Arrestation de 7 soldats camerounais accusés d’exécutions sommaires

Le ministre camerounais en charge de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary a informé, samedi soir, que 7 soldats, présumés coupables d’exécutions sommaires de deux femmes et leurs deux enfants en bas âge, dans la région de l’Extrême-Nord, «ont été mis à la disposition de la justice et feront l’objet d’un procès équitable».Précisant que les concernés, dont un lieutenant de vaisseau, engagés sur le front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, bénéficient jusqu’alors de la présomption d’innocence, il a réitéré la détermination du chef de l’État «à veiller à ce que les exactions qui peuvent être perpétrées par quelques soldats égarés, fassent systématiquement l’objet d’enquête et aboutissent le cas échéant à des sanctions appropriées».

Ces soldats, s’ils étaient reconnus coupables des faits à eux reprochés, encourent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie, selon le Code pénal.

L’on note qu’il s’agit d’une volte-face spectaculaire du pouvoir de Yaoundé, dans cette affaire dont la vidéo macabre a été dévoilée en juillet dernier.

Le 20 juillet 2018, le même Issa Tchiroma Bakary, réagissant aux accusations de plusieurs organismes de défense de droits de l’homme parmi lesquels Amnesty International, avait formellement démenti l’information faisant état de la mise aux arrêts de militaires dans le cadre de l’enquête : «Il n’y a eu aucune arrestation de militaires supposément impliqués dans les crimes odieux contenus dans cette vidéo», et «toute information à ce sujet relève de la pure fantaisie».

Selon lui, non seulement des investigations menées sur cette vidéo virale démontraient qu’aucune preuve de l’implication des forces de défense n’avait été encore apportée, mais en plus «les arguments utilisés par Amnesty International sont légers et les accusations hâtives».

Et de s’interroger sur «les motivations de l’acharnement» dont est victime l’armée camerounaise de la part d’un certain nombre d’organisations non gouvernementales, «alors que son professionnalisme est largement reconnu».

Selon des sources proches du dossier, les deux femmes, cagoulés et les poignets attachés dans le dos ainsi que leurs enfants de 2 et 5 ans, auraient été exécutés en avril 2014 dans la localité de Krawa-Mafa, puis rapidement ensevelis au pied d’une montagne appelée Vizi Kokor Vegebi, située à un jet de pierre du poste militaire de leurs bourreaux où il avaient préalablement été incarcérés.

Présidentielle camerounaise: 12 recours devant le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a indiqué, samedi, que douze recours ont été déposés après la publication de la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, des requêtes émanant des candidats dont les dossiers avaient été rejetés par par Elections Cameroon (ELECAM), l’organce chargé de l’organisation et de la gestion des élections dans le pays.Sur les 28 candidatures déposées à ELECAM, et suite au désistement d’un postulant, 9 candidats ont été retenus sur les 27 candidatures examinées par cette institution.

Parmi les 18 candidats recalés, 09 ont déposé des recours au Conseil constitutionnel.

Il s’agit de Bertin Kisob du Cameroon party for social justice (CPSJ) qui a déposé trois recours dans lesquels il est contre le rejet de sa candidature et contre le décret portant convocation du corps électoral le 07 octobre.

Pour sa part, Engono Valentin, candidat de l’Union camerounaise pour la démocratie et l’innovation (UCDI) estime que le rejet de sa candidature est un excès de pouvoir de la part du conseil électoral.

De son coté, Ndjoumou Léopold Steves candidat de l’UREC a déposé deux requêtes dont les motifs sont le rejet de sa candidature et l’absence de la caution, 30 millions de francs CFA. Ce Quant à Gabanmidanha Rigobert, candidat indépendant, il s’insurge sur les 300 signatures des personnalités alors qu’Olivier Bile dépose un recours pour tenter d’avoir une chance de déposer sa caution et poursuivre la campagne.

D’autres candidats ayant déposé des requêtes, en l’occurrence, Kum Ane Ihims, Geneviève Zeh Amvene, Aboubakar Kalmadine et Sosthène Fouda souhaitent la réhabilitation de leurs candidatures.

La loi dispose que ces pétitions concernent «les objections relatives au rejet ou à l’acceptation des candidats, ainsi que celles relatives à la couleur, aux initiales ou à l’emblème adoptés par un candidat ».

Par ailleurs, « elles peuvent être présentées au Conseil constitutionnel par tout candidat ou partie prenant part à l’élection ou toute personne faisant fonction de représentant du gouvernement à ladite élection, dans un délai maximum de deux jours après la publication de la liste des candidats».

Sur les 9 candidats retenus, figure le chef de l’Etat sortant Paul Biya agé de 85 ans dont 35 passés au pouvoir, le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) qui est présenté comme grandissime favori au scrutin du 7 octobre prochain.

395 entreprises sanctionnées pour pollution au Cameroun

Des sanctions disciplinaires assorties de pénalités financières ont été administrées à l’encontre de 395 entreprises reconnues coupables de pollution contre la nature, a-t-on appris samedi auprès des services compétents du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable.Le montant des amendes à payer au trésor public s’élève entre 1 million de francs CFA et 50 millions de francs CFA.

Les entreprises sanctionnées opèrent dans divers secteurs d’activités, notamment dans le domaine des hydrocarbures, pharmaceutiques, de fabrication et de distribution des plastiques non-biodégradables, mais aussi celles évoluant dans le domaine de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que dans l’agroalimentaire.

Déjà entre 2013 et 2015, les inspecteurs et contrôleurs environnementaux ont eu à visiter plus de 4950 établissements classés dangereux, insalubres et incommodes sur l’étendue du territoire national, certains d’entre eux ont enfreins la réglementation en vigueur et ont été sanctionnés.

Selon la brigade nationale des inspections environnementales au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, les infractions récurrentes constatées sont entre autres, le défaut de réalisation de l’audit ou de l’étude d’impact environnemental, la pollution de l’air, du sol, du sous-sol, des eaux superficielles et souterraines, la mauvaise gestion des déchets ainsi que les fabricants, les importateurs, détenteurs et utilisateurs des emballages plastiques interdits.

Des entreprises qui ne s’exécuteront pas dans les délais impartis, seront interdites d’activité en territoire camerounais, ont précisé les pouvoirs publics.

Un contrat de 4 ans du duo hollandais avec les « Lions indomptables »

Le ministre des Sports et de l’Education physique, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt a annoncé vendredi que Clarence Seedorf et Patrick Kluivert ont signé un contrat de quatre ans en tant que sélectionneur national et sélectionneur adjoint de l’équipe fanion du football du Cameroun.Après plusieurs heures de discussions, les deux anciens internationaux hollandais sont liés avec les « Lions indomptables » jusqu’en 2022.

« L’objectif assigné à l’encadrement technique est d’assurer le succès du Cameroun à toutes les échéances sportives majeures, notamment et prioritairement la victoire à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, avec une vue sur la qualification à la CAN 2021 et à la Coupe du Monde 202 », précise de son côté la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).

Parmi les clauses du contrat, Seedorf et Kluivert devront également résider au Cameroun et porter assistance aux encadrements des équipes nationales.

En tout état de cause, a précisé la FECAFOOT « la publication du staff technique complet des « Lions Indomptables » Séniors interviendra dans les prochains jours ».

La première sortie du nouveau staff dès le mois prochain contre les Comores en éliminatoires de la CAN 2019.

Toutefois, aucune mention n’a été faite au sujet du salaire de ce duo hollandais dont ce sera la première expérience dans l’encadrement technique d’une équipe africaine.

200 établissements scolaires fermés au Cameroun

Deux cent établissements scolaires de l’enseignement maternel, primaire et secondaire ont été fermés pour le compte de l’année scolaire 2018/2019, dont la rentrée des classes est prévue le lundi 3 septembre 2018, ont annoncé jeudi, les ministères de l’Education de base (MINEDUB) et des Enseignements secondaires (MINESEC).Il s’agit pour l’essentiel, des établissements scolaires privés laïcs n’ayant pas observé les dispositions réglementaires en vigueur.

Les principaux griefs ayant poussé les autorités à procéder à la fermeture de ces écoles sont l’absence de l’autorisation de création, d’ouverture et de fonctionnement.

Sur cette liste, la palme d’or revient à l’enseignement maternel et primaire avec 139 établissements scolaires fermés et 61 collèges fermés pour l’enseignement secondaire.

Pour éviter que les parents et élèves tombent dans le piège, le MINEDUB et le MINESEC ont dans leur communiqué, invité le public « à faire preuve de vigilance »

Au demeurant, ces départements ministériels demandent le cas échéant, « de prendre attache avec les services centraux et déconcentrés qui disposent de la bonne information ».

Par ailleurs, une mise en garde est lancée en direction de récalcitrants qui iront à l’encontre de cette décision.

Cette fermeture intervient à moins d’un mois de la prochaine rentrée, alors que les inscriptions ont déjà commencé.

Le duo d’entraîneurs des «Lions indomptables» à Yaoundé (officiel)

Le nouvel entraîneur-sélectionneur de football du Cameroun, Clarence Seedorf, est arrivé jeudi à 3 heures du matin (heure locale) à Yaoundé, en vue de rencontrer les autorités sportives dans l’optique de la finalisation de son contrat de travail, a appris APA auprès du service de communication du Comité de normalisation de l’instance fédérale (FECAFOOT).Son adjoint et compatriote, Patrick Kluivert, débarquera quant à lui dans la journée à 11 heures pour les mêmes raisons, et ce sera, sans doute l’occasion pour le grand public, d’en savoir davantage sur les clauses de leur engagement aux côtés du Cameroun.

Au moment de l’annonce de leur désignation, le Comité de normalisation s’était contenté d’indiquer que «ces deux experts de haut niveau ont été choisis dans l’optique d’une préparation sérieuse, rigoureuse et sereine de la sélection nationale de football du Cameroun, les +Lions indomptables+», leur mission étant de bâtir une équipe stable et conquérante et de préparer une relève de qualité pour garantir le succès de la sélection.

Facebook va appuyer la lutte contre les fake news au Cameroun

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakari a déclaré, mercredi à Douala, que le réseau social Facebook dont des responsables séjournent au Cameroun, vont proposer leur expertise pour lutter contre le phénomène des fake news, notamment dans le cadre de l’élection présidentielle prévue le 7 octobre 2018.C’est l’économie de la rencontre entre le ministre et une délégation de ce réseau social, en l’occurrence Lukas Holzer, Facebook Content policy et Aida Ndiaye, Facebook public policy lead francophone.

Selon le porte-parole du gouvernement, les représentants de Facebook ont proposé d’accompagner le gouvernement camerounais dans l’identification et la suppression des « fake news » au cours de la période électorale.

« Grâce à votre collaboration, il faudra que l’élection présidentielle se déroule dans les meilleures conditions», a déclaré le ministre de la Communication.

Pour nombre d’observateurs, ce média social est porteur de nombreuses menaces, notamment des menaces sécuritaires, la démobilisation et l’intoxication de la jeunesse, l’apologie des crimes et du terrorisme, l’apologie de l’exclusion tribale, le rejet des valeurs et institutions républicaines, la décrédibilisation du processus électoral, le cyberharcèlement, l’arnaque et l’incitation à la haine et à la rébellion.

En d’autres termes, « il ne faudrait surtout pas que Facebook soit une source de déstabilisation du pays après l’élection», a souhaité Issa Tchiroma Bakary.

Cameroun : 54,31% de taux de réussite à la 1ère partie du Bac

Le taux de réussite au probatoire de l’enseignement général encore appelé première partie du baccalauréat est de 54,31% pour la session 2018, d’après les résultats publiés mercredi par l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC).Ce taux de réussite est en hausse de 17%, comparativement à l’année scolaire précédente où il était de 37, 75%.

Selon le classement rendu public par l’OBC, la région du Sud-Ouest occupe la première place avec un taux de réussite de 64,56% alors que la région de l’Extrême-Nord occupe la dernière place avec 40,13%.

En dépit des soubresauts sociaux dans la partie anglophone du pays, c’est la région du Sud-ouest qui enlève la palme d’or au classement par région.

D’après les statistiques disponibles, ces résultats sont bons dans l’ensemble affirme-t-on à l’OBC où on rappelle que le taux de réussite au baccalauréat cette année est de 54 % contre 47% pour l’année dernière.

Avec les résultats du probatoire, tous les résultats des examens de l’enseignement général sont à présent connus en attendant la rentrée scolaire fixée au lundi 3 septembre prochain pour le compte de l’année 2018/2019.

Augmentation de la production cacaoyère du Cameroun (officiel)

La production commercialisée du cacao camerounais est passée de 231.642 tonnes en 2016/2017 à 253.510 tonnes en 2017/2018, a appris APA mercredi auprès l’Office national du cacao et du café (ONCC).L’annonce, faite au lendemain du lancement, dans la localité de Ngomedzap (Centre), de la saison 2018/2019, attribue l’embellie à l’implantation des centres d’excellence du traitement post-récolte à travers le pays, mais également à la qualité retrouvée d’une bonne partie de la récolte.

Cette augmentation de la production, de l’ordre de 21.868 tonnes aurait, selon l’Office, été plus importante encore si l’un des principaux bassins, la région anglophone du Sud-Ouest, n’était paralysée depuis octobre 2016 par des revendications sécessionnistes.

Sur la même lancée, les volumes de cacao transformés par l’industrie locale ont connu une nette augmentation, passant de 33.023 à 53.403 pendant la période visée, une capacité qui, selon les autorités, est projetée à 130.000 tonnes au moins dans les 3 prochaines années.

S’agissant des prix bord champs versés aux producteurs, ils ont été en moyenne de 550 FCFA au début de la campagne, franchissant la barre de 1000 FCFA pendant l’inter-campagne pour atteindre un pic de 1210 FCFA.

Le 6 août dernier, le gouvernement a publié une circulaire fixant les orientations pour la nouvelle campagne cacaoyère et qui portent notamment sur la juste rémunération des producteurs, leur organisation, la densification de la promotion de la consommation des produits locaux dérivés et l’extension des programmes structurants.

La filière cacaoyère du Cameroun occupe plus de 500.000 familles et génère plus de 150 milliards FCFA pour les petits producteurs.

74 milliards de FCFA pour les investissements au Cameroun

L’Agence de promotion des investissements (API) a signé mercredi, sept conventions de financement d’un montant global de 74 milliards de francs CFA avec des entreprises évoluant dans divers secteurs d’activité éligibles à la loi fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun.Les secteurs aussi divers que l’hôtellerie, l’agro-alimentaire, l’agroforesterie, l’industrie pharmaceutique se verront accorder un accompagnement avec un système simplifié et allégé des procédures fiscalo-douanières pendant dix dans leur phase d’installation et de production.

Les investissements permettront de créer plus de 4000 emplois directs et plus de 10 000 emplois indirects, a affirmé l’Agence de promotion des investissements.

Invitant d’autres investisseurs à suivre cet exemple, le directeur général de l’API, Marthe Angéline Minja a déclaré que « par la signature de ces conventions, nous démontrons que le Cameroun reste une destination privilégiée par des investisseurs tant nationaux qu’étrangers parce que dans le contexte actuel avoir des investisseurs qui continuent de se bousculer à notre porte c’est significatif ».

Depuis la mise en œuvre effective de la loi de 2013, 164 conventions ont été signées entre le gouvernement et le secteur privé pour un montant de plus de 3600 milliards de francs CFA et une estimation d’environ 60 000 emplois créés

Les journaux camerounais passent en revue les candidats à la présidentielle

Les journaux camerounais parus mercredi passent au scanner les 9 candidats, dont les dossiers ont été retenus la veille par Elections Cameroon (Elecam), appelés à participer à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.«Sans grande surprise, ceux qui, avant la publication de cette liste, étaient présentés comme les figures marquantes de ce scrutin figurent au rang des sélectionnés», commente le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), constatant par ailleurs qu’aucune femme, parmi les deux candidates à la candidature, ne figure dans la sélection finale du Conseil électoral.

Les visages du chef de l’État sortant, Paul Biya (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC) et de ses concurrents, Adamou Ndam Njoya (Union démocratique du Cameroun, UDC), Akere Tabeng Muna (Front populaire pour le développement, FPD),Cabral Libii (Parti Univers), Garga Haman Adji (Alliance pour la démocratie et le développement, ADD), Joshua Osih (Front social démocratique, SDF), Maurice Kamto (Mouvement pour la renaissance du Cameroun, MRC), Njifor Afanwi (Mouvement citoyen national camerounais, MCNC) et Serges espoir Matomba (Peuple uni pour la rénovation sociale, PURS), ornent la couverture d’InfoMatin, Le Quotidien de l’Économie, Mutations, Le Jour, Le Messager, Repères, Le Soir et The Guardian Post.

L’exercice est quasiment le même dans chacune desdites publications : présenter le parcours, les forces et faiblesses des prétendants qui, ainsi que le note Mutations, ont chacun pour ambition de «remettre le Cameroun à neuf».

Le moment est ainsi venu, renchérit CT, pour les neuf candidats à l’élection présidentielle, de dérouler leur vision du pays et de la présenter aux électeurs dont les attentes sont sans aucun doute grandes avec les temps qui deviennent de plus en plus difficiles, plongeant parfois beaucoup de citoyens dans le désespoir.

Dans sa «revue des troupes», justement, Le Soir, qui crédite déjà Paul Biya d’une avance considérable dans les intentions de vote, s’inquiète par contre pour ses 8 concurrents dont les forces sont manifestement éparpillées, aux discours souvent contradictoires et dont la dispersion des énergies n’est pas de nature à faire le poids dans un scrutin à un seul tour.

A titre d’illustration des tribulations de l’opposition, l’hebdomadaire régional Ouest-Échos consacre d’ailleurs sa principale manchette à la passe d’armes entre Joshua Osih et Maurice Kamto, qui sont parmi les challengers les plus sérieux à M. Biya, le premier cité multipliant les piques contre le leader du MRC pour se relancer, après un début de campagne terne et sans inspiration.

Avec ce jeu de massacres, le président sortant reste le favori pour InfoMatin, qui précise en outre que les candidats dont les dossiers ont été rejetés et qui estiment avoir été lésés, disposent de deux jours suivant la publication des résultats pour saisir le Conseil constitutionnel dans le cadre du contentieux pré-électoral.

«A vous de jouer», lance l’hebdomadaire du RDPC, L’Action à l’endroit du «bon militant», appelé à «prendre le relais pour assurer la victoire de son champion au soir du 7 octobre prochain ».

Cameroun : 9 candidats retenus pour la présidentielle du 7 octobre (officiel)

Neuf candidats dont le président sortant, Paul Biya, ont été retenus pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, selon un communiqué publié mardi en fin de matinée par le Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam), l’institution en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires dans le pays.Le chef de l’État sortant, Paul Biya (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC, au pouvoir) aura ainsi comme challengers Adamou Ndam Njoya (Union démocratique du Cameroun, UDC), Akere Tabeng Muna (Front populaire pour le développement, FPD), Cabral Libii (Parti Univers), Garga Haman Adji (Alliance pour la démocratie et le développement, ADD), Joshua Osih (Front social démocratique, SDF), Maurice Kamto (Mouvement pour la renaissance du Cameroun, MRC), Njifor Afanwi (Mouvement citoyen national camerounais, MCNC) et Serges espoir Matomba (Peuple uni pour la rénovation sociale, PURS).

Elecam qui avait à se pencher sur 27 candidatures, a par ailleurs accueilli le désistement, au profit de Paul Biya, du candidat à la candidature Isaac Feuzeu (Parti Merci), alors que les autres dossiers étaient rejetés pour des raisons diverses, dont la plus avancée est la non-conformité.

Après la publication de cette liste définitive des candidats à la présidentielle, la campagne électorale débutera le 24 septembre 2018 jusqu’à la veille du jour du scrutin. Le 7 octobre, les bureaux de vote seront ouverts de 8 heures et fermés à 18 heures.

Politique et football font les choux gras des journaux camerounais

L’attente de la publication de la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain et la crise anglophone passionnent ce mardi les journaux camerounais qui commentent encore la nomination d’un duo néerlandais à la tête de la sélection de football.L’opinion a les yeux rivés vers les 18 membres d’Elections Cameroon (Elecam), l’institution en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires et qui, réunis à huis clos depuis le lundi 23 juillet, ont jusqu’à mercredi, fait observer le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, pour rendre leur verdict dans une liste de 27 postulants à la magistrature suprême.

Mais, avant même l’officialisation des candidatures, voici que, selon Le Messager, les leaders de l’opposition se tirent dessus au sujet de l’idée de candidature unique contre le président sortant, Paul Biya.

Comme il y a 7 ans, regrette la publication, le front commun s’est fissuré avant même de prendre corps : la faute aux égoïsmes et aux ego surdimensionnés, pour un scrutin à un seul tour ne permettant pas le moindre rattrapage.

Il n’y a pas que le camp d’en face pour inquiéter, renchérit Mutations : à deux mois du scrutin, justement, voici que la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) embarrasse le pouvoir dont il est pourtant issu en plaidant pour un scrutin présidentiel à deux tours ainsi que l’abaissement de l’âge électoral de 21 à 18 ans.

Autre organisme étatique qui joue les trouble-fêtes et qu’indexe la même publication : le Conseil national de la communication (CNC). Il vient de proscrire la propagande politique dans les médias avant le lancement officiel de la campagne électorale, au moment où justement la radiotélévision d’État vante, à longueur d’antenne, les réalisations du septennat finissant de Paul Biya.

Ce qui étonne et détonne, aux yeux de La Nouvelle Expression, c’est qu’en même temps qu’un boulevard est ainsi ouvert au chef de l’État sortant, les sous-préfets de la région frondeuse et cosmopolite du Littoral interdisent, tous azimuts, les manifestations publiques à caractère associatif ou politique, surtout celles pouvant recouvrir des relents de contestation vis-à-vis du pouvoir de Yaoundé.

Toujours est-il que le même journal ouvre largement ses colonnes au secrétaire général adjoint du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Grégoire Owona, pour vanter les 35 ans de règne de son champion et les motivations de la nouvelle candidature de Paul Biya, aujourd’hui âgé de 85 ans.

Sauf qu’au-delà de la présidentielle d’octobre 2018, il persiste un danger certains dans deux des dix régions du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest où, selon Le Messager, «les actes de barbarie se multiplient» au fur et à mesure qu’approche ladite échéance.

Que va donc faire le gouvernement ? Elecam a-t-elle une recette miracle, ou alors les Camerounais voteront leur chef d’État sans leurs compatriotes de la partie anglophone, parfois embraqués malgré eux dans la revendication sécessionniste ? se demande Le Messager.

Les assauts deviennent de plus en plus féroces sur fond de morts et d’enlèvements dans les deux camps, répond en écho The Guardian Post, qui révèle par ailleurs que l’un des commandants de la république autoproclamée d’Ambazonie a été grièvement blessé par balles à Kumbo (Nord-Ouest) au cours d’un affrontement avec les forces de défense et de sécurité.

Dans la localité voisine de Wum, selon la même publication, ce sont 75 boutiques qui ont été brûlées sans que, pour le moment, on puisse clairement déterminer les auteurs de cet acte qui a toutes les allures criminelles.

Sur le même sujet, Le Jour craint même pour la vie du sous-préfet de la Mentchum Valley, Derek Nwajo Lokombe, pris en otage voici trois jours par de présumés sécessionnistes et qui n’a pas donné signe de vie depuis lors.

Cet administrateur civil a finalement été libéré, révèlent en chœur The Guardian Post et La Nouvelle Expression.

Entre politique et football, et avec pour titre «Lions indomptables : le temps des sorciers noirs ?» Signatures, sur le retour après quelques semaines d’absence en kiosque, constate : on attendait la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle 2018, mais c’est plutôt celle des entraîneurs de la sélection de football qui a été dévoilée.

Pour l’hebdomadaire, la nomination des néerlandais Clarence Seedorf et Patrick Kluivert, pour laquelle beaucoup de Camerounais ont été surpris, marquerait la rupture avec l’ère des «sorciers blancs» qui se sont succédé dans la tanière.

Leurs noms circulaient déjà en coulisses, fait remarquer La Nouvelle Expression, alors que l’opinion en était encore à supputer sur un éventuel recrutement du technicien suédois Sven-Göran Eriksson, également auditionné par la fédération nationale de la discipline (Fécafoot).

Le Cameroun veut lever 10 milliards FCFA sur le marché de la CEMAC

L’État du Cameroun procèdera, mercredi prochain à l’émission, par voie d’adjudication sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), de bons du Trésor assimilables (BTA) pour un montant de 10 milliards FCFA, a appris APA de source officielle.Cette opération de titres dématérialisés, avec une valeur nominale unitaire de 1 million FCFA, se déroulera auprès de 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur, du Congo-Brazzaville, Gabon, de Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

L’on note, depuis le début de l’année, un engouement certain des souscripteurs pour les titres camerounais, avec une pointe de 378% de taux de soumissions enregistrée le 20 juin dernier pour une émission de BTA de l’ordre de 7 milliards FCFA.

Selon la Loi de finances 2018, le gouvernement camerounais est autorisé et éventuellement à conclure, au cours de l’exercice à des conditions sauvegardant les intérêts de l’État ainsi que sa souveraineté économique et politique, des emprunts concessionnels et non concessionnels de montants globaux respectivement de 245 et 436 milliards FCFA, dont le produit est destiné au financement de projets de développement.

Baisse des exportations de cacao au Cameroun

Les exportations du cacao camerounais s’élèvent à 223 413 tonnes pour le mois de juillet 2018 contre 249 573 tonnes à la même période de l’année dernière, d’après des chiffres publiés mardi par l’Office national de café et de cacao (ONCC).Ces exportations représentent une baisse de 26160 tonnes en valeur relative, et de 10% en valeur absolue.

Cette chute des exportations s’explique surtout par la tension sociopolitique dans la partie anglophone du pays, notamment la région du Sud-ouest qui est l’un des principaux bassins de production du cacao. A cause de ces violences sociales, moins de 50% de la production cacaoyère dans cette partie du pays a pu être exploité, indique l’ONCC.

Par ailleurs, certains producteurs préfèrent vendre leurs produits au Nigeria voisin ou bien empruntent d’autres circuits de vente non-conventionnels.

Selon un rapport de l’Organisation non gouvernementale (ONG) camerounaise Human is right (HIR), le commerce du cacao dans cette partie du pays a chuté de 80% cette année, principalement à cause de la paralysie des activités de Telcar Cocoa qui assure 30% des exportations camerounaises.

Ce négociant local de la firme américaine Cargill opère principalement dans la région du Sud-ouest du Cameroun.

Malgré cette situation difficile notée dans les autres bassins de production que sont le Centre, le Littoral et le Sud, la production cacaoyère enregistre de bons résultats, souligne l’ONCC

La FECAFOOT salue le choix porté sur Seedorf et Kluivert pour coacher le Cameroun

Le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) Dieudonné Happi a déclaré lundi par voie de communiqué que « le Cameroun dispose avec Clarence Seedorf et Patrick Kluivert d’un encadrement technique de haute facture » dont ont besoin les « Lions indomptables » pour la refondation de la sélection nationale.Le duo hollandais a nommé samedi dernier Seedorf comme entraîneur sélectionneur national et Kluivert entraîneur national adjoint de l’équipe nationale de football seniors du Cameroun.

Cette décision, souligne le communiqué, « permet de s’inscrire avec optimisme et engagement dans la préparation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Total Cameroun 2019 ».

Démentant d’éventuelles incohérences dans le choix de Seedorf et Kluivert, le président du Comité de normalisation de la FECAFOOT a rassuré que « les deux techniciens, âgés de 42 ans chacun, ont été choisis au bout d’un processus de sélection rigoureux qui a permis l’examen de nombreuses candidatures venues du Cameroun et de l’étranger ».

En d’autres termes, « ces deux experts de haut niveau ont été choisis dans l’optique d’une préparation sérieuse, rigoureuse et sereine de la sélection nationale de football du Cameroun, +les Lions indomptables+ ».

Leur mission, souligne le communiqué, est de « bâtir une équipe stable, conquérante, habitée par le Fighting Spirit et de préparer une relève de qualité pour garantir le succès de notre équipe nationale ».

En tout état de cause a insisté Dieudonné Happi, « leur formidable carrière de joueurs professionnels qui a séduit le monde entier leur confère une grande expérience du football de haut niveau ».

Au regard du challenge qui est le leur, « les deux personnalités ont exprimé leur engagement à écrire de belles pages avec les Lions Indomptable », ajoute le communiqué non sans rappeler qu’ils sont « classés dans la liste FIFA 100 parmi les 125 plus grands joueurs vivants de l’Histoire, établie par Pelé ».

Après avoir rappelé que Clarence Seedorf et Patrick Kluivert sont au fait des techniques et tactiques modernes du football au regard de leur rôle dans l’encadrement technique et du management du Milan AC, du PSG ou de l’équipe nationale de Hollande, demi-finaliste de la coupe du monde 2014 au Brésil, la FECAFOOT pense qu’ils « seront une source d’inspiration pour nos « Lions Indomptables », un symbole de l’identité camerounaise, un modèle pour notre jeunesse ».

Une autre source de motivation et non des moindre pour le nouvel encadrement technique : « les racines africaines de ces deux techniciens sont pour eux une motivation supplémentaire », a ajouté le président du Comité de normalisation de la FECAFOOT.

On comprend pourquoi juste après sa nomination relève-t-on à la FECAFOOT, « Clarence Seedorf a déclaré : « le moment est venu pour moi de donner à l’Afrique, continent de mes ancêtres, ce que je lui dois ».

Le duo est attendu dans les prochains jours au Cameroun pour parapher le contrat alors que la sélection nationale doit renouer en septembre 2018 avec les compétitions internationales.

Football et politique en couverture des journaux camerounais

La nomination, samedi dernier, du duo hollandais Seedorf-Kluivert sur le banc de touche de la sélection de football suscite des commentaires contrastés dans les journaux camerounais parus lundi, avec en prime les nouveaux développements de la crise sécessionniste anglophone sur fond de veillée d’armes pour l’élection présidentielle du 7 octobre.«Lions indomptables : Seedorf et Kluivert entrent dans la tanière», «Les Néerlandais Clarence Seedorf et Patrick Kluivert sont les nouveaux entraîneurs», «Lions indomptables : Seedorf et Kluivert aux commandes», «Clarence Seedorf et Patrick Kluivert prennent les rênes de la tanière», titrent respectivement Émergence, The Median, Mutations et La Voix du Centre.

Le Quotidien de l’Économie, loin de s’enthousiasmer, constate que cette double nomination a soulevé l’indignation des entraîneurs locaux, toujours traités comme des faire-valoir lorsque les enjeux sont importants, et rappelés à la rescousse lorsque les techniciens étrangers viennent à bouder la sélection.

Ces deux-là peuvent-ils seulement nous faire gagner la Coupe d’Afrique des nations ? s’interroge lourdement L’Essentiel, rappelant que le duo néerlandais a été nommé sans avoir fait partie de la short-list dévoilée au lendemain de l’appel à candidatures.

Pendant que Le Jour dresse le portrait des heureux élus, Le Messager affirme que c’est la présidence de la République qui a imposé ces deux anciens internationaux, ne disposant pourtant pas de faits d’armes sur un banc de touche.

Mais la tutelle (ministère des Sports) et l’instance fédérale (FECAFOOT), qui sont résolues et engagées à rendre les «Lions indomptables» plus conquérants sur l’échiquier sportif, pensent, analyse L’essentiel, que le vécu de ce tandem milite pour construire une équipe nationale de qualité en dépit d’une opinion nationale qui reste dubitative quant à leur capacité à aider le Cameroun a conserver le titre continental conquis l’année dernière au Gabon.

La tâche assignée aux deux expatriés est immense, renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT) : bâtir une équipe compétitive avec, comme premier défi et non des moindres, permettre au pays de garder, l’année prochaine, le trophée continental au terme de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qu’il organise.

«Attention au syndrome de 1972 !» avertit L’œil du Sahel, se souvenant que le Cameroun, cette année-là, avait abrité et perdu cette compétition au stade des demi-finales, un traumatisme national qui continue de hanter les esprits.

Sur le front de la crise anglophone, recevant, en fin de semaine dernière, les huit chefs traditionnels enlevés quelques semaines plus tôt dans le département du Fako (Sud-Ouest) par de présumés activistes de la sécession, libérés le 31 juillet 2018 le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji a, selon The Median, promis que les «sponsors des terroristes», tapis dans la diaspora, seront arrêtés et extradés.

«Vous serez ramenés par le même avion qui a transporté Sisiku et ses lieutenants du Nigeria en début d’année», menace, dans The Sun, le même à l’endroit des financiers de la sécession, à qui il promet le même sort que le président autoproclamé d’Ambazonie et ses lieutenants, ramenés de force au pays et désormais sous le coup de poursuites devant le tribunal militaire.

«Ils seront traqués et rendus à la justice, conformément aux instructions du président de la République», traduit CT.

Avec un portrait sur pied en ouverture, L’Anecdote relaie la même menace du MINAT sous le titre : «Insécurité Nord-Ouest/Sud-Ouest : l’étau se resserre autour des financiers», lesquels «sont déjà identifiés et localisés».

Après avoir rendu hommage au courage des anciens otages, relate CT, il a invité ses interlocuteurs à regagner leurs circonscriptions «non dans un esprit de vengeance, mais en sensibilisant» les populations dont ils ont la charge sur le soutien à apporter aux autorités administratives, militaires et traditionnelles sur le terrain.

M. Atanga Nji, selon L’Indépendant, fait office de «sacrifié du régime» : le membre du gouvernement, qui doit éteindre tous les départs de feu dans son «anglophonie» natale, est, plus que jamais, le fusible du chef de l’État dans une crise qui s’enlise un peu plus.

Et la situation pourrait empirer, prévient l’hebdomadaire à la lumière de la dernière évasion massive de sécessionnistes à la prison de Ndop (Nord-Ouest), le 29 juillet dernier : cette échappée programmée a pour objectif de renforcer les rangs des belligérants revendiquant la partition du Cameroun, et prépare, pour le 1eroctobre prochain, une sédition symbolique, synonyme de proclamation de la «deuxième indépendance» de l’État imaginaire d’Ambazonie à une semaine seulement de l’élection présidentielle.

Le sang a encore coulé en fin de semaine dernière dans le Sud-Ouest, notent Le Messager, The Guardian Post, The Median, Le Jour et The Post, qui décrivent une situation insurrectionnelle, annonçant par ailleurs l’assassinat de quatre gendarmes, d’un agent de la police ainsi que des enlèvements de fonctionnaires dans plusieurs localités.

Après la farouche opposition contre le régime de Yaoundé, ce sont maintenant les sécessionnistes Anglophones qui créent une nouvelle crise entre Anglophones eux-mêmes, constate The Median : leurs exactions à l’aveuglette sont en train de prêcher la haine et la suspicion entre le Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’élite de la première région citée accusant celles d’en face d’entretenir une rhétorique divisionniste. Un véritable revers, pour des combattants prétendant «libérer» leur communauté.

Selon toute vraisemblance, souffle Intégration, il ne faudrait pas s’attendre, ainsi que le souhaitent quelques puissances occidentales, à une intervention armée étrangère sur le terrain des hostilités : la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) l’a clairement signifié aux services des Nations Unies en charge du maintien de la paix.

Cameroun : fin de mission de soldats américains déployés contre Boko Haram

Le ministère de la Défense a indiqué dimanche que le contingent constitué de 300 soldats américains déployés dans l’Extrême-nord du Cameroun depuis 2015 dans le cadre de la guerre contre la secte terroriste Boko Haram est arrivé à la fin de sa mission.Leur mission ne « consistait pas à prendre part aux combats contre Boko Haram, mais à former des soldats camerounais dans certaines techniques de lutte contre le terrorisme », a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué.

A ce volet formation, il faut ajouter  « l’important apport logistique apporté à l’armée camerounaise » dans cette guerre contre les terroristes.

Toutefois, les 300 soldats Américains resteront au Cameroun pendant quelque temps pour «mieux peaufiner les mécanismes de passage du flambeau ».

Alors que la secte islamiste Boko Haram connaît un affaiblissement réel sur le plan militaire, sa capacité de nuisance ne faiblit pas pour autant, à travers la multiplication des attaques suicides, des prises d’otages et le rapt du cheptel.

Un duo hollandais va entraîner les « Lions indomptables » (officiel)

Les Hollandais Clarence Seedorf (principal) et Patrick Kluivert (adjoint) vont entraîner la sélection nationale de football du Cameroun, les «Lions indomptables» a annoncé, samedi à Yaoundé, le ministre des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt.Bien que les détails du contrat n’aient pas été révélés, il a, devant la presse, indiqué qu’après audition de professionnels chevronnés, «les très hautes prescriptions reçues permettent de concrétiser le recrutement de Clarence Seedorf au poste d’entraîneur-sélectionneur national».

Le désormais coach principal, 42 ans, a déjà entraîné le Milan AC (Italie) et le Deportivo la Corogne (Espagne) et, en tant que joueur, a remporté quatre Ligues des champions avec l’Ajax d’Amsterdam (1995), le Real de Madrid (1998) et le Milan AC (2003 et 2007).

Cette nomination, rappelle-t-on, intervient au lendemain du séjour au Cameroun du technicien suédois Sven-Göran Eriksson, également auditionné pour un éventuel recrutement et qui, au même titre que les deux néerlandais, ne figurait pas sur la «short-list» des 12 dossiers de candidature présélectionnés par l’instance fédérale en avril dernier.

Présidentielle 2018 : les journalistes camerounais invités à «l’objectivité»

Le Conseil national de la communication (CNC) du Cameroun a appelé les professionnels des médias, publics et privés locaux, au respect des règles qui sous-tendent l’exercice du métier à savoir «l’équilibre, l’objectivité et l’impartialité» dans le cadre de l’élection présidentielle prévue le 7 octobre 2018.Dans un communiqué publié vendredi et signé de son président, Peter Essoka, l’organe public de régulation constate, pour le déplorer, que certains médias diffusent, à travers des contenus écrits ou audiovisuels, «des messages de propagande nourris de commentaires, crédibilisant ou discréditant certains candidats déclarés».

Bien que le Code électoral ne consacre pas de réglementation spécifique, en termes de messages de propagande avant le début de la campagne électorale, fixée au 24 septembre, il rappelle à ses cibles que toute publication ou diffusion d’informations, de quelque nature que ce soit, se doit d’être en conformité avec l’éthique et la déontologie du métier de journaliste.

Cette mise en garde, note-t-on, intervient au moment où la médiasphère locale, toutes tendances confondues, est lancée dans une sorte de surenchère propagandiste en faveur ou contre certains candidats à la candidature à la magistrature suprême.

On rappelle par ailleurs que la liste des candidats finalement retenus, au terme de l’examen des 28 dossiers reçus par Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires, sera connue mercredi prochain.

La BM appuie le Cameroun pour une meilleure gouvernance du secteur minier

La Banque mondiale accompagne le Cameroun pour l’amélioration de la gouvernance dans l’exploitation minière à travers le lancement du nouveau Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM), a-t-on appris vendredi auprès du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique.Il s’agit de favoriser la transparence, le développement du secteur, le bien-être des artisans et de l’ensemble de la chaine des acteurs du secteur minier, domaines dans lesquels la Banque mondiale a décidé d’apporter son appui au Cameroun pour une meilleure organisation de ce secteur de production dont moins de 40 % de son potentiel minier est exploité.

Décomposé en plusieurs objectifs, le PRECASEM met un accent sur la formation et la sensibilisation des acteurs du secteur minier que sont les artisans, les collecteurs, les exploitants types semi mécanisés, afin d’améliorer la coordination, le niveau des techniques, de la formation professionnelle.

Il comprend aussi des actions en vue d’améliorer la connaissance et la gestion des opérations extractives en l’occurrence, l’appui aux projets de recherche géologique, de cartographie, de gestion des droits et opérations minières ainsi que la transparence et de la redevabilité dans le secteur minier.

D’après des études, l’exploitation minière industrielle est en cours de développement l’activité suscite de nombreuses attentes et engendre en même temps de nombreux conflits avec les activités de conservation au nom de la protection de la biodiversité et de l’environnement ou d’autres exploitations des terres notamment à des fins agricoles ou agroforestières.

Le Cameroun dispose d’un des plus gisements d’Afrique de nickel, de cobalt, de la deuxième réserve de la bauxite, du fer, du rutile, de l’or, du diamant, et de l’uranium.

 

Hadj 2018 : les premiers pèlerins camerounais partent samedi

Le premier contingent des pèlerins camerounais pour le pèlerinage à la Mecque s’envole samedi à destination des Lieux saints de l’islam, a annoncé vendredi la Commission nationale du Hadj (CNH).Au total, 2500 pèlerins effectueront cette année le déplacement de l’Arabie Saoudite pour y accomplir l’un des cinq piliers de l’islam.

Sur le plan pratique, les déplacements se feront à partir des aéroports internationaux de Douala, Garoua et Yaoundé, où chaque personne devra s’acquitter d’une somme de 2 242 000 francs CFA.

Cette frais enveloppe englobe le transport, la restauration, l’hébergement, les déplacements ainsi que l’assurance et la santé du pèlerin.

Selon la commission nationale du Hadj, le séjour des pèlerins a été revu à la baisse cette année car au lieu de 45 jours habituels, les pèlerins feront 25 jours en Arabie Saoudite.

« Si ce délai est respecté, c’est une grande avancée. C’était la souffrance pour les pèlerins qui étaient abandonnés à l’aéroport et dans les rues », a déclaré un candidat au pèlerinage.

L’insolite s’invite dans les journaux camerounais

Le côté insolite de l’actualité fait les choux gras des journaux camerounais parus vendredi.Au premier rang des curiosités, c’est Le Jour qui ouvre le bal avec l’affaire de dix mères, ayant accouché par césarienne et séquestrées pendant des jours à la maternité de l’hôpital central de Yaoundé, la capitale, pour incapacité à honorer leurs frais médicaux variant entre 200.000 et 300.000 FCFA.

Et de reposer le problème de l’impécuniosité de nombreuses populations du pays, en quête de soins mais qui périssent dans l’anonymat parce que ne pouvant faire face aux exigences financières dans les hôpitaux publics pourtant financés par l’argent du contribuable.

Le Messager, sur le même sujet et photos à l’appui, a refait le décompte de ces «otages de l’hôpital public» : ce sont, à en croire cet autre quotidien à capitaux privés, 13 femmes et 11 bébés, séquestrés dans le même établissement pendant de longs mois pour délit d’indigence alors même que le ministère de la Santé publique dispose d’une direction et de fonds nécessaires pour faire face à ce genre de cas.

Leur confrère Mutations, de son côté, s’est appesanti sur une folle rumeur, développée par les réseaux sociaux et qui a fini par déferler dans les chaumières faisant état du retrait imminent, par la Confédération africaine de football (CAF), de l’organisation de la Coupe continentale de la discipline (CAN) de 2019 au Cameroun pour retards flagrants dans la réalisation des infrastructures.

Bien que rien n’a été confirmé pour l’instant, ce vacarme a été suivi de timides démentis des officiels qui renforcent la psychose et en rajoutent à la confusion, quant à une éventuelle humiliation d’un pays qui, reconnaît la publication, peine à remplir le cahier de charges lié à cette compétition.

Cité par InfoMatin le ministre des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt évoque une rumeur «grotesque», expliquant que le gouvernement a été le premier surpris d’entendre ces bruits : «Mais, vous le savez bien, une fois qu’une rumeur est lancée, difficile de l’arrêter.»

Même si le Maroc a démenti la rumeur d’une récupération de l’organisation au Cameroun, il reste constant que de nombreux chantiers accuseraient des retards», reconnaît L’essentiel, sous le titre «Paul Biya doit avoir sa CAN», expliquant en outre que le Comité d’organisation pourrait bien subir les foudres du chef de l’État, irrité par ces nombreux chantiers qui traînent en longueur et alors qu’il avait assuré que son pays «sera prêt le jour dit».

Cameroun : le meilleur buteur de Ligue 1 signe à Ittihad (Maroc)

L’attaquant camerounais Rostand Mbaï, 23 ans et meilleur buteur de Ligue 1 pour le compte de la saison 2017-2018, s’est engagé pour 3 ans et environ 52 millions FCFA avec Ittihad de Tanger, le champion de football du Maroc en titre, a appris APA jeudi auprès de son désormais ex-club, Dragon de Yaoundé.Lors de la saison qui vient de s’achever, l’athlète a marqué 20 buts en 34 matches, son équipe se classant pour sa part à la 11ème position sur 18.

Rostand Mbaï, rappelle-t-on, avait déjà tenté une aventure à l’extérieur en 2013 avec l’Étoile Sportive du Sahel (Tunisie) avant d’être confronté à des difficultés d’adaptation.

Cameroun : 18 milliards d’une société équato-guinéenne pour se connecter à la fibre optique

L’entreprise chargée de la gestion des infrastructures de télécommunications en Guinée équatoriale (GITGE) a paraphé un accord de 18 milliards de francs CFA avec la Cameroon telecommunications (CAMTEL) pour la connexion de la fibre optique à partir du Cameroun, a appris jeudi APA de source interne à cette entreprise publique.A travers cet accord, GITGE pourra se connecter à la « Kribi cable landing », la station camerounaise d’atterrissement du câble sous-marin de «South Atlantic Inter Link».

Longue de 6000 km cette fibre optique est gérée par CAMTEL l’opérateur historique des télécommunications du pays.

D’après des sources proches du dossier, la Guinée équatoriale et le Cameroun sont reliés par les villes de Malabo, Bata et Kribi à travers un câble sous-marin baptisé « Ceiba-2 », d’une longueur de 400 km et d’une capacité technique de 40 Gbps extensible à 100 Gbps.

En dehors de la Guinée équatoriale, d’autres pays de la sous-région à l’instar de la Centrafrique, du Congo, du Gabon et du Tchad sont intéressés par la fibre optique camerounaise, au même titre que le Nigeria qui devra également accueillir le câble de liaison Kribi-Lagos.

Le Cameroun va déployer 295 gendarmes en RCA (officiel)

Un contingent camerounais, constitué de 295 gendarmes dont 4 médecins, sera déployé dans les prochaines semaines en République centrafricaine (RCA) dans le cadre de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation de ce pays voisin (MINUSCA), a appris APA jeudi auprès des services compétents du ministère de la Défense.Les concernés viennent à cet effet de subir une formation de deux mois au Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre d’Awae, localité située à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé, portant notamment sur les standards onusiens, le maintien et le rétablissement de l’ordre public, les tactiques d’intervention, la protection des hautes personnalités, les transmissions ou encore la formation des cadres de commandement.

Au terme de ce cycle, les nouveaux membres du contingent camerounais à la MINUSCA, le 5ème de la série, ont été mis en garde contre tout comportement, dans l’exercice de leur mission à l’étranger, susceptible de porter atteinte à leur réputation ou de ternir l’image du Cameroun.

Fait divers, éducation et crise anglophone en couverture des journaux camerounais

Un fait divers, survenu quelques heures plus tôt à Yaoundé, a éveillé la curiosité des journaux camerounais parus jeudi, avec juste à côté les résultats aux examens officiels et la crise sécessionniste qui perdure dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Le chapitre des faits de société, traité par Mutations, Le Jour, Le Quotidien de l’Économie, The Guardian Post et Le Messager, revient sur une histoire insolite s’étant déroulée la veille dans la capitale lorsqu’une dame, prétendant disposer d’une importante somme d’argent, s’est présentée devant les caisses d’un supermarché est s’est engagée à payer la facture de tous les clients à hauteur de 2 milliards FCFA.

En quelques minutes, rapportent les deux premières publications citées, la nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre à travers la ville, provoquant une ruée indescriptible sur les lieux.

«Le carrefour et l’esplanade du supermarché Dovv sont envahis par une foule excitée. La police, au bout des nerfs, essaye de contenir la population qui veut faire irruption à l’intérieur de cette surface commerciale», relate le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Les responsables de l’espace commercial, intrigués par le curieux et suspect comportement de la bienfaitrice, ont fait appel à la gendarmerie qui est venue l’extirper du supermarché au moment où la situation tournait à l’émeute, renchérit Le Messager.

A la fin, ajoute Le Jour, les enquêteurs ont dressé un rapport soumis à un psychiatre, et raccompagné la dame dans son foyer en attendant d’en savoir davantage sur son équilibre mental.

Délaissant délibérément le terrain de la politique et la veillée d’armes pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, InfoMatin analyse le succès du système éducatif anglophone, en pleine crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aux examens officiels de la session 2018 par rapport à l’année d’avant.

Selon le quotidien à capitaux privés, les taux de réussite à l’Advanced Level General et à l’Advanced Level Technical, les équivalents des baccalauréats général et technique, sont respectivement de 67,5 et 73,4%, contre respectivement 35,3 et 22,3% en 2017.

Mais que vaut encore le baccalauréat au Cameroun ? s’interroge Baromètre Communautaire : bien que l’Office en charge de cet examen ait éradiqué le phénomène de fuite des épreuves, et assure qu’aucun candidat n’est admis avec moins de 10/20, les nouveaux titulaires de ce diplôme ne bénéficient pas toujours de la reconnaissance sociale dont jouissent leurs aînés.

Qui plus est, ajoute l’hebdomadaire, malgré l’appartenance du pays à la Francophonie et l’arrimage du système éducatif national au modèle français, le «BAC» semble subir une décote à l’international.

Passant brusquement à autre chose, Le Messager s’étonne, en principale manchette, sur l’étrange silence du président Paul Biya par rapport au projet, émis par des dignitaires religieux menés par l’évêque émérite de Douala, la métropole économique, Christian Tumi, d’organiser en fin août prochain à Buea (Sud-Ouest), une grande conférence destinée à poser les bases d’une résolution durable de la crise anglophone.

En effet, constate ce journal, alors que le vieux cardinal est la cible des injures des thuriféraires du régime, que la presse à gages le descend en flammes, le chef de l’État, dont le régime n’a visiblement aucune solution de retour à la paix, se mure dans une attitude équivoque sans rien laisser filtrer de ses intentions sur le sujet.

Sans doute, ose Cameroon Tribune, la solution aux revendications de sécession ou de fédéralisme sera-t-elle trouvée à la faveur du décret présidentiel publié la veille, portant organisation du ministère de la Décentralisation et du Développement local, créé le 2 mars 2018 et qui règlemente désormais le fonctionnement des collectivités territoriales décentralisées.

Cameroun : 4 milliards f cfa recouvrés par le Tribunal criminel spécial

Le Tribunal criminel spécial (TCS) n’a pu recouvrer que 4 milliards de francs CFA représentant le corps de délit après cinq ans de fonctionnement pour plus d’une centaine de décisions, a appris APA mercredi de source médiatique.Une information confirmée par le ministère de la Justice qui souligne que « plusieurs dossiers sont actuellement en cours de recouvrement ».

Une « maigre moisson », d’après le quotidien Le Jour, d’autant que le « gouvernement donnait l’impression que la création de cette juridiction spéciale allait permettre de récupérer des fonds détournés par des gestionnaires de la fortune publique ».

Cinq ans après sa création, le TCS instruit plus d’une centaine d’affaires, dont notamment une quarantaine d’anciens ministres, directeurs généraux, magistrats municipaux et des commis d’administration déjà condamnés pour « détournements de deniers publics » généralement pour des peines d’emprisonnement ferme de plus de dix ans et de lourdes amendes.

La loi instituant le TCS stipule que cette juridiction d’exception nationale, traite des cas de détournements des fonds publics supérieurs ou égal à 50 millions de francs CFA.

L’une de ses missions étant de « mettre en place un dispositif de répression plus efficace et plus rapide pour donner plus de visibilité à l’action des pouvoirs publics ».

Cameroun : un grand transporteur interurbain suspendu un mois

La licence ordinaire de transport public de 2ème catégorie, accordée à la compagnie de transport interurbain Garanti Express, l’une des plus importantes du Cameroun en terme de parc d’autobus, a été suspendue pour une durée d’un mois pour «non-respect manifeste de la réglementation en vigueur», a-t-on appris aux termes d’un communiqué publié mardi soir par le ministre des Transports, Ernest Ngalle Bibehe.Cette mesure fait suite à une enquête technique et administrative, diligentée au lendemain d’un accident de circulation impliquant ladite agence, survenu le 18 juillet dernier à Mbankomo, dans la banlieue de Yaoundé, et qui a fait 4 morts et des dizaines de blessés.

Dans le même ordre d’idées, le conducteur du véhicule de 62 places, à l’origine du drame, a vu son permis de conduire suspendu pour une durée de 12 mois.

Selon les chiffres officiels, le nombre de décès liés aux accidents de la route est passé de 1588 en 2011 à 937 en 2017.

Politique, économie et social au menu des journaux camerounais

La polémique autour de l’idée d’organisation, par des leaders religieux, d’une conférence en vue d’explorer les voies d’un retour à la normale en zone sécessionniste anglophone continue d’animer les journaux camerounais parus mercredi, avec un bon zeste de sujets à caractère économique et social.Dans un fauteuil, une calotte rouge sur la tête, l’œil vif derrière des lunettes médicales et la tête appuyée sur la main gauche recourbée, le cardinal Christian Tumi, l’un des principaux promoteurs de la conférence générale, prévue les 29 et 30 août prochains à Buea (Sud-Ouest) par des leaders religieux autour de la crise séparatiste qui ensanglante les régions anglophones du pays, se paye un portrait à fond perdu en couverture du bihebdomadaire Repères.

Sous le titre «Les sécessionnistes désavouent Christian Tumi», la publication décrit un prélat «dans une posture inconfortable, les Anglophones, dont il prétend défendre la cause, le considérant comme «un pion du régime de Yaoundé» qui l’instrumentalise.

«Cardinal Tumi : pompier ou pyromane ?» s’interroge Tribune d’Afrique. En effet, le projet de Conférence générale des anglophones sème la panique dans le sérail, et «une certaine presse est mise à contribution pour démolir ce projet louable à plus d’un titre, alors qu’il n’a besoin que de quelques réajustements».

Diabolisation : le mot est lâché par son confrère Aurore Plus qui s’en prend également à ces médias associés au pouvoir de Yaoundé, et ayant préalablement reçu des éléments de langage pour porter la voix de leur maître.

«Cela s’appelle regarder le doigt, plutôt que la lune qu’il vous montre», s’insurge cet autre bihebdomadaire qui voit déjà le gouvernement, vautré dans son orgueil, préparer les esprits à l’interdiction pure et simple de ce rassemblement.

«Initiatives autour de la crise anglophone : le cardinal Tumi entreprend, le gouvernement panique et louvoie», résume pour sa part Ouest-Echos.

C’est un pas devant, deux pas en arrière, renchérit The Guardian Post : après avoir appelé à la contribution de toutes les bonnes volontés pour un retour rapide la paix, voici le même gouvernement s’échine désormais à saboter les bons offices du monde religieux.

Ce qui agace, dans l’idée de l’organisation de ce conclave c’est, selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, ce préalable consistant à demander la démilitarisation des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : «En clair, il est demandé à une armée républicaine de cesser d’accomplir ses missions régaliennes : la protection des institutions, des personnes et des biens et la défense de l’intégrité territoriale du Cameroun.»

Cette demande passe mal, si l’on en juge aujourd’hui par le nombre d’écoles incendiées, les édifices publics et privés détruits, les nombreuses autres exactions que vivent les paisibles populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et «il est impossible de mettre sur le même plan une armée républicaine et des bandes armées dont l’objet est la partition du Cameroun».

Et la preuve que les sécessionnistes ne désarment pas est ici apportée par InfoMatin : la Société de développement du Cameroun (CDC) a récemment été délestée de plus de 30 milliards FCFA, emportés par un groupe terroriste sécessionniste ayant attaqué une fourgonnette de l’entreprise publique qui transportait également des médicaments.

«En fermant ainsi la porte à toute chance de dialogue, le régime Biya, regrette Aurore Plus, s’inscrit résolument dans la politique de la terre brûlée. Au moindre espoir d’organisation d’une assise dédiée à la vérité et à la réconciliation. Cette fuite en avant l’amène à ignorer bien de précédents, intervenus à travers le monde (Rwanda, Colombie, etc.), où des fils d’un même pays, après avoir guerroyé pendant des années et mettant de côté leur orgueil, ont fini par se mettre autour d’une table pour construire l’essentiel : la République.»

Peut-être, glisse Le Messager, la libération du leader sécessionniste Ayuk Tabe, extradé du Nigeria en janvier dernier et que propose l’Ordre national des avocats, pourrait alors constituer une mesure d’apaisement de la situation.

Sur le front de l’économie sous-régionale, Diapason, EcoMatin et Le Quotidien de l’Économie (LQE) se penchent, en chœur, sur la suppression des avances aux Trésors nationaux que vient de décider la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).

A en croire ces trois publications, cette mesure de l’Institut d’émission entend consolider la stabilité monétaire et financière au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC).

S’intéressant davantage à la sphère sociale, Le Jour, dans un grand reportage, se penche sur le «cafouillage» en cours au sujet du baccalauréat de l’enseignement général avec des candidats toujours pas fixés sur leur sort, à un mois de la rentrée scolaire, une publication des résultats à plusieurs vitesses et une administration totalement dépassée par les événements.

C’est en effet une «curiosité», convient L’œil du Sahel : face au désordre ambiant ayant, lui-même, suscité un tollé au sein de la communauté éducative, l’Office du baccalauréat (OBC) a dû se résoudre à réviser les notes à eux attribuées, et que contestent des centaines de candidats.

Et quand on en aura fini avec ce désordre organisé, il restera à résoudre un autre problème, tout aussi épineux et que soulève Mutations : les menaces d’indisponibilité des manuels scolaires pour la rentrée de début septembre prochain, le Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (CNAMSMD) affirmant que les nouveaux ouvrages au programme ne pourront pas être dans les librairies dans des délais raisonnables.

«Les livres seront disponibles», répond en écho Cameroon Tribune, citant des responsables du même Conseil, en conclave la veille à Yaoundé, la capitale du pays et qui, en dépit «des zones d’ombre en matière de contrefaçon», garantissent que tous les éditeurs sont à pied d’œuvre et, pour ceux dont les livres viennent de l’extérieur, les délais qu’ils ont donnés sont décalés d’une semaine ou de deux, mais permettront d’avoir les livres avant la rentrée.