Le groupe hôtelier Marriott International va se déployer en Mauritanie

La Mauritanie fait désormais partie des destinations d’investissement en Afrique de Marriott International, rapporte le groupe hôtelier américain dans un communiqué reçu mardi à APA.Ces nouvelles destinations sur le continent africain comprennent également le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Botswana, précise le communiqué.

Elles occasionneront un investissement de 250 millions de dollars, selon le géant hôtelier qui compte ainsi tirer profit notamment du cadre réglementaire incitatif mis en œuvre depuis 2017 par la Mauritanie dans le but de booster son secteur touristique.

Marriott International est considéré comme la première compagnie hôtelière au monde, avec plus de 6.700 hôtels dans 130 pays, et prévoit, d’ici 2023, de réaliser une hausse de 50%.

Spécialisé dans l’hôtellerie de luxe, le groupe basé aux Etats-Unis d’Amérique a été créé en 1993 à la suite de la division de Marriott Corporation en deux compagnies, l’autre entreprise s’appelait d’abord Host Marriott Corporation avant de devenir aujourd’hui Host Hotels & Resorts).

Tchad : entrée en fonction de la nouvelle compagnie aérienne

La nouvelle compagnie aérienne tchadienne, Tchadia Airlines, est opérationnelle depuis lundi, journée au cours de laquelle elle a procédé à son vol inaugural, a constaté APA.Ce mardi, les agents s’activent au siège de la compagnie, à l’avenue Charles de Gaulle, à la préparation d’autres vols, à l’intérieur du pays.

Un nouvel avion est attendu cette semaine pour desservir les lignes régionales, notamment vers l’Afrique de l’Ouest et du centre,  annonce-t-on de source proche de la direction générale de la compagnie.

Concernant les tarifs de transport, les usagers doivent débourser 48.250 FCFA pour se rendre à Abéché (Est) et 58.500 pour Faya (Nord).

Le coût de transport vers la ville d’Amdjarass (nord-est) est fixé à 58.000 FCFA contre 45.000 FCFA pour au sud du pays, dans les villes de Moundou et Sarh.

Accès de fièvre sécessionniste et campagne présidentielle en couverture des journaux camerounais

La célébration symbolique, sur fond de violences la veille, de l’indépendance des régions anglophones, est en vedette des journaux camerounais parus mardi, ajoutant au malaise en pleine campagne pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.Ainsi donc, s’exclame The Guardian Post, les sécessionnistes ont bravé la situation d’état d’urgence décrétée la veille par les autorités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en prévision d’un 1er octobre souvent objet de manifestations de défiance à l’endroit du pouvoir de Yaoundé.

Dans plusieurs localités, relate le quotidien de langue anglaise, les «Ambazoniens» ont hissé leur drapeau bleu et blanc devant des édifices publics, des résidences privées et autres lieux publics, question de bien montrer qu’ils n’entendent pas se plier aux injonctions ni restrictions d’un pouvoir qu’ils ne reconnaissent plus.

Cette journée fut mouvementée, particulièrement dans le Nord-Ouest, appuie Le Jour, même si les manifestations annoncées par les séparatistes n’ont pas connu l’ampleur que l’on pouvait craindre.

Ce fut quand même un 1er octobre moins heurté que les années antérieures, relativise également Mutations, cependant que Ouest-Littoral, qui n’en est toujours pas revenu sur ces nombreuses détonations entendues ça et là, évoque ces localités fantômes où les pauvres civils, pris entre deux feux, sont désormais assignés à résidence.

Et ils ne sont pas les seuls, renchérit Défis Actuels, car «le Sud-Ouest et le Nord-Ouest effraient les candidats» battant campagne pour l’élection présidentielle : même si certains candidats laissent croire qu’ils feront des escales dans cette partie du pays afin de porter leur message de soutien et de réconfort aux populations meurtries, dans leur agenda, jalousement gardé, des meetings ne sont guère prévus dans cette zone.

A des centaines de kilomètres de là, les régions septentrionales sont dans la tête de tous les prétendants au trône, relève Mutations, se demandant à quel candidat iront finalement les faveurs des électeurs de cette partie du pays, considérée comme le plus grand vivier électoral du Cameroun.

Pour La Météo, la question paraît déjà tranchée : le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) est la formation la mieux implantée dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, et son candidat, Paul Biya, a encore eu la confirmation de la cote d’amour auprès des populations du septentrion à l’occasion de son meeting de samedi dernier à Maroua, le chef-lieu de la dernière région citée.

«Le Grand-Nord confirme son soutien à Paul Biya», titre Sans Détour qui voit le terrain de la victoire d’ores et déjà balisé.

M. Biya peut d’autant plus se sentir à l’aise, que ce soit dans le septentrion ou ailleurs, que, selon Ouest-Littoral, l’idée de candidature unique de l’opposition est désormais enterrée, un serpent de mer servi à la population à chaque rendez-vous présidentiel, et qui cette fois encore se heurte aux égoïsmes et aux petits calculs mesquins.

Le miracle est possible, ainsi que l’a annoncé la Conférence épiscopale nationale (CENC), tacle Ouest-Echos qui voit Maurice Kamto, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), «aux portes d’Etoudi», du nom du palais présidentiel.

A 5 jours du scrutin, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune s’intéresse, quant à lui, à cette dernière ligne droite au cours de laquelle chaque prétendant à la magistrature suprême corrige, revoit ou densifie sa stratégie pour la dernière ligne droite appelée à intervenir samedi soir.

Et, pendant ce sprint final, il va falloir, alerte Le Messager, garder un œil curieux sur les responsables de la préfectorale, souvent considérés comme les agents électoraux du régime sur le terrain, et qui viennent de recevoir d’importantes dotations financières du gouvernement pris «en flagrant délit de corruption» : «Terrorisé par la montée en puissance de certains partis politiques en course vers le scrutin du 7 octobre prochain, le gouvernement met des millions de CFA pour corrompre les gouverneurs et autorités administratives aux fions de truquer les élections.»

220 milliards de FCFA de recettes pétrolières au Cameroun

Les recettes pétrolières du Cameroun s’élèvent à 220,2 milliards de FCFA au premier semestre 2018 contre 196 milliards de FCFA pendant la même période de l’année dernière a-t-on appris mardi auprès des services du ministère des Finances.Sur la base de ces statistiques, on note que les recettes pétrolières sont en hausse de 24,7 milliards de FCFA. Si on sait que les prévisions étaient de 206,8 milliards de francs CFA, les recettes engrangées représentent un taux de réalisation de 106,5 %.

Le ministère des Finances explique cette hausse recettes pétrolières par « l’augmentation des cours mondiaux du pétrole sur les 12 derniers mois ».

Dans les détails, ces recettes comprennent notamment 186 milliards de FCFA de redevance pétrolière versée par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et 34,1 milliards de FCFA d’impôts perçus sur les sociétés pétrolières.

Le président de la CAF en visite au Cameroun

Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad, est arrivé mardi au Cameroun dans le cadre d’une visite officielle en prélude à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 dans ce pays, a constaté APA.Accompagné notamment d’un des vice-présidents Omari Selemani et de l’ancien capitaine des « Lions indomptables » Samuel Eto’o Fils, le président de la CAF aura des entretiens avec les autorités camerounaises avant d’être reçu en audience au Palais de l’Unité par le chef de l’Etat Paul Biya.

Selon des sources officielles, au menu de la visite de la CAF, figure l’organisation de la CAN 2019 dans un contexte marqué par des « retards » dans la réalisation des infrastructures d’après le rapport de la CAF dont la troisième mission des experts a séjourné au Cameroun en août dernier.

Dans certains milieux sportifs, on pense que l’arrivée du président de la CAF au Cameroun constitue « un bon signe » pour le pays des « Lions indomptables » d’autant que la semaine dernière, l’instance faîtière du football continental a publié la liste des stades devant accueillir les matches pour ladite compétition.

Plusieurs anciens ex footballeurs internationaux font partie de la suite du président de la CAF, entre autres, Albert Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Rigobert Song Bahanag et Geremi Sorel Njitap.

La 32- édition de la CAN se jouera entre le 13 juin et le 15 juillet au Cameroun avec une innovation de taille, 24 équipes en phase finale contre 16 précédemment.

Rentrée scolaire au Tchad : les écoles publiques restent fermées

Prévue pour ce 1er octobre, la rentrée scolaire 2018-2019 n’a pas été effective, dans les écoles publiques du Tchad pour cause de grève des enseignants.Lançant officiellement la rentrée scolaire au collège privé Evangélique de N’Djaména, le ministre de l’Education nationale, Aboubakar Assidick Tchoroma a, tout en déclarant que la rentrée scolaire est placée sous le signe de la réforme et du bilinguisme intégral, demandé aux délégués provinciaux et à leurs collaborateurs, aux inspecteurs départementaux ainsi qu’aux chefs d’établissements et circonscriptions scolaires, de veiller au respect scrupuleux de consignes données.

Le ministre Tchoroma a appelé les enseignants à être fiers du rôle que la nation leur a confié, déplorant, par ailleurs, que « le corps des enseignants est infesté de mauvais graines qui tentent de jeter le discrédit sur votre noble corps ».

Ce faisant, il a mis en garde les enseignants qui refusent de regagner leur poste d’affectation et ceux qui ne respectent pas le quantum horaire.

Togo : l’opposition envoie ses représentants à la CENI

L’opposition togolaise, dans une correspondance dont APA a reçu copie lundi, annonce avoir transmis au président de l’Assemblée nationale la liste de ses représentants à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).Dans la correspondance datée de dimanche, le président du groupe parlementaire ANC (Alliance nationale du changement), principal parti d’opposition, explique que la désignation de ses huit membres au titre de l’opposition entre dans « l’application de l’accord intervenu grâce à la facilitation de la CEDEAO dans le cadre du dialogue inter togolaise, lors de la dernière réunion du comité de suivi ».

Outre les représentants de l’ANC (3) comme parti parlementaire, on y voit un représentant du Comité d’action pour le changement (CAR) et un représentant de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI).

Au titre des partis extra parlementaires, l’on cite la Convergence démocratiques des peuples africains (CDPA) de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et le Parti national panafricaine (PNP) de Tikpi Atchadam. Le Front citoyen Togo Debout complète la liste en tant que société civile proche de l’opposition.

Après l’annonce du retrait de deux partis de la CENI (NET et OBUTS) au titre de partis d’opposition, le flou persiste encore sur le cas de l’Union des forces pour le changement (UFC), l’ancien parti historique d’opposition devenu, depuis 2010, allié au parti présidentiel. Il se déclare parti d’opposition, selon, avance-t-il, la loi portant statut de l’opposition.

« L’opposition comprend le ou les partis et regroupements de partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, ainsi que les députés qui y siègent, et qui ont remis au bureau de celle-ci une déclaration indiquant leur appartenance à l’opposition », dispose le texte en son article 2.

Avant l’annonce de ces nouveaux membres, la CENI avait fait part d’un chronogramme selon lequel le recensement commencerait ce lundi. Mais l’opposition avait appelé au boycott de ces activités.

Incinération à Kinshasa de plus d’une tonne d’ivoire

L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a procédé, dimanche au parc présidentiel de la N’Sele (Est de Kinshasa), à l’incinération de 1.050 Kg de pointes d’ivoire et de 1.197 Kg d’écailles de pangolins, en plus du lâchage dans la nature d’un échantillon de cinq perroquets gris, en présence du président Joseph Kabila.Le directeur de l’ICCN Cosma Wilungila a expliqué, à cette occasion, que ces produits incinérés et ces perroquets ont été saisis entre les mains des braconniers et des trafiquants grâce à une collaboration efficace entre les différents services concernés de l’Etat.

Il n’a cependant pas donné la valeur des produits incinérés ni précisé depuis quand ils ont été saisis.

L’ambassadeur de l’Union européenne en RD Congo, Bart Ouvry, a pour sa part indiqué que le pangolin africain est le mammifère le plus braconné au monde avec presque un demi-million d’individus tués entre

2015 et 2018.

L’UE pour une présidentielle pacifique et transparente au Cameroun

L’Union européenne (UE) souhaite que la présidentielle du 7 octobre prochain au Cameroun se déroule dans les bonnes conditions avec l’implication de tous les acteurs et de l’ensemble des citoyens de ce pays.Dans une déclaration dont APA a obtenu copie lundi, la porte-parole en charge des Affaires étrangères et la sécurité au sein de la délégation de l’Union européenne, Maja Kocijancic a donné la position de cette institution.

Pour cela, l’UE estime que « l’organisation des élections de manière pacifique, crédible, inclusive et transparente, doit permettre au plus grand nombre d’électeurs d’y participer, en garantissant les mêmes opportunités aux différents candidats ».

Aussi, a-t-elle insisté, « toute tentative de perturber le scrutin par des actes de violence contre des personnes ou des biens doit être évitée ».

Parce ce qu’il s’agit d’un scrutin inclusif, l’UE souhaite une participation active des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, alors que cette partie du pays de culture anglophone fait fasse depuis deux ans à des revendications sécessionnistes à l’origine des violences qui y sévissent actuellement.

En invitant les Camerounais à privilégier le « dialogue et la concertation », l’UE qui est contre la partition du pays a réaffirmé son soutien à toutes les initiatives allant dans le sens de la résolution pacifique de ce problème.

Pour cette présidentielle qui mette aux prises neuf candidats dont le chef de l’Etat sortant Paul Biya, l’UE n’enverra pas d’observateurs électoraux.

Bien que la raison de cette absence n’ait pas fait jusque-là l’objet d’une annonce officielle, l’UE compte s’appuyer sur des ONG locales pour avoir une idée plus précise sur le déroulement des élections.

Il s’agit là d’une grande première depuis la restauration du multipartisme en 1990 puisque lors des scrutins présidentiels de 1992, 1997, 2004 et 2011, l’EU avait toujours déployés des observateurs électoraux au Cameroun.

Tchad : le gouvernement va rembourser les retraits sur les salaires

Le gouvernement tchadien a accepté de rembourser graduellement, à partir du mois d’octobre, les prélèvements qu’il avait effectués sur les Augmentations générales spécifiques (AGS) des salaires des fonctionnaires, a-t-on appris lundi auprès de la plateforme revendicative des centrales syndicales du pays qui sont toujours en grève.Dans le cadre des mesures d’austérité, le gouvernement tchadien avait diminué en janvier dernier les salaires des fonctionnaires en amputant à hauteur de  50% les AGS consenties à chaque travailleur.

« Nous allons d’abord rencontrer le président de la République qui nous situera sur le pourcentage à reverser », a affirmé le porte-parole adjoint de la plateforme syndicale, Mahamat Nasradine, selon qui il n’est pas question de reprendre le travail.

Commentant la décision des autorités, le secrétaire général du Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS), Mahamat Nour Roufaye, estime que le gouvernement a compris que la situation est grave et cherche ainsi des voies et moyens pour une sortie de crise.

« On ne fait jamais l’économie d’un pays avec la réduction des salaires des fonctionnaires. La plateforme n’acceptera jamais qu’on fruste un médecin, qu’on humilie un enseignant. On va accepter de reprendre que lorsque toutes nos conditions seront réunies à savoir rétablir les AGS qui restent pour l’instant notre point de revendications. Les autres points seront négociés au fur et à mesure », a déclaré M. Roufaye.

Le meeting de campagne de Biya diversement apprécié par les journaux camerounais

La première sortie publique du chef de l’État sortant, samedi dans le chef-lieu de l’Extrême-Nord à Maroua, pour le compte de la campagne présidentielle du 7 octobre prochain, cristallise les contenus des journaux camerounais parus lundi.Comme pour planter le décor, Mutations, sous le titre «Meeting au goût d’inachevé», ne cache pas son désappointement au lendemain d’un rassemblement annoncé à grand renfort de publicité, et qui n’a finalement accouché de rien de concret par rapport aux attentes, plus que nombreuses, de populations meurtries par les assauts terroristes, en proie à la pauvreté et régulièrement gavées de promesses sans lendemains.

 «Paul Biya ne promet rien à l’Extrême-Nord», se désole également L’œil du Sahel alors que, pour Le Messager, il s’est agi d’une «escroquerie présidentielle», d’un vrai exercice d’enfumage des populations de cette partie du pays confrontées aux affres de la secte islamiste Boko Haram.

 On l’attendait sur le terrain de la pacification durable et de la reconstruction, mais son opération de reconquête et de séduction est un flop mémorable, s’indigne la dernière publication citée qui, avec Le Jour, ne peut que constater à quel point le président sortant est complètement déconnecté des réalités du terrain.

 Pour ceux qui ne l’auraient pas bien comprise, le bihebdomadaire Repères se fait fort de résumer ainsi la pensée présidentielle : en clair, aujourd’hui que les forces de défense et de sécurité ont fortement affaibli l’ennemi jihadiste, il invite les populations de l’Extrême-Nord à livrer et gagner «ensemble la bataille du développement»

 Cet avis est également partagé par L’essentiel, pour qui Paul Biya a encore consolidé le pacte de confiance qui le lie à l’Extrême-Nord samedi dernier : à Maroua, dans la mare du roi, il a cassé la distance, lui, réputé souvent absent a choisi le point le plus éloigné de la capitale pour tordre la mauvaise bouche camerounaise.

 «Paul Biya est lancé», prolonge le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : pour ce premier meeting, l’homme a fait courir les foules, occasion de se féliciter de la victoire collective contre Boko Haram et d’appeler les populations à travailler désormais pour gagner la bataille du développement.

 Le président-candidat, insiste Repères, pense qu’il est temps de reconstruire, de faciliter le retour des déplacés et de tout faire pour recréer les conditions d’une vie normale sous ses différents aspects, administratifs, scolaires, économiques et sociaux.

 Pour Le Soir, le chef de l’État sortant, qu’on croyait usé par 36 ans de pouvoir, affaibli par les critiques acerbes de ses adversaires, fait mieux que résister : son meeting de Maroua, qui a drainé 90.000 militants, était une démonstration de force en grandeur nature.

 Pour ce qu’il qualifie de «meeting mémorable», L’Anecdote y a aussi vu, à travers la chaleur de l’accueil, les discours et les petits gestes affectifs, une forme d’adoubement.

 Même s’il peut subsister ce que d’aucuns qualifient de malentendus, M. Biya, pour The Guardian Post, est d’ores et déjà assuré d’engranger au moins 96% des suffrages dans le septentrion, si l’on en juge par le nombre de soutiens dont il bénéficie de la part des dignitaires de son régime, mais aussi des partis alliés dont les bases sont majoritairement fixées dans la zone.

 «Le septentrion plébiscite Paul Biya», renchérit L’Indépendant qui pour sa part le crédite de 96% d’intentions de vote dans cette partie du pays, soit 42% d’avance au plan national sur les huit autres candidats.

 Il convient, tempère Intégration, de savoir raison garder surtout à la lecture des résultats du sondage, fort édifiant, réalisé par l’institut Nkafu Policy, un think tank local du 10 au 20 septembre 2018 dans 54 centres urbains et 25 localités rurales : à la question de savoir pour qui ils voteraient au cours de ce scrutin, le président sortant vient en tête, mais Paul Biya ne récolte que 29,82% des intentions de vote, c’est-à-dire beaucoup moins que les 35% officiellement obtenus en 1992.

 Cette performance parait logique, explique l’hebdomadaire, au regard du niveau d’insatisfaction de la politique actuelle mise en exergue par le sondage, 79,1% de Camerounais qualifiant de mauvaise ou très mauvaise la situation économique actuelle du pays, tandis que 16,82% seulement la considèrent comme bonne ou très bonne.

Samuel Eto’o porte plainte contre une radio camerounaise pour diffamation

Samuel Eto’o fils, ancien capitaine de l’équipe nationale de football du Cameroun, a porté plainte « pour diffamation » contre la radio Soleil FM émettant à Yaoundé, a appris lundi APA auprès du Conseil national de la communication (CNC).Selon le Conseil national de la communication, le promoteur de la radio Soleil FM ainsi que deux de ses collaborateurs seront entendus jeudi prochain sur cette affaire.

«Par lettre du 25 septembre 2018, Me Elame Bonny Privat, avocat au Barreau du Cameroun agissant pour le compte de Samuel Eto’o fils, footballeur professionnel, a saisi le CNC au motif qu’au cours de l’émission dénommée +Sport et Investigation+, diffusée le 17 septembre dernier sur Soleil FM, Dom Pipelassi Michael Doppas, présentateur de ladite émission et un invité ont proféré à l’encontre de son client des propos portant atteinte à son image et à sa notoriété », a indiqué Peter Essoka, le président du CNC.

Selon l’avocat de Samuel Eto’o Fils, à travers les ondes du média mis en cause, l’ancien capitaine des Lions indomptables a été accusé « d’entretenir un réseau de mauvaises mœurs dans la Tanière ».

Pour certains observateurs, ces remous font partie de la bataille pour le contrôle de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) dont l’équipe dirigeante sera connue au plus tard le 16 décembre 2018.

Tout compte fait, l’avocat de Samuel Eto’o fils, en plus de la saisine du Conseil national de la communication, dit se réserver le droit de « saisir les instances judiciaires afin que justice soit faite ».

Congo : le manque d’argent plombe la rentrée scolaire

De mémoire de Congolais, il faut remonter très loin dans le temps pour trouver une rentrée scolaire aussi morose que celle de cette année. A 24h de l’ouverture des classes, prévue officiellement le lundi 1er octobre 2018, les vendeurs de manuels et les tailleurs spécialisés dans la confection des tenues scolaires se tournent les pouces en attendant l’arrivée des parents d’élèves.Désargentés, ces derniers ne savent pas à quel saint se vouer. La crise financière est passée par là, vidant les poches des pères de famille qui, pour la plupart d’entre eux, n’ont pas perçu leurs pensions de retraite depuis plusieurs mois ou sont victimes du retard du paiement des salaires au sein, surtout, de la fonction publique.

Signe de cette morosité, les librairies et les lieux de vente occasionnels de manuels scolaires sont quasi déserts, de même que les ateliers des confectionneurs de tenues scolaires.

Clément Mackoumbou, un parent d’élèves, ne cache pas son angoisse devant le retard des salaires. Sa solde, il la trouvait généralement dans son compte au plus tard le 25 du mois, mais cette fois-ci il n’y a « aucun signe dans les banques », souligne-t-il

«Les temps sont durs, je n’ai pu avoir jusqu’à ce jour que quelques cahiers et une seule tenue pour mon dernier fils », confie Mackoumbou avant d’ajouter que pour la première fois, ses quatre autres enfants feront la rentrée sans manuels ni tenue. Un manquement à ses obligations qu’il va réparer dès le paiement des salaires.

Hélas, tous les écoliers n’ont pas la même patience que ceux de Mackoumbou. Sébastien N’Dalla, un retraité, confie qu’il ne cesse de «subir le feu roulant des questions» de ses enfants et petits-fils, lui demandant ce qu’il attend pour leur acheter fournitures et tenues scolaires.

Très angoissé, il lâche : « Même dans le cas où on me vire cette pension, je ne saurai pas par quel bout commencer. D’abord, il faut que je paye les dettes que j’ai contractées pour vivre, puisque l’Etat nous doit près de 13 à 14 d’arriérés de pension. Vraiment avec cette rentrée, je ne sais pas comment m’en sortir puisque tout est cher».

Autant les poches des parents d’élèves sont vides, autant les librairies et autres étals de marchands de manuels manquent de fréquentation.

« Nous attendons les salaires », indique le libraire Rigobert Nsali, signifiant par là que la visite des clients dépend du paiement des soldes et pensions de retraite.  

Trouvé en train de ranger dans leurs rayons ses manuels, histoire de tuer son oisiveté, il reconnait que « la crise financière est là et la population est dépourvue de moyens financiers ».

Du côté des ateliers de couture spécialisés dans la confection des tenues scolaires comme celui de Cyrille Atipoh, on prie également pour que l’Etat vire au plus vite les salaires.

« Dès que les salaires vont passer dans les banques, nous serons débordés. En attendant, et c’est déplorable, beaucoup d’enfants n’iront pas à l’école, faute de tenue comme l’exigent les autorités », déplore Apitoh.

Dans un élan de compassion, il fait cette proposition : « Il faudrait que l’Etat soit indulgent pour permettre aux élèves d’aller à l’école au début sans tenue scolaire surtout pour les nouveaux ».

Du côté de l’administration des établissement scolaires qui a effectué sa rentrée depuis le 25 septembre, l’heure est au nettoyage des salles de classe et des cours de récréation pour l’accueil, demain lundi, des élèves.

Paul Biya évoque l’éventualité de l’exploitation pétrolière dans l’Extrême-Nord

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a évoqué, samedi dans un discours, l’éventualité de l’exploitation pétrolière onshore dans la région sahélienne de l’Extrême-Nord. «Tout laisse penser que votre sous-sol est riche en minerais et en pétrole. Il conviendra de donner un nouvel élan à la prospection et, par la suite, à l’exploitation », a-t-il déclaré à Maroua, le chef-lieu de ladite région, au cours d’un meeting relatif à l’élection présidentielle du 7 octobre, dont il est lui-même candidat.

 

En juillet 2015, rappelle-t-on, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) avait indiqué que le tout premier forage d’exploration, réalisé dans cette partie du pays par la société chinoise Yan Chang Logone Development Holding Company Limited, avait «rencontré une série de réservoirs sableux imprégnés d’hydrocarbures liquides sur une hauteur d’environ 18 mètres».

 

Découvert dans le bloc dit «Zina-Makary», ce gisement se situe dans le bassin sédimentaire du Logone Birni, à une quarantaine de kilomètre au sud de la localité de Kousseri, à proximité de la frontière avec le Tchad.

La SNH avait toutefois précisé que d’autres tests allaient être effectués afin de confirmer la découverte, et surtout pour estimer «son caractère commercial par un programme d’appréciation à dérouler ultérieurement».

 En avril 2009, le Cameroun et l’opérateur chinois sus-évoqué ont signé un contrat de partage de production pour la recherche onshore dans l’Extrême-Nord camerounais, sur une zone de 8506 kilomètres carrés

Tchad : rentrée scolaire sur fond de grève des enseignants

Environ deux millions d’écoliers tchadiens vont officiellement reprendre les cours pour la rentrée scolaire 2018-2019 ce 1er octobre, mais les enseignants en grève depuis mai 2018, ne comptent pas regagner les classes, a confié à APA, dimanche, le secrétaire général adjoint de la confédération internationale des syndicats du Tchad (CIST), Mahamat Nasradine Moussa. »Les enseignants ne peuvent pas reprendre le travail tant que nos problèmes ne sont pas résolus », affirme M. Nasradine, soulignant que le ministre de l’Education nationale va lancer, peut-être, la rentrée scolaire pour les écoles privées.

« Pendant qu’ils vont lancer la rentrée, nous les travailleurs, nous allons être en assemblée générale ce lundi. Nous allons prendre des décisions », ajoute M. Nasradine, très réservé à donner plus des détails sur l’ordre de jour de cette rencontre.

En attendant, les services du ministère de l’Education s’activent au démarrage des cours. Un arrêté nommant les proviseurs et directeurs d’écoles est rendu public en fin de semaine. Le débroussaillage des cours des établissements scolaires se fait activement.

Dans le privé, les inscriptions entamées début septembre, prennent fin avec la rentrée scolaire ce lundi.

RD Congo : l’opposition exige des élections sans la machine à voter

L’opposition congolaise a réitéré, samedi soir, sa participation aux élections du 23 décembre 2018, mais exigé que ces dernières se tiennent « sans usage de la machine à voter ».« Des élections oui, mais sans machine à voter ni électeurs fictifs », a notamment déclaré Martin Fayulu, l’un des candidats à la présidentielle.

Il s’exprimait au cours d’un meeting des principaux leaders de l’opposition, organisé samedi, devant des milliers des partisans massés sur une esplanade le long du boulevard Triomphal à Kinshasa.

Intervenant par vidéoconférence, Jean-Pierre Bemba, dont la candidature a été rejetée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a accusé le président de cette institution d’appui à la démocratie de préparer une « tricherie à grande échelle » grâce à la machine à voter et aux millions d’électeurs sans empreintes digitales figurant sur les listes électorales.

De son côté, Vital Kamerhe a également exigé le rejet de la machine à voter et « la radiation du fichier électoral de 10 millions d’électeurs sans empreinte ».

Cependant, le « candidat commun » tant attendu de l’opposition pour la présidentielle du 23  décembre prochain n’a pas pu être présenté lors de ce meeting qui a été encadré par un important dispositif de la police.

Cameroun : 15 cyclistes étrangers victimes d’un accident

Quinze coureurs burkinabè, ivoiriens et rwandais qui participent à la 18ème édition du Grand prix cycliste international Chantal Biya, ont été, samedi dans la localité camerounaise de Ngolbang (Sud), victimes d’un accident de la circulation lorsque l’autobus chargé de leur transfèrement a connu une sortie de route dans un virage, a appris APA auprès du comité d’organisation.Aucun mort n’a été enregistré au cours de cet accident, indique le président de la fédération nationale de la discipline, Honoré Yossi, précisant que les victimes, parmi lesquelles on compte également un commissaire de course ainsi que le chauffeur du véhicule, «souffrent de blessures légères» et leurs jours «ne sont pas en danger».

Les radiologies effectuées sur les victimes ne présentent aucune gravité, affirme le document, ajoutant que les équipes burkinabè et rwandaise sont sorties de l’hôpital et ont regagné Yaoundé, la capitale pour observation, en même temps que l’équipe ivoirienne a décidé de poursuivre la compétition, qui continue pour les autres coureurs y compris le maillot jaune, le Slovaque Bellan Juraj.

 Si la 4ème étape du jour, Ngolbang-Sangmélima-Meyomessala (134 kilomètres) a été annulée, l’apothéose de la course, inscrite dans le calendrier «Africa Tour» de l’Union cycliste internationale (UCI), aura lieu dimanche sur le trajet Sangmélima-Yaoundé (170 kilomètres).

On rappelle que la 17ème édition du Grand prix cycliste international Chantal Biya, du nom de la première dame du Cameroun, courue en 2017 sur 4 étapes, un total de 579,3 kilomètres pour 10 formations participantes, avait été remportée par le local Clovis Kamzong Abessolo (SNH Vélo Club).

Deux athlètes centrafricains en route pour les JO de la jeunesse en Argentine

Benjamin Kobenga, coureur de 200 m, et Marie Helène Koue, nageuse boursière olympique de natation en France, ont quitté samedi Bangui pour l’Argentine où ils représenteront la Centrafrique aux 3-èmes Jeux olympiques de la Jeunesse, prévus du 6 au 18 octobre à Buenos Aires.Selon le secrétaire général du Comité national olympique et sportif centrafricain (CNOSCA), Anicet Clément Guiyama Massogo, les deux athlètes sont accompagnés par leur encadreur technique et le trésorier général du comité olympique, Fernand Mandé Djapou.

Guiyama Massogo en outre précisé que la participation des jeunes centrafricains à ces Jeux olympiques de la jeunesse est entièrement financée par le Comité international olympique(CIO).

Les deux représentants centrafricains se sont qualifiés aux JO de la jeunesse lors des Jeux africains de la jeunesse qui s’étaient tenus en août dernier en Algerie.

Trois soldats tchadiens tués dans une attaque de Boko Haram

Trois soldats tchadiens sont morts et un autre a été blessé dans une attaque de Boko Haram, perpétrée dans la nuit de vendredi à samedi, annonce l’état major de l’Armée nationale tchadienne (ANT) dans un communiqué reçu à APA.« Du côté ennemi, 17 terroristes ont été tués et le ratissage se poursuit », souligne le communiqué, précisant que l’attaque a eu lieu dans les localités de Mosrom et Nguellia dans le lac Tchad.

Présidentielle camerounaise : Biya va battre «personnellement » campagne

Le chef de l’Etat camerounais Paul Biya descend ce samedi sur le terrain à Maroua dans la région de l’Extrême-nord pour battre « personnellement » campagne en vue d’une réélection pour un septième mandat à la tête du pays lors de la présidentielle du 7 octobre prochain.Une semaine après le lancement officielle de la campagne, et à une semaine du scrutin où il aura en face de lui huit candidats de l’opposition, le chef de l’Etat sortant et candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, pouvoir) fera sa première sortie dans cette campagne électorale.

Pour la circonstance, le secrétariat général du Comité central du RDPC dans un communiqué largement repris samedi par la radio télévision publique (CRTV), a appelé à une « forte mobilisation des militants et sympathisants du RDPC », en vue de réserver « un accueil exceptionnel » à leur candidat, avant « le plébiscite » du 7 octobre prochain.

Critiqué pour sa gestion du pays qui aurait permis l’enrichissement de plusieurs pontes du régime, le président-candidat devrait saisir l’occasion pour défendre son bilan et présenter son projet de société à ses compatriotes pour les sept prochaines années. Le tout sera bâti autour de son slogan de campagne intitulé « La force de l’expérience ».

Agé de 85 ans dont 36 passés au pouvoir, Paul Biya se dit toujours « motivé » pour servir son pays qu’il déclare avoir engagé dans la voie du développement pour une émergence économique projetée à l’horizon 2035.

Pour ses partisans, il mérite le suffrage des Camerounais afin de « parachever l’œuvre qu’il a engagée depuis qu’il est arrivé à la tête du pays », nonobstant les critiques de l’opposition qui parle d’ « un mandat de trop ».

Au pouvoir depuis le 6 novembre 1982 à la faveur de la démission du président Ahmadou Ahidjo dont il était le « successeur constitutionnel » en tant que Premier ministre, Paul Biya a depuis lors été réélu à la tête du Cameroun en 1987, 1992, 1997, 2004 et 2011.

Selon des observateurs, le promoteur de la politique du « Renouveau » basée sur la « rigueur et la moralisation » reste le principal favori du scrutin à un tour de l’élection présidentielle dont celui qui est classé premier est automatiquement élu.

Hausse de 54% des montants mobilisés par les Trésors publics de la CEMAC

Le Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) s’est réjoui, vendredi par voie de communiqué, de la hausse de 54% des montants mobilises par les Trésors publics nationaux qui se sont établis à 1349,7 milliards FCFA, ainsi que de l’amélioration de 36 points de pourcentage du taux de couverture moyen des émissions à 152,7% de titres publics.Rendant compte des conclusions de sa session du 26 septembre, il a dans le même temps la progression des coûts des émissions et la diminution des opérations d’achat-vente au niveau du marché secondaire.

À fin juin dernier, rappelle-t-on, l’augmentation des montants mobilises par les Trésors publics sous-régionaux pointait à 36,6% pour s’établir à 1216,6 milliards FCFA, alors que l’activité économique reprenait avec une croissance attendue à 2,5% en lien avec la montée des cours du pétrole, ainsi que les efforts de redressement des économies des États membres.

Selon CRCT, l’activité économique dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) connaît par ailleurs une légère embellie avec un taux de croissance prévisionnel de 1,9% en 2018, en liaison avec la mise en œuvre des réformes économiques, monétaires et financières prévues dans le Programme des réformes économiques et financières (Pref-CEMAC) et les programmes conclus avec le Fonds monétaire international (FMI).

L’instance délibérative a en outre observé que la BEAC a, depuis le 22 mars 2017, laissé à 2,95%, c’est-à-dire inchangé, le taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), son principal taux directeur.

Le sort des humanitaires est inquiétant en Centrafrique (ONG)

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et le Comité des ONG internationales en République Centrafricaine ont regretté, vendredi à Bangui, la hausse des violences visant des humanitaires en service.« La violence n’épargne pas les humanitaires car les incidents de sécurité les impliquant ont constamment augmenté de janvier à mi-septembre 2018 avec 294 cas notés, soit en moyenne plus d’un incident par jour », ont souligné Joseph Inganji, Chef du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et Baptiste Hanquart, le Coordonnateur du Comité des ONG internationales en République Centrafricaine, à l’occasion d’une conférence de presse à Bangui.

Les deux responsables ont indiqué que « dans cette même période, 25 véhicules appartenant à des organisations humanitaires ont été volés, plus de 20 entrepôts et locaux pillés. Cela a entraîné, le plus souvent, une suspension temporaire des activités ».

Cette situation de chaos a fini d’installer la peur chez les acteurs humanitaires pour qui, la République Centrafricaine est « l’un des pays les plus dangereux au monde » dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Les arrêts temporaires des activités ont un impact négatif sur la population qui compte énormément sur les humanitaires pour se ravitailler en eau potable, recevoir des rations alimentaires ou encore bénéficier de soins médicaux gratuits, d’où l’invite des responsables des ONG pour l’arrêt du « pillage des stocks de nourriture ou de médicaments ».

Constatant la persistance de la violence liée aux affrontements entre groupes armés, Joseph Inganji et Baptiste Hanquart ont rappelé aux différentes parties leurs obligations au regard du Droit international humanitaire. Ils ont également réitéré « les souhaits de la communauté humanitaire internationale pour le respect des principes d’impartialité, d’indépendance et de neutralité qui régissent notamment son action ».

Cameroun : l’objectif du budget pas atteint au 1er semestre (gouvernement)

L’objectif de 2310,5 milliards FCFA du 1er semestre 2018, en termes de ressources budgétaires totales de l’État camerounais, n’a pas été atteint, selon une note-bilan publiée vendredi par le ministère des Finances.Avec un taux de réalisation est de 94,6%, cette sous performance est imputable à la fois aux recettes internes (95,9%) et aux emprunts et dons (91,3%).

S’agissant des dépenses budgétaires totales base ordonnancements, elles ont affiché un taux d’exécution est de 85,3% avec un taux d’exécution des dépenses courantes de 81,7%, 114,9% pour les dépenses d’investissement et 57,1% pour le service de la dette publique.

Au terme du 1er semestre 2018, les réalisations des ressources budgétaires totales se sont accrues de +14,3% par rapport du premier semestre 2017, les recettes budgétaires internes recouvrées se sont inscrits en hausse à +5,9%, les emprunts et dons ont augmenté de +42,5%, les dépenses budgétaires totales base ordonnancements ont crû de +3,8%.

Au terme du premier semestre de l’exercice 2018, reflétant les recettes et dons mobilisées et les dépenses exécutées, le solde primaire du budget 2018 se situe ainsi à -190,5 milliards FCFA, alors que le solde primaire non pétrolier s’établit à -410,7 milliards FCFA.

Dans l’optique d’assurer une bonne exécution du budget de l’État, d’un montant total de 4 689,5 milliards FCA et l’atteinte des objectifs de l’année 2018, dans un contexte économique, social et budgétaire relativement difficile, les pouvoirs publics ont annoncé des mesures prises depuis début juillet et qui concernent notamment le renforcement de la mobilisation des recettes non pétrolières, le resserrement de la régulation budgétaire et l’amélioration du contrôle de l’effectivité de la dépense publique.

La RCA invitée à renforcer ses efforts pour la réconciliation

Les partenaires régionaux et globaux de la République Centrafricaine (RCA) réunis en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies ont plaidé, vendredi à New York, pour un renforcement des efforts pour la paix et la réconciliation dans le pays, rapporte un communiqué publié à Bangui par la Minusca.« Un appui fort a été donné à l’Initiative soutenue par l’UA et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui fédère toutes les initiatives et qui a le soutien du Gouvernement et du peuple centrafricains », a résumé le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadéra cité par le texte.

Le Commissaire paix et sécurité de l’UA, Smail Chergui a, pour sa part, précisé que les efforts entrepris à Khartoum par la Russie sont complémentaires et ne sauraient remplacer l’initiative africaine.

Selon M. Chergui, l’initiative africaine reste la seule qui doit fédérer tous les efforts qui doivent permettre aux groupes armés de signer un accord de paix avec le gouvernement, de remettre leurs armes et de s’intégrer dans l’effort de développement du pays.

Cameroun : début des dessertes de Tchadia Airlines, mardi

La compagnie nationale aérienne du Tchad, Tchadia Airlines, nouvellement créée en coopération avec Ethiopian Airlines, desservira Douala à partir de mardi prochain, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.Si l’on s’en tient au programme des vols visibles à travers des affiches et des banderoles déployées sur des artères de la métropole économique du Cameroun, cette compagnie effectuera trois vols hebdomadaires en direction du Cameroun.

Les vols seront effectués les mardi, jeudi et dimanche entre Ndjamena, la capitale du Tchad, et Douala, au Cameroun.

Selon les responsables de la compagnie, cette fréquence pourrait évoluer par rapport à l’évolution du marché.

Cette arrivée va combler « le vide » laissé par l’ancienne compagnie Toumai Air Tchad, liquidée il y a quelques années pour cause de conjoncture difficile.

La campagne présidentielle s’affiche en clair-obscur dans les journaux camerounais

La campagne pour l’élection présidentielle du 7 octobre continue certes de fleurir les colonnes des journaux camerounais parus vendredi, mais elle est vite rattrapée par une actualité plus triste et ensanglantée par la guerre de sécession dans les zones anglophones du pays.La photo de l’immense foule, surmontée du titre «Mfoundi : 40.000 jeunes et femmes derrière Paul Biya», couvre pratiquement la moitié du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune et est reprise presque à l’identique par The Guardian Post, Le Soir, InfoMatin et L’Indépendant.

Une grande marche de soutien et un méga-meeting, explique la première publication citée, a été organisée la veille dans la capitale, Yaoundé : regroupant les étudiants, les petits commerçants et autres conducteurs de motos-taxis, cette marée humaine ambitionnait d’afficher l’adhésion de la population à la candidature du chef de l’État sortant, Paul Biya.

Et on ne peut pas considérer ces défilants comme des figurants, renchérit Le Soir, puisque la plupart brandissaient leur carte d’électeur ainsi que leur carte nationale d’identité, preuve qu’ils poseront l’acte décisif le 7 octobre en faveur du président-candidat.

La marée humaine de Yaoundé, sans doute appelée à se répercuter dans plusieurs autres localités du pays n’est pas un fait spontané, révèle InfoMatin : c’est le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et candidat à sa propre succession, qui a pressé son état-major de mettre plus d’animation dans ces opérations de propagande.

C’est après avoir été blâmé par son patron, détaille la publication, que le secrétaire général du comité central du Rdpc, Jean Nkuété, s’est, dans la panique et la précipitation, résolu réorienter cette animation sur le terrain, lui qui avait préalablement opté pour la stratégie du porte-à-porte.

Il conviendrait tout de même de se dire que tout le monde n’est pas dans le mouvement moutonnier qu’on veut faire gober aux citoyens, rétorque Le Jour, qui consacre, preuves à l’appui, des portraits à ces artistes-musiciens qui ont osé défier le régime en composant des chansons caustiques destinées à dénoncer les tares des dirigeants du pays.

Toujours est-il que le moment de la campagne est également, constate L’essentiel, une bonne opportunité pour faire tourner l’économie : les promoteurs de services-traiteur, les loueurs de chaises, de tentes, de matériel de sonorisation réalisant de bonnes affaires sans oublier les moto-taximen, régulièrement réquisitionnés en grand nombre pour meubler les cortèges motorisés.

Il se pourrait bien, au vu du déferlement populaire autour des meetings des 9 candidats, que les Camerounais reprennent-ils goût à la politique, analyse Mutations, les méga-meetings n’étant plus l’apanage du parti au pouvoir.

Il convient néanmoins, note Le Messager, de signaler que ces grandes effusions n’ont lieu que dans la partie francophone du pays, des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest étant en état de siège, avec du sang qui continue de couler.

Les combats entre l’armée et les sécessionnistes, insiste ce journal, ont gagné en intensité dans les régions en crise, particulièrement depuis l’assaut, dans la nuit de mardi à mercredi, des sécessionnistes contre la prison de Wum et libéré 87 détenus.

Et s’il y en a une qui ne plus rien comprendre de ce déferlement d’horreurs, c’est bien l’épouse du sous-préfet de Batibo, Marcel Namata Diteng, dont les larmes transpirent dans les colonnes de Mutations qui l’a retrouvée dans un hôpital psychiatrique de Yaoundé, la capitale, «suite à une crise mentale».

L’infortunée, qui est sans nouvelles de son époux depuis son enlèvement, le 11 février 2017 par des activistes sécessionnistes alors qu’il s’apprêtait à présider le défilé marquant la 52ème édition de la Fête nationale de la jeunesse, affirme avoir appris, fortuitement et au travers d’un document gouvernemental, que celui-ci avait été assassiné par ses ravisseurs.

Et de relater l’angoisse qui l’étouffe depuis lors, la douloureuse absence du mari, du père de ses enfants, de celui qui pourvoyait aux besoins de la famille ; sa galère, sa nouvelle vie qui n’a plus de sens, l’abandon de la part des autorités, l’oubli de la communauté.

Crise financière, diplomatie et politique à la Une de la presse congolaise

Les quotidiens congolais parvenus vendredi à APA font focus sur la crise financière qui sévit dans le pays, le renouvellement de l’accord des flux migratoires entre le Congo et la France et la visite des membres de l’opposition congolaise à leur collègue nouvellement libéré de prison, Paulin Makaya.« Situation économique nationale : la masse monétaire a régressée de 1,7% », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville, soulignant que les experts de la Banque mondiale ont dans un rapport, publié récemment à Brazzaville, relevé que la quantité de la monnaie en circulation dans l’économie congolaise, depuis décembre 2017, s’est établie à 1938 milliards FCFA, soit une régression de 1,7% par rapport à 2016.

Le journal, citant la Banque mondiale, note que cette baisse est « provoquée par la diminution de la contrepartie extérieure issue des recettes d’exportations ».

Abordant toujours la crise financière, l’hebdomadaire Le nouveau regard se demande, pour sa part, si ce ne sont pas « Jean Jacques Bouya et Gilbert Ondongo (membres du gouvernement congolais) (qui) ont causé le naufrage de l’économie congolaise ? »

L’auteur de cet article fonde son interrogation sur les rumeurs de leurs avoirs respectifs, chiffrés en milliards de FCFA à l’étranger, et dont même les réseaux sociaux font écho.

Dans le journal Polélé-Polélé, le président du parti ‘’La chaîne » (opposition), Joseph Kingoumbi Kia Mboungou, indique que cette crise serait « un plan monté pour rendre vulnérables les Congolais, les réduire à la mendicité, mieux les manipuler et pérenniser le pouvoir du clan Sassou (chef de l’Etat) ».

Sur la coopération bilatérale, Les dépêches de Brazzaville annoncent le renouvellement de l’accord de la gestion des flux migratoires entre le Congo et la France. En effet, cela entre « dans le cadre de la poursuite de leur politique conjointe en la matière qui avait conduit à la signature, le 25 octobre 2007, d’un accord entre les deux gouvernements et qui dispense de visas de court séjour aux ressortissants congolais et français détenant le passeport diplomatique ».

Les deux pays, dont la partie congolaise a été représentée par Cyprien Sylvestre Mamina, secrétaire général du ministère congolais des Affaires étrangère et pour les Français par Gilles Roussy, chargé d’affaires à l’ambassade France, ont ainsi échangé le 26 septembre en vue du renouvellement de cet accord dès le 1er octobre 2018 après son échéance le 30 septembre 2018, ajoute le journal.

Au plan politique, Le nouveau regard relate que la Fédération de l’opposition congolaise, avec à sa tête sa présidente Claudine Munari, a rendu visite à Paulin Makaya président de l’UPC (Uni pour le Congo) qui venait d’être libéré par la justice congolaise, après 1100 jours de détention à la maison d’arrêt de Brazzaville.

Cameroun : six morts dans une attaque de kamikazes

Au moins six personnes ont trouvé la mort dans un attentat commis vendredi matin à Mora (Extrême-nord du Cameroun) par deux kamikazes qui seraient des membres de la secte Boko Haram, a appris APA de sources sécuritaires.Le drame se serait produit très tôt lorsque des gens s’apprêtaient à se rendre à la prière du matin, renseignent les mêmes sources, mettant en cause, sur la foi de divers témoignages,  deux jeunes filles qui auraient réussi à se faufiler dans la foule des fidèles avant d’actionner leurs charges.

Quatre personnes sont mortes sur le coup de même que les deux kamikazes. L’attentat a également fait une dizaine de blessés qui ont été immédiatement pris en charge dans les hôpitaux de la région.

Cette attaque survient trois jours après celle de Wangara (Extrême-nord du Cameroun) qui s’était soldée par deux morts.

Malgré la réduction de la capacité militaire de Boko Haram, les terroristes se montrent menaçants, à travers des attaques suicides dont des auteurs partent généralement du Nigeria voisin en bénéficiant de la porosité des frontières.

Le Maroc accorde 70 bourses aux bacheliers tchadienS

Le Royaume du Maroc a octroyé 70 bourses dans les domaines de l’ingénierie et de la médecine à de nouveaux bacheliers tchadiens qui ont été remises, jeudi à N’Djaména, par l’Ambassadeur marocain, Abdellatif Erroja.Selon M. Erroja, « les bénéficiaires de ces bourses auront tout à leur disposition pour bien étudier».

Le ministre tchadien l’Enseignement Supérieur, David Houdeingar a reconnu que le Maroc a été toujours une terre d’accueil pour les étudiants tchadiens, avant de saluer le fait que ce pays ait toujours apporté son appui multiforme au Tchad, notamment dans le domaine de l’éducation.

20 morts d’une maladie mystérieuse au nord-ouest de la RCA

Les autorités locales de Baboua et Abba, deux sous-préfectures du nord-ouest de la RCA ont annoncé, jeudi, qu’au moins 20 personnes sont décédées des suites d’une maladie qu’elles n’arrivent pas à identifier clairement dans ces villes.Selon ces autorités qui ont appelé à l’aide dans les médias de la capitale Bangui, les personnes sont foudroyées par une grippe aiguë accompagnée de toux. Les personnes souffrantes des maladies de bronchites ou asthme succombent rapidement après être attaquées par cette grippe.

 Selon elles, les personnes attaquées toussent du sang et ont du mal à respirer, ce qui provoque rapidement leur décès.

Face à l’absence de structures de santé appropriées et au manque de personnels soignants de qualité dans ces deux villes voisines, les autorités locales demandent non seulement au gouvernement, mais aussi aux organisations non gouvernementales d’intervenir pour arrêter cette maladie.