La question sécuritaire monopolise la Une des quotidiens burkinabè

La situation nationale marquée par des questions sécuritaires et la lutte contre le terroriste orne principalement la vitrine des quotidiens burkinabè de ce vendredi.Le quotidien national Sidwaya informe que le gouvernement a animé, hier jeudi à Ouagadougou, une conférence de presse exclusivement consacrée à la situation sécuritaire.

Le journal met en exergue les propos du ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, au sujet de l’opération de recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menaces terroristes a affirmé qu’il s’agit d’«un projet mûri».

Parlant de cette sortie du premier responsable du département de la sécurité, L’observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, arbore : «Lutte contre le terrorisme : Le ministre de la sécurité monte au front médiatique».

Quant au journal privé Le Pays, il affiche cette déclaration du ministre Ousséni Compaoré : «Nous irons chercher ces fauteurs de troubles même dans des trous de souris».

Le même journal reprend les propos du Conseiller à la présidence, Louis Armand Ouali, déclarant à propos de la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso que «l’autre arme efficace, c’est le savoir».

Pendant ce temps, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (capitale économique du Burkina Faso),  dans sa rubrique ‘’Autant le dire », se demande : «le régime Roch est-il en train d’être fébrile ?», évoquant ainsi, l’actualité nationale récente marquée par l’arrestation d’un cyber-activiste et la suspension d’un parti politique de l’opposition.

Burkina : le recrutement des volontaires contre le terrorisme sera réglementé (officiel)

Un travail législatif et réglementaire est en cours d’élaboration pour encadrer le recrutement des volontaires pour la défense dans les zones sous menace terroriste, a-t-on appris jeudi de source gouvernementale.Selon le compte rendu du Conseil des ministres dont APA a reçu copie jeudi, le ministre de la Sécurité a fait à ses collègues  le point de la mise en œuvre du processus de recrutement des volontaires pour la défense dans les zones sous menace.

Le texte précise que le Conseil recevra les textes encadrant le recrutement de ces volontaires et le processus sera conduit par le ministère de la Défense nationale.

Evoquant le sujet à l’issue de la réunion gouvernementale, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Dandjinou a précisé que le travail réglementaire en cours pour le recrutement, sera suivi de la formation et l’utilisation des volontaires.

M. Dandjinou a indiqué que ce recrutement ne concerne que les zones sous menace et que pour l’instant, aucun recrutement n’a été engagé, avant d’inviter les Burkinabè, «chacun à son niveau, à défendre sa patrie avec conscience».

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré avait fait l’annonce de recrutement de volontaires, le 7 novembre 2019, lors de son discours à la Nation, au lendemain de l’attaque contre un convoi d’une société minière qui avait fait une quarantaine de morts à l’est du Burkina Faso.

Un parti politique de l’opposition burkinabé suspendu pour «appel à la sédition»

Le Front patriotique pour le renouveau (FPR, opposition) a été suspendu de ses activités pour trois mois pour avoir appelé à la sédition, a appris APA, jeudi, de source officielle.Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, à travers un arrêté en date du 13 novembre 2019 a notifié la suspension de ce parti politique dirigé par le Dr Aristide Ouédraogo.

Selon l’arrêté dont APA a obtenu copie, le FPR est «suspendu à titre conservatoire» car, il lui est reproché d’avoir «porté atteinte à la Charte des partis et formations politiques au Burkina Faso».

Le compte rendu du Conseil des ministres tenu mercredi dernier à Ouagadougou renseigne que «cette suspension est faite en application de l’article 30 de la loi n°032-2001/AN du 29 novembre 2001 portant Charte des partis et formations politiques au Burkina Faso».

Le même document précise que «les propos tenus par Monsieur Aristide Ouédraogo, président du FPR, lors des déclarations publiques des 03 et 11 novembre 2019 appellent à la sédition et sont contraires aux dispositions des articles 3, 4, 20 et 21 de la Charte des partis et formations politiques au Burkina Faso».

Le Front patriotique pour le renouveau (FPR) a été créé en avril 2018 et est membre des partis affiliés au Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF).

Politique, société et football en couverture des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce jeudi, reviennent sur le match disputé la veille par les Etalons du Burkina Faso et sur l’arrestation de l’activiste Naïm Touré, sans oublier la politique marquée par la suspension d’un parti de l’opposition.Dans ses ‘’Révélations », le quotidien privé Le Pays titre: «Politique nationale: Le FPR de Aristide Ouédraogo suspendu», avant de relater que les activités du Front patriotique pour le renouveau (FPR) ont été suspendus pour une durée de trois mois.

A ce propos, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2e capitale du Burkina), croit savoir que «le FPR (est) suspendu pour trois mois pour avoir réclamé le départ de Roch (Marc Christian Kaboré)».

Quant au quotidien national Sidwaya, sous le titre : «Vie des partis politiques : Le FPR suspendu pour trois mois», il explique qu’il s’agit d’une décision du ministère en charge de l’Administration territoriale, à la suite des récentes déclarations publiques du président du parti, le Dr Aristide Ouédraogo.

Le même journal consacre sa Une au trafic illicite de cigarettes au Burkina Faso, mettant en exergue la «Fraude et (la) corruption à ciel ouvert».

Pendant ce temps, sous le titre : «Volontaires pour la défense : De faux recruteurs dans la cité», L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, publie un communiqué du ministère de la Défense nationale.

A lire le texte, des «individus malintentionnés» se faisant passer pour des agents du gouvernement lanceraient des appels à recrutement dans certains quartiers de Ouagadougou, après le message du président du Faso Roch Kaboré ordonnant le recrutement de volontaires pour la défense.

A ce sujet, Sidwaya cite le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou  qui dit qu’«un décret viendra préciser les modalités» de recrutement des volontaires.

Le Pays revient à la charge pour affirmer que le cyber-activiste et lanceur d’alertes, Naïm Touré a été interpellé mardi dernier par la police nationale à cause de ses publications sur les réseaux sociaux.

L’Express du Faso explique que le cyber-activiste est accusé de tentative de démoralisation des FDS (Forces de défense et de sécurité)».

Le même journal à travers sa rubrique ‘’Autant le dire », se pose cette question : «Interpellation de Naïm Touré : Acharnement ?».  

En sport, les journaux évoquent le match nul (0-0) concédé par les Etalons du Burkina Faso face à l’équipe nationale de l’Ouganda, hier mercredi à Ouagadougou, en match aller comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021.

Ainsi, Aujourd’hui au Faso laisse lire à sa Une: «Eliminatoires CAN 2021 : Les Etalons tenus en échec par les Cranes d’Ouganda».

Pour Le Pays, ce match nul peut être considéré comme «le baptême de feu raté de Kamou Malo (Sélectionneur des Etalons Ndlr)», faisant observer que l’entraineur ougandais, Mckinstry Johnathan a su déjouer les plans du coach burkinabè.

L’Observateur Paalga a exactement la même lecture, lorsqu’il titre : «Etalons # Cranes (0-0): Un nul qui sonne comme un échec».

Burkina: 59 milliards FCFA pour booster la finance inclusive

La Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) du Burkina Faso pour la période 2019-2023 va coûter 59 milliards FCFA dont 7 milliards sont toujours à rechercher auprès des Partenaires techniques et financiers (PTF), a appris APA, mercredi auprès du gouvernement.Selon la ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire, Pauline Zouré qui s’exprimait à l’issue de la table ronde des PTF pour le financement de la SNFI, environ sept milliards FCFA sont à mobiliser auprès de ces derniers.

Mme Zouré a rappelé qu’il s’agit d’un programme qui doit permettre d’amener à 75% d’ici à 2023, la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers.

La ministre a expliqué que c’est «une excellente politique au cœur de l’action gouvernementale qui vise à faire de l’inclusion financière, un instrument qui va permettre d’atteindre l’ensemble des populations vulnérables qui n’ont pas forcement la capacité d’entrer dans le circuit classique du financement de l’économie».

A son avis, la mise en œuvre de cette stratégie a été évaluée à près de 59 milliards de FCFA dont 80% du besoin est couvert grâce à la contribution du budget de l’Etat et des PTF.

La Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) pour la période 2019-2023 a été adoptée par le gouvernement burkinabè, dans le cadre de la mise en œuvre de son référentiel de développement, à savoir le Plan national de développement économique et social (PNDES).

Faits de société, politique et sécurité au menu des journaux burkinabè

Les journaux burkinabè abordent essentiellement ce mercredi des sujets liés à la politique, à la sécurité et aux faits de société.Le quotidien national Sidwaya évoque la problématique de la gestion des boues de vidange, affichant à sa Une: «Une sempiternelle équation pour Ouagadougou».

Selon le journal, environ 900 à 20 000 m3 d’excréments sont quotidiennement tirés des fosses d’aisance et septiques des familles ou des services dans la ville de Ouagadougou.

«En dépit des trois stations de traitement de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), la gestion de cette masse importante de déchets organiques demeure un défi pour les populations et les autorités municipales», fait remarquer Sidwaya.

Pour sa part, Aujourd’hui au Faso renseigne que l’Office nationale de sécurité routière (ONASER) vient de lancer une opération de sensibilisation des élèves et des étudiants.

Le même quotidien privé revient sur la conférence de presse animée, hier mardi à Ouagadougou, par le Mouvement patriotique pour le salut (MPS) du Pr Augustin Loada, titrant: «Situation sécuritaire au Burkina Faso : Etre plus intelligent que les terroristes, voilà la solution du MPS». 

A ce sujet, Le Pays met en exergue ces propos du président du MPS, Pr Augustin Loada : «Le régime actuel a créé et exacerbé les clivages au sein de notre armée».

Parlant de cette sortie politique du Pr Loada, Sidwaya fait remarquer que «le MPS plaide pour le renforcement des effectifs militaires».

De son côté, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, aborde la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix qui s’est ouverte, hier mardi 12 novembre 2019 sur les rives de la Seine, en France.

Le journal rappelle qu’après la première édition, tenue dans la foulée du centenaire de l’Armistice célébré  en novembre 2018, avant de souligner qu’il s’agit d’«une rencontre censée être internationale, même si, en réalité, ça ressemble à un Sommet France/Afrique élargi à quelques autres Etats qui n’ont pas voix au chapitre».

Lutte contre le terrorisme et football font la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce mardi évoquent l’actualité nationale marquée par le sport, avec la toute prochaine sortie des Etalons pour le compte de la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2021, sans oublier la lutte contre le terrorisme.Le quotidien national Sidwaya arbore: «Contribution du Japon à la lutte antiterroriste : 96 véhicules et 244 motos offerts à la police», soulignant que le Japon vient de prouver qu’il est un partenaire clé dans la lutte engagée par le Burkina Faso contre le terrorisme.

Le journal rapporte que l’ambassadeur nippon, Tamotsu Ikezaki, a remis, en effet, le lundi 11 novembre 2019 à Ouagadougou, les clés de 96 véhicules 4×4 pick-up et de 244 motos, un lot de pièces de rechange ainsi que 105 lampes projecteurs portables au ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré.

Et de préciser que la valeur totale du don s’élève à 3 milliards 250 millions F CFA, selon le donateur.

L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2e capitale du Burkina Faso), de son côté, revient sur l’annonce, jeudi dernier, du président Roch Marc Kaboré de recruter des volontaires pour faire face au terrorisme.

Ce journal donne la parole aux citoyens de Ouagadougou et de Banfora (ville de l’Ouest du Burkina Faso) qui se prononcent sur cette décision présidentielle.

Le même journal, dans sa rubrique ‘’Autant le dire », s’exclame ainsi : «Les Burkinabè veulent au moins comprendre pourquoi ces attaques !».

Pour sa part, L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés du Burkina Faso, titre : «Terrorisme au Burkina: ces drames qui questionnent sur le futur», faisant observer que «c’est une première décade d’un mois de novembre particulièrement horrible qu’a vécue le Burkina cette année».

L’auteur de l’écrit indique que «c’est comme si, au fur et à mesure que l’année tire à sa fin, la vermine terroriste met les bouchées doubles pour déclinquer militairement, socialement et économiquement le Burkina».

«Plus un jour ne passe sans que ces fauteurs de troubles endeuillent des familles par-ci, par-là, particulièrement dans les régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord et de l’Est», commente-il.

Dans ses ‘’Révélations », le Quotidien privé Le Pays fait savoir que suite à une attaque contre un détachement de l’armée burkinabè à Foutouri, à l’Est du pays, «12 terroristes (ont été) neutralisés et deux soldats blessés».

A ce propos, L’Observateur Paalga affiche: «Attaque détachement de Foutouri: Vigoureuse riposte de l’armée», là où Aujourd’hui au Faso parle d’«au moins trois terroristes tués à Foutouri».

En sport, le confrère cité en premier lieu renseigne que les Etalons du Burkina démarrent leur campagne de la CAN 2021 par la réception des Cranes de l’Ouganda.

Selon L’Observateur, «pour cette première journée des éliminatoires qui constitue aussi la première de Kamou Malo, le technicien burkinabè a dévoilé la liste des 23 joueurs qui devront mouiller le maillot le mercredi 13 novembre à 19h au stade du 4-Août».

C’est à juste titre que Sidwaya mentionne: «Eliminatoires CAN 2021 : Les 23 Etalons de Malo pour son baptême de feu face à l’Ouganda», tandis que Le Pays affiche : «Kamou Malo dévoile sa liste de 23 Etalons».

Des soldats burkinabé abattent trois terroristes (armée)

La «vigoureuse riposte» des soldats burkinabè, suite à une attaque terroriste, à Foutouri dans la région de l’Est, a permis de neutraliser, lundi, au moins trois assaillants, annonce un communiqué de l’armée.Le communiqué précise que c’est à l’aube, ce lundi, aux environs de 5 heures,  que le détachement de Foutouri (Province de la Komandjari), agissant dans le cadre du Groupement des forces pour la sécurisation de l’Est et du Centre-Est (GFSECE) a été la cible d’une attaque terroriste.  

Le même texte signé du directeur de la communication et des relations publiques des armées souligne que «la vigoureuse riposte des unités a permis de neutraliser au moins trois assaillants et de récupérer de l’armement et des munitions». Il ajoute que deux soldats du détachement ont été légèrement blessés. 

«Ils ont été immédiatement pris en charge et ont été évacués», indique l’armée,  dont le Chef d’Etat-major général des armées félicite les unités engagées et particulièrement les éléments du détachement de Foutouri pour leur détermination. 

«Il (le chef d’Etat-major général des armées) exhorte l’ensemble des Forces armées nationales à poursuivre les efforts qui, indubitablement, nous mènerons à la victoire», conclut le communiqué.  

Après une relative accalmie dans la zone orientale du Burkina Faso, les attaques terroristes ont repris depuis quelques jours, malgré le couvre-feu qui y est en vigueur. Mercredi dernier une attaque contre un convoi transportant les employés d’une mine avait fait une quarantaine de morts sur l’axe Ougarou-Boungou, dans la même région de l’Est burkinabè.  

Macky Sall solidaire des Burkinabè après l’attaque terroriste de Boungou

Le président du Burkina Faso, Roch Kaboré a reçu en audience, vendredi soir, son homologue sénégalais, Macky Sall, venu lui témoigner «la solidarité» du Sénégal, suite à l’attaque terroriste à l’Est du pays ayant causé la mort de 38 personnes, annonce samedi un communiqué de la présidence burkinabé.«Je suis venu pour exprimer à mon frère et ami, le président Roch Marc Christian Kaboré, la solidarité du peuple sénégalais suite à l’attaque de Boungou, une attaque barbare et insensée», a déclaré le président sénégalais, à l’issue de son entretien avec Roch Kaboré.

Cité par le communiqué, le chef de l’Etat sénégalais a affirmé : « Nous sommes dans un monde où aucun pays n’est épargné par les violences terroristes. Quand vous prenez les pays les plus développés, on y enregistre aussi quotidiennement des attaques».

De l’avis de Macky Sall, la complexité de la situation se justifie par le fait qu’il s’agit d’attaques asymétriques, où l’ennemi choisit son terrain et le moment de frapper.

«Il (Macky Sall) a regretté que ce soit surtout des populations civiles sans défense, qui partaient à leur lieu de travail, qui aient été assassinées (à Boungou)», poursuit le même communiqué.

Le président Macky Sall a fait escale à Ouagadougou, après sa participation au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenu vendredi à Niamey (Niger) sur la situation politique en Guinée-Bissau.

Le président Kaboré a annulé sa participation à cette rencontre à cause de l’attaque terroriste contre un convoi transportant des employés d’une société minière, survenue mercredi dernier et qui a fait, selon les chiffres officiels, 38 morts, une soixantaine de blessés et des personnes portées disparues.

L’attaque terroriste de Boungou toujours au menu de la presse en ligne burkinabè

Les journaux en ligne du Burkina Faso commentent largement l’actualité nationale marquée par les réactions suite à la récente attaque terroriste ayant fait 38 morts à l’Est du pays.«Attaque terroriste sur l’axe Ougarou-Boungou: Macky Sall exprime sa solidarité au peuple burkinabè», titre Fasozine.com, rapportant que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré s’est entretenu vendredi soir au palais de Kosyam, avec son homologue sénégalais Macky Sall, qui a fait une brève escale à Ouagadougou.

Selon le journal en ligne, c’est en provenance de Niamey au Niger, où il a pris part au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO que le président Sall est venu présenter au chef de l’Etat ses condoléances suite à l’attaque terroriste sur l’axe Ougarou-Boungou.

A ce propos, Burkina24.com fait observer que Macky Sall a expliqué que la complexité de la situation se justifie par le fait qu’il s’agit d’attaques asymétriques, où l’ennemi choisit son terrain et le moment de frapper.

«Il (Macky Sall) a regretté que ce soit surtout des populations civiles sans défense, qui partaient à leur lieu de travail, qui aient été assassinées», écrit le confrère qui cite un communiqué de la présidence du Faso.

Pour sa part, Lefaso.net publie un communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou dans lequel celui-ci «dévoile l’identité de 29 victimes de l’attaque contre le convoi de Semafo».

Le même site d’information publie un message du Parti Le Faso Autrement au peuple burkinabé suite à l’attaque du convoi de la Société Minière SEMAFO, le 6 novembre 2019 sur l’axe routier Ougarou-Boungou.

Le journal titre à propos : «Recrutement de volontaires pour la défense de la patrie : +Une initiative périlleuse+, selon Le Faso Autrement».

Quant à Wakatséra.com, il reprend un communiqué de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) annonçant la transformation de son meeting de ce samedi 9 novembre 2019 à Abidjan, en cérémonie de prière et de recueillement, au regard des dernières attaques que le Burkina a subies.

L’adresse à la Nation du président Kaboré à la une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce vendredi mettent en exergue le message à la Nation prononcé, la veille, par le président Roch Marc Christian Kaboré, suite à l’attaque terroriste la plus meurtrière jamais enregistrée au Burkina Faso.«Défense des zones sous menace terroriste: Le président du Faso ordonne le recrutement de volontaires», arbore le quotidien national Sidwaya qui publie l’intégralité du message du chef de l’Etat burkinabè.

Le journal accompagne le message présidentiel d’un commentaire intitulé: «Rester digne» et soulignant que «pour l’histoire, chaque Burkinabè se doit d’être un artisan de la libération du pays».

Pendant ce temps, Aujourd’hui au Faso (privé) affiche: «Attaque meurtrière d’un convoi de SEMAFA: 72 heures de deuil décrété», avant de commenter «l’innommable de Boungou: Roch aux armes volontaires !».

Le journal s’interroge: «Peut-on gagner cette guerre oblique, indirecte, ondoyante et meurtrière ?».

L’éditorialiste de Aujourd’hui au Faso répond par l’affirmative, argumentant que «Roch Kaboré, le président du Faso, chef suprême des armées, en est convaincu, après la barbarie moyenâgeuse du 6 novembre dernier sur l’axe Ougarou-Boungou, qui aura décimé 38 personnes et fait 70 blessés».

De son côté, le journal privé Le Quotidien met en première page un extrait du message où le président Kaboré déclare : «J’ai ordonné le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace».

L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, à travers sa ‘’Grille de lecture », évoque ce recrutement de volontaires, sous le titre: «De guerre lasse ?».

Quant au journal Le Pays, il publie des réactions consécutives à l’attaque terroriste dont celle du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) qui indique que «les Burkinabè sont lassés des communiqués rituels qui comptent les morts».

Le même quotidien privé fait observer que «les parents des victimes (sont) entre colère et indignation», avant de souligner dans son ‘’Dialogue intérieur » qu’il convient de «rester débout, malgré tout !».

Pour sa part, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2e capitale burkinabè) s’exclame: «Après l’attaque du convoi de la société minière SEMAFO: Roch prend enfin les choses très au sérieux !».

Dans sa rubrique ‘’Autant le dire », le même journal se pose cette question : «Attaques terroristes meurtrières ; jusqu’à quand ça va encore durer ?».  

Le projet de la boucle ferroviaire de l’UEMOA coûtera 4000 milliards FCFA

Le projet de la boucle ferroviaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) coûtera 4000 milliards de FCFA, a appris APA jeudi à Abidjan où les ministres chargés des Transports des Etats membres de ce projet ont entamé une réunion destinée à relancer cette boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Kaya-Niamey-Parakou-Cotonou-Lomé.Ouvrant ces travaux, le ministre ivoirien de l’intégration et des Ivoiriens de l’extérieur Ally Coulibaly, par ailleurs représentant le premier ministre de Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, a insisté sur l’intérêt que le gouvernement ivoirien « attache » à ce projet « structurant et intégrateur » de la boucle ferroviaire. « L’idée de la boucle ferroviaire remonte de l’époque coloniale », a-t-il rappelé.

Pour un « coût total de 4000 milliards de FCFA dont les études sont évaluées à près de 11 milliards FCFA », cette boucle ferroviaire qui reliera la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo est un projet de « dimension régionale hautement transformateur», a renchéri Paul Koffi Koffi, le Commissaire de l’UEMOA en charge  du département de l’aménagement du territoire et du transport.

La Commission de l’UEMOA pour marquer sa bonne foi, a fait inscrire pour 2020 à son budget étude,  le lancement des études de cette boucle ferroviaire avec l’idée de solliciter les partenaires techniques et financiers.

Ce projet permettra l’exploitation des potentialités économiques et désenclavera les localités riveraines du chemin de fer, améliorera la mobilité des populations des zones desservies, stimulera le commerce transfrontalier et la croissance économique des pays de l’hinterland.

« Au total, il permettra de booster le niveau des échanges commerciaux entre les pays concernés, réduira les coûts de transport et améliorera la compétitivité de nos économies dans le commerce mondial », a conclu Paul Koffi Koffi.

Cette boucle qui s’étend sur « 3034 km dont 1946 à réhabiliter et 1088 à construire »,  représente un « vecteur majeur de développement régional », a ajouté le ministre Ally Coulibaly, précisant que la réunion d’Abidjan permettra de « faire un état des lieux consolidé afin de la relance de ce projet ».

 L’objectif visé est de renforcer la compétitivité des économies de l’UEMOA où les échanges se situent entre 12 et 14%, là où le commerce intra européen se chiffre à 50%, voire en période de pique à 80%.

« Il est impérieux d’aller rapidement vers l’intégration », a plaidé le représentant du premier ministre ivoirien, soulignant que « nos Etats ont décidé d’accorder une place de choix aux infrastructures ferroviaires ».

Dans le même élan, le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné a souligné en présence de ses homologues du Burkina Faso et du Niger, «l’important déficit» qu’enregistre l’espace UEMOA en matière « d’infrastructures ferroviaires».

«Notre espace communautaire est confronté à un important déficit en infrastructures ferroviaires (…) La promotion du transport ferroviaire est indispensable pour notre espace », a-t-il fait observer, estimant que les Etats arriveront à combler ce déficit en «mutualisant» leurs efforts pour ce «plus vaste projet fédérateur» de l’Union.

Burkina: vers le recrutement de volontaires pour contrer le terrorisme

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a appelé à la mobilisation générale et ordonné le recrutement de volontaires dans les zones sous menaces terroristes, jeudi à Ouagadougou, dans son message à la nation au lendemain de l’attaque terroriste perpétrée sur un convoi de mineurs ayant fait 38 morts.«J’ai ordonné le recrutement de volontaires pour la défense de la patrie dans les zones sous menace», a annoncé le président Kaboré, dans son message diffusé par la télévision nationale.

Le chef de l’Etat burkinabè a estimé que «seule une mobilisation générale des fils et des filles de la nation, sans considération de région, d’ethnie, d’opinion politique et de confession religieuse est à même de vaincre ces meurtriers sans foi ni loi qui rêvent de soumettre notre patrie et notre peuple courageux à leur diktat machiavélique».

Ce faisant, il a engagé les Forces de défense et de sécurité (FDS) à «traquer et combattre, sans concession, les terroristes et tous leurs complices et appelé notre peuple à la mobilisation générale contre le terrorisme».

Roch Marc Kaboré a rappelé que dans la matinée du mercredi 6 novembre 2019, des individus armés non-identifiés, ont attaqué « avec une barbarie inqualifiable, un convoi transportant des travailleurs, entrepreneurs et fournisseurs de la mine d’or de SEMAFO SA, sur l’axe Ougarou-Boungou ».

Selon lui, le bilan provisoire est de 38 morts et de nombreux blessés.

Le président burkinabè a trouvé que «ces actes ignobles qui relèvent d’une autre époque, visent à semer la psychose au sein de notre Peuple et à déstabiliser notre démocratie», d’où son appel à «rester dignes et courageux».

Par ailleurs, le chef de l’Etat a décrété, à compter du vendredi 8 novembre 2019 à minuit, un deuil national de 72 heures.

«Durant ces 72 heures, j’invite chaque Burkinabè au recueillement et à l’introspection, pour raffermir sa foi en l’unité, à la cohésion et à la paix dans notre pays», a-t-il mentionné dans son message.

Il s’est dit convaincu que «les Burkinabè, dignes héritiers de la longue et héroïque tradition de lutte de nos ancêtres, sauront faire face au terrorisme, en opposant la résistance victorieuse qui s’impose».

Au regard du bilan provisoire, l’attaque de mercredi est la plus meurtrière des attaques terroristes que le Burkina Faso subit depuis plus de trois ans.

Le Burkinabè Iron Biby vainqueur de la compétition de force de Londres

L’haltérophile burkinabè, Cheich Al-Hassan Sanou, alias Iron Biby, a remporté récemment l’épreuve de «log press» (compétition de force) qu’il disputait avec 14 concurrents de classe internationale, a appris APA jeudi.Selon plusieurs sources sportives basées au Burkina, la compétition s’est déroulée mercredi et consistait à soulever 180 kg, en faisant le maximum de répétitions.

Le Burkinabè a atteint cinq répétitions (la meilleure performance de la soirée), tandis que son challenger, Mikhail Shivlyakov, force spéciale de la marine russe, n’a pu réaliser que trois répétitions.

Sur sa page Facebook, Iron Biby écrit qu’il  compte battre le record du monde de «logt lift» en avril prochain à Londres et figurer de nouveau dans le livre des records Guinness.

«Comme d’habitude, je suis le seul représentant de l’Afrique», a-t-il affirmé, avant d’ajouter qu’il aura besoin de  soutiens pour atteindre son nouvel objectif.

Cheich Al-Hassan Sanou, Iron Biby, âgé de 27 ans, est devenu champion du monde de «logt lift» en soulevant une charge de 220 kilos en avril 2019 à Leeds en Angleterre.

Le terrorisme monopolise la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens du Burkina Faso, visités par APA ce jeudi matin, commentent l’actualité nationale marquée par le terrorisme, avec un zoom sur l’attaque perpétrée la veille dans la partie orientale du pays, contre un convoi de travailleurs d’une mine d’or.«Attaque contre un convoi d’une société minière: 47 morts et plus de 60 blessés», titre le journal privé Le Pays qui présente à sa Une l’image d’un des véhicules du convoi attaqué.

Le journal relate qu’hier mercredi dans la matinée, un convoi de travailleurs de la mine d’or de Boungou, située à Nassougou, dans la commune rurale de Matiacoli, dans la région de l’Est et exploitée par la société SEMAFO, a fait l’objet d’une attaque armée.

Selon le confrère, le véhicule des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui escortait le convoi a d’abord sauté sur un engin explosif avant que le reste du convoi ne subisse des tirs nourris d’hommes embusqués.

L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, arbore à ce sujet : «Lutte contre le terrorisme : Hécatombe à la mine d’or de Boungou».

Pendant ce temps, Aujourd’hui au Faso affiche : «Au moins 37 morts dans l’attaque d’un convoi minier à Boungou: +L’arrière+ burkinabè  horrifié mais soudé».

L’auteur de l’écrit fait remarquer que la nouvelle est «sanguinolente du côté du front Est, même si face au terrorisme, il n’y a plus de front, puisque l’ennemi est ici mouvant, partout et nulle part. A l’Est, au Centre-Nord, au Nord, au Sahel…».  

De son côté, le quotidien national Sidwaya parle de «37 morts et une vingtaine de blessés».

Le même journal donne la parole au général de brigade Oumarou Namata, commandant en chef de la Force conjointe du G5 Sahel, depuis trois mois.

Celui-ci est interviewé, en marge des travaux de la 6e session ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation, tenue du 5 au 7 novembre 2019 à Ouagadougou.

A lire Sidwaya, le commandant Namata est «optimiste quant aux capacités du G5 Sahel de venir à bout du terrorisme dans l’espace sahélien», même s’«il n’y a pas de solution miracle contre le terrorisme».

Burkina: 37 morts dans l’attaque du convoi d’une mine d’or

Un convoi transportant les travailleurs d’une mine d’or de Boungou est tombé dans une embuscade, mercredi matin, sur l’axe Ougarou-Boungou, dans la région de l’Est, faisant un bilan provisoire de 37 morts (civiles et militaires), a appris APA, mercredi soir, de sources officielles.Selon les mêmes sources, l’attaque a également fait une vingtaine de blessés dont certains sont dans un état critique. 

Les assaillants auraient fait usage d’engins explosifs au passage du convoi  de plusieurs véhicules transportant les travailleurs, avant de répliquer à la riposte des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui assuraient l’escorte.

Suite au drame, une réunion de crise a eu lieu à Fada N’Gourma (capitale de la région) mercredi dans la soirée. 

Cette attaque intervient au lendemain du prolongement du couvre-feu dans la région de l’Est.  

La lutte contre le terrorisme mobilise des femmes leaders à Ouagadougou

La capitale burkinabè, Ouagadougou accueille, depuis mercredi matin, un colloque international de trois jours regroupant des femmes leaders qui débattent de leur rôle et responsabilité dans la lutte contre le terrorisme, a appris APA auprès des organisateurs.La rencontre est une initiative du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et va permettre aux participantes d’apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme.

La rencontre porte sur le thème: «Processus de réconciliation nationale et cohésion sociale dans un contexte de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme : rôle et responsabilité des femmes leaders».

Les participantes sont venues du Burundi, de la Centrafrique, du Rwanda, des Comores et des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.

Elles ont à leur tête, Sika Kaboré, épouse du président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré (président en exercice du G5 sahel), qui bénéficie du soutien de la première dame malienne, Keita Aminata Maiga.

Pour la première dame du Burkina Faso, le thème du colloque est plus que d‘actualité car, «les femmes et les enfants sont fortement touchés par l’extrémisme violent et le terrorisme».

Sika Kaboré a indiqué que sur environ 475 066 personnes déplacées internes recensées au Burkina à la date du 25 septembre 2019, on dénombre 36,49% de femmes et 47,79% d’enfants.

Dans certaines régions du monde et d’Afrique, a-t-elle poursuivi, «les femmes ont été utilisées de gré ou de force par des groupes extrémistes comme bombe humaine pour commettre des attentats, sans oublier les enlèvements pour servir d’esclave sexuels».

Il est attendu à la fin du colloque, un Appel de Ouagadougou qui sera lancé à l’endroit des dirigeants africains sur la prise en compte du genre dans la gestion de la problématique de la lutte contre l’extrémiste violent et le terrorisme.

Développement et politique, en couverture des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce mercredi abordent divers sujets liés à la situation politique en Guinée Bissau et d’autres questions portant sur le développement local, avec l’inauguration, la veille, d’une importante infrastructure routière, dans l’Est du pays.Le quotidien national Sidwaya arbore: «Bitumage du tronçon Fada-Bogandé : Finie +la Gnagna profonde+ dans 22 mois !», informant que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a lancé, hier mardi, les travaux de construction et de bitumage de la Route nationale n° 18 reliant Fada N’Gourma à Bogandé.

Selon le journal, cette infrastructure routière située dans la région de l’Est est prévue pour être réceptionnée dans 22 mois.

De son côté, Aujourd’hui au Faso fait observer que «l’infrastructure coûtera 21 milliards de F CFA» financés par l’Etat burkinabè et ses partenaires.

En politique, le même quotidien privé consacre son éditorial à la crise en Guinée-Bissau, sous ce titre exclamatif: «La CEDEAO et un os nommé Vaz (José Mario, Ndlr)!».

Selon Aujourd’hui au Faso, la Guinée-Bissau présente en ce moment le visage d’un pays «au corps perclus des stigmates de l’instabilité et partage le même banc des Etats faillis que la Somalie, l’Erythrée et la Libye».

L’éditorialiste dresse la description suivante: positions tranchées, président arc-bouté sur sa «souveraineté», Premier ministre retranché derrière la légalité.

De son avis, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), représentant la toute-puissance communauté sous-régionale , face à cette situation, veut faire respecter son autorité.

«Pendant ce temps, un opposant rentre au pays et renvoie tout ce monde dos-à-dos», poursuit-il, avant d’ajouter que le tout se droule «dans une atmosphère chargée de nuages qui menacent de déferler en ouragan sur un pays déjà mal loti dans le corps des nations».

L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, aborde le sujet dans son ‘’Regard sur l’actualité » où il titre : «Guinée-Bissau : JOMAV (José Mario Vaz) joue avec le feu».

Revenant au niveau national,  Le Pays, dans sa rubrique ‘’Révélations », renseigne que le député Daouda Simboro, du groupe parlementaire Renouveau démocratique (RD) a démissionné, hier mardi, de l’Assemblée nationale.

A ce propos, L’Observateur Paalga donne la parole au député démissionnaire qui déclare: «J’ai plusieurs offres politiques sous la main».

Dans la même dynamique, Sidwaya affiche : «Daouda Simboro, démissionnaire de l’Assemblée nationale : +Je ne serai pas loin de la politique+».

Lutte contre le terrorisme: le G5 Sahel prône des « actions de développement »

Les ministres du G5 Sahel ont appelé ses pays membres, mardi à Ouagadougou, à mettre en œuvre des actions urgentes de développement pour lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo sahélienne.«C’est le lieu de saluer les efforts consentis pour combattre ce fléau (terrorisme) et d’appeler à la mise en œuvre urgente des actions de développement pour permettre de répondre aux causes structurelles du terrorisme, notamment la pauvreté et le manque de perspectives», a indiqué le président du Conseil des ministres du G5 Sahel, Lassané Kaboré.

Le ministre burkinabé de l’Economie et des Finances s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la sixième session ordinaire du Conseil des ministres du G5 Sahel.

«Notre Conseil se tient au moment où nos Etats restent toujours confrontés à de nombreux défis sécuritaires, liés notamment à l’activité de groupes armés terroristes, à la criminalité transnationale organisée et au trafic de tout genre», a -t-il  rappelé.

Il a souligné que les attaques se sont multipliées, particulièrement au niveau du fuseau centre, occasionnant la mort de nombreux éléments des forces de défenses et de sécurité (FDS) et des civils dans des pays comme le Burkina Faso,  le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Lassané Kaboré a indiqué que la rencontre de Ouagadougou est une occasion d’examiner la vie du G5 Sahel, l’état d’avancement de ses projets dans des domaines de développement et de sécurité afin de formuler des orientations nécessaires pour une meilleure appropriation des  différents dossiers.

Le Burkina Faso assure la présidence du G5 Sahel  depuis le 5 février 2019, à l’issue de la cinquième  session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat des pays membres tenue à cette date à Ouagadougou.

Situation sécuritaire et lutte contre le terrorisme au menu des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce mardi évoquent l’actualité nationale marquée par des questions sécuritaires ainsi que la lutte contre le terrorisme.Le journal privé Le Pays titre: «Situation sécuritaire au Burkina : Des syndicats appellent à une contribution volontaire des travailleurs et OSC à l’effort de guerre».

Selon le quotidien, une coalition composée de cinq centrales syndicales, de 25 syndicats autonomes et de plus de 100 Organisations de la société civile (OSC) a organisé, hier lundi à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle elle a fait des recommandations à l’endroit  des travailleurs pour l’éradication du terrorisme au Burkina Faso.

Pour sa part, Sidwaya, le quotidien national, informe que dans le domaine de la lutte contre l’insécurité, les experts du G5 Sahel revisitent à Ouagadougou,  leurs actions.

Quant à L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, il arbore: «Lutte contre le terrorisme dans le Sahel: La patronne des Armées françaises à Kosyam (Présidence du Faso,Ndlr)», évoquant la visite de la ministre des Armées françaises, Florence Parly, la veille à Ouagadougou.

A ce sujet, Aujourd’hui au Faso rapporte que Florence Parly va faire le tour de capitales comme Ndjamena, Ouagadougou et Bamako, dans le cadre de l’opération extérieure (OPEX) Sahel.

A en croire le confrère cette sortie vise à «constater de visu les résultats engrangés par Barkhane, la Force française, forte de 4 500 hommes, mais aussi comment évolue son potentiel remplaçant la Force G5-Sahel, dont la CEDEAO a redéfini le rôle lors du raout de mi-septembre à Ouagadougou».

Pendant ce temps, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (capitale économique), dans sa rubrique ‘’Autant le dire », fait observer que «N’en pouvant plus, les Burkinabè tirent à boulet rouge sur Roch».

Nécrologie et sport à la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce lundi consacrent leurs Unes à la mort de quatre personnes dont le député-maire de Djibo, dans une attaque terroriste, tout en évoquant la dernière étape de la 32è édition du Tour international du Faso courue la veille.«Commune de Djibo : Le Maire Oumarou Dicko assassiné», titre le quotidien national Sidwaya qui précise que selon plusieurs sources locales, le député-maire de la commune de Djibo, aurait été abattu par des individus armés, dimanche, alors qu’il se rendait à Ouagadougou, à bord de son véhicule.

A ce sujet, le journal privé Le Quotidien arbore: «Insécurité dans le Soum : Le député-maire Oumarou Dicko et trois autres personnes tués».

Sous le titre : «Région du Sahel: Le député-maire de Djibo tué dans un guet-apens», Aujourd’hui au Faso rapporte les propos d’un témoin qui explique que  «les assaillants au nombre de quatre armés de lance-roquettes avaient intercepté un car de transport lorsque le véhicule du député-maire après une tentative de contournement s’est renversé et immobilisé». 

Le même témoin du drame signale que «ordre a été alors donné aux passagers de faire sortir les occupants. C’est après coup que les assaillants ont tiré sans distinction sur les quatre passagers. Après, ils nous ont laissé partir les passagers du car». 

Dans ses «Dernières nouvelles du front», L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè se contente de mentionner: «Le maire de Djibo assassiné». 

De son côté, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2ecapitale) fait remarquer que «les terroristes ont fini par avoir sa peau». 

Le même journal, en sport, revient sur le Tour international du Faso 2019, faisant observer que «Dario Manuel Antonio de l’Angola, sacré maillot jaune». 

Pendant ce temps, Sidwaya mentionne: «32eTour du Faso : L’Angolais Manuel Dario finit en jaune», là où Le Quotidien parle de : «L’Angolais Dario Manuel Antonio, grand vainqueur». 

Aujourd’hui au Faso, met en exergue: «Tour du Faso 2019 : Le maillot jaune va à Luanda».

Quant à L’Observateur Paalga, il laisse lire: «Tour du Faso 2019: Bachirou Nikièma sauve l’honneur des Burkinabè». 

Le confrère relate que la 10eétape du Tour, courue dimanche entre Kombissiri et Ouagadougou, s’est soldée par la victoire de Bachirou Nikièma qui a occupé le 5erang et premier Burkinabè au classement général, enfilant ainsi le maillot vert.

Burkina: quatre personnes dont un député-maire tuées par des assaillants

Le député-maire de Djibo (région du Sahel), Oumarou Dicko qui se rendait à Ouagadougou, dimanche, en compagnie de trois autres personnes, ont été tuées par des individus armés non identifiés, a appris APA, lundi matin, de source officielle.Selon un communiqué du gouverneur de la région du Sahel parvenu à APA, le drame est survenu hier dimanche 3 novembre 2019 aux environs de 12 heures.

«Le véhicule dans lequel les quatre personnes se trouvaient a fait l’objet d’une attaque combinée, perpétrée par des individus armés non identifiés, non loin de Gaskindé, sur l’axe Djibo Namissiguia», note le texte signé du gouverneur, le  Colonel-Major Salfo Kaboré. 

D’autres sources précisent que le député-maire se rendait à Ouagadougou pour une signature de convention qui devrait avoir lieu ce lundi, entre la C3 Sahel (Burkina, Niger, Mali) et le G5 Sahel.

Oumarou Dicko était député-maire pour le compte du  Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir).

La ville de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, située à environ 200 km au Nord de Ouagadougou, dans la région du Sahel du Burkina Faso, a été la cible de plusieurs attaques de nature terrorise. 

Le maire attirait sans cesse l’attention  sur la situation sécuritaire qui se dégradait dans la région. L’une de ses sorties lui avait valu une astreinte en justice par la police nationale qui lui reproche des propos jugés diffamatoires.

Burkina: L’Angolais Dario Manuel Antonio remporte le Tour du Faso 2019

Le cycliste angolais Dario Manuel Antonio est le vainqueur de la 32e édition du Tour international du Faso, à l’issue de l’ultime étape Kombissiri-Ouagadougou, courue ce dimanche. La 10e et dernière étape, longue de 100,10 km (avec critérium dans la capitale burkinabè), a été remportée ce dimanche par le Burkinabè Bachirou Nikiéma, mais l’Angolais a conservé le maillot jaune dont il s’était emparé lors de la 7e étape.

Le gagnant du Tour de Faso 2019, Dario Manuel Antonio est le leader de l’équipe angolaise, Bai Sicasal Petro de Luanda (BSP) qui participait pour la première fois à la compétition.

Le sprinter burkinabè Bachirou Nikiéma a bouclé les 100,10km en 2h 05mn 19sec, soit une moyenne de 48,165km/h.

Il garde son maillot vert aux points, tandis que son compatriote Souleymane Koné remporte le maillot des sprints intermédiaires.

La 32e édition du Tour international du Faso a été placée sous la présidence du chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui a assisté à l’arrivée finale, en compagnie de son Premier ministre Christophe Joseph-Marie Dabiré.

Un commissaire de police tué dans une attaque au nord-ouest du Burkina

Le commissaire de police de Sanaba (nord-ouest du Burkina Faso), a été tué dans une attaque perpétrée jeudi par des individus armés non identifiés, a appris APA vendredi, de source proche de la localité, située à plus de 300 km de Ouagadougou.Venus à bord de plusieurs motos, les assaillants au nombre 16 ont, selon la même source, ouvert le feu sur le commissariat, atteignant mortellement le commissaire avant d’incendier le local, situé au cœur de la ville et à un jet de pierre du marché.

La même source renseigne que 4 policiers qui étaient disparus, à l’issue de l’attaque, ont été retrouvés sains et saufs vendredi matin.

Depuis les attaques enregistrées dans la Boucle du Mouhoun, c’est la première fois qu’une localité proche de la ville de Dédougou est la cible des terroristes.

Le Burkina Faso fait face, depuis plus de trois ans, à des attaques terroristes récurrentes, faisant des victimes aussi bien du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS) que des civils.

L’une des attaques les plus sanglantes est celle du 19 août dernier à Koutougou (Sahel) où l’armée nationale a perdu 24 soldats, mais est parvenue à «neutraliser» 40 terroristes.

Le Burkina a définitivement basculé vers la Télévision numérique terrestre

Le Burkina Faso a définitivement basculé, ce 1er novembre, vers la Télévision numérique terrestre (TNT), mettant ainsi fin au signal analogique, a constaté APA, vendredi.L’acte solennel du basculement définitif à la TNT a été accompli, dans la nuit du jeudi 31 octobre, par le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, en présence du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano.

 Les premiers responsables de structures comme la Société burkinabè de télédiffusion (SBT), l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), ont également assisté à la cérémonie.

Selon le ministre de la Communication, le Burkina Faso est le premier pays en Afrique de l’ouest à avoir basculé entièrement vers la TNT.

Aux dires de M. Dandjinou, l’avantage est d’avoir une économie qui se met en place autour de l’audiovisuel, qui crée de l’emploi et génère des richesses.

«Le monde de la communication représente parfois plus de 18% du PIB, dans la plupart des pays», a fait remarquer le ministre, insistant sur l’importance pour le pays de saisir cette chance.

C’est en décembre 2017 que le Burkina Faso a officiellement lancé son processus d’aller vers la TNT. De nos jours, le bouquet compte 17 chaînes de télévisions nationales.

 

La presse en ligne burkinabè à fond sur le 5e anniversaire de l’insurrection populaire

Les journaux en ligne burkinabé commentent largement l’actualité nationale relative au cinquième anniversaire de l’insurrection populaire commémoré, la veille à Ouagadougou et d’autres localités du pays.«An 5 de l’insurrection populaire: le président du Faso invite +tous les fils et les filles du Burkina Faso, à rester unis et solidaires+», titre Fasozine.com qui publie un message du président du Faso, Roch Marc Kaboré, à l’occasion du 5e anniversaire de l’insurrection populaire.

Pour sa part, Burkina24.com relate que ce jeudi 31 octobre 2019, le Balai citoyen (mouvement de la société civile) a organisé un panel sur le 5e anniversaire de l’insurrection populaire sous le thème: «An 5 de l’insurrection populaire, les aspirations au changement et le devoir de redevabilité des autorités: bilan et perspectives».

Le confrère ajoute que l’un des panélistes, le Pr Luc Marius Ibriga, a déclaré que «cinq ans après, le bilan de l’insurrection est positif» car, poursuit-il, «le Burkina Faso a réussi une prouesse que d’autres peuples veulent et tentent de réaliser».

Pendant ce temps, Lefaso.net cite le préside Roch Marc Christian Kaboré qui dit que «l’insurrection populaire au Burkina est une victoire du peuple contre le non-respect des engagements constitutionnels».

Quant à Wakatséra.com, il rapporte que cinq ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina, les parents des victimes continuent de réclamer justice pour leurs proches décédés lors du soulèvement populaire contre la modification de l’article 37 de la Constitution.

A ce propos, Burkina24.com reprend, en guise de titre, les propos du porte-parole des parents de victimes qui, à l’issue de la cérémonie d’hommage aux martyrs, a menacé: «Nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient liquidés».

La justice burkinabé invitée à vider tous les dossiers liés à l’insurrection de 2014

Cela fait cinq ans que le peuple insurgé du Burkina Faso attend en vain la justice pour les victimes de l’insurrection populaire de fin octobre 2014, a déploré, jeudi à Ouagadougou, Victor Pouahoulabou, un des représentants des parents des victimes.M. Pouahoulabou qui s’exprimait à l’issue de la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs en hommage aux victimes de l’insurrection populaire, s’est interrogé :  «Qu’est-ce que la justice attend pour dire la vérité ?».

Le porte-parole des parents des victimes a fait remarquer que cinq ans après l’insurrection populaire, «nous ne sommes pas contents de la gestion du pouvoir actuel».

Victor Pouahoulabou a considéré que «des corrompus qui ont fui le pays à l’issue de l’insurrection populaire, continuent de téléguider leurs mentors à l’intérieur du Burkina Faso».

C’est pourquoi, il demande au président Roch Marc  Christian Kaboré de prendre ses responsabilités. «Il (le président Kaboré) est venu au pouvoir par les élections et non par un coup d’Etat», a-t-il martelé, avant de prévenir: «Nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient jugés, y compris celui de Thomas Sankara et de Norbert Zongo».

Le Burkina Faso a commémoré ce jeudi 31 octobre 2019 (jour férié, chômé et payé) le 5e  anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et le 4e  anniversaire du coup d’Etat de septembre 2015.

La cérémonie officielle, tenue sur le site du Mémorial aux héros nationaux, a été présidée par le président Roch Marc Christian Kaboré.

Elle été ponctuée par le retentissement de la sirène, l’observation d’une minute de silence à la mémoire des martyrs et le dépôt de gerbe de fleurs par le président du Faso.

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a entrainé la chute du régime de Blaise Compaoré a fait une trentaine de morts et plus de 600 blessés.

Le peuple burkinabé a vaincu les violeurs de la constitution (président Kaboré)

L’insurrection populaire constitue une « victoire du peuple » burkinabè contre le non-respect des engagements constitutionnels, a déclaré jeudi à Ouagadougou, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à l’occasion de la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs, marquant le 5e anniversaire de cet évènement qui a vu la chute de l’ex-président Blaise Compaoré.Pour le président Kaboré, l’insurrection populaire a été une étape importante dans la vie du Burkina Faso, en ce sens qu’il s’agit de «la victoire du peuple contre la position définitive que certains voulaient garder au niveau de la présidence, le non-respect des engagements constitutionnels qui ont été pris».

Selon le chef de l’Etat, l’insurrection populaire  a permis au Burkina Faso «d’assurer une alternance politique qui permet de consolider notre démocratie».

Il est tout à fait normal, a-t-il souligné, qu’à l’anniversaire ce cet évènement  endeuillé par beaucoup de victimes civiles, que l’on marque chaque année un arrêt pour s’en souvenir, en ayant surtout une pensée pieuse pour  tous ceux qui sont tombés pour cette « victoire ».

Journée chômée et payée, ce jeudi 31 octobre 2019 marque le 5e  anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et le 4e  anniversaire du coup d’Etat de septembre 2015.

La cérémonie officielle, tenue sur le site du Mémorial aux héros nationaux, a été ponctuée par le retentissement de la sirène, l’observation d’une minute de silence à la mémoire des martyrs et le dépôt de gerbe de fleurs par le président du Faso.

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a emporté le régime de Blaise Compaoré, s’est soldée par une trentaine de morts et plus de 600 blessés.

Un Conseiller du PM burkinabé présente à Abidjan un ouvrage sur le «PPP»

L’expert-comptable Constantin Kubeterzié Dabiré, Conseiller spécial du Premier ministre du Burkina Faso, a présenté mercredi à Abidjan un ouvrage intitulé « Le Partenariat public-privé (PPP)», une alternative au financement des infrastructures publiques performantes.« Le Partenariat public-privé (PPP) est un contrat entre un Etat, une collectivité publique et une partie privée en vue de la réalisation, la conception, le financement, l’exploitation, la maintenance ou une prestation de service d’utilité publique ou d’intérêt général », a défini M. Dabiré.

Devant un parterre de personnalités, au siège du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC), à Abidjan, M. Dabiré a souligné que le PPP devrait permettre « la satisfaction des besoins des usagers », en outre être accessible et tenir dans les délais.

Et ce, dans un contexte de qualité-prix. L’Etat devrait réaliser un projet de qualité et à moindre coût. Toutefois, il ne faudrait pas ignorer que l’entreprise cherche à rentabiliser son exploitation en apportant son expertise ou un service.

L’écosystème du PPP, dira-t-il, doit prendre en compte l’intérêt des parties tout en analysant les paramètres afin d’éviter des risques qui pourraient être préjudiciables à long terme pour l’Etat et les contribuables.  

L’ouvrage qui invite les Etats à faire le bilan de la mise en œuvre de cet instrument depuis leur indépendance, vise à leur permettre de tirer les leçons pour voir « les zones de risques, les points faibles de ce partenariat en vue d’y apporter des éléments correctifs » et améliorer cette pratique, voire l’affiner.  

En Côte d’Ivoire, première économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le PPP est beaucoup utilisé dans les projets de l’Etat qui consacre dans le Programme national de développement (PND 2016-2020) 30.000 milliards Fcfa dont plus de 60% devrait être attribuée au secteur privé.                    

                          

Pour l’année 2020, dans le budget de l’Etat de Côte d’Ivoire estimé à 8 061 milliards Fcfa, l’on enregistre quelque 2 000 milliards Fcfa pour l’investissement soit un taux de 26%. Les besoins étant énormes, les Etats Africains ont recours au PPP pour financer certains projets sectoriels.

Le directeur général du CAMPC, Joseph Kaudjhis, dont l’institution a abrité la présentation de cet ouvrage, s’est félicité de cette contribution de belle facture qui vise à appréhender l’écosystème du PPP pour donner un meilleur aperçu et conseiller les Etats.

« C’est vrai que les PPP sont d’un intérêt pour nos Etats, mais il ne faut pas oublier que nous sommes des Etats en développement et qu’on a besoin de beaucoup plus de public dans la gestion d’un certain nombre de projets (…), il faut du public, et le privé vient en support dans la limite des moyens de nos Etats », a-t-il fait observer.

L’œuvre ressort que de 1999 à 2016, sur 29 projets financés par les banques multilatérales de développement dans l’espace UEMOA, 82% des projets ont enregistré un surcoût estimé en moyenne à 10 milliards Fcfa. Ce qui, selon M. Dabiré, devrait amener les Etats à évaluer les performances des PPP.

Cet ouvrage, publié à la suite de la soutenance du Doctorate in Business administration (DBA) du Business science institute (BSI) du Luxembourg, ressort que la performance globale des PPP est indépendante de la qualité de passation du marché, du financement et de l’expertise de l’entreprise.

Au-delà des PPP, ces écrits mettent en lumière des principales problématiques liées à la gouvernance, à la mise en œuvre des infrastructures en Afrique, à la contractualisation, la planification-évaluation, le cadre institutionnel et la performance des projets de développement.

La mort d’al-Baghdadi ne sonne pas la fin du terrorisme en Afrique ! (analyste)

La mort annoncée d’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’Etat Islamique (EI) qui compte en Afrique des organisations affiliées dont Boko Haram, ne signifie pas forcément la disparition de ces groupes terroristes en raison de « l’islamisation des radicalités sociales » notée en Afrique. 

« En Afrique, le chômage peut expliquer l’immigration, la délinquance et le djihadisme. Dans ce continent, 66 % des jeunes ont moins de 35 ans et ils n’ont pas énormément d’alternatives. Contrairement à ce qui se passe en Europe, au Proche-Orient ou au Moyen-Orient, il y a une islamisation des radicalités sociales en Afrique et non une radicalisation islamique », soutient Abdou Latif Aïdara, professeur au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS).

 A titre illustratif, cet expert international en analyse géopolitique renseigne qu’Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), deux groupes présents dans le nord du Mali, sont composés entre autres « de trafiquants de cigarettes, de drogue et d’anciens repris de justice ».

 

Pour le cas du Mali, M. Aïdara préconise d’abord « de lutter contre la délinquance, d’instaurer la bonne gouvernance et d’effectuer un bon aménagement du territoire n’excluant aucune communauté sur toute l’étendue du territoire national ».

 A en croire cet enseignant au Centre africain d’intelligence stratégique (CISP), si les Etats africains ne font pas d’efforts dans ce sens, « les populations des périphéries seront mécontentes et donc réceptives aux idées de subversion. La solution ne réside pas simplement dans l’action militaire ».

 Ibrahim Awad al-Badri, plus connu sous le nom d’Abou Bakr al-Baghdadi, s’est autoproclamé calife de l’organisation État Islamique (EI) en juin 2014 à Mossoul (Irak). Au summum de sa puissance, l’EI contrôlait un immense territoire à cheval sur l’Irak et la Syrie.

 C’est dimanche dernier que Donald Trump, le président des Etats-Unis, a annoncé la mort du leader de l’Etat Islamique au cours d’une opération militaire américaine près du village de Baricha, dans le nord-ouest de la Syrie.

 Abou Bakr al-Baghdadi a été plusieurs fois donné pour mort sans aucune preuve le confirmant. De l’avis de Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes, « ce serait vraiment surprenant que le président américain s’avance à ce point-là s’il n’était pas sûr de son coup. 

Donald Trump sait très bien que « si ce n’est pas vrai, al-Baghdadi peut diffuser une vidéo pour démentir cette information. Et ce serait un sacré camouflet pour les Etats-Unis », souligne Wassim Nasr dans une interview accordée à APA.