Election municipale partielle: il est «impossible» que Ezaley gagne à Bassam (Mamadou Touré)

Mamadou Touré, porte-parole adjoint du Parti unifié Rhdp, (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire, a soutenu mardi qu’il est «impossible» à Philippe Ezaley, le maire sortant de Grand-Bassam, ville balnéaire située à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan, de gagner les élections municipales, qui devraient être reprises dans cette circonscription le 16 décembre prochain.« A Bassam, le mauvais perdant (dit qu’) il gagnera ces élections, or du point de vue statistique, il est impossible qu’il gagne », a déclaré M. Mamadou Touré, porte-parole adjoint du Parti unifié Rhdp, qui répondait aux questions des journalistes, lors d’une conférence de presse du parti.

Selon lui, si les militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (Rhdp), la coalition au pouvoir, sont « mobilisés, parce qu’ils sont les plus nombreux », ils vont «transformer cette majorité en une majorité électorale ».

M. Ezaley, le maire sortant, issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, a comme principal rival Jean-Louis Moulot, le candidat de la mouvance présidentielle, déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI), avant que la Cour suprême ne casse cette victoire suite à un recours de son adversaire. 

Le gouvernement ivoirien a convoqué, lundi, les collèges électoraux pour les élections partielles régionales et municipales du dimanche 16 décembre 2018. Et ce, après les verdicts de la Chambre administrative de la Cour suprême, qui a annulé dans certaines circonscriptions le scrutin du 13 octobre 2018. 

Pour les élections régionales partielles, le scrutin devrait être repris dans  les régions du Lôh Djiboua (Centre-Ouest) et du Guémon (Ouest), tandis que pour les élections municipales partielles, elles seront reprises à Port-Bouöt, Bingerville, Grand-Bassam, Lakota, Rubino et Boko. 

La campagne pour ces élections locales partielles devrait durer sept jours. Elle débute le samedi 8 décembre 2018 à 00h00 pour s’achever le vendredi 14 décembre 2018 à 24H00. Les bureaux de vote seront ouverts à 8h et clos à 18h ce dimanche 16 décembre. 

La reprise des élections locales fixée au 16 décembre dans deux régions et six communes

La reprise des élections locales a été au fixée au 16 décembre prochain dans deux régions et six communes ivoiriennes où les dernières municipales et régionales couplées ont été invalidées par la Chambre administrative de la Cour suprême, a annoncé lundi le gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil de ministres extraordinaire présidé par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara.« Conformément à la législation électorale et sur proposition de la Commission électorale indépendante, le Conseil a adopté deux décrets. Le premier décret convoque les collèges électoraux à la date du 16 décembre 2018 en vue des élections partielles des conseillers régionaux et des conseillers municipaux dans les circonscriptions électorales pour lesquelles la Chambre administrative de la Cour suprême , juge du contentieux en la matière, a annulé le scrutin du 13 octobre 2018 », a indiqué à la presse Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement. 

Poursuivant, M. Touré a précisé que les deux régions concernées sont celles du Lôh Djiboua (Divo) et du Guémon (Duékoué) et pour  les communes, il s’agit de celles de Grand-Bassam, Bingerville, Port-Bouët, Lakota, Rubino et Booko.

« Le deuxième décret fixe la durée de la campagne électorale pour les élections partielles des conseillers régionaux et conseillers municipaux à sept jours. La campagne électorale sera ouverte le samedi 08 décembre 2018 à 00 heure et close le vendredi 14 décembre 2018 à 24h », a-t-il ajouté, soulignant que  le scrutin sera ouvert de 08 heures à 18 heures.

Les municipales et régionales couplées ivoiriennes se sont déroulées le 13 octobre dernier sur l’ensemble du territoire ivoirien. A l’issue du contentieux électoral, la Chambre administrative de la Cour suprême ivoirienne a prononcé l’invalidation de ce scrutin dans deux régions et six communes du pays.

Vote des Burkinabè de l’étranger: vers une campagne de sensibilisation dans 38 pays

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) va entamer, à partir du 1er décembre 2018 une compagne dans 38 pays, en vue de sensibiliser les ressortissants burkinabè à l’étranger sur leur droit de vote, a appris APA vendredi auprès de l’institution.Le président de la CENI, Newton Hamed Barry a rencontré à Ouagadougou, l’ensemble de la classe politique et des acteurs de la société civile à cet effet.

Il a expliqué que, durant deux semaines, à compter du 1er décembre 2018, des délégations dirigées par des commissaires et avec au maximum trois fonctionnaires de la CENI, se  déploieront sur 14 axes dans l’ensemble des 36 ambassades et 12 consulats généraux «pour donner l’information contenue dans le code électoral concernant l’organisation  du vote des Burkinabè de l’extérieur».

Selon le président de la CENI, le choix de ces axes a été porté sur les commodités de déplacement et de facilité en matière de transport.

 «Il y a un certain nombre d’informations qui sont contenues dans la loi qui seront portées à leur connaissance. D’abord, il y a  la question de qui doit voter à l’étranger, comment une circonscription démocratique devient éligible au vote,  la question des documents de vote et celle des différents timings. C’est-à-dire à partir de quel moment on va constituer le fichier électoral», a expliqué Newton Hamed Barry.

Il a, à l’occasion, sollicité l’appui des partis politiques et des acteurs de la  société civile présents pour la réussite de ce processus.

Le Code électoral burkinabé a été révisé et adopté le 30 juillet 2018. La loi a été promulguée le 17 aout dernier, rendant effectif le vote des Burkinabè de l’étranger.

Les pays retenus pour la tournée de la CENI sont : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Arabie Saoudite, Autriche, Belgique, Bénin, Brésil, Canada, Chine, Côte d’Ivoire, Cuba, Danemark, Egypte, Etats-Unis, Ethiopie, France.

A eux s’ajoutent le  Gabon, le Ghana, l’Inde, l’Italie, le Japon, le Kenya, le Koweit, le Libye, le Mali, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Qatar, le Russie, le Sénégal, la Suisse, le Tchad,  le Togo, la Tunisie, la Turquie et le Vatican.

Selon le premier responsable de la CENI, les rencontres vont se dérouler dans les ambassades et les consulats généraux.

Côte d’Ivoire : la Cour suprême annule les municipales dans 4 localités

Les élections municipales du 13 octobre dernier ont été annulées dans quatre localités du pays dont Grand-Bassam, une ville balnéaire située à 40 kilomètres au Sud-Est d’Abidjan.Ce scrutin sera repris dans un délai de trois mois dans les localités de Bingerville (banlieue Est d’Abidjan), Rubino (Sud ivoirien), Boko (Nord ivoirien) et Grand-Bassam (Sud d’Abidjan), a décidé la Chambre administrative de la Cour suprême ivoirienne au terme de sa délibération, vendredi.

«  La Cour déclare que la requête de M. Ezaley Georges Philippe est recevable et partiellement fondée. L’élection des conseillers municipaux de la circonscription de Grand-Bassam est annulée. Il est ordonné l’organisation de nouvelles élections dans un délai de trois mois», a décidé la chambre administrative de la Cour suprême lors d’une audience relative au contentieux des élections municipales et régionales couplées du 13 octobre dernier.

 A Grand-Bassam, le maire sortant Georges Philippe Ezaley, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA, ex-Parti unique) était face à Moïse Jean Louis Moulot, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, Coalition au pouvoir) qui avait été déclaré élu par la Commission électorale indépendante ( CEI).

 Hormis Grand-Bassam, la juridiction a prononcé également l’annulation de ce scrutin dans trois autres communes au cours de cette audience. Il s’agit  de Bingerville (banlieue Est d’Abidjan), Rubino (Sud ivoirien) et Boko (Nord ivoirien).

La Cour suprême a ainsi statué lors de cette audience sur une cinquantaine de recours des élections municipales et régionales du 13 octobre dernier marquant la fin du contentieux électoral de ces élections.

«L’audience est levée. Ainsi se termine les audiences relatives au contentieux électoral », a conclu le juge administratif.  La Chambre administrative de la Cour suprême a statué sur une centaine de plaintes.

La semaine dernière, la Chambre administrative de la Cour suprême avait déjà décidé de la reprise des municipales à Port-Bouët (commune au Sud d’Abidjan), Lakota (Centre-Ouest) et des régionales dans le Lôh-Djiboua  (Divo) et dans le Guémon (Duékoué) .

Les municipales et régionales couplées ivoiriennes se sont tenues le 13 octobre dernier où le RHDP regroupant les parti membres de la coalition au pouvoir est arrivée en tête selon les résultats provisoires avec 18 sièges pour les régionales (60% des conseils régionaux) et 92 sièges pour les municipales (46%).

Togo : 38 308 enregistrements multiples détectés sur le fichier électoral

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé, mercredi à Lomé, avoir détecté et supprimé dans le fichier électoral 38 308 enregistrements multiples.« Ce processus d’apurement va se poursuivre avec les auditeurs et experts de la Cedeao après le 30 novembre 2018, date d’affichage des listes électorales », a indiqué Kodjona Kadanga, le président de la Ceni.

Il s’exprimait lors d’une conférence de presse au cours laquelle l’instance en charge de l’organisation et de la supervision des élections a présenté l’opération de dédoublonnage pour débarrasser le fichier électoral des inscriptions multiples et radier les inscriptions dites injustes.

En outre, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a informé que 33 825 mineurs ont été enrôlés lors du recensement tenu en octobre dernier. Le recensement boycotté par l’opposition, avait permis d’enrôler plus de 3 millions d’électeurs qui doivent élire 91 députés sur les 856 candidatures.

Elections locales en Côte d’Ivoire: Bacongo et Hamed Bakayoko confirmés, Tehfour débouté

La Chambre administrative de la Cour suprême de Côte d’Ivoire a vidé vendredi une vague des recours des élections municipales et régionales du 13 octobre 2018, confirmant deux poids lourds du parti présidentiel, Cissé Bacongo et Hamed Bakayoko notamment déclaré vainqueur face à Tehfour Koné.M. Bacongo, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir, a été « confirmé » à Koumassi (commune Sud d’Abidjan), selon un membre de son staff joint par APA. Il était opposé à Raymond Ndohi, maire sortant et cadre du Parti démocrate de Côte d’Ivoire (Pdci), en poste depuis 17 ans.

A Abobo, dans le Nord d’Abidjan, le ministre d’Etat, en charge de la Défense, Hamed Bakayoko, qui défendait les couleurs du Rhdp pour la mairie, a été également confirmé face à Tehfour Koné, un proche de Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne.

La Chambre administrative de la Cour suprême a invalidé l’élection des conseillers régionaux dans le Lôh-Djiboua (Sud-ouest), où Zakpa Komenan, conseiller régional sortant, déclaré vainqueur, devra affronter à nouveau Dominique Babli, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).

Dans cette même région, la juridiction en charge des contentieux en matière d’élections locales, a ordonné la reprise du vote pour les municipales à Lakota, dans le Sud-ouest ivoirien, initialement en faveur de Abdoulaye Kouyaté (candidat Rhdp), qui avait pour principal rival Samy Merhy.

Clément Nabo, le maire sortant de San-Pedro (Sud-ouest), la deuxième ville portuaire du pays, lui, a eu sa requête déclarée « irrecevable dans le fond et la forme» selon un post sur Facebook de son adversaire Félix Anoblé qui a été confirmé comme élu à ce scrutin municipal.

La juridiction a aussi vidé son délibéré dans le contentieux à Tiassalé (Sud). Elle a rejeté la requête du maire sortant Sylla Soualiho, qui dénonçait des irrégularités et des fraudes, rapporte sur sa page Facebook, son rival le journaliste Assalé Tiémoko, candidat indépendant, confirmé comme maire élu. 

La Chambre administrative de la Cour Suprême de la République de Côte d’Ivoire devrait se prononcer sur d’autres recours fin novembre 2018, selon des sources proches de la juridiction.

Législatives togolaises : 856 candidats à l’assaut de 91 sièges de députés

Cent quarante dossiers provenant de 12 partis et regroupements de partis politiques, ainsi que 18 indépendants, constituant un totale de 856 candidats, ont été reçus dans la période du 9 au 19 novembre 2018 dernier par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en vue des élections législatives du 20 décembre, a appris APA vendredi de source officielle.« Ces dossiers, après vérification par le ministère de l’Administration territoriale, ont été transmis à la Cour constitutionnelle pour examen en vue de la publication de la liste définitive », a fait savoir Kodjona Kadanga, le président de la CENI.

Ces 856 candidats vont partir ainsi à l’assaut des 91 sièges du parlement en vue de succéder à la législature actuelle, dont le mandat de 5 ans est arrivé à terme depuis le 19 août 2018.

Togo : plus de 3 millions d’électeurs enrôlés lors du recensement (officiel)

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a annoncé, vendredi, que 3.041.599 personnes ont été enrôlées lors de la première phase du recensement électoral et 210.000 pour la deuxième session.« Les listes électorales seront affichées dans les centres de recensement et de vote le 30 novembre pour ouvrir la voie aux recours qui doivent être introduits dans les 48 heures qui suivent l’affichage », a déclaré le président de l’instance chargé d’organiser et de superviser les élections au Togo, Kodjona Kadanga.

Boycottée par l’opposition, la première phase du recensement électoral s’est déroulée du 1er au 24 octobre 2018.

Sur proposition de la commission de la CEDEAO, la CENI a procédé à une deuxième phase de recensement qui a aussi été boudée par l’opposition.

Depuis son lancement, en 2017, le processus électoral se déroule dans une indifférence des partis réunis au sein de la coalition de l’opposition.

En octobre dernier, elle a obtenu la recomposition de la CENI même si elle ne siège toujours pas, continuant de réclamer la reprise totale des travaux.

Côte d’Ivoire: «la réforme de la CEI sera faite en 2020» (chef de la diplomatie)

Le chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh, a indiqué vendredi à Abidjan que « la réforme de la CEI (Commission électorale indépendante) sera faite en 2020 » tel qu’annoncé par le président Alassane Ouattara, lors d’une conférence de presse.« Concernant la réforme de la CEI, je n’irai pas plus loin que ce que le président de la République a déclaré à l’occasion de son allocution pour la fête de l’indépendance, il a dit que la réforme de la CEI sera faite en 2020 », a dit M. Amon-Tanoh.

Il a soutenu que le président de la République « tient ses engagements », avant d’ajouter que « s’il ne voulait pas la faire, (il ne l’aurait pas fait savoir), mais je pense qu’il le fera », face aux caméras, au ministère des Affaires étrangères.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a marqué son accord à l’occasion de son message à la Nation le 6 août 2018 pour une réforme de l’institution. En novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avait rendu un arrêt concernant la réforme de la CEI.  

Des responsables de l’opposition dénoncent notamment une Commission électorale « inféodée » du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, la coalition au pouvoir), exigeant qu’elle soit réformée en profondeur et dissociée de l’emprise des partis politiques. 

La CEI a été à l’occasion des récentes élections locales mise en cause comme dépourvue d’impartialité. Selon Jean-Louis Billon, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), ces joutes électorales ont « monté que la réforme s’avère plus qu’urgente ».

La CEI est l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. Plusieurs acteurs de la classe politique souhaitent sa refonte avant l’élection présidentielle prévue en octobre 2020.

Contentieux électoral: Tehfour Koné en audience devant la Cour suprême ivoirienne vendredi

Tehfour Koné, candidat à l’élection municipale du 13 octobre 2018 à Abobo, commune populaire dans le Nord d’Abidjan, a été convoqué devant la Chambre administrative de la Cour suprême, vendredi, à la suite d’un recours en annulation du scrutin.« J’ai introduit une requête en annulation du scrutin à Abobo pour des irrégularités avérées, violences et meurtre », a dit mercredi à APA M. Tehfour Koné, dont l’affaire a été « inscrite au rôle pour être appelée en audience le 23 novembre 2018 ».

M. Koné a également porté plainte devant la Chambre administrative de la Cour suprême, en charge des questions électorales, contre la Commission électorale indépendante (CEI) « pour non mise en œuvre de la loi électorale ».

Ce principal rival du ministre d’Etat ivoirien Hamed Bakayoko, en charge de la Défense, accuse par ailleurs la CEI de « légèreté par rapport à la gestion » du scrutin et soutient qu’« il y a des agents de la CEI qui se sont rendus coupables de malversations et de pot de vin ».  

« Mon superviseur a été assassiné » au cours de cette élection municipale,  couplée avec les régionales, a dit M. Tehfour Koné, qui compte soulever ces arguments devant le Cabinet du président de la Cour suprême aux fins d’obtenir l’annulation du vote à Abobo.

La Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, a déclaré Hamed Bakayoko vainqueur des élections municipales à Abobo, fief du parti présidentiel.  

M. Bakayoko est parti à cette échéance électorale sous la bannière du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), tandis M. Koné y allé en indépendant.

Sénégal : création d’un logiciel « d’agrégation et de traitement » des données électorales

Le groupe Chaka mobile vient de mettre à jour son logiciel Electiel, une plateforme digitale « qui se propose de gérer le processus d’agrégation et de traitement des données électorales » à destination des parties prenantes aux élections, a annoncé mercredi son directeur général, le Sénégalais Mansour Sall, dans un entretien avec APA.« Electiel est un logiciel qui se propose de faire la remontée des résultats des élections. Après scrutin et dépouillement, ces résultats sont saisis à travers un dispositif mobile et agrégé au niveau d’un serveur. Donc tout le travail de cumul et d’agrégation est fait au niveau du serveur », a expliqué M. Sall, ancien technicien à APA.

Aujourd’hui directeur général de Chaka mobile, filiale du groupe CHAKA « créé en 1994 » et qui est un acteur international des technologies de l’information et de la communication, Mansour Sall soutient qu’« Electiel est un logiciel spécifique inspiré depuis 2007, mais qui voit un renouveau aujourd’hui grâce à l’environnement technologique dans lequel il se déploie ».

Faisant de « l’analyse statistique des résultats obtenus », Electiel donne ainsi « des moyens d’appréciation aux personnes » par rapport aux « ordres de grandeur » des résultats des élections.

M. Sall veut surtout changer la manière de faire de certains médias au moment de la publication des résultats d’élections dans les bureaux de vote en se basant notamment sur leurs correspondants qui les leur communiquent, le plus souvent, par téléphone.

« Nous avons compris qu’il y a un vrai problème. C’est-à-dire, les résultats envoyés pèle-mêle à la télévision ont très peu de signification pour les téléspectateurs. Savoir que tel candidat a fait 400 (voix) ici et 200 là-bas ne me donne aucun élément d’appréciation sur sa performance », a relevé M. Sall, indiquant notamment que son logiciel a pour cibles « toutes les parties prenantes aux élections ».

« Les médias sont des acteurs de premier plan en matière de remontée des informations des élections. Mais ça pourrait intéresser également les partis politiques qui pourraient calculer et jauger leurs performances en temps réel. On pourrait aussi parler des organismes internationaux qui viennent dans le cadre de missions d’observation, mais également de la CENA (Commission électorale nationale autonome) », a-t-il noté.

Le travail d’Electiel « n’est pas (forcément) de sécuriser les élections », mais il permettra surtout par rapport au fichier électoral « de faire un contrôle de cohérence à partir de notre logiciel », a assuré le directeur général de Chaka mobile.

« On aura besoin (juste) de la carte électorale qui nous permet de savoir le nombre de bureaux, de centres de vote et d’inscrits », a précisé Mansour Sall, soulignant n’avoir pas encore été contacté par les autorités même si « notre action n’est pas pour l’heure étatique ».

« Nous sommes ouverts à discuter avec les gens. Le coût est assez accessible », a par ailleurs admis M. Sall.

Le premier tour de la prochaine élection présidentielle du Sénégal est prévu le 24 février 2019.

Le RACI appelle Guillaume Soro à être «candidat» à la présidentielle de 2020

Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), un mouvement politique, a appelé dimanche le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro, à se porter « candidat » pour la présidentielle de 2020, lors de son 5è conclave ordinaire, à Abidjan.«Je voudrais lancer un appel solennel au président Soro Guillaume, le devoir vous appelle M. le président d’honneur du RACI (…) pour libérer l’opinion nationale et internationale en vous portant candidat à l’élection présidentielle de 2020 », a déclaré Soro Kanigui, président exécutif du RACI.

Pour lui, « il urge » que M. Soro, président d’honneur de l’organisation, pose « dans les meilleurs délais un acte fort et sans équivoque dans ce sens parce que le peuple de Côte d’Ivoire attend cela». Ce qui devrait permettre une clarification de sa position.

Devant une salle comble du palais des congrès du plus grand hôtel du pays, Soro Kanigui, a soutenu que le chef du Parlement ivoirien incarne le leadership et le profil type du « personnage » dont la Côte d’Ivoire a besoin pour « bâtir une Nation rassemblée ». 

Le conclave a lancé, à ces assises, les bases d’un leadership nouveau pour une restructuration du RACI et l’élaboration d’un chronogramme d’actions devant porter Guillaume Soro au pouvoir d’Etat en 2020. Les participants ont en outre appelé à la mise en place d’un groupe parlementaire du mouvement. 

En avril 2019, l’organisation prévoit la tenue d’un congrès devant remplacer le conclave. Cette instance suprême du RACI devrait permettre de se prononcer, sans ambages, sur le développement de l’actualité politique et sociale en Côte d’Ivoire.

Les statuts du RACI devront être révisés et mis à jour pour tenir compte de ces nouvelles dispositions. Le groupe parlementaire « Rassemblement », souhaité par le conclave, lui,  devrait pour des questions de procédure être « différé à la session de 2019 ».

Les participants ont demandé au président exécutif d’ « explorer les alliances qui pourraient se nouer à l’hémicycle », ainsi que celle de la plate-forme évoquée par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir), qui devraient être examinés au congrès d’avril 2019.

Pour le RACI, cette « plate-forme doit promouvoir les valeurs républicaines, l’Etat de droit, la réconciliation nationale et la cohésion sociale », et « chaque membre conservant sa personnalité ». 

Soro Kanigui a été mandaté à se rapprocher de tous les mouvements de soutien à M. Guillaume Soro à l’effet de fédérer leurs forces dans un mouvement unitaire. 

Brahima Kamagaté, secrétaire exécutif du PDCI en charge de la jeunesse, représentant Henri Konan Bédié, le président du PDCI, a traduit « les félicitations appuyées de M. Bédié aux organisateurs de ce grand rassemblement » et transmis ses « salutations paternelles » à M. Guillaume Soro.

Il a fait savoir que la participation du PDCI à ce rassemblement s’inscrit dans l’élan de « la mise en place d’une plateforme de collaboration avec les forces vives de la Nation et les partis politiques qui partagent sa vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée ». 

Les adhérents au mouvement, venus de la diaspora et de divers horizons du pays, pouvaient être comptés par milliers. La sale ne pouvant contenir ce monde, certains ont été installés sur l’esplanade de l’hôtel, la plupart vêtus du pagne du RACI avec l’effigie de M. Guillaume Soro.

Le 5è conclave ordinaire du RACI, organisation créée en 2013, a porté sur le thème : « Côte d’Ivoire, construire un Etat de droit ».

Côte d’Ivoire : un observateur propose la «préparation des esprits» pour une présidentielle apaisée en 2020

Le président de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Elections sans contestations, Nouhou Konaté a relevé, jeudi à Abidjan, la nécessité de « préparer les esprits » par la sensibilisation pour une élection présidentielle apaisée et sans violence en 2020 en Côte d’Ivoire.« Il faut commencer à préparer les esprits. Il faut redoubler d’efforts »,  a insisté M. Konaté qui  a regretté que la violence se soit « invitée pour une énième fois dans le processus électoral du 13 octobre dernier».

 Pour ce faire, il a invité dans le contexte de la Journée  nationale de la paix,  le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara « à rouvrir le cadre permanent de dialogue avec l’opposition qui a produit des recommandations dont l’application a garanti une stabilité de 2012 à 2015 ».

Par ailleurs, M. Konaté a exhorté les partis politiques « à faire fi des mouvements de boycott et de s’engager sincèrement dans tous les débats d’intérêt national ».

 Les organisations de la société civile ont également un important rôle à jouer pour des élections sans tensions en 2020. Il est question « d’intensifier la diplomatie préventive dont l’un des axes est de rallier et investir  des ambassadeurs et des bénévoles de la paix ».

 « La paix est notre précieux trésor .En aucun cas, les élections ne doivent perturber la stabilité de la nation », a conclu Nouhou Konaté.

La Côte d’Ivoire a célèbré ce jeudi 15 novembre, la 22è édition de la Journée nationale de la paix (JNPaix), instituée en  1996. Cette année,  les festivités se sont déroulées autour du thème,  « la paix pour le développement harmonieux et durable de la Côte d’Ivoire».

PDCI: création d’un Collectif de candidats se disant « intimidés et spoliés » des élections locales

Un Collectif des candidats intimidés et spoliés (CCIS) des élections municipales et régionales ivoiriennes du 13 octobre 2018, issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a été dévoilé mercredi au siège de la formation politique, à Abidjan.L’organisation, conduite par Raymond N’Dohi, maire sortant de Koumassi, commune située dans le Sud d’Abidjan, a pour objectif principal de « mener jusqu’au bout le plaidoyer et la mobilisation citoyenne », a dit lors d’un point de presse son président.

Le CCIS dénonce des élections « des plus mauvaises depuis que la Côte d’Ivoire indépendante » tient des scrutins, évoquant un record de « plus de 102 recours en annulation », ainsi que des « abus de toutes sortes par la Commission électorale indépendante (CEI) », qu’il juge « illégale et illégitime ».

II a en outre fustigé, lors du vote, « l’absence de stickers pour favoriser la fraude, d’encre indélébile pour permettre les votes multiples, l’immixtion dans le processus électoral de chefs de guerre, notamment le colonel Koné Djakaridja dit Zakaria à Vavoua  (ouest)».

M. N’Dohi a déploré par ailleurs l’apparition « de bandes armées munies d’armes à feu dans les lieux et bureaux de vote, occasionnant des casses, des disparitions d’urnes et de procès-verbaux et même des pertes en vie humaines, à Lakota, Abobo et Grand-Bassam ».

« Nous demandons au pouvoir exécutif de laisser librement les magistrats de la Cour suprême dire le droit, rien que le droit, sans risquer leurs postes », a déclaré Raymond N’Dohi, nommé récemment vice-président du Pdci.

Pour soutenir davantage la défense de ses candidats malheureux aux élections locales du 13 octobre 2018, le Pdci a commis, Emmanuel Massigny et Romain Dupeyre, deux avocats français. Ces derniers   dénoncent notamment « des fraudes caractérisées et avérées » à l’endroit de leurs clients.

Elections locales ivoiriennes : Adjoumani invite le PDCI à « rester digne dans la défaite »

Le porte-parole du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Etienne Kobenan Kouassi Adjoumani a soutenu, mardi à Abidjan, que cette coalition au pouvoir a remporté « proprement » les dernières élections locales, invitant dans la foulée le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) « à rester digne dans la défaite ».« On  a gagné propre les élections, le RHDP n’a pas triché », a  insisté M. Adjoumani, également ministre des ressources animales et halieutiques. S’exprimant face à la presse, il a invité PDCI qui porte des accusions de fraudes « à rester digne dans la défaite ».

Le RHDP regrette  que l’on «  enregistre çà et là des propos, des actes et manifestations de violences de nature à troubler l’ordre public » à la suite des élections, a-t-il poursuivi.

« A partir de ses officines de fraude et de propagande, le PDCI a inondé les réseaux sociaux de faux chiffres, de prétendues preuves de fraude. Toutes ces choses qui ont eu pour effet de préparer, de conditionner les esprits à des manifestations de rue qui ont atteint leur paroxysme à Grand-Bassam, à Tanda dans la région du Gontougo, à Koumassi et à Port-Bouët », accuse le ministre.

Pour lui, « ce genre d’attitudes est contraire aux valeurs du PDCI-RDA d’Houphouët-Boigny et cela n’est ni acceptable, ni tolérable », regrettant que  le vieux parti  soit « en train de souiller son image et de trahir sa réputation ».

Selon la Commission électorale indépendante (CEI), le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) a remporté la majorité des sièges des conseillers régionaux et municipaux à l’issue des élections municipales et régionales du 13 octobre  dernier.

Pour les conseillers municipaux, le RHDP a obtenu 92 communes (46% des conseils) contre 50 communes pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire PDCI (ex-allié), soit 25%, quand les indépendants ont obtenu 56 sièges.

Quant aux élections des conseillers régionaux, le RHDP a remporté le scrutin dans 18 régions soit un taux de 60% des conseils, devant le PDCI qui affiche six listes de candidatures pour un taux de 20%. Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, lui, a obtenu une région soit 03,33%, là où les indépendants sont sortis avec 3 régions.

Ces résultats ont été contestés dans  plusieurs zones du pays par le PDCI dirigé par l’ex-chef de l’Etat, Henri Konan Bédié. Après ces résultats officiels de la CEI, des indépendants vainqueurs ont commencé à rallier le RHDP. Ce qui devrait modifier le score final de cette coalition. Les résultats de recours portés devant la Chambre administrative de la Cour suprême sont attendus à la mi-décembre.

Élections locales: les avocats français du Pdci dénoncent des « fraudes caractérisées et avérées »

Emmanuel Massigny et Romain Dupeyre, deux avocats français du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, ont dénoncé dimanche à Abidjan « des fraudes caractérisées et avérées » à l’endroit de leurs clients lors des élections municipales et régionales du 13 octobre 2018.« Au regard des informations et des pièces qui nous ont été  communiquées, il y a effectivement des faits de fraudes caractérisés et  avérés », a dit Romain Dupeyre, avocat au barreau de Paris et de  New-York, face aux caméras, au siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan). 

Certains  pourraient craindre que la justice ne fonctionne pas ou qu’elle se  montre partiale, mais « il est hors de question de faire quelque procès  d’intention que ce soit, il y a des fraudes avérées, il y a la loi qui  prévoit des recours, le Pdci se place dans un processus de légalité et  il ira jusqu’au bout », a-t-il ajouté.  

«  Quand les décisions seront rendues, nous verrons leur motivation et à  partir de là, nous pourrons en tirer les conséquences en fonction, mais  nous avons confiance en la justice ivoirienne et nous sommes sereins  parce que nous avons des dossiers extrêmement solides », a fait savoir  Me Dupeyre. 

« Des fraudes avérées et  extrêmement graves ayant pour certaines amené jusqu’à la mort d’hommes,  ont fait que le Pdci, accompagné par ses avocats historiques, ont  souhaité donner à ce contentieux une dimension internationale, c’est la  raison pour laquelle nous sommes venus (les) appuyer et aider », a  souligné Me Massigny. 

Dans ce combat, le  Conseil français du Pdci compte notamment « faire respecter la loi  électorale ». Et ce, afin que le processus démocratique en Côte d’Ivoire  puisse être respecté en vue d’établir les conditions d’élections libres  au regard des échéances présidentielles de 2020. 

«  Ce qui s’est passé mérite qu’un regard international soit porté et que  surtout la justice de ce pays fonctionne et constate les irrégularités  constatées » afin que « la Côte d’Ivoire puisse sans aucune difficulté  préparer les prochaines échéances dans le plein respect de la loi »,  a-t-il renchéri.  

Au-delà de ses propres  intérêts et de la défense de ses candidats « dans ces élections qui  malheureusement pour certaines leur ont été volées » le Pdci veut «  faire en sorte que les Ivoiriens puissent s’exprimer normalement de  manière démocratique », a poursuivi Me Massigny. 

Dans  la commune du plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, « les  observateurs internationaux ont pu constater des irrégularités qui ont  fait que les résultats faux qui allaient être proclamés ne l’ont pas été  », a-t-il fait remarquer,  justifiant ainsi leur présence. 

Les  avocats français du Pdci comptent « apporter avec beaucoup d’entrain et  de vigueur (de leurs) compétences juridiques pour faire en sorte que ce  combat judiciaire soit loyal et qu’il permette aux candidats malheureux  du Pdci de recouvrer la légitimité qui leur a été donné par les urnes ».

Emmanuel Ramazani Shadari le dauphin de Kabila présenté à la population de Kinshasa

Emmanuel Ramazani Shadari, le dauphin du président sortant Joseph Kabila Kabange à la présidentielle du 23 décembre 2018, a été officiellement présenté samedi à la population kinoise venue massivement assister au meeting organisé à cet effet par la majorité présidentielle, à savoir le Front commun pour le Congo (FCC).A cette occasion, il a appelé la population congolaise à faire confiance à la machine à voter, avant de promettre de révéler son programme d’action dans les prochains jours.

En dehors du président de la République, ce meeting a été marqué par la présence de tous les autres ténors du pays notamment les présidents de deux chambres du parlement, le premier ministre et pratiquement tous les membres du gouvernement présents dans la capitale ainsi que la plupart des gouverneurs des 26 provinces de la RDC.

Ancien vice-premier ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité, Emmanuel Ramazani Shadari qui est actuellement député national est  secrétaire exécutif du parti présidentiel, le PPRD.

L’opposition congolaise a organisé vendredi à Kinshasa une marche pacifique au terme de laquelle ses leaders ont déposé un mémorandum au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce mémorandum reprend les principales revendications de l’opposition en rapport avec les scrutins prévus le 23 décembre prochain, notamment le rejet de la machine à voter et le retrait du fichier électoral de tout « Congolais enrôlé irrégulièrement », autrement dit les électeurs enrôlés mais dépourvus d’empreintes digitales.

L’UA va déployer une mission d’observation électorale au Nigéria

La Commission de l’Union africaine (UA) va déployer une mission d’observation électorale à court et à long termes pour les élections générales de 2019 au Nigeria, a déclaré vendredi à Abuja, son président Moussa Faki Mahamat.Mahamat a félicité la CENI d’avoir adopté et mis en œuvre les recommandations de l’UA.

Il a déclaré qu’en 2015, lorsque le Nigéria organisait ses élections générales, le continent africain avait retenu son souffle.

« Mais le sérieux avec lequel le Nigéria a organisé les élections et le professionnalisme dont il a fait preuve ont fait la différence au point que les élections ont été saluées sur le continent et au-delà. Cette fois, je tiens à vous informer que l’UA enverra des missions d’observation électorale à court et à long termes pour vous soutenir. Le Nigéria est le moteur et la puissance économique du continent africain. Tout ce qui se passe au Nigéria a un impact sur le continent », a dit le patron de l’UA.

Le président de la CENI, Mahmood Yakubu a félicité l’UA pour le déploiement de la mission d’observation pour les élections générales de 2015 et ses recommandations positives.

M. Yakubu a déclaré que la Commission avait commencé à mettre en œuvre certaines des recommandations formulées par l’UA lors des précédentes élections.

Côte d’Ivoire: APDH appelle à une réforme « sans délai » de la CEI

Actions pour la protection des droits de l’homme ( APDH), une organisation de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, a appelé à une réforme « sans délai » de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) après les élections locales du 13 octobre dernier qui ont fait officiellement 5 morts dans le pays.Dans une déclaration transmise samedi à APA, l’APDH formule plusieurs recommandations après observation de l’ensemble des opérations électorales au nombre desquelles la « réforme sans délai » de la Commission électorale indépendante.

Au-delà de la CEI, la déclaration signée par Nantenin Traoré, la secrétaire générale de  l’APDH, recommande entre autres, la « nécessité » de reformer toutes les institutions intervenant dans les élections, d’exercer des poursuites contre les auteurs des violences, d’exercer des poursuites judiciaires contre les ex « chefs de guerre» intervenus dans le processus électoral et démettre et poursuivre les responsables des CEI locales en cause.

Selon Mme Traoré, les violences observées à l’issue de ces élections qui ont fait cinq morts étaient « prévisibles ».  

« Au moment où la CEI livre son bilan général et que le gouvernement annonce cinq pertes en vies humaines et en attendant l’issue des recours judiciaires des candidats insatisfaits, l’APDH partage ici les observations que lui inspire l’ensemble des opérations électorales », indique auparavant le communiqué énumérant,  entre autres, parmi ces observations, la persistance de la tension politique, des cas de fraudes alléguées, la mise en cause de l’indépendance de la CEI et les violences postélectorales.

La réforme de la CEI annoncée début août concerne l’élection présidentielle de 2020, précisait le chef de l’État ivoirien  le 05 septembre dernier  de retour d’une visite d’État en Chine ajoutant que par conséquent « il n’y aurait pas de report» des élections locales ivoiriennes qui se sont tenues finalement le samedi 13 octobre dernier.

 Cinq décès ont été officiellement enregistrés à la suite de ces élections. A l’issue du scrutin municipal, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir)  a obtenu 92 communes, soit 46%, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) a obtenu 50 communes, soit 25%.

Quant au Front populaire ivoirien ( FPI, opposition), il s’en sort avec 02 communes, soit 0,1% et enfin les listes indépendantes ont obtenu 56 communes, soit 28%. Concernant les régionales, le RHDP a raflé 18 régions, soit 60%, le PDCI a obtenu 06 régions soit 20%, le PDCI-RHDP remporte 02 régions (6,67%). Quant au FPI, il s’en sort avec une région (3,33%) et les indépendants ont remporté 03 régions ( 10%).

Élections locales: la période du contentieux définie par la CEI

La Commission électorale indépendante (CEI) annonce les périodes du contentieux des élections des conseillers régionaux et municipaux.Dans un communiqué transmis à APA, vendredi soir, la CEI informe «les électeurs, les candidats et listes de candidats à l’élection des Conseillers régionaux et municipaux du

13 octobre 2018, que conformément aux dispositions légales en vigueur, ils disposent d’un délai de cinq jours francs, à compter de la date de proclamation des résultats pour contester la validité des opérations électorales de leurs circonscriptions respectives».

Ainsi «pour les résultats proclamés le dimanche 14 octobre 2018, le délai de contestation expire le lundi 22 octobre 2018 ; pour les résultats proclamés le lundi 15 octobre 2018, le délai de contestation expire le mardi 23 octobre 2018 et pour les résultats proclamés le mardi 16 octobre 2018, le délai de contestation expire le mercredi 24 octobre 2018», précise Youssouf Bakayoko, le président de la Commission.

«Les réclamations sont obligatoirement déposées, en dix (10) exemplaires, au siège de la Commission Electorale Indépendante, sis à Abidjan, deux Pateaux, carrefour Duncan (…) aux jours ouvrables, de 08 heures à 20 heures 00», ajoute-t-il.

Municipales à Port-Bouët: Siandou Fofana appelle à la dissolution des CEI locales

Siandou Fofana, candidat du Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, coalition au pouvoir) pour les municipales à Port-Bouët (Sud Abidjan), a appelé jeudi à la « dissolution » de la Commission électorale locale, souhaitant que la reprise du scrutin soit assurée par la Commission électorale centrale. « Il y a eu des PV (procès verbaux) fabriqués et des  dysfonctionnements dans la CEI 1 de Port-Bouët, nous demandons dans ce  cas, la dissolution de la CEI (Commission électorale indépendante)  locale et que celle-ci ne prenne plus part à l’organisation des  élections à venir », a déclaré M. Siandou face à la presse.

M.  Siandou a demandé que « la Commission électorale centrale s’occupe  elle-même de l’organisation de ces élections pour une question de  transparence, d’efficacité, de moralité et d’équité (…) étant  entendu  que les deux CEI (locales) sont mises en cause » dans l’annulation du  scrutin.

« Je pense qu’ils (membres des CEI 1  et 2) sont disqualifiés pour avoir pris part » à un « plan » de fraudes  avec l’adversaire Sylvestre Emmou, « alors force doit demeurer à la CEI  centrale pour désigner ceux qui devraient pouvoir engager cette  (nouvelle) élection », a -t-il insisté. 

Le  candidat du Rhdp qui a en outre dénoncé des « tricheries » orchestrées  par la présidente de la CEI locale 1 de Port-Bouët, a annoncé des  poursuites judiciaires contre cette dernière, qui selon lui, a participé  à des fraudes ayant « empêché 36.000 votants » de prendre part au  scrutin.

Il a déploré des « irrégularités  constatées » qui ont donné la possibilité à M. Emmou de « contrôler le processus  électoral » et de « transporter une partie du matériel électoral » avec  la complicité de la présidente de la CEI 1, Mme Hortense Koudouho, avant  d’ajouté « on nous a volé notre victoire ».

La  Commission électorale indépendante (CEI) a annulé l’élection des  conseillers municipaux de la circonscription de Port-Bouët à la suite  d’actes de vandalisme ayant empêché la compilation des résultats. Le  scrutin invalidé devrait être repris dans un délai de un mois.  

Côte d’Ivoire : Cinq décès enregistrés à la suite des élections locales (Gouvernement )

Cinq décès ont été enregistrés à la suite des élections municipales et régionales couplées du 13 octobre 2018 en Côte d’Ivoire, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.« Nous avons malheureusement connu cinq décès à la suite de ces  élections, ceci est à déplorer et nous présentons toutes nos  condoléances aux familles qui ont été affectées aussi bien par des décès  que par des blessés », a dit M. Sidi Touré lors d’un point de presse.  

Il  a souligné que « ceci est fortement déplorable » pour un scrutin qui  n’est qu’un exercice d’expression de son point de vue. Ces élections  locales, par ailleurs perçues comme un test pour la présidentielle à  venir, montrent déjà l’ombre de la bataille pour la conquête du pouvoir  en 2020. 

Au travers de ces élections municipales  et régionales, s’affrontent deux principales entités politiques sur  l’échiquier national,  à savoir le Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, ex-allié au pouvoir) et le Rassemblement des Houphouëtistes pour  la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir.

Lors  de ces joutes électorales 88 listes de candidatures ont été retenues pour  les régionales et 684 listes de candidatures pour les municipales. Le  Rhdp, le Pdci, le Front populaire ivoirien (Fpi) et des candidats  indépendants étaient engagés pour 31 conseils régionaux et 201 conseils  municipaux à pourvoir. 

A l’issue du scrutin,  le Rhdp a obtenu 18 régions soit 60% des conseils, le Pdci  20% des  conseils avec six listes de candidatures, le Pdci-Rhdp deux régions  (6,67%), tandis que le Fpi, parti de Gbagbo, a obtenu une région soit  3,33% des conseils et les indépendants trois régions (10% des conseils).   

Pour l’élection municipale, le Rhdp a obtenu  92 communes, soit 46%, le Pdci 50 communes (25% des conseils  municipaux). Quant au Fpi, il s’est arrogé deux communes soit 0,1% des  conseils, pendant que les listes indépendantes ont affiché 56 communes  soit 28% des Conseils.  

Le scrutin s’est  déroulé dans le calme, mais avec des incidences par endroits, tant dans  le District d’Abidjan qu’à l’intérieur du pays, notamment à Koumassi,  Bingerville, Port-Bouët, Béoumi, Daloa, Yamoussoukro, Lakota,  Dikodougou, Séguéla, Grand-Bassam, Méagui, Bondoukou, Kassére, Divo et  Guiglo. 

RD Congo : la CENI initie une formation sur la machine à voter

Des techniciens de Miru Systems, l’entreprise sud-coréenne fabriquant de la machine à voter, sont à pied d’œuvre depuis ce mercredi à Kinshasa pour former, pendant trois jours, une centaine de techniciens de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur la fonctionnalité de cette machine à voter.Il s’agit d’une formation interactive faite de théorie et de pratique sur le software et le hardware de la machine à voter, a précisé la CENI.

Cette formation en cascade part des experts techniciens jusqu’aux agents opérationnels dans les bureaux de vote, a ajouté la commission électorale, qui dit attendre des Coréens de Miru Systems, d’une part, qu’ils assurent l’accompagnement des techniciens congolais dans la prise en main totale de la machine à voter jusqu’aux élections du 23 décembre 2018 et, d’autre part, qu’ils forment et qu’ils aident à déployer des agents opérationnels capables d’assurer le bon fonctionnement des machines et de résoudre les éventuels problèmes techniques qui peuvent surgir.

Conscient du rejet par l’opposition congolaise de la machine à voter, le président de la CENI, Corneille Nangaa a exhorté les techniciens congolais en formation à « faire fi des débats politiques, à se concentrer sur la maîtrise parfaite de la machine à voter, à identifier les moindres détails opérationnels de cette technologie électorale et à en devenir les premiers sensibilisateurs ».

Au total, 107.000 machines à voter doivent être livrées à la CENI pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales du 23 décembre 2018.

Municipales à Port-Bouet: le camp Siandou crie à la «tricherie» et se dit vainqueur avec 68,7% des voix

Marcel Nguettia, directeur de campagne de Siandou Fofana, le candidat du Rhdp (coalition pouvoir), pour les municipales à Port-Bouet (Sud d’Abidjan), a dénoncé mardi une « tricherie » de la commission électorale communale, revendiquant la victoire avec un taux de 68,7%.« Selon les PV (procès verbaux) que nous avons en notre possession,  nous avons gagné à 68,7%, pas parce que les élections n’ont pas été  normales et qu’ il n’y a pas eu de PV de certains de nos membres qui  étaient dans les bureaux de vote », a dit M. Nguettia, lors d’une  conférence de presse. 

Le camp Siandou reproche  à la présidente de la Commission électorale indépendante (CEI) numéro  1, Mme Hortense Koudouho, d’avoir orchestré un « plan » au profit de  leur adversaire, Sylvestre Emmou, candidat du Parti démocratique de Côte  d’Ivoire (Pdci), formation en rupture avec le pouvoir.

Yéo  Fozie, député de la circonscription Port-Bouet et membre de la liste  Rhdp, a affirmé que « Mme Koudouho a reconnu avoir pris le risque de  tricher pour servir le candidat du Pdci », un aveux d‘ailleurs « connu  de tous parce qu’elle les a faits en présence d’agents de l’ordre  assermenté ».  

Le staff de M. Siandou,  ministre du Tourisme, rapporte avoir « retrouvé 144 urnes remplies et  déposées à la CEI pour délibération », un fait qu’il juge « inadmissible  », estimant que « Mme Koudouho ne peut pas être acceptée à Port-Bouet  pour diriger des élections (car) elle a fait preuve de partialité ».

«  En établissant des PV avant la fin des élections parce que quand il y a  cinq bureaux de vote, elle annule deux, quand il y a en neuf, elle en  ouvre sept et c’était le plan qu’elle avait mené pour que des bureaux ne  soient pas ouverts », a ajouté M. Nguettia, face à la presse au QG de  M. Siandou.  

« Nous avons constaté très tôt  que des bureaux n’étaient pas ouverts, nous nous sommes peinés d’aller  au bureau de la CEI pour savoir pourquoi les bureaux ne sont pas  ouverts, et nous avons constaté que Mme Koudouho, présidente de la CEI 1  a fermé son portable et était injoignable », a-t-il indiqué.  

A  son retour, « aux environs de 12h/13h elle a dit que son portable était  déchargé, ce pourquoi on n’a pas pu la joindre », a-t-il poursuivi,  faisant observer que, informé, Gervais Coulibaly (2e vice-président CEI)  a pu constater que des bureaux étaient fermés, entre autre, celui  d’Adjahui où certains ont « ouverts entre 16h et 17h ».    

«  Nous nous sommes alors rendus dans tous les bureaux de vote pour  constater l’absence (des agents électoraux) et nous avons fait constaté  par nos huissiers que les bureaux ne sont pas ouverts. Nous avons fait  le point, c’est ce qui nous a donné 17 bureaux de vote non ouverts »,  a-t-il renchéri.  

M. Nguettia a relevé que son  équipe a réuni les preuves que leur avocat utiliseraient au moment  venu. Mais, pour ce qui concerne Mme Koudouho, elle ne peut pas être  admise à cette CEI pour avoir « fait preuve d’impartialité » et « même  fait des procès verbaux » pour leur adversaire.  

«  La CEI l’a prise en flagrant délit, donc je pense que des décisions  vont tomber, nous avons mis nos dossiers sous scellé et s’il arrive que  la CEI ne réagit pas par rapport à ce qui a été constaté nous seront  obligés d’activer nos avocats pour que justice soit rendue », a-t-il  dit.  

Au soir du scrutin, des éclats de joie  étaient entendus au QG de M. Emmou, candidat du Pdci. Des électeurs  manifestaient ostensiblement la victoire de leur camp. Dimanche, au  lendemain du vote, le secrétaire en chef du Pdci a fait savoir que M.  Emmou avait « 7.000 voix » de plus que M. Siandou.  

La  CEI a annulé lundi le scrutin dans la commune balnéaire de Port-Bouet,  relevant qu’après la fin du dépouillement des votes, des vandales ont  fait irruption dans la salle de la commission communale pour détruire  tous les procès verbaux, rendant toute compilation impossible.

La  commission électorale a également annulé l’élection des conseillers  régionaux dans le département de Facobly, dans l’ouest ivoirien, en  raison des « incohérences observées sur les résultats » lors des  compilations.  Ces scrutins annulés devraient être repris dans un délai  de un mois. 

Côte d’Ivoire : le RHDP remporte les élections régionales et municipales

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) a remporté la majorité des sièges des conseillers régionaux et municipaux, selon les statistiques provisoires délivrées, mardi soir, par le Président de la Commission électorale indépendante (CEI) Youssouf Bakayoko, en charge de l’organisation de ce scrutin couplé.Selon M. Bakayoko qui s’exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) sur 4 397 006 électeurs inscrits pour les élections régionales, ce sont 2 038 466 qui ont voté, soit un taux de participation de 46,36%.

Précisant que son institution n’a pas été en mesure de donner les résultats de la région du Guémon où le scrutin sera repris sur les 31 que compte le pays, le Président la CEI a annoncé que le RHDP a remporté 18 sièges, soit 60% des Conseils régionaux tandis que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’en sort avec 06, soit 20% des Conseils régionaux.

Les indépendants ont remporté 3 sièges, soit 10%, là où le PDCI-RHDP récoltent 2 sièges, soit 6,67% et le Front populaire ivoirien (FPI) gagne 1 siège, soit 3,33%.

Pour les élections des Conseillers municipaux, sur 4 321 837 inscrits, il y a eu  1 564 671 votants, soit un taux de participation de 36,20%. A ce niveau également, Youssouf Bakayoko a annoncé que sur 201 communes, la CEI n’a  pas été en mesure de donner les résultats dans la commune de Port-Bouët où le scrutin sera repris.

Le RHDP remporte 92 communes, soit 46% des Conseillers municipaux, les indépendant gagnent 56 communes, soit 28%, quand le PDCI s’en sort avec 50 communes, soit 25%. Pour sa part, le FPI  gagne 2 communes, soit 1%.

Le taux de participation enregistré pour ces élections locales 2018, « traduit  un intérêt certain des populations pour ces consultations de développement local », s’est félicité le Président de la CEI.  

« Ces taux sont supérieurs, sinon sensiblement proches de ceux enregistrés lors des élections locales de 2013 qui étaient de 44, 37%  pour les régionales et 36,49% pour les municipales », a-t-il conclu en saluant les candidats qui ont fait preuve de « fairplay globalement satisfaisant ».

Le maire sortant de Bassam «rejette» les résultats de la CEI et revendique sa «victoire»

Philippe Ezaley, maire sortant de Grand-Bassam a rejeté, mardi, mardi les résultats communiqués par la Commission électorale indépendante (CEI), lundi, l’annonçant perdant du scrutin municipal de samedi.« Je rejette sans équivoque les résultats proclamés par la CEI  donnant mon adversaire du RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la  démocratie et la paix)  vainqueur. C’est inadmissible, scandaleux et  inacceptable », a dénoncé M. Ezaley, candidat du Parti démocratique de  Côte d’Ivoire ( PDCI)  dans une conférence de presse.

Pour le candidat Ezaley, preuves à l’appui,  « c’est un braquage opéré »  dans sa cité avec  «  des résultats fabriqués ».

Pour  les faits, Philippe Ezaley explique qu’  « après le vote, chaque bureau  de vote (104 au total) a fait le dépouillement qui a été signé par les  agents de la CEI et les représentants des candidats ( il montre les  différents PV). Une copie a été remise à chaque candidat. Donc nous  avons les mêmes résultats  »

 « Ces résultats  consolidés et signés par les deux CEI de Grand-Bassam donnent les  chiffres suuvants: Ezaley Philippe 9502 voix contre 8138 voix pour le  candidat du RHDP, soit un écart de 1364 voix  », a-t-il comptabilisé.

 «  Par quel alchimie ou magie, on peut déclarer le candidat du RHDP  vainqueur de ce scrutin ?  », a interrogé M.  Ezaley soulignant qu’il ne  peut accepter  « ce vol en pleine journée de mes voix ».

M.  Ezaley avec le soutien de son parti, le PDCI, affirme  « utiliser les  moyens légaux pour le triomphe de la vérité des urnes », car ce n’est  pas à  « Grand-Bassam, 1ère capitale ivoirienne, inscrit au patrimoine  de l’UNESCO que la démocratie doit être assassinée. Je refuse cela  »,  a-t-il asséné.

Poursuivant, Philippe Ezaley a  rapporté que les deux présidents de la CEI locale et départementale ont   « dit que c’est sur instruction du préfet que les résultats n’ont pas  été communiqués sur place. Et ils les lui transmis».

Pour  lui,  « c’est manifeste, les résultats ont été fabriqués avant que la  CEI ne les communique.  Et ce sont de faux chiffres », a-t-il insisté,  révélant que  « les électeurs qui attendaient que la CEI locale proclame  les résultats qu’elle a consolidés, ont été gazés par la police ». 

 «  C’est normal que les populations manifestent. Elles ne veulent que la  vérité des urnes. Je leur ai demandé de manifester pacifiquement jusqu’à  ce que la victoire leur soit restituée. Et nous irons jusqu’au bout  »,  a conclu le maire sortant de Grand-Bassam, la cité balnéaire où un  important dispositif des forces de l’ordre (police, gendarmerie et  armée)  est visible dans la ville. 

L’élection régionale dans le département de Facobly annulée suite à des « incohérences » dans les résultats

La Commission électorale indépendante (CEI), a annoncé mardi l’annulation de l’élection des conseillers régionaux dans le département de Facobly (Ouest ivoirien) en raison des « incohérences observées » dans les résultats, dans un communiqué lu à la RTI 1 (télévision publique).« L’élection des conseillers régionaux dans le département de  Facobly est annulée » car « à la compilation des résultats d’ensemble à  Duekoué, chef lieu de région, des incohérences ont été observées sur les  résultats du département de Facobly », a expliqué la porte-parole de la  CEI, Me Victoire Alley.

En dépit de « quelques  dysfonctionnements, le scrutin s’est globalement bien déroulé », a  toutefois indiqué Me Alley, faisant observer que « les procès verbaux de  la sous-préfecture de Guezon (Facobly) ne sont pas venus au centre de  compilation ».

« Les résultats de l’élection des conseillers  régionaux dans la circonscription électorale numéro 18 (Guemon) reste  valable pour le département de Duekoué, Bangolo et Kouibli », a assuré  la porte-parole de l’institution, dans un communiqué.

Conformément  à l’article 160 du code électoral ivoirien, il sera procédé à de  nouvelles élections dans le département de Facobly dans un délai de un  mois. Et, cette date devrait être fixée par décret pris en Conseil des  ministres sur proposition de la CEI. 

La CEI a  également annulé le scrutin dans la commune balnéaire de Port-Bouet, au  sud d’Abidjan, après qu’à la fin du dépouillement des votes, des  vandales ont fait irruption dans la salle de la commission communale  pour détruire tous les procès verbaux, rendant toute compilation  impossible.

Côte d’Ivoire: l’élection des conseillers municipaux annulée à Port-Bouët, ( CEI)

L’élection des conseillers municipaux qui s’est déroulée samedi dans la circonscription électorale de Port-Bouët, commune située dans le sud d’Abidjan a été annulée par la Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a appris APA lundi de source officielle.«L’élection des conseillers municipaux dans la circonscription  électorale de Port-Bouët commune est annulée», a annoncé sur les  antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, télévision  nationale), Me Victoire Alley, la porte-parole de la CEI. 

 «Conformément à l’article 160 du code électoral, il sera procéder à de  nouvelles élections dans la circonscription électorale de Port-Bouët  commune dans un délai d’un mois», a précisé la porte-parole de  l’institution électorale ivoirienne ajoutant que la date de la prochaine  élection des conseillers municipaux dans cette circonscription  électorale « sera fixée par décret pris en conseil des ministres sur  proposition de la CEI ».

 Expliquant auparavant les raisons qui ont  motivé l’invalidation de ce scrutin à Port-Bouët, Mme Alley a fait  savoir qu’alors que « la commission électorale communale de  Port-Bouët s’apprêtait à compiler les résultats desdites élections, des  vandales ont fait irruption dans la salle et ont méthodiquement détruit  tous les procès verbaux entreposés en ces lieux rendant toute  compilation impossible».

 Les municipales et régionales couplées  ivoiriennes se sont déroulées samedi sur l’ensemble du territoire  ivoirien dans 201 circonscriptions électorales pour l’élection des  conseillers municipaux et dans 31 circonscriptions pour celle des  conseillers régionaux. Quelque 88 listes de candidatures étaient en  lice pour les régionales et 684 listes pour les municipales.

Élections locales: Bédié dénonce une « immixtion » de Ouattara dans la proclamation des résultats

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, a dénoncé lundi une « immixtion du chef de l’Etat» ivoirien Alassane Ouattara dans la proclamation des résultats des élections municipales et régionales de samedi.« Le congrès dénonce l’immixtion du chef de l’Etat dans les  décisions de proclamation des résultats des élections », a dit Bédié, au  terme du 6e Congrès extraordinaire du Pdci à Daoukro (centre-est),  village natal du président de l’ex-parti unique. 

M.  Bédié a en outre dénoncé « les violences, les braquages et les  tentatives d’inversion de certains résultats dans les communes du  Plateau, de Port-Bouet, de Grand-Bassam, et dans les régions du Gontougo  et de l’Indenie-Djuablin », notamment favorables au Pdci. 

Il  a adressé ses « vives félicitations » à tous les élus du Pdci lors des  élections municipales et régionales du 13 octobre 2018, et condamné les  morts d’hommes survenues lors des violences perpétrées au cours du  scrutin. 

Le Pdci compte poursuivre sa «  modernisation » tout en assurant son destin. Et ce dans la dynamique de  la conquête du pouvoir d’Etat.  

Depuis  le refus du Pdci d’adhérer au Parti unifié Rhdp, la coalition au  pouvoir, il s’est installée une rupture entre l’ex-parti unique et ses  ex-alliés de la mouvance présidentielle. Pour M. Bédié le Pdci est une  symbolique et ne peut faire l’objet de « liquidation ».

Le  congrès a fustigé « le comportement indigne de certains cadres du parti  qui se font complices » de cette liquidation. Il a confirmé la validité  des résolutions prises par le bureau politique en sa séance du 24  septembre 2018 et le retrait du Pdci du Parti unifié Rhdp, la coalition  au pouvoir.

Les membres ont en outre donné  mandat à M. Bédié pour engager des négociations en vue de « la mise en  place d’une plateforme de collaboration du Pdci avec les forces vives de  la nation et les partis politiques qui partagent sa vision ». 

Le  6e Congrès extraordinaire, placé sous le thème de la stabilité et de la  clarification vers une marche harmonieuse vers la conquête du pouvoir  en 2020, a décidé de « proroger le mandat du président du parti jusqu’à  la tenue du 13è Congrès ordinaire du Pdci ainsi que celui des structures  spécialisées ».

L’ex-parti unique a par  ailleurs entériné l’organisation d’une convention en 2019 en vue de « l’investiture d’un candidat actif du Pdci dont la fidélité» au parti ne  souffre d’aucune contestation de l’ensemble des militants.  

Régionales 2018: le RHDP en tête avec 17 sièges sur les 23 proclamés par la CEI

La Commission Électorale indépendante (CEI) a communiqué, lundi après-midi, les résultats provisoires de neuf régions dont huit ont été remportées par le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle) qui continue sa série victorieuse, avec 17 sièges sur les 23 régions dont les résultats ont été proclamés depuis dimanche soir.La porte-parole de  la CEI, Me Victoire Alley qui a communiqué ces résultats sur les  antennes de la première chaine de la télévision nationales,  a déclaré  vainqueur le RHDP dans neuf régions contre une pour le Parti  démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) du président Henri Konan Bédié.

Il  s’agit des régions du Sud-Comoé ( Aka Aouélé, 73, 76%), du Loh Djiboua  (Zakpa Komenan Tiécoura Roland,), du Hambol (Konaté Ibrahim Khalil,  66,14%), du Béré (Moussa Dosso ) du Bafing (Mamadou Sanogo, 56,43%), du  Worodougou (Bouaké Fofana , 46,50%), du Tchologo (Ouattara Tiéné  Ibrahima, 73%) et du Gboklè (Légré Dakpa Philippe, 41,54%)

Le PDCI hérite de la région des Grands ponts avec Sess Essiagne Daniel crédité de 58,30 % des suffrages.

Les premières régions tombées dans l’escarcelle du RHDP sont:  l’Agnéby  Tiassa avec Dimba N’gou Pierre (50,48% des suffrages),  Folon avec  Cissé Sindou (44,09%), Kabadougou  Koné Souleymane, 98,83%), Gôh avec  Joachim Djédjé Bagnon (55,78%), Cavally  avec Anne Désirée Ouloto (46,18%),  Bagoué (Siaman Bamba, 97,62%), Poro  avec Coulibaly Yadé Tiémoko (97,88%), Gontougou avec Kouassi Kobenan  Adjoumani (48,89%) et Tonkpi avec Mabri Toikeusse Abdallah (81,54%).

Quant au PDCI, outre la région des Grands ponts,    celles de San-Pedro avec Beugré Donatien, du Bêlier avec Yébouet Kouamé  Kouassi Pascal ((62,86%) et du Gbèkè Mangoua Koffi Saraka (41,52%) sont  sous le contrôle du plus vieux parti politique ivoirien.

Les  deux autres sièges, reviennent à l’indépendant Koffi N’guessan avec  50,20% dans la Région du N’zi et à Achi Patrick Jérôme parrainé à la  fois par le PDCI et le RHDP qui s’offre la région de La Mé, crédité de  64,58% des voix.

Les résultats des huit régions restantes pourraient. être, probablement, proclamés en début de soirée.