Benoît Galichet, nouveau directeur des cimenteries du Cameroun

Le Français Benoît Galichet, 47 ans, a pris ses fonctions comme nouveau directeur général des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), en remplacement de son compatriote Pierre Damnon, a appris APA mercredi auprès de cette entreprise.Le nouveau dirigeant arrive au moment où cette filiale du groupe franco-suisse LafargeHolcim et disposant d’une capacité de production de 1,5 million de tonnes par an, qui jouissait jadis du monopole dans le secteur, fait face, depuis 5 ans, à la rude concurrence du marocain Cimenterie d’Afrique (CIMAF, groupe Addoha), du nigérian Dangote Cement, du turc Medcem (groupe Eren Holdings) et du local Entreprise générale industrielle (Egin SA).

Benoît Galichet aura ainsi, entre autres engagements immédiats, à finaliser la mise en activité de l’usine de Nomayo, située à la périphérie de la capitale, Yaoundé, mais aussi à assurer le succès commercial du nouveau ciment de l’entreprise, dénommé «Multi X», à usage multiple et appelé à remplacer le classique «CPJ35», son produit phare.

LafargeHolcim, rappelle-t-on, détient 55% du capital de la Cimencam créée en 1963, contre 43% pour l’État du Cameroun et 2% pour les collaborateurs.

La BEAC révise à la hausse les prévisions de croissance en zone CEMAC

Le conseil d’administration de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé de porter à + 2,5% les prévisions de croissance sous-régionale pour 2018, contre + 1,9% initialement, a-t-on appris aux termes d’un communiqué publié mercredi par l’Institut d’émission.Selon le communiqué qui rend compte des travaux de la session extraordinaire de l’institution, tenus le 4 juillet dernier dans la capitale camerounaise, Yaoundé, les prix devraient également remonter autour de 1,6% en moyenne annuelle, le solde budgétaire base engagements, dons compris, deviendrait excédentaire à + 0,5% du produit intérieur brut (PIB), et celui du compte courante se redresserait à – 4,3% du PIB.

De même, la masse monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) progresserait de 7,1%, et le taux de couverture extérieure de la monnaie s’établirait à 60,7%.

Examinant les nouvelles tendances de l’activité économique sous-régionale, la BEAC constate une relative augmentation des cours des principaux produits de base exportés par les pays de la sous-région, une hausse de la production pétrolière ainsi qu’un repli continu des investissements publics.

En 2017, le taux de croissance réel du PIB de la CEMAC est ressorti nul, avec un taux d’inflation en moyenne annuelle de l’ordre de 0,9% un solde budgétaire et un solde du compte courant fixés respectivement à – 3,3% du PIB et – 4,0% du PIB.

Dans le même temps, la masse monétaire du Cameroun, de la Centrafrique, du Gabon, de la Guinée Équatoriale et du Tchad a régressé de 0,4%, et le taux de couverture de la monnaie s’est fixé à 57,5%.

58 Camerounais libérés des griffes de Boko Haram

Cinquante-huit ressortissants camerounais, pris en otage au Nigeria par la secte terroriste Boko Haram, ont été libérés par les armées camerounaise et nigériane, suite à un assaut lancé dans la localité de Koté, sous la bannière de la Force multinationale mixte (FMM), a appris mercredi APA de sources sécuritaires.Au total, 22 femmes et 36 enfants Camerounais été libérés à de Koté, en territoire nigérian, une localité située a quelques encablures de la frontière camerounaise.
L’opération conduite notamment par le Bataillon d’intervention rapide (BIR) a permis la libération de ces personnes enlevées au cours des incursions successives dans les villages environnants en territoire camerounais et emmenées de force par les terroristes au Nigeria.

Le BIR a également permis la libération de trois autres personnes enlevées dans la Vina, avec à la clé, la récupération de 7 armes, 20 boites chargeurs et plus de 600 munitions.

D’après des témoignages concordants, Boko Haram qui a énormément perdu de ses capacités militaires a opté, en plus des attentats suicides, au kidnapping des personnes et au vol du bétail, question de se constituer un trésor de guerre, à travers des rançons exigées pour la libération des otages.

Le consortium KPMO désigné pour la gestion du terminal polyvalent de Kribi (officiel)

Un consortium de neuf opérateurs économiques camerounais, constitué autour du Kribi Polyvalent Multiple Operators (KPMO), a été désigné mardi pour la gestion du terminal polyvalent du Port autonome de Kribi (PAK), a appris APA auprès de cette institution.Le contrat de sous-traitance, d’une durée de deux ans, vise l’exploitation en régie de certaines activités de ladite place, opérationnelle depuis le 2 mars dernier, en attendant la sélection d’un opérateur de référence, à la suite de l’appel d’offres lancé par le gouvernement.

La gestion du terminal polyvalent du PAK avait préalablement été confiée à la société française Necotrans, sous redressement judiciaire, dont le gouvernement a fini par constater la «défaillance» et qui, depuis septembre 2015 aux côtés de KPMO, était attributaire du volet exploitation et maintenance du terminal polyvalent du PAK.

Prenant acte des graves difficultés économiques et financières rencontrées par l’opérateur le chef de l’État, Paul Biya, avait demandé, en août 2017 au Premier ministre, Philemon Yang, de «constater la carence du groupement», puis de procéder à sa «mise à l’écart pure et simple».  Après quoi, le chef du gouvernement proposera des solutions alternatives pour un démarrage rapide des activités sur le terminal.

Le terme «solutions alternatives», selon des sources proches du dossier, devait alors se traduire par le retour en compétition du hollandais APM Terminals et du philippin International Container Terminal Services (ICTSI), qui avaient déjà postulé pour cette prestation.

Hécatombe routière et présidentielle en couverture des journaux camerounais

Les lendemains du dramatique accident de la route survenu vendredi dernier sur la route nationale numéro 4 continuent de préoccuper les journaux camerounais parus mercredi, en même temps qu’ils campent sur la veillée d’armes pour l’élection présidentielle.Après l’accident routier de vendredi dernier à Ndikinimeki (Centre), qui a fait une trentaine de morts, Le Jour est allé vers les familles des 4 survivants à l’hôpital central de Yaoundé, la capitale du pays : abandonnées à elles-mêmes, sans la moindre assistance des pouvoirs publics, elles ne cachent pas leur colère et leur impuissance.

Le Messager, lui, relaie les «sanctions à gogo» prises par le ministre des Transports, Ernest Ngallé Bibehe, qui vient de suspendre les activités de plusieurs compagnies de transport interurbain pour défaut de licence d’exploitation.

Il faut des mesures fortes contre l’insécurité routière, martèle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, pour qui les mécanismes de prévention mis en œuvre jusqu’à présent tardent à produire les résultats escomptés, d’où la nécessité de passer à la vitesse supérieure.

En effet, constate la publication, malgré les différents mécanismes mis en place pour mettre définitivement un terme à leurs activités, les transporteurs véreux se font ingénieux au quotidien, tout en bénéficiant de complicités parmi les éléments des structures qui doivent combattre le crime, pour passer à travers les mailles du filet.

«Du coup, la prévention routière avec son opération phare, ‘’Contrôle-surveillance-répression des infractions à la circulation routière », menée conjointement par le ministère des Transports et la gendarmerie nationale, doit revoir ses méthodes de travail.»

Le même journal, qui fait sa grande manchette sur l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, a fait le tour des états-majors des candidats déclarés à ce scrutin, pour constater une mobilisation tous azimuts en vue de rassembler les pièces requises à 8 jours de la date limite de dépôt des dossiers.

Et pendant ce temps, le cas du chef de l’État sortant inspire ce titre à The Guardian Post : qui pourrait être investi par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) au cas où Paul Biya n’y allait pas ?

Et de dresser une liste de profils, potentiels dauphins au cas où le «grand camarade», aujourd’hui âgé de 84 ans dont 36 aux affaires.

Ce sera en tout cas une élection inédite avant tout parce que, selon le bihebdomadaire Repères, ce sera sans doute la dernière bataille électorale de Paul Biya, qui n’a pas encore déclaré sa candidature mais autour de laquelle ne plane pour autant l’ombre d’aucun doute.

Ce scrutin est inédit aussi dans la mesure où il se tient dans un contexte particulier, jamais présidentielle n’ayant été organisée dans un environnement autant marqué par des risques sécuritaires avec la secte islamiste Boko Haram qui continue de sévir dans l’Extrême-Nord, et désormais la crise séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Et pendant que dure le faux suspense, Le Soir affirme que l’Union des populations du Cameroun (UPC), le plus vieux parti politique du pays, a déjà fait son choix en s’engageant à soutenir la candidature de Paul Biya parce que, pour elle, «la souveraineté du peuple camerounais n’est pas une marchandise».

Mais là où ça risque de coincer, pour le futur candidat Biya, c’est dans les trois régions septentrionales où, avise L’œil du Sahel : dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, les populations attendent de pied ferme celui qui a promis plusieurs projets socioéconomiques lors du septennat qui s’achève, mais dont la réalisation se fait toujours attendre.

Alerte à la circulation d’un antipaludéen falsifié au Cameroun

Médecins sans frontières (MSF) a alerté, mardi, à la circulation d’un antipaludéen falsifié au Cameroun, en l’occurrence la Quinine 300mg comprimés.Le produit concerné serait fabriqué par le laboratoire Remedica Ltd en provenance de Chypre. Il a pour numéro de lot : 44680 « qui est un vrai numéro de lot », fait observer MSF alors que la date d’expiration est fixée pour octobre 2020.

« A priori, indique notre source, ce produit falsifié a été acheté auprès un fournisseur local au Cameroun ».

Cameroun : la CAF constate des « retards » dans les chantiers de la CAN

La Confédération africaine de football (CAF) a constaté des « retards » dans la réalisation des infrastructures sportives en perspective de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qu’abritera le Cameroun en 2019, a-t-on appris mardi auprès du Comité local d’organisation (COCAN).La COCAN qui a publié les recommandations de la deuxième mission de la CAF en mars dernier relève que ces retards sont notamment observés dans les chantiers confiés à l’entreprise italienne Piccini pour la construction d’un stade de 60 000 places à Yaoundé, à l’entreprise turque Yeningum pour la construction d’un stade de 50 000 places à Douala et à la firme portugaise Mota Engil pour la réfection d’un stade de 30 000 places à Garoua.

Partant de là, la Confédération africaine de football a demandé aux autorités camerounaises de « mettre une forte pression sur les entreprises afin de livrer les infrastructures dans les délais en décembre 2018 ».

Pour ce faire,  les constructeurs doivent aller « plus vite, et le cas échéant, d’augmenter la main-d’œuvre, anticiper sur les tâches, et travailler 24h/24, car plusieurs d’entre elles ont atteint le seuil critique », indique le rapport de la CAF dont APA a obtenu copie.

La troisième mission d’inspection des experts de la CAF est attendue dans la première quinzaine du mois d’août et elle viendra vérifier sur le terrain l’application des recommandations faites par l’instance en mars 2018.

Le Premier ministre Philémon Yang, profitant d’une récente visite des chantiers, a donné l’assurance que « le Cameroun sera prêt le jour dit », conformément à l’engagement pris par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya.

Une épidémie de choléra fait cinq morts au Cameroun

L’épidémie de choléra qui sévit depuis quelque temps dans le Nord Cameroun a fait cinq morts, a appris mardi APA de sources hospitalières.Selon la délégation régionale du ministère de la Santé publique pour le Nord à Garoua, les victimes ont été notées sur une trentaine de malades.

La même source ajoute que ces statistiques font craindre une propagation de l’épidémie, « surtout avec le début des pluies et les conditions de vie difficile dans les camps de réfugiés et des déplacés internes fuyant les atrocités de la secte terroriste Boko Haram».

Selon toute vraisemblance, malgré le déploiement de la ceinture sanitaire par les autorités camerounaises dans la partie septentrionale du pays, l’épidémie de choléra qui sévit au Nigeria depuis le mois de mai, notamment dans l’Etat voisin de l’Adamawa, a fini par se propager au Cameroun.

D’où le déploiement des équipes sur le terrain pour « éviter des cas de contamination supplémentaires qui pourraient augmenter le nombre de morts », a indiqué le ministère de la Santé publique.

411 établissements de microfinance agréés au Cameroun (tutelle)

Le ministre camerounais en charge des Finances (MINFI), Louis Paul Motaze a rendu publique, lundi, une liste de 411 établissements de microfinance (EMF) autorisés à exercer les activités dans le pays.Cette liste comporte 116 EMF de 1ère catégorie, 47 de 2ème catégorie, 3 de 3ème catégorie, 169 du réseau Cameroon Cooperative Credit Union League (CAMCCUL) et 7 du réseau Cooperative Credit Unions (RECCUCAM).

On y trouve aussi 9 établissements de microfinance du réseau de l’Union des caisses villageoises d’épargne et de crédit autogérées du Grand Nord (UCCGN), 27 du réseau Association des CVECA et CECA du Centre (A3C), 9 du réseau North West Farmers Organisations Credit House (NOWEFOCH), 18 du réseau Binum Tontine, et 6 du réseau des Mutuelles camerounaises d’épargne et de crédit (MUCADEC).

Le MINFI a invité les différents promoteurs, notamment les dirigeants, à s’approprier les dispositions du nouveau règlement de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), relatif aux conditions d’exercice de leur secteur.

 Le nouveau règlement met un accent particulier sur le respect des règles prudentielles, les principes de gouvernance et le bon fonctionnement des organes sociaux, tout en renforçant le dispositif de supervision prudentielle et non prudentielle des EMF.

Au 31 décembre 2017, selon les statistiques de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), le Cameroun comptait 531 EMF présentant un bilan total de 854 milliards FCFA, des crédits bruts de 354 milliards FCFA constitués des crédits à court terme et de dépôts de la clientèle de l’ordre de 672 milliards FCFA.

44 000 fonctionnaires fictifs détectés au Cameroun

Plus de 36.000 salariés de l’État camerounais n’ont pas participé à l’opération de comptage physique organisée par le gouvernement, alors que 8000 autres dossiers ont été rejetés pour des raisons diverses, a appris APA lundi auprès du ministère des Finances.Ce sont donc 44000 agents de l’État, sur un total de 310.786 déclarés, qui pourraient se retrouver rayés du fichier solde de l’État au terme du recensement qui s’achève mardi, pour une économie potentielle de l’ordre de 100 milliards FCFA par an.

L’opération de comptage physique des personnels de l’État (COPPE) avait été lancée en avril 2018 dans le cadre du processus de rationalisation de la dépense salariale, avec pour but «d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État tous les agents publics y émargeant irrégulièrement du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré».

En août 2015 déjà, le ministère de la Fonction publique avait menacé 10375 agents publics de radiation du fichier solde de l’État, au cas où ils ne se plieraient pas sous huitaine aux opérations de recensement physique destinées à détecter les salariés fictifs dans leurs administrations respectives, un phénomène qui semble faire de la résistance au Cameroun en dépit des multiples opérations engagés de dénombrement physique des salariés de l’État.

Début avril 2010, l’on apprenait ainsi que 15.000 nouveaux fonctionnaires «fantômes», qui s’ajoutaient à 200 autres agents de l’État ayant atteint l’âge limite de la retraite et qui, par divers trucages, continuaient d’émarger dans les caisses publiques, avaient été débusqués dans le fichier solde, percevant des indemnités et des salaires indus avec un lourd préjudice pour le Trésor public.

En mars 2009, 3000 autres agents fictifs étaient découverts dans le fichier solde public pour la période 2003-2005, le mode opératoire prenant ses racines au niveau des recrutements et l’évolution des carrières.

En novembre de la même année, le ministère des Finances révélait que la traque aux fraudeurs avait permis de réaliser des économies budgétaires de l’ordre de 5 milliards FCFA chaque mois, pour une masse salariale mensuelle fluctuante alors estimée à 53 milliards FCFA.

Cameroun : la présidentielle fixée au 7 octobre 2018

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a convoqué par voie de décret publié, lundi en fin d’après-midi, les électeurs le 7 octobre 2018 en vue de la tenue du scrutin présidentiel.Ledit document précise que les bureaux de vote seront ouverts sur toute l’étendue du territoire de 8 heures à 18 heures.

Il se trouve ainsi en conformité avec la loi portant Code électoral, laquelle prévoit que le corps électoral doit être convoqué 90 jours avant la tenue du scrutin pour la course à la magistrature suprême.

Cette convocation met également un terme aux opérations d’inscriptions sur les listes électorales par l’organe public Elections Cameroon (ELECAM), en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires.

La convocation du corps électoral intervient alors que huit candidats de l’opposition sont déjà sur les starting-blocks, et que le chef de l’État sortant n’a pas encore précisé ses propres intentions en dépit des motions de soutien et de déférence, et autres appels venant des quatre coins du pays et régulièrement diffusés sur les médias à capitaux publics.

Le Cameroun reçoit 43 milliards du FMI au titre de la facilité de crédit (officiel)

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a accordé une enveloppe de 43 milliards FCFA au Cameroun au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) conclue le 26 juin 2017, a appris APA lundi auprès de cette institution.L’accord, étalé sur trois ans pour un montant total de près de 400 milliards FCFA, dont environ 100 milliards FCFA déjà décaissés à ce jour, est assorti de plan de réformes visant, entre autres, à reconstituer les amortisseurs budgétaires et extérieurs et à établir les bases d’une croissance durable tirée par le secteur privé.  

Il doit également contribuer à rétablir et préserver la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Les performances du pays, dans le cadre de la FEC, sont néanmoins jugées «mitigées sur fond de ralentissement de l’activité économique et de sécurité».

En effet, selon le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, les dépassements de dépenses en fin d’année 2017 ont compensé la forte collecte de recettes non pétrolières, toute chose qui se traduit par un déficit budgétaire plus élevé que prévu.

Bien que la mise en œuvre des réformes structurelles a été globalement satisfaisante et les avoirs extérieurs nets accumulés plus rapidement que prévu en raison d’un resserrement du déficit du compte courant, l’institution de Bretton Woods souhaite que tout revenu pétrolier supplémentaire soit économisé compte tenu des fortes pressions sur les dépenses associées aux élections de 2018, de la détérioration des conditions de sécurité et de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019.

Les autorités ayant réitéré leur engagement envers le programme et mis en œuvre des mesures correctives afin de remettre l’ajustement budgétaire sur les rails en 2018, notamment en préparant un budget révisé pour 2018 et en resserrant les contrôles des dépenses, le FMI estime que «la mise en œuvre stricte des objectifs budgétaires révisés de 2018 sera essentielle pour soutenir la constitution de coussins budgétaires et extérieurs pour le Cameroun et la région».

Sa dette publique ayant augmenté en 2017 en raison de l’exécution plus rapide que prévu des projets d’investissement, le Cameroun est invité à «limiter strictement les nouveaux emprunts et faire pencher sa composition en faveur des emprunts concessionnels», une démarche qui serait essentielle pour maintenir la viabilité de la dette publique.

De même, le stock de la dette contractée mais non décaissée devrait être réduit, le secteur financier et les réformes structurelles devant réduire les vulnérabilités et remédier aux goulots d’étranglement restants en matière de compétitivité.

Hécatombe sur la route et crise anglophone à la Une des journaux camerounais

Un nouveau drame sur les routes du pays, qui s’ajoute à l’enfer de la crise sécessionniste anglophone, est en bonne place dans les colonnes des journaux camerounais parus lundi.«Une trentaine de morts à Ndikinimeki», «Axe Yaoundé-Bafoussam : 31 morts dans un accident», «Axe Yaoundé-Bafoussam : un accident fait 30 morts», «31 morts à Ndikinimeki», «Hécatombe sur la Nationale n°4», «Au moins 30 personnes périssent dans un accident sur la route Yaoundé-Bafoussam», titrent respectivement L’Anecdote, Cameroon Tribune, Mutations, Le Jour, Le Popoli et The Guardian Post.

Et le film d’horreur, survenu vendredi au petit matin, est décrit quasiment avec les mêmes mots par toutes ces publications, Le Jour précisant que tous les occupants de l’autobus, dont certains restent en cours d’identification, sont passés de vie à trépas.

Le véhicule a quitté la route, a survolé un cours d’eau avant de finir sa course sous un pont en béton armé, détaille l’hebdomadaire satirique Le Popoli.

Il est difficile de déterminer avec exactitude les causes de cet accident, prolonge le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, la plus plausible étant un excès de vitesse auquel s’ajoute le fait que le chauffeur se serait endormi au volant.

C’est pratiquement le même type d’enfer que décrit l’envoyé spécial de Mutations concernant la ville de Buea (Sud-Ouest), qui vit désormais sous couvre-feu à la suite de plusieurs assauts des sécessionnistes anglophones.

Il s’agit d’une cité fantôme, où la vie semble s’être arrêtée, le quotidien des paisibles populations tournant désormais entre les assauts sanglants des insurgés et les répliques tout aussi violentes des forces de défense et de sécurité.

A ces infortunés, il ne reste sans doute qu’à espérer un miracle à la suite de la visite dans le pays, annoncée par The Guardian Post, du président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, dont on ne sait pas s’il pourra réussir à mettre tous les protagonistes autour d’une table face à la radicalisation de la crise.

C’est une guerre qui vire désormais au mysticisme, souffle The Post en parlant des sécessionnistes : 15 gris-gris ont été découverts sur une route tenue par les miliciens, un cercueil contenant des abeilles a été placé à l’entrée d’une brigade de gendarmerie au moment où médecins, guérisseurs traditionnels et autres infirmières, totalement impuissants, fuient massivement la zone de guerre.

Du côté du gouvernement, le bihebdomadaire Essingan s’en prend violemment à la «rhétorique de guerre» que cultive le gouvernement à chaque fois qu’un avis d’observateur est émis pour inviter au dialogue.

En première ligne de cette logique, la publication indexe les ministres de la Communication et de l’Administration territoriale, Issa Tchiroma Bakary, et Paul Atanga Nji respectivement, qu’il accuse de souffler sur les braises en usant de la provocation contre les puissances occidentales ainsi que les organismes de défense des droits de l’homme.

Et ils ne sont pas les seuls à faire mousser la théorie de la victimisation et de l’ingérence, renchérit Le Jour, revenant sur les discours de clôture de leurs sessions par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat que sont Cavaye Yeguie Djibril et Marcel Niat Njifenji, qui y sont encore allés de leurs invectives contre l’ambassadeur américain à Yaoundé, Peter Henry Barlerin, qui a publiquement demandé au président Paul Biya de passer la main s’il veut marquer l’histoire de son pays.

Ces deux dignitaires du régime, ajoute L’Anecdote, ont ressorti leur vieille rengaine autour de «la déstabilisation du Cameroun» alors que, pour Le Popoli et The Post, Cavaye a encore provoqué l’ambassadeur des États-Unis.

Il est quand même heureux, constate Le quotidien de l’Économie, de voir à quel point la mobilisation prend du volume au sein de la population depuis le lancement du plan d’urgence humanitaire pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un élan de solidarité qui, en fin de semaine dernière, a permis de collecter 430 millions FCFA à l’Ouest du pays.

Le seuil du milliard de francs a déjà été atteint en deux semaines, répond en écho La Voix du Centre, qui annonce par ailleurs les premières descentes dans les zones touchées de la commission ad hoc de gestion de la crise humanitaire.

Sous le titre «Plan d’urgence humanitaire : oui, mais…», l’hebdomadaire Pile ou Face, bien que se félicitant de cette générosité manifestée à travers tout le pays, ne manque néanmoins pas de rappeler que bien d’autres initiatives, de la même veine, ont été engagées jadis avant de finir en eau de boudin, du fait de la cupidité des gestionnaires des fonds collectés.

Cameroun : 2000 participants attendus au Festival national des arts et de la culture

Quelque deux mille participants sont attendus à la neuvième édition du Festival national des arts et de la culture (FENAC) qui se tiendra du 16 au 22 juillet 2018 à Bertoua, à l’Est du Cameroun, a annoncé lundi, le Comité d’organisation.Pendant une semaine, il sera question pour les festivaliers venant des 58 départements du pays de « faire étalage de la richesse culturelle du Cameroun, véritable Afrique en miniature », a déclaré le ministre des Arts et de la Culture (MINAC), Narcisse Mouelle Kombi.

En dehors des artistes camerounais, il y aura la participation d’une délégation des réfugiés, histoire de montrer « l’hospitalité légendaire du Cameroun », a précisé le membre du gouvernement.
En dehors des articulations habituelles marquées par diverses prestations artistiques et culturelles, expositions, foires, conférences-débats et rencontres scientifiques, il y a la construction des édifices, à l’instar du monument de la culture.
A en croire les organisateurs, c’est déjà l’effervescence au village du FENAC où sera exposé « tout ce que le Cameroun compte d’excellence culturelle pendant les sept jours que va durer le Festival », a assuré le commissaire du FENAC.

Par ailleurs, on assure avoir pris toutes les dispositions, puisque « les sites d’hébergement sont fin prêts » alors que les délégations sont attendues au plus tard dimanche prochain.

Faisant le point des préparatifs, le MINAC a saisi « l’occasion pour inviter chaque maillon de la chaîne à jouer sa partition pour faire du FENAC Bertoua 2018, un rendez-vous de haute valeur culturelle réussi ».

Le Cameroun remporte le tournoi CEMAC de nanbudo

Le Cameroun a remporté, samedi soir à Yaoundé, la le 2ème tournoi de nanbudo de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en décrochant 19 des 29 médailles mises en jeu, a constaté APA sur place.Avec 17 insignes en or et 2 en argent, il devance largement le Tchad (1 or, 6 argent, 6 bronze), la République centrafricaine (1 or, 1 argent, 4 bronze) et le Burundi (10 argent), le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale rentrant bredouilles de ce tournoi de deux jours.

Le Cameroun, rappelle-t-on, avait déjà remporté la 1ère édition du tournoi de nanbudo de la CEMAC, tenue en 2016 à N’Djamena au Tchad.

Le FMI invite Yaoundé à veiller à la stratégie régionale de la CEMAC

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé les autorités camerounaises à continuer de veiller à ce que les objectifs de la consolidation budgétaire soient atteints au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).Au terme de de sa visite dans le pays du 4 au 5 juillet 2018, le directeur du département Afrique du Fmi, Abebe Aemro Sélassié, estime dans une déclaration reçue dimanche à APA que les progrès accomplis face aux difficultés macroéconomiques rencontrées à la suite du choc pétrolier afin de rétablir la stabilité et réaliser une croissance économique soutenue et inclusive «restent fragiles».

Pour lui, «il est essentiel que le Cameroun», dont les autorités ont contribué à une forte baisse des déséquilibres budgétaires et extérieurs, ainsi qu’à une stabilisation de la dette publique et des réserves internationales de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), continue de jouer un rôle de chef de file en poursuivant la consolidation budgétaire pour assurer le succès de la stratégie régionale de la CEMAC».

Le programme de réformes économiques et financières du Cameroun, appuyé par l’accord conclu avec le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), a considérablement contribué à reconstituer les réserves de la BEAC en dépit d’un rééquilibrage budgétaire moins prononcé que prévu en 2017, analyse l’expert.

Soulignant toutefois que les progrès enregistrés restent fragiles, Abebe Aemro Sélassié a regretté, sans les nommer, «des dérapages budgétaires observés dans certains pays» de la sous-région, exhortant à continuer de mettre en œuvre de manière déterminée les politiques économiques et les réformes nécessaires afin d’atteindre les objectifs budgétaires qui sont établis dans les programmes appuyés par le FMI.

De même, insiste-t-il, des efforts doivent être poursuivis pour rétablir la viabilité économique intérieure et extérieure, en particulier pour continuer de reconstituer les réserves régionales et ouvrir la voie à une croissance soutenue et inclusive.

À terme, selon Abebe Aemro Sélassié, il sera important de continuer à élargir l’assiette des recettes non pétrolières, notamment en réduisant les exonérations fiscales, et à améliorer la qualité des dépenses afin de créer un espace budgétaire pour les dépenses sociales et les investissements prioritaires, tout en préservant la viabilité de la dette.

Paul Biya ordonne la reprise des compétitions du football professionnel

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya et son Premier ministre, Philémon Yang ont prescrit «la reprise immédiate des compétitions de football professionnel», dont la suspension avait été annoncée jeudi soir par la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) «pour défaut de moyens financiers».Dans un communiqué reçu samedi à APA, la LFPC précise que ce retour à la normale intervient à la suite d’une avance de 45 millions FCFA de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), dont 15 en espèces et le reste par virement bancaire.

Ainsi, les 30ème et 25ème journées de D1 et D2, initialement prévues le 10 juillet 2018 respectivement, sont reprogrammées aux mêmes dates et lieux.

Toutefois, des sources proches du dossier ont confié à APA que derrière la brève suspension desdites compétitions, se cache une crise entre la LFPC et la FECAFOOT, suite à la rétention par la seconde institution citée, et sans explication, d’une bonne partie de la subvention fédérale au fonctionnement des championnats nationaux, soit 255 millions FCFA sur une enveloppe totale de 410 millions.

Pour la saison 2018-2019, la Ligue a annoncé un budget de 2,230 milliards FCFA dont 910 millions au titre de la dotation de l’État et autant du sponsor, l’opérateur Mobile Telecommunication Networks (MTN).

En fin avril dernier, ledit sponsor avait annoncé la révision, dès la saison 2019, de son apport de 610 à 210 millions FCFA, précisant par ailleurs qu’il se retirera dudit sponsoring au terme de la saison 2018-2019 après avoir investi, selon ses services, un total de 1,430 milliard FCFA dans l’organisation par la LFPC des championnats de D1 et D2 et mis plus de 7 milliards FCFA dans l’organisation des compétitions nationales entre 2002 et 2013.

Cameroun : Philippe Wattecamps, nouveau DG de la BICEC

Philippe Wattecamps hérite de la Direction générale de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), filiale du groupe français BPCE, a appris APA samedi de source interne à l’entreprise.Ancien directeur général de la Banque des Mascareignes à l’Ille Maurice, le nouveau Dg remplace Alain Ripert, promu aux postes d’administrateur de la filiale camerounaise du Groupe BPCE et de membre du directoire de la Caisse d’épargne Cepac, en charge du Pôle Outre-Mer.

Philippe Wattecamps qui prendra ses fonctions en septembre 2018 et qui totalise une trentaine d’années dans le groupe a déclaré qu’il a « hâte de rejoindre notre banque au Cameroun au mois de septembre ».

Par ailleurs, la BICEC n’a pas voulu communiquer pourquoi Sylvain Faure, le remplaçant désigné d’Alain Ripert le 23 mars 2018, l’actuel directeur du Pôle Développement de BPCE International ne viendra plus au Cameroun.

Après le scandale lié aux détournements de fonds qui a fait perdre plus de 50 milliards de francs CFA à la BICEC en 2016, la banque a renoué avec le bénéficie au cours de l’exercice 2017, en réalisant 10 milliards de francs CFA de bénéfice.

Jean Baptiste Bokam, le président du Conseil d’administration de la BICEC a indiqué que M. Wattecamps arrive au Cameroun dans un contexte où « un nouveau repreneur frappe aux portes de la BICEC».

Une information qui confirme qu’au moins dix banques et entreprises sont déjà sur la table pour la reprise mais les potentiels acquéreurs devront attendre jusqu’à la fin de l’année 2018 puisque c’est à cette échéance que la liste des trois des banques ou entreprises requalifiées pour le round final sera dévoilée par BPCE International.

Trente morts dans un accident de la circulation au Cameroun

Au total, 30 personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation qui s’est produit vendredi dans la localité de Boutourou (Centre) et qui a impliqué un minibus reliant Yaoundé à Bafoussam, la capitale régionale de l’Ouest, a appris APA de sources concordantes.Selon le commissaire de la sécurité publique de Ndikinimeki (Centre), vingt-cinq personnes ont rendu l’âme sur place, alors que les cinq rescapés transportés à l’hôpital de Ndikinimeki sont décédés par la suite.

Les victimes se trouvaient à bord d’un minibus de trente places qui a fait une sortie de route avant de terminer sa chute dans un fossé à Boutourou, une localité non loin de Ndikinimeki, département du Mbam-et-Inoubou (Centre).

Selon des riverains, l’accident s’est produit autour de 16 heures.

«Le chauffeur dormait au volant. Tout le monde a été surpris par la chute du bus dans un ravin. Des passagers ont été projetés hors du véhicule. Presque tout le monde est décédé soit sur place ou à l’hôpital », a expliqué une source de la gendarmerie nationale.

Selon des témoins, le véhicule qui était en surcharge, transportait plus de 30 personnes, des jeunes vacanciers étaient plus nombreux à bord.

Les autorités administratives, judicaires et les forces de l’ordre ont effectué une descente sur les lieux de l’accident.

La crise anglophone fait de la résistance en couverture des journaux camerounais

Entre plan d’urgence humanitaire et poursuite des violences sur le terrain, la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest relègue au second plan les autres aspects de l’actualité dans les journaux camerounais parus vendredi.Avec pour titre «Crise anglophone : le gouvernement précise son plan», Le Jour annonce que les activités de la stratégie des pouvoirs publics en faveur des populations affectées, qu’elles se trouvent déplacées à l’intérieur du pays ou réfugiées au Nigeria voisin, débutent dès la semaine prochaine sur le terrain.

Il s’agira ainsi, détaille la publication, de rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés concernées, d’apporter une assistance humanitaire d’urgence aux populations en détresse, d’assurer la réinsertion socio-économique des personnes et des communautés victimes des violences et forcées au déplacement, de réhabiliter des infrastructures détruites du fait de ces violences, mais aussi de promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble.

Il s’agira pour l’équipe interministérielle, traduit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, de descendre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour poser les premiers actes concrets.

Le plan d’assistance humanitaire d’urgence concerne, selon L’Épervier, plusieurs domaines au nombre desquels le logement, l’agriculture, l’alimentation, l’état civil, l’élevage, l’éducation et la santé.

Sur le terrain des hostilités entre activistes sécessionnistes et forces de défense et de sécurité, The Post décrit une situation quasi-insurrectionnelle, marquée ces derniers jours par l’incendie de la résidence d’un membre du Conseil constitutionnel, en même temps, selon The Guardian Post, les Nations Unies viennent de publier des chiffres inquiétants sur les tueries, les incendies et autres exactions, attribuées aux deux camps dans les régions sous tension.

Et, alors que l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlerin, appelle à la fin des hostilités (The Post), que la Cour africaine des droits de l’homme initie une pétition contre les mauvais traitements infligés aux sécessionnistes détenus (The Guardian Post), l’Association parent et jumeaux annonce, dans Le Soir, une «marche pour la paix» à Buea (Sud-Ouest), Bamenda (Nord-Ouest et Yaoundé (Centre).

Le Cameroun endetté à hauteur de 6527 milliards de FCFA

La dette du Cameroun s’élève à 6527 milliards de francs CFA au 31 mai 2018, d’après une note de conjoncture de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) publiée vendredi.D’après cet organisme étatique chargé de la gestion de la dette publique, cette dette qui représente 32% du PIB (produit intérieur brut) connait une hausse de 1108 milliards de francs CFA par rapport à la même période l’année dernière, où celle-ci était de 5 419 milliards de francs CFA, soit 28% du PIB.

Malgré cette hausse générale de l’endettement du pays, la CCA affirme qu’ « avec un taux d’endettement de 32% du PIB au 31 mai 2018, le pays respecte la norme fixée en zone CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) qui autorise un ratio de dette publique pouvant aller jusqu’à 70% du PIB ».

En d’autres termes, « le Cameroun dispose encore d’une grande marge de manœuvre pour financer ses nombreux projets de développement ».

Expliquant les contours de cette dette globale, la CCA relève que la dette extérieure est estimée à 4 956 milliards de francs CFA à fin mai 2018 contre 4 027 milliards de francs CFA au cours de la même période l’année dernière. 

Concernant la dette intérieure, elle est de 1 571 milliards francs CFA à fin mai 2018 contre 1 391 milliards francs CFA à fin mai 2017, selon le CAA.

Cette hausse de la dette démontre qu’en l’espace de ces douze derniers mois, le Cameroun a continué à s’endetter.

Cameroun : les championnats de D1 et D2 de foot suspendus pour manque d’argent

La Ligue de football professionnel (LFPC) et le Syndicat des clubs d’élite du Cameroun (SCEC) ont annoncé, au terme d’une concertation tenue jeudi à Yaoundé, «l’impossibilité de poursuivre» l’organisation des championnats de D1 et D2 «pour défaut de moyens financiers».Ces deux instances ont ainsi décidé de reporter, «à une date ultérieure», les 30ème et 25ème journées respectives de ces compétitions initialement prévues les 10 et 10 juillet.

Depuis trois saisons, la LFPC bénéficie, tant bien que mal, d’une enveloppe annuelle de 560 millions FCFA au titre de la subvention de l’État destinée paiement des salaires des joueurs et encadreurs, et de 350 millions FCFA au titre de l’appui pour le fonctionnement.

En fin avril dernier, l’opérateur Mobile Telecommunication Networks (MTN) avait annoncé qu’il réviserait, dès la saison 2019, le montant du sponsoring des championnats de D1 et D2 du pays de 610 à 210 millions FCFA.

Il a également fait part de sa volonté de se retirer dudit sponsoring au terme de la saison 2018-2019 après avoir investi, selon ses services, un total de 1,430 milliard FCFA dans l’organisation par la LFPC de ces championnats et mis plus de 7 milliards FCFA dans l’organisation des compétitions nationales entre 2002 et 2013.

Réduction des délais de passage des marchandises au port de Douala

Les délais de passage de marchandises au port de Douala sont passés de deux semaines à moins d’une semaine actuellement, a appris APA jeudi lors de la réunion d’information des membres de la communauté portuaire.« Grâce à la dématérialisation des procédures, nous nous félicitons de la réduction des délais de passage des marchandises et nous pensons que nous pouvons faire mieux », a indiqué un responsable du Guichet unique des opérations du commerce extérieur (GUCE).

La réunion de Port synthèse qui regroupe l’ensemble des opérateurs de la place portuaire de Douala a donné l’occasion au directeur général adjoint du Port autonome de Douala (PAD) ? Charles Moukoko Njoh de faire le point sur l’avancement des projets lancés pour réhabiliter et développer les infrastructures portuaires.

De fait, c’est depuis décembre 2016 qu’ « une nécessaire remise à niveau » du port de Douala a été initiée un port qui « a connu ses derniers gros travaux dans les années 1980 ».

Il fallait faire le point de la situation « dont l’impact est indéniable sur la rentabilité du port et sur nos activités », a-t-il indiqué.

Les travaux ou chantiers à évaluer sont de deux ordres, ont rappelé les acteurs du secteur maritime et portuaire, les opérateurs économiques ainsi que certaines administrations présentes ont été édifiés sur le niveau des projets relevant du dragage et de la logistique maritime, et sur l’avancement de ceux relevant de l’aménagement portuaire.

Pour la première catégorie, les projets suivants ont été évoqués, notamment les enlèvement des épaves, le dragage du chenal et des plans d’eau, l’acquisition des dragues, l’acquisition d’un engin multifonctionnel, les carénages divers , et l’acquisition des bouées, soit un peu plus de 5 milliards de francs CFA d’investissement depuis le début de l’année.

La seconde catégorie comprend la construction de la route, reconstruction du duc d’Albe pétrolier, le remplacement des défenses d’accostage, la réhabilitation des chaussées du Parc à bois, la réhabilitation et construction de dix nouveaux magasins, la rénovation de l’immeuble de lac et la sécurisation du domaine portuaire.

15 milliards f cfa pour une 5ème cimenterie au Cameroun

La société de droit camerounais, Engineering construction manufacturing and trading SARL a annoncé la construction d’une usine de ciment à Ebolowa (Sud) pour un coût de 15 milliards f cfa, suite à une convention signée jeudi avec l’Agence de promotion des investissements (API).Cette convention qui lui donne droit à des allègements douaniers et fiscaux rentre dans le cadre de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun.

L’arrivée de ce nouvel opérateur, dont la capacité de production annuelle sera autour de 500 000 tonnes de ciment, portera à cinq le nombre total de cimenteries en activité au Cameroun.

Il s’agit entre autres, des Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM), filiale du groupe français Lafarge-Holcim qui a une capacité de production de 1,5 million de tonnes de ciment par an, Dangote cement Cameroon (DCC) du l’investisseur nigérian Aliko Dangote dont l’usine de Douala a également une capacité de production d’un 1,5 million de tonnes de ciment par an.

Les deux autres opérateurs sont Ciment d’Afrique (CIMAF) propriété du groupe marocain Addoha qui a une capacité annuelle de production de 500 000 tonnes de ciment, puis les Turcs de MEDCEMCameroun filiale du groupe Eren Holding dont l’usine installée également à Douala la métropole économique comme les autres, disposant d’une capacité de production annuelle de 500 000 tonnes de ciment.

La BEAC lève 275 milliards FCFA de liquidités pour son marché monétaire

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a sollicité et recueilli, mercredi, 275 milliards FCFA au terme d’une opération de levée de fonds par appel d’offres visant la fourniture de liquidités au marché monétaire sous-régional, renseigne l’Institut d’émission.Au total, l’opération, ouverte à 5 offres maximum par soumissionnaire, a reçu 34 soumissions pour un taux de participation de l’ordre de 123,51% et un taux moyen pondéré d’adjudication de 3,28%.

La BEAC, rappelle-t-on, avait déjà, au terme de trois appels d’offres du même type lancés entre le 12 et le 26 juin, levé un total de 845 milliards FCFA destinés à la fourniture de liquidités au marché monétaire sous-régional pour des taux de souscription de l’ordre de 41,67%, 109,10% et 114,17% respectivement.

Cameroun/Assurance : 46 milliards de chiffre d’affaires de la CIMA

Les comptes financiers de l’exercice 2017 des treize pays membres de la Compagnie commune de réassurance des Etats membres de la CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CICA-RE) se chiffrent à 46,3 milliards de francs CFA, a-t-on appris mercredi au terme de la 36e assemblée générale ordinaire des actionnaires.Ces chiffres connaissent une hausse de 8,1 milliards de francs CFA en valeur relative, et 21,21% en valeur absolue par rapport au précédent exercice pour un bénéfice de 4,1 milliards de francs CFA contre 3,7 milliards de francs CFA.

« Le bénéfice net dégagé cette année est le fruit d’une politique rigoureuse de souscription et des effets induits des mesures d’assainissement des marchés de la zone Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) », a déclaré la présidente du conseil d’administration de CICA-RE, Prisca Nlend.

En d’autres termes, « ce résultat est bonifié par l’adoption au niveau de la CICA-RE depuis l’arrêté des comptes de l’exercice 2013, des méthodes actuarielles internationalement reconnues, pour la détermination des provisions techniques », a-t-elle indiqué.

La stratégie de développement de l’institution sur la période 2009-2020 continue de s’organiser autour des principaux axes, notamment le renforcement de la surface financière, la croissance saine du chiffre d’affaires, l’ouverture de nouveaux bureaux à travers l’Afrique, l’optimisation des opérations financières et la bonne politique de distribution de dividendes.

Compte tenu du contexte hautement concurrentiel de la finance internationale « qui ne cesse d’amplifier les exigences», le ministre des Finances Louis-Paul Motazé a encouragé la CICA-RE au renforcement des mesures visant à augmenter le taux de conservation des primes d’assurances dans la zone CIMA et par ricochet, réduire la sortie des devises aspirées par les société de réassurances étrangères.

Il en est par exemple de l’amélioration de la réactivité face aux évolutions des milieux financiers, l’accent devant être mis sur la transformation digitale de l’assurance et de la réassurance africaine.

Cameroun : 8,84 milliards de l’Allemagne pour l’état civil et la décentralisation

La République fédérale d’Allemagne (RFA) et le Cameroun ont signé, mardi dans la capitale du 2ème pays cité, deux accords intergouvernementaux de coopération d’un montant total de 13,6 millions d’euros (environ 8,84 milliards FCFA) destinés à la modernisation de l’état civil et à l’appui à la décentralisation, a constaté APA.Le premier accord, adossé au Programme d’appui à la modernisation de l’état civil (PAMEC), vise à accompagner, dans les régions pilotes du Nord et du Sud-Ouest, le ministère de la Décentralisation et du Développement local, le Bureau national de l’état civil ainsi que les communes, dans le processus d’implémentation d’un système et de statistiques fiables et inclusifs.

La seconde convention, quant à elle, vient en soutien au processus d’amélioration des conditions de vie des populations, le développement des communes à travers des infrastructures sociales et économiques dans une démarche d’autonomisation.

Ce deuxième accompagnement avait déjà bénéficié d’une enveloppe allemande d’un montant de 9,75 milliards FCFA sous forme de don de la RFA, destinés au Programme de décentralisation Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM)-villes moyennes (PDFVM) dans 12 cités des régions du Centre, de l’Ouest et du Sud-Ouest.

Selon les statistiques officielles, le portefeuille de la coopération allemande compte actuellement 40 projets et programmes au Cameroun, financés depuis 2016 à hauteur de 85 milliards FCFA au titre de l’aide publique au développement à court, moyen et long termes.

Les domaines visés concernent la gestion durable des ressources naturelles, la bonne gouvernance, le développement rural ainsi que les engagements hors pôles prioritaires.

ITIE : le Cameroun félicité pour ses «efforts » en matière de transparence

Le conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a reconnu, dans un rapport dont APA a reçu copie, «les efforts déployés par (le Cameroun) pour améliorer la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif en constituant une source de données fiable afin d’éclairer le débat public».Il a félicité le Cameroun, qui y a adhéré en mars 2005, pour ses réalisations, constatant que la mise en œuvre de l’ITIE a apporté des informations précieuses pour le domaine public, notamment les données publiées par la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

Le conseil d’administration a salué l’impact de l’ITIE, qui a progressivement amené les entités de l’État du pays à effectuer des divulgations périodiques, suscitant ainsi l’intérêt des étudiants universitaires pour un processus qui pourrait, davantage, améliorer la compréhension des questions extractives par le grand public.

D’après le rapport de validation, qui vise la période allant du 18 octobre 2013 au 1er juillet 2017, le processus de déclaration l’Initiative a provoqué des débats sur les transferts infranationaux, la production, les licences minières et l’exploitation minière artisanale et à petite échelle.

De même, la mise en œuvre de l’ITIE s’est, selon le rapport, traduite par des réformes dans le secteur minier, notamment l’intégration de dispositions sur la divulgation des bénéficiaires effectifs dans le nouveau Code minier, les exigences minimales applicables aux paiements sociaux volontaires des entreprises déclarantes ayant également «été dépassées».

Le conseil d’administration de l’ITIE énumère néanmoins les 14 mesures correctives que le Cameroun devra appliquer dans les 18 mois à venir pour voir ses progrès réexaminés.  Les mesures vont de l’engagement de la société civile à la gouvernance du Groupe multipartite en passant par le plan de travail, le registre des licences, la politique sur la transparence des contrats.

L’institution réévaluera aussi les volets liés à la participation de l’État, aux données de production, aux revenus en nature, aux transactions des entreprises d’État, à la répartition des revenus, aux transferts infranationaux, aux dépenses quasi fiscales des entreprises d’État, au débat public ainsi qu’à la documentation de l’impact.

Le Cameroun a été déclaré «pays conforme» par le conseil d’administration du secrétariat international de l’ITIE en octobre 2013.

Cameroun : les législatives et les municipales décalées de 12 mois

Les élections législatives et municipales prévues pour le mois de septembre 2018 ont été reportées de douze mois, suite à l’adoption lundi soir par l’Assemblée nationale d’un projet de loi dans ce sens déposé par le gouvernement.«Le mandat des députés est prorogé pour une durée de douze mois, à compter du 29 octobre 2018», lit-on dans le projet de loi qui était soumis aux parlementaires et dont APA  a reçu copie mardi.

E sollicitant l’adhésion des députés, le président Paul Biya explique dans le projet de loi qu’il est difficile d’organiser ces législatives et municipales en même temps que l’élection présidentielle prévue au plus tard le 15 octobre 2018.

A en croire les autorités, des raisons d’ordre matériel empêchent l’organisation simultanée de ces trois scrutins.

Il s’y ajoute que, selon plusieurs observateurs, la situation sécuritaire du pays n’est pas favorable au bon déroulement de ces élections.

Le Cameroun fait face, d’une part, aux attaques de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord, et, d’autre part, à la crise dans les régions anglophones du Nord-ouest et du sud-ouest où des séparatistes armés multiplient depuis neuf mois les attaques contre les forces de l’ordre et les populations civiles, sans oublier la destruction des édifices publics.

En mars dernier, le Cameroun avait organisé des élections sénatoriales qui ont permis de renouveler la chambre haute du parlement pour les cinq prochaines années.

Foot et crise anglophone à la une des journaux camerounais

Les nombreux incidents émaillant les chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football messieurs de l’année prochaine, ainsi que l’interminable guerre sécessionniste en zone anglophone, font l’essentiel du menu des journaux camerounais parus mardi.La CAN 2019, que la crise anglophone avait quasiment éclipsée depuis des mois, revient au-devant de la scène avec cette alerte de Mutations sur les multiples mouvements de grève qui secouent les chantiers d’infrastructures.

A la veille de la 3ème mission d’inspection de la Confédération africaine de la discipline (CAF), des mouvements d’humeur sont ainsi signalé un peu partout, les ouvriers réclamant le paiement de leur salaire et le versement de leurs droits sociaux.

Dans la future poule de Garoua (Nord), rapporte la publication, photos à l’appui, les travailleurs revendiquent pas moins de 4 mois d’arriérés de salaire et, depuis lundi, ont engagé un débrayage jusqu’à ce que leurs réclamations soient satisfaites.

Le nouvel hebdomadaire e-Investigation confirme cette inquiétante nouvelle, signalant par ailleurs que le président-directeur général du prestataire, une «entreprise fantôme», aurait pris la clé des champs.

Pendant ce temps, la crise sécessionniste, jusque-là localisée dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, se transporte de plus en plus dans le Littoral voisin, qui accueillera l’une des poules de la CAN 2019 : selon Le Jour, une attaque armée, attribuée à des activistes de la partition du pays, a été enregistrée au poste de gendarmerie de Penda Mboko, non loin de la métropole économique, Douala, qui a été entièrement incendié par les assaillants.

Nous sommes en pleine logique gouvernementale de pourrissement, s’insurge Aurore Plus qui condamne le laxisme du président Paul Biya depuis le début des affrontements au cours desquels des Camerounais tuent des Camerounais, que les armes ne cessent de crépiter en «Ambazonie».

«Le pays est en plein mélodrame. Et son chef refuse de descendre de son piédestal. Sa solution, confiée à des prédateurs notoires, est un plan d’urgence humanitaire de près de 13 milliards de francs. Aucun geste d’apaisement à ce jour. Juste une stratégie militaire qu’il préfère à la concertation entre compatriotes.»

Les pessimistes pensent en effet, appuie InfoMatin, qu’il faut tendre la perche aux modérés, se parler et mettre en œuvre ce qui sortira de la palabre : pour ce faire, un dialogue avec les différents groupes socioprofessionnels et personnalités influentes des deux régions serait salutaire pour couper l’herbe sous les pieds des sécessionnistes.

Ce fameux plan humanitaire est en tous points de vue bien parti pour échouer, selon des sénateurs du Front social démocratique (SDF, opposition) interrogés par The Guardian Post : seule la mise sur pied d’une commission de paix et de réconciliation peut permettre de ramener la paix dans la zone.

Toujours est-il, ose le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, que ledit plan d’assistance humanitaire d’urgence «a suscité un engouement et une adhésion populaires au-delà des attentes», à travers des opérations de collecte de fonds qui, depuis le 20 juin dernier, connaissent un succès certain à travers le pays.

«Même si la comparaison peut sembler osée, elle n’en traduit pas moins le devoir de solidarité qui interpelle toutes les composantes sociologiques en cas de danger avéré mettant en péril le vivre-ensemble.»

Depuis quelques semaines, acquiesce InfoMatin, ils sont nombreux qui, sans distinction de chapelles politiques, d’origine, de classe sociale ou d’âge, expriment leur adhésion à l’élan de solidarité prescrit par le président de la République.