Décès de l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun

Le corps de l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Vincent Badji, a été retrouvé inanimé devant son téléviseur dimanche dans sa résidence sise au quartier Bastos à Yaoundé, la capitale du pays, a appris APA de sources concordantes.Arrivé au terme de sa mission et alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son nouveau poste d’affectation au Vatican, le diplomate aurait, selon les mêmes sources, succombé à un arrêt cardiaque.

Arrivé au Cameroun en août 2015, Vincent Badji aura, entre autres, été la cheville ouvrière de l’organisation de la visite, en fin novembre 2016, du président Macky Sall au Cameroun.

En octobre d’avant, cet homme affable, qui n’hésitait pas à venir lui-même accueillir les usagers à la réception de sa mission diplomatique afin de leur éviter une longue attente, avait également entamé des entrevues avec les autorités de son pays d’accueil en vue du partage d’expériences entre Dakar et Yaoundé dans le domaine des logements sociaux.

Cameroun : augmentation du déficit de la balance commerciale (rapport)

La balance commerciale du Cameroun a enregistré un déficit de l’ordre de 253,4 milliards FCFA au premier trimestre 2018, soit une augmentation de 159,5 milliards FCFA (+169,7%) par rapport à la même période un an auparavant, selon une note de conjoncture publiée lundi par l’Institut national de la statistique (INS).Selon la note consultée par APA, cette aggravation du déficit commercial résulte d’une augmentation des importations de 105,8 milliards FCFA, et d’une diminution des exportations de 53,7 milliards de FCFA par rapport au premier trimestre 2017.

Cette augmentation exponentielle des importations résulte partiellement, selon l’INS, de la reprise des activités à la Société nationale de raffinerie (SONARA) après un arrêt technique observé au premier trimestre 2017, laquelle reprise a induit une relance des importations de pétrole brut de quelque 43,1 milliards FCFA pendant la période considérée cependant que le taux de couverture baisse et se situe à 65%, contre 85% au premier trimestre 2017.

Hors pétrole, le déficit de la balance commerciale du Cameroun se situe à 406,4 milliards FCFA, soit une augmentation de 104,9 milliards FCFA (+34,8%) par rapport au premier trimestre 2017, une situation imputable à une baisse des exportations hors pétrole de 13,5%, suivie d’une hausse des importations hors pétrole de 10,2%.

Les importations sont principalement constituées des hydrocarbures (14,5%), des poissons et crustacés (3,9%), des céréales (10,1% dont le riz 6,2% et froment et méteil 3,6%), des machines et appareils mécaniques (10,5%), des machines et appareils électriques (4,9%).

Au premier trimestre 2018, la facture des importations de produits alimentaires représentait 23,4% des dépenses d’importations contre 22,0% à la même période en 2017.

Le ralliement de 20 partis à Paul Biya passionne les journaux camerounais

L’annonce, en fin de semaine dernière, de la formation d’une coalition de 20 partis politiques pour soutenir la candidature du chef de l’État sortant, Paul Biya, à la présidentielle du 7 octobre, fait des vagues dans les colonnes des journaux camerounais parus lundi.Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT) consacre, sur fond bleu-marine, sa principale manchette à ce sujet et explique : «Cette prise de position appelle une série d’observations. En premier lieu, elle atteste, s’il en était encore besoin, que la candidature de Paul Biya est portée par des Camerounais d’horizons divers, ainsi que l’indiquent les origines sociopolitique et religieuse des signataires des appels à candidature à lui adressés.»

A travers son titre «Des ‘’opposants » battent campagne pour Paul Biya», Le Messager tourne pourtant en bourrique le fameux «G-20» constitué de micro-formations dont personne n’entend parler en temps normal, et dont l’approche semble essentiellement alimentaire.

Pour Le Détective, l’opposition est en réalité en train de donner des armes au chef de l’État sortant : jadis très critiques envers le régime de Yaoundé, ces nouveaux alliés ne seront pas de trop pour accompagner le président sortant, déjà sur un boulevard face à des adversaires en rangs dispersés.

C’est un boulevard qui s’ouvre à Paul Biya, acquiesce Génération Libre : «les alliés du parti au pouvoir se multiplient, sous le regard impuissant des ténors de l’opposition qui évoluent en solitaires aux côtés des ‘’candidatures d’ambiance »».

Qui sont-ils ? moque The Post qui ne voit, parmi ces partenaires du dimanche, que des espèces de bouffons sans représentativité ni légitimité, et dont la démarche consiste juste à obtenir un peu de pitance auprès du pouvoir.

Logiquement, renchérit Eden, les électeurs s’attendaient à ce que les principaux partis de l’opposition forment une coalition capable d’évincer le gouvernement et d’instaurer un nouveau gouvernement pour pacifier la nation, mais ils ont plutôt été pris par surprise en fin de semaine dernière par cette curieuse assemblée de 20 partis d’opposition ayant adopté une démarche moutonnière et boiteuse.

Ce ralliement à Paul Biya est aussi qualifié de «farce de 20 ‘’opposants »» par Mutations, lesquels, pour justifier leur posture, estiment que le président sortant, 85 ans dont 36 aux affaires, est «l’assurance tous risques pour le Cameroun, l’homme sûr qui rassure».

Selon le collectif des 20, il est évident, relaie InfoMatin, que l’opposition camerounaise ne peut pas gagner une élection présidentielle en y allant en rangs dispersés : dans sa déclaration, il estime que M. Biya est le moindre mal au regard du manque d’organisation, de l’égoïsme de certains leaders, de l’ego surdimensionné des prétendants au fauteuil présidentiel qui sont tous dans la logique de «Moi candidat ou rien», et en l’absence d’un projet politique crédible d’un camp parlant de l’alternance mais incapable de proposer une alternative.

Le même constat d’incapacité d’organisation est relayé par The Guardian Post, rappelant que l’élection présidentielle au Cameroun est à un tour «seulement», et donc condamne d’ores et déjà ceux qui roulent en rangs dispersés.

«Que peut l’opposition face à Biya ?» renchérit Le Soir, décrivant la même zizanie, le manque de vision politique, les petits replis identitaires, les mêmes petits calculs politiciens qui, c’est déjà clair, conduiront aux mêmes lamentables résultats que lors des précédents scrutins à la magistrature suprême depuis le retour au multipartisme, en décembre 1990.

C’est donc un «front désuni» qui se présentera contre Paul Biya, appuie L’Indépendant, avec d’un côté un collectif de 20 formations aux côtés du chef de l’État sortant, et en face 27 prétendants au fauteuil présidentiel dont le poids politique est par ailleurs sujet à caution.

Plus grave, constate Prospectives Hebdo, une bonne partie des dossiers de candidature déposés par ces derniers à Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires sont non conformes, et donc seront bientôt rejetés.

Ils sont moins nombreux, comparé à la dernière présidentielle de 2011, avec quelques vieilles figures de la politique locale mais également de jeunes loups, mais «le tri» risque d’être cruel pour certains, avise également La Voix du Centre.

C’est «la campagne des longs couteaux», se rengorge Intégration, se pinçant le nez sous des effluves de corruption en vue du ralliement de certains «opposants» à la majorité présidentielle, sous un climat de batailles féroces pour conquérir l’électorat jeune, de jeu de massacre dans le sérail et ce alors que la flambée de violence ne faiblit point sur le front sécessionniste anglophone.

«En attendant que d’autres alliances se nouent éventuellement, et que les électeurs dits flottants se prononcent à la lecture des programmes des candidats ou des messages de campagne, le moins que l’on puisse dire est que la conquête des électeurs est d’ores et déjà lancée, et que dans cette opération de charme, Paul Biya vient de marquer de précieux points», conclut CT.

La Chine fait un don militaire de 4,5 milliards FCFA au Cameroun

L’État du Cameroun et la Chine ont signé, mercredi, un accord portant sur un don de l’ordre de 4,5 milliards FCFA destinés à renforcer les capacités opérationnelles de maintien de la paix et de la sécurité, a appris APA jeudi auprès des services compétents du ministère de la Défense à Yaoundé.Plus prosaïquement, cette enveloppe devrait servir à l’acquisition d’armements et munitions au profit des forces de défense et de sécurité.

Avant la crise sécessionniste anglophone, qui sévit depuis près de 3 ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’armée camerounaise était déjà, et reste, confrontée aux exactions de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord frontalière avec le Nigeria et le Tchad.

Sur la période 2012-2016 le Cameroun, selon l’Institut national pour la paix (Sipri), de Stockholm, figurait dans le «Top 10» des pays africains importateurs d’armes lourdes en Afrique, ses dépenses militaires étant passées de 194 milliards FCFA en 2013 à 199 milliards FCFA en 2014, pour pointer à 209 milliards en 2014.

65,7 milliards de FCFA de l’AFD au Cameroun

L’Agence française de développement (AFD) a octroyé un crédit de 65,7 milliards de FCFA au Cameroun dans le cadre de la Facilité multi-tranche (FMT), a appris jeudi APA de source officielle.Selon le Journal officiel consulté à APA, le crédit a été obtenu suite à un décret du chef de l’Etat Paul Biya, habilitant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) à agir dans ce sens.

D’après le Journal officiel, ce montant fait partie de la première tranche d’une enveloppe globale de 197 milliards de FCFA relative à la tranche 2018 de la Facilité multi-tranche octroyée à la République du Cameroun.

Ces fonds  permettront au Cameroun de réaliser des infrastructures, notamment dans le secteur de l’agriculture, de l’éducation, de la santé, des logements sociaux, des transports et du sport. Le Cameroun organise en 2019 la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football.

Plus de 12 milliards de FCFA de chiffre d’affaires réalisés par CAMAIR-CO

La Compagnie nationale de transport aérien du Cameroun (CAMAIR-CO) a réalisé un chiffre d’affaires de 12,3 milliards de franc CFA au cours du premier semestre 2018, a annoncé jeudi, son directeur général Ernest Dikoum au cours d’une interaction avec la presse au siège de l’entreprise à Douala.Ce résultat est en hausse de 7 milliards de francs CFA en valeur relative par rapport aux 5,1 milliards de francs CFA réalisés pendant l’année 2017, soit une augmentation de 142% en valeur absolue par rapport à la période considérée.

Sur la base de l’évolution du trafic, la direction générale table sur une production de 21,6 milliards de francs CFA en 2018 contre 7 milliards de francs CFA en 2017, soit une augmentation de 14 milliards de francs CFA, ce qui représente une hausse de 208 %.

Le trafic est en nette croissance avec 157 000 passagers transportés pendant les six premiers mois de l’année 2018 contre 94 000 passagers pendant la même période de l’exercice précédent.

Cette situation dénote des « perspectives plus prometteuses pendant les prochains mois », a rassuré le directeur général, soulignant que dans son plan d’exploitation, la CAMAIR-CO prévoit d’ouvrir d’autres dessertes, notamment Paris en France, Londres en Grande-Bretagne, Brazzaville au Congo et Bamako au Mali.

Ces nouvelles destinations viendront s’ajouter aux lignes ouvertes ces deux dernières années, notamment Ndjamena au Tchad, Libreville au Gabon, Bangui en Centrafrique, Cotonou au Bénin, Dakar au Sénégal, Abidjan en Côte d’Ivoire, Lagos au Nigeria.

L’une des raisons qui montre que les signaux sont de plus en plus au vert pour la compagnie nationale de transport aérien du Cameroun porte sur la réduction du déficit d’exploitation qui est passé de 4,1 milliards de francs CFA en 2017 à 1,3 milliards de francs CFA au premier semestre 2018.

Avec une flotte composée de six aéronefs, CAMAIR-CO se montre performant, car non seulement les dessertes domestiques dont le taux de remplissage moyen se situe à 68 % et une régularité de 77% pour une ponctualité moyenne de 74% seront renforcées, mais la compagnie vient d’adopter un nouveau dispositif d’exploitation.

Ces avantages, selon le directeur général Ernest Dikoum, sont le temps de liaison court, une flotte réduite et optimisée, le nivellement du flux des opérations, la déconcentration des aéroports principaux et le développement des aéroports secondaires.

La présidentielle sur fond de controverses en couverture des journaux camerounais

Les grandes manœuvres politiques et politiciennes, autour des candidatures à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, passionnent les journaux camerounais parus jeudi.Un nom revient en manchette du Quotidien de l’Économie (LQE) et du Messager : celui du ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji. La veille, il a commis une note reprécisant les noms des leaders de trois partis politiques de l’opposition.

Dans une lettre ouverte de l’ex-candidate à la présidentielle de 2011 du Cameroon People’s Party (CPP), Edith Kabang Wallah, le membre du gouvernement est accusé de semer la zizanie dans le camp d’en-face, précisant que le dénommé Samuel Tita Fon, que le MINAT présente désormais comme le leader de la formation, en a été exclu le 29 mars 2018.

«Il est regrettable, s’insurge-t-elle dans ce brûlot que publient les deux quotidiens à capitaux privés, qu’en cette période où le Cameroun fait face à de graves risques vis-à-vis de sa réputation dans la communauté internationale pour des actes illégaux restés impunis envers ses citoyens, vous, en tant que ministre de l’Administration territoriale, miniez notre fragile démocratie en commettant des actes hors du cadre administratif et juridique de notre pays.»

Et d’ajouter : «Nous ne sommes pas dupes de vos manœuvres et le peuple camerounais encore moins. Nous ne sommes nullement impressionnés par ces basses œuvres qui déshonorent encore plus le Cameroun et révèlent, à ceux qui se bercent d’illusions, la véritable nature du régime que vous servez.»

L’acte ministériel s’apparente, constate LQE, à un bâillonnement en bonne est due forme des adversaires du chef de l’État sortant, Paul Biya.

«Pourquoi ils n’y vont pas» est la principale manchette de Mutations, au-dessus de six portraits de personnalités de premier plan s’étant finalement désistées au dernier moment, et dont les raisons de l’abandon vont quasiment dans le même sens : absence de démocratie, règles faussées d’avance par le système et, aussi, la crise anglophone qui écartèle les citoyens d’un même pays qui s’entretuent.

Pressenti pour la course à la magistrature suprême, le leader de Croire au Cameroun (CRAC), Bernard Njonga, qui «jette l’éponge», revient, dans Le Messager, sur ces points clivants qui ne peuvent, selon, garantir aucun scrutin juste et équitable.

Dans The Guardian Post, le même homme se veut encore plus précis quant à sa décision de ne pas concourir : il ne se voit pas en train de mener campagne, ni briguer les suffrages dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest actuellement plongées dans une guerre sanglante.

Certains autres, malgré les embûches, prennent pourtant le risque de ce que Baromètre Communautaire qualifie de «guerre des générations», face à un chef d’État âgé de 85 ans et qui s’accroche à son trône depuis 36 ans.

En effet, «las d’attendre le passage de témoin, certains opposants sont prêts à tout pour en découdre» avec le régime de Yaoundé au risque d’affronter la riposte de la vielle garde, qui «s’annonce brutale» parce que n’acceptant pas la contestation de son hégémonie sur le Cameroun.

Calculette en main, et à 48 heures de la date limite de dépôt des candidatures, Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires, avait ainsi déjà reçu 12 dossiers, révèle L’Essentiel.

Si en 2011 ils étaient un peu plus d’une quarantaine à avoir fait acte de candidature auprès de la direction générale des Elections et ses démembrements, avec au final 23 candidats retenus pour concourir, il sera sans doute difficile, observe le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), d’atteindre ces chiffres à la fin du délai de dépôt des déclarations.

La publication attribue ce tiède engouement aux nouvelles conditions pour prétendre à la fonction suprême, telles que revues depuis 2012 par le législateur : le cautionnement obligatoire, qui est ainsi passé de 5 à 30 millions FCFA.

Et le suspense ne s’arrête pas au dépôt des dossiers, prévient CT, puisque les postulants devront encore attendre au moins 60 jours, avant la date de l’élection, pour savoir si leur dossier a été validé.

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Économie, politique et insécurité en couverture des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus mercredi consacrent une place de choix à des sujets liés à l’économie interne, à la future élection présidentielle ainsi qu’à la sempiternelle crise anglophone.C’est d’abord le bihebdomadaire Repères, sous le titre : «Finances publiques du pays : le glas sonne pour l’opacité», qui se penche sur la nouvelle loi portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques, qui annonce la fin du flou entretenu autour des dépenses sécuritaires, des contrats pétroliers et marque un pas vers la déclaration des biens, jamais appliquée et pourtant prévue par la Constitution de 1996.

Ainsi, sous réserve de l’adoption et de la promulgation d’un texte définissant les circonstances permettant d’établir l’enrichissement illicite et de punir, les responsables publics sont astreints à faire la lumière sur leurs avoirs à la prise et au terme de leur mandat ou fonction.

Mais la publication marque tout de même un bémol : «Si pour certains, cette loi peut sembler ‘’révolutionnaire », une connaissance empirique de la gouvernance publique au Cameroun montre que le problème, loin de se situer au niveau de l’encadrement juridique des affaires publiques, se trouve plutôt au niveau de son application. Par conséquent le caractère ‘’révolutionnaire » de cette loi ne prendra effet que lorsqu’elle sera effectivement implémentée.»

Ceci n’a sans doute rien à voir avec cela, mais, si l’on en croit Le Quotidien de l’Économie, le budget d’investissement public, objet de toutes les manipulations, est aujourd’hui confronté aux dures réalités de l’économie réelle : en passant à 37,93% au premier semestre 2018 contre 69,86% à la même période l’année dernière, la baisse de son taux d’engagement est révélatrice d’un malaise qui avait fait son lit dans le processus de passation de la commande publique dans le pays.

Il est clair, répond en écho Expression Économique, que les contraintes du programme de réformes, conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en juin 2017, y sont pour quelque chose – et heureusement.

Pour accompagner le Cameroun dans ce vaste champ, le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques du Cameroun (Camercap), un think-thank, vient de proposer ses bons offices au gouvernement pour l’accompagnement dans les politiques structurelles, la gestion publique, les secteurs financiers, la valorisation des ressources humaines ainsi que la protection sociale.

Au package de solutions attendues de ce compagnonnage, il faudrait, renchérit EcoMatin, ajouter la nouvelle croisade que vient de lancer la Commission nationale anti-corruption (CONAC) contre les administrations des Impôts, de la Douane et du Trésor, considérées comme le ventre mou de la gouvernance et dont les mauvaises pratiques sont passées au crible depuis quelques jours.

Une autre expédition punitive, que signale le nouveau tabloïd en langue anglaise Eco-Outlook, c’est celle que vient de lancer le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, contre les délinquants de la micro-finance dont les établissements non agréés vont devoir baisser le rideau.

Dans l’autre sens, salue Diapason qui en dresse la liste, 412 de ces structures viennent de voir leur agrément soit renouvelé, ou alors confirmé par la même personnalité.

Dans le champ politique, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune salue la «coopération vivante» entre le pays et l’Ordre souverain de Malte dont le dirigeant, Fra’ Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto, en visite officielle de 4 jours, a rencontré la veille le chef de l’Etat Paul Biya.

En dehors de l’hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé (Littoral), détaille Repères, l’Ordre soutient et assure la prise en charge de la léproserie au centre Rohan Chabot de Mokolo (Extrême-Nord) et le service chirurgical de la léproserie de Nyamsong (Centre), détaille Repères qui prévoit, dans les mois à venir, un renforcement de cette coopération dans les domaines du secourisme, de l’assistance humanitaire, de l’accueil des réfugiés et de l’accès aux soins de santé en faveur des populations défavorisées.

Évoquant l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, la même publication constate que l’heure est aux derniers réglages avant l’expiration du délai de dépôt des dossiers de candidature à Elections Cameroon (Elecam), ce 19 juillet 2018 : à un jour de la date butoir, les partis politiques mettent les bouchées doubles et se préparent à battre campagne.

Et, pendant que L’Épervier estime que ce scrutin sonnera la fin des illusions, pour une opposition plongée dans ses propres turpitudes, Ouest-Echos sent plutôt comme un vent de peur-panique dans le camp au pouvoir : en fin de semaine dernière, relate l’hebdo régional, c’est le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril en personne, qui a perpétré un «acte de barbarie» dans son Maroua natal (Extrême-Nord) en brûlant, publiquement et sous les caméras, les tenues d’un parti d’opposition.

A travers ce geste, la 3ème personnalité du pays démontre clairement que le régime a perdu la main dans cette zone considérée comme «la plus peuplée, la plus pauvre et la plus sous-scolarisée» du pays, mais toujours théâtre de toutes les fraudes électorales ayant permis au régime de Yaoundé de se maintenir.

Dans la région de l’Est, important gisement de suffrages et elle aussi enclavée, Le Messager signale un autre fait suspect et qui pourrait être imputé au pouvoir en place : des centaines de réfugiés centrafricains s’y retrouvent dans le fichier électoral de leur pays d’accueil, sur fond de braderie de la nationalité camerounaise.

Dans le chaudron sécessionniste anglophone, The Guardian Post consacre un reportage sur un sujet insolite : dans la région du Nord-Ouest, ce sont désormais les femmes qui creusent des tombes pour enterrer des proches tués par l’armée, alors que les hommes s’enfuient dès que les armes commencent à crépiter.

Dans le chef-lieu de ladite région, Bamenda, Mutations signale effectivement plusieurs morts, enregistrées ces derniers jours dans les affrontements entre les activistes (réels ou présumés) et les forces de défense et de sécurité, avec à la clé d’innocents civils dans les dégâts collatéraux.

Le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 3,4% au Cameroun (enquête)

Le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 3,4% au Cameroun contre 4,3% en 2011 et 3,9% en 2016, selon les résultats d’une enquête menée auprès des ménages pour l’évaluation de l’impact de la pandémie (CAMPHIA).Dans le même ordre d’idées, la transmission de la mère à l’enfant touche actuellement à peine 0,1%, contre 7,8% en 2012.

D’après cette étude, lancée en avril auprès de 14.000 ménages, soit environ 33.000 personnes âgées de 0 à 64 ans sélectionnées de façon aléatoire, 400.000 nouveaux cas de VIH ont été diagnostiqués chez les 16 à 64 ans pendant l’année dernière, les femmes âgées de 15 à 49 ans étant les plus infectées.

Selon les données du Comité national de lutte contre le SIDA, la file active des personnes sous antirétroviraux (ARV) avait atteint un nombre de 224.000 en juin 2017, soit quelque 8500 enfants de moins de 15 ans.

L’enquête CAMPHIA a par ailleurs révélé que l’hépatite B gagne du terrain au Cameroun avec une prévalence de 8% dans la population générale.

Cinq mille médecins camerounais exercent à l’étranger (enquête)

Quelque cinq mille médecins camerounais opèrent actuellement à l’étranger, selon une enquête de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) dont APA a obtenu copie mardi.« Nous avons cinq mille camerounais qui sont médecins à l’étranger, alors que nous n’avons que quatre mille à l’intérieur du pays », s’indigne dans le document cette organisation professionnelle dont les jugent  « préoccupante » pareille situation, surtout dans les zones rurales où « la présence d’un médecin se fait rare ».

L’« émigration croissante » des médecins camerounais est occasionnée par « les conditions de travail difficiles » ainsi que les «salaires qui sont bas et (…) tout ce qui accompagne le salaire pour le confort du médecin », souligne l’enquête.

Le départ des médecins s’est accru avec la double baisse de salaire dans la fonction publique camerounaise en 1993 où certaines catégories de personnel ont perdu jusqu’à soixante pour cent de leurs revenus. Actuellement, le salaire un médecin est d’environ 175 000 francs CFA.

« Si nous formons cent médecins chaque année à la Faculté de médecine de Yaoundé, et dans d’autres écoles à travers le pays, il y a près de mille jeunes Camerounais qui vont frapper aux portes des Facultés de médecine d’Afrique et d’Europe », indique l’enquête.

Dans l’optique d’arrêter la saignée, l’Ordre national des médecins du Cameroun préconise une revalorisation des salaires, l’amélioration des conditions de travail des personnels soignants et l’ouverture d’autres facultés de médecine au Cameroun.

Pour l’instant, cette situation pénalise des populations, car, d’après des sources officielles, il y a parfois un médecin pour trente mille personnes.

Vers une conférence d’appel de fonds pour les régions anglophones du Cameroun

L’Union africaine a annoncé, dans un communiqué reçu mardi à APA, l’organisation prochaine, avec l’accord des autorités camerounaises, d’une conférence d’appel de fonds pour mobiliser un soutien à la mesure des besoins des populations affectées par la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Les modalités d’organisation de ladite conférence «seront discutées dans les délais les plus brefs possibles», souligne le communiqué avant de réaffirmer l’attachement indéfectible de l’Union africaine «à l’unité et à l’intégrité territoriale du Cameroun et son rejet du recours à la violence».

Au sujet de la visite officielle effectuée au Cameroun, du 12 au 14 juillet dernier, par le président de sa Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le communiqué rappelle que ce dernier a appelé à un dialogue inclusif et engagé tous les acteurs concernés à privilégier cette voie pour une sortie de crise durable fondée sur le leadership et l’appropriation par les Camerounais de l’unité du pays dans le respect de sa diversité.

L’instance continentale réitère sa disponibilité à accompagner tout effort déployé à cette fin, conformément aux responsabilités qui sont les siennes aux termes de ses instruments pertinents.

Le gouvernement a, pour sa part, lancé un plan d’urgence humanitaire triennal d’une enveloppe de quelque 13 milliards FCFA, en faveur des régions anglophones, tourmentées et ensanglantées depuis près de 3 ans par l’activisme sécessionniste.

Mondial de foot : Paul Biya salue le triomphe de la «belle diversité» française

Le président camerounais, Paul Biya, dans un message publié mardi, a chaleureusement félicité son homologue français, Emmanuel Macron à la suite de la finale de la Coupe du monde de football remportée dimanche en Russie par les Bleus.Saluant l’admirable performance des joueurs et de leurs encadreurs, il a estimé que le triomphe de l’équipe nationale française «reflète la belle diversité» de la France, d’une part, et, d’autre part «vient couronner les efforts d’un esprit d’équipe, et la force de l’unité d’un groupe, qui sont à la base de cette magnifique réussite».

La présidentielle en ligne de mire des journaux camerounais

Le branle-bas de combat pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain focalise l’attention des journaux camerounais parus mardi, reléguant au second plan la sanglante crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Selon le décompte que fait le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, au soir du 16 juillet 2018, c’est-à-dire six jours après la convocation du corps électoral, ce sont au total six dossiers de candidature qui ont déjà été déposés à Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des scrutins et opérations référendaires.

A 48 heures de la date limite de dépôt des dossiers, un reportage du Quotidien de l’Économie décrit une ambiance studieuse au sein de cette institution, ainsi que la fièvre qui monte dans les différents états-majors des concurrents.

Cet engouement est toutefois à relativiser, à en croire Le Jour pour qui la caution exigée de 30 millions FCFA démotive plusieurs candidats bourrés d’ambitions, souhaitant servir leur pays mais ne disposant pas d’une telle fortune.

Et ici c’est l’opposition qui s’avère déjà, renchérit Mutations, comme la grande perdante du jeu : désargentés pour la plupart, les futurs adversaires du président sortant, Paul Biya, sont en plus incapables de se constituer un front commun pour une élection à un tour, et à l’heure où tout indique que les espoirs de coalition s’amenuisent.

L’absence d’une dynamique face au chef de l’État sortant est effectivement une tare, acquiesce Défis Actuels qui passe en revue les «forces et faiblesses» des postulants.

«Depuis 35 ans, Paul Biya est aux affaires. Malgré lui. Depuis 1990, année marquant le retour au multipartisme au Cameroun, l’opposition se marche sur les orteils. Incapable de se réunir. Incapable de proposer aux Camerounais une alternative digne et salutaire au sommet de l’État. Plus aisée à critiquer le gouvernement, elle brille par une cacophonie lamentable et déplorable pour le petit peuple», constate Le Point Hebdo sous le titre «Les dégâts d’une opposition désinvolte.

Cité par l’hebdomadaire Le Jeune Reporter Cabral Libii, l’un des postulants à la magistrature suprême, ne perd pourtant pas espoir : il continue de croire à une possibilité de primaires afin de se donner un candidat unique, une option que le candidat investi par le Front social démocratique (SDF), Joshua Osih, interrogé par Mutations, ne juge pas indispensable pour gagner la présidentielle.

Avec cette cacophonie, un boulevard est d’ores et déjà ouvert à Paul Biya, présenté par L’Orphelin comme le «grand favori».

Dans cette nouvelle course pour un 7ème mandat, et après 36 ans de règne sans partage, le champion du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) peut, selon The Guardian Post, compter sur le zèle de ses lieutenants qui s’apprêtent à lancer une vaste opération de collecte de fonds de campagne à laquelle personne, que ce soit dans le champ politique ou des affaires, ne doit manquer.

Washington demande une enquête sur les tueries attribuées à l’armée camerounaise

Le porte-parole du Département d’État américain, Heather Nauert a appelé, dans une déclaration publiée mardi, le gouvernement camerounais à «enquêter de manière approfondie et transparente» sur les événements décrits dans une vidéo, montrant de présumés soldats du pays en train d’exécuter sommairement deux femmes et leurs enfants dans la région de l’Extrême-Nord.Les États-Unis, «gravement préoccupés», invitent également Yaoundé à rendre publiques les conclusions de ces investigations, et si le personnel militaire du pays était impliqué dans cette atrocité, le tenir pour responsable.

Tous les pays, y compris le Cameroun, rappelle Heather Nauert, doivent respecter leurs engagements et obligations internationaux et nationaux en vue de protéger les droits de l’homme et de promouvoir la responsabilité dans les actes individuels.

En début de semaine, des sources sécuritaires, jointes au téléphone par APA, avaient affirmé que trois soldats camerounais, présumés coupables de ces exécutions, avaient été arrêtés et placés en détention à la Sécurité militaire de la ville de Maroua.

Ce nouveau développement de l’affaire intervenait au lendemain d’une sortie musclée du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dénonçant «une autre manœuvre de désinformation grossière dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leur sont confiées».

Pour le porte-parole du gouvernement, la vidéo choquante, attribuée à l’armée camerounaise sur le front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, ne sont moins qu’une «conspiration manifeste» ainsi qu’une «malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public».

Sur la même lancée le chef de la division de la communication au ministère de la Défense, le colonel Didier Badjeck, a évoqué «une vidéo truquée» ainsi qu’un «véhément mensonge», exigeant par ailleurs «les excuses pour les insultes et les accusations à charge dont notre armée sacrificielle et républicaine a fait l’objet».

Pour sa part, le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) ainsi qu’Amnesty International, continuent de soutenir que ce sont des militaires camerounais qui ont abattu, de sang-froid, des enfants de 2 et 5 ans ainsi que leurs mamans de 17 balles dans la tête, après leur avoir fait subir d’autres atrocités.

Foot, social et politique en vedette dans les journaux congolais

La célébration par la France du titre de champion du monde de football décroché par les Bleus, les travailleurs de la Sopeco qui réclament onze mois d’arriérés de salaire et la situation de fin de règne que vit le gouvernement sont ce mardi les centres d’intérêt de la presse congolaise.« Coupe du monde de football Russie 2018 : un jour de gloire est arrivé pour la France », titre l’hebdomadaire Le Patriote, d’après qui « la 21ème coupe du monde, sans doute la plus propre de l’histoire de football, a définitivement rendu son verdict : La France a très largement dominé la Croatie 4 buts à 2 ».

Sous le titre « Russie 2018 : La France sur le toit du monde », le quotidien Les Dépêches de Brazzaville écrit : « Elle(France) a voulu d’une deuxième étoile, la France l’a eue et devient championne du monde de football pour la seconde fois après le sacre de 1998(…) Didier Deschamps et ses hommes ont rendu tout un peuple heureux ! ».

Epanza Makita, lui, s’intéresse au social et relaie le cri du cœur des travailleurs de la Sopeco (Société des postes et de l’épargne du Congo) qui réclament onze (11) mois d’arriérés de salaire. « La situation devient préoccupante et les travailleurs ont exprimé leur ras-le-bol au ministère de tutelle le 13 juillet dernier», souligne l’hebdomadaire.

Abordant le volet politique, Le Patriote titre sous forme d’interrogation : « Exécutif : le gouvernement Mouamba serait-il démissionnaire ? »

« L’équipe gouvernementale, affirme l’hebdomadaire, est encore en fonction, mais de nombreux départements ministériels sont comme à
l’abandon, les ministres de moins en moins visibles. Les membres du gouvernement semblent tétanisés par un syndrome sans
nom, dont les principales manifestations sont : l’hibernation, les lamentations, l’incertitude et le désespoir ».

Et Le Patriote de conclure : « Les seuls indicateurs qui donnent des signes cliniques de vie de l’exécutif sont les conseils de ministres, les sorties du chef de l’Etat et quelques actions sporadiques dans certains ministères. »

La bataille pour le maintien fait rage en D1 camerounaise

En contraignant l’Union de Douala au partage de points, dimanche à l’occasion de la 31ème journée de football de D1 camerounaise, la Colombe du Dja et Lobo (1-1), premier relégable, a démontré sa détermination à se maintenir au sein de l’élite à 4 journées de la fin de la compétition.Si Aigle Royal de la Menoua et la lanterne rouge Yaoundé FC se sont davantage enfoncés, au terme de lourdes défaites contre Astres de Douala (0-3) et Dragon de Yaoundé (0-4) respectivement, AS Fortuna de Yaoundé, autre relégable, a également réalisé un sursaut notable, grâce à sa large victoire sur Stade Renard de Melong (4-0).

Dans la bataille du milieu du tableau, Apejes de Mfou est allé brûler la politesse à Eding Sport de la Lékié (1-0), pendant que Feutcheu FC de Bandjoun subissait la loi du déjà champion Coton Sport de Garoua (0-4).

Les résultats enregistrés lors de cette 31ème journée sont les suivants : UMS/Bamboutos : 0-0 ; Coton/Feutcheu FC : 4-0 ; Aigle/Astres : 0-3 ; AS Fortuna/Stade Renard : 4-0 ; Dragon/Yaoundé FC : 4-0 ; Fovu/Unisport : 0-0 ; Eding/Apejes : 0-1 ; News Stars/Yong Sports : 0-0 ; Colombe/Union : 1-1.

Le classement provisoire se présente comme suit : 1er Coton (65 pts), 2ème UMS (51 pts), 3ème Bamboutos (47 pts), 4ème Yong Sports (45 pts), 5ème Fovu (45 pts), 6ème New Stars (45 pts), 7ème Apejes (42 pts), 8ème Eding (42 pts), 9ème Union (41 pts), 10ème Feutcheu FC (40 pts), 11ème Astres (40 pts), 12ème AS Fortuna (38 pts), 13ème Unisport (38 pts), 14ème (38 pts), 15ème Dragon (38 pts), 16ème Colombe (36 pts), 17ème Aigle (30 pts), 18ème Yaoundé FC (23 pts).

Cameroun : trois soldats arrêtés pour soupçons d’assassinat

Trois soldats camerounais, présumés impliqués dans une vidéo montrant deux femmes et leurs enfants froidement abattus dans la région de l’Extrême-Nord, ont été arrêtés et remis à la Sécurité militaire (Sémil) dans la ville de Maroua depuis le week-end, a appris APA lundi de source sécuritaire.S’exprimant sous le sceau de l’anonymat, un haut gradé, joint au téléphone, a confirmé cette information, indiquant que ces hommes en tenue avaient été formellement reconnus par des camarades d’armes.

Cette évolution intervient au lendemain d’une sortie musclée du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dénonçant «une autre manœuvre de désinformation grossière dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leur sont confiées».

Selon le porte-parole du gouvernement, ces images choquantes, attribuées à l’armée camerounaise sur le front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, constituent une «conspiration manifeste» ainsi qu’une «malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public».

Pour sa part, le chef de la division de la communication au ministère de la Défense, le colonel Didier Badjeck, dénonce «une vidéo truquée» ainsi qu’un «véhément mensonge».

«Par contre, on serait heureux de recevoir les excuses pour les insultes et les accusations à charge dont notre armée sacrificielle et républicaine a fait l’objet», a-t-il tonné sur les réseaux sociaux.

Le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (REDHAC) maintient que ce sont des militaires camerounais qui ont abattu des enfants de 2 et 5 ans ainsi que leurs mamans de 17 balles dans la tête, après leur avoir fait subir des actes de torture.

Paul Biya, candidat à l’élection présidentielle, en couverture des journaux

Une image trône en couverture quasiment de tous les journaux camerounais parus lundi : celle du chef de l’État sortant, Paul Biya, qui vendredi dernier a annoncé à travers un tweet sa candidature pour le scrutin à la magistrature suprême du 7 octobre prochain.«Présidentielle 2018 : naturellement», affiche Repères avec une image très expressive du président de la République, visage rayonnant, le bras gauche tendu et la main ouverte, comme pour fixer le nouveau cap.

Il y va donc finalement, souffle L’Essentiel qui affiche, en zoom, le message surprise du concerné s’adressant à ses compatriotes du pays et de la diaspora, avec qui il compte encore relever des défis pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère.

Cette candidature à travers tweeter fait rigoler Mutations, avec un «jeune de 85 ans» qui «fait les yeux doux à la jeunesse» en utilisant un de ses canaux de communication favoris.

«Paul Biya montre, par l’utilisation responsable des technologies de l’information et de la communication (TIC) qu’il recommande aux jeunes, un bon exemple à suivre. Paul Biya s’est inscrit dans la modernité, et a montré sa force d’entraîner le Cameroun vers cette voie, celle du monde moderne», applaudit, dans les colonnes d’InfoMatin, le secrétaire général adjoint du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Grégoire Owona.

«Paul Biya, qui se présente à une élection présidentielle pour la septième fois depuis son accession à la magistrature suprême, nous avait habitués à des annonces de candidatures plus solennelles, plus classiques», renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Mais l’homme d’État, ancré dans son temps, connaît bien la place des TIC dans la société d’aujourd’hui et singulièrement la portée des réseaux sociaux, en cette année 2018 où l’information n’est pas loin de circuler à la vitesse de la lumière.

Paul Biya accepte «l’appel du peuple», moque pour sa part The Guardian Post, rappelant tout le folklore ayant précédé ce «non événement» à travers un faux suspense entretenu par un tombereau de motions de soutien et de déférence de dignitaires du régime, une mise en scène dont l’épilogue était écrit depuis des mois.

«En dépit des pressions, fortes et pressantes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun, visant à décourager sa nouvelle candidature, il est évident que Paul Biya, le candidat naturel du parti au pouvoir, n’a jamais eu l’intention de s’effacer», commente Repères.

Pour Intégration, il s’agit ici d’un véritable «coup de force» : Paul Biya a foulé au pied les conseils avisés de pays amis, au moment où la réforme du système électoral est renvoyée aux calendes grecques.

«Qui arrêtera donc ce vieux renard ?» s’étrangle The Median, rappelant que l’homme a tellement pris goût au pouvoir qu’il ne lui vient même pas à l’idée de devoir prendre sa retraite un jour.

Cette annonce, qui est une réponse positive aux nombreux appels incessants à briguer un 7ème mandat, vient confirmer aux yeux du monde entier que Paul Biya est considéré par l’immense majorité de ses compatriotes comme l’homme de la situation.

«Que peuvent-ils lui faire ?» se demande Panels Hebdo au-dessus d’un grand portrait du chef de l’État sortant à côté d’images naines de quatre candidats de l’opposition, qui selon la publication ne sont pas en mesure d’inquiéter Paul Biya.

Le 7 octobre 2018, il se retrouvera finalement sur un boulevard puisque, selon L’Anecdote, M. Biya sera face à des «apprentis» n’ayant aucun fait d’armes à présenter.

Il est d’autant plus fondé à vouloir rester que, selon L’Indépendant, l’homme a «10 chantiers à parachever» pour parvenir à un Cameroun encore plus uni, stable et prospère.

Bons du Trésor : le Cameroun réalise un taux de soumissions record de 495%

L’État du Cameroun a réalisé un taux de soumissions record de l’ordre de 495% à l’émission de bons du Trésor assimilables (BTA) réalisée le 11 juillet dernier sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a-t-on appris dimanche auprès des services compétents du ministère des Finances.Ainsi, pour 7 milliards FCFA à lever, les propositions des souscripteurs se sont affichées à 34,650 milliards FCFA auprès des 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) agréés du pays émetteur mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

L’on note que c’est la plus forte audience recueillie par le pays sur le marché sous-régional depuis le début de l’année en cours après les 232,1429% du 27 juin, 370,1% du 6 juin, 142,8571% et 215,3429% des 16 et 23 mai respectivement, 220% du 11 avril, 100% du 28 mars, 316,4%, 327,02%, 229,08% et 180,57% des 17 janvier, 21 et 28 février et 14 mars respectivement.

La prochaine opération du même type, portant également sur 7 milliards FCFA de BTA et avec les mêmes SVT, est prévue pour le 18 juillet prochain sur le même marché.

Selon la Loi de finances en vigueur, le gouvernement camerounais est autorisé et éventuellement à conclure, au cours de l’exercice 2018, à des conditions sauvegardant les intérêts de l’État ainsi que sa souveraineté économique et politique, des emprunts concessionnels et non concessionnels de montants globaux respectivement de 245 et 436 FCFA, dont le produit est destiné à financer des projets de développement.

Six décès des suites de choléra au Cameroun (ministre)

Le ministre camerounais en charge de la Santé publique, André Mama Fouda, a indiqué samedi, que 6 décès sont enregistrés dans le pays des suites de choléra.Rappelt qu’une épidémie s’est déclarée depuis mai dernier dans 4 districts de santé de la région du Nord, «frontaliers d’un pays voisin», il a indiqué qu’au 12 juillet dernier, 48 autres cas avaient déjà été traités en même temps qu’un autre cas était notifié dans la capitale, Yaoundé.

Dans une note à la presse, André Mama Fouda rassure néanmoins de ce que dès la notification des premiers cas au Nord, «toutes les dispositions nécessaires ont été prises dans toutes les autres régions pour contenir l’épidémie».

 Les épidémies de choléra sont récurrentes dans les régions septentrionales sahéliennes du Cameroun depuis 2010, l’une des plus importantes et qui gagné une bonne partie du reste du pays, survenue en 2010, ayant fait 657 décès selon des sources officielles.

Moussa Faki Mahamat boucle trois jours de visite officielle au Cameroun

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a quitté Yaoundé, samedi en début d’après-midi, au terme d’une visite officielle de trois jours sur fond de crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a constaté APA.La veille, peu avant de donner une conférence à l’Institut des relations internationales (IRIC) sur le thème : «Réforme de l’Union africaine et intégration continentale», le diplomate tchadien était reçu en tête-à-tête par le président Paul Biya, puis l’invité d’un déjeuner d’État offert par le couple présidentiel.

Paul Biya, sans directement faire allusion aux violences sécessionnistes dans son propre pays, a déclaré que le retour effectif de la paix restait sa principale préoccupation. Il s’est, par contre, davantage montré préoccupé par les foyers de tension et la recrudescence des attaques terroristes à travers le continent.

«Au moment où nous vous accueillons, de nombreuses menaces planent sur notre continent. Je citerais principalement les crises sociopolitiques et les attaques terroristes qui déstabilisent nos sociétés, sèment des morts et causent des destructions dans nos pays. Elles provoquent non seulement le ralentissement des activités économiques et sociales, mais aussi un afflux des réfugiés et des déplacés », a dit le président camerounais.

Son hôte du jour, lui, évoquant «les événements qui se déroulent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», a réitéré le ferme attachement de l’UA à l’unité, l’intégrité territoriale, la stabilité politique et sociale de tous les États membres au sein desquels le Cameroun représente un symbole de diversité linguistique, culturelle et religieuse, mais également d’unité d’harmonie et de concorde.

Se disant rassuré sur la volonté de son interlocuteur de promouvoir des politiques appropriées pour que ces vertus palpables au Cameroun continuent à se renforcer et s’approfondir, Moussa Faki Mahamat a dit sa conviction qu’aucun différend en Afrique ne saurait être résolu par la violence.

Affirmant être venu s’informer, écouter et apprendre, le président de la Commission de l’UA a affirmé n’être nullement dans la logique de ceux qui, sans prendre le temps de s’informer, prononcent des sentences sur telle ou telle situation dans le continent.

Moussa Faki Mahamat s’est engagé, dès son retour au siège de l’UA à Addis-Abeba, de faire prendre des mesures idoines pour que la solidarité et la compassion avec le peuple camerounais «se traduisent dans les faits à travers une initiative pertinente qu’appelle la situation».

Évoquant l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, il a promis l’accompagnement de son institution dans son organisation, une assistance qui se traduira, entre autres, par l’envoi d’une importante mission d’observation électorale.

Le président de la Commission de l’UA en a profité pour lancer un appel à tous les acteurs politiques de la majorité, de l’opposition et de la société civile pour conjuguer leurs efforts afin que ce scrutin se déroule dans un climat apaisé et de concorde nationale.

Cameroun : 53 établissements secondaires fermés pour illégalité

Le ministère camerounais des Enseignements secondaires, dans un communiqué publié vendredi, a rendu publique une liste de 53 établissements scolaires de l’enseignement secondaire général et technique qualifiés d’illégaux et interdits de fonctionner sur toute l’étendue du territoire national.Ces « établissements exercent dans l’illégalité car leurs responsables n’ont pas rempli les formalités administratives nécessaires à l’ouverture desdites écoles », a expliqué la ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, citée par le communiqué dont APA a obtenu une copie.

Les régions du Centre et du Littoral avec respectivement 13 et 33 collèges ciblés sont les plus frappées par la mesure qui s’adresse également à des établissements se trouvant dans les régions du Nord, Nord-Ouest, Sud-Ouest, Sud, Ouest et Est.

Au ministère des Enseignements secondaires, on affirme que plusieurs des établissements sanctionnés sont des « récidivistes ».

La Chine promet l’accès à la TNT à 300 villages camerounais

Le nouvel ambassadeur de Chine au Cameroun, Wang Yingwu, a annoncé que son pays allait équiper 300 villages de kits pour l’accès à la télévision numérique terrestre (TNT) afin de permettre de vivre la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019.S’exprimant jeudi à Yaoundé, à l’issue d’un entretien avec le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, le diplomate n’a toutefois pas précisé sur quelle base le choix des localités bénéficiaires a été effectué, ni combien coûtera l’opération.

Son interlocuteur a, par contre, affirmé que le Cameroun allait produire, à travers l’opérateur Startimes, le signal de tous les matchs de la CAN qu’il accueille, pour un coût de 110 milliards FCFA à mobiliser auprès d’Exim Bank of China.

Présidentielle camerounaise : Paul Biya candidat à sa succession

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain via un tweet publié ce vendredi.Malgré des multiples appels de ses partisans à briguer un autre mandat, Biya avait gardé le silence et l’annonce qu’il vient de faire met fin aux multiples rumeurs au sujet de son avenir à la tête du pays.   

Certaines évoquaient même la possibilité pour Paul Biya de s’effacer au profit d’un autre candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir), dont il est le président national et dont des textes de base font de ce dernier «le candidat naturel du RDPC à l’élection présidentielle ».

Agé de 85 ans dont bientôt 36 passés au pouvoir, Paul Biya qui est arrivé au pouvoir le 6 novembre 1982 après la démission du président Ahmadou Ahidjo dont il était le Premier ministre et « successeur constitutionnel » brigue désormais un septième mandat à la tête du Cameroun.

Parmi les défis qu’il doit relever, il y a les velléités sécessionnistes des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest ainsi que les attaques de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord.

Foot au Cameroun : Coton Sport sacré champion

Coton sport de Garoua, en battant Unisport du Haut-Nkam par 4 buts à 0, a été sacré champion du Cameroun de football d’élite, au terme de la 30è journée du championnat disputée mercredi.A quatre journées de la fin du championnat et avec 12 points d’avance sur son dauphin, UMS Loum, victorieux de l’Apejes de Mfou 2 buts à 0, les Cotonniers ne peuvent plus être rejoints au classement.

Même s’il perd le reste de ses matches et que l’UMS gagne ses quatre prochaines rencontres, Coton sport sera toujours en tête grâce au goal-average particulier que lui confèrent ses deux victoires (aller et retour) sur son dauphin.

– Tous les résultats au terme de la 30e journée élite one :

Union de Douala – AS Fortuna de Yaoundé 2 – 2, Bamboutos de Mbouda – Stade renard de Melong 1 – 1, Feutcheu FC de Bandjoun – Yong sport de Bamenda 0 – 0, Garoua: Coton sport – Unisport du Haut-Nkam 4 – 0, Eding FC de la Lekie – Aigle royal de la Menoua 3 – 3, Yafoot de Yaoundé – New stars de Douala 2 – 3, Apejes de Mfou – UMS de Loum 0 – 2, Colombe de Dja et Lobo – Fovu club de Baham 1 – 0, Astres de Douala – Dragon de Yaoundé 2 – 0

– Classement non officiel après la 30e journée :

1er Coton sport 62 points, 2e UMS 50 pts, 3e- Bamboutos 46 pts, 4e-Fovu 44 pts, 5e- New star 44 pts, 6e Yosa 43 pts, 7e- Eding FC 42 pts, 8e- Feutcheu FC 40 pts, 9e- Union 40 pts, 10e- Apejes 39 pts, 11e- Dragon 38 pts, 12e- Stade 38 pts, 13e- Astres FC 37 pts,14e- Unisport 37 pts, 15e- AS Fortuna 35 pts, 16e- Colombe 35 pts, 17e- Aigle 30 pts, 18e- Yafoot

La politique à l’affiche dans les journaux camerounais

La politique fait les choux gras des journaux camerounais parus jeudi, à la faveur de la visite officielle dans le pays du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, sur fond de crise sécessionniste anglophone aiguë, de veille électorale pour la présidentielle et de prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux.Sans trop se hasarder dans les spéculations, L’Essentiel et Le Quotidien de l’Économie relaient le communiqué annonciateur du directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo, non sans rappeler que cette visite répond à une invitation du chef de l’État, et que l’instance continentale a récemment dit sa profonde préoccupation sur la détérioration de la sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Moussa Faki Mahamat, réitérant l’engagement de son institution à soutenir les efforts du gouvernement et du peuple camerounais pour un règlement pacifique de la crise, grâce à un dialogue inclusif et significatif et à la réconciliation nationale avait, soulignent les deux publications, appelé toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue dans leurs prises de position, à s’abstenir d’autres actes de violence.

De nombreux indices, acquiesce InfoMatin, inclinent à penser que l’entretien de vendredi entre le successeur de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma et le président Paul Biya sera l’occasion d’aborder la question de la crise sécessionniste anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

«Au plus fort de la crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le président de la Commission de l’UA serait, rapportent certains avis, venu manifester sa solidarité et celle de l’institution qu’il dirige aux populations meurtries.»

Le renforcement de la coopération bilatérale et la situation dans les régions anglophones, entre autres, pourraient figurer au menu des échanges, estime le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Au plan national, le contexte est, détaille le journal, marqué par la persistance des attaques de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, l’insécurité entretenue à l’Est et dans l’Adamaoua par des bandes armées étrangères, la gestion de centaines de milliers de réfugiés et la difficile situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Et pendant ce temps, les violences s’accentuent sur le terrain à l’instar des faits rapportés par The Voice, qui fait état d’une scène d’horreur en plein cœur de l’hôpital de district de Batibo (Nord-Ouest), où des soldats ont pourchassé et tué de présumés «terroristes» sécessionnistes sous les yeux du personnel de santé et de patients sous le choc.

Une autre scène, tout aussi terrifiante, circulant sur les réseaux sociaux sous forme de vidéo et attribuant à l’armée l’exécution de femmes et d’enfants anglophones, a fait réagir le gouvernement, selon Le Jour qui, relayant une sortie musclée, sur le sujet, du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dénonçant «une autre manœuvre de désinformation grossière, dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leurs sont confiées».

Évoquant une «conspiration manifeste», le non moins porte-parole du gouvernement qualifie ce «fake» de «malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public, dont il est aisé de démentir la sincérité, au regard des éléments factuels contenus dans cet horrible trucage, avec des voix off approximativement apposées sur des séquences visuelles».

Toujours est-il, constate The Sun, que le gouvernement, plus préoccupé à traquer tout ce qui s’apparente à des visées sécessionnistes dans la zone, n’a montré aucun signe d’apaisement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest cette semaine.

Cette vision de la situation est battue en brèche par Cameroon Tribune : par mesure de précaution, le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai, exhorte la population à dénoncer tous les suspects, à collaborer avec les forces de l’ordre qui sont là pour les protéger et protéger leurs biens, à vaincre la peur et à continuer de vaquer à leurs activités quotidiennes.

Le même journal bilingue, sous le titre «Mandat des députés et des conseillers municipaux : une année supplémentaire», se fait le devoir de relayer des décrets signés la veille par le chef de l’État, prorogeant de 12 mois le bail de ces élus.

Pour les députés, on savait déjà depuis le vote, par le Parlement, d’une loi y relative, précise Le Messager qui, concernant les élus locaux que sont les conseillers municipaux ne voit pas non plus de surprise quant à prolongation d’un an de leur bail qui se dessinait déjà depuis des semaines.

Reste donc l’élection présidentielle annoncée pour le 7 octobre, et au sujet de laquelle The Guardian Post annonce comme «certaine» la victoire du chef de l’État sortant et président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya, «car aucune coalition de l’opposition n’est en vue».

Mais qui, entre le congrès et le bureau politique dudit parti, pour l’investir ? s’interroge The Sun, rappelant qu’il ne reste qu’une petite semaine au parti au pouvoir pour adouber son «candidat naturel» dans les règles.

«Paul Biya sera candidat», tranche Tribune d’Afrique : en convoquant le corps électoral pour le 7 octobre, le président sortant a certes semé le doute dans les esprits quant à ses propres intentions, mais les observateurs avertis savent qu’il se prépare depuis longtemps à briguer un autre mandat à la tête de l’État.

Alors que les appels pour sa candidature fusent de partout, malgré la mobilisation des militants et cadres du RDPC, M. Biya, prolonge L’Essentiel, est resté silencieux au point de susciter un débat sur le mode d’investiture : «Va-t-il se représenter ? Si oui, sera-t-il investi dans les délais légaux ? Qui l’investira ? Le congrès du comité central ou le bureau politique ?»

C’est l’occasion, pour Mutations, de dénoncer ce qu’il qualifie de «jeu trouble des chefs traditionnels» du pays, ces gardiens de la tradition qui, renonçant à la neutralité liée à leur fonction, et sans consulter les populations, s’alignent ouvertement derrière le candidat du parti au pouvoir sur fond de clientélisme.

Cameroun : des preneurs d’otages «neutralisés» dans l’Adamaoua (sécurité)

Plusieurs preneurs d’otages ont été «neutralisés», en début de semaine dans la région camerounaise de l’Adamaoua, par des éléments du 5ème Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite), a appris APA jeudi auprès des services de sécurité.Au cours d’une battue organisée dans la localité de Mbé, sept armes ont également été saisies et trois otages libérés, sans qu’on puisse savoir si leurs bourreaux ont été tués ou appréhendés.

Selon toute vraisemblance, il s’agit d’éléments appartenant à des bandes de rebelles centrafricains en perdition et qui sèment la panique dans la région depuis 2013.

A plusieurs reprises, en effet, il a été fait état d’enlèvement de commerçants et d’éleveurs, ou de membres de leurs familles, leurs ravisseurs exigeant ensuite de fortes sommes d’argent pour leur libération.

La République centrafricaine, en crise sociopolitique depuis plusieurs années, partage près de 800 kilomètres de frontière terrestre avec le Cameroun.

Afrique centrale : GIMAC et TerraPay vont digitaliser les transferts d’argent

Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) et l’opérateur britannique TerraPay ont conclu un partenariat visant le transfert instantané des fonds vers des comptes bancaires et des portefeuilles mobiles dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a appris APA mercredi d’un communiqué publié par les deux institutions.Le système ainsi mis en place devrait permettre aux migrants du monde entier, originaires de la sous-région, d’envoyer, de manière pratique, rapide, sécurisée et peu coûteuse, de l’argent vers des portefeuilles mobiles et des comptes bancaires mobiles, en temps réel, vers le Cameroun, la Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad.

Présenté comme «le premier répartiteur de paiements mobiles au monde», TerraPay, à travers ce partenariat, s’est engagé à accélérer la création d’un écosystème offrant une valeur essentielle aux parties prenantes et aux consommateurs, en s’appuyant sur le service mondial de compensation et de règlement.

La digitalisation des services de transferts constitue, selon les parties, «l’ultime étape vers l’amélioration de la fourniture des services financiers».

Selon des données statistiques disponibles, les envois d’argent de l’étranger représentent -1 % du produit intérieur brut (PIB) de la zone CEMAC, bien loin de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (UEMOA) où ils pointent à près de 10 % du PIB.

Paul Biya officialise la prolongation du mandat des députés

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a publié mercredi en fin d’après-midi un décret promulguant la loi récemment votée par le Parlement, portant prolongation du mandat des députés pour 12 mois à compter du 29 octobre 2018.Par la même occasion, il a pris un décret prolongeant aussi de 12 mois le mandat des conseillers municipaux à compter du 15 octobre 2018.

Dans une lettre datée du 13 juin dernier, adressée au président du Sénat, Paul Biya justifiait son projet de loi y relatif par le chevauchement des élections présidentielle, législatives et municipales au dernier trimestre 2018, toute chose qui «rend difficile leur organisation matérielle».

Le président de la Commission de l’UA au Cameroun, jeudi

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat est attendu jeudi au Cameroun pour une visite officielle de deux jours, a annoncé mercredi le cabinet civil de la présidence de la République.Le point d’orgue de ladite visite sera le tête-à-tête annoncé avec le chef de l’État Paul Biya au cours duquel, les deux personnalités discuteront des implications de la crise sécessionniste anglophone qui enflamme et ensanglante les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis octobre 2016.

A en croire des indiscrétions, on prête à l’UA l’intention de proposer sa médiation aux autorités camerounaises, une option qui s’avère pour l’instant inenvisageable selon la position des officiels pour qui le gouvernement ne dialoguera jamais avec les séparatistes.

En conférence de presse en fin de semaine dernière, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a par exemple déclaré qu’une telle posture s’apparenterait à demander «au gouvernement d’être hors-la loi» : «Le gouvernement est tenu de respecter la Constitution. Quiconque accepte la Constitution comme base de dialogue, c’est-à-dire s’inscrit dans la légalité républicaine, est le bienvenu.»

Pour lui, de par le monde, aucune nation ne peut soutenir la sécession, et «on ne peut pas s’asseoir autour d’une table pour discuter avec des gens qui veulent émietter notre nation».

Encore plus tranché, son collègue de l’Administration et natif de la région anglophone du Nord-Ouest, Paul Atanga Nji, invoque «une imposture inacceptable» à la seule idée de devoir discuter de la forme de l’État, dénonçant par ailleurs la «surenchère et la démarche anticonstitutionnelle» des sécessionnistes.