Affaire cas de coronavirus à la MACA : un journal pro-Soro écope d’une amende de 5 millions Fcfa

Cissé Sindou, le directeur de publication du quotidien ivoirien « Générations Nouvelles », proche de Guillaume Soro, a été déclaré mercredi coupable de diffusion de nouvelles fausses dans l’affaire de deux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19) à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), écopant d’une amende de 5 millions FCFA.M. Cissé Sindou, directeur de publication du journal Générations Nouvelles et son rédacteur en chef, Marc Dossa avaient été convoqués mercredi matin à la brigade de recherches à Abidjan, à la suite d’un article sur deux présumés contaminés au Covid-19 à la MACA. M. Cissé a annoncé qu’il interjettera appel dès demain. 

La direction de l’administration pénitentiaire a démenti qu’ « aucun cas de personnes atteintes du Coronavirus n’a été enregistré dans l’effectif des détenus de la MACA, contrairement aux informations circulant dans certains organes de presse, faisant état de deux cas confirmés du Covid-19 ».    

Selon l’administration pénitentiaire, les personnes récemment intégrées à la Maca, la plus grande prison du pays, ont été placées dans un local d’observation, conformément aux mesures sécuritaires et sanitaires préconisées par le Conseil national de sécurité (CNS) avant d’être mises dans les cellules.  

La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 80 cas de personnes infectées au Covid-19, dont trois ont été déclarées guéris, selon les chiffres officiels communiqués par le ministère de la Santé et de l’hygiène publique. 

Nécrologie et Coronavirus, en vedettes dans les quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce mercredi évoquent l’actualité relative à la pandémie de coronavirus (Covid-19), mettant en exergue le décès, la veille, de l’artiste musicien camerounais, Manu Dibango.«Musique: Manu Dibango a rangé sa trompette», titre le quotidien national Sidwayaqui précise qu’«hospitalisé depuis plusieurs jours, après avoir été contrôlé positif au coronavirus, le saxophoniste camerounais et légende de l’afro-jazz, manu Dibando est décédé le mardi 24 mars 2020, à l’âge de 86 ans».

Aujourd’hui au Faso (privé) affiche, à ce sujet: «Mort de Manu Dibango du coronavirus: Il laisse le Soul Makossa éternel».

Selon le journal, «après Aurlus Membele, emporté par le virus à couronne, ce mal du siècle, voici que le Covid-19 emporte sur ses ailes mortelles l’immense et virtuose Manu Dibango et son souffle qui convertissait l’air divin en symphonie céleste».

Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, s’exclame: «Décès Manu Dibango : ça y est, le Covid-19 a cassé le moteur !».

Le même journal reprend à sa Une, les propos du pasteur Henri Yé, président de Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) qui déclare: «Il faut que les pasteurs aient plus de retenue et de discernement». 

L’homme de Dieu interrogé par L’Observateur Paalga, se prononce ainsi au sujet des mesures prises pour éviter la propagation du Coronavirus au Burkina.

Pendant ce temps, le journal Le Quotidien renseigne qu’à propos de la lutte contre le Coronavirus dans la région du Centre, «36 marchés et yaars (marchés de taille moyenne, en langue nationale mooré) seront fermés du 26 mars au 20 avril 2020».

A en croire Sidwaya, «les acteurs saluent la décision (de fermer les marchés et yaars) même si…».

A ce sujet, Le Pays (privé) reprend, en première page, les propos d’un commerçant qui avoue qu’avec la mesure concernant la fermeture des marchés «c’est une autre maladie qui va se déclencher».

Evoquant l’évolution de la maladie au Burkina Faso, Le Pays fait observer que le bilan établi, la veille, fait état de 114 cas confirmés et de sept guérisons.

 

Covid-19 et mesures du gouvernement en couverture des journaux béninois

Les journaux béninois parus ce mercredi reviennent sur les dernières décisions prises par le gouvernement afin de circonscrire la propagation du Coronavirus.Le Meilleur parle de la lutte contre la Propagation du Coronavirus au Bénin et écrit « Huit villes à l’épreuve du confinement à compter du 30 mars prochain ». 

 À en croire le journal, « Après analyse des données actuelles de l’évolution de la pandémie au Bénin, de nouvelles mesures plus fortes ont été prises afin de préserver davantage la santé des populations. Il s’agit de la mise en place d’un cordon sanitaire autour des communes les plus exposées à la pandémie que sont Cotonou, Abomey- Calavi, Allada, Ouidah, Sèmè- Podji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra en vue de les isoler du reste du pays. Par ailleurs, la mobilité des personnes à l’intérieur de ces communes est réduite à l’essentiel strict. En conséquence, le transport en commun de personnes y est suspendu à partir de cette même date. Le transport de marchandises n’est pas concerné ».

 Pour La Presse du Jour, « Le gouvernement prend des mesures à la hauteur du mal ».

« Après la détection de nouveaux cas, le gouvernement sort une nouvelle artillerie » titre Le Progrès. 

 L’Evénement Précis mentionne que « Le gouvernement corse les mesures ».

 Le journal explique qu’en plus du confinement de 8 communes, « le gouvernement a décidé d’anticiper la période des congés de Pâques, pour toutes les écoles et universités publiques et privées du lundi 30 mars au lundi 13 avril 2020 inclus. De même, pendant cette période qui démarre le 30 mars 2020, il est fortement recommandé aux populations de réduire leurs déplacements sur toute l’étendue du territoire national, au minimum nécessaire ;de ne pas se regrouper sur les lieux de plaisance comme les plages, les places de fêtes et autres ».

 De nouvelles mesures qui font dire au ministre de la communication et de la poste dans La Nation que c’est « Une décision responsable du gouvernement ».

 « Tous les jours, nous réfléchissons à la meilleure manière de préserver la santé et le bien-être des Béninois, afin de ne pas les exposer aux ravages de cette pandémie qui déstabilise des pays plus organisés et plus structurés que les nôtres », précise le porte-parole du gouvernement.

 Mais dans la foulée de la mise en œuvre des mesures gouvernementale, il y a eu des incidents.

 « Des affrontements font un mort à l’Université d’Abomey-Calavi », annonce L’Evénement Précis.

 D’après le journal, « L’Université d’Abomey-Calavi était dans l’après-midi du mardi 24 mars 2020, le théâtre de vives altercations entre les forces de l’ordre et les étudiants. Et pour cause, l’interpellation de certains responsables d’organisations estudiantines qui étaient allés renvoyé des amphithéâtres les étudiants présents aux heures de cours. »

 Matin Libre renchérit « Un étudiant succombe aux balles »suite aux affrontements sur le campus pour cause de COVID-19. 

 Le journal explique que « la peur du Coronavirus a amené étudiants et policiers à s’affronter violemment, car lesresponsables de la Fédération Nationale des Etudiants du Bénin tenaient à chasser leurs camarades des amphithéâtres. Mais l’université a sollicité les forces de l’ordre et les deux camps se sont opposés ».

 « De nombreux étudiants arrêtés » renseigne La Presse du Jour.

Le Covid-19, omniprésent dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent à l’unisson de la mobilisation nationale pour vaincre l’ennemi commun : le coronavirus.EnQuête, sous le titre « L’union sacrée », informe que « les leaders politiques, en particulier ceux de l’opposition, se sont succédé hier (mardi) au Palais de la République, pour répondre à l’appel du chef de l’Etat qui veut mobiliser toutes les forces vives de la nation dans la lutte contre le coronavirus ».

D’après ce journal, « ils ont, pour l’ensemble, décidé de soutenir le président Macky Sall et de voter en faveur du projet de loi d’habilitation qui sera prochainement soumis aux députés ».

L’AS en déduit que « l’opposition (est) prête pour le combat ». Dans les colonnes de ce quotidien, Khalifa Ababacar Sall, l’ancien maire de Dakar déclare : « Quand c’est le pays, nous dépassons un certain nombre de contingences. Il faudra plus de solidarité, de responsabilité dans nos attitudes et comportements. C’est ensemble que nous parviendrons à endiguer cette maladie ».

Pour sa part, Vox Populi signale que « la classe politique fait front au Palais » avec notamment Idrissa Seck (Rewmi, pays en langue wolof), Pape Diop (Bokk Guis Guis, même vision en langue wolof), Issa Sall (candidat à la présidentielle de 2019), Mamadou Diop Decroix (And-Jef, Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme, AJ-PADS) et Ousmane Sonko (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, Pastef). 

A en croire Sud Quotidien, c’est un « consensus Covid-19 ». Poursuivant, ce journal fait savoir qu’Ousmane Sonko a émis « quelques réserves concernant certaines décisions, tout en rejetant d’autres mesures ».

En effet, Le Quotidien rapporte les propos du politique classé troisième à la dernière présidentielle : « Nous n’avons pas encore les détails sur ce qui va alimenter ce fonds de 1000 milliards F CFA. Aujourd’hui, nous n’avons pas de marges. La Banque centrale européenne a dégagé une enveloppe de 750 milliards d’euros. Aux Etats Unis, c’est 500 milliards de dollars. Mais la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) ne peut pas le faire parce qu’il y a des contraintes liées à notre monnaie ». 

En outre, l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines est persuadé que « l’annulation de la dette fiscale n’est jamais une bonne mesure. Il ne faut pas mettre dans la même catégorie ceux qui ont carrément commis des crimes fiscaux et ceux qui ont (fait) des erreurs de bonne foi ».

De son côté, L’Observateur s’intéressant à l’origine du fonds de guerre de 1000 milliards F CFA, révèle que le chef de l’Etat « avait demandé aux membres du gouvernement de contribuer chacun au Force Covid-19 à hauteur d’un million F CFA ». 

Ce journal précise que « le président Sall n’a pas attendu que les ministres se manifestent. Il a donné des instructions au ministre des Finances et du Budget de couper à la source (cette) somme du salaire des ministres ».

Dans la lutte contre le coronavirus, détecté pour la première fois en décembre 2019, le Sénégal peut compter sur l’aide de la Chine. Zhang Xun, l’ambassadeur de l’empire du Milieu à Dakar, dans un entretien avec Le Soleil, annonce que « 3000 combinaisons de protection, autant de lunettes, de masques et 500 thermoflash seront remis au Sénégal ».

Enfin, Stades se fait l’écho de la participation à l’effort de guerre du mouvement sportif sénégalais. Ce dernier a remis un chèque de 51 millions F CFA, hier mardi, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.

 

Manu Dibango, star post-mortem à la Une au Cameroun

Décédé la veille en France des suites de coronavirus à l’âge de 86 ans, la star de la musique camerounaise Manu Dibango est à l’affiche des journaux de son pays parus mercredi.Sur fond sombre, éternelles lunettes de soleil sur le visage et inséparable saxophone en bandoulière, la mémoire du «Grand Manu» est saluée par Essingan, Le Jour, La Nation, L’Œil du Sahel, Le Quotidien de l’Économie, Mutations, Repères et The Guardian Post.

On ne l’entendra plus rire à gorge déployée, ce rire franc et tonitruant qui faisait son identité sur les ondes de radios et les plateaux de télévision, larmoie Mutations, saluant l’œuvre éternelle du précurseur des Musiques du monde, lequel laisse à la postérité de nombreux artistes musiciens qu’il a tenu par la main. Celui qui, en fin pédagogue a encadré, coaché et aidé à faire éclore de nombreux talents.

C’était l’inspirateur de la Word Music, note le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. Pour Le Soir et Signatures, Manu Dibango était le patriarche de la musique africaine. Avec sa disparition, c’est toute la musique qui pleure l’un de ses visages les plus emblématiques, prolonge Repères, rappelant qu’en 1972, c’est lui qui avait composé l’hymne de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, un morceau intitulé «Soul Makossa» et qui deviendra l’un de ses plus grands succès. 

Icône de la musique camerounaise, référence dans son domaine et aiguillon de dizaines d’artistes à travers le continent, et au-delà, la légende a été vaincue non pas par la concurrence et les nouvelles variétés, mais bien par un mal invisible et dont la science reste sans réponse, analyse La Nation. Cette disparition nous parle, insiste Essignan, qui profite du genre de mort de l’artiste pour interpeller la conscience collective face au coronavirus.

En nous ôtant Manu Dibango, sa première victime de dimension planétaire, la pandémie au coronavirus est devenue effectivement planétaire, car Manu c’était le monde, soupire EcoMatin. 

C’est que, répondent en écho La Nation, Le Messager et Le Soir, le départ pour l’éternité de Manu Dibango interpelle l’opinion et au premier chef les autorités camerounaises, la croisade contre le Covid-19 étant devenu une cause nationale et nécessitant la mobilisation de toutes les couches sociales.

Les effets du Covid-19 barrent la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens du Burkina Faso continuent de commenter, ce mardi, l’actualité nationale relative à la maladie de Coronavirus (COVID-19), notamment, les effets dus aux mesures prises en vue d’endiguer la propagation de la pandémie dans le pays.«Suspension des transports en commun au Burkina: Toutes les gares fermées», arbore le journal privé Le Quotidien qui informe que depuis hier lundi, la mesure de fermeture des gares routières du pays est en vigueur et entre dans la lutte contre la propagation du COVID-19.

A ce propos, le quotidien national Sidwaya affiche : «Transports en commun : Coronavirus arrête les passagers».

Selon le journal qui a fait le constat à Ouagadougou, la mesure de suspension de voyage de personnes d’une localité à une autre au Burkina Faso, a été respectée par l’ensemble des sociétés de transport de la capitale.

De son côté, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, fait observer que les «cars (sont) en arrêt», mais les «passagers (sont) en détresse».

Le même journal parle de la «fermeture des grands marchés et yaars (marchés de taille moyenne, en langue nationale mooré, Ndlr) de la capitale », avant de se demander: «Vers un confinement total à Ouaga et à Bobo ?».

A en croire L’Observateur Paalga, l’information a été donnée hier 23 mars par le Service d’information du gouvernement, à Ouagadougou, à l’occasion du point de presse quotidien animé par le Pr Martial Ouédraogo, coordonnateur national de la riposte à l’épidémie. 

«Aussi, pour contenir la propagation du Covid-19, le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) a recommandé le confinement total de Ouaga et Bobo», peut-on lire.

Evoquant le bilan au Burkina Faso de la pandémie, à la date d’hier, Sidwaya renseigne que «le compteur passe de 75 à 99 cas confirmés», là où Le Pays (privé) mentionne: «99 cas confirmés dont 1 à Banfora».

Sous le titre: «Pandémie de coronavirus : les matières premières en souffrance», Aujourd’hui au Faso informe que «face à la pandémie du coronavirus qui dicte sa loi dans plusieurs pays du monde, l’économie fait grise mine». 

Selon plusieurs analystes, écrit le journal, ces dévissements boursiers constituent une mauvaise nouvelle pour l’Afrique. 

Démentant une rumeur ayant circulé, la veille à Ouagadougou, Aujourd’hui au Faso titre: «Pandémie de coronavirus : +Roch Kaboré est sain et sauf+, selon la présidence du Faso».

Le coronavirus en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement des mesures exceptionnelles prises par le chef de l’Etat afin de freiner l’expansion du coronavirus.Sud Quotidien informe que Macky Sall « décrète l’état d’urgence et le couvre-feu ». Ce journal rappelle que les 12 nouveaux cas positifs de Covid-19 déclarés hier lundi constituent « le plus lourd bilan » quotidien du Sénégal depuis la détection du patient zéro.

« Sénégalais, l’heure est grave ! », c’est le titre choisi par Le Soleil pour reprendre in extenso le discours à la nation du président de la République. En outre, le quotidien national renseigne que cela fait « 32 ans qu’il n’y a avait pas eu d’état d’urgence au Sénégal. La dernière fois, suite à l’élection présidentielle de 1988, les élèves et étudiants avaient connu une année blanche et la tension politique était à son summum ». 

Le Quotidien se fait l’écho de « la thérapie de Macky », non sans s’indigner de l’inconscience de certains Sénégalais face à un péril imminent. La preuve : une personne infectée a osé quitter son lieu d’internement pour se rendre chez lui à Pikine (banlieue dakaroise). 

Cela fait dire à ce journal que « l’efficacité (de toutes les décisions) ne sera mesurée que le vendredi prochain, si les mosquées restent fermées à Dakar (ouest) et Touba (centre) essentiellement. On saura alors si le capitaine a repris le gouvernail du navire ».

« Pour faire face à cet ennemi vicieux, mortel et invisible à l’œil nu », le président Sall a annoncé toute une série de mesures dans le cadre d’un plan de guerre de 1000 milliards F CFA, rapporte Vox Populi. 

L’AS précise qu’il s’agit du Force Covid-19 qui « sera alimenté par l’Etat et toutes les bonnes volontés ». A en croire ce journal, « Macky Sall sort l’artillerie lourde ». Cité par L’AS, Me Oumar Youm, ministre du Tourisme et des Transports aériens affirme que les mesures annoncées par le chef de l’Etat sont « parfaitement adaptées aux circonstances. C’est la situation actuelle qui l’exige ».

Pour sa part, L’Observateur fait savoir que « l’ancien ministre Moustapha Guirassy (a été testé) positif au coronavirus ». Dans une vidéo postée hier sur sa page Facebook, l’actuel député a confirmé l’information : « Je me suis mis à la disposition des autorités sanitaires du pays qui ont bien voulu m’interner à l’hôpital de Diamniadio (périphérie de la capitale) ».

Sous le titre « Emeutes du pain », L’Observateur indique que « l’interdiction de la vente de pain dans les boutiques est mise en application depuis hier lundi. (Mais) cette mesure anticoronavirus sème le désordre dans certaines boulangeries et autres pâtisseries à Dakar ».

Enfin, dans un éditorial au vitriol, Mahmoudou Wane, le Directeur Général du journal EnQuête assène : « Pour pervers que soit le virus, l’ennemi à vaincre, c’est d’abord nous. Nous ne saurons le battre sans changer de comportement et/ou l’encourager ».

Coronavirus et nécrologie à la « Une » de la presse congolaise

Les journaux congolaise parvenus à APA reviennent sur les dispositions prises par le gouvernement congolais pour contrer la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et l’hommage au « Roi du Soukous » Aurlus Mabélé décédé à Paris à cause du Coronavirus.« Que votre cœur ne se trouble pas,  croyez en Dieu, et croyez en moi (JN14,1),titre à sa ‘’Une » le bihebdomadaire catholique La Semaine Africaine qui fait écho de la déclaration de la conférence épiscopale du Congo au sujet de la pandémie du COVID-19 qui s’appuie sur les écritures saintes.

Selon la publication s’appuyant la conférence épiscopale du Congo, « toutes ces mesures d’hygiène et de précaution, ne suffisent pas sans une  prière fervente et persévérante à laquelle elle invite instamment le  peuple congolais(…) afin que Dieu sauve l’humanité de cette pandémie. »

Pendant ce temps le quotidien Les dépêches de Brazzaville, annonce une campagne de sensibilisation de la population aux gestes de prévention contre le Covid-19, initiée par des jeunes congolais à travers les réseaux sociaux.

Ce même quotidien relaie l’appel de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo à l’endroit de ses membres, afin que ces derniers (transporteurs) puissent réduire le nombre de passagers pour éviter la propagation de la pandémie dans le pays.

Cependant Le Nouveau regard met l’accent sur les commerçants qui : « déplorent le manque à gagner avec la fermeture ordonnée par le gouvernement des bars-dancing, boîtes de nuit, caves et autres lieux de jouissance à cause du COVID-19 ».

La presse congolaise à l’instar du Nouveau regard, La Semaine Africaine et  Les dépêches de Brazzaville, rapportent la déclaration de la Fédération de l’opposition congolaise lue par sa présidente Claudine Munari qui appelle « les congolais à la solidarité nationale face à la pandémie du COVID-19 et les exhorte à suivre les consignes d’hygiène annoncées par le gouvernement. »

Les parutions du jour rendent un hommage du musicien congolais, Aurélien Miatsonama dit Aurlus Mabélé « Roi du souskous » dans les années 80 -90, décédé à l’âge de 67 ans, le jeudi 19 mars en région parisienne (France) à cause du coronavirus.

 « Avec ses amis Diblo Dibala et Mav Cacharel, Aurlus Mabélé fonde le groupe Loketo en 1986. Il parcourt le monde entier avec son groupe, dont les succès les plus connus sont , “Africa Mousso”, “Femme ivoirienne”, “Embargo”, “Betty”, “Asta De”,”Loketo”, “Vacances aux Antilles”, Zebola”, “Ebouka”, “Sans frontières”, ou “Waka Waka” »,rappellent ces journaux.

Un ministre ivoirien suscite la création, par des internautes, d’une plate-forme de lutte contre le Covid-19

Le ministre d’Etat, chargé de la Défense en Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, a suscité au travers des réseaux sociaux, la création d’une plate-forme citoyenne dénommée « Solidarité Covid19 Ci », mise en place par des internautes et influenceurs en vue de la lutte contre la maladie à Coronavirus (Covid-19).Pour M. Hamed Bakayoko « l’heure n’est plus aux débats, mais à l’action ! ». De ce fait, le ministre d’Etat, en charge de la Défense et par ailleurs maire de la commune d’Abobo, cité située dans le Nord d‘Abidjan, a initié ce week-end un dialogue avec les internautes ivoiriens via sa page Facebook. 

Au travers d’un post relatif à la lutte contre la pandémie du Coronavirus en Côte d’Ivoire, M. Hamed Bakayoko a invité ses abonnés à s’engager aux cotés du gouvernement dans la bataille contre le Covid-19 en proposant des idées originales, pertinentes et concrètes en vue de simplifier l’application des mesures recommandées par le ministère de la Santé.  

Via la syntaxe #StopCovid19Civ #Vospropositionsoriginales, des internautes ont fait des propositions concrètes pour faciliter ou simplifier l’application des mesures recommandées par le ministère de la Santé, tout en les partageant en commentaires. 

Les internautes étaient appelés à s’exprimer sur les sujets tels la « gestion de l’impact psychologique individuel et sociétal (communication et sensibilisation sur la crise et l’épidémie, amélioration de la perception du risque d’épidémie, etc.) ». 

Ensuite, des personnes ayant fait les meilleures propositions ont été contactées.  

En réponse à la forte adhésion à l’appel du ministre Hamed Bakayoko, une plateforme citoyenne, bénévole et participative dénommée « Solidarité Covid19 Ci » a été mise en place par des internautes et influenceurs.

Dans une publication dimanche sur ses réseaux sociaux, le ministre d’Etat Hamed Bakayoko, également maire de la commune d’Abobo, a déclaré que « l’heure n’était plus aux débats, mais plutôt à l’action ». 

Cela l’a amené à soutenir cette initiative citoyenne basée à Abobo et qui vise à aider, appuyer, relayer et amplifier toutes les actions du gouvernement, du ministère de la Santé, ainsi que de l’Organisation mondiale de la Santé et de tous les Ivoiriens de bonne volonté contre le Covid-19 en Côte d’Ivoire. 

« Suite à ma publication du vendredi 20 mars dernier sur Facebook, 208.791 personnes ont été touchées, 10.599 réactions, commentaires et partages obtenus et plus de 3.000 propositions formulées dont plusieurs très originales et pertinentes », a-t-il  fait observer.  

Il s’est félicité pour toutes les contributions formulées, ajoutant qu’ « elles prouvent votre forte volonté de participer à la lutte contre cette pandémie de Coronavirus que nous ne pourrons vaincre qu’ensemble ».

Comme promis, il contacté certaines personnes qui ont mis en place cette plateforme citoyenne, participative et bénévole dénommée « Solidarité Covid19 Ci » où plusieurs de ces contributions seront implémentées le plus tôt possible.

« Cette initiative bénévole que j’ai décidée de soutenir a pour mission d’aider, d’appuyer, de relayer et d’amplifier toutes les actions du gouvernement, du ministère de la Santé, de l’OMS et de tous les Ivoiriens de bonne volonté visant à lutter contre cette pandémie en Côte d’Ivoire », a-t-il dit. 

Les actions imminentes de cette plateforme citoyenne seront le recrutement d’une centaine de bénévoles et développeurs d’applications mobiles utiles dans le combat le Covid 19, annonce M. Hamed Bakayoko qui dévoile les liens numériques : « info@solidaritecovid19ci.org / facebook : @SolidariteCovid19Ci ».

Élections communales et coronavirus se partagent la une des quotidiens beninois

La poursuite du processus électoral avec l’étude des dossiers des partis politiques en lice par la Commission Électorale nationale autonome et les mesures prises contre le covid-19 sont les sujets traités par les quotidiens parus ce jour et parvenus à APA.« CENA, Aucun parti n’a de dossiers en règle » écrit Nord Sud Quotidien. 

 À en croire le journal, « Aucun parti politique n’a pu obtenir le récépissé définitif à la Cena depuis la clôture des dossiers de candidature pour le compte des élections communales de 2020. ».

 Le Meilleur aussi constate qu’« Aucun parti politique n’obtient gain de cause »

 Le Journal de Notre Époque sur les raisons titre « Doublons, mineurs, ces partis toujours archaïques ». 

 Selon le journal, « des doublons ont été notés au niveau des listes en compétition. Des partis politiques ont positionné des candidats ayant moins de 18 ans alors que le code dispose que, le candidat doit avoir au moins 18 ans. De même, des candidats ont été positionnés par plusieurs partis politiques à la fois ».

 « Après l’obtention du récépissé provisoire, Le calvaire se poursuit pour les partis politique », note Le Matin.

 D’après ce quotidien « Les partis politiques sont donc attendus, pour la correction de leurs dossiers, car chaque parti connait désormais le poids des insuffisances de ses dossiers ».

 L’Évènement Précis révèle que « La Cena accorde encore 72 heures aux partis politiques »

 « Conformément au code électoral, les partis concernés disposent d’un délai de 72 h pour la correction des irrégularités constatées. Ces corrections sont attendues du lundi 23 mars à 08h au jeudi 26 mars à 18h30. Passé ce délai, aucun dossier ne sera accepté et les retardataires seront disqualifiés. Les corrections à apporter ne concernent pas aussi l’ordre de candidature sur la liste. Mieux, aucun changement de candidat n’est autorisé sauf en cas de décès ou d’une même candidature sur plusieurs listes » renseigne le journal.

 Fraternité avertit enfin « Chacun sera fixé sur son sort jeudi prochain à 18h30 ».

 La lutte contre le Coronavirus se poursuit. 

 La Nation écrit « Le gouvernement à fond sur le principe de précaution ».

 « Le Bénin n’étant pas un foyer de la pandémie, la réaction rapide de l’Etat a tout pour contenir la propagation du Covid-19. Elle repose judicieusement sur la prévention : la recommandation d’éviter les poignées de mains et les accolades ; la restriction des voyages non indispensables vers les pays touchés ou à risque ; l’organisation des campagnes d’information et de sensibilisation dans les établissements scolaires et universitaires ; la mise en place d’une ligne verte pour informer, conseiller et orienter les populations ; le renforcement de la surveillance sanitaire à tous les points d’entrée, notamment à l’aéroport et au port ; l’aménagement des sites d’isolement et de prise en charge dans tous les départements ; la recommandation de restreindre des grands rassemblements » explique le journal. 

 « Tout est sous contrôle », rassure le ministre Benjamin Hounkaptin à la une de Le Progrès. 

 L’Evénement Précis, reprend « Les assurances du ministre de la santé sur l’efficacité de la prévention mise en branle » et explique qu’un traitement au Chloroquine est administré aux deux cas détectés.

 Sur le traitement, Matin Libre révèle que « C’est comme un antibiotique des virus »

 Face à la pandémie, La Priorité retient que « L’humanité est à la croisée des chemins ».

 Selon le journal, « les dégâts causés par le Coronavirus touchent 150 pays sur les 5 continents. L’économie mondiale est en berne et 25 millions d’emplois sont menacés.  Le Vatican est fermé, le pèlerinage à la Mecque est suspendu, les compétitions sportives suspendues également, des écoles, lycées et universités sont fermés. 

 « Il est donc nécessaire d’en tirer tous les enseignements afin de pouvoir anticiper les prochaines fois », recommande le journal.  

Elections en Guinée et Coronavirus au menu quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce lundi traitent de l’actualité nationale marquée par la pandémie de coronavirus (Covid-19), sans oublier l’international, avec les élections qui se sont déroulées, la veille, en République de Guinée.Dans sa rubrique ‘’Commentons l’évènement », L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, affiche: «Guinée: Elections au forceps pour un désir d’éternité».

Selon le journal, «envers et contre tout et tous, le président guinéen, Alpha Condé, a organisé hier dimanche le double scrutin législatif et référendaire auquel il tenait tant comme si sa vie en dépendait».

Et de faire remarquer qu’il s’est agi d’«une consultation boycottée par la frange la plus représentative de l’opposition pour qui la nouvelle loi fondamentale que les Guinéens vont adopter va permettre au locataire du palais de Sékhoutouréya d’y renouveler, à 82 ans, son bail après y avoir déjà passé une décennie».

L’Observateur Paalga relate que «comme il fallait s’y attendre, cette élection au forceps se sera déroulée dans des conditions chaotiques: un joyeux désordre dû aux multiples reports et au couplage improvisé ainsi que des échauffourées et des actes de violence à travers tout le pays : jets de pierres, dressage de barricades, pneus brûlés, attaques de bureaux de vote, incendies de commerces et de matériel électoral, etc.».

De son côté, Aujourd’hui au Faso (privé) se pose cette question : «Alpha Condé a son double scrutin: Et maintenant, qu’en fera-t-il ? ».

A en croire le confrère, c’est un corps électoral expurgé des 2,5 millions de doublons diversdénoncés par les experts de la CEDEAO qui s’est donc rendu dans les isoloirs hier 22 mars pour élire des députés et dire oui ou non au référendum constitutionnel.

Pendant ce temps, Le Pays (privé), à travers sa ‘’Contre-analyse », mentionne que «l’on peut prendre le risque de dire que les législatives et le référendum du dimanche 22 mars en Guinée, se sont tenus sur fond de deux virus : le COVID-19 et le Pr Alpha Condé».

Parlant de Coronavirus au niveau national, le même journal renseigne qu’à la date du 22 mars 2020, le Burkina Faso dénombrait 75 cas confirmés et quatre décès.

Pour sa part, Sidwaya, le quotidien national ajoute que les chiffres de la coordination nationale de la réponse à l’épidémie de Covod-19 font ressortir qu’il y avait, à la date d’hier dimanche: «604 personnes confinées».

Le même journal indique que le couvre-feu instauré par le président du Faso pour éviter la propagation de la pandémie, est «respecté à contrecœur».

L’Observateur Paalga, quant à lui, met en exergue «une économie qui commence à toussoter», avant de parler de l’«épidémie gouvernementale». 

Ce journal fait observer que parmi les personnes touchées par le Coronavirus au Burkina Faso, figurent quatre membres du gouvernement. 

«Quand ils (les 4 ministres) ont été testés positifs, ils ont tous pris l’initiative d’informer le public, leurs proches et collaborateurs à travers des communiqués sur les réseaux sociaux», écrit L’Observateur Paalga. 

Covid-19 et nécrologie en couverture des journaux camerounais

La psychose du coronavirus continue de gagner les journaux camerounais parus lundi, qui n’oublient cependant pas que le pays a perdu, en fin de semaine dernière, un de ses milliardaires en la personne de Victor Fotso.Le moins que puisse en penser, d’entrée de jeu, le bihebdomadaire Repères et que les mesures édictées par le gouvernement, en guise de riposte à la pandémie de coronavirus, ne sont pas respectées à la lettre. Loin de là. Depuis mercredi 18 mars, jour de leur entrée en vigueur, la publication note déjà de multiples violations qui commencent au sommet de l’État.

 «J’ai le coronavirus !» est le titre provocateur d’Intégration, qui sous ce prétexte a entrepris de faire le tour dans les «corona hôtels», ces endroits où ont été confinés des voyageurs revenant de pays très touchés par la pandémie.

 Constatant également un retard à l’allumage, aggravé par l’incivisme de certaines personnes de retour des pays à risque, Mutations dénonce l’insouciance de certains Camerounais et les capacités finalement trop justes du système de santé du pays. «Tout cela réuni fait que le futur du Cameroun et des Camerounais, dans cette douloureuse Épreuve, s’écrit en lettres d’incertitude. Une chose est acquise : l’arithmétique macabre, à laquelle est confiné le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, va se poursuivre inexorablement, la psychose va prendre irrésistiblement du galon et la bulle sociale peut irrémédiablement exploser en cas de mort.»

 «Stoppons le virus !» s’écrie L’Essentiel : s’il n’est pas question de céder à la peur, qui fait déjà par elle-même bien de victimes, le vrai problème se trouve dans l’indiscipline rampante et systémique, où l’on ne sait plus ce qui est de la liberté privée de ce qui relève des obligations de la survie collective. Le Cameroun doit se préparer à des moments très durs, prévient L’Indépendant. Et déjà sur les marchés, prolonge L’Anecdote, la peur s’est installée au niveau des prix des produits de première nécessité, qui flambent.

 «Coronavirus : ne jouons pas avec le feu !» s’exclame le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, constatant qu’une partie des mesures prescrites par le gouvernement se heurtent, malheureusement, à l’insouciance de bon nombre de Camerounais, alors que le nombre de personnes infectées est passé du simple au quadruple depuis le week-end.

 Au premier rang de ceux qui jouent avec le feu, répond en écho Essingan, ce sont les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Cavaye Yeguie Djibril et Marcel Niat Njifenji qui, sourds aux alertes et prescriptions gouvernementales portant notamment interdiction de regroupements de populations, convoquent et font tenir des sessions ordinaires de leurs Chambres respectives. En violant ainsi les mesures gouvernementales de lutte contre le coronavirus, insiste Repères, ils donnent un très mauvais signal à la population, invitée à observer plus que par le passé certaines règles d’hygiène.

 Cavaye aurait-il infecté l’hémicycle ? soupire La Voix du Centre, rappelant que le concerné, fraîchement revenu d’une évacuation sanitaire en France, ne s’est point prêté à l’obligation de test au retour ni à la quarantaine systématique édictée par les autorités. «Ce qui choque davantage l’opinion publique et le sérail, en particulier, c’est le je-m’en-foutisme dont fait montre cette personnalité en lien avec le Covid-19», s’insurge InfoMatin.

 Comment expliquer que la troisième personnalité protocolaire du pays ait, allègrement, violé les règles de quarantaine en vigueur alors qu’il revenait d’un long séjour dans un pays déjà largement touché par le virus du Covid 19 ? s’emporte Le Jour. 

 Pendant ce temps, où est donc le boss, le patron, celui qui dirige, l’homme qui préside ? s’interroge lourdement Le Jour : où est passé le commandant en chef alors même que le pays est engagé dans une guerre inédite contre un agent invisible qui ébranle toute une planète dans ses certitudes ? Où est le Président de la République, dont on nous rabâche quotidiennement les oreilles sur la capacité herculéenne à surmonter les obstacles ? 

 Toujours est-il que, s’émeut L’Essentiel, quelques jours après l’instauration de 13 mesures contraignantes, le tissu économique du pays commence à accuser le coup. Focalisant davantage sur les secteurs de l’industrie et du tourisme, Le Quotidien de l’Économie constate qu’en l’espace d’une semaine, le pays a annulé plusieurs rendez-vous sur son sol, des mesures qui ne seront pas sans conséquences néfastes.

 Il y a alerte rouge sur les entreprises camerounaises, acquiesce EcoMatin : le secteur privé est déjà fortement frappé par l’impact des mesures restrictives contre le coronavirus. Face à un contexte national fragile au plan des affaires, Le Messager appelle les autorités à créer un fonds de soutien aux populations.

 De cette dernière publication à InfoMatin en passant par Essingan, Le Jour, La Voix du Centre, Le Soir, L’Essentiel, Émergence, The Guardian Post, The Post ou encore The Sun, c’est un hommage unanime que les journaux camerounais rendent au milliardaire Victor Fotso, décédé en fin de semaine des suites de maladie.

 Altruiste, ainsi que le décrit InfoMatin, cet autodidacte était également un des derniers intimes du président Paul Biya.Quand on imaginait sa proximité avec le chef de l’État, qu’on dit être son ami intime, personne n’avait le courage de le contredire, rappelle Mutations, saluant l’immense patrimoine économico-industriel que laisse ce bâtisseur.

 «En fin de compte, M. Fotso Victor était monumental. Sans être un intellectuel, il était clairement fait d’un bois hors norme et, ayant traversé un siècle peuplé de quelques spécimen de figures exceptionnelles comme la sienne, il est tombé dans une époque où tous ses repères s’estompent : on brade tout, on méprise tout, on conteste tout, on bouscule tout, on détruit tout, y compris les empires ! Que va devenir le sien ?» s’interroge, dans les colonnes de L’essentiel, le directeur général de la radiotélévision à capitaux publics (CRTV), Charles Ndongo.

Le coronavirus, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement du coronavirus qui étend ses tentacules dans le pays.Vox Populi informe que « le Covid-19 envahit le Sénégal (avec) 67 cas positifs, 5 régions touchées et plus de 1000 personnes contacts », non sans souligner que « l’étape critique de la transmission communautaire (a été) franchie ».

Dans les colonnes de ce journal, Docteur Abdoulaye Bousso, Coordonnateur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) prévient : « dans les deux semaines à venir, il faudra s’attendre à de nouveaux cas ».

Pour amoindrir le mal, Seydou Guèye, ministre conseiller en communication à la Présidence de la République cité par Vox Populi, estime que « l’évolution du virus dépend moins du dispositif sanitaire que de la discipline de nos concitoyens ».

A en croire Sud Quotidien, on s’achemine « vers l’état d’urgence ». Poursuivant, ce journal constate que « l’heure est grave (puisque) les examens virologiques ne cessent chaque soir de livrer des résultats positifs au coronavirus ».

Toutes choses qui font dire à Sud Quotidien que « l’Etat a enfin décidé de prendre des mesures drastiques et le président de la République devrait faire une deuxième sortie (ce lundi) pour annoncer l’état d’urgence ».

En tout cas, d’après Le Quotidien, le Sénégal présente tous les « symptômes d’un état d’urgence ». Ce journal indique que « le Conseil national de sécurité sur le Covid-19 (Force Covid-19), réuni samedi dernier, (prévoit) de proposer au chef de l’Etat (la déclaration) de l’état d’urgence » face à la propagation express du coronavirus.

Pour L’Observateur, « le Palais (de la République) est partagé entre le couvre-feu et le confinement ». Dans un entretien avec ce quotidien, Iba Barry Kamara, enseignant-chercheur en Droit privé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) précise : « L’état d’urgence est une restriction drastique des libertés fondamentales. Il s’agit par exemple de la liberté de circuler, de la liberté de manifester, de la liberté de se réunir… C’est une mesure prise par le gouvernement en cas de péril imminent ».

De son côté, L’AS renseigne que « la Police nationale mobilise tous ses éléments pour faire appliquer les décisions prises par l’Etat. Depuis hier dimanche, tout le personnel de la Direction générale de la Police nationale a été réquisitionné afin de se prépaper aux éventuelles décisions de confinement ».

EnQuête, avec son message « Restez chez vous ! », n’y va pas avec le dos de la cuillère parce qu’« avec la transmission communautaire, le Sénégal entre dans une phase lourde de dangers ».

Le Professeur Daouda Ndiaye, chef du service de parasitologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, dont les propos sont rapportés par ce quotidien, souligne qu’« on est aujourd’hui dans un pays où la confirmation de cas et la contamination peuvent se faire à tout moment ».

Enfin, dans Le Soleil, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale hausse le ton : « Aucune tolérance ne doit être permise dans l’application des mesures déjà arrêtées ».

Coronavirus en exergue dans la presse en ligne burkinabè

La presse en ligne burkinabè visitée par APA, ce samedi matin, commentent largement l’actualité marquée par la pandémie de Coronavirus ou COVID-19.Lefaso.net publie l’intégralité du message à la Nation du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré sous le titre: «Coronavirus au Burkina : Un couvre-feu de 19h à 5h du matin instauré pour compter du 21 mars 2020 à minuit».

Le même journal en ligne renseigne que Le Burkina Faso enregistre ses premiers patients guéris de la maladie. 

Il précise que l’information a été donnée ce vendredi 20 mars 2020, lors du point de presse quotidien sur le coronavirus, animé par le Pr Martial Ouédraogo, coordonnateur national de la réponse à l’épidémie de COVID-19.

Pour sa part, Burkina24.com affiche : «Burkina : Les rassemblements interdits, y compris dans les bars et restaurants», signalant que le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale a pris des mesures complémentaires à celles édictées par le Président du Faso.

Pendant ce temps, Wakatséra.com fait remarquer que dans une adresse à la Nation, le président du Faso a, ce 20 mars 2020, pris des décisions dans le cadre de la riposte au Covid-19.

Et de préciser qu’entre autres, il est instauré un couvre-feu 19h à 5h du matin sur toute l’entendue du territoire national à partir du 21 mars 2020, à l’exception des personnels sous astreinte.

Wakatséra.com informe également qu’à Ouagadougou, des commerçants sont en ordre de bataille contre le Coronavirus dans les marchés.

Côte d’Ivoire : sanction disciplinaire infligée à un journal pour manquement grave au code de déontologie

L’Autorité nationale de la presse (ANP), l’organe de régulation des médias en Côte d’Ivoire a infligé vendredi une sanction disciplinaire au quotidien « L’Essor Ivoirien » pour manquement grave au code de déontologie, indique un communiqué transmis à APA. «L’ANP note avec regret que l’Essor  Ivoirien coutumier du fait, persiste avec ardeur dans la violation systématique des textes législatifs, réglementaires et professionnels qui encadrent la profession », explique le président de cette Autorité, Samba Koné dans son communiqué.

 « Le directeur de publication ( Tehra Sidi ) et le journaliste (Jeanne Auréole) auteur de l’article incriminé ont écopé chacun d’une sanction disciplinaire pour manquement grave au code de déontologie », ajoute -t-il.  Cette sanction administrative est relative au blâme et à l’avertissement.  

Dans son édition N°317 du 19 mars 2020, le quotidien ivoirien L’Essor Ivoirien a  publié sous la plume de Jeanne Auréole titre :«Déstabilisation de la Côte d’Ivoire/ M. Albert Mabri Toikeusse prépare une insurrection meurtrière depuis Danané/ Toutes ses connexions avec le prince Johnson du Libéria/ Le rôle joué par son chef de cabinet ».

A la lecture de cet article, l’ANP dit avoir conclu que le traitement fait de cette information a méconnu les règles et principes élémentaires d’équilibre de l’information, de séparation des faits du commentaire, d’esprit alerte et critique du journaliste face à une information quelqu’en soit la source et l’origine. Selon le régulateur, cette information, d’une « extrême gravité », mettant en cause M. Mabri et son chef  de cabinet tient de la « rumeur et des sources non identifiables ».

Politique et santé se paient la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce vendredi continuent de parler du coronavirus, sans oublier la politique marquée par la démission du ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh.Dans sa rubrique ‘’Focus », le quotidien privé Le Pays titre: «Démission de Marcel Amon-Tanoh: la conséquence du choc des ambitions», relatant que le ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire, Marcel Amon-Tanoh, a annoncé, hier jeudi, sa démission du gouvernement. 

«Pour l’heure, il est difficile de donner les raisons exactes de cette démission», fait remarquer le journal.

Pour sa part, le quotidien national Sidwaya rappelle que M. Amon-Tanoh a été l’un des plus proches collaborateurs du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, précisant qu’il a été successivement directeur de cabinet du président ivoirien, puis ministre des Affaires étrangères depuis novembre 2016.

Sous le titre : «Promulgation de la Constitution, démission de Tanoh en Côte d’Ivoire: La météo politique ivoirienne s’éclaircit», Aujourd’hui au Faso (privé) écrit que depuis hier jeudi 19 mars 2020, Marcel Amon-Tanoh, ne fait plus partie de l’exécutif ivoirien chapeauté par Amadou Gon Coulibaly. 

Il précise que c’est par une lettre de démission adressée au chef de l’État que le désormais ancien ministre des Affaires étrangères et fidèle d’Alassane Ouattara a décidé de rompre les amarres avec son «père spirituel».

Aujourd’hui au Faso croit savoir que «dans le fond, le divorce qui vient d’être acté, ne constitue pas véritablement une surprise, tant on voyait l’ancien directeur de cabinet du palais de Cocody poser les jalons de son départ du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP)». 

Evoquant l’actualité relative à la pandémie de Coronavirus, Aujourd’hui au Faso affiche: «33 cas confirmés au 19 mars», avant d’ajouter que «le comité de gestion (est) sur le pied de guerre».

A ce propos, Sidwaya met en exergue: «Coronavirus: le comité national de gestion fait le point», soulignant que «six nouveaux cas ont été enregistrés».

Pendant ce temps, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés annonce que 6 nouveaux cas dont un foyer à Houndé et celui des diplomates viennent ainsi allonger la liste des infectés à la date du 19 mars 2020. 

Le journal rapporte que ces informations ont été rapportées par le professeur Martial Ouédraogo lors du point de presse du gouvernement tenu hier jeudi à Ouagadougou. 

L’Observateur Paalga indique que «pour le coordonnateur national de la riposte à cette épidémie, la prudence est de rigueur».

Le coronavirus fait toujours la Une des quotidiens béninois

La presse béninoise reçue vendredi à APA continue de traiter de la pandémie du Covid-19.« Aéroport de Cotonou, Isolement systématique de tout passager », écrit La Nation. 

Selon le journal, les mesures de restriction annoncées par le gouvernement pour mieux contrôler le Covid-19 sont mises à exécution à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cotonou.

La Presse du Jour évoque « la mise en quarantaine systématique des  passagers à l’aéroport de Cotonou ». D’après ce quotidien, « la nuit du mercredi 18 mars a été sans répit à l’aéroport de Cotonou. Les passagers d’une compagnie européenne ont été à leur descente d’avion, tous accueillis et mis en quarantaine dans un hôtel sis à Cotonou. Le principe est appliqué sans ménagement avec pour renfort les forces de l’ordre déployées pour la circonstance ».

Le Béninois Libéré précise que « 11 hôtels ont été réquisitionnés par le gouvernement ». Le journal explique qu’« aux lieux de confinement, ils vont observer les mesures strictes d’isolement prévues pour contenir cette maladie qui fait des ravages dans le monde depuis peu ».

Parlant de la prévention, L’Evènement Précis écrit que « le régime Talon riposte, l’ancien président Nicéphore Soglo réclame des mesures plus radicales ».

A en croire ce quotidien, pour le président Soglo, la prise de conscience du ravage du coronavirus dans le monde passe par l’adoption des mesures plus drastiques et très courageuses allant de la fermeture totale des frontières, des écoles, des lieux de cultes, des marchés et autres au respect strict des règles par les citoyens.

Le Progrès, quand à lui, signale que « les audiences publiques dans les tribunaux sont désormais limitées ».

Le Journal publie une note circulaire du ministre de la Justice à ce propos et explique que le Barreau béninois, en droite ligne des mesures prises par le gouvernement, a adapté le fonctionnement de la justice et instruit les Procureurs de la République sous le contrôle des Procureurs généraux à l’observance des règles préconisées par l’ONU.

Le coronavirus s’incruste dans les journaux camerounais

Le moins que l’on puisse en penser, tout au moins à la lecture de la plupart d’entre eux, est que la riposte gouvernementale contre le Covid-19 ne rassure pas les journaux camerounais parus vendredi.«Les failles de l’action du gouvernement», «Riposte contre le coronavirus : la cacophonie gouvernementale», affichent respectivement Le Jour et Repères. «Moins de 24 heures après avoir pris 13 mesures visant à stopper la propagation de la pandémie, le gouvernement constate que certaines sont d’application difficile, voire impossible. Pour y remédier, il a organisé une autre concertation dont les résolutions trahissent un déficit de coordination», écrit la deuxième publication citée.
 
Les Camerounais adoptent de nouveaux modes de vie alors que les mesures du gouvernement pour lutter contre le virus gagnent en efficacité, ose Émergence. Pendant ce temps, note Le Messager, les 300 étudiants camerounais confinés en Chine, un mois plus tard, n’ont aucune nouvelle des 50 millions FCFA d’aide débloqués par Yaoundé au moment même où, sur place le pouvoir montre de sérieux signes de fébrilité.
 
Il n’est pas jusqu’à l’association de l’Association des revendeuses («bayam sellam») du pays qui, dans les colonnes d’Essingan, ne dénonce ce qu’elle considère comme la marginalisation de ce corps de métier, pourtant incontournable dans les marchés du Cameroun, voire de la société civile en général, outrageusement tenues à l’écart d’une croisade qui devrait pourtant mobiliser toutes les énergies.
 
La preuve d’un laisser-aller est apportée dans sa grande manchette par The Guardian Post : en dépit des mesures de quarantaine nationale décidées par le président Paul Biya, pourtant censées s’appliquer à tous, les deux Chambres du Parlement vont, dans la journée, débuter leurs sessions de mars, passant outre l’interdiction de regroupements de plus de 50 personnes, par exemple.
 
Quand bien même certains voudraient se plier aux prescriptions gouvernementales, il restera toujours un problème de la première importance et dont la résolution incombe aux pouvoirs publics eux-mêmes : l’absence d’eau potable dans les grandes agglomérations, là où justement il est recommandé de se laver les mains plusieurs fois par jour. Il y a même lieu de craindre le pire, soupire The Post : les cas de coronavirus ne se sont jamais autant multipliés que depuis que le gouvernement a verrouillé le pays.
 
«Je peux juste préciser que la gravité de la situation ne me semble pas comprise par ceux qui sont censés nous protéger, confirme, dans les colonnes de Mutations, l’avocat Claude Assira, fraîchement rentré de l’étranger et reclus dans un hôtel. J’ai vu ou reçu beaucoup d’invitations à me soustraire du confinement. C’est une légèreté blâmable. Il faut qu’individuellement et collectivement, nous prenions la mesure de la gravité de la situation. Elle exige des mesures individuelles et collectives sévères et strictes qui ne laissent la porte à aucun droit. C’est une question de survie.»
 
Quant au quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, à travers le titre «Coronavirus : tous en alerte», il fait le choix de passer en revue les premières «retombées» du plan de riposte. Il s’agit de deux malades guéris et sortis de l’hôpital, d’un appel pressant au confinement vis-à-vis de passagers ayant récemment débarqué d’un avion et qui ont fondu dans la nature, au moment où les 10 régions du pays se mettent au diapason de la prévention, et que des spéculateurs sont sanctionnés pour hausse illégale des prix des produits de première nécessité sur le marché.
 
«Coronavirus : guerre ouverte contre les pénuries fictives sur les produits de grande consommation», ajoute InfoMatin : le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, après une descente sur les marchés de Yaoundé, la capitale, a enjoint les responsables régionaux de contrôler stocks et prix, et de sanctionner les commerçants véreux.

Les médias ivoiriens appelés à ne pas diffuser les informations «non certifiées» sur le coronavirus

L’Autorité nationale de la presse (ANP), l’organe de régulation des médias en Côte d’Ivoire, a enjoint jeudi la presse ivoirienne à mettre un terme à la diffusion des informations « non certifiées» sur la maladie à coronavirus dont neuf cas ont été officiellement confirmés dans le pays.Le président de l’ANP a regretté que des informations relatives au traitement de la maladie à coronavirus circulant sur les réseaux sociaux sont reprises dans certains journaux alors que « ces supposés prophylaxies n’ont jamais été attestées par la communauté scientifique médicale ».

« (…) L’ANP en appelle donc  au sens de la responsabilité sociale des rédactions face à cette maladie contagieuse et mortelle et les enjoint à mettre un terme à la diffusion de ces informations non certifiées qui en rajoutent à la psychose généralisée perceptible chez les populations », a indiqué Samba Koné, le président de cette institution dans un communiqué transmis à APA. 

Selon M. Koné, le seules mesures de prévention et de traitement connues à ce jour et dignes d’être portées à la connaissance du public sont celles indiquées par l’Organisation mondiale de la santé et le ministère de la santé et d’hygiène publique.

Lundi dernier, le gouvernement ivoirien a pris 13 mesures visant à lutter contre la propagation de cette maladie dans le pays qui enregistre neuf cas confirmés. Le bilan mondial de la maladie à coronavirus à ce jour fait état de plus de 9000 morts et près de 220 000 cas d’infection.

Le 1er décès dû au Covid-19 endeuille la presse burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce jeudi commentent largement l’actualité nationale marquée par la pandémie de coronavirus.L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, renseigne que «la pandémie du Covid-19, qui a déjà emporté plus de 8000 personnes à travers le monde, a fait son premier mort au Burkina dans la nuit du 17 au 18 mars 2020».

Le confrère relate que selon les informations données par le coordonnateur national de la riposte à l’épidémie, Le Pr Martial Ouédraogo, il s’agit d’une dame de 62 ans, diabétique, arrivée tardivement à l’hôpital dans un +état comateux+».

Il indique que le nombre de malades au Burkina Faso, est  passé de 20 à 27 avec un premier  cas enregistré dans la capitale économique, Bobo-Dioulasso.  

C’est à juste titre que le quotidien national Sidwaya rapporte que «Désormais on totalise 27 cas avec un cas confirmé à Bobo», avant de rappeler que toutes ces informations ont été livrées, la veille à Ouagadougou, lors d’un point de presse du gouvernement.

Pour sa part, Aujourd’hui au Faso (Privé) arbore: «Covid-19 au Burkina : 27 malades, 1 décès, 24 cas suspects prélevés et un cumul de 231 contacts».

Dans son éditorial, le journal fait observer que le premier décès de coronavirus au Burkina Faso et en Afrique subsaharienne doit être considéré comme «une mort qui nous Interpelle tous».

En effet, selon l’éditorialiste de Aujourd’hui au Faso, «il est donc temps que les Burkinabè et les Africains en général cessent de jouer aux apprentis-sorciers et prennent conscience de la réalité de ce mal».

Il estime que le coronavirus n’est pas une maladie imaginaire, ni des Blancs, ni d’aucune ethnie, il est là et frappe indistinctement.

Et de conclure: «+l’Afrique doit se réveiller et se préparer au pire+  comme le martèle Tedros Adhanom Ghebreyesus, le DG de l’OMS.  Sans tomber dans la psychose !».

De son côté, le journal privé Le Quotidien annonce à sa Une qu’au Burkina Faso «l’église catholique suspend les messes publiques» pour lutter contre la propagation du Covid-19.

A ce sujet, Sidwaya affiche: «Lutte contre le coronavirus: Les messes publiques et les catéchèses suspendues».

Le Covid-19 se paie la Une des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus jeudi sont comme atteints de fièvre du coronavirus, au deuxième jour de la quarantaine nationale décrétée par les autorités.Le Cameroun a passé son premier jour coupé du monde, annonce Mutations qui s’exerce à évaluer l’état de mise en œuvre des restrictions prises par les autorités et leur respect par la population dans les églises, les marchés, les transports, les écoles, les aéroports, les hôpitaux, les hôtels, etc. Ce tour d’horizon, précise le quotidien à capitaux privés, intervient au moment où le Cameroun compte désormais 13 malades de coronavirus identifiés.

«Mesures de confinement : les Camerounais adhèrent», applaudit son confrère à capitaux publics Cameroon Tribune : au premier jour de la mise en œuvre des 13 mesures gouvernementales visant à empêcher la propagation de la pandémie, les populations ont de manière générale pris la mesure de la pertinence des changements comportementaux à adopter.

Le problème, ce ne sont pas les populations mais les dirigeants qui édictent ces prescriptions, tacle Émergence, relevant des couacs, dysfonctionnements et contradictions dans le système, alors que le nombre de malades va croissant à travers le pays. Les prescriptions des pouvoirs publics ressemblent étrangement à du déjà vu et du déjà entendu ailleurs, moque Signatures : elles sont sans mesures d’accompagnement, très permissives et pas du tout restrictives. Il y a de nombreuses failles dans la stratégie camerounaise de lutte contre le Covid-19, confirme La Nouvelle Expression.

Dans la région de l’Ouest, rapporte Le Messager, le chef-lieu, Bafoussam, vit dans la psychose à la suite de la découverte d’un malade atteint du coronavirus et mis en isolement. Depuis quelques jours, les autorités médicales ont lancé des recherches pour retrouver toutes les personnes ayant été en contact avec lui, une action qui crée la panique dans la ville.

Et la note sera salée sur le plan de l’économie, prévient Le Jour. Plus grave, renchérit Le Quotidien de l’Economie, à l’heure où plusieurs pays prennent des précautions pour soutenir le secteur privé, au Cameroun le gouvernement reste muet face à la détresse des entreprises. On fonce tout droit vers la récession, complète EcoMatin.

Plus explicite encore, Défis Actuels anticipe déjà sur une baisse des recettes fiscales et douanières, mais aussi du volume des échanges commerciaux de l’ordre de 60%, la chute du chiffre d’affaires dans le secteur informel, accompagnés d’un amaigrissement drastique du panier de la ménagère.

Coronavirus et justice en vedette dans la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce jeudi mettent le focus sur le Covid-19 avec les mesures prises par les autorités pour contrer son évolution, sans oublier l’affaire de l’ancien maire de Brazzaville accusé de détournement de fonds publics.« Coronavirus: écoles, bars et lieux de culte fermés dès ce jeudi », titre Les Dépêches de Brazzaville, soulignant «deux nouveaux cas confirmés du Covid-19, dont un Congolais et un Américain, tous deux en provenance de Paris (France) ».

« Dans le cadre du renforcement des mesures visant à éviter la propagation de la maladie, le Premier ministre a annoncé la fermeture pendant trente (30) jours à compter du 19 mars, des lieux de culte, écoles, bars et l’interdiction des manifestations festives sur l’ensemble du territoire congolais », informe Les Dépêches de Brazzaville.

Il ajoute que la direction du Centre hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B) a suspendu jusqu’à nouvel ordre les visites aux malades, réduit le nombre des gardiens à un seul pour les patients hospitalisés dans les services cliniques et interdit l’accès aux sites d’isolement, notamment aux services de rhumatologie et de dermatologie.

« Pas de  panique », calme La Semaine Africaine, citant la ministre en charge de la Santé Jacqueline Lydia Mikolo qui « appelle la population congolaise  à ne pas céder à la panique et la rassure du renforcement de la prise en charge».

La Semaine Africaine informe également  l’opinion sur le changement des habitudes des Congolais face à cette pandémie. « Pour tenter de se mettre à l’abris du virus, les habitudes commencent à changer, on ne se serre plus la main par méfiance ; on se tape plutôt des deux pieds et on refuse des accolades », constate ce bihebdomadaire catholique qui rapporte aussi que « dans certaines administration, visiteurs et agents sont astreints à se laver les mains avec une solution hydro-alcoolique ».

Le Patriote revient sur l’invite des autorités congolaises à toutes les personnes  en provenance des pays à haut risque « à la plus grande responsabilité, en respectant la mesure de la quarantaine de 14 jours avant toute activité et contact avec la population».

Parlant de la justice, Les Dépêches de Brazzaville rapporte que « poursuivis pour détournement de derniers publics et complicité, l’ancien maire de Brazzaville Roger Christian Okemba et ses codétenus à la maison d’arrêt font désormais face aux juges et sont auditionnés».

Ce qui fait dire à La Semaine Africaine que  l’affaire de détournement présumé de fonds à la mairie de Brazzaville « va à petits pas vers le procès ».

Coronavirus: début de la phase-terrain de sensibilisation des médias numériques ivoiriens

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière des médias numériques ivoiriens, a entamé mercredi à Abidjan, la phase-terrain de sa campagne de sensibilisation des acteurs de la presse contre la propagation du Coronavirus en Côte d’Ivoire.Cette campagne a débuté par la visite successive des  médias numériques «Linfodrome» et  «Alerte Infos» ainsi que le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) où il a été remis à chacune de ses structures des dispositifs de lavage des mains et des flyers de sensibilisation contre le Coronavirus.

«Cette campagne est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Tous les acteurs sont d’accord avec nous qu’il est impérieux que chacun à son niveau puisse apporter sa partition pour l’éradication de cette pandémie qui est devenue aujourd’hui une menace planétaire», a dit à APA Lassina Sermé, le président du REPPRELCI.

Poursuivant, il a expliqué que cette campagne initiée par son organisation avec l’appui logistique du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique à travers sa Direction de l’hygiène publique et de la santé-environnementale (DHPSE) tourne autour de deux axes essentiels. Il s’agit de  l’installation de dispositifs de lavage de mains pour rappeler aux acteurs des médias, les bons réflexes et les bons gestes de l’hygiène de base qui sauvent contre  cette maladie.

Le deuxième axe porte sur la distribution de flyers et autres affiches pour sensibiliser les journalistes sur les Fake News dans le traitement des informations relatives au coronavirus.

«C’est une très bonne initiative qu’il faut féliciter et encourager», a estimé Dr David Youant, directeur général de l’agence de presse Alerte Infos, appelant à élargir cette campagne de sensibilisation au-delà des médias numériques de sorte à ce que  le secteur  de la presse en Côte d’Ivoire soit épargné de cas de coronavirus.

Dans la même veine, Vamara Coulibaly, directeur général du Groupe Olympe éditeur du site d’informations en ligne Linfodrome, a salué également cette initiative du REPPRELCI, invitant les ivoiriens au «respect strict» des mesures prises par le gouvernement contre cette pandémie.

 Il a par ailleurs appelé les journalistes au respect des règles de leur métier, estimant que les «Fake news tuent plus que le virus ».  Après le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), le cap a été mis sur la Maison de la presse d’Abidjan où l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) s’est félicitée à son tour de cette initiative du REPPRELCI.

 Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI)a lancé lundi,  une campagne de sensibilisation dans les médias numériques contre la propagation du Coronavirus en Côte d’Ivoire où neuf cas désormais confirmés officiellement.

Avant le déploiement de la phase-terrain de cette campagne, une vingtaine de journalistes de la presse en ligne ivoirienne a reçu une formation sur les techniques de lavage des mains, dispensée par Dr Fanta Comara, Sous-directrice à la Direction de l’hygiène publique et de la santé-environnementale (DHPSE).

La phase-terrain de cette campagne du REPPRELCI est marquée par une tournée dans les rédactions des médias numériques au cours de laquelle des dispositifs de lavage des mains sont installés avec des démonstrations à l’appui au sein des entreprises de presse visitées.

Cette épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus, a été détectée en décembre 2019 à Wuhan, en Chine. A ce jour, cette maladie qui s’est répandue dans plus de 155 pays du monde, a fait plus de 8200 morts et contaminé plus de 200 000 personnes.

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

La lutte contre le Covid-19 alimente les quotidiens béninois

Les mesures prises par le gouvernement béninois contre le coronavirus continuent de faire la Une des quotidiens parus mercredi.« Lutte contre le Coronavirus au Bénin-De fortes mesures de protection », écrit La Nation, expliquant que « le Conseil des ministres s’est réuni en séance extraordinaire ce mardi 17 mars 2020. Les travaux ont été exclusivement consacrés aux nouvelles mesures à prendre en vue d’éviter la propagation de la pandémie du Covid-19 dans notre pays ».

L’Evènement Précis fait remarquer qu’à l’issue du Conseil extraordinaire des ministres sur le Coronavirus, « le régime Talon prend 11 mesures drastiques ».

Le quotidien révèle qu’« entre autres mesures, il a été recommandé une limitation à l’extrême nécessité des entrées et sorties aux frontières terrestres du Bénin; la restriction de la délivrance des visas d’entrée; la mise en quarantaine systématique et obligatoire de toute personne venant au Bénin par voie aérienne; la suspension de toutes les missions à l’extérieur du pays pour les membres du gouvernement et pour les cadres de l’administration publique, sauf en cas d’urgence absolue ».

Le journal cite également « la suspension des préparatifs du pèlerinage à la Mecque en cohérence avec les dispositions prises par les autorités saoudiennes; la recommandation aux personnes éplorées de limiter au strict minimum les obsèques de leurs défunts et de différer les manifestations subséquentes ».

Le Matinal parle de « mesures draconiennes et lucides » et explique qu’il n’y aura pas de fermeture des écoles, pas de fermeture des frontières, mais les entrées limitées et que Patrice Talon et ses ministres refusent de céder à la peur face au coronavirus.

Là où Libération évoque « le strict respect des dispositions », Fraternité parle de « protection maximale » et Notre Époque estime que « la CoronarWar est déclenchée », précisant que les mesures prises entrent en application à compter de ce jour, mercredi 18 mars 2020 à minuit pour deux semaines.

Pendant ce temps, Bénin Intelligent annonce « un deuxième cas de coronavirus » et que la personne contaminée, d’origine allemande est déjà prise en charge sur le site d’isolement installé à Cotonou.

Le coronavirus s’impose aux journaux burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce mercredi traitent toujours de l’actualité nationale et internationale marquée par la pandémie de coronavirus.L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés burkinabè, à travers sa rubrique « Carnet santé », parle «des  aliments pour renforcer vos défense» en matière de lutte contre le Covid-19.

Le même journal renseigne que dans le cadre des mesures prises pour éviter la propagation de la maladie au Burkina Faso, les plénières sont désormais suspendues à l’Assemblée nationale.

«Riposte au Covid-19: les transporteurs routiers invités à prendre des mesures», affiche, pour sa part, le quotidien national Sidwaya qui croit savoir que les responsables du  ministère en charge  des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité veulent mettre à contribution les transporteurs routiers pour lutter efficacement contre l’épidémie du coronavirus du Burkina Faso.

A cet effet, rapporte le journal, une rencontre d’échanges s’est tenue, hier mardi 17 mars 2020, entre le chef du département, Vincent Dabilgou et les représentants des structures de transporteurs routiers du Faso.

Pendant ce temps, Le Pays (Privé), interroge le pharmacien Dr Nédié Nao, président du Conseil régional de l’ordre des pharmaciens du Centre, qui donne «les raisons de la flambée des prix du gel et des masques».

Quant à Aujourd’hui au Faso, il arbore: «Report du CHAN (Championnat d’Afrique des nations) 2020 au Cameroun: Le Covid-19 gagnant d’étape, attendons la VAR d’espoir».

A en croire le journal, le ministre des Sports et le comité d’organisation ont tiré les conséquences de la propagation du coronavirus, et annoncé que, face à ce «cas de force majeure», la compétition (CHAN 2020) ne pouvait être que reportée».

De son côté, le journal privé Le Quotidien cite un responsable de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) qui a déclaré mardi en conférence de presse que «les mesures adoptées (en vue de contrer le Covid-19 au Burkina) semblent sélectives et répondent parfois à des considérations autres que médicales».

Les quotidiens sénégalais font le bilan des cas de Covid-19

La presse sénégalaise de ce mercredi fait le bilan des contaminations au Covid-19 dans le pays, avec en toile de fond les quatre nouveaux cas et les décisions de l’Eglise catholique d’annuler les messes publiques et les cérémonies religieuses.« Quatre nouveaux cas de Covid-19-Le Sénégal franchit la barre des 31 malades », constate L’As, soulignant que l’Eglise annule les messes publiques.

Mais pour ce quotidien, les transports en commun constituent le maillon faible de la lutte contre la pandémie du Covid-19.

« Coronavirus-Le Sénégal franchit le cap des 30 malades. Avec quatre nouveaux cas, le bilan s’établit à 31 contaminés, dont 2 guéris. Le Modou-Modou (émigré revenu d’Italie) de Touba a allongé sa liste de malades contacts d’une unité, les autres trois cas sont des étrangers », détaille Vox Populi à sa Une.

De son côté, Le Soleil précise que « 4 nouveaux cas positifs (détectés) sur 44 tests ».  « Messes publiques, chemins de croix…l’Eglise catholique suspend tout », informe ce journal.

La suspension des liaisons aériennes, la fermeture des agences de voyage, la mise à quai du bateau Aline Sitoé Diatta intéressent Sud Quotidien qui note que le « Covid-19 plombe la destination Sénégal », poussant les acteurs touristiques à exiger un accompagnement de l’Etat.

Toutes choses qui font dire à Walf Quotidien que dans les décisions prises contre le coronavirus, « l’Eta oublie la lutte économique » car, « aucune mesure (n’est) annoncée pour les entreprises ».

Ce faisant, nos confrères constatent « un grand flou pour les patrons ».

« Lutte contre le coronavirus-Diaobé fermé », titre Le Quotidien, soulignant que ce marché sous-régional a été fermé depuis hier.

Selon ce journal, le pic de la pandémie est attendu dans 4 à 6 semaines, mais en attendant, L’Observateur reste sur la propagation de la maladie au Sénégal, faisant état de « dangereux jeu de cache-cache avec le coronavirus ».

« Les silences suspects du gouvernement sur les nouveaux cas. Elèves et étudiants s’offrent au virus dans les plages. Un Modou-Modou met en quarantaine tout un quartier à Kaffrine », rapporte L’Obs, s’interrogeant : « Après les églises, les mosquées vont-elles fermer ? ».

A sa Une, EnQuête affiche les « confessions d’un étudiant sénégalais confiné en France » et qui affirme : « J’ai tous les symptômes du coronavirus ».

De l’avis de ce journal, en arrêtant les cérémonies religieuses, « l’Eglise montre la voie ».

Coronavirus et politique au menu des journaux camerounais

Le verrouillage du pays, décidé la veille par le gouvernement pour cause de coronavirus et avec pour autre conséquence le report sine die du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) de football, s’impose à l’affiche des journaux camerounais parus mercredi, avec en appendice la constitution controversée du bureau de l’Assemblée nationale.«Coronavirus : le Cameroun en état d’urgence», «Coronavirus : le Cameroun sous état d’urgence dès ce jour», «Coronavirus : le Cameroun paralysé», «Coronavirus : les 13 mesures du gouvernement», «13 mesures du gouvernement : la vie change avec le coronavirus», «Lutte contre le coronavirus : la riposte musclée du gouvernement», «Le gouvernement ferme les frontières et les écoles, et limite la circulation des personnes», «Coronavirus : des mesures fortes pour protéger la vie», titrent respectivement L’Œil du Sahel, InfoMatin, Le Messager, Mutations, Le Jour, Repères, The Guardian Post et Cameroon Tribune.

Si la dernière publication, par ailleurs quotidien à capitaux publics, jointe dans sa démarche par Le Soir aligne, dès sa couverture les contraintes édictées par le régime, Le Messager pointe le nombre grandissant de cas dans le pays. Le président Paul Biya met donc son pays en quarantaine, renchérit Émergence, en même temps que Le Quotidien salue des «mesures sanitaires vitales» pour les populations.

Ces mesures inédites, constate Repères, mettent fin à la cacophonie observée jusque-là dans la réponse du gouvernement à cette pandémie, qui n’épargne plus que peu de pays. La situation était jusqu’ici restée sous contrôle, grâce à la ligne de front que s’est constitué le pays depuis la déclaration de la pandémie en Chine, le 31 décembre 2019, en vue d’empêcher l’importation du virus et le cas échéant d’en lutter efficacement, soupire Mutations.

Sans aller jusqu’au confinement, ces mesures draconiennes et inédites obligent les citoyens à adopter une nouvelle discipline de vie, un fonctionnement communautaire strict et bouleverseront, à coup sûr, analyse InfoMatin, bien d’autres équilibres sociétaux.

En l’obligeant ainsi à se barricader, le coronavirus a également éloigné le Cameroun du CHAN qu’il s’apprêtait à accueillir, du 4 au 25 avril 2020, se désolent Cameroon Tribune, Émergence, Le Jour, Le Messager et The Guardian Post. Il s’agit d’une sage décision du pays, mais également de la Confédération africaine de football (CAF), salue Le Quotidien.

Pour dire vrai, corrige Repères, c’est un «petit pont» que le président de la dernière institution citée, Ahmad Ahmad, vient d’infliger au ministre des Sports, Narcisse Mouellè Kombi, lequel, jusqu’à très récemment et malgré la montée des menaces, rassurait la CAF que le Comité d’organisation local (Cocan), qu’il préside, était prêt à accueillir toutes les délégations annoncées pour la participation à la phase finale du tournoi, n’excluant pas les délégations venant des pays non africains, spécifiquement de l’Europe. En effet, appuie Mutations, le report du CHAN était prévisible au regard de la multiplication des cas du Covid-19.

Sa grande manchette, Mutations, sous un photomontage du président sortant de l’Assemblée nationale (PAN) affublé d’une couronne d’empereur, décrit un Cavaye Yeguie Djibril en poste à vie : à 80 ans, il se maintient à ce poste après 28 années sans interruption. «Assemblée nationale : Cavaye réélu», titre sobrement Cameroon Tribune. «Après Cavaye… Cavaye», moque Le Messager. Il est reconduit malgré tout, prolonge The Guardian Post.

Sénile et malade, comme son collègue du Sénat Marcel Niat Njifenji, Le Soir ne comprend pas que Paul Biya continue de maintenir ces gens aux affaires. Le chef de l’État et leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), a choisi la continuité, répond en écho InfoMatin.

Le Covid-19 en couverture des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè parus mardi traitent en priorité de la pandémie du Covid-19, insistant sur les 15 cas enregistrés dans le pays.Sous le titre «Coronavirus: Les Burkinabè ne changent pas leur façon de vivre», L’Observateur Paalga indique qu’une semaine après l’annonce de deux cas confirmés de Covid-19 au Burkina Faso, le virus a continué sa progression dans le pays qui est aujourd’hui à 15 personnes testées positives.

Le journal fait observer que «cette information qui s’est propagée à travers la ville de Ouagadougou comme une trainée de poudre, n’a cependant pas eu d’effet sur une bonne partie de la population»

C’est à juste titre que dans sa rubrique «Trait de plume », le quotidien national Sidwaya mentionne qu’il convient de «prendre le mal au sérieux !».

«Coronavirus: un Burkinabè testé positif en territoire béninois», titre, pour sa part, le quotidien privé Aujourd’hui au Faso, qui relate que la pandémie de coronavirus poursuit son petit bonhomme de chemin.

«Alors que la médecine peine à endiguer la maladie, l’Afrique jusque-là épargnée, connaît une propagation du virus Covid-19», écrit le journal, avant de préciser qu’hier lundi 16 mars 2020, le Bénin a enregistré son premier cas positif de coronavirus qui se trouve être un Burkinabè.

Le même journal parle de la grève des travailleurs à propos de l’application de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les indemnités et primes des fonctionnaires, affichant: «Le mot d’ordre respecté».

A ce sujet, Le Pays met en exergue: «Grève générale: le mot d’ordre largement suivi à Ouagadougou», là où Sidwaya arbore: «Grève des syndicats: Des services publics au ralenti».

De son côté, L’Observateur Paalga renseigne que la coalition des syndicats a animé, hier lundi à Ouagadougou, une conférence de presse, en ce premier jour de leur grève de 120 heures.

Le journal relate que les syndicats ont, à l’occasion, dénoncé «des coupures de salaires avant même la grève».

Les quotidiens béninois à fond sur le 1er cas de Covid-19

La presse béninoise de ce mardi se focalise sur le premier cas de Covid-19 détecté la veille.«Premier cas de coronavirus confirmé au Bénin-L’heure est grave», écrit Fraternité.

Selon ce quotidien, l’annonce a été faite hier par le ministre de la Santé publique, Benjamin Hounkpatin. «Il s’agit, explique-t-il, d’un sujet de nationalité burkinabè, de sexe masculin âgé de 49 ans, qui est rentré sur le territoire béninois le 12 mars 2020. A l’évidence, ce cas vient d’éprouver le dispositif de prévention mis en place par le Bénin».

Ce qui pousse Le Matinal à s’exclamer «Coronavirus-Attention Danger !», avant poursuivre : «Chacun de nous détient la clé de protection des autres, à commencer par celles de ses proches. Il nous faut donc faire preuve de responsabilité car le respect par tous des différentes mesures de prévention, est le garant de notre sécurité commune».

De son côté, La Nation signale que «le gouvernement est en alerte autour du Covid-19 et annonce un Conseil extraordinaire des ministres ce jour».

Le Quotidien croit savoir «qu’au cours du conclave gouvernemental, des mesures hardies seront prises pour faire front à la menace la plus dangereuse de l’heure de par le monde ».

Suffisant pour faire dira Journal à L’Accroche que «Le gouvernement prend le taureau par les cornes » à travers une réplique immédiate car, recommande La Dépêche, après la détection de ce premier cas d’infection au coronavirus enregistré au Bénin, «calme et sérénité doivent être de mise».

La psychose du coronavirus s’empare des journaux camerounais

La psychose du coronavirus s’est emparée des journaux camerounais parus mardi, avec des accents parfois proches de la dramatisation.Face à la menace grandissante, et alors que le pays vient d’enregistrer son 5ème cas, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, vient de réitérer le respect strict des mesures d’hygiène en même temps qu’il a prescrit la mise en quarantaine pour les voyageurs arrivant principalement d’Asie et d’Europe.

Sous le titre «Pandémie : ils s’en foutent du coronavirus», Le Jour passe pourtant en revue les différents comportements à risques des citoyens dont le moindre n’est pas l’inobservance du lavage des mains. Pour beaucoup, surtout dans les marchés de vivres, le coronavirus reste un sujet de moquerie, un malheur qui ne peut arriver qu’aux autres.

Et parmi ces personnalités qui ne montrent pas le bon exemple, figure en bonne place le président sortant de l’Assemblée nationale. Selon Le Messager en effet, Cavaye Yeguie Djibril, rentré précipitamment de France où il était en évacuation sanitaire depuis un mois, avec la ferme intention de reconquérir le trône qu’il occupe depuis mars 1992, non seulement ne s’est point conformé au contrôle sanitaire à l’aéroport, mais surtout a réapparu la veille à l’hémicycle.

La 3ème personnalité du pays a ainsi balayé d’un revers de la main les consignes du ministre de la Santé publique, demandant aux personnes revenant des pays fortement touchés par le Covid-19 de se mettre en confinement pendant 14 jours. Cavaye ignore l’auto-mise en quarantaine et expose, s’insurge The Guardian Post.

Manifestement, cet homme ne s’est pas senti concerné par cette mesure, soupire Mutations. La même publication, à travers son titre humoristique «Propagation de la maladie : Air Coronavirus», explique que, du fait de la recrudescence des cas importés depuis l’Europe, l’hypothèse de l’arrêt des liaisons aériennes avec les pays touchés est de plus en plus évoquée.

Si la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) reste relativement peu impactée sur le plan sanitaire, c’est au niveau de l’environnement économique, estime pour sa part Le Quotidien de l’Économie, que la sous-région verra son agenda de relance de la croissance sérieusement compromis.

Il y a une absence criarde de stratégie commune de lutte contre le coronavirus à travers le monde, répond en écho Le Quotidien, dénonçant une attitude de «chacun pour soi» internationale : depuis l’apparition du Covid-19, rien n’a été arrêté pour stopper la propagation de ce virus qui décime chaque jour de centaines de personnes à travers la planète.