Élections en Angola : le président sortant Joao Lourenço sur la sellette ?

Quatorze millions d’électeurs angolais sont appelés mercredi 24 août aux urnes pour désigner leurs députés au rang desquels sera issu le prochain président.Ce mercredi est un jour de vote en Angola. Les citoyens du pays sont appelés à départager les huit partis politiques en lice pour les élections générales. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d’État. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, investi par le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), brigue un second mandat. Mais il n’est pas assuré de remporter ce scrutin qui s’annonce comme le plus serré de l’histoire de ce pays du sud-ouest du continent, d’après plusieurs observateurs.

Au pouvoir depuis l’indépendance du pays de l’empire portugais en 1975, le MPLA gouverne sans partage. Mais son hégémonie est menacée pour ces élections où le jeu semble plus ouvert. La bataille pour le pouvoir se décidera une fois de plus contre l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), principale formation de l’opposition. Le MPLA et l’Unita se sont déjà battus pendant plus de vingt-cinq années de guerre civile.

À la tête de l’Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption. Il insiste beaucoup sur les faiblesses du pouvoir sortant, faisant qu’il croit cette fois au changement attendu par une partie des Angolais déçue par Joao Lourenço. Pour celui qui est surnommé « ACJ », « un alignement de planètes » s’est fait en sa faveur cette année.

Cependant, le président sortant Joao Lourenço croit en ses chances de se faire réélire. En 2017, il avait été élu avec 61 % des voix, avec l’étiquette de dauphin désigné de Jose Eduardo dos Santos, son défunt prédécesseur qui a régné de 1979 à 2017. Tout au long de sa campagne, Joao Lourenço a mis en avant ses accomplissements et notamment son bilan économique.

Toutefois, le développement tant promis n’est pas là avec 40% de la population qui vit toujours dans l’extrême pauvreté. Le pays a subi longtemps les effets de la crise pétrolière de 2016 et de celle de la Covid-19, rendant le quotidien des Angolais encore plus dur.

Les quatorze millions d’électeurs angolais continueront de voter jusqu’à dix-huit heures (17 h GMT) après que les bureaux de vote ont été ouverts ce matin à sept heures du matin. Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

Ce qui est fort possible après que l’opposition et une partie de l’opinion publique ont alerté sur des possibilités de fraudes. « Cette fois-ci, la triche ne paiera pas », a prévenu Abel Chivukuvuku, président de CASA-CE, colistier du candidat d’Adalberto Costa Junior.

Présidentielle kenyane : Raila Odinga saisit la Cour suprême d’un recours

L’opposant kenyan a matérialisé sa contestation de la victoire de William Ruto à l’élection présidentielle en déposant un recours lundi 22 août devant la Cour suprême.Raila Odinga joint le geste à la parole. Classée deuxième à l’élection présidentielle du 9 août avec 48,85 %, cette figure de l’opposition kenyane était devancée par le vice-président du pays William Ruto avec 50,49 %, selon la commission électorale. Cela fait une semaine que cet organe indépendant en charge de l’organisation du scrutin a proclamé dans la division les résultats provisoires, qualifiés de « parodie » par M. Odinga.

Bénéficiant du soutien du président sortant Uhuru Kenyatta pour cette élection, il a déposé en ligne un recours devant la Cour suprême contestant les résultats, a indiqué ce lundi un de ses avocats. Le recours « leur a déjà été envoyé et ils le verront bientôt. (…) La copie physique doit arriver avant 14 h (11 h GMT), heure limite pour déposer un recours. Nous espérons avoir bâti un bon dossier et que nous gagnerons », a déclaré Daniel Maanzo, qui fait partie de l’équipe juridique de l’homme politique de 77 ans.

Ainsi, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, dispose de quatorze jours pour rendre sa décision. Et en cas d’annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les soixante jours.

Quelques heures avant l’annonce des résultats de la présidentielle par le président de la commission électorale, le 15 août dernier, quatre des sept membres avaient annoncé les rejeter. Ils reprochent à Wafula Chebukati, le président de l’organe, sa gestion « opaque » et son absence de concertation.

Ce dernier a rejeté ces accusations, affirmant avoir exercé ses prérogatives conformément à la loi du pays malgré « l’intimidation et le harcèlement ».

Présidentielle kényane : peut-on revivre le tsunami de 2017 ?

Raila Odinga, candidat malheureux à la présidentielle kényane du 9 août 2022, a saisi la Cour suprême, pour demander l’annulation du scrutin.Les Kenyans peuvent-ils revivre le coup de tonnerre de 2017 ?. Saisi par Raila Odinga qui contestait la réélection de son rival Uhuru Kenyatta, la Cour suprême avait annulé le 1er septembre 2017, la présidentielle du 8 août à cause d’« irrégularités ». Un fait inédit en Afrique.

Le président sortant, s’était à l’époque plié à cette décision de la plus haute juridiction du pays, avant de triompher à nouveau lors d’un nouveau scrutin organisé deux mois plus tard.

Cinq ans après, l’histoire peut-elle à nouveau se répéter ?. Battu sur le fil par le vice-président de la République William Ruto (50,49%), l’opposant historique Raila Odinga (48,85%), soutenu par le pouvoir de Kenyatta, conteste les résultats. Il a saisi la Cour suprême pour demander l’invalidation du scrutin.

Cette fois, ce n’est pas David Maraga, l’ancien président de cette juridiction qui va trancher le contentieux, mais Martha Karambu Koome, première femme nommée en mai 2021 cheffe de la Cour suprême du Kenya.

Ce pays de l’Est, quatrième puissance économique de l’Afrique subsaharienne, est désormais suspendu au verdict des sept sages, attendu dans deux semaines.

Dans une sortie médiatique très attendue mardi soir, Raila Odinga (77 ans) qui se présentait pour la cinquième fois, a rejeté les résultats provisoires annoncés dimanche par la Commission électorale nationale indépendante.

« Notre opinion au sein de l’Azimio (coalition, ndlr) est claire : les chiffres annoncés par monsieur Chebukati sont nuls et non avenus. Il a agi en toute impunité et au mépris total de la constitution et de nos lois. Ce n’est pas à nous de décider s’il a commis un délit, nous laissons cette prérogative aux autorités compétentes », a-t-déclaré.

William Ruto déclaré vainqueur, promet de « travailler avec tous les leaders politiques », dans un Kenya « transparent, ouvert et démocratique ».

« Il n’y a pas de place pour la vengeance », a-t-il déclaré, avant d’affirmer que « le véritable vainqueur de cette présidentielle est la Commission électorale ».

À 55 ans, l’ambitieux Ruto (55 ans) devient le premier Kalenjin à être élu président du pays depuis vingt ans, succédant à deux derniers chef de l’Etat (Mwai Kibaki et Uhuru Kenyatta) issus de la communauté kikuyu.

Présidentielle kényane : Ruto déclaré vainqueur, Odinga conteste

William Ruto remporte la présidentielle kényane d’une courte tête devant l’opposant historique Raila Odinga.William Ruto, vice-président de la République kényane remporte une victoire historique devant l’opposant Raila Odinga, soutenu pourtant par le président sortant, Uhuru Kenyatta.

Le président de la Commission électorale indépendante Wafula Chebukati a annoncé lundi en début de soirée que le vice-président sortant William Ruto (55 anq) avait cumulé plus de 7,17 millions de votes, soit 50,49% des voix, contre 6,94 millions, soit 48,85% pour Raila Odinga, remportant l’une des élections les plus serrées de l’histoire du pays.

Raila Odinga qui se présentait pour la cinquième fois, « rejette ses résultats ». Une forte tension était notée avant la proclamation des résultats par la Commission électorale. Des divergences profondes sont apparues entre son président Wafula Chebukati et sa vice-présidente Juliana Cherera. Cette dernière a dénoncé la « nature opaque » dans la compilation des résultats.

Cette scission intervenue au sein de la Commission électorale indépendance, conforte les partisans de Raila Odinga (77 ans), que le scrutin est entaché d’irrégularités. Ses partisans annoncent qu’ils vont saisir la Cour suprême pour demander l’annulation du scrutin.

Quelque 22,1 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes le 9 août pour désigner le successeur du président sortant Uhuru Kenyatta, ainsi que leurs gouverneurs, parlementaires et quelque 1 500 élus locaux

Le scrutin s’est très largement déroulé dans le calme, mais a été marqué par une forte hausse de l’abstention, avec une participation d’environ 65% – contre 78% en août 2017.

Présidentielle kényane : jour de vérité pour Odinga et Ruto

Les 22,1 millions d’électeurs kényans sont appelés aux urnes ce 9 août 2022 pour les élections générales.Qui sortira vainqueur du cinquième scrutin présidentiel kényan ? Parmi les quatre candidats, le combat se joue surtout entre les deux principaux favoris : William Ruto et Raila Odinga.

Odinga (77 ans), qui en est à sa cinquième tentative, se présente sous la bannière de l’Alliance Azimio la Umoja (Quête d’unité), composée de près de dix partis. Le président sortant, Uhuru Kenyatta qui le soutient, estime que Raila Odinga met plus en avant les intérêts du pays. S’il est élu, Kenyatta fils a indiqué qu’il serait en paix pour lui remettre le « flambeau du pouvoir ».

Tout le contraire de son vice-président William Ruto (55 ans), le leader de l’Alliance démocratique unie (UDA, sigle anglais), avec qui il est en brouille depuis ses retrouvailles avec Odinga. Convaincu que son heure a sonné, William Ruto est décidé à briguer les suffrages des Kenyans même sans le soutien de la machine électorale du parti au pouvoir.

Beaucoup de ses proches ont démissionné du gouvernement pour venir renforcer son camp. N’ayant plus rien à perdre devant la machine Odinga – Kenyatta, Ruto compte sur les ralliements pour remporter la présidentielle.

Entre lui et Kenyatta, c’était avant tout une alliance de raison pour échapper à la Cour pénale internationale (CPI). Les deux figures politiques étaient condamnées en 2012 par la CPI pour les violences postélectorales de 2007 et 2008 qui avaient opposé les ethnies Kalenjin et Kikuyu faisant 1200 morts. Mais en 2013, ils s’allient et remportent la présidentielle contre l’opposant Raila Odinga, poussant quelques mois plus tard la CPI à prononcer un non-lieu en 2014 pour le président Uhuru Kenyatta puis en 2016 pour son vice-président William Ruto.

Mais les retrouvailles entre Kenyatta et le chef historique de l’opposition, Odinga, dès sa réélection en 2017, changent la donne pour William Ruto, qui perd l’appui de Kenyatta plus enclin à soutenir l’opposant d’hier devenu son allié, plutôt que son vice-président taxé « d’immature », et avec qui, les relations se sont dégradées au fil de son second et dernier mandat.

Uhuru Kenyatta et Raila Odinga symbolisent la rivalité de deux dynasties familiales qui règnent sur le pays depuis plusieurs décennies. Les Kényans perçoivent ces deux personnages politiques à travers « leurs pères » Jomo Kenyatta et Oginga Odinga qui ont fondé et dirigé le Kenya en 1964, respectivement en tant que président et vice-président.

Outre leur président, les Kényans vont également élire 290 députés, 47 femmes représentantes pour siéger à l’Assemblée nationale, 47 sénateurs, 47 gouverneurs de comté et 1.450 membres des assemblées de comtés. Conformément au Code électorale de ce pays d’Afrique de l’Est, les 46.229 bureaux doivent fonctionner de 06H00 à 17H00 locales (14H00 GMT).

Sénégal: le camp présidentiel revendique la victoire aux législatives

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président Macky Sall » affirme la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.En Afrique, le Sénégal est habitué au scrutins hors nomes. Après deux alternances surprenantes au sommet de l’Etat en 2000 et 2012, ce modèle démocratique africain se préparait, selon certains pronostics fortement soutenus dans l’opinion, à vivre sa première cohabitation entre un président élu et une opposition majoritaire au parlement à l’issue des législatives qui se déroulaient dimanche 31 juillet.

Mais le scénario d’une nouvelle spécificité sénégalaise semble avoir peu de chance de se réaliser, d’après le camp du président Macky Sall.

Selon la coalition présidentielle, celle-ci a remporté la majorité des sièges 165 sièges de la future assemblée nationale qui doit légiférer pour les cinq prochaines années.

« Nous avons gagné 30 départements » sur les 46 que compte le Sénégal et des circonscriptions à l’étranger. « Ceci nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale », a déclaré dimanche soir à la presse la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président de coalition », Macky Sall, a ajouté Mme Touré, sans donner le nombre de députés obtenus par son camp ni préciser s’il s’agit d’une majorité relative ou absolue. Elle a reconnu la défaite de sa coalition à Dakar.

Ce scrutin législatif qui de joue à un seul tour doit renouveler pour les cinq prochaines années 165 sièges du Parlement monocaméral largement contrôlé par le camp présidentiel.

Le Chef de l’Eat Macky  Sall a promis de nommer un premier ministre à l’issue de ces élections.  Le poste avait été supprimé puis rétabli en décembre 2021, mais le président attendait l’issue de ces législatives pour désigner un titulaire du poste.

Environ sept millions de Sénégalais étaient appelés pour ces législatives qui se sont déroulées sans incidents majeurs.

Le taux de participation était de 22 % au niveau national dimanche à 13 heures, selon le ministère de l’intérieur. La Commission nationale électorale autonome (Cena), en charge de la gestion du vote , a déployé quelque 22 000 observateurs. Des ondées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la Francophonie étaient déployée un peu partout dans le pays pour superviser ces élections.

Macky Sall loue la vitalité de la démocratie sénégalaise

Le président de la République a réaffirmé sa confiance au système électoral du Sénégal.Après avoir voté à Fatick (centre), le chef de l’État, Macky Sall, s’est réjoui de la bonne santé de la démocratie sénégalaise. « Le Sénégal est un pays de démocratie. La campagne électorale s’est déroulée dans le calme. Les parties prenantes à l’organisation des élections, comme le ministère de l’Intérieur à travers la Direction générale des élections, ont pris toutes les dispositions pour le bon déroulement du vote. Permettre aux citoyens de choisir sans entrave leurs représentants est l’essence même d’une démocratie qui se respecte », a réagi le président Sall.

Il a ajouté: « Comme par le passé, je suis confiant sur le fait que les électeurs iront voter dans les meilleures conditions de liberté et de transparence qui assurent la sincérité du scrutin ».

Selon Macky Sall, « au-delà de nos choix individuels, il y a tout ce que nous partageons et que nous devons préserver en tant que nation unie et solidaire. C’est la paix, la stabilité, la sécurité, l’intégrité territoriale de notre pays et la cohésion nationale. »

« Ces exigences sont au-dessus de tous et de tout le monde. Elles sont également au-dessus de tout parce qu’elles forment l’âme de la nation sénégalaise et les valeurs qui l’incarnent. C’est-à-dire un attachement indéfectible les uns aux autres. Après avoir accompli son devoir de vote, chaque citoyen doit aller vaquer à ses occupations », a poursuivi le président de la République.

Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, le dernier vant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation matérielle des opérations électorales et référendaires au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Législatives sénégalaises : démarrage timide du vote à Dakar

L’affluence n’est pas encore au rendez-vous pour ces joutes électorales.Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections. Mais il n’y pas encore de grande affluence dans les centres de vote de Dakar visités par APA.

C’est le cas au centre de vote Bayetir Samb de Ngor, commune située dans le district ouest de la capitale sénégalaise, où les bureaux ont ouvert dès 8h conformément au Code électoral. « Tout le matériel électoral est disponible et le vote se passe très bien », a assuré le superviseur de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Dakar, Mamadou Kane.

Ici, les rares personnes qui se sont déplacées pour accomplir leur devoir civique ont beaucoup d’espoir dans la prochaine législature. « J’attends que les futurs députés tiennent leurs promesses. Qu’ils prennent en compte les préoccupations des populations qui souffrent énormément », a confié Serigne Saliou, peintre de profession.

« Nos jeunes n’arrivent plus à trouver du poisson en mer. Que les députés qui seront élus se penchent sur ce problème », a indiqué pour sa part, Malick Guèye, la soixantaine révolue.

A Dakar-Plateau, centre des affaires de la capitale, où son maire Alioune Ndoye a voté, ce n’est pas encore le grand rush. « Il faut que les gens viennent ! Je suis arrivé et en cinq minutes j’ai voté », a réagi M. Ndoye, tête de liste départementale de la coalition présidentielle « Benno Bokk Yakaar », par ailleurs ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.

Contrairement à Ngor et Dakar-Plateau, les électeurs inscrits dans la commune de Ouakam se hâtent pour voter. Par exemple au CEM ElH Mamadou Ndiaye, ils se sont déplacés en masse pour voter.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, la dernière avant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Près de sept millions de Sénégalais élisent leurs députés

Huit coalitions prennent part aux élections législatives sénégalaises de 2022.Top départ de l’élection des membres de la 14e législature sénégalaise ! Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Pour ces élections auxquelles participent huit coalitions, 15.196 bureaux de vote sont répartis sur le territoire national et à l’étranger, pour un total de 6.641 lieux de vote. Conformément au Code électoral, les bureaux de vote ont ouvert depuis 8 heures et vont fermer à 18 heures.

La Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs pour la bonne tenue du scrutin.

Le département de Dakar concentre à lui tout seul plus du dixième du corps électoral, soit 686.043 électeurs répartis dans 123 lieux de vote pour 1.232 bureaux de vote.

Pour les 97 sièges mis en jeu pour le scrutin majoritaire, la région de Dakar, la capitale, qui comprend les départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Keur Massar, comptabilise 18 députés. Elle est suivie par Thiès (10), Diourbel (9), Tambacounda (7). Les régions de Kaffrine, Kolda, Louga, Saint-Louis, Sédhiou ont chacune 6 députés, alors que 5 députés sont attribués à chacune des régions de Fatick, Kaolack, Matam, Ziguinchor. Kédougou ferme le peloton avec 3 députés.

S’agissant des 15 députés de la diaspora, la zone Afrique se taille le plus gros lot avec 7 sièges (Afrique du Nord 1, Afrique de l’Ouest 3, Afrique du Centre 3, Afrique australe 1). La zone Europe obtient 6 députés (Europe de l’Ouest, du Centre et du Nord 3 ; Europe du Sud 3). Un siège est attribué à la zone Amérique et Océanie et la zone Asie-Moyen Orient a le même quota.

Le reste des députés doit être élu au scrutin proportionnel.

Lors des dernières législatives de 2017, la coalition présidentielle, « Benno Bokk Yakaar » (Unis dans l’espoir) avait obtenu la majorité absolue, avec 125 sièges sur les 165.

Législatives au Sénégal: Quand les religieux s’invitent dans le jeu politique

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays », explique un politologue.Au Sénégal, où des législatives se déroulent dimanche 31 juillet, les élections ne sont pas que l’affaire des hommes ou forces politiques. Dans cette ancienne colonie française, îlot de stabilité politique et modèle de laïcité démocratique en Afrique de l’Ouest, les rendez-vous électoraux sont aussi des moments majeurs pour les hommes de religion. 

Alors que l’invalidation de la liste des candidats titulaires au scrutin proportionnel de la principale coalition de l’opposition, a fait craindre, a un moment,  une campagne électorale particulièrement troublée, l’intervention des principales figures religieuses réclamant un scrutin sans violence, semble avoir lourdement pesé pour éviter que la bataille électorale déraille. 

« Le pays n’appartient pas aux politiques. S’il était simplement laissé à eux, il serait déjà brulé », avait, notamment prévenu, le 10 juillet, l’Imam de la Grande mosquée de Dakar lors de la prière de l’ « Aid EL Kébir », communément appelé « Tabaski » en Afrique de l’Ouest qui coïncidait, cette année, avec le démarrage de la campagne électorale achevée vendredi 29. 

Mame Libasse Lahi, Imam de la famille maraboutique des « Layéne », l’une des principales confréries soufies qui dominent l’Islam dont se réclament 95% de la population sénégalaise, a ouvertement appelé les fidèles à se méfier des « gens qui désirent ardemment le pouvoir ». Pour lui, « tout homme qui aspire à diriger le pays doit savoir qu’il s’engage dans une entreprise difficile, car ses charges sont lourdes ». 

Le coordinateur du Collectif « And Samm Jikko Yi » (Ensemble pour la préservation des valeurs), Ababacar Mboup, a, lui, martelé que « le Sénégal ne peut pas se faire dans la violence. Que ce soit ceux qui incarnent les institutions, c’est-à-dire la majorité ou l’opposition ». 

Une tradition sénégalaise

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays. Depuis l’époque coloniale, les religieux ont toujours eu une place prépondérante au sein de la société et surtout par rapport à la chose politique », explique le politologue sénégalais, Bacary Domingué Mané. 

« On se souvient des évènements de mars dernier (des manifestations ont éclaté à Dakar et dans certains centre urbains du pays après l’interpellation d’Ousmane Sonko, principale leader de l’opposition) dans une affaire de viol présumé sur une jeune masseuse), durant lesquels les religieux sont intervenus pour demander aux hommes politiques d’éviter de mettre l’huile sur le feu. Finalement, l’opposition a accepté la main tendue des religieux. C’est pour dire qu’ils sont entendus et respectés », rappelle-t-il.  

Dans ce pays où la population est à plus de 90% musulmane, le responsable des autres ont, eux aussi, toujours joué les médiateurs entre acteurs politiques. 

Lors des élections présidentielles de 2007 et de 2012, l’Archidiocèse de Dakar dirigée actuellement par Monseigneur Benjamin Ndiaye, a appelé les acteurs politiques à concourir en veillant à la sauvegarde de la paix.

Les législatives de dimanche 31 juillet, où les 165 sièges de l’Assemblée nationale sont mis en jeu, oppose principalement deux camps: la majorité présidentielle réunie autour de « Benno Bokk Yaakaar » (Unis dans l’espoir) et la principale coalition de l’opposition, « Yewwi Askanwi » (Libérer le peuple, en wolof). 

Législatives au Sénégal : « difficile de dire ce que sera le scrutin » (expert)

Pour Mame Goor Ngom, journaliste et analyste politique, l’issue de l’élection de ce dimanche reste incertaine avec une opposition décidée à imposer une cohabitation à la majorité présidentielle.1. Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu ou déplu dans la campagne ?

Globalement, je salue le sens du dépassement. Nous avons vu des actes qui font du baume au cœur. On peut notamment citer la rencontre amicale entre Ousmane Sonko (opposant radical) et Abdourahmane Diouf (opposant modéré).

À Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, une scène analogue s’est déroulée avec le maire de Golf Sud, Khadija Mahécor Diouf de la principale coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) et un responsable de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof).

Mansour Faye, maire de Saint-Louis (Nord) et beau-frère du président Macky Sall, est également allé voir des victimes d’un accident de Yewwi Askan Wi. Tout cela grandit la démocratie sénégalaise.

Toutefois, nous avons noté des actes regrettables. À Thiès (Ouest), des incidents ont impliqué le maire de la ville, Dr Babacar Diop et d’autres membres de Yewwi Askan Wi. Idem avec les maires Ahmed Aïdara de Yewwi Askan Wi et Racine Talla de Benno Bokk Yakaar à Guédiawaye.

Sur le plan médiatique, il y a eu beaucoup de fausses informations. Des journaux ont été détournés. Dans une démocratie, quand la presse est discréditée, quand les fake news foisonnent, ça peut impacter la sincérité du scrutin.

2. Comment analysez-vous les principaux thèmes de campagne ?  

Ils devaient tourner autour de l’Assemblée nationale avec les réformes qui s’y imposent afin que les députés jouent véritablement leur rôle. Au Sénégal, le pouvoir exécutif est au-dessus du législatif et du judiciaire malgré le principe de la séparation des pouvoirs. L’hémicycle répond souvent aux desiderata du chef de l’État.

Comme lors des élections locales de janvier dernier, Yewwi Askan Wi a axé son discours sur l’éventualité d’une troisième candidature de Macky Sall. C’est une stratégie payante parce que ce thème intéresse et mobilise les citoyens. Pour cette coalition, considérer ces Législatives comme le premier tour de la Présidentielle de 2024 est un couteau à double tranchant. Si l’on suit cette logique, une victoire de Benno Bokk Yakaar signifierait que le peuple légitime le troisième mandat.

Au-delà de Yewwi Askan Wi, cette question concerne l’ensemble de la population, les autres partis et les organisations de la société civile. Par conséquent, cette coalition gagnerait à revoir sa communication sur le sujet. Elle ne peut pas porter seule ce combat.

3. Au sortir de cette campagne, peut-on vraiment évaluer les forces des uns et des autres ?

Il est difficile, de façon péremptoire, de dire ce que sera le scrutin de dimanche. Cela dit, on a l’impression que les tendances des Locales risquent de se confirmer à des exceptions près.

À Dakar, Yewwi Askan Wi peut ne pas avoir une majorité écrasante car au niveau du pouvoir des réglages ont été effectués et des dissensions tues notamment aux Parcelles Assainies, une grande commune de la capitale, avec l’investissement d’Amadou Ba, ancien ministre de l’Économie et des Finances. 

Pour Yewwi Askan Wi, dont la liste des titulaires a été rejetée par le Conseil constitutionnel pour non-respect de la parité, les leaders comme Ousmane Sonko, qui ne sont plus candidats, se sont aussi engagés dans la campagne. Il y a eu un engouement autour des caravanes de Sonko, le leader de fait de ladite coalition. Dans son tour du Sénégal, il a drainé les foules.

L’autre dynamique, c’est Benno Bokk Yakaar avec Aminata Touré qui a mené une campagne très correcte. Ce n’était pas évident, mais elle s’en est bien sortie. La tête de liste nationale de la coalition au pouvoir avait du monde derrière elle. Mimi, surnom de l’ancien Premier ministre, dansait quand il le fallait sans perdre sa répartie facile.

De plus, on ne parle plus de tout sauf Benno Bokk Yakaar avec la nouvelle coalition Aar Sénégal (Protéger le Sénégal, en langue wolof). Des relations heurtées existent entre Yewwi Askan Wi et Aar Sénégal où il y a entre autres Thierno Alassane Sall, l’ex-ministre de l’Énergie de Macky Sall. Cela est bon en démocratie. Vouloir que tous les opposants partagent les mêmes idées, c’est à la limite de l’hypocrisie. Il faut qu’ils se contredisent pour que les citoyens puissent choisir parmi les différentes offres.

Sénégal : quels enjeux pour les Législatives 2022 ?

Les Sénégalais, six mois après les élections locales, sont encore appelés aux urnes pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.En principe, les élections législatives du 31 juillet prochain sont le début d’un sprint sur une ligne droite qui mène directement vers la Présidentielle de 2024. « Du côté du pouvoir, l’enjeu est d’obtenir une majorité confortable qui puisse permettre au président de la République de poursuivre sa politique de la nation. Pour l’opposition, c’est d’inverser la tendance afin d’expérimenter probablement, pour la première fois au Sénégal, une cohabitation », analyse Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur en Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, Nord).

Au-delà des 165 sièges en jeu au parlement, ces joutes revêtent une importance capitale pour les formations politiques en lice. Comme on pouvait s’y attendre, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall rend ces Législatives « décisives pour l’allocation des forces politiques », poursuit M. Dione.

En effet, explique le journaliste sénégalais Mor Amar, « si Macky Sall ne brigue pas un autre mandat, il y aura dès à présent des luttes de positionnement dans son camp pour sa succession. Si, comme le soupçonnent certains, le chef de l’Etat compte se présenter de nouveau, il va alors jauger sa cote de popularité lors de ces élections. Dans ce cas de figure, les perdre pourrait définitivement sonner le glas de telles ambitions si tant est qu’elles existent ».

Voilà pourquoi, « l’opposition joue sur ce registre. C’est une stratégie politique qui va lui permettre de présidentialiser les élections législatives tout en y excluant Macky Sall », souligne Maurice Soudieck Dione.

En l’absence de sondages fiables, officiellement interdits de diffusion depuis 1986 au Sénégal, les élections locales du 23 janvier dernier restent « l’unique baromètre » politique aux yeux de M. Amar du quotidien d’informations générales EnQuête.

Sur cette base, a-t-il soutenu, « la mouvance présidentielle est majoritaire dans bien des localités. Les tenants du pouvoir ont donc une longueur d’avance sur l’opposition d’autant qu’ils ont réussi à dépasser les clivages des élections territoriales » matérialisés par la constitution de listes parallèles.

La victoire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en wolof) est à relativiser selon M. Dione car « dans les principaux bastions électoraux du pays, l’opposition s’est imposée par-ci et a réalisé des scores très appréciables par-là » alors que « l’électorat n’est pas très important » là où elle a généralement perdu.

Pour maximiser leurs chances, deux grandes coalitions de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en wolof) dont fait partie Ousmane Sonko et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en wolof) dirigée par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), ont noué une alliance au niveau des départements qui élisent « le plus grand nombre de députés », précise Maurice Soudieck Dione, auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Le processus d’institutionnalisation de la démocratie au Sénégal ».

Ce spécialiste de la politique sénégalaise considère que l’inter-coalition de l’opposition ainsi formée « peut avoir des suffrages forts importants même si la composante des titulaires sur la liste de Yewwi Askan Wi a été invalidée » par le Conseil constitutionnel pour l’inscription d’une personne comme titulaire et suppléant. De son côté, Mor Amar insiste sur la communication des alliés auprès de leurs électeurs pour que cette stratégie porte ses fruits dans les urnes.

Au total, huit listes ont été validées pour les Législatives du 31 juillet 2022. Il s’agit en outre de la coalition Bokk Gis Gis/Liggey (Vision partagée/Travail, en wolof), la coalition Naataange Askan Wi (Prospérité du peuple, en wolof), la coalition alternative pour une assemblée de rupture, la coalition Buntu Bi (La voix, en wolof) et la coalition Les Serviteurs.

Président de l’Assemblée nationale depuis 2012, Moustapha Niasse va quitter le perchoir au terme de la 13e législature élue en 2017. La campagne électorale, démarrée dimanche dernier, sera close le 29 juillet.

Présidentielle kényane : Mogae à la tête de la mission d’observation du Commonwealth

L’ancien président du Botswana, Festus Mogae, dirigera le groupe d’observateurs du Commonwealth pour les prochaines élections générales au Kenya, a annoncé le groupe mardi.La secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, a déclaré que Mogae dirigerait une mission d’observation de 20 membres qui sera déployée le 2 août à l’invitation de la Commission électorale et des frontières indépendante du Kenya.

« Je suis reconnaissante au président Mogae et à tous les observateurs d’avoir accepté cette mission importante, alors que nous continuons à promouvoir et à protéger la démocratie électorale – et le droit des individus à participer aux processus qui façonnent leur société par des élections crédibles, inclusives et transparentes – conformément à la Charte du Commonwealth », a déclaré Mme Scotland.

 Les Kenyans doivent se rendre aux urnes le 9 août pour élire un président et des membres du parlement.

Mme Scotland a déclaré que le déploiement de la mission d’observation faisait suite à la visite d’une équipe d’évaluation préélectorale du Commonwealth en avril.

« L’observation électorale est une composante essentielle de nos efforts pour aider les pays membres à renforcer les processus, la culture et les institutions de la démocratie, et à permettre la participation et la représentation des citoyens à tous les niveaux.»

Avant l’arrivée de la mission d’observation, une équipe préliminaire du Commonwealth arrivera le 16 juillet pour rencontrer les principales parties prenantes telles que l’organe de gestion des élections, les partis politiques, les groupes de la société civile, les médias et d’autres observateurs internationaux.

 Le groupe d’observateurs du Commonwealth sera soutenu par une équipe du Secrétariat du Commonwealth dirigée par le secrétaire général adjoint Arjoon Suddhoo.

La présidentielle kényane mettra aux prises l’opposant historique Raila Odinga au vice-président du pays William Ruto. Fait marquant de ce scrutin, le président sortant Uhuru Kenyatta en froid avec son vice-président, soutient le candidat de l’opposition, Raila Odinga.

 « Nous avons choisi Raila Odinga pour être le 5e président du Kenya », a-t-il indiqué en mars dernier, scellant le rapprochement entre les deux grandes dynasties politiques qui se sont historiquement combattues dans les urnes depuis l’indépendance du pays.

Mali : vers un nouveau chronogramme des élections ?

Le gouvernement de transition aurait prévu d’organiser une série de scrutins de mars 2023 à février 2024.Pour l’heure, aucune source officielle n’a communiqué sur un quelconque chronogramme des élections. Mais ce mardi, Malick Konaté, journaliste malien très suivi sur les réseaux sociaux notamment, a avancé des dates sur Twitter.

Selon lui, il y aura un référendum en mars 2023 et des élections territoriales trois mois plus tard. Toujours d’après M. Konaté, les Législatives sont programmés en octobre – novembre 2023 et la Présidentielle doit avoir lieu en février 2024.

A moins d’une semaine du Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), prévu le 3 juillet à Accra (Ghana), le Mali répondrait ainsi à l’une des exigences de l’organisation régionale si ces informations se confirment.

Dernièrement, Bamako avait demandé à la Cédéao un délai de 24 mois pour mener à bien la transition. L’organisation régionale, quant à elle, avait exigé que le processus soit bouclé entre 16 et 18 mois. 

Le 15 avril 2021, le premier gouvernement de transition, issu du coup d’Etat d’août 2020 ayant abouti à la démission de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avait proposé un calendrier de transition. Celui-ci prévoyait le couplage des élections présidentielle et législatives le 27 février 2022. Avant cela, un référendum et des élections territoriales devaient respectivement se tenir le 31 octobre et le 26 décembre 2021.

Le calendrier n’a toutefois pu être respecté puisque le 24 mai 2021, le colonel Assimi Goïta et ses hommes vont perpétrer un autre coup de force en arrêtant notamment le président de la transition, Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane. Car la veille, un gouvernement avait été mis sur pied sans deux proches du chef des putschistes.

Présidentielle nigériane : Bola Ahmed Tinubu, candidat du parti au pouvoir

L’ancien gouverneur de l’Etat de Lagos a remporté la primaire organisé par le Congrès des Progressistes (APC, sigle anglais).Bola Ahmed Tinubu a largement dominé l’actuel vice-président Yemi Osinbajo, l’ancien ministre des Transports Rotimi Amaechi et le président du Sénat Ahmad Lawan en recueillant le suffrage de 1271 délégués du Congrès des Progressistes (APC) sur les 2300 réunis à Abuja, la capitale fédérale. 

A la présidentielle de 2023, le chef historique de l’APC affrontera l’expérimenté Atiku Abubakar, ancien vice-président du Nigeria et candidat du Parti Démocratique Populaire (PDP), principale formation d’opposition.

Richissime homme d’affaires, Atiku Abubakar brigue la magistrature suprême du pays le plus peuplé d’Afrique pour la sixième fois.

Cédéao : renforcement de capacités de commissaires électoraux

Treize commissaires électoraux, nouvellement élus au Bénin, au Niger, au Liberia, en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire, sont réunis à Abidjan jusqu’au 25 mai.« Concepts et principes directeurs des élections et de la gestion électorale », « Opérations électorales et parties prenantes électorales » et « Leadership électoral et durabilité », ce sont les trois thématiques centrales du séminaire sous-régional organisé par la Commission Electorale Indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire en partenariat avec le Réseau des structures de gestion électorale en Afrique de l’Ouest (Résao)

Ouvert ce lundi dans la capitale économique ivoirienne, l’atelier bénéficie notamment de l’appui financier de l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ).

Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI, a souligné que cette activité « intervient au moment où les commissions électorales font leur mue malgré de nombreuses difficultés de tous ordres ». Même s’il a jugé les élections dans l’espace Cedeao « globalement satisfaisantes », M. Coulibaly-Kuibiert a estimé qu’il faut « renforcer le climat social pour de futurs scrutins sans violence au bénéfice de tous ».

Le président de la Commission Electorale Indépendante de Côte d’Ivoire a indiqué que « quel que soit le pays, le mode de désignation, l’origine professionnelle des membres des commissions électorales, le contenu de leur devoir est le même ». Dès lors, a-t-il expliqué, les commissaires électoraux ont tout intérêt à renforcer leurs compétences car « même avec beaucoup d’expériences, ils ne sont pas à l’abri de situations inattendues ».

Concluant son propos, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a fait savoir que l’objet de l’atelier est « de rendre la matière électorale, dans son fondement et son opérationnalité, accessible à tous, paisible dans son déroulement et bénéfique dans ses impacts ».

Pour sa part, Salami Abdoul Raouf, du Réseau des structures de gestion électorales en Afrique de l’Ouest (Résao), a précisé que les 13 commissaires électoraux seront outillés des principes directeurs et des bonnes pratiques électorales.

Dans ce dessein, « une approche méthodologique interactive, participative et d’apprentissage par les pairs » est utilisée selon Akinduro Olufunto de l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (International IDEA).

Présidentielle nigériane : le président de la BAD renonce

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), le Dr Akinwumi Adesina, a décliné les appels qui lui ont été lancés pour qu’il présente sa candidature à l’élection présidentielle de 2023 au Nigeria.Dans une déclaration signée par lui et publiée le mardi 17 mai 2022, le Dr. Adesina, (qui était un ancien ministre nigérian de l’Agriculture), a déclaré que l’énormité de sa responsabilité actuelle ne lui permettrait pas d’accepter cet appel.

Il a noté qu’il reste pleinement engagé et dévoué à la mission que le Nigeria, l’Afrique et tous les actionnaires non africains de la Banque africaine de développement lui ont confiée pour le développement de l’Afrique.

« Je reste pleinement concentré sur la mission de soutenir le développement accéléré et l’intégration économique de l’Afrique. J’ai été extrêmement honoré par plusieurs appels de Nigérians dans mon pays et à l’étranger m’invitant à envisager de me présenter au poste de président de la République fédérale du Nigeria » a-t-il déclaré

« Je suis très touché par tous ceux qui ont fait des sacrifices énormes, de leur propre chef, pour me considérer comme digne d’être proposé pour un examen potentiel. Les groupes de coalition de jeunes, de femmes, d’agriculteurs, de handicapés physiques et de Nigérians bien intentionnés qui ont fait cela ont exprimé leur véritable volonté, leur droit politique, leur liberté d’expression et d’association pour que je sois pris en considération, dans l’intérêt du Nigeria » indique-t-il

« Bien que je sois profondément honoré, humble et reconnaissant pour toute cette incroyable bonne volonté, cette gentillesse et cette confiance, mes responsabilités actuelles ne me permettent pas d’accepter d’être considéré. Que Dieu bénisse la République fédérale du Nigeria, que Dieu bénisse l’Afrique », ajoute le dcoument.

Une chaîne de télévision privée nigériane, Channels TV, avait rapporté qu’une coalition d’environ 28 groupes avait acheté les formulaires présidentiels du parti au pouvoir, le ‘All Progressives Congress’ (APC), d’une valeur de 100 millions de nairas pour le Dr Adesina.

Selon le rapport, la coalition comprend le Youth Arise Movement, les Nigérians de la diaspora, le ‘One Nigeria Group,’ la Prudent Youth Association of Nigeria, des groupes de femmes, des agriculteurs et d’autres groupes de la société civile.

De même, un ancien président nigérian, le Dr. Goodluck Jonathan, avait également rejeté les formulaires d’expression d’intérêt achetés pour lui pour 100 millions nairas par les pasteurs nomades Fulani et les communautés Almajiri dans le nord du Nigeria afin qu’il puisse participer aux élections présidentielles de 2023 au Nigeria.

Présidentielle somalienne: Hassan Mohamoud revient aux affaires

Cinq ans après son départ, Hassan Cheikh Mohamoud redevient président de ce pays en proie avec la violence des Shebab après sa victoire, dimanche 15 mai, sur le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo.Hassan Cheikh Mohamoud retrouve son perchoir, après un premier passage entre 2012 et 2017. Il a terminé hier premier d’un vote marathon au troisième tour du scrutin, récoltant plus de 165 voix sur les 329 des députés et sénateurs somaliens, selon le décompte effectué par des fonctionnaires du Parlement.

La Somalie, située à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique, est un pays pauvre et instable de plus de 630.000 km2 ayant connu deux décennies de guerre civile et de chaos politique. Toutefois, le président de la République y est élu par les deux chambres parlementaires. En effet, le candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des députés et des sénateurs pour être élu.

Les adversaires de Hassan Cheikh Mohamoud, parmi une dizaine, figuraient le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, un autre prédécesseur qui a été à la tête du pays de 2009 à 2012. Le nouveau président prend ainsi sa revanche, un fait qui ne s’était jamais produit dans ce pays. Avec ses dynamiques d’alliances complexes, le vote en Somalie n’avait jusqu’à présent pas permis à un président sortant de rempiler pour un second mandat.

Pour ce scrutin, qui devait se tenir initialement en 2021 mais reporté à plusieurs reprises en raison de fortes divergences au sein de l’exécutif, plusieurs analystes avaient prédit que les parlementaires allaient choisir une figure connue plutôt qu’un nouveau visage.

La menace Shebab

Ces derniers mois, Hassan Cheikh Mohamoud a été très présent sur la scène politique et a joué un rôle majeur dans l’opposition au président sortant. Dans sa campagne électorale, il a surtout promis de restaurer les relations entre le gouvernement fédéral somalien et les États membres. Sous Farmajo, elles ont souvent été très conflictuelles au point d’entraver la bonne marche du pays et même de la présidentielle.

Par ailleurs, son premier mandat avait été marqué par quelques avancées sur le plan sécuritaire, dans la lutte contre les Shebab principalement. Ces islamistes radicaux liés à al-Qaïda mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central, soutenu par la communauté internationale.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à les repousser dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio. Toutefois, ce groupe terroriste dispose toujours d’une capacité de nuisance.

Pas plus tard que dimanche dans l’après-midi, des tirs de mortiers ont été entendus près de l’aéroport de Mogadiscio où se déroulait le vote. Récemment aussi, il a été rapporté que les Shebab avaient attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis), en tuant une dizaine de militaires burundais. Une situation qui témoigne de la fragilité et de l’ampleur du défi sécuritaire pour le nouveau chef de l’Etat somalien.

Somalie: présidentielle sur fond de révolte des Shebab

Les députés et sénateurs somaliens, vont choisir le prochain président du pays dimanche prochain, dans un contexte marqué par les attaques des islamistes shebab.La présidentielle somalienne se tiendra le 15 mai 2022 selon le comité parlementaire chargé d’organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Le chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo tentera de briguer un second mandat. Il a officialisé sa candidature à la télévision publique pour dit-il répondre à « l’appel du peuple », afin de poursuivre la « voie de progrès et de développement ».

Farmajo, arrivé au pouvoir en 2017, doit faire face à une dizaine de concurrents dont deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud (2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed (2009-2012). La présidentielle somalienne qui devait se tenir en 2021, a été reportée à plusieurs reprises, à cause de fortes divergences au sommet de l’exécutif, entre le président sortant et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

En Somalie, le président de la République est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des deux chambres, soit 184 voix.

Mais ce scrutin assez indécis, va se tenir dans un contexte de recrudescence des attaques des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Ces derniers mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central soutenu par la communauté internationale.

Ces derniers jours, les Shebab ont attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis) tuant une dizaine militaires burundais.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à repousser les shebab dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio.

Depuis, l’Amisom rebaptisée la Mission de transition en Somalie (Atmis), tente de maintenir la paix dans ce pays pauvre en proie à la menace jihadiste et la faim.

Emmanuel Macron réélu président de la république française

Le président sortant devance la candidate du Rassemblement national.Emmanuel Macron a été réélu, dimanche 24 avril, comme président de la république française.
Selon les estimations publiées dimanche soir peu après 20h, le président sortant devance sa rivale, Marine Le Pen, candidate du parti d’extrême-droite le Rassemblement nations (RN) avec un score de près de 58% contre 41% environ. 

France: Pourquoi Marine Le Pen au pouvoir inquiète (Imam)

Mahmoud Doua, imam français, analyse pour Apa news les risques éventuels de l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir en France à l’issue du second tour de la présidentielle de ce dimanche.“Par respect au principe de laïcité, les responsables des cultes ont un devoir de neutralité en politique” insiste Mahmoud Doua, Imam de Cenon, une banlieue de l’agglomération bordelaise dans le Sud-Ouest de la France. Mais à la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle qui se déroule dimanche 24 avril en France, le religieux ne semble pas avoir vraiment le choix que de dire son inquiétude si jamais les résultats du scrutin portent au pouvoir Marine.  Arrivée deuxième au premier tour, juste derrière le président sortant Emmanuel Macron, la candidate de l’extrême-droite dont le programme est tout sauf rassurant pour les musulmans de France, tape sérieusement aux portes du pouvoir. Tout au long de la campagne pour le second tour qui s’est achevée vendredi soir, les sondages annoncent un score serré entre Macron et elle, rendant l’hypothèse d’une victoire historique de l’extrême-droite en France fort possible dans certains esprits. 
“Je n’ai pas besoin d’être imam ou musulman pour redouter une éventuelle arrivée au pouvoir de l’extrême-droite en France. En tant que citoyen français tout court, une partie du programme de Marine Le Pen m’inquiète, puisque fondamentalement contraire aux valeurs et principes sur lesquels la démocratie française a été initialement fondée puis construite. La France est un Etat laïc, où la liberté de conscience et de culte est garantie par la constitution et les pouvoirs publics tenus d’observer une stricte neutralité entre les différentes religions. En faisant de l’interdiction dans l’espace public du voile pour les femmes musulmanes une de ses promesses phares, Marine Le Pen affiche une hostilité dangereuse à l’égard d’une partie des citoyens français. Au lieu de renforcer les règles du vivre-ensemble, l’application de son programme de gouvernement risque de créer une situation de tension permanente avec une partie des citoyens », déplore l’imam.
A-t-il était surpris par le score de 23,15% obtenus par la candidate du Rassemblement national (RN), dont la famille politique, avec les 7,7% d’Eric Zemmouri, a totalisé au premier tour plus de 30% des voix? 
« Après son père, Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national dont son parti et elle sont les héritiers, qui était au second tour en 2002, c’est la deuxième fois que Marine Le Pen se retrouve au second tour. Il n’y a pas de hasard à cela. Elle a réussi à imposer ses d’idées et elle-même comme incontournables dans le débat politique aujourd’hui en France. Sa présence au second tour ce dimanche n’est donc pas une surprise » analyse le religieux par ailleurs diplômé en sciences politiques et en journalisme.
Comment s’imagine-t-il au soir du 24 avril, si jamais l’hypothèse d’une Marine Le Pen au pouvoir devient une réalité? 
« Ce sera un grand choc. Pas uniquement parce sur qu’elle pourrait se mettre aussitôt à prendre des mesures hostiles à la pratique du culte musulman en France, comme la fermeture et l’interdiction de construction de mosquées sous un motif ou un autre. Je crains aussi qu’elle mette aussi en application son projet de loi interdisant le droit du sol qui permet jusqu’ici l’acquisition de la nationalité française par naissance sur le territoire français. Sans oublier la remise en cause du droit d’asile qui a toujours permis à la France, connue pour être la patrie des droits de l’homme, d’accueillir et protéger les personnes persécutées chez elles », rappelle l’Imam, qui craint aussi pour l’image et l’influence de la France dans le monde.  
“Imaginez-vous les relations entre une France gouvernée par un pouvoir qui veut expulser certains  étrangers ou qui leur rend la vie difficile et certains de ses partenaires surtout au Maghreb et en Afrique subsaharienne dont provient une bonne partie des immigrés en France. Ce sera trop tendu et donnera lieu à des crises diplomatiques incessantes. Pourtant ces pays sont très importants pour la France. Ce sont d’anciennes colonies avec lesquelles les liens politiques, économiques et culturels sont très étroits et ils jouent un rôle important dans le rayonnement culturel et diplomatique de la France dans le monde », s’inquiète le responsable musulman.

Présidentielle: « Marine Le Pen à l’Elysée serait un cataclysme »

Enseignant à Science-Pô à Paris, le franco-béninois Francis Kpatindé, ancien rédacteur en chef à Jeune Afrique et au journal Le Monde, explique pour Apa news les conséquences éventuelles de l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir en France à l’issue du second tour de la présidentielle prévu dimanche 24 avril.Est-ce que vous redoutez une victoire de Marine Le Pen à l’issue du second tour de l’élection présidentielle prévu en France dimanche 24 avril? Si oui, pourquoi? 
Je ne redoute pas une victoire de Marine Le Pen car persuadé qu’une telle perspective est improbable. Tous les instituts de sondage donnent Emmanuel Macron vainqueur au second tour. Son adversaire, qui a beaucoup appris de sa mésaventure électorale de 2017, a encore du chemin à faire pour convaincre la majorité des électeurs à la prendre au sérieux.
Le débat de l’entre-deux tours en est, si besoin était, une nouvelle illustration : elle n’est pas pas prête à assumer les fonctions de chef d’une puissance nucléaire comme la France. Elle n’en a ni la carrure, ni l’expérience, même si elle a fait du chemin. Je ne redoute pas son éventuelle élection. Il faut donc arrêter de se faire peur.
Dans l’hypothèse d’une telle victoire, comment est-ce que vous imaginez, vos premières reactions, réflexions, le choc éventuel?
Si, par extraordinaire, elle était néanmoins élue, ce serait cataclysmique aux plans politique, économique, diplomatique et en termes d’image pour la France. Par ses décisions inapplicables au regard de la Constitution, elle pousserait les communautés les unes contre les autres, avec des impacts rédhibitoires pour la cohésion nationale, l’économie et les relations entre la France et les autres pays, notamment africains. Par ailleurs, elle n’a pas les moyens d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Comment pourrait-elle gouverner ? En l’espèce, ce ne serait pas une cohabitation mais une impasse dont pâtirait tout le pays.

Comment est-ce que vous imaginez la France gouvernée par l’extrême-droite? Quelles pourraient être ses relations avec les pays africains? 
Franchement, je ne peux imaginer qu’elle soit élue. La première femme présidente de la République ne peut pas provenir d’un mouvement d’extrême-droite.

Législatives gambiennes : courte victoire du parti présidentiel

Le Parti national du peuple (NPP, sigle anglais) du président Adama Barrow a remporté 19 sièges sur les 53 en jeu.Le Parti démocratique unifié (UDP, sigle anglais) n’est plus majoritaire à l’Assemblée nationale gambienne. Selon les résultats communiqués par la Commission électorale indépendante, le principal parti d’opposition n’a gagné que 14 des 53 sièges du parlement. Il a été renversé, samedi, par le parti au pouvoir, le NPP.

Ce dernier, en plus des 19 sièges gagnés, bénéficiera de cinq députés supplémentaires dont le président du parlement qui seront nommés par le chef de l’État.

Malgré cette victoire, Adama Barrow, réélu pour un deuxième mandat en décembre 2021 en recueillant 53% des voix devant le candidat de l’UDP Ousainou Darboe, devra recourir à une coalition pour gouverner.

Présidentielle française: environ 13.000 électeurs à Abidjan

Douze candidats sont en lice pour le premier tour de la présidentielle française de ce dimanche 10 avril 2022.La Côte d’Ivoire compte le plus grand nombre d’expatriés français en Afrique de l’Ouest. Pour la présidentielle française de ce 10 avril, quelque 13.000 électeurs inscrits au Consulat général de France à Abidjan sont appelés aux urnes.

Dès l’ouverture des cinq bureaux de vote à 8 heures TU, plusieurs électeurs étaient présents pour accomplir leur devoir citoyen, sous une haute surveillance policière.

Selon Michel Charbonnier, Consul général de France à Abidjan, « il y avait énormément de Français qui faisaient la queue devant le Consulat pour pouvoir voter pour le premier tour de l’élection présidentielle française ».

« En Côte d’Ivoire, nous avons entre 18.000 et 19.000 Français et environ 13.000 électeurs », a renseigné M. Charbonnier, indiquant que les bureaux de vote devraient fermer à 19 hheures.

En cas de second tour, le vote aura lieu dans deux semaines. Dans le monde, 48,7 millions d’électeurs français sont appelés aux urnes ce dimanche.

«Sous Macron, les relations entre la France et l’Afrique ont évolué » (Ould Abdallah)

Ancien ministre, ancien représentant spécial des Nations-Unies en Afrique de l’Ouest et en Somalie, le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah, président du Think Tank Centre4S, fait le bilan des relations entre l’Afrique et la France à la veille de l’élection présidentielle de dimanche dans ce pays.Pourquoi l’élection présidentielle en France, dont le premier tour est prévu dimanche 10 avril,  intéresse-t-elle les Africains ?

L’Afrique n’est pas un bloc homogène. L’élection présidentielle française intéresse sans doute les élites publiques et privées des États ayant des relations politiques, économiques, culturelles, humaines ou historiques avec la France. C’est-à-dire l’Afrique francophone. Cette élection est, sans doute, de peu d’intérêt pour les opinions publiques de pays tels l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Egypte, le Nigéria ou le Sierra-Léone. Elle a peu à voir avec certaines présidentielles passées comme celle de 1981 ou de 2002. La première avait vu le président sortant Valéry Giscard d’Estaing affronter un vieux routier de la vie politique française, le socialiste et ancien ministre François Mitterrand dont la victoire reste à jamais dans les mémoires. C’était la première fois depuis la naissance de la Cinquième république en 1958 qu’un candidat de gauche était élu à la tête de l’Etat français. En 2002, le président sortant et candidat de la droite, Jacques Chirac affrontait, entre autres rivaux, son premier ministre socialiste Lionel Jospin. A la surprise générale, Chirac s’était finalement retrouvé au second tour en face de Jean-Marie Le Pen, candidat du Front National qui signait ainsi une performance politique inédite dans l’histoire de France: la présence d’un candidat d’extrême droite au tour final d’une présidentielle. C’était une autre époque.

Quelle est la place de l’Afrique dans la campagne électorale pour cette présidentielle en France ? Est-elle centrale ou marginale ?

En raison de la pandémie de Covid19 et surtout de la guerre actuellement en cours en Ukraine, la couverture médiatique de la campagne semble avoir été très modeste en comparaison avec les présidentielles passées. Ce qui fait redouter, d’ailleurs, une abstention exceptionnellement élevée qui serait gênante tout le monde, en particulier le camp du président sortant Emmanuel Macron. 

Les déclarations musclées contre l’immigration constituaient la base des premiers débats de la campagne électorale, surtout chez ce fameux candidat qui partage les mêmes origines qu’une des plus grandes communautés d’immigrés en France, en l’occurrence la communauté algérienne. En faisant de ce thème un élément central de son programme, ce candidat ne pouvait pas laisser indifférent à cette présidentielle une partie des opinions africaines, notamment celles de pays ayant des communautés installées en France. C’est peut-être sa grande victoire lors de cette présidentielle. 

Dans son discours à l’université de Ouagadougou, Burkina-Faso, six mois après son entrée à l’Elysée, Emmanuel Macron avait annoncé « la fin de la politique africaine de la France ». A-t-il tenu promesse ?

 »Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » disait un ancien ministre français de l’Intérieur. 
Avec le dernier Sommet France-Afrique de Montpellier où il avait décidé d’inviter des jeunes africains à la place de leurs chefs d’Etat, Emmanuel Macron, a sans doute confirmé ses déclarations de Ouagadougou. Le format inédit de ce sommet, illustre,à mon avis, l’évolution qu’Emmanuel Macron a fair subir aux relations de so nous avec l’Afrique.
Aujourd’hui, les relations entre Etats, y compris entre la France et ses amis africains, sont en pleine évolution du fait de l’individualisation des relations économiques hors des circuits officiels et du développement des nouvelles technologies. 

L’Afrique n’est plus dans une relations exclusive avec aucune ancienne puissance coloniale. Le continent est désormais ouvert sur le reste du monde, comme en témoignent les sommets Afrique-Japon. Afrique-Chine, Afrique-Russie et Afrique-Turquie. 

Un exemple de cette évolution : les exportations françaises vers l’Afrique ont doublé de 13 à 28 Milliards de Dollars entre 2000 et 2017. Pendant cette même période les importations des pays africains avec le monde entier ont augmenté de 100 à 400 Milliards. Des chiffres très parlants.

Législatives gambiennes: jour de test pour le président Barrow

Réélu pour un second mandat à l’issue de la présidentielle du 4 décembre 2021, le chef de l’État gambien espère consolider son pouvoir avec une majorité parlementaire.Top de départ pour les élections législatives en Gambie. Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et devront fermer à 17 heures TU, conformément à la loi électorale du pays.

Au terme d’une campagne électorale d’un mois ayant pris fin jeudi 7 avril, les électeurs élisent ce samedi 53 députés de l’Assemblée nationale, les 5 autres parmi lesquels le président de l’institution parlementaire devant être nommés par le président de la République.

La chambre sortante est dominée par le Parti démocratique unifié (UDP) de l’opposant Ousainou Darboe, rival malheureux du chef de l’Etat à la présidentielle de décembre dernier. Mais le Parti national du peuple (NPP), formation politique du président Adama Barrow, créé en 2020 après l’éclatement de la coalition l’ayant porté au pouvoir contre Yahya Jammeh en 2016 vise la majorité au Parlement.

Si le pouvoir obtient la majorité parlementaire,  la nouvelle législature aura comme principale tâche l’adoption d’une nouvelle Constitution, jugée indispensable par les partenaires internationaux de la Gambie pour y consolider la démocratie notamment en contenant les pouvoirs du président.

Le président Barrow a promis que ce chantier serait achevé à la fin de son mandat, mais le Parlement sortant a rejeté, en septembre 2020, un projet de Constitution instituant une limite de deux mandats présidentiels.

Législatives gambiennes : la Cédéao déploie ses observateurs

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) compte veiller au bon déroulement de ces élections prévues ce samedi 9 avril.Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cédéao, a envoyé hier jeudi 40 observateurs en Gambie. Sur place, Mohamed Ibn Chambas, le chef de la mission d’observation, a eu des entretiens pour évaluer le niveau de préparation du scrutin.

« Je suis pleinement conscient des enjeux de ces élections, des obstacles franchis et des sacrifices consentis. Il est donc impératif que nous réussissions notre mission en faisant en sorte que le vote soit transparent, libre, crédible, pacifique et inclusif pour l’acceptation du verdict des urnes par tous les candidats », a déclaré M. Ibn Chambas.

Dans un communiqué, Rémi Ajibewa, Directeur des Affaires politiques de la Commission de la Cédéao, a rappelé que la base juridique d’une mission d’observation dans l’espace communautaire est le protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001. Poursuivant, il a indiqué que les observateurs seront présents « dans les sept régions administratives de la Gambie ».

Zimbabwe : victoire de l’opposition aux élections partielles

La principale coalition d’opposition du Zimbabwe, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a obtenu plus de 78% des sièges parlementaires lors des élections partielles.Selon les chiffres publiés dimanche soir par la commission électorale nationale, le CCC dirigé par le jeune Nelson Chamisa et qui s’appelait jusqu’en février dernier Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a remporté 22 des 28 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale, tandis que la ZANU-PF du président Emmerson Mnangagwa en a obtenu six.

Les élections partielles ont été convoquées par Mnangagwa à la suite du rappel surprise de 24 députés en exercice de l’Alliance MDC de l’Assemblée nationale par un groupe dissident appelé MDC-T, qui n’avait ironiquement pas réussi à obtenir de sièges lors des élections générales de 2018, où ces législateurs avaient été élus sous la bannière de l’Alliance MDC.

Les quatre autres sièges étaient devenus vacants à la suite du décès de députés. L’élection partielle comprenait également un scrutin pour sélectionner 128 conseillers de gouvernement local qui ont été rappelés de la même manière par le MDC-T dirigé par Douglas Mwonzora.

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo propose un Observatoire des élections

L’ex-Première dame a appelé mercredi à la création d’un deuxième organe électoral constitué de personnalités neutres à équidistance de tous les partis politiques.Simone Gbagbo a émis l’idée de la mise en place d’un Observatoire des élections au nom de la Synergie pour le Dialogue et la Réconciliation (SDR), une plateforme de formations politiques et de mouvements de la société civile. Objectif : garantir l’organisation d’élections libres et transparentes.

S’exprimant face à la presse, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire a souhaité au cas échéant qu’aucun représentant de la mouvance présidentielle et de l’opposition ne fasse partie de cette structure.

Dans le but d’assurer leur indépendance, Simone Gbagbo a estimé que les membres dudit Observatoire des élections doivent bénéficier d’« un statut particulier avec des salaires et des moyens conséquents ».

Simone Gbagbo a également déclaré qu’il est « impératif de réviser en profondeur
la liste électorale », car elle comporte « de graves irrégularités qu’il faut corriger ». Au sujet du dialogue politique, tenu du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022 à l’initiative du gouvernement ivoirien, elle a souligné que cette initiative « n’a pas laissé de place à la démarche démocratique qui devait permettre d’organiser de véritables échanges entre politiques et non politiques ».

« Certains partis, mouvements politiques et des organisations significatives de la société civile n’ont pas été invités », a fustigé l’ex-Première dame, avant de soutenir qu’à l’avenir, un tel événement doit réunir toutes les composantes de la nation.

La 5e phase du dialogue politique, selon Simone Gbagbo, « a été contrôlé et dirigé par le gouvernement qui était en position de juge et partie ». De plus, a-t-elle fait observer, ces discussions visaient seulement à régler des problèmes politiques, occultant de nombreuses questions sociales qui sapent la cohésion nationale.

Enfin, l’ex-Première dame a salué la décision pour le retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé, mais est restée sur sa faim par rapport au sort de Guillaume Soro.

Zimbabwe : les observateurs prêchent la paix avant les scrutins

Les observateurs électoraux locaux ont appelé à la tolérance à l’égard des opinions politiques divergentes, à un moment où le Zimbabwe se dirige vers des élections parlementaires partielles et locales marquées par la violence.Vingt-huit sièges de députés sont à pourvoir lors de ces élections partielles. Les élections partielles auront lieu le 26 mars 2022, tandis que des élections générales doivent à la fin de l’année 2023.

Le Réseau de soutien électoral du Zimbabwe (ZESN) a exhorté les partis politiques et les autres acteurs électoraux à favoriser la paix avant les élections partielles.

« Le réseau est profondément préoccupé par la récente vague de violence entre les partis et à l’intérieur des partis, qui entache la crédibilité des processus électoraux », a déclaré le ZESN, un organisme qui chapeaute des organisations locales impliquées dans les questions électorales.

Cette déclaration fait suite aux affrontements du week-end dernier entre les partisans de la ZANU PF, le parti au pouvoir, et ceux de la principale coalition d’opposition, la Citizens Coalition for Change, anciennement appelée « Movement for Democratic Change » (MDC) Alliance.

Plusieurs personnes ont été tuées au cours de ces escarmouches qui se sont produites lors de rassemblements de campagne dans le centre du Zimbabwe.

Selon le ZESN, ces affrontements violents risquent de nuire à la participation des femmes et des personnes handicapées à l’exercice d’inscription des électeurs en cours.

« Le ZESN appelle les partis politiques à adopter les points de vue divergents et à promouvoir la paix dans le pays, ainsi qu’à mettre en place des mécanismes qui favorisent la participation des femmes aux processus électoraux ».