Les ivoiriens invités à cultiver la paix pour une présidentielle sans violence

Les ivoiriens ont été à nouveaux invités, jeudi, par la ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné à cultiver la paix pour une élection présidentielle sans violence en octobre 2020.« Je voudrais lancer un appel à tous les ivoiriens. Nous sommes en année électorale. La paix est un bien précieux. Personne ne veut revivre ce que nous avons vécu en 2010. N’entretenons pas la haine, n’entretenons pas la rancœur. » a-t-elle plaidé en remettant les prix des deuxième et troisième meilleurs artisans de paix et de cohésion sociale 2019.

 « Cultivons la paix et cela doit être visible dans nos comportements au quotidien. Nous devons faire en sorte que l’élection présidentielle de 2020 se déroule sans violence, sans morts, sans blessés, sans aucun pillage », a poursuivi Mariatou Koné, concluant qu’au « soir de l’élection de 2020 que ce soit la démocratie qui triomphe en Côte d’Ivoire» où le débat est cristallisé depuis quelques mois par ce scrutin présidentiel.

François Djadou Koua, chef du village de Kangandissou dans le département de Bongouanou (Nord-Est) et Yohoro épse Clémentine Kallet, présidente de l’association  des femmes de la sous-préfecture de Gagnoa (Centre-Ouest) sont respectivement les deuxième et troisième meilleurs artisans de paix et de  cohésion sociale de l’édition 2019 du prix national d’excellence.

Ce prix initié par le Gouvernement ivoirien vise à distinguer des personnes physiques et morales identifiées comme excellentes dans leurs différents domaines d’activités.

G’Bissau: nouvelle confirmation de la victoire d’Embalo Sissoco

La Commission nationale électorale (CNE) de Guinée-Bissau a procédé, mardi lors d’une plénière, au dépouillement national des résultats du second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre 2019, dans le cadre de l’exécution de l’arrêt de la Cour suprême de justice.A la fin des travaux assistés par les mandataires de deux candidats, les résultats de ce dépouillement national exigé par la Cour Suprême de justice ont encore confirmé la victoire de Umaro Sissoco Embalo avec toujours 53,55% des voix contre 46,45% de Domingos Simoes Pereira.

 Vincent Mendes, mandataire d’Umaro Sissoco Embalo a salué le professionnalisme et la détermination de la CNE à se conformer à l’arrêt de la Cour suprême de justice du 11 janvier 2020, relatif au dépouillement national des données reçues des commissions régionales électorales, au second tour de lala présidentielle.

Par contre, le mandataire du candidat malheureux, Mario Lino Pereira da Veiga a encore contesté les résultats des commissions régionales électorales de Bafata et Gabu.

Cependant, le mouvement pour l’alternance démocratique MADEM G15 a promis d’investir le président élu Umaro Sissoco Embalo ce jeudi 27 février a Bissau.

Les législatives à reprendre dans le Nord-Ouest camerounais

Le Conseil constitutionnel du Cameroun a décidé, mardi, de la reprise du scrutin législatif dans 11 circonscriptions de la région anglophone du Nord-Ouest, a appris APA au terme du contentieux postélectoral des législatives du 9 février dernier.Cette instance délibérative avait été saisie en annulation partielle ou totale par le Front social démocratique (SDF, opposition), qui dénonçait plusieurs irrégularités. Dans d’autres zones encore, la formation a noté qu’il n’y avait pas eu d’élections du tout en raison de l’insécurité engendrée par la crise sécessionniste.

Selon la réglementation, lesdites consultations seront réorganisées entre 20 et 40 jours après la sentence du Conseil constitutionnel, qui a en outre rejeté la vingtaine d’autres recours introduits par les partis au rang desquels le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

Présidentielle au Togo: les chiffres de la victoire et du renouveau!

Les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) consacrent la réélection du président sortant, Faure Gnassingbé (54 ans), dès le 1er tour et redistribuent subrepticement les cartes dans la classe politique togolaise.Si les chiffres de la Ceni sont confirmés, Faure Gnassingbé, crédité de 72,36% des voix au terme du scrutin présidentiel de samedi dernier, enregistra son meilleur score électoral en bientôt 15 ans de gouvernance à la tête du Togo.

De 60,15 % en 2005, 60,88% en 2010, et 58,77% en 2015, le nombre de suffrages récoltés par Faure Gnassingbé n’avait jamais atteint 70% lors des différents scrutins présidentiels dans son pays natal.

Autre nouveauté du scrutin, c’est la première fois que le taux de participation à une présidentielle au Togo depuis les années 90 arrive à 76,63%.

La consultation électorale du 22 février est également particulière par la capacité affichée par la CENI à publier les résultats provisoires officiels moins de 48h après la tenue du scrutin. Elle avait habitué jusqu’ici l’électorat à une marge de 72h.

Le processus électoral est jusque-là sans précédent. Après une campagne électorale « sans grands incidents » (selon la CENI) à l’opposé celle de 2015, la présidentielle 2020 a également vu émerger la formation politique du MPDD (Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement).

Un nouvel ordre politique

Le leader du MPDD, Agbéyomé Kodjo (quoique soutenu en 2020 par une coalition de partis baptisée « Initiative Mgr Kpodzro»), a fait un grand bond en avant par rapport à sa participation à sa première présidentielle de 2010.

De 0,85% des suffrages obtenus en 2010 sous la bannière de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS), l’ancien Premier ministre est passé en dix ans de la quatrième à la deuxième place.

Ainsi, pour le compte de la présidentielle 2020, A. Kodjo a été classé en 2è position par les résultats provisoires, avec

Ce nouveau score provisoire de 18,37% des voix exprimées repositionne le leader du MPDD sur l’échiquier politique national. Il devance ainsi Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), ex-chef de file de l’opposition togolaise de 2013 à 2018.

Arrivé en deuxième position (en tant que candidat de deux différentes coalitions) lors des présidentielles de 2010 et de 2015 (avec respectivement 33,93% et 35,19% des voix) au Togo, M. Fabre a chuté à 4,35% des suffrages en 2020 ! En froid avec les principaux partis d’opposition qui l’ont soutenu en 2010 et 2015, l’ANC s’est présentée en solo à ce scrutin présidentiel de samedi dernier.

La réélection de Faure encore contestée 

Comme en 2005, 2010 et 2015, les résultats provisoires de la CENI au terme de l’élection présidentielle sont rejetés par l’opposition togolaise. Ainsi, quelques heures avant la proclamation des scores officiels de ce 24 février 2020, le candidat Kodjo du MPDD « s’est autoproclamé Président de la République, s’attribuant un score oscillant entre 57 et 61% des voix ».

Cependant, pour le parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), les tendances électorales avancées par l’opposition ne traduisent pas la réalité des urnes, même si le MPDD a fait un score remarquable au terme de la 7è élection présidentielle au Togo depuis 1990.

Quelque 3.614.056 électeurs (dont pour la 1ère fois 348 dans la diaspora) étaient appelés ce samedi 22 février à choisir leur président parmi 7 candidats dans 9.389 bureaux de vote au Togo.

Guinée : La mission de l’OIF pointe des « insuffisances » et se retire du processus électoral

La mission d’assistance de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a décidé de se retirer du processus électoral guinéen selon un communiqué parvenu à APA ce lundi.Cette décision se justifie par de nombreuses « insuffisances » révèle document alors que les élections législatives couplés avec le referendum sur le projet de nouvelle constitution sont prévues le 1er mars 2020.

« Sur le constat de ces insuffisances qui persistent, et qui ont été particulièrement signalées à la Commission électorale lors de la récente remise du rapport de mission, il sera difficile pour l’OIF de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée, tant qu’un consensus sur le nombre d’électeurs ne sera pas négocié par toutes les parties prenantes nationales », indique l’OIF.

La mission d’assistance rappelle que l’audit du fichier électoral réalisé conjointement en 2018 par l’OIF, les Nations unies et l’Union européenne, à la demande des partenaires guinéens avait révélé que le fichier électoral de 2015 comportait 2.490.664 électeurs problématiques, qui, bien que n’étant pas repassés en 2019 devant les Commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE) pour confirmer leur inscription, continuent malgré tout de figurer dans la base de données actuelle.

« Les insuffisances constatées sur ces effectifs incluent notamment un certain nombre de cas d’électeurs décédés, non déclarés ainsi que des doublons » souligne le document.  « Au total, il s’avère que 98% de ces 2.490.664 électeurs ne disposent pas de documents permettant leur identification, bien que la loi prévoie six types de pièces pour justifier l’identité et l’âge de l’électeur », signale l’organisation, tout en précisant que le mandat de la mission technique de l’OIF « ne consistait nullement en une quelconque validation ou invalidation du fichier électoral guinéen ».

Par ailleurs, l’Organisation internationale de la francophonie a condamné tous les actes ayant déjà causé des morts. Elle a imploré les autorités guinéennes, d’agir rapidement pour éviter toute perte additionnelle de vies humaines et enrayer tout risque d’escalade vers la violence.

« La Secrétaire générale de la Francophonie tient à rassurer les partenaires guinéens quant à la disponibilité de l’OIF à soutenir toute initiative qui permettrait, par la voie du consensus, de favoriser le renforcement de la démocratie et la consolidation de la paix et de la cohésion sociale en Guinée », lit-on dans le communiqué.

Pour rappel, les principaux partis de l’opposition guinéenne comme l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, qui comptent 47 élus (37 pour UFDG et 10 pour UFR) sur 114 députés, ont décidé de boycotter les législatives dénonçant un «fichier électoral est taillé sur mesure pour l’exécutif ».

Présidentielle au Togo: Faure Gnassingbé réélu pour un quatrième mandat

Le président sortant togolais, Faure Gnassingbé, a été réélu pour un quatrième mandat, selon les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 22 février dernier, annoncés tard dimanche par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé tard dimanche la victoire « provisoire » de Faure Essozimna Gnassingbé.

Le président sortant a engrangé  72,36 % des suffrages, contre 18,37% pour son rival, le candidat de l’opposition Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo qui rejette les chiffres de la CENI et dénonce des cas de fraude.

Jean-Pierre Fabre est arrivé en troisième position avec 4,35% des voix et devance les quatre autres candidats qui ont récolté moins de 5% au total.

Les Togolais aux urnes pour la 7e présidentielle de leur ère démocratique

Sept candidats sont en lice pour le 1er tour de la présidentielle togolaise de ce 22 février dont le Président sortant, Faure Gnassingbé (54 ans), au pouvoir depuis le 03 mai 2005.Au total, 3 614 056 électeurs (dont pour la 1ère fois 348 issus de la diaspora togolaise) sont appelés aux urnes pour accomplir leur devoir civique dans 9389 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national togolais.

Parmi les concurrents, candidats, il y a Faure Gnassingbé qui se présente sous les couleurs de l’actuel parti au pouvoir, UNIR, qui brigue un 4è quinquennat consécutif.

Il a pour principaux challengers Jean-Pierre Fabre de l’ANC (68 ans, 3e candidature à une présidentielle) et Gabriel Agbéyomé Kodjo (66 ans, 2e candidature à une joute de cette taille), investi par le MPDD et soutenu par plusieurs petits partis de l’opposition.

Aimé Gogué (76 ans) de l’ADDI et Me Mohammed Tchassona du MCD (60 ans) sont aussi candidats pour la deuxième fois consécutive à une présidentielle, après leur tentative de 2015.

De leur côté, le professeur Komi Wolou (56 ans) du PSR et Dr Georges William Kouessan (53 ans) du parti +Santé du peuple+sont les novices à la course pour le fauteuil présidentiel.

Contrairement à l’ambiance pré-électorale mouvementée et tendue de 2015, la campagne électorale de 2020 s’est déroulée dans une ambiance presque guillerette sur l’ensemble du territoire national. A l’exception de quelques légers incidents dénombrés ici et là par la CENI et la FOSEP (Force sécurité élection présidentielle), forte de 10 mille hommes et femmes (gendarmes et policiers).

Quelque 3280 observateurs nationaux et internationaux sont accrédités par la CENI et le ministère des Affaires étrangères pour suivre de près la tenue de cette élection présidentielle.

Depuis 1998, c’est la 1ère fois que les Togolais retournent aux urnes pour un scrutin présidentiel à deux tours, après des réformes constitutionnelles opérées le 08 mai 2019 par un Parlement dominé par l’UNIR, suite au boycott des législatives du 20 décembre 2018 par les principales formations de l’opposition togolaise.

Si aucun des 7sept candidats en lice ne parvient à franchir la barre des 50% des voix ce 22 février, un second tour est prévu par le Code électoral togolais dans les 15 jours qui suivent la proclamation des résultats du premier tour.

A la veille du scrutin, le président de la CENI, Tchambakou Ayassor a appelé tous les acteurs du processus électoral à «respecter strictement avec professionnalisme, rigueur et délicatesse» les règles légales qui encadrent le vote.

Pays d’un peu plus de sept millions d’habitants, le Togo a été secoué d’août 2017 à décembre 2018 par une profonde crise politique liée à la mise en œuvre de réformes constitutionnelles et institutionnelles dont les grands contours avaient été définis consensuellement par l’APG (Accord politique global du 20 août 2006). Des réformes reprises à son compte et recommandées ensuite par le Rapport final de la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation) qui s’était penchée de 2009 à 2012 sur les «violences politiques au Togo de 1958 à 2005».

En 2015 (année de la dernière présidentielle), 3.509.258 électeurs avaient élu leur président, avec un taux de participation de 60,94%. Un scrutin dont les résultats définitifs demeurent contestés par la plupart des candidats opposants à ces consultations électorales, comme celles de 2005 et 2010.

Les USA pour un « processus électoral crédible » au Tchad

L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Tchad invite, dans un communiqué parvenu samedi à APA, le pays à « un processus électoral crédible » en vue des élections législatives du 13 décembre 2020.« Ces élections dont l’échéance remonte à 2015 peuvent renforcer la stabilité politique et sociale. Pour cela, il est essentiel que l’ensemble du processus électoral soit crédible », écrit la représentation diplomatique américaine.

Elle rappelle « la conviction du peuple et du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique pour qui la liberté d’association est un pilier fondamental de la démocratie ».

La chancellerie américaine estime également que les autorités tchadiennes ont la responsabilité de faciliter la participation à toutes les étapes du processus, notamment à donner « l’autorisation sans délai aux partis politiques répondant aux critères établis légalement, de permettre aux citoyens de se rassembler paisiblement, même lorsque le but du rassemblement est de critiquer le régime et d’inciter les citoyens à voter contre le parti au pouvoir ».

Les élections législatives devraient être organisées au Tchad depuis 2015, mais elles ont fait l’objet de plusieurs reports, donnant ainsi lieu à la prorogation de la troisième législature qui compte 188 députés. Avec la prochaine législature, le Tchad devra compter 161 députés.

Sénégal: publication de livrets sur les élections locales et la décentralisation

La Fondation Konrad Adenauer et son partenaire Asadic-Taataan ont récemment publié, à Dakar, le livret 3 sur les élections locales et un mémorandum sur la perception de la mise en œuvre de la première phase de l’acte 3 de la décentralisation au Sénégal.« Ces deux livrets s’insèrent dans une série de publications qui a pour objectif de faciliter la compréhension au citoyen lambda de tout ce qui est lié à la décentralisation. Ils ne s’adressent ni aux experts ni aux académiciens », a fait savoir Oumar Wade, le président de l’Association sénégalaise d’appui à la décentralisation et aux initiatives citoyennes (Asadic-Taataan).

M. Wade, s’exprimant mercredi dernier à la cérémonie de présentation, a indiqué que le livret sur les élections locales « a pour vocation de donner la quintessence de l’information dans un langage plus accessible aux citoyens ».

Dans la publication ayant trait aux élections locales, les auteurs se posent une série de questions : « Qu’est-ce que la décentralisation ? Pourquoi ces élections ? Quels sont ses enjeux ? Et comment faire pour y participer en tant qu’électeur mais aussi en tant que futur élu ? ».
Poursuivant, le président d’Asadic-Taataan a informé que « la deuxième publication se veut une contribution à l’évaluation actuelle de l’acte 3 de la décentralisation qui est en cours ».

De son côté, Thomas Volt, le représentant résident de la Fondation Konrad Adenauer a souligné que leur objectif est de « booster la gestion des affaires locales ».
Asadic-Taataan est, quant à elle, une organisation spécialisée dans l’appui aux collectivités territoriales et aux organisations communautaires de base ainsi que dans l’accompagnement des micros et petites entreprises.

Ghana: le président Akufo-Addo officiellement candidat à sa succession

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a annoncé que le Dr Mahamudu Bawumia sera son colistier pour les élections générales de 2020, officialisant ainsi sa candidature à sa propre succession.Ce vendredi, la presse locale rapporte que le président Akufo-Addo qui a déposé jeudi son dossier de candidature, est le seul candidat du Nouveau parti patriotique pour la présidentielle de décembre 2020.

« Le règlement de notre parti exige que vous choisissiez un candidat à la vice-présidence dès que vous êtes déclaré porte-drapeau. Ce n’est pas une chose à laquelle nous devons tant réfléchir. Dès que je serai déclaré porte-drapeau, je partirai avec ce même homme. Le Dr Mahamudu Bawumia est le même homme avec qui je me présente », a-t-il assuré.

Réforme du Code électoral ivoirien: un projet de loi sera transmis au Parlement (PM)

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a annoncé jeudi qu’à l’issue des discussions sur la réforme du Code électoral ayant impliqué les partis politiques, la société civile et le gouvernement, un projet de loi sera transmis au Parlement après débat sur les divergences, en Conseil des ministres.«Les conclusions de ces discussions seront examinées par le Conseil de gouvernement et ensuite par le Conseil des ministres, présidé par le président de la République, et le projet de loi qui en sortira sera transmis au Parlement », a indiqué M. Gon Coulibaly, lors d’une conférence de presse à la Primature.

Selon le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat, il y a eu au cours des discussions des accords et des divergences. Même s’il n’y a pas eu de document signé, « cela n’est pas un problème, le dialogue s’est déroulé et a été inclusif ».

« Tout le monde a été présent, il y a eu des discussions ouvertes (…) je pense que les points d’accord peuvent nous permettre d’avancer », a-t-il dit, ajoutant que le rapport des discussions sera soumis au Conseil du gouvernement puis au Conseil des ministres, où un projet de loi sera requis.

« Nous nous sommes accordés sur le parrainage citoyen, et sur une fourchette dans le cadre des discussions qui était de 1% dans au moins 50% des régions et districts de Côte d’Ivoire ou 1% sur l’ensemble du pays », a-t-il relevé.  

Les parties, comprenant le gouvernement, la société civile et le gouvernement se sont également « accordés sur le relèvement de la caution qui est de 20 millions Fcfa, pour dire qu’il faut relever donc cette caution entre 50 et 100 millions Fcfa », a-t-il poursuivi.  

Quant au taux de suffrage exprimé à obtenir pour avoir sa caution remboursée (actuellement de 10%), les acteurs politiques et la société civile ont estimé que « ce taux devrait être abaissé à 5% » », a fait remarquer M. Gon Coulibaly, soulignant que «c’est un point d’accord ».     

Concernant la transhumance au niveau des électeurs, le fait de convoyer des personnes pour les inscrire sur le listing d’une circonscription électorale, ils ont convenu qu’ « il faut faire la preuve de sa résidence ou du domicile ».

Pour le chef du gouvernement il y a eu des points de désaccord certes, mais les discussions ont aussi permis « de bonnes avancées » et on ne devrait pas dramatiser la situation pour rien. Sur ce point, il a répliqué disant que « c’est faux qu’il y a pas eu 40 points d’accord » comme insinué par un opposant.   

Il a par ailleurs fait savoir que l’Etat a décidé de reconduire un opérateur qui devrait se déployer sur tout le territoire national, dans tous les centres d’état-civil et les tribunaux pour permettre de faciliter l’obtention des jugements supplétifs et des certificats de nationalité.

« En réalité, ce sont tous les frais liés à l’administration qui faisaient que tout cela coûtait cher, cette décision permettra au citoyen de ne payer que 500 Fcfa de timbre pour avoir son jugement supplétif en plus de payer 500 Fcfa pour le timbre afin d’avoir son certificat de nationalité et 5.000 Fcfa pour le timbre concernant la CNI (Carte nationale d’identité) », a-t-il fait savoir.  

La deuxième phase du dialogue politique, portant sur la réforme du Code électoral, devant permettre d’enclencher les prochaines joutes électorales, a débuté le 9 janvier 2020. Les discussions ont permis de dégager des points de convergence et de divergences. Cela a lieu à près de huit mois de la présidentielle.

Présidentielle en G’Bissau : La CNE campe sur sa position et saisit la CEDEAO

En réponse à l’arrêté de la Cour Suprême qui demandait un nouveau recomptage des voix, La commission nationale électorale (CNE) a décidé de valider les résultats définitifs du second tour de la présidentielle en Guinée Bissau, estimant avoir fait ce travail sur demande de la CEDEAO.Selon la CNE, cette décision a été exécutée. Mais suite à l’impasse causée par l’interprétation de son arrêté, une délégation du comite de suivi de la mission de la CEDEAO en séjour dans le pays le 30 janvier dernier, avait demandé à titre exceptionnel à la CNE d’effectuer la vérification et la consolidation des données régionales. La CNE, dans l’accomplissement des souhaits de la CEDEAO, a procédé le 4 février dernier à la vérification et la consolidation des données comme l’avait mentionné le point 10 du communiqué final de cette organisation sous régionale validant ainsi les résultats définitifs du second tour.

Dans sa lettre, la CNE a rappelé qu’elle a été notifié le 14 février dernier à travers son avocat de l’arrêté No4/20 à la Cour Suprême de Justice qui exigeait l’application scrupuleuse de l’arrêté No 01/20, c’est à dire le recomptage des voix au niveau national.

Presque deux mois après le second tour, le camp des vainqueurs demande désormais à la CEDEAO d’imposer des sanctions contre ceux qui veulent empêcher l’investiture du nouveau président Umaro Sissoco Embalo le 29 février prochain.

Le candidat du Madem G15 a été déclaré vainqueur par la CNE lors du second tour tenu le 29 décembre dernier avec 53,55% contre 46,45% pour Domingos Simoes Pereira du PAIGC au pouvoir.

Réforme du Code électoral ivoirien: l’opposition demande « un dialogue direct » avec Ouattara

L’opposition ivoirienne, regroupée en des plateformes, a demandé mardi « un dialogue direct » avec le président Alassane Ouattara pour discuter de la réforme du Code électoral, estimant que le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre, a « échoué », lors d’une conférence de presse.« Le gouvernement ayant échoué, l’opposition demande un dialogue direct avec le président Alassane Ouattara, on ne reçoit plus quelqu’un d’autre », a dit Kakou Guikahué, secrétaire permanent de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp), écartant notamment la Primature.

Désormais interpellé, M. Guikahué a souhaité que le chef de l’Etat « décide de relancer les discussions dans un cadre rénové, consensuel, inclusif » car la Primature et le gouvernement se sont « décrédibilisés, donc ils ne sont pas là-dedans ».

Cette conférence de presse des plateformes de l’opposition dont EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), mouvement proche de Laurent Gbagbo, et GPS (Générations et peuples solidaires), présidé par Guillaume Soro, intervient au lendemain de la clôture de la deuxième phase du dialogue politique sur le Code électoral.

Armand Ouégnin, président de EDS a déclaré que « le gouvernement a interrompu de manière brutale, inattendue et unilatérale la deuxième phase des discussions politiques sur le Code électoral », sans qu’un rapport final ne soit signé par les parties.

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a indiqué lundi qu’un compte-rendu sur les accords et les divergences concernant la réforme du Code électoral allait être fait au chef de l’Etat puis au gouvernement qui « avisera », lors d’une cérémonie à la Primature.  

Danièle Boni-Claverie, présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), a relevé que le gouvernement et l’opposition sont « arrivés à un point d’accord », notamment sur « le remboursement du cautionnement qui normalement était de 10% (et qui est) maintenant à 5% ». 

Selon elle, les discussions devraient se poursuivre pour rapprocher les points de vue, car « il y a eu des points de convergences possibles et à partir de là, cela signifie qu’on est arrivé à s’entendre sur des principes, mais il y a des modalités sur lesquelles il faut encore discuter ». 

L’opposition, dira-t-elle, qui était contre le parrainage, a fait une concession. Au cours des débats, les parties sont « tombées d’accord sur le principe », mais l’opposition a proposé « un parrainage citoyen qui prendrait en compte 1% des inscrits sur la liste électorale ». 

Concernant le cautionnement pour la présidentielle, « le Rhdp (pouvoir) a proposé 250 millions Fcfa, pour nous c’était inacceptable », a poursuivi Mme Boni-Claverie soutenant qu’on « ne pouvait pas mettre l’élément argent comme dynamique essentielle au niveau de l’élection et du choix d’un candidat ». 

« Nous sommes allés en disant que sur un ticket, nous pourrions aller jusqu’à 50 millions Fcfa », laissant entendre une suggestion de l’opposition, avant d’ajouter « voilà le plafond qui pouvait faire l’objet de discussions à nouveau ».

En outre, les partis de l’opposition politique ont demandé « la production d’attestation fiscale pour attester de la résidence ou du domicile », et mis en avant dans les points de désaccord, l’indépendance de la Commission électorale indépendante (CEI), chargée d’organiser les élections. 

Dans le Code électoral ivoirien, il est défini des attributions de la CEI. Alors que le gouvernement veut que la CEI lui propose ses décisions pour validation, l’opposition estime que « son indépendance passe par l’indépendance de ses décisions » et que ce ne soit pas le Conseil des ministres qui entérine ses décisions. Dans ce sens l’institution doit avoir une autonomie financière.

Au sujet de la liste électorale, « ce qui nous oppose c’est le découpage électoral », a-t-elle dit, énumérant également « le financement des candidats à la présidentielle, l’organisation pratique des élections et l’environnement électoral », qui pour l’opposition devrait être « apaisé pour accompagner ces élections ».

L’opposition a demandé pour un environnement politique serein « le dégel des avoirs, la libération des prisonniers politiques et des prisonniers militaires, (toute chose qui) est essentielle pour que le climat soit apaisé ». Cependant, « le gouvernement ne voulait pas l’intégrer dans le document ». 

La première phase du dialogue politique a concerné la recomposition de la Commission électorale indépendante que l’opposition juge « déséquilibrée » ce qui confirme la volonté du pouvoir d’opérer un passage en force dans le processus électoral ouvert.

Issiaka Sangaré, représentant l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi N’Guessan), a fait remarquer que « le dialogue politique a été mené par procuration », toutefois le chef de l’Etat devrait comprendre qu’il est aussi engagé dans le combat démocratique. 

En dépit de cette situation, l’opposition assure ne pas boycotter l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020. Selon l’opposant Kabran Appiah, « il y a eu 40 points » sur lesquels l’opposition et le gouvernement n’étaient pas d’accord.

Réforme code électoral ivoirien : le gouvernement « avisera » sur les points de désaccord (PM)

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a annoncé lundi qu’un compte-rendu sur les accords et les divergences concernant la réforme du Code électoral sera fait au chef de l’Etat puis au gouvernement qui « avisera », lors d’une cérémonie à la Primature.« Nous rendrons compte au niveau du gouvernement (…) au président de la République, et le gouvernement, conformément aux dispositions en vigueur donc avisera sur l’ensemble de ces points », a dit M. Gon Coulibaly. 

« Du rapport qui a été fait par le ministre de l’Administration, du territoire et de la décentralisation, nous avons pu noter des points de convergence, des points d’accord, des points de convergences possibles, des désaccords et des recommandations », a-t-il ajouté. 

Pour le Premier ministre ivoirien, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat « les éléments de convergence sont toujours des éléments des avancées de la démocratie ». Il a fait savoir que pour cette séance « il n’y a pas de signature », alors que les invitations indiquaient une clôture.  

Il s’est réjoui de ce que « parmi les points d’accord et de convergences possibles, qu’ il y ait la question du relèvement du cautionnement dans une fourchette qui a été discutée, et qu’il y ait aussi la question du parrainage qui a été rediscutée et admise donc par tous».

En outre, a-t-il fait état de « la question de la baisse qui concerne le taux de suffrage à avoir pour le remboursement de la caution, la question de la transhumance qui a été évoquée, (et) qu’il y ait un accord et une convergence possible sur l’idée d’avoir des dispositions qui permettraient d’éviter cela ».

M. Gon Coulibaly  a relevé par ailleurs « des points de divergences et des recommandations qui ont été faits soit à l’administration, soit à la Commission électorale indépendante pour rendre donc le processus encore plus efficace ».

Interrogé par la presse, Krah Kouakou, représentant de l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi Nguessan), a estimé « qu’il vient de clôturer son dialogue, le dialogue du gouvernement  (et que) l’opposition n’est pas concernée ». 

De son côté, Danielle Boni-Claverie, présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), affirme attendre le retour qui pouvait être fait, se disant « un peu surprise mais prend acte du fait qu’on a parlé d’une clôture et comme ils vont se retourner vers le chef de l’Etat », le parti est dans l’attente.

Cette session intervient au terme de plusieurs rencontres dont certaines en comités restreints et  d’autres en plénière, que M. Gon  Coulibaly a eu à présider. Elle a vu la participation des principaux partis de l’opposition et était sensée clôturer les discussions entamées le 6 janvier 2020.

Le gouvernement a entamé le 6 janvier 2020 la phase 2 du dialogue politique sur le processus électoral, portant notamment sur la réforme du Code électoral. Du 24 janvier au 26 juin 2019, s’était tenue la première phase qui a concerné la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI).  

La rencontre a réuni des organisations de la société civile, les partis et groupements politiques dont EDS (Ensemble pour la démocratie) mouvement proche de Laurent Gbagbo ainsi que le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Maurice Kakou Guikahué.     

Présidentielle 2020: Mme Bédié appelle le Moronou à « penser » à son époux

Mme Henriette Bédié, l’épouse du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, a appelé samedi à M’Batto (Est) les populations de la Région du Moronou à « penser » à son époux Henri Konan Bédié, à 8 mois deux semaines de la présidentielle.« Mon mari m’envoie vous dire merci, mon mari pense à vous, vous aussi pensez à lui et priez pour lui, il vous prend comme ses enfants, comme ses sœurs et ses frères », a dit Mme Bédié en Agni, une langue locale, à l’occasion de la célébration des 23 ans d’existence de l’Association Femmes du Moronou unies (FMU).  

Mme Bédié, marraine de la cérémonie,  s’est dit très heureuse d’être aux côtés de ces femmes qui entreprennent pour leur autonomisation et le développement du pays, sous l’impulsion de la députée Véronique Aka, qui a créé cette organisation regroupant aujourd’hui quelque 2 000 femmes de la Région. 

Venues de 11 sous-préfectures, ces femmes au nombre desquelles figurent des femmes de divers métiers, du monde agricole, des planteurs de café et cacao, ont exécuté des ballets et danses, sous des notes de la fanfare et d’artistes avec à leurs côtés Mme Bédié. 

L’épouse de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, a esquivé des pas de danses rythmés et cadencés,  dans une atmosphère festive. Elle s’est ensuite prononcée sur le thème retenu : Les enjeux de la cohésion sociale et de l’assainissement de l’environnement politique.  

« N’est-ce pas le quotidien de la femme d’en appeler à l’apaisement, au pardon et à la tolérance au sein de la famille et entre celle-ci et la communauté dans toutes ses composantes ? », s’est-elle interrogée au sujet de cette thématique. 

Ce thème, dira-t-elle, est « une interpellation à ne pas nous départir de notre rôle de femme, épouse, de mère, cette fonction naturelle de sentinelle de la vie ». Que d’ailleurs « incarne déjà parmi vous Véronique Aka Bra, une femme courageuse, battante et qui encadre ses sœurs » à se réaliser. 

« Vous toutes ici présentes, soyez ses fidèles et la cohésion sociale et l’assainissement de l’environnement politique établiront à jamais la paix dans le Moronou », a-t-elle déclaré, félicitant Mme Véronique Aka, la présidente du Comité interparlementaire de l’Uemoa, une dame « intrépide ».  

Véronique Aka, une proche de Mme Henriette Bédié, connaît l’ex-Première dame depuis 1978. Plusieurs fois plébiscitée par les populations aux joutes électorales, cette dame fortunée s’affiche comme un modèle inspirant pour les femmes de la Région du Moronou.

Grâce à cette association féminine, devenue une faîtière des groupements de femmes, plusieurs membres sont devenues aujourd’hui des acteurs de développement de la Région. Certaines, révèle-t-elle, enregistrent un chiffre annuel de 3 à 4 millions Fcfa dans la commercialisation du cacao. 

Une dame dont elle a requis l’anonymat, souligne-t-elle, a construit une maison d’une valeur de 300 millions Fcfa. Pour ces résultats probants, les actes de bravoure et le dynamisme de ces femmes, une vingtaine parmi elles ont reçu des médailles à l’occasion de ces festivités. 

Pour accompagner leurs initiatives, Henriette Bédié a fait d’importants dons en nature et en numéraire aux femmes de l’Association Femmes du Moronou unies, à hauteur de 20 millions Fcfa dont une aide aux femmes planteurs de 1 millions Fcfa, un tricycle, 100 pièces de pagnes et 240 machettes.

La députée Véronique Aka, cadre du Pdci, a salué Mme Bédié pour ses valeurs d’humilité et de générosité. Elle a révélé que l’ex-Première dame a refusé de faire des courses en Rolls-Royce aux USA, alors qu’elle devrait recueillir des fonds pour des causes sociales avec son ONG Servir.  

La célébration des 23 ans de cette association intervient dans un contexte électoral. Le Pdci, ex-allié au pouvoir veut revenir aux affaires et dans cet élan l’ex-parti unique multiplie des opérations de séduction des électeurs et des rencontres sur le terrain.  *

De plus, le chef du Pdci, M. Bédié, a lancé une plate-forme non idéologique, la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP, plate-forme de l’opposition), un outil avec lequel il compte remporter la présidentielle d’octobre 2020 avec le soutien du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI).

La célébration de l’an 23 de l’association FMU a réuni des têtes couronnées, les autorités préfectorales, administratives, les élus et cadres de la Région du Moronou ainsi qu’une grande foule. Plusieurs artistes ont égayé la parti ainsi que la prestance de reines de beauté issues d’un concours Awoulaba. 

Les législatives tchadiennes prévues le 13 décembre 2020 (Ceni)

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Tchad a annoncé, vendredi à N’Djaména, la tenue des élections législatives le 13 décembre 2020.« C’est un calendrier consensuel », a fait remarquer le premier vice-président de la CENI, Jean-Luc Bénodjita, soulignant que la campagne électorale qui durera 21 jours débutera le 21 novembre plus tôt.

Jean-Luc Bénodjita a ajouté que les résultats provisoires seront proclamés le 27 décembre 2020 et ceux définitifs le 31 janvier 2021. Prévue pour vingt jours, la révision du fichier électoral biométrique commencera le 20 mai prochain. Ainsi, la période allant du 19 septembre au 8 octobre 2020 sera consacrée à l’impression de la liste électorale.

« C’est après de larges consultations avec les parties prenantes au processus que la commission a élaboré ce chronogramme pour la tenue du scrutin législatif. Ce chronogramme a requis l’adhésion du Chef de l’Etat, garant de l’accord politique pour le raffermissement de la démocratie dans notre pays et reflète les analyses, appréciations, recommandations et indications particulières enregistrées par la CENI, tout au long de son processus de maturation », a indiqué Jean-Luc Bénodjita.

Déclarant que ce chronogramme tient compte des conditions contextuelles et s’accorde avec les principes universels de l’organisation du suffrage universel, selon les règles démocratiques, il salué ce qu’il appelle « le triomphe du consensus dégagé par la classe politique, par rapport à la date du 13 décembre 2020 qui a servi de principal repère à la CENI pour la programmation de toutes les activités prévues dans le chronogramme, depuis la phase préparatoire, jusqu’à la proclamation des résultats définitifs du scrutin par la Cour suprême ».

Les élections législatives devraient être organisées au Tchad depuis 2015, mais elles ont fait l’objet de plusieurs reports, donnant ainsi lieu à la prorogation de la troisième législature qui compte 188 députés. Avec la prochaine législature, le Tchad devra compter 161 députés.

Législatives au Cameroun: 40 recours en annulation déposés devant le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel du Cameroun a reçu 40 recours en annulation partielle des élections législatives du 9 février 2020, déposés par 12 partis politiques, a appris APA vendredi auprès desdites formations politiques.Si le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) conteste à l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP, allié), au Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et à l’Union démocratique du Cameroun (UDC) leur victoire annoncée dans des circonscriptions de l’Adamaoua, du Centre et de l’Ouest, la même formation se trouve attaquée en zones anglophones.

Ainsi, l’United Democratic Party (UDP) réclame les sièges que tente de lui ravir le RDPC dans le Nord-Ouest au motif que ses bulletins de vote étaient absents dans plusieurs bureaux de son fief.

S’agissant du Front social démocratique (SDF), le premier parti de l’opposition parlementaire sortante, il demande l’annulation totale des législatives dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Dans ces régions, argue-t-il, la crise sécessionniste anglophone n’a pas permis un vote libre et transparent.

On rappelle que, selon la loi, le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats des élections législatives dans un délai maximal de 20 jours à compter de la date de la clôture du scrutin.

Guinée : un nouveau ficher électoral de près de 8 millions d’électeurs (CENI)

En vue des futures échéances électorales en Guinée, la commission électorale nationale indépendante (CENI), a présenté, jeudi, à Conakry, les statistiques du nouveau fichier électoral nettoyé qui s’élève à 7 millions 764 mille 130 électeurs.Selon Madame Camara Djenabou Touré, responsable du département fichier électoral, après avoir extirpé 58 885 présumés mineurs, radié 3 538 515 doublons et également radié plus de 164 000 électeurs décédés, le fichier électoral guinéen contient désormais 7 millions 764 mille 130 électeurs.

Le taux de progression des électeurs, par régions administratives se présente comme suit : Boké : 19,91%, Conakry : 18,06%, Faranah : 22,08%, Kankan : 35,09%, Kindia : 22,38%, Labé : 18,65%, Mamou : 17,52% et N’Zérékoré : 16,83% », a listé Mme Touré tout en faisant savoir que le nombre total des bureaux de vote est de 19.009.

A moins de trois semaines des élections législatives et du referendum, l’instance en charge des élections s’active sur le terrain, alors que des partis politiques d’opposition et des organisations de la société civile regroupés au sein du Front national pour la défense de  la Constitution (FNDC) menacent d’empêcher la tenue des élections.

Réforme constitutionnelle: que faut-il craindre pour la Guinée ?

Malgré le grossissement de la mobilisation populaire contre son éventuel troisième mandat, le président guinéen Alpha Condé est plus que jamais motivé à aller au bout de ses idées… mais à quelles fins ?Il fut un temps où Alpha Condé, 81 ans, avait gagné le surnom de « Mandela de l’Afrique de l’ouest ». Libéré en 2001 après 28 mois passés en prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », il est investi président de la République le 21 décembre 2010 à Conakry, en présence de 13 chefs d’État africains et de délégations gouvernementales d’autres continents.

Armé à l’époque d’une volonté d’unifier son pays, comme l’avait réussi sa référence sud-africaine avec le sien, il promettait « une ère nouvelle ». Mais le président du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) semble prendre une autre trajectoire.

C’est le clair-obscur dans son discours depuis plusieurs mois, à l’approche de la fin de son second mandat, se référant dernièrement à son « parti (RPG) qui décidera » de sa candidature ou non à l’élection présidentielle de 2020.

Les Législatives, prévues le 1er mars prochain, seront couplées avec le référendum constitutionnel que rejette le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Par ailleurs, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit « prêt » même s’il n’a « pas été consulté sur la question ».

 Inspiration

 Dans le même temps, ce mouvement populaire tient ses manifestations sporadiques depuis octobre 2019 dans le pays, protestant contre le projet de Condé et l’arrestation suivie de la condamnation de ses leaders.

Hier mercredi, les manifestants ont transformé la capitale Conakry « en quasi ville-morte », constate l’AFP. Ils ont reçu ensuite le soutien par vidéo du chef de file de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé que la mobilisation en Guinée pouvait servir d’inspiration, y compris en France.

Elle inspire déjà des Guinéens installés partout dans le monde, comme au Sénégal où une manifestation du FNDC a enregistré une forte mobilisation en novembre dernier. Etudiant en Communication à Dakar, Mamadou Souaré pense tous les jours à son pays qui « risque d’être ingouvernable s’il (Condé) parvient à se maintenir au pouvoir ».

Pour M. Souaré, qui ne compte pas aller voter à cette « mascarade » d’élections, Alpha Condé « sera forcé de militariser le pays pour imposer l’ordre car il y aura tout le temps des soulèvements populaires surtout qu’il n’y a plus de confiance entre le peuple et le pouvoir ».

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Cette crise en Guinée, qui a causé des morts aussi bien chez les civils que les militaires, était pourtant « prévisible et évitable », d’après Gilles Yabi, analyste béninois des conflits politiques.

En novembre dernier, Amnesty International indiquait, dans un rapport, qu’au moins 70 manifestants et passants ont été tués et qu’il y a eu 109 morts en détention et des journalistes ciblés depuis janvier 2015. L’ONG internationale soulignait ainsi que les droits humains étaient « au rouge » pour ce pays ouest-africain à l’approche de la présidentielle.

« On est dans une situation qui a été provoquée par l’intention de changer de Constitution sans qu’on ne comprenne les arguments qui pourraient justifier cela, en dehors d’une volonté prêtée au président Alpha Condé de rester au pouvoir », alors que son second mandat termine dans moins de dix mois, analysait pour APA l’ancien journaliste de Jeune Afrique, M. Yabi.

« Alpha perd le nord »

Mais « c’est à croire que le président guinéen a perdu le nord », estime le site guinéen A Nous La Guinée, ajoutant que « si Condé persiste dans sa volonté de briguer le mandat de trop, il portera l’entière responsabilité des conséquences devant l’Histoire ».

Dix ans après qu’il se voyait en « Mandela de l’Afrique de l’ouest », Alpha Condé semble prendre une voie différente de celle du père de la nation arc-en-ciel qui, à sa sortie de prison en février 1990, n’a fait qu’un seul mandat (1994-1999). Pour cela, il reste à jamais un héros dans le cœur des Sud-Africains.

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A l’opposé du Sénégal en 2011, du Burkina Faso en 2014 ou du Soudan en 2019, le président Condé espère avoir le dernier mot sur une frange de son peuple qui ne souhaite pas le voir modifier la Constitution à son profit.

Guinée: Alpha Condé, le mandat de la discorde

L’éventualité d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé, peut vraisemblablement enliser ce pays dans une crise politique aiguë.Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), élu président de la République en 2010 avec 52,52 % des suffrages valablement exprimés, arrive au terme de son second mandat. Et selon la Constitution en vigueur, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.

De ce fait, le projet de changement de la Constitution porté par le chef de l’Etat guinéen passe mal auprès de certains de ses concitoyens pour qui, c’est un énième stratagème pour rester au pouvoir.

Au cours d’un entretien accordé à France 24 et Radio France Internationale (RFI), en marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), Alpha Condé a indiqué que « la Constitution n’a rien à voir avec l’élection présidentielle ».

Il a fait savoir que son seul but est de doter la Guinée d’une loi fondamentale « répondant à ses besoins présents » puisque « l’actuelle Constitution, rédigée par un groupe de personnes pour leurs propres intérêts, a été bâclée ».

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Condé, en fin communicant, a esquivé la question sur sa participation au prochain scrutin présidentiel. « C’est le parti qui décidera. Le RPG est libre de présenter un autre candidat. Pour le moment, ce n’est pas mon souci », a-t-il déclaré.

En outre, le chef de l’Etat guinéen a lâché une phrase ambiguë : « On trouve normal que des présidents fassent quatre ou cinq mandats. Mais quand c’est la Guinée, ça devient un scandale ».

Selon Ibrahima Sanoh, enseignant-chercheur guinéen, « on ne reconnaît plus Alpha Condé qui pourtant avait lutté contre les pouvoirs autoritaires en Afrique. Il est dans une sorte de déchéance ».

De son côté, Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) n’a pas manqué de commenter, sur son compte Twitter, la déclaration de Condé.

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« (Il) n’a fait que confirmer ce que les Guinéens savent et refusent : son référendum truqué qui doit lui permettre de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Rien de nouveau ! Mais nous empêcherons cette prise d’otage illégale du pays », a-t-il promis.

Sur le même réseau social, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (parti politique de la gauche radicale), a apporté son soutien au Front National de Défense de la Constitution (FNDC) de la Guinée qui, selon lui, « est une création d’un type qui pourrait inspirer d’autres peuples et nous, en particulier, les Français, dans notre volonté de récupération de la souveraineté populaire ».

Ce mouvement a appelé, hier mercredi, les Guinéens à une « journée de résistance citoyenne active et permanente » afin que le projet de nouvelle Constitution soit abandonné.

Quant à l’opposition, elle avance en rangs dispersés à l’approche des deux élections (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévues le 1er mars 2020. Certains partis ont déjà décidé de boycotter ces consultations électorales car le fichier électoral ne serait pas « fiable ».

A Conakry, les élections du 1er mars ravivent la tension

A Conakry, les législatives couplées avec le référendum du 1er mars 2020, sont le principal sujet de discussion dans les café-bars, les marchés ou autres lieux de rencontre.Dans la capitale, plane une atmosphère de suspicion. Certains citoyens sont persuadés que, derrière le changement annoncé de la loi fondamentale du pays, se cache un désir du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ce que ne lui permet pas la Constitution en vigueur.

Pour faire entendre leur voix, des Guinéens manifestent régulièrement à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui réunit l’opposition et la société civile. Et l’économie en pâtit. « Quand il y a une mobilisation, on ne peut pas travailler. Nous sommes obligés de fermer », regrette Mabinty Camara, gérante d’un salon de coiffure situé à Sonfonia-gare, un quartier de la banlieue de Conakry.

Sans langue de bois, cette dame se désole de la situation politique qui prévaut dans son pays : « Nous sommes fatigués. Quand on parle d’élections en Guinée, on note toujours des manifestations causant des morts. Il faut que cela cesse ».

A quelques encablures, Ibrahima Bangoura, un chauffeur de taxi maraude. Mais il s’arrête un moment pour se prononcer sur la crise politique que traverse sa Guinée natale.

« Il faut que les opposants se ressaisissent. La plupart d’entre eux étaient dans le gouvernement lorsque le président Lansana Conté modifiait la Constitution pour s’offrir un troisième mandat. Ils l’ont soutenu. Aujourd’hui, ils sont mal placés pour dire non à Alpha Condé. Je le soutiens depuis 1990 et tant qu’il est là, je vais l’accompagner », promet-il.

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En marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 09 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), le président Alpha Condé n’a pas mis fin au débat sur son éventuel troisième mandat. Au contraire, il a donné du grain à moudre à ses détracteurs.

« Condé n’aime et ne supporte personne. Tout ce qu’il fait, c’est pour lui. Son seul objectif est de mourir au pouvoir. Et il est prêt à sacrifier tout le monde », fustige le député Saïkou Yaya Barry, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR, opposition).

Poursuivant, M. Barry considère que Condé « est un dictateur qui veut laisser la Guinée en lambeaux avant de mourir » et que personne n’osera lui tenir tête au sein du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir).

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A en croire Souleymane Keïta, chargé de mission à la présidence de la République, il y a de nombreuses « incohérences » dans l’actuelle Constitution qui favorisent « des interprétations tendancieuses ».

Pour ce membre du RPG, il est donc primordial de « doter la Guinée d’une Constitution claire » et le président Alpha Condé a le droit de convoquer le corps électoral pour qu’il se prononce sur cette question.

En tout cas, depuis octobre 2019, le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) monte au front sur toute l’étendue du territoire national.

Ce mouvement, regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, menace d’empêcher la tenue des législatives et du référendum. D’ailleurs, des opposants ont déchiré et brulé des listes électorales dans les localités où ils sont maîtres.

Malawi : la Cour constitutionnelle rejette l’appel de Mutharika et invalide sa réelection

La Cour constitutionnelle du Malawi a rejeté l’appel du Président Peter Mutharika et de la commission électorale du pays contre une ordonnance antérieure déclarant nuls les résultats des élections présidentielles de l’année dernière.Mutharika et la Commission électorale du Malawi (MEC) avaient demandé à la Cour suprême une ordonnance suspendant le jugement historique du 3 février qui annulait les résultats de la présidentielle de mai dernier, qui avaient donné la victoire à l’ancien président pour un second et dernier mandat.

Mercredi, le tribunal a ordonné la reprise du scrutin présidentiel dans un délai de 150 jours après que les candidats perdants de l’opposition ont prouvé avec succès qu’il y avait des irrégularités dans la conduite du vote.

Dans leurs requêtes, Mutharika et la MEC souhaitaient que le tribunal suspende le jugement pour permettre à la Cour suprême de statuer sur l’appel.

L’un des arguments avancés par Mutharika pour demander un sursis à l’arrêt de la Cour constitutionnelle était qu’il y aurait du chaos si les nouvelles élections étaient sanctionnées par l’arrivée d’un président différent, et que par la suite, son appel devant la Cour suprême réussisse, faisant du pays une nation avec deux présidents.

Cependant, le tribunal a rejeté cet argument, insistant sur le fait que les citoyens du Malawi avaient également le droit d’être gouvernés par des personnes élues selon le processus électoral et ces droits sont plus importants que les droits de ceux des candidats à une élection.

Dans sa requête, la MEC a soutenu que de nouvelles élections coûteraient cher et qu’elle ne serait pas en mesure de recouvrer le montant dépensé si son appel devant la Cour suprême aboutissait.

Cela a également été rejeté par le tribunal, qui a jugé que le corps électoral n’utiliserait pas son propre argent et ne pourrait donc pas subir de perte.

Le juge Dingiswayo Madise a rejeté la demande, faisant valoir que Mutharika et la Commission n’avaient pas de motifs suffisants pour faire suspendre le jugement.

« Cette Cour ne peut pas suspendre le jugement pour la raison évoquée pour l’affaire en instance. Le jugement restera tel qu’il a été décidé », a-t-il conclu.

Cameroun : divergences de vues sur les élections entre l’UA et la Francophonie

Une nette divergence de vues est notée dans les jugements de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), par rapport au déroulement des élections législatives et municipales du 9 février au Cameroun.La mission du premier organe cité, dirigée par l’ancien Premier ministre nigérien Seyni Oumarou et qui a déployé 34 observateurs sur le terrain à l’exception notable des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, plongées dans une violente crise sécessionniste, a ainsi relevé une faible affluence des citoyens en âge de voter, aucun engouement particulier n’ayant été constaté dans les différentes localités couvertes.

Cette analyse contraste avec celui dressé par l’OIF, dont l’équipe était conduite par l’ex-ministre marocain de la Justice, Mohamed Auajjar, signale une ouverture et une clôture des bureaux de vote aux horaires fixés par le cadre légal des élections, la présence du matériel électoral au complet dans les bureaux de vote. Elle a également noté la présence discrète des forces de l’ordre pour sécuriser les opérations de vote ainsi qu’un comportement pacifique des électeurs, «qui ont pu accomplir leur devoir citoyen dans le calme et la sérénité».

La Francophonie encourage par ailleurs «toutes les parties prenantes à préserver le même climat d’apaisement lors des étapes suivantes du processus électoral, en particulier dans le cadre du traitement des résultats issus des scrutins».

Bien que n’ayant pas été accréditée par les autorités, l’ONG Transparency International, qui a déployé 200 volontaires dans les régions du Centre, du Littoral et du Sud-Ouest, évoque «une transparence mitigée du fait des charters, des actes d’intimidation et des instigations aux votes multiples». L’organe de lutte contre la corruption signale également une faible participation des citoyens, s’expliquant selon elle par le non retrait des cartes d’électeurs dans plusieurs bureaux de vote, le manque d’engouement à participer aux élections, la perte de confiance au processus électoral», le mot d’ordre de boycott lancé par certains leaders politiques y étant aussi pour beaucoup.

Plus tranchée encore, Human Rights Watch, qui déplore l’enlèvement par des bandes armées de plus d’une centaine de personnes, l’incendie de biens et des menaces subies par les électeurs dans la période précédant les élections en zones anglophones, déplore que le gouvernement camerounais n’ait pas suffisamment protégé les civils.

Dans le camp d’en face, HRW accuse également les forces de défense et de sécurité d’avoir, entre le 17 et le 20 janvier 2020, mené des opérations dans le Nord-Ouest, détruisant plus de 50 maisons et éliminant plusieurs civils.

Cameroun: Sentiments mitigés au lendemain des législatives et municipales

L’opinion publique reste partagée au Cameroun lundi matin, au lendemain des élections législatives et municipales dans un contexte d’appels au boycott et d’insécurité dans certaines parties du pays.Dans les esprits, les médias et les réseaux sociaux, une bonne partie des débats reste focalisé sur le taux de participation qui selon toute vraisemblance sera globalement faible. Exemple en est donné dans la métropole économique, Douala, avec un des dirigeants du Front social démocratique (SDF, opposition), Carlos Ngoualem, qui ne cache pas son dépit : «C’est très difficile, le résultat de l’élection d’hier. Nous avons non seulement perdu mais nous ne sommes même pas parvenus à consolider les acquis. Dans nos fiefs traditionnels nous avons gagné partout mais le taux de participation était très faible.»

Un certain nombre de partis d’opposition, à l’instar du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dont le leader, Maurice Kamto, arrivé second à l’élection présidentielle d’octobre 2018 avec 14,23% des suffrages, contre 71,28% pour le vainqueur Paul Biya, avaient en effet appelé les citoyens en âge de voter à s’abstenir, estimant que le processus démocratique était vicié et exigeant le retour de la paix dans les régions anglophones.

S’exprimant après la fermeture des bureaux de vote, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a néanmoins indiqué que «les appels au boycott lancés par des politiciens véreux et les terroristes en perte de vitesse, n’ont eu aucun écho auprès des Camerounais». Après avoir appelé les partis politiques et les électeurs à attendre sereinement le verdict des urnes, qui devrait intervenir dans une dizaine de jours, il a estimé que le calme et la sérénité ayant marqué la tenue du double scrutin sont une preuve irréfutable de la maturité du peuple camerounais, souverain et maître de son destin.

Ces propos sont corroborés par le directeur général d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe public en charge des scrutins et opérations référendaires, Erik Essousse, pour qui les élections législatives et municipales du 9 février 2020 «se sont déroulées dans le calme et la sérénité dans les 26.336 bureaux de vote à travers le triangle national».

Après la fermeture des bureaux de vote, il est évident que, s’agissant des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les populations sont sorties massivement pour accomplir leur devoir civique dans toutes les circonscriptions administratives, a ajouté le Minat.

Ces assurances semblent pourtant loin des échos du terrain, plusieurs incidents violents ayant été signalés dans ces zones anglophones en pleine crise sécessionniste, et où des milices avaient invité le peu de populations n’ayant pas fui les combats à s’abstenir d’aller voter sous peine de représailles.

S’agissant des tendances parcellaires, recueillies après dépouillement, l’hégémonie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) est fortement contestée, dans plusieurs circonscriptions du Centre, du Littoral et du Sud par le petit poucet Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PRCN), dont c’est la première épreuve législative et municipale au détriment du SDF, dont les fondations sont menacées jusque dans ses fiefs naturels du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Paul Biya qualifie le front du boycott de «petits partis»

Le chef de l’État et président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Paul Biya, s’en est pris dimanche aux «petits partis» ayant appelé au boycott du scrutin législatif et municipal organisé le même jour dans le pays.«J’ai accompli mon devoir de citoyen et j’en suis heureux. Je saisis cette occasion pour demander à tous mes compatriotes de faire leur devoir en allant au vote, contrairement aux appels au boycott de certains petits partis politiques», a-t-il déclaré à la presse à sa sortie du bureau de vote de l’école publique de Bastos, un quartier résidentiel de la capitale, Yaoundé.
 
Le taux de participation devrait en effet être le principal enjeu du double scrutin de dimanche, dont le corps électoral officiel et de plus de 6,8 millions. En mi-journée, l’engouement restait modeste à Yaoundé et même dans plusieurs autres zones de la partie francophone du pays, selon des témoignages concordants recueillis au téléphone par APA.
 
S’agissant des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où une crise sécessionniste fait rage depuis plus de 3 ans, plusieurs incidents parfois ont été signalés depuis la veille, perpétrés par de présumés séparatistes ayant appelé les populations à s’abstenir de mettre le nez dehors sous peine de représailles.
 
Il n’empêche que M. Biya, après avoir accompli son devoir citoyen, a affirmé que «la démocratie marche au Cameroun. Elle avance à grand pas».

Législatives au Cameroun: faible affluence à Yaoundé

Les rangs étaient clairsemés dimanche en fin de matinée devant les bureaux de vote de la capitale camerounaise, Yaoundé, quelque 4 heures après le début des opérations pour les législatives et municipales, a constaté APA sur place.Ici et là, des personnes en âge de voter, assistées par le personnel d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires, se faisaient guider pour retrouver leur bureau de domiciliation où des éléments de la police avaient été positionnés tôt dans la matinée.
 
Si aucun incident majeur n’était à déplorer dans cette cité d’environ 2 millions d’âmes, les nouvelles les plus alarmantes sont venues des régions anglophones sous conflit séparatiste. La veille en effet, des sources locales jointes au téléphone ont affirmé que des convois de véhicules militaires à destination du Sud-Ouest sont tombés dans des embuscades de bandes armées sécessionnistes, faisant plusieurs blessés.
 
Dans le chef-lieu du Nord-Ouest, Bamenda, du matériel électoral a également été saccagé quelques heures plus tard par de présumés activistes sécessionnistes. Dans la localité de Bafut, située à un jet de pierre, ils ont également incendié tout le matériel de vote entreposé dans un magasin.
 
Pendant toute la matinée, la télévision à capitaux publics (CRTV) s’est employée à donner la parole aux autorités sortant des bureaux de vote par ailleurs sous haute surveillance de l’armée, appelant les populations à vaincre la peur pour choisir leurs futurs députés et conseillers municipaux. On rappelle que les milices «ambazoniennes» avaient décrété «pays mort», le 9 février 2020 dans ces zones qu’elles considèrent comme un «pays indépendant» de la partie anglophone.
 
Dans l’Extrême-Nord du pays également, en proie au jihadisme, 4 personnes ont trouvé la mort dans la nuit de samedi à dimanche au cours de deux assauts simultanés attribuées à la secte islamiste Boko Haram.
 
Selon les chiffres d’Elecam, plus de 6,8 millions d’électeurs sont attendus dimanche dans les 26.336 bureaux de vote que compte le Cameroun, en vue de choisir leurs députés et conseillers municipaux pour les 5 prochaines années. En régions anglophones, le gouvernement a mis en place des «centres de vote» regroupant plusieurs bureaux d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de limiter d’éventuelles intrusions de combattants séparatistes.
 
Si 35 formations y prennent part, quelques autres partis de premier plan, membres de l’opposition, ont quant à eux appelé au boycott estimant non seulement que les conditions n’étaient pas réunies pour des opérations libres et transparentes, mais qu’en plus maintenir la tenue de ce double scrutin, alors que deux régions se trouvent dans une situation d’insécurité non maîtrisée, consistait à consacrer la partition du Cameroun.

Les Camerounais élisent leurs députés et conseillers municipaux, dimanche

Quelque 6,8 millions d’électeurs camerounais sont attendus dimanche dans les 26.336 bureaux de vote que compte le pays, en vue de choisir leurs députés et conseillers municipaux pour les 5 prochaines années.Selon le directeur général des élections d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe public en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires, Éric Essousse, 96% des cartes de vote avaient déjà été distribuées en début de la semaine qui s’achève.

Ces élections couplées, auxquelles prennent part 35 formations, interviennent au terme de deux semaines d’une campagne électorale bien terne, marquée d’un côté par les appels au boycott avec en chef de file le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) qui se sont invités dans les opérations de propagande, et de l’autre par un climat de terreur dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie depuis plus de 3 ans à un sanglant conflit sécessionniste.

Face à la psychose rampante, dans cette partie du pays comptant environ 2 millions de votants, dont la grande majorité se retrouve aujourd’hui en errance à l’intérieur du pays ou en exil au Nigeria voisin, le gouvernement a annoncé la mise en place de «centres de vote». Il s’agit de regrouper plusieurs bureaux d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de limiter d’éventuelles intrusions de combattants séparatistes ayant promis de ne jamais permettre la tenue desdites consultations sur un territoire dont ils proclamé l’indépendance.

De même, face à la tension grandissante, le pouvoir a déployé plus de 700 soldats supplémentaires dans ces zones où plusieurs candidats à la députation ou dans les conseils municipaux, majoritairement issus du Front social démocrate (SDF, opposition) et originaires des régions sous conflit qui constituent son fief, se sont par ailleurs désistés sous les menaces des séparatistes.

S’agissant des autres forces en présence, si le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), seul en course dans 17 circonscriptions législatives, peut déjà être assuré de 35 sièges à la prochaine Assemblée nationale où il tient déjà 148 sièges sur 180. La même formation contrôle actuellement 87,5% des 360 communes que compte le pays.

Mais cette hégémonie est de plus en plus contestée par de nouvelles dynamiques à l’instar du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PRCN), dont la campagne de porte-à-porte et sur les réseaux sociaux aura fait forte impression pendant les deux dernières semaines.

G’Bissau: le président Umaro Embaló fixe son investiture le 27 février

Le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle bissau-guinéenne du 29 décembre 2019, Umaro Sissoco Embaló a annoncé, jeudi soir, qu’il sera investi le 27 février 2020.« A partir du 27 février, il n’y aura qu’un seul président en Guinée-Bissau, et ce sera moi », a notamment dit M. Embaló, arrivé premier au second tour  sous la bannière du Madem-G15 avec 53,55% des voix, contre 46,45% pour son rival Domingos Simões Pereira du Paigc.

M. Embaló dont l’élection a été confirmée, mardi dernier, après une vérification des procès-verbaux du second tour à la demande de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’adressait à ses partisans, juste à a descente d’avion après une tournée africaine.

«Personne ne comprend le théâtre qui se joue dans ce pays car, tout le monde sait que l’organe compétent pour gérer les élections, c’est la CNE. Je vous assure que j’entrerai en fonction le 27 février et qu’à partir de ce jour, il n’y aura qu’un seul chef en Guinée-Bissau », a-t-il promis.

Il a ajouté : «Tout le monde sait qu’Umaro Sissoco Embaló est le nouveau président de la République de Guinée-Bissau. (…) Si Cipriano Cassamá, président de l’Assemblée nationale populaire ne prend pas les mesures nécessaires à mon investiture, j’ai Nuno Nabiam, son premier vice-président et Hadja Satu Camará, son deuxième vice-président pour m’investir ».

La victoire d’Umaro Sissoco Embaló est contestée par son adversaire au second tour, Domingos Simões Pereira qui parle de résultats changés en faveur du candit du Madem-G15.

Report de la signature du document final du dialogue politique sur le code électoral ivoirien

La signature du document final sanctionnant les négociations entre le gouvernement ivoirien, les partis politiques et la société civile sur la réforme du code électoral initialement prévue, jeudi, a été reportée à la semaine prochaine à la demande de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) et la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), les deux principaux groupements de l’opposition ivoirienne, a appris APA jeudi sur place.L’annonce a été faite par Sidiki Diakité, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation lors d’une rencontre avec des formations politiques parties à ce dialogue politique qui avaient été conviées pour parapher ce document final.

Selon M. Diakité,  au terme d’une rencontre de ce dialogue politique mercredi, il avait été convenu que ce document final des négociations soit transmis aux différentes formations politiques en vue d’en prendre connaissance pour une signature définitive ce jeudi.

« EDS, CDRP, et Union républicaine pour la démocratie (URD) nous ont saisi par courrier ce matin pour nous exprimer leur souhait de prendre part à cette cérémonie de signature. Mais, ils souhaitent aussi que la rencontre de signature soit reportée pour leur permettre de s’entendre avant de signer le document. Il ne sont donc pas là aujourd’hui », a expliqué M. Diakité.

Il a ajouté que « pour demeurer dans l’esprit du dialogue politique », le gouvernement a accédé à cette requête de ces  trois groupements politiques en reportant la signature de ce document en «début de semaine prochaine ».

Certaines formations politiques de l’opposition présentes à cette rencontre se sont  offusquées de cette absence de la CDRP et de EDS acceptant toutefois le report de la signature de ce document. «Nous sommes assez représentatifs, on aurait pu signer le document. Mais comme vous l’avez dit, pour demeurer dans l’esprit du dialogue politique, nous allons accepter le report. Mais, on ne peut pas attendre indéfiniment », a averti Anicet Gnanzi, le président de l’Union démocratique et citoyenne (UDCY).

En retour, le ministre d’État en charge de la défense Hamed Bakayoko qui a présidé cette rencontre au nom du premier ministre ivoirien, a dit  aux uns et aux autres, de « faire confiance au gouvernement » qui saura prendre ses responsabilités si besoin en était.

Une distribution physique de ces documents aux partis et organisations de la société civile présents, a clôturé cette rencontre.

En janvier 2019, le gouvernement ivoirien avait ouvert une première phase du dialogue politique avec l’opposition et la société civile pour réformer la Commission électorale indépendante (CEI).

Cette première phase des discussions qui s’est achevée sans la participation de certains partis d’opposition dont le parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI),  s’est soldée par la mise en place d’une nouvelle CEI, un organe qui continue d’être rejeté par « l’opposition significative».

Depuis début janvier 2020, l’exécutif ivoirien a entamé la deuxième phase de ce dialogue pouvoir, opposition et société civile avec pour objet cette fois, la réforme du code électoral devant régir les prochaines élections.

 La CDRP, un groupement politique de l’opposition présidée par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et EDS, une coalition de l’opposition qui dit avoir pour « réfèrent politique », l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, avaient promis ne plus boycotter le dialogue avec le gouvernement.

Malawi: le président Mutharika va faire appel de l’invalidation de sa réélection

Le Parti démocrate progressiste (DPP, au pouvoir) au Malawi envisage d’interjeter appel devant la Cour suprême contre le verdict de la Cour constitutionnelle annulant les résultats de l’élection présidentielle contestés de l’année dernière, a déclaré mercredi un haut responsable du parti.Le Secrétaire général du DPP, Geilzedar Geoffrey, a déclaré que le parti n’était pas satisfait du jugement de la Cour constitutionnelle et qu’il « allait revenir pour plus de précisions ».

« Nous avons établi des motifs qui, selon nous, en tant que parti, n’ont pas été correctement traités par un panel de juges, ce qui a conduit à l’annulation des résultats de la présidentielle », a déclaré Geoffrey.

Il a cité certaines raisons évoquées comme une grave erreur judiciaire, une menace à la démocratie et une tentative de contourner la volonté du peuple.

En attendant, Geoffrey a déclaré que le président Peter Mutharika était prêt pour de nouvelles élections, si la Cour suprême confirmait le verdict de la Cour constitutionnelle.

La Cour constitutionnelle a annulé lundi les résultats des la présidentielle de 2019, invoquant des irrégularités dans la conduite du scrutin.

Il a ordonné la tenue d’une nouvelle élection dans les 150 jours.