Firmin Ngrébada nommé Premier ministre de la Centrafrique

Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera a nommé Firmin Ngrébada Premier ministre, en remplacement de Simplice Mathieu Sarandji démissionnaire la semaine dernière, aux termes d’un décret rendu public lundi après-midi à Bangui.Jusqu’à sa nomination, M. Ngrébada était Directeur de cabinet du président de la République. Il avait conduit  la délégation gouvernementale aux pourparlers de paix à Khartoum (Soudan) ayant abouti à la signature d’un Accord de paix et de réconciliation nationale entre 14 groupes armés et le gouvernement le 6 février 2019 à Bangui.

Firmin Ngrébada est un des proches collaborateurs du président Touadera depuis longtemps. A l’époque où ce dernier occupait le poste de Premier ministre sous le régime de François Bozizé, il était son Directeur de cabinet adjoint, alors que Simplice Mathieu Sarandji qu’il vient de remplacer à la Primature était le Directeur de cabinet.

Il a donc la lourde responsabilité de former le gouvernement inclusif prévu dans l’Accord de Khartoum.

C’est sous l’égide de l’Union Africaine et des Nations Unies que cet Accord de paix de paix et de réconciliation nationale a été négocié à Khartoum du 22 janvier au 5 février 2019.

Centrafrique : démission du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji

Le Premier ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji a remis, vendredi après-midi, sa démission au président de la République, Faustin Archange Touadera, ouvrant ainsi la voie à la mise en place d’un nouveau gouvernement inclusif comme l’exige l’Accord de paix et de réconciliation nationale de Khartoum signé publiquement à Bangui le 6 février dernier.Cette démission du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji était souhaitée depuis la signature de cet accord de paix à tel point que certaines personnes pensaient qu’il retardait la mise en application dudit accord pour ne l’avoir pas fait aussitôt après sa signature.

Simplice Mathieu Sarandji, directeur de compagne du président de la République, Faustin Archange Touadera, a été nommé dès la prestation de serment du Chef de l’Etat en mars 2016 à la tête du gouvernement. Il a gardé ce poste malgré le remaniement du gouvernement en août 2017.

Beaucoup d’observateurs de la vie politique centrafricaine souhaitent qu’un autre homme puisse être nommé pour former la nouvelle équipe gouvernementale inclusive comme le préconise l’accord de paix de Khartoum.

Si le Pm Sarandji est reconduit par le Chef de l’Etat, l’application de l’accord de paix de Khartoum risque de connaitre des difficultés dans sa mise en œuvre car, il est considéré comme un cacique du régime.

RCA : rapport accablant des violences sur des civils à Batangafo

Le Chef de Mission de Médecins Sans Frontière (MSF) en Centrafrique, Omar Ahmed Abenza a présenté à Bangui un rapport accablant qui met en lumière les attaques perpétrées par les groupes armés (anti-Balaka et ex Séléka) en octobre 2018 sur les populations civiles de la ville de Batangafo (nord).Le rapport d’une trentaine de pages met également en exergue l’inefficacité des casques bleus dans la protection des civils et les menaces proférées à l’égard des personnels soignants de l’ONG médicale. Il relève aussi des actes de pillage et de vandalisme des sites des déplacés et des centres sanitaires, empêchant ainsi les malades et les blessés d’accéder aux services.

Au mois d’octobre dernier, les rebelles des ex-Séléka avaient attaqué le site des déplacés de Batangafo, provoquant la mort d’une vingtaine de personnes sous prétexte que le site abritait leurs ennemis.

Cette attaque avait provoqué l’incendie des habitations, la fuite de milliers d’habitants de la ville dans la brousse mais aussi dans l’hôpital tenu par MSF où ils ont trouvé refuge.

L’ONG MSF dénonce l’attitude des casques bleus qui se trouvaient à quelques mètres du site des déplacés où l’évènement s’était produit.

Les suites de l’accord de paix de Khartoum en vedette dans la presse centrafricaine

L’application de l’accord de Khartoum signé entre le Gouvernement et 14 groupes armés intéressent essentiellement ce mardi les journaux centrafricains qui se font l’écho des tractations en cours pour la mise sur pied d’une commission inclusive, voire la nomination d’un nouveau Premier ministre qui remplacerait Simplice Sarandji.« Centrafrique : les premières retombées de l’Accord de paix obtenu à Khartoum » titre le journal L’Agora avant d’ajouter que « Par un décret présidentiel du 8 février 2019, le chef de l’Etat a créé une commission inclusive chargée d’examiner tous les aspects liés aux événements tragiques du conflit dans le pays ».

Cette commission, rappelle le journal, répond à l’article 11 de l’accord de paix et de la réconciliation nationale.

Le journal L’Expansion s’intéresse à cette même actualité et soutient que « Simplice Mathieu Sarandji s’accroche à la primature, les groupes armes parlent de la violation de l’article 21 de l’accord et il y a risque d’explosion ».

Et le journal L’Ecureuil de renchérir en révélant que « le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji constitue un obstacle » pour l’application de l’accord de Khartoum.

L’Ouragan Infos révèle, cependant, qu’« un nouveau Premier ministre en remplacement de Sarandji (est) attendu dans les prochains 48 heures ».

Sur un tout autre sujet, l’Agence Centrafricaine de la Presse(ACAP) annonce que le ministre de la santé, Pierre Somsé, a justifié l’instauration de la gratuité ciblée des soins de santé par la nécessité de réduire la mortalité maternelle et infantile en Centrafrique.

L’ONU appelle les Centrafricains à s’approprier l’accord de paix de Khartoum

Au terme d’une visite de trois jours en République centrafricaine ce vendredi, une mission de haut niveau des Nations Unies appelle les Centrafricains à s’approprier l’accord de paix signé le 6 février dernier à Bangui entre le Gouvernement et les principaux groupes armés actifs dans le pays et réaffirme la mobilisation de la communauté internationale pour la mise en œuvre du texte selon la mission onusienne en Centrafrique(MINUSCA).Au cours de leur visite, la délégation a fait le tour des plus autorités centrafricaines et rencontré les membres de l’Autorité Nationale des Élections pour mettre les bases de la prochaine organisation des élections générales de 2020-2021. Elle a aussi visité des projets financés par le Fonds de consolidation de la paix (PBF) dans le pays, à savoir un projet à l’intention des femmes parlementaires ainsi que les écoles de police et de gendarmerie récemment réhabilités pour permettre la formation des 500 policiers et gendarmes recrutés en 2018. 

Signalons qu’entre 2008 et 2018, le fonds a soutenu 45 projets en RCA pour une valeur totale de 71.483.285 millions de dollars (41.174 372.160 francs CFA)

La délégation onusienne est composée des Sous-Secrétaires généraux aux opérations de maintien de la paix, Bintou Keita, celui de l’appui à la consolidation de la paix, Oscar Fernandez-Taranco, et de l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies et président de la Configuration République Centrafricaine de la Commission de la consolidation de la paix des Nations unies (PBC), Omar Hilale.

Centrafrique : La LRA se signale à nouveau par une prise d’otage

L’Armée de la Résistance du Seigneur (LRA), une rébellion ougandaise qui sévit à l’est de la RCA, a pris en otage 3 personnes au village Ligoua situé à 25 km de la ville d’Obo chef-lieu de la préfecture du Haut Mboumou à plus de 1000 km de Bangui selon les autorités locales ce vendredi sur les médias.Les trois personnes prises en otage n’ont pas eu la chance de s’enfuir lorsque la LRA a attaqué le village vers 5 heures du matin, le mercredi dernier, a indiqué le chef du village Ligoua.

Ces rebelles ougandais en perte de vitesse dans leur pays, ont pillé les greniers, saccagé des cases et emporté des animaux domestiques avant de se retirer  dans la brousse vers 9h du village Ligoua

Les éléments de la LRA défaits en Ouganda, ont trouvé refuge dans les régions de l’est de la RCA frontalières avec la RDC, les deux Soudan à partir de 2008, où ils sèment la désolation au sein de la population par leurs violences. Leurs actions ont été freinées ces derniers temps suite à la présence des rebelles des ex sélékas dans ces zones. Ils font parler d’eux au moment où le gouvernement et les groupes armés ont signé un accord de paix et de réconciliation il y a 9 jours.

Signalons que les militaires américains ont été déployés dans ces zones troubles de la RCA pour combattre la LRA en 2009, avant de se retirer en 2016.

 

 

RCA : retrait de 900 enfants-soldats en 2018 (Unicef)

Plus de 900 enfants, dont 240 filles ont été retirés des groupes armés actifs en Centrafrique en 2018 a déclaré, vendredi à Bangui, la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance en RCA, Christine Muhigana.S’exprimant à l’occasion de la journée internationale de la main rouge qui sensibilise l’opinion publique sur les souffrances subies par les enfants soldats dans le monde, Mme Muhigana a indiqué que de 2014 à 2016, plus de 10 000 enfants ont été retirés des mains des rebelles, signalant toutefois la présence d’au moins 3000 enfants au sein des groupes armées.

« Nous espérons qu’avec la signature de l’accord entre le Gouvernement et les groupes armés, les groupes réaffirmeront leur engagement à cesser de recruter ou à libérer les enfants en leur sein », a dit la Représentante de l’Unicef en RCA.

Mme Christine Muhigana a, par ailleurs, énuméré une série de conditions nécessaires à la réintégration des enfants. Il s’agit, d’après elle, d’environnement de réintégration plus sécurisé, un système éducatif fonctionnel et accessible à tous, des mécanismes de prise en charge spécialisés ainsi que des ressources financières suffisantes.

L’Unicef et ses différents partenaires de la protection des enfants en Centrafrique ont organisé divers activités de sensibilisation à travers le pays pour dissuader les groupes armés à recruter et à utiliser les enfants comme soldats.

La presse centrafricaine bruisse de rumeurs de remaniement ministériel

Les journaux centrafricains de ce jeudi traitent principalement des rumeurs d’un remaniement ministériel et de la grogne des militaires retraités.« Gouvernement d’union nationale, Sarandji résiste », titre Corbeau News. Ce journal note que la mise en place du nouveau gouvernement d’union nationale prévue dans l’accord de paix signé à Khartoum (Soudan) le 6 février dernier par le Président Faustin Archange Touadera, tarde à se concrétiser.

A en croire Corbeau News, Simplice Mathieu Sarandji, l’actuel Premier ministre et ami du président de la République, ne compte pas déposer sa démission. C’est la raison pour laquelle, le Réseau des journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) se demande si le soldat Mathieu Simplice Sarandji peut encore être sauvé ?

Selon le RJDH, le remaniement est aujourd’hui inévitable en Centrafrique. Il est consacré par l’article 21 de l’accord de Khartoum. Une disposition de cet accord parle de la mise en place immédiate d’un « gouvernement inclusif ».

De son côté, le Baobab citant de nombreux proches du chef de l’Etat, indique que le Premier ministre pourrait quitter ses fonctions pour une autre mission. Poursuivant, ce journal renseigne que « les principaux acteurs de l’accord ont souhaité un nouveau Premier ministre plus consensuel ».

De l’avis du journal Le Messager, il faut à la Centrafrique un Premier ministre accepté par tous pour éviter des polémiques internes susceptibles de mettre à mal le respect des engagements des parties. Pour le Petit Observateur Centrafricain, les nouvelles têtes qui doivent intégrer le gouvernement n’ont plus droit à l’erreur.

Sur un tout autre sujet, Corbeau News informe que « retraités des Faca (sont) de nouveau dans les rues de Bangui ». Selon ce journal, lundi dernier, plusieurs dizaines de soldats de l’Armée nationale, admis à faire valoir leur droit à la retraite depuis l’année dernière, ont occupé l’avenue de l’indépendance pour exiger le versement immédiat de leurs mesures d’accompagnement et de 11 mois d’arriérés de leur solde.

« Nous voulons le paiement de quatre ans de pension et deux ans de mesures d’accompagnement. Nous voulons que nos enfants aillent aussi à l’école », a déclaré le caporal-chef retraité Michel Senemokomna dans les colonnes de Corbeau News.

L’Agence centrafricaine de presse (Acap) annonce que le Général Ludovic Ngaïfé, ancien chef d’Etat-major des Armées dément avoir promis des mesures d’accompagnement aux militaires retraités. En tout cas, le RJDH rapporte que « le gouvernement a mis en place un comité pour statuer sur les revendications des militaires retraités ».

L’ONU réaffirme son soutien à la RCA

Trois responsables de l’ONU, dont la Sous-Secrétaire générale des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Bintou Keita, ont entamé ce mercredi une visite en République Centrafricaine pour, dit-on, réaffirmer l’appui de l’institution au pays, a appris APA auprès de la Minusca.Selon la MINUSCA, la délégation se concentrera sur les principales priorités en matière de consolidation de la paix telle que la mise en œuvre du plan national de consolidation de la paix et de relance économique,  la mise en service du Tribunal pénal spécial ainsi que sur le manque de ressources en République centrafricaine.

RCA : un Comité interministériel pour résoudre le problème des militaires retraités

Un Comité interministériel, chargé d’étudier les revendications des militaires retraités réclamant des mesures d’accompagnement pour leur départ à la retraite, a été mis en place, selon Ange-Maxime Kazagui, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement centrafricain.Dans une annonce faite mardi soir à Bangui, sur les ondes de la radio nationale, Ange-Maxime Kazagui a expliqué que c’est à l’issue du Conseil de cabinet du 12 février, qu’il a été décidé de constituer un Comité composé des ministres des Finances, de la Défense, de la Sécurité, de la Justice et de la Communication afin de clarifier la situation des militaires retraités.

Selon le porte-parole du gouvernement, les membres de ce comité seront assistés par le Procureur de la République.

Aussitôt après son installation, le Comité interministériel a rencontré les responsables des anciens militaires qui ont donné l’ordre à leurs camarades de libérer les routes bloquées pour un retour à la normale de la circulation à Bangui.

De son côté, le Colonel Anicet Saulet, porte-parole des vétérans des Forces armées centrafricaines (Faca) a exprimé sa satisfaction, soulignant que la création de ce comité devrait contribuer à la résolution du problème.

Depuis lundi dernier, des anciens militaires des Faca, exigeant l’application de mesures d’application pour leur départ à la retraite, bloquent des artères de la capitale causant la perturbation du trafic.

Selon Simplice Mathieu Sarandji, le Premier ministre centrafricain, les manifestants souhaitent qu’on verse 35 millions F CFA à chaque général à la retraite, 30 millions à chaque officier supérieur, 25 millions à chaque officier et 20 millions à chaque sous-officier et soldat du rang.

La reconstruction de l’Armée centrafricaine, engagée en 2016 par la communauté internationale, a entraîné le départ à la retraite de 800 éléments des Faca en 2018.

RCA: 19 clubs s’opposent au démarrage du championnat de football

Dix-neuf clubs de Bangui ont décidé de bouder, ce mardi, le redémarrage du championnat national, exigeant de la fédération centrafricaine de football le versement de leurs arriérés de subvention avant cette compétition, a constaté APA.En conférence de presse au Centre Protestant pour la Jeunesse à Bangui, beaucoup de clubs disent que sans ces subventions, ils ne seront pas prêts pour commencer le championnat. Cette situation repousse ainsi sine die le démarrage du championnat de football de la ligue de Bangui.

Avant l’annonce du démarrage du championnat de football, ces équipes se plaignaient déjà du manque de moyens financier pouvant les aider à tenir le championnat.

Toutefois, pour les aider à démarrer le championnat 2019, la fédération centrafricaine de football avait octroyé à chacun des 24 clubs de la première division la somme d’un million de F CFA et à celles de la 2ème division cinq cents mille.

L’absence du Président de la fédération centrafricaine de football, arrêté par la Cour Pénale Internationale à cause de sa position de coordination générale des milices Antibalaka expliquerait par ailleurs la crise du football.

RCA : des soldats retraités manifestent pour des arriérés de salaire

Des dizaines d’anciens éléments de l’Armée nationale centrafricaine (Faca), admis à faire valoir leur droit à une pension de retraite depuis l’année dernière, ont poursuivi ce mardi leur deuxième jour de suite manifestations dans les rues de Bangui pour exiger le paiement immédiat de 11 mois d’arriérés de solde ainsi que l’application de mesures d’accompagnement.Ces vétérans ont bloqué plusieurs ronds-points de Bangui, entrainant du coup la perturbation de la circulation dans la capitale, particulièrement au sud-ouest. Ces anciens militaires, qui n’en sont pas à leur premier mouvement d’humeur, ont refusé de participer à une rencontre où étaient présents le Premier Ministre, Simplice Mathieu Sarandji, les représentants des Etats-Unis et de la mission de formation militaire de l’Union européenne (UE).

Soulignant qu’il n’a jamais été question de « mesures d’accompagnement » pour les anciens militaires, le Premier-ministre centrafricain a indiqué que le paiement des arriérés de solde a été effectué grâce à l’appui financier des Etats–Unis par le truchement de l’Union européenne.

Abondant dans le même sens, le Major Aaron Testa, représentant militaire de l’Ambassade des USA en Centrafrique, a informé que la RCA et les USA ont signé un accord n’incluant pas des mesures d’accompagnement pour les militaires retraités mais uniquement le paiement des arriérés de solde.

Le Premier Ministre reproche entre autres aux manifestants de ne pas vouloir discuter avec lui ou avec leur ministère de tutelle mais avec seulement le Président Faustin Archange Touadéra.

Selon Simplice Mathieu Sarandji, les manifestants souhaitent qu’on verse 35 millions F CFA à chaque général à la retraite, 30 millions à chaque officier supérieur, 25 millions à chaque officier et 20 millions à chaque sous-officier et soldat du rang.

La reconstruction de l’Armée centrafricaine, engagée en 2016 par la communauté internationale, a entraîné le départ à la retraite de 800 éléments des Faca en 2018.

RCA : Human Rights Watch fustige la montée des violences en 2018

En 2018, il y a eu une montée des violences en Centrafrique, selon un rapport de Human Rights Watch publié début févreir 2019 et dont APA a obtenu copie, lundi.Selon Human Rights Watch qui déplore le fait que les victimes n’aient pas accès à la justice, le pouvoir de Bangui et ses partenaires contrôlent la capitale et le sud-ouest du pays, alors que les groupes armés, eux sont dans les villes clés en dépit de la présence des casques bleus des Nations Unies. «

« Les civils ont continué à pâtir des combats dans le centre, le nord-ouest et l’est du pays, où les groupes rebelles principalement la Séléka, les milices anti-balaka, ainsi que d’autres groupes armés sont toujours actifs. Des groupes armés ont tué des centaines de civils, violé et agressé sexuellement des femmes et de petites filles, et incendié des villages. Les personnes ayant survécu à des violences sexuelles sont toujours confrontées à la stigmatisation, au rejet et à d’autres obstacles pour accéder à des services essentiels et à la justice », mentionne le rapport.

Il documente les meurtres d’au moins 249 civils entre mai et septembre 2018 dans 5 régions du pays, avant de faire état l’attaque contre des humanitaires dont les volontaires de la Croix Rouge par les éléments de l’UPC.

Démarrage mardi du championnat de la Ligue de Bangui de football

Le championnat de la ligue de Bangui de football va démarrer ce mardi 12 février 2019, au stade Barthélémy Boganda à Bangui, a annoncé samedi son président, Igor Tola Kogandou.En première division, le match Olympique Réal de Bangui et Diplomate Football Club du 8ème arrondissement marquera l’ouverture du championnat, tandis qu’en deuxième division, Kpetene Star s’opposera au club Sica Sport.

Pour le démarrage de ce championnat, la fédération centrafricaine de football a subventionné chacune des 24 équipes de la première division a hauteur d’un million de FCFA tandis que celles de la division 2 ont reçu chacune un montant de cinq cents mille.

C’est un championnat amateur dont les équipes qui le jouent ne disposent pas de sponsors. Ce sont les  contributions des présidents des clubs et les tics de stade qui font tourner ce championnat de la Ligue de Bangui de football.

Signalons que le champion de la ligue de Bangui de football de l’année dernière, le Stade Centrafricain n’a pas franchi le tour préliminaire de la champion’s league africaine qu’il a joué contre le stade malien au mois de décembre dernier.

La police centrafricaine démantèle un réseau d’élèves consommateurs de chanvre indien

L’office centrafricain de lutte anti-drogue (OCLAD) a démantelé, vendredi à Bangui, un réseau d’élèves consommateurs de chanvre indien, a appris APA vendredi auprès de l’Unité de police.La dizaine d’élèves issue du lycée Barthélémy Boganda (public) et du Centre Protestant pour la Jeunesse (privé), ont été mis en examen et quatre ont été placés en garde à vue, a informé l’OCLAD, précisant que ces adolescents ont été interpellés avec sur eux une petite quantité de chanvre indien et un couteau.

« J’ai été arrêté avec le stupéfiant et le couteau. Je ne suis pas un drogué comme pense la police. J’utilise ces produits pour me traiter les cheveux, ce qui est à la mode à Bangui », aurait déclaré à la police l’un des élèves arrêtés qui dit utiliser le couteau pour travailler à l’abattoir une fois les classes finies.

La police à l’origine de ce coup de filet n’a pas souhaité faire beaucoup de commentaires sur son opération mais dit intensifier son action pour combattre la consommation du chanvre indien dans le milieu scolaire.

La montée de la consommation des stupéfiants et de la drogue prend une proportion inquiétante et met à mal l’éducation après la crise sécuritaire que le pays a traversée.

De l’avis plusieurs observateurs, certains crimes commis dans le pays sont sous l’effet de la consommation abusive des drogues qui écument les villes centrafricaines.

Une société minière chinoise dans le collimateur des autorités centrafricaines

Le ministre des Mines et de la Géologie, Léopold Mboli Fatrane a pris un arrêté portant saisie conservatoire des équipements et biens de la société d’exportation minière chinoise pour plusieurs raisons.Il s’agit de la non- livraison de la contribution en nature comme convenu dans la convention minière entre l’Etat centrafricain et la société Zighou Mining, le non versement de l’enveloppe devant permettre la réhabilitation de la direction régionale N°3 des Mines et du Pétrole basée à Bouar à l’ouest de la RCA.

 Le ministère des Mines reproche à cette société minière chinoise le passage à l’exploitation sans permis d’exploitation délivré dans les formes requises par le Code minier centrafricain, la non déclaration issue de cette exploitation illicite et le refus délibéré de se conformer aux directives administratives du département en charge des Mines,

Cette saisie conservatoire concerne les engins que sont les excavateurs, les conteneurs des matériels et équipements de recherche et d’exploitation minière.

RCA: le Sénégalais Mankeur Ndiaye nommé chef de la Minusca

L’ancien chef de la Diplomatie sénégalaise, Mankeur Ndiaye est nommé chef de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique(MINUSCA), en remplacement de Parfait Onanga Anyanga en poste depuis 2015, informe un communiqué onusien.Mankeur Ndiaye succède au Gabonais Parfait Onanga Anyanga qui a pris part aux pourparlers de paix inter-centrafricains ayant abouti à la signature d’un accord de paix et de réconciliation nationale ce 6 février à Bangui. Un accord qui porte sa signature au nom des Nations Unies.

Le Sénégalais a donc la lourde responsabilité de contribuer à la mise en œuvre de cet accord de paix âprement discuté et paraphé à Khartoum (Soudan) entre le gouvernement et les groupes armés pour mettre fin aux violences intercommunautaires récurrentes en Centrafrique grâce à l’appui multiforme de la MINUSCA.

Mankeur Ndiaye est le 2ème Sénégalais à diriger la MINUSCA. Avant lui, c’était le général Babacar Guèye qui a ouvert la mission onusienne, mais a dû démissionner en Aout 2015 devant l’ampleur d’accusation d’abus sexuels à l’endroit des casques bleus déployés en RCA.

Le nouveau représentant du Secrétaire Général des Nations et chef de la MINUSCA devra s’atteler à redorer le blason des Nations Unies en Centrafrique puisque beaucoup de forces qui composent les casques bleus sont sur la sellette à cause de leur passivité devant les violences que les groupes armés qui dominent plus de 80% du territoire national commettent sur les civils en leur présence.

Les populations l’attendent pour insuffler un nouvel élan dans l’accomplissement du mandat de la MINUSCA qui consiste à la protection des civils, l’appui à la restauration de l’autorité de l’Etat, entre autres.

RCA : signature publique à Bangui de l’accord de paix de Khartoum

L’accord de paix et de réconciliation nationale en Centrafrique paraphé mardi dernier à Khartoum (Soudan) après 10 jours de négociations entre le gouvernement et 14 groupes armés qui sévissent dans le pays a été signé publiquement, mercredi après-midi au palais de la Renaissance à Bangui.Le texte a été signé par les principaux responsables des mouvements rebelles et le président de la République Faustin Archange Touadera, en présence du président de la Commission de l’Union Africaine, Mahamat Moussa Faki et de certains ministres de la sous-région.

Sur 14 chefs rebelles concernés, 11 ont signé publiquement cet accord, les 3 autres l’ayant fait avant cette cérémonie. Il s’agit d’Abdoulaye Miskine du FDPC, de Nourredine Adam du FPRC et d’Ali Ndaras de l’UPC.

Tous les intervenants à cette cérémonie ont mis l’accent sur le fait que c’est un « nouveau jour qui se lève sur la RCA ». C’est le cas du représentant du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga Anyanga qui a signalé que « cet accord de paix est une œuvre humaine dont on est fier, mais qu’il faut rester vigilant dans son application ».

Pour le ministre congolais des Affaires Étrangères, Jean Claude Ngakosso, il n’y a pas d’alternative à la paix. Il a demandé aux uns et aux autres à vivre dans l’amour et le pardon. Paraphrasant Nelson Mandela qui disait qu’il n’y a pas de plus belle vengeance que le pardon, il a exhorté les Centrafricains à tourner la page du passé pour ramener la paix dans le pays.

Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Mahamat Moussa Faki, a dans son intervention souligné que c’est un grand jour qui se lève en Afrique et une merveilleuse nouvelle pour la RCA. A son avis, la signature de l’accord est une étape cruciale pour la paix, mais pas suffisante car, le grand défi n’est pas dans la conception et la signature de l’accord, mais son application dans la bonne foi. Ce faisant, il a marqué la disponibilité de l’Union Africaine à œuvre pour sa pleine application.

Prenant la parole, le président de la République, Faustin Archange Touadéra a déclaré que la paix est à la portée des Centrafricains. « Le 6 février est une date historique pour le pays et met les protagonistes face à leur responsabilité. Cet accord va faire de la RCA un pays sûr pour tous et pour chacun », a conclu le président Touadéra.

Dix-huit détenus s’évadent d’une prison centrafricaine

Dix-huit détenus se sont évadés de la prison de Mbaïki, dans la nuit de samedi à dimanche, ont annoncé ce mardi les autorités de cette ville, située à 110 km au sud-ouest de Bangui.Selon Jérémie Seresango, Caporal-chef et chef de poste de cette prison, le sous-effectif des gardes pénitentiaires est à l’origine de ces évasions qui ne sont pas une première à Mbaïki. En avril 2018, 24 prisonniers de cette maison d’arrêt s’étaient fait la belle. A en croire le Procureur de la République de Mbaïki, Thibaut Romaric Feya, ces évasions sont nuisibles à la sécurité des autorités judiciaires.

Le conflit armé en Centrafrique a occasionné la destruction de nombreuses prisons et des bâtiments de fortune font souvent office de geôle. Cela facilite énormément les évasions.

Inauguration à Bangui d’immeubles construits par l’UE

Le Président de la République, Faustin-Archange Touadéra a inauguré, lundi à Bangui, des immeubles du Trésor public et de la Mairie de Bangui construits sur le 10ème Fonds Européen pour le Développement(FED) à hauteur de 2 milliards FCFA.Les deux immeubles bâtis sont destinés l’un, à l’Agence Comptable du Trésor(ACCT) et l’autre, aux services techniques de la Mairie de Bangui. Ils sont construits dans le cadre du projet d’Appui au Programme de réforme globale des finances publiques (PRGF), dont l’objectif est de contribuer à la réduction de la pauvreté et au développement de la République centrafricaine, grâce à une amélioration de la gouvernance économique et financière, l’un des piliers du Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix(RCPCA) financé par les partenaires au développement à plus de deux mille milliards de FCFA.

Ce financement a été obtenu à la table ronde de partenaires au développement de la RCA en novembre 2016.

« Ces bâtiments vont permettre aux deux institutions de travailler dans de meilleures conditions afin de rendre un meilleur service aux citoyens, de contribuer au développement du pays et au renforcement de l’autorité de l’Etat », a indiqué Samuela Isopie, Cheffe de la délégation de l’Union Européenne en RCA à l’inauguration de ces infrastructures.

RCA : entente entre le gouvernement et les groupes armés

Le Gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés, en pourparlers de paix depuis le 24 janvier dernier à Khartoum, ont abouti à une entente, après avoir résolu les deux points de désaccord qui bloquaient l’issue de leur rencontre, a annoncé le ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République, Firmin Ngrébada.Les points de désaccord étaient l’amnistie en faveur des rebelles et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale dirigé par ces derniers.

Ngrébada qui s’exprimait dimanche sur la radio nationale, a juste signalé l’accord avec les groupes armés sur leurs différents points de revendications avant d’affirmer que ses compatriotes découvriront les termes de l’accord mardi prochain, date prévue pour sa signature par les différentes parties.

Cependant à en croire certains médias privés de Bangui, en plus d’accepter toutes les revendications des groupes armés, le gouvernement se serait engagé à mettre en place une brigade conjointe avec les rebelles en vue de ramener la paix dans le pays.

Les pourparlers de paix ont eu lieu sous l’égide de l’Union Africaine et des Nations Unies, après deux ans de préparation.

Avant la signature définitive de l’accord de paix à Bangui, il est prévu mardi prochain à Khartoum une première signature, en présence de certains chefs d’Etat de la sous-région lors de la cérémonie de clôture de négociation.

Centrafrique: Orange engagée dans la réduction de la fracture numérique

Le directeur Afrique Moyen Orient du groupe Orange, Alioune Diagne en visite en Centrafrique a échangé, jeudià Bangui, avec le Président de la République, Faustin Archange Touadéra sur le partenariat que cette société de téléphonie mobile compte établir avec le gouvernement pour le développement du numérique dans le pays.Le directeur Afrique Moyen Orient du groupe Orange a indiqué que son échange avec le Chef de l’Etat centrafricain a porté sur la mise en place d’un cadre fiscal règlementaire renforcé susceptible de favoriser leur investissement en Centrafrique.

Présent dans le pays depuis 11 ans, le groupe Orange a investi plus de 90 milliards de Fcfa en Centrafrique. Orange Centrafrique est présente dans une vingtaine de villes centrafricaines avec l’internet 3G+.

Le groupe Orange veut se positionner comme le partenaire privilégié du gouvernement pour réduire la fracture numérique en Centrafrique.

Avec un meilleur réseau de communication, Orange Centrafrique à plus de clients que les autres sociétés de téléphonie installées en Centrafrique à savoir Azur, Moov et Telecel.

Centrafrique : le dialogue cale sur l’amnistie et le partage du pouvoir

Les négociations entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, entamées le 24 janvier dernier à Khartoum (Soudan), se poursuivent avec comme pierre d’achoppement l’amnistie et le partage du pouvoir.Selon Ange Maxime Kazangui, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, « toutes les parties espèrent sortir de ce dialogue avec un accord pouvant ramener la paix en Centrafrique. Un projet d’accord de sortie de crise est en phase de consultation ».

Cependant, l’amnistie des groupes armés et leur participation à un gouvernement d’union se heurtent au refus du gouvernement. Pourtant, à en croire Abacar Sabone, conseiller politique d’un des 14 mouvements rebelles, la question de l’amnistie est capitale pour la résolution de la crise.

« La paix n’a pas de prix et il faut tenir compte des populations qui souffrent. Il faut des sacrifices. Si nous voulons la paix, nous devons amnistier certaines personnes et aller au pardon et à la réconciliation nationale. Cela n’est pas une insulte à la mémoire des victimes mais c’est pour sauver ce qui reste », a déclaré M. Sabone.

Selon lui, « la guerre a endeuillé toutes les familles centrafricaines, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes. Elles sont toutes sont concernées par l’amnistie en faveur des groupes armés ».

A propos du partage du pouvoir, Abacar Sabone a fait savoir que les groupes politico-militaires demandent leur participation au gouvernement d’union nationale à la sortie de ce dialogue, non pas pour partager le pouvoir mais pour que les acteurs assurent le suivi des recommandations qui sortiront de la rencontre.

« Personne n’a demandé la partition du pays, personne n’a demandé la démission du président Touadera, démocratiquement élu », a-t-il précisé.

Malgré la tenue de ce dialogue organisé sous l’égide de l’Union Africaine et des Nations Unies, les violences sont encore régulières dans les régions centrafricaines contrôlées en grande partie par les mouvements rebelles.

RCA : le chef anti-balaka Patrice-Edouard Ngaïssona transféré à la CPI

Patrice-Edouard Ngaïssona, l’ancien chef de guerre anti-balaka a été transféré à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas) par la France pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre présumés, a annoncé ce mercredi le site de Radio France Internationale (RFI) visité à APA.« Patrice-Edouard Ngaïssona a été transféré en application d’un mandat d’arrêt de la CPI pour des crimes contre l’humanité et crimes de guerre présumés qui auraient été commis en République centrafricaine », ajoute RFI. La source précise que « ce transfert de l’ancien chef rebelle centrafricain fait suite à l’accomplissement des procédures nationales nécessaires en France, où il avait été arrêté le 12 décembre 2018 ».

Patrice-Edouard Ngaïssona fut un ministre du président destitué François Bozizé. Dans un récent article publié par Jeune Afrique,  une source militaire française révélait que le mis en cause était à la tête d’une faction anti-balaka « bien équipée, composée notamment d’officiers des Forces armées centrafricaines et d’ex-membres de la garde présidentielle, opérant principalement à Boy-Rabe », un quartier de Bangui.

Dialogue politique et insécurité en vedette dans les journaux centrafricains

La presse centrafricaine parcourue mercredi par APA traite principalement des enjeux du dialogue politique du RCA organisé à Khartoum, la capitale du Soudan, et la nouvelle d’une attaque armée notée dans l’ouest du pays.Le confident, un quotidien privé de Bangui annonce que la Conférence Episcopale de Centrafrique (CECA) milite pour la réussite du dialogue de Khartoum là où l’Expansion annonce que le gouvernement, les groupes armés, les partis politiques, la société civile et les victimes seront les participants à cette rencontre.

Toutefois, le Démocrate note l’absence de la presse dans l’organisation du « dialogue à Khartoum : shut, pas de journaliste », titre le journal.

L’Ecureuil indique ainsi que ce dialogue est une véritable imposture sous la pression des puissances étrangères.

Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), titrant sur « les enjeux du dialogue de Khartoum », note par ailleurs que certains leaders des groupes armés ne prendront pas part à cette rencontre, prévue d’ici quelques jours à Khartoum. Le RJDH précise cependant que ces derniers ont désigné des représentants pour les suppléer à cette rencontre tant attendue au Soudan, sous l’égide de l’Union Africaine.

Sur le volet in sécuritaire, Corbeau News renseigne sur une « attaque des peulhs armés dans le village Zaoro-Sangou » le dimanche 20 janvier 2019. Après avoir terrorisé deux villages proches de Bouar et de Baoro au nord-ouest de la RCA, souligne le journal, ce groupe des peulhs armés vient de prendre pour cible la commune de Zaoro-Sangou, à une soixantaine de kilomètres de la sous-préfecture de Gadzi sur l’axe de Carnot dans la Mambéré-Kadéi, à l’ouest.

Sur cette attaque, L’Hirondelle annonce qu’une une dizaine de personnes sont tuées par les hommes armés, dont un gendarme et son auxiliaire.

Entrant plus en détails sur les motifs de ce drame, le RJDH indique que c’est en représailles au meurtre d’un éleveur dans la même localité, le 4 janvier dernier, que ces peulhs armés ont lancé une attaque contre le village de Zaoro-Sangou le dimanche 20 janvier dernier.

En outre, le journal note que les assassins de cet éleveur ont été appréhendés par la gendarmerie locale et transférés à Berberati pour des procédures judiciaires.

Centrafrique : Le dialogue de sortie de crise s’ouvre ce 24 janvier à Khartoum

La délégation gouvernementale devant prendre part au dialogue de réconciliation entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain a quitté Bangui ce mardi pour Khartoum capitale soudanaise où le 24 janvier prochain débutera cette rencontre importante pour la sortie de crise militaro-politique en Centrafrique.La délégation qui a quitté Bangui à bord d’un vol affrété par la mission onusienne dans le pays organisme chargé de la logistique de ce dialogue, est constituée d’une centaine de personnes membres du gouvernement, de la société civile, des partis politiques, des victimes de conflits et de certains groupes armés. 

Ce dialogue s’ouvre ce 24 et devrait permettre aux acteurs de trouver un accord de sortie de crise. Certains participants disent qu’ils auront à passer deux semaines dans la capitale Les négociations risquent de prendre au minimum deux semaines selon certains participants. 

C’est sous l’égide de l’Union Africaine et des Nations Unies qu’il est organisé. Sa tenue a fait l’objet de tiraillements entre le gouvernement et l’Union Africaine qui a souhaité que ce dialogue ait lieu à son siège à Addis-Abeba en Éthiopie. 

La Fédération de Russie, un nouveau partenaire de la RCA, s’est intéressé au processus de pacification du pays, en organisant une rencontre avec les groupes armés à Khartoum en vue de trouver de solutions à la crise sécuritaire du pays au mois d’octobre dernier. Cette initiative parallèle semble être en concurrence avec celle de l’Union Africaine et arrêtée par les Nations Unies. Le choix de Khartoum est approuvé par le Président de la République, Faustin Archange Touadera lors de la visite conjointe de l’UA, l’ONU et les pays voisins de la RCA,  la semaine dernière à Bangui.

Ce dialogue de réconciliation est la énième organisée en vue de mettre fin au conflit que la RCA traverse depuis 2013.

 

La presse centrafricaine narre la libération de Bakouma

Les journaux centrafricains parus lundi traitent essentiellement de la reprise du contrôle de la ville de Bakouma par les Forces armées centrafricaines (Faca) et des casques bleus du contingent marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).« La ville minière de Bakouma sous contrôle des forces coalisées Faca-casques bleus », annonce l’Agence centrafricaine de presse (Acap). Selon cette agence, Pierrette Benguéré, la Préfète du Mbomou a reconnu que Bakouma (864 km au sud-est de Bangui) est désormais sous contrôle des Forces armées centrafricaines (Faca) et des casques bleus du contingent marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

L’Acap précise que Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca, a indiqué que les éléments du Front populaire pour la renaissance (FPRC) et de l’union pour la paix en Centrafrique (UPC) ont quitté la ville de Bakouma sans donner plus de précisions.

La ville de Bakouma est très riche en ressources minières dont l’uranium, l’or et le diamant. Elle était tombée entre les mains des éléments du FPRC d’Abdoulaye Hissène et de l’UPC d’Ali Ndarassa, le 31 décembre dernier.

Le Confident renseigne que « la sous-préfecture de Bakouma (est) finalement libérée ». Selon ce journal, l’invasion de la sous-préfecture de Bakouma par les rebelles et mercenaires de l’UPC et du FPRC occasionnant des pertes en vies humaines et le déplacement massif de la population vers Bangassou ou d’autres localités, a pris fin le 16 janvier 2019 avec l’opération conjointe Minusca-Faca-UE.

Cela fait dire à L’Écureuil que « Bakouma repasse sous contrôle de la coalition Faca-Minusca ». Pour sa part, L’Hirondelle rapporte que la libération de Bakouma intervient « une semaine après que des forces coalisées casques bleus-Faca ont repoussé une attaque de groupes armés dans la ville de Bambari (388 km au centre-est de Bangui) où devait se rendre le Président Faustin Archange Touadéra pour la célébration en différé de la Journée mondiale de l’alimentation.
Au plan diplomatique, la Fraternité fait savoir que « Vladimir Poutine remplace l’ambassadeur de Russie en RCA ». Il s’agit de Vladimir Titorenko qui a précédemment été ambassadeur de la Russie en Irak, en Algérie et au Qatar. Ce changement intervient dans une période de renforcement des relations entre les deux pays, écrit ce journal.

RCA : les ex-Séléka divisés sur la présence des représentants de l’Etat dans leurs zones

Les rebelles de l’ex-Séléka, membres du Front pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et ceux du Mouvement Patriotique Centrafricain (MPC) ne s’entendent pas sur le sort à réserver aux représentants de l’Etat dans les zones sous leur contrôle.C’est le Front pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) qui a pris la décision de chasser, de leurs zones de contrôle, les représentants de l’Etat à savoir les préfets, les sous-préfets et leurs secrétaires généraux après un ultimatum de 72h.

Cette décision est entrée en vigueur hier lundi mais le Mouvement patriotique centrafricain (MPC) n’approuve pas cette démarche. En effet, cette autre faction des ex-Séléka est dans une dynamique de réconciliation avec le pouvoir central.

D’ailleurs, le MPC a rencontré les représentants de la Minusca et les autorités administratives à Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de Nana Gribizi pour dénoncer la décision unilatérale du FPRC. En outre, les dissidents ont tenu à rassurer les fonctionnaires établis dans leur zone.

Pour l’heure, rien n’est moins sûr. Les ex-Séléka dominent actuellement 7 régions de la République Centrafrique. La décision du FPRC a été prise suite aux combats opposant une coalition des ex-Séléka et les forces de défense intérieure soutenues par les casques bleus à Bambari (centre) alors que la ville s’apprêtait à vivre en différé la célébration de la journée mondiale de l’alimentation.

Centrafrique : le G5 félicite la mission conjointe UA-ONU

Le G5, un groupe d’Etats et d’institutions partenaires de la République centrafricaine, a félicité, dans un communiqué parvenu lundi soir à APA, la mission conjointe de l’Union Africaine et des Nations Unies pour l’oeuvre qu’elle mène pour le retour définitif de la paix en Centrafrique.Mais alors que la communauté nationale et internationale se prépare à organiser d’importantes assises visant une paix juste et une réconciliation durable en RCA, le G5 a noté avec consternation la multiplication des provocations et le recours à la violence dans les préfectures de la Ouaka (centre) et de Mbomou (sud-est).

Le G5 est constitué de l’Union européenne, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), de la Banque Mondiale, de l’Union Africaine, de l’Ambassade de France et des Etats-Unis en Centrafrique et de l’Organisation des Nations Unies.

De l’avis du G5, des violences injustifiées ont ciblé, dans la ville de Bambari (centre), les populations civiles ainsi que les forces de défense et de sécurité causant la mort de deux officiers de police et la blessure de nombreux civils.

Dans ce contexte d’escalade de la violence, le G5 a salué l’action robuste menée depuis le 10 janvier à Bambari par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) en coordination avec les forces de défense et de sécurité centrafricaines. L’objectif est d’assurer la protection des civils en mettant fin aux attaques à répétition.

Le G5 a, en outre, appelé l’ensemble des parties prenantes à la retenue et à l’esprit de responsabilité. Pour ce faire, il les a invités à se saisir de l’opportunité offerte par l’initiative africaine afin de parvenir sans délai à une résolution pacifique et définitive de la crise qui secoue la Centrafrique.

Par ailleurs, le G5 a exhorté les groupes armés à cesser toutes les hostilités et à s’engager sans réserve dans le processus de dialogue en cours.

Centrafrique: des rebelles empêchent la tenue de la journée mondiale de la femme rurale

Des groupes armés centrafricains ont empêché, jeudi, la tenue des festivités relatives à la Journée Mondiale de la femme rurale à Bambari, une ville du centre de la RCA.Le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji, certains membres du gouvernement et les délégations n’ont pas pu se rendre à Bambari pour la célébration de cette journée.

Des affrontements entre les rebelles de l’ex Séléka de l’UPC et les Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans la nuit de mercredi à jeudi ont empêché la tenu de cette cérémonie. Les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) ont commencé à affronter les FACA, au nord de la ville, avant d’étendre les combats au centre avec des armes lourdes.  

La confusion règne actuellement dans la zone centre. Les autorités du gouvernement qui sont rentrées manu militari, devaient accueillir le président de la République Faustin Archange Touadera qui devait présider la cérémonie.

Les festivités relatives à la Journée Mondiale de la femme rurale ont connu plusieurs reports à cause de la détermination des rebelles qui écument cette ville à faire échouer ces manifestations.

Ces violences ont repris alors que le Président de la République vient a annoncé mercredi devant une mission conjointe de l’ONU, l’UA, la CEEAC que le dialogue avec les groupes armés aura lieu le 24 janvier prochain à Khartoum, la capitale soudanaise.