MGF: un imam ivoirien vise la tolérance zéro d’ici à 2030

L’Imam ivoirien Djiguiba Cissé, président du Conseil d’administration de la fondation Djigui, la Grande Espérance plaide pour le renforcement des «dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) d’ici à 2030.Selon ce guide religieux engagé depuis des années dans la lutte contre les MGF, «il est important de renforcer les dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la tolérance zéro aux MGF d’ici à 2030 ».

A son avis, « tous les types de violences basées sur le genre, les mutilations génitales et les mariages précoces demeurent, celles qui ont les conséquences lourdes et irréversibles sur la santé physique, mentale et reproductive des femmes et des filles ».

« Les mutilations constituent une violation des droits des femmes, un problème de santé publique avec de conséquences gynécologiques, obstétricales et de procréation chez certaines femmes », dit-il, estimant que la sensibilisation aux niveaux des exciseuses doit continuer et s’accentuer.

Retraçant les grands axes de sa Fondation dans ce domaine, il a noté, entre autres, « le symposium des leaders religieux africains des 29 pays membres à Abidjan en 2017, le renforcement des capacités des professionnels des médias en 2008, la mise en place de 63 comités locaux de protection dans nos sites d’intervention, la participation au plaidoyer international en vue de l’adoption de la résolution des Nation Unies ».

Selon l’Institut national de la statistique (INS), le taux national de femmes et de filles ayant subies une mutilation génitale est passé de 45% en 1998 à 38% en 2012, pour atteindre 36,7% en 2016 avec 10,9% ayant un âge compris entre 0 et 14 ans.

Cameroun: 172 fonctionnaires fictifs débusqués

Le ministère camerounais des Finances (Minfi) a annoncé, mercredi, avoir débusqué 172 cas d’agents frauduleux émargeant dans le fichier solde de l’État.Dans une note consultée par AA, le Minfi explique que la découverte, intervenue pendant l’opération de comptage physique du personnel de l’État (Coppe), devrait entraîner la suspension de solde de ces agents publics fictifs, permettant ainsi de réaliser des économies annuelles de l’ordre de 3,169 milliards FCFA, et de recouvrer près de 34 milliards FCFA.

Il y a trois mois, le patron du Minfi, Louis Paul Motaze faisait état, dans une note transmise à son collègue des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, d’« une forte présomption de détournement des deniers publics au moyen d’attribution frauduleuse des salaires au taux extérieur accordé à certains personnels réels ou fictifs de l’État».

En mi-janvier dernier, les Finances avaient déjà mis en doute la légitimité des droits de pension retraite perçus par 7855 personnes inscrites au fichier solde de l’État. Lancée en avril 2018, l’opération Coppe avait déjà permis, en octobre dernier et selon les chiffres officiels, d’extirper du fichier solde plus de 10.000 agents publics fictifs, induisant ainsi une économie budgétaire annuelle de quelque 30 milliards FCFA.

Coronavirus: Yaoundé suspend l’importation de produits d’origine animale

Le Cameroun a suspendu, «jusqu’à nouvel ordre», la délivrance des avis techniques d’importation d’animaux vivants, de produits d’origine animale et halieutique, frais ou congelés et non manufacturés, en provenance «des pays abritant des foyers actifs» du coronavirus, selon un communiqué du ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, le Dr Taïga.Le ministre demande également à ses collaborateurs de prendre toutes les dispositions nécessaires visant à maintenir la veille sanitaire active des services vétérinaires sur toute l’étendue du territoire national, et par ailleurs de renforcer les mesures d’inspection et de contrôle sanitaire vétérinaire aux frontières portuaires, aéroportuaires, terrestres ainsi qu’aux différents postes de contrôle sanitaire.

Avec la publication de cette note du Dr Taïga, les Camerounais s’interrogent sur les réseaux sociaux, particulièrement sur les produits d’origine halieutique, le pays important, selon les données 2017 de l’Institut national de la statistique (INS), près de 19,6% de ses poissons surgelés de Chine considérée comme le foyer du coronavirus.

Depuis quelques jours, le gouvernement a assuré avoir mis sur pied un système de surveillance épidémiologique précoce dans les principaux points d’entrée aéroportuaires et portuaires du pays, en vue de s’assurer de la probable détection précoce des cas de ce virus qui surviendraient éventuellement sur toute l’étendue du territoire.

Préservation du Bassin du Congo : le fonds vert s’engage

Le Directeur du Fonds vert pour le climat, Yannick Glemarec en séjour de travail à Brazzaville, a annoncé l’organisation en 2020 d’un atelier de dialogue en vue d’identifier les projets prioritaires dans la lutte contre le changement climatique dans le bassin du Congo.« Nous avons échangé avec le président Sassou Nguesso sur la préservation de la forêt du bassin du Congo qui est un des grands poumons verts de la terre et, il est important pour cette génération et pour les générations futures de le préserver », a déclaré le Directeur du fonds pour le climat.

Yannick Glemarec s’adressait à la presse au terme d’une audience avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso.

Pour matérialiser l’appui de son organisation, Yannick Glemaric a souligné avoir discuté dans ce sens avec le président Nguesso de plusieurs pistes de coopération, dont l’une est l’organisation d’un atelier de dialogue sectoriel au Congo. Cette rencontre doit réunir tous les pays de la sous-région Afrique centrale en vue d’identifier les projets prioritaires qui pourraient être soumis au Fonds vert pour le climat.

Il a souhaité que le Fonds bleu pour le bassin du Congo, dont le président congolais est l’initiateur et qui défend le même objectif que le Fonds vert pour le climat, s’allie à d’autres fonds dans les activités conjointes pour œuvrer par exemple pour la préservation des tourbières de la forêt du Congo.

Créé en décembre 2010, le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier des Nations Unies rattaché à la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique. Il vise le transfert des fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables pour mettre en place des projets de lutte contre les effets du changement climatique ou d’adaptation.

Lutte contre l’extrémisme religieux : Nouakchott en première ligne

Des personnalités du monde musulman, sous la houlette de Cheikh Abdallah Ibn Bayyah, se sont récemment réunis à Nouakchott afin d’élaborer une Déclaration de lutte contre l’extrémisme religieux.Le cheikh Ibn Bayyah, décidé à endiguer l’extrémisme religieux qu’il considère comme « le fléau du siècle », a convié dans la capitale mauritanienne environ 500 personnes dont des oulémas, des éducateurs, des penseurs, des ministres, des muftis, des imams et des prédicateurs.

Son objectif est clair : apporter une réponse « intellectuelle et religieuse » à ce phénomène planétaire avec une feuille de route. Dans son préambule, la Déclaration de Nouakchott souligne que l’Afrique « peut proposer un projet spirituel complet pour éteindre les flammes des guerres et lutter contre l’extrémisme ».

Notant que cette idéologie « instrumentalise la pensée religieuse pour réaliser des objectifs destructifs, de déstabilisation et de menace contre la paix nationale et internationale », ce panel d’experts a dès lors conclu que c’est un « devoir du temps » de s’ériger en bouclier.

Les objectifs des participants à cette conférence sont, entre autres, l’élaboration d’un plan complet, opérant, intégré pour faire face à l’extrémisme, la belligérance et la criminalité transfrontalière, le développement de méthodes de pensée et de mécanismes de travail selon des moyens innovants, pacifiques et légitimes pour affronter la violence et l’extrémisme, l’érection davantage de passerelles de coopération entre les religions et les cultures, ou entre les hommes de religion en activité dans les domaines des droits humains.

En outre, ils visent la réhabilitation de la pensée de la tolérance religieuse et de la coexistence pacifique entre les individus et les peuples, en s’inspirant des idéaux humains universels et des valeurs de l’Afrique et la dynamisation de la charte de la Nouvelle Alliance des Vertueux, en mettant en évidence sa spécificité, ses valeurs et les vertus qu’elle prône, les perspectives prometteuses qu’elle ouvre pour la coexistence et l’unité des peuples, sur la base de la compréhension, de la coopération et de la fraternité humaine.

Après avoir planché sur l’extrémisme religieux, les hôtes de Cheikh Abdallah Ibn Bayyah ont proposé un ensemble de moyens de lutte. Il s’agit notamment du renforcement de la présence de l’État, de son appareil et de ses institutions dans des zones éloignées des centres du pouvoir, de l’élaboration de projets de développement locaux décentralisés et économiques régionaux, de la lutte contre la vulnérabilité, la pauvreté, le chômage et de la promotion de la culture de tolérance, en tant qu’impératif religieux et obligation de foi.

De plus, ils ont conseillé les organisations régionales à accorder un intérêt particulier à l’aspect intellectuel et religieux dans les stratégies, surtout l’Union Africaine et le G5-Sahel, la mise en place de centres et universités spécialisés dans l’espace africain pour soutenir la pensée de la paix, de la modération, le respect des valeurs de citoyenneté et des règles de coexistence et la mise en place d’un centre basé à Nouakchott pour la réintégration des personnes affectées par des idées qui mènent à des conflits et des guerres intestines.

Ibn Bayyah, un fer de lance de la lutte contre l’extrémisme religieux

Cheikh Abdallah Ibn Bayyah, souvent opposé au célèbre théologien égyptien Youssef al-Qaradawi, fait figure de personnage clé de la lutte contre l’extrémisme religieux dans le monde musulman.La comparaison avec al-Qaradawi, l’ancien président de l’Union Internationale des Savants Musulmans (UISM) en dit long sur la notoriété d’Ibn Bayyah. Ce Mauritanien, âgé de 85 ans, a occupé la fonction de vice-président de l’UISM.

Mais, à cause de ses divergences fondamentales avec al-Qaradawi sur l’opportunité du djihad, le cheikh (homme respecté pour son âge et surtout ses connaissances), a fini par démissionner de son poste. C’est à cette époque qu’il a entamé son combat intellectuel contre l’extrémisme religieux.

Sans le vouloir, il est devenu un précieux allié des Occidentaux, cibles toutes désignées des extrémistes. D’ailleurs, Ibn Bayyah a été reçu par nombre de dirigeants des plus grandes nations.

Il est issu d’une famille soufie implantée dans l’est de la République islamique de Mauritanie. Naturellement, durant son enfance, les études du Coran et des Sciences islamiques constituent le pilier de son éducation de base.

Ce savant, grâce à son immense savoir dans le domaine religieux, force le respect au-delà des frontières de son pays. Conjuguant le spirituel et le temporel, Cheikh Abdallah Ibn Bayyah a intégré le gouvernement de Moctar Ould Daddah, le tout premier président de la Mauritanie.

En 1978, un coup d’Etat l’a obligé à s’exiler en Arabie Saoudite. Dans ce berceau de l’Islam, il a élargi sa palette de compétences avant d’embrasser le métier d’enseignant. Cheikh Abdallah Ibn Bayyah est actuellement à la tête du Forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes, basé en Arabie Saoudite.

Egalement président du Conseil des Emirats Arabes Unis pour la fatwa, l’érudit mauritanien a reçu de nombreux prix et médailles internationaux. L’Université Georgetown (Etats-Unis) le cite parmi les 50 personnalités musulmanes les plus influentes dans le monde pour la période 2009-2016.

Ibn Bayyah est « une école de morale, de tolérance, de modestie et d’humilité », a souligné Abdellahi Ould Mohamedouna, un collaborateur du cheikh dans la coordination des activités de prêche et de promotion des valeurs de paix dans le monde.

Rencontré à Nouakchott, il a soutenu que son modèle ne cesse de réaffirmer que « la sincérité, la droiture, le bon comportement, le respect des valeurs et la lutte contre la fraude et l’imposture représentent ensemble la bonne morale ».

En Mauritanie, son pays natal, le religieux y organise annuellement un forum international dont la majorité des participants provient de l’Afrique subsaharienne. L’édition de cette année, tenue il y a quelques jours à Nouakchott, a été marquée par un fort plaidoyer pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, deux fléaux qui se répandent dans la zone sahélo-saharienne.

Les intervenants à ce forum ont été unanimes quant au rôle d’Ibn Bayyah dans la diffusion du discours de paix et de concorde entre tous les êtres humains, quelle que soit leur religion, leur couleur, leur langue etc.

De l’avis de l’un d’eux, le théologien mauritanien Derdiri, son compatriote est « un rénovateur porteur du flambeau de la paix ». En plus, il a fait savoir que Cheikh Abdallah Ibn Bayyah « consacre toute sa force au salut de l’humanité afin qu’elle vive en paix et en sécurité ».

« Il faut écouter les arguments religieux des extrémistes » (chercheur)

Les Etats rongés par l’extrémisme doivent prendre en compte les arguments religieux des groupes terroristes pour trouver une solution pérenne à ce fléau, a affirmé le Docteur Khadim Mbacké, ancien chercheur à l’Institut fondamental de l’Afrique noire (Ifan), dans un entretien accordé à APA.

Comment est née la Déclaration de Nouakchott ?

Le colloque de Nouakchott a eu le mérite de réunir de nombreux acteurs du monde musulman pour échanger sur l’extrémisme religieux. Les oulémas ont partagé leurs expériences sur les causes profondes de ce phénomène. On a remarqué que la situation diffère d’un pays à un autre. Dans certaines zones, il y a un dialogue entre les différents protagonistes. Dans d’autres pays, les groupes versant dans la violence aveugle, se sentent marginalisés.

On a aussi constaté que dans la tradition africaine, il y a toujours des possibilités de trouver un terrain d’entente en recherchant l’intérêt commun. On a en déduit qu’il faut exploiter cette richesse culturelle pour discuter avec les groupes extrémistes.

Quels sont les résultats attendus ?

Etant donné que le discours des extrémistes n’est pas basé sur une interprétation exacte des textes, on croit pouvoir les faire changer d’avis s’ils s’imprègnent de la Déclaration de Nouakchott. On pense que les participants au colloque arriveront à expliquer aux autorités étatiques le contenu du texte pour les aider à transformer les recommandations en actes concrets. Ils peuvent aussi être un trait d’union entre les groupes extrémistes et les autorités étatiques.

Les personnes ayant pris part à cette rencontre sont essentiellement des membres de la société civile. Elles ont une autorité, une influence sur la société. Ces gens-là vont utiliser leurs propres canaux de communication pour apporter leur contribution en termes de sensibilisation et d’appel à la paix.

Cette déclaration est une feuille de route à appliquer. Si son contenu réaliste est mis en pratique, on arrivera à des résultats probants. Actuellement, les Etats du Sahel sont en difficulté parce qu’ils ne savent pas comment sortir de cette insécurité. Donc quand des oulémas mettent à leur disposition les résultats de leurs recherches, ils essayeront de les mettre en œuvre pour trouver une solution.

Les Etats du G5-Sahel doivent écouter les groupes terroristes ayant des arguments religieux pour y apporter des réponses concrètes. L’extrémisme a une dimension religieuse. Mais il a aussi d’autres dimensions, notamment économiques et sociales, dont les gouvernants doivent forcément tenir compte.

Qu’en est-il du combat spirituel que comptent mener les oulémas ?

On a beaucoup réfléchi sur les arguments des extrémistes. Les chefs de ces groupes ne comprennent pas très bien les concepts essentiels de l’Islam. Parfois, ils s’appuient sur des interprétations dépassées.

Cheikh Abdallah Ibn Bayyah a fait un effort de révision, de réexplication et de contextualisation des concepts islamiques. Pour lui, si l’on présente aux terroristes la pensée éclairée, ils adopteront une attitude complètement différente. Il arrive que l’on fasse une mauvaise interprétation des textes religieux pour déclencher une action qualifiée de djihad.

Ibn Bayyah a repris tous les textes auxquels se réfèrent les extrémistes pour montrer que si on les comprend correctement, ils ne peuvent pas servir de justificatifs pour recourir à la violence. D’après ce que l’on sait de leur discours, les djihadistes ont une lecture révolue voire erronée des textes sacrés. Ils prennent les armes pour attaquer les musulmans et les non musulmans alors que le vrai djihad doit être annoncé par un imam ou un cheikh reconnu par la communauté et après la réunion de certaines conditions.

Le Cameroun met en place un numéro vert contre le coronavirus

Le ministère camerounais en charge de Santé publique a mis en place un numéro vert, le 1510, pour inciter les populations à alerter en cas de situation douteuse au coronavirus (NCoV) d’origine chinoise, a appris APA lundi auprès des services compétents dudit département.Parallèlement, un système de surveillance épidémiologique a été installé dans les principaux points d’entrée aéroportuaires et portuaires, en vue de s’assurer de la probable détection précoce des cas qui surviendraient éventuellement sur toute l’étendue du territoire.

«Nous disposons d’un plan de préparation de réponse à la grippe pandémique, qui a d’ailleurs déjà été mis en branle. Nous avons les ressources humaines disponibles, de la logistique, et nous avons identifié certaines formations sanitaires qui peuvent prendre en charge ces cas-là», a déclaré, sur la radio nationale, le chef de département Manaouda Malachie, précisant néanmoins que le Cameroun n’a pas de vol direct avec la Chine.

Ces assurances sont données au moment où les autorités chinoises ont signalé qu’un étudiant camerounais, âgé de 21 ans et inscrit à l’université de Yangtsé, est interné depuis le 28 janvier dernier dans un l’hôpital de Jengzhou suite à une infection au coronavirus contractée après un séjour à Wuhan, ville considérée comme l’épicentre de l’épidémie.

Parallèlement, les réseaux sociaux ont relayé une lettre, attribuée Une lettre attribuée à 300 étudiants et travailleurs camerounais installés dans la province chinoise de Hubei, interpellant le président Paul Biya pour une aide humanitaire d’urgence. S’inscrivant en faux quant à cette supposée alerte, Manaouda Malachie a, lundi sur les réseaux sociaux, affirmé que son collègue des Relations extérieures a affirmé qu’«aucun Camerounais résidant en Chine n’a sollicité un rapatriement. La communauté camerounaise de Wuhan, en majorité estudiantine, est sous l’encadrement de notre ambassadeur».

Congo : mise en quarantaine des personnes venant des pays affectés par le Coronavirus

Le gouvernement congolais a décidé de mettre en quarantaine toute personne en provenance des pays affectés par le Coronavirus, annonce lundi une circulaire.Dans cette note, le gouvernement congolais informe toutes les missions diplomatiques accréditées dans le pays, ainsi que les communautés étrangères et la communauté nationale que toute personne en provenance des pays à haut risque (où sévit cette épidémie) sera systématiquement mise en quarantaine pour une durée minimale de 14 jours.

A cette disposition, s’ajoutent des mesures déjà en vigueur dont, entre autres, la dotation de tous les points d’entrée en matériels de protection individuelle (bavette, solution hydro-alcoolique, thermo-flash, de l’identification des cas suspects) et d’une campagne d’information à l’endroit de la population, depuis l’annonce du déclenchement de cette épidémie en Chine.

Selon le gouvernement congolais, cette disposition se justifie par la réaction du Comité d’urgence du Règlement Sanitaire International (RSI 2005) de l’Organisation Mondiale de la santé(OMS) qui a déclaré le 30 janvier dernier l’épidémie de Coronavirus comme « une urgence de santé publique de portée internationale ».

Deuil mouvementé et campagne électorale en couverture des journaux camerounais

Si la campagne électorale pour les législatives et municipales du 9 février continue de passionner, le raid de la police et de la gendarmerie contre un pacifique cortège funèbre d’enseignants indigne, lui aussi, les journaux camerounais parus lundi.Dérogeant à la fièvre pré-électorale, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune affiche en grande manchette le message de condoléances du président Paul Biya à la famille de Boris Kevin Njomi Tchakounté, jeune enseignant assassiné le 14 janvier par un jeune élève dans un lycée de la capitale, Yaoundé. Le chef de l’État réconcilie les Camerounais à travers son message de condoléances, note The Horizon, rappelant la grande tension ayant suivi cet acte odieux exacerbée par une posture ambiguë de la patronne des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga.

Ce qu’on n’oubliera pas, répond en écho Le Jour, c’est cette répression exercée jeudi dernier sur la caravane funèbre des enseignants en toge qui voulaient juste rendre un dernier hommage à leur jeune collègue. On a tiré sur la dignité des dispensateurs du savoir, soupire le président du Collectif des enseignants indignés du Cameroun, Jacques Bessala Ngono.

Le même s’exprime chez Mutations, déclarant que les événements du 30 janvier «sont tristes et resteront gravés dans la mémoire collective de la grande famille éducative au Cameroun». Cette violence des forces de maintien de l’ordre sur des marcheurs à mains nues est intolérable, acquiesce L’Essentiel.

Le même bihebdomadaire plonge aussitôt dans ce qu’il qualifie de chaudron de la campagne pour le double scrutin à venir. Dans son panorama, des opérations sous haute sécurité en régions anglophones, l’opposition plus que jamais déterminée à casser l’hégémonie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

La campagne électorale entre dans sa dernière ligne droite, annoncent en chœur Cameroon Tribune et l’hebdomadaire The Star, la dernière publication citée, mais aussi The Post, mentionnant toutefois des attaques armées essuyées par des équipes de propagande dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Le pays étouffe et grelotte sous la fièvre électorale, soupire Eden. Dans ces régions anglophones, en proie à la crise sécessionniste, les campagnes, renchérit The Sun, s’intensifient face à la montée de la violence, chaque acteur tentant d’exorciser les démons de la division. Témoin de ce sursaut contre la partition du pays, The Median a suivi les pas de quelques candidats et élites qui, bravant les menaces séparatistes, parcourent la zone et appellent les populations à vaincre la peur.

En première ligne de cette mobilisation contre la psychose répressive des indépendantistes, The Voice mentionne l’engagement massif des pontes du RDPC. «La paix revient peu à peu sur cette partie du territoire», se satisfait, dans les colonnes de The Herald Tribune, le cardinal Christian Tumi. Dans tous les cas, prévient L’Avocat, l’armée a pris des dispositions pour que le double scrutin se déroule sans heurts sur toute l’étendue du territoire.

Au sujet du financement public de la campagne électorale, EcoMatin constaté, pour s’en émouvoir, que le dispositif institutionnel censé veillez à la régularité de la dépense des fonds reçus n’a toujours pas été mis en place, de nombreuses années après sa mise en place formelle, toute chose qui laisse libre cours à toutes sortes de pratiques dont la moindre n’est pas la corruption des consciences.

Dans sa chronique quotidienne consacrée aux insolites de la campagne, Mutations s’amuse à observer comment certains dirigeants et élus vivent aux antipodes des préoccupations des populations qu’ils administrent, ou prétendent représenter. Des gens souvent hors du temps, complètement déconnectés des réalités et que les opérations de propagande, qui les obligent à descendre sur le terrain, font subitement découvrir la détresse quotidienne du peuple électeur, qu’on ne fait semblant d’entendre que pour obtenir ses suffrages.

Le Cameroun renonce à organiser le Mondial militaire de football féminin

Le ministre camerounais délégué à la Défense, Joseph Beti Assomo, a informé par courrier le président du Conseil international du sport militaire du désistement de son pays pour l’organisation de la Coupe du monde militaire de football en 2020.Dans cette lettre consultée par APA samedi, il invoque «les contraintes financières» qui imposent à Yaoundé d’abriter, en avril prochain, le Championnat continental (CHAN) avec la proximité de l’accueil, en janvier suivant, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de la même discipline chez les civils.

 

En dépit de son engagement et de son enthousiasme, ces contraintes ne permettent pas au gouvernement camerounais «d’organiser sereinement cette compétition internationale», soutient le ministre Assomo.

Le Cameroun devait accueillir le Mondial féminin de football militaire du 20 juin et 7 juillet 2020. La dernière édition de ladite compétition, tenue en 2017, a été organisée et remportée par le sultanat d’Oman.

Libye : la circulation d’armes sophistiquées préoccupe l’UA

La circulation d’armes sophistiquées, d’après le communiqué final du 8e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye, « aggrave le conflit ».A l’issue de ces travaux, à Brazzaville (Congo), le Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye a pointé du doigt la circulation incontrôlée d’armes sophistiquées dans ce pays de l’Afrique du nord.

A en croire ce comité, les activités terroristes, l’emploi de combattants étrangers et le recours aux mercenaires, ainsi que toute facilitation de transit, de transport ou de recrutement illégaux constituent des violations graves de la Convention de l’OUA (ancêtre de l’UA) du 3 juillet 1977.

Partant de là, le Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye a invité la Commission de l’UA à veiller à la mise en œuvre des mécanismes de lutte contre la criminalité et le terrorisme transfrontaliers auprès de ses Etats membres.

En outre, cette structure de l’UA a dit œuvrer pour « un cessez-le-feu assorti d’un mécanisme de surveillance ». Dans un contexte de dégradation de la situation humanitaire, elle a fustigé « la protection internationale des migrants africains détenus en Libye ou employés comme combattants et boucliers humains ».

Le Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye a aussi plaidé pour la mobilisation de l’aide humanitaire en faveur des populations vulnérables, des réfugiés et des déplacés internes, avant de demander aux belligérants de veiller au respect strict du Droit international humanitaire, notamment la sécurisation des hôpitaux, des écoles et la facilitation de l’acheminement de l’aide.

Soucieux des aspirations de liberté, de paix, de démocratie et de développement du peuple libyen, le Comité de haut niveau de l’UA a réitéré son appel à tous les acteurs extérieurs afin qu’ils cessent immédiatement toute ingérence dans les affaires intérieures de la Libye.

Pour ce comité, les infrastructures portuaires et aéroportuaire civiles doivent être mises au service des citoyens et préservées de toute activité militaire mettant en péril la vie des civils ou les empêchant de bénéficier des services de ces installations.

Fait divers et élections en couverture des journaux camerounais

La dispersion, la veille dans la capitale, Yaoundé par les forces de maintien de l’ordre, d’une procession funèbre d’enseignants suscite la désapprobation des journaux camerounais parus vendredi, avec en bonus les dernières nouvelles de la campagne pour le scrutin législatif et municipal du 9 février«Hommage à Boris Kevin Njoni Tchakounte», titre Le Soir. Des enseignants, touchés par le drame de leur confrère, se sont déplacés massivement pour accompagner leur collègue, relate le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune à propos de l’enseignant de mathématiques de 26 ans, poignardé par son élève de la classe de 4ème espagnole alors qu’il donnait cours le 14 janvier dernier dans un lycée de Yaoundé, la capitale.

Sauf que la procession funéraire a été brutalisée par les forces de maintien de l’ordre, tranche The Guardian Post, la police s’étant mêlée au deuil pour offrir du gaz lacrymogène et des canons à eau à des femmes et hommes rendant un dernier hommage à un collègue. «Dès les premiers jets d’eau, raconte Mutations, des enseignants en toges s’asseyent à même le sol. Les forces de maintien de l’ordre ne démordent pas. Une épaisse couche de fumée flotte dans l’air. Les dispensateurs du savoir sont pulvérisés d’eau souillée. C’est à ce moment que ces derniers se lèvent et prennent la fuite.»

Dans le cafouillage ambiant, une enseignante s’écroule et a du mal à respirer. Ses camarades qui viennent à son chevet sont immédiatement interpellés par les forces de maintien de l’ordre. Ce fut de la sauvagerie à ciel ouvert, témoigne Le Jour : cela ne leur suffisait pas d’être endeuillés et brutalisés, puisqu’une vingtaine d’entre eux ont été interpellés sans ménagement.

La police saute sur les enseignants, s’indigne Le Messager, constatant que la cérémonie de mise en bière s’est transformée en véritable chasse aux «seigneurs de la craie». La vigilance des forces de l’ordre a été alertée quand a démarré une manifestation non autorisée, justifie mollement Cameroon Tribune. C’est de ce genre de répression que la révolte prend corps, prévient Mutations.

Tournant cette page triste, la même publication s’exerce au bilan de la première semaine de campagne pour les législatives et municipales du 9 février. Pour constater, que ce soit du côté de l’opposition ou du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), qu’elle a été caractérisée par une volonté manifeste de quadrillage du terrain, le mérite étant incontestablement la volonté affichée de mobiliser et d’éconduire le mot d’ordre de boycott de certaines formations.

Par ces temps de décentralisation effective, les Camerounais s’intéressent de nouveau à la chose politique, se réjouit Signatures, blâmant qui aiment gérer sans parfois rendre compte, même si après ils rendront gorge. The Post décrit également des batailles féroces sur le terrain, pour la conquête des sièges de députés et de conseillers municipaux.

«Il y a un drôle de mariage dans le Boyo (Nord-Ouest) !» s’exclame pour sa part The Guardian Post : dans ce département anglophone, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), qui a vu sa liste à la députation disqualifiée, fait ouvertement campagne pour son ennemi juré, le Front social démocratique (SDF), le premier parti de l’opposition parlementaire. Il y a des coalitions dans l’air, ajoute Cameroon Tribune, mais à propos des scrutateurs appelés à surveiller les opérations dans les bureaux de vote, le 9 février.

Répression d’une procession funéraire d’enseignants à Yaoundé

Une unité anti-émeutes de la gendarmerie a violemment dispersé, vendredi à Yaoundé, la capitale camerounaise, une procession d’enseignants qui venaient de procéder à la levée de corps d’un jeune collègue récemment assassiné par son élève, a constaté APA sur place.Partis de la morgue du Centre hospitalier universitaire, des dizaines de dispensateurs du savoir, suivis de nombreux curieux, les marcheurs avaient projeté de se rendre à l’École normale supérieure, centre de formation des professeurs de lycées et collèges, pour un dernier hommage académique à Maurice Njoni Tchakounté, tué le 14 janvier par son élève de 4ème en plein cours de mathématiques au lycée de Nkolbisson, dans la périphérie de la ville.

Au niveau du «Carrefour Emia», le convoi funéraire sera assiégé par plusieurs éléments de la gendarmerie n’hésitant pas à donner de la matraque et du gaz lacrymogène, en même temps que les canons à eau entraient en scène et que plusieurs manifestants étaient interpellés sans ménagement. Dans cette foule prise en tenaille et dans laquelle on dénombre plusieurs blessés, une enseignante, présentée comme asthmatique, s’est évanouie avant d’être transportée d’urgence dans un centre de santé de la place où son état était jugé préoccupant.

Alertée par la situation de grande tension, dans une zone située à proximité d’une école américaine, l’ambassade américaine à Yaoundé a, dans un communiqué, invité ses ressortissants «à éviter cette zone jusqu’à nouvel ordre».

Le Collectif des enseignants indignés a annoncé, pour la semaine prochaine, une série de mouvements d’humeur en vue de protester contre la montée des violences dans les établissements scolaires du pays.

Le chef des Armées limogé après deux attaques de Boko Haram

Le chef d’Etat-major des Armées du Tchad, le général Tahir Erda est limogé, jeudi, par le chef de l’Etat Idriss Déby, après une deuxième attaque au lac des éléments de la secte islamiste nigériane de Boko Haram.Cette attaque survenue dans la nuit de mercredi à jeudi a fait quatre morts dont trois soldats tchadiens et un civil. Elle intervient après celle de lundi qui a fait six soldats tués dans une embuscade.

 

Une semaine auparavant, une explosion provoquée toujours des éléments de Boko Haram a fait neuf morts, tous des civils.

 

Même si les motifs du limogeage du chef des Armées Tahir Erda ne sont pas connus, il est débarqué au moment où l’insécurité gagne du terrain dans les îles du lac Tchad avec la présence des éléments de Boko Haram.

 

Il est remplacé par un autre général, Abakar Abdelkérim surnommé « celui qui ne recule pas lors des combats ». Il a occupé plusieurs fois de hautes fonctions au sein de l’armée nationale tchadienne, notamment à l’Etat-major et à la direction générale de la Gendarmerie.

 

Tahir Erda, ancien directeur général de la police nationale, a passé moins d’un an à la tête des Armées, après sa nomination le 22 mars 2019.

L’UA pour une « solution curative » à la crise libyenne

Le président de la Commission de l’Union Africaine(UA), Moussa Faki Mahamat a promis, jeudi à Brazzaville, que son organisation va continuer « à apporter son concours à l’émergence d’une solution curative et acceptable à la crise libyenne ».« L’UA va continuer, à travers son mécanisme spécial, le Comité de Haut niveau des chefs d’Etat et de gouvernement sur la crise libyenne, à  apporter des concours curatifs à l’émergence d’une solution acceptable à cette crise », a notamment dit Moussa Faki Mahamat.

S’exprimant à l’ouverture du huitième sommet du Comité de haut niveau de l’UA sur la crise en Libye, le président de la Commission de l’UA a appelé « l’Afrique à se mobiliser pour faire taire les armes dans ce pays ».

Il s’est référé aux conclusions du récent sommet de Berlin pour souligner que « l’urgence qui s’impose à l’UA est la mise en place d’un plan  d’action assorti d’une feuille de route devant déterminer et adopter la tenue d’une conférence entre les Libyens ».

« Le peuple libyen, autant que toute l’Afrique, a droit à la stabilité, à la sécurité, à la prospérité. Nous ne pouvons prétendre à la Zone de libre-échange  continentale africaine (Zlecaf) et à l’intégration régionale sans la Libye », a-t-il martelé.

Pour ce faire, Moussa Faki Mahamat a lancé un appel aux protagonistes de cette crise libyenne afin qu’ils «  prennent leur responsabilité devant l’histoire et leur peuple pour une sortie de cette crise dans laquelle le pays s’est embourbé ».

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Il a rappelé que le thème de l’UA cette année est de « Faire taire les armes à travers le continent », avant d’affirmer que « la Libye étant le pays du continent où les armes parlent le plus, nos énergies doivent se mobiliser pour les faire taire ».

Intervenant à leur tour, les présidents de la Mauritanie, Mohamed Ould El-Ghazaouani et du Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh ont réitéré leur confiance au Comité de haut niveau des chefs d’Etat et gouvernement sur la crise libyenne.

Ils estiment que « ce comité de l’UA contribuera de manière positive à la construction et à la mise en œuvre d’une solution pacifique à cette crise, afin que le pays se reconstruise dans la stabilité pour son développement ».

Mohamed Ould El Ghazaouani a appelé la Communauté internationale en communion avec la Libye à instaurer un « cessez-le-feu durable afin de donner la chance au dialogue et à la réconciliation dans le pays ».

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Lui emboitant le pas, GHassan Salamé, chef de mission des Nations Unies en Libye a invité la communauté internationale à organiser un forum sur la paix en Libye et qui regroupera non seulement les politiques, mais aussi les autorités sociales. Car, à son avis, la Libye « n’est pas une histoire de pétrole ni de prison politique ».

Denis S. Nguesso appelle au respect de l’embargo de l’ONU sur la Libye

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, par ailleurs président du Comité de haut de niveau de l’Union Africaine sur la Libye a appelé, jeudi à Brazzaville, au respect de l’embargo de l’ONU sur les armes dans ce pays.« Le respect scrupuleux de l’embargo décrété par les Nations Unies en Libye figure parmi les défis à relever pour sortir le pays de la crise», a déclaré Denis Sassou Nguesso à l’ouverture du huitième sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne.

« C’est dans ce contexte particulier que notre instance, le Comité de Haut niveau de l’UA sur la Libye, soumettra son rapport au cours de la prochaine session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et gouvernement de l’UA », a indiqué le chef de l’Etat congolais, demandant le « respect strict de la non-ingérence dans les affaires intérieures de la Libye ».

Il a par ailleurs informé l’opinion internationale de la volonté de l’UA d’organiser, courant cette année 2020, d’un forum de réconciliation inclusif inter- libyen préalable aux élections présidentielle, législatives et locales libres, crédibles et inclusives.

 

« Notre responsabilité nous invite à l’action afin d’intégrer les évolutions récentes de cette crise dans notre démarche », a poursuivi Denis Sassou Nguesso, estimant que « notre devoir pour l’Afrique nous interpelle encore aujourd’hui, nous devons inscrire la question libyenne au niveau de priorité absolue dans les agendas de l’Union Africaine et des Nations Unies en matière de paix et de sécurité ».

Suffisant pour qu’il souhaite que l’Afrique s’impose l’exigence de la cohérence en ce qui concerne « la résolution du conflit libyen » car, a-t-il dit, « notre continent doit parler d’une même voix sur la base de notre démarche unique déjà définie par l’UA, au-delà de toute ambigüité ».

Le huitième sommet du Comité de haut niveau des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA sur la Libye s’est tenu en présence des présidents de la Mauritanie, Mohamed Ould El-Ghazaouani et du Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh. Le représentant spécial et chef de mission des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat et des représentants des protagonistes de cette crise libyenne étaient également présents.

Ouverture du sommet sur la Libye à Brazzaville

Le huitième sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye s’ouvre ce jeudi 30 janvier à Brazzaville en vue de faire entendre la voix de l’Afrique et de procéder à l’actualisation de la feuille de route de l’Union africaine dans la crise libyenne.Cette importante rencontre qui se tient à la suite de la récente conférence internationale de Berlin (Allemagne) sur la paix en Libye à quelques jours de la 33ème session de la conférence des chefs d’Etat et gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie, s’inscrit dans le cadre des actions menées par l’Afrique en vue du règlement du conflit libyen.

Ce sommet regroupe plusieurs acteurs majeurs de la crise libyenne, en l’occurrence les chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de Haut niveau, les représentants des pays africains membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, ceux des pays du conseil de paix et sécurité de l’UA, les représentants des Etats Sahélo-sahariens. Les partenaires internationaux sur ce dossier, notamment l’Allemagne, la Russie, la France, l’Italie et les Nations –Unies.

Les différentes parties libyennes en conflits y sont représentées par les partisans des principaux protagonistes de cette guerre qui accélère la déliquescence de ce pays.

Ces assises sur la crise libyenne constituent une occasion pour le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso, de réaffirmer en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, la position du continent.

Une position qui est essentiellement axée sur la tenue du Forum de réconciliation nationale inter libyen, inclusif, préalable au déroulement des élections libres, crédibles et apaisées.

Les participants procéderont également à l’actualisation de la feuille de route de l’UA sur la Libye, concernant notamment la mise en place du comité préparatoire et du comité de facilitation ainsi que la définition des modalités d’organisation dudit forum.

Pénurie de passeports et campagne électorale en couverture des journaux camerounais

La pénurie de carnets de passeports, dans les services de l’émi-immigration du pays, préoccupent les journaux camerounais parus jeudi, qui restent néanmoins rivés sur le déroulement de la campagne pour le double scrutin législatif et municipal du 9 février.Mais que se passe-t-il donc avec les passeports ? La question fait la grande manchette de Le Jour, constatant qu’à travers le pays, les citoyens peinent toujours à obtenir cette importante pièce de voyage, et ce en dépit des mesures prises par la délégation générale à la Sûreté nationale (police). Selon toute vraisemblance, ose la publication, le changement en 2019 de l’opérateur britannique, partenaire depuis plus de 40 ans, serait à l’origine des dysfonctionnements constatés.

 Dans les colonnes de Tribune d’Afrique, le directeur de la police des frontières, Jean Louis Messing me Nnanga, reconnaît certes le malaise, mais s’empresse aussitôt de rassurer quant aux dispositions prises afin d’endiguer le «petit flottement» constaté.

 Une fois cela précisé, l’hebdomadaire plonge aussitôt dans la campagne électorale qui bat son plein depuis samedi dernier à travers le pays. Pour annoncer, en même temps que Cameroon Tribune, La République, Réalités Plus, L’Indépendant, Sans Détour ou encore The Guardian Post, que le financement public de ces opérations de propagande, d’un montant total de 1,7 milliard FCfa, est disponible.

 La première tranche de ces fonds, qui s’élève à 850 millions FCfa, a été distribuée la veille aux formations en lice. L’autre partie, s’empresse de préciser Défis Actuels, sera débloquée après la campagne et au prorata des suffrages obtenus. Sauf que, objecte Le Messager, ce financement arrive bien tard, c’est-à-dire au moment où la campagne bat déjà son plein.

 Le duo ministère de l’Administration territoriale-ministère des Finances «fausse la campagne», renchérit Baromètre Communautaire : en mettant si tard cet argent à disposition, le gouvernement est bien conscient que les formations de moindre envergure sont désavantagées au profit du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) qui peut se permettre de jouir à sa guise des finances publiques, de la logistique et du personnel de l’État pour se déployer.

 Dans son quotidien de campagne, Cameroon Tribune s’intéresse aux stratégies des partis qui, passés les grands meetings d’ouverture, optent la plupart pour le porte-à-porte et le contact direct avec les populations. S’agissant spécifiquement des municipales, Mutations se lance dans un exercice d’inventaire des «gros bonnets et célébrités» que la mairie fait saliver, certains parmi eux n’ayant eu par le passé de véritable ambition que pour le pouvoir suprême, pour un strapontin de ministre ou de président d’une grande institution étatique.

 Qu’ils aient milité dans l’opposition ou au sein de la majorité, ceux-là ont connu des fortunes diverses et, à l’usure, ont dû réorienter leurs appétits, sans dire si c’est par instinct de survie politique ou par résignation.

Volontaires dans l’armée burkinabé: Gare aux guerres par procuration! (chercheur)

Suite à l’adoption à l’unanimité le 21 janvier dernier par l’Assemblée nationale burkinabé d’une loi autorisant l’enrôlement de civils dans l’armée, la question de la pertinence de cette initiative reste très critique.Le président du réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel (2r3s), Jérôme Pigné explique que cette loi est le symbole d’une situation qui se dégrade et d’un pouvoir politique qui n’a pas « trouvé d’alternatives pour panser ses blessures ».

« L’adoption d’une telle loi montre bien qu’au Burkina Faso, on est à court d’idées, qu’on n’a pas de solutions à court terme. En somme, qu’on n’a pas trouvé de solutions pour éradiquer le fléau du terrorisme, de l’instabilité…», a notamment déclaré le chercheur.

Dans un entretien accordé à APA, M. Pigné redoute, à terme, « des guerres par procuration à travers des milices armées ».

Tout en s’interrogeant sur l’efficacité de cette mobilisation populaire face à des groupes de mieux en mieux organisés, il souligne que le Burkina Faso dispose d’un « tissu social déjà fragilisé » et l’implication du citoyen lambda dans cette guerre asymétrique ne ferait qu’aggraver la situation.

Partant de là, il estime qu’« on est donc en train d’ouvrir un nouveau champ de batailles où l’on met les populations civiles au cœur de la problématique. Et ça, c’est véritablement dangereux parce qu’on est bien incapable aujourd’hui de peser le pour et le contre des conséquences potentielles de l’implication des civils » dans ce combat contre les groupes armés.

Le chercheur associé à l’Institut Thomas More se demande, par ailleurs, dans quelle mesure les autorités burkinabè, « incapables » de s’assurer que les forces de sécurité ne commettent pas d’exactions, vont réussir à régir l’action des civils « dont le travail est tout sauf de garantir la sécurité » des populations.

« Il y a véritablement un risque de dégradation des relations sociales, du tissu social au Burkina Faso », a-t-il alerté.

Le 21 janvier dernier, alors que 36 civils périssaient dans une attaque terroriste dans la province de Sanmatenga (centre-nord), le Burkina Faso a adopté le projet de loi pour le recrutement de volontaires dans l’armée.

Officiellement, les civils enrôlés pour la défense de la patrie vont recevoir une formation militaire initiale de quatorze jours. Ils seront formés par des spécialistes sur l’armement, les tactiques de base, notamment les embuscades, la gestion d’un poste d’observation, l’éducation civique et morale, les règles de discipline, les principes d’usage des armes et le respect des droits de l’homme.

Pour éviter que ce volontariat n’alimente les réseaux terroristes, souligne le projet de loi, le recrutement sera suivi d’une enquête de moralité et sera encadré jusqu’au niveau de la région militaire. Et ces volontaires seront responsables devant les juridictions des actes répréhensibles commis au cours de leurs missions.

Cela devrait permettre, selon le ministre de la Défense, Chérif Sy, « d’éviter que ces volontaires (ne constituent) des milices ».

Terrorisme au Burkina: focus sur le recrutement des volontaires

L’Assemblée nationale du Burkina Faso a adopté, le 21 janvier 2020, le projet de loi portant institution de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) avec pour objectif de faire face aux multiples attaques terroristes auxquelles le pays est confronté depuis 2016.L’article 2 de la loi relatif aux dispositions générales définit le VDP comme «une personne de nationalité burkinabè, auxiliaire des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le Volontaire et l’Etat».

La loi précise que la mission du VDP est de contribuer au besoin, par la force des Armées, à la défense des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence.

Selon l’article 3 et autres, la tâche du futur auxiliaire des FDS exige en toute circonstance «patriotisme, loyauté, discipline, disponibilité, neutralité, intégrité et esprit de sacrifice pouvant aller au sacrifice suprême».

Quant à l’article 5 dudit projet de loi, il stipule que «le recrutement des VDP se fait au niveau du village ou de son secteur de résidence sur la base de volontariat, subordonné à l’approbation des populations locales, en Assemblée générale».

Le même texte renseigne que les VDP bénéficieront d’une couverture sanitaire, en cas de blessure dans l’exécution de leurs missions, mais également d’une prime forfaitaire unique en cas d’invalidité permanente selon l’article 8 du projet.

A cela, il faut ajouter le fait que le VDP recevra une formation de 14 jours axée sur la manipulation des armes, la discipline et d’un équipement spécifique.

Par contre, il ne bénéficiera pas de droits à la retraite mais une prime de démobilisation lui sera versée à l’échéance du contrat (article 8).

«En cas de décès, le volontaire sera inhumé par l’Etat et ses ayants droits bénéficient d’une assistance financière de la part de l’Etat. Le volontaire demeure responsable devant les juridictions compétences des actes répressibles commis dans l’exécution de ses missions», souligne la loi.

Et de mentionner que l’auxiliaire des FDS ou VDP peut perdre sa qualité de volontaire, sur la base de la démission, de la résiliation du contrat, de l’absence prolongée de plus de 30 jours et du non renouvellement du contrat ou de décès.

Il ressort du texte que les volontaires ne seront pas dotés d’uniformes et que leur opérationnalisation interviendra avec l’entrée en vigueur de la loi au Burkina Faso.

Le président du Faso, Roch Kaboré, lors de son discours à la Nation du 7 novembre 2019, au lendemain de l’attaque terroriste contre un convoi d’une société minière ayant fait une quarantaine de morts à l’est du pays, avait lancé un appel pour recruter des volontaires afin de défendre la patrie en proie au terrorisme.

Après le vote du projet de loi, la signature d’un décret est nécessaire pour l’opérationnalisation de la mesure.

«Le terrorisme intérieur, un aveu d’échec pour le Sahel» (analyste)

Les Etats du Sahel sont victimes du terrorisme intérieur à cause de l’inefficacité des politiques de développement, a laissé entendre Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes.Le Burkina fait-il face à un terrorisme intérieur ?

Au Burkina Faso, au Mali, au Niger…, il est facile de dire que le djihadisme est externe ou étranger. Mais quand on étudie la situation, on se rend compte que ces groupes recrutent des locaux. De nombreux djihadistes présents au Burkina Faso sont originaires de ce pays. Itou pour le Mali, le Niger… Un mouvement djihadiste, tel qu’il soit, doit forcément recruter parmi les locaux.

Ces Etats ont du mal à l’admettre parce que c’est une sorte d’aveu de faiblesse ou d’échec. La riposte militaire, à elle seule, ne suffit pas. Les réponses doivent être économiques, sociales et militaires. Il faut clairement un changement de rapports entre le citoyen et l’administration. 

Qu’est-ce qui explique la vulnérabilité du Burkina Faso face au terrorisme ?

Les raisons sont multiples. La situation économique n’est pas des meilleures. L’Armée est sous-équipée. Elle n’est pas à même de sécuriser les zones frontalières. Par contre, les groupes djihadistes sont plus aguerris. Ils s’améliorent au fil des années de lutte, recrutent en nombre et attaquent violemment.

La pauvreté est un facteur important pour expliquer le développement du terrorisme. L’Etat est un peu absent dans ces zones-là. Il est souvent répressif, n’instaure pas un système démocratique et ne met pas en œuvre des politiques de développement et de protection des citoyens. Les mouvements djihadistes en profitent donc.

Un projet de loi prévoit l’enrôlement de bénévoles dans l’armée burkinabè. Est-ce une mesure salutaire ?

Les initiatives similaires n’ont pas été concluantes dans d’autres pays. Cette mesure peut aggraver les frictions entre l’Etat central et les populations des zones où les mouvements djihadistes opèrent.

Cela peut déboucher sur la création de milices. Ces dernières se caractérisent par l’absence de discipline et la fréquence des bavures. L’enrôlement de bénévoles peut compliquer la donne pour l’armée et les populations. En soi, l’ambition de mobiliser la population est bonne mais elle peut être contre-productive.

Afflux massif des réfugiés soudanais vers l’est du Tchad

Environ 4 000 personnes fuyant des affrontements dans la ville d’El Geneina au Soudan sont arrivées cette semaine à l’est du Tchad, a appris APA, mercredi à NDjaména, de sources humanitaires.Plus de 11 000 personnes ont déjà fui le Darfour pour se réfugier au Tchad. La ville d’El Geneina est située à 20 kilomètres de la frontière tchadienne avec le Soudan. Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) craint que des milliers de réfugiés soudanais se retrouvent au Tchad comme il fut le cas en 2003 avec le conflit au Darfour.

Selon les prévisions du HCR, le nombre actuel des populations du Darfour fuyant les affrontements pourrait atteindre 30 000 dans les semaines à venir en raison de la persistance des tensions. Le HCR fait état de départ massif de villageois suite à des attaques contre leur village.

Les dernières données du HCR indiquent le Tchad accueille, depuis 2003, près de 130 000 réfugiés soudanais qui vivent des conditions difficiles, dormant en plein air ou dans des abris de fortune, avec peu de protection. « La nourriture et l’eau sont nécessaires de toute urgence, et les conditions sanitaires sont préoccupantes », alerte l’agence onusienne chargé des réfugiés.

Une attaque de Boko Haram fait 5 morts au Cameroun

Cinq pêcheurs ont trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi dans l’île camerounaise de Blaram (Extrême-Nord), à la suite d’une attaque attribuée à la secte islamiste Boko Haram, a appris APA de sources sécuritaires jointes au téléphone.Manifestement venus du Nigeria voisin à bord d’embarcations, une partie des assaillants a entrepris de déloger les infortunés habitants des cases en torchis pendant qu’une autre s’attaquait au poste de l’armée, situé à proximité et qui a été détruit.

Considéré comme moribond voici quelques mois encore, le mouvement jihadiste a repris du service dans l’Extrême-Nord camerounais où on lui attribue plusieurs exactions, s’étant soldées par une centaine de morts depuis décembre dernier. Selon des sources locales, ce regain d’activité coïncide avec le relâchement des comités de vigilance ne bénéficiant plus de l’appui logistique et financier des autorités.

S’agissant de Blaram, devenue depuis peu une de ses bases arrières naturelles, la dernière attaque notifiée de Boko Haram, qui avait fait une dizaine de victimes, remonte à mars 2019 avec le même mode opératoire.

Les insolites de campagne électorale font les choux gras des journaux camerounais

Les colonnes des journaux camerounais parus mercredi sont parsemées d’histoires insolites, relatives à la campagne pour le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020.Depuis le lancement officiel de la campagne électorale, se désole EcoMatin qui pour une fois déroche à sa ligne, certains leaders de formations politiques se laissent aller au jeu de la destruction des gadgets de campagne dans certaines parties du pays.

Un exemple concret de ce vandalisme en rase campagne s’affiche en couverture de Mutations : le truculent Jean Michel Nintcheu, chef de file du Front social démocratique (SDF, opposition) dans la région du Littoral, pris en flagrant délit en train de piétiner les symboles du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

Sauf que le SDF est, lui-même plus qu’à son tour, victime de ce manque criard de fair-play, un de ses candidats aux municipales accusant ses adversaires politiques de poser des actes de vandalisme en détruisant systématiquement ses affiches sur les espaces publics réservés à cet effet.

Dans la région du Centre aussi, ajoute EcoMatin, les crocs-en-jambe sont légion : un candidat de l’opposition à une commune a déclaré avoir reçu une proposition de 50 millions de FCFA venant de la part d’une formation politique concurrente, c’est-à-dire le RDPC, afin de déclarer la liste de son parti non-partante pour cette élection.

Flamboyant dans le septentrion, ainsi que le laisse croire L’Œil du Sahel, cette formation se voit en effet, et de plus en plus selon Repères, contester son hégémonie dans ses fiefs naturels que sont non seulement le Centre, mais aussi l’Est et dans la zone cosmopolite du Littoral.

La preuve d’une certaine panique dans les rangs, renchérit The Info, c’est que les élites du Sud-Ouest sont obligées de monter au créneau pour appeler la base militante, qui conteste l’investiture de certains candidats et menace de basculer, pour appeler à taire les divergences et se concentrer prioritairement sur la victoire contre une opposition en regain de forme.

Autre lieu, autre ambiance : dans le Nord-Ouest anglophone, a constaté Le Jour, la menace sécessionniste a amené les candidats à la jouer profil bas, aucun postulant, passés les grands meetings fortement militarisés du début, n’ose aller à la rencontre des électeurs.

Excédées par les atrocités des séparatistes «ambazoniens», ce sont désormais les populations civiles de la région qui, rapporte The Guardian Post, sortent en masse dans la rue pour défier ces milices qui les persécutent depuis plus de 3 ans.

Mais, qu’on soit du pouvoir ou de l’opposition, impossible d’imaginer une propagande à grande échelle sans le nerf de la guerre, ce financement public des opérations de terrain dont l’absence, signale Le Quotidien, se faisait cruellement ressentir depuis quatre jours. Heureusement, signale la publication, les partis politiques passent à la caisse dès ce mercredi.

«Campagne électorale : le financement public est là», titre fièrement le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, reconnaissant que «quatre jours après le début de la campagne électorale, toutes les attentions des responsables des formations étaient tournées du côté du ministère de l’Administration territoriale». Les partis politiques en lice pour le double scrutin législatif et municipal du 9 février prochain sont attendus ce jour, pour décharger les montants respectifs de la première tranche de ce financement, indique-t-il.

Cette tranche, précise Le Quotidien, est servie au prorata des listes de candidats investis par chaque formation en lice, le reste étant à reporter après la proclamation des résultats, proportionnellement au nombre de sièges obtenus à l’Assemblée nationale et dans les conseils municipaux.

Crise lybienne : Erdogan tire à boulets rouges sur Haftar

Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie, en visite officielle mardi à Dakar, a vertement critiqué le maréchal Khalifa Haftar dépourvu de « reconnaissance politique ».C’est avec un ton ferme que le chef de l’Etat turc s’est prononcé sur la crise lybienne au cours d’un point de presse conjointement animé avec son homologue sénégalais Macky Sall.

D’emblée, Recep Tayyip Erdogan a fustigé l’attitude du maréchal Haftar qui a brillé par son absence « aux discussions » lors du récent Sommet de Berlin (Allemagne) sur la Lybie.

De l’avis du président de la Turquie, les troupes de l’homme fort de l’est de la Lybie sont composées de « légionnaires financés par l’Egypte et les Emirats Arabes Unis ».

En outre, Erdogan a soutenu que « le maréchal Haftar est un soldat qu’on paye. Il a trahi (Mouammar) Khadhafi et s’était réfugié aux Etats-Unis ». Malgré tout, le chef de l’Etat turc a dit souhaiter « un règlement pacifique » du différend.

Et le président Macky Sall l’a encouragé dans ce sens, avant de faire part de « l’inquiétude de l’Afrique » par rapport aux conséquences de la guerre civile en Lybie. Concluant son propos, M. Sall a invité l’Union Africaine (UA) à s’impliquer davantage dans le processus de résolution de cette crise.

La Lybie est engluée dans un conflit politique sans précédent depuis la chute de Mouammar Khadhafi en 2011. Ce pays de l’Afrique du nord est actuellement coupé en deux avec, d’une part, un gouvernement d’entente nationale de Fayez al Sarraj basée à Tripoli et, d’autre part, un gouvernement parallèle dirigé par le maréchal Haftar.

La communauté internationale reconnaît Sarraj comme chef du gouvernement libyen. La Turquie a récemment décidé d’envoyer des troupes en soutien aux forces du gouvernement d’entente nationale.

Après l’Algérie et la Gambie, Recep Tayyip Erdogan a effectué une visite officielle de deux jours au Sénégal. Le gouvernement turc, accompagné d’une forte délégation d’hommes d’affaires, a paraphé avec la partie sénégalaise sept accords de partenariat.

Ils portent notamment sur un mémorandum d’entente relatif à l’établissement d’un centre culturel turc « Yunus Emre », un autre sur la coopération en matière de politique de la diaspora, un protocole d’accord de coopération entre la Direction des Archives d’État de la Présidence de la République de Turquie et la Direction nationale des Archives du Sénégal.

Six soldats tchadiens tués au lac dans une attaque de Boko Haram

Six soldats tchadiens ont été tués dans une attaque du groupe terroriste nigérian Boko Haram à Tetewa, une des îles du lac dans la province du Lac-Tchad, a appris, mardi, APA, auprès des sources sécuritaires, à NDjaména.L’état-major des armées du Tchad fait savoir que les soldats sont tombés, lundi, dans une embuscade tendue par des éléments de la secte nigériane Boko Haram sur l’île de Tetewa, dans le lac dont les eaux sont partagées par le Cameroun, le Niger, Nigéria et le Tchad. 

Une source militaire à l’état-major des armées indique que, les soldats tchadiens étaient en patrouille lorsqu’ils ont été pris sous le feu des éléments de Boko Haram. Le bilan fait état de six morts et dix blessés.

D’après des sources sécuritaires, les patrouilles autour des îles du lac deviennent de plus en plus risquées à cause de la mobilité des éléments du groupe terroriste Boko Haram qui font souvent des victimes dans le rang de l’armée tchadienne et des populations civiles. 

Coronavirus : Le Congo renforce les contrôles aux frontières

Le gouvernement congolais a prévu de mettre en place un mécanisme des contrôles sanitaires au niveau des frontières terrestre, aérienne, maritime en vue de mettre les populations à l’abri du coronavirus qui s’est déclaré en Chine.

« Nous allons prendre des mesures sanitaires d’envergures dans le pays dont le renforcement des contrôles sanitaires au niveau des frontières terrestres, aériennes et maritimes pour mettre à l’abri les populations congolaises de ce virus qui a déjà mort d’homme dans le pays où il a été détecté il y a quelques jours bien qu’aucun cas (confirmé) n’est encore signalé en Afrique », indique un communiqué du ministère congolais en charge de la santé.

« Il s’agira par ailleurs, aussi de sensibiliser les transporteurs sur les mesures à prendre en pareille circonstances », poursuit le texte qui précise que les mesures concernent notamment la prise systématique de la température, le lavage des mains et la collecte des informations qui permettront de tenir haut le niveau de l’alerte.

Ces mesures de contrôle envisagées par le gouvernement faciliteront « le passage de la détection du Coronavirus et la riposte afin de juguler les conséquences du virus qui se sont révélées mortelles pour certains cas ».

Le ministère congolais en charge de la santé exhorte ainsi la population à la vigilance et à l’observation des règles d’hygiène de base et le recours à une formation sanitaire la plus proche en cas de fièvre ou de toux après un séjour dans l’un des pays touchés comme la Chine, la Thaïlande, les Etat-Unis et d’autres comme la Corée du sud ou le Japon.

Le Cameroun active son dispositif de prévention contre le coronavirus (ministère)

Le ministère camerounais en charge de la Santé publique a annoncé, mardi, la mise en place d’une surveillance sentinelle du coronavirus chinois dans les aéroports de Douala, la métropole économique, de Garoua, dans la partie septentrionale et de Yaoundé, la capitale.Le système consiste en l’installation de dispositifs de détection de caméras thermiques, de thermo flashs et autres outils de surveillance, qui seront gérés par des équipes d’intervention et d’investigation rapide. 

Dans le même temps, des réactifs seront disponibles dans les deux semaines à venir au Centre Pasteur en vue de permettre, en tant que de besoin, la détection rapide de la maladie dans le pays. Par ailleurs, a-t-on encore appris, des fiches de notification et de déclaration de voyageurs malades seront disponibles dans les aéroports et les ports.

En fin de semaine dernière le patron dudit département, Manaouda Malachie, avait déjà demandé par voie de réseaux sociaux aux citoyens de «se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche pour éternuer [et] bien cuire la viande».

À ce jour, cette épidémie de pneumonie virale a fait plus de 100 morts et près de 1300 nouveaux cas depuis son déclenchement, en décembre dernier, dans la ville chinoise de Wuhan.

Brazzaville accueille jeudi un sommet sur la crise libyenne

Brazaville va accueillir ce jeudi 30 janvier 2020 le 8ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye, en vue de faire entendre la voix de l’Afrique dans la résolution de la crise qui perdure, indique un communiqué de presse de la présidence congolaise parvenu à APA ce mardiCe sommet, convoqué à l’initiative du chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso, président en exercice de ce Comité de haut de niveau de l’UA sur la Libye, va se tenir après celui de Berlin il y a quelques jours.

L’objectif est la recherche des solutions en vue de la résolution de la crise libyenne conformément aux recommandations de la dernière conférence de Berlin (Allemagne).

Sont attendus à Brazzaville : les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye et des pays limitrophes de la Libye, les Représentants des Nations-Unies et de l’Union africaine ; les Représentants de la Communauté des Etats sahélo- sahariens ; les Représentants des pays impliqués dans la crise libyenne, ainsi que les différentes parties libyennes.

Cette réunion qui se tient avant le 33ème sommet de l’Union africaine permettra au comité de haut niveau et à tous les autres Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus à Brazzaville, de réaffirmer la position de toute l’Afrique, celle qui consiste à privilégier le dialogue inter-libyen dans la recherche de la solution au conflit avant tout processus électoral.

Cette retrouvaille permettra à Son Excellence Denis Sassou N’Guesso, président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye de faire part à ses pairs du continent, les conclusions de la conférence tenue à Berlin, le 19 janvier dernier et de tous les efforts jusque-là consentis par le comité de haut niveau.

Brazzaville a accueilli plusieurs rencontres sur cette crise libyenne depuis 2018, toujours à l’initiative de Denis Sassou N’Guesso qui s’est insurgé à plusieurs reprises des tentatives de la communauté internationale de marginaliser l’Afrique dans la résolution de cette crise libyenne.