La persistance des violences sécessionnistes inquiète les journaux camerounais

Le regain de violence, dans les régions anglophones en proie à une crise sécessionniste, préoccupe les journaux camerounais parus mardi.La photo d’un officier police, l’air serein, s’affiche en grande manchette de Mutations surmontée du titre «Nord-Ouest et Sud-Ouest : la boucherie de l’après-dialogue». Il se passe, explique le quotidien à capitaux privés que cet homme, en service dans le chef-lieu de la première région citée, Bamenda, a été attaqué dimanche dernier par des miliciens séparatistes qui l’ont ensuite décapité, avant de déposer sa tête dans un grand carrefour de la ville.

Cette terreur indicible, rappelle la publication, survient au lendemain du Grand dialogue national, tenu dans la capitale Yaoundé avec pour objectif, justement, de ramener la paix en zone anglophone sous conflit séparatiste depuis 3 ans.

«Biya attend-il une sage-femme pour implémenter les recommandations du Grand dialogue ?» s’inquiète pour sa part The Guardian Post au vu des dernières atrocités signalées sur le théâtre des opérations. Pour le quotidien de langue anglaise, au rythme où vont les choses et si le chef de l’État ne prend pas des mesures concrètes d’apaisement, il est impossible d’envisager la tenue, en février prochain, des élections législatives et municipales dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Plusieurs mesures allant dans le sens du retour à la paix sont en préparation sur la table du président de la République, ose Le Point Hebdo. En attendant, et selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, dans le Nord-Ouest, ce sont les comités de vigilance qui, sur instructions de Paul, viennent d’être dotés d’équipements d’alerte et d’autodéfense afin de traquer les indépendantistes.

Cameroun : résultats contrastés pour l’opérateur d’électricité

L’opérateur d’électricité Energy of Cameroon (Eneo) annonce, dans un rapport reçu lundi à APA, avoir réalisé un bénéfice net d’environ 11 milliards FCFA en 2018, pour un résultat d’exploitation en accroissement de 155% par rapport à l’année d’avant.Soutenu par la bonne tenue des recettes basse et haute tension, le chiffre d’affaires s’est inscrit à la hausse de l’ordre 4% par rapport à 2017. Malgré cette situation comptable satisfaisante, la filiale du fonds d’investissement britannique Actis affiche un déficit net de trésorerie d’environ 25 milliards FCFA et ne peut, comme c’est le cas depuis 2007, distribuer de dividendes à ses actionnaires dont 44% pour l’État et 5% pour le personnel.

Selon le rapport, la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a par ailleurs engendré une perte d’environ 8 milliards FCFA sur les ventes d’électricité.

A ceci, il convient d’ajouter 6% de factures non recouvrées pendant la période étudiée dont le plus gros débiteur est l’État, représentant quelque 25 milliards FCFA sur un total global de 191 milliards FCFA, dont 75,5 milliards sont considérés comme hypothétiques par l’opérateur.

La situation financière d’Eneo ne semble pas s’être améliorée depuis début 2019, malgré un programme d’investissements d’environ 37,53 milliards FCFA élaboré l’année dernière pendant laquelle environ 600.000 nouvelles personnes et entreprises ont pu accéder à l’électricité, pour des énergies non distribuées en augmentation de 22%.

Au plan de la modernisation de la distribution, l’opérateur se félicite d’avoir à ce jour posé plus de 8000 compteurs intelligents, dont 1300 en 2018. Pour cette année, il compte en poser  20.000.

Sinistres et crise anglophone en vedette dans les journaux camerounais

APA-Yaoundé (Cameroun) De notre correspondant : Félix Cyriaque Ebolé Bola – Un vent de sinistres, sur fond de faits divers auquel se mêlent des querelles entre le pouvoir et l’opposition et la crise anglophone, souffle dans les colonnes des journaux camerounais parus lundi.Il y a trois ans, jour pour jour, une catastrophe ferroviaire faisait officiellement 79 morts dans la localité d’Eséka (Centre). A sa façon, EcoMatin a choisi de revisiter les conclusions du rapport d’enquête dudit sinistre pour constater que pas grand-chose n’a avancé, sur les chapitres aussi bien de l’audit de la concession au transporteur Cameroon Railways (Camrail, groupe Bolloré) que de la prise des sanctions à l’encontre des auteurs avérés du drame.

De même, constate la publication, la transmission du rapport à la justice reste attendue au même titre que la fameuse stèle, promise sur le site maudit en mémoire des victimes. «L’État abandonne InterCity et la stèle… 3 ans après ‘’Eséka »», renchérit Le Quotidien de l’Économie : non seulement le train voyageurs rapide qui reliait Douala et Yaoundé, les métropoles économique et politique du pays, n’est plus en service depuis lors, mais en plus le mausolée promis, pour lequel une maquette a été retenue après un concours, se fait attendre.

Sans doute plus préoccupé par le présent, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, suivi en cela par L’Épervier, L’Essentiel, Génération Libre, Le Soir et Réalités Plus, salue le geste de réconfort du président Paul Biya aux centaines de milliers de victimes d’inondations de l’Extrême-Nord, à travers le déblocage d’une aide d’urgence de l’ordre de 150 millions FCfa.

Il en faudrait sans doute plus que cela, rétorque L’Œil du Sahel qui évoque un bilan matériel particulièrement lourd. Pour mémoire, croit savoir L’Essentiel, pareilles pluies n’arrivent qu’une fois tous les 70 ans. Conséquence directe : depuis un mois, l’eau du fleuve Logone est encore sortie de son lit. Les populations des villages riverains ont perdu le sommeil avec deux départements, le Mayo Danay Logone et Chari, principalement touchés.

«L’arrondissement de Maga dans le Mayo Danay enregistre environ 8000 victimes réparties dans une douzaine de villages. Le bilan matériel est important. Des maisons détruites, des champs complément immergés, du bétail emporté par les eaux.»

Paul Biya, sur un autre terrain, s’affiche en grande manche de Mutations à la veille du sommet Russie-Afrique qui se tient du 22 au 24 octobre prochain à Sotchi. Un déplacement que le président camerounais, confirme Le Messager, ne devrait pas honorer, «sauf ultime changement», lui qui doit, le jour de l’ouverture dudit forum, recevoir chez lui le ministre français en charge des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Il devrait honorer le rendez-vous, spécule Défis Actuels, rappelant que le 27 mars dernier il avait reçu son invitation des mains de l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Cameroun Anatoliy Bashkine : «Au cours de l’audience qu’il lui avait accordé à cet effet, Paul Biya et le diplomate russe avaient procédé à une évaluation de la coopération entre Yaoundé et Moscou et évoqué les enjeux de ce sommet. S’exprimant devant la presse au sortir de cet entretien, l’ambassadeur russe avait déclaré que Paul Biya a répondu favorablement à l’invitation de son homologue russe, Vladimir Poutine, à prendre part à cette rencontre.»

Et voici que le gouvernement tombe à bras raccourcis sur le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto, récemment, en compagnie d’une centaine d’alliés et de partisans, bénéficiaire d’un arrêt des poursuites judiciaires décidé par Paul Biya. Pour avoir, dans une interview à une radio internationale, qualifié le Grand dialogue national (GDN) de non-événement, celui qui se considère par ailleurs comme le vainqueur de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 est l’objet d’un tir de barrage de dignitaires du régime.

Ainsi, alors qu’Intégration voit un «duel à fleurets mouchetés», que Cameroon Tribune dénonce la «mauvaise foi» de certains acteurs politiques, au premier rang desquels ledit opposant, que Le Détective, Le Soir et Essingan y voient un recadrage en bonne et due forme, La Voix du Centre et Le Messager prennent le parti de rire de l’agitation des «lieutenants» de Paul Biya, à qui le président du MRC vient de «donner du travail» en leur offrant du grain à moudre.

«Kamto critiqué pour son ingratitude envers Biya», titre The Horizon, là où L’Indépendant voit un opposant halluciné par les appétits de pouvoir. Des recommandations du GDN, et loin de la sortie controversée de cette personnalité, la communauté anglophone, insistent The Median et The Guardian Post, attend une révolution avec l’annonce d’un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

D’ici là, déplorent Intégration et Le Gideon, les attaques et assassinats barbares se multiplient dans ces zones en proie à la guerre sécessionniste. Les choses sont à ce point compliquées, soupirent en chœur The Horizon, The Post et The Star que le département du Lebialem (Sud-Ouest) est désormais sous la coupe d’un chef milicien dénommé Field Marshal, qui s’est autoproclamé «roi des rois» de la circonscription et reçu l’allégeance de nombreuses populations et de plusieurs notables, obligeant les dignitaires traditionnels du coin à supplier le gouvernement d’y envoyer sa force de feu en vue de déloger l’imposteur.

L’Algérien Azzedine Lagab remporte le Grand prix cycliste Chantal Biya

L’Algérien Azzedine Lagab a remporté, dimanche, la 19ème édition du Grand prix cycliste Chantal Biya, du nom de la première dame camerounaise.Le vainqueur, qui succède au slovaque Bellan Juraj sur le podium, avait pris les commandes dès le départ de ce circuit de 4 étapes d’une distance totale de 661 kilomètres. La dernière étape, courue entre Sangmélima (Sud) et la capitale, Yaoundé (166,4 kilomètres), a vu la victoire de son compatriote Yacine Hamza.

L’édition de cette année, prévue pour accueillir une centaine de coureurs et après la défection du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, s’est finalement contentée de 35 athlètes venus du pays organisateur, d’Algérie, de France, de Hollande, du Rwanda et de Slovaquie.

Le Grand prix cycliste Chantal Biya est, rappelle-t-on, inscrit au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI).

Basket: Pascal Siakam devient le sportif africain le mieux payé en NBA

L’international camerounais, Pascal Siakam, 25 ans, a renouvelé son contrat pour 4 ans avec les Raptors de Toronto pour 130 millions de dollars (environ 19 milliards FCfa), devenant ainsi le basketteur africain le mieux payé du championnat professionnel américain (NBA), ont annoncé ses agents dimanche sur les réseaux sociaux.Ledit contrat, apprend-on, ne contient aucune option ni pour le joueur, sacré athlète ayant le plus progressé la saison dernière, encore moins pour la franchise. Selon ces dispositions, l’ailier fort ne peut, pendant son nouveau bail qui s’achève en 2024, ni tester le marché ni être libéré par la franchise.

 Né le 2 avril 1994 dans la métropole économique, Douala, c’est en 2011, alors qu’il participe à un camp de basket organisé par son illustre aîné Luc Mbah a Moute, que Pascal Siakam est remarqué par les encadreurs et est invité, l’année suivante, au tournoi «Basketball sans frontières» d’Afrique du Sud, un pays où vit son aînée Vanessa.

 Au pays de Nelson Mandela, des recruteurs de l’école préparatoire de God’s Academy de Lewisville (Texas) le retiennent. Deux ans plus tard, celui qui porte le pseudonyme de «Spicy P» dépose à peine ses valises chez les Aggies A&M du Texas qu’il doit aussitôt revenir au bercail pour enterrer son géniteur, qui l’inscrivit au séminaire à 11 ans pour devenir prêtre.

 Depuis lors, Pascal Siakam a dédié sa carrière à son père, «pour son rêve d’avoir un fils en NBA». Après trois ans dans le championnat nord-américain de basket-ball, le plus relevé au monde, il dit avoir encore faim de progression pour devenir toujours plus performant.

La Ligue de football perd sa première manche judiciaire face à la Fecafoot

La Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national Olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) a rejeté, vendredi soir, la requête de la Ligue de football professionnel du pays (Lfpc) relative à sa suspension prononcée le 22 août dernier par la Fédération nationale de la discipline (Fecafoot).Dans son arrêt, l’instance arbitrale a invoqué le non épuisement des voies de recours internes par le plaignant, organe statutaire de la Fédération en charge de l’organisation des championnats nationaux, et qui avait annoncé la saisine des «juridictions de la République» en vue de sa réhabilitation.

Après l’avoir suspendue «avec effet immédiat» pour «violation grave de ses obligations», la Fecafoot avait, à la place de la Ligue, mis sur pied un Comité technique transitoire (CTT) dont le mandat expire le 31 août 2021. Toujours est-il que le président de la Lfpc, le général d’armée à la retraite Pierre Semengue, continue de clamer sa légitimité «jusqu’au 27 juillet 2020», date de la fin de son bail.

Loin de rendre les armes, ce dernier a, dès samedi, publié un communiqué réitérant l’illégalité de sa mise à l’écart. Selon lui, l’assemblée générale ordinaire de la Fecafoot, tenue jeudi dans la capitale, Yaoundé, n’ayant point confirmé ladite suspension, «la suspension de la Ligue est levée» et le mandat du CTT «est expiré, en ce qui concerne spécifiquement l’organisation des championnats professionnels».

Toujours aussi combattif, Pierre Semengue indique qu’il tiendra, lundi prochain, «une réunion de concertation élargie aux présidents de clubs, pour le démarrage des championnats de football du Cameroun, Ligue 1 et Ligue 2». Sauf que, la veille, l’organe transitoire a fait démarrer les compétitions hommes et dames pour le compte de la saison 2019-2020, les responsables des équipes en compétition ayant par ailleurs déjà perçu des «chèques de pré-saison» depuis des semaines en vue de préparer leurs troupes.

Cameroun : un décret présidentiel prive des binationaux juniors du Mondial U17

Thomas Libiih, le sélectionneur de l’équipe nationale des moins de 17 ans du Cameroun a été contraint d’écarter, pour des raisons de binationalité, six joueurs qu’il avait pourtant présélectionnés pour la Coupe du monde de la catégorie prévue du 21 octobre au 17 novembre 2019 au Brésil.Avant de procéder à la publication de sa liste, le technicien local avait saisi la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) pour savoir si la sélection de joueurs évoluant à l’étranger n’enfreint pas un décret présidentiel du 26 septembre 2014.

En effet, celui-ci dispose que « pour les équipes nationales de football U15 (minimes) et U17 (cadets), seuls les joueurs enregistrés dans les compétitions organisées par la Fecafoot peuvent être sélectionnés ».

Pour sa part, Seidou Mbombo Njoya, le président de l’instance dirigeante du foot camerounais a enjoint le coach « en exécution des instructions du ministre des Sports et de l’Education physique, de constituer et de communiquer à la Fifa (Fédération internationale de football association) la liste définitive des joueurs sans tenir compte de quelque restriction que ce soit ».

Sauf que, dès le lendemain le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, auprès de qui une dérogation avait été sollicitée, regrettait que « le problème soit posé aussi tardivement au regard des contraintes de l’instruction d’un tel dossier, du temps d’appréciation nécessaire aux différents niveaux hiérarchiques et des délais contraignants d’engagement définitif des joueurs pour la compétition concernée ».

Ces tergiversations ont fait sortir de ses gonds Thomas Libiih : « Des gens sont assis dans des bureaux, mangent notre l’argent et essayent de nous imposer des choses. Si la Fecafoot ne prend pas ses responsabilités, ce n’est pas à moi de violer le décret du chef de l’État ».

Dans un message électronique, Jordan Konango (AS Monaco, France), l’un des six joueurs écartés de la Tanière a déclaré : « Malheureusement, la Coupe du monde U17 se fera sans mes cinq frères et moi à cause d’une loi… Malgré cette immense déception, je tiens à remercier l’équipe et le staff pour le merveilleux accueil ».

Les cinq autres Lionceaux privés de la Coupe du monde sont Etienne Eto’o (Majorque, Espagne), Dani Borel Fotso (AS Roma, Italie), Bryan Djile Nokoue (Saint-Étienne, France), Enzo Tchato (Montpellier, France) et Joël Aurel Tiki (Olympique Lyonnais, France).

Faits divers tragiques et sinistrose au menu de la presse camerounaise

Les journaux camerounais parus vendredi bruissent de faits divers tragiques et de la sinistrose régnant dans le pays qui est loin de sortir de la crise.Son gros sourire, en gros plan simplement surmonté du surtitre «Florence Ndzekor Ayafor (1979-2019)», illumine la couverture de Mutations. Sous ce graphisme, le quotidien à capitaux privés rend hommage à une gardienne de prison violée, égorgée et démembrée voici deux semaines par de présumés milices sécessionnistes dans la région du Nord-Ouest.

Rentrant d’un deuil, elle n’avait fait de mal à personne et ne demandait qu’à vivre, soupire la publication, au moment où des informations font état de l’arrestation de trois de ses bourreaux.

Dans cette même région où la terreur est devenue le lot quotidien des populations, c’est le corps sans vie de Polycarpe Ikom Bah, connu pour être un leader séparatiste anglophone, qui a été retrouvé jeudi matin dans la localité de Wum, renchérit son confrère de langue anglaise The Guardian Post. Le problème ici, explique le journal, c’est que l’homme venait, quelques heures plus tôt, de déposer les armes et décidé de rejoindre le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Cnddr).

«Une tête doit tomber après l’assassinat d’un leader sécessionniste repenti», s’insurge-t-il, trouvant «scandaleux» que cet homme, qui incarnait l’espoir d’un retour à la paix, ait aussitôt été abandonné, n’ayant bénéficié d’aucune mesure de sécurité, le jour même où il s’est repenti publiquement en présence du gouverneur du Nord-Ouest et de hauts responsables militaires.

Il y a une autre tête qui doit tomber, répondent en écho Émergence et L’Œil du Sahel à propos d’une grogne à Yagoua, dans la région de l’Extrême-Nord où les commerçants ont fermé boutique depuis jeudi pour exiger le limogeage du procureur du tribunal local, accusé de racket tous azimuts.

Sur le même mode de l’indignation, le bihebdomadaire Essingan semble ne rien comprendre au «rétropédalage de Paul Biya», le chef de l’État qui, selon la loi, devait au plus tard le 19 septembre, remplacer plusieurs directeurs généraux de sociétés publiques atteints par la limite de mandat de 9 ans maximum, et qui continuent de pantoufler.

S’il y en a qui ne devraient plus bénéficier de la mansuétude de leur hiérarchie, c’est bien les gendarmes camerounais qui, si l’on en croit InfoMatin et The Guardian Post, viennent d’être sommés de ne plus s’afficher sur les réseaux sociaux dès le 1er novembre prochain, les contrevenants s’exposant désormais à des sanctions exemplaires.

Comme pour mettre un peu de sérénité dans cet environnement de sinistrose, le quotidien à capitaux publics rend compte du retour au calme à Sangmélima, par ailleurs ville natale du chef de l’État, où l’assassinat d’un jeune de la localité a dégénéré en incidents interethniques. «Sangmélima : plus jamais ça !» décrète-t-il après le passage, la veille, du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, venu apporter aux populations le message de la paix et de la réconciliation.

«Sangmélima : pas de problème de vivre ensemble», «Sangmélima : la paix et le vivre ensemble règnent», concluent respectivement Le Quotidien et Perspectives d’Afrique.

Cameroun : mort suspecte d’un séparatiste anglophone, récemment repenti

Le corps sans vie de Polycarpe Ikom Bah, un leader séparatiste anglophone qui s’était repenti il y a une dizaine de jours, a été retrouvé jeudi matin dans la localité camerounaise de Wum (Nord-Ouest) située à quelque 450 kilomètres de Yaoundé, a appris APA de sources concordantes jointes au téléphone.Selon toute vraisemblance, il aurait été nuitamment enlevé par d’anciens camarades de lutte, qui l’ont traîné hors de son domicile avant de l’assassiner et d’abandonner sa dépouille dans un terrain vague de son quartier, Zongokwo.

Lors d’une réunion tenue mercredi par les autorités dans le chef-lieu de la région, Bamenda, Polycarpe Ikom Bah, présenté comme un «ex-un général ambazonien», avait publiquement pris la parole et dit son désir d’intégrer le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Cnddr), un organisme récemment mis sur pied par le gouvernement. Aux responsables administratifs qui lui proposaient des mesures de protection, il avait rassuré qu’il n’avait rien à craindre dans son fief.

Cet assassinat présumé intervient au moment où une vague de violences s’empare de nouveau des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où le gouvernement entendait ramener la sérénité après le Grand dialogue national tenu du 30 septembre au 4 octobre dans la capitale, Yaoundé.

Mercredi en effet dans la deuxième région citée, des passagers d’un autobus de transport interurbain en commun ont été agressés à proximité de la ville de Kumba par un groupe d’hommes armés, qui les ont entièrement dépouillés de leurs biens.

En début de semaine, déjà, un groupe d’assaillants lourdement armés avait fait irruption dans les installations de la Cameroon Development Corporation (CDC) à Tiko, localité sise non loin de là, blessant grièvement six ouvriers et en enlevant quatre.

Le Grand prix cycliste international Chantal Biya démarre cet après-midi

Le premier coup de pédale de la 19ème édition du Grand prix cycliste international Chantal, du nom de la première dame camerounaise, sera donné ce jeudi après-midi pour l’étape Bertoua-Abong-Mbang (108,5 kilomètres), après le faux départ de la veille sur fond de difficultés de trésorerie.Cette édition, prévue pour accueillir une centaine de coureurs et après la défection du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, devrait se contenter de 75 athlètes venus du pays organisateur, d’Algérie, de France, de Hollande, du Rwanda et de Slovaquie.

Ce circuit de quatre étapes, inscrit au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI) et qui mènera la caravane de l’Est au Centre en passant par le Sud, aura été précédé d’une passe d’armes épistolaire entre la fédération nationale de la discipline (Fecacyclisme), organisateur et le ministère des Sports, tutelle, autour du déblocage tardif des fonds.

En 2018, c’est le slovaque Bellan Juraj qui avait remporté le Grand prix cycliste international Chantal Biya en devançant le Camerounais Clovis Kamzong Abossolo.

Economie et crises sociopolitiques en couverture des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus jeudi décrivent un front de l’économie nationale en clair-obscur, dans un environnement sociopolitique tout aussi morose.A lire la grande manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, il se passe comme un frémissement au plan des réformes économiques et financières. La preuve de ce retour à l’embellie, signale la publication en même temps que son confrère Mutations, c’est que le pays vient de bénéficier d’un prêt de l’ordre de 117 milliards FCfa de la Banque mondiale (BM).

Cet appui, précisent les deux publications, rentre dans le cadre de l’assainissement des finances publiques, et intervient dans le cadre du programme triennal conclu en 2017 avec le Fonds monétaire international (FMI).

Si le pays peut être crédité de la mention «passable» par les institutions de Bretton Woods, il est par contre, relativise Le Quotidien de l’Économie, parmi les mauvais élèves auprès des organismes de notation qui, entre 2018 et 2019, a enregistré plusieurs contre-performances qui obèrent son classement, aussi bien sur le plan mondial que continental.

Pour évoquer des sujets encore plus urgents, Le Quotidien et Réalités Plus signalent que plus de 100.000 personnes sont en détresse dans la région de l’Extrême-Nord, sans-abris suite aux inondations ayant provoqué la montée des eaux du fleuve Logone.

Sous le titre «Adamaoua/Crise anglophone : SOS déplacés», Mutations s’intéresse au calvaire de milliers d’autres sinistrés fuyant les combats sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et qui, tant bien que mal, essayent de se réinstaller dans la localité de Bankim. Il y a pourtant comme un retour à la vie normale en zone anglophone, rétorque Cameroon Tribune, rendant compte des initiatives d’associations féminines du cru dans ce sens.

Si cela peut temporairement permettre de soulager les souffrances de milliers de foyers, pour The Post, la solution durable demeure dans l’instauration d’un statut spécial de la zone anglophone, tel qu’annoncé par le Grand dialogue national (GDN) organisé du 30 septembre au 4 octobre dans la capitale, Yaoundé.

La preuve, s’il en était encore besoin, que rien n’est réglé est apportée par Mutations, sous le titre «Grand dialogue national : les États-Unis et l’Union européenne font la moue». Pour l’un et de l’autre, appelant par ailleurs à l’organisation de pourparlers véritablement inclusifs, la poursuite des violences dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest traduit l’échec de la récente palabre nationale.

«L’Union européenne ne vend-elle pas après le marché ?» ironise The Guardian Post, s’interrogeant sur le jeu d’équilibriste de ladite institution, qui hier encore clamait sa satisfaction à l’issue du GDN, et qui semble aujourd’hui faire machine arrière pour exiger plus d’ouverture en direction des sécessionnistes.

Samuel Eto’o se lance dans les paris sportifs

L’ex-international de football camerounais, quadruple Ballon d’or africain, Samuel Eto’o Fils a annoncé, via les réseaux sociaux, le lancement d’une société de paris sportifs en ligne dénommée «Betoo».«Tout simplement parce que ma vie est un ensemble de paris gagnés», affiche-t-il comme slogan, promettant «jusqu’à 150% de bonus» sur le basketball, le handball, le football et le tennis.

Si l’annonce rencontre l’enthousiasme des nombreux fans de l’ancienne star du ballon rond sur ses comptes électroniques, il s’en trouve également pour dénoncer cet investissement qui, pour beaucoup, vise à encourager la jeunesse aux jeux de hasard.

Avant Betoo, dont le contrat de concession a par ailleurs été attribué en février 2018 par l’administration camerounaise, le fraîchement retraité des arènes s’était déjà aventuré, sans succès, dans le domaine des affaires à l’instar de «Set’Mobile», une compagnie de téléphonie spécialisée dans la revente de services lancée en grandes pompes le 22 décembre 2011, et qui mettra la clé sous la porte en février 2013.

Le même insuccès sera constaté avec la Fondation Samuel Eto’o (Fundesport), créée en 2005 et qui, entre autres, devait s’investir dans la formation de jeunes footballeurs aussi bien au Cameroun qu’au Gabon.

Loin d’abandonner, en mi-novembre 2018, au sortir d’une audience avec le Premier ministre, l’ex-capitaine des Lions indomptables du Cameroun annonçait la mise en œuvre d’un programme international de charité 2019, dans le cadre l’organisation par son pays de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Il promettait notamment l’organisation d’un concert de musique, un match de gala avec des stars locales et mondiales, une soirée de gala pour la collecte de fonds en faveur de programmes sociaux destinés aux jeunes.

Était également prévu, un autre programme de construction d’infrastructures sportives de proximité. Le report de la compétition à 2020 par la Confédération africaine de football (CAF), du fait de retards criards dans la construction des infrastructures, aura fini de compromettre tous ces projets.

Les nouvelles crispations de la scène sociopolitique en couverture des journaux camerounais

Les nouvelles crispations de la scène sociopolitique nationale préoccupent les journaux camerounais parus mardi.On pensait que la normalisation était en cours, avec la tenue récente du Grand dialogue national (GDN) censé, prioritairement, mettre un terme à la crise sécessionniste anglophone. Mais voici qu’Émergence et Le Jour, relayant une déclaration du Conseil de l’Union européenne (UE), laissent croire que rien n’est réglé.

Tour à tour, l’UE dénonce en effet une restriction préoccupante de l’espace politique, réaffirme la nécessité pour l’ensemble des acteurs de respecter l’État de droit et de résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de manière pacifique, «dans le cadre d’un dialogue inclusif».

Et Émergence de mettre l’emphase sur ce passage du document estimant la récente tenue du GDN qui a certes offert une première opportunité et ouvert des perspectives de sortie durable de la crise, et qui appelle à la poursuite de ce processus afin de dégager des réponses aux attentes légitimes des populations, tout en renforçant l’inclusivité de tous les acteurs concernés, tant à l’intérieur que de la diaspora, y compris les femmes, les jeunes et la société civile.

Au-delà de l’insatisfaction, mais aussi de cette exhortation à faire plus à l’endroit du gouvernement, The Guardian Post croit avoir trouvé, localement, «ceux qui ne veulent pas de la fin de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest» : des forces obscures, se recrutant dans toutes les strates de la société et que l’état de guerre arrange à divers niveaux.

Alors que la symphonie du GDN berçait encore les esprits, gratifiant le président Paul Biya d’un état de grâce inespéré et d’une nouvelle virginité politique, la chronique retiendra que le son discordant, le tout premier, a retenti dans la ville de Sangmélima, le chef-lieu du département d’origine du chef de l’État, soupire Mutations à propos des violences interethniques survenues la semaine dernière dans cette cité.

«Sangmélima nous parle. Elle s’adresse à tous les Camerounais. Il n’échappe à personne que cette éruption de violences inter ethniques survient au moment où des messages de haine et d’exclusion sont diffusés sur les réseaux sociaux et des médias classiques. La dernière élection présidentielle a servi de terreau fertile, du moins a poussé des officines et des leaders d’opinion, pour des raisons inavouées, à réveiller la bête sauvage du tribalisme.»

«Les tribalistes entrent en scène», titre Le Zénith. Alors qu’à longueur de journée, prolonge Tribune d’Afrique, les discours politiques exaltent le vivre ensemble et l’unité du pays, certains citoyens trouvent le moyen de piller les biens et de chasser d’autres citoyens, dont le seul malheur est de s’être installés dans un coin du pays.

Pour le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto, dont la tribune est amplement reprise par Émergence, Le Jour et Le Messager, qui exige par ailleurs l’ouverture d’une enquête indépendante sur l’assassinat d’un jeune autochtone, à l’origine des violences, ces tristes événements sont la preuve que les Camerounais ont perdu un certain nombre de valeurs nationales indispensables pour la bonne évolution de leur pays.

Cameroun : 100.000 personnes victimes d’inondations

Au moins 100.000 personnes sont actuellement sans-abris dans les localités camerounaises de Maga, Kaï Kaï et Zina (Extrême-Nord), suite aux pluies torrentielles qui s’abattent dans cette partie du pays depuis une semaine, a appris APA de sources concordantes jointes au téléphone lundi.Les crues, qui ont également emporté des habitations, des rizières entières ainsi que des centaines de têtes de bétail, se sont aggravées avec la montée des eaux du fleuve Logone et de la rivière Logomatia sur des centaines d’hectares à la ronde. Aucune perte en vie humaine n’était toutefois encore signalée.

Selon les mêmes sources, cette montée des eaux, encore plus importante que celle vécue en 2017, a rayé de la carte des villages entiers, dont les résidents ont dû se réfugier sur les montagnes environnantes. Cette calamité fait, d’ores et déjà, craindre la survenue des maladies hydriques dont le choléra, qui chaque année fait plusieurs morts dans cette région sahélienne.

Si aucune mesure d’urgence n’était encore annoncée au niveau gouvernemental, l’on a néanmoins appris que les autorités administratives de l’Extrême-Nord, appuyées par des organisations non gouvernementales, avaient pendant le week-end tenu des réunions d’urgence en vue de mobiliser les secours.

Politique et violences interethniques en vedette dans les journaux camerounais

Le retour du chef de l’État Paul Biya à la 6ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial contre le vih/sida, la tuberculose et le paludisme de Lyon retient l’attention des journaux camerounais parus lundi, au même titre que les violences interethniques dans sa ville natale, Sangmélima.«Visite de Paul Biya en France : succès sur toute la ligne» est la grande manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, avec juste en dessous la photo du couple présidentiel saluant la foule à son retour à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen. «Au total, que ce soit au plan diplomatique ou de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la visite que vient d’effectuer le président Paul Biya en France a été couronnée de succès sur toute la ligne. Et ce n’est pas le président français, qui n’a pas tari d’éloges à l’égard de son hôte, pour ses efforts en vue de restaurer une paix durable au Cameroun et encore moins les centaines de Camerounais venus saluer le chef de l’État, tant à son arrivée qu’à son départ, qui le démentiront.»

Le chef de l’État a sauvé les financements destinés au Cameroun en vue de la lutte contre le paludisme, le sida et la tuberculose, en augmentant la contribution du pays auprès du Fonds mondial, croit savoir Défis Actuels. Pour The Post, M. Biya s’est en réalité rendu à ce sommet pour plaider la levée des sanctions contre le pays.

Pour Le Messager, le tête à tête Macron-Biya recèle de manœuvres souterraines. Entre la France et le Cameroun, il s’agit de toutes façons d’une relation incestueuse, tranche Intégration.

Le Cameroun, à travers son chef, vient une fois encore de démontrer sa générosité aux yeux du monde, insiste The Sun. «Lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme : mission accomplie à Lyon», titre Le Détective. En annonçant une contribution de l’ordre de 3 milliards au Fonds mondial, Paul Biya, applaudit également Écho Santé, confirme sa détermination à réduire le taux de mortalité causé par les trois maladies, qui constituent des problèmes de santé publique au Cameroun.

«La récente visite de travail de Paul Biya en France a permis au chef de l’État camerounais de démontrer les efforts qu’il déploie pour faire avancer le Cameroun aux plan sécuritaire, sanitaire et socio-économique, malgré l’adversité imposée par quelques opposants et leur excroissance en Europe», avance L’Essentiel. Après avoir rencontré Macron, c’est «un revenant triomphant», auréolé d’une nouvelle stature après avoir longtemps été boudé par la communauté internationale, que The Horizon a pour sa part vu pendant le week-end.

Sauf qu’il va falloir, très rapidement, remettre les bras dans le cambouis sociopolitique local, prévient Mutations, revenant sur 4 jours d’émeutes dans la ville de Sangmélima (Sud), où la population fait le triste bilan des affrontements entre populations locales et allogènes après l’assassinat imputé à ces derniers d’un homme de 27 ans.

Le vivre ensemble vient d’être mis à mal à Sangmélima, soupire The Sun, alors que Le Jour décrit le départ massif de la cité des ressortissants bamoun, particulièrement visés par la furie punitive des autochtones bulu. «Quand certains Camerounais sont plus importants que d’autres !» s’insurge The Guardian Post : malgré les destructions et le pillage de propriétés, les auteurs des incidents de la semaine dernière, dans la ville d’origine du président Biya, continuent de jouir de leur liberté, dans un pays où personne ne devrait être au-dessus des lois.

«Il y a des exactions commises ici par des personnes venues d’ailleurs, et qui n’auraient jamais été tolérées sur leurs propres terres. Mais ici ils estiment que nous devons tout pardonner, au prétexte que c’est la ville natale du président Paul Biya et que nous devons nous montrer plus tolérants que les autres», se lamente, dans les colonnes de l’hebdomadaire La Météo, une septuagénaire qui voit chaque jour sa cité de naissance plonger dans «la perversion la plus abjecte».

«L’heure est à la réconciliation», lance Cameroon Tribune, rapportant les conclusions du «dialogue intercommunautaire» tenu en fin de semaine dans ladite ville, et à laquelle ont pris part plusieurs autorités administratives, traditionnelles ainsi que les parties en conflit. Il y a comme un retour au calme dans la ville, qui ne suffit pas pour autant à rassurer les Bamoun, constate pour sa part The Median.

Détérioration de la compétitivité des économies de la Cemac (Banque centrale)

La compétitivité des prix des économies au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac), appréciée à partir du taux de change effectif réel (Tcer) global, se caractérise au dernier trimestre 2019 par une réduction des gains de positions concurrentielles par rapport au niveau enregistré pendant les trois premiers mois de l’année en cours, selon une note d’analyse de la Banque centrale (Beac) parvenue samedi à APA.Ce repli de positions concurrentielles sur les marchés internationaux, qui avait légèrement fléchi au 2ème trimestre de 0,02%, après une baisse de 1,4% le trimestre précédent, est imputable à la détérioration de la compétitivité sur le front des importations (+0,1%), ayant toutefois été compensée par des gains de positions sur le front des exportations(-0,4%).

Selon la Beac, cette évolution vient conforter le rôle prépondérant des grandes économies partenaires notamment de la France, de l’Allemagne et de l’Italie dans les performances des exportations des pays di!e la Cemac, la synchronisation des mouvements conjoncturels s’étant accrue durant les dernières années et conduit à une plus grande sensibilité des économies sous-régionales aux retournements de cycles de croissance en Europe.

Par ailleurs, entre le 1er et le 2ème trimestre 2019, le franc CFA de la sous-région s’est déprécié par rapport aux monnaies des pays développés, soit de -1,8% vis-à-vis du dollar, -1,3% de l’euro et -0,3% de la livre sterling, tandis que la devise s’est appréciée de 0,4% par rapport au yuan.

L’ex-goléador camerounais Patrick Mboma fait son entrée à l’IFAB

L’ancien attaquant camerounais Patrick Mboma Ndem, 49 ans est, depuis vendredi, membre du comité consultatif de l’International Football Association Board (IFAB), selon un communiqué publié par cet organe qui détermine et fait évoluer les règles du jeu dans la discipline.

 Aux côtés d’autres anciennes gloires, il y représentera la Confédération africaine de football (CAF). Ancien sociétaire du Paris Saint-Germain, «Magic Mboma» aura, avec le Cameroun, remporté deux Coupes d’Afrique des nations (CAN) en 2000 et 2002 ainsi que les Jeux olympiques de Sydney en 2000.

 Élu Joueur africain de l’année en 2000, l’ancien maître à jouer des «Lions indomptables» (58 sélections, 33 buts), entre-temps nanti d’un diplôme d’entraîneur avait, il y a quelques semaines encore, caressé le rêve de s’installer sur le banc de touche de la sélection de son pays, mais les autorités lui ont préféré le Portugais Antonio Conceiçao Silva Oliveira, dit «Toni Conceiçao».

 Invité, voici une année à juger l’évolution des tactiques de jeu en Afrique, Patrick Mboma Ndem, par ailleurs consultant pour les chaînes de sports Canal+, avait regretté «une perte d’identité du football africain» :

«Cela ne veut pas dire que le football africain n’est pas intéressant, mais à mon sens le fait d’être entrés dans une ère où la tactique est prépondérante, nous a fait perdre la spontanéité du footballeur africain qu’on sait bon techniquement, bon dribbleur et qui utilise beaucoup ses qualités athlétiques.»

Sida et violences sociopolitiques en couverture des journaux camerounais

La participation mouvementée du président Paul Biya à la 6ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial contre le vih/sida, la tuberculose et le paludisme de Lyon, en France, mais aussi les violences communautaires au Sud du pays, sont largement commentées par les journaux camerounais parus vendredi.Le Cameroun s’est engagé à contribuer à hauteur de 3 milliards FCfa à la cagnotte du Fonds mondial, annoncent fièrement Cameroon Tribune, L’Épervier, Le Quotidien de l’Économie, L’œil du Sahel et Mutations.

En marge du sommet de Lyon, la première publication citée indique que Paul Biya a eu un long entretien avec son homologue français, Emmanuel Macron, duquel s’est dégagée une large convergence de vues sur les grandes questions camerounaises et internationales de l’heure. «Lyon d’or pour Paul Biya», titre Mutations, décrivant la joie perceptible du président de la République après ce tête à tête qui a duré 45 minutes, au lieu des 30 prévues par le protocole.

Cette euphorie, ose le quotidien à capitaux privés, est la traduction d’une victoire diplomatique après la décrispation de l’atmosphère politique locale, à travers le Grand dialogue national et l’arrêt des poursuites judiciaires contre certains acteurs politiques. «Et comment ne pas le penser, lorsqu’on sait que c’est la première fois, depuis son accession à la magistrature suprême française en 2017, qu’Emmanuel Macron manifeste de tels égards à son homologue de Yaoundé ?»

Sauf qu’au même moment, et aux alentours du lieu du sommet, temporisent Le Messager et The Guardian Post, des affrontements violents ont eu lieu entre des manifestants anti-Biya de la diaspora, qui tentaient de prendre d’assaut l’hôtel où réside le couple présidentiel venu de Yaoundé, et la police française.

Au pays également, signale le 2ème journal sus-évoqué, un quotidien à capitaux privés de langue anglaise, des incidents violents opposent, depuis quelques jours à Sangmélima, ville natale du chef de l’État, des autochtones à des allogènes à qui il est imputé l’assassinat d’un jeune de la localité. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, relate Mutations, est l’interpellation et la garde à vue de certains autochtones ayant manifesté mercredi.

«Émeutes : Sangmélima s’est salie», soupire Le Jour, regrettant que des actes de violence et de vandalisme surviennent dans cette ville réputée pour son calme et son hospitalité. Indignée par cette recrudescence de la tension, la classe politique condamne et appelle au calme, prolonge Le Messager.

«Sangmélima : retour au calme», conclut Cameroon Tribune, affirmant que la vie a repris son cours normal dans cette cité de la région du Sud, où un dispositif spécial de sécurité a par ailleurs été déployé par les autorités pour parer à toute éventualité.

Camair-Co sous la menace d’un arrêt de ses activités (ministre)

Les dirigeants de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) sont conviés à une réunion de crise, mardi prochain à Yaoundé, en vue d’étudier le «risque d’arrêt des activités» qui plane sur la compagnie aérienne, selon une note d’invitation du ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, parvenue jeudi par APA.Cette réunion survient après que le patron de l’entreprise, Louis Georges Njipendi, a sollicité du gouvernement le déblocage d’une enveloppe de plus de 2,6 milliards FCfa afin de faire face aux besoins les plus pressants. Mais, pour le gouvernement, lui-même en proie à une crise de trésorerie, la solution idoine serait la négociation d’un concours bancaire couvert par l’État.

Presque toujours déficitaire depuis son lancement, en 2011, la Camair-Co croule sous un endettement de quelque 35 milliards FCFA, ses employés réclamant par ailleurs 3 mois d’arriérés de salaire actuellement.

En septembre dernier, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) a sommé la compagnie de régler ses arriérés de redevances s’élevant à 100,390 millions FCFA au plus tard le 13 septembre du même mois, sous peine de suspension des services de la navigation aérienne, le même jour dès minuit.

En dépit d’une promesse d’ouverture du capital, jamais concrétisée par les pouvoirs publics depuis 6 années, la compagnie nationale aérienne a fait, en 2016, l’objet d’un plan de redressement proposé par le cabinet américain Boeing Consulting, lui aussi resté sans effet.

Cette stratégie de relance prévoit, outre l’apurement de la dette, l’injection de 60 milliards FCFA, le redimensionnement du réseau ainsi que la modernisation de la flotte, composée actuellement de six appareils dont la plupart sont cloués au sol.

Cameroun : des employés de Bolloré- APMT hantés par la peur du chômage

La peur panique est actuellement perceptible chez les 440 employés du consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals (Bolloré-APMT), évoluant au terminal à conteneurs du port de la métropole économique sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), à quelques semaines du passage de témoin au nouvel opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), a constaté APA sur place.Dans les couloirs de cette unité sise sur les rives du fleuve Wouri, les visages sont fermés et, par petits groupes, l’avenir professionnel est au cœur des chuchotements. «Nous nous demandons ce que vont devenir nos familles. Après 10 ans de service à DIT, on me fait savoir que mon ancienneté ne sera pas prise en compte. Même les salaires vont baisser, paraît-il. Je ne parle même pas des avantages acquis (primes de panier de la ménagère, primes de logement, prime de transport, etc.», soupire une secrétaire de direction sous le sceau de l’anonymat.

Ces inquiétudes se sont accentuées lors d’une réunion tenue le 3 octobre dernier dans les services du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, pendant laquelle les responsables du Port autonome de Douala (PAD), autorité de tutelle, ont affirmé que le repreneur TIL ne souhaitait pas reprendre l’ensemble des effectifs de DIT, le nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs étant soucieux de minimiser ses coûts d’exploitation et d’embaucher de bas salaires sans reprise d’ancienneté.

«La non reprise des contrats de travail, par le nouvel opérateur, aura des conséquences majeures sur de très nombreuses familles. En acceptant les conditions sociales de TIL, le PAD, qui n’a pas tenu compte dans le processus d’adjudication du volet social, qui est pourtant de la responsabilité de l’Etat, a sacrifié les employés de DIT qui, quand bien même ils seraient réembauchés, perdront tous leurs avantages», analyse, désemparé, un responsable du service informatique.

Depuis 2005, en effet, les travailleurs de DIT (440 emplois directs, 1360 indirects et 1542 induits) bénéficiaient individuellement de la couverture maladie pour eux-mêmes et leurs ayants-droits, de la mise à disposition via un centre médical assurant les visites systématiques du personnel et les campagnes de santé, d’une retraite complémentaire, d’une prime annuelle d’intéressement de 2% du résultat net.

Dans la même veine, un programme de formation continue du personnel à l’étranger était en vigueur, avec une moyenne de 5000 heures de formation par an représentant une cinquantaine de millions de francs CFA, sans oublier la mise en place d’une cantine sur le terminal, l’octroi de repas gratuits ainsi que des «paquets minimum», lors des événements spéciaux tels que la rentrée scolaire et les fêtes de fin d’année.

Il y a de cela un mois, le PAD avait annoncé la désignation du groupement TIL comme adjudicataire provisoire de la concession du très disputé terminal à conteneurs du port de Douala à compter du 1er janvier 2020. En activité sur la même place portuaire depuis 15 ans et ayant bénéficié d’une rallonge jusqu’en 2023, Bolloré-APMT, dénonçant sa mise à l’écart de la phase de pré-qualification pour le recrutement d’un nouvel opérateur, a saisi les tribunaux locaux ainsi que la cour d’arbitrage de Paris, dont les verdicts restent attendus.

Récemment, le groupe Bolloré a aussi saisi le chef de l’État camerounais, Paul Biya, en vue de solliciter son arbitrage sur des «traitements injustes» subis de la part du PAD, souhaitant par ailleurs la reprise de l’appel à sélection «sur une base équitable».

La politique en vedette dans les journaux camerounais

L’avenir des régions anglophones, au lendemain du Grand dialogue national (GDN), continue de préoccuper les journaux camerounais parus jeudi, avec tout à côté le retour en scène d’un parti de l’opposition dont le leader et plus d’une centaine de militants viennent de bénéficier d’un arrêt des poursuites judiciaires décrété par le chef de l’État.Mutations, en grande manchette, écarquille des yeux face à la feuille blanche de l’équation anglophone face au président Paul Biya, lui à qui la grande palabre d’il y a une semaine a proposé l’octroi d’un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à un conflit sécessionniste depuis trois ans. «Si vous conjuguez la mise en exergue des particularismes locaux à la demande de réduction de la présence d’une tutelle à sa plus simple expression, le risque est très grand d’aboutir à une implosion ou à la multiplication des velléités sécessionnistes», prévient l’universitaire Ahmadou Séhou.

Selon cet historien et analyste sociopolitique, pour avoir traîné à appliquer la décentralisation depuis 28 ans, le risque est grand de voir revenir la fédération sous couvert du statut spécial et la multiplication des exceptions locales. C’est que Paul Biya est face au piège du régime des statuts spéciaux, confirme Défis Actuels, des voix s’élevant désormais dans les 8 autres régions du pays pour revendiquer les mêmes privilèges.

Pourtant, soupire l’hebdomadaire à capitaux Cameroon Business Today, une décentralisation plus poussée pourrait permettre un développement accéléré du pays. Mais la preuve que tout n’est pas à jeter après le GDN, rétorque son cousin Cameroon Tribune, c’est que 10 nouveaux miliciens séparatistes, à la suite de la quinzaine s’étant présentée pendant les travaux de la capitale, Yaoundé, viennent eux aussi de déposer les armes pour se joindre au processus de paix.

Pendant ce temps, Mutations annonce le maintien, par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), des son «Plan national de résistance» destiné à contester la réélection de M. Biya en octobre 2018 : à peine sorti de 9 mois de prison, le président du parti, Maurice Kamto, promet l’accentuation des manifestations dans les formes et les modalités qui seront bientôt communiquées.

Pour l’opposant, l’arrêt des poursuites judiciaires ne semble pas avoir réglé la situation de tous ses camarades détenus : «Tous n’étaient pas poursuivis devant les tribunaux militaires. Certains sont poursuivis devant des tribunaux civils, où quelques-uns ont déjà été condamnés à des peines d’emprisonnement ferme. Tant que les charges retenues contre eux n’auront pas été abandonnées et que les condamnations prononcées contre les autres ne sont pas annulées, aucun d’entre nous ne sera libre et la lutte se poursuivra jusqu’à leur libération.»

Le MRC annonce la reprise du plan de résistance national, résume Émergence. «Maurice Kamto continue-t-il de se perdre ?» s’interroge pour sa part L’Épervier qui l’accuse de faire «du folklore», au lieu de se remettre au travail pour préparer les élections législatives et municipales de l’année prochain.

Les perspectives économiques de la Cemac «restent globalement favorables» (FMI)

Les perspectives de croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) «restent globalement favorables», selon le dernier rapport sous-régional des services du Fonds monétaire internationale (FMI) sur les politiques communes à l’appui des programmes de réforme des pays membres, parvenu mercredi à APA.L’institution financière fonde son optimisme sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel, qui devrait se stabiliser autour de 3% à moyen terme, le ratio dette publique/PIB qui devrait passer en dessous de 40% d’ici 2023, la réduction des déséquilibres extérieurs, associée à une application stricte de la réglementation des changes, appelée à contribuer à une accumulation de réserves pouvant atteindre 5 mois de couverture des importations d’ici 2022.

Pour le FMI, les vastes efforts de rééquilibrage budgétaire, consentis par les pays de la Cemac, accompagnés d’un resserrement de la politique monétaire et d’une aide financière extérieure dans le cadre des programmes appuyés par lui, ont contribué à une amélioration de la position extérieure et à une récente augmentation des réserves de change régionales.

Toutes les assurances régionales énoncées dans la lettre du gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), datée de décembre 2018, ont été mises en œuvre comme prévu et la conjoncture économique s’est quelque peu améliorée, en même temps que les politiques budgétaires sont restées rigoureuses.

Par ailleurs, les résultats des programmes nationaux jusqu’en fin 2018, ont été globalement satisfaisants dans la plupart des cas et des progrès ont été réalisés en vue des programmes appuyés par le FMI dans les deux pays restants : ils demeurent en bonne voie au Cameroun, au Tchad et en République centrafricaine, en amélioration au Gabon alors qu’au Congo, les autorités sont parvenues à un accord avec la Chine pour la restructuration de la dette, devant contribuer à la rendre viable et permettre, au conseil d’administration du Fonds, d’examiner la mise en place d’un nouveau programme d’appui.

Il n’en demeure pas moins que dans le même temps, constate le rapport, la qualité des portefeuilles des banques s’est encore détériorée, essentiellement en raison des arriérés accumulés par les États. Le resserrement des politiques économiques, combinée à la hausse des prix du pétrole, ont néanmoins contribué à réduire les déséquilibres extérieurs et à accroître les réserves de change.

Selon les projections du FMI, la situation devrait continuer de s’améliorer en 2019, tandis que les pays de la CEMAC restent attachés aux objectifs fixés dans leur programme et que de nouveaux programmes seront lancés au Congo et en Guinée Équatoriale.

«Si ces efforts louables ont permis d’éviter une crise beaucoup plus profonde, la région doit encore renforcer sa position extérieure et s’attaquer aux problèmes de développement, notamment en ce qui concerne la croissance diversifiée et inclusive, la création d’emplois pour une population active en hausse rapide et le développement social.»

Les États sont ainsi invités à remédier rapidement à tout dérapage budgétaire à travers des mesures correctives, et devront redoubler d’efforts pour la mise en place des conditions d’une croissance durable et inclusive à travers la création d’un espace budgétaire pour les dépenses de développement et les dépenses sociales prioritaires en augmentant les recettes non pétrolières, la résolution des problèmes de gouvernance, l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’intégration régionale.

La Cemac, rappelle-t-on, regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.

La politique en vedette dans les journaux camerounais

La situation du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) après l’arrêt des poursuites judiciaires contre son leader, ses alliés et militants, est scrutée par les journaux du pays parus mercredi, avec en appendice la visite du président Paul Biya en France.La photo, qui le représente saluant la foule, sur la banquette arrière d’un véhicule juste à sa sortie, samedi dernier, de la prison centrale de la capitale, Yaoundé, est surmontée du titre «Maurice Kamto : que fera-t-il de sa liberté ?» Sous cette manchette, le quotidien à capitaux privés Mutations entreprend de scruter l’avenir politique du président du MRC, désormais entre repositionnement et durcissement après avoir passé 9 mois en prison pour manifestation publique non autorisée.

En décrétant l’arrêt des poursuites en sa faveur mais aussi de ses alliés et une centaine de cadres et militants de son parti, le président de la République a théoriquement remis la balle au centre, à cinq mois des élections législatives et municipales. Pourtant, constate la publication, en dépit de l’acte de décrispation politique, le MRC semble déterminé à maintenir la pression, notamment pour ce qui est de la liberté de manifestation des forces politiques de l’opposition et de l’adoption d’un Code électoral consensuel.

En s’auto-déclarant «président élu», un jour après l’élection de 2018, le leader du MRC entamait une longue marche dans un tunnel qui allait le conduire tout droit en prison, rappelle Repères, estimant que «le [petit] tour qu’il vient de faire en prison, au-delà de participer à mieux l’enfoncer politiquement (il n’a certes pas été condamné mais s’est soumis à la décision de celui dont il contestait la légitimité de le faire sortir), l’a affaibli».

Toujours est-il, prolongent en chœur Émergence et Le Jour, que malgré la mesure d’arrêt des poursuites décidée vendredi dernier, plus de 150 militants de son parti restent sous le coup d’un procès judiciaire alors que 82 restent derrière les barreaux.

Si la libération de M. Kamto et des siens fait le bonheur des uns, Le Messager a à l’inverse découvert un phénomène pernicieux chez d’autres Camerounais : elle a réveillé, chez plusieurs citoyens, des sentiments ethno-tribaux, des communautés sociologiques exigeant, également, les événements tendant à démontrer qu’on peu être accusé de terrorisme et bénéficier de la clémence présidentielle, la libération de leurs élites emprisonnées notamment pour des faits de détournements de deniers publics.

Une odeur de gros sous s’affiche également en couverture de Le Quotidien de l’Économie au sujet de la visite de Paul Biya en France, où il participe à un sommet du Fonds mondiale pour le sida, la tuberculose et le paludisme. Le problème, explique le journal spécialisé, c’est que le Cameroun est suspendu de cette institution pour non versement de plusieurs milliards de francs, représentant sa contrepartie au financement des programmes d’assistance, au moment où plus de 280.000 patients sont en danger de mort à travers le pays.

Depuis 2003, récapitule Repères, le Cameroun a reçu un soutien permanent global de plus de 315,3 milliards FCfa du Fonds mondial à travers 19 subventions, le financement du plan stratégique national de lutte contre le sida 2018-2022 représentant par ailleurs, à lui seul, quelque 4,1 milliards FCfa à mobiliser.

Cameroun : la Ligue de football féminin reçoit 33,5 millions FCFA de la fédération

La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a remis un chèque de 33,5 millions à la Ligue nationale de féminin de la discipline, représentant l’avance de la subvention aux clubs de D1 dont le championnat débute le 18 octobre prochain, a appris APA mardi auprès des services compétents de l’instance.Cette somme est à répartir entre les 12 équipes qui prendront part à la compétition, qui pour la saison à venir entend s’arrimer aux calendriers de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Parmi les innovations, la Ligue a annoncé que certains matchs de la saison se disputeront en lever de rideau de ceux du championnat professionnel masculin, l’idée étant de faciliter la médiatisation, mais également d’amener le plus grand nombre de personnes à apprécier ce que peuvent également produire les femmes dans ce domaine.

Dans le même esprit, les officielles comptent inaugurer le concept du «Tournoi de la fille» qui viendra s’ajouter aux tournois de la femme et au tournoi de la fille, culminant généralement avec la Journée internationale de la femme qui se célèbre le 8 mars.

En hibernation pendant longtemps, le championnat de football dames du Cameroun a été relancé voici deux ans, les problèmes financiers étant généralement mis en avant pour expliquer son irrégularité. Afin de conférer plus d’autonomie, la Fecafoot a récemment mis en place une Ligue à part avec un bureau entièrement féminin.

La dotation partielle à elle remise intervient, note-t-on, trois semaines après l’octroi, à chacune des 18 équipes du championnat national masculin, de «chèques de pré-saison», une avance de subvention d’un montant de 4 millions FCFA.

Afriland First Bank du Cameroun s’installe en Ouganda (officiel)

L’institution financière camerounaise, Afriland First Bank (AFB), a obtenu l’agrément d’installation de la Banque centrale d’Ouganda, a appris APA mardi auprès de la direction générale de cet établissement basée à Yaoundé.Filiale d’Afriland First Group, en dehors de ses bureaux de représentation en Chine et en France, est présente au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, en Guinée Équatoriale, au Liberia, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, à Sao Tomé-et-Principe et en Zambie.

A capitaux majoritairement camerounais, AFB est née en 1987 sous la dénomination de Caisse commune d’épargne et d’investissement (CCEI). Opérationnelle dès début juillet de l’année suivante, elle compte une clientèle essentiellement constituée de petites et moyennes entreprises (PME) et de particuliers.

Classée parmi les 17 banques africaines à impact régional, cette société anonyme, au capital de 300 millions FCFA, est également présente dans la finance islamique depuis 2015.

La presse camerounaise fait le bilan du Grand dialogue national

Alors que les lampions se sont éteints depuis cinq jours sur le Grand dialogue national (GDN) relatif à la crise sécessionniste anglophone, les journaux camerounais parus mardi continuent d’en revisiter les retombées tout en questionnant le contexte.Quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune se fait l’écho du satisfecit quasi-général qu’affiche la communauté internationale au premier rang de laquelle les Nations Unies dont le secrétaire général, Antonio Guterres, salue l’organisation par le chef de l’État de cette rencontre et pour les mesures d’apaisement prises.

La moisson des 5 jours de travaux aura en effet été abondante, confirme Expression Économique, là où son confrère Le Messager dénonce une politisation à outrance des revendications de la communauté anglophone par le régime de Yaoundé.

Que sera alors le Cameroun après le GDN ? s’interroge Mutations. Pour le quotidien à capitaux privés, le pays n’a pas d’autre choix que celui de se défaire de ses vieux démons : on a compris que la félonie et la roublardise ne peuvent pas continuer d’être les leviers d’une gouvernance. «A l’ère où tous les pays s’inscrivent au championnat coriace du développement, où il n’y a plus d’un côté des dirigeants éclairés et de l’autre des peuples niais, il ne reste plus à tous et à chacun que l’option d’une gestion rigoureuse et responsable des ressources communes.»

En réussissant à faire tenir ce forum, analyse Tribune d’Afrique, le chef de l’État Paul Biya a dérouté les caciques de son régime va-t-en-guerre, eux qui affirmaient n’avoir aucun interlocuteur valable chez les sécessionnistes anglophones, s’opposaient à leur libération mais aussi à celle des prisonniers de la crise-post-présidentielle d’octobre 2018.

M. Biya est désormais seul face à l’histoire, tacle perfidement The Guardian Post, pour qui la tête du pays détient plus que jamais les clés de la paix en zones anglophones. D’ailleurs, confirme «l’hebdomadaire du monde juridico-judiciaire» Kalara, au-delà de ces actes de façade du GDN, plusieurs réformes issues de ces assises sont attendues par les citoyens sur le terrain de la justice, un secteur gangrené par la corruption et les règlements de comptes.

Sur le front de l’économie aussi, rétorque EcoMatin, le GDN a ouvert des pistes pour la relance, les recommandations des travaux ayant entrevu l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation, le financement et le développement de l’agriculture, le retour des investissements et la création de pôles technologiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Il convient tout de même de ne pas crier victoire trop tôt, relativise Mutations, rapportant que 3 jours après la clôture du GDN, les sécessionnistes continuent d’imposer leur diktat dans les régions anglophones où les «villes mortes» se sont poursuivies lundi : routes désertes, commerces et marchés fermés, les populations sont restées cantonnées dans leurs domiciles.

Cameroun : 1400 milliards FCFA pour relancer la filière riz

Le gouvernement camerounais prévoit la mobilisation d’une enveloppe de 1400 milliards FCFA sur les cinq prochaines années pour la relance de la filière riz qui l’une des denrées les plus consommées du pays et qui, sur la période 2013-2017, a pesé pour 36% dans le total des cinq produits alimentaires importés du pays.Selon le rapport y relatif produit par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) reçu lundi à APA, les pouvoirs publics entendent ainsi porter la production rizicole nationale à 1,4 million de tonnes, et faire passer le niveau de transformation de 65% à 100%.

Près de 60% de cette enveloppe seront consacrés à l’aménagement des rizières, en même temps que le modèle économique proposé devrait prioritairement redéfinir le rôle des acteurs sur les différents maillons de la filière. Sur cette base, l’État, à travers des entreprises publiques y dédiées, devrait s’atteler à l’aménagement des terres cultivables, à l’encadrement des producteurs ainsi qu’à la recherche et au contrôle de l’activité semencière.

Selon le Minepat, «il s’agit de préconiser un désengagement de l’État de certaines fonctions de la chaîne des valeurs, afin que le secteur privé assure pleinement son rôle de créateur de richesse à travers son engagement dans les segments production, transformation et commercialisation du riz, de même que la gestion des pools de petits équipements rizicoles».

Vu sous cet angle, il est prévu l’instauration d’un prélèvement sur les taxes d’importation à l’effet de financer l’investissement dans le développement de la filière, le contrôle des quotas d’importation, en même temps que des mesures de protection fiscale et non-fiscale seront prises pour le riz et ses dérivés produits localement.

Selon de récentes données officielles, le Cameroun produit à peine 100.000 tonnes de riz chaque année, pour une demande nationale estimée à 300.000 tonnes. En 2017, les importations de riz blanc ont induit un déficit de l’ordre de 184 milliards FCFA dans la balance des paiements, pour un volume de 628.400 tonnes.

Cameroun : un jeune ingénieur primé pour avoir inventé un réfrigérateur solaire

Le Camerounais Triomphant Tchulang Anadolu, un ingénieur en énergie renouvelables âgé de 24 ans, a remporté le premier prix Pulse Africa, grâce à son invention portant sur un réfrigérateur solaire photovoltaïque.Egalement promoteur de la startup Clean Energy Services, le jeune camerounais participera, le 21 novembre prochain à Paris, à la finale du prix EDF Pulse Africa qui récompense l’innovation entrepreneuriale dans le domaine des solutions énergétiques innovantes.

Fait de matériaux locaux, le réfrigérateur conçu par Tchulang Anadolu est doté d’un capteur utilisant uniquement l’énergie solaire thermique, qui transforme la chaleur du soleil en froid à travers le phénomène d’adsorption. Qualifié de robuste, il permet de conserver les médicaments, les vaccins, de rafraîchir l’eau, etc.

Pour les températures plus basses, un compresseur à courant continu est alimenté par un panneau photovoltaïque, le surplus d’énergie électrique produite pouvant pour sa part être utilisé pour des sorties USB de recharge téléphone ou des sorties pour l’éclairage. Selon Triomphant Tchulang, l’isolation thermique de l’appareil est conçue de sorte que le froid peut être conservé pendant 3 jours, en l’absence prolongée du soleil.

«Notre startup s’est bâtie sur des convictions telles que la valorisation du potentiel en énergie solaire de notre environnement tout en intégrant le développement durable, le transfert de technologies et leur intégration dans notre société, la promotion de l’emploi jeune et vert, tout en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique avec une valeur ajoutée à l’économie nationale», explique le pensionnaire de l’Institut supérieur du sahel de Maroua, une zone désertique du Cameroun.

Lors de la présentation publique du réfrigérateur, en février 2017, le ministère de la Jeunesse avait promis un accompagnement à la Clean Energy Services. Un soutien qui n’a pas encore été concrétisé, regrette Triomphant Tchulang Anadolu, selon qui le montage du premier prototype de son invention a coûté 320.000 FCFA.

Sentiment mitigé dans les journaux camerounais, après le Grand dialogue national

C’est un sentiment mitigé qui anime les journaux camerounais parus lundi, au lendemain du Grand dialogue national (GDN) censé ramener la paix dans les régions anglophones du pays, une perspective renforcée par l’arrêt de poursuites judiciaires contre des sécessionnistes et opposants politiques.Les titres de La Voix du Centre et de Aurore Plus, «Grand dialogue national : un coup d’épée dans l’eau» et «Grand dialogue national : le grand bluff de Paul Biya», respectivement, semblent traduire un certain malaise du public, au moment où une autre opinion croit au retour de la paix et de la cohésion nationale dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest secouées, depuis trois ans, par une violente guerre sécessionniste.

Pour le premier journal cité en effet, au-delà des nombreuses défaillances observées dans les recommandations de la grande palabre, plusieurs facteurs demeurent des pierres d’achoppement au plan de la construction d’un Etat homogène. Le chef de l’État a, soupire son confrère, une fois de plus, réussi à embrouiller la scène sociopolitique nationale en convoquant une assise populaire pour se tirer de la crise sécessionniste anglophone. Un conclave qui aura permis, une fois de plus, de se convaincre avec quelle légèreté le chef de l’État aborde les grandes questions nationales, l’essentiel pour lui étant de se maintenir aux affaires.

«Des résolutions, et quoi après ?» moque Mutations, pour qui les grandes résolutions prises n’auront aucune valeur si elles traînent pendant longtemps dans les tiroirs du président de la République.

Tout était décidé d’avance, explique, dans le colonnes de Défis Actuels qui commente par ailleurs des principales résolutions du GDN, l’avocat et homme politique Akere Muna, justifiant son départ spectaculaire du conclave par le fait qu’il avait compris que le pouvoir voulait juste des spectateurs pour accompagner sa mise en scène.

C’est le moment, pour The Guardian Post, de célébrer le Premier ministre Joseph Dion Ngute, coordinateur du GDN qu’il élève au rang de «mythe», un homme dont la maestria a permis de retourner plusieurs guerriers qui se sont repentis, mais aussi de bâtir une romance avec les milices sécessionnistes. Grâce à son tact, le chef du gouvernement a réussi à fédérer des énergies contraires pour une tenue presque sans heurts des assises, confirme Mutations.

«Les anglophones obtiennent un statut spécial», titre fièrement The Sun, ajoutant que le président Paul Biya a promis de se pencher avec attention sur cette préconisation, promettant par ailleurs au moins 3,5 milliards FCfa pour la reconstruction des régions sinistrées. Quelques minutes seulement après les travaux de la capitale, Yaoundé, le chef de l’État, confirme le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, a réagi en assurant que les recommandations des délégués feront l’objet d’un examen attentif et diligent.

L’Essentiel, sous le titre «La clémence de Paul», émet l’espoir que le Cameroun, après ce forum, ne sera pas divisé et que les régions anglophones pourraient désormais bénéficier d’un statut spécial tenant compte de leur spécificité culturelle.

Pour Eden, par contre, cette approche consacre l’enterrement populaire du rêve fédéraliste, pour la communauté anglophone qui, à tout le moins, espérait une solution à la canadienne établissant la coexistence de deux entités linguistiques dans un même pays. La question d’un statut spécial pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest divise l’opinion, constate The Median.

«La création préconisée d’un statut spécial, pour certaines régions et pour éviter le retour au fédéralisme, constitue une fuite en avant et enterre, du même coup, la notion de gouvernance uniforme de l’ensemble du territoire national. Elle ouvre également, ailleurs, la voie à d’autres tentations potentielles de surenchères sociopolitiques diverses», confirme Aurore Plus.

Pour le bihebdomadaire, les activistes sécessionnistes n’ont certes jamais exigé de statut administratif particulier pour leur aire culturelle mais, pour le régime de Yaoundé, qui tient à sortir tête haute d’un conflit alambiqué, il est question de créer intrinsèquement des Camerounais différents des autres Camerounais, avec un risque bien réel de tensions permanentes entre citoyens d’un même pays.

Tant qu’on y est, renchérit L’œil du Sahel, la région de l’Extrême-Nord devrait également accéder à un statut spécial, avec à la clé des mesures présidentielles de grâce pour certaines de ses élites aujourd’hui en prison pour des crimes économiques. C’est d’une amnistie générale qu’il s’agit désormais, prolonge L’Anecdote qui, dans le droit fil des mesures d’apaisement, plaide également pour la remise en liberté de plusieurs figures de la scène sociopolitique, condamnés ou encore en détention préventive pour détournement de deniers publics, en même temps que les victimes de la crise anglophone attendent la réparation des actes criminels dont ils ont été victimes depuis trois ans.

Toujours est-il que, prenant le peuple à témoin, Paul Biya vient de pardonner en remettant en liberté des centaines de prisonniers, une réponse de ceux qui ont défié l’État étant désormais attendue. Selon Le Messager, la série d’arrêt de poursuites dont viennent de bénéficier plusieurs combattants sécessionnistes et membres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) procèderait, en réalité, des conséquences de pressions internationales.

Pour The Guardian Post et The Sun, citant les propos du leader du leader de ladite formation, Maurice Kamto, la prison n’a en rien émoussé la lutte pour le changement, le combat ne faisant en réalité que commencer. Paul Biya a libéré ses propres prisonniers, fait observer Le Jour alors que, pour La Voix du Centre, «Paul Biya libère ses otages», les deux publications ne semblant accorder aucun mérite aux actes de magnanimité présidentiels.

Ces libérations en série cachent d’âpres négociations et compromis entre les parties, croit savoir The Median. Pour Repères en tout cas, en remettant en liberté les figures de proue du MRC ainsi que certains prisonniers arrêtés pour des délits commis en zone anglophone, le chef de l’État prouve à l’Histoire qu’en matière de quête de la paix, il est prêt à tout, même là où on l’attend le moins.

«Tout est pardonné», note aussi L’Essentiel : «Comme Titus, Paul Biya aura donc renoncé à être sévère. Il aura décidé de pardonner à tous. De tout pardonner et d’enfiler le manteau d’humble mendiant de la paix. Si demain les enfants ne retournent pas à l’école dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, si les marchés ne s’ouvrent pas à nouveau, si les hôpitaux n’accueillent pas les malades et que la situation ne revient pas à la normale, il apparaîtra que le problème ce n’est pas Paul Biya, mais ceux qui ont décidé de vendre le Cameroun en sacrifiant celui que les Camerounais ont démocratiquement élu il y a quelques mois.»

«En démocratie, philosophe Le Jour, Dieu c’est le peuple et sa majorité. Ce n’est pas un homme, fut-il président de la République, qui s’arcboute sur des positions d’orgueil et regarde son peuple périr dans le sang. Il est grand temps de réhabiliter la fonction discursive de la démocratie pour exorciser les démons de la guerre. Seul un dialogue inclusif et sans tabous peut aujourd’hui dessiner l’horizon de la paix.»

Paul Biya décide de l’arrêt des poursuites judiciaires contre des opposants

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a annoncé par voie de communiqué «de l’arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques», notamment du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de l’ élection présidentielle d’octobre 2018.Interpellées dans 6 villes du pays les 28 janvier, les 1er et 8 juin 2019, dans le cadre des «marches blanches» contre le «hold-up électoral» de M. Biya, plus de 150 dirigeants, alliés, militants et sympathisants de ladite formation sont devant le tribunal militaire pour rébellion, hostilité à la patrie, insurrection, notamment.

Avec à leur tête leur leader Maurice Kamto, qui continue de proclamer sa victoire audit scrutin, ils devraient, ce samedi en mi-journée, passer en audience pour voir lever les charges qui pesaient contre eux, la grande inconnue restant toutefois de savoir si tous les individus interpellés dans ce dossier sont concernés par l’acte de clémence présidentiel.

Il convient de noter qu’avant le MRC, Paul Biya a, jeudi soir, pris le même type d’acte en faveur de 333 activistes anglophones, sur un total de quelque 1800, attendant leur jugement pour des faits d’activisme sécessionniste.