Les mesures anti-covid-19 sur Dakar et Macky Sall à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent principalement du durcissement des restrictions dans la capitale pour freiner la propagation de la pandémie et du chef de l’Etat, toujours dans ce cadre.« Le gouverneur +confine+ la région de Dakar » pour éviter la poursuite des contagions dans la capitale, souligne le journal Les Echos. La mesure va permettre la « réorganisation » et la « fermeture des commerces non essentiels et des marchés flottants », mais aussi le « renforcement » de la présence des forces de sécurité et défense sur les plages et espaces de détente.

Pour Vox Populi, « le gouverneur de Dakar durcit le ton » et appelle l’armée « en renfort » de la police et de la gendarmerie pour faire respecter les mesures.

Ce durcissement des mesures restrictives à Dakar est vu par Le Quotidien comme un « capitale-test ».

Le quotidien national Le Soleil évoque dans sa Une les réponses à l’appel du président Macky Sall pour contribuer à la lutte contre le Covid-19 et rapporte que 29,6 milliards FCFA sont déjà obtenus de 458 donateurs.

Cela amène « Macky (à mettre) faim à son confinement », ironise L’Observateur, avant de souligner que le chef de l’Etat sort du Palais aujourd’hui pour lancer le convoyage de l’aide alimentaire vers les populations.

Comme sur tous les fronts, « Macky interdit tout licenciement » eu égard aux menaces sur les emplois à cause de la pandémie, note L’AS, se réjouissant par ailleurs du nombre de guéris au Sénégal qui « dépasse » celui des hospitalisés.

Mais « ne dormons pas sur nos lauriers », tempère le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr dans Libération. Il ajoute que « la seule courbe qui nous préoccupe est celle du nombre de cas positifs au coronavirus ».

Le journal rapporte en même temps dans sa manchette « le scandale El Hadji Tall », décédé pour faute d’autorisation de circuler.

L’Observateur souligne aussi « le difficile comptage des Sénégalais morts à l’étranger », estimant que sur neuf morts annoncés, seuls cinq ont reçus leurs certificats de décès.

EnQuête revient sur les impacts du covid-19 sur les entreprises sénégalaises et appelle à « stopper l’hémorragie ». Le journal déplore surtout le fait que l’Etat « refuse de jeter les armes » pendant que la furie de la pandémie s’abat sur l’économie.

Une autre conséquence de la pandémie sur le Sénégal, d’après L’AS, est que « le premier baril de pétrole ne sortira pas en 2023 ».

En football, le quotidien spécialisé Record note que le Paris Saint-Germain est « certain d’avoir Koulibaly », le défenseur sénégalais de Naples dont le départ est également annoncé du côté de son club italien.

Pour Libération, « l’arrivée de Kalidou Koulibaly (au PSG) ne ferait aucun doute en interne ».

Congo/Covid-19 : Le gouvernement au chevet des couches vulnérables

Le gouvernement congolais a annoncé une enveloppe de quatre milliards de Francs CFA au profit des ménages et personnes pauvres affectés par les mesures de confinement consécutives à la propagation du coronavirus.Cette annonce a été faite ce vendredi par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla à l’issue de la première réunion de la coordination nationale de gestion de la pandémie du Covid-19 qui s’est tenue sous l’autorité du président Sassou N’Guesso

Ainsi selon le porte-parole du gouvernement, il ressort de cette réunion plusieurs mesures économiques, sanitaires et sociales.

Au plan social, le gouvernement a décidé du « transfert dans les prochains jours, de la somme de 4 milliards de francs CFA aux ménages et personnes pauvres déjà répertoriés dans différentes localités du pays par le ministère en charge des affaires sociales. »

La Coordination a réitéré la gratuité de l’eau et de l’électricité pour tous les ménages, sur l’ensemble du territoire national, pendant la période de confinement.

Au plan économique, cette Coordination nationale incite la Task force sur l’impact économique de la pandémie du Covid-19 à procéder à l’émission de bons et obligations du Trésor pour abonder les recettes budgétaires et permettre ainsi à l’Etat de faire face aux besoins liés à la lutte contre le Covid-19. 

Elle encourage également tous les opérateurs économiques, les citoyens et patriotes congolais, mais aussi les bonnes volontés internationales à s’inscrire dans l’élan de solidarité déjà engagé depuis quelques jours, en procédant à des dons ou actes de générosité qui permettront de vaincre le Covid-19.  

Au plan sanitaire, la mesure consiste à réquisitionner tous les agents de santé actifs et retraités aptes, des étudiants finalistes des écoles paramédicales et de la faculté des sciences de la santé.

Elle s’est prononcée pour la réquisition de tous les médicaments et autres produits de santé détenus par les pharmacies commerciales, et considérés comme utiles à la prise en charge du Covid-19 et l’allocation de primes exceptionnelles à tous les personnels de santé et auxiliaires mobilisés pour la lutte contre le virus.

Par ailleurs, elle a vivement recommandé aux vendeurs et aux clients dans les marchés le port de masques et de tout accessoire susceptible de servir de barrières à la propagation du Covid-19.

 

Mali: IBK annonce un plan de riposte de 500 milliards pour lutter contre le Covid-19

Pour compenser les pertes occasionnées par les mesures telles que le couvre-feu, la fermeture des marchés et super marchés avant 17 heures, la réduction du temps de travail dans l’administration, le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta, dans son adresse à la nation dans la nuit du 10 Avril a annoncé un effort financier de 500 milliards de FCFA.Face à la « récession » qui guette le pays suite à la pandémie du coronavirus, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a pris des mesures fortes pour soutenir l’économie et les ménages maliens notamment les plus vulnérables avec une enveloppe de 500 milliards de Fcfa.

 Pour donner le bon exemple, le président a annoncé qu’il renonçait lui-même à trois mois de salaire, deux mois pour son premier ministre et un mois pour les autres ministres du gouvernement. En plus de ces efforts, il a promis que « toutes les allocations budgétaires seront revues à la baisse ». 

 Pour soulager les ménages vulnérables, le chef de l’État a annoncé la mise en place d’un fonds spécial de 100 milliards de Fcfa. Des ménages qui bénéficieront également de la distribution de 56 mille tonnes de céréales.

Des mesures qui vont aussi soulager les importateurs qui verront une diminution des taxes douanières sur les produits de premières nécessité.

 En ce qui concerne les factures d’électricité et d’eau, les ménages vulnérables sont acquittés de paiement des mois d’avril et mai. Un fonds de 20 milliards est aussi annoncé pour voler au secours du secteur privé afin de « sauver  les emplois » selon le chef de l’État.

 Outre les mesures économiques, le président a annoncé le lancement du programme « un malien, un masque ». Il a aussi annoncé la livraison de 20 millions de masques dans les semaines à venir. Les entreprises de textiles ont été invitées à produire des masques locaux pour combler le déficit.

 Enfin, une prime spéciale sera instaurée en faveur du  personnel soignant et des forces de l’ordre qui veillent au respect du couvre-feu.

 A ce jour, le Mali compte 87 cas de covid-19, 7 décès et 22 guérisons.

 

COVID-19: La police intercepte plusieurs véhicules pour violation du dispositif d’isolement du Grand Abidjan

Plusieurs véhicules avec des passagers à bord qui tentaient de contourner le dispositif sécuritaire et sanitaire d’isolement du Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) visant à freiner la propagation du COVID-19, ont été interceptés vendredi par la police ivoirienne, a appris APA de source sécuritaires sur place dans la capitale économique ivoirienne. « Ce vendredi 10 Avril 2020, des agents de sécurité ont intercepté 02 taxis compteurs sur l’autoroute du nord en allant au péage d’Attinguié (sortie d’Abidjan) alors qu’ils déposaient des passagers avant le barrage pour la traversée. Ils ont ensuite intercepté deux minis cars avec des passagers à bord 5 Kilomètres après le péage d’Attinguié», annonce la direction générale de la police nationale dans une note d’information. 

Des populations empruntent des voies détournées pour contourner le péage d »Attinguié ( sortie d’Abidjan donnant sur l’autoroute du nord), apprend par ailleurs, la police assurant que des dispositions ont été prises pour interpeller ces personnes et mettre fin à cette pratique. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit toute entrée (ou sortie) dans le Grand Abidjan ( Abidjan et banlieues), depuis le  dimanche 29 mars 2020 à minuit, isolant la capitale économique de l’intérieur du pays et du reste du monde. En Côte d’Ivoire, à ce jour, 444 cas de maladie à COVID-19 ont été enregistrés avec 03 décès et 52 cas guéris.

Bénin / Covid-19 : Le Bénin réceptionne cinq millions de masques et de la chloroquine

Dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, le gouvernement béninois a réceptionné ce vendredi 10 avril, à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin, un important lot de masques de protection et de matériels médicaux.Selon le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, ce premier lot de matériels médicaux est composé de 5 millions de masques faciaux sur les 30 millions commandés, des visières, des respirateurs, des gants, des équipements de protection individuelle, des médicaments destinés à la prise en charge des cas déclarés positifs et un important lot de chloroquine, médicament qui entre dans le protocole de traitement du Covid-19 choisi par le Bénin.

« La réception de ces matériels médicaux, qui représentent une partie des commandes effectuées par le gouvernement, montre la volonté de l’exécutif béninois de tout mettre en œuvre pour contenir la propagation de la pandémie et assurer une prise en charge adaptée des malades du Coronavirus » a expliqué le ministre.

En plus, des masques de protection et des matériels médicaux, plus de 250 millions de FCFA ont été reçus en dons financiers et plus d’un millier de dons en nature, composés entre autres de concentrateurs d’oxygène, de gants, de gels hydro alcoolique, de masques, de pulvérisateurs , des équipements de protection individuelle, de pocket wifi.

Coronavirus: Quand la BAD se penche sur les économies africaines

Par Hicham Alaoui –

Mohamed El Azizi, Directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour la région de l’Afrique du Nord plaide pour « les approches et solutions nationales et régionales les plus rapides et efficaces » pour lutter contre l’épidémie du Coronavirus en Afrique. Entretien exclusif avec APA.Quel regard portez-vous sur la pandémie de Covid-19 qui frappe le monde, et notamment l’Afrique ?

Partout dans le monde, nous vivons un moment d’une rare gravité. D’heure en heure, nous sommes attristés par les décès et les chagrins qui endeuillent les familles. De jour en jour, touchés par les difficultés financières qui affectent les plus fragiles. Aux personnels soignants, à celles et ceux qui se trouvent en première ligne, je veux saluer le courage et l’abnégation dont ils font preuve pour sauver des vies. A leurs côtés, notre détermination est sans faille. Demain, nous vaincrons ensemble ce virus. En ces temps tumultueux, l’Afrique est, plus que jamais, confrontée à d’énormes défis budgétaires pour lutter efficacement contre le coronavirus.

Selon nos estimations, le Covid-19 entraînerait une baisse du PIB continental entre 22,1 milliards de dollars, selon un scénario de référence, à 88,3 milliards de dollars, dans le scénario catastrophe. Cette prévision est de l’ordre de 0,7 à 2,8 points de pourcentage de contraction du PIB en 2020. Conséquence attendue, la réduction des marges de manœuvre budgétaire des pays africains affecterait leur capacité à lutter efficacement contre le virus.

La pandémie mondiale de Covid-19 impacte durement l’Afrique. Face à cela, quelle est la réponse de la Banque africaine de développement ?

Face à ce qui s’annonce comme une crise sans précédent, la réponse doit être à la hauteur de la menace : forte, rapide et flexible. Mercredi 8 avril, la Banque africaine de développement a annoncé la création d’un fonds de 10 milliards de dollars pour accompagner les gouvernements et les acteurs du secteur privé africains dans la lutte contre la propagation du Covid-19 sur le continent : 5,5 milliards de dollars seront ainsi destinés aux projets souverains dans les pays à revenu intermédiaire; pour soutenir les pays fragiles, 3,1 milliards de dollars financeront les opérations souveraines et régionales. Enfin, 1,35 milliard de dollars supplémentaire bénéficiera au secteur privé. Ce fond constitue la troisième mesure forte de notre réponse globale à la crise.

Dans un premier temps, fin mars, la Banque a émis l’emprunt obligataire social « Combattre le Covid-19 » d’un montant record de trois milliards de dollars. C’est le plus grand emprunt social émis sur le marché international des capitaux. Début avril, notre institution a débloqué une aide d’urgence Covid-19 pour appuyer les interventions de l’Organisation mondiale de la santé en Afrique.

Cette aide contribuera à renforcer les capacités de prévention, de test et de traitement dans 41 pays africains. Elle renforcera également les systèmes de surveillance, contribuera à assurer l’approvisionnement et la distribution des tests et réactifs de laboratoire et soutiendra les mécanismes de coordination nationaux et régionaux.

Comment la Banque organise-t-elle sa réponse en Afrique du Nord ? 

 

Dans chacun des pays de la région, la situation évolue constamment. Chaque jour, elle exige de nouvelles mesures et stratégies de précaution. Dans ce contexte, nous mettons tout en œuvre pour consolider la capacité des pays à contenir la propagation du virus et leur permettre d’atténuer ses conséquences économiques et sociales dans la région d’Afrique du Nord.

Dans divers secteurs, nos équipes sont totalement mobilisées. Leur priorité : déployer les approches et les solutions nationales et régionales les plus rapides et efficaces. Notre objectif : redonner des marges de manœuvres budgétaires aux pays, préserver les conditions de la croissance, appuyer les entreprises et soutenir les populations les plus fragiles. Dans cette perspective, nous annoncerons, très prochainement, une série d’opérations d’urgence en faveur des pays de la région. En définitive, cette situation inédite nous appelle à changer nos manières d’agir et de réfléchir.

Au siège comme en Afrique du Nord, notre continuité opérationnelle est assurée malgré l’annulation des rencontres, des évènements et des déplacements. Le recours au télétravail et la pleine utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication nous permettent aujourd’hui de préserver nos capacités d’action pour servir au mieux nos clients dans la région.

Covid-19: « Il faut aider les pays africains »

Directeur du think tank, Policy center of the New South (PCNS), l’économiste marocain Karim El Aynaoui et des chercheurs africains et européens lancent un appel pour « soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive » pour combattre les pandémies dont le Covid-19Le Coronavirus va indéniablement transformer la politique mondiale. La vitesse et l’ampleur avec lesquelles le virus se transmet et la gravité de sa portée ne relèvent malheureusement pas de l’infox.

Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis. En guise de rappel : on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants. Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

Membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, nous pensons crucial d’alerter les opinions de nos pays respectifs sur l’impact prévisible du Coronavirus en Afrique. La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique.

C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Karim El Aynaoui, Policy center of the New South, Maroc

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres

Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19 : à Abidjan, le business du masque, rendu obligatoire, connaît un boom

A Abidjan, épicentre du Covid-19 en Côte d’Ivoire, le business du masque, rendu obligatoire dans la capitale économique et ses banlieues, connaît un boom.Pendant les courses au magasin, en promenade ou au travail, des populations arborent un cache-nez. Selon Rebecca Osée, il existe plusieurs sortes de masques. Elle et des amis proches, pour la circonstance, se sont investis dans la fabrication de ce sésame, rendu obligatoire jeudi par le Conseil national de sécurité.   

« On produit deux types de masques, l’un en pagne » et un autre avec un tissu médical qui ne dure que 24 heures, renseigne Rebecca, tout en rapportant que pour le masque en pagne « on double le pagne et ajoute un filtre en papier ou du sopalin », une sorte de papier absorbant.

Pour le pagne, Rebecca propose l’unité à 500 Fcfa, tandis que le masque à tissu médical, elle le fait à 200 Fcfa. La jeune Ivoirienne déconseille les masques en laine de fait de la qualité de ce type de tissu qui présente des trous infirmes.

Astou, commerciale dans une imprimerie, est l’interface des clients avec les posts publicitaires très attractifs sur la page Facebook de l’entreprise. Cette structure qui fait des impressions sur des t-shirts, offre des masques en coton étanche et avec des tissus importés.

Ses masques, elle les commercialise au prix de 1 500 Fcfa, mais à partir de cinq commandes (achat en gros), la jeune commerciale, basée à Adjamé, une commune abritant le plus grand centre commercial du pays, baisse le coût de l’unité à 1 000 Fcfa.

Certains couturiers ne manquent pas d’ingéniosité. Impliqués dans la lutte contre ce spectre, ils produisent en série des cache-nez, faits avec une couche de tissu. Ce qui importe, c’est d’avoir un masque, la production, ou la vente bien que soumise à un agrément, n’est pas contrôlée.  

Le masque dit chirurgical, selon les professionnels du secteur de la santé,  n’est efficace que sur une durée de trois à quatre heures. Ce genre de masque est notamment porté dans les blocs opératoires et a également pour vocation d’éviter de contaminer autrui.

Auparavant, le personnel médical, en contact rapproché avec les patients portait le masque, mais aujourd’hui, dans les rues d’Abidjan, la plupart des citoyens portent un cache-nez sous forme artisanal ou médical, les prix à la criée allant de 250 à 2 500 Fcfa.

 Pour casser la chaîne de propagation du Covid-19, le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’Etat, a décidé jeudi de « l’obligation du port de masques » dans le Grand Abidjan, en veillant à leur disponibilité et leur gratuité  auprès du personnel de santé et des forces de défense et de sécurité. 

Egypte : Mini-conférence ministérielle de l’UA pour soutenir les efforts de lutte contre  le coronavirus en Afrique

Par Mohamed Fayed – Une mini-conférence ministérielle, ayant réuni les ministres africaines membres du Bureau du Conseil exécutif de l’Union africaine, s’est tenue, jeudi au Caire,  via la technique de « vidéoconférence », destinée à faire le suivi de ce qui a été convenu entre les dirigeants africains concernant la création d’un fonds pour soutenir les efforts de lutte contre le Coronavirus sur le continent et alléger ses impacts négatifs sur les économies africaines.Lors de cette réunion, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukri a souligné l’importance pour les pays africains de parler d’une seule voix avec des partenaires internationaux concernant la propagation de la pandémie du Covid-19, et de se concentrer sur des priorités nationales spécifiques qui répondent réellement aux besoins du continent, ainsi que de canaliser les initiatives présentées dans un cadre institutionnel à travers l’Union africaine.

Il a également affirmé la volonté de l’Egypte de renforcer les efforts de l’Afrique dans ce cadre en fournissant un soutien financier approprié pour la création du fonds, ainsi qu’un soutien financier au Centre africain de lutte contre les maladies, pour lequel l’Égypte accueillera son siège régional.

A l’issue de cette réunion, il a été convenu de poursuivre la mobilisation avec les pays du G20 et les partenaires internationaux pour soutenir les pays africains et d’échanger les meilleures pratiques au niveau national pour faire face à la crise du Covid-19.

L’Afrique compte au jeudi 9 avril, 11.424 cas confirmés de coronavirus. Le Covid-19 a déjà coûté la vie à 572 personnes sur le continent, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. Les trois pays les plus touchés restent l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Égypte.

Dans un rapport, la Banque mondiale prévoit que la croissance économique en Afrique subsaharienne se contractera en 2020 à cause de l’épidémie de coronavirus.

Ce sera la première fois en 25 ans que le continent entrera en récession. D’après les prévisions de la Banque mondiale, la croissance cette année se situera entre -2,1% et -5,1% dans le pire des cas, alors qu’elle était de 2,4% l’année dernière.

Le coronavirus coûtera à l’Afrique subsaharienne entre 37 et 79 milliards de dollars pour 2020 en raison de la perturbation du commerce notamment. La pandémie a aussi « le potentiel de déclencher une crise d’insécurité alimentaire en Afrique, avec une production agricole qui pourrait se contracter entre 2,6%, selon le scénario le plus optimiste, et 7%, si il y a des obstructions dans la commercialisation des denrées alimentaires », prévient la Banque mondiale.

Vaccin contre le Covid-19 : le Togo refuse de faire de « ses populations des cobayes »

Le Togo ne veut pas faire de ses citoyens des cobayes, raison pour laquelle il n’a pas accepté, sur ses citoyens, le test de vaccin contre le Covid-19 selon un membre du gouvernement.« Nous ne livrerons pas nos populations comme des cobayes, ça ne se fera pas », a martelé ce vendredi le ministre du Commerce, de l’Industrie, du Développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale, au cours d’une intervention médiatique.

Cette sortie, au-delà d’une assurance, se veut également une mise au point de l’exécutif, au moment où les doutes et suspicions se poursuivent au sein de l’opinion togolaise, des rumeurs liant à l’acceptation de ce test, la conditionnalité des appuis financiers des partenaires occidentaux.

« Le Togo est un pays souverain, on est indépendant. Il y a certaines choses qui ne passent même pas à l’esprit. Nous avons toujours des relations avec nos partenaires, notamment le FMI. Il n’y a jamais eu à notre connaissance, en tout cas en tant que membre du gouvernement, de lien entre les appuis du fonds et un quelconque projet de vaccin. Il n’y en a jamais eu », a assuré le ministre.

La problématique de ce test sur les Africains évoqué début avril par deux (02) médecins français, les Professeurs Camille Locht, Directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et Jean-Paul Mira, Chef du service réanimations de l’hôpital Cochin à Paris, a alimenté la polémique au sein de l’opinion publique africaine et suscité une levée de boucliers de stars du football  comme Samuel Eto’o et Didier Drogba. 

 

 

 

 

Covid-19: des députés botswanais en isolement, violent les règles de la quarantaine

Au Botswana, des députés mis en quarantaine aux côtés du président Mokgweetsi Masisi après avoir été exposés au Covid-19, auraient enfreint les règles d’isolement, a appris APA vendredi de source sanitaire.Le Directeur des services de santé, Malaki Tshipayagae, a déclaré que certains députés avaient enfreint les règles de quarantaine en faisant prétendument des courses au lieu de rester chez eux.

« C’est regrettable et le public sait que des députés ont été retirés de la quarantaine à domicile et seront mis en quarantaine sous la surveillance du gouvernement », a déclaré Tshipayagae.

Malaki a indiqué que les députés, ainsi que Masisi, de hauts responsables du gouvernement et des journalistes qui ont assisté à la session parlementaire spéciale de mercredi pour discuter d’une proposition de prolongation de l’état d’urgence pour six mois, ont reçu l’ordre de suivre les règles de quarantaine à domicile et de ne pas risquer de propager la maladie aux membres de la leurs familles et le grand public.

Masisi avait convoqué la session extraordinaire de l’Assemblée nationale le 8 avril, mais à la fin de la réunion, il a été découvert que toutes les personnes présentes étaient exposées à une infirmière de service qui avait été testée positive pour Covid-19.

« A cette fin, tous les participants ont rempli les formulaires requis pour la recherche des contacts », a déclaré Malaki.

Le Botswana a à ce jour enregistré 13 cas de coronavirus et un seul décès.

Covid-19: le Ghana prolonge d’une semaine le confinement

Le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a prolongé, jeudi soir, d’une semaine le confinement partiel de certaines parties du pays pour éviter une nouvelle propagation du coronavirus dans le pays.Dans un discours retransmis à la télévision nationale, le président Nana Addo a indiqué que le confinement partiel initial de deux semaines dans certaines zones du Grand Accra, de Tema, Kasoa et du Grand Kumasi a été prolongé d’une semaine.

« La prolongation d’une semaine prend effet le lundi 13 avril 2020, et j’appelle tous à s’y conformer », a-t-il déclaré.

Le président Nana Akufo-Addo a ajouté que de nouveaux cas de Covid-19 avaient été détectés à la suite d’une opération de recherche et de test des contacts qui a été améliorée.

« Nous voyons maintenant que la décision de fermer nos frontières a été justifiée car, 105 des cas confirmés provenaient de ceux qui ont été obligatoirement mis en quarantaine et testés à leur arrivée dans le pays les 21 et 22 mars, et 192 de nos cas provenaient aussi de voyageurs, qui sont entrés dans le pays avant la fermeture et représentent 79% des 378 cas confirmés », a-t-il déclaré.

Il a également indiqué que quelque 10.000 résultats de tests sont attendus dans le courant de la semaine prochaine, ce qui permettra au gouvernement de décider de la voie à suivre.

Selon le président Nana Addo, le nombre actuel de cas de coronavirus au Ghana est de 378, dont 51 guérisons et six décès.

Covid-19 : Atlantic Business International offre 200 millions FCFA à la Côte d’Ivoire

Atlantic Business International, une filiale du groupe banque centrale populaire (BCP) du Maroc a remis un chèque de 200 millions FCFA au Fonds de solidarité de la Côte d’Ivoire contre la maladie à Covid-19, indique un communiqué transmis vendredi à APA.«Cette contribution fait partie d’une enveloppe globale de 750 millions de FCFA, consacrée à la lutte contre le Coronavirus Covid-19, dans les pays de présence du Groupe BCP en zone Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et en République de Guinée», explique cette institution bancaire.

Ce chèque de 200 millions FCFA, précise par ailleur le communiqué, a été remis à M. Adama Coulibaly par M. Habib Koné, le directeur général d’Atlantic Business International.

« Le Groupe BCP entend poursuivre ce partenariat afin de soutenir l’Etat pour la riposte au Covid- 19», conclut le communiqué.

La Côte d’Ivoire qui enregistre officiellement 444 cas confirmés de Covid-19 avec 52 guéris et trois décès, a créé un Fonds de solidarité d’une dotation initiale de 20 milliards FCFA pour lutter contre cette maladie. Ce fonds devrait notamment permettre la distribution de vivres et de non-vivres aux populations vulnérables dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.

Afrique du Sud: le confinement prolongé de deux semaines

L’Afrique du Sud a décidé de prolonger de deux semaines son confinement national de 21 jours pour mieux lutter contre la pandémie de coronavirus, selon le président Cyril Ramaphosa.Dans un discours télévisé, le président a déclaré que la plupart des mesures de confinement mises en place il y a près de deux semaines restent en vigueur jusqu’en fin avril.

Selon lui, il y avait des preuves convaincantes que le confinement fonctionne bien, et qu’un délai supplémentaire pour le processus donnerait au pays une meilleure chance de mettre fin à l’épidémie.

« Si nous mettons fin au verrouillage trop tôt ou trop brusquement, nous risquons une résurgence massive et incontrôlable de la maladie », a déclaré Ramaphosa, ajoutant: « Nous risquons de réduire à néant les gains que nous avons réalisés ces dernières semaines et de vider de leur sens les grands sacrifices que nous avons tous consentis, chers compatriotes. Ce soir, je me tiens devant vous pour vous demander de continuer un peu plus longtemps ».

Les tests ont montré que le taux de nouvelles infections avait baissé malgré le nombre croissant de cas rendus publics, a déclaré le président. « Depuis que le verrouillage est entré en vigueur, le rythme auquel de nouveaux cas ont été identifiés ici en Afrique du Sud s’est considérablement ralenti. De 1.170 cas confirmés au 27 mars, le nombre de cas confirmés s’élève aujourd’hui à 1.934. Au cours des deux semaines précédant le confinement, l’augmentation quotidienne moyenne des nouveaux cas était d’environ 42%. Depuis le début du confinement, l’augmentation quotidienne moyenne a été d’environ 4% », a-t-il conclu.

Près de 2,3 milliards FCFA de l’UE à la lutte contre le Covid-19 au Congo

L’Union Européenne (UE) va soutenir le plan de riposte de lutte contre le coronavirus du gouvernement congolais pour un montant d’environ 2,3 milliards FCFA, indique un communiqué de sa représentation au Congo parvenu ce vendredi à APA.« Cet appui  financier de l’UE qui est une réponse à l’appel lancé par le gouvernement congolais à son endroit sera axé sur deux volets, à savoir le volet urgence sanitaire  et le volet atténuation de l’impact économique de la pandémie », précise ce communiqué.

Pour le premier volet, l’UE va accorder au gouvernement congolais un financement direct  d’environ un milliard FCFA (1,5 millions d’euros) via la Croix rouge française pour les besoins d’urgence de la pandémie  liés au renforcement de la surveillance épidémiologique, à la prévention et au contrôle des infections d’une part; la communication sur les risques et l’engament communautaire, d’autre part.

S’agissant du deuxième volet, l’UE entend  apporter un financement d’un milliard FCFA pour le renforcement des chaînes de produits agricoles, notamment de la filière manioc. Avec ce financement,  l’UE annonce également sa volonté de s’appuyer sur le PAM (Programme alimentaire  mondial) pour renforcer les actions dans les domaines de la sécurité des approvisionnements en milieu rural et urbain, avec un focus particulier sur les groupes vulnérables, en soulignant que d’autres sources de financement allant dans ce sens sont à l’étude.

Par ailleurs l’Union européenne annonce avoir en réserve une enveloppe allant jusqu’à  328 millions FCFA (500.000 Euros) pour des appuis techniques  et qui pourraient être mobilisés sur demande  spécifique du gouvernement congolais en réponse à la crise sanitaire.

Covid-19: la Sierra Leone décrète le couvre-feu

La Sierra Leone décrète le couvre-feu de 21h à 6h dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.Selon la présidence de la République, à compter du samedi 11 avril  à minuit, seuls les mouvements essentiels seront autorisés entre les districts du pays. Cette décision fait partie d’un ensemble plus large de mesures annoncées.

L’annonce intervient au lendemain de l’apparition du 7ème cas de Covid-19 dans le pays, suite à un confinement national de trois jours (du 5 avril au 7 avril). La période de confinement a été mise à profit pour retracer tous les contacts liés aux deux premiers cas, qui étaient indépendants l’un de l’autre et dont l’un était le résultat d’une transmission communautaire.

Le gouvernement a déclaré que pour contenir la propagation du virus, il faudra restreindre les déplacements, par conséquent, seules les personnes fournissant des services essentiels recevront des laissez-passer. La vente au détail se limite aux produits alimentaires, à l’eau, aux médicaments et à d’autres produits essentiels.

« Les citoyens qui n’ont aucune raison valable d’être dans des lieux publics sont invités à rester chez eux en tout temps », indique le gouvernement.

Coronavirus au Sénégal: Le nombre de malades enregistrés s’élève à 265 ce 10 avril

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a annoncé que quinze personnes ont été testées positives au coronavirus ce vendredi.
Les 15 cas positifs, tous des cas contacts suivis par les services sanitaires, sont issus de 195 examens virologiques transmis au ministère de la Santé par les laboratoires dédiés, a-t-il précisé en présentant le point quotidien de la situation du coronavirus au Sénégal.

Quatorze patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, a-t-il indiqué. Ils sortiront de l’hôpital dans les prochaines heures, a-t-il annoncé. Il assure que l’état de santé des autres patients hospitalisés est ‘’stable’’.

A ce jour, 265 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 137 guéris. Deux patients sont décédés et un autre a été évacué en France à la demande de sa famille. Les 125 patients restants sont sous traitement dans les établissements de santé.

Le ministre de la Santé a réitéré aux populations son appel constant au respect strict des règles d’hygiène édictées contre la maladie à coronavirus.

Covid-19: la Côte d’Ivoire franchit la barre 400 cas confirmés dont 52 guéris

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 60 nouveaux cas de Covid-19, portant à 444 le nombre total de cas confirmés dont 52 guéris et trois décès, selon un bilan du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique.« Ce jeudi 9 avril 2020, 60 nouveaux cas d’infection à Covid-19 ont été enregistrés sur 247 prélèvements, portant à 444, le nombre total de cas confirmés, avec 4 nouveaux guéris et 0 décès », indique une note du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.  

Avec ces nouvelles contaminations,  le pays compte désormais  « 444 cas confirmés, 52 guéris et 3 décès », précise le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, qui invite les populations à limiter fortement leurs déplacements. 

Au regard de l’évolution du Covid-19 dans le pays, le gouvernement ivoirien a décidé mercredi de proroger le couvre-feu, instauré le 24 mars 2020, pour une nouvelle période allant du 8 au 24 avril 2020, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Afrique: l’OMS alerte sur la propagation du Covid-19 en zone rurale

Des experts de la région Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’UNICEF, ont alerté jeudi sur la propagation du coronavirus dans les zones rurales du continent, invitant les Etats à élargir leurs mesures de riposte sur l’ensemble de leurs territoires nationaux« La propagation de la maladie dépasse désormais les capitales qui constituent l’épicentre de la pandémie sur le continent. En effet, parmi les 47 pays de la région Afrique de l’OMS, près de 60 % signalent des cas de Covid-19 à plusieurs endroits, contre environ 21 % il y a deux semaines », a fait savoir la directrice régionale Afrique de l’organisation mondiale de la santé, Dr Matshidiso Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle. 

 Selon elle, il existe également des groupes de cas et une propagation communautaire dans au moins 16 pays. 

 Partant de ce constat, elle a invité « les Etats à élargir leurs mesures de riposte sur l’ensemble de leurs territoires nationaux ».

 Dr Matshidiso Moeti estime que la riposte dans ces zones rurales qui n’ont pas souvent les ressources des centres urbains pose par conséquent « un immense défi aux systèmes de santé déjà mis à rude épreuve en Afrique ».

Pour la responsable onusienne, au moment où les cas de Covid-19 se déplacent hors des zones urbaines, « il est (donc) nécessaire de décentraliser la réponse et d’accroître la coordination avec les administrations régionales et renforcer les systèmes sous-nationaux de réponse aux urgences sanitaires ». 

 Poursuivant, elle a indiqué que « les gouvernements et les administrations provinciaux et régionaux doivent être en mesure de coordonner, de retracer les contacts, de contenir les cas et de traiter les patients au niveau local », ajoutant qu’« Il faut aussi  trouver des méthodes alternatives qui protègent les agents de santé communautaire et tous ceux qui travaillent dans les centre de santé pour maintenir les services de bases ». 

 Problématique infrastructurelle 

« L’OMS constate que le nombre total de lits dans les unités de soins intensifs (USI) disponibles pour être utilisés pendant le Covid-19 dans 43 pays d’Afrique est inférieur à 5000. Cela représente environ 5 lits pour un million de personnes dans les pays concernés, contre 4 000 lits pour un million de personnes en Europe », souligne une note de l’organisation parvenue à APA.

Cette dernière signale par ailleurs que « dans 41 pays, qui ont fait rapport à l’OMS, le nombre de ventilateurs fonctionnels dans les structures de santé publique est inférieur à 2000 », alors que dans la plupart des pays, les patients de Covid-19 en état critique sont traités dans les unités de soins intensifs.

Outre l’évolution de la pandémie en Afrique, les experts onusiens se sont aussi intéressés aux impacts sociaux du Covid-19 sur le continent. A cet effet, la directrice de l’Unicef a exposé la situation des enfants vulnérables en cette période de pandémie. 

Selon Marie-Pierre Poirie, les gouvernements doivent savoir que le temps n’est pas à l’hésitation mais à l’innovation pour aller de l’avant dans la lutte. Ainsi, pour la prise en charge des couches vulnérables comme les enfants de la rue en cette période de crise sanitaire, elle invite les pays à leur accorder plus d’attention.  

 « Nous travaillons avec les pays pour essayer de développer des contenus digitaux qui pourraient être mis à la disposition des enfants les plus vulnérables surtout ceux qui ne vont pas à l’école », a indiqué Marie Poirier.  

 Parlant des autres enfants qui n’ont accès à quoi que ce soit comme ceux de la rue, elle a soutenu que « cette pandémie nous aide d’une certaine manière à mettre l’accent et la lumière sur ces groupes vulnérables dont on ne parlait pas beaucoup ». 

Elle s’est ainsi réjouie de la grande mobilisation des pays comme le Sénégal qui essayent d’avoir des structures d’accueil qui respectent les règles de sécurité. 

Covid-19 : le port de masque obligatoire dans le Grand Abidjan 

Le Conseil national de sécurité (CNS), réuni jeudi sous la présidence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a décidé du port de masque obligatoire dans le Grand Abidjan afin de empêcher la propagation du Covid-19. Pour renforcer les dispositions de distanciation sociale, le Conseil national de sécurité a pris de nouvelles mesures, portant sur « l’obligation du port de masques, notamment dans le Grand Abidjan, en veillant à leur disponibilité et leur gratuité à commencer par le personnel de santé et les forces de défense et de sécurité ».

Il a été également requis « le confinement obligatoire à domicile de toutes les personnes fragiles, en l’occurrence les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques, ainsi que la réduction des déplacements non essentiels et la mise en œuvre du télétravail.

Le Conseil national de sécurité a insisté sur « la réduction du nombre de passagers dans les véhicules de transport en commun et dans les véhicules personnels » dont les modalités devraient être communiquées par le ministère des Transports. 

Désormais, seront soumises au paiement d’une amende ou à l’imposition de sanctions, toutes les personnes qui violent les règles de confinement à domicile et leur transfert dans des centres dédiés pour traiter le Covid-19.  

Pour casser la chaîne de contamination du Covid-19, les autorités ivoiriennes ont décrété l’état d’urgence et un couvre-feu. 

Instauré le 24 mars 2020, le couvre-feu a été prorogé pour une nouvelle période allant du 8 au 24 avril 2020.

Covid-19 : le port de masque obligatoire dans le Grand Abidjan

Le Conseil national de sécurité (CNS), réuni jeudi sous la présidence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a décidé du port de masque obligatoire dans le Grand Abidjan afin de empêcher la propagation du Covid-19.Pour renforcer les dispositions de distance sociale, le Conseil national de sécurité a pris de nouvelles mesures, portant sur « l’obligation du port de masques, notamment dans le Grand Abidjan, en veillant à leur disponibilité et leur gratuité à commencé par le personnel de santé et les forces de défense et de sécurité ».

Il a été également requis « le confinement obligatoire à domicile de toutes les personnes fragiles, en l’occurrence les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques, ainsi que la réduction des déplacements non essentiels et la mise en œuvre du télétravail.

Le Conseil national de sécurité a insisté sur « la réduction du nombre de passagers dans les véhicules de transport en commun et dans les véhicules personnels » dont les modalités devraient être communiquées par le ministère des Transports. 

Désormais, seront soumis au paiement d’une amende ou à l’imposition de sanctions, toutes les personnes qui violent les règles de confinement à domicile et leur transfert dans des centres dédiés pour traiter le Covid-19.  

Pour casser la chaîne de contamination du Covid-19, les autorités ivoiriennes ont décrété l’état d’urgence et un couvre-feu. Le couvre-feu, instauré le 24 mars 2020, a été prorogé pour une nouvelle période allant du 8 au 24 avril 2020. 

Covid-19 : la Côte d’Ivoire crée un Fonds de solidarité doté de 20 milliards FCFA

La Côte d’Ivoire a décidé jeudi de créer un Fonds de solidarité d’une dotation initiale de 20 milliards FCFA devant permettre notamment la distribution de vivres et non vivres, en soutien aux populations vulnérables, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Cette décision a été prise, jeudi, à l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), présidée par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, dans le cadre d’une évaluation des mesures sanitaires de lutte contre le Covid-19. 

Pour ce qui est des stratégies de détection, de contrôle, de transmission et de soins, a annoncé l’installation sur l’ensemble du territoire de « treize centres de prélèvement de proximité dont neuf avant fin avril, sur un total de quarante-cinq ». 

Un plan de riposte sanitaire de 95,5 milliards de FCFA, annoncé par le chef de l’Etat, a selon le Conseil permis l’accroissement des disponibilités hospitalières par la construction de nouveaux dispositifs hospitaliers en préfabriqués, l’acquisition d’importants stocks de matériel et de médicaments contre le Covid-19.

Ce fonds d’urgence a également permis l’équipement de protection individuelle dont la distribution, notamment au personnel de santé et aux Forces de sécurité et de défense, sur l’ensemble du territoire national, note le Conseil. 

Concernant les mesures additionnelles, il a été décidé la fabrication par l’industrie locale et l’importation massive de masques destinés à l’usage des populations ainsi que la production des médicaments par l’industrie pharmaceutique locale en vue de la couverture des besoins nationaux.

Covid-19 : l’Afrique pourrait perdre +14% de son bien-être social (BM)

La « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social qu’ils vont subir à cause de la pandémie de covid-19, a déclaré jeudi un économiste de la Banque mondiale.« S’il n’y a pas de coopération entre les pays africains, si on ne permet pas à nos commerces interafricains de continuer même si on bloque les individus, si on ne permet pas surtout aux biens alimentaires de circuler, si on ne permet pas aux chaînes de valeur interafricaines de fonctionner, les pertes à un bien-être social pourraient être supérieures à 14% », a fait savoir Albert Zeufack.

L’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique analysait jeudi dans un live Facebook l’impact du nouveau coronavirus sur les économies des pays du continent, à la suite de la sortie d’un rapport de l’institution de Breton Wood soulignant que la pandémie « entraîne l’Afrique subsaharienne vers sa première récession depuis 25 ans ».

L’analyse de ses auteurs chiffre les pertes de production liées au Covid-19 entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : la désorganisation des échanges et des chaînes de valeur, qui pénalise les exportateurs de produits de base et les pays fortement intégrés dans les filières mondiales ; la réduction des flux de financement étrangers (transferts de fonds des migrants, recettes touristiques, investissements directs étrangers, aide étrangère) et la fuite des capitaux ; l’impact direct de la pandémie sur les systèmes de santé ; et les perturbations consécutives aux mesures de confinement et à la réaction de la population.

Par ailleurs, Albert Zeufack a noté que les trois plus grandes économies de la région (le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud) « vont être gravement touchées », risquant de voir la croissance de leur PIB s’abaisser « autour de -7% à -8% ».

Croissance « marginalement positive »

La violence du « choc » dans ces pays, selon l’économiste camerounais de la BM, s’explique à deux niveaux. D’abord, « l’Afrique du Sud était en récession et l’Angola avait des difficultés à maintenir le taux d’investissement. Plus grave, avec le choc sur les coûts des matières premières, l’Angola était déjà en difficulté. Et la croissance était très timide au Nigéria », a-t-il expliqué, avant de déplorer le fait que ces pays « dépendent beaucoup du pétrole, des minerais (qui) ne sont pas suffisamment diversifiés ».

En outre, a-t-il renchéri, la croissance restera « marginalement positive » dans certains pays comme l’Ethiopie, le Rwanda, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Pour lui, ces nations « un peu plus diversifiées (…) tiraient encore la croissance en Afrique ».

Face à cette crise sanitaire, la BM a adopté une réaction et une assistance « différenciée » à l’égard des pays, tout en insistant sur « la nécessité d’une action collective ».

D’ores et déjà, elle a mobilisé plus de 160 milliards de dollars pour « assister » les pays au monde et « conseille aux pays africains de faire deux choses en parallèle ». L’urgence est de « sauver les vies » en mettant l’accent sur tous les programmes de santé et médicaux, a estimé M. Zeufack, qui appelle également à « protéger le train de vie des ménages et des entreprises » pour éviter un arrêt brutal des activités, un chômage massif et un effondrement des activités.

En outre, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique a souligné le risque de « crise alimentaire » à cause de la baisse de la production agricole combinée avec une baisse des importations de produits alimentaires.

Cette contraction de la production agricole risque d’atteindre entre 2,6 % dans le scénario optimiste mais jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux, précise un communiqué de la BM, ajoutant que les importations de denrées alimentaires vont elles aussi fortement reculer (de 13 à 25 %), plombées par des coûts de transaction plus élevés et une demande intérieure en baisse.

Toutefois, recommande Albert Zeufack, face à ce risque, les pays africains doivent « s’assurer que les chaînes de valeur alimentaire et la logistique pour les favoriser ne soient pas fermées, et s’assurer que les pays africains travaillent ensemble pour renforcer les chaines de valeur régionales ».

Togo : gros engouement au programme d’assistance financière dès son lancement

Plus de quatre millions (4 000 000) de Togolais ont sollicité ce mercredi 8 avril, les services du programme d’assistance financière initié par le gouvernement pour venir en aide aux travailleurs vulnérables selon une source gouvernementale.« En un moment donné, il y a eu plus de 4 millions de tentatives d’inscription », a déclaré ce jeudi le ministre des Mines et de l’Energie, Marc Dèdèriwè Ably-Bidamon. Et c’est cette très forte demande au-delà des prévisions, qui a entrainé la saturation et le blocage du système. « Le système est conçu pour recueillir près de 200 mille demandes par jour », a indiqué l’officiel du gouvernement.

En effet, si c’est une lapalissade que la structure sociale du Togo est dominée par l’informel, l’on ne s’attendait par contre pas à une telle prise d’assaut par les populations, et ce dès le tout premier jour du lancement du programme dénommé « Novissi » (solidarité, en français). La population togolaise, faut-il le rappeler, est estimé à un peu plus de sept millions d’habitants.  

Dans les faits, ils sont plus de dix mille (10 000) Togolais à pouvoir s’inscrire au programme en l’espace de 24 heures. Compte tenu des tentatives de fraudes notées lors de la première journée, il a été décidé que l’inscription se fasse désormais par appel téléphonique et non par SMS gratuit comme au début.

Selon les estimations avancées par le ministre, le programme va coûter près de 12 milliards de francs CFA au Togo sur les trois mois et il « pourrait être reconduit si les circonstances l’exigent ». Il invite les populations à donner la priorité aux vrais bénéficiaires, entendu  les personnes à revenu faibles ayant été durement impactées par les mesures du gouvernement.

« Novissi » (solidarité, en français) est un programme de transferts monétaires mis en place par le gouvernement pour venir en aide aux travailleurs ayant perdu leurs revenus journaliers à cause des mesures de quasi-confinement  imposées par le gouvernement. Il est réservé aux conducteurs de taxi-moto qui devront recevoir 20 000 F mensuellement, aux petits revendeurs et artisans (12 250 F pour les femmes et 10 500 F pour les hommes).  

Ghana : Le Covid-19 ne perturbera pas le calendrier électoral (Opposition)

La pandémie de coronavirus n’affectera aucunement la tenue des élections générales prévues le 7 décembre 2020, a déclaré jeudi à Accra le Directeur des élections du Congrès national démocratique (NDC, opposition), Elvis Afriyie Ankrah.S’exprimant sur une radio locale à Accra, M. Ankrah a expliqué que, compte tenu des projections de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il est probable que la maladie soit vaincue avant les élections générales.

« Il n’y a rien qui indique que les élections de 2020 seront affectées par le Covid-19 », affirme-t-il.

« Sur la base des projections de l’OMS et du nombre de cas de Covid-19 confirmés au Ghana, la courbe se serait aplatie au plus tard en mai ou juin. Nous serions alors revenus à la normale et cela n’affectera pas la tenue des élections », a déclaré cet ancien ministre des Sports. 

Il a déclaré que les Ghanéens devraient être rassurés, car rien ne peut empêcher la tenue des élections générales de 2020, rejetant de facto l’idée d’un nouveau registre électoral.

 La déclaration d’Ankrah fait suite à l’affirmation de M. Kofi Jumah, un cadre du Nouveau Parti Patriotique (NPP) au pouvoir, selon laquelle les élections du 7 décembre seraient reportées au cas où la pandémie de coronavirus persisterait. 

Le Ghana a déjà enregistré 313 cas, 49 guérisons et six décès. Certaines régions du pays comme Accra, Kumasi, Kasoa et Tema ont été mises en confinement partiel depuis le 30 mars 2020 pour contenir la propagation du virus.

Covid-19/Afrique : Entre -2,1 et -5,1% de baisse de croissance en 2020 (BM)

Le rapport d’ Africa’s Pulse de la Banque mondiale du mois d’ avril 2020 lancé jeudi prévoit comme impact du Covid-19 une de baisse de la croissance économique de l’Afrique subsaharienne comprise dans une fourchette de -2,1 à -5,1 % en 2020 contre 2,4 % en 2019.Ce rapport est intitulé « Évaluation de l’impact économique du Covid-19 et des réponses politiques en Afrique subsaharienne ». 

Selon  l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique Albert Zeufack, cela constituera la première récession dans la région depuis 25 ans .

Dans le rapport, il est dit que les pertes de production dans la région pour 2020 vont se chiffrer entre 37 milliards et 79 milliards de dollars. La Banque mondiale note que la révision à la baisse de la croissance en 2020 reflète les risques macro-économiques découlant de la chute brutale de la croissance du PIB des principaux partenaires commerciaux de la région, particulièrement la Chine et la zone euro, de la baisse des prix des matières premières, de la réduction de l’activité touristique dans de nombreux pays ainsi que des effets des mesures destinées à maîtriser la pandémie mondiale du Covid-19 .

 Les auteurs du rapport mentionnent que les pays dépendants des exportations minières et pétrolières devraient être les plus durement frappés. La chute de la croissance pourrait atteindre jusqu’à 7 points de pourcentage dans les pays exportateurs de pétrole et jusqu’à 8 points de pourcentage dans les pays exportateurs de métaux, ceci par rapport à un scénario de base sans Covid-19.

 Quant aux pays ne disposant pas de grandes ressources naturelles, la croissance devrait ralentir, mais rester positive. Elle va s’affaiblir de façon substantielle dans les deux zones de croissance rapide que sont l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) où l’épidémie se propage rapidement, et la Communauté d’Afrique de l’Est, à cause de la faiblesse de la demande extérieure et des perturbations des chaînes de valeur et des productions nationales.

Les auteurs du rapport notent par ailleurs que l’activité dans les pays dépendants du tourisme devrait également se contracter fortement en réponse aux fortes perturbations dans les voyages et les activités touristiques.

« Dans le scénario de base et dans le scénario pessimiste, la croissance va tomber en dessous du taux régional moyen de croissance démographique de 2,7 % », souligne la Banque mondiale. Ce qui veut dire qu’en l’absence de mesures d’atténuation appropriées, l’épidémie de Covid-19 va avoir un impact profond sur le bien-être d’un grand nombre de personnes dans la région.

 Les auteurs du rapport se veulent formels. « Des stratégies ayant pour résultat des blocages des échanges sous-régionaux vont accroître les coûts de transaction et mener à des pertes de bien-être encore plus fortes ».  De même, si les pays devaient fermer leurs frontières au commerce les pertes de bien-être se montent à 14 % par rapport au scénario sans Covid-19. 

Covid-19 : l’Afrique pourrait perdre 14% de son bien-être social (BM)

La « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues au coronavirus, a déclaré ce jeudi un économiste de la Banque Mondiale.« S’il n’y a pas de coopération entre les pays africains, si on ne permet pas à nos commerces interafricains de continuer même si on bloque les individus, si on ne permet pas surtout aux biens alimentaires de circuler, si on ne permet pas aux chaînes de valeur interafricaines de fonctionner, les pertes à un bien-être social pourraient être supérieures à 14% », a fait savoir Albert Zeufack.

L’économiste en chef de la Banque Mondiale (BM) pour l’Afrique analysait, cet après-midi dans un live Facebook, l’impact du nouveau coronavirus sur les économies des pays du continent, à la suite de la sortie d’un rapport de l’institution de Breton Wood soulignant que la pandémie « entraîne l’Afrique subsaharienne vers sa première récession depuis 25 ans ».

L’analyse de l’institution financière chiffre les pertes de production liées au Covid-19 entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : la désorganisation des échanges et des chaînes de valeur qui pénalise les exportateurs de produits de base et les pays fortement intégrés dans les filières mondiales ; la réduction des flux de financement étrangers (transferts de fonds des migrants, recettes touristiques, investissements directs étrangers, aide étrangère) et la fuite des capitaux ; l’impact direct de la pandémie sur les systèmes de santé et les perturbations consécutives aux mesures de confinement et à la réaction de la population.

Par ailleurs, Albert Zeufack a noté que les trois plus grandes économies de la région (le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud) « vont être gravement touchées », risquant de voir la croissance de leur PIB s’abaisser « autour de -7% à -8% ».

Croissance « marginalement positive »

La violence du « choc » dans ces pays, selon l’économiste camerounais de la BM, s’explique à deux niveaux. D’abord, « l’Afrique du Sud était en récession et l’Angola avait des difficultés à maintenir le taux d’investissement. Plus grave, avec le choc sur les coûts des matières premières, l’Angola était déjà en difficulté. Et la croissance était très timide au Nigeria », a-t-il expliqué, avant de déplorer le fait que ces pays « dépendent beaucoup du pétrole, des minerais (qui) ne sont pas suffisamment diversifiés ».

En outre, a-t-il renchéri, la croissance restera « marginalement positive » dans certains pays comme l’Ethiopie, le Rwanda, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Pour lui, ces nations dont les économies sont « un peu plus diversifiées (…) tiraient encore la croissance en Afrique ».

Face à cette crise sanitaire, la BM a adopté une réaction et une assistance « différenciée » à l’égard des pays, tout en insistant sur « la nécessité d’une action collective ».

D’ores et déjà, elle a mobilisé plus de 160 milliards de dollars pour « assister » les États et « conseille aux pays africains de faire deux choses en parallèle ». L’urgence est de « sauver les vies » en mettant l’emphase sur tous les programmes de santé et médicaux, a estimé M. Zeufack, qui appelle également à « protéger le train de vie des ménages et des entreprises » pour éviter un arrêt brutal des activités, un chômage massif et un effondrement des activités.

En outre, l’économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique a souligné le risque de « crise alimentaire » à cause de la baisse de la production agricole combinée avec une baisse des importations de produits alimentaires.

Cette contraction de la production agricole risque d’atteindre entre 2,6 % dans le scénario optimiste mais jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux, précise un communiqué de la BM, ajoutant que les importations de denrées alimentaires vont elles aussi fortement reculer (de 13 à 25 %), plombées par des coûts de transaction plus élevés et une demande intérieure en baisse.

Toutefois, recommande Albert Zeufack, il faudra que les pays africains fassent deux choses face à ce risque : « s’assurer que les chaînes de valeur alimentaire et la logistique pour les favoriser ne soient pas fermées, et s’assurer que les pays africains travaillent ensemble pour renforcer les chaînes de valeur régionales ».

Covid-19 : le président botswanais et des députés mis en quarantaine

Le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, et les parlementaires vont être mis en quarantaine après avoir été en contact avec une infirmière qui a été testée positive au coronavirus, a déclaré un fonctionnaire jeudi.Le Directeur des services de santé, Malaki Tshipayagae, a révélé qu’il s’agit de l’infirmière qui avait dépisté les parlementaires et le président lors d’une session spéciale du parlement mercredi.

 L’objectif de la session était de discuter de la proposition de Masisi de prolonger l’état d’urgence actuel de 28 jours à six mois.

 « Tous ceux qui étaient au Parlement sont des cas suspects. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre tout le monde en quarantaine pendant 14 jours », a déclaré M. Tshipayagae.

 Par ailleurs, le ministre de la Santé Lemogang Kwape a annoncé sept nouveaux cas confirmés de Covid-19 au Botswana, ce qui porte le total à treize.

Covid-19: Buhari gracie 2600 détenus dont trois personnalités

Le président Muhammadu Buhari a approuvé la libération de 2600 détenus dans le but de décongestionner les prisons et de freiner la propagation du coronavirus dans le paysLe ministre de l’intérieur du Nigeria, Rauf Aregbesola, a déclaré lors d’une réunion  jeudi à Abuja que trois personnalités de premier plan ont également bénéficié de l’amnistie présidentielle.

 M. Aregbesola, qui était présent à la réunion avec les ministres de la justice et du procureur général de la Fédération, Abubakar Malami, et de l’information, Alhaji Lai Mohammed, a également déclaré que ce geste était fondé sur la compassion et a ajouté que 70 détenus du centre de détention de Kuje à Abuja seraient également libérés dans le cadre des efforts visant à décongestionner cette prison.

 Aregbesola a déclaré que la grâce présidentielle faisait suite aux recommandations du comité présidentiel et à l’impératif de réduire drastiquement le nombre de détenus dans les centres de détention à travers le pays en raison de la pandémie de Covid-19.

 Alors que des mesures palliatives ont été prises, les compagnies de distribution d’électricité (DisCos) ont accepté la suggestion du gouvernement de fournir gratuitement de l’électricité pendant deux mois à tous les Nigérians.

 Le Directeur exécutif de l’Association des distributeurs d’électricité nigérians (ANED), M. Sunday Oduntan, a déclaré jeudi dans un communiqué que la DisCos reconnaissait les effets néfastes du coronavirus (Covid-19) sur la vie économique et quotidienne des clients.

 « En exécution de nos engagements envers la nation, nous nous alignons sur les efforts de l’Assemblée nationale et de l’exécutif fédéral pour atténuer les difficultés qui sont actuellement supportées par nos clients et les autres citoyens dans tout le pays.

 Nous félicitons les législateurs fédéraux, le pouvoir exécutif et la Commission de régulation de l’électricité du Nigeria (NERC) pour leur initiative et nous nous engageons à travailler avec eux pour assurer une alimentation électrique plus efficace en cette période difficile, alors que la nation se bat contre le Covid-19 », indique le communiqué.

Covid-19: 2 776 personnes autorisées à sortir du Grand Abidjan, dix jours après son isolement

Quelque 2 776 personnes ont été autorisées à sortir du Grand Abidjan (Abidjan et banlieue) contre 553 refoulées depuis l’isolement de la capitale économique ivoirienne le 29 mars dernier en vue de lutter contre la propagation du Covid-19 dans le pays, a appris APA jeudi de source officielle.Dans un bilan de cette mesure d’isolement à la date du 07 avril 2020, la direction générale de la police nationale ivoirienne (DGPN) indique que 2 776 personnes ont été autorisées à sortir contre 553 refoulées.

Quant aux véhicules,  3820 véhicules ont été autorisés à sortir et 292 refoulés. Au total à cette date, 312 laissez-passer ont été délivrés.

 Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit toute entrée dans le Grand Abidjan depuis le dimanche 29 mars 2020 à minuit, isolant la capitale économique de l’intérieur du pays et du reste du monde. 

Pour approvisionner le Grand Abidjan comprenant notamment le District et ses banlieues, le gouvernement ivoirien a prévu des couloirs humanitaires et de sécurité qui sont ouverts pour faire face aux besoins spécifiques de gestion de la pandémie.

 L’interdiction des déplacements de personnes entre le Grand Abidjan et l’intérieur du pays, ne concerne cependant pas les déplacements à l’intérieur d’Abidjan, de ses banlieues et le transport de marchandises sur le territoire national.

 Pour les personnes désireuses d’entrer à Abidjan, celles-ci devront avoir des dérogations délivrées par le ministère de la Sécurité et de la protection civile pour Abidjan et par les préfectures pour l’intérieur du pays, un dispositif visant à filtrer les entrées et protéger les populations.  

En Côte d’Ivoire, à ce jour,  384 cas confirmés de maladie à Covid-19 ont été enregistrés avec trois décès et 48 cas guéris.