L’aéroport de Libreville obtient la certification de l’OACI

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a décerné la certification à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, un titre qui montre que l’infrastructure répond aux normes de sécurité et de sûreté.La cérémonie de remise officielle de cette distinction à l’Aéroport de Libreville (ADL), l’entreprise exploitant cet aéroport, s’est déroulée jeudi en présence du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba.

Le Gabon devient ainsi le premier en Afrique centrale et le neuvième d’Afrique à certifier un aéroport ouvert à la circulation internationale.

Ce processus s’inscrit en droite ligne de la politique de développement serein et sécurisé des infrastructures, impulsée par le gouvernement.

L’OACI, par le biais du Comité directeur du plan régional de mise en œuvre complet pour la sécurité et l’aviation en Afrique (le plan AFI), a mis en place en 2016, un projet d’assistance à court terme, pour la certification d’un aérodrome dans chaque Etat africain.

L’OACI est l’agence des Nations unies spécialisée dans l’adoption et l’amendement des normes et pratiques recommandées visant à assurer le plus haut degré d’uniformité dans les règlements des procédures en matière de navigation aérienne.

Présidentielle camerounaise : Biya mise sur la «pertinence» et l’«innovation»

Paul Biya, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, a appelé les militants et sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir) à faire preuve de « pertinence et d’innovation », en faisant, lors de la campagne électorale pour le scrutin, «des opérations de porte-à-porte ».Dans une circulaire destinée aux militants du parti, dont APA a obtenu copie jeudi, le chef de l’Etat et président national du RDPC estime que la campagne électorale devra se dérouler sous ce binôme pour « convaincre » les Camerounais à lui renouveler leur confiance.

Selon la même circulaire portant sur l’organisation de la campagne électorale qui débute le 22 septembre prochain, Paul Biya insiste sur la «campagne de proximité » afin que le « message de paix, d’unité, de concorde et d’intégration nationale » puisse atteindre tous ses compatriotes.

Pour y arriver, l’équipe chargée du porte-à-porte aura pour mission « d’aller de maison en maison pour rencontrer les individus, organiser des meetings avec des groupes femmes, jeunes et des associations, dans une zone spécifique », a-t-il expliqué.

Tenant compte du contexte socio-économique et politique marqué par une conjoncture économique difficile et des tensions sociales notamment dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en butte à des contestations sécessionnistes, le candidat du RDPC se veut réaliste.

« Il faut, préconise-t-il, dialoguer, écouter et présenter le contenu, la pertinence et la justification de nos propositions, et plus que tout : convaincre ».

Comme par le passé, le président national du RDPC a créé une commission nationale de supervision de la campagne basée au siège du parti à Yaoundé et des commissions régionales, départementales, communales et locales dispersées sur l’ensemble du territoire national.

Agé de 85 ans dont 36 passés au pouvoir, Paul Biya sollicite un septième mandat à la tête du pays pour une élection dont il est le favori devant huit autres candidats de l’opposition. Certains observateurs estiment que les candidatures en rang dispersé de l’opposition constituent un handicap pour cette dernière.

34,6 milliards de la BID au secteur agricole camerounais

Le Banque islamique de développement (BID) a accordé un prêt de 34,6 milliards F CFA au Cameroun pour la mise en œuvre du Projet d’infrastructures agricoles et de développement des chaînes de valeur dans la région du sud-ouest du pays, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT).L’accord dans ce sens a été signé par Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) et Sayed Aqa, vice-président de la BID chargé de l’administration.

En plus des missions spécifiques visant l’accroissement de la production agricole, ce financement de la BID servira à faciliter l’accès aux services sociaux publics de base dont l’eau, l’assainissement, l’éducation et la santé. En outre, la création d’entreprises et d’institutions rurales intervenant dans la chaîne de valeur des cultures figure en bonne place dans ce projet.

Le développement des chaînes de valeur agricole s’inscrit dans la stratégie du secteur de l’agriculture, conformément au Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) pour la décennie 2010-2020.

Dans sa description, ce projet a pour objectif de contribuer au développement inclusif des activités relevant du secteur agricole à travers une augmentation du rendement ainsi que par la promotion et le renforcement des activités génératrices de revenus.

Par ailleurs, il sera question de procéder au renforcement des capacités des coopératives par le lancement des projets de développement rural.

Le gouvernement centrafricain appuie l’initiative de paix de l’UA

Le gouvernement centrafricain a déclaré, dans un communiqué publié mercredi soir à Bangui, être du côté de l’initiative pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (RCA) de l’Union africaine.Prenant acte des conclusions de la réunion des groupes armés à Khartoum, le gouvernement, par la plume de son porte-parole et ministre de la Communication et des Médias, Ange Maxime Kazagui, a indiqué « que les autres rencontres, en vue du retour de la paix dans le pays, doivent être incluses dans celle de l’organisation panafricaine ».

Une rencontre avait été organisée mardi dernier à Khartoum, capitale du Soudan, appelant à « agir pour créer les conditions favorables de la libre-circulation des personnes et des biens ».

Initiée conjointement par la Fédération de Russie et la République du Soudan, préoccupées par la situation d’insécurité en RCA, la rencontre a regroupé les responsables de la Séléka et des antibalaka, souligne le ministre porte-parole du gouvernement.

Au terme de cette réunion sanctionnée par la « Déclaration de Khartoum des groupes armés centrafricains (antibalaka et Séléka) »,  « les parties-prenantes ont pris l’engagement d’agir et de créer les conditions favorables de la libre-circulation des personnes et des biens ».

Par ailleurs, l’Union africaine avait réuni, à Bouar, ville du nord-ouest de la RCA, et au même moment que se tenait la réunion de Khartoum, certains leaders de ces groupes armés pour qu’ils s’accordent sur leurs points de revendications à soumettre au gouvernement.

Justice, transport et groupes armés en vedette dans la presse centrafricaine

La condamnation à perpétuité du chef de la milice anti-balaka, dans la région de Boali (95 km au nord de Bangui), est le sujet le plus en vue dans la presse centrafricaine de ce jeudi.« L’ex-milicien Anti balaka Jourdain Sélébondo condamné aux travaux forcés à perpétuité », titre l’Agence centrafricaine de presse (ACAP).

Le média explique que la Cour criminelle de Bangui, présidée par le juge Rock Alfred Ngoumbré, a reconnu coupable l’ex-milicien anti-balaka, mardi dernier, pour les faits d’association de malfaiteurs, meurtre, détention illégale d’armes et munitions de guerre ainsi que pour le délit de vol à main armée.

Jourdain Sélébondo, arrêté en 2016 au PK 13 (porte nord de Bangui), devra aussi s’acquitter d’une amende d’un million de FCFA ainsi que d’un franc symbolique au profit des organisations des droits humains.

Il a été cependant acquitté pour le crime de meurtre, précise l’ACAP.

Le Démocrate revient également sur cette information en précisant que « le Com-zone Selebondo Jourdain alias Ebé (a été) condamné aux travaux forcés à perpétuité » lors de la « Session criminelle 2018 ».

Pour sa part, l’Expansion et Corbeau News titrent sur les groupes armés, notamment « les oukases des ex-séléka, en rapport avec les « 12 revendications ‘’Non négociables », mais qui sont déclarés « irrecevable(s) ». Pour ces journaux, les rebelles ont énoncé dans un langage agressif « d’insupportables conditions de dialogue ».

Le RJDH (Réseau des journalistes pour les droits de l’homme) veut savoir pour sa part s’il y a un « bicéphalisme dans la recherche de la paix en Centrafrique ». Pour cet organe de presse, l’Union Africaine (UA) et la Russie dirigent désormais les pourparlers avec les groupes armés, faisant de la paix dans le pays un enjeu géostratégique.

Abordant l’actualité du secteur du transport, Le Démocrate renseigne que le ministre des Transports et de l’Aviation civile a « annoncé le lancement de titres sécurisés et plaques d’immatriculation » des voitures.

Le ministre a ajouté que les nouveaux documents sécurisés de la circulation routière seront remis en septembre prochain aux plus hautes autorités du pays au cours d’une cérémonie officielle, a indiqué l’ACAP.

Ces outils comprennent, entre autres, selon le média, des plaques d’immatriculation, des permis de conduire, des certificats de capacité et des cartes grises.

Matricide, rentrée scolaire et présidentielle en couverture des journaux camerounais

Le scandale provoqué par une femme ayant, manifestement sur commande, tué sa fille à Yaoundé s’affiche en couverture de certains journaux camerounais parus jeudi, juste à côté des angoisses de la rentrée scolaire prévue lundi prochain et de la veillée d’armes pour l’élection présidentielle du 7 octobre.Sur ce que Baromètre Communautaire présente comme un crime rituel survenu le week-end dernier, Mutations s’est mis sur les traces de Jeanne Ngo Bayiha, la mère soupçonnée d’avoir froidement égorgé et décapité sa propre fillette de 8 ans.

Au quartier Éleveurs, détaille la publication, la police a mis la main sur les présumés complices de cette femme travaillant dans un restaurant, et qui aurait agi sur l’instigation de son patron contre la promesse d’une forte somme d’argent.

Renchérissant dans ce récit macabre, The Guardian Post révèle que le pot aux roses a été découvert lorsque la tête de la petite suppliciée a été retrouvée dans un bac à ordures, placé non loin du lieu du crime et que, tabassés par les voisins, la maman indigne et le commanditaire ont fini par cracher le morceau.

La photo de dizaines de femmes en lamentations, assises à même la chaussée et priant pour que leur progéniture ait le droit d’aller à l’école, orne la couverture de la même publication, rapportant cette fois une «marche de la paix» organisée la veille à Buea (Sud-Ouest), dans un contexte de crise sécessionniste dans les régions anglophones.

La même image revient dans les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : vêtues de gros boubous, pleurant à chaudes larmes, gémissant, se roulant par terre, elles brandissaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des messages de paix.

Ce conflit, explique la publication, a fait perdre le sommeil aux mères, inconsolables de savoir que certaines de leurs sœurs ainsi que plusieurs enfants, doivent se cacher dans la brousse pour fuir les exactions des sécessionnistes ayant, depuis des mois, décrété l’«école morte» sur une partie du pays.

Sans doute, glisse The Guardian Post, le gouvernement intérimaire de la république autoproclamée d’Ambazonie a-t-il saisi le sens du message, qui a lancé un appel prudent, et sous conditions, en faveur de la reprise des cours dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Et quand bien même les sécessionnistes auront levé leur mot d’ordre, réplique L’Indépendant, il restera la psychose du livre scolaire, qui se fait rare et qui, à en croire l’hebdomadaire Ça Presse, rend l’ambiance de plus en plus irrespirable.

Ici et là, décrit Baromètre Communautaire, non seulement les nouveaux livres au programme tardent à être commercialisés en dépit des assurances des éditeurs quant à leur disponibilité dans les délais, mais, en plus, les «petites libraires», non arrimées à la grosse mafia financière, sont exclues du circuit de distribution.

Ce qui est constant, renchérit EcoMatin, c’est que «le livre scolaire camerounais enrichit les pays étrangers» : «Il faut 72 millions de livres pour satisfaire la demande cette année, soit un chiffre d’affaires de 200 milliards FCFA. Un juteux marché dominé par les éditeurs locaux, mais qui préfèrent faire imprimer leurs ouvrages hors du pays.»

Dans le domaine de la gouvernance, Cameroon Tribune focalise davantage sur le phénomène de la corruption qui se trouve au cœur du débat de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.

Et le journal de constater que les programmes politiques des différents candidats mettent un point d’honneur sur la poursuite du renforcement de l’arsenal répressif, l’octroi de pouvoirs supplémentaires au système judiciaire ainsi que la réforme des institutions.

Sur le scrutin présidentiel proprement dit, Baromètre Communautaire n’a pas de mots assez durs contre le gouvernement, qui refuse de céder aux prescriptions d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des scrutins et opération référendaires : sur la dizaine de recommandations de 2011 en vue de l’amélioration du processus électoral, une seule a été mise en œuvre par le régime de Yaoundé, toute chose qui crée une insécurité juridique susceptible d’alimenter le contentieux postélectoral.

Coopération, justice et migration au menu de la presse congolaise

Le partenariat technique entre le Congo et le Japon, une Ong des droits de l’homme qui dénonce le scandale judiciaire au Congo et le début la régularisation de la situation des réfugiés rwandais au Congo font ce jeudi la une des presse congolaise.« Coopération : le Congo et le Japon envisagent un partenariat dans le domaine technique » titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville qui précise que « L’annonce de ce partenariat a été faite par le président de la ligue parlementaire japonaise, Yoshitaka Sankurada, le 29 août à Brazzaville, lors d’une séance de travail avec le président de l’Assemblée nationale congolaise, Isidore Mvouba. »

Abordant le volet judiciaire, La Griffe relaie le cri du cœur du président l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral(ADHUC), Loemba Moké, au sujet trois personnes encore détenues de la maison d’arrêt de Brazzaville, malgré la relaxe prononcée par le juge d’instruction et le parquet après avoir constaté un vide dans leur dossier.

Le président de l’ADHUC cité par La Griffe parle de « scandale judiciaire » là où  La semaine Africaine dénonce le défaut de subvention des maisons d’arrêts dans le département de la Bouenza, au sud de Brazzaville.

Les maisons d’arrêt de ce département « ressemblent à des mouroirs », estime le journal, ajoutant que « les prévenus et les condamnés dorment à même le sol et vivent dans des conditions dégradantes. »

Sur un tout autre plan, le quotidien Les dépêches de Brazzaville annonce le début de la régularisation de la situation des réfugiés rwandais au Congo. « Un échantillon de neuf anciens réfugiés (sur les huit mille) s’est vu attribuer hier des passeports et titres de séjours en vue de faciliter leur intégration locale, conformément aux disposition de la loi congolaise en matière d’entrée et de sortie des étrangers », renseigne le journal.

Centrafrique : le gouvernement suspend la fermeture de 96 écoles privées

Le gouvernement centrafricain a décidé mercredi de suspendre la mesure visant à fermer 96 établissements privés d’enseignement catholique pour, a-t-il expliqué, leur permettre de préparer dans la sérénité la rentrée académique prévue le 17 septembre prochain.Le gouvernement a pris cette décision à l’occasion de discussions entamées avec les responsables des 96 établissements scolaires privés dont 36 appartiennent à l’enseignement catholique associé.

Le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique avait suspendu, le 14 août dernier, ces écoles privées pour plusieurs raisons dont le non respect des textes portant création des établissements scolaires privés, l’inadéquation des infrastructures scolaires et l’absence d’autorisation d’ouverture d’un établissement scolaire privé.

Cette mesure de fermeture avait suscité beaucoup d’indignations de la part des parents d’élèves qui, en ces temps où l’éducation traverse une crise,  comptent sur les écoles privées, notamment celles de l’enseignement catholique associé de Centrafrique, pour une instruction de leurs enfants.

Le ministère de l’Enseignement dénonçait également, à travers sa mesure, la convention le liant au niveau éducatif à l’église catholique. Celle-ci est, selon lui, devenue caduque et doit être renouvelée.

Ce que contestent les établissements catholiques, au motif que cette convention doit être renouvelée après chaque décennie et non à l’issu d’un an comme le dit le gouvernement.

Face à cette situation, le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji a tranché en demandant aux écoles privées frappées par cette mesure de fermeture de rouvrir, tout en poursuivant la discussion avec le ministère de l’Enseignement afin de trouver un terrain d’attente.

En Centrafrique, on note une floraison d’établissements scolaires privés dont la plupart s’intéressent plus au profit qu’à la formation sérieuse des élèves.

CEMAC : la Banque centrale table sur une croissance de 3,5% à 4,1%

Les perspectives économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), sur la période 2019-2021, tablent sur une accélération de la croissance de 3,5% à 4,1%, contre un taux nul en 2017 et +2,5% projeté pour l’année en cours, selon le Rapport sur la politique monétaire publié mercredi par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).Cette embellie résulterait principalement du dynamisme du secteur non pétrolier, grâce à la vigueur des industries manufacturières, du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), des activités agricoles ainsi que des services marchands, tirant profit des effets de l’assainissement des finances publiques et du climat des affaires.

Selon ce document consulté à APA, le secteur pétrolier enregistrerait, sur la période considérée, une augmentation de sa production entamée en 2018, avant la baisse anticipée de 2021. Dans le même temps, les pressions inflationnistes resteraient contenues sous la norme communautaire de 3,0% et les finances publiques demeureraient excédentaires tandis que les comptes extérieurs ne se redresseraient pas au fil des années.

S’agissant de la situation monétaire, et après une période 2013-2016 particulièrement difficile, la position extérieure de la sous-région devrait continuer de s’améliorer grâce au regain d’activités, la rationalisation des dépenses publiques et les ressources extérieures attendues par la plupart des pays de la sous-région, dans le cadre des programmes de réformes avec le Fonds monétaire international (FMI).

L’Institut d’émission met cependant en garde contre quelques risques, subsistant quant à ces perspectives et qui ont trait au dérapage dans l’exécution desdits programmes, à la chute brutale et imprévue des prix du baril de pétrole brut, au resserrement plus rapide que prévu de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

Pour faire face aux risques pesant sur la stabilité extérieure de sa monnaie, et compte tenu du fait que les tensions inflationnistes étaient globalement maîtrisées, la BEAC avait déjà, à partir de mars 2017, resserré sa politique monétaire.

Ayant maintenu cette politique en mars 2018, dans le but de poursuivre la reconstitution des avoirs de réserves qui, à fin décembre 2017, étaient encore insuffisants, au regard de la situation économique et financière qui ne s’améliorerait que très légèrement, et en droite ligne avec l’orientation stratégique de sa politique monétaire pour l’année 2018, la Banque, selon son Rapport sur la politique monétaire, continuera de resserrer sa politique monétaire.

Le but visé est de faire remonter les avoirs de réserves à un niveau adéquat, soit à un niveau minimal correspondant à 3 mois de couverture des importations de biens et services et du service de la dette publique extérieure.

Rentrée scolaire en RDC : la date du 3 septembre concerne les zones touchées par Ebola

La rentrée scolaire 2019-2019 prévue le lundi 3 septembre en RD Congo concerne également les élèves et enseignants des écoles situées dans l’Est du pays touchées par la maladie à virus Ebola, a affirmé le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Gaston Musemena.« Toutes les dispositions sont prises pour que cette rentrée se passe normalement », a-t-il dit, en s’adressant aux ministres de l’Education des 26 provinces de la RD Congo réunis du 28 au 29 à Kinshasa pour justement préparer cette rentrée scolaire.

Gaston Musemena n’a cependant mentionné aucune disposition particulière prise par le gouvernement concernant les écoles de Mangina (épicentre de l’actuelle épidémie), de Mabalako et plus généralement du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, et celles de la province voisine l’Ituri.

Selon l’UNICEF, plus de 82.500 enfants de quelque 250 écoles préparent leur rentrée scolaire dans les zones de santé affectées par Ebola. A cet effet, l’agence onusienne prévoit à leur intention le renforcement de ses programmes d’éducation, de santé et d’eau, d’assainissement et de l’hygiène.

Plus concrètement, l’UNICEF distribuera des thermomètres laser, des unités de lavage de mains ainsi que des mégaphones et des affiches de prévention. Il est également prévu la formation des directeurs d’écoles et de quelque 1.750 enseignants sur la maladie et les mesures de protection contre le virus.

Hier mardi, sur un total de 111 cas de fièvre hémorragique signalés depuis l’apparition de la maladie début août, 83 cas étaient confirmés et 28 probables.

Sur les 83 cas confirmés, on a enregistré 18 guéris, 18 hospitalisés et 47 décès.

Emission radiotélévisée : Ali Bongo répond aux Gabonais, jeudi en direct

Le président Ali Bongo Ondimba répondra aux questions des Gabonais au cours d’une émission qui sera diffusée en direct demain jeudi sur les antennes de trois médias publics (Gabon 24, Gabon 1ère et radio Gabon), annonce ce mercredi la direction de la communication présidentielle.Intitulée « Face à la Nation », l’émission sera répartie en trois volets : social, économique et politique. Selon la direction de la communication présidentielle, ces volets ont été retenus à partir des questions qu’envoient depuis les 13 août les « nombreux Gabonais », désireux d’entendre à ce sujet les réponses du  chef de l’Etat.

Micro trottoirs tournés dans les 9 provinces, Facebook et WhatsApp officiels de la présidence de la République ont été les différents canaux utilisés pour recueillir les questions des Gabonais.

Cette approche communicationnelle est la première du genre depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en 2009.

Hausse de 23% des prix des céréales au Cameroun

Les prix des céréales ont connu du premier semestre 2018 une augmentation de 23 % sur le marché camerounais par rapport à la même période de l’année dernière, indique l’Institut national de la statistique (INS) dans un rapport parvenu mercredi à APA.Cette situation est favorisée par la rareté des pluies dans les principaux bassins de production qui sont l’Adamaoua, l’Extrême-nord et le Nord, mais également par l’insécurité via les attaques terroristes de Boko Haram.

Conséquence, l’offre reste largement en deçà de la demande, d’autant que la tendance des producteurs à exporter vers les pays voisins, Centrafrique, Nigeria et Tchad ne favorise pas la baisse des coûts.

Ainsi, note l’INS, le sac de maïs de 100 kg a connu une augmentation de 2000 francs CFA, passant de 21 000 francs CFA à 23 000 francs CFA alors que le sac de riz de 50 kg qui coûtait 17 000 francs CFA l’année dernière, se négocie actuellement entre 18 000 francs CFA et 18 500 francs CFA, soit une augmentation de 1 000 à 1500 francs CFA, soit 9 % en valeur relative.

En ce qui concerne la farine de blé, la baisse des rendements dans les pays producteurs en 2018 par rapport à 2017, serait à l’origine de l’augmentation des prix du produit sur le marché local.

Celle-ci enregistre une augmentation de 1000 francs CFA en moyenne, le prix du sac de 50 kg ayant passé de 17000 francs CFA il y a quelques mois à 18000 francs CFA actuellement.

D’autres produits, à l’instar du mil et du sorgho, observent également la même tendance haussière, avec des prix majorés entre 500 francs CFA et 1000 francs CFA entre les deux périodes considérées.

Selon les statistiques du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER), la production céréalière dans cette partie du pays a chuté de 132 000 tonnes, provoquant le déficit céréalier dans la région de l’Extrême-Nord qui est estimé à 200 000 tonnes.

A cause des réfugiés nigérians et des déplacés internes fuyant des atrocités de Boko Haram, près de 3 millions de personnes sont exposées à l’insécurité alimentaires, selon les estimations faites par le gouvernement camerounais et des organismes humanitaires comme le Programme alimentaire mondial (PAM).

Paul Biya en route pour le Sommet Chine-Afrique

Paul Biya est en route pour la Chine où il prendra part du 3 au 4 septembre 2018 à Pékin au Sommet du forum sur la coopération sino-africaine, annonce la présidence camerounaise dans un communiqué reçu mercredi à APA.« A l’invitation de Son Excellence Monsieur Xi Jinping, président de la République populaire de Chine, Son Excellence Monsieur Paul Biya, président de la République du Cameroun, a quitté Yaoundé ce jour en fin de matinée, en compagnie de son épouse Madame Chantal Biya, pour prendre part au Sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine qui aura lieu à Pékin du 03 au 04 septembre 2018 », précise le communiqué.

Ce voyage sera sans doute dominé par les sujets économiques, au regard de la composition de la suite présidentielle où on retrouve la quasi-totalité des ministres en charge des secteurs économiques et des infrastructures, mais également des représentants du patronat.

Il s’agit en l’occurrence, de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA) et du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM).

Avec près de 3000 milliards investis au cours des deux dernières décennies, la Chine est devenue le premier investisseur du Cameroun et l’un de ses principaux fournisseurs, avec une balance commerciale très déficitaire pour le Cameroun.

La politique et l’économie règnent en maître dans les journaux camerounais

Le départ, la veille, du président Biya pour le Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) de la semaine prochaine à Beijing n’a point éclipsé, dans les journaux camerounais parus mercredi, l’élection présidentielle du 7 octobre, encore moins l’économie ou la crise anglophone.L’agenda du chef de l’État, pendant son séjour dans l’Empire du milieu, est détaillé par l’hebdomadaire Le Miroir qui revient de longs mois de somnolence : une rencontre au sommet avec son homologue Xi Jinping, dans le droit fil d’une coopération qui prend chaque jour un peu plus du volume.

Et, dans ces rapports de plus en plus étroits, la publication note le renforcement de la présence chinoise sur le front sécuritaire, mais également sur le terrain des préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019, dont ce pays asiatique est un partenaire privilégié dans la réalisation des infrastructures.

A l’heure où les grandes puissances occidentales rechignent à se mettre aux côtés de nations moins nanties, la Chine, appuie Tribune d’Afrique, est devenue un allié objectif du Cameroun sur les plans économique, sécuritaire et infrastructurel.

L’une des manifestations concrètes de la présence chinoise au Cameroun est apportée par EcoMatin : l’opérateur Huawei Technologies, qui vient d’étendre son réseau de centrales solaires dans 166 localités du pays pour une phase pilote devant en couvrir un millier.

Ce que The Guardian Post retient davantage, sous le titre «Mendiants et extravagants», c’est la taille de la délégation camerounaise auxdites assises : pas moins de 10 ministres, sans oublier la pléthore d’accompagnateurs aux frais du contribuable.

Le rapprochement entre l’Afrique et la Chine, d’une manière générale, a fait des bonds spectaculaires en très peu de temps, fait observer Le Quotidien de l’Économie, pour qui le sommet de Beijing revêt des enjeux capitaux pour toutes les parties.

Le FOCAC, dont c’est la 3ème assise du genre après 2006 et 2015, est, rappelle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, né à la suite de la conférence ministérielle tenue à Pékin en octobre 2000.

En bons termes avec la Chine, le Cameroun se trouve aussi dans l’œil du cyclone américain avec des officiels qui, selon Repères, tirent les ficelles dans l’ombre contre le pouvoir de Yaoundé, l’actuel occupant de la Maison-Blanche, Donald Trump, n’étant pas toujours au courant des initiatives prises par ses collaborateurs dans leur pays de mission.

Et parmi ceux qui sont susceptibles d’infléchir la position américaine sur la crise séparatiste qui embrase les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en raison du peu d’intérêt qu’elle présente pour le chef de l’exécutif américain, le bihebdomadaire Repères cite l’ancien conseiller Proche-Orient, Moyen-Orient et Afrique du nord des ex-présidents Bill Clinton et Barack Obama, Nikki Haley, ambassadrice à l’ONU et dont l’intérêt pour l’Afrique n’est plus un secret.

Le Congrès américain et le Département d’État apparaissent aussi, selon le bihebdomadaire, comme l’épicentre des manœuvres souterraines sur le Cameroun où, sous prétexte de violation des droits de l’homme par les forces de sécurité et de défense, des membres de la Chambre des représentants font régulièrement pression sur cette administration pour agir contre le gouvernement camerounais.

Comme pour dire à quel point la situation est préoccupante, les États-Unis, selon The Guardian Post, viennent de restreindre les déplacements de leurs ressortissants dans les zones contrôlées par les indépendantistes de la république autoproclamée d’Ambazonie.

Loin de ces joutes qui n’arrêtent pas de faire couler du sang depuis près de 3 ans, Le Jour s’intéresse aux programmes des 8 candidats de l’opposition à l’élection présidentielle, particulièrement sur le volet de la santé, pour constater que tous, ou presque, sont unanimes à proposer la gratuité de la prise en charge de la femme enceinte, qui pour l’instant coûte des fortunes aux familles.

Mais s’il y a un candidat dont la profession de foi n’est ni visible ni audible, c’est bien le président sortant Paul Biya, dont on ignore tout des intentions sociales et qui, de surcroît et selon L’œil du Sahel, semble également lâché par ses alliés originaires du septentrion, invisibles sur le terrain alors que l’opposition multiplie les gestes de mobilisation.

Le dialogue entre gouvernement et groupes armés en vedette dans la presse centrafricaine

Les quotidiens centrafricains parvenus mercredi à APA parlent surtout du dialogue que compte bientôt organiser l’Union Africaine (UA) entre le gouvernement et les groupes armés du pays.« Le dialogue politique tant attendu aura lieu le 15 septembre 2018 », titre l’Expansion, sans préciser le lieu où se tiendra la manifestation.

Mais d’après L’Aigle, ce sera à Bouar, dans le nord-ouest de la République centrafricaine, où l’UA et les 14 groupes armés s’étaient déjà rencontrés le 27 août dernier. Dans tous les cas, il y aura une « nouvelle discussion pour sortir de la crise », précise le quotidien.

Dans son rôle de facilitateur, l’Union africaine a remis à chaque partie la synthèse des revendications de l’autre. Et si un point d’accord est trouvé à l’issue des trois journées de négociations, le panel de facilitation du dialogue pourra avancer vers une nouvelle étape qui sera de présenter les revendications au gouvernement, explique le journal.

Mais « à quel jeu se livrent l’UA, la Russie et les groupes armés avec cette nouvelle réunion au Soudan ? », s’interroge pour sa part L’Hirondelle.

A ce sujet, le RJDH (Réseau des journalistes pour les droits de l’homme) annonce que Khartoum abrite une rencontre entre les groupes armés et le régime de Bangui. Une délégation des chefs rebelles centrafricains se trouve depuis le 27 août dans la capitale soudanaise pour des négociations en vue de la signature d’un accord pouvant faciliter la paix dans le pays, souligne le journal.

Ouragan Info, lui, se demande « à quoi servira le prochain dialogue tant attendu ? », là où Corbeau News tente de répondre sur la base du communiqué de presse publié le 26 août à Ndelé, au Nord-Est, par le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique une branche des ex rebelles de la Séléka (le FPRC). Le FPRC déclare soutenir en effet toutes les initiatives de paix et d’unité du pays d’où qu’elles viennent, selon le journal.

Malgré toutes ces manœuvres, l’Agora prédit déjà un « échec » de l’UA dans son initiative. « Centrafrique : l’option de l’échec de l’Union africaine », titre le journal, pendant que Le Confident souligne que ce dialogue initié par cette institution continentale est taillé sur mesure pour les groupes armés et leurs alliés patentés.

Vers la prolongation du mandat du Comité de normalisation du football camerounais

Le mandat du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) devrait être prorogé pour la deuxième fois avec l’arrivée ce mercredi au Cameroun, d’une délégation la Fédération internationale de football association (FIFA), a-t-on appris de sources concordantes.A deux jours de la fin de ce mandat fixée au 31 août 2018, l’objectif de mettre sur pied un nouveau Comité executif n’a pas été atteint.

Nommé le 23 août 2017 pour un mandat de six mois, le Comité de normalisation avait au terme de celui-ci bénéficié d’une rallonge de la part de la FIFA.

Dans ces conditions, l’intérêt se trouve dans la composition et la forme de la structure appelée à conduire l’élection, c’est-à-dire le changement ou le maintien du quinté actuel conduit par Dieudonné Happi.

L’audit interne des comptes de la FECAFOOT et la modification de la loi portant organisation et promotion des activités physiques et sportives constituaient les principales raisons avancées.

Le Comité de normalisation avait rendu public un programme prévoyant notamment la tenue de l’élection le 17 août dernier et la passation de service au nouvel exécutif élu au 31 août 2018.

La mission assignée par la FIFA au Comité de normalisation consistait en l’élaboration des nouveaux statuts, la révision des statuts des ligues départementales et régionales, la gestion des affaires courantes et l’organisation des élections d’un nouveau comité exécutif de la FECAFOOT.

Autant d’objectifs non atteints qui vont entrainer forcément une nouvelle prolongation de mandat.

Football/CAF C1-Match nul entre le TP Mazembe et Difaâ el Djadida du Maroc

Le TP Mazembe de Lubumbashi a été tenu en échec par l’équipe marocaine de Difaâ el Djadida sur le score d’un but partout, en match de la 6ème et dernière journée du groupe B des 8èmes de finale de la 22ème Ligue des champions de la CAF, joué mardi dans son stade de TP Mazembe de la commune de Kamalondo à Lubumbashi.Malgré ce résultat nul, les Congolais sont premiers de leur groupe avec 12 points contre 8 points pour les Algériens de l’Entente Sétif qui les accompagnent en quarts de finale.

Tandis que pour les deux autres équipes de ce groupe B, à savoir le Mouloudia Club d’Alger et Difaâ el Djadida, l’aventure s’arrête aux huitièmes de finale en cette 22ème édition de la Ligue des champions de la CAF.

L’appel des évêques camerounais pour des « libres et transparentes »

Les évêques réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) ont appelé à l’organisation d’« élections libres et transparentes » lors de la présidentielle du 7 octobre 2018.Dans une lettre adressée « aux chrétiens catholiques et à toutes les personnes de bonne volonté » et dont APA a obtenu une copie, les évêques ont souhaité que la prochaine élection soit pour eux, une occasion pour « s’exprimer librement » en choisissant le candidat à même d’apporter des solutions justes et pérennes à leurs attentes.

Sans donner des consignes de vote, les évêques qui ont indiqué que ce « communiqué soit lu ce dimanche à toutes les messes », en appellent à « la responsabilité des Camerounais » pour que leur choix soit uniquement guidé par leur « conscience ».

En d’autres termes, ils ne devraient aucunement poser cet acte civique ni sous la contrainte encore moins pour des raisons ethniques, linguistiques, religieuses ou culturelles.

S’adressant aux candidats, les évêques ont insisté sur la préservation « de l’intégrité territoriale » et de « l’unité nationale », la finalité étant de vivre dans « la paix » où tous les citoyens concourent pour le développement du pays.

Pour les prélats, la bonne gouvernance est le seul moyen d’éviter la banqueroute au Cameroun, raison pour laquelle les dirigeants doivent mettre comme priorité, une meilleure répartition des ressources, afin que tous les citoyens puissent jouir du patrimoine national.

Dans ce contexte, des institutions impliquées dans l’organisation des élections, avant, pendant et après, doivent œuvrer pour que le scrutin se déroule dans les « conditions libres, justes, démocratiques et équitables », pour que le candidat qui sera élu au terme de cette élection présidentielle soit « l’émanation du choix du peuple camerounais ».

Neuf candidats sollicitent le suffrage des Camerounais à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain dont le président sortant Paul Biya au pouvoir depuis trente-cinq ans.

Des élections qui se tiennent dans un contexte sociopolitique tendu marqué par des velléités sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest qui représentent 20% de la population totale du pays estimée à près de ving-cinq millions d’habitants.

Marche à Libreville : plusieurs fonctionnaires brièvement interpellés

Plusieurs dizaines de fonctionnaires dont des leaders syndicaux ont été brièvement interpellés mardi avant d’être relaxés pour avoir tenté de braver l’interdiction d’une marche dite « noire » et destinée à protester contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement pour réduite le train de vie de l’Etat, a constaté APA.Malgré un impressionnant dispositif policier déployé depuis l’aube, les fonctionnaires s’étaient rassemblés en début de matinée au rond-point de la Démocratie, d’ où ils comptaient s’ébranler pour se rendre à la Primature.

A peine les manifestants tout de blanc vêtus ont-ils commencé à marcher que les gaz lacrymogènes ont fusé, histoire de les disperser. De nombreux fonctionnaires dont des responsables de « Dynamique unitaire » furent arrêtés et conduits à la préfecture de police. Ils seront relaxés quelques heures après.

Après une précédente marche avortée le 13 août dernier, « Dynamique unitaire », la puissante centrale syndicale de l’administration publique, avait appelé à une nouvelle marche pour ce mardi. Le ministre de l’Intérieur dans une brève déclaration lundi soir avait annoncé l’interdiction de cette marche qualifiée de « noire » par le syndicat des fonctionnaires.

Le 21 juin dernier, le gouvernement avait annoncé une batterie de mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat, notamment la réduction des émoluments des fonctionnaires percevant plus de 650 000 FCFA par mois, la réduction des personnels de la présidence de la République ainsi que ceux des cabinets des ministres.

Les syndicats protestent aussi contre la suspension des recrutements durant 3 ans, la suspension des avancements et des reclassements durant 3 ans, la suspension des concours professionnels durant 3 ans et l’augmentation de certaines taxes qui fragilisent le panier de la ménagère.

L’Etat gabonais, qui compte plus de 105 000 fonctionnaires, veut faire passer la masse salariale des fonctionnaires à 400 milliards de FCFA dans 3 ans contre 720 milliards de FCFA actuellement.

Roger Milla apporte son soutien à Seedorf et Kluivert

L’ancien attaquant de l’équipe nationale du Cameroun et icône du football africain, Albert Roger Milla, a dans une déclaration mardi à la presse, publiquement apporté son soutien au duo d’entraineurs néerlandais Clarence Seedorf et Patrick Kluivert, récemment nommé à la tête de l’encadrement technique des Lions indomptables.Alors que la polémique enfle au Cameroun après leur nomination « inattendue » et suite à la publication de la liste des vingt-trois joueurs devant prendre part la semaine prochaine au match contre le Comores dans le cadre des éliminatoires de la CAN, Roger Milla est sorti de sa réserve pour déclarer que « Clarence Seedorf et Patrick Kluivert sont de très grands professionnels » et qu’ « il faut les laisser travailler tranquillement ».

Milla fait référence à la polémique suscitée par la non convocation du capitaine Benjamin Moukandjo, de Christian Bassogog, meilleur joueur de la CAN 2018, et d’autres cadres de la sélection ayant permis au Cameroun de remporter son cinquième trophée continental, lors de la dernière CAN.

Il faut éviter que « des managers et autres personnes extérieures à la tanière appellent pour dire qu’il faut convoquer leur personne. Je condamne cela», a-t-il martelé avant de souligner que  «c’est celui qui mérite sur le terrain dans son championnat qui doit faire partie de l’équipe nationale du Cameroun. On ne doit pas y faire entrer n’importe quel individu».

Pour Roger Milla a, toutefois, relevé que Seedorf et Kluivert devraient résider au Cameroun, «parce que c’est ici qu’ils vont entraîner, il faut qu’ils viennent s’installer au Cameroun pendant deux, trois ou quatre mois et faire le tour pour chercher des joueurs».

Dans un contexte de concurrence où seul le mérite doit primer, la « porte de l’équipe nationale doit rester ouverte pour tout joueur méritant »,a-t-il affirmé.

Clarence Seedorf et Patrick Kluivert ont été nommés respectivement sélectionneur et sélectionneur adjoint des Lions indomptables le 4 août dernier

Cameroun : le président du Conseil de la communication condamné 6 mois de prison avec sursis

Le président du Conseil national de la communication (CNC) du Cameroun, Peter Essoka, a été condamné mardi à 6 mois de prison avec sursis pour «diffamation par voie de média» par le tribunal de première instance de Ngoumou, localité située à une vingtaine de kilomètres de la capitale, Yaoundé, a appris APA de source judiciaire.Essoka doit en outre verser 15 millions FCFA de dommages et intérêts au plaignant, le groupe de presse L’Anecdote, et une amende de 2 millions FCFA au ministère public.

Absent à la barre depuis le début des audiences, Peter Essoka était poursuivi pour avoir, sur les ondes d’une radio internationale, et évoquant la crise anglophone, assimilé la chaîne privée de télévision Vision 4 à la radio des «Mille collines», de sinistre renommée et qui fut un des vecteurs de la haine tribale et du génocide de 1994, au Rwanda.

Le propriétaire de ladite chaîne, Jean-Pierre Amougou Belinga, s’était quant à lui défendu de toute stigmatisation visant la communauté anglophone.

Ce même promoteur de médias a également attrait, pour «abus de fonction», le parton du CNC devant le tribunal de Yaoundé-centre administratif, ce qui augure d’un autre procès dont la sentence reste attendue.

Tchad : 12 clubs en lice pour la 2è édition du Championnat national de football

La deuxième édition du championnat national de football 2018 (Linafoot) du Tchad démarre le 15 septembre prochain avec la participation de 12 équipes qui ont été réparties en deux poules, au terme d’un tirage au sort effectué mardi sous les auspices du Comité provisoire de la Ligue nationale de football.Selon ce tirage organisé dans les locaux de la la Fédération Tchadienne de Football Association (FTFA),  la poule A comprend :  AS – Éléphant d’Amtiman, RFC de N’Djamena, Les Abeilles du Mandoul, AS Wadi Fira de Biltine, ASCOT de Moundou et Tourbillon FC de N’Djamena.

Pour sa part, la poule B regroupe : Foulah FC de N’Djaména, ASCOT de N’Djaména, Gazelle FC de N’Djaména, As Lycod de Doba, As Mirim de Mongo et Elect Sport de N’Djaména.

Le président de la fédération tchadienne de football, Moctar Mahamoud, a profité de l’occasion pour rappeler que la compétition débouchera sur la désignation des deux représentants du Tchad en vue de leur participation en compétions interclubs africains.

La BEAC prévoit un ralentissement des activités économiques au Cameroun (rapport)

L’économie camerounaise connaitra, au cours du troisième trimestre de cette année, un ralentissement de ses activités, selon une note de conjoncture de la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dont a APA a obtenu copie mardi.D’après cette étude, les principales tendances du comportement des activités économiques pour le troisième trimestre de l’année 2018, convergent vers une tendance baissière.

Pour le secteur primaire, la production agricole devrait connaître une stagnation, avec une baisse des rendements notamment du fait du désintéressement de certains agriculteurs du café, mais aussi de la crise socio-économique dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest qui affecte surtout l’huile de palme, sans oublier la saison pluvieuse qui a une tendance négative sur la pêche.

Pour le secteur primaire, le cacao, le caoutchouc, les cultures vivrières, la banane d’exportation et l’élevage devraient bien se comporter, avec « des raffermissements ou des augmentations de production » en raison de la remontée des cours et de l’arrivée précoce des pluies, entre autres.

 Dans le secteur secondaire, le gaz domestique, les bières et boissons rafraichissantes sans alcool, l’énergie électrique, le ciment connaitront une embellie dans leurs ventes et production.

Toutefois, l’industrie du cycle et du petit matériel agricole devrait enregistrer un recul dans la production et les ventes, du fait de la contrebande et de la fin des campagnes agricoles.
Le secteur tertiaire devrait enregistrer « des hauts et des bas » dans les transports, le tourisme et l’hôtellerie, ainsi que le commerce et la distribution.

Si le domaine des transports peur s’attendre à un regain d’activités avec les vacances et la rentrée scolaire, le commerce et la distribution connaitraient, elles, une évolution mitigée.

La vente des produits de construction enregistre des perspectives en hausse, en rapport avec les investissements publics et privés, alors que les biens d’équipement et le commerce général vont régresser, sous l’effet de la concurrence des produits importés.

Pour ce qui est du tourisme et de l’hôtellerie, l’activité devrait connaître une régression à cause de la saison des pluies qui rend des sites touristiques inaccessibles, ce à quoi il convient d’ajouter la psychose sécuritaire.

RCA : deux sociétés mises à l’amende pour violation du Code minier

Le ministre centrafricain des Mines, Léopold Mboli Fatran, a publié ce mardi, dans le cadre de l’obligation du respect au Code minier, cinq décisions dont deux infligent une amende de 30 millions de FCFA aux sociétés Trust Aire et Sino Africa, accusées de non enregistrement de leur production.Une autre mesure porte sur la confiscation de 410.000 FCFA et d’une moto appartenant à un individu de nationalité camerounaise pour séjour irrégulier dans une zone minière.

Une autre personne accusée de violation de Code minier s’est vue confisquer au profit de l’Etat 615,30 grammes d’or transformés en lingot.

Ces mesures gouvernementales sont une tentative de reprise en mains d’un secteur dominé par la fraude et le non respect des textes régissant le secteur.

Le mois dernier, deux sociétés minières chinoises ont été suspendues d’activité en RCA pour avoir transformé leur permis de recherche minière en permis d’exploitation.

Les zones minières de l’est de la Centrafrique sont interdites d’exploitation par le processus de Kimberley au motif que pareille activité contribue à l’alimentation de la crise sécuritaire que le pays connait depuis 2013.

Assistance humanitaire et lutte contre la corruption au menu de la presse congolaise

L’octroi de trois millions de dollars par les Etats-Unis en guise d’assistance humanitaire au département du Pool et le ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya, impliqué dans une affaire de détournement qui serait transmise au parquet de Brazzaville sont les deux principaux sujets abordés ce mardi par la presse congolaise.« Assistance humanitaire : trois millions de dollars pour le département du pool » titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville selon qui « L’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd Philip Haskell, a annoncé le 27 août, dans un courrier publié au ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, l’octroi d’un nouveau financement de trois millions de dollars en faveur de la population du Pool. »

Concernant toujours le département du Pool, les journaux Epanza Makita et Manager horizon reviennent sur la première sortie de l’ex rebelle du pool, Frédéric Bintsamou alias Ntumi.

Epanza Makita fustige, à ce propos, l’attitude de Ntumi qui « après avoir recouvré sa liberté ressort ses griffes contre le régime Sassou en rappelant le libellé de son cahier de charge constitué entre autres de la libération sans conditions des prisonniers politiques, la tenue d’un dialogue, la prise en charge de la population du pool et sa réinsertion socioprofessionnelle. »

« Après avoir fait tuer les citoyens, Ntumi se substitue en personne vulnérable » titre Manager Horizon pour qui, lors de sa première sortie le 21 août dernier, « Ntumi a décliné des préoccupations personnelles, notamment le manque de logement et d’un statut. »

Le journal Epanza Makita aborde par ailleurs la lutte contre la corruption et, sous le  titre « Odeur d’arrestation de Jean Marc Thystère Tchicaya », il écrit : « accusé d’avoir détourné près de 2 milliards FCA par la Commission de lutte contre la fraude, la corruption et la concussion, son sort est entre le les mains du parquet de Brazzaville où son dossier a été transmis. »

« Majorité présidentielle : la lutte contre les antivaleurs est irréversible », affiche, pour sa part, La Semaine africaine avant d’ajouter : « au cours d’une conférence tenue dans la capitale le 21 août le collège des présidents de la majorité présidentielle, sous la direction de son président par intérim Pierre Ngollo, a fait part de sa détermination dans la lutte contre les antivaleurs pour sortir le pays de la crise. »

Tchad : la peine de mort aux assassins d’une commerçante chinoise

Les quatre accusés dans l’assassinat de la commerçante chinoise tuée à N’Djaména à la mi-juin 2018 sont condamnés, lundi, à la peine de mort pour acte de terrorisme par la Cour d’appel de N’Djaména siégeant en session criminelle spéciale.Lors de l’audience qui a duré toute la journée, les avocats commis d’office pour les quatre accusés ont plaidé pour la requalification de l’affaire en association de malfaiteurs pour que soit appliqué le nouveau Code de procédure pénale qui a aboli la peine de mort.

Mais, le Procureur général a plutôt demandé au président de la Cour d’appel d’appliquer la loi 34 réprimant les actes de terrorisme au Tchad.

Ainsi, le Procureur général Moukhtar Abdelhakim Doutom a-t-il requis la peine de mort contre les quatre accusés et qualifié leur acte « d’assassinat odieux, horrible, lâche, barbare et inhabituel commis sur une femme étrangère ».

« Il n’y a pas un acte de terrorisme dans cette affaire. Par exemple, l’assassinant de 11 prisonniers en voie de transfèrement à la prison de haute sécurité de Koro-Toro qui ont été condamnés à la prison à vie. Beaucoup des Tchadiens ont été assassinés et leurs biens ont été emportés ou seulement c’est pour les Chinois que nous voulons appliquer la peine de mort a ces jeunes », a déclaré l’un des avocats de la défense, Alain Kagonbé.

Tchad: Une pétition pour le retrait de la nouvelle constitution

L’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) dirigé par Max Kemkoye a lancé, lundi, une pétition politique et citoyenne pour exiger le retrait de la Constitution de la 4è République et ses ordonnances subséquentes.L’objectif à travers cette pétition est de recueillir au moins 2 millions de signatures en un mois. Estimant que cette constitution a été imposée aux Tchadiens par chef de l’Etat tchadien Déby, le président de l’UDP, Max Kemkoye a déclaré qu’il faut la rejeter en signant la pétition.

« Cette constitution pue l’odeur du sang. Il faut la rejeter et avec elle toutes les ordonnances qui menacent la vie juridique et le fonctionnement des associations, syndicats, médias et partis politiques. Cette loi fondamentale oppose les Tchadiens, les uns aux autres », a déclare Max Kemkoye.

Le président de l’UDP qui s’est lancé seul dans cette initiative, a rappelé que la constitution du 4 mai 2018 et ses ordonnances subséquentes constituent une atteinte au multipartisme, au système compétitif, au libre exercice des droits et libertés, base de la démocratie.

M. Kemkoye a précisé qu’après avoir enregistré les signatures, la pétition sera accompagnée d’une requête et déposée auprès de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et de Peuple et devant la Commission des Nations Unies des Droits de l’Homme.

Attaque rebelle contre l’armée tchadienne au nord

Des éléments du Commandement des Armées du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR, rébellion) ont attaqué des positions de l’armée tchadienne dans deux localités de Kouri Bougouri à l’extrême nord à la frontière avec la Libye, a appris APA de sources militaires.L’état-major des armées tchadiennes a, dans un communiqué publié lundi rappelé que l’attaque a eu lieu samedi dernier, avant de rassurer que l’ennemi a été repoussé et le ratissage se poursuit.

Le mouvement rebelle, de son côté affirme avoir récupéré des forces armées tchadiennes, « 47 véhicules tout terrain équipés, récupéré et détruit 53 véhicules tout terrain équipés et de transport de troupes.

Le CCMSR tout en reconnaissant avoir perdu 4 hommes, souligne avoir tué « 73 militaires, dont plusieurs officiers supérieurs, fait 45 Prisonniers, dont un officier de BCR (brigade de circulation routière) et deux commandants de bataillons »

La localité de Kouri Bougouri est une zone aurifère qui attire un nombre important d’orpailleurs venus des pays voisins.

Le CCMSR fait partie des autres groupes armés hostiles au régime de N’Djaména. Ces groupes rebelles ont des bases aux frontières entre le Tchad et la Libye, d’une part, et entre le Tchad et le Soudan, d’autre part.

Crise anglophone et présidentielle en couverture des journaux camerounais

Les derniers développements dans la crise sécessionniste des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest meublent les colonnes des journaux camerounais parus lundi, qui ne détournent pas pour autant leur regard inquisiteur sur la veillée d’armes pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.Jusque-là considérées comme unanime, dans les revendications séparatistes, les zones anglophones du pays, jadis sous colonie anglaise affichent désormais leurs différences, si l’on en juge par les positions qui se sont dégagées du Forum du Sud-Ouest, tenu samedi dernier dans le chef-lieu de la région, Buea et qui, selon The Guardian Post, a nécessité la mobilisation de quelque 500 soldats d’élite.

Selon The Star, les 400 délégués à ces assises ont clairement dit leur ras-le-bol, face à la violence qui ne cesse de prendre de l’ampleur sur leur sol : «Trop c’est trop !» ont-il clamé en chœur, durcissant leur position face à une guerre qui s’est déclenchée voici près de 3 ans dans le Nord-Ouest et a fini par être transportée sur leurs terres.

Appelant les belligérants à cesser les tueries, les incendies, les prises d’otages et demandes de rançons, les élites de la zone appellent à un dialogue constructif et inclusif, exigent un démarrage serein des classes à la rentrée de septembre, déplorant par ailleurs l’impact négatif sur l’économie de la région qui menace de faillite la Cameroon Development Corporation (CDC) et de la Pamol, deux fleurons de l’agro-industrie qui se meurent.

«Trop, c’est trop ! La paix doit revenir», relaie aussi le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune à propos de l’amertume que ne cachent plus les ressortissants du Sud-Ouest à propos de «la situation qui prévaut dans cette partie du pays, et impacte négativement sur la vie de nombreuses populations, la productivité des entreprises, le fonctionnement de l’école, des services de santé, de l’activité économique, etc.»

«Frères et sœurs, il vient un temps dans la vie d’un peuple où il doit dire qu’assez c’est assez», a lancé à la tribune l’ex-Premier ministre Peter Mafany Musonge, demandant de tourner la page de la violence, restaurer l’espoir et l’unité et reprendre le chemin du développement.

Pour y parvenir, relève The Sun, l’élite du Sud-Ouest demande le déploiement de plus de troupes dans la région tout en se démarquant des revendications sécessionnistes, des appels à une fédération à deux États et la tenue d’une Conférence générale anglophone, projetée par des religieux sous la houlette du cardinal Christian Tumi.

Les délégués au Forum, ajoute la publication, sont pour un Cameroun indivisible mais décentralisé, et demandent au président Biya de s’adresser à la nation au sujet du problème anglophone.

Les élites de la région du Sud-Ouest ont pris une position historique sur la crise anglophone, renchérit Eden, reprenant à son compte les résolutions dudit conclave, qui traduisent une démarcation claire dans la crise.

Sauf que, tempère Le Jour, ce rassemblement aura également été l’occasion, pour certains fils de la zone et dignitaires du régime de Yaoundé, d’étaler leurs appétits de pouvoir, leurs louvoiements ainsi que leurs luttes de positionnement.

Et pendant que les élites se réunissaient, Mutations, calculette en main, affirme qu’au moins 20 morts, dont des membres des forces de défense et de sécurité, étaient enregistrés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, preuve s’il en était encore besoin que tout est à faire pour le retour à la paix.

A propos de la Conférence générale anglophone, prévue les 29 et 30 août 2018 et qui a été renvoyée sine die, Repères révèle que le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) mène actuellement des tractations avec le cardinal Tumi en vue de la relance de l’organisation d’un débat national autour de cette crise sociopolitique.

Mais le bihebdomadaire, sous le titre «Présidentielle 2018 : les projets surréalistes de Joshua Osih» consacre sa principale manchette au candidat du Front social démocratique (SDF) dans la course à la magistrature suprême.

En proposant notamment la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti(SMIG) de 36.270 FCFA actuellement à 160.000 FCFA, la fermeture de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), qui forme l’élite administrative, le projet de société de cet homme «contient des propositions n’ayant pas de prise sur la réalité».

Le candidat du SDF fait une offre essentiellement populiste, pense également L’Indépendant : il se situe entre la déclaration de guerre et le plagiat de paradigmes occidentaux ayant montré leurs limites, avec la mort du communisme dans les années 90.

Joshua Osih fait le choix de la rupture à travers «24 mesures fortes pour 24 millions de rêves», corrige Forum Libre : il promet la défiscalisation des entreprises de presse, l’ouverture d’une conférence nationale «vérité, réconciliation et réparation», de doubler le salaire des fonctionnaires, de supprimer les frais universitaires actuellement fixés à 50.000 FCFA par an.

L’autre candidat qui se démarque, constate La Voix du Centre, c’est l’avocat Akere Muna qui, à en croire le bihebdomadaire, vient de recevoir le ralliement de 10 partis politiques cependant que Joshua Osih, de son côté, «dessine le visage de la nouvelle République».

Le premier cité, prolonge Intégration, propose de «changer l’État et le reconstruire pour moderniser la gouvernance publique, moderniser l’action administrative pour une gouvernance holistique, un État catalytique au service de politiques sectorielles efficientes».

Il existe des lignes de fracture entre les projets de société des deux hommes, tranche Eden, alors que son confrère L’Essentiel annonce le président sortant, Paul Biya, «prêt pour le match».

Défis Actuels, de son côté, doute fort de cette forme proclamée, mettant, justement, celui qui est aux affaires depuis novembre 1982 au défit d’affronter ne serait-ce qu’un seul de ses adversaires au cours d’un débat télévisé, une posture déjà actée, et qui s’apparente, selon ses nombreux adversaires, à un «déni de démocratie».