Politique, crise financière et lutte contre la corruption à la une des journaux congolais

Les rumeurs de remaniement du gouvernement, la morosité dans les marchés à la veille de la rentrée scolaire 2018-2019 et la lutte contre la corruption sont les principaux centres d’intérêt de la presse congolaise de ce jeudi.« Odeur de remaniement : Rigobert Andely, le choix du Premier ministre par le FMI ? », s’interroge l’hebdomadaire Epanza Makita. Le journal souligne que « selon certaines indiscrétions, le changement du gouvernement n’est qu’une question de temps(…) ».

L’ancien ministre du gouvernement Sassou, Rigobert Andely, serait le choix du FMI pour être à la tête du gouvernement, cela pour avoir bien piloté le dossier PPTE (pays pauvres très endettés) avec cette institution financière internationale (FMI) au milieu des années 2000 et qui avait abouti à l’annulation de la dette congolaise, selon l’hebdomadaire.

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville s’intéresse, pour sa part, à la crise économique qui gangrène le pays et à la morosité constatée dans les marchés à l’approche de la rentrée scolaire 2018-2019.

Ce quotidien fait remarquer qu’« à quelques semaines de la rentrée scolaire, l’ambiance n’est pas au rendez-vous dans les marchés et il n’y a pas de points de vente des fournitures scolaires à Brazzaville comme avant, à cause de la crise financière que traverse le pays ».

Le journal Manager horizon s’intéresse plus profondément à la corruption, et note qu’on «ne peut pas lutter contre les antivaleurs, en protégeant les forts et en jetant les faibles en prison ».

Toutefois dans La Semaine Africaine, le Premier ministre congolais Clément Mouamba a encouragé la Commission de lutte contre la corruption après la publication de son rapport qui a épinglé Jean Marc Thystère Tchicaya pour avoir détourné près de 2 milliards FCFA. Le PM s’exprimait lors d’un point de presse tenu le 1er septembre dernier.

Abordant les suites de la publication de ce rapport, Epanza Makita souligne que « Lamy Nguélé a signé l’acte de décès de la Commission de lutte contre la fraude avec ‘’l’affaire Jean Marc Thystère Tchicaya », au regard des réactions qui fusent de toutes les couches de la société congolaise ».

Football, politique et sécurité à la une de la presse congolaise

Le match de quart de finale de la Coupe CAF entre les Aiglons–Cara et le Raja de Casablanca (Maroc), la déclaration de soutien de Denis Christel Sassou N’Guesso à la candidature de son père à l’élection présidentielle de 2021 et le début officiel du ramassage des armes dans le département du pool sont les principaux sujets décortiqués par les quotidiens congolais parvenus mercredi à APA.« Coupe Africaine de la Confédération : Cara va défier le Raja de Casablanca en quarts de finale », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville, expliquant que le « représentant congolais n’a pas été gâté par ce tirage » effectué par la Confédération africaine de football, le 3 septembre dernier.

Ce journal explique que le Cara disputera le ticket pour les quarts de finale face au Raja de Casablanca, trois fois vainqueur de la Ligue des champions (1989, 1997 et 1999) et une fois vainqueur de la Coupe de la Confédération (2003).

Le bihebdomadaire La semaine africaine revient sur la qualification de Cara, malgré une défaite face FC Enyimba (0 -1) le 29 août dernier à Aba (Nigéria).

« Cara le miraculé du groupe C », indique le journal, estimant que « les dieux du football congolais sont avec le Cara qui continue son aventure africaine ».

Abordant un sujet politique, Sel-Piment fait écho à des propos de Denis Christel Sassou N’Guesso, fils du président congolais, affirmant « ne pas être candidat à la présidentielle de 2021, mais soutiendrait la candidature de son père ».

De leur côté, Les Dépêches de Brazzaville parlent de la sécurité et la paix dans le département du pool avec le démarrage officiel du ramassage d’armes auprès des miliciens ninjas de l’ex rebelle Pasteur Ntumi.

Le journal annonce que « mille huit-cent soixante-quinze armes (1875) et munitions de guerre sont déjà collectées sur les trois mille attendues, selon les données techniques communiquées à la Commission ad hoc mixte et paritaire (Camp) de suivi de l’accord de Kinkala, le 4 septembre, par les professionnels, lors de la visite des centres de collecte ».

Toutefois, l’hebdomadaire Le patriote déplore le fait que « ces ninjas ne remettent aux autorités que des fusils de chasse au lieu des PMAK ».

En outre, cette opération se passe sans anicroche, sous le contrôle de la coordination qui a pour siège Kinkala, chef-lieu du département du pool, indique l’hebdomadaire.

Des Congolais fustigent la qualité des infrastructures chinoises

Les constructions réalisées par les sociétés chinoises implantées au Congo-Brazzaville depuis 2002 sont plus moins durables, soutiennent des Congolais interrogés par APA.« Plusieurs sociétés chinoises ont réalisé plusieurs ouvrages tant à Brazzaville qu’à l’intérieur du pays, mais ceux-ci ne sont pas durables », affirme Garcia Ondélé, un haut cadre congolais pour qui tout ce que les Chinois ont construit depuis environ cinq ans « pose problème ».

C’est pourquoi, il appelle à revoir les contours du partenariat avec la Chine pour exiger de leurs entreprises basées au Congo des infrastructures solides qui vont résister au temps.

Abondant dans le même sens, Gabriel Mampassi, un jeune ouvrier, estime que « l’Etat congolais doit mettre en place une stratégie de contrôle des constructions des ouvrages réalisées par la partie chinoise pour que cela soit solide».

Pour Jean Brice Ampala, l’Etat congolais doit étendre le partenariat avec la Chine dans d’autres secteurs comme les mines, l’agriculture et ne pas se limiter aux infrastructures. « Les Congolais oublient que c’est l’agriculture qui était à la base du développement de la Chine », soutient-il.

Près de 3000 Chinois vivent au Congo depuis 2002, les uns sont dans le secteur informel et d’autres composés de cadres dirigent plusieurs sociétés qui ont réalisé divers ouvrages, tels que la route lourde Pointe-Noire-Brazzaville longue de 530 km, des ouvrages hydro-électriques, …

Le Congo et la Chine ont établi leurs relations diplomatiques en 1964 et la Chine est devenue depuis près d’une décennie le premier partenaire économique du pays.

Denis Sassou-N’Guesso au sommet Chine-Afrique de Beijing

Le chef de l’Etat Congolais, Denis Sassou N’Guesso va prendre part aux côtés de ses pairs africains au forum de coopération Chine-Afrique qui se tiendra les 3 et 4 septembre 2018, ont annoncé samedi les services de la communication de la présidence congolaise.Denis Sassou N’Guesso  qui a quitté Brazzaville le 30 août a fait escale en Arabie Saoudite  et poursuit actuellement son voyage vers la Chine pour ce sommet Chine-Afrique où il joindra sa voix à celles d’autres hautes personnalités africaines attendues dans la capitale chinoise pour revisiter la coopération sino-africaine.

Près 54  délégations gouvernementales africaines représentées par les Chef d’Etat et de gouvernement  prendront part sont  à ce forum qui se tient sous le thème :  »Construire une Communauté de destin chine-Afrique encore plus solide ». Il sera rehaussé de la présence du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de l’Union africaine et 26 autres organisations africaines et internationales.

 Il sera une occasion pour les dirigeants chinois et africains de réfléchir sur les perspectives de leur coopération et de renforcer des liens entre les deux continents.

Outre la participation à ce sommet, Sassou N’Guesso, entamera une visite d’Etat, à partir du 5 septembre, la troisième du genre en moins de six ans (2014, 2016 et 2018) auprès de son homologue chinois, Xi Jinping.

Une visite d’Etat qui permettra au président congolais de  participer également à un autre forum sur les investissements chinois en Afrique.

Santé, faits divers et corruption se côtoient dans la presse congolaise

La campagne de vaccination contre la fièvre jaune dans le département de Pointe-Noire, l’audition reportée au 24 octobre de six policiers impliqués dans le drame de Chacona qui a occasionné la morts de 13 personnes, et le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, qui refuse de céder aux chantages et intimidations après la publication de son rapport qui épingle un membre du gouvernement, sont les sujets phares traités par la presse congolaise de ce samedi.« Santé : La fièvre jaune déclarée à Pointe-Noire », titre le bi hebdomadaire La Semaine Africaine qui écrit que « suite à la maladie de la fièvre déclarée dans le département de Pointe-Noire, le ministère de la Santé et de la Population organisera dans les tous prochains jours une campagne de vaccination nationale gratuite en collaboration avec les partenaires ».

Ce bi hebdomadaire aborde également la lutte contre la corruption et relaie la décision du président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la Concussion et la Fraude, Lamyr Nguélé qui dit: « Je ne cèderai pas aux chantages et intimidations, d’où qu’ils viennent ».

Dans ce journal, M. Nguélé  dénonce les dérives financières d’un membre du gouvernement, martelant que « ce dernier (ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya) avait été entendu et a pris connaissance de ce rapport avant sa publication ».

Toujours au sujet de la corruption, l’hebdomadaire Epanza Makita informe que « le directeur général du Bureau congolais des droits d’auteurs (BCDA), Maxime Mfoutou, dénoncé par le rapport de la Commission de lutte contre la corruption pour avoir détourner des centaines de mille destinés aux musiciens serait lui aussi dans les sales draps avec les musiciens qui croupissent dans la misère ».

Pendant ce temps, le quotidien Les dépêches de Brazzaville revient sur le drame du Commissariat de Chacona qui avait occasionné la mort de 13 jeunes garçons, informant que « l’audition de six policiers impliqués dans cette affaire dite de Chacona a été renvoyée au 24 octobre par le Parquet de Brazzaville ».

Ce quotidien annonce également que le verdict du procès de l’opposant Paulin Makaya, poursuivi pour complicité d’évasion à la maison d’arrêt de Brazzaville prévu pour le 30 août a été renvoyé au 13 septembre 2018.

Congo : vers l’érection d’une zone économique à Brazzaville

La société chinoise Yunna Linkun projette, en partenariat avec le gouvernement congolais, d’ériger une zone économique sur 40 km2 au nord-est de Brazzaville, en vue de créer un espace économique viable pour le développement du pays, ont confié vendredi à APA des autorités du ministère congolais en charge de l’Economie et de l’Industrie.« Cette zone économique, dont les études de faisabilité ont été bouclées, envisage d’ériger sur le site retenu d’importants projets, dont une zone industrielle dénommée ‘’vallée de la tsiémé » », a confié un responsable de ce département ministériel, pilotant ce dossier.

Cette zone est, d’après l’agent, « destinée à développer des petites et moyennes industries, des centres de formation spécialisée, des centres culturels et sanitaires, ainsi qu’une zone d’affaires et commerciale, des zones résidentielles, administratives, de loisirs et de vacances ».

La société chinoise vise également un partenariat avec le gouvernement dans le domaine de l’énergie, en procédant notamment à la construction d’une centrale à gaz à cycle combiné modulable de 1100 à 2200MW à Pointe-noire (sud du Congo).

Elle compte également finaliser les travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique du Djoué (20MW), réhabiliter et moderniser les réseaux de distribution et de commercialisation d’électricité entre Pointe–noire et Brazzaville et construire entre ces deux grandes villes du pays une ligne de transport d’électricité.

Par ailleurs, la mise en œuvre de cette zone économique nécessite la délocalisation de la population vers de nouveaux quartiers que la société s’est engagée à financer avec l’appui du gouvernement congolais.

Le Congo projette de mettre en place quatre zones économiques à Brazzaville, à Pointe-Noire (sud-Congo), à Ouesso et à Oyo–Ollombo dans les départements de la Sangha et de la Cuvette, au nord Congo.

Coopération, justice et migration au menu de la presse congolaise

Le partenariat technique entre le Congo et le Japon, une Ong des droits de l’homme qui dénonce le scandale judiciaire au Congo et le début la régularisation de la situation des réfugiés rwandais au Congo font ce jeudi la une des presse congolaise.« Coopération : le Congo et le Japon envisagent un partenariat dans le domaine technique » titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville qui précise que « L’annonce de ce partenariat a été faite par le président de la ligue parlementaire japonaise, Yoshitaka Sankurada, le 29 août à Brazzaville, lors d’une séance de travail avec le président de l’Assemblée nationale congolaise, Isidore Mvouba. »

Abordant le volet judiciaire, La Griffe relaie le cri du cœur du président l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral(ADHUC), Loemba Moké, au sujet trois personnes encore détenues de la maison d’arrêt de Brazzaville, malgré la relaxe prononcée par le juge d’instruction et le parquet après avoir constaté un vide dans leur dossier.

Le président de l’ADHUC cité par La Griffe parle de « scandale judiciaire » là où  La semaine Africaine dénonce le défaut de subvention des maisons d’arrêts dans le département de la Bouenza, au sud de Brazzaville.

Les maisons d’arrêt de ce département « ressemblent à des mouroirs », estime le journal, ajoutant que « les prévenus et les condamnés dorment à même le sol et vivent dans des conditions dégradantes. »

Sur un tout autre plan, le quotidien Les dépêches de Brazzaville annonce le début de la régularisation de la situation des réfugiés rwandais au Congo. « Un échantillon de neuf anciens réfugiés (sur les huit mille) s’est vu attribuer hier des passeports et titres de séjours en vue de faciliter leur intégration locale, conformément aux disposition de la loi congolaise en matière d’entrée et de sortie des étrangers », renseigne le journal.

Assistance humanitaire et lutte contre la corruption au menu de la presse congolaise

L’octroi de trois millions de dollars par les Etats-Unis en guise d’assistance humanitaire au département du Pool et le ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya, impliqué dans une affaire de détournement qui serait transmise au parquet de Brazzaville sont les deux principaux sujets abordés ce mardi par la presse congolaise.« Assistance humanitaire : trois millions de dollars pour le département du pool » titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville selon qui « L’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd Philip Haskell, a annoncé le 27 août, dans un courrier publié au ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, l’octroi d’un nouveau financement de trois millions de dollars en faveur de la population du Pool. »

Concernant toujours le département du Pool, les journaux Epanza Makita et Manager horizon reviennent sur la première sortie de l’ex rebelle du pool, Frédéric Bintsamou alias Ntumi.

Epanza Makita fustige, à ce propos, l’attitude de Ntumi qui « après avoir recouvré sa liberté ressort ses griffes contre le régime Sassou en rappelant le libellé de son cahier de charge constitué entre autres de la libération sans conditions des prisonniers politiques, la tenue d’un dialogue, la prise en charge de la population du pool et sa réinsertion socioprofessionnelle. »

« Après avoir fait tuer les citoyens, Ntumi se substitue en personne vulnérable » titre Manager Horizon pour qui, lors de sa première sortie le 21 août dernier, « Ntumi a décliné des préoccupations personnelles, notamment le manque de logement et d’un statut. »

Le journal Epanza Makita aborde par ailleurs la lutte contre la corruption et, sous le  titre « Odeur d’arrestation de Jean Marc Thystère Tchicaya », il écrit : « accusé d’avoir détourné près de 2 milliards FCA par la Commission de lutte contre la fraude, la corruption et la concussion, son sort est entre le les mains du parquet de Brazzaville où son dossier a été transmis. »

« Majorité présidentielle : la lutte contre les antivaleurs est irréversible », affiche, pour sa part, La Semaine africaine avant d’ajouter : « au cours d’une conférence tenue dans la capitale le 21 août le collège des présidents de la majorité présidentielle, sous la direction de son président par intérim Pierre Ngollo, a fait part de sa détermination dans la lutte contre les antivaleurs pour sortir le pays de la crise. »

Soixante-dix cas de fièvre jaune signalés au sud du Congo (officiel)

Soixante-dix cas suspects de fièvre jaune ont été signalés dans seize centres de santé des départements du Kouilou et Pointe-noire situés au sud du Congo), annonce le ministère congolais de la Santé et de la Population dans un communiqué parvenu ce lundi à APA.« Ces 70 cas de fièvre jaune sont signalés dans les districts sanitaires : de Mongo- pokou,de Lumumba,de Mvou-mvou,Ngoyo et de Tsama-Dzassi un district frontalier avec la République de l’Angola dans les départements du Kouilou et de Pointe-noire », précise le communiqué signé du ministre de la Santé et de la Population, Jacqueline Lydia Mikolo.

Pour éviter tout cas de décès, le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires au développement, envisage un certain nombre de mesures parmi lesquelles l’assainissement des maisons, des lieux de travail, l’élaboration d’un plan de contingence, la vaccination contre la fièvre jaune pour tous les voyageurs entrant ou sortant du pays, indique li communiqué.

« Nous invitons, souligne le ministre, la population congolaise et nos partenaires au développement à s’impliquer dans la lutte contre la fièvre jaune qui est une maladie mortelle ».

Une mission de supervision de la BM au Congo en septembre

Une mission de supervision du projet sur le développement urbain et de la restructuration des quartiers précaires (DURQUAP) de la Banque Mondiale (BM) est attendue du 1er au 8 septembre 2018 à Brazzaville, a appris APA samedi auprès de cette institution de Bretton Woods.Cette mission, don l’objectif est de faire le suivi des recommandations adoptées lors de la dernière supervision en février 2017 sur la bonne exécution du DURQUAP, sera conduite par la chargée de ce projet Mme Dina Ranarifidy

Au cours de son séjour congolais, Mme Dina Ranarifidy va, en dehors du suivi des recommandations, veiller sur la mise en œuvre des aspects environnementaux et sociaux, la gestion, la coordination et le suivi-évaluation de ce projet.

Elle se penchera aussi sur le plan d’action pour les trois prochains mois, les aspects relatifs à la passation des marchés et la gestion financière dudit projet.

Ce projet a pour but de faciliter l’accès aux infrastructures et services de base dans les quartiers précaires de Brazzaville et de Pointe-Noire. Il est encore à l’étape des études de faisabilité.

Le DURQUAP, placé sou la tutelle du ministère congolais de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux est co-financé respectivement par la Banque Mondiale et le gouvernement congolais à hauteur de 48 milliards et de 24 milliards de FCFA.

En raison de la crise financière qui secoue l’Etat congolais, durant les trois premières années de la mise en œuvre de ce projet, les activités vont être financées entièrement par la Banque mondiale.

Congo : 23 Diables rouges locaux présélectionnés contre le Zimbabwe

Le sélectionneur national du Congo, le Brésilien Valdo Candido à rendu public, vendredi, la liste des 23 Diables rouges devant êtres associés au 13 de la diaspora pour préparer le match comptant pour la deuxième journée des éliminatoire de la Coupe d’Afrique des Nation (CAN) 2019, devant opposer le Congo au Zimbabwe le 9 septembre 2018 au stade Alphonse-Massamba-Débat de BrazzavilleCette liste des 23 Diables rouges locaux se présente comme suite :

Gardiens : Pavelh Ndzila (Étoile du Congo); Chancel Massa (Cara); Mavoungou (Cheminots);

Défenseurs : Varel Rozan (Diables noirs); Dimitri Bissiki (AC Léopards);Saboukoulou (AC Léopards); Carof Bakoua (Diables noirs);Julfin Ondongo (AS Otoho);Loembe (La Mancha); Chancy Danga (Cara); Samy Mapembe (Étoile du Congo);

Milieux de terrain : Nkouka (AS Otoho); Ibamba (JST); Harvy Ossete (Diables noirs); Duval Ngoma (La Mancha) Prestige Mboungou (Diables noirs);

Attaquants : Guy Mbenza (La Mancha); Cabwey Kivutuka (Cara); Roland Okouri (Étoile du Congo); Droveny Costod (Étoile du Congo); Bercy Obassi (AS Otoho); Matheus Botamba (AS Otoho); Béni Makouana (Diables noirs)/

Selon Valdo Candido, les joueurs présélectionnés seront en stage du 25 août au 1er septembre.

À l’issue de ce premier stage, il va retenir les meilleurs qui constitueront avec les treize de la diaspora, un groupe qui débutera, à compter du 3 septembre, le dernier stage de préparation pour ce match contre le Zimbabwe.

Réfugiés, santé et politique au menu de la presse congolaise

La sensibilisation de la société civile congolaise sur la déclaration de New-York relative aux réfugiés par représentation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), les ophtalmologues israéliens qui ont donné des soins gratuits à des centaines de personnes à Brazzaville et l’opposition congolaise qui réclame l’indemnisation des populations du département du Pool, sont les sujets phares traités par la presse congolaise de ce vendredi.« Droit humanitaire : la société civile congolaise édifiée sur la situation des réfugiés », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville, expliquant que « le représentant du HCR, Modeste Cyr Kouamé a eu une séance de travail avec les membres de la société civile congolaise pour échanger sur la situation des réfugiés dans le monde et au Congo ».

Selon ce confrère, Modeste Cyr Kouamé a édifié la société civile congolaise sur la déclaration de New-York du 19 septembre 2016 qui stipule : « Suite à la crise migratoire sans précédent, il a été décidé à New York, de traiter désormais la question des réfugiés de façon inclusive, en faisant intervenir les institutions financières des pays donateurs, le secteur privé et la société civile ».

L’hebdomadaire Le Patriote parle de coopération sanitaire entre le Congo et Israël, renseignant au passage qu’une « centaine de Congolais reçoivent gratuitement des soins d’ophtalmologues israéliens ».

 « Cette campagne totalement gratuite, s’est déroulée du 10 au 16 août et a vue plus d’une centaine de congolais recevoir des soins », rapporte Le Patriote.

Au même moment, les hebdomadaires La griffe et Sel-piment traitent de la politique.

« Guerre dans le pool : l’opposition exige l’indemnisation des victimes », écrit La griffe, qui précise : « le chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a, dans une déclaration publiée à Brazzaville peu avant la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Congo, exigé que le gouvernement indemnise les victimes de la guerre du Pool qui a duré deux ans (2016-2017) ».

De son côté, Sel-Piment fait écho des lettres de deux écrivains congolais, Emmanuel Dongala et Gabriel Mwènè Okoundji qui « interpellent le président Sassou N’Guesso sur la vérité de la mort de treize jeunes au Commissariat de Chacona à Mpila dans la nuit du 22 au 23 juillet 2018 ».

Paix, coopération et politique à la Une de la presse congolaise

La première sortie de l’ex rebelle, Frédéric Bintsamou alias Ntumi depuis le 4 avril 2016, la coopération entre Brazzaville et Bangui qui entendent raffermir leurs liens d’amitié suite à la visite de 48 heures (20-21 août) au Congo du président centrafricain, Archange Faustin Touadera, et l’opposition qui appelle à un sursaut national et patriotique, sont les sujets phares traités par la presse congolaise ce mercredi .« Paix et sécurité dans le Pool : les émissaires du gouvernement et Ntumi se rencontrent à Mvindza (un district du département du Pool) », titre le quotidien national Les dépêches de Brazzaville.

Ce journal informe que « les membres de la Commission mixte et paritaire (CAMP), issue de l’accord du cessez- le -feu et de cessation des hostilités signé le 23 décembre 2017, ont échangé hier avec Frédéric Bintsamou alias Ntumi ».

Selon nos confrères, l’ex rebelle a émis le vœu de voir le gouvernement congolais créer toutes les conditions de sa sortie officielle des forêts du département du Pool, où il s’est replié depuis le 4 avril 2016 date à laquelle il a commis des actes de vandalisme dans Brazzaville sud pour contester les résultats qui ont donné Denis Sassou N’Guesso vainqueur de la présidentielle de mars 2016.

« Frédéric Bintsamou (Ntumi) a, par la même occasion, demandé au gouvernement congolais de définir son statut avant sa sortie », ajoute Les dépêches de Brazzaville.

Sous un autre angle, ce quotidien national fait écho de la visite de travail de 48 heures du président centrafricain, Faustin Archange Touadera à Oyo (415 km au nord de Brazzaville), où il échangé avec son homologue congolais, Sassou N’guesso :

« A cette occasion, les deux chefs d’Etat, après avoir échangé sur les questions bilatérales, régionales et internationales, ont convenu de renforcer les relations d’amitié, de fraternité et de coopération entre les deux pays », rapporte Les dépêches de Brazzaville.

Les quotidiens La semaine africaine et Epanza Makita relaient l’appel de l’opposition congolaise regroupée au sein de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC) et le Collectif des partis de l’opposition congolaise (CPOC), deux structures animées par Claudine Munari et Mathias Dzon qui appellent les Congolais à « un sursaut national et patriotique ».

La semaine africaine met l’accent sur le message du chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala qui, au cours d’une conférence de presse qu’il animée peu avant la commémoration de la fête de l’indépendance du Congo, a dressé un « bilan sombre de la gestion du pays ».

Ce journal signale que « le chef de file de l’opposition pense que le 58ème anniversaire du Congo a été célébré dans une angoisse généralisée marquée par un crise économique sans précédent, des violations répétées des libertés et droits fondamentaux … »

La tabaski célébrée au Congo sur fond de crise financière

Les musulmans congolais célèbrent, ce mardi, la fête de la tabaski, mais cette année, la crise financière a freiné l’ampleur de l’évènement pour les 800.000 fidèles que compte le pays.Yacouba, un éleveur rencontré à Brazzaville, affirme ne pas pouvoir écouler ses moutons comme les années passées à cause de la crise économique qui secoue le pays.

« Le mouton le moins cher est vendu à 50.000 FCFA et le plus cher à 300.000 FCFA. Toutefois, je n’arrive pas à écouler mes moutons car, tout le monde se plaint de la crise », indique Yacouba.

Surpris en train de marchander un mouton, Souleymane Cissé confie : « L’argent ne circule pas dans le pays. Avant, on pouvait acheter le mouton le jour de la tabaski à 200.000 FCFA ou 800.000 FCFA, mais aujourd’hui on ne peut pas le faire parce qu’il n’y a pas d’argent dans ce pays. C’est pourquoi, on se contente du mouton le moins cher, l’essentiel étant de passer la fête dans de bonnes conditions ».

Au Congo, dans beaucoup de structures publiques, les employés sont restés plusieurs mois sans percevoir leur salaire.

Coopération, éducation et politique en vedette dans la presse congolaise

La presse congolaise parcourue lundi par APA traite de coopération, d’éducation et de politique.« La France octroie plus de 90 millions f cfa aux Ong congolaises », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville, qui explique : « Dans le cadre du programme PISCCA (Projets innovants des sociétés civiles et coalitions), le gouvernement français entend investir plus de 90 millions f cfa, soit cent 142.000 euros pour accompagner les ONG congolaises ».

Ce même quotidien fait écho du décès, samedi dernier en Suisse, de l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan et note que « l’humanité salue la mémoire d’un digne fils de l’Afrique ».

« Le décès de Kofi Annan qui est resté dix ans en vedette de la diplomatie mondiale, Prix Nobel de la paix, n’a pas laissé indifférent l’humanité tout entière. En témoignent les nombreux messages et déclarations des dirigeants de tous continents qui déplorent son décès en le qualifiant de grande perte », rapporte Les dépêches de Brazzaville.

Sous un autre angle, le bihebdomadaire catholique La semaine africaine traite de l’éducation et relève que « les résultats du brevet d’études du premier cycle (BEPC) / Session de juin 2018 sont en hausse par rapport à ceux de l’année dernière » car, « sur 107 162 candidats présentés, 64 254 ont été déclarés admis, soit un pourcentage de 59,96%, alors qu’en 2017, il était de 55,55%/ ».

« Cette moissons a été saluée par l’ensemble des acteurs du secteur éducatif, d’autant plus que c’est pour la première fois depuis 2011 que le cap de 50% a été franchi », écrit La semaine africaine.

Pendant ce temps, l’hebdomadaire Le Patriote relaie l’appel de l’opposition congolaise à dissoudre la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude pour « incompétence ».

« Le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala a réclamé au cours d’une conférence de presse le 13 août 2018 la dissolution de la Commission de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude et son remplacement par une brigade indépendante de police judiciaire au motif que cette commission ne fait pas son travail selon les règles de l’art », écrit cet hebdomadaire.

« Une odeur de remaniement et d’arrestation de certains ministres se fait sentir ! », alerte l’hebdomadaire Manager horizon qui publie les photos de certains ministres qui pourraient être entendus à la direction générale de la surveillance du territoire.

Décès de Kofi Annan : Sassou N’Guesso déplore la perte « d’un digne fils de l’Afrique »

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a salué dimanche la mémoire de l’ancien Secrétaire des Nations Unies, Kofi Annan décédé samedi à l’âge de 80 ans, déplorant la perte « d’un digne fils de l’Afrique ».« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de ce digne fils de l’Afrique », écrit le président Sassou dans son message de condoléances adressé dimanche à son homologue ghanéen, le président Nana Akufo Addo.

« L’ancien Secrétaire général des Nations Unies était une personnalité émérite, un grand défenseur des idéaux de paix, de justice et de progrès. La République du Congo perd, à travers cet évènement tragique, un frère qui a marqué de son empreinte personnelle la consolidation de la paix à la suite des troubles socio-politiques survenus dans notre pays », a ajouté le chef de l’Etat congolais.

Il a conclu: « En cette circonstance particulièrement douloureuse, je vous adresse au nom du peuple congolais, de son gouvernement et à mon nom propre , les condoléances le plus émues au peuple ghanéen, a vous-même et à la famille éplorée ».

Coupe CAF: Williamsville à Brazzaville pour la confirmation, l’Asec au Ghana pour la dernière chance

Les deux clubs ivoiriens engagés en Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), Williamsville Athlétic Club (WAC) et l’Asec Mimosas, jouent dimanche, leur destin au Congo et au Ghana où ils croiseront, respectivement, le fer au Cara de Brazzaville et Aduana Stars FC d’Accra pour le compte de la 5è journée de cette compétition.Leader du groupe C avec 7pts+2, le WAC s’est déplacé, mercredi, pour Brazzaville où il affrontera, dimanche au stade Massemba-Débat à 13h Gmt, le Cara local, gonflé à bloc pour ramener une victoire lui assurant la qualification pour le tour suivant.

Vainqueurs au match aller (1-0) grâce à une réalisation de Zan-Bi (18è), les Guêpes de Williamsville entendent confirmer ce résultat pour consolider leur position de leader. L’équipe du président Abackar Koné a les moyens de cette ambition de réussir le hold-up parfait dans ce groupe C.

« Nous allons au Congo pour arracher la qualification », ont promis les joueurs avant leur départ. A l’extérieur, le WAC sait se transcender pour déjouer l’environnement du match et obtenir un résultat honorable. En trois matches hors de ses bases, le club n’a concédé qu’une courte défaite et un nul.

Au contraire de Williamsville, l’Asec Mimosas est mal lotie dans le groupe A. Dernier de la classe avec 3pts-6, les Mimos joueront, dimanche à la même heure à Agyeman Badu Stadium d’Accra, leur carte d’espoir face à Aduana Stars FC (3è, 4pts-2). C’est un match de quitte ou double pour les représentants ivoiriens.

La lourde défaite (0-4) face au Raja de Casablanca lors de la précédente journée, oubliée, les Mimos qui ont, désormais, leur destin en mains, doivent, impérativement, battre Aduana Stars pour rester en vie dans la compétition.

Les autres rencontres au programme

Groupe A

13h: Vita Club-Raja

Groupe B

13h: HCB Songo- Al Masry

19h: Al Hilal-RS Berkane

Groupe C

19h: Djoliba-Enyimba

Groupe D

16h: Gor Mahia FC-Rayon Sports

16h:  Young Africans- USM Alger

Sassou N’Guesso : « le Congo est bien loin de la banqueroute »

Le président Denis Sassou N’Guesso a donné l’assurance que son pays « est bien loin de la banqueroute », appelant toutefois ses compatriotes à donner le meilleur d’eux-mêmes pour que le Congo dont les « atouts sont effectifs » fasse le « sursaut salutaire ».« Malgré l’adversité des temps, nos performances se redressent peu à peu dans certains secteurs. Le Congo est bien loin de la banqueroute», a déclaré le président congolais dans un message à la nation, mardi soir, à la veille de la célébration, ce mercredi 15 août, de l’indépendance du pays.  

« Le Congo, a-t-il ajouté, tient ses engagements tant que ses ressources le lui permettent. Par la force du dévouement nous initions des réponses aux contraintes en présence. Face aux insatisfactions diverses nous devons privilégier un comportement porté par l’espérance et la condition d’un avenir prospère, dès lors j’en appelle à une plus grande discipline pour donner le meilleur de nous-mêmes au sursaut salutaire de notre pays. Nos atouts sont effectifs ».

Au sujet des négociations en cours avec le Fonds monétaire international (FMI), Denis Sassou N’Guesso a affirmé qu’elles se poursuivaient  « selon la rigueur des règles de l’art  (et)  vont permettre aux deux parties de parvenir à un accord qui devrait normalement améliorer la situation financière du Congo et sa crédibilité auprès de ses partenaires au développement. »

« La signature de cet accord avec le FMI n’est pas une finalité en soi », a-t-il, toutefois, souligné avant de rappeler la nécessité de faire confiance à la pertinence du « plan national de développement(PND) 2018-2022 (qui) définit les séquences de notre marche vers le développement ».

Denis Sassou N’Guesso, tout en réitérant sa volonté de combattre les antivaleurs d’où qu’elles viennent, a salué le retour de la paix dans le pays avec le démarrage du ramassage des armes dans le département du Pool, après l’insécurité qui y a fait régner l’ex rebelle Frédéric Bintsamou et sa milice.

L’avenir du Congo, a-t-il affirmé, n’est pas dans la violence, mais dans la disposition de ses habitants au dialogue, à la tolérance, au respect de l’autre et au culte du travail.

Coupe du Congo 2018 : Diables noirs sacrés champions

L’équipe des Diables noirs a battu, mardi au stade Massamba Débat de Brazzaville, l’AS Otoyo par cinq tirs au but contre trois (3), en match comptant pour la finale de l’édition 2018 de la Coupe du Congo.Sacrés champions du Congo pour la 8ème fois, les Diables noirs vont participer à la Coupe africaine de la Confédération en 2019.

Le gardien de l’équipe de l’As Otoyo, Bongondza s’est dit ne pas être déçu par cette défaite à l’issue de la série des tirs au but car, c’est la première fois que son équipe arrive en finale de la Coupe du Congo.

La jeune équipe de l’As Otoyo mène le championnat national avec 25 points, devant l’équipe des Diables noirs.

Les produits congelés importés font le régal des Congolais

Les produits congelés importés de l’étranger, notamment la viande de bœuf, de mouton et de porc ainsi que la volaille sont particulièrement consommés en République du Congo. Vendues à des prix abordables, ces denrées en provenance d’Asie, des Etats-Unis, d’Europe et même de la RDC voisine, font l’affaire des Congolais qui, durement affectés par la crise, y trouvent l’occasion de faire bouillir la marmite à la hauteur de leur maigre portefeuille.Partout dans le pays, surtout les grandes villes comme Brazzaville, la capitale, et Pointe-Noire, les commerces de produits congelés voire recongelés abondent, proposant des poulets, des côtes de porc, des rognons et autres steaks de mouton. Des sociétés comme « Guenin » sont spécialisées dans l’importation de ces denrées, de même que des particuliers, attirés par le succès d’un tel commerce.

Pour mieux appâter la clientèle, ces derniers vendent en gros mais aussi en détail, d’où avec 500 FCFA en poche, 300, 200 voire 150 FCFA on peut se payer un tas de produits congelés pour un repas carné.

En outre, les Congolais n’ont jamais autant rivalisé de grillades avec ces produits congelés accessibles à tout le monde, au moment où la viande locale ou le gibier coûtent les yeux de la tête. Même le poisson jugé cher a perdu la cote au profit de la viande et de la volaille importées.

« J’ai une grande famille mais je ne peux pas m’offrir le poisson d’eau douce, pourtant pêché dans les eaux de nos rivières. Il coûte 2000 FCFA le tas voire 5000 FCFA », confie Gondo André, un fonctionnaire qui dit avoir définitivement opté pour les côtes de porc importées vendues 1500 FCFA le kilogramme à la boucherie de son quartier ou au marché. A l’en croire, sa femme met dans la préparation de la viande congelée beaucoup de légumes et toute la famille arrive à manger à satiété.

Confirmant les dires de son collègue, Antoine Ololo, un autre fonctionnaire, déclare de manière péremptoire : « La seule viande que le Congolais moyen peut consommer aujourd’hui vient des produits congelés car la viande fraîche de bœuf est vendue le kilogramme à 4000 FCFA et celle de mouton à 4500 FCFA. »

De la même manière, il ne pense plus à la viande de brousse qui, à en croire Ololo, est vendue 5000 ou 10.000 FCFA le kilogramme. « Quand on sait que le Congolais moyen vit avec moins d’un dollar, il n’y a pas d’illusions à se faire : on va vers ce qui accessible et il n’y a pas de miracle », assène-t-il.

Interrogé sur la nouvelle trouvaille de ses compatriotes, le Dr Ossébi Alain, chef de service à l’hôpital de base de Talangaï, dans l’arrondissement six de Brazzaville, avertit que la consommation des produits congelés ou recongelés après décongélation n’est pas sans conséquence sur la santé.

Selon lui, on peut y avoir l’explication de l’augmentation des myomes chez les femmes adultes et des cas d’AVC et de paralysie précoces notés chez les Congolais.

Entre autres griefs, Dr Ossébi déplore la mauvaise conservation des produits congelés, favorisés par les récurrents délestages électriques dans les grandes villes du Congo.

Loin de ces mises en garde, les Congolais se rabattent sans retenue sur les produits carnés importés, y voyant là l’occasion de se remplir le ventre et de tenir face à la crise, accentuée par les salaires impayés dans plusieurs entreprises paraétatiques et les retards de salaires dans la fonction publique.

Payés auparavant le 25 de chaque mois, les salaires sont maintenant perçus le 8 ou le 10 après la fin du mois.

Politique et justice en vedette dans la presse congolaise

La fête de l’indépendance du 15 août qui sera célébrée sur fond de crise économique et le jugement de l’opposant, André Okombi Salissa, sont les principaux sujets abordés mardi par la presse congolaise.« 15 août 2018 : des festivités célébrées sur fonds de crise économique » titre l’hebdomadaire Sel-piment, d’après qui « la journée du mercredi 15 août marquera la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Congo, la particularité de cette année 2018 est la crise économique que traverse le pays depuis 2014 se révèle plus frappante que jamais. »

De son côté, le quotidien Les dépêches de Brazzaville parlant des mesures prises par le gouvernement pour mieux encadrer le défilé du 15 août et écrit qu’« Afin d’éviter le désordre souvent constaté lors du défilé du 15 août (…), les participants seront rangés dans leurs arrondissements respectifs (société civile, partis politiques ou communauté étrangères), plus questions du désordre d’avant. »

 « L’amnistie des prisonniers politiques ne serait pas le plus cadeau attendu à la 58ème fête de l’indépendance ? » affiche l’hebdomadaire Epanza –Makita là où  Sel-Piment et Epanza Makita, relayant la rumeur sur un éventuel remaniement du gouvernement, titrent respectivement : « Bruit d’un remaniement du gouvernement au Congo » et « Le président serait sur le point de réorganiser son équipe ».

Epanza –Makita, sur un tout autre sujet, parle de fausse alerte au sujet de la libération d’André Okombi Salissa. La rumeur qui a couru jeudi 9 août à ce sujet était si forte au point que plusieurs militants de son parti politique ont afflué au Palais de la justice de Brazzaville. Au bout du compte, il n’en a rien été et « André Okombi Salissa reste en détention et ses militants désillusionnés », titre Sel-Piment avant d’affirmer que : « ses nombreux militants gagnés par la colère, se sont mis à crier +ils ne l’ont pas libéré !+ ».

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville parle également de justice mais sous un autre angle. D’où ce titre : « Lutte contre les antivaleurs : le ministre de la justice exhorte les magistrats à plus d’abnégation ».  « Ange Aimé Wilfred Bininga, note le quotidien national, a rappelé  aux magistrats des cours et tribunaux de Brazzaville, l’invite du président de la République à la justice pour lutter contre les comportement pervers dans les perspectives de contribuer à la moralisation de la vie publique ».

Il les a exhortés au « respect de la présomption d’innocence en souhaitant que les affaires qui sont prêtes soient jugées», ajoute le journal.

Kényans et Rwandais, maîtres du semi-marathon de Brazzaville

Les athlètes kényans et rwandais ont arraché les meilleurs chronos et s’offrent des trophées à la 15ème édition du Semi-marathon international de Brazzaville (SMIB) qui s’est déroulée ce lundi à Brazzaville, sous le patronage du président congolais, Denis Sassou N’Guesso et en présence des membres du gouvernement.Au plan international, en version masculine, les Rwandais Muhitira Félicien et Pikamana ont fait respectivement des chronos de 1h 04’03 » et 1h 06’23 » et arrachent respectivement la première et la deuxième place.

Ils gagnent chacun un trophée, une somme de 2,5 millions f cfa pour le premier et 2 millions f cfa pour le deuxième.

La troisième place de cette version masculine en international est revenue au Kényan Ezékiel kipsang qui a réalisé un chrono de 1h07’50 » et a gagné un trophée et une somme de 1,5 million f cfa.

En version féminine en international, les Kényanes Barsossio Shella et Barsossio Agness occupent les deux premiers podiums en réalisant respectivement des chronos de 1h13’20 » et 1h13’50 » et gagnent des trophées et une somme de 2,5 millions f cfa pour la première et la deuxième 2 millions f cfa.

L’Ougandaise Chedet Toroitich Linet a occupé la troisième place de cette version en international et a fait un chrono de 1h17’44 ». Elle a gagné un trophée et une somme de 1,5 million f cfa.

Au niveau national en version masculine, Eric Samba a fait le meilleur chrono 1h08’29 » et gagné une somme de 2 millions f cfa et un trophée.

Le deuxième, Ampion Roni a réalisé un chrono de 1h10’07 » et s’est offert un trophée plus une somme de 1,5 million f cfa, alors que le troisième Okouéré Maël a fait un chrono de 1h12’22 » et a eu une somme de 1 million f cfa.

En version féminine au niveau national, le premier podium était occupé par Mantéké Clème avec un chrono de 1h 23’35 » et une somme de 2 millions de f cfa plus un trophée.

La deuxième Mansoni Gerluchérie a réalisé un chrono de 1h 23′ 42 » et empochée une somme de 1,5 million f cfa et un trophée. Pour la dernière Osso Wakeyi Jodèle, elle a eu 1 million de f cfa avec un chrono de 1h 27′ 19 ».

Au cours de cette 15ème édition des trophées ont été décernés par les partenaires de ce SMIB au président Denis Sassou N’Guesso, à Raymond Ibata, président du comité d’organisation du SMIB et à Raoul Ominga, directeur général de SNPC (société national des pétroles du Congo) sponsor de l’évènement.

Cette 15ème édition a connu la participation de près de 800 participants, dont un peu plus de 770 nationaux et environ 30 venus des pays d’Afrique comme  le Kenya, le Rwanda, la République démocratique du Congo, l’Ouganda.

La première édition du SMIB avait eu lieu en 2004, avec pour objectif de relancer l’athlétisme au Congo et sur le plan continental.

Des enseignants congolais exigent le paiement des primes de correction du BEPC

Des dizaines d’enseignants retenus pour la correction des épreuves du BEPC sont sortis dans la rue, mercredi à Brazzaville, en bravant l’interdiction de la police pour contester contre le non paiement des primes de correction de trois jours, a constaté sur place APA.« Nous réclamons le paiement des trois jours de prime de correction. Mais on nous laisse entendre qu’il n’y a pas d’argent disponible pour les correcteurs et la priorité est accordée à la fête de l’indépendance. Le BEPC est quand même un examen d’Etat programmé depuis le début de l’année scolaire 2017-2018», a expliqué l’un des contestataires.

« Ce qui nous met en colère, c’est la fuite de nos responsables qui n’ont pas voulu nous expliquer les vraies raisons de ce non paiement de la prime et ont préféré aller prendre les étudiants pour continuer la correction que nous avons entamé », a fustigé un autre manifestant, visiblement hors de lui.

Réunion au sommet sur la paix et la sécurité, le 14 août à Luanda

Sept chefs d’Etat de l’Afrique centrale et australe dont le Congolais Denis Sassou N’Guesso, prendront part, le 14 août prochain à Luanda (Angola), à une réunion sur la paix et la sécurité dans ces deux sous-régions du continent, a annoncé mercredi la présidence congolaise.Selon la même source, l’information a été donnée par le ministre des Relations extérieures de l’Angola, Manuel Domingos Augusto, qui, au cours d’une audience avec le président congolais lui a transmis une invitation verbale de son homologue angolais, Joäo Lourenço.

« Au cours de cette réunion, les chefs d’Etat vont débattre de la persistance des violences en RCA, du processus électoral en RD Congo et bien d’autres sujets », souligne la présidence citant le ministre angolais.

Outre Denis Sassou N’Guesso et son homologue angolais, Joao Lourenço, la réunion enregistrera la participation des présidents de la République démocratique du Congo, d’Afrique du Sud, du Rwanda, du Gabon et de l’Ouganda.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, prendra également part aux travaux

Paix, football et électricité à la Une de la presse congolaise

L’engagement du gouvernement à récupérer près de 3000 armes de guerre sur les ex- combattants ninjas du Pasteur Ntumi, les équipes de Diables noirs et As Otoyô qui jouent la finale de la Coupe nationale de football et la lutte contre les branchements pirates à la société nationale d’électricité sont les principaux sujets abordés ce mercredi par la presse congolaise.« Paix et sécurité dans le pool : environ 3000 armes de guerre seront collectées et détruites », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville, soulignant  que « L’annonce a été faite par le président de la Commission ad hoc mixte et paritaire (Camp) de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool du 23 décembre 2017, Séraphin Ondelé, le 7 août à Kinkala, lors de la cérémonie officielle de ramassage des armes de guerre détenues par les ex-combattants ninjas ».

Citant toujours Séraphin Ondélé, le quotidien national renseigne que « Les spécialistes, vont se charger de les collecter avant de les (armes) incinérer sur place ».

Le bihebdomadaire La semaine africaine parle, elle, de la finale de la Coupe du Congo, prévue au soir de la fête de l’indépendance du Congo le 15 août prochain.  « Les insatiables équipes As Otoyô et Diables noirs. En championnat national, les deux formations sont respectivement leader et deuxième. En Coupe du Congo elles se sont bien jouées à l’étape des demi-finales de l’équipe de la Mancha pour la première et celle de l’Ac Léopards pour la seconde pour se hisser en finale. Ils en découdront le 15 août prochain», écrit La Semaine africaine.

Cette dernière publication et son confrère Sel-Piment se font l’écho de l’opération de lutte contre les branchements pirates lancée par la Société nationale d’électricité(SNE), écrivant à ce sujet que « La SNE ne désarme pas, elle va en guerre contre les branchements pirates (…) qui sont l’une des causes des délestages et de pannes récurrentes des postes-transformateurs et qui occasionnent d’importants dégâts matériels et humains, et un manque à gagner à l’entreprise. »

Corruption, économie, paix et sécurité se partagent la Une au Congo

La réaction du ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya accusé de détournement de fonds publics, le Premier ministre, Clément Mouamba qui a annoncé la signature de la Lettre d’intention avec le Fonds monétaire international (FMI), le lancement ce 7 août 2018 du ramassage des armes des ninjas nsiloulous dans le Pool, sont les sujets traités par la presse congolaise ce mardi.« Lutte contre la corruption, la concussion et la fraude : Lamyr Nguélé (président de cette Commission) accuse Jean Marc Thystère Tchicaya qui se défend et évoque la présomption d’innocence », titre l’hebdomadaire Le Patriote.

Nos confrères ajoutent : « Accusé par la Commission nationale de lutte contre la Corruption, la concussion et la fraude de détournement de fonds (plus de 2,5 milliards f cfa) destinés à la formation du personnel et à la construction du siège de l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO) ,le ministre des Hydrocarbures rejette ces accusations ».

« A travers deux lettres au Premier ministre, Clément Mouamba et au président de la Commission, Jean Marc Thystère Tchicaya évoque la présomption d’innocence et considère que ces accusation comme une attaque personnelle contre un membre du gouvernement en fonction », rapporte Le Patriote.

Dans l’hebdomadaire Manager Horizon, « Jean Marc Thystère Tchicaya se bat comme un diable qui a vu le Saint-Esprit » et se demande « s’il ira ou n’ira pas en prison ? »

De son côté, L’hebdomadaire Epanza Makita écrit que la Commission contre la corruption rend publiques « des preuves irréfutables de détournements par Jean Marc Thystère Tchicaya, ministre des Hydrocarbures qui sera bientôt dans les filets du Procureur de la République ».

 « M. Lamyr Nguélé devrait aussi tourner ses radars vers des dignitaires du pouvoir que sont: Denis Christel Sassou N’Guesso, Henri Djombo, Jean Jacques Bouya, Gilbert Ondongo », estime L’hebdomadaire Sel-Piment.

Epanza-Makita fait écho de la signature de la Lettre d’intention avec le FMI signé par le chef du gouvernement, Clément Mouamba.

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville aborde le processus de paix et de sécurité dans le pays et annonce que «la Commission ad hoc mixte paritaire (Camp) de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool du 23 décembre 2017 va procéder, ce 7 août à Kinkala, chef-lieu dudit département, au lancement officiel de l’opération de ramassage des armes de guerre auprès des ex-combattants ninjas. Cette opération fait partie des étapes prévues par l’accord précité en vue de consolider le processus de paix et le retour progressif de la vie normale dans cette partie du pays ».

L’OIF promet son soutien à la Commission climat du Bassin du Congo

Le Directeur de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable, Jean Pierre Ndoutoum s’est engagé au nom de l’Organisation international de la francophonie(OIF) à renforcer les capacités humaines et financières de la Commission du Bassin du Congo, a indiqué samedi, le ministère congolais du Tourisme et de l’Environnement.Cet engagement de l’OIF a été scellé par la signature, vendredi à Brazzaville,  d’un partenariat entre le Directeur de l’institut de la Francophonie pour le développement  durable, Jean Pierre Ndoutoum et la ministre congolaise du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan Nonaut, par ailleurs coordinatrice du Bassin du Congo.

« Notre façon de participer à cette initiative régionale est notamment d’avoir un partenariat qui  repose sur des actions concrètes. Pour ce faire, le premier partenariat que nous engageons avec la commission climat est celui de renforcement du renforcement des capacités par la formation », a déclaré le directeur de l’institut de la Francophonie pour le développement durable, Jean Pierre Ndoutoum.

Il a souligné que le deuxième axe de l’intervention de l’OIF sera la mise à la disposition du Bassin du Congo de son expertise en menant avec la structure régionale un certain nombre de programmes, dont celui de la préparation des Etats à l’accès au financement climat.

La hausse des prix du baril de pétrole ne profite pas encore au Congo (Pm)

Le Congo ne tire pas encore les bénéfices de la remontée du prix du baril de pétrole à cause des charges à rembourser à ses créanciers, a rapporté samedi la radio nationale qui cite le Premier ministre, Clément Mouamba.Notre source précise que le Pm a tenu ces propos vendredi dernier à Brazzaville au cours de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée avec les députés qui voulaient des éclaircissements sur la persistance de la crise financière dans le pays, malgré la remontée des prix du baril du pétrole sur le marché international.

« Malgré la remontée des prix du baril du pétrole, le pays n’en tire pas encore les bénéfices à cause du remboursement de ses créances », a dit le chef du gouvernement congolais.

La persistance de la crise financière qui gangrène la société congolaise depuis 2014, suite à la baisse des prix du baril de pétrole, principale ressource du pays, a pour conséquence plusieurs mois de salaires impayés dans plusieurs secteurs sociaux, créant ainsi un malaise chez les travailleurs.

Par exemple, la Caisse de retraités de la fonction publique accumule un peu plus de 12 mois d’impayés, faisant que près de 20 000 fonctionnaires admis à la retraite attendent leur prise en charge par cette structure depuis 2015.

Cette situation tend à se généraliser dans presque toutes les sphères actives de la société congolaise tant du privé que du public.

A l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, les travailleurs n’ont pas perçu leur salaire depuis 9 mois. Au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) et d’autres structures sanitaires les arriérés de salaires vont de 5 à 10 mois.

La société congolaise d’épargne du Congo, une structure qui relève du ministère des Postes et Télécommunication les travailleurs totalisent 10 mois de salaires impayés.

Le Premier ministre congolais, Clément Mouamba s’est montré optimiste quand à la fin de cette situation de crise en rassurant les députés de la signature imminente d’un accord financier avec le Fonds monétaire international (FMI) au regard des reformes entreprises par le gouvernement au sujet de la bonne gouvernance.

Le drame au Commissariat de Chaconna toujours en vedette dans la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce jeudi décryptent les suites du drame du commissariat de Chaconna à Brazzaville où 13 jeunes garçons ont été retrouvés morts dans la nuit du 22 au 23 juillet, alors qu’ils étaient en garde à vue.« Tragédie du poste de police de chaconna, à Mpila : Devant les députés le gouvernement n’a pas convaincu», titre le bihebdomadaire catholique La semaine africaine selon qui «L’assemblée nationale a interpellé le gouvernement, le 27 juillet dernier, sur la question d’actualité la plus récurrente, notamment la tragédie survenue au poste de police de Chaconna, occasionnant la mort de 13 jeunes arrêtés pour certains arbitrairement(…),à cette occasion le ministre de l’intérieur n’a pas convaincu, puisqu’après avoir reconnu la mort de ces 13 jeunes, il n’a pas élucidé l’assemblée nationale sur les circonstances de leur mort. »

Lui faisant écho, l’hebdomadaire Le Nouveau Regard rapporte ces propos du directeur exécutif de l’observatoire congolais des droits de l’homme(OCDH), Trésor Nzila : « Les enfants ont été torturés et exécutés dans leur cellule ».

« Après le meurtre, c’est la diffamation de l’Etat», souligne l’hebdomadaire avant d’ajouter :  « les criminels ont du mal à accorder leurs violons. Après avoir nié, le gouvernement a reconnu par son ministre de l’intérieur qu’une vingtaine de jeunes garçons ont été interpellés, seize ont été placés en garde à vue au cours de laquelle treize ont trouvé la mort dans des circonstances inconnues. »

Le ministre Zacharie Bowao avait été limogé de ses fonctions pour avoir réfuté le drame de Mpila en 2012 « qu’en sera-t-il pour Thierry Moungalla qui a nié la mort de 13 jeunes le 23 juillet dernier ? », s’interroge avant de se faire, au même titre La Semaine africaine, La Griffe et Sel-Piment, écho de l’exigence de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) de démissionner Thierry Moungalla et le procureur de la République, Oko Gakala.

Congo/ drame de Chacona : des ONG pour des sanctions contre les coupables

Un collectif d’Ong de défense des droits de l’homme a exigé, mercredi à Brazzaville, des sanctions disciplinaires et pénales contre les coupables de la mort de 13 jeunes garçons au commissariat de Chacona situé au nord de capitale. Après s’être indigné de l’impunité dont bénéficient les policiers mis en cause, ledit collectif demande « des sanction disciplinaire et pénales à l’endroit des coupables », écrit-il dans une note transmise à la presse.

Il estime que « ce drame est un évènement tragique, de violation des droits humains, qui a endeuillé plusieurs familles ». S’appuyant sur le pacte international relatif aux droits civils et politiques qui stipule que « nul ne peut être arbitrairement privé de la vie », ces ONG recommandent aux autorités congolaises «d’établir les circonstances de ces décès et les responsabilités des uns et des autres ; d’ordonner des autopsies de tous les corps ; de demander que toutes ces autopsies soient menées par des médecins légistes indépendants, conformément aux normes internationales ».

Ce collectif « exige aussi la production de la liste de tous les morts et les portés disparus et que celle-ci soit rendue publique ; la destitution du procureur de la République ; (…) ; l’organisation d’une cérémonie officielle des funérailles pour les victimes de ce drame ».