Côte d’Ivoire: les Etats-Unis équipent le Musée de Grand-Bassam

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a remis jeudi les travaux d’équipement et de sécurité du Musée national du costume de Grand-Bassam, cité balnéaire à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, d’un coût de 45 millions de F CFA. »C’est une modeste contribution et je le reconnais », a dit le diplomate américain Richard Bell, ajoutant qu’il faut que les Ivoiriens visitent ce musée « même si les images des premières années de la colonisation sont pénibles à voir, mais elles véhiculent une vérité qu’il faut connaître ».

Pour lui, si ces images sont « présentées sans rancune (…) ça peut renforcer les liens d’amitié et de respect entre les étrangers, le pays » et les peuples de la Côte d’Ivoire. Il s’est dit heureux de cette « contribution modeste, mais stratégique ». 

Il s’agit d’un don des Etats-Unis d’Amérique, à travers le Fond de l’ambassadeur pour la préservation culturelle financé par le Bureau des Affaires culturelles et éducatives, d’une valeur de 76 200 dollars, accordée au Musée national du costume de Grand-Bassam.

Cet appui a permis d’équiper le musée de caméras de surveillance, de boxes pour protéger les pièces des embruns de la mer, d’acquérir un appareil pour stabiliser l’électricité qui alimente ce bâtiment colonial de 129 ans.

Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remark, s’est dit « heureux d’être à cette remise d’équipement par l’ambassade des États-Unis », visant la conservation et la sécurisation du musée. 

Le conservateur en chef du musée, Dr Tizié Bi, a déclaré « qu’ on vient de nous enlever une épine du pied, car nous sommes en  bordure de la mer, et les embruns marins s’attaquent aux collections ». 

Les costumes sont portés par des mannequins que « nous avons, maintenant, suffisamment pour faire des expositions permanentes et même sortir pour aller faire des expositions itinérantes et temporaires », a-t-il ajouté.  

La ville de Grand-Bassam est la première capitale de la Côte d’Ivoire. Le musée du costume de Grand-Bassam, une source d’identité vestimentaire du peuple ivoirien, comprend un effectif de 18 agents conservateurs.  

Oscars 2023 : le Maroc en quête du film qui le représente

Le Centre Cinématographique Marocain (CCM) a lancé un appel à projet afin de sélectionner l’unique film marocain qui représentera le Royaume, dans la catégorie du long-métrage international, lors de la 95ème cérémonie de la prestigieuse compétition des Oscars, organisée par l’Académie des arts et des sciences du cinéma (AMPAS), et prévue le 12 mars 2023 à Los Angeles.La commission du CCM se réunira, en septembre, afin de choisir le long métrage qui représentera le Maroc lors de la prochaine édition de cette grand-messe du 7e art. Les films soumis à la commission devraient répondre à un certain nombre de critères. 

Pour être recevable, le film doit durer plus de 40 minutes, être produit en dehors des Etats-Unis dans une langue dominante étrangère, autre que l’anglais. Les films en question doivent notamment faire l’objet d’une exploitation commerciale dans les salles de cinéma au Maroc, entre le 1er janvier et le 30 novembre 2022, pendant au moins sept jours consécutifs. 

Les auteurs de longs métrages d’animation et documentaires peuvent également soumettre leurs candidatures avant le 19 août 2022, date de clôture de l’appel d’offres.

Maroc : Le Festival du film de Tanger rend hommage à 5 professionnels du cinéma

La 22ème édition du Festival National du Film (FNF) de Tanger, qui se tiendra du 16 au 24 septembre, rendra hommage à cinq professionnels du cinéma marocain, a annoncé le Centre cinématographique marocain (CCM).Il s’agit des cinéastes Izza Genini et Mohammed Abderrahman Tazi, de la productrice Souad Lamriki, du président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosein Boudih, et du scénariste, comédien et journaliste Ali Hassan.

Productrice du premier film de Ahmed El Maanouni « Transes » (1981), Izza Genini a réalisé plusieurs films documentaires, dont « Des Luths et délices » et « Aïta » (1988), « Vibrations en Haut-Atlas » et « Nuptiales en Haut-Atlas » (2004), « Chants pour un shabbat » (1989), « Tambours battant » (1999) et « Nûba d’or et de lumière » (2007).

À la tête de la société de production « Agora Films », Souad Lamriki a produit plusieurs films étrangers et marocains, dont les trois longs métrages de Faouzi Bensaidi « Mille mois », « What a Wonderful World » et « Mort à vendre ».

Considéré comme un des pionniers du cinéma marocain, Mohammed Abderrahman Tazi préside la Chambre nationale des producteurs de films. Il a réalisé son premier long métrage « Le Grand voyage » en 1981, suivi de « Badis » (1988), « A la recherche du mari de ma femme » (1993), « Lalla Hobby » (1996), « Les voisines d’Abou Moussa » (2003), « Al Bayra » (2013) et « Fatema la sultane inoubliable » (2022).

Actuellement président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosain Boudih gère, quant à lui, des salles de cinéma depuis 1961. Ancien membre de la Commission de soutien à la numérisation, la rénovation et la création de salles de cinéma, il a participé au jury de la quatrième édition du Festival national du film à Tanger (1995).

Journaliste-animateur radio et télévision, le scénariste Ali Hassan est également comédien. Il a pris part, en tant qu’acteur, dans les films de long métrage marocains « Le Grand voyage » de Mohamed Abderrahman Tazi, « Afghanistan pourquoi ? » de Abdellah Masbahi, « Haj Mokhtar Soldi » de Mostafa Darkaoui, « Les Hommes libres » de Ismaïl Ferroukhi.

Ali Hassan était également membre de la Commission du fonds d’aide à la production cinématographique nationale (2012-2014).

Pour rappel, le programme du Festival comporte une « compétition officielle » ouverte à tous les films de long métrage de fiction, de long métrage documentaire et de court métrage de fiction produits depuis la dernière édition du FNF.

Cette messe cinématographique de grande envergure connaîtra la participation de 28 films de long métrage de fiction, 27 films de long métrage documentaire et 50 films de court métrage de fiction, dont les candidatures ont été reçues par le comité d’organisation jusqu’au 27 juillet 2022.

Festival National du Film de Tanger: Composition des jurys

Le jury de la compétition long métrage de fiction de la 22ème édition du Festival National du Film, prévue du 16 au 24 septembre 2022 à Tanger, sera présidé par Driss Anouar, expert sectoriel audiovisuel, ancien Directeur Général Adjoint en charge de la Technique et de la Production de la deuxième chaîne de télévision marocaine (2M), indique lundi un communiqué du Centre Cinématographique Marocain (CCM), organisateur du Festival.Il sera entouré du Cinéaste et chorégraphe Lahcen Zinoun, de l’universitaire, écrivaine et poète Touria Majdouline, de l’universitaire et critique de cinéma Mohamed Tarrous, du journaliste, critique de cinéma Bilal Marmid, de l’écrivaine Bouchra Boulouiz et de l’auteur-compositeur Belaid El Akkaf.

Pour ce qui est du  jury de la compétition court métrage de cette édition, il sera présidé par la réalisatrice Layla Triqui. Elle sera entourée de la réalisatrice et chef monteuse Ghizlane Assif de la journaliste Ikram Zaid, du chroniqueur poète Mohamed Abid et de la Costumière et créatrice de costumes Bouchra Boumarej.

Quant au jury de la compétition long métrage documentaire de cette édition, il sera présidé par le réalisateur Daoud Aoulad Syad. Il comprend aussi Mariem Ait Belhoucine, professeure en journalisme et Docteur en cinéma et Abdelwahab Sibaouaih Docteur en lettres, collectionneur de manuscrits et d’archives

Les trois jurys décerneront 19 prix, répartis entre les trois compétitions. Il s’agit de:

A – Compétition de longs métrages de fiction :

1)       Grand Prix

2)       Prix de la production

3)  Prix spécial du jury

4)  Prix de la première œuvre

5)  Prix de la réalisation

6)  Prix du scénario

7)  Prix du 1er rôle féminin

8)  Prix du 1er rôle masculin

9)  Prix du 2ème rôle féminin

10)  Prix du 2ème rôle masculin

11)  Prix de l’image

12)  Prix du son

13) Prix du montage

14) Prix de la musique originale

B – Compétition de courts métrages :

1) Grand Prix

2) Prix spécial du jury

3) Prix du scénario

C – Compétition de longs métrages documentaire :

1) Grand Prix du documentaire

2) Prix spécial du jury

Maroc/Cinéma : Plus de 1,43 million d’euros de soutien aux œuvres cinématographiques

La Commission d’aide à la production des œuvres cinématographiques, qui a tenu sa deuxième session du 25 au 28 juillet 2022, a dévoilé les projets de films admis à l’avance sur recettes au titre de la 2ème session de l’année 2022.Lors de cette session, la Commission a examiné, pour l’avance sur recettes (après production), 04 films de long métrage, 02 documentaires, dont un sur la culture, l’histoire et l’espace Saharaoui Hassani, et 02 films de court métrage, indique un communiqué du Centre cinématographique marocain (CCM), parvenu à APA.

La Commission a également procédé à l’examen pour l’avance sur recettes avant production de 27 projets de long métrage, 03 projets de court métrage, 02 projets de documentaire de fiction et 02 projets pour la contribution à l’écriture du scénario.

Dans la catégorie des documentaires sur la Culture, l’Histoire et l’Espace Sahraoui Hassani, la Commission a examiné 39 projets candidats à l’avance sur recettes avant production, précise la même source.

Au terme de ses délibérations, la Commission a décidé d’accorder, dans la catégorie des films de fiction, une avance sur recette (avant production) d’un montant de 4,5 millions dirhams (1 euro = 10,52 DH) au projet de film de long métrage intitulé « Les Meutes » présenté par la société « Mont Fleuri Production » qui sera réalisé par Kamal Lazraq, d’après son propre scénario.

Une avance sur recettes avant production d’un montant de 3,8 millions DH est accordé au projet de film de long métrage intitulé « Qissat Ouafae » (Histoire de Ouafae) présenté par la société « Nice Prod » qui sera réalisé par Abdelali Tahiri, d’après le scénario de Mohamed Dahra et Ismail Taha.

Un montant de 3,5 millions DH est accordé au projet de film de long métrage intitulé « Quiproquos » présenté par la société « Morocco Movie Group » qui sera réalisé par Hamid Basguit, d’après le scénario de Ali Hassan, relève le CCM, ajoutant qu’un montant de 3,3 millions DH est octroyé au projet de film de long métrage intitulé « Amir » présenté par la société « Image In Films » qui sera réalisé par Khalid Maadour, d’après le scénario de Yousra Lemenuar, Abderrazak Bouakkaz et Khalid Maadour.

Aussi, la Commission a décidé d’octroyer 3,3 millions DH au projet de film de long métrage intitulé « Le silence de la musique » (Samt El Moussiqa) présenté par la société « 3 Dis Film » qui sera réalisé par Saad Chraibi, d’après le scénario de Nadia Kamali Merouazi et Saad Chraibi.

De surcroît, un montant de 800 mille DH est accordé au projet de film documentaire intitulé « Fabuleux berger de l’Atlas » présenté par la société « Wiwan Films » qui sera réalisé par Abdellatif Fdil, d’après son propre scénario, poursuit le communiqué.

Il a également été décidé d’allouer 200 mille DH au projet de film de court métrage intitulé « Bouteilles » présenté par la société « Saffron Film Production » qui sera réalisé par Yassine El Idrissi, d’après son propre scénario.

Dans la même catégorie, la Commission a décidé d’accorder une contribution à l’écriture de scénario d’un montant de 40.000,00 DH au projet de long métrage intitulé « Les Fantômes, une histoire marocaine » présenté par la société « Abel Aflam » d’après le scénario de Mohamed Chrif Tribak, ainsi qu’une contribution à l’écriture de scénario d’un montant de 40 mille DH au projet de long métrage intitulé « Amine » présenté par la société « La Prod » d’après le scénario de Youssef Michraf.

Au titre de contribution à la réécriture de scénario, la Commission a décidé d’accorder 40 mille DH au projet de film de long métrage intitulé « Crimes d’un coeur » présenté par la société « Forward Picture », qui sera réalisé par Jamal Souissi, d’après le scénario de Rachid Zouhair.

Le même montant est, en outre, accordé au projet de film de long métrage intitulé « L’actrice » présenté par la société « Zamane Com », qui sera réalisé par Hassan Rhanja, d’après son propre scénario et au projet de film de long métrage intitulé « Sonate nocturne » présenté par la société « Mouton Rouge Films », qui sera réalisé par Abdeslam Kelai, d’après son propre scénario.

S’agissant des documentaires sur le Culture, l’Histoire et l’Espace Sahraoui Hassani, une avance sur recettes avant production d’un montant d’un million de dirhams est accordé au projet de documentaire intitulé « La dame du centre » (Sayidat Al Gara) présenté par la société « GR-HM Tanmia » qui sera réalisé par Malika Maalianine, d’après son propre scénario, souligne-t-on.

Une avance sur recettes d’un montant de 900 mille est accordé au projet de documentaire intitulé « Z’ghilinah » présenté par la société « Ibdaa Laayoune Production » qui sera réalisé par Taoufik Charafddine, d’après le scénario de Moulid Ezzahir.

Par ailleurs, la Commission a décidé d’octroyer, au titre de contribution à la réécriture de scénario, un montant 40 mille au projet de documentaire intitulé « Lhaylala » présenté par la société « Assdam Vision » qui sera réalisé par Ismail Laouej d’après le scénario de Sidi Salek El Boudnani.

Le même montant est accordé au projet de documentaire intitulé « Jaguar » présenté par la société « Sakia Pro » qui sera réalisé par Rachid Zaki d’après le scénario de Dija Elmousaoui ainsi qu’au projet de documentaire intitulé « Bayna habatay Raml » (Entre deux grains de sable) présenté par la société « Image Of Sahara » qui sera réalisé par Bouchta Ibrahimi, d’après le scénario de Mohammed Chouika.

Le CCM relève également qu’un montant de montant de 40 mille DH est accordé au projet de documentaire intitulé « Femmes de Dakhla » présenté par la société « Media Prod » qui sera réalisé par Sonia Terrab, d’après son propre scénario. Le même montant est octroyé au projet de documentaire intitulé « Mario » présenté par la société « Sawt Sahra Media » qui sera réalisé par Youssef Ait Mansour d’après le scénario de Said Zribiaa.

Aussi, 40 mille seront aussi alloués au projet de documentaire intitulé « Ayk Hafriyyat Fi Attasawouf wa Al-Falak » présenté par la société « Zarmedia » qui sera réalisé par Younes Bouhmala d’après le scénario de Mohamed Mouloud El Ahmadi.

Dans la même veine, un montant de 40 mille DH est alloué au projet de documentaire intitulé « Dayyar » présenté par la société « Saharina Production » qui sera réalisé par Sidi Mohamed Drissi d’après son propre scénario.

Le même montant est accordé au projet de documentaire intitulé « Fleur des sables » présenté par la société « Mades Visions » qui sera réalisé par Jaouad Babili, d’après le scénario de Mohamed Bouhari.

Le statut des chutes du Lac Victoria menacé (Unesco)

Le site a été classé patrimoine mondiale de l’Unesco en 1989.L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a averti que les chutes du Lac Victoria pourraient perdre leur statut de site du patrimoine mondial. Pour éviter cette situation, l’organisme onusien demande aux gouvernements de la Zambie et du Zimbabwe d’arrêter immédiatement leurs plans de développement de projets commerciaux à proximité de l’attraction touristique.

Selon des informations reçues, ce jeudi 21 juillet 2022 dans la capitale zimbabwéenne, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, Lusaka, l’Unesco dénonce la construction par ces deux d’un terrain de golf et d’un barrage hydroélectrique à proximité des chutes, ce qui constitue une menace pour le site.

Les chutes Victoria sont la principale attraction touristique de la Zambie et du Zimbabwe. Elles sont situées à la frontière entre les deux voisins d’Afrique australe, le long du fleuve Zambèze.

C’est la plus grande chute d’eau du monde, avec une largeur d’environ 1,7 kilomètre et une chute de 108 mètres dans une gorge.

Cette grande attraction touristique a obtenu le statut de site du patrimoine mondial en 1989.

Il est prévu de construire un complexe hôtelier de 300 lits et un terrain de golf du côté zambien, ainsi que la centrale hydroélectrique de Batoka, propriété commune, qui sera située sur le fleuve Zambèze.

Le projet de centrale de Batoka « ne devrait pas être réalisé tel qu’il est actuellement proposé », car il pourrait mettre le statut de patrimoine des chutes Victoria « en danger dans un avenir proche », alerte l’Unesco.

Maroc : La 22ème édition du Festival National du Film du 16 au 24 septembre à Tanger

La 22ème édition du Festival National du Film (FNF) aura lieu du 16 au 24 septembre 2022 à Tanger, et ce, après une période de report en raison de la pandémie de la Covid-19, a annoncé mercredi le Centre Cinématographique Marocain (CCM), qui organise cette manifestation.Considéré comme une grande rencontre du 7ème art national, cette nouvelle édition du FNF, qui se tiendra dans le strict respect de la réglementation sanitaire en vigueur, revêt son caractère de manifestation artistique, culturel et promotionnel ayant pour objectifs de promouvoir le développement du cinéma marocain, de valoriser le travail des professionnels du secteur et de créer un cadre de rencontres, d’interactions et d’échanges.

Le programme de cette 22ème édition du FNF comporte trois compétitions. La première est réservée aux films de long métrage de fiction, la deuxième aux films de court métrage de fiction, la troisième aux films de long métrage documentaire. Ces films doivent être produits depuis la dernière édition du FNF tenue du 28 février au 07 mars 2020.

Cette édition prévoit également un « marché de Film » qui offrira un espace idéal pour discuter des sujets de la distribution et de l’exploitation cinématographiques dans l’ère des nouvelles formes de diffusion.

Au programme, figurent des rencontres et échanges professionnels pour discuter de l’état actuel du cinéma national et des perspectives de son développement, ainsi qu’une présentation du bilan cinématographique au titre des années 2020 et 2021.

Abidjan hôte d’un salon sur les industries musicales africaines

L’évènement offrira des opportunités d’affaires aux participants.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, sera le point de ralliement des acteurs de l’industrie musicale africaine. Elle accueillera la première édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) du 17 au 18 novembre 2022. La rencontre portera sur le thème : « A l’ère de la digitalisation, quels sont les enjeux pour l’industrie musicale africaine ? ».

Cette première édition aura lieu avec l’appui institutionnel du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie, indique une note transmise à APA.

De nombreux professionnels de renom de l’industrie musicale, culturelle et créative et de l’écosystème des TIC comme Universal Music Group, Sony Music, l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), Boomplay, Believe Music, Trace, Digital Virgo ou encore UBA y sont attendus.

Pour Clotilde Heibing, directrice de l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), partenaire institutionnel de l’évènement, « le SIMA est une excellente opportunité d’apprendre à connaître l’industrie musicale des pays ouest-africains ».

Cet espace permettra également « de s’inspirer des meilleures pratiques et créer des opportunités d’affaires entre nos régions », a-t-elle soutenu, ajoutant qu’ainsi « nous pourrons ensemble participer à créer une industrie musicale francophone plus forte, grâce aux liens tissés entre nos entreprises et nos associations ».

Le salon, conçu et initié par des experts de l’écosystème musical, a pour objectif de réunir les acteurs des industries musicales africaines francophones et internationales, d’inciter au partage de connaissances et bonnes pratiques et de créer des opportunités d’affaires, tout en promouvant l’industrie musicale africaine au niveau mondial.

Au cours des quatre dernières décennies, l’industrie de la musique a été confrontée, à travers le monde, à de nombreux bouleversements dont une profonde transformation due au développement numérique et technologique.

Ce fait, loin d’être un facteur négatif, donne de la vitalité au secteur musical. L’Afrique n’est pas en marge de cette réussite et devrait profiter de cette mutation pour hisser son industrie musicale aux standards internationaux.

Ce faisant, cette première édition du SIMA abordera l’impact et les enjeux du digital pour l’industrie musicale sur le continent, ainsi que l’avènement du Mobile money, des nouveaux modèles de streaming, la régulation et les nouveaux modes de consommation média.

Les acteurs du secteur tableront aussi sur la production de concert, la gestion de l’image des artistes afin de « répondre aux enjeux de cette industrie fortement impactée par le digital », a fait savoir Mamby Diomandé, fondateur et commissaire général du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA).

Selon le rapport annuel de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) publié le 23 mars 2022, les revenus générés en Afrique subsaharienne par l’industrie musicale ont augmenté de 9,6% en 2021.

Cette croissance a été essentiellement acquise grâce à l’explosion des recettes du streaming sur le continent. Pour Léandre Kanga, directeur des Opérations de Digital Virgo, entreprise spécialisée dans la monétisation du contenu en ligne, cela est rendu possible grâce à l’explosion de la data mobile.

En dépit de ce tableau reluisant et prometteur, Pit Baccardi, célèbre rappeur franco-camerounais et co-fondateur du SIMA, estime que « nous avons une industrie musicale africaine qui doit se structurer et se professionnaliser ».

Il prône « un écosystème local, régional et international qui a besoin de comprendre les modes de fonctionnement de cette industrie musicale africaine émergente ».

Les panels, tables rondes et masterclass de cette première édition du SIMA seront animés par des personnalités, experts et professionnels connus de l’écosystème musical africain et international, à l’image de Traoré Salif (A’salfo, PDG de Gaou Production), Olivier Nusse (PDG d’Universal Music France), Elvis Adidiema (Directeur de Sony Music Africa) et Alexandre Kirchoff (Directeur de Capitol France).

Selon ses initiateurs, le Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) promouvra l’industrie musicale africaine, formera les acteurs de cet écosystème et offrira une plateforme d’affaires entre les acteurs africains et ceux des autres continents.

Le SIMA, véritable « miroir » de l’industrie musicale africaine, propose aux acteurs de l’écosystème des rencontres avec de potentiels clients ou partenaires, la valorisation de leurs offres et services, mais surtout la possibilité d’approfondir leurs connaissances et les logiques business du marché africain et international.

Marlène-Kany Kouassi, nouvelle Miss Côte d’Ivoire

Elle a succédé à Olivia Yacé, reine de la beauté en Côte d’Ivoire en 2021 et 2e dauphine du concours de beauté Miss monde 2021.Sur les bords de la lagune Ebrié, Marlène-Kany Kouassi a été élue, samedi soir, Miss Côte d’Ivoire 2022.

Le jury, au terme des différents passages des cinq candidates finalistes, a déclaré Marlène-Kany Kouassi (1,73 m; 23 ans) Miss Côte d’Ivoire 2022, Diako Nassita (1,74 m; 24 ans) première dauphine et Laurel Gnakpa (1,79 m, 24 ans) deuxième dauphine.

Sur 28 candidates sélectionnées, dix ont été éliminées dans le parcours et cinq retenues pour la finale, à savoir Kouassi Marlène-Kany (1,73 m; 23 ans); Gnakpa Laurel (1,79 m; 24 ans); Diako Nassita (1,74; 24 ans); Touré Amy (1,73 m; 24 ans); Kouamé Paule-Nelly (1,81 m; 20 ans). 

Miss monde 2021, le mannequin polonais Karolina Bielawska, a assisté à la finale de cette messe de la beauté, accompagnée de Julia Morley, présidente du Comité Miss monde. Plusieurs rênes de beauté ont effectué le déplacement pour participer à cet instant féerique.

L’épouse du vice-président de la République, Mme Meyliet Koné, représentait à cette 26e édition de Miss Côte d’Ivoire, la marraine de l’événement, Mme Dominique Ouattara. Elle a félicité la lauréate Marlène-Kany Kouassi, qui était en pleur, parée de sa couronne.

Maroc: C’est parti pour les activités « Rabat Capitale de la culture africaine »

Le Théâtre Mohammed V de Rabat a accueilli, vendredi soir, un grand concert artistique marquant le lancement officiel des activités de « Rabat Capitale de la culture africaine ».Initié par le ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cet évènement, organisé avec le soutien de l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-Afrique) et la wilaya de la région Rabat-Salé-Kenitra, a été rehaussé par la présence de plusieurs ambassadeurs africains et des représentants du corps diplomatique accrédités au Maroc.

Ce concert inaugural a été interprété par des chanteurs marocains, dont Douzi, Oum et Al-Hor, ainsi que la troupe African Vision, le chœur de musique andalou Amarti, et la troupe de danse « Chtah ».

Dans une allocution d’ouverture lue en son nom à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaïd, a souligné que l’organisation du programme « Rabat, capitale de la culture africaine, reflète l’attention particulière que le Souverain marocain accorde à la profondeur africaine du Royaume, et son souci de renforcer les relations de notre pays avec nos frères africains ».

M. Bensaid a ajouté que la célébration de Rabat, Capitale de la culture africaine constitue, une occasion de mettre en lumière l’ancienne civilisation africaine et de souligner les liens profonds afro-marocains et le développement soutenu que connait la ville de Rabat, l’une des principales capitales africaines et internationales et témoin d’une renaissance globale qui allie les plus beaux aspects de l’authenticité, de la modernité et des significations les plus élevées de la diversité culturelle africaine.

Selon le ministre, la célébration de Rabat, Capitale de la culture africaine constitue également une occasion idoine pour mettre en valeur la richesse et la diversité de la culture africaine, avec ses composantes matérielles et immatérielles, concevant à cet égard une programmation culturelle, artistique et patrimoniale diversifiée digne de la valeur de cet événement culturel distingué.

Pour sa part, la Maire de Rabat, Mme Asmae Aghlalou, a fait savoir que la capitale du Royaume sera, pendant toute une année, une destination culturelle et artistique africaine, eu égard des activités de cette célébration qui se poursuivront jusqu’en mai 2023, avec une exposition des meilleures créations dans divers arts.

Elle a ajouté que la ville de Rabat est riche d’un patrimoine culturel matériel et immatériel diversifié, soulignant le grand rôle joué par le projet royal pionnier « Rabat, capitale des lumières », qui a fait bénéficier la ville d’infrastructures de pointe, la rendant prête pour accueillir de grands événements culturels internationaux.

Pour sa part, la présidente CGLU-Afrique, Mme Fatimou Abdelmalik, a déclaré que l’organisation cherche, en célébrant les capitales de la culture africaine, à faire de la culture dans les villes africaines un vecteur pour reconfirmer le sentiment d’appartenance et le respect de soi et promouvoir la créativité et la beauté africaines, et partant contribuer, par des activités artistiques et des industries créatives, au rayonnement international du continent.

Elle a, dans ce sens, souligné que la désignation de Rabat capitale de la culture africaine, est une reconnaissance par les dirigeants de l’organisation des efforts déployés par cette ville, qui allie authenticité, modernité et ouverture sur le monde. Rabat est une façade pour tout ce qui se fait en Afrique dans le domaine de la créativité, de la culture et des arts, a-t-elle dit.

Le programme des célébrations de Rabat, capitale de la culture africaine, prévoit l’organisation d’activités et d’événements dans les domaines de la littérature, de la poésie, des arts plastiques, de la musique, du théâtre, du cinéma, des arts de la rue, de la danse, de la photographie, des défilés de mode, des arts populaires, les contes ou encore le cirque, en plus de forums et de rencontres intellectuelles.

Ces activités seront organisées dans tous les espaces historiques, places publiques et quartiers de la ville de Rabat, avec la participation des acteurs culturels de la société civile et des différentes institutions publiques nationales concernées par la chose culturelle.

En février 2020, le Comité des capitales africaines de la culture a officiellement annoncé en février 2020 la désignation de Rabat comme capitale de la culture africaine pour 2022-2023.

Maroc : Coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla

Par Hicham Alaoui — Le coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla, a été donné, vendredi, en présence d’un parterre de professionnels du cinéma, des producteurs marocains et africains, de grandes figures du cinéma marocain ainsi que des personnalités des mondes de la culture, des arts et des médias.Cette édition qui célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéaste de 13 pays africains, se veut une opportunité de révéler et mettre en valeur des œuvres de qualité pour servir l’évolution du cinéma national, favoriser le développement de l’industrie du film et célébrer le 7ème art à l’africain dans cette ville de Dakhla, perle du sud marocain, devenu au fil des ans un pôle urbain catalyseur d’investissements et une destination touristique par excellence.

Organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette édition verra la participation de 7 films qui concourront pour les prix du festival à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la Réalisation et le Grand Prix.

Les films de la compétition officielle sont : « La nuit des rois » – Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Juju stories » – Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi, Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » – Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana), « Breakable » – Ahmed Rashwan (Egypte), « Bendskins » – Narcisse Wandji (Cameroun), « Annatto » – Fatima Ali Boubakdi (Maroc), et « la traversée » – Irene Tassembedo (Burkina Faso)

Le jury de cette dixième édition est présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Tourré et sera composée des membres de l’actrice Tella Kpomaho (Bénin) de l’actrice marocaine Farah El Fassi et des réalisateurs congolais David-Pierre Fila et tunisien Sami Tlili.

Lors de la cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à l’actrice marocaine Mouna Fettou qui a brillé depuis son tout premier rôle dans « Un amour à Casablanca » d’Abdelkader Lagtaâ avant de s’illustrer dans « Femmes et femmes » de Saad Chraibi et « La route des femmes » de Farida Bourqiya et bien d’autres rôles dans le cinéma et la télévision qui l’ont hissé au rang de star incontestée.

Une personne de dimension internationale a été également honorée. Il s’agit du réalisateur marocain Jerôme-Cohen Olivar qui est l’auteur de deux grands long-métrages « Kandisha » qui a constitué l’une des dernières apparitions de l’icône du cinéma mondial David Carradine et « L’orchestres de minuit » où il a dirigé avec virtuosité Gad Elmaleh et Hassan El Fad.

Aussi, le festival a rendu un hommage particulier à la réalisatrice et productrice Rwandaise Jacqueline Murekeyisoni, qui est la directrice du festival International du Cinéma des Femmes et occupe le poste de directrice de la commission exécutive de l’association « Cinéma des Femmes » au Rwanda qui œuvre pour la formation d’une élite de cinéastes-femmes rwandaises.

La dixième édition du festival sera marquée par l’organisation d’un atelier de formation « Ecrire un film documentaire ». Il est destiné aux membres des ciné-clubs des provinces du sud. Cette session de formation, qui a débuté avant le festival et se prolongera jusqu’à la clôture, sera couronnée par le choix du meilleur scénario de court-métrage documentaire. Ce dernier sera produit par le festival en partenariat avec London Art House film Festival.

Dans le cadre de la promotion des productions cinématographique sur l’histoire et la culture dans l’espace Sahraoui et hassani plusieurs films documentaires, réalisés par des cinéastes de la région seront projetés.

Maroc : Le 10ème Festival International du Film de Dakhla célèbre le cinéma africain

La 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla, prévue du 16 au 20 juin 2022, célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéaste de 13 pays africain : Sénégal, Côte d’Ivoire, Nigeria, Ghana, Egypte, Cameroun, Burkina Fasso, Tunisie, Ruanda, Tchad, Benin en plus du Maroc.Organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette édition verra la participation de 7 films qui concourront pour les prix du festival à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la Réalisation et le Grand Prix.

Les films de la compétition officielle sont : « La nuit des rois » – Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Juju stories » – Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi, Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » – Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana), « Breakable » – Ahmed Rashwan (Egypte), « Bendskins » – Narcisse Wandji (Cameroun), « Annatto » – Fatima Ali Boubakdi (Maroc), et « la traversée » – Irene Tassembedo (Burkina Faso)

Le jury de cette dixième édition sera présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Tourré et sera composée des membres de l’actrice Tella Kpomaho (Bénin) de l’actrice marocaine Farah El Fassi et des réalisateurs congolais David-Pierre Fila et tunisien Sami Tlili.

Le festival rendra  hommage à l’actrice marocaine Mouna Fettou qui a brillé depuis son tout premier rôle dans « Un amour à Casablanca » d’Abdelkader Lagtaâ avant de s’illustrer dans « Femmes et femmes » de Saad Chraibi et « La route des femmes » de Farida Bourqiya et bien d’autres rôles dans le cinéma et la télévision qui l’ont hissé au rang de star incontestée.

Une personne de dimension internationale sera également honorée. Il s’agit du réalisateur marocain Jerôme-Cohen Olivar qui est l’auteur de deux grands long-métrages « Kandisha » qui a constitué l’une des dernières apparitions de l’icône du cinéma mondial David Carradine et « L’orchestres de minuit » où il a dirigé avec virtuosité Gad Elmaleh et Hassan El Fad.

Enfin le festival rend hommage à la réalisatrice et productrice Rwandaise Jacqueline Murekeyisoni, qui est la directrice du festival International du Cinéma des Femmes et occupe le poste de directrice de la commission exécutive de l’association « Cinéma des Femmes » au Rwanda qui œuvre pour la formation d’une élite de cinéastes-femmes rwandaises.

Dans le cadre de la promotion des productions cinématographique sur l’histoire et la culture dans l’espace Sahraoui et hassani plusieurs films documentaires, réalisés par des cinéastes de la région seront projetés.

Une rencontre sera tenue avec l’écrivaine et chercheuse en sociologie et anthropologie Rita El Khayat, autour du thème « Le cinéma et la culture ». Elle sera animée par Karim Douichi.

Le public aura rendez-vous avec la réalisatrice Asmaâ Elmoudir pour l’avant-première de son film documentaire « Massira ».

Une rencontre sera organisée avec le réalisateur tunisien Amine Boukhriss autour de son parcours cinématographique et sera modérée par le réalisateur Said Zribiaa.

D’autre part le journaliste et critique de cinéma Hassan Narrais animera une conférence autour du thème  » Le cinéma marocain : entre la problématique du public et les mécanismes d’aide ». Elle connaîtra la participation de plusieurs intervenants dans le domaine du cinéma marocain.

Le public et les professionnels du cinéma auront rendez-vous avec la styliste et productrice Dana Shondelmayer dans le cadre d’un Master-Class sur « La création et la conception des costumes dans le cinéma ».

La dixième édition du festival connaîtra l’organisation d’un atelier de formation « Ecrire un film documentaire ». Elle sera destinée aux membres des ciné-clubs des provinces du sud. Cette session de formation débutera avant le festival et se prolongera jusqu’à la clôture et sera couronnée par le choix du meilleur scénario de court-métrage documentaire qui sera produit par le festival en partenariat avec London Art House film Festival.

La religion doit être un rempart contre l’extrémisme (MAE marocain)

Pour le Maroc, la religion doit être un rempart contre l’extrémisme, à travers la diplomatie cultuelle du Royaume en Afrique, a souligné, vendredi à Tanger, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Pour le Maroc, pays de la Commanderie des croyants, la religion doit être un rempart contre l’extrémisme et non son prétexte. C’est cela que prône SM le Roi, à travers la diplomatie cultuelle du Royaume en Afrique », a affirmé le ministre , qui s’exprimait à l’ouverture de la Conférence internationale « Dialogue de Tanger », notant que la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains et l’Institut Mohammed VI de formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates sont là précisément pour contrer le radicalisme qui sévit aux portes de l’Afrique et promouvoir un Islam de la modération et du juste milieu.

Le ministre a fait savoir que la religion trouve son expression la plus éloquente dans l’appel d’Al Qods, dans lequel le Souverain marocain et le Pape François, ont appelé à « préserver la Ville sainte de Jérusalem/ Al Qods Acharif comme patrimoine commun de l’humanité et, par-dessus tout pour les fidèles des trois religions monothéistes, comme lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue ».

« A quelques exceptions près, la relation entre l’Occident et le monde musulman n’a pas toujours été totalement harmonieuse. C’est là peut-être une évidence historique, mais pas une fatalité », a-t-il relevé, ajoutant « nous devons réinitialiser les relations entre l’Occident et les pays musulmans ».

Le ministre a, à cet égard, assuré que le Maroc apporte la démonstration que le monde musulman n’est pas un fardeau pour l’Ouest; bien au contraire, un pays qui apporte des réponses nationales à des problématiques globales pressentes, et qui contribue de manière active aux débats et aux actions autour de ces problématiques.

« Il est d’ailleurs un allié central dans la lutte contre le terrorisme, un partenaire crédible contre les changements climatiques, et un acteur responsable de la gestion de la migration », a-t-il noté, ajoutant « ce sont précisément nos complémentarités qui nous permettent d’appréhender une diplomatie des Lumières en action ».

Le ministre a, en outre, indiqué que le monde gagne à avancer vers la « co-connaissance », soulignant la nécessité de cesser d’essentialiser les religions, et en particulier la religion musulmane et ses croyants, pour aller vers cette co-connaissance.

Après avoir fait savoir que le projet Aladdin est une utilité forte, dont l’une des expressions est l’organisation de ce genre de réunion, mais son action va au-delà, et son impact peut aussi être plus profond, M. Bourita a assuré que l’engagement du Maroc aux côtés de ce Projet est un engagement de la première heure, saluant, à cet égard, l’engagement discret mais efficace de M. André Azoulay, Conseiller du Roi.

« L’Alliance est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais, à un moment si particulier de l’histoire, où les certitudes bougent, où la géopolitique se réécrit, et où les causes à l’origine même de la création de l’Alliance connaissent une résurgence sans précèdent », a-t-il dit, soulignant que le Maroc compte abriter cette année le 9ème Forum de l’Alliance, pour la première fois en Afrique.

Le ministre a indiqué que les échanges, comme ceux qu’abritera le Dialogue de Tanger, sont essentiels, car le monde a toujours besoin de réflexion libre, dépassionnée « out of the box » and « out of the block », d’une approche décomplexée des sujets complexes, ainsi que de tolérance intellectuelle et de diversité de perspectives.

Il a relevé que le Dialogue de Tanger peut marquer sa spécificité et faire la différence, en transcendant le brainstorming vers une prise en charge active des sujets discutés, ainsi qu’en pérennisant et en élargissant la réflexion, soulignant que le « Dialogue de Tanger » doit devenir une tradition – un rendez-vous régulier, et rester créatif, jamais redondant; audacieux, jamais suiviste.

« Le contexte actuel rend pertinent un tel exercice », a-t-il noté, relevant que la pandémie a été un puissant révélateur de l’état profond de la société internationale.

ALECSO : Le Maroc renouvelle son soutien à Mohamed Ould Amar pour un second mandat

Le Maroc renouvelle son soutien au Mauritanien Mohamed Ould Amar pour un second mandat à la tête de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO). »Partant des liens de fraternité unissant le Roi Mohammed VI et le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et en consécration des relations solides de coopération existant entre Maroc et la Mauritanie, le Maroc réaffirme son plein soutien à la candidature de M. Mohamed Ould Amar pour un deuxième mandat au poste de Directeur général de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et la science (ALECSO) », indique jeudi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Basée à Tunis, l’organisation œuvre depuis 1970 à la coordination et à la promotion de différentes activités dans les domaines éducatif, culturel et scientifique au niveau du monde arabe.

Maroc: Vers la création de la Ligue des écrivaines africaines

Le comité préparatoire chargé de la création de la Ligue des écrivaines africaines a tenu une réunion samedi à Rabat, en marge des travaux de la 27ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).Selon un communiqué de la Ligue des écrivaines du Maroc, cette réunion, tenue au pavillon Afrique au sein du SIEL, a examiné le projet de création de la ligue des écrivaines africaines et la possibilité de tenir le congrès constitutif de cette nouvelle organisation au cours de la prochaine rentrée culturelle.

Cette réunion s’est tenue avec la participation de la présidente de la Ligue des écrivaines du Maroc, Mme Badia Radi, des membres du bureau exécutif de la ligue et des représentantes du Sénégal, du Gabon, du Burkina Faso, du Bénin, du Madagascar, de la Mauritanie, de la Libye et de l’Egypte.

La réunion du comité préparatoire a également abordé les mécanismes à même de faire associer l’ensemble des pays africains à ce projet, qui vise à unifier les voix culturelles et intellectuelles à l’échelle du continent, à faire connaître la diversité culturelle, linguistique et ethnique qui constitue une richesse immatérielle pour l’espace africain et à répondre aux besoins insistants et accrus de l’écrivaine africaine, au service de la parité et de l’égalité des chances.

Par ailleurs, les participantes à la réunion ont discuté de la création de ligues locales des écrivaines dans chaque pays africain, des structures qui constitueront une vraie plateforme de partenariat, de solidarité et de coopération sud-sud.

Le communiqué indique qu’au cours de cette réunion, les membres du comité ont été chargés de faire adhérer de grandes figures féminines de la culture à cette « passerelle culturelle qui s’inscrit en harmonie avec l’ensemble des mutations locales, régionales et universelles ».

Clap de fin pour la 22ème édition du FICAK

La 22ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK) a été clôturée, samedi, avec la traditionnelle cérémonie de remise des prix.Organisée du 28 mai au 4 juin, cette édition a été marquée par l’hommage appuyé rendu à l’acteur et réalisateur marocain Mohamed Choubi qui a reçu l’écusson du Festival des mains du président de la Fondation du FICAK, El Habib El Malki.

Cet hommage vient consacrer la richissime carrière de l’acteur marocain de renommée qui a amplement participé à la promotion du 7ème art.

Plusieurs films ont été récompensés lors de cette édition qui a mis à l’honneur le cinéma burkinabè.

Le film « L’automne des pommiers » du réalisateur marocain Mohamed Mouftakir a remporté le grand prix de la section fiction.

Le Prix du Jury (Section Fiction) baptisé au nom de feu Noureddine Saïl a été remporté par le film « J’irai au diable » de la réalisatrice tunisienne Ismahane Lahmar. Celui de la mise en scène « Idrissa Ouédraogo » est revenu au réalisateur égyptien Magdi Ahmed Ali (Egypte) pour son film « In, 2 Talaat Harb ».

Le prix du Scénario qui porte le nom de Samir Farid a été décroché par le film “La nuit des rois” de Philippe Lacôte représentant la Côte d’Ivoire.

Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné à Girley Chalène pour son rôle dans le film “The White Line” de Desiree Kahikopo (Namibie).

Le prix de la meilleure interprétation masculine baptisé feu « Mohamed Bastaoui » est revenu à l’acteur Michael Wawuyo Sr pour son rôle dans le film “A Taste Of Our Land” du réalisateur Amuli Yuhi (Rwanda).

La Mention spéciale d’honneur du jury a été remise au film “In, 2 Talaat Harb” de Magdi Ahmed Ali (Egypte) et à l’acteur marocain Mohamed Tsouli dans son rôle dans le film “L’automne des pommiers” de Mohamed Mouftakir.

Le jury a également décerné la mention d’honneur à l’actrice Dyness Daisy Lungu pour son rôle dans le film “Maria Kristu” de Paul. S. Wilo (Zambie) et à la troupe de chorégraphie et de chant du film “La nuit des rois” de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), et une autre mention d’honneur pour la qualité de l’image au long-métrage “Oliver Black” de Tawfik Baba.

Dans la Section longs-métrages documentaires, le grand prix “Najib Ayyed” a été attribué au film “Marcher sur l’eau” de Aïssa Maïga (Niger). Le Prix du Jury baptisé au nom du réalisateur béninois Paulin Soumanou Vieyra a été remis à la réalisatrice Mia Lekou (Kenya) pour son film “The Letter”.

La Mention spéciale du jury du film documentaire est revenue au court-métrage “Broken Mirrors” de Othmane Saâdouni.

Le prix Don Quicotte a été attribué au long-métrage “Oliver Black” de Tawfik Baba, qui a également remporté le prix de la Critique, décerné par la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC).

Le cinéma, vecteur de réinsertion des détenus africains

Le cinéma est un outil de réinsertion sociale des détenus africains, ont souligné les participants à une rencontre-débat tenue en marge du festival culturel au profit des détenus africains qui s’est tenu vendredi à la prison locale de Khouribga.Lors d’un panel intitulé « Le cinéma et la question de la réinsertion des détenus africains » organisé en marge de la 3ème édition du Festival culturel au profit des détenus africains organisée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, les participants ont plaidé pour la promotion du cinéma dans l’univers carcéral à travers la projection de films et la tenue de rencontres débats entre détenus et réalisateurs dans le but d’en faire un levier de réinsertion sociale.

Pour le critique d’arts sénégalais, Maguèye Kassé, le partage d’attitudes et d’initiatives positives en faveur des migrants incarcérés notamment à travers le cinéma est un moyen efficace pour créer les conditions propices à la réinsertion et barrer la route à des discours négatifs.

Il est aussi question de mettre en relief à travers des oeuvres cinématographiques des cas de réussites de migrants qui peuvent aider à envisager des alternatives de retour aux pays dans certaines conditions favorables, a-t-il dit.

Il ajouté que le Maroc et la Méditerranée offrent un bel exemple, en ce sens qu’ils constituent des voies de passage pour l’Afrique subsaharienne vers un eldorado supposé, un leurre dont le 7ème art s’est emparé dans différentes productions cinématographiques décrivant les affres et les drames de la migration clandestine.

« Différents cinéastes et non des moindres, des réalisateurs et réalisatrices de talent, se sont emparés du sujet et ont tourné des films qui ont connu beaucoup de succès, au-delà de nos frontières », a fait observer M. Kassé, relevant que les victimes des criminels de la migration doivent être soutenues moralement et psychologiquement pour qu’elles puissent reconstruire leurs vies.

La prison n’est plus la seule alternative pour ceux qui se sont perdus dans les méandres d’un rêve fait, somme toute d’illusions, a-t-il soutenu, relevant que la culture est la parfaite alternative à ces détenus.

Le Maroc plaide pour une stratégie africaine de la culture

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a appelé, vendredi à Rabat, à la mise en place d’une stratégie africaine de la lecture en vue d’assurer une diffusion optimale de cette pratique auprès des générations montantes et des jeunes du continent.L’Afrique ne manque pas d’écrivains ou d’éditeurs, mais a plutôt besoin de promouvoir l’acte de lecture auprès de sa jeunesse, car c’est le « maillon le plus faible » du processus culturel, a souligné le ministre lors de la conférence d’ouverture du programme culturel du 27è Salon international de l’édition et du livre (SIEL), dont les littératures africaines sont l’invité d’honneur.

Le ministre, qui a pris part à cette conférence aux côtés du ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a estime nécessaire de mener aujourd’hui une réflexion sur la mise en place d’une stratégie africaine de la lecture, ainsi que sur un mécanisme de création d’un réseau d’éditeurs sur le continent de manière à assurer la présence des publications africaines dans chacun de ses pays.

Il s’agit d’un « grand défi que nous devons relever tous pour gagner ensemble », a-t-il insisté, notant que le SIEL de Rabat représente l’un des efforts déployés pour souligner l’intérêt accordé au livre et vulgariser la lecture.

Il a en outre mis en avant la diversification de la programmation culturelle et le nombre important de maisons d’édition africaines participant à cette édition du SIEL, ajoutant que cela atteste de « la richesse et du potentiel de la littérature et des écrivains africains ».

Cet événement, qui se tient du 02 au 12 juin, constitue une occasion de faire connaitre les cultures africaines et rapprocher les écrivains et les éditeurs du continent, a-t-il fait remarquer, soulignant que la présence du ministre sénégalais de la Culture et de la Communication à l’ouverture du SIEL reflète les relations distinguées de fraternité et d’amitié qui unissent les deux pays frères.

M. Bensaid a ajouté que cette présence est également porteuse d’une « symbolique particulière », étant donné que le Sénégal assure actuellement la présidence tournante de l’Union africaine.

Le choix des littératures africaines comme invité d’honneur du 27ème SIEL reflète les liens multidimensionnels entre la culture marocaine et les cultures des pays africains frères et s’inscrit dans le droit fil de la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI pour la promotion de la coopération Sud-Sud.

Selon les organisateurs, cette manifestation est marquée par la participation de 712 exposants représentant 55 pays de par le monde. Un large éventail de publications sera présenté, reflétant une diversité et une richesse qui, en chiffres, atteint 100.000 titres.

Au programme, un menu culturel riche et varié, avec six espaces de rencontres et de débats entre un grand nombre de professionnels ainsi que des créateurs, des écrivains et des chercheurs de divers domaines et horizons, issus du Maroc et du reste du monde.

Outre des conférences, présentations des nouvelles parutions et soirées de poésie auxquelles vont participer 380 intervenants, d’autres activités auront lieu dont la remise du Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage, du Prix des jeunes poètes et du Prix national de la lecture. Diverses activités sont également prévues pour les enfants en matière pédagogique, artistique et scientifique, encadrées par 63 animateurs.

Namibie : retour de 23 objets culturels dérobés par l’Allemagne

La collection, choisie par des experts locaux pour son importance historique, culturelle et esthétique, sera exposée au Musée national de Windhoek.La dynamique de restitution de biens culturels pillés durant la colonisation se poursuit. Comme la France, l’Allemagne a remis hier lundi, à la Namibie, son ancienne colonie, 23 pièces sous la forme de prêt.

Ces artefacts, composés notamment d’un récipient orné de trois têtes, d’une poupée portant une robe traditionnelle, de bijoux et de lances, « resteront en Namibie », a rassuré Hermann Parzinger, le président de la Fondation du patrimoine culturel prussien, organisme du gouvernement fédéral allemand qui supervise les musées et organisations culturelles à Berlin et dans les environs.

Visibles par le grand public, les œuvres culturelles seront étudiées par des chercheurs namibiens pour en dévoiler tous les secrets.

Maroc: Clap de début de la 22ème édition du festival du cinéma africain de Khouribga

Par Hicham Alaoui — La 22ème édition du festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) s’est ouverte, ce samedi 28 mai 2022, après deux ans de report dû à la pandémie Covid-19.Dans une ambiance bon enfant auréolée par des chants musicaux africains exécutés par une troupe de l’Afrique de l’Ouest, cette messe cinématographique réunira, six jours durant, les grandes figures du monde du cinéma.

Pour les organisateurs, le Festival se veut le cadre idoine d’échanges culturels entre les acteurs du domaine artistique et culturel.

« Nous devons veiller à la durabilité de ce Festival comme espace d’échanges permettant de faire entendre la voix de l’Afrique à travers l’innovation et l’art cinématographique », a souligné Habib El Malki, président de la Fondation du FCAK lors de la cérémonie d’ouverture.

Devant un parterre du monde artistique et cinématographique, El Malki a insisté sur la nécessité d’investir dans la culture comme levier de développement du continent africain. Pour le président du Festival, l’Afrique regorge de potentiels lui permettant de se positionner comme « le continent des industries cinématographiques ». « L’Afrique peut relever ce défi en misant sur la qualité de la production », a-t-il dit.

Côté programmation, 13 longs-métrages sont en lice en compétition officielle (Sélection fiction), au moment où 7 films vont concourir dans la catégorie Films documentaires. L’une des particularités de cette 22ème édition est que les prix portent les noms de grandes figures du milieu cinématographique, d’après le secrétaire général du ministère marocain de la Jeunesse.

Parmi ces grands ténors, Noureddine Sael, fondateur du Festival, décédé en décembre 2020. D’ailleurs, la cérémonie d’ouverture a été marquée par des discours émouvants sur ce précurseur de la scène culturelle et médiatique.

Dans ce même esprit, un hommage appuyé a été rendu à Soma Ardiouma, l’ancien délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) dont le pays (Burkina Faso) est l’invité d’honneur de cette 22ème édition du FICAK.

Le FICAK, dont la première édition remonte à 1977, est considéré comme l’un des festivals de cinéma les plus anciens au Maroc et le troisième festival du film africain à l’échelle du continent.

Le processus de restitution d’œuvres d’art à l’Afrique est irréversible (acteur)

Comme la France, les autres anciennes puissances coloniales devront un jour ou l’autre rendre les biens culturels africains pillés, a confié à APA Bénédicte Savoy, universitaire française et coauteur, avec son homologue sénégalais Felwine Sarr, du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain.Quel sens donnez-vous à l’initiative de restitution des biens culturels africains ?

Nous sommes tournés vers l’avenir. Le terme de restitution est une capsule du temps. Il y a le temps d’avant, celui de la restitution et le temps d’après. Le temps d’avant correspond à la période coloniale pendant laquelle différents États européens ont profité de l’asymétrie de pouvoir pour extraire les richesses culturelles notamment du continent africain.

La restitution, c’est d’abord reconnaître cela, le dire haut et fort et le faire savoir aux visiteurs des musées en Europe qui souvent ne sont pas bien informés. Une fois cela fait, nous sentons qu’il y a un désir, y compris du côté européen, de réparer cette injustice et de recréer une justice patrimoniale. Cette démarche suppose de permettre à ceux qui viennent des régions, d’où ont été prises ces œuvres, d’être eux aussi en contact avec elles.

Pas seulement avec celles-là, mais au moins de les avoir pour eux, de les faire circuler comme ils veulent et que ça ne soit pas Paris, Londres ou Berlin qui en discutent. Cela est très important. En somme, la restitution est le début d’une nouvelle éthique de la relation, d’un nouveau rapport de respect entre les uns et les autres. C’est aussi redonner le pouvoir à ceux à qui appartiennent ces œuvres pour qu’ils en fassent ce qu’ils veulent.

 

En France, la restitution des œuvres culturelles africaines a débuté le 9 novembre 2021 avec le Bénin. Où en est le processus ?

Il s’est passé une chose énorme entre la fin de l’année 2017 et la nomination de Felwine Sarr et moi pour écrire le rapport intitulé « Restituer le patrimoine africain : vers une nouvelle éthique relationnelle ». C’est énorme. Nous pouvons comparer cet évènement à la chute du mur de Berlin.

Le Bénin a réussi avec beaucoup de diplomatie, d’endurance et de finesse à obtenir la restitution de biens culturels de la part d’un pays anciennement colonisateur. La République démocratique du Congo n’y est pas encore parvenue avec la Belgique. Idem pour le Nigeria avec l’Angleterre.

Depuis les indépendances, plusieurs pays africains ont essayé et n’y sont pas arrivés. Cette victoire du Bénin s’est matérialisée par le retour d’une petite partie en nombre, mais importante symboliquement, d’œuvres du patrimoine royal d’Abomey. On parle de 26 œuvres, mais il faut imaginer que ce sont 2,5 tonnes de sculptures monumentales de trônes qui sont très importantes historiquement pour le Bénin et qui, à vrai dire, étaient même importantes pour la France puisqu’elles ont toujours été montrées dans ses musées.

Quand nous parlons du retour des 26 objets, nous parlons de choses importantes que la France a finalement décidé de rendre au Bénin. Ce qui va se passer après, nous ne le savons pas encore. Nous observons. Le Bénin est un observatoire de l’avenir pour ces questions-là. Le processus ne concerne pour le moment que le Bénin, mais l’essentiel qu’il soit enclenché. Il n’y aura pas de retour en arrière.

Les autres pays comme l’Allemagne et la Belgique se sont déjà mis en ordre. En Europe, on assiste actuellement une sorte de Jeux Olympiques de la restitution. Nous n’avons pas besoin de forcer les détenteurs des objets. Ils vont finir par les rendre. Les Européens discutent beaucoup. Ils n’arrivent pas à appuyer tous ensemble sur le bouton et à le faire très vite. Mais après plus de 100 ans d’absence, de déni, les lignes bougent. Ça va moins vite que nous le voudrions, mais ça avance.

L’exposition des trésors royaux restitués par la France a attiré à Cotonou près de 200.000 visiteurs selon le gouvernement béninois. Selon vous, qu’est-ce qui explique cet engouement ?

Il y a plusieurs raisons. L’une d’elle est que ces œuvres ont été absentes pendant longtemps. Elles n’étaient pas là physiquement, mais elles étaient encore là dans les esprits. Nous savions qu’elles avaient existé et le fait de les récupérer, c’est comme de refaire connaissance avec soi-même.

Cela joue sûrement un rôle très important. Et l’autre chose est qu’elles sont mises en scène en connexion avec des œuvres d’art contemporain et même futuristes du Vodoun. C’est très excitant. Les deux, mis ensemble, créent une dynamique, une énergie qui fait plaisir à la population. C’est vraiment très beau à voir.

Comment les Africains peuvent-ils se réapproprier ces objets ? 

Ce n’est sûrement pas à moi de le dire puisque je suis du point de vue européen. Ce qui m’importe est de dire comment les musées européens doivent lâcher prise. Quand nous observons ce qui se passe en ce moment au Bénin, nous voyons que chaque nation, groupe, communauté ou village… peut avoir ses propres idées sur la question.

Au Bénin, ils ont repris des trésors royaux pour les rendre républicains. Ils sont devenus le patrimoine de tous les Béninois. C’est une bonne formule, mais il y en a sûrement d’autres.

Culture : quel sort pour les œuvres africaines restituées par l’Occident ?

Pour le chorégraphe congolais, Faustin Linyekula, les objets culturels rendus par des pays comme la France doivent retourner dans leurs communautés d’origine.Fin 2021, la France a entamé le processus historique de restitution de biens culturels africains pillés durant la colonisation. Dans ce cadre, le Bénin a reçu 26 objets emportés en 1892 par les troupes tricolores lors de la prise des palais du Royaume d’Abomey.

Ces œuvres étaient conservées dans des musées de l’Hexagone. Depuis leur réception au Bénin, elles sont gardées à la présidence de la République à Cotonou en attendant d’être transférés définitivement au Musée de l’épopée des Amazones et des Rois du Danhomè à Abomey, dans le Sud du pays. Objectif : réunir toutes les conditions pour une meilleure conservation de ce patrimoine.

Une décision que ne partage pas Faustin Linyekula. « Une sculpture est une manière pour une communauté d’archiver son expérience du monde et de la transmettre. Et évidemment sa place est au cœur des communautés », a expliqué le réputé danseur, chorégraphe et metteur en scène congolais.

Il s’exprimait, mardi dernier à l’île de Gorée, au cours d’un panel organisé par l’Open Society Foundations autour du thème : « Restitution du patrimoine africain : la nouvelle vague et son importance au sein des communautés ».

Pendant longtemps, les anciennes puissances coloniales ont rechigné à restituer des artefacts à l’Afrique au prétexte que le continent noir ne dispose pas d’assez d’infrastructures répondant aux normes de conservation internationales. De l’avis de M. Linyekula, « ce n’est pas très grave » si certains biens culturels « meurent » car cela peut permettre à d’autres générations d’en inventer encore.

Dans son argumentaire, le fondateur des Studios Kabako a soutenu que les musées canalisent trop les énergies des œuvres d’art : « Aucune énergie ne peut être gardée dans un état constant tout le temps. On tue l’énergie. Pouvoir laisser l’énergie se reposer est essentiel par rapport à ces objets ».

Faustin Linyekula est de ceux qui pensent que les peuples d’Afrique doivent se réapproprier les biens culturels retrouvés afin d’en exploiter les connaissances enfouies. « Une forme est une cristallisation de connaissances. Comment y accéder et ne pas s’arrêter juste à la beauté plastique ? Voilà la question qui mérite d’être posée », a-t-il fait savoir.

Côte d’Ivoire: l’architecte Dieth Sira lauréate du Prix de la Bourse LafargeHolcim

La jeune architecte ivoirienne a présenté un programme visant à aider la population agricole à tirer profit d’une économie locale en transformant et exportant leurs produits.La jeune architecte ivoirienne, Dieth Sira, a remporté jeudi à Abidjan le Prix de la Bourse LafargeHolcim, une entreprise de cimenterie, à l’issue d’un concours, avec son projet intitulé « Un centre pour le développement durable en milieu rural ».

Dieth Sira a obtenu une moyenne de 14,24 sur 2020 devant Wilfried Yayi qui a eu une moyenne de 13,70 sur 20. Elle a présenté un programme visant à aider la population agricole à tirer profit d’une économie locale en transformant et exportant leurs produits.

 Son projet intègre une petite manufacture de transformation, une plantation, des salles de formation à l’entrepreneuriat agricole, pour l’alphabétisation, afin de pouvoir palier à leurs problèmes sociaux et économique. 

 « Ca été une très belle expérience pour moi, (car) ce concours nous amène à approfondir nos recherches en architecture « , a déclaré la jeune architecte, qui a obtenu une bourse de 1,8 million de Fcfa. Quant à Wilfried Yayi, il a eu une récompense de 1,2 million Fcfa. 

 M. Yousry Rachjd, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Holcim, leader mondial des solutions et la production de matériaux de construction, a indiqué que la thématique de ce concours qui a trait à l’architecture durable entre dans la vision du groupe qui « ambitionne d’être le leader mondial dans la durabilité ». 

 Cet événement qui est à sa troisième édition coïncide avec la célébration des 70 ans de LafargeHolcim Côte d’Ivoire à travers son ciment Bélier sur le marché ivoirien. « Ce moment-là, on veut le vivre avec des gens qui nous sont très chers », a dit M. Yousry Rachid. 

 Le directeur général de l’École d’architecture d’Abidjan, Dr Roger N’Guessan, a salué l’initiative qui devrait permettre aux jeunes architectes de challenger certains défis et enjeux de notre ère. La remise de prix a concerné la catégorie « jeunes architectes ».

 Ce programme de bourse de stage LafargeHolcim vise la promotion de la construction durable en Côte d’Ivoire. Il a été institué en juin 2017 par l’entreprise de cimenterie en collaboration avec le Conseil national de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire (CNOA). 

 Le lancement de cette 3e édition a eu lieu le 22 juin 2021. Le lauréat du 1er prix de la 1ère édition est Patrick Koré, élève en Licence 3 à l’École d’architecture d’Abidjan. Lors de la 2e édition Wilfried N’Goran a été lauréat du 1er prix catégorie jeunes architectes et Kouakou Nguessan lauréat du 1er prix catégorie élève architecte.

 La cérémonie de récompense a eu lieu à l’École d’architecture d’Abidjan à la suite d’une présentation des projets des candidats devant un jury. L’entreprise a offert à l’école des livres sur la construction durable d’une valeur de 2 millions de Fcfa. 

 Le concours montre l’engagement ferme de l’entreprise à promouvoir l’enseignement et la recherche de qualité dans le domaine de la construction durable à travers des bourses de stage destinées aux futurs professionnels de l’environnement du bâti.

 Il cible notamment les élèves de l’École d’architecture d’Abidjan  (EAA) et des jeunes diplômés en architecture. Dieth Sira, elle, est une nouvelle diplômée, qui a décroché son parchemin d’architecte en 2020. 

Le fameux acteur égyptien Samir Sabri s’éteint à l’âge de 86 ans

Par Mohamed Fayed — Le cinéma égyptien est en deuil. L’acteur égyptien s’est éteint, ce vendredi 20 mai, à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie.Selon plusieurs médias égyptiens, le célèbre acteur égyptien, Samir Sabri, décédé dans un hôtel du Caire, souffrait dernièrement de plusieurs problèmes de santé et s’apprêtait à subir une opération à cœur ouvert.

L’acteur a marqué la scène artistique égyptienne par ses nombreux films, feuilletons et pièces de théâtre. Il a également animé plusieurs émissions comme « Club international » et « Ce soir ».

Né en 1936, l’acteur a fait partie d’une génération remarquable des acteurs puisqu’il a joué avec Abdelhalim Hafid, Samir Ghanim, Adil Imam et Mirvat Amine.

Au début de sa carrière, Samir Sabri avait travaillé comme animateur à la radio anglaise avant de s’orienter vers le théâtre et la musique. Il avait participé à de nombreux films égyptiens comme « à la recherche de scandale », « mon père l’accusé » ou encore « Affaire d’opinion publique ». Et la liste est encore longue, à l’image de la belle carrière de cet acteur prolifique.

L’acteur avait également participé à plusieurs festivals en Egypte et ailleurs.

Le Film sahraoui marocain  » Summer Pack » en sélection officielle au festival de la Méditerranée

Après avoir reçu le prix Feprisci en Egypte, le film documentaire sahraoui marocain  » Summer Pack » revient en force en participant cette fois-ci au festival du cinéma méditerranéen de Tétouan.Celui qui a représenté le Maroc au festival international d’Ismailia du film en  Egypte et décroché le prix de la Fédération internationale des critiques de cinéma (Feprisci), concourt, en sélection officielle, au festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord), considéré au Maroc comme l’un des plus grands rendez-vous cinématographiques internationaux.

« La sélection du film Summer Pack pour participer pour la première fois à une manifestation au Maroc témoigne de l’effort considérable déployé par son équipe pour donner une belle image de la production cinématographique dans les provinces du Sud « , a souligné le producteur du film Said Zribiaa dans une déclaration à APA.

Il également salué le grand soutien qui lui a été apporté par la présidente de la Commission d’Aide à la Production des Œuvres Cinématographiques, Mme Ghita El Khayat, et ce tout au long des étapes de la compétition, « ce qui prouve, selon lui, sa détermination à promouvoir les productions cinématographiques marocaines et les hisser dans les messes cinématographiques internationales ».

Ce film, tourné dans les environs de la ville de Smara dans les provinces du sud du Maroc, raconte l’histoire de personnes ayant choisi de vivre en isolement loin de la ville et de ses conditions environnementales difficiles. Des personnes qui invoquent le Créateur en marge de la société et dans des espaces infinis.

Pour rappel, « Summer Pack » avait concouru, au Festival d’Ismailia, aux côtés de neuf films étrangers, sélectionnés parmi pas moins de 971 productions à l’échelle internationale.

Maroc: Lancement de la première caravane de la propriété, de la créativité et de l’innovation

Le coup d’envoi de la première caravane de la propriété, de la créativité et de l’innovation, a été donné mardi 26 avril 2022 à Casablanca, sous le signe « Pour un avenir durable ».Cette caravane, qui sillonnera, trois jours durant (26-28 avril 2022), 20 villes des différentes régions du Maroc, s’assigne pour objectifs de stimuler l’esprit créatif, de faire connaitre les outils de la propriété industriels auprès du public et d’identifier les idées et projets innovants.

Il s’agit également de mettre à disposition des services de proximité liés au brevets, marques, designs et noms commerciaux aux porteurs de projets, innovateurs, créateurs et au grand public, ainsi que d’accompagner les porteurs de projets.

En marge de la caravane, des ateliers seront organisés au profit des acteurs locaux visant à mettre en avant le rôle de la propriété industrielle dans le développement territorial.

Les 72H du Livre de Conakry : Le Maroc apprécie hautement sa désignation comme invité d’honneur

Le Maroc a apprécié sa désignation comme invité d’honneur de la 14ème édition des 72H du livre de Conakry, qui ont eu lieu du 23 au 25 avril dans la capitale guinéenne, a indiqué, mercredi, à APAnews une source autorisée au ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.La même source a précisé que le ministre en charge du secteur, Mohamed Mehdi Bensaid, n’a pas pu faire le déplacement à Conakry du fait que l’invitation lui a été adressée tardivement et aussi pour des contraintes d’agenda, ajoutant que le « ministère apprécie hautement la désignation du Maroc en tant qu’invité d’honneur de cette messe culturelle de grande envergure organisée par un pays qui entretient des relations privilégiées avec le Royaume ».

Et d’ajouter que le ministre n’a pas pu se déplacer en raison d’engagements pris à l’avance, mais il était en contact permanent avec la délégation marocaine ayant pris part à l’évènement.

« Le Maroc et la Guinée entretiennent des relations fortes exemplaires et la diplomatie culturelle est l’une des priorités du ministère », a relevé la même source, soulignant que le ministère intensifie ses efforts pour établir un partenariat renforcé avec les pays africains dans le domaine culturel ».

Il a fait savoir que le ministère a envoyé une délégation pour participer à ce salon du Livre et veillé à réussir la participation marocaine.

Lors de cette édition des 72H du Livre de Conakry, le Maroc a été représenté par deux délégations. L’une de l’Académie du Royaume du Maroc et l’autre du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication outre l’ambassade du Maroc en Guinée.

La participation du Royaume à cette manifestation s’inscrit dans le sillage des relations maroco-guinéennes qui ont connu un développement majeur en s’inscrivant dans la perspective ouverte par la nouvelle politique africaine du Maroc.

Placé sous le thème : « Sauvegarde du patrimoine et paix sociale », le salon du livre de Conakry a été marquée par des expositions-ventes, des dédicaces, des tables-rondes, des panels, des ateliers de formation et des rencontres professionnelles, entre autres.

Festival de Cannes : Un film marocain  sélectionné

Le film marocain “Le Bleu du Caftan” de la réalisatrice Maryam Touzani a été sélectionné dans la catégorie “Un certain regard” du 75e festival de Cannes, qui aura lieu du 17 au 28 mai prochain.Co-produit par Nabil Ayouch et Amine Benjelloun, « le Bleu du Caftan », met en scène Halim et Mina, un couple qui tient une boutique de caftans dans la médina de Salé, rejoint par Youssef, un jeune apprenti qui partage avec son maâlem, Halim, la même passion sincère pour la couture.

Le film est interprété par Saleh Bakri, Loubna Azabal, Ayoub Missaoui, Mounia Lamkimel, Hamid Zoughi et bien d’autres comédiens marocains.

La sélection officielle “Un certain regard” comprend 18 films du monde entier.

Née à Tanger, Maryam Touzani passe son enfance dans sa ville natale avant de poursuivre des études universitaires en journalisme à Londres. Passionnée d’écriture, elle retourne au Maroc après ses études et y travaille comme journaliste, se spécialisant dans le cinéma du Maghreb. Rapidement, elle ressent la nécessité de s’exprimer à travers ses propres films.

En 2008, elle écrit et réalise un documentaire pour la première journée nationale des droits des femmes au Maroc, une date importante pour le pays, et d’autres documentaires suivront.

Quand ils dorment (2012), son premier court-métrage de fiction, sera projeté et primé dans de prestigieux festivals à travers le monde, remportant un total de 17 récompenses. En 2015, son deuxième court-métrage, Aya va à la plage, continue sur la même voie, remportant 15 prix.

Grâce au très acclamé Much Loved (2015) du réalisateur Nabil Ayouch, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, elle approfondit son expérience en collaborant étroitement avec le réalisateur, travaillant sur le développement du scénario et participant au tournage à différents niveaux.

Peu de temps après, elle co-écrit avec Nabil Ayouch son dernier long métrage, Razzia, présenté en compétition au Festival international du film de Toronto et qui représentera le Maroc aux Oscars.

Le Maroc labellise son patrimoine national

Le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a procédé lundi au somptueux Jardin d’essais botaniques de Rabat à la signature d’une décision ministérielle visant à labelliser le patrimoine national.

Lancé à Rabat dans le cadre du « Mois du patrimoine, « Le label « Moroccan Heritage », célébré du 18 avril de chaque année, a pour objectif de valoriser le patrimoine en fonction des particularités culturelles de chaque région tout en protégeant ce somptueux patrimoine des convoitises et tentatives répétées d’appropriation.

Il ambitionne également de certifier, répertorier et inventorier le patrimoine somptueux ainsi que les savoir-faire matériels et immatériels nationaux, à même de les protéger des convoitises et des tentatives répétées d’appropriation.

Le « Mois du patrimoine » s’inscrit dans la continuité des efforts marocains pour la valorisation du patrimoine, et propose une programmation qui inclut visites guidées dans différents sites préservés, capsules vidéos pédagogiques, et plus généralement, un ensemble d’activités culturelles ayant pour but de sensibiliser les citoyens à la valorisation ainsi qu’à la protection de leur patrimoine.

De l’artisanat, en passant par les savoir-faire traditionnels, la gastronomie, sans oublier la couture et les arts de toute catégorie confondue, ainsi que les traditions orales, l’inventaire du patrimoine immatériel respire, depuis belle lurette, la richesse et la diversité.

 « Le mois du patrimoine est une occasion idoine pour relancer l’économie du tourisme en valorisant notre produit culturel unique, et ce à travers un programme ouvert, permettant ainsi à tous les marocains d’explorer leur patrimoine, à même de transformer les sites archéologiques en espaces de rencontre, de dialogue et de discussion », a souligné M. Bensaid dans une allocution de circonstance.

S’attardant sur le programme de cette édition, le ministre a fait état de plus de 86 visites guidées de monuments et sites historiques, 18 ateliers pour les élèves, 11 animations artistiques, 29 séquences vidéos pour faire découvrir le patrimoine national à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume, ainsi que des conférences et ateliers en présentiel et virtuels.

M. Bensaid a mis en avant certains chantiers structurants et mesures adoptées par son département pour promouvoir et protéger le patrimoine national, notamment la création de Label « Moroccan Heritage », ainsi que l’implémentation d’un projet de numérisation de tous les sites historiques.

Le recours à la technique de l’imagerie 3D va faciliter la tâche aux experts dans leurs opérations de restauration, a-t-il relevé, faisant part du lancement de l’application électronique « Route des Empires » en partenariat avec l’Ambassade de France et le Centre « Jacques Berque », qui vise à numériser les sites historiques et permettre aux utilisateurs de faire une visite virtuelle en 3D de plusieurs de ces sites.

Le ministre n’a pas manqué de mettre en exergue dans ce cadre la coopération franco-marocaine et avec les autres partenaires internationaux, qui participent à la sauvegarde du patrimoine national et accompagnent le Maroc dans sa modernisation et sa restauration.

Par ailleurs, des exposés ont été présentés au cours de cette cérémonie, par des archéologues français et marocains passant en revue des sites archéologiques en cours de réhabilitation ou découverts dernièrement à l’aide des derniers cris de technique en matière de fouille et restauration.

Le Maroc a été élu, mars dernier, à la présidence du Comité du Patrimoine Immatériel de l’UNESCO pour l’année 2022, où il présidera à ce titre la 17ème session du Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel de l’organisation onusienne qui se tiendra du 28 novembre au 3 décembre 2022.

La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco de 2003 définit cinq domaines dans lesquels le PCI peut se manifester, à savoir : « les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel », « les arts du spectacle », « les pratiques sociales, rituels et événements festifs », « les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers » et « les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel ».

Sénégal: le Dak’Art 2022 sous le sceau d’un faisceau d’innovations

La 14e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022) s’ouvre à des projets spéciaux inédits et autres surprenantes cartes blanches.Le Dak’Art fait son grand retour après deux ans de suspension pour cause de Covid-19. Du 19 mai au 21 juin 2022, les amoureux de l’art admireront les créations de cinquante-neuf artistes dont 4 collectifs, venant de vingt-huit pays du monde, dont 16 africains et 12 de la diaspora.

Sans pour autant rompre avec sa dynamique inclusive et holistique, cette 14e édition apporte des innovations et garde en repère tous les acquis des précédentes éditions. Placée sous le thème « Ĩ NDAFFA # – Forger – Out of the fire », elle se décline en une programmation diversifiée et inclusive et renforce.

Ainsi, sur le site de l’ancien Palais de justice de Dakar, l’exposition internationale mettra en lumière la créativité de 59 artistes visuels et collectifs. En son sein, une exposition rendra hommage au grand maître malien, Abdoulaye Konaté, grand prix Léopold Sédar Senghor de l’édition 1996 de la Biennale.

En plus des projets spéciaux, cette édition de la Biennale de Dakar donne Carte blanche à deux initiatives. L’une est portée par l’artiste Soly Cissé à la Galerie nationale d’Art et l’autre par les Manufactures des Arts décoratifs de Thiès (MSAD).

Par ailleurs, le projet « Doxaantu » (la promenade en wolof), proposé par le Directeur Artistique, Dr El Hadji Malick Ndiaye, compte remobiliser le public et repousser les limites pour que la Biennale se découvre partout dans l’espace urbain dakarois.

Cette année, le Village connecté de la biennale sera installé à l’ancien Palais de justice. Il servira d’espace de valorisation du patrimoine artistique, du savoir-faire culinaire et des découvertes musicales.

C’est dans ce sillage que se situe le programme Synapses. Il conçoit la ville de Dakar comme un cerveau avec ses différentes connexions reliées par un ensemble de projets pluridisciplinaires qui ouvrent la biennale à d’autres supports artistiques (cultures urbaines, mapping, cinéma, danse, etc.).

Les Programmes pédagogiques et visites scolaires viendront enrichir ce chapelet d’innovations. Ce volet accorde une place à l’appréhension des productions artistiques par le jeune public à travers des collaborations avec les écoles et les universités.

La cérémonie d’ouverture proposera un contenu spécifique qui articule les prouesses des outils numériques et les performances d’artistes.

Les arts vivants, l’art numérique et la littérature seront également au cœur de l’événement avec des programmes prévus autour de « performances » d’artistes des cultures urbaines, de danse contemporaine, et l’utilisation des technologies numériques pour des « mapping » et des concerts avec des artistes de renom pour rehausser l’animation.

La Biennale de Dakar, c’est également les manifestations d’environnement « Off » qui capitalisent en moyenne trois cent cinquante (350) projets, avec une diversité de propositions artistiques à travers tout le Sénégal, en relation avec les Centres culturels régionaux et dans la Diaspora.

Pour cette 14ème édition, les Rencontres et Échanges sont scindées en deux volets : un colloque scientifique est prévu au Musée des civilisations noires (MCN) et les Rencontres professionnelles se tiennent au Monument de la renaissance africaine avec un Marché de l’Art qui va positionner Dakar dans les secteurs des industries créatives africaine et internationale.

Les expositions des pays invités, communément appelées Pavillons nationaux, regroupent celles du Sénégal et de deux pays mis à l’honneur, à savoir La République populaire de Chine et la République de Côte d’Ivoire.