La presse centrafricaine relaie les violences basées sur le genre

Les journaux centrafricains, parus vendredi, traitent des cas de violences basées sur le genre notés dans le pays mais aussi des mesures du gouvernement visant à rétablir l’ordre.L’Agence Centrafricaine de Presse (Acap) annonce que « la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique) se mobilise contre les violences basées sur le genre ».

Selon l’Acap, pour l’année 2019, la Minusca « prévoit de travailler avec les réseaux des organisations de femmes sur l’élaboration d’un plan de travail, notamment les plaidoyers à différents niveaux pour le renforcement du rôle des femmes dans le processus de paix de l’Union Africaine (UA) ».

A titre illustratif, le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme (RJDH) informe qu’ « une fille, âgée d’une trentaine d’années, a été grièvement blessée au crâne par son mari à l’aide d’une machette ». Cette violence conjugale s’est produite à Bossongo, village situé à 40 km de Bangui.

Pour sa part, Centrafric Matin rappelle qu’ « en septembre dernier, une femme a été assassinée par des habitants de Bokanga. Ainsi, pour rétablir la sécurité en Centrafrique, Le Démocrate renseigne que « la loi de programmation militaire (2019-2023) a été votée par l’Assemblée nationale ».

Le Démocrate fait savoir que cette nouvelle loi fixe « les dépenses du ministère de la Défense nationale, notamment celles liées à la dotation des Forces armées centrafricaines (Faca) en logistique dans le cadre de leur mission de protection des populations et de la défense des frontières nationales ».

A l’occasion du vote de la loi de programmation militaire, souligne Corbeau News, « le recrutement de 1300 jeunes, âgés entre 18 et 23 ans, dans les rangs des Faca a été annulé ».

Poursuivant, ce journal précise que c’est Laurent Gon Baba, le président de l’Assemblée nationale qui a demandé purement et simplement cette annulation pour fraude massive.

De son côté, L’Etoile annonce « la fin de la formation spécialisée de 290 policiers ». Tenue du 19 novembre au 19 décembre 2018, ces cours, dispensés par la Minusca à l’Ecole nationale de Police de Bangui, visaient un renforcement de capacités en techniques d’intervention.  

A l’issue de la formation, « les 290 stagiaires policiers ont chacun reçu une attestation reconnue par les instructeurs de l’Onu et  la police nationale », note ce journal.

Sécurité, justice et gouvernement au menu de la presse centrafricaine

Les quotidiens centrafricains parvenus mercredi à APA reviennent principalement sur le lancement du programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), l’arrestation d’un ex-coordonnateur de la milice Anti-balaka et le limogeage du ministre des Affaires étrangères.« Le grand DDRR lancé à Paoua », titre le quotidien privé Le Démocrate, là où l’Hirondelle précise que le « lancement de la campagne pilote du DDR-R » a été effectué, le lundi 17 novembre dernier dans cette zone située au nord-ouest de la RCA, par le Président Faustin Archange Touadera.

C’est un pari du Chef de l’Etat centrafricain qui se met progressivement sur les rails après plus de deux années au pouvoir, soulignent les journaux, notant que pour exprimer leur adhésion au processus lancé, les groupes armés actifs dans la région ont remis symboliquement chacun une arme au président Touadera.

En revanche, le RJDH a relevé un « désaccord sur le lancement du DDRR à Paoua, au nord du pays » à cause de plusieurs leaders de groupes armés qui ont souhaité que le lancement dudit programme soit fait après le dialogue de l’Union Africaine.

Par ailleurs, selon le RJDH qui cite la prévision établie par le gouvernement, ce programme de « huit ans » du DDRR lancé ce lundi à Paoua va toucher environ 450 ex-combattants issus de deux factions du mouvement Révolution Justice (Branche de l’ex-ministre des Sports Armel Sayo, branche du général rebelle Belanga) et la milice Anti-balaka locale.

Toutefois, en réaction à l’arrestation à Paris, le mercredi 12 décembre 2018, de Patrice Édouard Ngaïssona, ex-coordinateur de la milice Anti-balaka, suite au mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, selon le RJDH, « toutes les factions Anti-balaka déclarent se retirer du programme DDRR initié par le gouvernement », note le journal.

Par ailleurs, titre l’Etoile, la Coordination nationale des Anti-Balaka appelle ses combattants au calme après l’arrestation de Patrice Edouard Ngaissona par la CPI.

Sur le limogeage du gouvernement du ministre des Affaires Etrangères, Charles Armel Doubane, le Démocrate déplore cet acte du président « Touadéra (qui) limoge Doubane et maintient Jousso : typiquement médiocre ».

Le quotidien dénonce, en effet, le fait que le ministre des Transports décrié à cause des accusations de corruption soit resté au gouvernement alors que Doubane à qui on ne reproche rien soit viré.

Ministre des Affaires étrangères depuis 2016, Charles-Armel Doubane a été remplacé par une femme, Sylvie Baïpo-Temon, analyste financière de formation, rapporte Centrafric Matin.

De son côté, le journal l’Expansion note que Charles Armel Doubane « a semé et récolté les conséquences de sa traitrise et fourberie ».

RCA : une ONG américaine lance un projet pour la paix

L’ONG américaine « Search for Common Ground » a mis en place, mardi dans la capitale centrafricaine, Bangui, le projet « Coalitions pour la paix », qui a pour objectif de « prévenir les atrocités par le renforcement de la cohésion sociale et le dialogue en République Centrafricaine ».Selon l’ONG, son programme vise à traiter les causes profondes du conflit centrafricain en favorisant le dialogue autour d’intérêts partagés pour contribuer à surmonter les divisions.

Il vise en même temps à faire progresser la réconciliation et la confiance entre acteurs, deux éléments clés pour la prévention des atrocités à Bangui et à Bambari au centre de la RCA, notent Search for Common Ground.

Ce projet est financé par le gouvernement américain à hauteur de 515.900.000 FCFA et va s’étaler sur une durée de 18 mois.

Installé à Bangui depuis 2012, Search for Common Ground mène des sensibilisations sur le vivre-ensemble et la cohésion sociale en Centrafrique.

Dans ses missions, font partie l’œuvre constante pour avoir une société centrafricaine où toutes les communautés vivent en harmonie et participent équitablement à un dialogue citoyen et démocratique permanent dans un contexte de paix et de bonne gouvernance.

Centrafrique : 16 milliards de la Bad pour le développement des activités agropastorales

Félix Moloua, ministre de l’Economie et Joël Tokindang Sibaye, le Représentant de la Banque africaine de développement (Bad) en Centrafrique ont signé, lundi à Bangui, un protocole d’accord de financement de plus de 16 milliards F CFA pour un projet d’appui au développement des chaînes de valeurs agricoles dans les savanes (Padecas).Ce projet, d’une durée d’exécution de cinq ans, concerne des activités de développement des filières végétales et animales et vise à développer les chaînes de valeurs pour les filières du manioc, du maïs, du riz, du haricot et du bovin. Le projet introduira également des technologies pour améliorer la productivité, la transformation et la commercialisation des produits agroalimentaires.

Ce financement va participer au renforcement des capacités des institutions agropastorales telles que l’Agence nationale de développement de l’Elevage (ANDE), la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (Fnec) et l’Agence centrafricaine de développement agricole (Acda).

La République centrafricaine (RCA) dispose d’importants potentiels agro-écologiques et hydrologiques. Selon Joël Tokindang Sibaye, le représentant de la Bad, le secteur agricole en RCA emploie 66 % de la population active et représente environ 23 % du Produit intérieur brut (PIB) et l’élevage est pratiqué par plus de 80 % de la population rurale ».

Le secteur agricole emploie 63 % des ménages pauvres et joue un rôle majeur pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en Centrafrique.

Economie et politique en vedette dans la presse centrafricaine

Les journaux centrafricains de ce mardi traitent essentiellement de l’aide de l’Union européenne à la Centrafrique à travers le Fonds européen de développement mais aussi des manifestations de citoyens demandant la démission d’Armel Doubane, ministre des Affaires étrangères.Libre Opinion barre à sa Une : « 24 milliards F CFA de l’Union européenne à la RCA dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement ». Pour le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme (RJDH), on va vers « le renouvellement du Fonds Bêkou de l’Union européenne pour la Centrafrique ».

Ces deux quotidiens annoncent que le Conseil d’Administration du Fonds Bêkou (espoir en langue sango, une des langues locales) de l’Union Européenne au Centrafrique table sur une prochaine reconduction de ce fonds fiduciaire après son échéance en juin 2019.

Le RJDH renseigne que « le Conseil d’Administration du Fonds Bêkou, co-présidé vendredi dernier à Bangui par Félix Moloua, ministre du Plan, de l’Economie et de la Coopération internationale et Stefano Manservisi, Directeur général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne (Devco), s’est penché sur l’évaluation de ce fonds, avec comme toile de fond la participation pour la première fois du forum de la jeunesse centrafricaine en tant qu’observateur ».

Pour sa part, l’Agence Centrafricaine de Presse (Acap) indique qu’une réunion du comité monétaire et financier de la RCA s’est tenue vendredi dernier à Bangui. Selon l’Acap, Henri-Marie Dondra, ministre des Finances et du Budget a présidé les travaux en présence notamment d’Abbas Mahamat-Tolli, Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).

De l’avis de M. Mahamat-Tolli dont les propos sont relayés par l’Acap, « la République centrafricaine a une croissance d’à peu près 4 % grâce à la reprise des activités dans les filières agricoles (café et coton) mais aussi dans le secteur du bois. Ce taux de croissance est un peu le double de ce qui est prévu pour toute la sous-région ».

Le journal l’Etoile, notant que la croissance économique de la RCA est de 4,3 % en 2018 contre 4,2% en 2017, rapporte que « la Banque Centrale se félicite de la croissance économique du pays ». En outre, ajoute ce quotidien, l’institution financière a salué « la stabilité de la croissance qui résulte de la reprise des activités du secteur agricole, des Bâtiments et Travaux Publics (BTP) et de la consolidation des finances publiques ».

Toutefois, l’Etoile fait constater que « le pays connaît encore une situation de crise sécuritaire dans certaines parties du territoire ». Une situation qui, selon ce journal, « freine le développement économique ».

En politique, le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme (RJDH) annonce que « des manifestants demandent la démission de Charles Armel Doubane, ministre des Affaires étrangères ».

D’après le RJDH, ces jeunes ont pris d’assaut ce lundi le ministère des Affaires étrangères pour exiger le départ de Charles Armel Doubane, qualifiant son absence lors des festivités du 1er décembre marquant le 60e anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine comme « un acte d’insubordination et de haute trahison ».

A en croire le RJDH, Charles Armel Doubane « a obéi au mot d’ordre de l’Eglise catholique, appelant ses fidèles à ne pas participer au défilé du 1er décembre dernier pour protester contre la tuerie de déplacés et prêtres à Alindao ».

Pour Jérémie Yalingou, le meneur de cette manifestation, « l’action se justifie par le fait que le ministre Doubane a saboté la fête du 1er décembre pour des raisons dogmatiques ».

RCA : vers une prise en charge de 5000 malades du Sida par l’Etat

Le Coordonnateur du Comité national de lutte contre le VIH/Sida, le Dr Marcel Massanga a annoncé, lundi à Bimbo, chef-lieu de la préfecture de l’Ombella Mpoko (sud), que le gouvernement centrafricain a décidé de prendre en charge, au courant de l’année 2019, 5 000 autres malades du VIH en leur fournissant des antirétroviraux (ARV).Ces 5 000 nouveaux bénéficiaires vont s’ajouter aux 110 000 autres personnes vivant avec le VIH et qui bénéficient actuellement des ARV grâce aux partenaires du système sanitaire.

S’exprimant lors de cette cérémonie, le ministre de la Santé, Pierre Somsé a déploré le refus du dépistage volontaire par crainte de la stigmatisation en cas avéré, avant d’appeler les citoyens à aller massivement dans les centres de dépistage volontaire pour connaitre leur sérologie.

Beaucoup de patients sous ARV ont été perdus de vue du fait de la crise sécuritaire qui secoue le pays, empêchant ainsi une lutte efficace contre cette pandémie. Une campagne de sensibilisation en vue de retrouver ces malades et les fournir les médicaments nécessaires a été lancée.

RCA : le 60e anniversaire du pays célébré sur fond de divergences

Le 60-ème anniversaire de l’indépendance de la République Centrafricaine a été célébré ce samedi à Bangui sur fond de divergences entre, d’une part, l’Etat déterminé à donner à l’évènement tout son faste et, d’autre part, l’opposition et l’Eglise catholique qui, à la place des festivités, ont appelé à des prières et au recueillement pour les victimes des violences dans le pays.Ainsi, c’est en l’absence de l’Eglise et des partis politiques de l’opposition ainsi que de quelques partisans de la majorité présidentielle, que le défilé militaire et civil s’est tenu sur l’avenue des Martyrs, en présence du Chef de l’Etat et des corps constitués de l’Etat. Hier, vendredi, plusieurs personnes avaient reçu des distinctions honorifiques, en marge de manifestations culturelles et sportives organisées dans des quartiers de Bangui.

Pour leur part, l’Eglise Catholique et les opposants ont demandé à leurs partisans de boycotter ces manifestations pour s’adonner au recueillement et à la prière en mémoire des dernières victimes des violences dans le pays.  

Pour les partisans du boycott, l’argent dépensé pour les festivités aurait dû servir à secourir les victimes des violences qui se poursuivent en Centrafrique.

C’est le 1er décembre 1958 que le feu Barthélémy Boganda avait proclamé l’existence de l’Oubangui Chari, l’un des territoires de l’Afrique équatoriale française(AEF). Deux ans plus tard, soit le 13 août 1960, il deviendra indépendant sous l’appellation de  République Centrafricaine.

L’appel de l’Eglise à boycotter la fête nationale et la comparution de «Rambo» à la Une des quotidiens centrafricains

Le message des Evêques appelant les fidèles à boycotter les festivités de l’anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine le 1er décembre, la première comparution à la CPI de « Rambo », chef d’une milice anti balaka, et les violences au quartier km5 dans le 3ème arrondissement de la capitale dominent la Une des journaux centrafricains parvenus ce vendredi à APA.« Vers un bras de fer entre le gouvernement et l’église catholique à propos de la fête de l’indépendance ? » s’interroge à sa Une L’Expansion avant d’indiquer que le gouvernement centrafricain et l’église catholique ne sont pas sur une même longueur d’onde par rapport aux festivités du 1er décembre.

En effet, après une réunion entre évêques le samedi 24 novembre, le cardinal, président de la conférence épiscopale, a signé un communiqué de presse dans lequel est rendu public l’appel des évêques relatif à la transformation des festivités du 1er décembre en journée de deuil.

Cet appel avait, selon l’Expansion, bouleversé le gouvernement qui a dépêché cinq membres du gouvernement à l’archevêché de Bangui où ils ont rencontré le cardinal qui est resté droit dans ses bottes et a refusé de revenir sur sa décision malgré les arguments des membres du gouvernement.

L’Ouragan, autre quotidien privé, informe que l’Eglise catholique a demandé à ses fidèles de boycotter la fête du 1er décembre 2018 « en observant une journée de silence à la mémoire des victimes d’Alindao ».

Sur un tout autre sujet, L’Expansion revient sur la première comparution devant la CPI de l’ex chef de la milice rebelle des antis balaka, Alfred Yékatom « Rambo » et informe que son procès est prévu pour le 30 Avril 2019.

Centrafric Matin décrit, pour sa part, l’audience de la 1ère comparution d’Alfred Yékatom et informe que ce dernier a souhaité intervenir en Sango (langue nationale de la Centrafrique), pour mieux s’exprimer devant la Cour pénale internationale.

« Je préfère m’exprimer en Sango parce que mon français n’est pas bon » a répondu « Rambo » (surnom d’Alfred Yékatom) à la question du président de la cour en Sango.

Sur ce même sujet, le quotidien Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (RJDH) arbore ce titre : « la CPI fixe la date de l’audience de confirmation des charges de Rombhot le 30 avril 2019 ».

Les quotidiens centrafricains se sont par ailleurs intéressés aux violences survenues dans le quartier Km5 de la capitale Bangui et qui ont occasionné la mort de Mahamat Tahir « Apo », leader d’un groupe armé d’autodéfense au Km5.

A ce propos, Libres Opinion A Bangui renseigne que le chef de milice de KM 5 a été tué par un commerçant.

« APO, le plus cruel, le plus atroce, tueur patenté, seigneur de guerre, agrégé en torture, abattu à bout portant par un commerçant du KM 5 » commente, pour sa part, Centrafric Matin.

Sur ce même sujet, le RJDH annonce que les commerçants ont lancé un assaut depuis lundi soir contre les bases des autodéfenses qui paralysent leurs activités depuis plusieurs jours.

Le réseau Ibn Al Hayathan s’installe en Centrafrique

Le réseau Ibn Al Hayathan, une organisation non gouvernementale du Moyen-Orient s’activant dans l’optique et l’audiologie, a lancé mardi à Bangui ses activités en République centrafricaine.Cette présence du réseau d’Ibn Al Hayathan consiste à appuyer les efforts du gouvernement centrafricain dans la résolution des problèmes de vue et d’audition dans le pays. Selon des enquêtes du ministère de la Santé, il n’y a que 5 ophtalmologues pour 5 millions d’habitants en RCA.

Pour atténuer ce déficit, il faut au moins 250 médecins spécialistes supplémentaires. Le réseau Al Ibn Hayathan intervient donc en Centrafrique pour consulter, fournir des équipements optiques et auditifs à faible coût.

Le réseau Ibn Al Hayathan compte 38 cabinets médicaux dans le monde et mais est plus présent en Afrique australe. En Afrique centrale, la République centrafricaine est seulement le deuxième pays à accueillir le réseau Ibn Al Hayathan après le Congo.

Le quartier Km5 de Bangui secoué par les violences

Des détonations d’armes automatiques ont été entendues durant la nuit de jeudi à vendredi au quartier km5 situé le 3ème arrondissement de Bangui habité en majorité par les musulmans, des violences qui, selon des sources concordantes, ont fait trois morts et plusieurs blessés.Ce matin, la police a procédé à l’arrestation de certains éléments armés du Km5 qui ont voulu propager ces violences dans les zones frontalières du 3ème I

Il faut noter que plusieurs commerces sont restés fermés dans le quartier ce vendredi.

C’est depuis mardi dernier que ces violences ont démarré au Km5, suite à une journée ville morte organisée par des groupes d’autodéfense proche de Nimery alias « Force », un chef rebelle du quartier. Ils protestent contre l’attaque le weekend dernier de sa maison « Force » qui a été incendiée par un drone russe.

Centrafrique : 2,9 millions de personnes ont besoin d’assistance et de protection (ONU)

Najat Rochdi, la Coordinatrice humanitaire et Représentante spéciale adjointe de la Mission des Nations Unies en Centrafrique, a annoncé dans un communiqué dont APA a reçu copie jeudi, que 2,9 millions de personnes ont besoin d’assistance et de protection dans ce pays.« Environ 2,9 millions de personnes ont besoin d’assistance et de protection en République centrafricaine. Entre janvier et septembre 2018, plus de 9 000 incidents ont été enregistrés, soit plus de 1 000 par mois en moyenne dans des zones affectées par l’insécurité et la violence», renseigne le communiqué.

De l’avis de Najat Rochdi, la République centrafricaine est l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires, car à la fin d’octobre 2018, « plus de 338 attaques les visant ont été notées ».

La Coordinatrice humanitaire et Représentante spéciale adjointe de la Mission des Nations Unies en Centrafrique n’a pas manqué d’alerter la communauté internationale sur la situation « alarmante » de ce pays où l’insécurité augmente de plus en plus, causant des déplacements forcés en masse.

Mme Rochdi a regretté qu’« au cours des trois dernières semaines, plus de 50 000 personnes soient touchées par les heurts à Batangafo (nord) et à Alindao (est) ». Dans ces villes, deux sites des personnes déplacées ont récemment été incendiés.

Face à cette tragédie, elle a lancé ce cri de cœur : « le monde ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe en RCA. Nous sommes de retour à la case départ ! »

Poursuivant, Najat Rochdi a souligné que « ces attaques ignobles ont d’énormes conséquences sur la vie d‘hommes, de femmes, de garçons et de filles innocents. Ils ont tout perdu, y compris l’espoir ».

« En tant que travailleurs humanitaires, nous continuons d’intensifier l’aide d’urgence, mais dans ces deux villes, nous devons tout reprendre à zéro, car tout ce que nous avions réussi à accomplir, a été détruit », a-t-elle déploré.

Le Plan de réponse humanitaire 2018 pour la République centrafricaine, d’un montant de 515,6 millions de dollars (296,9 milliards F CFA), n’a été financé qu’à hauteur de 240,6 millions de dollar (138,6 milliards F CFA).

A l’évidence, des fonds supplémentaires sont nécessaires pour soulager la population dans le désarroi.

La presse centrafricaine se fait l’écho du massacre d’Alindao

Les journaux centrafricains parus ce jeudi traitent essentiellement de l’attaque par les rebelles de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) du site des déplacés d’Alindao (centre) qui a fait une quarantaine de morts.Le Confident annonce que « les ressortissants de la Basse-Kotto exacerbés brisent le silence et prévoient une grande manifestation pacifique à Bangui pour dénoncer les massacres d’Alindao ». Centrafric Matin souligne qu’à « Alindao et (au) Km 5, à la veille de la prolongation du mandat de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique), Il y a des carnages d’une ampleur inouïe ».

De son côté, L’Agora informe que « Pape François du Vatican prie pour la Centrafrique après le massacre d’Alindao ». Le Confident rapporte les propos du souverain pontife : « à ce peuple qui m’est cher, j’exprime mon amour et ma proximité ».

Dans les colonnes de L’Hirondelle, Mgr Juan Jose Aguirre Munos, évêque catholique raconte le film du drame : « les hommes d’Ali Darassa (chef rebelle) ont assailli, saccagé et incendié le camp d’évacués et tué des femmes et des enfants, livrant aux flammes la Cathédrale où ont été tués les deux prêtres ».

Poursuivant sa narration, le religieux souligne que « les mercenaires de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) ont laissé entrer dans l’est de la ville d’Alindao des groupes de jeunes musulmans provenant de la partie ouest qui ont saccagé l’évêché et incendié le presbytère et le Centre de la Caritas ».

Selon l’évêque dont les propos sont relayés par Le Démocrate, « les soldats de la MINUSCA se sont retirés dans leurs véhicules et ont laissé faire les éléments de l’UPC ». Mgr Juan Jose Aguirre Munos dénonce, dans ce quotidien, « l’attitude de la force onusienne en RCA ».

Les rebelles de l’UPC ont attaqué, jeudi dernier, l’Evêché de la ville d’Alindao où vivent plus de 40 mille personnes. Cette attaque a causé la mort de plus de 45 personnes dont deux prêtres.

La Centrafrique observe, depuis hier mercredi, trois jours de deuil national en mémoire des personnes tuées. Depuis la destitution du président François Bozizé, la Centrafrique est en proie à une guerre civile meurtrière.

Trois morts dans un feu de brousse au nord de la Centrafrique

Trois personnes sont mortes calcinées dans un feu de brousse qui les a surpris mardi au champ d’un village non loin de Birao, une ville du nord de la République centrafricaine (RCA) frontalière avec le Tchad et le Soudan, a appris APA mercredi de sources sécuritaires.La RCA a ainsi entamé la saison sèche de cette année avec le phénomène de feu de brousse qui endeuille souvent les communautés villageoises et cause beaucoup de catastrophes, notamment la destruction des forêts et habitations ainsi que des dégâts écologiques énormes.

Ces feux de brousse sont causés par des personnes qui, pour chasser les gibiers, mettent du feu afin de pousser ces animaux à sortir en masse avant de les abattre.

Face aux débordements créés, ces chasseurs n’arrivent pas ainsi à éteindre ou contenir le feu qui se propage rapidement sur les herbes sèches.

Centrafrique : 3 jours de deuil national en mémoire des victimes d’Alindao

Les Centrafricains observent à partir de ce mercredi trois jours de deuil national en mémoire des personnes tuées jeudi dernier dans le site des déplacés de l’Evêché d’Alindao, au centre du pays.Faustin Archange Touadéra, le président de la République Centrafricaine a signé mardi soir le décret instaurant ce deuil national de 3 jours. Les drapeaux seront en berne sur toute l’étendue du territoire mais les citoyens vont travailler.

En outre, des prières seront organisées en mémoire des victimes dans les lieux de culte et les médias audiovisuels ne diffuseront que des musiques de recueillement.

Les rebelles de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) ont attaqué, jeudi dernier, l’Evêché de la ville d’Alindao où vivent plus de 40 mille personnes. Cette attaque a causé la mort de plus de 45 personnes dont deux prêtres. En plus, des maisons ont été incendiées, des biens matériels pillés.

Depuis le début de la guerre civile en Centrafrique, c’est la plus grande tuerie ciblant des personnes déplacées. Pour l’heure, les raisons de cette attaque restent inconnues.

Justice et sécurité au menu de la presse centrafricaine

La presse centrafricaine parcourue lundi par APA traite du transfert à la Cour pénale internationale (CPI) d’Alfred Yékatom Rombhot, un chef anti-balaka, de la fin de formation des policiers et gendarmes et de la prolongation de 30 jours du mandat de la mission onusienne en RCA.« Le gouvernement autorise le transfert d’un député à la Cour Pénale Internationale », titre le RJDH, soulignant que c’est depuis plusieurs mois que la Cour Pénale internationale, les organisations de la société civile et le gouvernement centrafricain évoquent le dossier Alfred Yékatom Rombhot.

Le journal ajoute que c’est dimanche dernier que les autorités centrafricaines auraient été saisies d’un mandat d’arrêt de la CPI souhaitant que le gouvernement collabore pour que l’élu soit transféré à La Haye. Une question  qui aurait été également discutée lors du conseil des ministres avant l’approbation du transfert à la CPI.

Centrafric Matin précise, pour sa part, que le député de Mbaïki II, Alfred Yékatom Rombhot, est poursuivi par la CPI pour crime de guerre et crime contre l’humanité. Le journal renseigne que  d’autres bourreaux sont dans le collimateur de la justice internationale.

De son côté, L’Evènement relève que l’élu de Mbaïki a été arrêté le 29 octobre à l’Assemblée nationale après avoir perturbé la session d’élection du nouveau président de cette institution en tirant à balle réelle dans l’hémicycle pour manifester son mécontentement suite à la destitution de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Abdou Karim Meckassoua. C’est à bord d’un avion spécial affrété par la CPI samedi dernier qu’Alfred Yekatom Rombhot, l’un des redoutables chefs des miliciens anti-balaka et ancien élément de l’armée nationale en désertion, a quitté Bangui à destination de la Haye.

Sur la « sortie officielle de 500 policiers et gendarmes à Bangui »,  Le Langage informe que ces stagiaires viennent de boucler sept mois de formation.

Le journal ajoute, que depuis 2011, la Centrafrique n’a pas recruté de forces de défense et de sécurité.

Et cette occasion a permis ainsi au Président de la République, Faustin Touadera, d’interpeller les nouvelles recrues sur leur devoir professionnel en ayant toujours en souvenir que «  la RCA est un pays de droit, (et) il revient aux agents de l’ordre que vous êtes de faire respecter la loi par tous. C’est pour vous un devoir absolu ».

Sur le renouvellement du mandat de la mission onusienne en RCA,  Ouragan Infos titre « New York : problématique sur le renouvellement du mandat de la MINUSCA, duel d’influence entre la Russie et la France ».

Le journal note que « les sages ont toujours tendance à dire lorsque deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en paient les conséquences, pourvu que les discussions aillent mieux et pour le bien de la RCA, meurtri et aplani par une langoureuse crise qui a tant ruinée le pays de Boganda ».

Le Quotidien de Bangui annonce que l’ONU est divisée sur le maintien ou non de la MINUSCA en RCA. Pour le journal, « la position de la France est incertaine, face à l’opposition des deux superpuissances. Mais d’ici peu, la situation de la RCA sera claire, par la résolution qui y sera prise par le Conseil de Sécurité de l’ONU ».

Pour sa part, L’Expansion annonce que «  le Conseil de sécurité accorde un +renouvellement technique+ d’un mois à la MINUSCA », une résolution adoptée jeudi à l’unanimité jusqu’au 15 décembre 2018.

Sécurité, économie et environnement en vedette dans la presse centrafricaine

La presse centrafricaine, parcourue vendredi par APA, parle principalement de la présence d’éléments armés dans la ville de Baboua, de l’examen du budget prévisionnel pour l’exercice 2019 et de la préparation « active » de la COP-24 par la République de Centrafrique.« Débandade à Baboua, la présence des éléments armés dans la ville crée la panique », annonce Corbeau News, là où le quotidien le Langage affirme que ce sont environ 200 hommes armés qui sont entrés mardi dernier à Baboua, dans la Nana Mambéré, à l’ouest de la RCA, à bord de motocyclettes.

Malgré cette descente qui a causé la psychose au sein de la population civile, aucun dégât humain ou matériel n’a été enregistré à la suite du passage de ces « rebelles », qui ont progressé par la suite vers Gbiti, une localité proche de la frontière camerounaise.

Même s’il est difficile de connaitre les motivations de ce mouvement, selon ces quotidiens, le Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (RJDH) révèle, pour sa part, que le site des déplacés de l’évêché d’Alindao, au sud-est de la RCA, est attaqué par des hommes armés ce jeudi.

Le site aurait été incendié, précise le RJDH, ajoutant que le presbytère a été saccagé par les assaillants présentés comme les éléments de l’UPC, une des branches de la Séléka dirigée par Ali Daras.

Sur l’économie, l’Écureuil indique que « le FMI et le gouvernement s’accordent sur la 5ème revue ». Le journal souligne que le passage de la délégation du FMI en Centrafrique est marqué par sa satisfaction sur la manière dont les réformes économiques qu’elle prône sont menées par le gouvernement centrafricain. Du coup, le pays va bénéficier de nouvelles facilités élargies de crédit dont le montant n’est pas encore fixé, ajoute l’Écureuil.

Sur le budget prévisionnel pour l’exercice 2019, en examen à l’Assemblée Nationale, Centrafric Matin souligne que l’Etat devra en 2019 recouvrer 143 milliards 793 millions 841 mille francs Cfa.

Sur le volet environnemental, le quotidien privé L’AGORA indique que la déforestation est inquiétante en Centrafrique.

De son côté, le RJDH note que « la Centrafrique prépare activement la COP-24 », avec le renforcement de capacités d’une quarantaine de personnes.

Cette session a pour objectif de permettre aux négociateurs centrafricains de mieux représenter le pays, en prélude à la 24ème conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, prévue du 3 au 14 décembre 2018 à Katowice, en Pologne.

Centrafrique : 6000 bancs remis à des établissements scolaires

Le Premier Ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, a remis, jeudi à Bangui, plus de six mille table-bancs d’une valeur de plus trois cents millions de FCFA, aux établissements scolaires du pays.Deux mille de ces table-bancs seront distribués aux écoles de la capitale, Bangui, et le reste, soit quatre mille, aux établissements dans les provinces, a informé M. Sarandji, précisant que ce geste est une réponse partielle aux différentes manifestations d’élèves exigeant du gouvernement de meilleures conditions d’études.

Le ratio élèves – table-bancs en Centrafrique est d’un table-banc pour douze élèves. Une situation déplorable pour un pays producteur de bois, principale matière servant la fabrication des table-bancs.

15 846 candidats au recrutement des Forces Armées Centrafricaines

Le ministère de la Défense, à travers le comité chargé du recrutement des jeunes dans les Forces Armées Centrafricaines, a présenté mercredi à Bangui les autres phases du processus de recrutement qui a démarré depuis sept jours, précisant qu’au total 15 846 candidatures sont enregistrées pour 1023 postes.La première phase a consisté aux dépôts et tris des dossiers. Ensuite les candidats ayant rempli les critères et retenus sont dans la phase de test physique. La dernière phase démarre ce dimanche et va consister à un test écrit.

Selon le colonel, Léa Yagongo, directrice des ressources humaines du ministère de la Défense, 1023 personnes seront recrutées dans l’armée chaque année à partir de ce recrutement jusqu’en 2023. Les recrues seront formées par la mission militaire européenne de formation en RCA (EUTM/RCA) avec l’appui de la MINUSCA.

La presse centrafricaine décrypte le forum de Paris sur la paix

Les journaux centrafricains de ce mercredi font la part belle au Forum de Paris sur la paix, auquel a participé le président Faustin Archange Touadéra, sans oublier le projet d’interconnexion électrique entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo.Le Confident annonce que «  Touadéra (était) à Paris pour le centenaire de la première guerre Mondiale ». Ce journal rapporte que le Président de la République et des dizaines de chefs d’État et de gouvernement, se sont rendus dimanche dernier à l’Arc de Triomphe situé dans le 8ème arrondissement de Paris, pour commémorer le centenaire de l’Armistice de la guerre de 14-18 et participer à un forum international sur la paix.

A cette occasion, souligne Le Confident, António Guterres, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a fait un plaidoyer en faveur de la paix en RCA en déclarant que les enfants et les femmes ont besoin de vivre en sécurité dans ce pays.

Pour sa part, le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme en Centrafrique (RJDH) souligne que « le Forum de Paris sur la Paix semble être une opportunité » pour mettre un terme au conflit interne qui sévit en Centrafrique.

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo alimente aussi la presse. Pour Centrafric Matin, on va vers « la clôture des négociations » dans ce projet.

Selon ce quotidien, l’Energie Centrafricaine (ENERCA) et la société AEE Power ont terminé, vendredi dernier, les négociations pour la passation du troisième marché du projet d’interconnexion des réseaux électriques de la RCA et la RDC à partir du système hydroélectrique de Boali, en Centrafrique.

Le journal le Langage indique qu’à travers ce projet, la ville congolaise Zongo, proche de Bangui, sera raccordée au réseau de distribution d’électricité. Dans le journal L’Aigle, Thierry Patient Bendima, Directeur Général de l’ENERCA affirme que « c’est la volonté des autorités de mettre en commun les moyens disponibles dans la sous-région. Le travail initié par les autorités consiste à mettre en place les embryons de transport d’énergie qui seront, dans les années à venir, en mesure de fournir de l’électricité aux deux pays.

Joseph Bidoumi réelu président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme

A l’issue de leur congrès qui s’est achevé, dimanche soir au siège de la CEMAC à Bangui, les membres de la ligue centrafricaine des droits de l’homme ont réelu, Joseph Bidoumi, magistrat hors hiérarchie président de leur organisation.Cette réélection lui permet de réaliser les nouveaux objectifs assignés à cette organisation de défense des droits de l’homme en RCA.

Il s’agit, selon Joseph Bidoumi, de sensibiliser sur la réconciliation nationale, de lutter pour la fin de l’impunité dans le pays et de la traduction en justice des auteurs des crimes graves par l’assistance des victimes.

Pour cela, le nouveau bureau exécutif composé de neuf personnes a un mandat de 4 ans renouvelable, selon les nouveaux statuts votés lors de cette assemblée générale, pour mettre en œuvre ces objectifs alors qu’il en disposait pour 3 ans.

Lors de ce congrès, les membres de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme ont passé en revue les différents projets et autres programmes réalisés durant les 3 ans écoulés.

Joseph Bidoumi qui vient d’être réelu pour un nouveau mandat a été ministre de la Défense nationale pendant la transition dirigée par Mme Catherine Samba Panza.

Les 23 fauves de Bas Oubangui de football à Dakar pour un stage

L’équipe nationale de football de la RCA, les Fauves de Bas Oubangui, arrivent samedi à Dakar, la capitale sénégalaise, pour préparer la 5ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2019 qui sera marquée, pour elle, par le match contre la sélection rwandaise à Kigali le 18 novembre 2018.La liste des 23 joueurs rendue publique, vendredi, par le coach Raoul Savoy est marquée par l’entrée du meilleur buteur de la ligue de Bangui, l’attaquant du club des Anges de Fatima, Symphorien Demakoyen qui compte à son actif, 25 buts sur les 22 rencontres qu’il a disputées cette année avec son club. Son arrivée dans l’attaque des Fauves pourra donner un nouveau souffle à la ligne d’attaque timide ces derniers temps.

Il faut noter également le retour d’Habib Habibou dans cette ligne d’attaque en compagnie de Fréderic Nimani. Habib Habibou est un des meilleurs buteurs de la sélection qui n’a pas pu disputer les deux derniers matchs des Fauves à cause de blessures.

Dans cette liste, 7 joueurs sont de la ligue de Bangui, à savoir Elvis Samolah, Junior Samolah, Junior Gourier, Trésor Toropité, Gervais Kago, Saint Cyr Gam Gam et Symphorien Dekamoyen.

On a noté tout de même, le retrait d’un joueur cadre, Manassé Enza Yamissi sociétaire d’Annecy en France. Geoffrey Kondogbia, Nicase Zimbori, Geoffrey Lembet, Fernandez Kassaï, Salif Keïta, Francklin Anzité, Amos Youga, Vianney Mabidé, Dav Manga, Foxi Ketevoama, Louis Mafouta, Quentin Ngakoutou, Cédric Yamberé et Euloge Inza Yamissi conservent leur place.

Les Fauves de Bas Oubangui, 3ème derrière la Guinée Conakry et les Eléphants de la Côte d’Ivoire, a une obligation de résultat devant le Rwanda ce 18 novembre pour maximiser ses chances de qualification à la CAN 2019 que son voisin le Cameroun organise.

RCA: le Président Faustin Archange Toaudera lance son parti politique

Le « Mouvement Cœurs Unis », c’est le nom de la formation politique du Président FaustIn Archange Touadera qui a été lancé, ce jeudi à Bangui, lors d’une assemblée générale constitutive au stade omnisports dans le premier arrondissement.Les participants à cette assemblée générale constitutive sont venus de toute la RCA pour mettre en place durant 2 jours les organes composant ce nouveau parti politique et choisir les hommes pouvant les animer.

Le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji qui avait dirigé la campagne électorale du Président Faustin Archange Touadera a été choisi comme coordonnateur général du « Mouvement Cœurs Unis ».

Pour cette première journée de l’assemblée générale constitutive, la vie administrative a tournée au ralenti car les membres du gouvernement, certains fonctionnaires et les corps constitués de l’Etat ont déserté leur bureau pour prendre part à cette rencontre où le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera était présent.

Pour le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji, le Mouvement Cœurs Unis est crée pour faire renaitre la République Centrafricaine déchirée par la guerre depuis plus de cinq ans. Ce nouveau parti politique est destiné à accompagner le Chef de l’Etat dans sa politique de reconstruction mais surtout doit l’aider à mettre en place sa profession de foi qui lui a permis d’être élu à la tête de la RCA, a t-il indiqué.

Le Président Archange Touadera n’a pas été élu à la tête de la RCA sous la bannière d’un parti politique. Il s’est présenté comme un candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2015. Cependant, il est un transfuge du parti de l’ancien président de la République François Bozizé dénommé le «  parti travailliste Kwa Na Kwa(KNK) ». Il fut même l’un des vices présidents à cause de sa position de Premier Ministre à l’époque de la création de KNK en 2010.

L’ONU alerte sur le drame humanitaire au nord de la RCA

La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine (RCA), Najat Rochdi, a dénoncé mercredi le drame humanitaire qui sévit actuellement à Batangafo, préfecture de l’Ouham, dans le nord-ouest du pays où 30.000 déplacés ont « tout perdu » suite aux actes de violences et pillages perpétrés par les groupes armés.Selon Najat Rochdi, des incidents isolés entre anti-Balakas et ex-Seleka du FPRC/MPC ont abouti, le 31 octobre dernier à Batangafo, à des affrontements ayant opposé des éléments des deux camps.

Ces affrontements ont causé des « pertes énormes et multisectorielles » aux habitants de Batangafo, a indiqué Mme Rochdi, également coordonnatrice humanitaire résidente.

Elle souligne par ailleurs que la distribution de l’aide a commencé prend en compte « des médicaments et des aliments ».

Sur les violences qu’elle a notées dans cette région, la Représentante spéciale adjointe a déclaré que la MINUSCA y a envoyé des renforts qui sont « indispensables pour la protection des populations civiles ».

Par ailleurs, Najat Rochdi s’est interrogée sur l’accord local de paix signé entre ex-Selekas et anti-Balakas, sans manquer d’égratigner les signataires.

« Il est devenu quoi cet accord entre les groupes armés, ces mêmes groupes armés qui ont attaqué ? Il faut leur demander des comptes. On ne peut pas dire, d’un côté, qu’on s’engage dans le processus de dialogue et de paix et, de l’autre côté, attaquer la population », a martelé la Représentante spéciale adjointe de l’ONU en RCA.

La ville de Batangafo n’est plus entre les mains du gouvernement centrafricain depuis le début de la crise traversé par le pays en 2013, date à laquelle  la rébellion de la Seleka fait régner son pouvoir dans cette partie de la RCA.

Cameroun : libération des 79 élèves enlevés en zone anglophone

Les 79 élèves enlevés lundi dernier au sein de la Presbyterian secondary school de Bamenda dans le Nord-ouest par des milices sécessionnistes anglophones ont été tous libérés, a appris APA mercredi de sources officielles.Pour l’instant, difficile de savoir si une rançon a été payée, d’autant que ces milices s’illustrent en la matière en exigeant le paiement des rançons avant de procéder à la libération des otages.

Tout au plus, les mêmes sources rapportent que les trois enseignants enlevés le même jour dans ledit établissement scolaire en compagnie de leurs élèves sont toujours en captivité.

« Nous confirmons que tous les élèves ont été libérés et sont sein et saufs », a déclaré le gouverneur de la région du Nord-ouest, Adolphe Lele Lafrique, avant de saluer « la bravoure et le professionnalisme » des forces de défense et de sécurité.

Selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma qui a également confirmé cette information, personne n’a voulu s’étendre sur les conditions de leur libération.

L’enlèvement des 79 élèves lundi dernier avait provoqué une onde de choc au Cameroun et au sein de la communauté internationale, des organismes à l’instar d’Amnesty international (AI) ou l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) ayant demandé « sans condition », la libération de ces élèves dont l’accès à l’éducation constitue « un droit inaliénable ».

Depuis deux ans, les séparatistes anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest multiplient des actes de terrorisme envers les populations locales, en exerçant régulièrement des menaces contre les parents, les enseignants et les élèves pour que toutes activités scolaires soient vouées à l’échec.

Une situation ayant causé l’exode massif des enfants des deux régions vers d’autres localités du pays, notamment Douala, Yaoundé et la région voisine de l’ouest qui ont vu les effectifs de leurs établissements scolaires augmenter depuis le déclenchement de cette crise.

Laurent Gon Baba élu président de l’Assemblée nationale centrafricaine

Laurent Gon Baba a été élu président de l’Assemblée nationale de la République centrafricaine, à l’issue d’un vote de ses collègues députés qui, sur 116 votants, lui ont accordé 112 voix.Une vingtaine de députés sur les 140 que compte au total l’Assemblée nationale centrafricaine avaient refusé de prendre au vote qui s’est déroulé lundi après-midi dans une atmosphère houleuse.  

Précédemment député de Baboua, une localité de l’ouest de la RCA, Laurent Gon Baba a vu ses challengers, Timoléon Mbaïkoua et Thierry Vackat,  se retirer de la course peu avant l’élection.

Concernant Thierry Vackat, député de Mogoumba, sa candidature a été déclarée invalide pour non respect du délai de dépôt de son dossier. Par contre Timoléon Mbaïkoua, député de Paoua1, a lui-même retiré sa candidature suite aux violences qui se sont déroulées dans l’hémicycle avant le vote.  En effet, l’ancien chef anti balaka, devenu député, Yekatom Rambo a, lors d’une vive discussion avec un collègue, sorti un pistolet pour tirer en l’air avant d’être maîtrisé par les forces de l’ordre.

Plusieurs fois ministre sous les Présidents Patassé et Bozizé et président du parti d’action pour le développement(PAD), Laurent Gon Baba remplace Abdou Karim Meckassoua destitué vendredi dernier par ses collègues.

En attendant que ce dernier saisisse, comme il l’a promis, la justice pour contester son mode de destitution, le nouveau président de l’Assemblée nationale a deux ans et demi pour terminer le mandat de cinq ans dont il vient d’hériter

RCA : Meckassoua destitué de la présidence de l’Assemblée nationale

Le président de l’Assemblée nationale centrafricaine, Abdou Karim Meckassoua, a été destitué de son poste au terme d’un vote organisé vendredi soir par ses collègues députés.C’est par un vote sanctionné par 98 voix pour, 41 voix contre et un bulletin nul que les députés ont éjecté du perchoir M. Meckassoua, après l’avoir accusé de détournement de deniers publics et de rétention de rapports.

 Abdou Karim Meckassoua qui, avant le vote a nié point par point les reproches formulés à son encontre, a promis de porter l’affaire devant la cour constitutionnelle, au motif que la procédure de sa destitution n’a pas respecté la Constitutions.

Il avait été élu à la tête de l’Assemblée nationale en mai 2016 après son élection comme député du 3ème arrondissement de Bangui.

La probable destitution du président de l’Assemblée nationale à la une des quotidiens centrafricains

Les quotidiens centrafricains visités à APA ce vendredi traitent pour l’essentiel de la destitution programmée du président de l’Assemblée nationale, Abdoul Karim Méckassoua.A ce propos, le quotidien L’Expansion informe que « la conférence des présidents (a validé) la motion de destitution de M. Meckassoua et (l’a renvoyée) à la plénière ». Et le RJDH de renchérir que « la conférence des présidents (a maintenu) la date de la demande de destitution de Meckassoua ».

Toutefois, le quotidien L’Agora relativise cette information et s’interroge ainsi : « les députés étaient hier réunis à 8 clos à l’Assemblée Nationale. Quoi de neuf ? ». Et Le Démocrate d’informer qu’ « en attendant le vote sur la destitution du président de l’Assemblée nationale le vendredi 26, un climat de peur règne à Bangui et dans l’arrière-pays ».

Cela pousse l’ancien ministre d’Etat et président du Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN), Cyriaque Gonda, à appeler les députés de la nation à faire preuve de maturité dans cette procédure lancée pour destituer le président de l’Assemblée Nationale.

« La destitution de Meckassoua si cela doit avoir lieu, doit se faire dans un cadre où il y a la transparence, où il y aura l’adhésion de tout le monde, où le peuple verra clair et où on ne mettra pas en péril l’unité et la stabilité encore fragile. Et à ce que je vois, il n’y a rien de clair », affirme-t-il dans les colonnes du quotidien Le Langage.

Sur un tout autre sujet, l’Agence centrafricaine de presse (l’ACAP) informe que le magistrat centrafricain de la chambre d’accusation, Michel Landry Louanga a été élu, pour une durée de deux ans et demi, président de la Cour pénale spéciale par ses pairs à l’occasion de la session inaugurale de cette juridiction. La juge Emmanuel Ducos, elle, devient vice-présidente.

Un cas de fièvre jaune détecté en Centrafrique

Le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somsé a annoncé, mardi soir à Bangui, la détection d’un cas de Fièvre Jaune à Bocaranga dans la Préfecture de l’Ouham-Péndé (nord-ouest).La Fièvre Jaune a été déclarée dans la localité chez un patient de 80 ans par l’Institut Pasteur de Bangui. Il n’y a pas encore d’autre cas avéré dans la zone a indiqué le membre du gouvernement.

La vaccination des personnes autour du cas, le déploiement conjoint d’une équipe d’investigation, le renforcement de la surveillance épidémiologique, la mobilisation communautaire sur les notions élémentaires d’hygiène en vue de réduire la présence des moustiques vecteurs de la Fièvre Jaune sont entre autres les mesures prises par le département de la santé et ses partenaires que sont l’OMS et l’Institut Pasteur pour empêcher la propagation de la maladie en Centrafrique.

La Fièvre Jaune, selon le ministre Somsé a une durée d’incubation de 3 à 6 jours avec un taux de mortalité qui se situe entre 25 et 50%. Ce qui démontre sa gravité et nécessite une réponse urgente.

Selon lui, en collaboration avec l’OMS et l’Institut Pasteur et les autres partenaires du département de la santé des mesures ont été prises pour circonscrire cette maladie.

 

Échange de prisonniers entre la MINUSCA et des groupes armés

Quatre casques bleus et le commandant de compagnie de la gendarmerie de la ville de Bria au centre nord de la RCA pris en otage vendredi dernier ont été libérés ce dimanche en échange de 5 autres éléments des groupes armés arrêtés par les casques bleus il y a une semaine, a annoncé la Minusca.Cet échange des prisonniers s’est fait à l’aérodrome de Bria en présence du préfet de la localité et du chef du bureau de la MINUSCA. Cependant, cette libération s’est déroulée sans les journalistes suivant les exigences des groupes armés.

Signalons que ces casques bleus pris en otage sont des policiers membres de l’UNPOL. Ils  ont été kidnappés pendant leur patrouille à Bria.

La ville de Bria, chef lieu de la préfecture de la Haute Kotto est dominée non seulement par les miliciens antibalaka, mais aussi par les ex rebelles sélékas. Ceux-ci ont divisé la localité et règnent en maître dans leur zone respective malgré la présence des casques bleus.

La violence sur les civils est permanente dans la ville et le tout dernier massacre des civils à Bria par ces éléments armés vient d’être décrié par les casques bleus et l’ong Human Right Watch dans un rapport.

Arrivée à Bangui de la dépouille du ministre de la Jeunesse

La dépouille du ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, Sylvère Simplice Ngarso décédé dans un hôpital de Rabat (Maroc) le 7 octobre dernier est arrivée, samedi matin à Bangui à bord d’un avion de la compagnie Royal Air Maroc (RAM).Le défunt ministre de la Jeunesse et des Sports a été évacué le mois dernier au Maroc pour subir des soins appropriés, malheureusement il a succombé à sa maladie.

Il fait partie du gouvernement depuis l’accession au pouvoir du président Touadéra en 2016, où il représentait le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), un parti allié au chef de l’Etat.

Après les derniers hommages que le gouvernement et son parti politique lui rendront à Bangui durant la journée de samedi, son corps sera transféré à Paoua, une ville du nord ouest de la RCA ce dimanche l’inhumation prévue lundi prochain.