Coronavirus et nécrologie au menu de la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce lundi mettent le focus sur la pandémie du Covid-19 et le décès de l’ancien ministre des sports, Jean Claude Ganga.« Covid-19: état d’urgence, confinement et couvre-feu dès mardi », informe le quotidien national Les dépêches de Brazzaville, faisant allusion aux directives édictées par le chef de l’Etat congolais, Sassou N’Guesso lors de son message à la nation du 28 mars dernier.

Selon ce quotidien, « ces mesures draconiennes répondent aux dispositions générales et complémentaires prises par le gouvernement en vue de contenir la progression de la pandémie du Covid-19 qui sévit dans le monde ».

Ce quotidien rapporte aussi le communiqué de l’Ambassade de France qui parle de deux vols spéciaux d’Air France attendus à Brazzaville et à Pointe-Noire pour le rapatriement des Français.

Pendant ce temps, Le Patriote souligne que le discours du chef de l’Etat congolais est un « message à forte tonalité d’invitation à la discipline et à l’engagement collectif ».

Il relaie les propos de Sassou N’Guesso qui qualifie « le Covid-19 de principal ennemi qu’il faut combattre et vaincre à tout prix, d’où l’instauration du confinement de la population, du couvre-feu et de l’état d’urgence sanitaire ».

Epanza-Makita, Le Patriote et Les Dépêches de Brazzaville parlent également du décès à Brazzaville de Jean Claude Ganga, ancien ministre des Sports, ancien Ambassadeur du Congo en Chine.

Le Patriote rappelle que « Jean Claude Ganga a été tour à tour Secrétaire général des premiers Jeux Africains, Secrétaire général du conseil Supérieur du sport en Afrique (CSSA), membre de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) et membre du Comité international Olympique (CIO).

Covid-19: 90 milliards FCFA de la CEMAC pour lutter contre la pandémie

Les six pays qui composent la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), vont mobiliser une enveloppe de 90 milliards FCFA pour la lutte contre le Covid-19 selon un communiqué final sanctionnant la réunion extraordinaire du Comité de pilotage Pref-Cémac dédiée au Covid-19 tenue le 28 mars à Brazzaville.Ce communiqué final de cette réunion dont le but  était « l’examen des incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies de la zone CEMAC et les esquisses de solutions », parvenu à APA ce dimanche fait ressortir à permis de dégager des orientations. « Les ministres de l’Economie et les experts de la zone CEMAC ont pris des décisions  en vue d’aligner la gestion des finances publiques de la zone sur les prévisions actualisées des recettes budgétaires et les dépenses publiques en vue de renforcer les moyens de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid19 -19 tout en garantissant le fonctionnement régulier des Etats de la CEMAC.

 Selon le communiqué ces décisions sont entre autres: « l’approbation d’ une enveloppe de 90 milliards FCFA qui sera  mise à la disposition de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) par la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale) pour le financement  des projets des pays de la zone portant sur lutte contre la pandémie du Covid-19 et le renforcement des systèmes sanitaires nationaux ».

Ce communiqué précise qu’à cet effet : « chaque Etat devrait soumettre  des projets banquables à la BDEAC dans les plus brefs délais possibles au bénéfice de nos populations et la BDEAC veillera à une répartition équitable de cette ressource de 90 milliards F.CFA confiée à la Commission de la CEMAC. »

L’organisation sous-régions a missionnée la BDEAC  et la BEAC  pour la mobilisation des partenaires internationaux  à cet effet.

D’après ce communiqué en date du 25 mars 2020, tous les six pays sont déjà été affectés par cette pandémie et au total plus de 100 cas ont été confirmés dont trois décès et quatre guérisons, dans la zone.

«  Cette réunion d’urgence, a été  convoquée à l’initiative du présent congolais Denis Sassou N’Guesso qui  dirige le programme des réformes économiques et financières de la zone CEMAC composée du Cameroun, du Gabon, la Guinée équatoriale, de la République démocratique du Congo (RDC), du Congo, et du Tchad.

Covid-19 au Congo: état d’urgence, confinement et couvre-feu

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, a décrété ce samedi l’état d’urgence sanitaire, le couvre-feu et le confinement de la population à partir du 31 mars 2020 pour une durée d’un mois.Pour lutter contre le Covid-19, il y aura « l’instauration dans le pays de l’état d’urgence sanitaire, le confinement à domicile de l’ensemble de la population, à l’exception de ceux  qui travaillent à la fourniture des biens et services indispensables; la mise en place d’un couvre-feu de 20 heures à 5heures du matin, pour les trente jours à venir, avec effet à compter du mardi 31 mars 2020 », a annoncé le président N’Guesso lors de son discours à la nation.

Il a déploré les 19 cas de la maladie déjà confirmés  au Congo, malgré les mesures préventives prises par le gouvernement, décidant ainsi « de l’interdiction de la circulation sur l’ensemble du territoire nationale, à l’exception des déplacements jugés essentiels ; de la fermeture de tous les lieux de vente autres que ceux des aliments et de produits essentiels; et de la régulation des ventes sur les marchés domaniaux ».

Pour faire respecter ses décisions, le Chef de l’Etat congolais a  décidé  de la mobilisation générale des forces de défense et de sécurité.

Par ailleurs, il a annoncé la création d’un fonds national de solidarité doté de 100 milliards FCFA pour soutenir les entreprises, compenser les pertes de revenus des travailleurs et aider les personnes vulnérables.

Vingt-deux milliards FCFA pour lutter contre le Covid-19 au Congo

Le gouvernement congolais a adopté un plan de riposte contre la pandémie du Covid-19, doté de 21,9 milliards FCFA.S’exprimant vendredi soir au terme d’une réunion consacrée à la lutte contre le Covid-19, le porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla a expliqué que cette somme permettra de mener des activités de riposte et résilience.

De son côté, le Premier ministre, Clément Mouamba a souligné que ce plan de riposte est appuyé par des dons de certains partenaires ou sociétés de la place, ainsi que des bonnes volontés voulant aider l’Afrique.

Il a cité la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) qui a déboursé 500 millions FCFA, la société RAGEC avec 40 millions FCFA de contribution.

Le Congo devra aussi recevoir, dans les prochains jours, du matériel médical offert aux pays africains par Jack Ma, PDG de la société chinoise Ali-Baba.

Au Congo, les cas de Covid-19 sont passés de 4 à 19 cas et les autorités sanitaires parlent même de personnes infectées, mais qui sont disparues du dispositif de suivi. Ce qui pourrait amener le gouvernement à prendre d’autres mesures préventives.

Par ailleurs, le gouvernement congolais a annoncé une révision totale de sa politique économique et financière menée, pour tenir compte des impacts du Covid-19.

Quinze nouveaux cas de Covid-19 confirmés au Congo

Au total, 15 nouveaux cas de coronavirus (Covid-19) ont été confirmés vendredi au Congo, a annoncé le porte-parole du gouvernement , Thierry Moungalla, à l’issue du Conseil de ministres.« Le Congo connait de nouveaux cas de Covid-19. Il s’agit de 15 nouveaux cas, portant le bilan à 19 cas, tous importés », a dit M. Moungalla.

Face à la pandémie, il informé que le président de la République, Denis Sassou N’guesso a décidé de s’adresser à la nation et au peuple congolais dans les prochaines 24 heures.

Covid-19 : l’Afrique centrale invitée à revoir d’urgence ses priorités de dépenses publiques (étude)

Le secrétariat permanent du Programme des réformes économiques et financières a appelé les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à revoir d’urgence leurs priorités en matière de dépenses publiques, en rapport avec la pandémie du coronavirus.Le Cameroun, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad sont ainsi invités à adopter, dans les plus brefs délais, des Lois de finances rectificatives 2020, à mettre en place d’un train de mesures de soutien au profit des entreprises frappées par la crise du Covid-19.

 Dans une étude intitulée «Incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies de la Cemac et esquisses de solutions », parvenue jeudi à APA, ils doivent également prendre un moratoire d’un an sur l’application des critères de surveillance multilatérale pouvant affecter le recours par les États à l’appel public à l’épargne, et à engager des négociations avec les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de rééchelonner les échéances courantes de la dette extérieure.

 Les autres mesures préconisées visent la stabilité monétaire et celle du système financier, ainsi que le renforcement à moyen terme la résilience des pays de la sous-région dans la perspective des crises futures.

 «C’est donc le lieu de relever que si les pays de la Cemac ne luttent pas efficacement contre la pandémie du Covid-19 pour en limiter les conséquences économiques et financières, la situation macro-économique deviendrait insoutenable», prévient secrétariat permanent du Pref-Cemac.

 Les conséquences économiques et financières du Covid-19 sur les économies sous-régionales sont en effet de plusieurs ordres, prévoit l’étude qui table déjà sur une baisse significative des recettes budgétaires, une dégradation importante des comptes macro-économiques, une décrue des financements extérieurs, la perturbation des échanges intracommunautaires, la fragilisation de la stabilité externe et financière et un risque de montée des tensions inflationnistes.

 Les canaux de transmission de la crise actuelle sur les économies de la sous-région se caractérisent par la chute des termes de l’échange, qui diminueraient de 28,6% en un an, les contraintes d’offre qui accroîtraient les coûts de transactions et les conditions financières, perturbant plus directement le commerce, le tourisme, le transport et les transferts des migrants. Il est aussi prévu des contraintes de demande résultant de la montée de l’incertitude, une instabilité des flux et des marchés financiers.

 En cas de crise du Covid-19 transitoire et rapidement maîtrisée, la croissance baisserait de 3,3% dans le secteur réel, le solde budgétaire global, dons compris, deviendrait déficitaire à 0,9% du produit intérieur brut (PIB) sur les finances publiques, le déficit extérieur courant, transferts publics inclus, se creuserait à 4,7% du PIB sur le secteur extérieur, la situation monétaire se détériorant significativement à travers la baisse des avoirs extérieurs nets, des crédits à l’économie et de la masse monétaire.

 Dans le même temps, les difficultés de trésorerie des États devraient détériorer la qualité relative des portefeuilles de crédit des banques et leur profitabilité, à travers l’augmentation prévisible des créances en souffrance et du provisionnement des créances bancaires.

 Dans le cas d’une propagation rapide et de grande ampleur de la crise du coronavirus, la croissance baisserait de 3,3% dans le secteur réel, le solde budgétaire global de la Cemac, dons compris, se creuserait à -6,6% du PIB, contre un excédent de 0,9% du PIB dans le scénario de base initial, le déficit extérieur courant, transferts publics inclus, se creuserait à 10,3% du PIB, contre -1,7 % du PIB dans les projections antérieures.

 Le Pref-Cemac craint aussi que la situation monétaire se détériore davantage à travers la baisse des avoirs extérieurs nets, des crédits à l’économie et de la masse monétaire, la stabilité financière entraînant pour sa part des faillites bancaires majeures.

Covid-19 : la BEAC suspend son opération principale sur le marché monétaire (officiel)

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé, par voie de communiqué parvenu mercredi à APA la suspension, «pour cause de crise sanitaire actuelle liée à la pandémie du Covid-19 sur la liquidité du système bancaire» sous-régional, qu’elle n’interviendra pas sur le marché monétaire au titre de son opération principale du 26 mars au 2 avril 2020.L’Institut d’émission a cependant invité les établissements de crédit à besoins de financement à se diriger vers son guichet de la facilité de prêt marginal aux conditions usuelles.

 L’opération principale d’injection de liquidité, entrée en vigueur en juin 2018 en droite ligne du nouveau cadre opérationnel, est un appel d’offres à taux multiples permettant à la Banque centrale de disposer d’argent frais qu’elle met à la disposition des établissements financiers. Plus exigeante en matière de prévisions de liquidité, cette technique d’adjudication présente, selon la BEAC, l’avantage d’inciter lesdits établissements à dynamiser la gestion de leur trésorerie.

 Reste que cette mesure s’inscrit à l’opposé des récentes préconisations de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM), qui depuis le 20 mars a invité la Banque à renoncer, temporairement, à la décision de réduction des liquidités dans le système bancaire, une décision prise en février 2020 dernier.

 Pour cette corporation, la BEAC devrait plutôt envisager de faciliter l’accès des banques au marché monétaire par la baisse de ses taux d’intérêts et l’augmentation des plafonds de refinancement en cas de pression de liquidités, de manière à permettra aux établissements de crédit de la sous-région d’anticiper sur les difficultés de leurs économies en rapport avec la pandémie du coronavirus.

Coronavirus et nécrologie à la « Une » de la presse congolaise

Les journaux congolaise parvenus à APA reviennent sur les dispositions prises par le gouvernement congolais pour contrer la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et l’hommage au « Roi du Soukous » Aurlus Mabélé décédé à Paris à cause du Coronavirus.« Que votre cœur ne se trouble pas,  croyez en Dieu, et croyez en moi (JN14,1),titre à sa ‘’Une » le bihebdomadaire catholique La Semaine Africaine qui fait écho de la déclaration de la conférence épiscopale du Congo au sujet de la pandémie du COVID-19 qui s’appuie sur les écritures saintes.

Selon la publication s’appuyant la conférence épiscopale du Congo, « toutes ces mesures d’hygiène et de précaution, ne suffisent pas sans une  prière fervente et persévérante à laquelle elle invite instamment le  peuple congolais(…) afin que Dieu sauve l’humanité de cette pandémie. »

Pendant ce temps le quotidien Les dépêches de Brazzaville, annonce une campagne de sensibilisation de la population aux gestes de prévention contre le Covid-19, initiée par des jeunes congolais à travers les réseaux sociaux.

Ce même quotidien relaie l’appel de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo à l’endroit de ses membres, afin que ces derniers (transporteurs) puissent réduire le nombre de passagers pour éviter la propagation de la pandémie dans le pays.

Cependant Le Nouveau regard met l’accent sur les commerçants qui : « déplorent le manque à gagner avec la fermeture ordonnée par le gouvernement des bars-dancing, boîtes de nuit, caves et autres lieux de jouissance à cause du COVID-19 ».

La presse congolaise à l’instar du Nouveau regard, La Semaine Africaine et  Les dépêches de Brazzaville, rapportent la déclaration de la Fédération de l’opposition congolaise lue par sa présidente Claudine Munari qui appelle « les congolais à la solidarité nationale face à la pandémie du COVID-19 et les exhorte à suivre les consignes d’hygiène annoncées par le gouvernement. »

Les parutions du jour rendent un hommage du musicien congolais, Aurélien Miatsonama dit Aurlus Mabélé « Roi du souskous » dans les années 80 -90, décédé à l’âge de 67 ans, le jeudi 19 mars en région parisienne (France) à cause du coronavirus.

 « Avec ses amis Diblo Dibala et Mav Cacharel, Aurlus Mabélé fonde le groupe Loketo en 1986. Il parcourt le monde entier avec son groupe, dont les succès les plus connus sont , “Africa Mousso”, “Femme ivoirienne”, “Embargo”, “Betty”, “Asta De”,”Loketo”, “Vacances aux Antilles”, Zebola”, “Ebouka”, “Sans frontières”, ou “Waka Waka” »,rappellent ces journaux.

Covid-19: Le Congo ferme ses frontières après un 4è cas confirmé

Le gouvernement congolais a décrété la fermeture à partir de ce 22 mars jusqu’à nouvel ordre de toutes les frontières aériennes, fluviales, maritimes et terrestres, exception faite aux navires et vols cargos, dans la cadre de la lutte contre le coronavirus.Cette décision intervient suite à la détection d’un quatrième cas de Covid-19 dans le pays, confirmé dimanche par le Premier ministre congolais, Clément Mouamba.

« En date du 21 mars 2020, un nouveau cas du Coronavirus a été confirmé sur le territoire national. Il s’agit d’un ressortissant congolais, âgé de 47 ans, arrivé le 15 mars 2020 à Pointe-Noire (capitale économique du Congo) en provenance de la France et qui était en confinement à domicile et suivi par les services de santé » a annoncé Clément Mouamba.

Il a ajouté par ailleurs que le brassage et la recherche des autres sujets contacts a été réalisé.

Réagissant suite à ce premier cas de Covid-19, enregistré à Pointe-Noire (les trois premiers cas ayant été détectés de Brazzaville), les autorités de la mairie de cette ville ont aussi mobilisé une somme de 50 millions francs CFA et près de 20 mille cache-nez ou casques qu’il ont remis à la cellule de crise mise en place pour contrer l’évolution de cette pandémie.

« Le gouvernement observe la situation de la pandémie dans le pays et il n’est pas exclu que le gouvernement prenne d’autres mesures telles que la fermeture des marchés publics et l’arrêt du transport urbain en tenant compte des réalités économiques du pays », a souligné Gilbert DJessi le coordonnateur technique de la riposte contre le Covid-19 au Congo.

Intervenant sur la chaîne de la Radio nationale ce dimanche, Gilbert DJessi par ailleurs conseiller du ministre en charge de la santé, a déclaré que « les mesures prises par le gouvernement sont progressives en fonction de l’évolution dans la pandémie au Congo. »

Gilbert Djessi s’est insurgé sur le port abusif des masques par la population ; ce qui risque de provoquer une pénurie qui désavantagerait le personnel soignant et les patients, en cas de propagation du virus.

Coronavirus et justice en vedette dans la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce jeudi mettent le focus sur le Covid-19 avec les mesures prises par les autorités pour contrer son évolution, sans oublier l’affaire de l’ancien maire de Brazzaville accusé de détournement de fonds publics.« Coronavirus: écoles, bars et lieux de culte fermés dès ce jeudi », titre Les Dépêches de Brazzaville, soulignant «deux nouveaux cas confirmés du Covid-19, dont un Congolais et un Américain, tous deux en provenance de Paris (France) ».

« Dans le cadre du renforcement des mesures visant à éviter la propagation de la maladie, le Premier ministre a annoncé la fermeture pendant trente (30) jours à compter du 19 mars, des lieux de culte, écoles, bars et l’interdiction des manifestations festives sur l’ensemble du territoire congolais », informe Les Dépêches de Brazzaville.

Il ajoute que la direction du Centre hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B) a suspendu jusqu’à nouvel ordre les visites aux malades, réduit le nombre des gardiens à un seul pour les patients hospitalisés dans les services cliniques et interdit l’accès aux sites d’isolement, notamment aux services de rhumatologie et de dermatologie.

« Pas de  panique », calme La Semaine Africaine, citant la ministre en charge de la Santé Jacqueline Lydia Mikolo qui « appelle la population congolaise  à ne pas céder à la panique et la rassure du renforcement de la prise en charge».

La Semaine Africaine informe également  l’opinion sur le changement des habitudes des Congolais face à cette pandémie. « Pour tenter de se mettre à l’abris du virus, les habitudes commencent à changer, on ne se serre plus la main par méfiance ; on se tape plutôt des deux pieds et on refuse des accolades », constate ce bihebdomadaire catholique qui rapporte aussi que « dans certaines administration, visiteurs et agents sont astreints à se laver les mains avec une solution hydro-alcoolique ».

Le Patriote revient sur l’invite des autorités congolaises à toutes les personnes  en provenance des pays à haut risque « à la plus grande responsabilité, en respectant la mesure de la quarantaine de 14 jours avant toute activité et contact avec la population».

Parlant de la justice, Les Dépêches de Brazzaville rapporte que « poursuivis pour détournement de derniers publics et complicité, l’ancien maire de Brazzaville Roger Christian Okemba et ses codétenus à la maison d’arrêt font désormais face aux juges et sont auditionnés».

Ce qui fait dire à La Semaine Africaine que  l’affaire de détournement présumé de fonds à la mairie de Brazzaville « va à petits pas vers le procès ».

Covid-19: le Congo passe à trois cas confirmés

Le gouvernement congolais annonce deux nouveaux cas de COVID-19 dans une déclaration lue par le Premier ministre Clément MouambaCes deux nouveaux cas viennent s’ajouter au premier annoncé le 14 mars dernier faisant ainsi passé le nombre de cas de COVID-19 à trois en territoire congolais.

Selon le premier ministre congolais, Clément Mouamba qui  a rendu publique cette annonce : « les deux  nouveaux cas de COVID-19  confirmés sur le territoire congolais sont un ressortissant américain âgé de 37 ans, arrivé le 8 mars 2020 à Brazzaville et un ressortissant congolais, âgé de 46 ans, arrivé au Congo le 12 mars 2020. »

Le chef du gouvernement indique que : « les deux nouveaux cas en provenance de Paris ont observé le confinement à domicile. Ils ont saisi les services de santé dès la manifestation des premiers signes. »

Le traçage et la recherche des sujets contacts sont en cours à  conclu le chef du gouvernement congolais.

Léger remaniement du gouvernement congolais

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a procédé, mardi à Brazzaville, à un léger remaniement dit technique du gouvernement.Selon le Décret n°2020-57 du 16 mars 2020, il est mis fin aux fonctions du ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou, remplacé par Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babakas.

Cette dernière cumule ses nouvelles fonctions avec celles de ministre du Plan, de la Statistique, de l’Intégration régionale.

Le président N’Guesso a également nommé, par Décret n°2020-58 du 16 mars 2020, Ludovic NGatsé au poste de ministre Délégué auprès du ministre des Finances et du Budget, chargé du budget.

Ludovic NGatsé, la quarantaine révolue, est expert comptable et enseignant à l’université Marien Ngouabi.

Covid-19 : le Congo suspend les vols en provenance des pays à risque

Le gouvernement congolais a annoncé dix mesures pour renforcer la prévention contre le coronavirus dont la suspension, dès jeudi 19 mars 2020, de tous les vols en provenance des pays à haut risque.Outre cette suspension des vols, la présentation d’un résultat négatif de test Covid-19 effectué par une institution agréée, doit accompagner désormais toute demande de visa d’entrée sur le territoire de la République du Congo, a indiqué le Premier ministre, Clément Mouamba.

Dans une déclaration reçue mardi à APA, le chef du gouvernement congolais a également décidé du report à une date ultérieure des évènements internationaux prévus au Congo, notamment les congrès, les conférences et les croisades.

Par la même occasion les salles jeux, de spectacles et de cinéma ainsi que les restaurants en plein air seront aussi fermés jusqu’à nouvel ordre.

Toutes les compétitions sportives de masse sur le territoire national seront suspendues par le gouvernement qui annonce la création d’un fonds dédié à la lutte contre le Covid-19 de 1,5 milliard f cfa.

Le premier cas de Covid-19 au Congo a été confirmé le 14 mars dernier. Il s’agit d’un citoyen franco-congolais d’une cinquantaine d’années qui était rentré au Congo le 1er mars par un vol d’Ethiopian Airlines.

Le Congo détecte son premier cas de Covid-19

Un premier cas de Covid-19 a été détecté ce samedi en République du Congo.Selon le gouvernement, il s’agit d’un  ressortissant franco-congolais âgé de 50 ans, arrivé au Congo depuis le 1 er mars en provenance de Paris (France), après un bref séjour à Amsterdam.

« Le patient a alerté les services de santé après avoir constaté l’apparition de symptômes caractéristiques du Covid-19. Ainsi, le laboratoire national a immédiatement réalisé des tests biologiques d’usage, hier samedi, qui se sont révélés positifs », explique le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, qui intervenait à la télévision nationale.

Il ajoute que l’état du patient qui a été pris en charge immédiatement est stable et sa famille, notamment son épouse de nationalité française et leur fille de six ans, ont été isolées et sont sous surveillance permanente. Le traçage et la recherche des autres sujets contacts sont en cours.

Dans la foulée, le gouvernement a lancé un appel à toutes les personnes arrivées au Congo par le même vol que le malade, de se rapprocher des services de santé pour subir des tests. Il appelle à l’observation des règles d’hygiène et de prévention recommandées face à cette pandémie.

Bassin du Congo et éliminatoires CAN 2021 à la « Une » de la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce mercredi traitent de plusieurs sujets allant du Bassin du Congo, du football et des suites de la fête de la femme qui a été célébrée le 8 mars dernier.« Bassin du Congo : l ‘Allemagne engagée à assurer la facilitation des projets », titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville qui informe que : « la république fédérale d’Allemagne a accepté de reprendre son assistance technique et financier pour la période 2020-2021 dans le cadre du partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC) et vient de désigner un haut fonctionnaire pour cette tâche. »

Le Patriote met le cap sur les éliminatoires de la CAN 2021 de football barre à sa « Une » « Congo-Eswatini, obligation de ne pas passer au travers pour les Diables rouges ».

« Les éliminatoire de la 33ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football, Cameroun, reprennent dans un peu plus de deux semaines environs. A l’occasion, le Congo jouera à domicile le 26 mars 2020 contre l’ex-Swaziland (actuel Eswatini). Un match à gagner à tout prix afin de consolider la deuxième place au classement », écrit Le Patriote.

Quand sur le même sujet La Semaine Africaine annonce que les Diables Rouges auront une « double confrontation du futur » se référant ainsi aux deux matchs que les Diables Rouges vont livrés le 26 et le 30 à Brazzaville d’abord et à Mbabane ensuite en Eswatini dans le cadre des éliminatoires CAN -2021 au Cameroun.

Ces journaux dont : La Semaine Africaine, Le Patriote, et le quotidien Les Dépêches de Brazzaville reviennent aussi sur la Journée Internationale de la Femme qui a été célébrée le 8 mars dernier et informent que :

« Cette fête était belle à Madingou chef lieu de la Bouenza au sud du Congo où elle a été célébrée à travers plusieurs activités valorisant la femme congolaise, en présence de l’épouse du chef de l’Etat Antoinette Sassou Nguesso et quelques membres du gouvernement. »

Des banques panafricaines au chevet de l’économie congolaise

Pascal Oyima de BGFI, Benedict Okey d’Afreximbank, Tony Elumelu d’UBA et Lucien Ebata d’Orion-oil ont assuré, au terme d’une audience avec le chef de l’Etat congolais, qu’ils vont soutenir le pays dans le règlement de sa dette et la mise en œuvre de son programme avec le FMI, rapporte un communiqué de la présidence congolaise parvenu mardi à APA.« Aujourd’hui, nous annonçons que nous sommes disposés de tenir de manière forte l’économie du Congo », a déclaré le président du groupe BGFI Bank avant que son homologue de d’Afreximbank ne soutienne que « nous sommes disposés a apporté tout l’appui nécessaire au Congo ces trois prochaines années ».

 En effet, « la volonté des banques africaines à soutenir les économies du continent est une marque de confiance que ces banques ont désormais vis-à-vis des Etats », a ajouté Pascal Oyima à la fin de la réunion tenue dimanche 8 mars à Oyo, à 415 km au nord de Brazzaville.

 Secouées par la crise économique, les économies de beaucoup de pays de l’Afrique centrale comme le Congo ont eu recours au Fonds monétaire international (FMI). Brazzaville a en effet bénéficié du programme au titre de la Facilité Elargie du crédit de l’institution de Breton Wood.

 Ce programme a ainsi besoin comme moteur du soutien des institutions bancaires, d’où la présence de ces banques panafricaines.

 Insistant sur la nature de leurs prochaines initiatives, le président du groupe de UBA Bank a indiqué que sa structure pourrait « aider le  gouvernement congolais (…) à travers notre Fondation ».

 Saluant la discussion de « en long et large » qu’ils ont eue avec le président Denis Sassou Nguesso, Tony Elemelu a noté que « nous sommes prêts à regarder toutes les opportunités » qu’offre le Congo.

Congo: mise en service de la route Sembé-Souanké-Ntam

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a procédé, vendredi dans le département de la Sangha, situé à 800 km de Brazzaville, à la mise en service du tronçon routier Sembé-Souanké-Ntam, long de 143 km.Il s’agit du deuxième segment du projet routier Kette-Djoum devant relier le Congo et le Cameroun. Cette route d’intégration régionale va désenclaver les localités du sud du Cameroun et celles du département de la Sangha, cette partie du territoire congolais frontalier avec le Cameroun.

Les travaux de cette route Sembé-Souanké-Ntam sont exécutés en 31 mois par l’entreprise chinoise Sino-hydro Tianjin Engineering Corporation Ltd, grâce à un appui financier la Banque africaine de développement (Bad). Le coût est estimé à 38 milliards FCFA.

Cette route d’une longueur de 143 Km avec deux (2) voies de circulation et une chaussée de 7,50 mètres de large, s’inscrit dans le cadre du plan consensuel des transports en Afrique centrale et vise, entre autres, à favoriser l’intégration régionale.

Sa mise en service devrait améliorer la circulation des personnes et des biens entre les deux pays, désenclaver le nord du Congo et le sud du Cameroun, favoriser les échanges économiques entre ces deux pays à fortes potentialités économiques et réduire les coûts de transport.

Journée de la femme et Covid-19 parmi les sujets à la Une au Congo

Les journaux congolais parus ce samedi traitent d’une diversité de sujets dont la célébration de la Journée internationale de la femme, la corruption, le COVID-19 et Alassane Ouattara.« La femme congolaise se mobilise pour la journée du 8 mars », titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville, informant que « les festivités marquant la célébration de la 110ème journée internationale de la femme se tiendront le dimanche 8 mars à Madingou, chef lieu du département de la Bouenza (sud) sur le thème : La femme congolaise engagée dans la production locale ».

La Semaine Africaine pour sa part met l’accent sur les activités organisées par l’IFC (Institut français du Congo) à l’occasion du 8 mars et indique : « L’IFC a choisi de décliner la thématique de l’édition 2020 avec une journée contre le harcèlement sexuel, dénommée +OSE !+ », avec à l’affiche plusieurs programmes dont des tables rondes, des ateliers et des émissions dans les médias locaux sur la lutte contre ce fléau.

L’hebdomadaire Le Nouveau Regard revient sur la suspension du maire de Brazzaville, Roger Christian Okemba pour détournements de fonds publics et informe que « d’autres masques devraient tomber après Roger Christian Okemba ».

« Aussitôt après la suspension du maire de Brazzaville, par le ministre de la Décentralisation, Raymond Mboulou, ce dernier a demandé au directeur général de la BSCA (Banque sino-congolaise pour l’Afrique où se trouve l’argent détourné) de bloquer le compte », renseignent nos confrères.

Sur ce sujet, La Semaine Africaine constate que « l’étau se resserre autour de Roger Christian Okemba » car, « cette affaire connait un coup d’accélérateur ». « A peine mis à la touche, le procureur de la République est entré en action. Il a fait garder à vue dans les locaux de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST), le maire qui devient un futur prévenu », révèle La Semaine Africaine.

Ce journal fait un clin d’œil au président ivoirien, Alassane Ouattara qui renonce à briguer un troisième mandat, soulignant que « la nouvelle a surpris en Côte d’Ivoire et ailleurs ».

La presse congolaise met également le focus sur le Covid-19. Le quotidien Les dépêches de Brazzaville dénonce la non-mise en quarantaine annoncée par le ministère en charge de la Santé à l’endroit de tout passager venant des pays à risque.

De son côté, La Semaine Africaine amplifie l’écho de l’appel du ministère de la Santé sur les « changements de mentalités dont les salutations par accolades à la congolaise ».

Congo: la quarantaine pour les passagers venant des pays touchés par le coronavirus

Le Congo, jusque-là épargné par le coronavirus, a décidé de placer en quarantaine tous les passagers en provenance des pays touchés par l’épidémie, indique une note circulaire du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger parvenu jeudi à APA.Cette mesure entre dans le cadre de « la prévention de l’importation du Covid-19 ». La note circulaire informe que des « tests seront appliqués sur tous les passagers en provenance des pays à risque (diplomates, autorités et citoyens congolais). Si les résultats sont négatifs, les passagers demeurent en quarantaine pendant quatorze jours, soit la période d’incubation ».

Le Congo considère la Chine, la Corée du Sud, l’Iran, l’Italie et la France comme des pays à risque. En outre, renseigne le ministère des Affaires étrangères, « si les résultats des tests sont positifs, les passagers seront pris en charge conformément aux procédures mises en place par le plan de riposte à cette maladie ».

Le gouvernement congolais entend également réduire, au strict minimum, « les missions à l’étranger ». Récemment, Jacqueline Lydia Mikolo, la ministre en charge de la Santé, a annoncé l’adoption d’un plan national de riposte au Covid-19 d’un montant estimatif d’un milliard FCFA.

La stratégie de riposte comprend neuf axes dont la coordination, la surveillance, l’intervention rapide, la détection précoce des cas et la prise en charge, le contrôle de l’infection, la communication sur les risques et l’engagement communautaire.

A Brazzaville, le coronavirus met en rupture chloroquine et masques

La chloroquine – censée guérir le covid-19 – et les masques de protection prévus contre cette épidémie partie de Chine en décembre et qui continue de se propager dans le monde, sont presqu’en rupture dans la capitale congolaise, a constaté mercredi le correspondant d’APA.Beaucoup de Congolais continuent de se réveiller la peur au ventre après  que la ministre de la Santé a annoncé la mise en quarantaine de 93 personnes venant de la Chine et d’autres pays touchés par  le virus du covid-19. Pour se prémunir, ils ont pris d’assaut les pharmacies pour s’approvisionner en masques mais surtout en chloroquine.

D’ores et déjà, « nous avons connu une intense affluence de Chinois qui ont acheté des grandes quantités de masques et de chloroquine pour les acheminer ensuite dans leur pays », a confié à APA Julian Benezeth, gérant français de la pharmacie Mavré de Brazzaville, soulignant que « nos stocks sont épuisés ».

Médicament antipaludique, la chloroquine continue d’être vantée pour sa supposée efficacité contre le Covid-19 même si, « pour l’instant, l’OMS reste muette » sur la question là où une autre frange de la communauté scientifique estime que les preuves manquent. Par ailleurs, la fièvre est l’un des symptômes que cette nouvelle maladie très particulière partage avec le paludisme.

« S’il est vrai que la chloroquine guérit du coronavirus, alors Dieu merci, j’ai pu avoir quelques boîtes, car je vis dans une grande famille », se réjouit le fonctionnaire à la retraite Clotaire Bakoua, à l’opposé de Hilaire Nganga, un jeune enseignant qui  dit avoir fait le tour des pharmacies sans avoir gain de cause.

Précautions

« Comme partout ailleurs, ces produits sont en rupture », a-t-il déploré, notant par ailleurs qu’il continue d’appliquer les mesures édictées par le gouvernement pour éviter le coronavirus.

Pour la commerçante Angélique Mbou, venue elle aussi chercher de la chloroquine, son inquiétude est poussée au sommet après qu’elle a appris que le virus s’est propagé dans six pays africains. « Donc la menace est réelle », pleure-t-elle, avant de s’interroger sur les réels efforts du gouvernement pour acheter plus de chloroquine vu que « les médias rapportent que ce médicament, qui dans le passé  n’était utilisé que comme un antipaludique, serait efficace contre le covid-19  ».

« Que ferons-nous pour y faire en présence d’éventuels cas avérés ? » 

Comme pour tenter de répondre à cette question d’Angélique Mbou, le Congo a reçu une quantité importante de réactifs de la part de l’ambassade des Etats-Unis. Il a mis également en place un plan de riposte contre le coronavirus qui devra permettre de mettre « systématiquement » en quarantaine, pour 14 jours, tous les voyageurs en provenance des pays à risque.

De plus, des appareils sont placés dans tous les points d’entrée et sortie (aéroports, port et voies terrestres) du pays pour détecter les éventuels cas de covid-19. 

Mais pour le pharmacien Julian Benazeth, « seules des précautions hygiéniques » peuvent efficacement protéger les populations, comme l’a d’ailleurs recommandé le gouvernement congolais aux citoyens.

« En ce qui me concerne, j’observe ces mesures hygiéniques essentielles qui sont entre autres : se laver les mains, éviter les contacts directs et éviter des zones à risque », confie M. Benazeth.

Coronavirus et suspension du maire de Brazzaville à la Une au Congo

La presse congolaise reçue, mardi à APA, traitent du coronavirus et de la suspension du maire de Brazzaville.« Coronavirus : Le gouvernement élargit les mesures préventives », titre le quotidien national Les Dépêches de Brazzaville.

Citant le ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, ce quotidien renseigne « le gouvernement a décidé de la mise en quarantaine des personnes en provenance non seulement de la Chine continentale, mais aussi des pays à haut risque ».

« De plus en plus des personnes animées par la peur de l’expansion du coronavirus envahissent les pharmacies pour se procurer les masques chirurgicaux ou cache-nez qui du reste ne sont pas adaptés à se protéger contre l’épidémie», écrit Les Dépêches de Brazzaville.

Le Patriote revient sur le fait que jusqu’ici « aucun Congolais même résidant à l’étranger n’est atteint ».

Cet hebdomadaire s’en prend à « certains individus de mauvaise foi qui diffusent sans cesse de fausses information sur le Congo et sa diaspora en Chine en rapport avec cette épidémie, à travers les réseaux sociaux ».

La Semaine Africaine revient sur la suspension du maire de Brazzaville et écrit: « Christian Roger Okemba a été remplacé ». Ce journal rappelle qu’il a été démis afin de « mener les investigations appropriées sur les irrégularités constatées dans la gestion administrative et financière de la commune ».

« Cette suspension est une première dans l’histoire de la municipalité de Brazzaville, où un maire est déchu de ses fonctions suite à une pétition des élus locaux », poursuit La Semaine Africaine, là où Le Patriote s’interroge : « Quels lendemains pour Christian Roger Okemba ? ».

Des experts africains formés à Brazzaville sur la prise en charge du coronavirus

Des professionnels de santé de 24 pays d’Afrique ont entamé, lundi à Brazzaville, une formation sur la prise en charge des cas du coronavirus (Covid-19).Dans une note à la presse dont APA a obtenu copie, le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) explique que suite à la confirmation de trois cas de coronavirus en Afrique, notamment en Egypte, en Algérie puis dernièrement au Nigéria, « la mise en place d’un mécanisme de traitement efficace est crucial et la préparation en est un élément clé ».

Notre source précise qu’à ce jour, 298 personnes ont déjà fait l’objet d’un test du coronavirus en Afrique, mais que  293 ont été diagnostiquées négatives.

Le maire de Brazzaville suspendu de ses fonctions

Christian Roger Okemba a été suspendu de ses fonctions de maire et de président du Conseil départemental de Brazzaville, aux termes de l’arrêté N°4831 du 28 février 2020 du ministre congolais de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou.L’article premier de cet arrêté justifie que c’est pour « permettre de mener des investigations appropriées sur les irrégularités constatées dans la gestion administrative et financière de la commune que M. Christian Roger Okemba, président du conseil départemental et municipal, maire de la ville de Brazzaville est suspendu de ses fonctions à compter de la date du 28 février 2020 ».

Selon l’article deux de l’arrêté, pendant la durée de sa suspension, l’intéressé percevra l’intégralité de son salaire, mais précise que l’intérim du président du conseil, maire de la ville, sera assuré durant cette période de transition par le premier vice- président, premier adjoint au maire.

Cette suspension intervient après que 67 conseillers municipaux sur les 101 compte ce conseil ont signé le 26 février dernier une pétition visant la destitution du maire de Brazzaville et le boycott d’une session budgétaire ordinaire du conseil départemental et municipal de Brazzaville qui était prévue le 27 février.

Ce groupe de conseillers reproche à Christian Roger Okemba sa « gabegie, une gestion opaque et non orthodoxe des finances de la mairie ». Il déplore le virement dans un compte d’une société privée à la banque sino-congolaise pour l’Afrique de la somme d’un milliard deux cent cinquante millions FCFA qui était destinée à l’appui budgétaire du gouvernement au profit de la mairie de Brazzaville.

Economie, coronavirus et politique au menu de la presse congolaise

La presse congolaise parvenue, samedi à APA, traite d’une diversité de sujets dont l’économie, le coronavirus, la politique et les hydrocarbures.« FMI: Aucune déclaration sur les perspectives envisagées de l’économie congolaise », affiche à sa Une La Semaine Africaine.

Ce bihebdomadaire catholique explique que « la mission technique du Fonds monétaire international (Fmi) venue pour continuer les discussions avec les autorités congolaises et surtout recueillir les informations liées à l’évolution économique et identifier les obstacles dans le cadre de la mise en œuvre du programme du redressement économique conclu le 11 juillet dernier avec le Congo, a quitté Brazzaville le 26 février, après 5 jours de travail sans mot dire ».

Ce qui fait dire au journal en ligne VOX-média que « cette mission technique n’a quasiment pas abouti aux résultats escomptés » et que « l’optimiste affiché par le gouvernement (…) frise la langue de bois ». « Le gouvernement, notent nos confrères, peinerait à appliquer à la lettre les mesures de redressement économique contenues dans le programme qu’il a lui-même proposé au Fmi. On serait donc loin de la deuxième tranche tant attendue de la facilité élargie du crédit triennal ».

Le quotidien national Les Dépêches de Brazzaville traite de la coopération contre le coronavirus, informant que « Brazzaville (Congo) et Kinshasa (RDC),  capitales les plus rapprochées du monde coalisent leurs efforts pour prévenir l’épidémie ».

Selon ce quotidien, « le ministre de la Santé de la République démocratique du Congo, le Dr Eteni Longondo et son homologue du Congo, Jacqueline Lydia Mikolo ont décidé (…) de mettre en place avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) des mesures de riposte contre l’épidémie du coronavirus en cas de déclaration d’un cas suspect dans l’une des deux capitales ».

Les Dépêches de Brazzaville parle aussi de la volonté exprimée par le directeur Afrique du groupe pétrolier Total, Nicolas Terraz qui, au sortir d’une audience avec le chef de l’Etat congolais, Sassou N’Guesso, a dit « vouloir promouvoir la production du gaz en Afrique ».

« Le directeur Afrique du groupe Total considère le gaz comme une énergie d’avenir en Afrique car, moins émettrice de CO2 comparativement à d’autres énergies », écrit le quotidien national.

Le Nouveau Regard se focalise sur la politique et s’interroge: « L’énigmatique mois de mars va-t-il encore nous plonger dans le deuil ? »

Cet hebdomadaire justifie son interrogation par le fait que mars a été un mois de hantises et de toutes les peurs au Congo. « D’illustres personnages politiques du pays ont trouvé la mort au cours de ce mois », rappelle Le Nouveau Regard, citant « le président Marien Ngouabi, le Cardinal Emile Biayenda, le président Massamba-Débat qui tous ont été assassinés dans des conditions tragiques courant mars 1977 ».

Le Congo recherche 30,5 millions USD pour ses victimes des inondations (ONU)

Le gouvernement congolais a besoin d’un montant de près 30,5 millions de dollars pour mettre en œuvre son plan de réponse humanitaire couvrant les besoins des 170.000 sinistrés des inondations du mois de novembre 2019 dans quatre départements du pays, a déclaré vendredi le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Congo.Brazzaville a officiellement « sollicité » ce montant pour faire face à la situation humanitaire, a ainsi révélé Cyr Modeste Kouame.

D’ores et déjà, « les partenaires humanitaires et techniques ont pu mobiliser près de 11 millions USD, soit 26% de besoins estimés, pour appuyer la réponse déjà fournit par les autorités nationales », a noté le représentant onusien, s’exprimant lors de la présentation de la situation globale de la gestion des inondations survenues dans les départements de la Sangha, la Likouala, la Cuvette et les Plateaux.

Par ailleurs, « ce plan sollicite un montant global de 30.594.461 USD tout secteur confondu et a déjà reçu les contributions du Fonds Central de réponse aux urgences(CERF) pour 7 millions USD », a expliqué Cyr Modeste Kouame. Ainsi « des contributions de ECHO, du canada, de la Chine, de l’USAID ont été reçues de même que les contributions financières internes du PAM, de l’Unicef, de l’OMS et de l’UNFPA. Celle du PNUD est également attendue prochainement », a-t-il ajouté.

« 50 à 60% des populations touchées par ces inondations n’ont pas été couvertes par manque de moyens, d’où la nécessité d’anticiper sur une intervention précoce qui permettra de renforcer rapidement et durablement leur résilience », a relevé le ministre de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo.

Selon les résultats provisoires de l’enquête effectuée par le Programme alimentaire mondial (PAM) sur la situation alimentaire dans les zones affectées, près de 130.000 personnes sont en situation d’insécurité alimentaire sévère ou modérée. De même, d’importantes pertes agricoles occasionnant une forte hausse des boutures de manioc et bananes dans certains districts de ces départements sont déplorées.

A terme, souligne-t-on, il est prévu que près de 200.000 personnes seront touchées par les interventions directes des partenaires opérationnels dans le cadre de la réponse aux urgences.

Par ailleurs, un plan de réponse inter-agences sera révisé prochainement afin de prendre en compte les populations qui sont dans les zones difficilement accessibles et qui n’avaient pas été prises en compte.

Congo: 22 millions USD de la BM contre la pauvreté

Le gouvernement congolais vient a lancé, jeudi à Brazzaville, un projet de lutte contre la pauvreté pour les réfugiés et les populations hôtes des départements de la Likouala, de Brazzaville et de Pointe-Noire, dans le cadre du financement additionnel de la Banque mondiale estimé à 22 millions de dollars US.« Aujourd’hui, nous célébrons le lancement par la BM des financements additionnels du projet +Lisungui+. Il s’agit d’un financement total de 22 millions de dollars US qui comprend un don de 9,5 millions de dollars US pour les réfugiés », a indiqué la représentante de la Banque mondiale au Congo, Mme Korotoumou Ouattarra

« Ces fonds additionnels, explique-t-elle, aideront les autorités congolaises à favoriser l’insertion socio-économique des réfugiés et des populations hôtes dans les départements de Brazzaville et Pointe-Noire et principalement de la Likouala, où il y a la présence considérable et prolongée des réfugiés, un niveau de pauvreté et de précarité élevé ».

Toutes choses qui font dire au ministre congolais de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, que « grâce à ce financement, près de 4000 ménages de réfugiés et de populations hôtes bénéficieront d’allocations familiales et 8000 ménages bénéficieront de subventions supplémentaires au titre des activités génératrices de revenus ».

« Ces fonds favoriseront l’accès gratuit aux soins de santé pour ces populations. Ils couvrirons pour certains ménages l’accès à l’éducation des enfants de 0 à 14 ans, ainsi que le paiement des volontaires et le fonctionnement des écoles », a ajouté Antoinette Dinga Dzondo.

Depuis sa mise en œuvre en 2015, le projet +Lisungui+ bénéficie du soutien des partenaires au développement, à savoir la Banque mondiale, l’Agence française de développement et l’UNICEF.

Les recettes de Wathi pour améliorer les systèmes de santé ouest africains

Au moment où l’épidémie du coronavirus prend des proportions inquiétantes et menaçantes dans le monde, le Think tank Wathi pose le débat pour améliorer des systèmes de santé en Afrique de l’ouest.En  Afrique, particulièrement dans sa région occidentale, l’accès à des  services sociaux de base constitue encore un des défis majeurs à relever  pour certains pays.

En janvier 2019, Wathi a lancé un débat en  ligne sur « les systèmes de santé de la région et les conditions de son  amélioration au service des populations ».

En conclusion, le  rapport Mataki (« mesures » en langue houassa) a consisté à une  sélection des principaux constats et recommandations formulés dans le  cadre du débat, complétée par des pistes d’action élaborées par l’équipe  de Wathi sur la base de consultations supplémentaires avec des  professionnels et experts du secteur.

Même si des indications  sur la situation sanitaire dans les pays d’Afrique de l’ouest montrent  des « progrès incontestables », il reste évident que ces acquis sont  souvent tributaires à des chocs externes inopportuns.

Dans le  document publié ce mardi à Dakar par le directeur exécutif de Wathi,  Gilles Olakounlé Yabi, il est noté des progrès sur le plan sanitaire  souvent freinés par des « contextes de conflits armées, des crises  sanitaires exceptionnelles ».

La plus marquante et récente en  Afrique de l’Ouest, rappelle-t-il, est l’épidémie à virus Ebola qui a  lourdement affecté le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.

Selon  le rapport Makati, les indicateurs de l’état de santé se sont améliorés  en grande partie grâce à l’ampleur des contributions financières  internationales pour « combattre les grandes pandémies, le paludisme, la  tuberculose, et le VIH Sida.

Le Fonds mondial de lutte contre  le Sida, la tuberculose et le paludisme a joué « un rôle central dans  tous les pays de la région et permis d’alléger considérablement la  facture sanitaire des Etats et des populations », souligne M. Yabi.

Cependant,  les objectifs maintes fois visés « n’ont jamais était atteints, le plus  connu de ces objectifs étant l’engagement des Etats à consacrer 15% de  leur budget national au secteur de la santé », conformément à la  Déclaration d’Abuja de 2001.

Pour améliorer les systèmes de  santé en Afrique de l’ouest, Makati recommande dans un premier temps la  mise en place d’une politique préventive de lutte contre les maladies au  cœur du système de santé.

Comme préalable, il faut inclure la  prévention, les soins de santé primaire et les principes de base de la  santé mentale dans le parcours de formation de tous les professionnels  de santé.

Makati suggère aux autorités ouest-africaines  d’assurer la formation de ressources humaines suffisantes dans le  domaine sanitaire, y compris la santé mentale, leur déploiement  équitable sur les territoires nationaux et leur encadrement effectif.

Au-delà  du financement durable des systèmes de santé pour promouvoir  l’accessibilité aux soins et aux médicaments, il faudra également  améliorer le fonctionnement au quotidien de tous les établissements  délivrant des services de santé. Et enfin, le renforcement des systèmes  de santé nationaux par le développement de la recherche, la  mutualisation des ressources au niveau régional et  l’institutionnalisation d’un débat public sur les politiques nationales  de santé.

Okf /Dng/te/APA

Coronavirus, hydrocarbures et société en vedette dans la presse congolaise

Les journaux congolais parvenus à APA ce mercredi planchent sur plusieurs sujets dont entre autres l’épidémie du Coranivirus, les hydrocarbures et une société para-étatique qui n’honore pas ses engagements vis-à-vis de ses agents qui vivent un calvaire sans précédant.« Face à la menace du coronavirus, le gouvernement congolais, en collaboration avec l’ambassade de Chine au Congo, a  organisé le lundi dernier une conférence de presse afin de porter un démenti sur les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux à propos du ras-le –bol des étudiants qi désirent rentrer au pays », écrit, la semaine africaine.

Cette publication explique qu’au cours de cette conférence de presse, les ministres : Jacqueline Lydia Mikolo de la santé, Bruno Jean Richard Itoua, de l’enseignement supérieur, et Ma Fulin, ambassadeur de Chine au Congo, ont rassuré les congolais qu’aucun congolais n’est atteint de Covis 19 »soulignant par ailleurs qu’ « aucun étudiant congolais ne désire rentrer au pays car les dispositions ont été prises pour régler leurs problèmes.»

« Congo-hydrocarbures : les défis et perspectives de l’industrie pétrolière et gazière ont été au cœur de la 4ème conférence des hydrocarbures qui s’est tenue du 19 au 21 février dernier », barre le patriote à sa ‘’Une ».

D’après cette publication : « cette rencontre qui était consacrée à l’Etat des lieux, aux perspectives de l’or noir et ses activités connexes a débouchée sur des conclusions ambitieuses en vue de relever les défis de cette industrie au Congo. »

Dans le même élan, les dépêches de Brazzaville font, écho du plaidoyer de la société congolaise de coopération économique et technologique (CCET) pour la libéralisation du secteur de l’énergie dans le pays.

Citant le coordonateur de cette société Jean Marie Ewandza, les dépêches de Brazzaville écrivent que : « faute de la non délivrance de titres de délégation de production et de transport d’électricité par le ministère de tutelle, cette denrée ne concourt pas au développement du pays. Il faut une libéralisation»

Abordant le volet société la griffe fait écho du calvaire des ex-agents de la poste qui dépasse les limites.

« Depuis 11 ans ces ex-agents de la poste sont dans un calvaire sans précédant dû au non versement par l’Etat congolais de leurs droits de fin d’activité à la caisse de sécurité sociale (qui devait assurée leur traitement de retraite) », écrit la griffe qui plaide pour la résolution de leur situation.

Villes et territoires durables au menu du Sommet Afrique-France

Abidjan se prépare pour le Sommet Afrique-France prévu en juin 2020 à Bordeaux, en France, qui sera axé sur le thème des villes et territoires durables.Ce sommet devrait rassembler plus de 15 000 acteurs des villes africaines et françaises, 500 exposants et plus de 1 000 entrepreneurs africains.

Ce rendez-vous politique majeur impulsé par le président français Emmanuel Macron et qui, pour la première fois, réunira les acteurs politiques et économiques africains et français, pour agir et s’engager sur la ville durable de demain, se veut une plateforme de réflexions sur les nouveaux enjeux du développement durable.

Il s’agit notamment de développer de nouveaux partenariats durables avec l’ambition partagée de co-construire des écosystèmes urbains qui soient pérennes, innovants, fertiles et frugaux tout en accélérant la structuration de la filière économique durable, renseigne une note sur l’évènement.

Sur les bords de la lagune Ebrié, il est prévu les 27 et 28 février 2020 les « Rencontres d’Abidjan », des assises qui réuniront des acteurs africains de la ville dans la capitale économique ivoirienne pour préparer le Sommet Afrique-France 2020.

Ces rencontres regrouperont les ministres en charge de la Ville et du Développement urbain des pays africains francophones, des élus locaux, des représentants de la société civile et des start-ups afin d’échanger et de partager les solutions pour construire des « villes durables et intelligentes ».

Une ville intégrée

La vision de l’Etat ivoirien est de promouvoir une ville intégrée qui prend en compte toutes les commodités d’une cité moderne et fonctionnelle, avec des innovations technologiques incluant, entre autres, des habitations à éclairage naturel et naturellement aérées.

La Côte d’Ivoire veut valoriser le mix énergétique dans les constructions. Cela devrait permettre d’installer les populations dans une économie verte et les conduire à coupler l’énergie conventionnelle avec l’énergie solaire (panneaux solaires).

Pour la mobilité urbaine, l’Etat ivoirien devrait, avec l’aide de la France, réaliser un train urbain dénommé Le Métro d’Abidjan. Le gouvernement a également ouvert le secteur du transport lagunaire qui a vu l’arrivée de nouveaux opérateurs.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dans une optique de revalorisation des déchets, ce qui a conduit à la fermeture de la décharge d’Akouédo dans l’est d’Abidjan, et sa mise à disposition du public. Une autre décharge moderne, visant le recyclage, a été ouverte à Kossihouen, sur l’Autoroute du Nord, à 26 Km d’Abidjan.

« Avec un volet de recyclage des déchets, nous regardons comment mettre en place une économie circulaire, comprenant tout ce qui est plastique, ferreux et organique telles les huiles usagées pour voir comment organiser le marché de tous ces déchets », avance Dr Alain Kouadio.

L’objectif est que « les déchets ne soient plus des déchets, mais plutôt des matières premières pour fabriquer d’autres produits », fait-il remarquer, confiant que dans ce sens, des initiatives sont en cours avec Nestlé qui a un projet en partenariat avec le ministère pour le recyclage des déchets plastiques.

Beaucoup d’initiatives sont en cours dans la production de pavés. En outre, souligne-t-il, une entreprise japonaise a entamé une étude sur les batteries usagées des engins aux fins de les recycler. Toutefois, l’Etat veut mettre en place un cadre cohérent et intégré tout en impliquant tous les acteurs.

Vers une meilleure mobilité urbaine à Abidjan

Dans le cadre de sa modernisation, Abidjan, la capitale économioque, se veut une métropole attractive avec des voies de circulation facilitant la mobilité.Cette vision du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara renvoie au constat que « 54% de la population ivoirienne vit en ville, notamment à Abidjan qui compte 5,5 millions d’habitants »; ce qui nécessite un plan d’aménagement spécifique.

L’Etat ivoirien a conçu de ce fait une voie de contournement de la ville d’Abidjan dénommée l’Y4. Elle est une autoroute longue de plus de 24 Km qui devrait être aménagée en une route de 2X3 voies avec plusieurs ouvrages annexes permettant d’accéder aux routes d’Alépé, d’Anyama, des villes situées au nord d’Abidjan.

Cette voie relie en outre le Boulevard de France redressé au Boulevard Mitterrand, avec l’aménagement de carrefours, la construction des échangeurs d’Alépé, d’Anyama et du Boulevard Mitterrand. Le projet a été d’ailleurs élaboré dans le cadre du « Projet d’Intégration Port-Ville du Grand Abidjan ».

Elle devrait permettre de renforcer la mobilité dans la capitale économique ivoirienne, en contournant le centre-ville pour ouvrir l’accès à la zone portuaire d’Abidjan. Avec cette voie, il sera possible de contourner le centre-ville d’Abidjan pour rallier plusieurs autres destinations à l’intérieur du District d’Abidjan.

La construction de cet ouvrage devrait avoir un impact significatif sur la réduction des embouteillages et participer à l’extension de la ville d’Abidjan. Ce périphérique Y4 permettra aussi de relier les communes de Songon, Abobo-Anyama, Cocody et Port-Bouët et faciliter l’accès à la zone portuaire d’Abidjan.

La section 2 de l’Y4, longue de 15 Km, devra relier la commune d’Anyama à l’Autoroute du Nord, en traversant les localités d’Ebimpé, d’Akoupé-Zeudji et d’Attinguié. La section 3, elle, devrait être connectée à l’Autoroute du Nord à la commune de Songon, une zone d’extension à l’Ouest de la ville d’Abidjan.

Le projet estimé (en 2018) à 331,8 millions d’euros, soit environ 217 milliards de FCFA, devrait permettre de financer quatre chantiers sur une période de sept ans : la réalisation de la section 2 de l’Y4, l’aménagement de la section 3 de cette autoroute, la construction de l’échangeur du carrefour Akwaba (à Port-Bouët, sud d’Abidjan) et la construction d’une plateforme logistique comprenant des parcs de stationnement court et long séjour pour les camions poids lourds.