Congo-Brazzaville: décès de l’ancien président Pascal Lissouba

Pascal Lissouba, qui a présidé le Congo-Brazzaville de 1992 à 1997 avant la guerre civile, est décédé lundi matin en France à l’âge de 88 ans.L’octogénaire est le deuxième ancien président congolais à décéder en France cette année.

Le 30 mars dernier, Jacques Joachim Yhombi-Opango, au pouvoir entre 1977 et 1979, a succombé des suites du coronavirus à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, en région parisienne, à l’âge de 81 ans.

De son côté, Pascal Lissouba souffrait de la maladie d’Alzheimer. Il n’assurait plus la gestion des affaires de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), le parti qu’il avait créé au tout début des années 1990 et dont Pascal Tsaty-Mabiala assure aujourd’hui la direction.

Après avoir perdu le pouvoir en octobre 1997 à la suite de la guerre civile congolaise, le défunt ex-chef d’Etat s’était installé en France depuis 2004 après des séjours à Libreville, au Burkina Faso puis à Londres.

Durant plusieurs années, il revendique le statut de président constitutionnel de la République et accuse le président français Chirac et la société française d’extraction pétrolière Elf d’avoir favorisé la prise de pouvoir par la force de Sassou-Nguesso.
Présenté comme le « le premier Président démocratiquement élu du Congo » en août 1992, Pascal Lissouba doit ce résultat à la faveur du retour au multipartisme au début de la décennie 1990.

Sous son magistère, cet agronome de formation et Premier ministre de 1963 à 1966 ouvrira son pays à un libéralisme économique planifié. Par ailleurs, il fera avancer les libertés alors que le Congo vivait sous le marxisme. D’un point de vue historique également, le président Lissouba est vu comme celui qui avait posé les bases d’un développement réel en cinq années de gouvernance difficile.

Un mois avant la fin de son quinquennat, une guerre civile l’oppose à des protagonistes dont le plus remarquable fut Denis Sassou-Nguesso. Ce dernier avait réussi un premier passage à la tête de l’Etat, entre 1979 et 1992, au terme d’un putsch contre le président Yhombi-Opango.

Son second coup d’essai réussira après l’immixtion de forces françaises et angolaises dans le conflit, consacrant du coup la destruction de la capitale Brazzaville et plusieurs autres villes ainsi que la mort de milliers de personnes.

Défait par son adversaire, Pascal Lissouba est contraint d’abandonner le pouvoir le 15 octobre 1997. C’est 10 jours plus tard que Denis Sassou-Nguesso s’est installé dans ses nouvelles fonctions, cumulant jusque-là 35 années de pouvoir. Il devient par cette occasion l’un des plus anciens dirigeants actuellement en place dans le monde.

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

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Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

Congo: Bolloré appuie le plan national de riposte contre la Covid-19

Les filiales du groupe Bolloré en République du Congo appuient le plan national de riposte contre la Covid-19, rapporte un communiqué reçu mardi à APA.Elles ont ainsi offert des kits de protection et d’hygiène constitués de 5 tonnes de masques chirurgicaux, paires de gants, masques FFP2, alcool, eau de javel, gel hydroalcoolique. « Des kits de Canal+ intégrant un abonnement annuel pour les principaux hôpitaux du pays, ont été remis à Madame Jacqueline Lydia MIKOLO, ministre de la santé et référent du Comité national de la riposte à la pandémie du Coronavirus », renseigne le texte.

Le Groupe Bolloré va en outre offrir des denrées alimentaires de première nécessité et des produits d’hygiène au profit des populations vulnérables de Pointe Noire. Près de 100 tonnes de denrées alimentaires (Riz, pâtes alimentaires, tomate, lait, sucre, farine, sardines, eau minérale, savon…) seront ainsi distribuées pour l’accompagnement des orphelinats, des centres d’hébergement de personnes du troisième âge et d’autres centres d’accueil de personnes vulnérables.

Congo Terminal, concessionnaire du Terminal à conteneurs du Port de Pointe Noire accorde aussi une priorité à la logistique des produits médicaux et de première nécessité, indispensables au bien-être des populations face à cette crise sanitaire. Il a à ce titre suspendu les frais de transfert des conteneurs vers le dépôt douane et rallonger la franchise de magasinage de 10 à 20 jours.

Cette contribution est destinée à renforcer l’efficacité opérationnelle du personnel soignant face à cette crise sanitaire. « Elle est la traduction d’un engagement constant du Groupe Bolloré au Congo qui participe à travers de nombreuses actions solidaires à l’amélioration des conditions de vie de personnes vulnérables. Parce que nous sommes un acteur économique impliqué dans le développement du Congo, nous sommes aux côtés des autorités pour faire face à cette crise sanitaire d’envergure », a déclaré Dzema AYESSA, Directeur de Bolloré Transport & Logistics à Brazzaville.

Congo : Sassou-Nguesso « confiant » malgré la mauvaise passe économique

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a fait savoir jeudi la « confiance » qu’il a d’une reprise de l’économie de son pays, malmenée par la chute des revenus pétroliers et la prolongation des trente jours de confinement jusqu’au 15 mai à cause du Covid-19.« Notre Parlement vient d’approuver un collectif budgétaire qui réduit notre budget 2020 de moitié, mais nous avons confiance. Nous pensons que le monde a connu des situations aussi graves dans le passé et que les économies du monde reprendront. Le pétrole remontera aussi – les prix -, et nous ne croyons pas à un effondrement général de tout ceci, pas à un effondrement de l’économie congolaise non plus », a soutenu le chef d’Etat congolais sur RFI et France 24.

Dans le top 10 des pays exportateurs de pétrole en Afrique, le Congo a bâti en grande partie son prestige économique sur ce produit, qui est en chute libre depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19.

Les revenus pétroliers du pays d’Afrique centrale vont être divisés en deux suivant les conséquences de la crise sanitaire. Une récession est aussi en vue, comme l’a prédit d’ailleurs la Banque mondiale pour les pays d’Afrique subsaharienne.

Toutefois, Sassou-Nguesso se veut optimiste et ne croit « pas à un effondrement de l’économie congolaise », mais demande une aide d’urgence au Fonds monétaire international d’une valeur de 300 à 500 millions de dollars.

Avec cette enveloppe, il tentera de remettre sur pied l’économie au même titre que les quelque 220 malades du nouveau coronavirus encore recensés dans le pays. 10 personnes dont deux médecins, sont déjà emportées par la pandémie là où une trentaine de cas guéris ont été enregistrés.

Pour le traitement des patients, il déclare son soutien au controversé remède proposé par l’infectiologue français Didier Raoult, basé sur l’hydroxychloroquine, et celui développé par Madagascar (Covid-Organics) à partir de la plante d’Artemisia.

Sassou-Nguesso a d’ailleurs réceptionné en compagnie d’autres pays une commande du remède malgache, lancé le mois dernier en grande pompe par son homologue Andriy Rajoelina. Ce dernier continue son opération de charme auprès des autres chefs d’Etat du continent, malgré les appels à la prudence de certaines personnes ou institutions comme l’OMS, qui demande des preuves de l’efficacité du Covid-Organics.

Pendant ce temps, un pays comme le Sénégal a débuté jeudi un essai clinique du traitement pour proposer un protocole local aux malades du Covid-19.

« Puisque les scientifiques n’ont pas encore mis au point un médicament efficace et accepté par tous, nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité, nous pouvons les essayer en milieu hospitalier sous contrôle, pour tenter de sauver des vies », s’est justifié celui qui est au pouvoir au Congo depuis 1997.

Par ailleurs, le président congolais botte en touche contre les accusations de certains détracteurs qui pensent qu’il prépare son fils Denis Christel Sassou-Nguesso pour la succession. « Cela est de la légende », répond sèchement Denis Sassou-Nguesso, 76 ans.

Le Covid-19 et l’économie font la Une de la presse congolaise

L’annonce du renforcement des contrôles aux points d’entrée de Brazzaville et Pointe-Noire pour contrer l’évolution de la pandémie dans le pays, et le soutien financier à 200 entreprises du secteur privé victimes de la crise économique consécutive du Covid-19, retiennent l’attention des journaux congolais parvenus ce mercredi à APA.« Covid-19 : le Premier ministre Clément Mouamba a évoqué lors d’une visite aux postes de péages de la zone nord et sud de Brazzaville, le 27 avril, l’urgence de renforcer les mesures de protection contre le Covid-19 au niveau des points d’entrée des deux plus grandes agglomérations du pays que sont Brazzaville et Pointe-Noire », écrit le quotidien Les dépêches de Brazzaville.

Clément Mouamba justifie cette décision par le fait que : « Les Brazzavillois et les Ponténégrins se déplacent sans raison, or, il est démontré que la majorité des cas testés positifs viennent de ces deux grandes villes », poursuit le journal.

Cette publication annonce en outre le renforcement des capacités de diagnostic au Covid-19 au Congo.

« En vue d’aller vers le dépistage de masse, les capacités nationales d’analyses des cas du coronavirus (Covid-19) viennent d’être améliorées grâce notamment à trois laboratoires biomédicaux dont deux à Brazzaville et un autre à Pointe-Noire », précise ce quotidien.

Le journal en ligne Vox, annonce pour sa part que « la Banque mondiale a accordé plus de 6,8 milliards FCFA d’aide au Congo pour lutter contre le Covid-19 ».

L’hebdomadaire La griffe salut de son côté le financement par l’Etat congolais de près de deux cents entreprises du secteur privé en ces temps de crise pour un montant de 7 milliards FCFA.

« Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au développement des entreprises cofinancé par la Banque mondiale et le gouvernement congolais » ajoute le journal. 

L’hebdomadaire Le Nouveau regard annonce l’approbation par le Sénat, le 27 avril dernier, de la nouvelle loi de finance rectificative qui est passée à 1 083 milliards FCFA au lieu de 2 175 comme initialement prévue.

« Les Brazzavillois et les Ponténégrins se déplacent sans raison, or, il est démontré que la majorité des cas testés positifs viennent de ces deux grandes villes », poursuit le journal.

Covid-19 et économie au menu de la presse congolaise

La presse congolaise parvenue ce mardi à APA traite d’une diversité de sujets, allant du Covid-19 à la téléphonie mobile, en passant par un accident de circulation qui a occasionné un mort.Le quotidien Les dépêches de Brazzaville fait le focus sur les suggestions des experts près du Comité national de la riposte au Covid-19 et écrit : « Le 24 avril dernier, ces experts se sont prononcés pour une meilleure gestion de la pandémie, notamment au niveau de la prise en charge épidémiologique avec des équipes de spécialistes en infectiologie, de psychologues et la dotation des lits dans les centres d’accueil des malades ».

« Ils ont suggéré que le gouvernement puisse résoudre quelques problèmes logistiques dont : le renforcement des capacités de prise en charge biologique pour la célérité des résultats, l’acquisition de respirateurs et de drogue de réanimation, mais aussi l’adoption d’un protocole thérapeutique harmonisé pour tous les patients », poursuit le journal.

« La France va octroyer environ 355 millions F.CFA au Congo pour renforcer les capacités du laboratoire national afin qu’il réponde à ses obligations en cette période de la pandémie du Covid-19 », informe de son côté le journal en ligne Les Echos du Congo-Brazzaville. 

La convention relative à ce financement qui va s’étendre sur deux ans a été paraphée, pour le Congo, par le ministre en charge de la santé, Jacqueline Lydia Mikolo, et du côté français, par son ambassadeur au Congo, François Barateau, précise le portail d’informations. 

En télécommunications, l’hebdomadaire la Griffe annonce que « la téléphonie mobile a connu une augmentation d’environ 2 % de son revenu au mois de mars 2020 ». 

« Comparé aux données de mars 2019 ; le revenu de la téléphonie et l’internet a connu une augmentation de 1,82 %, soit une recette de 16,4 milliards F.CFA, selon le rapport de l’Agence de régulation des postes et télécommunications électroniques (Arpce) de mars 2020 », détaille ce journal.

Le journal Le Patriote, revient sur un accident de circulation survenu hier lundi dans l’arrondissement six Talangaï et écrit : « Cet accident dû à la collision entre un camion de transport de manioc, un bus et un véhicule de l’armée en stationnement, a causé la mort d’un policier en service et fait un blessé grave ».

Covid-19: l’OMS appelle l’Afrique à ne pas négliger d’autres urgences sanitaires

La Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, Dr Motshidiso Moeti a invité, vendredi à Brazzaville, les pays africains à ne pas perdre de vue les autres maladies au profit du Covid-19.« J’invite tous les pays africains à ne pas perdre de vue les progrès qu’ils ont réalisés dans le domaine de la santé alors qu’ils s’adaptent pour faire face à cette nouvelle menace », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, « pendant que les pays africains s’efforcent de maîtriser la pandémie sans précédant du coronavirus (Covid-19), il leur faut également maintenir les efforts face à d’autres urgences sanitaires comme le paludisme et la polio ». 

« Un système de santé surchargé nuit non seulement à l’efficacité de la riposte contre le Covid-19, mais peut également compromettre la lutte contre toute une série de menaces évitables pour la santé humaine. Même de brèves interruptions de la vaccination favorisent la flambée d’épidémies, ce qui rend les enfants et les autres groupes vulnérables plus exposés à des maladies mortelles », a indiqué le Dr Moeti. 

Elle a rappelée qu’« avant la survenue du nouveau coronavirus en Afrique, l’OMS soulignait la nécessité pour les pays d’assurer la continuité des services de santé essentiels de routine ».

La presse congolaise toujours préoccupée par le Covid-19

Les journaux congolais de ce vendredi traitent essentiellement du Covid-19, mettant l’accent sur le fonds national de solidarité.‘’Fonds national de solidarité au Covid-19 : Près de 2,3 milliards FCFA des 100 milliards FCFA attendus ont été  déjà reçus », renseigne le journal en ligne les Echos du Congo-Brazzaville.

Sur ce même chapitre, le quotidien Les Dépêches de Brazzaville informe qu’ « en vue de contribuer à l’appel de mobilisation de 100 milliards FCFA au titre du Fonds national de solidarité, l’opposition républicaine conduite par son chef de file, Pascal Tsaty Mabiala, a remis le 23 avril deux chèques d’une valeur globale de dix millions FCFA au Premier ministre, Clément Mouamba ».

 Les Dépêches de Brazzaville et Epandza Makita abordent le volet économique avec le projet de loi de finances rectifive, adopté par le gouvernement lors de sa réunion du 22 avril.

Les Dépêches de Brazzaville exprime ses inquiétudes suite à la baisse  de 50% des ressources budgétaires du Congo et attribue cette baisse à « la situation exceptionnelle causée par la pandémie du Covid-19 et à la chute brutale des cours de pétrole observée ces dernières semaines ».

« Une situation qui conduit le pays à revoir également ses prévisions de croissance à la baisse », poursuit ce journal.

Pour sa part, Epandza Makita se contente de rapporter que « la loi de finances rectifive est à -50 ,22% par rapport à ce qui était prévu initialement et va mettre un accent sur la lutte contre le Covid-19 ».

Covid-9 et hydrocarbures se partagent la Une au Congo

Les journaux congolais de ce mardi traitent de plusieurs sujets relatifs aux dons des partenaires pour soutenir le pays dans sa lutte contre le Covid-19 et aux hydrocarbures.« Le Congo reçoit de nouveaux lots de produits contre le Covid-19 », titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville, expliquant que le milliardaire chinois, Jack Ma, a offert, pour la deuxième fois à la République du Congo, des produits et matériaux visant à lutter contre le Covid-19.

« Le même geste, poursuit le journal, a été fait par l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (OMS/Afro) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ».

Parlant du Covid-19, le journal en ligne les Echos du Congo-Brazzaville relaie le message de la fédération de l’opposition congolaise, dirigée par Claudine Munari, dans lequel «elle appelle le gouvernement non seulement à soulager la populations congolaise qui est en confinement, mais à communiquer régulièrement pour édifier les Congolais sur l’évolution de cette pandémie dans le pays».

Les Dépêches de Brazzaville et l’hebdomadaire Polélé Polélé abordent le volet hydrocarbures, notamment les deux contrats de production sur les plateformes Eméraude II et Kombi-Likalala-Libondo II, approuvés par le Conseil des ministres du 18 avril dernier.

Pour Les dépêches de Brazzaville, «à travers ces deux contrats de production, l’Etat va investir près de 60 milliards FCFA et une partie du bonus sera versée dans le fonds national de solidarité pour la lutte contre la pandémie du Covid-19».

« Le premier contrat  est celui signé le 9 avril entre la République du Congo, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et les sociétés Congorep S.A. et Perenco S.A. dont la durée du permis est fixée à vingt ans, avec un seul renouvellement possible de cinq ans», explique ce quotidien.

Il ajoute que « le deuxième projet est celui de partage de production Kombi-Likalala-Libondo II, (…)signé le 17 avril entre la République du Congo, la SNPC et les sociétés Perenco SA, Petro Congo SA et Africa Oil & Gas Corporation. Un champ  qui dispose des réserves de 530 millions de barils de pétrole».

Mais  l’hebdomadaire Polélé Polélé s’alarme de l’approbation de ces contrats par le Conseil des ministres du 18 avril dernier qu’il qualifie  de «plus grand crime économique, écologique et environnemental commis au Congo-Brazzaville, non pas par les sommes en jeu, mais par le caractère amoral et les graves risques sanitaires».

Congo: l’état d’urgence sanitaire prorogé de 20 jours

L’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis le 30 mars 2020 au Congo a été prorogé de 20 jours à compter de ce 21 avril, annonce un décret du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, reçu mardi à APA.Cette décision intervient après que le parlement congolais (Sénat  et Assemblée nationale) a adopté, au terme d’une session spéciale le 19 avril dernier, le projet de loi autorisant le président de la République à proroger  cet état d’urgence sanitaire.

Selon le parlement congolais, cette mesure vise « non seulement à donner  à l’Etat les moyens supplémentaires pour faire face à cette pandémie du coronavirus (Covid-19), mais également l’encadrement juridique nécessaire pour agir au quotidien et faire respecter le confinement en  cours dans le pays ».

Le  bilan épidémiologique de la pandémie du Covid-19 au Congo est à ce jour 160 contaminations dont 6 décès et 16 patients guéris. Six des douze départements que compte le pays sont déjà touchés par la pandémie.

Covid-19, économie et décentralisation en vedette dans la presse congolaise

La presse congolaise de ce lundi traite des suites du Covid-19, de la reprise des grands chantiers publics et du gouvernement qui démet de ses fonctions le maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba pour malversations financières.« Vers la prorogation de l’état d’urgence sanitaire », titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville. Selon ce quotidien national, «vingt jours après l’entrée en vigueur des mesures de riposte prises dans le cadre  de la lutte contre la pandémie du covid-19, le président pourrait décider de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans le pays en raison de la propagation continue de la maladie».

Nos confrères font écho des propos du directeur général Afrique centrale par intérim de la Banque Africaine de Développement (BAD), Koné Salomane, sur l’aide de 10 milliards de dollars de son institution pour appuyer  l’Afrique dans sa lutte contre le Covid-19.

Les Dépêches de Brazzaville reviennent aussi sur l’annonce faite par le gouvernement au sujet de la reprise sous peu des grands chantiers de l’Etat à travers le pays, après deux semaines d’arrêt à cause de la pandémie du Covid-19.

Les journaux en ligne Vox et Echos du Congo-Brazzaville, et l’hebdomadaire Le Patriote mettent le focus sur l’évolution du Covid-19 au Congo. Vox informe que «26 nouveaux cas ont été confirmés à la date du 17 avril». Ce journal explique qu’ « avec ces 26 cas, le nombre des personnes infectées au Covid-19 passe de 74 à 143 cas ».

Ce qui pousse Le Patriote à dire que « le Premier ministre, Clément Mouamba, qui a visité les centres de prise en charge des malades de Covid-19 hier dimanche, a  lancé un appel aux personnes soupçonnées positives de se rendre dans les centres de santé pour suivre leur traitement».

Les Echos du Congo-Brazzaville abordent le volet évolution de cette pandémie au niveau du continent et informent que l’Afrique a déjà enregistré 21096 cas confirmés et près de 1055 décès.

Traitant de la décentralisation, Le Patriote informe que Christian Roger  Okemba a été démis de ses fonctions de maire de Brazzaville par le Conseil des ministres du 18 avril dernier pour malversations financières, à la suite d’un rapport du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.

Congo: trois mois de suspension du paiement des charges fiscales

Le gouvernement congolais a décidé de suspendre pour une durée de trois mois les procédures de contrôles et de paiements des charges fiscales, dans le cadre des mesures d’accompagnement des entreprises dans la lutte contre les effets du Covid-19.Selon une circulaire du ministère des Finances et du Budget en date du 15 avril, «le paiement du solde de liquidation de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques catégorie BIC dû au titre de l’exercice 2019 est repoussé au 25 août 2020 et l’impôt sur les sociétés de l’exercice 2019(…) au plus tard le 31 décembre 2020».

« Ce délai pourra être toutefois prolongé en fonction de l’évolution de la situation d’urgence sanitaire dans le pays », ajoute la circulaire.

Elle explique que ces les mesures d’accompagnement ne profitent pas à tous les contribuables, relevant que les délais de déclaration et de paiement sont maintenus pour les impôts indirects et les impôts des tiers à paiement mensuel, pour lesquels l’entreprise ou le redevable légal en est le collecteur.

S’agissant des impôts directs, cette circulaire précise qu’ «à l’exception de la taxe unique sur les salaires, pour lesquels l’entreprise ou le redevable légal et réel supporte la charge, le délai est repoussé d’un mois seulement correspondant à la durée de la mesure de confinement».

Cependant, l’Etat accorde des facilités douanières, aux produits pharmaceutiques, au matériel médical et aux produits alimentaires de première nécessité ainsi qu’aux produits d’hygiène.

Cette circulaire annonce que « dans budget rectificatif 2020, l’exécutif prévoit de baisser le taux de l’impôt sur le bénéfice des sociétés de 30% à 28%, ainsi que le taux de l’impôt global forfaitaire qui devra passer de 7 % à 5% du chiffre d’affaires annuel hors taxes pour les opérateurs vendant des produits à marge libre ».

Le gouvernement affirme dans cette circulaire avoir mis en place un mécanisme de garantie en vue de soutenir les entreprises en difficultés de rembourser les crédits souscrits auprès des banques.

Polémique à Brazzaville autour d’un décès assimilé au Covid-19

Le décès d’un médecin suite à des problèmes respiratoires par manque d’oxygène dans une clinique retenue comme centre d’accueil des malades du Covid-19 à Brazzaville, est sujet à polémique entre sa famille biologique et ce centre sanitaire qui a assimilé sa mort au Covid-19, optant ainsi pour son enterrement immédiat, rapporte ce jeudi à APA un membre de la famille du défunt.Ce médecin souffrant de problèmes respiratoires chroniques, habitant dans le sixième arrondissement de Brazzaville et quelques membres de sa famille  se sont présentés, mardi dernier, dans une clinique de l’arrondissement 5 retenue pour accueillir les malades du Covid-19.

Se tenant péniblement débout, ce médecin était soutenu par sa famille qui l’a présenté au personnel soignant de cet établissement qui a constaté que le malade avait des problèmes à respirer. Puis les suspicions sur l’origine de son mal dont d’aucuns l’ont assimilé à un cas de Covid-19, s’en sont suivies, malgré l’assurance de sa famille qui a précisé qu’il s’agit d’une longue maladie.

Intervenant pour mettre un terme à ce quiproquo, un responsable de la clinique est intervenu pour chercher à le mettre sous oxygène, mais il n’en avait pas dans cette structure retenue pour les soins de cas du Covid -19 par le gouvernement.

« Entre temps, le malade s’était affalé sur le divan où on l’avait étalé dans l’attente d’éventuels soins et quelques instants après, on constate sa mort », explique ce membre de la famille.

Très vite, le personnel soignant de cet établissement décide de l’enterrement rapide de ce médecin, l’assimilant à un mort par Covid-19. Les réseaux sociaux s’emparent de l’information et annoncent, sans vérification, un nouveau décès du Covid-19 à Brazzaville.

La famille se révolte et refuse, en exigeant les résultats qui attestent que ce médecin qui a longtemps souffert de problèmes respiratoires et qui en est mort était atteint du Covid-19.

Devant l’insistance du corps médical de ce centre à vouloir l’enterrer, sa femme intervient et explique que son mari n’est par mort du Covid-19.

« S’il est mort du Covid-19, nous sa famille qui l’avions accompagné devrait  être mis en quarantaine et même certains qui sont restés à la maison, puisque nous étions à son chevet .Mettez nous en quarantaine aussi », a soutenue sa femme.

Après un retrait pour concertation, le corps médical de ce centre est revenu à l’évidence pour tomber d’accord que le médecin n’était pas mort de Covid-19 et que son corps devrait être mis dans une morgue.

Sur quoi la famille s’est calmée et a amené le corps du médecin à la morgue municipale du CHU et les obsèques sont organisées à son domicile, en attendant un enterrement digne.

Pour ce membre de sa famille, il est regrettable que le Covid-19 ait pris le dessus sur toutes les autres maladies déjà connues.

Le Covid-19 et ses conséquences préoccupent la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce jeudi traitent de l’évolution de la pandémie du covid-19 et de ses conséquences sur la vie sociale.Les Dépêches de Brazzaville informent que « le Congo enregistre un total de 117 cas, avec quarante-trois nouveaux cas de contamination au Covid-19 déclarés le 15 avril dont vingt-neuf à Pointe-Noire et douze à Brazzaville, contre onze cas guéris pour cinq décès. »

 Selon ce quotidien, lors de la publication de ce nouveau bilan, la ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a soulignée que «  l’importance des cas dépistés ces dernières vingt-quatre heures se justifie par le cumul des prélèvements effectués à Pointe-Noire. Elle a prévenu aussi que si les cas dépistés positifs ne se présentent pas à la prise en charge, leurs identités seront publiées aux médias ».

L’Epanza Makita s’est préoccupé de cette pandémie qui quitte les grandes villes que sont Brazzaville et Pointe-Noire  pour s’entendre dans  les départements du pays.

Cet hebdomadaire rapporte que selon le ministère de la Santé, cette pandémie est déjà dans le département du Pool avec  2 cas,1 cas respectivement dans ceux de la Cuvette et de laSsangha au nord-Congo.

Le bihebdomadaire catholique La Semaine Africaine s’interroge : « Le Congo à l’heure du coronavirus : Pourra-t-on éviter le pire ? »

Parlant du confinement, le journal en ligne Vox relaie l’information selon laquelle dans la ville de Pointe-Noire où près de 40 cas ont été enregistrés, « les populations ont du mal à rester dans les maisons et à respecter les gestes barrières édictés pour lutter contre cette pandémie».

Le Covid-19 et ses effets collatéraux au menu de la presse congolaise

La presse congolaise de ce lundi traite de l’évolution de la pandémie du Covid-19 dans le pays et de ses effets collatéraux.« Le pays a enregistré dix nouveaux cas liés à la pandémie », informe Le patriote.

Il s’agit, explique cet hebdomadaire, «au total dix nouveaux cas qui ont été enregistrés du 8 au 10 avril sur 56 tests réalisés, portant ainsi le bilan à 70 cas».

Dans cette publication, le Coordonnateur technique de la riposte contre cette pandémie du Covid-19 au Congo explique que sur les 70 cas, 57 sont enregistrés à Brazzaville et 13 à Pointe-Noire.

Nos confrères parlent également des répercussions du Covid-19 sur l’économie nationale et informe qu’« intervenant le 9 avril dernier au cours d’une séance de questions d’actualité à l’assemblée nationale, le ministre de l’Economie et de l’Industrie, Gilbert Ondongo a annoncé que le taux de croissance de l’économie congolaise s’établirait à -7,3% en fin 2020».

De son côté, le quotidien Les Dépêches de Brazzaville fait écho de l’appel du port de masque obligatoire dans les marchés pour les clients et les vendeurs, lancé le 10 avril dernier par la Coordination nationale de la gestion de la pandémie du Covid-19 et fait un clin d’œil sur la mise en garde du ministre en charge de la Santé contre l’automédication pour la prise en charge d’un cas confirmé.

Le journal en ligne Vox met l’accent sur les conséquences du Covid-19 sur la société congolaise et écrit que « les mesures édictées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie du Covid-19, dont le confinement ne sont pas suivies normalement parce qu’elles dévoilent la pauvreté des Congolais».

Ce journal informe aussi qu’un Arrêté du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation réduit les jours du marché à trois dans la semaine et quatre autres jours sont réservés à leur désinfection.

Au plan international, Le Patriote et Les Dépêches de Brazzaville s’alarment de la situation de la maltraitance des étudiants africains en Chine (Guangzhou).

Ces journaux renseignent « les ressortissants africains sont victimes de sévices sanitaires liés au coronavirus (Covid-19».

Covid-19 : un vol d’Air France endommagé par des tirs à Brazzaville

Un avion de la compagnie Air France qui devait effectuer un vol de rapatriement des français entre Pointe Noire – Bangui et Paris ce 12 avril 2020, a subi des tirs de PMK d’un soldat congolais ivre.Cet incident regrettable aurait été occasionné le samedi 11 avril par un gendarme qui serait  ivre. Ce dernier a tiré deux balles de PMK sur un  Airbus A 330 de la compagnie Air France en escale à l’aéroport Agostino Neto. L’avion qui était sans passagers ni équipage, devait décoller en direction de la France ce dimanche 12 avril à 10 heures afin de rapatrier près de 220 français a Paris. 

Régissant à cet incident, François  Barateau, l’ambassadeur de France au Congo rassure que : « cet incident ne remet pas en cause la rude collaboration de ces dernières semaines dans le contexte un peu spécial du Covid-19, notamment le retour en France des ressortissants français. »

« Cet avion ne peut pas voler parce qu’il est légèrement endommagé. Mais un avion de remplacement est actuellement en route. Les passagers seront embarqués demain », a expliqué François Barateau.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso, a dans une lettre adressée à son homologue français Jean-Yves Le Drian exprimé au nom du peuple congolais « ses profonds regrets face à cet incident malheureux » tout en l’informant qu’une « enquête  a été ouverte par les services habilités afin d’établir les circonstances et les responsabilités. »

Par ailleurs, Jean Claude Gakosso, a réitéré « la disponibilité du gouvernement congolais à accompagner les efforts du gouvernement français dans la réalisation des opérations de rapatriement de ses citoyens en séjour dans le pays et à veiller au renforcement des relations entre le Congo et la France.

70 cas confirmés, 5 cas guéris, 5 décès ont été enregistrés au Congo dans cette pandémie du Covid19.

Congo/Covid-19 : Le gouvernement au chevet des couches vulnérables

Le gouvernement congolais a annoncé une enveloppe de quatre milliards de Francs CFA au profit des ménages et personnes pauvres affectés par les mesures de confinement consécutives à la propagation du coronavirus.Cette annonce a été faite ce vendredi par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla à l’issue de la première réunion de la coordination nationale de gestion de la pandémie du Covid-19 qui s’est tenue sous l’autorité du président Sassou N’Guesso

Ainsi selon le porte-parole du gouvernement, il ressort de cette réunion plusieurs mesures économiques, sanitaires et sociales.

Au plan social, le gouvernement a décidé du « transfert dans les prochains jours, de la somme de 4 milliards de francs CFA aux ménages et personnes pauvres déjà répertoriés dans différentes localités du pays par le ministère en charge des affaires sociales. »

La Coordination a réitéré la gratuité de l’eau et de l’électricité pour tous les ménages, sur l’ensemble du territoire national, pendant la période de confinement.

Au plan économique, cette Coordination nationale incite la Task force sur l’impact économique de la pandémie du Covid-19 à procéder à l’émission de bons et obligations du Trésor pour abonder les recettes budgétaires et permettre ainsi à l’Etat de faire face aux besoins liés à la lutte contre le Covid-19. 

Elle encourage également tous les opérateurs économiques, les citoyens et patriotes congolais, mais aussi les bonnes volontés internationales à s’inscrire dans l’élan de solidarité déjà engagé depuis quelques jours, en procédant à des dons ou actes de générosité qui permettront de vaincre le Covid-19.  

Au plan sanitaire, la mesure consiste à réquisitionner tous les agents de santé actifs et retraités aptes, des étudiants finalistes des écoles paramédicales et de la faculté des sciences de la santé.

Elle s’est prononcée pour la réquisition de tous les médicaments et autres produits de santé détenus par les pharmacies commerciales, et considérés comme utiles à la prise en charge du Covid-19 et l’allocation de primes exceptionnelles à tous les personnels de santé et auxiliaires mobilisés pour la lutte contre le virus.

Par ailleurs, elle a vivement recommandé aux vendeurs et aux clients dans les marchés le port de masques et de tout accessoire susceptible de servir de barrières à la propagation du Covid-19.

 

Covid-19: « Il faut aider les pays africains »

Directeur du think tank, Policy center of the New South (PCNS), l’économiste marocain Karim El Aynaoui et des chercheurs africains et européens lancent un appel pour « soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive » pour combattre les pandémies dont le Covid-19Le Coronavirus va indéniablement transformer la politique mondiale. La vitesse et l’ampleur avec lesquelles le virus se transmet et la gravité de sa portée ne relèvent malheureusement pas de l’infox.

Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis. En guise de rappel : on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants. Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

Membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, nous pensons crucial d’alerter les opinions de nos pays respectifs sur l’impact prévisible du Coronavirus en Afrique. La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique.

C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Karim El Aynaoui, Policy center of the New South, Maroc

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres

Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19 : Ne pas laisser l’Afrique seule face au Coronavirus !

Des chercheurs, membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, ont à travers cette tribune, alerter sur l’impact prévisible de la pandémie en Afrique, qui va indéniablement transformer la politique mondiale.Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique.

Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis.

En guise de rappel, on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants.

Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1.585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique. C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Les membres du groupe de think tankers européens et africains sont : 

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie
Karim El Aynaoui, Policy Center for the New South, Maroc

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres 
Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Près de 2,3 milliards FCFA de l’UE à la lutte contre le Covid-19 au Congo

L’Union Européenne (UE) va soutenir le plan de riposte de lutte contre le coronavirus du gouvernement congolais pour un montant d’environ 2,3 milliards FCFA, indique un communiqué de sa représentation au Congo parvenu ce vendredi à APA.« Cet appui  financier de l’UE qui est une réponse à l’appel lancé par le gouvernement congolais à son endroit sera axé sur deux volets, à savoir le volet urgence sanitaire  et le volet atténuation de l’impact économique de la pandémie », précise ce communiqué.

Pour le premier volet, l’UE va accorder au gouvernement congolais un financement direct  d’environ un milliard FCFA (1,5 millions d’euros) via la Croix rouge française pour les besoins d’urgence de la pandémie  liés au renforcement de la surveillance épidémiologique, à la prévention et au contrôle des infections d’une part; la communication sur les risques et l’engament communautaire, d’autre part.

S’agissant du deuxième volet, l’UE entend  apporter un financement d’un milliard FCFA pour le renforcement des chaînes de produits agricoles, notamment de la filière manioc. Avec ce financement,  l’UE annonce également sa volonté de s’appuyer sur le PAM (Programme alimentaire  mondial) pour renforcer les actions dans les domaines de la sécurité des approvisionnements en milieu rural et urbain, avec un focus particulier sur les groupes vulnérables, en soulignant que d’autres sources de financement allant dans ce sens sont à l’étude.

Par ailleurs l’Union européenne annonce avoir en réserve une enveloppe allant jusqu’à  328 millions FCFA (500.000 Euros) pour des appuis techniques  et qui pourraient être mobilisés sur demande  spécifique du gouvernement congolais en réponse à la crise sanitaire.

Lutte contre le coronavirus: 600 millions FCFA de l’AFD au Congo

L’Agence française de Développement (AFD) a débloqué une enveloppement de 600 millions FCFA pour soutenir la mise en œuvre du plan congolais de riposte contre la pandémie du Coronavirus, a appris APA mercredi auprès de l’ambassade de France au Congo.« Ce don de 600 millions FCFA de l’AFD concerne trois accords de financement entre le Congo. Pour le premier accord, 229 millions FCFA sont alloués au ministère en charge de la Santé pour le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, pour l’acquisition des équipements et consommables médicaux», explique un communiqué de la représentation diplomatique française.

Elle indique que le deuxième accord de 168 millions FCFA concerne le ministère des Affaires sociales et l’Action humanitaire dans le cadre de son projet « Telema » (Debout) pour ses actions de sensibilisation de la population sur les mesures préventives dans la lutte du coronavirus à travers le pays.

« Et le troisième accord de financement de 100 millions FCFA est toujours destiné au ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire pour la prise en charge pendant un mois de 5000 personnes vulnérables (enfants et personnes âgées) à Brazzaville, Pointe/Noire et le département du Pool », conclut notre source.

Covid-19 au Congo : marchés et transports interdits les mercredis et dimanches

Les autorités congolaises ont décidé, mercredi, d’interdire dans les grandes villes du pays les marchés et les transports les mercredis et dimanches.Cette mesure entre dans le cadre du renforcement des mesures visant le respect du confinement et des barrières sanitaires.

« Tous les mercredis et dimanches, durant les 30 jours du confinement à domicile décidé par le président de la République le 28 mars dernier et qui est rentré en vigueur le 31 mars sur l’ensemble du territoire congolais, les marchés sont fermés et le transport urbain suspendu dans les grandes villes du pays notamment Brazzaville et Pointe-Noire où sévit déjà la pandémie du Covid-19 », informe le gouvernement congolais.

Les ministres de l’Administration du territoire et celui de la Défense ont chargé leurs services à veiller au respect de cette disposition, en réprimant tout contrevenant.

Pour assouplir tant soit peu les conditions de vie de la population pendant ce confinement, les autorités congolaises ont annoncées la gratuité de l’eau et de l’électricité pendant deux mois (mars et avril 2020).

Au Congo, le Comité de riposte au Covid-19 fait état de 60 cas positifs, dont cinq guéris, cinq décès et 38 patients encore sous traitement. Au total, 106 personnes sont sorties de la quarantaine et 250 autres y sont encore.

Aucun cas n’a été enregistré en dehors des villes de Brazzaville et de Pointe-Noire.

Covid-19 : le diffus confinement des Congolais

Cinq jours après l’entrée en vigueur du confinement censé réduire la progression à vive allure du coronavirus, l’Etat congolais peine à faire respecter cette mesure sanitaire.A Brazzaville, la vie suit son cours. Le confinement, décidé le 28 mars dernier par le président Denis Sassou-Nguesso, n’emporte pas la totale adhésion de la population.

Dans la capitale, les gens vaquent à leurs occupations. Les rues, les marchés et les banques sont bondés. Pourtant, le nouveau coronavirus a déjà causé 5 décès sur 45 cas testés positifs.

Le chef de l’Etat, dans son message à la nation, a décrété l’état d’urgence sanitaire, le couvre-feu de 20 heures à 5 heures et le confinement à domicile de l’ensemble de la population, à l’exception de ceux qui travaillent à la fourniture des biens et services indispensables à la marche du pays.

Malgré la présence remarquée des forces de l’ordre, le confinement passe mal auprès des Brazzavillois. « Je suis sorti pour percevoir mon salaire. Je ne pouvais pas être en confinement sans l’argent qui me permettra de constituer des réserves alimentaires », explique Ngatsé Philippe, un fonctionnaire abordé devant une banque.

A la queue leu leu, les clients n’ont cure de la distanciation sociale à observer. Dans un pays où les emplois salariés ne sont pas légion, le déconfinement à de nombreux partisans.

« Nous essayons de respecter les décisions de l’Etat. Mais le gouvernement n’a pas encore pris les mesures d’accompagnement pour permettre à la population de faire face à cette situation », déplore Eugène Kabi.

Angoissé, ce sexagénaire fait noter que « la ville de Brazzaville est ravitaillée en produits alimentaires par l’intérieur du pays. Or il n’y a plus de déplacement d’une ville à une autre ».  

Pour éviter d’être pris à la gorge financièrement, Arnaud Bayakissa a envoyé au village sa famille de six personnes. « Le voyage m’a coûté cher : près de 70.000 F CFA. Le prix du transport  a doublé voire triplé pour certaines localités passant de 5000 F CFA en temps normal à 20.000 F CFA », fustige-t-il.

Tout compte fait, M. Bayakissa ne regrette pas son choix puisque, selon lui, « les prix des denrées de première nécessité ont flambé avec la ruée de la population vers les marchés ».

A en croire ce père de famille, « le plus dur serait de vivre en confinement et dans la précarité ». Chauffeur de bus dans la capitale, Arnaud est actuellement au chômage. Avant le coronavirus, le Congo était déjà confronté à une sérieuse crise économique. Beaucoup redoutent maintenant que le pays n’implose.  

Les Congolais sont sensibilisés sur la létalité du virus mais une bonne partie de la population appelle les tenants du pouvoir à « changer de schémas  ou de stratégies » pour que les recommandations soient strictement respectées.  

Pour sa part, le gouvernement menace de sortir le bâton contre les récalcitrants. A l’évidence, une frange importante de la population ne saurait survivre aux restrictions des libertés si l’Etat ne diligente pas des mesures sociales.

Pour Marguerite Mbaya, une jeune mère de famille, « il faut que le fonds financier, destiné au soulagement des personnes vulnérables, soit rapidement opérationnel. Sinon la faim risque de faire plus de victimes que le Covid-19 dans le pays ».

Le Covid-19 toujours à la Une de la presse congolaise

La presse congolaise parcourue ce lundi par APA met encore le focus sur la pandémie de Coronavirus, avec les différentes initiatives au plan local.« Fonds de solidarité contre le Covid-19 : près de cent millions FCFA déjà collectés » sur les 100 milliards de l’appel à la mobilisation lancé par le chef de l’Etat, titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville.

Le journal rapporte également le plaidoyer  de la société civile pour la gratuité de l’eau, de l’électricité et des frais de santé en vue de soulager les difficultés de la population durant cette période de confinement.

Le Patriote s’intéresse à l’opération de sensibilisation des femmes commerçantes dans les marchés de Brazzaville et précise qu’elles veulent les faire comprendre que cette pandémie est en train de faire plusieurs victimes.

Initiée par l’association ‘’des femmes sans frontières », la porte-parole déclare dans le journal que « les femmes commerçantes ont l’obligation de respecter les mesures préventives édictées par le gouvernement pour briser la chaîne de transmission de cette pandémie  dont le respect de la distanciation, étant donné qu’elles sont en contact avec les clients ».

Le journal en ligne Vox relaie l’appel du responsable de la commission nationale des droits de l’homme du Congo, Valère Etéka, à propos du respect du « caractère sacré de la personne humaine, son droit à la vie, à la santé et la garantie de son intégrité physique et morale » pendant cette période de confinement dans le pays.

Plusieurs journaux sont revenus par ailleurs sur le bilan de cette pandémie au Congo qui comptabilise à  ce jour de 49 cas confirmés, 5 décès, 2 patients guéris et près de 479 cas suspects.

Le Covid-19 fait les choux gras de la presse congolaise

La presse congolaise reçue samedi à APA met l’accent sur l’évolution du Covid-19 dans le pays.« Covid-19: Le gouvernement rappelle les mesures à respecter »,  titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville.

Ce quotidien revient sur le décret du Premier ministre, Clément Mouamba portant respect du confinement pour lutter contre le Covid-19 et qui précise que « les déplacements se font à pieds, par les autobus de la société des transports publics urbains, par les moyens de transports des entreprises privées, des administrations (…) et les établissements publics autorisés à poursuivre leurs activités pendant la période du confinement ».

Un décret qui, selon Les Dépêches de Brazzaville, est d’une très grande importance car, les populations envahissent les rue à cause de leur insouciance face à cette pandémie.

Le même journal informe que « les entreprises, les institutions et organismes marquent leur adhésion en faveur du fonds national de solidarité créé par le gouvernement en vue de la lutte contre la pandémie du Covid-19».

« C’est dans ce cadre que s’inscrivent les dons faits par les Brasseries du Congo (100 millions FCFA), le groupe UBA (50 millions FCFA), l’Assemblée nationale (50 millions FCFA), le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir, 50 millions FCFA)», informe Les Dépêches de Brazzaville.

La Semaine Africaine évoque le bilan de cette pandémie dans le pays qui est à ce jour à 41 cas confirmés, 5 décès et deux cas guéris.

Le journal en ligne Vox fait un focus sur la psychose qui a gagné les Brazzavillois dès l’annonce du confinement par le chef de l’Etat et constate que beaucoup d’habitants « ont quitté la capitale pour d’autres localités».

Pluie diluvienne à Brazzaville: le bilan passe à 20 morts

Au total, 20 personnes ont perdu la vie dans la commune brazzavilloise de Kintélé, suite à une pluie diluvienne ce mercredi matin, a annoncé son maire, Stella Mensha Sassou N’Guesso.Selon elle, 13 des corps de ce drame causé par la foudre qui a désagrégé des câbles THT de la société Electrique du Congo (E2C) ont été déposés à la morgue de l’hôpital de base de Talanguaï, situé dans l’arrondissement six de Brazzaville et sept autres ont été déposés à la morgue municipale du centre hospitalier et universitaire de Brazzaville dans l’arrondissement trois de Poto-poto.

Cette situation émeut les Brazzavillois en ce début de la mise en œuvre des mesures édictées par les autorités du pays pour contenir la propagation du Covid-19. Ces mesures consistent, entre autres, au confinement de la population et au couvre-feu.

Une pluie fait quinze morts à Brazzaville

Une pluie diluvienne qui s’est abattue aux premières de la journée de ce mercredi à Brazzaville, la capitale congolaise, a fait une quinzaine de morts, notamment dans la commune de Kintélé, a appris APA de source policière.Ces personnes sont décédées par électrocution après qu’une foudre a désagrégé des câbles THT de la société Electrique du Congo (E2C), précise notre source.

Elle ajoute que très vite, les forces de sécurité ont été déployées sur les lieux pour sécuriser la zone et les responsables de la société E2C sont venus remonter les deux câbles qui ont causé ce drame.

Cette situation émeut les Brazzavillois en ce début de la mise en œuvre des mesures édictées par les autorités du pays pour contenir la propagation du Covid-19. Ces mesures consistent, entre autres, au confinement de la population et au couvre-feu.

Congo: décès de l’ancien président Joachim Yhombi Opango

L’ancien président congolais (1977-1979), Joachim Yhombi Opango, 81 ans, est décédé, lundi en France, des suites du coronavirus, a annoncé ce mardi la télévision nationale.Originaire du Nord-Congo, Opango a dirigé le pays pendant deux ans, après l’assassinat du président Marien le 18 mars 1977 à la tête d’un comité militaire. Après son éviction du pouvoir par l’actuel président, Denis Sassou N’Guesso, il a eu une traversée du désert qui le mène en prison. Libéré avant la Conférence souveraine qu’a connue le pays à la faveur du vent de la démocratie de 1991, Joachim Yhombi Opango fonda son parti, le Rassemblement pour la démocratie et  le Développement (Rdd).

Allié au président Pascal Lissoubi de 1992 à 1997, ce dernier avait fait de cet officier  son Premier ministre de 1994  et 1996, avant son exil en France au retour au pouvoir de Sassou N’Guesso en 1997. Il revient au pays en 2007 avec une santé dégradante qui le contraint d’être en mouvement entre la France et le Congo, jusqu’à sa mort  ce lundi 30 mars 2020.

Né en 1939 dans le Département de la Cuvette, au nord du pays, il entra à l’Ecole militaire préparatoire Général Leclerc de Brazzaville en 1954, où il en sortit en 1957 avec le grade de sergent. Admis à l’Ecole militaire interarmes de Saint-Cyr en 1960, l’illustre disparu revint au Congo avec le grade de lieutenant.