Société civile ivoirienne: Mahamadou Kouma réélu à la tête de la CSCI

Les réformes structurelles de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) ont été consacrées à l’issue de l’Assemblée générale élective, tenue à la suite d’une ordonnance judiciaire.« Je m’engage à tendre la main à tous nos frères qui ne sont pas présents avec nous et j’apprécie leur attitude, (car) ce qui fait le charme de la démocratie, c’est le débat contradictoire, mais il doit être sain », a déclaré Mahamadou Kouma, élu président du Conseil d’administration de la CSCI.

Pour lui, « c’est la victoire de toute la société civile ivoirienne, en général, et de toute la Convention de la société civile ivoirienne en particulier ». Il a en outre pris solennellement l’engagement devant tous, de « ne pas être le président d’un camp contre un autre camp, mais de toute la CSCI ».

« Il s’agira pour nous de bâtir cette convention de la société civile ivoirienne qui se veut légitimement la faîtière des faitières et il va falloir traduire cela en ouvrant la Convention à l’ensemble des forces vives et des forces sociales de notre pays », a-t-il ajouté.

M. Kouma, précédemment coordonnateur de la CSCI, a été réélu ce 31 décembre 2022 président du Conseil d’administration de l’organisation. Avec la nouvelle réforme, la faîtière comprend désormais un Conseil d’administration composé de 13 membres et un Comité de contrôle du commissariat au compte.

Seul candidat en lice, M. Mahamadou Kouma a été réélu à l’unanimité des 71 votants issus des 85 organisations que compte la CSCI. Le dossier de son rival, Arsène Ardi, n’a pas été retenu parce que ne remplissant pas les critères d’une candidature de liste.

Pour le Comité de contrôle du commissariat au compte, trois membres ont été élus également à l’unanimité des votants présents, à la suite d’un « consensus » acté par le Comité électoral, dirigé à cette Assemblée générale élective par Mme Antoinette N’Guessan.

En marge de l’Assemblée générale élective, le premier Président du Conseil d’administration (PCA). M. Mahamadou Kouma, élu pour un mandat de trois ans, s’est dit « heureux que des gens viennent apporter la contradiction, ce qui fait le charme de notre démocratie ».

« Nous leur tendons la main, qu’ils reviennent » pour « ensemble » construire une société civile forte, a-t-il lancé, faisant savoir que c’est une décision de justice du tribunal de première instance d’Abidjan, qui, après l’Assemblée générale du 16 juillet dernier, a imposé cette Assemblée générale élective ce 31 décembre 2023.   

« Nous avons trouvé opportun de saisir le tribunal de première instance », ce qui a permis d’obtenir « cette ordonnance et de maintenir toutes les instances de l’organisation », a indiqué M. Mahamadou Kouma. Et ce, pour éviter toute velléité et discorde au sein de la CSCI.

Côte d’Ivoire : une croissance d’environ 7% par an projetée de 2023 à 2025

Le gouvernement entend poursuivre la dynamisation du potentiel de croissance du pays avec une hausse de la transformation locale des matières premières dont le cacao, l’anacarde et le coton.« Les perspectives économiques de notre pays demeurent bonnes avec un taux de croissance économique projeté en moyenne à environ 7% par an sur la période 2023- 2025 », a dit le président Alassane Ouattara, dans son message de vœux du nouvel an à la Nation.

Il a indiqué que des projets structurants, en cours dans le Grand Abidjan, seront, pour la plupart, achevés en 2023, entre autres, le Pont de la Baie de Cocody, et celui reliant Yopougon au Plateau ; de même que les travaux de construction des huit échangeurs.

Les travaux d’extension de l’Aéroport Félix Houphouët-Boigny qui viennent d’être lancés, devraient à terme permettront à terme d’accueillir 5 millions de passagers ; soit deux fois plus qu’aujourd’hui, consolidant ainsi la position de hub aéroportuaire.

Le métro d’Abidjan, quant à lui, viendra accompagner le développement d’Abidjan et fluidifier les déplacements, a-t-il ajouté. Le gouvernement vise la transformation des villes secondaires, telles que Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour en faire de grands pôles de développement

« Pour l’intérieur du pays, je me réjouis de l’inauguration récente de l’autoroute Yamoussoukro – Tiébissou (centre). La partie Tiébissou – Bouaké sera achevée dans le courant du deuxième semestre 2023 ainsi que la réhabilitation de la côtière Abidjan – San Pedro », a-t-il déclaré.

Selon M. Ouattara, ces travaux s’inscrivent dans la vision de transformation des villes secondaires, telles que Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour en faire de grands pôles de développement économique.

« Il en sera de même bientôt pour d’autres villes telles que Man, Daloa, Bondoukou, Abengourou et Odienné. Au niveau de l’enseignement technique et professionnel, notre dispositif national de formation se modernise et s’enrichit afin d’améliorer l’employabilité de notre jeunesse », a-t-il laissé entendre.

Cela devrait s’opérer à travers la réhabilitation et la construction de lycées techniques et professionnels ; et la mise en œuvre de l’École de la seconde chance. En outre, les programmes pour l’amélioration de l’accès des services sociaux de base devraient s’accélérer avec la deuxième phase du Programme social du gouvernement.

M. Ouattara a fait savoir qu’« avec le rythme actuel d’électrification, c’est-à-dire plus de 600 localités par an, nous parviendrons, en 2025, à faire de l’accès universel à l’électricité, une réalité pour tous les habitants de la Côte d’Ivoire ».

Il a assuré que l’accès à l’eau potable se poursuivra avec un accent particulier sur les zones de fragilité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Grâce à ces travaux, aujourd’hui, c’est plus de 75% des concitoyens qui bénéficient d’un centre de santé à moins de 5 kilomètres de leur lieu de résidence.

  

Côte d’Ivoire : Ouattara gracie près de 8.000 détenus

Cette grâce présidentielle accordée conformément à la Constitution, a lieu à l’occasion du nouvel an 2023, mais prend en compte certaines catégories prisonniers.« J’ai signé un décret accordant une grâce collective à environ 2.000 personnes condamnées pour des infractions mineures », a indiqué le président de la République Alassane Ouattara, dans un message de vœux du nouvel an.

Il a souligné, en outre, avoir signé un décret accordant « une remise gracieuse de peine à environ 6.000 condamnés, dont le reliquat de la peine à purger est inférieur ou égal à trois ans, à l’exclusion des infractions graves et des crimes de sang ». 

La mise en œuvre de ces deux mesures devrait conduire à la mise en liberté de près de 8.000 personnes.

Les 46 soldats ivoiriens au Mali « bientôt » en Côte d’Ivoire (Ouattara)

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara assure du retour sur le sol ivoirien des militaires ivoiriens détenus à Bamako et condamnés à 20 ans de prison, dans son message de vœux du nouvel an à la Nation.« Mes pensées vont particulièrement à l’endroit de nos soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022 », a dit M. Ouattara, qui s’est félicité de la libération des trois soldates en septembre tout en espérant que « les 46 autres soldats regagneront bientôt le sol ivoirien ».

Grâce aux actions diplomatiques entreprises avec l’appui de dirigeants de plusieurs pays amis, notamment le président de la République togolaise, M. Faure Gnassingbé, ces trois femmes soldats ont été libérées, a-t-il rappelé.

Toujours, dans l’élan de la diplomatie, M. Ouattara a laissé entendre que les temps à venir augurent de bonnes nouvelles. Il a soutenu qu’au cours de l’année 2022, la voix et les valeurs défendues par la Côte d’Ivoire ont été portées à maintes occasions sur la scène internationale, avec en prime le dialogue.

« C’est ainsi que dès le début de la guerre en Ukraine, la Côte d’Ivoire a été l’un des premiers pays à appeler, au sein des instances des Nations Unies, à une résolution pacifique de ce différend dans le respect du droit international et par le dialogue », a-t-il ajouté.

« De même, dans notre sous-région, la Côte d’Ivoire continue de jouer, dans le cadre de la CEDEAO, un rôle de premier plan dans la résolution des crises politiques auxquelles sont confrontés plusieurs pays », a-t-il poursuivi.

Les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako, accusés d’être des mercenaires, ont été condamnés ce vendredi 30 décembre à 20 ans de prison. Les trois soldates libérées en septembre 2022 ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Côte d’Ivoire: des mesures exceptionnelles au profit des PME

L’Etat ivoirien veut accélérer son dispositif d’accompagnement des Petites et moyennes entreprises (PME) en vue de créer des champions nationaux, transformer l’économie et créer de la plus-value.« Nous comptons renforcer notre dispositif de soutien et de financement des PME avec la mise en place d’une dotation spéciale pour garantir les prêts aux PME », a déclaré le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans un message de vœux à la Nation, à la veille du nouvel an.

Il a indiqué, en outre, avoir « instruit le gouvernement à l’effet de poursuivre les efforts pour ramener les délais de paiement des factures des PME à moins de 30 jours ». Des efforts qui devront s’étendre aux sociétés d’Etat et aux établissements publics nationaux.

« J’ai décidé de faire de 2023, l’année de la Jeunesse », a déclaré le président ivoirien, assurant que le gouvernement renforcera et accélérera son dispositif d’accompagnement des jeunes à travers de nombreuses actions.  

Le chef de l’Etat a énuméré le « renforcement et l’expansion des écoles de la seconde chance pour ceux qui sont sortis trop tôt du système éducatif ou qui souhaitent se réorienter » ainsi que l’amélioration de l’employabilité du système de formation professionnelle et universitaire.

Il a, par ailleurs, annoncé l’accélération de la construction d’infrastructures sportives et récréatives ; le renforcement de l’encadrement et du financement direct des projets jeunes et une participation plus accrue des jeunes aux marchés publics de l’Etat.

Pour soutenir l’entrepreneuriat jeune, le président ivoirien a décidé de « la mise en place d’un incubateur pour l’innovation et l’entrepreneuriat pour catalyser le génie créateur de nos jeunes, et accélérer le développement des startups ».

« Je vous invite donc, chers jeunes, à saisir ces opportunités pour que nous construisions, ensemble, la Côte d’Ivoire de demain ; la vôtre, pour notre bonheur à tous ! », a lancé le président de la République qui ouvre des fenêtres aux jeunes pour exprimer leurs talents et s’affirmer dans la société.

 

Rétro 2022 : une année économiquement éprouvante pour l’Afrique de l’Ouest

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a très vite éteint la lueur d’espoir entrevue après la pandémie de la Covid-19, obligeant même certains États à recourir au Fonds Monétaire International (FMI) pour soutenir leurs économies.Les émeutes de la faim tant redoutées n’ont finalement pas eu lieu. Mais les pays de l’Afrique de l’Ouest ont continuellement été sur la corde raide en 2022. Comme partout ailleurs en Afrique subsaharienne, la reprise économique a connu un coup d’arrêt brutal à cause de la guerre russo-ukrainienne.

L’envolée des prix des hydrocarbures, consécutive à ce conflit, a provoqué une inflation inédite un peu partout à travers le monde. Très extraverties et fortement dépendantes des importations, notamment de denrées de premières nécessités, les économies de la région n’ont pas échappé à cette flambée généralisée des prix.

Au Nigeria, première puissance économique de la région et du continent, le taux d’inflation global, calculé sur une base annuelle, était de 21,47 % en novembre 2022. Cela représente 6,07 % de plus par rapport au taux enregistré un an plus tôt (15,40 %). Sur une base mensuelle, le taux d’inflation global en novembre 2022 était de 1,39 %, soit 0,15 % de plus que le taux enregistré en octobre 2022 (24 %). 

Le niveau général des prix à la consommation a ainsi continué de progresser durant cette année puisqu’à la fin du mois d’août, l’inflation était de 20,77 %, ce qui représentait son niveau le plus élevé depuis septembre 2005.

Le Ghana en « risque élevé de surendettement »

Au Ghana, deuxième puissance économique de la région, l’inflation connaît un niveau inédit. Jamais depuis au moins 20 ans, le pays n’avait vécu une telle situation. L’inflation a dépassé 40 % en octobre et le cedi, la monnaie locale, a perdu la moitié de sa valeur face au dollar. Cela lui a valu d’être classé parmi les monnaies les moins performantes du continent. Les prix du logement, de l’eau, de l’électricité et du gaz ont augmenté de près de 70 %, ceux des transports et du carburant de 46 %.

Par ailleurs, la dette publique dépasse désormais 100 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et le service de la dette absorbe l’essentiel des recettes de l’État.  De même, les réserves de change ont fondu de 9,7 milliards de dollars en 2021 à 6,6 milliards en septembre dernier. Le Ghana est donc en « risque élevé de surendettement », a avoué son ministre des Finances, Ken Ofori-Atta.

Face à l’urgence, le « Ghana Beyond Aid » (le Ghana au-delà de l’aide), concept cher au président Nana Akufo-Addo, a été rangé aux oubliettes et Accra a sollicité, en juillet, l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt de 3 milliards de dollars.

Très pessimiste sur l’avenir à court terme du pays, l’agence de notation de Moody’s a abaissé de deux niveaux la note de crédit du Ghana. Avec la note « Ca », l’avant dernière de l’agence, Accra est dans la même catégorie que le Sri Lanka, en défaut de paiement.

L’Uemoa pas épargnée

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) n’a pas échappé à la situation économique difficile que traverse le monde. Le prix des aliments de base a explosé, atteignant 21 % d’augmentation sur les prix des céréales par rapport à 2021, 18 % sur l’huile, 13 % pour le sucre. En 2022, l’inflation devrait atteindre la barre historique de 8 % sur l’ensemble du continent. Du jamais vu depuis une décennie. Quant à la croissance, elle devrait fortement ralentir pour s’établir à 3,6 % contre 4,7 % en 2021.

Des mesures fortes pour tenir

D’Abuja à Dakar en passant par Accra et Abidjan, les gouvernants ont lancé plusieurs initiatives pour freiner la hausse généralisée des prix. Au Ghana, l’État a consenti à augmenter le salaire minimum de 10 % et à introduire une indemnité de coût de la vie équivalant à 15 % de ce même salaire minimum, dont le montant passera à 14,88 cedis par jour (1,08 euro) dès le 1er janvier 2023.

Au Nigeria, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale a relevé, une troisième fois en moins de cinq mois, le principal taux directeur (+150 points de base) à 15,5 %. Avec ce relèvement, les banques commerciales doivent maintenant conserver 32,5 % de leurs dépôts auprès de la Banque centrale, contre 27,5 % auparavant. 

Dans cette même lancée, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao), regroupant les huit États de l’Uemoa a, elle aussi, relevé à trois reprises son taux directeur. Celui-ci est passé de 2,50  à 2,75 % au mois de décembre.

Le FMI, dans un rapport publié en octobre, a estimé que les perspectives à court terme pour l’Afrique subsaharienne sont extrêmement incertaines. Car celles-ci sont liées à l’évolution de l’économie mondiale et que, sur le plan intérieur, plusieurs pays sont confrontés à une situation sociopolitique et sécuritaire délicate.

Dans ce contexte, a suggéré l’institution monétaire, les dirigeants doivent surmonter des crises socio-économiques urgentes dès qu’elles surviennent, tout en s’efforçant de réduire les facteurs de vulnérabilité face aux futurs chocs.

À terme cependant, a-t-elle souligné, une croissance de qualité s’avérera indispensable pour la stabilité et la prospérité de la région, et les mesures prises devront créer les conditions d’une reprise durable. Ce qui aidera les pays à se mettre hors de danger.

Fêtes de fin d’année : sécurisation des plages ivoiriennes

Dans le but de permettre aux populations de célébrer sereinement les fêtes de fin d’année, le ministère des Transports initie une série d’opérations de sécurisation, dont Espadon 1 focalisée sur les alentours des plans d’eau.Quelque 250 agents de la police maritime ont été déployés à travers le pays pour la sécurisation et l’assainissement des plages. L’opération Espadon 1, elle, est placée sous le pilotage de la Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP).   

Le directeur intérimaire de la DGAMP, le colonel Julien Kouassi Yao, a effectué une visite de contrôle et de mobilisation des troupes ce vendredi 30 décembre 2022 sur les plages d’Assinie et de Grand-Bassam, au Sud-Est d’Abidjan.  

Son message à ses hommes, a consisté à leur recommander de garder la vigilance afin que cette opération soit une réussite. L’opération entre, par ailleurs, dans un plan global de sécurisation des fêtes de fin d’année, de régulation de la circulation, de protection des biens et des personnes. 

« Vous devez faire consciencieusement votre travail. Faire en sorte de veiller à ce que tout ce qui est bagarre, délits, circulation d’armes ou de consommation de stupéfiants soit proscrit », a déclaré le colonel à ses subalternes.   

L’opération qui s’étend jusqu’au 03 janvier 2023 a permis d’enregistrer certains résultats, dont la sauvegarde d’une victime de noyade à San Pedro (Sud-ouest), la saisie d’armes blanches et l’interpellation d’individus s’adonnant à la consommation de stupéfiants aux abords des plages.

Pour le colonel Julien Kouassi Yao, le bilan à mi-parcours est « positif ». Cette opération couvre notamment 5 arrondissements de la direction générale des affaires maritimes et portuaires : Grand-Bassam, Jacqueville, Adiaké, San-Pedro et Abidjan.

Afrique de l’Ouest : 2022, une année de turbulences politiques

L’année 2022 en Afrique de l’Ouest a été politiquement mouvementée avec surtout la question des 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet au Mali, suscitant la colère de la Cédéao qui, après avoir mis ce pays sous embargo, tente de trouver une solution définitive aux coups d’Etat intempestifs à l’image du double putsch survenu au Burkina Faso.Quel destin pour les 46 militaires ivoiriens encore détenus au Mali ? Cinq mois après leur arrestation et des allers-retours diplomatiques pour leur libération, leur procès s’est enfin ouvert jeudi 29 décembre à huis clos à la Cour d’appel de Bamako sous un impressionnant dispositif sécuritaire. La Cour d’Assises de Bamako les a condamnés ce vendredi à 20 ans de réclusion criminelle.

Le 10 juillet 2022, en effet, un avion transportant 49 soldats ivoiriens, avec « armements, munitions et équipements », mais sans ordres de mission clairs d’après le pouvoir malien, atterrit à l’aéroport de Bamako. La Côte d’Ivoire et le Mali semblent ne s’être pas parlé ou compris dès le départ, mettant ces militaires devant le fait accompli. Accusés d’être des « mercenaires », ils ont été « immédiatement interpellés ». Ce qui ouvre une querelle diplomatique entre les deux pays voisins.

Exigeant la libération de ses soldats, Abidjan a expliqué à l’opinion internationale que ces derniers étaient venus au Mali pour appuyer le contingent ivoirien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Plusieurs organisations et pays occidentaux ont tenté de se mêler de cette affaire « purement judiciaire et bilatérale », estime Bamako. Mais le Mali, qui a accepté de libérer en septembre trois femmes parmi les 49 soldats ivoiriens grâce à la médiation togolaise, n’a pas réussi à faire déchanter particulièrement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

De l’embargo à « la souveraineté retrouvée »

En effet, la junte militaire malienne mettait « en garde contre toute instrumentalisation de la Cedeao par les autorités ivoiriennes » après la demande d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, finalement tenu début décembre à Abuja, au Nigeria. A l’issue de cette réunion, l’organisation régionale a menacé de prendre de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés avant le 1er janvier 2023 ».

Les autorités maliennes n’oublient pas l’embargo prononcé contre leur pays en janvier 2022 par les dirigeants de la Cedeao pour sanctionner la décision de la junte militaire de se maintenir au pouvoir pour cinq nouvelles années au maximum sans élection. Jusqu’en juillet de l’année 2022, les frontières des quinze pays de la Cedeao, à l’exception de la Guinée, également dirigée par une junte militaire, étaient fermées au Mali. Seuls les produits de première nécessité continuaient de circuler.

Pour magnifier la résilience du peuple malien, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a institué « le 14 janvier, Journée de la souveraineté retrouvée », en souvenir de la mobilisation inédite des Maliens contre les sanctions de la Cedeao au sortir de la très éprouvante pandémie de Covid-19 dans la région.

L’année 2022 a été également celle où l’opération française « Barkhane » a acté son départ du Mali sans réussir à y vaincre totalement le terrorisme qu’elle était venue combattre neuf ans durant. Effective depuis août, cette décision de retrait pour un redéploiement dans les autres pays du Sahel dont le Niger a été prise depuis février par le président Emmanuel Macron.

Barkhane, Burkina et force anti-putsch

Les relations diplomatiques entre Paris et Bamako se sont détériorées après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 et la destitution en mai 2021 du président de transition Bah Ndaw par le même groupe d’officiers dirigés par le colonel Assimi Goïta. Depuis lors, les escalades verbales entre la France et le Mali s’effectuent régulièrement à travers des communiqués, des déclarations télévisées ou lors de certaines rencontres internationales.

Au Burkina Faso voisin, miné par le terrorisme et où le « sentiment anti-français » prend de plus en plus de l’ampleur comme dans plusieurs pays du continent, les militaires y ont perpétré en 2020 deux coups d’Etat. Tout a commencé en janvier lorsque le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a affirmé avoir renversé le régime démocratiquement élu du président Roch Marc Christian Kaboré. « Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté », expliquait alors le groupe d’officiers.

Cependant, le lieutenant-colonel Damiba et ses hommes n’ont pas réussi, malgré leurs promesses, à vaincre l’hydre jihadiste. C’est ainsi qu’un second coup d’Etat, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, est intervenu huit mois plus tard, le 30 septembre précisément, exaspérant davantage la Cedeao qui veut trouver une solution définitive à la récurrence des coups d’Etat dans la région.

Le procès du 28-Septembre enfin ouvert

Président en exercice de cette organisation régionale souvent qualifiée par certains détracteurs de « syndicat de chefs d’Etat », le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, qui a lui-même failli être renversé en février dernier dans une tentative de putsch, a évoqué cinq mois plus tard à Paris, en France, l’idée de la création d’une « force anti-putsch ». Même si toutes ses modalités ne sont pas encore dévoilées, cette force viendra en appoint à la lutte contre le terrorisme, ont précisé les dirigeants ouest-africains lors de leur réunion de décembre.

La Guinée également n’est pas indemne du reproche de la Cedeao par rapport aux coups d’Etat intempestifs. Le dernier qui s’est produit en septembre 2021 a installé le capitaine Mamady Doumbouya à la tête du pouvoir. Mais après un an d’exercice, la junte guinéenne a réussi là où le régime d’Alpha Condé a échoué pendant plus d’une décennie : l’organisation du procès du massacre du stade 28 septembre de Conakry.

Dans un tribunal spécialement construit pour ce moment symbolique, les audiences ont été ouvertes le 28 septembre 2022, une date historique qui fait renaître plusieurs souvenirs dans la tête des Guinéens, des plus beaux aux plus tragiques. C’est à cette date notamment, en 1958, que le premier président du pays, Sékou Touré, avait voté « Non » au référendum sur le projet de Constitution proposé par le général Charles de Gaulle pour l’établissement d’une Communauté franco-africaine. Mais c’est à cette date aussi, un demi-siècle plus tard, qu’au moins 156 personnes avaient été tuées, 109 femmes violées et de nombreuses personnes blessées lors d’un rassemblement de l’opposition organisé dans le stade éponyme, selon un bilan établi par une enquête des Nations unies.

De retour en Guinée à la veille de l’ouverture du procès après plusieurs années d’exil au Burkina Faso, l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été accusé, en compagnie d’une dizaine d’ex-collaborateurs dont son ancien aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba », de ces violations des droits humains. Ils sont tous placés en détention et comparaissent dans des audiences retransmises en direct et qui ne devraient pas s’achever avant plusieurs mois.

Deux élections au Sénégal

L’actualité politique au Sénégal a été surtout marquée cette année par la perte de plusieurs grandes villes par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), lors des élections municipales et législatives organisées respectivement en janvier et juillet, fragilisant auprès de l’électorat le président Macky Sall que ses adversaires prêtent l’ambition de vouloir se représenter à une controversée troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Toutefois, après avoir analysé ces résultats électoraux, le chef de l’Etat a tenté de regagner le cœur des Sénégalais en nommant un Premier ministre en septembre, un poste pourtant resté vacant depuis près d’un an. Quatre mois après sa réélection en 2019, le président Macky Sall avait décidé de le supprimer en vue de mieux gouverner sur le mode « fast-track ».

Mais au bout de deux ans, le président Sall, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de restaurer le poste de Premier ministre dans l’objectif de prendre avec son gouvernement de « nouvelles mesures » sur le plan social. Le chef de l’Etat a porté son choix sur Amadou Ba, 61 ans, un inspecteur des finances formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) et ancien ministre dont il est réputé proche.

Le 15 décembre dernier, le gouvernement de M. Ba a survécu à une motion de censure présentée par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la première formation de l’opposition parlementaire qui compte parmi ses leaders Ousmane Sonko, considéré par plusieurs observateurs comme le nouveau chef de file de l’opposition. Votée par 55 députés, cette motion n’a pas recueilli la majorité absolue de 83 des 165 sièges de l’Assemblée nationale sénégalaise qui se caractérise, dans sa quatorzième législature, par l’équilibre des forces entre l’opposition et le pouvoir.

Port d’Abidjan : le 2e terminal à conteneurs, un accélérateur de croissance

Ce nouveau terminal devrait permettre de doubler la capacité annuelle du port d’Abidjan qui en 2021 a assuré 76% de ses échanges commerciaux avec l’extérieur, réalisant un trafic brut de 30 millions de tonnes.D’une superficie de 37,5 hectares, ce nouveau terminal à conteneurs sera capable de traiter plus de 1,5 million de conteneurs EVP par an et d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau, le long de ses 1 100 mètres de quais.

Pour Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics, ce deuxième terminal « est d’abord une grande fierté parce que c’est le fruit d’un partenariat réussi entre la Côte d’Ivoire, le port d’Abidjan » et le consortium constitué de Bolloré Ports et APM Terminals.

La gestion de ce second terminal a été confiée à Côte d’Ivoire Terminal, entreprise créée par les deux actionnaires, à savoir Bolloré Ports et APM Terminals. Les différentes parties prenantes à ce projet d’envergure se sont réparties les investissements.

Le port autonome d’Abidjan a réalisé le remblaiement des 37,5 hectares (ha) avec un tirant d’eau de 16 m pouvant accueillir les plus gros navires au monde, tandis que le consortium a construit le terre-plein, les superstructures et installé les équipements sur la plateforme portuaire.

D’un coût d’investissement de plus de 262 milliards FCFA, le deuxième terminal à conteneurs comprend 13 portiques de parc, six portiques de quai et 36 tracteurs. La première escale test a eu lieu du 12 au 14 octobre 2022 et la première escale commerciale le 02 novembre 2022.

Un terminal de transbordement 

« Ce terminal va devenir un terminal de transbordement, c’est-à-dire que les navires vont venir du monde entier pour décharger leurs marchandises à Abidjan et les transporter vers d’autres endroits du monde », explique M. Philippe Labonne.

Il se félicite de ce que le reste du monde sera accessible beaucoup plus rapidement. Désormais, étayera-t-il, « pour aller en Chine, on va économiser 15 jours de mer », ce qui permettra au commerçant ou à l’industriel qui vend sa marchandise en Chine de toucher son pécule 15 jours plutôt.

De plus, les navires pouvant accoster étant plus gros, « le prix du transport va aussi diminuer. Donc, c’est un véritable accélérateur de croissance qui a été réalisé par nos collaborateurs ivoiriens avec le support de nos partenaires », a-t-il poursuivi.

« Au-delà de la fierté de cette réalisation, ce que représente pour moi ce terminal, est un formidable espoir pour le futur de la Côte d’Ivoire. Ce terminal, grâce à ses performances, à ses capacités qu’il crée, va permettre d’accélérer la croissance de l’économie ivoirienne », a déclaré M. Labonne.

Le second terminal à conteneurs est basé sur plusieurs innovations technologiques. Il est équipé d’une flotte 100% électrique de portiques de quais, de portiques de parcs et de tracteurs portuaires, sans émission de gaz à effet de serre et de nuisance sonore. En outre, une connexion au réseau wifi couvre entièrement le terminal.

Montée en puissance des activités en 2023

Le projet, depuis la phase des travaux jusqu’à l’inauguration, a généré des milliers d’emplois directs en associant tous les sous-traitants, rapporte Mme Bintou Konaré, directrice des Ressources humaines de Côte d’Ivoire Terminal, dans un entretien à APA.

« Sur l’année 2022, on était à 242 recrutements secs et on totalisera un effectif de 300 collaborateurs d’ici la fin de l’année et en 2023 Côte d’Ivoire Terminal atteindra 450 employés », a fait savoir Mme Bintou Konaré.

L’objectif courant 2023 est l’atteinte de 450 employés. Les profils recherchés devraient officier à la direction des ressources humaines, à la direction financière et surtout les directions opérationnelles qui sont la direction technique et la direction d’exploitation qui représentent plus de 80% des effectifs.

Plus de 17.000 candidatures ont été enregistrées lors des premiers tests. Selon Mme Bintou Konaré, il reste « encore quelques postes à pouvoir, exclusivement dans les directions opérationnelles (grue à quai ou grue à parc), ainsi que les fonctions au sein de la direction technique et au niveau des électriciens.

Ces effectifs seront déployés sur la plateforme portuaire qui accueille désormais des navires de 15.000 conteneurs contre 3.500 auparavant. Ce nouveau terminal permettra aux opérateurs économiques de bénéficier de meilleures conditions d’accès au marché mondial.

Ce nouveau terminal à conteneurs est une infrastructure qui, par ailleurs, vient renforcer l’offre de services logistiques du port autonome d’Abidjan. Il est respectueux de l’environnement par la réduction de l’empreinte de ses activités, un gage de performance énergétique.

Mali : les soldats ivoiriens condamnés à 20 ans de prison

La Cour d’Assises spéciale de Bamako a eu la main lourde contre les militaires ivoiriens.Interrompu dans l’après-midi d’hier jeudi 29 décembre 2022, le procès des 46 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 pour « mercenariat » a repris ce vendredi 30 décembre, à la Cour d’Appel de Bamako.

L’audience s’est tenue à huis clos sous haute sécurité. Seuls les juges, les avocats, l’huissier de séance et les accusés. Les mis en cause ont tous plaidé non coupables pour les charges retenues contre eux, à savoir « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ».

Finalement, c’est en début d’après-midi que le verdict est tombé. Créée spécialement pour juger les militaires ivoiriens, la Cour d’Assises les a condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions d’amendes.

Les trois dames qui faisaient partie de ce groupe, libérées depuis septembre dernier « pour des raisons humanitaires » ont été condamnées par contumace à la peine de mort.

Après ce verdict, beaucoup s’attendent maintenant à une grâce présidentielle devant leur permettre de rentrer de regagner leur pays, si l’on s’en tient aux dispositions du mémorandum d’accord signé la semaine dernière entre les autorités ivoiriennes et maliennes pour la libération de ces militaires.

L’arrêt de renvoi de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako précise que les 49 éléments sont tous des militaires de l’armée ivoirienne, contrairement à une rumeur selon laquelle il y avait des « étrangers parmi eux qui sont entrés en territoire malien en dissimulant leur vraie identité ».

Orange Côte d’Ivoire effectue son entrée en bourse

La période de souscription des actions prévue pour deux semaines, du 5 au 19 décembre 2022, a été clôturée par anticipation le 7 décembre 2022, en moins de 72 heures après l’ouverture de l’opération, en raison d’un engouement exceptionnel pour le titre de l’entreprise.Le Groupe Orange Côte d’Ivoire a effectué, ce vendredi 30 décembre 2022, son entrée au premier compartiment de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), sous le symbole ORAC, lors de la cérémonie de première cotation placée sous la présidence du ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly.

L’introduction s’est faite à un prix de référence de 9.500 FCFA. Elle intervient seulement trois semaines après la clôture de l’offre publique de vente des actions d’un montant global de 140 981 966 500 FCFA effectuée en début de mois de décembre et sursouscrite, avant terme, à hauteur de 132%.

Il s’agit incontestablement de la plus importante introduction jamais réalisée sur le marché financier régional. Le prix de cession de l’action était de 9.500 Fcfa pour les catégories 2,3,4 et 5 à l’exception de la catégorie 1 qui a bénéficié d’un prix préférentiel de 7.600 Fcfa.

La date de jouissance a été fixée au premier janvier 2022. De ce fait, les souscripteurs bénéficieront des dividendes de l’exercice 2022. Les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) ont enregistré des souscriptions d’un montant total de plus de 187 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 132%.

Les statistiques des souscriptions ressortent que les investisseurs institutionnels ont participé à hauteur de 60% du montant total levé, soit près de 84 milliards Fcfa tirés principalement par les organismes de retraite et de prévoyance qui à elles seules représentent un taux de 49% de ces investisseurs.

Les personnes physiques ont souscrit à plus de 51 milliards de Fcfa, soit 36% du montant levé. Les premiers contributeurs étant les salariés du secteur privé avec 52% de la participation de ces personnes physiques.

Les autres investisseurs ont souscrit pour environ 3,4 milliards de FCFA, soit 2% du montant levé. Les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ont participé à un peu plus de 1,7 milliard FCFA, soit 1% du montant, tandis que les souscriptions des SGI agissant pour elles-mêmes représentent 0,04%.

Concernant la zone de souscription, 132.385.321.500 milliards de FCFA, soit 94% du montant levé a été souscrit en Côte d’Ivoire contre 6% pour le reste de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« Cette entrée en bourse renforce notre ancrage régional, notre transparence et notre volonté de partager notre histoire ainsi que notre succès avec tous les Ivoiriens et notre région », a déclaré le directeur général de l’entreprise, M. Mamadou Bamba, dans un discours au siège du groupe à Abidjan. 

Peu après la cotation, il a fait savoir les tendances en fixing d’ouverture. Le volume échangé ressortait à 9h45 quelques 13.470 titres, pour un coût de 10.210 Fcfa, un montant échangé de 137.528.700 Fcfa et une capitalisation boursière de 1538,19 milliards de Fcfa.

Le directeur général de la Brvm, Edoh Kossi Amenounve, a fait observer qu’en 2021 seulement huit introductions en bourse ont été réalisées en Afrique. Pour cette année 2022, on note cinq sociétés cotées sur le continent, dont Orange Côte d’Ivoire qui ferme la boucle.

Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a salué « cette performance toute particulière » qui traduit en son sens la confiance des investisseurs nationaux et internationaux dans la politique économique de la Côte d’Ivoire, dont la privatisation est l’un des leviers.

Cela, dira-t-il, « témoigne également de la liquidité de notre marché financier avec la souscription à 132% aux titres en seulement moins de 72 heures ». Il s’est félicité de l’impact positif de cette opération sur la Brvm qui se consolide avec l’arrivée d’un acteur majeur qui renforce la capitalisation boursière.

Selon le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, 80% des titres sont détenus par des nationaux, dont 50% pour les personnes morales et 30% pour les personnes physiques. Cette offre publique de vente d’actions est la 26e opération de privatisation par la bourse.

L’Etat de Côte d’Ivoire qui détenait une participation de 14,95% du capital de Orange Côte d’Ivoire, a décidé de céder une partie de cette participation, équivalant à 9,95% du capital de la société, à travers le marché financier régional.

Le groupe est présent dans trois pays en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso et le Libéria où il est implanté depuis 2016). Il enregistre plus de 32 millions de clients et présente un chiffre d’affaires de 965 milliards Fcfa réalisé en 2021 sur ses segments d’activités (mobile ; fixe ; Orange Money, wholesale).

La Brvm compte aujourd’hui 46 sociétés cotées, dont 15 provenant du secteur de la finance, 11 de l’industrie, sept du secteur de la distribution, cinq du secteur de l’agriculture, cinq du service public, deux du secteur des transports et une dans les autres secteurs. Trente-cinq (35) d’entre elles proviennent de Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : deux élus dont Raymond N’Dohi adhèrent au Rhdp

Ces nouveaux venus ont été accueillis avec triomphe par le top management du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir).Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré ce jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.

« J’ai donc pris la décision d’adhérer au Rhdp librement et sans contrainte aucune », a déclaré le sénateur M. Raymond N’dohi, affirmant n’avoir « aucun complexe », car « le Rhdp et le Pdci (autrefois allié) sont deux pièces d’une même maison ».

Le secrétaire exécutif du Rhdp, Cissé Bacongo, a salué un « vétéran » de la scène politique ivoirienne. M. N’dohi entre en politique en 1980 et trois ans plus tard, il assume ses premières responsabilités en tant que président de Comité de base. En 2001, il remporte les municipales à Koumassi.    

Mme Nicole Zézé, précédemment infirmière en France, est aujourd’hui maire de Guibéroua. Son adhésion au Rhdp « est la toute première aventure politique », une décision dont « le risque systématique d’adhésion (…) était énorme » au regard des stigmatisations.  

« Nous déclarons ici et maintenant notre mise à disposition du président de la République », Alassane Ouattara, président du Rhdp afin d’assumer les charges qu’il voudra confier et « nous nous mettons à la disposition du Rhdp », a dit Mme Nicole Zézé.

M. Bacongo a assuré qu’il se tiendra à leur disposition, parce qu’une formation politique est « une clairière et aussi une jungle », promettant de veiller sur leurs premiers pas au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix.

Le secrétaire exécutif du Rhdp leur a remis les règles de fonctionnement du parti, les statuts et règlements intérieurs ainsi que les actes constitutifs comprenant les signatures des fondateurs de ce parti qui se réclame de l’idéologie d’Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien.

Le président du directoire du Rhdp, Kafana Koné, a également promis d’accompagner la maire de Guibéroua, la rassurant qu’elle « ne sera pas dans une rivière de caïmans », tout en rappelant que « ce qui nous réunit, c’est la Côte d’Ivoire ».

« Ce qui nous guide tous, c’est l’avenir de notre pays. Grâce au président Alassane Ouattara, notre pays fait de grands pas », a-t-il souligné, appelant « ceux qui sont encore en dehors de la maison à nous rejoindre ».

Ces adhésions au Rhdp interviennent après celles du maire de Vavoua, l’ex-footballeur international Kalou Bonaventure, et du maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, qui a rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », un mouvement politique créé par Guillaume Soro.

Mali : suspension du procès des soldats ivoiriens

Les soldats ivoiriens détenus au Mali comparaissent devant la Cour d’Assises de Bamako.Le procès des 46 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 pour « mercenariat », ouvert ce jeudi 29 décembre, a été suspendu. L’audience reprendra demain vendredi 30 décembre.

Les accusés étaient arrivés ce matin à la Cour d’Appel de Bamako où ils comparaissent devant la Cour d’Assises spéciale organisée à cet effet. C’est aux environs de 9 heures (GMT) que le bus de couleur blanche les transportant est arrivé sur les lieux, escorté par un dispositif sécuritaire impressionnant.

A part, les accusés et leurs avocats, l’audience s’est déroulée à huis clos. Tous les autres visiteurs ont été déguerpis hors de l’enceinte de la Cour d’Appel de Bamako.

C’est finalement après 16 heures que l’un des avocats de la défense est sorti informer le public que les travaux ont été suspendus pour reprendre demain vendredi.

Selon l’arrêt de renvoi, les 49 soldats (dont 3 femmes qui sont libérées depuis septembre dernier) appartiennent tous à l’armée ivoirienne, alors qu’au moment de leur arrestation, circulait une rumeur selon laquelle il y a des « étrangers parmi eux qui sont entrés en territoire malien en dissimulant leur vraie identité ».

Ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ».

Le procès qui pourrait aboutir leur libération est le fruit du mémorandum d’accord signé, il y a une semaine, entre les autorités maliennes et ivoiriennes, en présence du chef de la diplomatie togolaise dont le pays joue le rôle de médiateur cette crise entre Bamako et Abidjan.

Mali : focus sur l’arrêt de la Chambre d’accusation contre les soldats ivoiriens

La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a renvoyé les 46 soldats ivoiriens devant la Cour d’Assises pour y être jugés.S’achemine-t-on vers la fin du feuilleton des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ? Auditionnés ce jeudi 29 décembre par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, les accusés ont été renvoyés devant la Cour d’Assises de la capitale pour jugement.

Cette juridiction a déclaré que la prévention des divers faits reprochés aux inculpés dont celui d’avoir porté atteinte à la sûreté extérieure du Mali a suffisamment été établie.

Dans son arrêt de renvoi devant la Cour d’assises, la chambre d’accusation reproche aux militaires ivoiriens d’avoir, ensemble et de concert, formé une association, établi une entente dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés au Mali.

Selon l’acte d’accusation, les inculpés auraient aussi tenté d’attenter à la sûreté intérieure de l’Etat du Mali, notamment, en ayant tenté de commettre un attentat ou un complot dans le but de renverser par tous les moyens le gouvernement légal ou de changer la forme républicaine de l’Etat, soit d’inciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité.

La justice malienne les accuse aussi, étant étrangers, d’avoir porté atteinte, en temps de guerre, à la sûreté extérieure de l’Etat du Mali, notamment en ayant entrepris par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire malien, et entretenu avec des agents d’une puissance étrangère des intelligences ayant pour objet de nuire à la situation militaire ou diplomatique du Mali.

Il est également reproché à ces prisonniers d’avoir porté atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat du Mali ou à l’intégrité du territoire national par l’emploi illégal de la force armée, notamment en ayant levé ou fait lever des troupes armées, engagé ou enrôlé des soldats en leur fournissant ou procurant des armes et munitions sans autorisation du pouvoir légal.

La Cour les accuse par ailleurs d’avoir détenu, porté, transporté des armes et munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.

Enfin, elle les soldats ivoiriens en détention au Mali depuis juillet 2022 sont accusés d’être complices notamment par aide ou assistance de la commission des infractions ci-dessus spécifiées.

Côte d’Ivoire : création d’une amicale des aviateurs militaires

Cette amicale vise à pérenniser et renforcer les liens entre les acteurs de l’aviation militaire en Côte d’Ivoire.Cette organisation a été présentée à l’occasion de la journée hommage aux nouveaux retraités de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire. Au cours de cette cérémonie, près de 20 fonctionnaires militaires de l’année 2021 et 2022, ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

L’annonce de la création de l’amicale des anciens de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire (4ACI), a été faite ce vendredi 23 décembre par le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, le général de division, Alfred Koffi, à la base aérienne d’Abidjan.

Elle devrait permettre de favoriser le partage d’expériences entre les anciens membres de l’institution et ceux encore en activité. Cette plateforme se veut également le lieu d’échanges et de communion fraternelle entre les admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

Selon Alfred Koffi « elle permettra à nos anciens de se sentir utiles, même à la retraite ». Il n’a pas manqué de saluer les vaillantes années de dévotion à la tâche des nouveaux retraités de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire. Tout en leur souhaitant une heureuse aventure dans cette nouvelle vie qui débute pour eux.

Le général de brigade, Abdoulaye Coulibaly, parrain de l’évènement, qui a donné sa caution pour cette alliance, a été désigné président d’honneur. Il s’est en outre satisfait de faire partie de l’armée de l’air qui, juge-t-il, est une « bonne famille » au regard des liens de solidarité qui règnent en son sein.

Le porte-parole de cette cohorte de retraités, le colonel Julien Bouabou Assoumou, a remercié ses pairs et la hiérarchie pour les années de collaboration, ainsi que pour la présente marque d’attention à leur égard.

« Pour beaucoup d’entre nous, c’est plus de 30 ans de service, nous disons infiniment merci à tous pour avoir partagé des moments intenses durant ces nombreuses années. Aujourd’hui nous sommes le centre d’intérêt de toute l’armée de l’air, nous en sommes fiers et traduisons notre reconnaissance à tous pour cet honneur », a-t-il fait savoir.

Le colonel Julien Bouabou Assoumou a par ailleurs invité les nouveaux retraités à se rapprocher davantage du fonds de prévoyance militaire (Fpm) afin de jouir des avantages liés à leur nouveau statut.

Ahmed Cissé prend les rênes du Patronat ivoirien

La passation de charges avec le président sortant de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) s’est tenue à la Maison de l’entreprise, en présence des acteurs du monde économique.« Je mesure pleinement le poids et le sens de cette confiance que je tâcherai d’honorer davantage, pendant les trois prochaines années de mon mandat », a déclaré M. Ahmed Cissé, le nouveau président du Patronat ivoirien.

M. Ahmed Cissé, le nouveau président a salué le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre qui, sous l’impulsion du président de la République Alassane Ouattara, a su imprimer une bonne dynamique au partenariat public-privé.

Il a fait observer que « de nombreux défis sont encore à surmonter pour permettre au dynamique secteur privé ivoirien de jouer pleinement son rôle, celui d’accompagner l’Etat dans sa transformation structurelle en vue de rendre la croissance économique de plus en plus inclusive.

« Je m’engage avec votre appui, à renforcer le pacte de confiance dont jouit notre Confédération auprès des pouvoirs publics pour répondre à tous ces défis présents et futurs auxquels nous serons toujours confrontés », a-t-il dit.

« Nous travaillerons ensemble, dans le cadre d’un dialogue public-privé renforcé, à accélérer les réformes en cours pour l’amélioration du climat des affaires afin de bâtir un environnement économique, législatif et réglementaire qui profite à nos entreprises, favorisant la baisse de nos charges et l’allègement des contraintes administratives », a-t-il poursuivi.

Six années durant, Jean-Marie Ackah, le président sortant, s’est félicité d’avoir bénéficié de la confiance et du soutien des membres de l’organisation dans l’accomplissement de sa mission à la présidence du Patronat ivoirien.

Sous son mandat, il a permis à la Cgeci d’obtenir la licence World Trade Center, une véritable source de fierté pour le monde de l’entreprise en Côte d’Ivoire, parce qu’elle donnera la possibilité d’interagir avec ce puissant réseau de développement des affaires.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a assuré que le gouvernement accorde une importance capitale au dynamisme des organisations patronales du secteur privé et à leur contribution aux débats et échanges sur l’amélioration des modes de production, de l’environnement des affaires ainsi que sur la compétitivité des entreprises ivoiriennes.

« Le gouvernement, par ma voix se réjouit du passage de flambeau à une nouvelle équipe incarnée par M. Ahemd Cissé, membre de la Cgeci, vice-président ; et je pense que le choix de Ahmed Cissé traduit le succès de l’équipe sortante », a-t-il affirmé.

M. Ahemd Cissé occupait depuis 2016, la fonction de vice-président de l’organisation patronale et est membre du Bureau exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le Patronat ivoirien.

Le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a procédé ce mercredi 30 novembre 2022 à l’élection du successeur de M. Jean-Marie Achah, président du Patronat ivoirien depuis 2016.

M. Ahmed Cissé a été élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois et devient le sixième président de la CGECI. Engagé de longue date au sein de l’organisation patronale, il est par ailleurs membre du Conseil d’administration de la CGECI depuis 2014.

Avec une contribution de plus de 80% des recettes fiscales de l’Etat et plus de 40% des emplois formels, le secteur privé ivoirien constitue le principal moteur de la croissance économique et de la création de richesses en Côte d’Ivoire.

Listing électoral ivoirien : plus de 4700 enrôlés à l’actif d’un mouvement Rhdp

Le mouvement Rhdp Espérance, proche du parti au pouvoir, dévoile le bilan de sa caravane à Abidjan et à l’intérieur du pays, à l’issue de l’opération de recensement sur la liste électorale.Le président du mouvement RHDP Espérance, Soumahoro Amidou, a fait un point de presse au siège du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à Abobo, sur le bilan de la caravane d’enrôlement qu’il a organisée.  

Ce sont au total 4.729 personnes que le mouvement RHDP Espérance a pu faire enrôler à l’issue d’une caravane d’enrôlement qui a sillonné certaines communes d’Abidjan et de l’intérieur de la Côte d’Ivoire durant la période de recensement électoral.

« Nous avons démarré à Abobo et avons sillonné toute la commune, ainsi que celle de Koumassi et avons fait un tour à Yopougon », la plus grande commue du pays, située dans l’Ouest d’Abidjan, et considérée comme un fief de l’opposition, a-t-il indiqué.    

« Partout où nous sommes passés avec la caravane, nous pouvons dit haut et fort que notre passage avec la caravane a été un apport capital aux responsables politiques que nous avons pu appuyer », a déclaré M. Soumahoro Hamidou, le président du mouvement.  

A l’en croire, ledit mouvement ne s’est pas arrêté à Abidjan. « La caravane est allée appuyer le parrain qui est un départemental à Bouna », a-t-il poursuivi.  Selon les décomptes, l’équipe RHDP Espérance a pu faire enrôler 4 729 électeurs dont 1 121 personnes à Abobo, 900 à Bouna, ZKB et Doropo ».   

M. Michel Noufé, directeur des moyens généraux du Trésor et secrétaire départemental de Bouna RHDP, était le parrain de ce mouvement de soutien, dirigé par Soumahoro Hamidou qui lui a, par ailleurs, marqué sa reconnaissance du fait de son implication dans la réussite de la caravane.

Le président du Mouvement RHDP Espérance a par ailleurs appelé les cadres de la mouvance présidentielle à s’inspirer de cette démarche. Pour lui, « c’est un bel exemple dont les cadres du parti doivent s’inspirer ».

« En perspective, ce que nous entrevoyons, c’est que nous n’allons plus attendre qu’il y ait recensement électoral pour aller vers les militants, nous allons remobiliser l’équipe et puis aller vers les militants (en vue de) les épauler jusqu’aux élections de 2025 », a-t-il fait savoir.  

« Pour nous, l’objectif demeure les présidentielles, en restant au quotidien avec les militants. De ce fait dans ces deux jours, nous allons lancer le projet programme d’assistance administrative pour militants jusqu’en 2025 », a-t-il annoncé.

L’opération d’enrôlement sur la liste électorale a été lancée officiellement le 19 novembre 2022. Le mouvement RHDP Espérance n’y est pas resté en marge. Ledit mouvement a organisé

L’opération d’enrôlement sur la liste électorale, lancée le 19 novembre 2022 et qui devrait s’achever le 10 décembre 2022 sur le territoire ivoirien, a été prorogée jusqu’au 20 décembre 2022. La Commission électorale indépendante envisage de « capter 4,5 à 5 millions d’électeurs ».

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé s’entretient avec Affi

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, ostensiblement proche de Affi N’Guessan, estime qu’une alliance politique s’étudie et se conçoit.« Je suis dans une démarche de reconnaissance au Front populaire ivoirien et de reconnaissance à son président », a déclaré Charles Blé Goudé, à l’issue de sa rencontre avec Pascal Affi N’Guessan, au siège du FPI à Abidjan.  

Pour Charles Blé Goudé, le FPI est « un parti avant-gardiste (qui) a mené tous les combats de la démocratie ». Car, « si aujourd’hui, on parle de multipartisme et de démocratie en Côte d’Ivoire et même si on ne l’a pas totalement atteint », c’est grâce à cette formation politique.

« C’est cette démarche de reconnaissance qui nous a guidé ici au siège du FPI », a-t-il insisté, ajoutant être « reconnaissant aussi au président Affi N’Guessan » qui lui a rendu visite quand il était à la prison de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.  

A la tête d’une délégation, il a également rappelé qu’alors qu’il était en exil au Ghana, Pascal Affi N’Guessan était en prison à Bouna, dans le Nord ivoirien, après la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.

« Je suis venu aussi lui dire Yako (courage) parce que lui aussi est un ancien prisonnier de Bouna dans une période très difficile », a-t-il dit. Pour Blé Goudé, quand on a été « touché et frappé dans des moments de difficulté, quand la période est propice, vous vous retrouverez pour parler de vos douleurs ».

Ces échanges ne sont pas pour nourrir une révolte, mais pour qu’ils puissent de ces douleurs-là leur permettre de puiser de l’énergie pour l’espoir de demain, a-t-il insinué. En outre, en tant que détenu de la prison de Scheveningen à La Haye, il a rapporté avoir bénéficié de ses visites.

De retour au pays, ce 26 novembre 2022, Charles Blé Goudé a fait remarquer la proximité de chef du FPI, Affi N’Guessan qui a « engagé sa personnalité » pour l’accueillir à l’aéroport d’Abidjan et même sous la pluie battante à son « meeting » à la place CPI de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan. 

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, a salué cette « solidarité de la gauche ». Suite à la création de la formation de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ex-chef des Jeunes patriotes a n’a pas voulu y fondre son parti.

Taxé de trahir la lutte par des partisans de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, Charles Blé Goudé, affiche ainsi sa volonté de tracer son propre chemin politique afin d’éviter les batailles et querelles autour de la succession du parti de Laurent Gbagbo.

Répondant à une question sur une possible alliance entre le Cojep, sa formation politique et le FPI, abandonné par M. Gbagbo, son fondateur, et aujourd’hui conduit par Affi, il a déclaré qu’il vient d’arriver et se trouve « pour le moment dans une démarche de reconnaissance et de remerciement ».  

« Parlant d’alliance avec le FPI ou tout autre parti politique, ça s’étudie et ça se conçoit », a laissé entendre Charles Blé Goudé. Pour lui « quand la fondation est ratée tout le reste est faux » et dans ce sens, il a appelé à citer » une seule alliance en Côte d’Ivoire qui a résisté au temps ; parce que le contenu était vide ».  

« Aujourd’hui, il s’agit de dire merci au président Affi N’Guessan pour sa solidarité pendant que j’étais en difficulté », a-t-il poursuivi. Le 11 janvier 2023, Charles Blé Goudé annonce une conférence de presse, assurant que tous les sujets seront débattus.

L’ancien Premier ministre Affi N’Guessan a affirmé que « c’est une grande émotion » pour lui « lorsqu’on a perdu un frère et un camarade de lutte pendant près de 10 ans. Son retour constitue (également) une grande émotion pour son organisation politique et aussi une espérance ».  

Concernant une éventuelle alliance entre le Front populaire ivoirien le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, Pascal Affi N’Guessan a laissé entendre que « tout reste possible ».  

Au terme de six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés le 15 janvier 2019 en première instance par la CPI dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021.

Attentat terroriste Grand-Bassam : 11 accusés condamnés à vie

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a vidé ce mercredi 28 décembre 2022 son délibéré.Sur 18 accusés, 11 ont été condamnés à vie, y compris les quatre prévenus présents à la barre. Me Éric Saki, avocat de la défense, a jugé le verdict « mitigé », disant prendre acte du prononcé, en attente d’un probable appel dans 20 jours requis.

« Je suis heureux pour ceux qui ont été totalement blanchis et ont bénéficié de la décision d’acquittement, mais je suis triste pour ces quatre personnes (ayant comparu) qui pour moi, auraient dû bénéficier également de la décision d’acquittement », a déclaré Me Eric Saki.

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a déclaré « coupables Kounta Dallah, Kounta Sidi Mohamed ; Cissé Mohamed ; Barry Hassan ; Cissé Hantao AG Mohamed ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Mimi Baba Ould ; El Mocktar ; Ali Doumbia et Dicko Midi ».

En répression de ces actes terroristes, « le tribunal condamne ceux qui sont reconnus coupables à l’emprisonnement à vie », a fait savoir le juge. Cette sentence est assortie d’une privation de leurs droits civiques pendant dix ans et de l’interdiction au territoire ivoirien pendant cinq ans.

Des mandats d’arrêt ont été, par ailleurs, décernés à Kounta Dallah ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Mimi Baba Ould ; Ali Doumbia et Dicko Midi. Comme dommages et intérêts, le tribunal a décidé pour certaines victimes un franc symbolique et d’autres 50 millions Fcfa, 30 millions Fcfa, 20 millions Fcfa ou 10 millions Fcfa.

L’opération avait été revendiquée par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Le dimanche 13 mars 2016, trois hommes armés s’étaient rendus sur la plage de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, et avaient ouvert le feu sur certaines personnes qui s’y trouvaient. Ce procès s’est ouvert après six ans d’enquête.

Le bilan de l’attaque ressort 19 morts dont neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée ainsi que trente-trois blessés. L’attaque a en outre fait 33 blessés.

La période judiciaire ouverte à la suite de cet attentat, a abouti au renvoi de 18 accusés devant le Tribunal criminel pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munition de guerre et de complicité desdits faits.

Le procès de l’attaque terroriste de Grand-Bassam s’est ouvert le 30 novembre 2022 pour s’achever ce 28 décembre 2022.

Décès de l’artiste ivoirien surnommé « Américain »

« Américain », de son vrai nom Raoul Djomassé, président de l’Association des personnes de petite taille de Côte d’Ivoire, a tiré sa révérence au CHU de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.Son départ, survenu ce 27 décembre 2022, plonge le monde du showbiz ivoirien dans le deuil en cette fin d’année. L’artiste chanteur, victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) à Yamoussoukro où il était pour un évènement, avait été évacué à Abidjan.

L’état de santé de l’artiste, entré dans le coma, a affolé la toile qui a appelé à de l’aide afin de le soutenir. Les fans ont également invité les populations à demeurer en prière afin que le pire ne survienne pas, mais hélas le chanteur a succombé.

Doué dans les sciences physiques, Américain était enseignant de cette matière. Il était souvent sollicité comme présentateur et a animé l’émission de télé réalité Tonnerre produite par le réalisateur John Chahin Sombo.

L’artiste « Américain » était marié et père d’un enfant. Il a signé son retour sur scène, il y a quelques mois, avec son nouveau concept « la fondamentale » au travers duquel il dépeint les maux qui minent la société.

Côte d’Ivoire : des « incidents et impairs » sur la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) assure que ces données seront traitées avant l’affichage de la liste électorale provisoire ouvrant la phase du contentieux.Dans un point sur la fin du recensement électoral, la CEI note qu’il y a eu « dès l’entame de cette phase de recensement, quelques incidents et impairs ». Elle annonce des « mesures nécessaires pour y mettre fin ou, à tout le moins, pour rendre marginal leur impact sur la sincérité du fichier électoral ».

La Commission électorale insiste « qu’elle usera de tous les moyens légaux et techniques pour déceler, lors du traitement en cours et du contentieux à venir, toute personne ou entité qui aura tenté de s’inscrire ou de faire inscrire indûment tout individu sur la liste électorale ».

L’article 9 du code électoral ivoirien prescrit que quiconque s’inscrit sur la liste électorale d’une circonscription électorale où il n’a ni son domicile ni sa résidence ou dans laquelle il n’est pas inscrit au rôle des contributions ou n’est pas immatriculé est puni d’un emprisonnement.

La peine encourue va de six mois à un an avec une amende de cinq cent mille à un million de francs. La CEI invite, par ailleurs, toutes les personnes intéressées à introduire une requête en contentieux à se munir des pièces justificatives pour participer « sans violence » à cette phase prévue dans quelques semaines.   

La CEI a conduit l’opération de recensement de la révision de la liste électorale du 19 novembre au 10 décembre 2022. A la demande des parties prenantes au processus électoral notamment les partis politiques, l’enrôlement électoral a été prorogé jusqu’au 20 décembre 2022.

« A l’issue de cette phase, la Commission électorale indépendante se réjouit de l’intérêt que celle-ci a suscité auprès des populations ivoiriennes et des parties prenantes au processus électoral », a déclaré le porte-parole de l’institution, Emile Ebrottié.

 

Ecole ivoirienne : des tentatives de congé anticipé jugulées

Le calendrier scolaire, respecté au premier trimestre de cette année académique 2022-2023, n’a pas enregistré de congé précipité depuis 15 ans.Le premier trimestre qui s’est achevé ce vendredi 23 décembre 2022, date de départ en congés de Noël et du nouvel an, n’a enregistré aucun heurt. Auparavant, l’on assistait à des départs anticipés en congés avant la date indiquée pour les fêtes de fin d’année.

Ces départs précipités étaient suivis de violences. A l’orée des congés de Noël et du nouvel an, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné, et le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique Mamadou Touré ont visité des établissements.

Il s’agit entre autres du Lycée moderne de Cocody et du Lycée De Garçons de Bingerville, à l’Est d’Abidjan. L’objectif de ces visites était de féliciter les élèves et la communauté éducative pour le respect du calendrier scolaire.

« Le premier trimestre de cette année scolaire 2022-2023 n’a pas enregistré de congé anticipé en dépit de quelques tentatives très vite jugulées par les juridictions compétentes », a déclaré la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

L’environnement scolaire était apaisé ce premier trimestre grâce à la « stratégie » mise en place par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Jeunesse en liaison avec les forces de défense et de sécurité.

Les ministres Mariatou Koné et Mamadou Touré ont sillonné des établissements avec des artistes de renom dont Kerozene , Didi B, Abou Nidal et bien d’autres pour souhaiter aux élèves un bon départ en congés, toujours avec les cahiers et livres ouverts.

Cette initiative conjointe s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation dénommée « Zéro congé anticipé ». Débutée en novembre 2022, cette campagne a touché plus de 551.848 élèves issus de 253 établissements dont 208 à l’intérieur du pays et 45 à Abidjan.

L’an dernier, 70 élèves ont passé un séjour au Centre de resocialisation de Bimbresso pour cause de congé anticipé. La rigueur affichée par le gouvernement à travers ces ministères a interpellé plus d’un sur la nécessité de mutualiser les efforts afin d’apaiser l’environnement scolaire.

Côte d’Ivoire : 100 élèves intègrent l’école militaire préparatoire

Cette 83e promotion des enfants de troupe a été présentée au drapeau à l’occasion d’une cérémonie, en présence du chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.A travers une cérémonie solennelle tenue à l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) de Bingerville, ce vendredi 23 décembre, les nouveaux enfants de troupe ont été présentés. Ce sont au total 100 élèves qui intègrent l’effectif des enfants de troupe de l’EMPT.

Parmi eux, l’on dénombre 87 Ivoiriens et 13 élèves venant du Burkina Faso, du Cameroun, du Niger, du Sénégal et du Togo, avec 67 garçons et 33 filles. Le commandant école, Arthur Bes tout en les présentant leur a fait connaître les règles qui gouvernent la vie de cet établissement militaire.

« Enfants de troupe de la 83e promotion, Union-discipline-travail, est la devise de la Côte d’Ivoire. Et pour nous, plus qu’une devise, c’est un créneau. Elle résume notre idéal commun et notre volonté d’œuvrer ensemble à la construction de la Côte d’Ivoire », a déclaré le commandant d’école.

« L’union est la force des peuples, creuset de leur réussite. La discipline (renferme le) respect des lois et des ordres établis par la République afin de garantir le succès de nos entreprises communes. Le travail, lui, libère de la dépendance des autres et apporte le réconfort moral et matériel », a-t-il étayé.

Il n’a pas manqué par ailleurs de relever l’importance du drapeau sous lequel sont appelés à servir les enfants de troupe et tout citoyen ivoirien : « Ce drapeau est votre raison de vivre. Vous devez le défendre avec honneur et bravoure, soyez en fiers ».

Le drapeau, « lors des cérémonies, vous précèdera toujours et chaque fois que vous le verrez soit sur un mât fixe ou porté par un officier ou un élève, vous devez avoir toujours à l’esprit de tout ce qui vous est dit ce jour », a dit le colonel Bes Arthur.

La cérémonie s’est achevée par la remise d’insignes aux nouveaux enfants de troupes de l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) et un défilé des tous les élèves de l’établissement, en présence de parents et amis.

Côte d’Ivoire : plaidoyer pour l’ouverture des frontières terrestres

Les transporteurs routiers estiment que la fermeture des frontières terrestres a occasionné la mise en chômage de plus de 20.000 personnes après l’arrêt des activités de plus de 200 compagnies.Les frontières terrestres en Côte d’Ivoire sont fermées depuis le 20 mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Après plus de deux ans, elles restent toujours fermées en dépit des appels des acteurs du monde du transport routier et du secteur privé. 

Dans une déclaration, le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (CNGR-CI), Adama Touré, a relevé ce samedi 24 décembre 2022 la « sombre note » de cette mesure qui met à mal le secteur des transports routiers.

Il a fait observer que les déplacements entre les pays limitrophes sont quasiment inexistants et donnent parfois lieu à d’autres formes de transport illégales et clandestines à travers des pistes frayées par des contrebandiers.    

« Nous plaidons auprès du président de la République, Alassane Ouattara, afin que ces frontières soient rouvertes. On veut vraiment que la réalisation de ce vœu soit notre beau cadeau de fin d’année 2022 », a lancé M. Adama Touré.

« C’est vraiment notre vœu le plus cher aujourd’hui », a-t-il insisté, faisant remarquer à contrario que « les frontières aériennes et maritimes n’ont pas duré dans cette situation, elles ont été très tôt ouvertes » par les autorités ivoiriennes. 

M. Adama Touré qui a organisé un arbre de Noël ce samedi, à la veille de la fête de la nativité, au profit des enfants des conducteurs, a appelé les chauffeurs à rouler de façon responsable, en évitant l’excès de vitesse, la consommation d’alcool avant de prendre le volant, ainsi que la prise de stupéfiants.   

Le député-maire de la commune d’Adjamé (Nord d’Abidjan), Farikou Soumahoro, a également prodigué des conseils aux chauffeurs en cette période de fête de fin d’année, à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’accident sur les routes en conduisant avec prudence et circonspection.

Côte d’Ivoire : inauguration de parcelles industrielles

Suite à ces aménagements réalisés sur ressources publiques, d’autres aménagements seront bientôt développés en partenariat public-privé avec le Groupe Arise Ivoire pour la création d’une zone économique industrielle de 441 ha au sein de la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji PK 24.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé ce vendredi 23 décembre 2022, à l’inauguration des parcelles aménagées de 127 hectares et 234 hectares (phase 1) de la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji PK 24, à l’Ouest d’Abidjan.

Après l’achèvement des travaux d’aménagement de la phase d’urgence de 62 ha, d’un coût global de 12 milliards de FCFA TTC achevé en 2018, deux autres phases ont été lancées en 2020. Il s’agit des travaux d’aménagement de 127 ha démarrés en février 2020 et de 234 ha (phase1) en juillet 2020.

Selon le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, M. Souleymane Diarrassouba, « cette zone sera exclusivement dédiée à la transformation des matières premières agricoles et à l’industrie manufacturière ».

Le projet d’aménagement des 127 ha, dira-t-il, est né de la volonté du gouvernement d’impliquer le secteur privé dans le développement des infrastructures industrielles, avec la désignation à l’issue d’un appel d’offres international du groupe chinois China Harbour Engineering Company (CHEC).

Ce projet, d’un coût global de 62,3 milliards de FCFA TTC, est réalisé en maîtrise d’ouvrage public, avec un financement sous forme de prêt de la Banque of China. Il a permis d’offrir 115 lots industriels couvrant une superficie de 82,8 hectares, soit 65,2% de la superficie totale de la parcelle.

La première phase d’aménagement des 234 ha, dont 59 ha dédiés aux cimentiers a porté, quant à elle, sur un aménagement partiel et a également concerné des travaux de voirie et drainage, d’assainissement, d’adduction en eau potable, d’électricité et télécommunication.

Cette première phase du projet de 234 ha, d’un coût de 35,63 milliards F CFA TTC, a été entièrement financée par l’Etat ivoirien. Les travaux d’aménagement ont été réalisés par cinq (5) entreprises, à savoir SOROUBAT pour les VRD, le Bâtisseur (Assainissement), ITA (Eau potable), EKDS-EKM (Electricité) et EGICI (Télécommunication).

Avec l’achèvement de ces deux projets, ce sont au total 423 hectares d’espaces aménagés d’activités industrielles multisectorielles répondant aux standards internationaux qui sont mis à la disposition des opérateurs économiques, a fait savoir le ministre Diarrassouba.  

Il a relevé que la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji PK 24 compte à ce jour 134 entreprises attributaires de lots industriels dont 33 sont en activité, 38 en cours de construction et 60 entreprises en attente de débuter la mise en valeur des terrains.

La superficie totale attribuée à ce jour est de 235 ha pour plus de 475 milliards FCFA d’investissements projetés et 9 586 emplois prévisionnels. Le montant cumulé des investissements des entreprises déjà en activité est évalué à environ 181 milliards FCFA pour 2 160 emplois effectifs.

Côte d’Ivoire : ouverture de lignes de bus à Yamoussoukro

Ces lignes de bus entrent dans le cadre du projet de mobilité de cette ville symbole, la capitale politique ivoirienne, qui abritera des matchs de la CAN 2023.Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a procédé ce vendredi 23 décembre 2022 au lancement officiel des activités de la Sotra, une structure publique de transport urbain, en présence des autorités administratives, coutumières et des populations.

Selon les études menées par les différents départements en charge du réseau d’exploitation de la Sotra, six lignes ont été identifiées pour desservir la ville de Yamoussoukro. Mais, pour ce lancement des activités, quatre lignes seront desservies notamment les lignes 331, 332, 333 et 335.

Le directeur général de la Sotra, Méité Bouaké, a indiqué que ces lignes couvrent une distance cumulée de 74 Km et comptent 12 terminus, mentionnant que ces quatre lignes seront exploitées avec un parc de 30 autobus neufs.

Pour l’amélioration de la mobilité urbaine, au-delà du Grand Abidjan et en prélude aux préparatifs de la CAN 2023, le ministère ivoirien des Transports, à travers la Sotra, procède depuis 2019 au déploiement des lignes d’autobus dans les villes périphériques d’Abidjan ainsi que dans les villes hôtes de la CAN 2023.

Cette implantation intervient après celle de Anyama, de Bingerville, de Bouaké et de Grand-Bassam. L’expérience de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, selon M. Méité Bouaké, « au départ s’avérait très difficile (mais) a eu un impact positif sur le fonctionnement de la ville ».

« Démarrée avec un parc de 30 autobus, nous avons aujourd’hui 55 autobus à Bouaké. L’effectif, quant à lui, est passé de 187 agents à 223 agents à ce jour », a relevé M. Méité Bouaké. Depuis son installation en septembre 2021, la Sotra à Bouaké a enregistré environ 7,5 millions de passagers et transporte aujourd’hui plus de 40.000 passagers par jour.

Au niveau de Yamoussoukro, il a annoncé une 5e ligne qui prendra son départ à Kani pour terminer son parcours à Mofètè. Pour l’exploitation et l’administration de ce réseau, 150 agents ont été déployés et devraient être progressivement remplacés par des agents recrutés au plan local.

La Sotra envisage de se déployer à San Pedro (Sud-ouest) et à Korhogo (Nord) avant la CAN 2023. Le Premier ministre ivoirien a déclaré qu’avec le lancement du réseau du bus urbain de la Sotra, à Yamoussoukro, l’Etat veut développer les villes secondaires et celles de l’intérieur.

« La vision du président de la République, c’est celle de tous les pays développés, avoir une capitale certes politique, mais des capitales à l’intérieur qui sont des foyers de croissance, d’emplois et de développement », a-t-il renchéri.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, s’est dit « plus heureux, car Yamoussoukro ne saurait rester en marge de l’amélioration de la mobilité urbaine de nos populations, dans un contexte où le transfert de la capitale est en marche ».

Il a fait observer que les 30 autobus lancés sur ces quatre lignes à Yamoussoukro ont coûté 3 milliards de Fcfa en raison de 100 millions de Fcfa par bus et en plus de l’implantation de la future administration, le coût d’investissement s’élève à 4 milliards de Fcfa.

Soldats ivoiriens détenus au Mali : enfin, le bout du tunnel ?

Abidjan et Bamako sont favorables à une résolution pacifique de l’affaire des 46 soldats ivoiriens.La libération des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet dernier serait-elle en voie de résolution ? En déplacement jeudi 22 décembre à Bamako, une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense et frère du président Alassane Ouattara, Ibrahima Téné Ouattara a été reçue en audience par le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta. La rencontre a été sanctionnée par la signature d’un mémorandum visant à « promouvoir la paix » et à renforcer « les relations d’amitié, fraternité et de bon voisinage entre les deux pays ».

Il s’agit en réalité, selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop d’aller ensemble vers « une dynamique positive de surmonter » le conflit né de l’arrestation en juillet dernier de 49 soldats ivoiriens inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur général près le tribunal de grande instance de la Commune VI Bamako. Accusation réfutée par Abidjan, précisant que les militaires en question appartiennent à l’effectif de l’armée et se sont rendus au Mali dans le cadre d’une mission onusienne.

Coup de théâtre 

En septembre, la médiation togolaise avait obtenu la libération des trois femmes du groupe. Mais aussitôt après, le chef de l’Etat malien qui recevait le ministre nigérian des Affaires étrangères, avait exigé l’extradition de personnalités maliennes en exil en Côte d’Ivoire en contrepartie de la libération des 46 militaires ivoiriens. Abidjan a réagi, qualifiant la demande de Bamako de « chantage » avant de décider d’impliquer la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la recherche de solution à cette crise diplomatique l’opposant à son voisin du nord.

En session extraordinaire à New-York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies, l’institution sous-régionale, sous l’impulsion de son président en exercice, Umaro Sissoco Embalo, a exigé la libération des militaires ivoiriens. À cet effet, une délégation de « haut niveau » s’est rendue à Bamako fin septembre pour rencontrer l’officier qui gouverne le Mali depuis mai 2021, suite à un coup d’Etat contre le président de la colonel-major Bah N’dao que lui-même et ses compagnons d’arme avaient installé à la tête de la transition après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en août 2020.

Ce voyage de quelques heures n’a vraisemblablement pas donné les résultats espérés, d’où la nouvelle demande de libération formulée par les dirigeants ouest-africains à l’occasion du 62e sommet ordinaire, tenu le 4 décembre dernier à Abuja, au Nigeria, sous peine de nouvelles sanctions. La semaine qui a suivi, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a été dépêché à Bamako pour transmettre le message au colonel Goïta. Jeudi 22 décembre, M. Dussey a accompagné la délégation ivoirienne à Bamako.

Rentrée judiciaire du Tribunal militaire d’Abidjan

Le tribunal militaire d’Abidjan s’enrichit de 100 juges, cinq magistrats et de trois greffiers militaires qui ont prêté serment lors de la rentrée judiciaire 2022-2023.La rentrée judiciaire du tribunal militaire est célébrée chaque année et offre l’occasion à toute la famille judiciaire de se réunir et de recevoir les nouveaux venus, notamment des nouveaux juges, magistrats et greffiers.

Les nouveaux impétrants ont prêté serment ce jeudi 22 décembre 2022, en présence du ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Ballo, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense.

Faisant le bilan de l’exercice judiciaire précédent, le contre-amiral Ange Kessi, commissaire du gouvernement, a indiqué que « près de 1.200 dossiers correctionnels et criminels » ont été jugés, mais « il en reste encore un millier ».

« Devant le tribunal militaire, les enquêtes aboutissent toujours », a-t-il rassuré, invitant tous ceux qui ont des dossiers à venir s’enquérir de l’état d’avancement, parce que l’enquête d’une affaire peut durer trois mois, cinq ans ou dix ans.

En outre, le tribunal militaire d’Abidjan compte neuf magistrats « pour près de 50.000 personnes », ce qui rend la tâche « compliquée ». Le contre-amiral Ange Kessi, a appelé les autorités à créer deux tribunaux militaires, à Bouaké (centre) et à Daloa (Ouest).

Ces juges, qui sont des accesseurs, sont nommés par le président de la République chaque année. Ils sont de divers grades, du grade de général à sergent et chargés de juger leurs camarades qui vont commettre des infractions à la loi pénale.

Le commissaire du gouvernement a indiqué que cette nouvelle année judiciaire est placée sous le signe de l’excellence. Pour ce faire, « il faut que les nouveaux magistrats qui arrivent sachent que nous sommes au service de la population, au service du peuple et au service du droit ».

Le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Claude Mentenon, a fait observer « qu’il n’y a pas à proprement parler de justice militaire, mais tout simplement de la justice tout court, même si elle est rendue suivant diverses modalités de procédures judiciaires par des tribunaux distincts ».

« Il n’y a pas la justice des militaires, encore moins celle de l’administration, du civil ou du commerçant. Il y a qu’une seule justice, à la fois sentiment et vertu qui s’applique distinctement à chacun de nous selon les activités de circonstances même si des tribunaux spécialisés sont constitués pour la rendre ».

« Que d’exactions de racket sur les routes, de meurtres, d’assassinats en temps de guerre et en temps de crise, en temps de relative paix ou d’enlèvements n’avons-nous assisté la décennie écoulée qui interroge la responsabilité des forces armées », a-t-il lancé.

Cette cérémonie solennelle de rentrée judiciaire et de prestation de serment de magistrats, juges et greffiers militaires, consacre à la fois la fin des activités judiciaires de 2021-2022 et ouvre l’exercice 2022-2023 du tribunal militaire d’Abidjan, créé depuis 1974.

Attentat terroriste de Grand-Bassam : plaidoirie de la défense

Le Tribunal criminel de première instance d’Abidjan a clos les débats ce jeudi 22 décembre 2022 et renvoyé son verdict pour le 28 décembre 2022.Le procureur de la République, Richard Adou, représentant le ministère public, a soutenu que les prévenus ont eu un « rapport » avec Kounta Dallah, le djihadiste qui a perpétré l’assaut de la station balnéaire de Grand-Bassam, qui a fait 19 morts et 33 blessés le 13 mars 2016.

Dans son réquisitoire, le procureur Richard Adou, a demandé au Tribunal criminel de première instance d’Abidjan d’infliger aux accusés l’emprisonnement à perpétuité, la sanction pénale pour les crimes les plus graves. Pour les faits de terrorisme, le Code pénal prévoit une peine allant de 10 à 20 ans.

« Mes clients sont innocents, ils jouissent de la présomption d’innocence », a répliqué Me Eric Saki, l’un des avocats de la défense,  lors de la session de plaidoirie, faisant remarquer qu’ils ne font pas partie des trois djihadistes formellement identifiés à l’issue de l’attaque.     

« En aucun moment (l’accusation) n’a pu les rattacher aux faits poursuivis, on s’est contenté seulement de dire qu’ils avaient une proximité avec celui qu’on appelle Kounta Dallah », l’un des auteurs de l’attaque, a déclaré à la presse Me Éric Saki, l’un des deux avocats de la défense.

« Avoir une proximité avec quelqu’un, est-ce que cela fait de vous son complice, est-ce qu’on emprunte la criminalité d’autrui ? Voici toute la question qu’il revient au parquet d’apporter les preuves qui justifient que nos clients avaient joué un rôle quelconque ou avaient pris part d’une manière ou d’une autre aux faits qui leur ont été reprochés », a dit Me Éric Saki.

Me Saki a soutenu qu’on ne peut pas déduire du fait de leur proximité avec Kounta Dallah qu’ils sont complices. Il a relevé par ailleurs que « la matière pénale est d’interprétation stricte et l’interprétation par analogie n’est pas possible », d’où l’accusation doit produire la preuve qu’ils sont responsables » des délits qui leurs sont reprochés.

Ordonnance de non-lieu partiel 

Au cours des débats, Me Éric Saki a fait observer « qu’il y a des accusés qui avaient fait l’objet de non-lieu, c’est-à-dire qu’ils n’auraient pas dû se retrouver devant le tribunal criminel de première instance d’Abidjan-Plateau, mais qui se sont retrouvés devant le tribunal criminel ».

« Nous étions donc obligés de dire sur la base des dispositions de l’article 237 du Code de procédure pénale que, bénéficiant de l’ordonnance de non-lieu partiel, en ce qui les concerne, elle est devenue une ordonnance définitive, il y avait donc lieu pour le tribunal de les acquitter », a-t-il poursuivi.

Selon Me Degré Kouassi, l’un des Conseils de la défense, « bien avant cette audience criminelle, (il a été notifié qu’) il y a sept personnes qui sont concernées par l’ordonnance de non-lieu partiel et sur tous les chefs d’accusation parmi les 18 personnes accusées ».

Au nombre des 11 accusés restants, il y a « quatre ou cinq à qui l’ordonnance défendait de comparaître seulement sur certains chefs d’accusations, c’est ce qui justifie le non-lieu partiel », a mentionné Me Degré Kouassi, précisant que des chefs d’accusation  concernant ces prévenus devaient pouvoir être jugés par le tribunal.

« Donc, on ne devrait pas pouvoir les juger sur tout, parce que le juge d’instruction avait dit qu’on ne devrait pas les juger sur certains faits ; et quand la Chambre d’instruction rend son ordonnance de renvoi et qu’elle les ramène devant le tribunal, nous disons qu’il y a vice de procédure, alors il y a une irrégularité en violation de la loi notamment l’article 237 » du Code pénal, a expliqué Me Degré Kouassi.

Le procès dans l’affaire Kounta Dallah et 17 autres s’est ouvert le 30 novembre 2022 avec à l’appel des prévenus cités dans l’affaire de l’attentat terroriste de Grand-Bassam. Les uns pour complicité et les autres pour des faits actifs dans les meurtres perpétrés lors de l’attaque.

Derniers mots des accusés 

Quatre prévenus ont comparu durant le procès. Il s’agit notamment de Kounta Sidi Mohamed; Barry Hassan; Cissé Hantao AG Mohamed et Kounta Mohamed. Le juge principal leur a donné l’occasion de dire une ultime déclaration avant le prononcé du verdict attendu dans une semaine. 

« Vous êtes le seigneur de la vérité et le sauveteur ; et je compte sur vous », a laissé entendre Kounta Sidi Mohamed dans sa déclaration à la barre, avant d’ajouter « je ne suis pas celui que les gens pensent, je déteste ces accusations ».

Pour sa part, Kounta Mohamed, a dit être en Côte d’Ivoire depuis 1987 et avoir « confiance en la justice » ivoirienne. Il a en outre déclaré ne pas connaître ce que veut dire le terrorisme et ne pas être au courant de ce qui se tramait sur l’attaque de la station balnéaire de Grand-Bassam.

« Je suis un pauvre qui se débrouille avec sa voiture. J’ai eu cinq enfants en Côte d’Ivoire et le pays m’a tout donné », a-t-il dit devant le juge, insinuant qu’il a conduit Kounta Dallah, le cerveau présumé sans savoir ses intentions.

Dans de brefs mots, Barry Hassan, l’un des accusés à la barre, s’est défendu ne pas se reconnaître les faits qui lui sont reprochés, ajoutant « je n’ai jamais servi de chauffeur à Kounta Dallah » durant son séjour à Abidjan.

« Je n’ai rien fait », a de son côté dit Cissé Hantao AG Mohamed, s’exprimant dans un français approximatif.

Sur 18 prévenus attendus, seulement quatre ont comparu devant le Tribunal criminel pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu, de munitions de guerre et de complicité desdits faits. Quelques témoins étaient présents à l’audience sur environ 90 témoins convoqués par le tribunal.

L’attaque a été revendiquée par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Le séjour de Téné Birahima Ouattara au Mali sera-t-il fructueux ?

L’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet dernier sera une nouvelle fois évoquée jeudi 22 décembre à Bamako.Le Togo continue ses actions de rapprochement des positions ivoiro-maliennes. Selon Radio France Internationale (RFI), une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, est arrivée ce jeudi dans la capitale malienne pour discuter des modalités de libération des 46 soldats ivoiriens.

Ils sont arrêtés depuis cinq mois par Bamako qui les accuse d’être des « mercenaires » alors que les autorités ivoiriennes les présentent comme des éléments de soutien aux casques bleus onusiens présents au Mali, un pays du Sahel en proie à l’insécurité jihadiste depuis plus d’une décennie.

Médiateur dans cette affaire, le Togo sera représenté dans cette rencontre entre Abidjan et Bamako par son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey. Il fera tout pour éviter de nouvelles sanctions aux autorités maliennes, sommées récemment par le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, de libérer les soldats ivoiriens.

Lors de son dernier sommet tenu début décembre à Abuja, au Nigeria, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a notamment menacé de nouvelles représailles le Mali s’il ne libérait pas les soldats ivoiriens avant le début du nouvel an 2023. L’organisation régionale a déjà soumis Bamako en 2022 à un embargo de six mois après un désaccord sur la durée de la transition des autorités militaires.

Pour éviter cette situation, « la médiation togolaise pourrait proposer aux deux parties (le Mali et la Côte d’Ivoire) une reformulation d’un protocole d’accord dans le cadre de la libération des militaires ivoiriens », d’après RFI, faisant remarquer que « cette visite devrait surtout permettre aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C’est ce qui a manqué, reconnait un haut fonctionnaire de Bamako ».