Coronavirus: 120 milliards de la BOAD aux etats de l’UEMOA

Le Conseil d’administration de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a approuvé, mercredi à Lomé (Togo), un prêt concessionnel de 120 milliards de FCFA pour le financement des mesures d’urgence liées à la pandémie de Covid-19, dans les huit Etats membres de l’UEMOA, a appris l’APS.
‘’Le Conseil d’Administration décide de l’octroi aux Etats membres de l’UEMOA de 120 milliards FCFA de prêts concessionnels (15 milliards par Etat) avec mise à disposition immédiate […]’’, indique la BOAD dans un communiqué.

Ces prêts sont « bonifiés par le mécanisme de bonification abondé par la BCEAO pour un montant de 25 milliards de FCFA et la Commission de l’UEMOA pour un montant de 15 milliards de FCFA’’, souligne le communiqué.

Le conseil a par ailleurs décidé de la suspension des appels d’échéance en capital pour un montant de 76,6 milliards de FCFA de créances dues par les Etats pour le reste de l’année, en vue de soutenir leurs ripostes à la pandémie de coronavirus.

Ces décisions ont été prises lors de la 116ème session ordinaire du Conseil, sous la présidence de Christian Adovelande, président de la BOAD.
En raison des restrictions liées à la pandémie du coronavirus Covid-19, cette session s’est déroulée en visio-conférence.

Covid-19 : le nombre de cas au Rwanda grimpe à 41

Le nombre de personnes testées positives au nouveau coronavirus au Rwanda passe à 41 alors qu’environ 700 voyageurs et personnes ayant été en contact avec des cas suspects ont été mis sous surveillance, a révélé une source officielle mercredi soir à Kigali.Selon les responsables de la santé rwandais, le nouveau cas confirmé mercredi concerne un voyageur, arrivé de Dubaï, aux Émirats arabes unis.

 Tous les patients restent sous traitement en isolement et sont dans un état stable, a déclaré le ministère, ajoutant qu’aucun patient n’est dans un état critique

 Le ministère de la santé à Kigali a, dans un communiqué, exhorté les gens à rester chez eux et à accepter le couvre-feu imposé par le gouvernement depuis le week-end dernier.

 Pour le troisième jour consécutif du couvre-feu imposé par le gouvernement, plusieurs autoroutes principales – généralement pleines de véhicules – étaient en grande partie vides dans la ville de Kigali, mais la police a signalé que certaines personnes avaient tenté de violer le couvre-feu qui devrait durer 14 jours.

 Pendant la période de confinement qui est entrée en vigueur le dimanche 22 mars, seuls les marchés et les magasins vendant des denrées alimentaires et autres produits d’épicerie de première nécessité resteront ouverts.

 Sont également ouverts les hôpitaux, les pharmacies, les stations-service, entre autres, tandis que les transports publics se limitent à desservir les prestataires de ces services essentiels.

 Toute personne arrivée au Rwanda au cours des deux dernières semaines est tenue de se mettre en isolation pendant 14 jours à compter de la date d’arrivée et de suivre toutes les directives du ministère de la santé.

Début de la réception des dons pour la chaîne de solidarité contre le coronavirus en Côte d’Ivoire

Les premiers dons pour la chaîne de solidarité contre le coronavirus en Côte d’Ivoire ont commencé à être reçus, mercredi, par la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné.Ces premiers dons constitués de 1000 cartons de savons d’une valeur de dix millions de francs CFA, réceptionnés dans les locaux du Programme national de cohésion sociale (PNCS) ont été offerts par l’entreprise Unilever.

A travers ce don, cette entreprise s’inscrit aux côtés du gouvernement ivoirien pour freiner la propagation du coronavirus (Covid-19)  en Côte d’Ivoire, a souligné sa présidente directrice générale, Manon Karamoko.

Se félicitant de cette réaction citoyenne d’Unilever, la Ministre Mariatou Koné a de nouveau invité l’ensemble les Partenaires techniques et financiers, les entreprises publiques et privées, les artistes, les sportifs, les organisations de la société civile et les personnes de bonne volonté à plus de solidarité et à soutenir les actions de gouvernement au profit des démunis et des personnes vulnérables.

Dans ce cadre, des guichets ont été ouverts au ministère de la Solidarité, au Programme national de cohésion sociale et au Fonds national de solidarité.

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a invité les populations au respect des consignes sanitaires et sécuritaires édictées par le gouvernement sur l’ensemble du territoire ivoirien où 80 cas confirmés de maladie à coronavirus ont été détectés dont trois sont déclarés guéris.

Covid-19: 14 millions USD d’UBA pour la riposte panafricaine

United Bank For Africa (UBA) va allouer 14 millions de dollars aux pays africains dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, annonce un communiqué reçu jeudi à APA. »Cet appui prévu par le biais de la Fondation UBA vise à soutenir la riposte globale panafricaine contre la pandémie mondiale du coronavirus (Covid-19). Ce don va représenter un soutien important et opportun au Nigéria et à 19 autres pays africains, en leur fournissant du matériel de secours, des équipements de soins essentiels et une assistance financière aux gouvernements », précise la banque.

Avec cette enveloppe, il est prévu 2,8 millions de dollars au gouvernement de l’État de Lagos au Nigéria, 1,4 million de dollars à la capitale fédérale du Nigéria, Abuja, 2,8 millions de dollars pour les 35 autres États du Nigéria, 4,2 millions de dollars aux pays africains où la banque est présente et 2,8 millions de dollars pour des structures sanitaires avec du matériel et des fournitures.

Justifiant son appui, le président du groupe UBA, Tony O. Elumelu, a déclaré : « Il s’agit d’un moment où nous devons tous jouer notre rôle. Cette épidémie mondiale doit unir les citoyens, les gouvernements et les chefs d’entreprises, et ce sans délai. Étant donné que le nombre de cas de coronavirus augmente rapidement au Nigéria et en Afrique, le secteur privé doit travailler main dans la main avec les différents gouvernements pour endiguer la propagation de cette pandémie mondiale ». 

 

« Nous saluons les efforts des gouvernements et nous sommes disposés à collaborer et à contribuer avec nos ressources à l’effort collectif, qui permettra une riposte rapide et efficace contre la pandémie», a-t-il ajouté.

Covid-19: le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire annonce la suspension des prestations de ses fournisseurs

L’entreprise de cimenterie LafargeHolcim Côte d’Ivoire a annoncé mercredi dans une note circulaire adressée à ses fournisseurs, la suspension des prestations de ceux-ci en raison des mesures de prévention de la maladie à Coronavirus ( COVID-19).« (…) En ce qui nous concerne et au regard de l’évolution de la situation qui prévaut, nous serons amenés dans les jours à venir à réduire et au besoin suspendre plusieurs de vos prestations en attendant un retour à la normale », indique cette note parvenue à APA. 

Par ailleurs, le cimentier a invité ses fournisseurs à « limiter au maximum » les visites sur ses différents sites sauf pour les cas où leur présence est indispensable. « (…) Des mesures particulières ont été prises concernant le traitement de vos factures.  Nous vous invitons désormais à nous transmettre numériquement vos différentes factures », conseille la société. 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a décrété lundi l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national avec plusieurs mesures dont l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 05h du matin. En outre,  les autorités ivoiriennes ont pris plusieurs mesures de prévention pour lutter contre la propagation du Coronavirus en Côte d’Ivoire où 80 cas ont été officiellement confirmés. 

Kigali et Addis-Abeba veulent combattre ensemble le Covid-19

Le président rwandais Paul Kagame a discuté avec le Premier ministre éthiopien Dr Abiy Ahmed Ali de la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) et des mesures visant à prévenir la pandémie en Afrique, a appris APA jeudi à Kigali d’une source officielle.Au cours d’un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont également évoqué la nécessité d’un effort mondial très important pour enrayer la maladie. 

Les deux hommes ont discuté de l’importance de mesures sanitaires nationales décisives et d’une coopération mondiale pour mettre fin à la pandémie de coronavirus et des mesures spécifiques à prendre à l’avenir pour faire face à ses effets globaux. 

« J’ai eu quelques conversations utiles avec le Premier ministre éthiopien, Dr Abiy Ahmed Ali, au cours des [quatre] derniers jours », a déclaré Kagame sur twitter, avant d’ajouter : « Je l’ai remercié d’avoir utilisé ses ressources et celles de son pays pour le transport de l’équipement essentiel offert par Jack Ma et la Fondation Jack Ma pour la lutte contre le Covid-19». 

Au début de ce mois, le milliardaire chinois Jack Ma a fait don de kits de test Covid-19 à un certain nombre de pays africains, dont le Rwanda, comprenant 20.000 kits de test, 100.000 masques et 1000 équipements de protection. 

Les fournitures médicales offertes par la Fondation Jack Ma et la Fondation Alibaba ont été livrées à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, où le Premier ministre Abiy Ahmed Ali a accepté de la distribution dans d’autres pays africains. 

La fondation a également annoncé son intention de fournir du matériel de formation en ligne pour aider les institutions médicales en Afrique à faire face au  coronavirus.

Près de 200 milliards FCFA de la BOAD pour lutter contre le Covid-19

Le Conseil d’Administration de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) a autorisé, mercredi à l’issue de sa 116ème session ordinaire en visio-conférence, un appui de 196,6 milliards de FCFA (environ 314,560 millions de dollars) aux Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.Selon les dirigeants de la BOAD, cet appui s’est fait en relation avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Commission de l’UEMOA.

« Sur proposition du Président de la BOAD, les membres du conseil d’administration ont marqué leur accord pour l’octroi à chaque Etat membre de l’UEMOA, d’un prêt de 15 milliards de FCFA avec mise à disposition immédiate, bonifié par le mécanisme de bonification de la BOAD récemment abondé dans le cadre de l’appui aux Etats dans la lutte contre le COVID-19 par la BCEAO pour un montant de 25 milliards de FCFA et la Commission de l’UEMOA pour un montant de 15 milliards de FCFA », a précisé la BOAD.

Le montant global de ces prêts bonifiés s’élève ainsi à 120 milliards FCFA en vue de la prise en charge des mesures urgentes pour faire face à la crise sanitaire du Coronavirus. Les membres du Conseil a décidé par ailleurs pour les Etats, de la suspension des appels d’échéances en capital pour un montant de 76,6 milliards de FCFA de créances dues pour le reste de l’année, en vue de soutenir leurs ripostes à la pandémie du Coronavirus. 

Sur un autre registre, le Conseil d’administration de la BOAD a approuvé de nouvelles opérations dont huit  prêts à moyen et long termes d’un montant de 148,1 milliards F CFA et un  prêt à court terme d’un montant de 10 milliards FCFA. Ces opérations portent à 5817,8 milliards FCFA, le total des engagements (toutes opérations confondues) de la BOAD. 

Covid-19: Le Ghana enregistre un troisième décès

Les services de santé du Ghana (GHS) ont annoncé mercredi un troisième décès lié à la pandémie de coronavirus qui sévit actuellement dans le pays.Le troisième décès a été enregistré à l’hôpital militaire 37 d’Accra, selon la radio locale Joy FM, qui précise que les GHS n’ont pas révélé l’identité donné du défunt patient. 

 La défunte serait l’épouse d’un général deux étoiles du pays, ajoute ce média.

 Son mari a également contracté le virus et se trouve dans un état critique, poursuit la même source.

 Officiellement, le Ghana a enregistré 68 cas de coronavirus après que 15 autres personnes, mises en quarantaine obligatoire par le gouvernement, ont été testées positives.

 « Dans l’ensemble, 30 des 68 cas ont été signalés dans la population générale, les 38 cas restants concernant des personnes actuellement en quarantaine obligatoire. Au 24 mars, un total de 1030 personnes sont sous quarantaine obligatoire ; des échantillons de 863 d’entre elles ont été testés et 38 ont été confirmés positifs ».

 « La grande majorité des cas confirmés sont des Ghanéens, qui sont rentrés depuis les pays touchés. Sept (7) d’entre eux sont d’autres nationalités, à savoir de la Norvège, du Liban, de la Chine et de la Grande Bretagne.

 « En ce qui concerne la recherche des contacts, un total de 826 contacts ont été recensés et sont en cours de suivi. Dix-neuf (19) personnes ont terminé les 14 jours de suivi obligatoire », indiquent les autorités sanitaires. 

 Tous les voyageurs entrant au Ghana doivent se soumettre à une quarantaine et des tests obligatoires, conformément aux instructions du président Nana Addo Dankwa Akufo Addo.

Covid-19: Le nombre de cas au Sénégal s’élève à 105 ce 26 mars

Le Ministère de la santé a déclaré 6 nouveaux cas positifs au coronavirus. Le Sénégal a ainsi atteint la barre des 100 cas positifs de Covid-19 ce 26 mars 2020.

Sur 130 tests réalisés, six sont revenus positifs, a indiqué Dr Diouf lors du point quotidien de la situation sur la pandémie de la maladie à coronavirus. Il a précisé qu’il s’agit de cinq cas importés et d’un cas contact suivi.

Le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale a précisé  en outre que l’état de santé des patients à Dakar, Touba et à Ziguinchor évolue favorablement.

Le Sénégal compte donc 105 cas positifs au coronavirus (Covid-19) dont 9 guéris et 96 encore sous traitement.

Mali: maintien des législatives, malgré le coronavirus

Les élections législatives du 29 mars 2020 se tiendront, malgré la confirmation de deux cas de Covid-19, a annoncé mercredisoir à Bamako, le président Ibrahim Boubacar Keïta, lors de son adresse à la nation.« Les élections législatives émanent de la décision du Dialogue National Inclusif qui avait fixé les échéances. Ces élections se tiendront le 29 mars, dans le respect scrupuleux des mesures-barrières. Le gouvernement fera  tout pour que cela soit le cas », a rassuré IBK, alors que beaucoup de Maliens doutaient encore de la tenue de ces élections, après la détection hier mercredi de deux cas de Covid-19 dans le pays.

Mais pour contenir la propagation de la pandémie, le président de la République a décrété l’État d’urgence sanitaire et le couvre-feu qui, a-t-il dit, « sera rigoureusement appliqué  de 21 heures à 05 heures du matin jusqu’à nouvel ordre, et ce à compter de ce jeudi 26 mars 2020 ».

COVID-19 : le président mauritanien annonce un plan d’aide social

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a annoncé un plan d’aide social visant à alléger les effets attendus du coronavirus (COVID-19) sur la population, mercredi soir dans un discours à la nation.La pierre angulaire de ce plan est la création d’un fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le coronavirus, doté d’une contribution de l’Etat de 25 milliards d’ouguiya MRO (66 millions de dollars US) et ouvert devant la participation des acteurs économiques mauritaniens et des partenaires internationaux, selon le discours diffusé par les medias publics.

Jusque là, la Mauritanie a enregistré deux cas de coronavirus sur deux étrangers arrivés récemment au pays.

La mise en œuvre du plan annoncé par M. Ghazouani comprend notamment l’allocation d’un montant de 5 milliards d’ouguiyas MRO (13 millions de dollars US) en appui à quelque 30.000 familles nécessiteuses, ménages pris en charge par des femmes et personnes vulnérables ou handicapées.

Dans le même cadre, l’Etat mauritanien exonérera des taxes et droits de douane des produits comme le blé, l’huile de cuisine, le lait en poudre, les légumes et les fruits pendant les mois restants de l’année en cours.

Ces exonérations contribueront sans doute à faire baisser les prix des produits en question et qui sont les plus consommés par les Mauritaniens.

Aussi, les factures de l’eau et de l’électricité seront prises en charge par le Trésor public pour les familles pauvres pendant 2 mois alors que cette prise en charge concernera l’eau dans tous les villages du pays pendant le restant de l’année.

Le chef de l’Etat mauritanien a tenu à souligner que les ressources mobilisées pour le fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le coronavirus n’affecteront en rien les projets sociaux et de développement programmés pour l’année 2020.

Affaire cas de coronavirus à la MACA : un journal pro-Soro écope d’une amende de 5 millions Fcfa

Cissé Sindou, le directeur de publication du quotidien ivoirien « Générations Nouvelles », proche de Guillaume Soro, a été déclaré mercredi coupable de diffusion de nouvelles fausses dans l’affaire de deux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19) à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), écopant d’une amende de 5 millions FCFA.M. Cissé Sindou, directeur de publication du journal Générations Nouvelles et son rédacteur en chef, Marc Dossa avaient été convoqués mercredi matin à la brigade de recherches à Abidjan, à la suite d’un article sur deux présumés contaminés au Covid-19 à la MACA. M. Cissé a annoncé qu’il interjettera appel dès demain. 

La direction de l’administration pénitentiaire a démenti qu’ « aucun cas de personnes atteintes du Coronavirus n’a été enregistré dans l’effectif des détenus de la MACA, contrairement aux informations circulant dans certains organes de presse, faisant état de deux cas confirmés du Covid-19 ».    

Selon l’administration pénitentiaire, les personnes récemment intégrées à la Maca, la plus grande prison du pays, ont été placées dans un local d’observation, conformément aux mesures sécuritaires et sanitaires préconisées par le Conseil national de sécurité (CNS) avant d’être mises dans les cellules.  

La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 80 cas de personnes infectées au Covid-19, dont trois ont été déclarées guéris, selon les chiffres officiels communiqués par le ministère de la Santé et de l’hygiène publique. 

Coronavirus: le graffiti, une arme de sensibilisation dans la banlieue dakaroise

Persuadés qu’« une image vaut mille mots », des graffiteurs sénégalais parlent du coronavirus à travers les murs de la capitale avec l’intention de créer un électrochoc.A Yeumbeul-nord, une commune de plus de 218.000 habitants de la banlieue de Dakar, la sensibilisation sur le coronavirus s’affiche sur les murs. Dans un environnement saturé par vendeurs, conducteurs de transports en commun, chômeurs et autres passants, un graffiti à l’entrée de la maternité attire l’attention.Cinq individus s’illustrent avec les gestes barrières recommandés comme le lavage des mains ou l’utilisation de gels hydroalcooliques, là où le symbole du Covid-19, anxieux, se met à fuir. Tout cela en dessous d’une inscription en langue wolof : « Nu fagaru daan Covid-19 ». Comprenez prémunissons-nous pour vaincre le nouveau coronavirus.Ce combat est, depuis mercredi dernier, celui du groupe de graffiti Undugraff, basé à Yeumbeul. Créé il y a trois ans, il composé de cinq artistes managés par Ati Diallo. Ce dernier, après avoir constaté que le carrefour jouxtant la maternité de la commune est très fréquenté, a eu l’idée d’y lancer une campagne de sensibilisation sur cette pandémie qui trouble le monde.Jugeant nécessaire de participer à la lutte contre le Covid-19, Ati expose son projet à ses camarades qui l’approuvent aussitôt. Dans un passé récent, ce groupe plein d’énergies a notamment sensibilisé sur les élections ou encore les grossesses précoces.En accord avec la structure sanitaire, ils se servent du restant des sprays (pulvérisateurs) utilisés lors d’un festival pour réaliser leur première fresque. Cette œuvre d’art devient virale sur les réseaux sociaux, suscitant les réactions positives de plusieurs personnes dont le maire de la commune, Daouda Ndiaye.Endroits stratégiquesDevant les locaux de sa municipalité où Undugraff a réalisé sa quatrième fresque lundi 23 mars, l’édile n’a pas manqué de renouveler ses encouragements à l’équipe d’Ati Diallo. « Ce sont des messages extrêmement importants qu’ils sont en train de véhiculer, (en choisissant) des endroits stratégiques », salue l’autorité, avant de préciser que la mairie a débloqué une enveloppe de 10 millions F CFA dans la lutte contre le coronavirus même si elle ne prévoit que des soutiens « forfaitaires » à ces graffiteurs.Qu’à cela ne tienne, le chef de la bande souligne que leur action est basée sur du « bénévolat » mais ne refuse pas une quelconque aide en sprays ou masques. « On est super sollicités. Chaque mur peint nous coûte 150.000 F CFA. Il arrive que des gens nous donnent 50.000 F CFA. Un spray coûte 2500 F CFA, le seau de peinture à 9500 F CFA. (Tout cela appliqué) sur des murs d’une longueur de 9 à 10 mètres », détaille Ati Diallo.Malgré tout, Papa Mamadou Diouf, chef de la communication digitale d’Undugraff, se satisfait du « feed-back positif » lorsqu’il partage les fresques sur plusieurs plateformes interactives.Ces réactions, note Ati, leur ont permis de comprendre que certains « ne croient pas » en l’existence de cette maladie là où d’autres « ne savent pas » de quoi il s’agit. Après ce constat, « on s’est dit que ça va être un challenge. On va continuer à faire le maximum de murs. On veut +agresser+ les gens avec ces images et les informer pour qu’ils puissent finalement l’accepter et se protéger », explique le manager d’Undugraff.Mission accomplieAyant suivi à la base une formation en comptabilité et gestion au Collège Saint-Michel de Dakar, Ati Diallo a été rattrapé par son premier amour : la culture. Il a flirté depuis son jeune âge avec le mouvement hip hop, dont le graffiti est un démembrement, même s’il ne sait pas pour autant dessiner. Pour compenser, il a suivi « pas mal de formations, colloques et séminaires » sur le management culturel. Une solide expérience qu’il met aujourd’hui au service d’Undugraff.Déjà, se réjouit-il, la « cible est touchée » vu le « maximum » d’encouragements et de sollicitations, sans compter les gens qui marquent un temps d’arrêt en les voyant à l’œuvre pour s’informer davantage sur la maladie. « A chaque fois qu’on commence à peindre, ça suscite un engouement, une certaine curiosité de la population », remarque Ati.Ce trentenaire à la barbe bien entretenue, raconte que le graffiteur entretient un « suspens » avec le public jusqu’au moment où ce dernier commence à saisir ce qu’il veut exprimer. « Il est probable qu’à la fin, le spectateur retrouve son nom sur le mur, et il va forcément s’approprier » le message, ajoute-t-il.Pour montrer l’exemple, Mbota, un des graffiteurs, narre sur cette quatrième fresque une scène vécue la veille en allant prendre son petit-déjeuner dans un restaurant. Le dessin représente une poignée de porte, susceptible de porter le virus, mais que plusieurs clients touchent de leurs mains avant de s’alimenter sans prendre le soin de se désinfecter.Son collègue Ounda termine le graffiti d’une blouse blanche, le regard loin. Sans doute, un signe anxiogène lié au nombre croissant de cas positifs du coronavirus au Sénégal. A ce jour, ce pays a recensé 99 personnes contaminées dont 9 guéries. « A travers cette image, je veux rendre hommage à nos médecins, leur montrer qu’ils sont nos héros », indique cet acteur de la culture urbaine.Cette forme d’expression fait ressortir « le délire de l’artiste », avance M. Diallo. Avec une inspiration intarissable, Undugraff étend ses tentacules en dehors de la banlieue dakaroise, avec des « réseaux » un peu partout à travers le pays.Pour Ati, leur art de rue « change en fonction de l’environnement pour refléter en quelque sorte la réalité ». Ces graffiteurs trouvent leur bonheur après l’exécution chronophage de chaque fresque puisque « plusieurs gens s’y retrouvent ».  Et c’est le cas depuis le début de leur sensibilisation sur le nouveau coronavirus.

Covid-19 : L’UE s’engage à soutenir les plans de riposte des pays Africains

L’Union européenne (UE) annonce un soutien au Plan stratégique de préparation et de riposte contre le Coronavirus (Covid-19) lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au profit des pays Africains, dans une note transmise mercredi à APA.« Dans une période difficile, c’est la solidarité qui compte. Les Etats membres de l’UE sont fortement touchés, mais nous nous mobilisons pour soutenir la riposte internationale, en particulier en Afrique. Ça fait partie de la solidarité », déclare Jobst von Kirchmann, ambassadeur de l’UE. 

L’Union européenne a annoncé, le 24 février 2020, une contribution exceptionnelle d’un montant total de 113,5 millions d’euros (74,4 milliards de francs CFA) à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui appuie et conseille les gouvernements dans leur riposte face au coronavirus. 

L’organisation contribuera notamment au Plan stratégique de préparation et de riposte contre le Covid-19 lancé le 5 février par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont la Côte d’Ivoire fait partie des pays prioritaires, souligne le texte. 

En outre, l’UE prévoit 15 millions d’euros (9,8 milliards de francs CFA) devant être « directement consacrés à l’Afrique, notamment via un soutien à l’Institut Pasteur de Dakar et à son réseau (qui inclut la Côte d’Ivoire) pour mettre en place des formations d’experts.

Cette contribution devrait aussi permettre de diffuser des moyens de diagnostic rapide et renforcer la surveillance épidémiologique. Cela inclura, par ailleurs, l’utilisation du laboratoire mobile de l’UE hébergé à Dakar pour des formations avancées sur le Covid-19 pour tous les pays partenaires africains.

« En ce qui concerne le coronavirus, nous sommes tous dans le même bateau », fait observer Jobst von Kirchmann, ambassadeur de l’Union européenne, en soulignant que « le virus ne fait pas de différence en fonction de la couleur de peau ou de la religion ».

Quelque 100 millions d’euros (65,5 milliards de francs CFA) seront consacrés à des recherches en matière de diagnostic, de traitement et de prévention, afin de trouver des réponses thérapeutiques à la pandémie, qui bénéficieront au monde entier, annonce l’Union européenne. 

L’UE évalue actuellement comment elle soutiendra le Plan de riposte du gouvernement ivoirien contre le Covid-19, présenté lundi par le Premier ministre, poursuit la note, qui mentionne que « dans cette période difficile, l’UE est plus que jamais au côté de ses partenaires, notamment en Côte d’Ivoire », un pays phare en Afrique de l’Ouest.

Après avoir frappé l’Asie puis l’Europe et le continent américain, le nouveau coronavirus (Covid-19) touche de plus en plus de pays dans le monde, notamment en Afrique. Compte tenu des niveaux alarmants de contagion et de gravité de la maladie, l’OMS a qualifié le Covid-19 de pandémie. 

Covid-19: la Banque centrale de Mauritanie baisse son taux directeur

La Banque centrale de Mauritanie (BCM) a annoncé, mercredi, la baisse de son taux directeur de 6,5% à 5% et de celui de la facilité de prêt de 9% à 6,5% dans le cadre de mesures visant à contrer les effets du coronavirus (Covid-19) sur l’économie du pays.Ces baisses ont été décidées lors d’une réunion du Conseil de politique monétaire de la BCM au cours de laquelle celui-ci a passé en revue « les graves conséquences » du Covid-19 sur l’activité économique et financière mondiale, précise la BCM dans un communiqué.

Parmi ces mesures d’assouplissement monétaire, figurent aussi l’augmentation des ressources mises à la disposition des banques primaires pour leur permettre de maintenir et d’accroître le financement de l’économie.

Selon le communiqué, le Conseil de politique monétaire a également décidé d’élargir le champs des mécanismes à la disposition des banques primaires pour accéder au refinancement de la Banque centrale.

Lesdites mesures comprennent en outre la baisse du taux des réserves obligatoires de 7% à 5% et le gel du dépôt en ouguiyas sur les produits de première nécessité, initialement exigé pour les ouvertures de crédit documentaire et ce pour une période de deux mois renouvelables. Elles englobent enfin la mise en place d’un mécanisme de swap devises contre ouguiyas, au taux d’intérêt de 0%.

Selon la BCM, les banques primaires sont autorisées, à travers ce mécanisme, à donner en garantie des devises contre des ouguiyas MRU, pour une période n’excédant pas un mois renouvelable.

Deux cas seulement de Covid-19 ont été jusque là détectés en Mauritanie sur deux ressortissants étrangers (un homme et une femme).

Médecins et douaniers zimbabwéens en grève pour défaut de protection contre le Covid-19

Le Zimbabwe a été plongé mercredi dans une nouvelle crise, avec la décision du personnel médical des hôpitaux publics et des fonctionnaires des douanes de cesser le travail, craignant une exposition au coronavirus, pour défaut de protection contre le Covid-19.La Zimbabwe Doctors Hospital Association (ZDHA) a annoncé que ses membres ont arrêté de travailler en raison du manque de vêtements de protection pour traiter les patients atteints de coronavirus.

Dans une note adressée au gouvernement, la ZDHA a déclaré que les médecins des hôpitaux publics ne seraient pas en mesure de « continuer dans l’immédiat à exercer leurs fonctions  » tant que le gouvernement n’aura pas amélioré leurs conditions de travail.

Les médecins ont affirmé qu’ils couraient le risque de contracter le coronavirus à cause de l’effondrement du système de santé du Zimbabwe, qui a vu les hôpitaux publics fonctionner avec des produits de base, tels que des gants et d’autres matériaux de protection.

La grève des médecins est intervenue à un moment où la Zimbabwe Revenue Authority Trade Union (syndicat des douaniers) a annoncé que ses membres opérant depuis l’aéroport international Robert Mugabe sont en grève mercredi, invoquant également le manque de mesures pour les protéger contre les coronavirus.

Le syndicat a déclaré que, de par la nature de leur travail, les agents des douanes sont confrontés à l’un des plus grands risques de contracter le virus qui cause la maladie du Covid-19 et doivent donc être protégés par leur employeur.

Le nombre élevé de voyageurs avec lesquels les agents des douanes sont quotidiennement en contact fait courir un grand risque à leur travail, a déclaré le syndicat.

Le Zimbabwe a officiellement trois cas de coronavirus et l’un des patients, un éminent journaliste qui venait de rentrer des Etats-Unis début mars, est décédé lundi dernier.

Maroc/Covid-19 : Lancement d’une initiative d’hébergement des SDF

Le gouvernement marocain à travers le ministère de la solidarité et du développement social, a annoncé le lancement d’une initiative d’hébergement des personnes sans domicile fixe (SDF), une population vulnérable qu’il faut absolument protéger pour limiter la propagation du virus.Cette initiative touche plusieurs villes marocaines, parmi elles, Casablanca, Rabat, Kénitra, Tanger, Oujda et Agadir. Dans le concret, des actions sont menées pour placer les sans-abris dans des espaces et des centres d’hébergement.

Pour la ministre en charge de ce département, Jamila El Moussali, cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts d’assistance sociale déployés par l’Entraide nationale en coordination avec les autorités locales, collectivités territoriales et société civile.

Au Maroc, les sans-abris se comptent à plus de 150.000, selon les derniers chiffres officiels avancés par le haut commissariat au plan. Un chiffre difficilement gérable pour un pays où les structures et les centres d’accueil font défaut.

Il va sans dire que la situation de confinement imposé par l’état d’urgence sanitaire ne concerne pas uniquement les familles qui ont leur chez soi, mais également la communauté des SDF, qui attendent des jours meilleurs.

A ce jour, le Maroc a enregistré 225 cas contamination par le virus de Covid-19, dont six morts de sept personnes rétablies entièrement du virus.

Pour limiter la propagation du virus, le ministère de la santé appelle la population à respecter les consignes d’hygiène et de sécurité sanitaire, ainsi que les mesures préventives prises par les autorités marocaines, en faisant preuve de responsabilité et de sens du patriotisme.

Les autorités publiques ont pris des mesures drastiques pour enrayer la propagation du virus. Ainsi, un état d’urgence sanitaire a été décrété depuis vendredi 20 mars et jusqu’au 20 avril prochain.

Ghana: une journée de jeûne contre le coronavirus

Les Ghanéens ont observé ce mercredi, une journée de jeûne pour demander l’intervention divine contre la pandémie du Covid-19 qui secoue le pays.La journée de jeûne, qui a été recommandée dimanche dernier par le président Nana Akufo-Addo, dans un discours à la nation, est mise à profit pour demander à Dieu d’intervenir dans la situation qui frappe le pays. Elle a été marquée par un arrêt temporaire de nombreuses activités sociales et économiques.

Le Ghana a enregistré hier mardi 53 cas de Covid-19 dont 50 importés.

L’Imam en chef, Sheik Osman Nuhu Shaributu a exhorté la communauté musulmane à jeûner mercredi et jeudi. Il a également exhorté les fidèles à se conformer à la directive présidentielle qui empêche les gens de se rassembler dans le cadre de la lutte contre cette maladie qui secoue le monde.

Le pasteur Emmanuel Asamoah, de l’Eglise «God is Light » d’Accra, a confié APA que « le temps est venu pour le Ghana de chercher le visage de Dieu pour lutter contre ce virus démoniaque, qui voudrait anéantir la race humaine ».

La Guinée Bissau enregistre deux premiers cas de Covid-19

Le Premier ministre, Nuno Gomes Nabian, a annoncé mercredi à Bissau, deux premiers cas confirmés de coronavirus (Covid-19).« Après la confirmation de ces premiers cas de Covid-19, le gouvernement travaille à faire face à cette pandémie », a dit le Pm Nabian, au terme d’une audience avec le président de la République, Umaro Sissoco Embalo.

Selon le chef du gouvernement, les patients, un Indien et un Congolais, sont déjà mis en quarantaine.

«Comme nous le savons, cette maladie se propage très rapidement. Il est donc  nécessaire de prendre des mesures pour aider la population à lui faire face », a-t-il indiqué.

Coronavirus : le couple présidentiel ivoirien va « très bien », assure Dominique Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara et son épouse Dominique Ouattara vont « très bien» et observent les gestes de précaution contre le coronavirus, a assuré mercredi la première dame ivoirienne Dominique Ouattara. «Mon époux le président Alassane Ouattara et moi-même allons très bien et respectons également les gestes de précaution indiqués», a écrit Mme Ouattara sur son compte officiel facebook.

«Nous le savons cette crise sanitaire mondiale est grave. Mais, nous pourrons la contenir si chacun de nous, à quelque niveau qu’il soit, fait obstacle à la maladie en respectant les mesures barrières instaurées par les autorités»,  a exhorté l’épouse du président ivoirien.

Mardi, le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a annoncé qu’il s’est mis en quarantaine,  bien que ne présentant aucun symptôme du coronavirus, après avoir été récemment en contact avec une personne testée positive à cette maladie.

 En Côte d’Ivoire, 73 cas de maladie à coronavirus ont été confirmés par les autorités sanitaires dont trois guéris. Depuis son apparition en Chine en décembre dernier, la maladie à coronavirus a fait à ce jour plus de 16 000 morts dans le monde et plus de 370 000 cas d’infection.

Coronovirus: aménagement des horaires de travail dans l’administration publique ivoirienne

Le ministre ivoirien de la fonction publique, le général Issa Coulibaly a signé mercredi un arrêté pour aménager les horaires de travail dans l’administration publique qui sont désormais fixés de 08h à 14h « sans interruption » en raison du couvre-feu lié à la crise sanitaire du coronavirus dans le pays.« Le présent arrêté prescrit des modifications dans l’organisation et le fonctionnement des services pendant toute la durée de la période du couvre-feu liée à la crise sanitaire du coronavirus. Les horaires dans l’administration publique sont aménagés comme suit: de 08h à 14h sans interruption », indique cet arrêté en son article 2. 

Pendant toute la durée de la crise du coronavirus, précise l’article 3 de ce document, les services doivent être organisés pour tenir compte des mesures sanitaires arrêtées par le gouvernement, notamment la distanciation d’au moins un mètre entre les agents dans un bureau. 

« En application des dispositions de l’article 3, il est prescrit le travail par déroulement dans les services avec le système de  double vacation», ajoute l’article 4. 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a décrété lundi soir l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire ivoirien avec plusieurs mesures dont l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 05h du matin. 

Plusieurs mesures de prévention dont la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes du pays, ont également été prises par les autorités en vue de stopper la propagation du coronavirus en Côte d’Ivoire où 73 cas sont confirmés. Depuis son apparition en décembre dernier en Chine, la maladie à coronavirus a fait à ce jour, dans le monde,  plus de 16 000 morts et plus de 370 000 cas d’infection.

Cameroun: les contrevenants aux mesures contre le Covid-19 seront sanctionnés (Pm)

Le Premier ministre (Pm) camerounais, Joseph Dion Ngute, vient de menacer de sanctions les contrevenants aux mesures de restriction prises le 17 mars dernier, dans le cadre de la mise en œuvre du plan de riposte contre le coronavirus.Dans une déclaration parvenue mercredi à APA, il regrette que certaines de ces contraintes, visant à limiter la propagation de la pandémie du coronavirus au Cameroun, ne soient malheureusement pas respectées par un très grand nombre de ses compatriotes.

Rappelant les dispositions légales concernant la facilitation de la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse, il a invité les autorités administratives et municipales, ainsi que les forces de maintien de l’ordre, à renforcer les contrôles et à prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires, afin que les mesures édictées soient respectées par tous et partout.

Avec l’intention affichée de dissiper certaines rumeurs, abondamment véhiculées à travers les réseaux sociaux depuis quelques jours, le PM a également affirmé qu’«aucune décision de confinement, total ou partiel de la population, n’a été prescrite par le chef de l’État» à ce jour.

Le rappel à l’ordre du chef du gouvernement, note-t-on, intervient au moment où le Cameroun a, en quelques jours seulement, enregistré une hausse fulgurante des cas de Covid-19, soit 66 patients testés positifs et un mort.

Sauf que les coups de menton de Joseph Dion Ngute suscitent une certaine perplexité auprès de plusieurs compatriotes. «Nous attendons le décret sur l’État d’urgence sanitaire. Un mort, c’est un mort de trop !» s’écrie, sur Twitter, la jeune députée Nourane Foster, membre du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN, opposition).

Une autre parlementaire, issue de la même formation, Rolande Ngo Issi, estime pour sa part que la majorité des Camerounais ne prendra au sérieux les mesures préventives gouvernementales que si les dirigeants eux-mêmes s’impliquaient plus dans la croisade contre le coronavirus, car leur négligence se justifie par le laxisme des autorités et lenteur à l’action, beaucoup estimant que le Covid-19 «c’est l’affaire des autres (nantis)».

«L’heure est grave, interpelle-t-elle. Sortez de vos protocoles classiques de gestion de crise. Ils n’ont jamais été efficaces. Agissez promptement et soyez proactif, prenez l’exemple des pays qui ont pu maîtriser l’évolution de la pandémie ».

Covid-19 au Sénégal : Un total de 99 cas déclarés ce 25 mars

Le Sénégal compte désormais 99 cas confirmés de maladie à coronavirus, avec 13 nouveaux patients diagnostiqués positifs, mercredi, a annoncé le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Aloyse Waly Diouf.
Ces 13 nouveaux patients faisaient partie d’un groupe de 142 personnes diagnostiquées, a précisé M. Diouf en rendant public le dernier bilan de la pandémie de coronavirus.
Parmi les nouveaux cas, quatre sont importés, les neuf autres étant des cas contacts suivis par les services sanitaires.
Selon le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale, un patient hospitalisé au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, à Dakar, a été testé négatif deux fois. Guéri, il sera ainsi le neuvième malade à quitter l’hôpital depuis la détection d’un premier cas de nouveau coronavirus (Covid-19) au Sénégal, le 2 mars dernier.
Au total, le Sénégal compte 99 cas de Covid-19, neuf des patients étant guéris, les autres étant en train d’être soignés à Touba (centre), Dakar, Diamniadio (ouest) et Ziguinchor (sud).

Af’Sud: flambée des prix avant le confinement

Des commerçants sud-africains ont augmenté les prix des marchandises à la veille du confinement, a constaté APA mercredi à Johannesburg.La Commission nationale de la consommation a indiqué avoir reçu plus de 20 plaintes contre des hommes d’affaires qui surfacturent les clients pour des produits vendus dans leurs magasins à l’échelle nationale, à un moment où les Sud-Africains, pris de panique, se ruent vers les magasins pour faire des achats avant la date fatidique du confinement.

La ruée vers les magasins a été déclenchée par des consommateurs qui essaient de faire le maximum de provisions avant le confinement qui commence ce jeudi.

La Commission a indiqué qu’elle a reçu des plaintes de plusieurs provinces du pays, depuis que le président Cyril Ramaphosa a décrété un confinement de trois semaines, dans le cadre des efforts de son gouvernement pour arrêter la propagation du coronavirus qui a maintenant infecté 709 personnes.

La mesure de confinement oblige tous les Sud-Africains à rester chez eux car, seuls ceux qui sont chargés de fournir des services essentiels seraient autorisés à quitter leur domicile.

Covid-19: deux cas confirmés au Mali

Deux cas de Covid-19 ont été confirmés au Mali, selon un communiqué du gouvernement malien parvenu par APA ce mercredi.« Dans la nuit du mardi 24 mars 20202, les services de santé ont enregistré deux cas testés positifs au coronavirus (COVID-19) » indique le communiqué du gouvernement.

 Ces deux personnes de nationalités maliennes sont « rentrés de France les 12 et 16 mars 2020 » il s’agit « d’une Dame de 49 ans résidant à Bamako, le 2ème cas est un homme de 62 ans à Kayes » ;

 Les autorités rassurent que les deux cas sont actuellement pris en charge et invite les populations à rester sereines et à respecter strictement les mesures de prévention recommandées.

Covid-19 : La Fondation Total fait un don de 100 millions en carburant

La compagnie Total, à travers sa fondation d’entreprise au Sénégal, a annoncé qu’elle offrira du carburant d’une valeur de 100 millions de francs CFA pour appuyer le pays dans sa lutte contre le nouveau coronavirus.
La multinationale française veut ainsi soutenir les autorités publiques et sanitaires ainsi que les forces de sécurité mobilisées dans la lutte contre le virus Covid-19, précise-t-elle dans un communiqué transmis à l’APS.
Ces carburants seront disponibles dans les stations-service Total au Sénégal et au niveau du dépôt aéroportuaire.
‘’La solidarité est notre raison d’être et a fortiori dans une période comme celle-ci. En faisant ce don en carburant, nous avons souhaité – avec l’appui précieux des équipes de Total Sénégal – soutenir celles et ceux qui sont en première ligne et qui luttent au quotidien contre cette épidémie’’, a expliqué Moustapha Ndiaye, président de la Fondation Total Sénégal.

Présentation à Abidjan d’une application pour stopper la propagation du coronavirus

Un cabinet de développement de solutions informatiques a présenté mardi à Abidjan une application dénommée «Mediclick» destinée à lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus en Côte d’Ivoire où 73 cas ont été confirmés selon un bilan officiel.Selon Nestor Gnahoui, le directeur général du cabinet GN Conseil qui a conçu «Mediclick», cette solution permettra de faire un traçage des personnes présentant des risques d’infection, de dresser une cartographie des données, de faire une intervention sur site avec des acteurs de santé, de mieux gérer les confinements et d’identifier les zones à risque.

« Avec l’apparition de la pandémie du coronavirus et l’appel du président de la République dans son discours à la Nation à recourir aux technologies de l’information et de la communication pour endiguer la pandémie, nous avons développé de nouvelles fonctionnalités pour aider le personnel du ministère de la Santé et de l’hygiène publique à faire face à la situation», a indiqué M. Gnahoui dans une note d’information transmise à APA.

Poursuivant, il a souligné que cette application qui a eu l’agrément du ministère ivoirien de de la Santé et de l’hygiène publique,  présente des rubriques d’information sur la pandémie, donne des consignes aux populations, fournit l’actualité sur le virus et dispose d’une rubrique de test.

Les fonctionnalités de cette application, a également fait savoir M. Gnahoui , peuvent être figurées en fonction de l’évolution de la pandémie et des attentes du ministère de la Santé. Mieux, a-t-il précisé,  un tableau de bord est mis à la disposition des autorités sanitaires afin de visualiser les indicateurs clés dans le fonctionnement de «Mediclick».

 Le président ivoirien Alassane Ouattara a décrété l’état d’urgence  sur toute l’étendue du territoire national avec plusieurs mesures dont l’instauration d’un couvre-feu de 21h00 à 5h00. Plusieurs autres mesures dont la fermeture des frontières et des écoles ont été prises pour lutter contre la propagation du coronavirus en Côte d’Ivoire où 48 nouveaux cas ont été confirmés ce mardi portant à 73 le nombre de malades de cette pandémie.

 Depuis son apparition en Chine en décembre dernier,  la maladie à Coronavirus a fait à ce jour, plus de 16 000 morts dans le monde et plus de 370 000 cas d’infection.

Covid-19: la croissance économique du Kenya va chuter à 3,4%

La croissance économique du Kenya devrait diminuer de manière significative en 2020, passant d’une estimation de base de 6,2% à 3,4%, en raison de la pandémie de coronavirus.Selon la Banque centrale du Kenya (CBK), la pandémie provoquera en grande partie le marasme économique, dû à la réduction de la demande des principaux partenaires commerciaux du pays, aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et à la production nationale.

« Si l’ampleur des effets néfastes de la pandémie sur l’économie kenyane est encore inconnue, il est déjà évident que l’impact pourrait être sévère. Les préoccupations et les inquiétudes fondamentales portent sur l’impact sanitaire, les pertes d’emplois et la durée de la crise », a déclaré la CBK dans un communiqué.

L’inflation globale devrait rester dans la fourchette cible à court terme, reflétant la baisse des prix des denrées alimentaires avec des conditions météorologiques favorables, une baisse des prix internationaux du pétrole et des pressions de la demande atténuées, note le communiqué.

Le Kenya a confirmé hier lundi son 16e cas de coronavirus.

Maputo revoit à la baisse ses prévisions de croissance

Le Mozambique a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2020 de 5,5% à 2,2%, en raison de l’impact de la pandémie de coronavirus sur l’économie.Le ministre des Finances, Adriano Maleiane, a déclaré mardi que cette révision est rendue nécessaire par la besoin de déplacer les ressources des secteurs productifs vers le renforcement du système de santé publique.

« À la lumière des nouveaux développements du coronavirus, le gouvernement a dû réviser la croissance de cette année à 2,2%, en baisse par rapport à la prévision initiale de 5,5%, parce que l’allocation budgétaire pour 2020 de la santé publique est devenue une priorité », a déclaré Maleiane lors d’une réunion avec les partenaires au développement. 

Lors de cette réunion, le gouvernement mozambicain a demandé à ses partenaires étrangers 700 millions de dollars pour faire face à l’impact de la pandémie du Covid-19. 

Le Mozambique a enregistré son premier cas de Covid-19 dimanche dernier.

Coronavirus : l’Afrique se mobilise pour sauver son économie

Plusieurs Etats africains, frappés par le coronavirus, s’emploient à soutenir leurs économies afin de limiter l’effet dévastateur de la pandémie.Pas de doute. La crise sanitaire consécutive au Covid-19 va engendrer de graves conséquences économiques. L’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), dans son rapport publié le 2 mars dernier, estime d’ailleurs que « la croissance annuelle du PIB mondiale devrait baisser globalement à 2,4 % en 2020, en partant du chiffre déjà faible de 2,9 % enregistré en 2019 et elle pourrait même être négative au premier trimestre de 2020 ».

En Afrique, celle-ci « devrait tomber à 1,8 % au lieu de 3,2 % en 2020, essentiellement à cause des interruptions dans les relations commerciales », selon la Secrétaire exécutive de la Commission Économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

Bien plus pessimiste, l’économiste franco-béninois, Lionel Zinsou, dans une interview accordée à France 24, soutient que « la récession sera bien plus grande (pour le continent) que la crise économique de 2008 à laquelle l’Afrique avait échappé ».  

Face à ces tableaux sombres dressés par institutions et experts économiques, de nombreux pays africains appliquent une batterie de mesures. Objectif, éviter que les secteurs fortement malmenés par le Covid-19 ne sombrent. 

Agir en urgence

Dès l’apparition du premier cas sur son sol, le Royaume du Maroc, sur ordre du roi Mohammed VI, a mis en place un Fonds de gestion de la pandémie qui devait être doté de 10 milliards de dirhams (plus de 930 millions d’euros). Grâce aux diverses contributions, il a finalement atteint près de 30 milliards de dirhams. Ce fonds servira à financer la mise à niveau du système sanitaire, mais aussi à soutenir l’économie.

Les autorités marocaines ont également mis sur pied un Comité de veille économique pour suivre l’évolution de la situation et décider des mesures à prendre pour limiter les dégâts puis faciliter la reprise.  

Jugeant insuffisantes ces mesures, la Confédération générale des entreprises du Maroc (Cgem) avait demandé aux autorités de suspendre les charges fiscales au 31 mars et la déclaration du coronavirus comme cas de force majeure pour les marchés publics.  Le patronat marocain avait aussi proposé une indemnité de perte d’emplois pour les bas salaires à activer pour cause de licenciement économique.

Suite à ces demandes, les pouvoirs publics ont annoncé la suspension du paiement des charges sociales et l’acceptation d’un moratoire sur le remboursement des crédits bancaires par les entreprises.

Le 19 mars dernier, de nouvelles mesures sont venues s’ajouter à celles précitées. Il s’agit du versement, par le Fonds de gestion du coronavirus, d’un salaire mensuel net de 2000 dirhams (187 euros) aux employés affiliés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et qui sont en arrêt de travail, et l’octroi d’un moratoire pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Très Petites Entreprises (TPE) pour les crédits et les leasings de trois mois.

Les TPE, dont l’activité se poursuit et qui souffrent de difficultés de trésorerie, pourront bénéficier d’une ligne de crédit supplémentaire grâce à une garantie qui sera prochainement mise en branle par la Caisse centrale de garantie.

Il est enfin prévu un report du décaissement fiscal pour les entreprises dont le chiffre d’affaires n’atteint pas 20 millions de dirhams. Pour les sociétés ayant un chiffre d’affaires dépassant ce seuil, rien ne change sur le plan fiscal. Le versement est maintenu au 31 mars prochain.

Tout comme le Maroc, la Tunisie va décaisser 2,5 milliards de dinars (environ 800 millions d’euros) pour atténuer l’impact économique et social de cette crise sans précédent. Pour les travailleurs dont le revenu ne dépasse pas 1000 dinars (315 euros), le remboursement des dettes bancaires est reporté.

De même, les services comme l’électricité, l’eau ou le téléphone ne seront pas coupés même en cas de factures impayées. Le gouvernement prévoit d’accorder des primes spéciales aux personnes les plus vulnérables et des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises vont être diligentées. Il s’agit entre autres du report des mensualités des crédits, du paiement des impôts à partir du 1er avril, mais aussi des charges sociales et des taxes.

En ligne de front, le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a informé de la création d’un Fonds spécial de soutien aux entreprises en difficulté pour leur permettre de reprendre plus rapidement leurs activités après la crise. Les stocks de médicaments, de carburants et d’aliments sont renforcés grâce à une enveloppe exceptionnelle de 500 millions de dinars.

En Afrique du Sud, deuxième puissance économique du continent, la Banque centrale a décidé jeudi dernier de baisser son taux directeur de 1 %, en l’établissant désormais à 5,25 %. Cela devrait donner un peu plus de marge de manœuvre aux acteurs économiques et enlever un peu de pression sur les banques.

Elles pourront se refinancer pour moins cher et injecter davantage de liquidités dans l’économie du pays déjà en récession bien avant l’apparition du Covid-19.

Au Rwanda, la Banque centrale a assouplira les modalités de remboursements des prêts bancaires pour les entreprises et les particuliers affectés par la pandémie. Cinquante millions d’euros ont été débloqués pour venir en aide aux banques commerciales qui auraient besoin de liquidités supplémentaires.

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Dramane Ouattara (ADO) a indiqué, lundi soir, la création d’un Fonds dédié d’un montant de 95,8 milliards F CFA (146 millions d’euros). En plus de l’instauration de l’état d’urgence, des mesures sont à l’étude pour soutenir l’économie et « soulager les populations », a fait savoir ADO.

Ce dernier a notamment instruit son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly d’évaluer, en concertation avec le secteur privé, « l’impact économique et financier » du coronavirus.

Pour sa part, le Sénégal s’est doté d’un Fonds de riposte et de solidarité d’un montant de 1000 milliards F CFA (1,5 milliard d’euros), a indiqué Macky Sall lundi soir lors de son discours à la nation.

De plus, le président sénégalais va consacrer « une enveloppe de 50 milliards F CFA (75 millions d’euros) à l’achat de vivres pour l’aide alimentaire d’urgence ». L’hôtellerie, la restauration, le transport et la presse vont aussi bénéficier de l’appui du gouvernement.