Mise sur le marché de l’emploi des premiers actuaires africains formés à l’ENSEA

Les premiers actuaires africains formés pendant deux ans à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée d’Abidjan (ENSEA) ont été officiellement mis sur le marché de l’emploi, vendredi, à l’issue d’une cérémonie de diplomation de la première promotion du Master Actuariat, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette première promotion du Master Actuariat organisé par l’ENSEA en partenariat avec l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPH-HB) de Yamoussoukro  et l’Institut de science financière et d’assurances (ISFA) de Lyon, est forte de 18 étudiants issus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Togo et de Madagascar.

Au cours d’une cérémonie en présence de l’Ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson et du Président directeur général du Groupe NSIA, Jean Kacou Diagou, ces étudiants ont reçu leur diplôme de fin de formation, étoffant ainsi le nombre des actuaires du continent.  

Ce master a pour vocation de former des spécialistes de la statistique et de la finance en évaluation et gestion de risque, et plus généralement des professionnels des assurances, des fonds de pension et instituts de prévoyance, de la banque et de la gestion d’actifs.

« Ce programme unique en son genre en Afrique subsaharienne entre dans le cadre du hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur », a souligné le Directeur de l’ENSEA, Dr Hugues Kouadio, ajoutant que « c’est le fruit d’un partenariat entre l’une des plus anciennes formations d’actuaire françaises et deux des meilleures écoles ivoiriennes dont les diplômés rayonnent dans toute l’Afrique ».

« Il se distingue par sa gouvernance spécifique qui permet une grande proximité, une meilleure réponse aux besoins du monde professionnel », a ajouté  Dr Kouadio, rappelant que « c’est en 2014 » que les structures partenaires ont convenu de « coopérer afin de mettre en place une formation d’actuaire en Côte d’Ivoire ».

Le Programme est piloté par un Comité de pilotage constitué des écoles partenaires, des représentants des banques et des assurances avec notamment Saliou Bakayoko Président de l’Association des assurances de Côte d’Ivoire, Karim Diarrassouba Directeur des assurances de Côte d’Ivoire, et de l’Institut des actuaires de Côte d’Ivoire présidé par Armand Kplé.

Cette initiative vise également à satisfaire les importants besoins en formation continue des cadres des industries financières sur les métiers de la finance, de l’actuariat et de la gestion des risques.

« Ce diplôme consacre à la fois des études menées par les étudiants de l’ENSEA et de l’INP-HB (…) C’est assurément un meilleur exemple du hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur », s’est félicité de son côté le Directeur général de l’INP-HB, Koffi N’guessan.

Dans le même élan, le Directeur de l’ISFA de Lyon, Stéphane Leboisne a relevé que cette initiative du Master Actuariat «répond à l’idée du hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur», quand le Président de l’Institut des actuaires de Côte d’Ivoire, Armand Kplé a exhorté les étudiants au courage avant d’indiquer que «l’actuaire est un architecte social» qui a une « formation pluridisciplinaire».

« Nous avons reçu beaucoup en savoir, en retour nous avons que l’on nous demandera beaucoup », a affirmé le porte-parole des étudiants, Olivier Franck Konan, rassurant que « nous avons le devoir de faire honneur à notre parrain », Jean Kacou Diagou.

« Certes vous avez un très bon diplôme, mais la formation continue vous permet d’avancer » a lancé M. Diagou à ses filleuls, insistant sur la formation personnelle et l’écoute des anciens.

L’Ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, a mis en exergue la bonne santé de la coopération franco-ivoirienne surtout en matière du hub de l’enseignement supérieur.

« Le hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur fonctionne sur la confiance mutuelle», a-t-il fait observer, ajoutant à ce propos  que l’année dernière, 100% des visas demandés par les étudiants de l’INP-HB ont été accordés.

De façon globale, « 75% des visas sollicités en Côte d’Ivoire pour la France sont obtenus », a  conclu le diplomate français.

Législatives béninoises : la CENA dévoile le bulletin unique

La Commission électorale nationale autonome (Cena) a rendu public, vendredi à Cotonou, le bulletin unique sur lequel sont positionnés les deux partis politiques en lice pour les élections législatives du 28 avril 2019.Le tirage au sort pour ces différents positionnements a eu lieu au siège de l’institution, en présence des représentants des deux formations politiques déclarées conformes aux dispositions du Code électoral et à la Charte des partis politiques, à savoir, le Bloc républicain et l’Union progressiste deux appartenant au pouvoir en place.

Sur le bulletin unique, l’Union Progressiste est positionnée en première position suivi par le Bloc Républicain. Ainsi, si le bulletin est présenté en position horizontale, l’Union progressiste sera positionnée à gauche et le Bloc républicain à droite. Au cas où le bulletin est présenté sur la verticale, l’Union progressiste sera en haut et le Bloc républicain en bas.

L’étape suivante du processus électoral est la confection et la validation du bulletin unique par les partis en lice, puis la remise du spécimen auxdits partis politiques.

Bénin : Les manifestations de l’opposition dispersées par police républicaine

Les manifestations annoncées par l’opposition béninoise à compter de ce jeudi 4 avril 2019 ont été dispersées à Cotonou et environs par la Police Républicaine, les empêchant de protester contre leur non-participation aux élections législatives du 28 avril prochain.L’opposition avait prévu d’organiser un sit-in au siège de l’institution en charge des élections pour « dire non au passage en force » des législatives. Mais, très tôt, ils ont fait face à un dispositif sécuritaire rigoureux dans la rue qui donne accès à la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena).

Dès le début des manifestations, les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants, à coups de gaz lacrymogènes. Les axes stratégiques de la ville de Cotonou sont pris d’assaut par des éléments des forces de l’ordre, lourdement armés, présents pour quadriller la ville. 

Pour empêcher des manifestations d’accéder à la capitale, deux chars blindés sont positionnés à certains endroits stratégiques, dont un char à l’entrée du Pont de Porto-Novo.

Selon le député Guy Mitokpè, porte-parole des forces politiques de l’opposition, joint par APA, « le déploiement militaire et policier est déplorable pour la démocratie ». Le député annonce également des blessés à la suite de coups de matraque, des brutalisés par les militaires et des arrestations.

L’opposition béninoise proteste contre son exclusion du processus des élections législatives du 28 avril 2019. Seules deux listes de la mouvance présidentielle ont été retenues par la CENA. Le Bloc Républicain et l’Union Progressistes, tous de la mouvance présidentielle.

 

L’opposition béninoise marche jeudi contre les législatives du 28 avril

Les partis politiques de l’opposition béninoise ont annoncé, mercredi à Cotonou, des manifestations de contestation sur l’ensemble du territoire national à travers des marches à partir de ce jeudi.Ainsi, entendent-ils de protester contre le maintien des législatives au 28 avril 2019 auxquelles deux partis proches du Gouvernement vont participer, l’opposition n’ayant pas pu constituer les dossiers de candidatures.

Pour ce faire, les partis de l’opposition appelle les travailleurs du secteur public comme du secteur privé, les enseignants, les étudiants, les femmes des marchés et les victimes des déguerpissements à resserrer les rangs et à se mobiliser ce jeudi 04 avril pour des manifestations géantes de protestation dans toutes les villes du Bénin.

Au cours d’une conférence de presse, l’opposition a indiqué que  « les premières élections qui doivent être organisées sous le régime de la rupture, nous conduisent inéluctablement vers l’incertitude », avant de condamner l’absence de dialogue institué par les députés de la mouvance dans le processus de recherche de solutions consensuelles.

« Cette attitude inqualifiable est un mépris des attentes des populations qui supportent déjà mal la confiscation du débat par le parlement alors que ce sont les mêmes députés qui ont voté les lois ainsi querellées et taillées sur mesure pour faciliter la forfaiture au Chef de l’Etat », a expliqué l’opposition.

Les législatives béninoises maintenues au 28 avril (Gouvernement)

Les élections législatives au Bénin sont maintenues au 28 avril 2019, a annoncé mercredi, le porte-parole du Gouvernement, Oswald Homéky au terme du Conseil des ministres.« Le Conseil a décidé que le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires à la bonne tenue du scrutin législatif du 28 avril 2019 », a annoncé à la presse, le porte-parole du gouvernement, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, Oswald Homéky.

Cette décision fait suite au compte rendu fait par le chef de l’Etat au conseil des ministres, après sa rencontre, lundi dernier, avec les présidents des institutions de la République. Faisant le constat de l’échec des recherches de solutions pour des législatives inclusives, le conseil des ministres appelle « au respect scrupuleux des textes en vigueur » et invite le peuple à faire preuve de discernement et à se conformer aux textes fondamentaux de la République.

Sur les sept partis politiques qui ont déposé leurs dossiers au soir du 26 février dernier, seuls deux sont en règle vis-à-vis des pièces à fournir. Il s’agit de l’Union progressiste et du Bloc républicain. Deux partis politiques appartenant à la mouvance présidentielle.

Bénin : hausse des prix des produits pétroliers

Les prix des produits pétroliers à la pompe ont connu au Bénin une hausse au mois d’avril par rapport à celui de février, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.Citant la commission d’ajustement des prix des produits pétroliers, et en application du mécanisme d’ajustement mensuel, le prix du litre d’essence est passé de 475 f cfa à 520 f cfa pour le mois d’avril, soit une hausse de 45 f cfa.

Dans le même temps, le litre de pétrole passe de 535 f cfa à 555 f cfa, soit 20 f cfa de différence ; le gasoil vendu à 540 f cfa est désormais à 555 f cfa le litre, soit 15 f cfa de hausse.

Le litre de mélange est désormais vendu à 600 f cfa contre 555 f cfa avec une hausse de 45 f cfa et le gaz domestique passe de 525 f cfa à 555 f cfa le kilogramme, soit une hausse de 30 f cfa.

Plaidoyer pour la poursuite du processus électoral au Bénin

Les présidents des institutions de la République, réunis à Cotonou, ont lancé un appel à poursuivre le processus électoral au Bénin, en dépit du fait que l’opposition ne prendra pas part aux élections législatives du 28 avril prochain.Sur convocation du chef de l’Etat, la réunion s’est tenue à la présidence de la République avec la participation des présidents de l’Assemblée nationale, de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, de la Haute cour de justice, de la Commission électorale nationale autonome, du Conseil économique et social ainsi que du Médiateur de la République.  

Concernant les législatives, les présidents d’institutions ont prôné leur tenue à la date convenue et, par voie de conséquence, la poursuite du processus électoral, indique un communiqué rendant compte des conclusions de la réunion.

Toutefois, ils ont pris acte du fait que l’Assemblée nationale n’a pu obtenir le consensus nécessaire à la modification de la législation en vigueur sur la charte des partis politiques et le code électoral.

Ce manque de consensus explique pourquoi l’opposition n’a pu être repêchée pour une éventuelle participation aux législatives.  

A ce propos, les présidents d’institutions ont, selon le communiqué, salué les efforts déployés par le chef de l’Etat pour aboutir à un dialogue politique ouvert en vue de l’organisation apaisée et inclusives des élections législatives.

En effet, c’est sur demande du président Talon que l’Assemblée nationale s’était réunie pour un éventuel repêchage de l’opposition.  

Au final, les présidents d’institutions « invitent l’ensemble des acteurs à poursuivre résolument le dialogue pour améliorer la qualité des textes en vigueur dans la perspective des échéances ultérieures », indique le communiqué.

Le CAMPC, basé à Abidjan, ouvre bientôt une représentation dans les pays membres

Le Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC), basé à Abidjan, envisage d’ouvrir à « l’horizon 2020 » une représentation de l’institution dans les pays membres, affirme son directeur général Joseph Kaudjhis dans un entretien à APA à Abidjan, au siège de l’organisation.« Il faut construire un nouveau campus pour augmenter les capacités d’accueil du centre soit à Abidjan où à l’intérieur du pays, mais également, on a besoin d’ouvrir de nouveaux campus dans les différents pays membres du CAMPC », indique le professeur Joseph Kaudjhis dans un entretien.  

L’appui des pays membres, dira-t-il, est attendu dans la réalisation de ces projets d’infrastructures dans les six pays membres, avant d’ajouter « à l’horizon 2020 on devrait pouvoir ouvrir les représentations dans les différents pays membres (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Togo, Niger, Gabon)».  

Ces représentations vont « faire dans les différents pays ce que nous faisons au niveau du centre et s’il y a des particularités au niveau de chaque pays, elles pourront le développer avec les représentants du directeur général du CAMPC et auront pour objectif de reproduire la politique du siège », relève-t-il.    

Le CAMPC a une convention siège avec l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour l’implantation des représentations,  il devra signer également des conventions avec ces différents pays. Selon le professeur Joseph Kaudjhis « le personnel sera ensuite recruté au niveau national et des autres pays ».  

Dans les années à venir, le CAMPC ambitionne de renforcer davantage la qualité de la formation. L’institution veut que ses masters soient parmi les plus performants au monde, voire en première ligne. Toutes les formations du centre ont aujourd’hui basculé au système LMD (Micence, Master, Doctorat).

Selon une anecdote, poursuit-il, « un étudiant qui a présenté un diplôme du CAMPC dans une université au Canada n’a pas eu besoin de faire d’équivalence, (car son) diplôme a été reconnu d’office dans cette université, alors que pour d’autres une équivalence a été exigée ».       

L’organisation propose une palette de formations à la fois diplômantes, qualifiantes et certifiantes. Pour les formations diplômantes, elle a 11 filières dont trois licences professionnelles et huit Masters professionnels dont le master en diplomatie protocole et relations internationales lancé début mars 2019.

La formation qualifiante, elle, touche entre autre le management administratif, sanitaire, scolaire ou des organisations de manière générale. Les certificats ont, eux, une durée de trois à six mois dans des domaines assez spécifiques. Pour l’ensemble des filières, l’auditeur devrait être en situation d’emploi.     

Un plan stratégique 2018-2022 du centre a été élaboré autour de cinq grands axes: l’amélioration de la pédagogie, le renforcement de la recherche, le renforcement des activités d’assistance conseil et l’amélioration de la gouvernance du centre, puis le renforcement du rôle du CAMPC dans la société. 

L’institution a par ailleurs décidé de dégager certains financements pour apporter sa contribution à de grandes problématiques sociales, telle la lutte contre le changement climatique ou apporter des financements pour l’autonomisation des femmes, voire assister des enfants vulnérables.  

Les auditeurs ont la possibilité avec les nouvelles technologies de suivre les cours sur le continent ou dans le monde à travers la plate-forme e-learning du centre et le suivi des cours en temps réel. Depuis sa création, le centre a formé plus de 25.000 cadres africains.

Le CAMPC a été créé en 1975 à Kigali, au Rwanda, à l’initiative des chefs d’Etat et de gouvernement. Il a pour mission d’assurer le perfectionnement des cadres africains et d’accompagner les administrations africaines dans la quête de performance.

L’organisation compte aujourd’hui six pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Niger et le Gabon. Mais, le centre reste toujours ouvert à l’ensemble des pays africains en ce qui concerne les formations.

Boni Yayi condamné pour achat illégal d’un immeuble public

L’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, a été condamné par la Cour constitutionnelle « pour avoir méconnu la constitution » en achetant durant son magistère un immeuble public, sans avoir l’autorisation de ladite juridiction.« La cession d’immeuble intervenue le 27 juillet 2009 entre la Mairie de Parakou (Nord) et Thomas Boni YAYI est contraire à la Constitution et les actes qui en découlent sont nuls et non avenus » déclare la Cour dans une décision rendue publique jeudi.

Cette décision fait suite à une requête en date du 5 janvier 2019, par laquelle l’actuel maire, Charles Toko, a formulé un recours contre l’ancien président de la République, pour violation de l’article 52 alinéa 1 de la Constitution.

En effet, l’article en question dispose que « Durant leurs fonctions, le Président de la République et les membres du Gouvernement ne peuvent par eux-mêmes, ni par intermédiaire rien acheter ou prendre en bail qui appartienne au domaine de l’Etat, sans autorisation préalable de la Cour constitutionnelle dans les conditions fixées par la loi ».

L’impasse électorale, sujet dominant dans la presse béninoise

Les journaux béninois de ce jeudi traitent essentiellement de la recherche de solutions de l’Assemblée nationale pour tourner la page du différend politique lié à l’organisation des élections législatives du 28 avril prochain.La Nation informe que c’est le « dernier round pour les lois électorales dérogatoires ». En effet, indique le quotidien national, « la séance plénière, prévue ce jeudi à l’Assemblée nationale, sera principalement consacrée à l’examen de la proposition de loi dérogatoire à la charte des partis politiques et celle relative au Code électoral pour des élections législatives inclusives ».

Pour sa part, Fraternité s’entretient avec le Professeur Ibrahim Salami pour qui, la prorogation du mandat des députés est « une proposition dangereuse ». L’agrégé des facultés de Droit a soutenu, dans les colonnes de ce journal, qu’il s’agit « d’un problème politique qu’on doit régler politiquement ».

Le Matinal estime qu’ « il n’appartient pas à la Cour constitutionnelle de connaître la question de la prorogation du mandat des députés ». D’après ce journal, « c’est la proposition la plus dangereuse car elle va créer un précédent qui va amener la Cour Constitutionnelle à proroger le mandat des députés ou même celui du Chef de l’État ».

Sous le titre « La guerre des écoles de sachant », Matin Libre rapporte les propos des Professeurs Dandi Gnamou et Ibrahim Salami qui « trouvent dangereuse cette option et préconisent une solution politique ou à défaut le respect des lois actuelles même si cela implique des élections non inclusives ».

De son côté, le Professeur Victor Topanou partage, dans Matin Libre, « l’optimisme d’une solution consensuelle toujours possible au parlement avec le vote des lois dérogatoires ». Ce débat est né du recours à une solution institutionnelle proposé par le Professeur Joël Aïvo afin de résoudre le différend entre le pouvoir et l’opposition sur l’organisation des élections législatives du 28 avril prochain.

Enfin, Dynamisme Info souhaite que « l’esprit de sagesse prenne le pas sur les calculs politiciens », aujourd’hui à l’Assemblée nationale lors de l’étude en plénière des propositions de lois dérogatoires.

Bénin : La mission d’information et de diplomatie préventive de la Cedeao démarre les consultations

Dépêchée au Bénin depuis ce dimanche 3 mars, la mission pré-électorale d’information sur le processus électoral a rencontré ce lundi 4 mars quelques autorités dont respectivement le ministre de l’économie et des finances, le Garde des Sceaux et le Président de la Cour constitutionnelle.Dans une interview accordée à la presse au sortir de l’audience à la Cour constitutionnelle, le Général Francis Béhanzin, Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao, a rappelé que cette mission s’inscrit dans le cadre du protocole additionnel de la Cedeao sur la bonne gouvernance et la démocratie, qui recommande que l’institution initie une mission d’information chaque fois qu’il y a élection dans l’un de ses 15 Etats membres.

« Notre mission a un double aspect. Aspect de visiter les préparatifs de cette élection législative et ensuite s’il y a des difficultés de compréhension sociopolitique, on dresse le lit d’une diplomatie préventive pour éviter les conflits. »

A cet effet, il rappelle que la délégation a été reçue en audience par le ministre de l’Economie et des Finances qui a la charge de la coordination de l’intégration régionale. Ensuite le Garde des Sceaux chargé des relations avec les institutions et enfin le Président de la Cour Constitution, l’institution régulatrice du fonctionnement des institutions du Bénin. 

« A ces endroits, les autorités nous ont rassurés que tout est mis en œuvre pour que ça se passe bien » a-t-il expliqué avant d’ajouter que la délégation sous régionale va poursuivre ses consultations avec la Commission Electorale Nationale Autonome, le Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Electorale Permanente Informatisée ainsi que les forces politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition afin de comprendre les difficultés liées au processus électoral.

Le Général Francis Béhanzin a annoncé une audience avec le Président de la République qui viendra mettre un terme à ces diverses consultations. Pour le Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao, il s’agit d’exercer cette mission dans la stricte-impartialité en évitant une remise en cause des textes en vigueur et en favorisant des élections pacifiques « afin que la paix continue à régner sur le Bénin qui est un bon élève de la démocratie en Afrique ».

Les législatives, sujet dominant dans la presse béninoise

Les journaux béninois, parus ce lundi, s’intéressent à la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) dépêchée au Bénin dans le cadre des élections législatives.Notant des « remous dans l’organisation des législatives du 28 avril », L’Evènement Précis informe que la Cena (Commission électorale nationale autonome) et la Cedeao vont essayer de « dénouer la crise ». A en croire ce quotidien, cette mission de la Cedeao, présente au Bénin depuis hier dimanche, se fixe pour objectif d’« évaluer la situation politique nationale ainsi que le niveau de préparation des élections législatives ».

Selon Quotidien Kinikini, cette mission s’inscrit dans le cadre de « la mise en œuvre du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnelle au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité régionale » qui oblige la Cedeao à assister les Etats membres organisant des élections.

Pour sa part, Le Potentiel mentionne que « la mission électorale de la Cedeao évalue jusqu’à mercredi prochain les enjeux électoraux ». La Presse du Jour renseigne que la mission de l’organisation communautaire est « conduite par le Général Francis Awagbè Béhanzin en sa qualité de Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité ».

En outre, d’après ce journal, M. Béhanzin va engager « des discussions avec les différents acteurs politiques béninois sur les enjeux de l’élection en insistant sur le climat de paix, de participation inclusive et de transparence démocratique ». Soulignant que la situation pré-électorale est confuse au Bénin, La Dépêche indique que « la Cedeao veut y voir clair ».

Sur un tout autre sujet, L’Economiste annonce que « le Bénin et le Togo enclenchent la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Nangbeto ». Fraternité en conclut que ces deux pays limitrophes « se donnent la main ». Selon L’Economiste, « les travaux de réhabilitation qui sont conduits par l’entreprise allemande Voith, ont été lancés le 21 février 2019 et devront s’achever le 31 juillet 2021 ».

La Presse du Jour rapporte que les travaux portent, entre autres, sur « les appareils de levage et de manutention, les alternateurs, la station de potabilisation et celle d’épuration ». Nord-Sud Quotidien se réjouit de cette réhabilitation parce que « ce barrage, mis en service en 1987, est amorti ». Pour Le Matinal, « le barrage de Nangbeto reprend vie ».

Sur le plan commercial, La Presse du Jour annonce qu’«une chambre froide est désormais installée à l’aéroport de Cotonou» pour la bonne conservation des produits agricoles destinés à l’exportation.

De l’avis de La Priorité, « le Label Bénin est en roue libre sur le monde » avec l’installation de cette chambre froide. A en croire Le Challenge, « Patrice Talon donne un nouveau virage à l’exportation de l’ananas ».

La CEDEAO dépêche une mission pré-électorale et d’évaluation au Bénin

Du 3 au 6 mars 2019, une mission pré-électorale et d’évaluation de la situation politique va séjourner au Bénin dans le cadre des élections législatives du 28 avril prochain.Selon une note officielle de l’organisation adressée au ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération dont APA a eu copie, « cette mission s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la Bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité régionale ».

L’objectif de la mission sera « essentiellement d’évaluer la situation politique nationale ainsi que le niveau de préparation des prochaines élections législatives ». Pour ce faire, précise la note, la mission conduite par le Général Francis Béhanzin, Commissaires aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité, va « engager des discussions avec les différents acteurs politiques béninois sur les enjeux desdites élections ainsi que sur la nécessité de maintenir un climat de paix, de participation inclusive et de transparence démocratique. »

Les 29 ans de la conférence nationale célébrés par la presse béninoise

Les quotidiens béninois parcourus jeudi par APA se souviennent des 29 ans de la conférence nationale des forces vives de la nation, tout en faisant écho de la publication des listes pour les législatives.« 28 février 1990-28 février 2019, 29 ans après, se souvenir de l’esprit de la conférence nationale », titre L’Evènement Précis.

Le journal rappelle les évènements de cette journée mémorable lors de laquelle tous les Béninois, toutes tendances confondues, ont unanimement chanté l’hymne national pour clore les chaudes discussions et vifs débats qui avaient accouché auparavant de grandes résolutions sur la destinée du Bénin.

Pour sa part, La Nation met le focus sur la dégradation de l’hôtel Plm Alédjo et indique que « le berceau de la démocratie est en décrépitude ». Après ces assises nationales, note le quotidien national, l’infrastructure ayant abrité les discussions des 493 délégués est aujourd’hui dans une profonde agonie.

En revanche, La Nation indique que tout n’est pas perdu pour l’hôtel Plm Alédjo, étant donné que le gouvernement en a fait une priorité surtout dans son programme d’action touristique et culturel. Aussi, ajoute le quotidien, un point d’honneur est mis sur sa réhabilitation au regard de son importance historique pour le Bénin et l’Afrique entière.

Sur la publication des listes pour les législatives, Le Matinal publie la liste des titulaires et les suppléants de l’Union Progressiste, du Bloc Républicain, du PRD et du FCDB, mais aussi les têtes de liste de L’USL.

Le journal précise que de 19 en 2015, les listes déposées passent à 7 en 2019, avant de conclure que les récépissés définitifs seront délivrés dans 8 jours.

Dans le même temps, L’Evènement Précis renseigne que « l’opposition donne le ton et menace qu’aucune élection ne se fera sans nous ».

De son côté, Matin Libre titre sur le « le cri du cœur de l’opposition » et soutient que leurs partis politiques exigent leur participation aux prochaines joutes électorales.

En outre, L’Afrique en Marche indique que « La Cour suprême exige les comptes de campagne avant le 19 mars »

Législatives béninoises : sept partis présélectionnés

Sept partis politiques ont été présélectionnés pour briguer les suffrages des Béninois lors des élections législatives prévues le 28 avril prochain, a annoncé la Commission électorale nationale autonome (Cena)Selon l’instance qui a bouclé mardi à minuit le dépôt des candidatures aux législatives, les partis suivants sont présélectionnés : l’Union progressiste (UP), du Bloc républicain (BR), le Parti du renouveau démocratique (PRD), le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), la Force cauri pour le développement du Bénin (FCDB), l’Union sociale libérale (USL) et l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN).

L’UP et le BR sont des partis cooptés directement par le chef de l’Etat Patrice Talon, là où le Moele-Bénin et le PRD font déjà partie de la mouvance présidentielle.

Inscrits d’abord dans un cahier de présence pour attester du dépôt de leurs dossiers, les sept partis vont maintenant patienter, le temps  que la Cena procède à la vérification de la validité des pièces qu’ils ont fournies.

« Il s’agit maintenant de vérifier la recevabilité des dossiers qui ont été déposés. Ensuite, nous allons leur donner le récépissé définitif. Si quelqu’un voit son dossier rejeté, qu’il saisisse la Cour Constitutionnelle. Voilà comment nous travaillons, nous n’avons rien à cacher ici », a explique le président de la Cena, Emmanuel Tiando, précisant que l’étude des dossiers durera huit jours.

Législatives béninoises : Talon demande à l’opposition de se conformer à la loi

L’administration ne fermera pas les yeux sur les « fausses déclarations » contenues dans les dossiers des partis de l’opposition qui, s’ils veulent être candidats aux législatives du 28 avril prochain, doivent se conformer à la loi, a déclaré le président Patrice Talon.« Si vous persistez à maintenir dans vos dossiers des pièces qui constituent de fausses déclarations, l’administration ne peut pas fermer les yeux dessus. Ce serait un péché parce que nous aurons montré que ce que nous exigeons de nos compatriotes, nous ne le faisons pas pour ceux qui les dirigent (les politiciens) », a notamment dit le chef de l’Etat qui rencontrait l’opposition, lundi au Palais de la marina.

Face à Talon, les opposants ont fait part de leurs difficultés à se conformer avec la charte des partis politiques en perspective des élections législatives, dont la clôture pour le dépôt des dossiers au niveau de la Commission électorale nationale autonome (Cena) est fixée ce mardi 26 février.

« Nous sommes venus ici vous dire que ces élections n’auront pas lieu sans l’opposition, car nos dossiers faisaient partie des meilleurs dossiers », a ainsi indiqué le porte-parole des leaders de l’opposition présents, Candie Azannai.

Selon lui, le rejet de leurs dossiers pour irrégularités diverses témoignent de la volonté du gouvernement de les écarter des législatives. Il a noté que les partis soutenant le pouvoir auraient bénéficié d’un traitement de faveur de la part du ministère de l’Intérieur dans le processus de délivrance du certificat de conformité là où les partis d’opposition auraient fait l’objet de brimades et d’injustice.

Partant de là, l’opposition demande une gestion politique de la situation pour permettre à tous, y compris ceux qui n’ont pas rempli les conditions prévues par la loi, de prendre part aux élections.

En réponse, Patrice Talon a martelé que « la loi doit être appliquée » avant d’inviter les partis de l’opposition à se mettre en règle s’ils veulent aller aux élections.

« Donnez le meilleur de vous-mêmes pour être aux élections. L’administration fera ce qu’il faut. J’ai donné les instructions au Ministre de l’Intérieur, au ministre de l’Economie et des Finances notamment à la Direction générale des impôts et au Journal Officiel qui font des heures supplémentaires pour traiter les dossiers », a-t-il insisté.

La rencontre entre le pouvoir et l’opposition alimente la presse béninoise

Les journaux béninois, parus ce mardi, font la part belle à la rencontre entre le chef de l’Etat Patrice Talon et les acteurs de l’opposition.Concernant le quitus fiscal et le certificat de mise en conformité, Le potentiel rapporte que « Talon oppose la fermeté aux opposants ». D’après ce journal, lors de cette rencontre avec le président de la République, Candide Azannaï a exprimé les craintes de l’opposition relatives au processus électoral.

Dans les colonnes de ce journal, Patrice Talon a refusé le compromis qui, selon lui, « viole la loi ». C’est « échec et mat » note Le Nouvel Observateur parce que le chef de l’Etat a invité les partis de l’opposition à se conformer sans délai aux exigences de la charte des partis politiques.

Selon Patrice Talon dont les propos sont rapportés par Fraternité, « il faut respecter les lois de la République ». S’adressant aux membres de l’opposition, le président de la République leur a dit : « votre participation dépend de vous », avant d’affirmer que l’opposition gagnerait à se mettre en règle pour participer aux législatives.

Le Télégramme en conclut que Talon dit ses « quatre vérités à l’opposition ». La Nation retient qu’il n’y a pas eu « d’arrangement politicien » durant cette rencontre. Selon ce journal, le Chef de l’Etat leur a opposé sa ligne selon laquelle, les politiciens ne sont pas au-dessus des lois.

Pour Matin Libre, « les problèmes restent intacts » à quelques heures de la clôture du dépôt des dossiers pour les législatives. A en croire Quotidien Contemporain, on s’achemine « vers une majorité parlementaire confortable en faveur de Talon.

De son côté, Fraternité renseigne que ce mardi (sera) « la plus longue journée pour les candidats ». La Nation en conclut que c’est le « mardi de vérité à la Cena ». En effet, conformément à son agenda, la Commission électorale nationale autonome (Cena), devra clôturer aujourd’hui le dépôt des dossiers de déclaration de candidatures pour les législatives du 28 avril prochain.

Les préparatifs des législatives au menu de la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce vendredi traitent essentiellement des législatives avec notamment la polémique née de la non délivrance du certificat de conformité à la charte des partis politiques à certaines formations politiques de l’opposition.L’Autre Quotidien indique que « l’horizon s’éclaircit progressivement ». Ce journal rapporte que de nombreux partis politiques n’ont pas reçu leur sésame pour participer aux législatives du 28 avril prochain.

Fraternité fait savoir que « le ministère de l’intérieur tranche » le débat sur les trois partis Forces cauris pour un Bénin émergent, Restaurer l’Espoir et Union sociale libérale « dont les dossiers sont émaillés d’irrégularités ». Fraternité ajoute que des notifications de non-conformité leur ont été adressées.

Le Matinal renseigne que des dix partis politiques ayant déposé leur dossier pour la mise en conformité, seuls cinq ont pu avoir leur récépissé provisoire. Il s’agit, selon ce journal, du Bloc Républicain, de l’Union Progressiste, du Parti du Renouveau Démocratique, de Moele-Bénin et des Forces Cauris pour le développement du Bénin.

Dans une déclaration commune relayée par Matin Libre, quelques leaders de l’opposition « ont donné un ultimatum au chef de l’Etat Patrice Talon pour que cette situation soit résolue au plus tard aujourd’hui ».

Pour sa part, Nouvelle Expression renseigne que « l’opposition (sera) chez Talon lundi prochain » pour la décrispation de la tension sociopolitique. Cette rencontre souhaitée par le président béninois est une réponse aux doléances formulées par les forces politiques de l’opposition face aux nombreuses difficultés observées dans la mise en œuvre de la loi portant sur la charte des partis politiques, notamment l’obtention du certificat de conformité.

Le limogeage du préfet du Littoral en vedette dans la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce jeudi traitent essentiellement du limogeage de Modeste Toboula, le préfet du Littoral et de Barnabé Dassigli, le ministre de la Décentralisation, dans le cadre de l’affaire du bradage du domaine public à Fiyégnon.L’Evènement Précis indique que « Patrice Talon frappe fort et limoge » Toboula et Dassigli qui sont mêlés à des « opérations frauduleuses sur le domaine de l’Etat ». Ce journal renseigne que le Conseil des ministres a fait le point sur l’enquête domaniale portant sur le domaine public de l’Etat à Fiyégnon, dans le 12ème arrondissement de Cotonou. Et il en ressort que ce domaine, protégé par plusieurs décisions de l’Agence nationale de gestion du patrimoine foncier de l’Etat, a été morcelé et vendu.

Le Matinal annonce que le préfet du Littoral, sur instruction du ministre de la Décentralisation, a procédé à la levée de la mesure d’interdiction de poursuite des activités de lotissement et de transactions sur ce domaine de l’Etat.

Le Matinal renseigne que Modeste Toboula, le préfet du Littoral a profité de cette levée d’interdiction pour acquérir quelques parcelles. De son côté, Fraternité fait savoir que le préfet a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République. Selon toujours le journal, huit autres personnes dont un géomètre ont été mises en cause dans cette affaire.

Nouvelle Expression en conclut que le rêve de Modeste Toboula est « inachevé ». L’autre affaire qui alimente la presse, c’est l’audit des services de greffe des juridictions du Bénin. Le Béninois Libéré fait noter que « des têtes vont encore tomber ».

En effet, Fraternité souligne que « les anciens greffiers en chef de Ouidah et Abomey (sont) épinglés ». Selon ce journal, le rapport de synthèse d’audit du service de greffe des juridictions béninoises sur la période 2013-2017, révèle de nombreuses irrégularités dans la gestion des opérations de consignation de scellés en numéraires.

Fraternité fait savoir que les anciens greffiers en chef de Ouidah et Abomey sont poursuivis « pour plus de 180 millions F CFA détournés ». Pour La Nation, « les auteurs de malversations (seront) sanctionnés ».

                           

Bénin : un ex préfet écroué pour bradage des terres de l’Etat

Le préfet béninois Modeste Toboula, limogé de ses fonctions mercredi par le Conseil des ministres, pour bradage du domaine national, a finalement été écroué à la prison civile de Missérété, dans le département du Plateau (sud-est du Bénin).La mesure a été prise mercredi soir par le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) Gilbert Togbonou, après audition de Modeste Toboula et de huit autres personnes présentées comme ses complices. Ainsi, leur procès aura lieu le 8 avril prochain.  

 Avant son emprisonnement, l’ex préfet avait été interpellé par la Brigade économique et financière (BEF), puis placé sous mandat de dépôt.

S’expliquant sur son limogeage,  le Conseil des ministres reproche au  préfet d’avoir « levé les mesures d’interdiction des travaux de lotissement d’un quartier de Cotonou (Fiyégnon 1) et permis l’attribution, par le géomètre, de plusieurs parcelles à diverses personnes, dont lui-même qui a bénéficié de trois parcelles, d’une superficie totale de 533 m2, enregistrées au nom d’un proche parent ».

Bénin : un Préfet et le ministre de la Décentralisation limogés pour abus de fonction

Le Préfet du département du Littoral, Modeste Toboula et le ministre de la Décentralisation, Barnabé Dassigli ont été limogés, mercredi, par le chef de l’Etat, Patrice Talon, selon le communiqué du Conseil des ministres.Interpellé et gardé à vue depuis le mardi 19 février 2019, le Préfet du Littoral, Modeste Toboula a été entendu par la Brigade Economique et Financière (Bef) dans le cadre d’une affaire de bradage de domaines publics et poursuivi pour abus d’autorité, faux en écriture publique.

Le ministre de la Décentralisation, Barnabé Dassigli, quant à lui, serait le commanditaire. C’est lui qui aurait donné des instructions au Préfet pour la cession du domaine public, lequel est situé à quelques encablures de l’Aéroport International Cardinal Bernadin Gantin.

Corruption et législatives au menu de la presse béninoise

Les journaux béninois, parus ce mercredi, traitent entre autres de la garde à vue de Modeste Toboula, le Préfet du Littoral impliqué dans une affaire domaniale et des récriminations de l’opposition par rapport au processus électoral en cours.Le Matinal informe que « Modeste Toboula (est placé en) garde à vue à la Brigade économique et financière ». D’après ce quotidien, le Préfet du Littoral qui a été auditionné hier mardi, est poursuivi pour « bradage de domaines publics ».

En effet, Fraternité citant des sources concordantes, indique que le Préfet du Littoral est poursuivi pour « abus d’autorité et faux en écriture publique dans une affaire domaniale ». Ce journal ajoute qu’il a fait des déclarations contradictoires avec celles du géomètre ayant en charge le morcellement d’un domaine. C’est la raison pour laquelle, Modeste Toboula sera présenté au Procureur vendredi prochain.

A en croire Le Confrère de la Matinée, c’est « une descente aux enfers de l’homme fort du Littoral ». Dans le cadre des législatives, La Nation révèle que pour le « recrutement des agents électoraux par le compte de la Cena (Commission électorale nationale autonome), plus de 123 000 candidatures ont été enregistrées pour seulement 45 000 postes ».

Selon le président de la Cena dont les propos sont rapportés par La Presse du Jour, cette forte demande « traduit l’engouement des Béninois pour la chose électorale ». Pour sa part, Fraternité souligne que la Cena va procéder demain jeudi au lancement officiel de la phase d’enregistrement et de réception des déclarations de candidatures.

Le Confrère de la Matinée se fait l’écho de l’union de « Yayi (Boni), Ajavon (Sébastien), Soglo (Nicéphore) et Azannaï (Candide) pour sauver la démocratie béninoise ». Ce journal indique que ces quatre leaders politiques demandent une relecture du Code électoral.

De l’avis de La Nation, cette requête d’une frange de l’opposition recèle un « piège ». D’après le quotidien national, l’article 242 du Code électoral qui fait l’objet de nombreuses interprétations, est une patate chaude.

Pour sa part, L’Opinion Aujourd’hui estime que « l’opposition s’embrouille toute seule ».

Législatives béninoises : 123 370 candidatures pour 45 000 agents électoraux recherchés

Le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), Emmanuel Tiando a révèle, mardi à Cotonou, qu’il y a 123 370 candidatures pour 45 000 agents électoraux recherchés pour la supervision des législatives du 28 avril 2019.S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Tiando a souligné que sur la période du 30 janvier au 13 février 2019, la Cena a enregistrée 123 370 candidatures, soit 78 370 dossiers supplémentaires toutes catégories d’agents confondues, pour un besoin d’environ 45 000 agents électoraux.

Ainsi, au poste de Coordonnateurs d’arrondissement (Ca), sur un besoin de 546 agents, il a été enregistré 4 188 candidatures. Au poste d’Assistants coordonnateurs d’arrondissements (Aca), sur un besoin d’environ 1 700 agents à recruter, il a été enregistré 43 524 candidatures. Et pour un besoin de 42 237 agents au poste de Membres de poste de vote (Mpv), il a été enregistré 75 666 candidatures.

Selon le chronogramme de la Commission électorale nationale autonome (Cena), la prochaine phase est l’enregistrement et la réception des déclarations de candidatures pour les législatives. Cette phase démarre le 21 février 2019.

La sortie médiatique de l’opposition fait la une des quotidiens béninois

Les journaux béninois parvenus à APA ce mardi sont essentiellement revenus sur la conférence de presse donnée la veille par les leaders de l’opposition sur le processus électoral.« Situation socio-politique au Bénin, les mises en garde de l’opposition à Talon » titre Nouvelles Mutations qui informe que l’opposition est sortie de son mutisme pour attirer l’attention du peuple béninois et de la communauté internationale sur ce qui se trame dans le cadre des élections législatives.

Dans cette même optique, Matin Libre renseigne que « L’opposition exige le retrait du certificat de conformité ». Le journal fait savoir que les partis politiques de l’opposition ont dénoncé une violation du code électoral et de la charte des partis politiques et exigé le retrait sans délai du Certificat de conformité des pièces constitutives des dossiers de candidature.

 « L’opposition veut un amendement en urgence du code électoral » renchérit Le Pays Émergent, selon qui ces leaders politiques déplorent les manœuvres de la Cour Constitutionnelle.

Cela fait dire au Quotidien Nasiara, que « L’opposition dénonce la tricherie et la mauvaise foi du pouvoir Talon ».

La Nation relativise tout cela et arbore cette manchette : « Certificat de conformité à la charte des partis politiques, Les propositions des partis de l’opposition ».

Pour Fraternité, cette sortie de l’opposition est « Une énième attaque contre le Chef de l’Etat ». Selon le quotidien, « il s’agit des mêmes rengaines sans propositions alternatives. Tandis que Patrice Talon reste imperturbable et très concentré sur les tâches de développement du pays ».

Législatives béninoises: quatre exigences de l’opposition

Les leaders de l’opposition béninoise ont formulé, lundi après-midi à Cotonou, trois exigences pour les élections législatives du 28 avril 2019.Au cours d’une conférence de presse rehaussée par la présence des anciens chefs d’Etat, Boni Yayi et Nicéphore Soglo, l’opposition a exigé l’annulation de l’introduction du certificat de conformité ; la délivrance sans délai des récépissés provisoires aux partis ayant régulièrement déposé leur dossier et la transparence autour du processus de délivrance du quitus fiscal. Aussi, l’opposition a-t-elle demandé au gouvernement de « trouver les moyens de réunir la classe politique pour un amendement en procédure d’urgence du Code électoral».

Pour l’ex président, Boni Yayi, « c’est bien que nous fassions partie des nations modernes où les citoyens s’acquittent de leurs impôts. Mais ce n’est pas un prétexte pour l’imposer aux citoyens à la veille des élections ». « Je suis venu avec l’opposition ce soir pour dire au Chef de l’Etat, Patrice Talon d’arrête de torturer son peuple », a dit pour sa part  Nicéphore Soglo.

Bénin : hausse de 0,5% de l’Indice des prix à la consommation

L’Indice harmonisé des prix à la consommation (Ihpc) du mois de décembre 2018 a progressé de 0,5%, en passant de 100,7 en novembre 2018 à 101,2, a annoncé lundi l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (INSAE) qui explique cette hausse par les fortes dépenses effectuées par les consommateurs durant la période des fêtes de fin d’année.Cette hausse résulte de l’augmentation des prix des produits des fonctions tels que les restaurants et hôtels (+2,2%), les boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants (+2,6%), le logement, l’eau, le gaz, l’électricité et autres combustibles (+2,7%), la communication (+2,8%), les biens et services divers (+2,9%) et les meubles, articles de ménage et entretien courant (+5,7%).

L’Insae précise que les groupes de biens et services, dont les prix sont source de cette hausse sont, entre autres, « vin et boissons fermentées » (+8,2%), en raison d’une forte consommation en période de fin d’année ; « bière » (+7,1%), à cause d’une forte spéculation liée à une importante consommation en fin d’année ; « fournitures pour travaux d’entretien et de réparation des logements» (+7,6%), à cause des remises en état des logements en fin d’année.

Au nombre de ces groupes de biens et services figurent aussi  la communication téléphonique (+23,4%), dont la hausse s’explique par l’application de nouveaux tarifs sur les forfaits de connexion internet et d’appel téléphonique, les hôtels et autres services d’hébergement (+4,5%)…

En considérant la nature des produits, l’Insae montre qu’en variation mensuelle, les prix des produits frais ont connu une hausse de 2,5% et l’inflation sous-jacente en dehors des produits frais et l’énergie a augmenté de 1,1%.

Economie et politique, sujets dominants dans la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce lundi traitent principalement de la 3ème place du Bénin au classement du Magazine Forbes portant sur l’amélioration du climat des affaires et les préparatifs des législatives.La Nation indique que « le Bénin (est le) 3ème meilleur pays de l’Uemoa » dans le dernier classement du Magazine Forbes portant sur l’amélioration du climat des affaires. D’après le quotidien national, les réformes économiques mises en œuvre par le gouvernement béninois portent leurs fruits.

Fraternité mentionne qu’au cours des premières années du président Patrice Talon, le gouvernement a suivi un plan d’actions ambitieux visant à relancer le développement en investissant dans les infrastructures, l’éducation, l’agriculture et la gouvernance.

De son côté, Le Matinal renseigne que ce classement prend en compte les réformes portuaires qui ont conduit au renforcement de la sécurité dans l’enceinte portuaire et la loi sur les Partenariats Public-Privé votée en 2017 et qui vise à attirer des investissements publics étrangers. Dans le classement du Magazine Forbes, le Bénin vient juste après le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Se prononçant sur les législatives du 28 avril prochain, La Nation informe que les candidats ont « encore 72 heures pour le dépôt des dossiers de candidature » à la Commission électorale nationale autonome (Cena).

Pour sa part, Matin Libre fait remarquer qu’ « à trois jours du délai, aucune formation politique n’est à même de dire qu’elle est prête ». Et pour cause, renseigne ce journal, certaines pièces constitutives du dossier de candidature ne sont toujours pas disponibles.

A en croire L’Evènement Précis, « le quitus fiscal (est) la bête noire des candidats ». Poursuivant, ce journal précise que l’article 46 de la loi sur le Code électoral prévoit le dépôt d’un quitus fiscal par les candidats pour savoir s’ils s’acquittent ou non de leurs impôts.

A propos du naufrage d’une embarcation sur le fleuve Niger, La Nation révèle que « 12 corps au total ont été repêchés » samedi dernier. Fraternité ajoute que « l’Agence nationale de Protection Civile (ANPC) a volé au secours des sinistrés » avec des dons.

Bénin: un déficit de 118 milliards f cfa de la balance des paiements en 2017

Pour la 11ème année consécutive, la direction nationale de la Banque Centrale des Etat de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a organisé, vendredi à Cotonou, la Journée de diffusion des comptes extérieurs du Bénin à l’issue de laquelle, il a été noté un déficit de plus de 118 milliards f cfa de la balance des paiements en 2017.Pour le Directeur national de la Bceao, M. Alain Komaclo, la journée de diffusion des comptes extérieurs du Bénin permet à la Banque centrale de partager avec les acteurs économiques, l’analyse des évolutions économiques et financières récentes et les perspectives du pays en termes de compétitivité. « Cela traduit également la volonté des hautes autorités de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest d’œuvrer résolument en collaboration avec les acteurs privilégiés, à l’amélioration continue de la qualité de statistiques produites dans les pays membres de l’Union » a-t-il ajouté. 

« Cette journée vise à sensibiliser le public sur l’importance des comptes extérieurs dans l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques » a précisé Laurent Hounsa, Directeur général de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae).

Au cours de la Journée, les discussions ont tournées autour de deux grandes communications. La 1èreest intitulée « Présentation des résultats de la balance des paiements 2017 et perspectives pour 2018 » et la seconde, « présentation des résultats de la position extérieure globale à fin 2017 ». 

Le constat est que pour le compte de l’année 2017, les échanges extérieurs du Bénin se sont déroulés en cohérence avec un contexte international en phase d’amélioration, marqué par un redressement des cours des matières premières. Le solde global de la balance des paiements s’est ressenti, en affichant un déficit de 118. 287,1 millions 2017. Ce qui est en recul de 49.725,7 millions par rapport à celui enregistré en 2016 (168 milliards). Il est à souligner également une accentuation du déficit structurel du compte courant rapporté au produit intérieur brut ; soit 10% en 2017 contre 9,4% en 2016. Ce qui est essentiellement dû à la hausse des importations de produits alimentaires. 

Le déficit de la balance courante, en valeur absolue, s’est développé à 539.779,3 en 2017 contre 479.648,3 en 2016. Les entrées d’investissement direct se sont établies à 116.655,5 millions en 2017 contre 78.100,0 millions en 2016, avec une progression de 38.555,5 millions en liaison avec les perspectives favorables de l’économie béninoise.

Par ailleurs, les investissements directs étrangers ont bénéficié aux secteurs de l’intermédiation financière à 62,3%, des transports et entreposages à 19, 3%, de l’industrie à 10,1% et du commerce à 8,3%. Et sur la position extérieure globale, il se dégage un passif financier net de 1 877 972,9 millions à fin décembre 2017 contre 1 552 001,3 millions à fin 2016.

 

Mesures sociales et drame sur le fleuve Niger font la une des journaux béninois

Les quotidiens béninois visités par APA ce jeudi traitent principalement des mesures sociales prises à l’endroit des agents de l’Etat et du drame survenu hier sur le fleuve Niger.« Apurement des arriérés envers les agents et les retraités, la cagnotte portée à 3 milliards », barre à sa Une Le Matinal qui informe que le gouvernement a décidé d’allouer une enveloppe supplémentaire de 2 milliards de F CFA au milliard initialement décaissé. Une décision qui porte à trois milliards le montant qui sera réparti sur les revenus des fonctionnaires et des retraités de l’Etat.

Sous le titre « Deux milliards supplémentaires pour apurer la dette salariale de l’Etat », le quotidien de service public, La Nation poursuit sur cette actualité et explique que les ministres ont examiné la situation de la dette salariale de l’Etat liée au défaut de paiement, jusqu’en 2016. Il a été donc décidé d’allouer cette enveloppe financière supplémentaire au paiement, au titre du mois de février 2019, des arriérés dus aux fonctionnaires.

Selon Fraternité pour qui « les fonctionnaires sont à l’honneur » suite à ce décaissement des 3 milliards, le gouvernement reste droit dans ses bottes en tenant à ses promesses.

Les journaux béninois se sont en outre intéressés au drame survenu sur le fleuve Niger et qui ont causé de nombreux disparus. A ce propos, La Nation informe que « Plus de 40 personnes (sont portées) disparues dans un naufrage » et explique qu’une barque transportant des commerçants a chaviré hier, mercredi 13 février, sur le fleuve Niger.

Naufrage sur le fleuve Niger : reprise de la recherche des disparus

La marine béninoise, aidée de son homologue nigérienne, a repris ce jeudi matin les recherches pour retrouver la quarantaine de disparus à l’issue du naufrage, mercredi sur le fleuve Niger, d’une barque qui avait à son bord une centaine de commerçants béninois.Peu après le drame qui   a eu lieu Niger au niveau de la localité de Sambéra au  Niger, les secours aidés de pêcheurs avaient pu sauver 64 passagers de l’embarcation qui vraisemblablement était surchargée.

Selon les informations recueillies par des témoins, l’embarcation qui transportait des commerçants et leurs marchandises, avait quitté le village de Gorou Béri dans la commune de Karimama (Bénin) pour se rendre au marché d’Ouna (Niger).

 D’après le premier adjoint au maire de Karimama, Igouma Douhramane, citant le conducteur de la barque, celle-ci s’est renversée à 200 mètres de sa destination, sous l’effet de vents violents qui soufflent actuellement sur le fleuve Niger.