La presse camerounaise à fond dans la politique

Les journaux camerounais parus vendredi s’intéressent particulièrement aux faits à caractère politique, et l’imminence de l’élection présidentielle n’y est certainement pas pour rien.Bien que dans la mouvance de cette actualité, Mutations et L’essentiel commencent par rendre un hommage à un héros national qui, en chœur, rappellent qu’il y a 60 ans, jour pour jour que Ruben Um Nyobè, le secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (UPC), une formation qui exigeait du colonisateur une «vraie libération» du pays, alors âgé de 45 ans, était abattu par des soldats français dans son maquis dans le département de la Sanaga-Maritime.

Dans la première publication citée l’historien et chercheur Achille Mbembe lui consacre toute une tribune, qualifiant le regretté instituteur de métier de «martyr de l’indépendance» du Cameroun.

Mais L’essentiel a tôt fait de revenir aux questions d’une actualité marquée par la guerre féroce des sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : à travers des tracts et les réseaux sociaux, ces miliciens menacent de multiplier les attaques pour empêcher toute manifestation publique dans cette partie du pays, avec pour objectif clair de perturber l’élection présidentielle du 7 octobre.

Et il ne fait aucun doute qu’ils trouveront à qui parler sur leur chemin, le gouvernement ayant affirmé qu’aucun désordre ne sera toléré, et annonçant une vaste opération de ratissage des forces de défense et de sécurité.

La preuve que la sécurité n’est pas un vain mot est ici apportée par Le Jour, évoquant le séjour annoncé, pour le lancement de sa campagne, du candidat à sa propre succession Paul Biya à Maroua, chef-lieu d’une région de l’Extrême-Nord devenue, depuis bientôt 4 ans, le terrain de chasse de la secte islamiste Boko Haram.

La localité, malgré la saison de pluies, se pare de ses plus beaux atours à travers des travaux de réhabilitation d’infrastructures qui, regrette toutefois le quotidien à capitaux privés, contraignent les populations à des restrictions dans leurs déplacements.

Serein, mais toujours silencieux, Paul Biya réussit tout de même, note L’Épervier, à semer la zizanie dans les rangs de ses adversaires : si sa victoire ne fait l’ombre d’aucun doute, ceux d’en face, incapables de se donner un candidat unique, se déchirent déjà autour de programmes tirés par les cheveux, attendant la proclamation des résultats finaux pour crier à la «victoire volée», ainsi qu’ils le firent en 1992.

L’opposition est effectivement «en désordre de bataille», convient La Nouvelle Vision : «Incapables de s’entendre sur une candidature unique pour l’élection présidentielle, les adversaires de Paul Biya font le jeu du pouvoir.»

Et pendant leur guerre d’ego, le président-candidat engrange des soutiens, constate le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui applaudit des deux mains le soutien franc et massif apporté à sa politique, la veille lors d’une manifestation à Yaoundé, la capitale du pays, du Mouvement des jeunes patriotes républicains qui s’est engagé à être le porte-parole de Paul Biya aux quatre coins du pays pendant la campagne de propagande.

Il convient toutefois de relativiser cet enthousiasme, tempère Le Messager, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), «en quête de sérénité», montrant quelques signes de fébrilité dans ses propres rangs s’agissant de sa stratégie de campagne.

Serein, vraiment serein et sûr de lui, Paul Biya ? s’interroge The Guardian Post, qui fait dire à l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, Titus Edzoa, par ailleurs auteur d’un récent livre-réquisitoire contre le système intitulé «Cameroun, combat pour mon pays», que Paul Biya perdrait une élection présidentielle libre et transparente.

Affaire Commisimpex/Congo : la justice française tranche en faveur de l’Etat congolais

La cour d’appel de Paris a cassé un arrêt rendu le 6 septembre dernier, invalidant ainsi la décision de saisie des comptes de l’Etat du Congo en France dans l’affaire qui l’opposait à la société Commisimpex de l’homme d’affaire libanais, Mohsen Hojeij, rapporte un communiqué de la présidence congolaise reçu vendredi à APA.« Dans son délibéré, la cour a condamné la société Commisimpex aux dépens de première instance et d’Appel tout en rejetant toute autre demande », souligne le communiqué.

Au titre de dommages et intérêts pour saisie abusive, la République du Congo a demandé à Commisimpex le payement de 10.000 euros, tout en supportant les dépens de la première instance et de l’appel.

Cet arrêt de la Cour d’appel de Paris est une victoire du Congo qui va désormais retrouver toute la fonctionnalité de ses comptes gelés, en raison de la décision rendue par la justice américaine.

En effet depuis près de 30 ans, la société Commisimpex affirme avoir « conclu d’importants contrats d’infrastructures avec le gouvernement de la République du Congo dans les années 1980 pour lesquels elle n’a jamais été payée ».

Pour tenter de recouvrer sa créance estimée par le cabinet d’audit Mazart à 986 millions d’euros au 15 octobre 2016, Commisimpex s’était tournée vers plusieurs instances judiciaires avec son associé américain John Anton Grosso. Ainsi, Mohsen Hojeij a saisi deux tribunaux fédéraux de Washington qui lui ont donné raison en 2015.

La société Commisimpex avait fait l’objet de deux décisions de justice rendues par la cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada, lesquelles confirmaient celles rendues par la justice congolaise qui avait prononcé sa faillite et sa liquidation.

Le ministre de la Justice avait alors annoncé que toutes les poursuites que Moshen Hojeij avait engagées contre l’Etat congolais en France et aux Etats-Unis d’Amérique étaient suspendues au verdict des poursuites pénales contre sa personne.

Le 19 novembre 2016, le gouvernement congolais par le biais de Pierre Mabiala, alors ministre de la Justice et des Droits humains, avait enjoint le procureur général près la cour d’appel de Brazzaville d’engager et de faire engager des poursuites pénales contre Moshen Hojeij, patron de la société Commisimpex, pour escroquerie et fraudes fiscales aggravées.

Pour le gouvernement congolais, cette affaire résulterait d’une lettre d’engagement datant du 3 mars 1993 qui consacrait la renonciation de manière définitive et irrévocable, et à invoquer toute immunité de juridiction ainsi que toute immunité d’exécution de l’Etat congolais.

Golfe de Guinée: l’insécurité maritime en croissance au 1er semestre 2018

L’insécurité maritime est en croissance dans le Golfe de Guinée au premier semestre de l’année 2018 alors qu’elle est en baisse dans le monde entier, a appris jeudi à Abidjan, à l’ouverture d’une rencontre préparatoire du groupe des amis du Golfe de Guinée ( G7++) avec les États du Golfe de Guinée en prélude à la session internationale prévue à Abidjan les 06 et 07 décembre 2018. La situation de l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée n’est guère reluisante pour ce premier semestre 2018. « Alors qu’elle est en baisse dans le monde entier, elle ne cesse de croître dans notre espace maritime commun », selon des documents de cette rencontre consultés par APA.

Le deuxième rapport trimestriel du bureau maritime international (IBM) montre qu’en dehors du Golfe de Guinée, le nombre d’incidents survenus en 2018 a diminué dans les autres « points chauds » de l’insécurité maritime.

Par contre, « tous les cas d’enlèvements d’équipages survenus en 2018 dont  six incidents distincts »,  se sont produits dans le Golfe de Guinée.

Cette rencontre préparatoire permettra dans un premier temps d’examiner dans une approche participative les questions liées aux  défis sécuritaires dans les différentes zones maritimes.

La réunion devra aboutir également à des propositions de thématiques d’intérêts régionaux qui feront l’objet de discussion avec les partenaires du G7++ lors de la réunion de décembre qui sera co-présidée par la Côte d’Ivoire et le Canada.

 Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, qui a présidé cette cérémonie d’ouverture a salué la tenue de cette rencontre,  estimant que c’est pour les pays africains membres du G7++ « l’occasion de se rencontrer afin d’accorder leurs points de vue sur les sujets d’intérêt maritime».

Pour M. Koné, si les économies des pays de cette organisation reposent actuellement sur l’agriculture, l’émergence et le développement passent nécessairement par la croissance d’une économie maritime durable.

Il a conclu en appelant les membres du G7++ à la synergie d’actions en vue de « résorber et,  pourquoi pas, éliminer les crimes maritimes de nos espaces ».

« C’est la première fois que les Etats riverains du Golfe de Guinée mettraient place une plateforme de discussions qui leur permet d’arriver à la réunion du G7 ++ avec des recommandations et des résolutions qui ont été adoptées en commun », s’est félicité Abroulaye Fofana, Secrétaire permanent du comité  interministériel ivoirien chargé de l’action de l’Etat en mer.

L’objectif du G7++ est d’aider les pays du Golfe de Guinée à améliorer la sécurisation de leurs espaces maritimes, à harmoniser les différents cadres législatifs dans le cadre de la lutte contre la criminalité maritime, à renforcer la coopération inter-Etat et à promouvoir l’économie bleue.

Il s’agit d’accompagner les Etats du Golfe de Guinée dans la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et dans l’implémentation de l’architecture de Yaoundé validée lors du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de juin 2013.

Le Groupe des Amis du Golfe de Guinée dit G7++ est composé de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Unis, de la France, de la Belgique, du Brésil (observateur), de la Corée du Sud, du Danemark, de l’Espagne, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, de la Suisse, de l’Union Européenne, de l’ONUDC et d’Interpol.

Les sessions passées avaient  toujours été présidées par les Etats du G7 (Portugal, France, Italie…).

Gabon : la production de ciment portée à 850 000 T d’ici douze mois

Les Ciments d’Afrique (CIMAF), propriété du groupe marocain producteur exclusif du ciment au Gabon, vont d’ici 12 mois porter leur production à 850 000 tonnes afin de faire face à la demande croissante de ce produit sur le territoire national, a-t-on appris jeudi de source proche du ministère de l’Industrie.Selon la source, la multinationale panafricaine de ciment compte lancer le démarrage de la deuxième phase de production dans moins de deux mois.

En dehors de cette initiative, le train de mesures proposées au gouvernement par la filiale locale du groupe Addoha, concerne l’opérationnalisation du plan d’investissement de la compagnie qui prévoit l’injection de plus de 10 millions d’euros dans la construction, en 12 mois, d’une ligne additionnelle de production de ciment à CIMAF Gabon.

Celle-ci permettra au géant chérifien de disposer d’une capacité supplémentaire de 350 000 tonnes par an ce qui fera, avec les 500 000 tonnes déjà disponibles, une production annuelle totale de 850 000 tonnes.

Il y a un an, le gouvernement avait suspendu les importations de ciment sur l’ensemble du territoire gabonais, suite à la découverte de fraudes opérées par certains opérateurs. Le marché ne parvient pas à s’équilibrer depuis lors.

En raison de la pénurie de ciment, le prix de la tonne est passé de 77 000 FCFA à 120 000 FCFA sur le marché local.

Longue file de demandeurs d’emploi devant les locaux de « Tchadia Airlines»

Les locaux de la nouvelle compagnie aérienne « Tchadia Airlines » qui procédera à son vol inaugural le 1er octobre prochain, sont pris d’assaut ce jeudi matin par une foule de personnes en quête d’emploi, suite à un avis de recrutement lancé par la compagnie d’aviation.En dépit de la chaleur étouffante qui règne sur la capitale tchadienne, les files de demandeurs d’emploi s’étirent interminablement devant les locaux de « Tchadia Airlines », situés pour le moment dans ceux de l’ancienne compagnie « Toumai Air Tchad ».  Gagnés par la fatigue, certains demandeurs d’emploi quittent momentanément le rang pour se réfugier sous l’ombre des arbres ou de bâtisses jouxtant les locaux de la compagnie aérienne.

« J’aurais aimé que le dépôt des dossiers soit en ligne », lance un jeune, visiblement fatigué de faire la queue. Comme pour lui répondre, un jeune homme qui vient de déposer son dossier relativise : « Il y a beaucoup de demandeurs et il faut avoir de la force pour entrer dans le bureau et déposer les dossiers ».

Cette jeune dame qui en a gros sur le cœur du fait de la lenteur du rang parle d’«un grand désordre organisé », aggravé selon elle par « des gens qui se disent intouchables, qui arrivent avec les dossiers de leurs parents et ne respectent pas les rangs. Ils négocient avec les gendarmes en faction et s’introduisent directement dans le bureau ».  « Pourtant, lâche-t-elle dépitée, on est au soleil depuis la matinée ».

Lui donnant raison, cet autre demandeur d’emploi estime que  « Trouver du travail dans notre pays est un parcours du combattant. La seule chose qui m’inquiète est qu’il ne faut pas qu’ils nous bluffent en arrêtant une liste d’avance ».

Dans son avis de recrutement, Tchadia Airlines dit rechercher plusieurs profils, allant des assistants exécutifs aux chauffeurs, en passant par les hôtesses, les informaticiens, le personnel d’appui et les agents de sécurité.

Appuyée techniquement par Ethiopian Airlines, la nouvelle compagnie tchadienne va desservir d’abord les villes de l’intérieur du pays avant de s’intéresser à la sous-région d’Afrique centrale.

Le Tchad détient 51% du capital contre 49 % pour Ethiopian Airlines qui s’occupe de la formation des techniciens et pilotes ainsi que de la maintenance de la flotte.

Pour son lancement, la compagnie dispose de deux avions.

65 millions de dollars de la BM pour la relance économique du Tchad

La Banque mondiale, dans un communiqué reçu jeudi à APA, annonce avoir approuvé un don de 65 millions de dollars destiné à appuyer le programme de résilience et de relance économique du Tchad.Cet appui budgétaire est le premier d’une série de deux opérations de politique de développement pour la période 2018-2019, note le communiqué, avant de préciser que cette intervention est centrée sur les politiques et actions visant à renforcer la maitrise des risques budgétaires, la transparence et la gestion des ressources pétrolières, la résilience et la diversification économiques ainsi que la protection des populations vulnérables.

Cameroun : total bilan de 1011 milliards de FCFA pour Afriland First Bank

Afriland First Bank a réalisé un total de bilan de 1011 milliards FCFA au 30 juin 2018, occupant ainsi la première place parmi les quinze banques en activité au Cameroun, a-t-on appris jeudi auprès de la direction générale de cette institution bancaire.A en croire Alphonse Nafack, son administrateur directeur général, ce bilan est à mettre à l’actif des méthodes managériales mises en place, notamment l’extension du réseau, l’innovation à travers une stratégie visant le changement du système financier du pays dans son ensemble et le secteur bancaire en particulier.

Malgré une concurrence rude avec la montée en puissance des filiales locales appartenant à deux multinationales françaises, « nous comptons rester au sommet et continuer d’innover sur le marché », a-t-il indiqué.

Au cours de la même période, Afriland First Bank a accordé des crédits pour un montant de 618 milliards de francs CFA.

Par ailleurs, Afriland firt bank fait partie des cinq banques ayant octroyé 3 321,1 milliards de francs CFA de crédits bancaires en 2017 au Cameroun.

Crise anglophone et présidentielle font de la résistance en couverture des journaux camerounais

L’escalade de la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, suivie d’une tentative de reprise en main par le pouvoir de Yaoundé, font les choux gras des journaux camerounais parus jeudi à côté de l’actualité liée à l’élection à la magistrature suprême du 7 octobre prochain.Le titre en pied de une du quotidien à capitaux privés Le Messager se veut sans équivoque : «Crise anglophone : Ngoh Ngoh envoie les fonctionnaires à l’abattoir». Sous cet intitulé, se cache une instruction du chef de l’État, traduite au ministre de l’Administration territoriale par le secrétaire général de la présidence de la République, exigeant la réinstallation de 19 sous-préfets et adjoints préfectoraux ayant, depuis plus d’un an, déserté leur poste de travail du fait des violences séparatistes.

C’est une mission suicide que sont assignés ces pauvres administrateurs civils, prévient The Guardian Post qui ne voit pas quelle autorité préfectorale pourrait aujourd’hui faire régner l’ordre, la discipline et la paix dans des régions à feu et à sang.

C’est que, selon Aurore Plus, Ngoh Ngoh a décidé d’envoyer 19 «chefs de terre» à la mort, sur un terrain où se mène désormais un conflit asymétrique, avec des sécessionnistes souvent déguisés en innocents civils : «Dans son souhait d’afficher son autorité sur ces zones où le sang ne cesse de couler, et surtout à la veille d’une élection présidentielle où tout semble indiquer qu’aucune campagne de propagande n’est possible sur le terrain, il n’est pas exclu que le régime de Yaoundé tente le tout pour le tout, quitte à sacrifier des hommes symbolisant sa ‘’maîtrise » du terrain. Un terrain où même les forces de défense et de sécurité sont généralement prises pour cibles avec de nombreuses pertes en vies humaines.»

Et Mutations de rappeler perfidement que deux sous-préfets, en moins de deux ans, ont déjà été exécutés par les sécessionnistes.

On peut lourdement s’interroger, insiste Aurore Plus, sur les mesures prises afin d’assurer la protection de ces hommes, ainsi renvoyés de force à leur poste, a moins que le pouvoir n’ait décidé de passer en force et d’offrir ces «chefs de terre» en holocauste.

Parce que là est le problème, insiste Le Jour qui se demande comment le pouvoir entend réinstaurer l’autorité de l’État, alors que l’administration a déserté sur un terrain où les politiques ont, par ailleurs, largement montré leur incapacité à rétablir la concorde nationale.

Ignorant délibérément ce terrain pétaradant, Baromètre Communautaire s’est pour sa part penché sur la nouvelle version de «Pour le libéralisme communautaire», un livre écrit en 1987 par le président Biya et dont la version actualisée vient de paraître.

La pensée politique du chef de l’État, telle que déclinée par cet ouvrage, devrait, selon l’hebdomadaire, constituer une source d’inspiration pour de nombreux leaders d’ici et d’ailleurs.

A travers «Pour le libéralisme communautaire», renchérit L’Anecdote, Paul Biya définit une nouvelle vision de son pays dans un monde globalisé.

Il n’aura pas échappé à l’observateur que la réédition de ce livre intervient à la veille du début des opérations formelles de propagande pour l’élection présidentielle du 7 octobre, au sujet de laquelle Le Financier d’Afrique émet cette interrogation : «Où est passé l’argent de la campagne électorale ?»

A en croire l’hebdomadaire, les 9 candidats en lice, à l’exception sans doute du président sortant, qui jouit possiblement des moyens de l’État, n’ont toujours pas vu la couleur des financements prévus par le Code électoral, et qui devaient être disponibles depuis le 8 août dernier.

Et, à l’heure où le silence du ministère de l’Administration territoriale ne lasse d’inquiéter sur le sujet, Le Messager soulève une autre polémique, cette fois dans le camp même du chef de l’État sortant.

Selon la publication en effet, c’est «le cas Mvondo Ayolo», du nom du directeur du cabinet civil de la présidence de la République, qui divise au sein même du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), et pour cause : sa désignation, contre toute attente, comme le directeur de campagne de Paul Biya, «a provoqué la furia des caciques de cette formation, qui estiment que l’ex-ambassadeur du Cameroun en France ne dispose pas suffisamment de faits d’armes pour conduire les troupes à la victoire finale.

Y a-t-il seulement suspense quant à l’issue de cette élection ? ironise Aurore Plus qui évoque une réélection déjà actée de Paul Biya le régime de Yaoundé, le président-candidat étant certains, avec ou sans directeur de campagne, de rempiler avec les suffrages des citoyens de tous les coins du pays, y compris ceux des régions en guerre du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Choléra au Cameroun : 22 morts à la date du 11 septembre (gouvernement)

Vingt-deux morts cumulés de choléra ont été enregistrés dans les régions camerounaises du Centre et du Nord au 11 septembre 2018, selon le rapport de situation sur la gestion de l’épidémie publié jeudi par le ministère de la Santé publique.Ce chiffre traduit une hausse, par rapport aux dix-sept décès enregistrés au 3 septembre dernier dans les mêmes zones, avec cette fois un cas de maladie notifié dans la région du Littoral, pour un total de 267 (contre 235 précédemment) pour un taux de létalité de 8,2%.

Face aux risques qui vont grandissant, particulièrement dans le Nord, les autorités camerounaises, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), affirment mettre à jour la liste linéaire, poursuivre les opérations de prévention, de surveillance, d’investigation et d’assainissement et renforcer les capacités du personnel médical.

En termes de défis et étapes, le département de la Santé publique a récemment fait état de soucis liés à l’approvisionnement en intrants, au suivi des contacts dans les 10 régions que compte le pays ainsi qu’au lancement d’une campagne de vaccination dans le camp des réfugiés de Minawao, ouvert depuis juillet 2013 pour répondre à l’afflux massif des réfugiés nigérians fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram.

Selon les chiffres du Haut-commissariat des Nations unes pour les réfugiés, au 31 mai 2018, la population totale dudit camp s’élevait à 49.624 réfugiés dont 61% avait moins de 18 ans, les femmes et filles représentant 53% de la population totale.

Nouveau dispositif pour éviter l’encombrement du port de Douala

Les procédures et les dispositifs d’enlèvement des conteneurs ont été allégés au port de Douala à travers les nouveaux mécanismes d’importation et d’exportation mis sur pied par la Douala international terminal (DIT) pour éviter la congestion de la place portuaire a constaté APA jeudi.La DIT, une entité du Groupe Bolloré qui s’occupe de la gestion du terminal à conteneurs au port de Douala depuis 2005, a rencontré les importateurs pour les informer des nouveaux mécanismes de la réduction des coûts logistiques d’enlèvement des importations conteneurisées par une gestion optimale de leur logistique d’évacuation des conteneurs.

« Grâce au service rapide mis en place en mi-août 2018, le taux de livraison a connu une augmentation importante passant de 2422 EVP (Equivalent vingt pieds) à la semaine 34 à 3823 EVP à la semaine 35, soit un taux de progression de 57,84% » s’est félicité la direction commerciale de DIT.

Dans un contexte visant le renforcement de la compétitivité de l’économie camerounaise, « cet accroissement du volume quotidien des livraisons par un lissage des enlèvements a non seulement amélioré la satisfaction des clients, mais constitue également une contribution plus significative à la croissance de l’économie nationale en restaurant la fluidité au terminal à conteneurs », a relevé la DIT.

Au cours de ces trois dernières années, l’entreprise a investi plus de 5 milliards de francs CFA pour le renforcement de la logistique, l’achat des grues de quai pour le déchargement et le chargement des navires, des portiques de parc pour l’accroissement de la capacité de réception du terminal permettant notamment la gestion des opérations simultanées de deux navires porte-conteneurs.

Pour mieux implanter ces nouveaux dispositifs, plusieurs administrations ont été impliquées dans le projet, en l’occurrence le Port autonome de Douala (PAD), le Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC), du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM) et la Chambre de commerce, industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA).

Cameroun : 443 milliards FCFA de manque à gagner sur les importations de produits alimentaires

La facture des importations des produits alimentaires, par le Cameroun, a été multipliée par 3 entre 2007 et 2017, représentant en moyenne plus du tiers du déficit commercial et 4% du PIB depuis 2013 ainsi qu’un manque à gagner de l’ordre de 443 milliards FCFA, selon els résultats d’un rapport publié mercredi par l’Institut national de la statistique (INS).Entre 2013 et 2017, les échanges globaux commerciaux du Cameroun avec le reste du monde se sont stabilisés autour de 14,8 millions de tonnes pour 5.538,9 milliards FCFA, avec un déficit moyen de 1126,8 milliards FCFA.

En 2017, selon l’INS, les 5 principaux produits alimentaires d’importation (blé, lait en poudre concentré, poisson surgelé, sucre et riz) ont représenté environ 74 % des importations desdits produits (contre 67% en 2016) pour une facture de 478 milliards FCFA, soit plus de 5 fois la valeur de l’année 2000, contribuant ainsi à 43% au déficit global du commerce extérieur.

Sur la période en revue, les importations des produits alimentaires ont représenté 20,5% du volume de produits importés, constituant le deuxième poste d’importation, s’accroissant fortement ces dernières années et affectant négativement le compte courant des transactions courantes qui enregistre un déficit représentant 4,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2017, contre 4,4% en 2016 et 4,1% en 2015.

La restauration des droits de douane sur les produits alimentaires de grande consommation n’a pas freiné les importations de ces produits, constate l’INS, qui prévoit toutefois une relance de la production agricole locale à travers la modernisation du secteur, induisant une inversion des tendances d’importation de ces produits alimentaires ou, à défaut, à la stabilisation de leurs importations.

Pour inverser la tendance, l’Institut suggère la réduction de la dépendance alimentaire par la baisse progressive des importations des produits alimentaires, compensée par une offre locale des produits alimentaires identiques ou de substitution, et la diminution du risque d’exposition au surendettement à travers l’amélioration des ratios d’analyse de la viabilité de la dette extérieure.

Pour l’INS, la prochaine stratégie nationale de développement, qui remplacera celle déclinée dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) dont l’horizon est l’année 2020, devra intégrer ces préoccupations, tout en s’assurant du caractère inclusif de la croissance économique.

L’économie camerounaise commence à montrer des signes d’essoufflement (rapport)

L’économie camerounaise résiste aux chocs mais commence à montrer des signes d’essoufflement, selon la conclusion du rapport des comptes nationaux de 2017 publié récemment par l’Institut national de la statistique (INS).Les nouveaux investissements dans l’exploration ou la production de pétrole et de gaz ont ainsi été reportés en raison de la faible remontée des cours, entraînant une contraction des activités extractives en même temps que la récession économique au Nigeria, la crise qui s’accentue dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et les perturbations dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, ont eu un impact négatif aussi bien sur la production que sur la demande intérieure.

Avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) à 3,5% en 2017, après 4,6% en 2016, l’économie nationale continue toutefois d’afficher sa résiliente, une relative performance s’expliquant par les gains tirés d’un environnement international favorable et de la diversification de son potentiel, deux facteurs ayant permis au Cameroun d’engranger une croissance au-dessus de la moyenne de la sous-région, négative de 0,5% l’année dernière.

Hors pétrole, la croissance du Cameroun s’établit à 5,0% en 2017 après 5,3% engrangé un an auparavant marquée, entre autres, par un fléchissement dans le secteur primaire (3,2% en 2017, 5,0% en 2016), un secteur tertiaire atone (2,3 points, après 2,6 points en 2016), et un effondrement du secteur secondaire (1,3% en 2017, contre 3,6% en 2016).

Le Cameroun a également enregistré un rebond de la consommation privée, avec des dépenses de l’ordre de 4,3% en 2017 après 3,3% en 2016, une baisse de la consommation publique (1,6% en 2017, après une évolution de 3,2% en 2016), des dépenses d’investissement de 4,2% en 2017, contre 6,5% en 2016, et un investissement public affichant un recul de 6,0% en 2017, après 15,2% en 2016.

Par ailleurs l’investissement privé a affiché une évolution de 6,7% en 2017 après 2,3% en 2016, pendant que les exportations en volume de biens et services chutaient de 1,6% en 2017 après une baisse de 0,6% en 2016, et que les importations en volume, de 1,5% en 2016, se sont affichées à 0,6% pendant la période étudiée.

Le Cameroun, selon l’INS, présente par ailleurs une vulnérabilité sur le plan de l’autosuffisance alimentaire et une dépendance vis-à-vis des pays étrangers, les dépenses liées aux exportations des produits du secteur ayant représenté 19% en moyenne en 2017 des importations totales, et 25% des importations hors pétrole brut sur la période en revue, leur contribution au déficit global du commerce extérieur étant cependant passée d’un pic de 68% en 2008 à 43% en 2017.

Le rapport estime néanmoins que l’économie nationale devra connaître un regain en 2018 avec une croissance autour de 4%, imputable notamment à l’accélération de la mise en œuvre des grands chantiers d’infrastructures routières et sportives liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019, de la reprise de la production pétrolière ainsi que des cours du pétrole sur le marché international, des effets de la tenue des événements spéciaux (élection présidentielle du 7 octobre) sur le commerce et les industries agroalimentaires.

Le Gabon limoge son sélectionneur pour contreperformances

Le président de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT), Pierre Alain Mounguengui a limogé, mercredi, l’entraineur des Panthères du Gabon, Jose Antonio Camacho après les contreperformances enregistrées contre le Burundi en éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Cameroun 2019 et face à la Zambie en match amical.Le sélectionneur espagnol paie ainsi la facture de la mauvaise prestation des Panthères qui ont été tenu en échec par le Burundi (1-1) samedi dernier, en match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019 et battu par la Zambie (0-1) en match amical.

« Notre équipe nationale est dans une phase qualificative de la phase finale de la Coupe d’Afrique de football CAN 2019, le sélectionneur m’avait rassuré d’une qualification en phase finale », a déclaré M. Mouguengui pour justifier l’éviction de l’entraineur espagnol.

Mardi dernier, après la débâcle contre la Zambie, le ministre gabonais des Sports, Alain Claude Bilie-By-Nze avait sonné le tocsin « ne pas se qualifier pour le Cameroun à côté c’est une catastrophe ».

Les chances de qualification du Gabon pour la phase finale de la prestigieuse des compétitions sportives du continent s’amenuisent. Au terme de la deuxième journée, le Gabon totalise seulement un point derrière le Mali (6 points deux victoires) et le Burundi (4 points, un nul et une victoire). Le Soudan du Sud est dernier avec 0 points pour deux défaites.

Agé de 63 ans, Jose Antonio Camacho avait été recruté le 26 novembre 2016 avec l’ambition de faire qualifier le Gabon pour le second tour de la phase finale que le pays a organisé en 2017. Une promesse non tenue.

En dépit cette contreperformance la FEGAFOOT lui avait accordé un sursis avec pour objectif la qualification des Panthères pour la CAN Cameroun 2019, indique-t-on.

Forum économique turc vendredi prochain à Douala

Le premier forum économique Cameroun-Turquie se tiendra vendredi prochain à Douala dans lu but d’accroître des échanges commerciaux entre les deux pays, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.Ce rendez-vous du monde des affaires qui verra la participation d’une vingtaine d’entreprises turques évoluant dans divers secteur de production permettra non seulement de faire le point des relations commerciales entre les deux parties, mais davantage de « baliser le chemin dans la perspective de booster les relations d’affaires entre les deux pays », souligne la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA).

Pendant deux jours, les assises tourneront principalement autour de rencontres B to B des opérateurs des secteurs tels que le transport aérien, la production de médicaments, la sidérurgie, les matériaux de construction, le cuir et le textile, les équipements électriques et sportifs, la manufacture…

Les échanges économiques entre le Cameroun et la Turquie qui étaient estimés à 75 milliards de francs CFA en 2013, ont connu une légère hausse pour se situer autour de 90 milliards actuellement, l’objectif étant de les porter autour de 250 milliards de francs CFA à l’horizon de 2020.

Ces trois dernières années, on observe une offensive des entreprises turques au Cameroun, dans les domaines aussi variés que les cimenteries, le transport aérien, la construction des infrastructures sportives, la manufacture.

Une montée en puissance à l’origine de l’ouverture il y a quelques années à Yaoundé, d’un centre commercial turc au Cameroun.

Coopération et ramassage d’armes au pool en vedette dans la presse congolaise

La coopération en santé publique entre le Centre hospitalier universitaire de Montréal (Canada) qui va appuyer en matière de gestion celui de Brazzaville, le ramassage d’armes dans le département du pool en vue du retour effectif de la paix et la sécurité font la une des journaux congolais de ce mercredi.« Santé publique : le CHU de Montréal prêt à apporter un appui technique au CHU de Brazzaville », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville. Ce journal souligne qu’un accord de partenariat sur l’assistance technique à long terme a été signé, hier dans la capitale, entre le CHU de Montréal et celui de Brazzaville. En effet, « les documents ont été paraphés par le ministre de la Santé et de la Population, Jacqueline Lydia Mikolo, et la directrice de l’unité de santé internationale du CHU de Montréal, Karina Dubois Nguyen ».

L’accord prévoit, entre autres, le transfert des connaissances dans le domaine du management hospitalier, du génie biomédical et de la logistique, selon le journal.

Les dépêches de Brazzaville font également un clin d’œil à la coopération militaire, avec l’accréditation par le ministère congolais de la Défense de trois nouveaux attachés de défense (de nationalités sud-africaine, marocaine et belge) au Congo.

Le Patriote aborde le volet paix et sécurité dans le pool, avec le ramassage d’armes entamé depuis près de deux semaines dans ce département. Cette localité était en proie à une insécurité entretenue pendant deux ans par la milice Ninjas Nsiloulou de l’ex rebelle Pasteur Ntumi, souligne l’hebdomadaire.

« Le ramassage des armes dans le département du pool prendra du temps et exigera beaucoup d’argent », indique le journal qui précise par ailleurs que « ces ex-miliciens détenteurs d’armes viennent de tous les recoins de ce département avec des armes, et la contrepartie financière établie va de 200.000 FCFA pour une lance-roquette, à 150.000 FCFA pour un PMAK et à 50.000 FCFA pour un fusil de chasse. »

Le journal Sel-Piment, relayant surtout les points de vue des observateurs de la vie publique congolaise, souligne que « les 8 milliards offerts par l’Organisation des Nations Unies(ONU) pour le compte de l’opération de démobilisation-désarmement et réinsertion des ex-combattants du pool sont une aubaine pour ceux qui sont impliqués dans l’exécution de cette opération ».

21 milliards f cfa levés par le trésor congolais au 3ème trimestre

Le trésor public congolais a levé 21 milliards FCFA au 3ème trimestre 2018, contre 22 milliards pour toute l’année 2017, a révélé, mardi à Brazzaville, le directeur de cabinet du ministre des Finances, Henri Loundou.Il a fait l’annonce en ouvrant une concertation entre les cadres du trésor congolais, les spécialistes en valeur du trésor et les experts de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).

« Durant ces douze derniers mois, le Congo a adopté et mis en œuvre une batterie d’actions visant à améliorer la perception sur la destination Congo ainsi que nos performances sur le marché », a ajouté Henri Loundou.

Selon lui, les négociations en cours avec le Fonds monétaire international sont l’illustration parfaite d’une démarche visant à améliorer à la fois la transparence et la discipline dans la gestion des Finances publiques au Congo.

La stratégie congolaise, a-t-il indiqué, consiste à diversifier les sources de financement de l’Etat par un recours accru au marché sous-régional.

Mais, selon les spécialistes en valeur de trésor (SVt), malgré cette légère hausse, la participation des investisseurs aux opérations d’adjudication au Congo demeure faible.

Ainsi, ont-ils fait remarquer, une année après son entrée dans le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Congo est en quête de nouvelles pistes de solution pour renforcer sa politique de gestion de la dette publique. Le pays devrait très vite remédier au manque de transparence sur l’utilisation des fonds levés sur le marché financier.

À cela s’ajoute la nécessité de réduire l’impact négatif qu’entraîne la dégradation de ses critères de convergence sur les ratios de pondération des risques. Brazzaville devra aussi rassurer les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), en général les banques locales, et d’améliorer son mécanisme d’évaluation du risque souverain.

Ce qui justifie la concertation de ce jour qui porte sur le mécanisme de souscription libre et les bénéfices en lien avec la nouvelle réglementation de la Banque centrale. Elle vise à améliorer l’émission et la gestion des valeurs du trésor au Congo.

Cinq Rwandais suspectés d’interférence judiciaire remis au TPIR

Les autorités rwandaises ont remis cinq personnes récemment arrêtées à Kigali au Procureur des Nations Unies, pour outrage et incitation à commettre un outrage au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a confirmé mardi une source proche du dossier.Il s’agit de Maximilien Turinabo, Anselme Nzabonimpa, Jean de Dieu Ndagijimana, Marie Rose Fatuma et Dick Prudence Munyeshuli.

Un communiqué publié à Kigali a indiqué que les mis en cause ont tous été arrêtés pour corruption et coercition en vue d’annuler les dépositions de témoins, dans une affaire concernant Augustin Ngirabatware, l’un des responsables du gouvernement rwandais avant et pendant le génocide.

Ngirabatware est ancien ministre de la Planification du gouvernement génocidaire, qui purge actuellement une peine de 30 ans d’emprisonnement prononcée par la Chambre d’appel du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI).

Il avait été condamné en première instance à 35 ans par le TPIR.

Les cinq suspects, tous de nationalité rwandaise, ont été arrêtés sur la base d’un acte d’accusation émis par le procureur en chef du MICT, qui a repris les travaux du TPIR, a ajouté la source.

Le procureur de l’ONU a ordonné leur arrestation après avoir reçu des informations indiquant qu’elles interféraient avec l’administration de la justice.

Les mandats d’arrêt ont été délivrés par le juge du MICT le 24 août 2018.

Tchad : procès contre deux opérateurs de téléphonie mobile

Suite une plainte déposée par deux avocats au barreau du Tchad, Me Frédéric Nanadjingué et Me Delnoné Frédéric, le tribunal de grande instance de N’Djaména a convoqué en audience publique, mardi, les opérateurs de téléphonie mobile Tigo et Airtel.Les deux avocats qui ont également plaidé le dossier accusent Tigo et Airtel d’avoir coupé depuis mars 2018 le réseau internet au Tchad.

Les avocats d’Airtel justifient les raisons de la restriction du réseau internet au Tchad en affirmant que cela est lié aux consignes données par les hautes autorités du pays.

« Il y a un cahier de charges signé entre Airtel, l’Arcep (autorité de régulation des communications électroniques et postes) et le ministère des Postes qui stipule que toutes les fois qu’il y aura une situation impliquant la sécurité nationale, Airtel est sensée coopérer avec les hautes autorités et au besoin restreindre le réseau », dévoile l’avocat d’Airtel.

Le conseil de Tigo a également abondé dans le même sens, insistant qu’il s’agit des instructions données par les autorités tchadiennes que sa cliente, la compagnie Millicom (Tigo) a restreint la connexion Internet.

Les deux avocats, partie civile dans l’affaire, expliquent que leur plainte est fondée sur la Loi 005/2015 portant protection du droit des consommateurs au Tchad.

« Dans la hiérarchie des normes, cette loi se place au-dessus des contrats signés entre Airtel Tigo et les instances étatiques. Les clauses de contrat ne peuvent en rien contrevenir aux dispositions de cette loi », plaident-ils.

Ils ont ajouté qu’Airtel et Tigo se cachent derrière les injonctions des hautes autorités.

« L’on ne peut pas justifier ces mesures parce que le Tchad n’est pas en état de troubles. L’exécution du cahier de charge des deux compagnies vis-à-vis de l’Etat a un préjudice sur les consommateurs. Nous ne pouvons pas continuer à subir les conséquences des relations qui existent entre l’Etat Tchadien et les compagnies de téléphonie mobile », dénonce la partie civile.

Le juge accède à la demande de deux opérateurs de téléphonie mobile qui ont sollicité la présence de l’Arcep à l’audience. L’audience est renvoyée au 18 septembre.

Présidentielle au Cameroun : pas d’Internet coupé le jour du scrutin (ministre)

Le ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng, dans un communiqué rendu public mardi, a dément les informations selon lesquelles le pouvoir envisagerait de couper l’Internet le 7 octobre 2018, jour d’élection présidentielle au Cameroun.« Il circule dans les réseaux sociaux, des propos attribués à madame le ministre des Postes et Télécommunications annonçant une prétendue coupure d’internet sur toute l’étendue du territoire national du 07 au 09 octobre 2018. Madame le ministre des Postes et Télécommunications tient à dire qu’il s’agit de grossières manipulations et d’un fake news », souligne le communiqué.

Il a joute que le ministre «dément formellement l’existence d’un tel projet et condamne avec la plus grande rigueur de telles manœuvres dont le but est de jeter l’anathème sur les autorités camerounaises ».

Minette Libom Li Likeng rappelle en outre que le ministère dont elle a la charge « s’attèle à la mise en œuvre d’une politique de développement de l’écosystème numérique, ambitieuse et respectueuse des droits de citoyens, conformément aux lois et règlement en vigueur ».

Présidentielle camerounaise : arrivée des observateurs de l’UA

L’Union africaine (UA), en perspective de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain au Cameroun, a déjà envoyé sur place une équipe d’experts dont des Observateurs à long terme (OLT) qui séjourneront dans le pays jusqu’au 19 octobre prochain.Selon un communiqué de l’UA dont APA a obtenu copie, « quatre équipes d’analystes et huit observateurs à long terme (OLT) sont arrivées à Yaoundé, au Cameroun, le 5 septembre 2018 et resteront dans le pays jusqu’au 19 octobre 2018 afin d’évaluer de manière globale le processus électoral Méthodologie d’observation syndicale à long terme ».

Tenant compte des enjeux de ce scrutin qui survient dans un contexte sociopolitique difficile marqué notamment par des violences sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, et des attaques de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a instruit le déploiement d’une mission d’observation à longue durée, souligne le communiqué.

Concernant le travail de la mission d’observation à long terme, le communiqué renseigne que cette dernière « sera accompagnée d’une mission d’observation à court terme proche des bureaux de vote du 7 octobre, du 28 septembre 2018 au 10 octobre 2018».

Ce déploiement du mandat de la Mission découle des instruments pertinents de l’Union africaine sur la démocratie, les élections et les droits de l’homme, en particulier la Charte de 2007 de l’Union africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance.

Cette mission, assure l’UA, agira conformément à ces instruments internationaux et régionaux et à d’autres instruments pertinents, ainsi qu’au cadre juridique régissant les élections au Cameroun.

Le 7 octobre prochain, quelque 6,5 millions de Camerounais seront appelés à élire le président de la République pour un mandat de 7 ans au cours d’un scrutin uninominal à un tour dont le vainqueur sera celui qui aura remporté le plus grand nombre de suffrages.

Sur la ligne de départ, l’on retrouve neuf candidats dont le président sortant Paul Biya âgé de 85 ans dont 36 passés au pouvoir. Il est présenté comme le principal favori à sa propre succession.

L’arrestation de 67 douaniers et la grève à l’Université Marien Ngouabi au menu des quotidiens congolais

Les quotidiens congolais parvenus à APA ce mardi traitent essentiellement de l’arrestation de 67 douaniers pour fraude douanière et la grève illimitée déclenchée par les enseignants de l’Université de Marien Ngouabi pour réclamer 6 mois de salaire et près de 2 ans d’heures supplémentaires.« Grève à l’Université Marien N’gouabi depuis le vendredi 7 septembre 2018 » barre à sa une le quotidien Sel-Piment qui informe que les syndicalistes de l’unique université publique du pays dénoncent « le manque de volonté du gouvernement pour résoudre les problèmes posés par les travailleurs depuis d’une année ».

Ces problèmes sont entre autres six mois de salaires impayés, le paiement de 50% des heures dues au titre de l’année 2015-2016 et l’injustice des autorités congolaises dans le traitement des personnels de l’université par rapport à ceux de la fonction publique, souligne le journal.

Evoquant les causes de cette grève, le quotidien Polélé-polélé informe que l’université a fermé ses portes pour « faire la lumière sur la situation sociale des travailleurs de cette Université ».

Sous le titre « Arrestation de plus de 67 douaniers dans la magouille de détournement de 800 milliards F.CFA » l’hebdomadaire Manager Horizon revient sur l’affaire de ces agents de l’Etat accusés de fraude sur une déclaration des marchandises en transit avant d’informer que les mis en cause ont été déférés à la maison d’arrêt.

« Pourquoi chercher le FMI (Fonds monétaire international), alors que les recettes portuaires et douanières bloquées auraient pu payer la dette congolaise en six mois ? » s’interroge pour sa part le quotidien Sel-Piment qui publie les noms des douaniers interpellés.

Sur ce même sujet, le quotidien national Les Dépêches de Brazzaville cite le nouveau directeur de la caisse de traite des fonctionnaires (CRF), François Nguimbi, qui invite la justice congolaise à faire la lumière sur « le détournement de pensions des mois de novembre et décembre 2016(près de 9 milliards FCFA) au niveau de cette caisse ».

Présidentielle sur fond de crise anglophone en couverture des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus mardi scrutent avec inquiétude l’ambiance sécuritaire autour de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, à l’heure où la crise sécessionniste prend de l’ampleur dans les régions anglophones.«Quelle est l’efficacité de l’action militaire contre les combattants ambazoniens ?» L’interrogation barre la couverture du quotidien de langue anglaise The Guardian Post.

En près de deux ans de conflits, des centaines de morts et de blessés, de milliers de réfugiés, de prises d’otages et de dégâts divers, le gouvernement, constate la publication, a préféré l’option de la force au dialogue, choisissant des interlocuteurs accommodants alors que la situation ne cesse de s’envenimer sur le terrain.

Après la guérilla asymétrique, voici venu le phénomène des coupeurs de route en zone anglophone, souffle Mutations, revenant sur l’audace du traquenard tendu le week-end d’avant par les activistes ambazoniens sur la route nationale n°6, à l’entrée du chef-lieu du Nord-Ouest, Bamenda, dans lequel sont tombés des cars de transport interurbain et qui a coûté la vie à un chauffeur.

Pendant ce temps, poursuit la même publication, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, menace l’opposition contre toute tendance à épouser les thèses défendues par les sécessionnistes pendant la prochaine campagne pour l’élection présidentielle.

Bien plus, renchérit Le Jour, la veille à Yaoundé, la capitale du pays et à la faveur de l’ouverture de la conférence des gouverneurs de région, ce membre du gouvernement et non moins ressortissant de la région anglophone du Nord-Ouest, a mis en garde les candidats à l’élection présidentielle contre tout langage démesuré ou comportement irresponsable et antirépublicain.

Contre vents et marées, l’élection présidentielle aura lieu dans toutes les régions du Cameroun, a ainsi martelé M. Atanga Nji, cité par L’Épervier : «Les élections se tiendront dans les 360 arrondissements du Cameroun. Les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets, les forces de défense et de sécurité prendront des mesures appropriées. C’est pour cette raison que nous disons une fois de plus que les fauteurs de troubles, les terroristes qui sont en brousse et continuent à pérenniser le climat de haine et de peur, qu’ils se tiennent tranquille, ils seront pourchassés jusqu’à leurs derniers retranchements. Il n’y aura pas de répit.»

Des mesures spéciales sont attendues pour assurer un scrutin serein sur toute l’étendue du territoire, acquiesce le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, les partons des 10 régions ayant été invités à tout mettre en œuvre afin que cette instruction présidentielle soit suivie d’effets sur le terrain.

Comme pour bien montrer que le temps des tergiversations est terminé, le gouvernement a d’ores et déjà, prolonge Le Quotidien de l’Économie, a réinstauré, pour la troisième fois, le couvre-feu dans ce Nord-Ouest devenu le foyer des milices séparatistes.

1216,6 milliards levés en un an par les pays de la CEMAC

Les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont levé un total de 1216,6 milliards FCFA sur le marché financier entre le 31 mai 2017 et le 31 mai 2018, selon une note de la Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun dont APA a reçu copie mardi.Cette enveloppe représente un total de 139 appels dʼoffres lancés par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad, représentant 1142,7 milliards FCFA en bons du Trésor assimilables (BTA) et 7 3,8 milliards FCFA en obligations du Trésor assimilables (OTA).

S’agissant du premier compartiment cité, le Trésor public du Gabon aura été le plus actif sur la période étudiée avec 39,9% du volume total émis (455,6 milliards FCFA), suivi de celui du Cameroun (214,2 milliards FCFA).

L’ambassadeur de Russie à Yaoundé victime d’une agression

L’ambassadeur de Russie au Cameroun, Anatoly Bashkin, a été agressé dimanche par deux individus alors qu’il effectuait une promenade sur les hauteurs de Yaoundé, selon un communiqué publié 24h après les faits par la représentation diplomatique russe.Le document, auquel APA a pu accéder, «exprime l’espoir que les autorités camerounaises feront tout ce qui est nécessaire pour trouver et arrêter les malfaiteurs, ainsi que pour assurer et renforcer la sécurité des missions diplomatiques et leurs employés».

Joint au téléphone par APA, un diplomate en service au sein de la représentation a refusé de commenter cette agression voire de préciser le niveau de gravité de l’attaque, se contentant d’indiquer que l’ambassadeur a «été blessé à la machette». Certes, a ajouté le diplomate, «des choses lui ont été arrachées par les malfaiteurs», mais «pour l’instant, son état de santé n’inspire pas d’inquiétude».

Situé sur les hauteurs, au nord-ouest de Yaoundé et à proximité du palais présidentiel, le Parcours Vita qu’avait emprunté l’ambassadeur est un circuit entouré de verdure et réservé aux sports de maintien.

Malgré le poste de police installé en son sein, des actes d’agression, visant particulièrement des étrangers et autres dignitaires du pouvoir, qui le fréquentent abondamment, sont régulièrement signalés sur le site.

Inondations au Tchad : déplacement en pirogue dans des quartiers de N’Djamena

Les grosses pluies du mois d’août et de début septembre ont mis certains quartiers périphériques de la capitale tchadienne, N’Djaména, dans une situation difficile. Ainsi, pour se déplacer, il faut absolument prendre la pirogue pour se retrouver de l’autre côté de la « terre ferme.Dame Rosine, la quarantaine entamée transportant ses marchandises, a pris la pirogue comme d’autres personnes pour traverser la marre qui coupe leur quartier des autres. « Depuis les grosses pluies du mois d’août, nous sommes contraints de se plier à cet exercice. Il faut prendre la pirogue sinon les eaux de la marre vous atteindront jusqu’à la poitrine », décrit-elle, dépitée.

« On n’a pas des mairies, ici au Tchad », s’emporte un jeune moto-taxi. Lui, il est obligé de laisser sa moto, très loin de chez lui à cause des eaux des pluies. « Ma moto est garée chez des parents dans un autre quartier et moi j’habite un autre quartier. Vous voyez le mal que cela fait. Mais, on n’a pas le choix, nous sommes chez nous au lieu d’être dans le loyer », se console-t-il, le jeune clandoman.

Dans ces quartiers périphériques naissant de la capitale tchadienne, la population, par endroit très concentrée, souffre chaque saison des pluies. Ces quartiers n’ont aucun plan d’urbanisation ni d’aménagement.

« Lorsque vous vivez dans des endroits où les rues ne sont pas tracées avec aucune canalisation vers les bassins de rétention d’eau, cela est inévitable qu’il y ait inondation dans ces lieux », confie un enseignant.

La pirogue, dit-il, « c’est nécessaire dans notre quartier ». C’est devenu un vrai business, lance un autre usager qui vient de fouiller dans la poche de son pantalon, remettant 50 fcfa au propriétaire de la pirogue.

Le piroguier souligne que, par jour, il peut terminer sa journée avec une importante somme d’argent sans vouloir donner le montant exact.

Les quartiers les plus touchés par les eaux des pluies sont la majorité dans les communes d’arrondissements du premier, septième, huitième, neuvième et dixième.

Des sources proches de ces mairies notent que ces communes n’ont pas des moyens financiers conséquents pour faire face à ces difficultés liées aux pluies. En plus, soulignent les mêmes sources, les quartiers périphériques étaient des anciens villages qui sont entrés dans le périmètre urbain sans aucun plan cadastral.

La nouvelle escalade de la crise anglophone au menu des journaux camerounais

Plus que le livre controversé inscrit au programme des classes de 5ème, et bien loin du bien décevant match nul de la sélection de football en déplacement samedi aux Comores, c’est davantage la nouvelle escalade de la crise anglophone qui tient le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus lundi.L’image d’un grand ravin, creusé en travers de la route à l’aide d’une pelle mécanique par des sécessionnistes anglophones à l’entrée de Bamenda, le chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest, barre la couverture de Mutations et du Messager alors que The Guardian Post, Le Jour et The Post affichent, s’agissant de la même scène, la photo d’un autobus dont la cabine a été écrasée par le même engin.

C’est que, explique Le Quotidien de l’Économie, les sécessionnistes ont, dans la nuit de samedi à dimanche, réussi à couper l’accès à l’une des localités les plus affectées par la revendication séparatiste, ciblant particulièrement l’agence de voyages Amour Mezam qu’ils accusent de violer leur mot d’ordre de blocus des régions anglophones.

«Les sécessionnistes coupent Bamenda du Cameroun», renchérit Mutations : pendant près de 3 heures, les miliciens ambazoniens ont creusé des tranchées en travers de la chaussée et attendu que des voyageurs nocturnes viennent s’embourber dans leur piège.

Et Le Messager d’attribuer cet «acte diabolique» aux tristement célèbres Ambazonia Defence Forces (ADF), plus que jamais décidées à instaurer la terreur dans cette partie du pays qui, selon Mutations, a décidé de perturber la mobilité des personnes et des biens et des personnes sur cette partie du territoire entre le 16 septembre et le 10 octobre.

Au total, détaille Le Jour, ce sont 5 cars de transport interurbain qui sont tombés dans le piège tendu par les sécessionnistes, qui n’ont pas hésité à en tuer un des conducteurs.

Ce sont au moins 6 civils, corrige The Guardian Post, qui ont été assassinés lors de ce traquenard qui soulève de vives condamnations au sein des populations.

Le bilan macabre de cette opération, selon The Sun, est de 2 morts et 4 autobus détruits, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, interrogé par The Sun, dénonçant pour sa part un «terrorisme électoral» à l’approche de la présidentielle du 7 octobre.

A la suite de ces événements, souffle Intégration, le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique Tchoffo, a réinstauré le couvre-feu dans sa zone de compétence : désormais, les mouvements de personne et des biens sont réduits entre 18h et 6h, exception faite pour les véhicules des autorités administratives et ceux des forces de défense et de sécurité, en même temps que les voyages de nuit sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.

La guerre contre le sécessionniste coûte cher aux caisses de l’État, ajoute Intégration, se fondant sur un rapport du Fonds monétaire international (FMI) qui estime à 79 milliards FCFA les dépenses engagées par le gouvernement en 2017 pour combattre les groupes armés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Abordant la polémique qui tient le pays en haleine depuis une semaine, au sujet de l’ouvrage «l’Excellence en science», inscrit au programme des élèves de 5ème et dont l’un des modules ambitionne de lutter contre les comportements émergeants néfastes à la santé de la reproduction, l’hebdomadaire La Météo sort l’artillerie lourde pour condamner «l’école de la déviance» dans «un court traité de pornographie».

Les détails, plus que suggestifs, de l’ouvrage sont pourtant loin de constituer une innocente approche prophylactique à l’intention des enfants en situation de préadolescence, constate la publication : le texte et les exercices plongent les apprenants dans les méandres de la sodomie, de la zoophilie, de la fellation, de l’homosexualité et, au cœur de ce kamasoutra, les mots sont crus, la démarche est fortement illustrée, avec en prime des passages détaillant des positions au cours d’un acte sexuel.

«L’éducation à travers l’image, si chère aux pédagogues, n’a tenu compte ni de l’âge de la cible ni de sa susceptibilité, de la capacité à aiguiser sa curiosité et – potentiellement – à pervertir ses centres d’intérêt.»

Ce livre est mauvais, tranche Le Soir, qui y voit même un facteur de déstabilisation de la campagne pour l’élection présidentielle alors que son confrère, Mutations, a sondé l’opinion et traduit l’indignation générale qui s’en dégage.

Va-t-on finalement retirer «le livre qui dérange» des programmes scolaires ? s’interroge Le Messager. Une question à laquelle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune tente une réponse : face à la levée de boucliers et au buzz sur les réseaux sociaux, le Conseil national d’agrément des manuels scolaires et matériels didactiques envisage le retrait du module à problème dans l’ouvrage.

Sous le titre «Seedorf voit la poussière aux Comores», The Guardian Post ironise sur le baptême du feu de l’entraîneur national de football, dont la formation, visiblement à la peine, a été tenue en échec samedi en déplacement face aux modestes Comoriens (1-1).

Comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), que le pays organise l’année prochaine, ce fut une rencontre insipide, analyse L’Anecdote, rapportant par ailleurs une ambiance délétère dans la tanière des «Lions indomptables», où les intrigues et les batailles de positionnement se sont réinstallées sur fond de convoitises et de gros sous.

Ce fut un match nul dans la douleur, constate également Le Messager qui a vu une formation championne d’Afrique sans âme, sans système de jeu, donnant l’impression d’avoir été parachutée et qui inquiète, à quelques mois de la plus grande fête sportive du continent.

Eliminatoires Can 2019: Échec du Congo devant le Zimbabwe

L’équipe congolaise des Diables rouges du Congo a été tenu en échec par leur homologues du Zimbabwe en match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 par un score nul de 1-1au stade Massamba Débat de Brazzaville ce dimanche.C’est le Zimbabwe qui a marqué le premier but en première période et le Congo a égalisé en deuxième période par son meneur de jeu. Thierry Bimfouma.

Lors de la première journée de ces éliminatoires, le Congo avait été battu par la R.D Congo.

Des habitants de Douala privés d’eau depuis plusieurs jours

Des milliers d’habitants de la ville de Douala et d’autres localités du pays subissent le calvaire pour se procurer l’eau potable à cause des multiples coupures d’eau, a constaté APA dimanche dans la métropole économique.Une situation qui pousse des populations à se « débrouiller » comme elles peuvent pour se procurer cette denrée devenue très rare.

« Cela fait cinq jours que nous n’avons pas d’eau. Les robinets sont à sec. Nous sommes obligés de recourir vers les forages privés pour avoir un peu d’eau », a confié une habitante au quartier Cité-Sic dans le cinquième arrondissement.

En cette période où il pleut abondamment dans la ville de Douala et dans d’autres régions, des riverains s’en remettent aux eaux de pluies pour tenter de résoudre cette difficulté.

« Quand la pluie tombe, nous disposons des récipients dehors pour recueillir l’eau. Même si nous ne la buvons pas, elle sert au moins à se laver et à faire la cuisine », a expliqué une ménagère.

Dans la plupart des quartiers de Douala, c’est devenu récurrent de voir plusieurs personnes porter des bidons et d’autres ustensiles à la recherche d’eau potable, tandis que des rares sites abritant des forages sont pris d’assaut par des dizaines de personnes.

Conséquence, « vous pouvez facilement passer une heure, voire deux heures du temps avant de puiser. Le rang est long et il faut supporter », se plaint-on ça et là.

« Contrairement à certaines périodes où l’eau coule généralement la nuit, cette fois-ci, rien de cela. Nous nous réveillons plusieurs fois espérant trouver l’eau, mais toujours rien. Et cela fait une semaine d’affilé que cela dure. La situation est vraiment insupportable, voire invivable », a renseigné un habitant du quartier Log-Baba dans le troisième arrondissement.

Par ailleurs, « lorsqu’il arrive que l’eau coule pendant quelque temps, la pression est faible, ce qui ne favorise pas vraiment qu’on fasse des réserves », a expliqué un autre habitant de la cité portuaire.

Face à cette levée de bouclier, les responsables de la Cameroon water utilities corporation (CAMWATER) chargée de la production et de la distribution d’eau potable sortent peu à peu de leur mutisme, pour invoquer « des travaux » dans le réseau de distribution.

Eliminatoires CAN 2019 : le Burundi tient tête au Gabon

Le Gabon a été tenu en échec à Libreville face au Burundi (1-1), en match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football Cameroun 2019.Le but burundais a été inscrit par Saido Berahino en première mi-temps. Quant au but gabonais, il a été  marqué par son capitaine, Pierre Emerick Obameyang en seconde partie, grâce une passe du milieu de terrain Mario Lemina.

Ce match nul place en mauvaise posture le Gabon qui avait déjà concédé une défaite lors de la première journée contre le Mali à Bamako (1-2).

Evoluant dans le groupe C, le Gabon se classe au terme de cette rencontre en 3ème position (1 point) derrière, le Mali (3 points) et le Burundi (4 points). Le Soudan du Sud occupe la dernière place (0 point).

Suicide d’un agent de radio Gabon pour 15 mois d’arriérés de salaire

Pierre Foungues, un agent de Radio Gabon (publique) s’est donné la mort par pendaison dans la nuit de jeudi à vendredi, son corps sans vie ayant été retrouvé tôt le matin à la maison Georges Rawiri, l’immeuble abritant la radio et la télévision nationale.Joint par APA, le vice-président du Syndicat des professionnels de la communication (SYPROCOM), Edgard Nziembi Doukaga a indiqué que le courrier retrouvé sur le défunt accuse les responsables de Radio Gabon d’être responsable de son suicide.

« J’ai commencé ma carrière à la radio et je la termine aussi ici. Je demande à Dieu de garder ma femme et mes enfants », écrit Pierre Foungues dans sa lettre testamentaire, relatée par Edgard Nziembi Douckaga, la gorge nouée de mélancolie.

Avec plus de trente ans de service, Pierre Foungues faisait partie des agents non fonctionnaires a qui la direction générale de Radio Gabon refusait de payer quinze mois d’arriérés de salaires.

Selon le vice-président du SYPROCOM, Pierre Foungues avait été expulsé de son domicile par le propriétaire parce qu’il ne payait plus son loyer et ses enfants mis dehors de l’école, faute de moyens financiers.

« Le directeur général de Radio Gabon a mis en place une gestion opaque et controversée des ressources financières pilotée par un comptable recruté dans des conditions floues », a expliqué Edgard Nziembi Douckaga.

Les médias publics gabonais traversent une sérieuse crise financière, alors que l’Etat a instauré une taxe (la redevance audiovisuelle) collectée auprès des entreprises de distribution des chaines cryptées afin de renflouer les caisses de ces médias.

L’agence gabonaise de presse (AGP, publique) connaît également une situation similaire, une quarantaine d’agents broient le noir depuis plus de quinze mois. Ils ont été licenciés dans des conditions douteuses depuis décembre dernier sans avoir perçu les droits.