¼ de finale Can 2019 : le Bénin décidé à jouer les trouble-fête contre le Sénégal

L’équipe nationale du Sénégal qui croisera le fer, demain mercredi à 16 heures GMT, avec celle du Bénin en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations Egypte 2019, semble capable de passer ce cap sans ambages, mais il faudra absolument se méfier d’un adversaire n’ayant rien à perdre.Le Bénin, disputant sa quatrième Coupe d’Afrique des Nations, vit un véritable conte de fées. Les Écureuils ont effectué un fracassant retour sur la scène africaine après neuf longues années d’absence à la Can. Les poulains de Michel Dussuyer ont tenu tête au Ghana (2-2) et au Cameroun (0-0) avant de renverser contre toute attente le Maroc en huitièmes de finale (1-1, TAB 1-4).

Pour la toute première fois de son histoire, le Bénin s’est invité au second tour de la grand-messe du football continental malgré trois nuls de rang. Un dénouement improbable mais auquel a cru une équipe à la combativité exemplaire.

Le sélectionneur national a su tirer le meilleur de son effectif en mettant notamment en place une défense à cinq avec trois axiaux. La stratégie porte ses fruits jusque-là même si le Bénin a déjà encaissé trois buts en quatre rencontres. Cependant, Khaled Adenon, pièce essentielle de ce dispositif tactique manquera le prochain match après avoir écopé d’un carton rouge face au Maroc.

« Le jeu minimaliste est une recette qui fait désormais gagner. Les équipes qui le pratiquent sont combatives sur tous les duels. Elles réduisent les espaces, laissent le ballon à l’adversaire pour essayer de contre-attaquer et tirent parfois profit de coups de pied arrêtés. C’est ce que fait le Bénin depuis le début de la compétition », a analysé Demba Varore, journaliste au quotidien sportif Stades.

Les Écureuils, galvanisés par leur mirifique aventure, vont s’employer à faire tomber l’ogre sénégalais. « Nous n’avons pas de pression particulière. On va se préparer sérieusement et tout donner sur le terrain. On est en quarts de finale. On est conscients qu’on a déjà écrit une belle page de l’histoire de notre football mais on va continuer à tout donner », a promis Saturnin Allagbé, le gardien de but du Bénin, auteur d’un arrêt décisif lors de la séance fatidique des tirs au but au tour précédent.

Contrairement à l’avant-centre des Lions Mbaye Diagne qui considère qu’ « il n’y a pas match » entre le Sénégal et le Bénin, M. Varore prône plutôt l’humilité. « Il faut respecter le Bénin en ne gagnant pas la rencontre dans les têtes avant le coup d’envoi. La Can est pleine de surprise parce que le niveau réel des équipes est sensiblement le même », a-t-il affirmé.

De la stupéfaction, il y en a eu dans cette première Coupe d’Afrique des Nations à 24 équipes. Sextuple championne d’Afrique, l’Egypte a été momifiée par une intrépide Afrique du Sud (0-1). Le novice Madagascar a stoppé net la République Démocratique du Congo (2-2, TAB 4-2) prolongeant du coup son rêve éveillé.

Pour toutes ces raisons, l’ancien international sénégalais El Hadji Ousseynou Diouf préfère jouer la carte de la prudence. « Le Bénin a réalisé un très beau parcours. Les Écureuils vont se dire que s’ils ont battu le Maroc, c’est possible de rééditer l’exploit face au Sénégal. Le Bénin va donc jouer son va-tout », a averti le double Ballon d’Or africain (2001 et 2002).

En tout cas, les Écureuils peuvent compter sur le soutien du président de la République Patrice Talon qui, sur son compte Twitter, leur a adressé un message stimulant : « Pas deux sans trois. Vous avez tenu en échec les Lions indomptables (Cameroun). Vous avez éliminé les Lions de l’Atlas (Maroc). Maintenant, il vous reste à aller bouffer le troisième Lion (le Sénégal). Pas de stress pour la suite. Si vous vous relâchez, vous allez encore être meilleurs ».

Pour sa part, Mathurin De Chacus, le président de la Fédération Béninoise de Football (FBF) a déclaré qu’il offrira à chaque joueur « une maison » si la sélection parvient à se hisser en finale. Cela passe inexorablement par une victoire en quarts de finale face au Sénégal.

Lancement à Dakar d’un projet pour l’accès des jeunes à l’information migratoire

L’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), en collaboration avec le ministère sénégalais de la Culture et de la Communication, a lancé mardi à Dakar, un projet régional pour renforcer l’accès à l’information migratoire en faveur des jeunes ouest africains, a constaté APA.« Ce projet voudrait informer les jeunes filles et garçons non seulement sur les dangers de l’immigration, mais aussi sur les opportunités qui s’offrent à eux dans leurs pays d’origines, dans leur sous-région et ailleurs comme en Europe », a expliqué le directeur du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, Dimitri Sanga.

Mis en œuvre au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Mali, au Niger, au Nigéria et au Sénégal, le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » est soutenu par l’Agence italienne pour la Coopération au développement (AICS) pour un montant de 3 millions d’euros, soit près de 2 milliards de FCFA.

A en croire ce dernier, ce projet ne concernera pas seulement les candidats potentiels à l’immigration, mais il sera élargi à leur communauté et surtout aux média qui transmettent l’information « pour qu’ils ne se concentrent pas seulement sur les problèmes relatifs à l’immigration, mais pour qu’ils puissent aussi présenter objectivement les opportunités qu’il y a dans la région ».

Selon Dimitri Sanga, il existe un peu partout en Afrique des traités de libre circulation et d’établissement des biens et des personnes qui doivent être connus pour ainsi permettre aux migrants « de prendre des décisions éclairées en tant qu’être humain ».

De façon concrète, le projet se focalisera sur le renforcement des capacités des médias et des jeunes journalistes afin de permettre aux jeunes d’accéder à une information fondée sur des normes d’éthique, en relation avec la migration et les droits humains.

A cela va s’ajouter le renforcement de la protection des journalistes pour promouvoir une approche équilibrée entre les sexes, en impliquant les jeunes femmes journalistes et en donnant aux femmes migrantes une voix dans le discours sur la migration. Des rencontres et des échanges d’informations entre journalistes de la sous-région et européens sont également prévus.

Le projet vise enfin à soutenir les artistes africains qui souhaitent informer les jeunes sur la migration et sur les opportunités locales.

Côte d’Ivoire: 57,31% de taux national de réussite au BEPC 2019

Les résultats du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC 2019) officiellement proclamés, mardi, par le Directeur des examens et concours (DECO), Mariam Nimaga- Dosso donnent un taux national de réussite de 57,31% contre 60,14 en 2018, soit une baisse de plus de 2%.Selon le Directeur des examens et concours, «le nombre de candidats qui s’est effectivement présenté dans les 749 centres d’examens du BEPC est de 420 674».

« Sur cet effectif  241 103 ont été déclarés admis soit un taux de 57,31%  contre 60,14 en 2018 »,  a a annoncé Mariam Nimaga –Dosso, ajoutant « qu’à partir de 14 heures, la proclamation sera fera dans tous les centres  de composition sur toute l’étendue du territoire nationale ».

Commentant ces résultats, Mme Dosso a rappelé que la baisse de plus de 2% est la résultante  des perturbations enregistrées au cours de l’année scolaire.

« Les candidats disposent de 72 heures pour introduire leurs réclamations », a par ailleurs précisé le DECO.

La nouvelle Commission électorale ivoirienne ne répond pas à l’exigence d’impartialité (Société civile)

Le nouveau projet de loi recomposant la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution électorale en Côte d’Ivoire « ne répond pas entièrement à l’exigence d’impartialité et d’indépendance», ont estimé mardi à Abidjan neuf organisations de la société civile ivoirienne réunies au sein de la coalition « Le Groupe de plaidoyer et d’actions pour une transparence électorale- et l’ONG Action pour la protection des droits de l’homme (GPATE-APDH).«En dépit de quelques avancées que nous notons, nous pouvons affirmer que la réponse qu’entend donner le gouvernement à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) à travers son projet de loi ne répond pas entièrement à l’exigence d’impartialité et d’indépendance voulues par la Cour», a dit Dr Arsène Néné Bi, le président de l’APDH dans une conférence de presse qu’il a co-animée avec plusieurs leaders de la société civile dont Gauze Fernand du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) et Chantal Ayemou du Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme ( RIDDEF).

Selon cette coalition, le nouveau projet de loi réformant la CEI  « porte en lui, les germes  de conflits». « L’APDH et le GPATE notent que la nouvelle mouture de la CEI annoncée comporte certes des points positifs,  mais de nombreuses insuffisances non conformes à l’arrêt de la Cour africaine», a fait remarquer Dr Néné Bi égrenant au nombre des avancées,  le retrait du représentant du président de l’Assemblée nationale et l’augmentation formelle du nombre de représentants de la société civile.

Parlant des insuffisances de cette nouvelle loi sur la CEI, le président de l’APDH a, entre autres, relevé huit « points d’inquiétudes» qui violent selon lui l’arrêt de la Cour africaine du 18 novembre 2016.

Ces points sont entre autres, la présence des partis politiques, la présence du Conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDH-CI), la représentation du chef de l’État et du ministre de l’Intérieur, et la présence du Conseil supérieur de la magistrature.

« Nous en appelons au président de la République qui met la paix au-dessus de tous ses principes, de continuer les efforts de modifications de la CEI dans l’esprit et la lettre de l’arrêt de la Cour africaine du 18 novembre 2016. Aux partis politiques de l’opposition, de rejoindre la table de discussion sans poser de préalables. A la société civile de continuer le plaidoyer », a conclu Dr Néné Bi au nom de ses pairs.

 « La CEI ne doit pas être sous l’influence d’une autre institution… Pour nous, la recomposition de la CEI ne suffit pas, il faut jouer sur tous les autres aspects », a ajouté pour sa part, Abraham Denis Yaurobat, le président du GPATE.

 Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi dernier au terme d’un Conseil des ministres, un projet de loi portant recomposition de la CEI avec une réduction des représentants des partis politiques et une augmentation de ceux de la société civile.

Ce projet de loi du gouvernement ivoirien intervient en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a ordonné à la Côte d’Ivoire dans un arrêt le 18 novembre 2016 de réformer la CEI estimant qu’elle est déséquilibrée.

A cet effet, les autorités ivoiriennes ont engagé depuis janvier dernier, des pourparlers avec les forces vives du pays ayant abouti à ce nouveau projet de loi. La nouvelle CEI comprend désormais 15 membres pour la Commission centrale, 07 membres pour le bureau et 07 membres pour chacune des Commissions locales.

 Les 15 membres de la Commission centrale sont répartis comme suit: 01 représentant du président de la République, 01 représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité, 06 représentants de la société civile, 01 représentant du Conseil supérieur de la magistrature, 03 représentants des partis au pouvoir et 03 représentants des partis de l’opposition.

Le roi d’Eswatini entame une visite en Mauritanie

Le roi d’Eswatini, Mswati III a entamé, mardi, une visite de trois jours en Mauritanie, a constaté APA.Accompagné de son épouse, Mswati III a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue mauritanien, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui avait à ses côtés les membres de son gouvernement et de hautes personnalités de l’Etat.

Le roi Mswati III devra se rendre à Nouadhibou, la capitale économique de la Mauritanie, dans le cadre de sa visite, la première du genre dans le pays si l’on exclut celle effectuée à l’occasion du sommet africain tenu le 1er juillet 2018 à Nouakchott.

Le roi d’Eswatini est accompagné d’une forte délégation.

Ould Abdel Aziz avait effectué en avril dernier une visite dans ce royaume d’Afrique australe.

Football et Cour pénale internationale à la une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè reçus à APA ce mardi évoquent des sujets liés à la Cour pénale internationale (CPI), sans oublier le football, avec la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se déroule actuellement en Egypte.L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè se demande si «le classique du football ouest-africain entre le Mali et la Côte d’Ivoire est-il devenu un duel à sens unique ?», précisant que depuis 1969, les Aigles (du Mali) courent derrière une victoire sur les Eléphants (de Côte d’Ivoire).

 «Victoire des Eléphants sur les Aigles : Le Mali n’a pas vaincu le signe…ivoirien», titre, de son côté, Le Pays (privé) qui parle aussi de la victoire de la Côte d’Ivoire sur le Mali (1-0), hier lundi, lors du match comptant pour les 8e de finale de la CAN 2019.

Pour sa part, Aujourd’hui au Faso se contente de faire remarquer que «les Aigles maliens tombent aux pieds des Eléphants».

Le même journal, en politique internationale, évoque dans son éditorial du jour, le transfèrement du Congolais Bosco Ntaganda surnommé Terminator, à la Cour pénale internationale (CPI), sous le titre : «CPI : crime et châtiments pour +Terminator+».

Selon Aujourd’hui au Faso, «c’est un véritable seigneur de guerre que la CPI vient de juger : enrôlement d’enfants soldats transformés en esclaves sexuels, viols massifs de femmes et de petites filles, destructions de sexes, massacres».

L’éditorialiste fait observer que débuté en septembre 2015, le procès de Terminator a porté sur les crimes commis entre 2002 et 2003 en Iturie et au total 18 chefs d’accusation échoient dans sa culpabilité selon la CPI.

A ce sujet, L’Observateur Paalga, à travers son ‘’Regard sur l’actualité », mentionne : «Bosco Ntaganda à la CPI : 18 fois coupable».

Le quotidien national Sidwaya dans son commentaire ‘’Trait de plume » aborde la situation du Malien Mohamed Al-Hassan, s’exclamant : «CPI : un terroriste malien face à son passé !».

Le Pays, quant à lui, résume les deux cas dans sa rubrique ‘’Sur la braise » en titrant : «Bosco Ntaganda/Mohamed Al-Hassan devant la CPI : deux hommes rattrapés par leur passé».

Eléphants footballeurs et 45è session de l’APF à la Une des journaux ivoiriens

Au lendemain de sa qualification pour les quarts de finale de la 32è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), les Eléphants footballeurs et le 45è Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) font la Une des journaux quotidiens ivoiriens, parus, mardi sur l’ensemble du territoire national.« CAN 2019/ Côte d’Ivoire 1 Mali 0. Les Eléphants en quarts de finale », titre Le Patriote. La Côte d’Ivoire affrontera l’Algérie en ¼ de finale , complète L’Essor à côté de L’Expression qui jubile parce que « l’aventure continue » pour les pachydermes ivoiriens.

« Football/ CAN 2019 : le Mali fait le spectacle, les Eléphants se qualifient », reprend Soir Info. « Un grand reste un grand », répond Le Rassemblement même si pour L’Inter les Eléphants ont « plumé difficilement » les Aigles.

Certes, le Mali a dominé mais « Dieu est Eléphants », pense Super Sport quand Notre Voie estime que l’équipe nationale de Côte d’Ivoire a été tout simplement « réaliste ».

« Nous sommes en train de construire une équipe compétitive », réagit de son côté le coach ivoirien, Kamara Ibrahim en couverture de Le Nouveau Réveil. D’où ce message de L’Intelligent d’Abidjan, « allons les enfants de la patrie pour ramener la coupe ».

La presse ivoirienne s’intéresse également à la réunion de l’APF à Abidjan. « 45è session de l’APF : le monde francophone honore le pays d’Houphouët-Boigny », constate à ce propos Le Jour Plus.

« Abidjan, capitale de la francophonie. Les efforts de paix de la Côte d’Ivoire salués », poursuit Le Patriote, là où Le Nouveau Réveil dénonce une méprise des organisateurs qui n’ont « ni associés ni invités » les groupes parlementaires de l’opposition à cette réunion d’Abidjan.

 « Nous sommes obligés de trouver un compromis », a dit le tout nouveau président de l’APF à l’ouverture de la session d’Abidjan, rapporte Soir Info. Ce qui fait dire à Le Mandat que depuis la tribune de l’APF, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo fait un plaidoyer pour la paix.

Economie, enseignement et sport au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi consacrent de larges commentaires à l’opérationnalisation de la ZLECAF, aux nouveaux étudiants devront poursuivre leurs études aux universités marocaines et aux conséquences de l’élimination du Maroc des 8èmes de finale de la CAN-2019 en Egypte.+Le Matin+ cite une déclaration, dimanche à Niamey, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Nasser Bourita qui a affirmé que l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) « s’inscrit parfaitement dans la vision de SM le Roi Mohammed VI pour une Afrique intégrée et prospère ».

« Selon la vision de SM le Roi Mohammed VI, la création de la ZLECAF, loin d’être une fin en soi, marque le début d’un dessein collectif plus vaste. Elle est l’expression d’un nouveau modèle de co-développement en Afrique, d’un modèle inclusif, solidaire et efficient, au service du citoyen africain », a ajouté le ministre dans une déclaration en marge du 12ème Sommet extraordinaire de l’Union africaine.

Dans le même sillage, +Al Bayane+ estime que c’est un message de fierté, d’optimisme et d’aspiration que les leaders africains ont lancé, à Niamey, à l’ouverture du 12ème Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), exclusivement consacré au lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Tour à tour, les chefs d’Etat et de gouvernement africains se sont félicités de la genèse, de la portée et des retombées de cette Zone qui fera de l’Afrique un méga-marché de plus d’un milliard de personnes avec un produit intérieur brut (PIB) cumulé d’environ 3.5 milliards de dollars.

Donnant le ton, le président de la commission de l’UA Moussa Faki Mahamat a salué un accord « historique » qui inspire fierté et qui devrait métamorphoser l’économie continentale en dopant de manière exponentielle les flux commerciaux interafricains.

+L’Economiste+  rappore que près de 250.000 nouveaux étudiants viendront gonfler les rangs dans les universités lors de la prochaine rentrée. Cette forte demande s’explique par la hausse de 7% du taux de réussite au baccalauréat de cette année, a indiqué Khalid Samadi, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cité par la publication.

Pour répondre à cette demande, l’offre pédagogique est en train d’être élargie. Ainsi, le gouvernement a déjà approuvé la création de 23 nouveaux établissements universitaires, afin de répondre à l’offre pédagogique à moyen terme.

Côté sport, +Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que la dramatique élimination de l’équipe nationale en huitièmes de finale de la CAN face à la modeste équipe du Bénin n’a encore eu aucune répercussion, ni conséquence.

Ainsi, selon le quotidien, le sort du coach national, Hervé Renard, sera décidé à la suite d’une réunion qu’il tiendra dans les prochains jours avec le président de la Fédération marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa.

Lekjaa n’a pas voulu communiquer autour de cette question en attendant d’y voir plus clair et d’avoir assez d’éléments pour prendre une bonne décision. Le contrat du technicien français court jusqu’en 2021, et s’il souhaite partir avant cette date il devra s’acquitter de la clause libératoire. Pour le quotidien, la FRMF attend de voir ce que ce dernier souhaite faire avant de prendre le risque de se retrouver dans l’obligation de lui payer de lourdes pénalités de licenciement, indique la publication.

Un nouvel avion pour la Camair-Co (officiel)

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) a annoncé, dans un communiqué reçu mardi à APA, l’acquisition d’un nouvel avion de type Boeing 737-500 mais sans toutefois préciser les modalités de cette opération.« L’introduction de cet appareil contribuera à la densification du réseau national ainsi qu’à la reprise progressive des dessertes régionales à savoir : Libreville (Gabon), Bangui (Centrafrique), N’Djamena (Tchad), Cotonou (Bénin), Lagos (Nigeria) et Abidjan (Côte d’Ivoire) », indique le communiqué de la Camair-Co.

En fin mars dernier, l’entreprise appartenant à 100% à l’État du Cameroun, avait interrompu ses dessertes régionales à cause de difficultés financières.

Six appareils de la Camair-Co étaient cloués au sol à cause d’un déficit de maintenance. Pour assurer les dessertes domestiques, la compagnie a dû louer un avion.

Il y a un mois seulement, la Camair-Co avait reçu une subvention gouvernementale d’un montant de 6 milliards F CFA. La compagnie en avait notamment profité pour acquérir un appareil de type Embraer de 50 places.

La chenille, un mets saisonnier trés prisé en Centrafrique

En Centrafrique, l’hivernage est accueilli avec joie car les nombreuses pluies favorisent la luxuriance de la végétation et l’apparition des chenilles qui sont un régal pour une bonne frange de la population. Ainsi, depuis le mois de mai, démarrage de la saison pluvieuse, beaucoup de Centrafricains ont tourné le dos aux champignons et autres escargots pour garnir leur table de mets à base de chenilles.Avant de finir dans la casserole du consommateur, les chenilles sont généralement convoyées en ville depuis la forêt équatoriale par les pygmées. Ces derniers cueillent les vers sur les feuilles des arbres, sur les troncs des arbres ou, tout simplement, les ramassent au pied des arbres, point de chute de certaines chenilles ayant consommé un surplus de végétation.

 Mieux, des campements de chenilles voient le jour en pleine forêt, histoire de faciliter le ramassage à grande échelle des vers. Une fois récoltés, ils sont séchés au feu ou au soleil, puis mis en vente dans des cuvettes, des assiettes où étalés par tas sur un tissu posé à même le sol.

Un tour au marché de Bangui en cet après-midi de lundi, vous édifie sur la diversité des chenilles proposées à la gourmandise des clients. Grosso modo, il y a des chenilles poilues, d’autres ont des pics ou sont carrément lisses et leur appellation varie d’une langue nationale à une autre : «ndossi», «guéguéret», «mboyo» et «ngboungbou». Cette dernière désignation est du Sango, la principale langue en Centrafrique.

Qu’importe les différentes appellations. Le fait est que beaucoup de Centrafricains raffolent tant et si bien des chenilles qu’à chaque fois qu’elles inondent le marché c’est la mévente pour tous les autres produits. Y compris même la viande de bœuf, considérée comme l’aliment de base de la population.

La chenille tire assurément son succès de sa faculté à aller avec presque tous les produits. Ainsi, elle peut entrer dans la préparation de la pâte d’arachide, la sauce tomate, la boule de manioc ou la banane plantain. De même, on peut la cuire au feu doux où la mettre à frire avec de l’huile.

Consommée le matin au petit-déjeuner ou au déjeuner, elle est très prisée par Gina Yambo et sa famille. Pour 1000 FCFA seulement, dit-elle, elle arrive à régaler son mari et ses cinq enfants.

La modicité du prix de la chenille est également une explication de son succès dans un pays où le coût de la vie est trop cher, à cause surtout de l’insécurité permanente née de la guerre des milices.

« Actuellement, chaque famille trouve à manger chaque jour », soutient Ambroise Koné, trouvée au marché en train de marchander un plat de chenilles fraîches. Au grand bonheur des Centrafricains, c’est cette qualité qu’on trouve sur les marchés, en attendant la fin de l’hivernage quand les chenilles séchées feront leur apparition. 

Commerçante avertie, Natacha Gnabodé a troqué son commerce habituel de crevettes et de poisson fumé contre la vente de chenilles. Trouvée devant son commerce au marché de Guitangola Carrière de Bangui, elle affiche le sourire et ne fait aucun mystère sur la bonne marche de ses affaires.

Chaque matin, elle enfourche sa moto pour aller acheter à Yatimbo ses chenilles pour une valeur de 15.000 FCFA. Après revente, elle s’en sort avec un bénéfice de 25.000 FCFA.

Selon le nutritionniste Koumazi Mala, ses compatriotes n’ont pas tort de raffoler des chenilles car elles contiennent beaucoup de protéines qui sont des suppléments à l’alimentation des nourrissons.

Pourtant, certains Centrafricains disent avoir eu des démangeaisons et des douleurs au ventre, une fois qu’ils ont cessé, pour une raison pour une autre, de manger des chenilles.

D’autres Centrafricains soulignent, eux, avoir à la première bouchée d’un plat de chenilles, développé des allergies sous forme de vomissements ou de gastro-entérite.

Ces cas sont très marginaux et la majorité des Centrafricains, surtout ceux vivant dans les zones équatoriales, s’empiffrent sans retenue de chenilles. Une habitude culinaire ancestrale qu’ils ne comptent pas abandonner.

Foot national et économie en vedette dans les journaux camerounais

L’élimination, jugée précoce de la sélection en 8èmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne, fait toujours les choux gras des journaux camerounais parus mardi avec, à côté, une actualité économique tout aussi bouillonnante.« »Lions indomptables » : et maintenant ?» A travers cette lourde interrogation, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune estime que cette sortie, par la petite porte, est du plus mauvais effet, cela faisant bien longtemps que le Cameroun avait aussi mal défendu un trophée remporté de haute lutte.

Plus que la défaite, devant un adversaire respectable qu’est le Nigeria, le sentiment qui prévaut c’est que les «Lions» auraient pu mieux faire, dans un groupe largement à leur portée avec, sur le banc de touche, un Clarence Seedorf ayant voici une année hérité d’une équipe qui venait de remporter la Can 2017.

Cette élimination prématurée est inacceptable, pour de nombreux Camerounais, renchérit InfoMatin : le sort de l’entraîneur fait débat au sein de l’opinion nationale, certains en appelant à son limogeage immédiat, tandis que d’autres pensent qu’il est important de conserver le technicien néerlandais dans la tanière parce qu’il peut encore beaucoup apporter.

Pour Tribune d’Afrique, plus qu’inconsolable, Clarence Seedorf doit démissionner, lui qui a proposé au public un jeu décousu, une tactique incohérente et des choix de joueurs fortement contestables. Un bilan quasi nul, pour un entraîneur «simplement incompétent», le plus cher payé d’Afrique après celui de l’Égypte.

Comme pressé de tourner la page, Mutations consacre son dossier au secteur du bâtiment et des travaux publics (Btp) où le paiement irrégulier des factures, par l’État, paralyse les entreprises locales, en même temps que les contrats les plus juteux sont attribués aux sociétés étrangères.

Le même vent de sinistrose souffle dans les colonnes d’InfoMatin, qui pour sa part consacre son dossier à l’eau et à l’énergie dont il présente «les chiffres de la honte» : deux secteurs sensibles, totalement sinistrés depuis 2018, «un drame pour l’économie, un boulet pour le président Paul Biya et un calvaire pour les Camerounais».

Au niveau de l’électricité, tout au moins, il y a comme un frémissement avec, signale The Guardian Post, la signature, entre le gouvernement et la société américaine Hydromine, d’une convention pour le développement du projet Grand Eweng présenté comme le plus important de l’histoire du Cameroun, mais aussi le plus grand projet privé en Afrique dans le secteur hydroélectrique.

En première ligne, déjà, l’opérateur Eneo, signalent Le Jour, Le quotidien de l’Économie et The Guardian Post, se positionne pour l’achat des 1800 mégawatts qui seront produits par la centrale et pourraient permettre au pays de vendre de l’énergie à ses voisins d’Afrique centrale et occidentale, dont le Nigeria.

Et, pendant que la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) fait, selon Le Messager, le procès des banques accusées de rétention des devises au détriment des opérateurs économiques, Cameroon Tribune anticipe sur le budget 2020 actuellement en préparation, objet la veille d’un débat inédit de 5 heures au Parlement.

La presse sénégalaise dissèque l’affaire Oxfam

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement du différend opposant l’Organisation non gouvernementale britannique Oxfam à certains de ses employés au Sénégal et qui porte sur le soutien à la communauté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres).EnQuête renseigne qu’« Oxfam (est) seul contre tous » dans le cadre de la promotion de l’homosexualité au Sénégal. En effet, « plusieurs organisations contactées (par ce journal) prennent sans réserve le contre-pied » de l’ONG Oxfam.

C’est le cas notamment d’Enda Ecopop dont le Coordonnateur Bachir Kanouté soutient : « Dans tout contexte, il y a des valeurs et principes qui sont immuables. Le Sénégal ne peut pas échapper à cette règle. Nous avons des valeurs et principes qui sont le soubassement de notre volonté de vivre ensemble ».

En outre, EnQuête informe que « certains financements dont bénéficient (quelques) ONG sont liés à des conditionnalités de toutes sortes dont celle de la promotion de l’homosexualité ». Se prononçant sur cette question d’indépendance financière, Moundiaye Cissé, le Directeur exécutif de l’ONG 3D se veut clair : « Nous n’accepterons jamais qu’un bailleur nous dicte sa loi, de surcroit quand cela n’est pas conforme avec nos croyances socioculturelles et religieuses. Pour nous, ça ce n’est pas négociable ».

Poursuivant, ce journal rapporte une conclusion de hauts responsables d’Oxfam selon laquelle, « certains bureaux-pays ne reconnaissent pas toujours que nous sommes tous liés par une politique qui nous oblige à reconnaître et à respecter les diversités sexuelles et les identités de genre. Nos maillons faibles se trouvent dans des pays où nous ne sommes pas aux côtés des communautés LGBT ».

Partant de là, des employés d’Oxfam Sénégal dont Elimane Haby Kane, l’ancien responsable du programme Bonne Gouvernance, pas du tout disposés à mettre en pratique les nouvelles orientations de ladite ONG, ont été visés par une procédure de licenciement.

« En demandant à notre bureau de soutenir des personnes au risque de tomber sous le coup de la loi, vous êtes en train de mettre en danger tous les employés d’Oxfam exerçant dans ce pays. Ce qui revient à une responsabilité grave et dangereuse de l’organisation aussi bien sur sa présence dans le pays que sur la sécurité de ses employés », a répondu Elimane Haby Kane dans les colonnes d’EnQuête.

De son côté, L’Observateur indique qu’il y a une « gayrilla contre Oxfam » à cause de son soutien à la communauté LGBT. Ce journal note qu’il y a une « levée de boucliers des religieux contre la promotion de l’homosexualité au Sénégal ».

En tout cas, L’Observateur fait remarquer que l’ONG Oxfam « lâche les pédales » en suspendant la procédure de licenciement d’Elimane Haby Kane. Ce journal se fait aussi l’écho de la polémique sur un tee-shirt porté par Wally Ballago Seck et fait savoir que « le chanteur (est) pris en grippe par des Sénégalais après avoir porté un tee-shirt avec le drapeau de la communauté LGBT » lors d’un concert organisé vendredi dernier à la place de la Nation.

En sports, Le Soleil estime que la rencontre qui va opposer le Sénégal au Bénin, demain mercredi à 16 heures GMT, est « quart de finale à haut risque » puisque depuis le début de cette Coupe d’Afrique des Nations « les grands sont à la trappe (et) les petits à la fête ».

Dans Stades, le président de la République du Bénin Patrice Talon a tenu à booster, sur son compte Twitter, les Écureuils : « Pas deux sans trois. Vous avez tenu en échec les Lions indomptables (Cameroun), vous avez éliminé les Lions de l’Atlas (Maroc). Maintenant, il vous reste à aller bouffer le troisième Lion (le Sénégal). Pas de stress pour la suite. Si vous vous relâchez, vous allez encore être meilleurs ».  

La Banque mondiale prévient sur les risques des investissements à un forum à Abidjan

La nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Burkina Faso, Coralie Gevers, a prévenu lundi les États africains sur les risques des investissements à un forum sur la gestion des projets de développement, à Abidjan.Mme Coralie Gevers s’exprimait sur « les nouveaux mécanismes de  financement et de gouvernance des projets d’infrastructures et  d’équipements en Afrique», à l’ouverture de la 2è édition de  l’Université d’été des professionnels de la gestion des projets, couplée  du Forum des investissements des projets. 

Face  à plus de 350 acteurs du monde des entreprises, des investisseurs et  des ministères en charge de la gestion des projets d’infrastructures,  Mme Gevers a exhorté les États sur le continent à engager des «  investissements stratégiques et prioritaires pour le pays ».

Les  gouvernants doivent s’assurer que les études de faisabilité sont « bien  faites » et y avoir un regard en amont et en aval, tout en  veillant  sur le respect des meilleures pratiques et le cadre de gouvernance  régissant les politiques d’investissement, a-t-elle souligné. 

Du  8 au 12 juillet 2019, les participants issus de 20 pays africains,  échangeront sur les problématiques liées aux investissements, avec 30  responsables et dirigeants représentants 21 fonds, banques et 187  entités porteuses de projets que sont les les ministères, les  collectivités et les entreprises. 

Le président  du Réseau africain des professionnels de la gestion de projets, Adama  Bamba, a noté que le forum vise à cerner la préparation des projets, la  recherche de financement,  l’exécution et l’évaluation des  projets. 

L’Université d’été, dira-t-il, est un  moyen pour les gestionnaires de projets de se retrouver pour partager  leurs expériences et tirer les leçons relativement aux directives des  bailleurs de fonds notamment la Banque mondiale, l’Union européenne et  les procédures de l’Etat.    

« Quand les  investisseurs se mettent en relation avec une entreprise, une banque, et  est partenaire avec l’Etat, ce sont des domaines qu’on ne maîtrise pas  », a avoué M. Adama Bamba, indiquant que cette rencontre va permettre de  mieux comprendre ce processus. 

L’accent cette  année a été mis sur les infrastructures parce que sans ce facteur on ne  peut pas développer le tourisme, rapprocher les populations les uns des  autres ; de plus les productions des agriculteurs dans les villages ne  peuvent pas être évacuées, a-t-il expliqué. 

L’un  des intérêts de cette université d’été est la mise en relation  d’affaires entre des porteurs de projets que sont les ministères, les  collectivités territoriales,  notamment les régions, les communes, les  provinces et les investisseurs qui attendent des projets à financer,  a-t-il insisté. 

Bruno d’Erneville, président  de la Fédération africaine des bureaux de contrôle et d’inscription, a  fait observer qu’il y a beaucoup de risques qui interviennent dans le  cadre des financements, entre autres des risques en phase de  planification, d’étude,  de construction et d’exploration.  

Pour  lui, l’évaluation de conformité (quantité/qualité) est un exercice très  important en matière de financement. Car cela permet de justifier les  dépenses et d’amortir à terme les financements concessionnels ou non  concessionnels.  

Le directeur de Cabinet du  ministre de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, s’est félicité  du thème qui va contribuer à opérer le choix des meilleures options de  financement des infrastructures en Afrique, un puissant levier de  croissance économique et de développement. 

La  Côte d’Ivoire à l’instar d’autres pays africains est engagée dans la  réalisation de plusieurs projets d’investissements. Tous les projets  d’investissements prioritaires du pays sont contenus dans le Programme  national de développement (PND 2016-2020) d’un montant de 30.000  milliards Fcfa. 

Liesse populaire dans les rues d’Abidjan après la qualification des Eléphants

La qualification de la Côte d’Ivoire, lundi soir, en quarts de finale de la 32è édition de la Coupe d’Afrique des nations (AN 2019) après une courte victoire ( 1-0) face au Mali, a suscité une liesse populaire de joie dans les rues d’Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.A l’instar d’Abidjan, des scènes de liesse populaire ont été également observées dans plusieurs villes ivoiriennes avec des milliers de personnes dans les rues, scandant des chansons à la gloire des Eléphants.

A l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, transformée pour l’occasion en  «village de la CAN » à l’initiative de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public), l’ambiance est à son paroxysme au coup du sifflet final de l’arbitre. Les supporters explosent de joie. Les Eléphants viennent de se qualifier…

Dans la commune d’Abobo, au Nord de la capitale économique ivoirienne, une foule en liesse s’est déversée dans les principales artères. Hommes, femmes, jeunes et enfants, sifflets à la bouche et drapelet aux couleurs du pays (orange, blanc et vert) à la main, ont déambulé dans les rues, chantant la victoire des Eléphants.

« Merci aux Eléphants de Côte d’Ivoire qui nous ont fait plaisir. Nous sommes fiers de notre équipe nationale», a déclaré à APA, Adou Jean-Marc, au terme de cette confrontation admettant « qu’on ne s’attendait pas à cette victoire ».

 « Je suis fier de mon pays parce que nous avons gagné ce match», a renchéri, Gueu Serge Mohamed, un autre supporter des Eléphants, jubilant avec ses amis dans les rues de Cocody, une commune huppée dans  l’Est d’Abidjan.

 Du Sud au Nord d’Abidjan, les ivoiriens sont descendus nombreux dans les rues pour saluer cette qualification de leur équipe nationale pour les 1/4 de finale de la CAN 2019, estimant que les Eléphants « ont assuré l’essentiel malgré leur mauvaise prestation face aux maliens». 

Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont obtenu âprement leur ticket pour les quarts de finale de la CAN 2019 en battant (1-0)  les Aigles du Mali.

 A l’affiche de ces quarts de finale, les ivoiriens affronteront l’Algérie dans une rencontre qui s’annonce tout aussi engagée et déterminante pour l’entraîneur Kamara Ibrahim et ses hommes.

Football: la Côte d’Ivoire bat le Mali (1-0) et file en 1/4 de finale de la CAN 2019

L’équipe nationale ivoirienne de football s’est qualifiée difficilement, lundi soir, pour les quarts de finale de la 32è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) en s’imposant (1-0) face à son homologue malien au stade de Suez en Égypte.Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont acquis ce but victorieux à la  deuxième mi-temps de cette opposition malgré la large domination malienne.  Sur un service de Jonathan Kodjia, Wilfried Zaha délivre les  siens à la 75è minute en battant Djigui Diarra, le portier malien. 

En  dépit de cette réalisation, Serey Dié et ses coéquipiers, fébriles,  défensivement,  ont subi les assauts des maliens jusqu’au coup de  sifflet final.  

Les poulains de Mohamed Magassouba, le sélectionneur  malien, n’ont pas démérité car ayant largement dominé  la première  période de  cette confrontation. Abdoulaye Diaby, le capitaine du Mali  et ses coéquipiers ont péché par leur maladresse devant Gbohouo Sylvain,  le portier des Eléphants. 

La Côte d’Ivoire devrait ainsi affronter  l’Algérie en quarts de finale de la compétition. Depuis plusieurs  décennies de confrontation officielle, la sélection malienne de football  n’a pu vaincre celle de la Côte d’Ivoire.

Fès abrite le 15ème Forum panafricain ministériel sur la modernisation de l’administration publique

Le 15ème Forum ministériel sur la modernisation de l’Administration Publique et des institutions de l’Etat se tiendra les 9 et 10 juillet 2019 à Fès, à l’initiative du Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD) en partenariat avec le ministère marocain de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration.Placée sous le thème « le rôle des administrations publiques dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable », cette rencontre vise notamment à donner à l’Afrique un ressort nouveau de construction des administrations publiques à la fois assises sur ses valeurs et compatibles avec les standards internationaux.

La rencontre permettra, en outre, de contribuer à faire des propositions en vue de l’amélioration des performances des administrations publiques des pays africains, à l’heure des grands changements que l’Afrique connaît aujourd’hui.

Au cours de cette manifestation plusieurs thèmes seront abordés, dont la transformation et la modernisation de l’administration dans la poursuite des ODD, l’administration publique en Afrique et complexité globale ou encore l’administration publique et la fragilité sécuritaire à l’heure de la poursuite des ODD.

Ouverture à Abidjan de la 45è Assemblée parlementaire de la Francophonie

La 45è session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), prévue du 5 au 9 juillet 2019 à Abidjan, s’est ouverte officiellement lundi autour du thème « Parlements et renforcement de la démocratie » en présence de plus de 80 délégations.Amadou Soumahoro, le président de l’Assemblée nationale de Côte  d’Ivoire, pays hôte, a appelé les institutions parlementaires à des «  mesures législatives fortes  et cohérentes » face aux « défis des temps  nouveaux que sont les changements climatiques et les migrations ».

Il  a invité également les parlementaires à tabler sur les attaques  terroristes quotidiennes, la question du chômage des jeunes et la  pauvreté. Et ce, selon les aspirations des populations, dans une  allocution à l’ouverture des travaux plénières.  

Selon  M. Amadou Soumahoro, il faut « promouvoir et mettre en œuvre un   parlementarisme nouveau qui s’adapte aux exigences d’un monde de plus  en  plus complexe ». C’est pourquoi les parlementaires sont appelés à   trouver un compromis entre les intérêts opposés et les espérances de   leurs collectivités.

François Paradis,  président sortant, a fait savoir que la plus-value des actions de  l’organisation parlementaire réside dans sa capacité à se pencher sur  les situations des populations, le renforcement des capacités des  députés et l’instauration de l’Etat de droit. 

Présent  à l’ouverture des travaux, le vice-président ivoirien Kablan Duncan,  représentant le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, a  relevé que l’un des rôles de l’institution parlementaire est le  renforcement de la démocratie qui devrait consolider la stabilité et la  paix.   

Le président de l’Assemblée nationale  de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, seul prétendant à la présidence de  l’organisation, et dont la candidature a été déjà « actée » par ses  pairs à huis clos, devrait être porté officiellement mardi à la tête de  l’APF, à l’issue d’une élection.   

M. Amadou  Soumahoro, a été « élu à l’unanimité (par ses pairs et les chefs de  délégation) président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie »,  a révélé vendredi Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale  sénégalaise, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara, à Abidjan.   

Tunis, le capitale de la Tunisie devrait  accueillir la 46e session de l’Assemblée parlementaire de la  Francophonie, après la session d’Abidjan qui consacrera le  renouvellement des instances de l’organisation. 

CAN 2019: les Eléphants footballeurs ne font pas vendre à Abidjan

La sélection nationale ivoirienne de football en compétition en Égypte pour la 32è édition de la Coupe d’Afrique de nations (CAN 2019) ne fait pas vendre pour le moment les commerces à Abidjan, a constaté APA lundi sur place.En effet, à en croire plusieurs commerçants de la capitale économique ivoirienne, le maillot des Eléphants footballeurs est difficilement vendu dans les commerces à Abidjan malgré leur qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Egypte 2019 où ils affronteront lundi soir les Aigles du Mali. De l’avis de la plupart des supporters ivoiriens, l’équipe nationale avance certes dans la compétition, mais ne rassure pas.

« Les maillots, les vuvuzela  et autres gadgets aux couleurs nationales ivoiriennes ne marchent pas comme nous le souhaitons. Les supporters attendent certainement que l’équipe arrive en demi-finale où tout au moins en quart de finale pour commencer à acheter et porter le maillot de la Côte d’Ivoire » a dit à APA Harouna Douamba, un commerçant du grand marché d’Abobo, une commune populaire au Nord d’Abidjan où il « vend le maillot à 10.000 FCFA et 12.000 FCFA », mais «peine à vendre un maillot par jour depuis le début de la CAN».

Comme lui, Adama Koné, un vendeur ambulant de bracelets, vuvuzela et autres gadgets aux couleurs ivoiriennes, estiment que les Eléphants footballeurs « ne font pas vendre pour l’instant ».

« Je n’ai pas encore confiance en l’équipe. Ils avancent dans le bricolage. Donc pour l’instant, j’attends de voir la suite de la compétition, notamment,  le match contre le Mali avant d’acheter,  soit un drapeau pour mettre dans mon véhicule où un maillot pour les quarts de finale », a affirmé pour sa part, Franck Gueu, un jeune fonctionnaire exerçant au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan.

La sélection ivoirienne de football  a franchi, sans convaincre le cap du premier tour de la CAN Égypte 2019 en se classant deuxième du groupe D avec 6 points derrière le Maroc. Les poulains du coach  Kamara Ibrahim joueront leur survie dans cette compétition ce lundi après-midi à 16h00 GMT, face aux Aigles du Mali.

Les banques de la Cemac accusées de rétention des devises

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a accusé les établissements financiers de la sous-région de rejets massifs de demandes en devises des opérateurs économiques, alors qu’elles en disposent en qualité suffisante.Dans un document intitulé «Mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes, présenté en fin de semaine dernière aux opérateurs économiques et dont APA a eu accès, l’Institut d’émission indique que, depuis janvier dernier, 60% des rejets de transferts sont dus à la détention par les banques concernées d’avoirs en devises suffisantes pour exécuter des transferts, se contentant simplement de dire à leurs clients que leurs demandes de transfert avaient été rejetées par la Beac.

Souvent, elles préfèrent conserver les avoirs en devises que de les utiliser pour exécuter les transferts de leurs clients, étant donné que les sanctions pour non rétrocession n’étaient pas encore appliquées.

À titre d’exemple : entre 2000 et 2018, les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), «en position d’envoyeur de fonds», ont donné la possibilité, aux agents économiques résidents, de détenir de nombreux comptes en devises, sans autorisation préalable de la Banque centrale et en violation de la règlementation alors en vigueur, le nombre de comptes ouverts au profit des résidents (État, personnes physiques, personnes morales) s’établissant à 2188 à fin février 2019.

Et de rappeler que «la détention des comptes en devises par les résidents constitue une entrave au principe de centralisation des devises à la Beac, ainsi qu’un moyen insidieux de spéculation contre notre propre monnaie».

Entre avril et mai 2019, les banques de la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad) ont ainsi importé pour plus de 80 milliards FCfa de devises sans autorisation préalable de la Beac, et se sont vues infliger des pénalités prévues par la réglementation en vigueur, entrée en application depuis le 1er mars 2019.

Entre 2000 et 2018, accuse l’Institut d’émission, les États de la Cemac ont donné la possibilité aux agents économiques résidents de détenir de nombreux comptes en devises sans son autorisation préalable, en violation de la règlementation alors en vigueur.

L’Institut d’émission confesse néanmoins «quelques problématiques liées à l’application de certaines dispositions de la nouvelle règlementation des changes de la Cemac», qui vont de la problématique des comptes de résident en devises au change manuel, en passant par les obstacles au changement induit par les réformes, ou encore à la problématique des entreprises pétrolières et minières.

Sur ce dernier point, les entreprises pétrolières et minières sous-régionales ont, presque toutes et selon la Beac, des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises, les codes pétroliers et miniers desdits États contenant par ailleurs des dispositions contraires à la réglementation des changes.

Face aux problèmes rencontrés, la Banque centrale annonce la poursuite et l’intensification des actions de vulgarisation et de communication pour permettre à tous les acteurs de se familiariser aux nouvelles dispositions, et envisage dans le même temps une série de mesures pour l’amélioration de l’efficacité de la mise en œuvre de la nouvelle réglementation des changes, en réduisant l’asymétrie d’information et en minimisant tout éventuel impact négatif sur l’activité économique.

Le Nigeria choisit Air Peace pour la desserte Lagos-Dubaï

L’Accord bilatéral de services aériens (BASA) que le Nigeria a conclu avec les Emirats Arabes Unis (EAU) désigne Air Peace comme étant la compagnie aérienne nationale du Nigeria pour la desserte très lucrative de l’axe Lagos-Dubaï. »Air Peace est maintenant acceptée comme une compagnie nationale, sur la base de l’Accord signé, et tout ce que la compagnie aérienne engagera Nigeria », a annoncé l’ambassadeur du Nigeria aux Emirats Arabes Unis, M. Mohammed Rimi, lors d’une cérémonie organisée le 7 juillet 2019 à Dubaï, pour l’acceptation officielle d’Air Peace.

Il a cependant averti la compagnie aérienne d’éviter tout ce qui pourrait ternir l’image du Nigeria, pendant l’exploitation de la ligne, conseillant également à la compagnie d’assurer des services de vols réguliers, pour maintenir la confiance de la clientèle et le soutien des autorités.

Le 5 juillet dernier, Air Peace a commencé ses opérations aériennes pour rallier Lagos et l’Aéroport international de Sharjah à Dubaï.

L’ambassadeur a rappelé que certaines compagnies nigérianes avaient déjà desservi la liaison avec Dubaï, mais ne pouvaient pas maintenir leurs activités, en raison de la concurrence et d’autres facteurs.

M. Rimi a assuré que le Nigeria tenait à respecter les termes de son accord BASA avec les Emirats arabes unis, soulignant toutefois que son pays n’avait pas encore desservi quatre créneaux dans l’accord sur les services aériens avec la nation du Moyen-Orient.

Le président d’Air Peace, M. Allen Onyema a déclaré que cette incursion dans les vols long-courriers visait à connecter le Nigeria au monde entier et à créer des emplois pour son peuple en pleine croissance.

« En moins de quatre ans, Air Peace a créé 3.000 emplois directs et plus de 9.000 emplois auxiliaires pour les Nigérians, et c’est ce qui nous motive.

« Nous pensons que si plus de Nigérians sont engagés de manière significative, le problème des rapts, du militantisme et des affrontements avec violence ethnique diminuera dans notre pays », a-t-il déclaré.

Selon Onyema, la compagnie aérienne envisage de porter à six le nombre d’avions B777 actuellement déployés sur des vols long-courriers avant la fin de l’année pour desservir davantage de liaisons.

Il a ajouté que les vols de Lagos à Johannesburg seraient lancés avant la fin du mois d’août, tandis que des vols à destination de Guangzhou, Mumbai, Londres et Houston étaient également prévus.

Onyema a indiqué que l’accord entre le Nigeria et les Emirats Arabes Unis et d’autres pays, était unilatéral et laissait le Nigeria ouvert à une exploitation par des compagnies aériennes étrangères.

Il a ajouté que le gouvernement fédéral devrait protéger les compagnies nationales en mettant fin à l’octroi de plusieurs points d’entrée aux compagnies aériennes étrangères.

Le patron d’Air Peace a félicité le gouvernement fédéral pour le soutien apporté aux compagnies, citant notamment la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des dérogations sur les pièces de rechange d’aéronefs.

Il a également remercié les Nigérians pour leur soutien à la compagnie aérienne, qui l’a vue devenir la plus grande compagnie aérienne d’Afrique de l’ouest.

 

Des acteurs de la pêche manifestent à Conakry contre le repos biologique

Des acteurs évoluant dans la pêche artisanale guinéenne, composés majoritairement de femmes, ont manifesté lundi à Conakry, devant le ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie pour protester contre le repos biologique décrété par le gouvernement.Selon M’Hawa Bangoura, vendeuse de poissons, ce repos biologique levé il y à peine deux mois fait souffrir les vendeuses. « Cette décision ne nous arrange pas. On sort de ce repos il n’y a même pas deux mois. Donc, le gouvernement veut nous faire souffrir », confie Mme Bangoura, le ton sec.

Il faut rappeler que dans un communiqué rendu public fin juin 2019, le ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie a décidé de fermer du 1er juillet au 31 août 2019 à minuit, toutes les activités de pêche industrielle et de pêche artisanale avancée chalutière, de la zone maritime sous juridiction de la République de Guinée qui s’étend jusqu’à la limite de 60 milles marins, calculée à partir de la ligne de base.

Il justifie cette décision par la reconstitution des ressources halieutiques afin d’en assurer l’exploitation durable. « Pendant cette période, la surveillance sera renforcée avec la synergie de toutes les structures de contrôle et de surveillance de l’Etat qui vont mutualiser leurs moyens et équipements », souligne le communiqué.

Pour M’Hawa Bangoura, le gouvernement devrait penser aux familles qui vivent de cette activité qui permet de « de nourrir nos enfants ». « Donc, nous demandons à l’Etat à revenir sur sa décision », a-t-elle lancé.

Une épidémie de choléra fait 48 morts au Cameroun

L’épidémie du choléra qui sévit notamment dans la partie septentrionale du Cameroun a déjà occasionné la mort de quarante-huit personnes, selon les chiffres compilés publiés lundi par le ministère de la Santé publique.Selon notre source, depuis la réapparition de la maladie en février dernier, 775 cas notifiés ont été dénombrés et confirmés, laissant transparaître « une situation épidémiologique alarmante ».

La région du Nord, particulièrement touchée par cette épidémie depuis près d’un an, affiche un taux de létalité de 6,2%.

En dehors du Nord, la région voisine de l’Extrême-nord est également touchée par la maladie, ce qui fait craindre une propagation de la maladie avec le début des pluies dans cette partie du pays.

Le choléra qui avait été également signalé dans la partie méridionale du pays, notamment dans les régions du Centre et du Littoral, où on avait déjà dénombre un mort a été maîtrisé.

Sénégal : le cure-dent, un accessoire toujours à la mode

En dépit de la modernité, le cure-dent demeure toujours un des accessoires du look des Sénégalais. Les femmes, surtout, ont l’habitude d’ajouter à leurs toilettes un bâtonnet coincé dans la bouche et dont elles se servent de temps en temps pour se brosser énergiquement les dents.Le manège est pratiqué partout : à la maison quand elles s’occupent des travaux quotidiens, en pleine conversation, en ballade dans la rue ou en voyage dans les transports en commun. 

Outre le complément qu’il confère à l’esthétique et qui fait que même des jeunes filles se mettent au cure-dent, l’usage de ce dernier aurait des vertus thérapeutiques et religieuses, selon ses nombreux usagers qui donnent là sans doute les raisons de la résistance du cure-dent à l’épreuve du temps.

Vendeuse de cure-dents au marché central Rufisque (15 km de Dakar), Khadiatou Sow, 50 ans, est intarissable sur les vertus curatives de son commerce. Elle vend plusieurs variétés de cure-dents et elle se montre dithyrambique à l’endroit de certains de ses produits comme celui tiré de la plante dénommé « den gi dëk ». «Ce type de cure-dent, assure-t-elle, aide à prévenir et à soigner les saignements de la gencive. Il soigne aussi l’hémorroïde et les maux de ventre».    

                                                                                               

Habitué à en acheter auprès de Khadiatou pour 500 FCFA le bâtonnet, Pape Diéye fait plus que confirmer les affirmations de son fournisseur : « je saignais abondamment de la gencive, mais depuis que j’ai commencé à utiliser le +den gi dëk+ le mal s’est arrêté ». Bénissant presque sa trouvaille, Pape ajoute : « je conseille à tous les diabétiques de se curer avec.  Depuis cinq ans je n’ai pas utilisé de brosse à dent encore moins de dentifrice et je n’ai plus de maux de dent». 

En plus de ses vertus thérapeutiques, le cure-dent serait même un talisman, à en croire Khadiatou. Brandissant un bâtonnet dénommé « matou kéwél » vendu 100 FCFA la pièce, elle affirme que la tradition enseigne que le fait de s’en frotter les dents, le matin au réveil, vous protège durant toute la journée des « mauvaises langues ».

                                                                                                        

                                                                                                         

S’il est difficile de vérifier ces affirmations de la vendeuse, il reste que son marketing doit  beaucoup séduire ses clients pour que son commerce soit florissant. Si florissant que Khadiatou Sow s’est rendue en pèlerinage à la Mecque et parvient à payer les études de ses fils dont l’un d’eux est maintenant cardiologue.

Khadiatou qui ne parle pas de retraite se félicite plus que jamais de son commerce, activité qui la pousse chaque matin à acheter à 2500 FCFA le kilogramme plusieurs variétés de cure-dents pour les écouler, suivant leurs vertus et leur disponibilité sur le marché, entre 500, 100, 50 et 25 FCFA le bâtonnet.

Spécialisé lui aussi dans la vente de cure-dents,  Tidiane  Kane a l’habitude d’aller à la rencontre des clients, ses produits en main. Le jeune homme fréquente les arrêts de bus tout comme il n’hésite pas à profiter des fréquents embouteillages sur la Nationale à Rufisque –sortie et entrée de Dakar– pour se faufiler entre les véhicules et proposer sa marchandise aux voyageurs et aux chauffeurs.

Cela fait cinq ans qu’il a troqué la vente de friperie contre celle des cure-dents, mais il ne le regrette pas.  «Vraiment Dieu merci, avec cette vente de cure-dents je nourris ma famille et je subviens à tous mes besoins », indique Tidiane qui confie que lorsqu’il dépense 2000 FCFA dans l’achat des bâtonnets il peut réaliser, après vente, un bénéfice de 2500 FCFA.

                                                                           

Tout comme Khadiatou, Tidiane vend plusieurs variétés de cure-dents, allant du « den gi dëk » au « matou kéwèl », en passant par le « neb-neb », le « daxar » (tamarin), le « rénu gaaw », le «guro » et le « xabatu sowda ». 

Sauf ce cure-dent dont un maître coranique soutient que le Prophète  Mouhammad (PSL) recommande aux musulmans de l’utiliser si possible avant chaque ablution, la plupart des bâtonnets vendus à Dakar proviennent de plantes peuplant les forêts de l’intérieur du pays. Tidiane et ses collègues s’en procurent auprès de grossistes, alimentés par des spécialistes des plantes.   

Cependant, aussi vertueux que soit aux yeux des Sénégalais le cure-dent, le Dr George Diatta, chirurgien-dentiste, lui préfère la brosse à dent, au motif qu’il ne peut pas nettoyer les espaces inter dentaires, lieu où se cachent les restes alimentaires qui sont à l’origine des caries dentaires. 

« Le cure-dent, souligne-t-il, n’a qu’une action mécanique de nettoyer la surface dentaire, mais à défaut de la brosse on peut l’utiliser. C’est bien de se curer les dents, toutefois le brossage après chaque repas  est mieux».  

Ouverture au Caire d’une conférence sur les enjeux de l’éducation en Afrique

Une Conférence sur les enjeux de l’éducation au niveau du continent africain a ouvert ses travaux, lundi au Caire à l’initiative de l’Université Al-Azhar en partenariat avec l’Union des universités africaines.Par Mohamed Fayed

Organisée sous le thème « Connaissances et compétences de la qualité de l’enseignement supérieur au 21ème siècle », cette rencontre débattra du rôle des établissements d’enseignement supérieur dans la promotion de la stratégie de l’enseignement sur le continent africain, des nouvelles tendances en matière de gestion de l’éducation, de la promotion de la recherche scientifique, des bourses d’études et de la gouvernance efficace des établissements d’enseignement supérieur en Afrique.

Selon le Secrétaire général de l’Union des Universités africaines (UUA), Etienne Ihily, l’Union œuvre à tisser des liens entre les différentes universités africaines avec pour objectif de renforcer l’échange des expériences, soulignant que les instituts de l’enseignement supérieur en Afrique devront bénéficier du soutien nécessaire pour qu’ils  s’acquittent au mieux de sa mission de formation.

Le développement de l’enseignement universitaire, de la recherche scientifique et de l’innovation pour relever les défis continentaux et renforcer la compétitivité mondiale, sera également traité lors de ce conclave.

La conférence, qui verra la participation de 300 présidents d’université et des représentants d’organismes internationaux venant de 40 pays des différents coins du globe. abordera également le renforcement des échanges universitaires et le développement de l’enseignement technique et professionnel.

Vers l’autonomisation de 100 mille jeunes entrepreneurs africains

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), l’agence onusienne chargée du développement international, entend collaborer avec la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) à travers la formation, l’encadrement et le soutien financier de 100 000 entrepreneurs en herbe en Afrique sur une période de 10 ans, rapporte un communiqué reçu lundi à APA.Le texte précise que le partenariat signé à Niamey (Niger) en marge du 12ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine vise l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). « Ce programme, qui met un accent particulier sur un soutien aux entreprises, vise à générer des millions de nouveaux emplois et d’importants revenus en Afrique », explique le texte.

Le partenariat ciblera les jeunes Africains des communautés considérées comme étant laissées en rade, à commencer par le Sahel, compte tenu du potentiel de la région qui renferme la population la plus jeune au monde, avec 194 millions de personnes âgées de moins de 25 ans (soit 64,5% de la population totale).

Selon notre source, le partenariat TEF-PNUD pour les jeunes entrepreneurs de la région du Sahel sera mis en œuvre dans le cadre du programme phare de la Fondation Tony Elumelu (TEF), qui a déjà soutenu 7 520 entrepreneurs locaux de 54 pays africains en seulement cinq ans. Par ailleurs, le programme va s’appuyer sur l’initiative YouthConnekt du PNUD, l’objectif étant de renforcer la création d’emplois grâce à un esprit d’entreprise dynamique et de créer une croissance économique durable ancrée sur le développement des communautés et des États.

S’exprimant sur ce partenariat, Mme Ahunna Eziakonwa, Sous-Secrétaire générale de l’ONU et Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique a déclaré: «Nous considérons le Sahel comme une région offrant de nombreuses possibilités et investir dans la jeunesse est une condition préalable à la stabilisation de la région. Les jeunes devraient être au cœur de tout programme de développement ».

Selon elle, « nous devons investir dans leur potentiel, leur talent, leur énergie et leur enthousiasme et leur donner la possibilité de réaliser pleinement leurs aspirations. C’est la raison pour laquelle le PNUD a élaboré conjointement des solutions de développement en investissant dans des modèles d’entreprenariat favorisant une croissance inclusive ».

Pour sa part, Ifeyinwa Ugochukwu, PDG de la Fondation Tony Elumelu a souligné: «Notre partenariat avec le PNUD vient à point nommé. Il contribuera directement au succès des entreprises dans un certain nombre de zones fragiles et est une preuve de la pertinence de l’approche que nous avons adoptée en matière de mécénat ».

De l’avis d’Ugochukwu, l’Afrique a besoin de partenaires qui ne croient pas seulement au potentiel de son secteur privé pour soutenir le développement économique, mais aussi qui y apportent leur soutien. Avec cet accord, le PNUD s’est révélé comme un véritable partenaire des entrepreneurs africains et a démontré son engagement à travailler avec nous pour augmenter l’impact de cette initiative et éliminer la pauvreté sur le continent.

Grâce au partenariat, les candidats sélectionnés recevront chacun un capital de démarrage non remboursable d’un montant maximum de 5 000 dollars, un accès à des mentors, une formation en entreprenariat de 12 semaines et des possibilités de mise en réseau. Ils rejoindront le cercle des 3 051 bénéficiaires précédemment annoncés de la cohorte 2019 du programme d’entrepreneuriat TEF.

Le patronat camerounais pour un «débat sur l’État entrepreneur»

Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, estime qu’un «débat sur l’État entrepreneur doit avoir lieu» pour tirer des leçons et opérer de nouveaux choix pour l’économie du pays.Dans une tribune du Bulletin patronal, il explique qu’un tel débat nécessiterait une évaluation de la situation actuelle des entreprises d’État, un bilan des privatisations réalisées y compris celles ayant fait l’objet d’une renationalisation, ainsi qu’un réexamen du périmètre d’action de l’État en matière économique, que ce soit en tant que législateur qu’entrepreneur.

«Dans les deux cas, l’État, après les évolutions des années post-indépendance, et avec les crises économiques qui, depuis trois décennies, semblent s’installer durablement, l’État, à l’instar du secteur privé, doit, à notre sens, faire siens les concepts d’efficience et d’efficacité. Il y va de la satisfaction du besoin absolu qu’est la compétitivité de nos entreprises et de notre économie », dit-il.

Ce débat doit avoir lieu, insiste-t-il, du fait de l’insuffisance des moyens dont dispose l’État pour assumer un minimum acceptable de ses missions régaliennes (justice, armée, police, infrastructures physique, santé, éducation), du poids excessif des déficits des entreprises publiques et parapubliques dont le renflouement laisse peu de chances à l’engagement tant souhaité du processus de baisse de la fiscalité.

Pour le président du Gicam, l’État, surtout au moment même où l’économie est dangereusement secouée à la fois du fait de handicaps structurels peu combattus et, depuis trois années, d’une crise sécuritaire qui touche de manière différenciée 7 des 10 régions du pays, devrait abandonner certaines activités où son intervention se traduit par des inefficiences, pour se retourner vers des activités qui relèvent davantage de ses attributions que sont l’infrastructure, la santé, l’enseignement, la défense et la législation.

L’État doit donc, de son point de vue, pouvoir compter sur une administration moderne, prenant des décisions publiques rapides et efficaces, faisant corps avec les besoins des entreprises et de la société en général, et sujette elle aussi aux règles de la productivité et de l’efficacité, en même temps qu’il doit pouvoir compter sur un secteur privé assumant pleinement ses responsabilités en prenant définitivement, et avec efficacité, le relais de la production à travers la mise en œuvre de stratégies organisationnelles et d’investissement dans les secteurs productifs à forte valeur ajoutée.

L’affaire Petro-Tim refait surface dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de la résurgence de l’affaire Petro-Tim consécutive aux révélations de la British Broadcasting Corporation (BBC) et impliquant notamment Aliou Sall, le frère du président de la République.Sous le titre « La contre-offensive d’Aliou Sall », EnQuête rapporte les propos de l’ancien Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) selon qui, ses « vrais ennemis sont dans l’entourage de Macky Sall ».

Dans les colonnes de ce journal, Aliou Sall déclare : « Il y a certains de mes adversaires qui sont à l’intérieur de notre parti (APR, Alliance Pour la République, parti au pouvoir). Certains d’entre eux sont de proches collaborateurs du président Macky Sall. Il y en a certains qui ont financé l’opposition pour qu’elle entretienne davantage cette affaire. Je ne fais pas d’accusation gratuite. »

« Aliou Sall déballe » barre à sa Une L’AS. Poursuivant dans ce quotidien, le maire de Guédiawaye (un des quatre départements de Dakar) met en garde ses « ennemis ». « Qu’ils continuent de m’insulter, de faire des complots, je peux l’endurer. Mais au moment de leur faire face, ils ne pourront pas résister à un seul de mes coups-de-poing ».

Enfin, Aliou Sall fait savoir dans Vox Populi qu’il n’a « aucune ambition d’être candidat à la présidentielle de 2024 ». Partant de là, le président de l’Association des Maires du Sénégal (AMS) avertit « ses ennemis » internes. « S’ils pensent qu’en enterrant Aliou Sall, ils vont accéder au sommet, ils se trompent », a-t-il martelé.

Pour sa part, Sud Quotidien donne la parole à Alioune Tine, le fondateur du Think Tank Africa Jom Center qui s’est prononcé sur la persistance des manifestations portant sur les contrats pétroliers. Ce dernier soutient : « Nous avons eu une communication (gouvernementale) fondée sur le déni, souvent sur le mensonge et pratiquement sur des artifices ».

A en croire Alioune Tine « le scandale dure (car) les réponses apportées par le régime (sont) de plus en plus rejetées » par une frange de la population. Dans Le Quotidien, le Forum Civil dont le Coordonnateur est Birahim Seck demande au gouvernement de « faire toute la lumière sur l’affaire de trafic de drogue et celle relative à la gestion des ressources naturelles notamment l’affaire Petro-Tim.

Dans une enquête intitulée « Le scandale énergétique de 10 milliards de dollars (5855 milliards F CFA) », la BBC révèle qu’Aliou Sall aurait permis à Frank Timis, un homme d’affaires roumano-australien, de décrocher des contrats pétro-gaziers au Sénégal moyennant des rémunérations indues, c’est-à-dire 25.000 dollars (14,6 millions F CFA) par mois et pendant cinq ans.

Cela fait un pactole de 1,5 million de dollars (878 millions F CFA) versé à Aliou Sall. De plus, l’ancien Directeur Général de la CDC est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin s’élevant à 250.000 dollars (145 millions F CFA) via sa société Agitrans.

Sur un tout autre sujet, Stades indique que « Sadio (Mané) a le champ libre » dans la course au Ballon d’Or africain après l’élimination inattendue, en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, de l’Egypte de son principal rival Mohamed Salah.

Dans une interview accordée à Record, Mbaye Diagne, l’avant-centre des Lions souligne que « le Bénin ne peut pas (les) arrêter. Tout le monde sait qu’entre le Sénégal et le Bénin, il n’y a pas photo ». Les Lions et les Écureuils s’affronteront en quarts de finale de la Can 2019 mercredi prochain à 16 heures GMT.

Niger : l’UA procède au lancement de la phase opérationnelle de la ZLECA

Le Palais des Congrès de Niamey a servi de cadre, ce dimanche 7 juillet 2019, à la cérémonie d’ouverture du 12ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine consacré au lancement de la phase opérationnelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).Cette cérémonie présidée par le Chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, président de la conférence des présidents de l’UA s’est déroulée en présence d’une trentaine de Chefs d’États africains, dont le Nigérien Issoufou Mahamadou, l’hôte du jour.

La cérémonie a débuté avec la signature des actes du Nigeria et du Bénin, portant ainsi le nombre de signature de la ZLECA de 52 à 54 pour 25 ratifications.

Ainsi, après le discours de lancement du président de la Conférence des présidents d’Abdel Fattah al-Sissi, le président Issoufou Mahamadou a pris la parole pour faire l’historique de la ZLECA, adoptée et ouverte à la signature le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda) et entrée en vigueur le 30 mai 2019, après avoir atteint les 24 signatures requises.

La ZLECA, a précisé le président Issoufou, c’est surtout « une forte contribution pour sortir des 84 000 km de frontières héritées de la colonisation ». Elle permet également de sortir, « non pas en redessinant les frontières actuelles, mais en en sortant par le haut, par l’intégration ».

En somme, l’on assiste, selon Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, à la création du plus grand espace commercial au monde car, « l’Afrique, avec une population de 1,2 milliard de personnes, devrait atteindre 1,7 milliard d’habitants d’ici à 2030, soit 26% de la population mondiale en âge de travailler et près de 70% de cette population qui a moins de 30 ans et dont plus de la moitié sont des femmes ».

Selon M. Faki, la croissante économique africaine devrait être deux fois plus rapide que celle du monde développé, l’Afrique étant « le deuxième continent le plus grand et le deuxième le plus peuplé du monde ».

« La ZLECA, a dit Moussa Faki, plus qu’une simple zone de libre-échange, c’est l’un des outils par excellence pour la réalisation de l’intégration en droite ligne des Objectifs du Traité d’Abuja et des aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA, notamment celui de faire taire les armes à l’horizon 2020 ».

D’ores et déjà, a annoncé le Directeur général de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Humphrey Nwugo, son institution financière s’est engagée à soutenir l’opérationnalisation de la ZLECA à hauteur de 25 milliards de dollars sur cinq ans, dont huit milliards ont déjà été débloqués à cet effet.

Il faut cependant noter que les travaux de l’Union Africaine ont débuté jeudi dernier à Niamey, avec la 35ème session ordinaire du Conseil exécutif qui regroupe notamment les ministres des Affaires Étrangères et qui était présidée par le ministre nigérien des Affaires Étrangère, Kalla Hankouraou.

Au cours de cette session, il était question des préparatifs de ce 12ème Sommet extraordinaire de l’Union Africaine dédié au lancement officiel de la Zone libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Birame Coulibaly et Maodo Ndiaye : les Jean Mermoz sénégalais prêts à décoller

Malgré leur importante différence d’âge, les Sénégalais Birame Coulibaly, 36 ans, et Maodo Ndiaye, 25 ans, initiateurs du projet Flightsen, vivent à fond leur passion de l’aviation et entendent aller au bout de leur rêve en traversant une seconde fois des frontières, d’Europe en Afrique, durant quatre jours, pour le retour dans leur pays prévu le jeudi 11 juillet 2019.Sur le parking de l’aéroclub Iba Guèye, logé dans l’ancien aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, Birame Coulibaly, barbe touffue, fait les cent pas ce vendredi matin. Dans cette atmosphère jonchée de petits avions, cet agent public du marketing, vêtu d’un t-shirt blanc floqué du logo de Flightsen, s’y sent très détendu avec son jeune compère Maodo Ndiaye, pilote professionnel.

Ces deux profils totalement différents sont liés par l’amour de l’aviation. Ils ont relevé le 29 juin dernier le défi aéronautique de rallier Saint-Louis du Sénégal à Lognes en France, dans le sillage des pionniers qu’étaient Mermoz et Saint-Exupéry, à bord d’un Piper PA-28, un avion quadriplace « sans pilote automatique ».

De retour au Sénégal pour régler quelques affaires après la première étape de cette aventure exceptionnelle, ils sont retournés samedi dernier en France pour être en vol à partir de ce lundi 8 juillet pour rallier Dakar, la capitale de leur pays.

Au départ de ce « défi physique et mental », ils ont fait au total « 28 heures de vol », un voyage nécessitant en effet plusieurs escales. Le binôme a traversé « la Mauritanie, le Maroc, l’Espagne » avant d’arriver en Hexagone.

Pour le retour du 11 juillet 2019 prévu dans l’après-midi, « on estime faire la même chose, entre environ 25 et 28 heures de vol », déclare Birame, qui souhaite en même temps que les vents soient « un peu plus favorables ».

L’appareil, loué « à 130.000 FCFA pour l’heure de vol », a « 5h30 d’autonomie ». Mais ils s’efforcent de n’en utiliser que quatre « pour parer aux soucis ou quand on est déroutés vers un autre aéroport », explique Birame, se rappelant en même temps l’ambiance de leur atterrissage dans cette localité parisienne.

« Quand on a atterri, Maodo et moi, on s’est regardé et on s’est dit : +Mais putain on y est+. Quand on a roulé pour aller au parking, on ne se rendait pas compte qu’il y avait autant de monde qui nous attendait. (…) On a vu énormément de gens qu’on ne savait pas et ça nous a énormément touché », a-t-il indiqué avec l’accent d’un Français, là où Maodo Ndiaye souligne qu’ils ont eu « les larmes aux yeux » quand ils ont vu leurs familles venir les accueillir ainsi que le maire de Lognes.

Comme Birame, Maodo a été formé à l’aéroclub Iba Guèye après son baccalauréat en 2012. Il est allé ensuite se perfectionner comme pilote de ligne en Afrique du Sud, avant de devenir aujourd’hui agent de la compagnie privée sénégalaise Transair. Cependant, il trouve plus passionnant « l’engouement » dans le pilotage privé avec ses appareils « rustiques ». Dans ce monde, explique-t-il, le pilote est plus libre car, assurant « la maintenance tout seul » de l’avion.

Malgré que Mermoz et Saint-Exupéry soient les pionniers dans ce domaine, ils n’en sont pas moins les premiers modèles du duo d’aviateurs sénégalais.

« On pense tous à Jean Mermoz qui a lancé (cette expérience) il y a des années entre Toulouse (France) et Saint-Louis (Sénégal). Sinon le meilleur modèle qu’on a eu, c’est le président de l’aéroclub, Ernest Discacciati qui a 15.000 heures de vol à son actif. C’est lui qui nous a transmis cette grosse passion », a confié Birame Coulibaly, marié et père de trois enfants, également très complice avec son jeune partenaire.

« Il faut bien s’entendre (dans cette expérience). On a une très bonne complicité. Pour faire un voyage comme ça, il faut choisir un partenaire avec qui on s’entend bien, avec qui on a une bonne affinité. Il peut y avoir des moments de stress et de désaccords, il faut qu’on arrive à écouter l’autre et trouver un juste milieu », a-t-il soutenu.

Flightsen, « un rêve nourri depuis nos premiers vols à l’aéroclub », a réellement commencé sa matérialisation en février dernier, d’après Maodo Ndiaye. Ainsi poussés par leur passion et leurs sponsors privés, « on a fait toutes les choses dans les délais », s’est-il réjoui.

« C’est un gros budget, d’où la nécessité pour nous d’avoir des sponsors. (…) Pour l’instant, aucune administration (publique) ne nous a aidés. On a eu des soutiens de leur part, c’est-à-dire qu’ils nous ont reçus (ministère du Tourisme) et encouragés. Mais c’est vraiment le secteur privé qui nous a aidés à réaliser le projet », a précisé Birame Coulibaly, soulignant que le projet vise à « promouvoir la destination Sénégal ».

« Le fait de se poser dans pleins de pays avec notre drapeau et identité… on parle d’abord du Sénégal. Deuxièmement, c’est de montrer que l’aviation sénégalaise a des pépites et inciter des jeunes à épouser les métiers de l’aviation sénégalaise », a poursuivi l’aîné du duo d’aviateurs de Flightsen, qui pense également associer dans ce projet « les forces vives » de ce secteur.

« L’idée à terme, c’est de faire tous les continents toujours avec le même avion. (…) Mais on espère cette fois-ci ramener deux avions. On pense aussi associer l’armée de l’air, qui est un gros acteur de l’aviation au Sénégal », a-t-il expliqué.

Birame et Maodo ne pensent toutefois pas se limiter à cette action car, partager leurs expériences avec les écoles sénégalaises est une chose qui leur « tient à cœur » aussi.

Ils comptent s’y rendre pour « surtout faire comprendre à la jeunesse : il faut qu’ils aillent au bout de leur rêve, a indiqué Birame. Il ne faut pas qu’ils se disent que c’est impossible. On a les moyens et les ressources au Sénégal. On peut réussir par nous-mêmes. On n’a pas besoin d’aller à l’étranger chercher des compétences ».

Hausse de 1,6% de l’emploi salarié Au Sénégal

L’emploi salarié du secteur moderne au Sénégal a enregistré une hausse de 1,6%, en rythme mensuel à la fin du mois de mai 2019 comparé au mois d’avril 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Selon la DPEE, cet accroissement est porté par le secteur secondaire (plus 2,1%) notamment les créations nettes dans l’industrie (plus 1,8%) et les bâtiments et travaux publics (plus 4,7%).

De son coté, l’emploi salarié du secteur tertiaire s’est consolidé de 1,0% sur la période, du fait, principalement, des services qui se sont accrus de 0,9%.

Sur un an, l’emploi salarié du secteur moderne a progressé de 7,1%, à fin mai 2019, à la faveur des bonnes orientations des effectifs du secondaire (plus 6,9%) et du tertiaire (plus 7,3%).