Brigitte Macron « émerveillée » par l’hôpital mère-enfant de Bingerville

La première dame de la France, Brigitte Macron a été « émerveillée », samedi, par l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) à l’issue d’une visite dans les locaux de cet établissement sanitaire, a constaté APA sur place.Aux côtés de son époux, Emmanuel Macron pour une visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire, Brigitte Macron a visité les différents services de l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville en compagnie de la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara dont l’hôpital porte le nom.

« Je suis très émerveillée. D’abord on n’a pas l’impression d’être dans un hôpital. Ce n’est pas un endroit anxiogène. C’est un endroit lumineux. C’est un endroit où tout est fait autour de la maman et de l’enfant », a déclaré Brigitte Macron, remerciant « Mme Ouattara d’avoir initié un tel projet ».

« Je suis assez émerveillée de ce que j’ai vu. J’avais mis en concurrence avec un hôpital que j’avais visité en Ferland, mais ici, c’est aussi bien et magnifique », a-t-elle poursuivi, relevant que « je suis beaucoup dans les hôpitaux en France et je me rends compte du travail accompli ici et à quel point tout est fait autour de la maman avec son enfant ».

A son tour, la première dame de Côte d’Ivoire a salué Mme Macron qui connaît très bien le milieu des hôpitaux. « Je suis très heureuse de recevoir non seulement la première dame de France, mais également mon amie Brigitte puisque nous sommes également très proches. Je suis heureuse d’avoir son avis », a dit Dominique Ouattara, précisant que Mme Brigitte Macron est  « présidente des hôpitaux de France ».

« Donc savoir qu’elle apprécie mon hôpital, c’est quelque chose qui me touche beaucoup », s’est félicitée Mme Ouattara.

Ouvert au public depuis le 16 mars 2018, l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (HME), ambitionne de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et juvénile en améliorant l’offre de soins et la qualité des services de santé avec un personnel qualifié et un plateau technique de dernière génération.

Paralysie cérébrale: plaidoyer pour renforcer le personnel médical d’un centre ivoirien

Korotoum Ouattara, la directrice de la pouponnière de Dabou (45 km à l’ouest d’Abidjan), un centre d’accueil d’enfants abandonnés et malades d’infirmité motrice cérébrale (paralysie cérébrale) et d’autres handicaps intellectuels, a plaidé vendredi pour le renforcement du personnel médical de cet établissement, a constaté APA sur place.« Nous avons un besoin de matériel. Le second besoin est le renforcement en ressources humaines. Pour les enfants d’ici, le cœur de la prise en charge, c’est le côté médical. Nous avons besoin des spécialistes, des neurologues, des psychiatres qui vont eux aussi venir intervenir pour pouvoir aider ces enfants», a dit Mme Ouattara à APA en marge d’un « arbre de Noël» organisé pour les enfants de ce centre par Emmanuel Esmel  Essis, le ministre ivoirien  auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé.

Poursuivant, elle a indiqué qu’au-delà du besoin en personnel médical, son établissement a également besoin de matériel d’équipement  et de spécialistes dans « tous les domaines d’intervention».

Présentant auparavant son établissement,  Mme Ouattara a souligné que la pouponnière de Dabou, n’accueille que  depuis 2015, des enfants abandonnés souffrant de diverses pathologies mentales ou physiques.

Pour sa part, le ministre auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé Emmanuel Esmel  Essis, qui a offert à ces poupons plusieurs cadeaux en plus du matériel d’équipements pour leur centre (Matelas, berceaux, draps, cartons de médicaments…), a appelé à la solidarité des uns et des autres envers ces enfants malades.

« Aimons-nous et Dieu nous grandira. Que ces enfants sachent qu’ils ne sont pas seuls», a assuré  M. Essis.

Créée en 1950, la pouponnière de Dabou  compte 97 pensionnaires dont 44 filles. Depuis 2015, ce centre n’accueille que des enfants abandonnés et  souffrant d’handicap intellectuel et moteur. Il s’agit notamment de l’infirmité motrice cérébrale, la cécité et la surdité.

Plus de 3000 enfants découvrent le palais présidentiel d’Abidjan

Plus de trois mille enfants issus de familles pauvres et riches d’Abidjan et de l’intérieur du pays ont découvert, mercredi après-midi, le palais présidentiel d’Abidjan-Plateau à la faveur d’un arbre de Noël organisé par la Fondation Children of Africa de la Première dame, Dominique Ouattara avec pour invités d’honneur, « les enfants de maman Dominique» du quartier Doukouré de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, a constaté APA sur place.« Comme chaque année, vous êtes trois mille enfants à prendre part à l’arbre de Noël ici au palais présidentiel. Cela vous permet de profiter de toutes les merveilleuses  activités que nous vous avons préparées », a déclaré Dominique Ouattara.

Poursuivant, elle a salué, les généreux donateurs et les bénévoles grâce à qui la Fondation  parvient à remplir le cœur des enfants de joie pour ce « bonheur inoubliable ».  Ce sont au total 11 000 enfants à travers tout le pays qui bénéficieront de l’Arbre de Noël de la Fondation Children Of Africa.

Le «Père Noël» est arrivé en hélicoptère pour la distribution des  cadeaux, dans une ambiance rythmée par des prestations de plusieurs artistes, notamment TNT, Moucthi et Tchéguévara au grand bonheur des tout-petits. 

Au nom de ses condisciples, Mlle Carelle Amari Legbedji de la classe de CM1 (Cours moyen première année) a remercié la première dame pour avoir donné cette chance aux enfants de découvrir ce beau palais présidentiel.

Rassemblés dans le jardin du Palais présidentiel du Plateau, ces trois mille enfants de différentes couches sociales ont cohabité, dansé et chanté ensemble pendant quelques heures dans une ambiance festive. Ils ont également eu droit à des jeux, des châteaux gonflables, des clowns, des marionnettes et de petits ateliers de cirque.

Le  Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, inauguré en 1962, a été bâti par le premier Président de la République de Côte d’Ivoire, feu Félix Houphouët-Boigny.

Le Petit Palais qui comprend une salle d’audiences du Président et une salle à manger, et le Jardin du Palais, la Salle des Pas perdus ainsi que le Grand Palais qui abrite la salle du Conseil des Ministres, la salle Mosaïque, la salle des Ambassadeurs, le bureau du Président de la République et le bureau du Vice-Président de la République, sont les différents compartiments de ce palais présidentiel.

Intitiative « Villes africaines sans enfants de la rue » : L’ONDE à l’oeuvre

L’Observatoire marocain des droits de l’enfant (ONDE) est décidé à réussir l’Initiative « Pour des villes africaines sans enfants de la rue », lancée en novembre 2018 à Marrakech, avec pour objectif de rendre la dignité à tous les enfants en situation de rue dans les différentes villes africaine.Par Hicham Alaoui

C’est ainsi que depuis le lancement de la campagne panafricaine pour des villes sans enfant en situation de rue, l’ONDE a mobilisé des experts et les acteurs publics et privés afin de faire un diagnostic à titre d’exemple au niveau de la capitale Rabat et mettre en place un plan d’action pour réussir cette initiative, a indiqué la Directrice exécutive de l’ONDE, Mme Lamia Bazir.

A cet égard, l’ONDE, en partenariat avec Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-A), a élaboré une série d’instruments, tels que des guides, des plans d’accompagnement, des protocoles d’intervention et des modèles de gouvernance pour promouvoir des villes protectrices de leurs enfants, a-t-elle déclaré à APA.

L’Observatoire marocain a également produit des vidéos de vulgarisation de la stratégie d’intervention au profit des enfants, ainsi que des films de sensibilisation du grand public et des responsables vis-à-vis de la vie de la vulnérabilité infantile et notamment la problématique des enfants en situation de rue, a fait savoir Mme Bazir.

« Tous ces éléments ont été réunis dans une boîte à outils qui a été remise à cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGUL-A) pour un partage avec d’autres villes africaines, mais aussi avec les responsables au niveau de Rabat pour pilotage », a-t-elle souligné.  

Et d’ajouter que la boîte à outils aspire ainsi à outiller les responsables territoriaux à mieux connaître la problématique et à se référer à des bonnes pratiques mais aussi à mener un processus de radioscopie au niveau de leur ville pour connaître la situation de l’enfance et mieux coordonner et améliorer l’efficacité de leurs interventions en faveur de l’enfance.

« La stratégie aborde toutes les phases du processus de la prévention au signalement, de l’orientation à la prise en charge, de la réinsertion des enfants au niveau de leur famille jusqu’à la reconstruction d’un projet de vie à travers l’école de la seconde chance et la formation professionnelle ou la formation dans d’autres parcours artistique et sportif », a expliqué la Directrice exécutive de l’ONDE, qui est présidé par la Princesse royale, Lalla Meryem.

Il s’agit également de bien outiller les responsables  territoriaux pour disposer des dispositifs de veille, tels que des systèmes urbains d’informations et de veille et d’autres outils de gouvernance afin de mieux agir pour protéger l’enfance de leurs territoires.

Après avoir créé une mobilisation et une sensibilisation des acteurs territoriaux notamment les élus, cette initiative va devoir se servir de cette boîte à outils qui sera partagé entre toutes les villes adhérentes à la campagne au niveau du continent africain. Elle servira également de référence et chaque ville pourra utiliser les outils qui lui semble pertinent mais aussi et surtout adapter et contextualiser les éléments fournis, a tenu à expliquer Mme Bazir.

Cette initiative prévoit également des séances de renforcement de capacité des maires élus et des responsables territoriaux africains, ainsi que des rencontres de partage d’expériences et d’expertises entre les responsables africains.

Lancée le 24 novembre 2018, en marge de la 8e édition du Sommet Africités, organisé à Marrakech l’initiative « Pour des villes africaines sans enfant en situations de rue » se propose d’ intégrer la question de l’enfance dans la politique urbaine, la gouvernance, les programmes et plans de développement des villes et des territoires locaux et ainsi contribuer à protéger l’enfance et à éradiquer, à terme, le phénomène des enfants en situations de rue, souvent oubliés.

Le phénomène des enfants des rues figure parmi les problèmes sociaux les plus préoccupants dans les villes africaines. A ce sujet, le Roi Mohammed VI avait fait observer que « sur les 120 millions d’enfants des rues dans le monde, il en est plus de 30 millions qui survivent dans notre continent. Un enfant des rues sur 4 est donc Africain ». Le Souverain avait également souligné que sans protection de l’enfance, l’Afrique ne saura relever le défi de son émergence.

Enfants des rues : « En Afrique, on a besoin de mécanismes juridiques et politiques intelligents » (Expert)

Le phénomène des enfants des rues est l’un des défis sociaux auxquels sont encore confrontés plusieurs pays africains. Le Sénégal en est un : des milliers d’enfants « errants » font partie du décor quotidien des rues de Dakar en particulier.C’est un rituel invariable. Chaque jour Ibrahima Diallo se lève aux aurores. Après sa leçon quotidienne de Coran, puis la prière de l’aube, le jeune adolescent engouffre dans les rues de Dakar, capitale surpeuplée du Sénégal, espérant trouver de quoi « payer » son maître, selon une tradition bien ancrée dans certaines ethnies musulmanes d’Afrique de l’Ouest. 

« Chaque soir, je dois lui ramener 500 francs CFA. Tant que je ne les ai pas trouvés, je ne m’arrête pas de marcher », dit le garçon, 16 ans, le visage sale et les vêtements crasseux au milieu de cinq compagnons qui ne présentent pas mieux.

« Je ne me souviens plus de la dernière fois où j’ai vu mes parents » ; se désole le garçon qui dit avoir 16 ans alors qu’il en fait beaucoup moins en apparence.

A Dakar, comme dans la plupart des grandes villes se trouvant le plus à l’ouest du continent, ils sont des milliers d’enfants et d’adolescents à être contraints à la mendicité par leurs maîtres coraniques. « Un des dernières études gouvernementale datant de 2014 estime qu’il y a près de 30000 enfants de rue dans la seule ville de Dakar », affirme Mamadou Wane, sociologue spécialiste des politiques de l’enfance et coordonnateur de la Plateforme pour la promotion et la protection des droits humains (PPDH, un collectif d’associations sénégalaises).

Ibrahima dit qu’il se plaît à Dakar, où la vie « est meilleure » que dans son village de la région de Kolda à plus de 700 kilomètres au sud-est. Pourtant, l’adolescent ne parvient pas toujours à trouver quoi ramener à son maître, sauf « à voler » ou « confisquer le versement » de ses jeunes condisciples. La pratique est courante chez Ibrahima et ses semblables.

Dans les « daaras » (école coranique en wolof), il est fréquent que les talibés soient violemment punis s’ils ne parviennent pas à réunir la somme journalière exigée par le maître. Selon le directeur de la protection des droits de l’enfance du Sénégal, Ndiokhobaye Diouf, « la mendicité rapporte plus de 100 millions de FCFA par an, et le deux tiers de cette somme  sont versées aux maîtres coraniques ».

À Dakar comme ailleurs en Afrique de l’Ouest, Ibrahima et ses camarades ont leur lieux favoris : les restaurants, les magasins, les banques, les intersections des artères les plus fréquentées par les automobilistes, les quartiers chics aussi.

Selon un rapport publié en juin 2019 par l’Ong de défense des droits humains Human Rights Watch, le Sénégal compterait environ 100 000 enfants talibés « forcés de mendier tous les jours ». Un chiffre impressionnant pour un pays de 15 millions d’habitants seulement. A titre comparatif, le Maroc dont la population représente plus du double de celle du Sénégal compte environ 25000 enfants vivant dans la rue.

Le 30 Juin 2016, le gouvernement du Sénégal avait lancé une opération de retrait des enfants de la rue. Mais en raison des résistances sociales et culturelles, celle-ci n’a abouti qu’au retrait de seulement 1585 enfants en 2016 dont 400 étrangers reconduits dans leurs pays d’origine et 339 en 2018.

Parmi les moyens utilisés pour convaincre, enfants, parents et maitres coraniques à collaborer à ce programme, « le gouvernement a financé des microprojets pour 15 Daaras et octroyé des bourses de sécurité familiales pour à 60 foyers », explique Diouf qui regrette que le « phénomène est toujours là ».

Selon l’Unicef, sur les 120 millions d’enfants de la rue dans le monde, dont le quart, soit 30 millions, en Afrique. « Dans une grande partie des grandes et moyennes villes africaines, c’est un véritable phénomène », déplore Mamadou Wane.  Pour cet ancien cadre de l’Unicef, la situation n’est toutefois pas la même selon les pays et les régions. 

« En Afrique de l’Est, il est insignifiant par rapport à d’autres zones comme l’Afrique de l’Ouest par exemple. Certains pays, comme le Rwanda l’ont d’ailleurs vaincu grâce à des mécanismes juridiques et politiques intelligents», soutient le spécialiste. 

Lancement de deux nouveaux prix à l’intention des professionnels des médias de Côte d’Ivoire

Le Réseau des acteurs des médias pour les droits de l’Enfant Côte d’Ivoire (RAMEDE-CI) a lancé, vendredi, à Abidjan deux nouveaux prix à l’intention des professionnels des média à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfant.Ces deux nouveaux prix portent sur l’épanouissement et le bien-être des enfants. Il s’agit du prix RAMEDE- CI contre l’orpaillage clandestin impliquant les enfants, destiné pour la première édition aux correspondants des médias à l’intérieur du pays et du prix contre les violences faites aux enfants destiné à tous les journalistes de Côte d’Ivoire.

« La question de la violence sur les mineurs et l’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire sont des  préoccupations majeures, c’est pourquoi il s’avère urgent de sonner la mobilisation contre cet autre mal qui gangrène la société », a justifié la vice-présidente du RAMEDE-CI, Michelle Mambo.

Ces deux nouveaux prix  s’ajoutent au prix sectoriel Ebony CNS/RAMEDE-CI pour la lutte contre le travail des enfants que parraine la Première Dame, Dominique Ouattara depuis sa création en 2013.

Maroc : Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est passé de 79 à 22 pour mille entre 1990 et 2018 (chef de gouvernement)

Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est passé de 79 à 22 pour mille entre 1990 et 2018, dépassant l’objectif de 2030 pour le développement durable fixé à 27 pour mille, s’est félicité le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Otmani.Le Royaume a réalisé des avancées importantes en matière des droits des enfants à la faveur des efforts cumulés sur les plans législatif et organisationnel depuis la ratification par le Royaume de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), a indiqué M. El Otmani lors d’une Journée institutionnelle sous le thème « L’enfant au coeur du nouveau modèle de développement », dans le cadre de la 16ème édition du Congrès National des Droits de l’enfant.

Il a, dans ce sillage, souligné que  cette Convention internationale est devenue une référence essentielle de plusieurs politiques, plans et programmes nationaux relatifs à cette catégorie, notant que le Maroc a été parmi les premiers pays à avoir ratifié cette Convention, à New York en 1989.

M. El Otmani a, d’autre part, indiqué que la Constitution de 2011 a marqué un tournant historique supplémentaire dans la promotion du droit de l’enfant à la protection, en le consacrant comme droit constitutionnel.

Il a, en outre, noté que l’adhésion du Royaume aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, en 2000, a été un tournant important dans l’amélioration des indicateurs relatifs à la situation de l’enfance à divers niveaux, ajoutant que le cadre législatif national en matière de protection de l’enfance a connu une dynamique vertueuse tangible et constante, à travers l’adoption d’une série de textes organisationnels ayant favorisé de véritables changements sur la scène institutionnelle et la situation des droits de l’enfant.

M. El Otmani a aussi expliqué que le programme gouvernemental a renfermé une série d’engagements concernant la protection de l’enfance, précisant que le quatrième volet relatif au renforcement du développement humain et de la cohésion sociale et territoriale, en particulier dans le domaine de la consolidation des systèmes de protection sociale et d’appui aux familles et enfants, comporte une batterie de mesures que les composantes de l’Exécutif veillent à mettre en œuvre.

En dépit des efforts déployés au cours des dernières années, le Maroc demeure confronté à certains problèmes qui se dressent devant la protection sociale de l’enfant, alors que de nouvelles menaces inhérentes aux mutations numériques ont émergé, suscitant un véritable danger pour l’enfance, en général, et celle en situation de précarité, en particulier, a-t-il fait remarquer.

Il a, dans ce sens, estimé que les changements que connaît le Maroc sur les plan social, sociétal et des valeurs, à l’instar des autres pays, nécessite d’accorder un intérêt particulier aux milieux naturels de protection des enfants (familles, institutions etc…), faisant constater l’existence de certains phénomènes liés à la violence, à l’agression, à la négligence et à l’exploitation dont font l’objet les enfants qui peinent à bénéficier de ces services de protection, notamment ceux en situation de rue.

M. El Otmani a, ainsi, mis en avant les acquis importants cumulés en matière de protection sociale, estimant, toutefois, que ces réalisations demeurent en deçà des aspirations et que ces services nécessitent une mise à niveau pour faire face aux défis nouveaux et renouvelés.

Initié par l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE), le 16ème Congrès national des droits de l’enfant a entamé ses travaux, mercredi, à Marrakech. Il se veut l’occasion de célébrer les 30 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), de dresser le bilan de la situation de l’enfance depuis la ratification de la CIDE par le Maroc et de mobiliser les forces vives du Royaume pour mettre l’enfant au centre du nouveau modèle de développement.

Les conclusions et engagements qui seront pris à Marrakech constitueront une nouvelle feuille de route intégrée, permettant ainsi au Maroc d’optimiser son potentiel humain, véritable richesse immatérielle qui accompagne la réalisation de ses ambitions économiques, politiques, sociales et culturelles.

L’ONDE s’engage dans une dynamique de partage avec les organismes de pays africains pour le renforcement des capacités des enfants

–Propos recueillis par Hicham Alaoui–

L’Observatoire National des Droits de l’enfant au Maroc (ONDE), sous la présidence effective de la Princesse Lalla Meryem, s’engage dans une dynamique de construction et de partage avec les autres organismes de pays africains en ce qui concerne la protection de l’enfance et la promotion et le renforcement des capacités des enfants, a affirmé la Directrice exécutive de l’ONDE, Mme Lamia Bazir.« Le Maroc partage avec un ensemble de pays frères africains des défis communs par rapport à l’enfance mais surtout une urgence et une conscience communes que les générations montantes africaines sont la locomotive du développement du continent et le moteur de la construction de l’Afrique de demain, a-t-elle souligné, vendredi, dans une déclaration à APA en marge la 16e édition du Congrès national des droits de l’enfant qui se tient à Marrakech.

 Pour elle, toutes les ambitions que « notre continent développe pour lui-même que ce soit politique, économique, industrielle, culturelle et sociale ne pourront être accompagnées que si nous investissons dans nos enfants ».

 Elle a, à cet égard, cité une initiative lancée en 2018 afin de promouvoir des villes protectrices de leurs enfants. « Nous avons travaillé durant toutes l’année écoulée avec nos partenaires africains et nationaux, les experts et avec un benchmarking international pour développer une boite à outils multiformes qui contient de nombreux guides de plans d’accompagnement, de protocoles d’interventions, de modèles de gouvernance, des vidéos de sensibilisation pour les responsables et les citoyens que nous allons partager avec d’autres villes africaines afin d’améliorer l’efficacité de nos dispositifs de protection et de promotion des enfants au niveau territorial », a expliqué Mme Bazir.

Dans cette dynamique, l’ONDE et les Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) ont adopté une approche décentralisée à l’enfant en vue d’aller au niveau local et en proximité de l’enfant, le but étant de répondre au mieux à ses besoins, a-t-elle fait savoir.

Et de conclure : « Aujourd’hui, il faut être conscient et convaincu que l’enfant est un véritable levier et véritable potentiel de changement pour nous tous et qu’il faut changer l’approche exclusivement sociale par rapport à l’enfant et lui donner une dimension stratégique ».

«  L’enfant c’est le futur, la locomotive et la condition pour que nous pouvons réaliser nos ambitions », a insisté la la Directrice exécutive de l’ONDE.

La 16ème édition du Congrès national des droits de l’enfant est marquée cette année par la célébration des 30 années de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), une convention dont le royaume fait partie des premiers pays à l’avoir ratifiée.

C’est également l’occasion de dresser le bilan de la situation de l’enfance depuis 1989 mais aussi de jeter les bases d’une nouvelle feuille de route nationale où l’enfant sera placé au cœur du dispositif.

L’événement connait la participation de 3.000 personnes parmi lesquels figurent des membres de l’Exécutif, des responsables publics, des personnalités onusiennes, des représentants de la société civile et du secteur privé ainsi que des enfants membres du groupe des enfants parlementaires. 

Protection des droits de l’enfant: L’UNICEF se félicite des progrès accomplis par le Maroc

La représentante de l’UNICEF au Maroc, Mme Giovanna Barberis s’est félicitée des efforts accomplis par le Royaume en matière de protection des droits de l’enfant, a affirmé,Lors d’un échange avec les enfants parlementaires marocains, jeudi à Marrakech, à l’occasion d’une session extraordinaire du Parlement de l’enfant tenue en marge de la 16è édition du Congrès National des Droits de l’Enfant, Mme Barberis a mis en avant les efforts du Maroc dans ce domaine ayant permis notamment la réduction de la mortalité infantile, la quasi-généralisation de l’éducation primaire et l’éradication de plusieurs maladies grâce à la politique nationale de vaccination.

La petite enfance notamment les enfants vulnérables et du milieu rural représente une priorité pour les pouvoirs publics au Maroc et est au cœur des préoccupations des politiques nationales, a-t-elle ajouté, relevant qu’en dépit de ces efforts, des disparités territoriales notamment dans les zones rurales et enclavées persistent, ce qui pose des problèmes au niveau de l’accès des enfants de ces régions aux services de qualité (éducation et santé entre autres).

Après avoir souligné que l’UNICEF appuie les programmes des gouvernements afin que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) devienne une réalité, Mme Barberis a fait savoir que cet organe onusien apporte un appui technique aux politiques sociales mises en œuvre par le Maroc et aux réformes entreprises par le Royaume dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

De son côté, le secrétaire général du Parlement arabe de l’enfant, Ayman Othman Al-Barout, a indiqué que ses visites à l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) lui ont permis de constater de visu les énormes efforts consentis au Maroc en faveur de la protection des droits de l’enfant, lesquels efforts se sont soldés par la réalisation d’importantes avancées dans les indicateurs se rapportant à l’enfance.

Organisée par l’ONDE sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et la présidence effective de la Princesse Lalla Meryem, la 16ème édition du Congrès national des droits de l’enfant se veut l’occasion de célébrer les 30 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), de dresser le bilan de la situation de l’enfance depuis la ratification de la CIDE par le Maroc et de mobiliser les forces vives du Royaume pour mettre l’enfant au centre du nouveau modèle de développement.

Le Congrès national des droits de l’enfant, dans une démarche à la fois rétrospective et prospective, constitue cette année un événement d’envergure nationale et internationale auquel prennent part plus de 3.000 participants, parmi lesquels les membres de l’Exécutif, des responsables publics, des personnalités onusiennes, des représentants de la société civile et du secteur privé et les enfants eux-mêmes, notamment les enfants parlementaires qui célébreront, dans ce cadre, les 20 ans du Parlement de l’enfant.

De portée internationale, cet événement se veut aussi un plaidoyer en faveur de l’enfant, et s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle dynamique insufflée par l’ONDE pour catalyser les actions futures des hauts responsables et des experts de la question de l’enfance aux niveaux national et africain.

Les conclusions et engagements qui seront pris à Marrakech constitueront une nouvelle feuille de route intégrée, permettant ainsi au Maroc d’optimiser son potentiel humain, véritable richesse immatérielle qui accompagne la réalisation de ses ambitions économiques, politiques, sociales et culturelles.

Une coalition d’associations sénégalaises plaide pour un Code de l’enfant

Le président de la Coalition nationale des associations et ONG en faveur de l’enfant (CONAFE) du Sénégal, François Raoul Latouffe a plaidé, mardi à Dakar, pour l’adoption d’un Code de l’enfant et du projet de loi portant sur le statut des Daras (écoles coraniques) pour « une meilleure protection de l’enfant ».« Malgré les mesures institutionnelles, réglementaires, politiques et des programmes de l’Etat du Sénégal depuis 2002 pour donner effet à son engagement avec la contribution significative de différents acteurs (agences onusienne, partenaires au développement, société civile), beaucoup d’efforts restent à faire pour la protection des enfants», a analysé indique M. Latouffe.

Il s’exprimait au cours d’une journée d’action avec le secteur privé en prélude au 30ème anniversaire de la Convention des droits de l’enfant célébré le 20 novembre.

A son avis, le Code de l’enfant et le projet de loi portant sur le statut des Daras sont nécessaires pour mieux protéger et retirer les enfants des rues du Sénégal de façon définitive.

« On n’a plus besoin de théories, ce que nous voulons, c’est que l’on ne voit plus d’enfants dans les rues du Sénégal », a dit le président de la CONAFE.

Au cours de la journée d’action, les entreprises privées membres de la « plateforme RSE en faveur de l’Enfance » ont réaffirmé leur détermination et engagement à prendre en compte dans leur politique « les droits de l’enfant, mais également à contribuer  de façon durable en tant que défenseures des enfants à l’amélioration de leur situation à travers une approche basée sur leurs droits humains».

Les USA saluent des « avancées significatives » sur le travail des enfants en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a réalisé des « avancées significatives » sur les questions liées au travail des enfants, indique le rapport 2018 sur les pires formes de travail des enfants du Département du Travail des États-Unis d’Amérique.La Côte d’Ivoire a reçu en 2018, la plus haute évaluation des avancées significatives, et fait partie des 12 pays qui ont obtenu ce rang sur un total de 134 pays évalués. Et ce, grâce au leadership de la Première dame, Dominique Ouattara, très impliquée dans les questions liées au travail des enfants dans son pays.  

Selon ce dernier rapport du Département du Travail des États-Unis d’Amérique, l’Etat de Côte d’Ivoire a franchi en 2018 une autre étape importante, en affichant la plus haute évaluation durant six années consécutives.  

Le rapport note que la Côte d’Ivoire a ratifié plusieurs Conventions telles la Convention n° 138 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’âge minimum d’admission à l’emploi et la Convention n° 182 de l’OIT sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants et l’action immédiate en vue de leur élimination. 

Sur le plan de l’éducation et de la protection des enfants le texte mentionne qu’en Côte d’Ivoire l’école est obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans et gratuite. En outre, la traite des enfants est interdite, ainsi que l’exploitation sexuelle des enfants et le recrutement forcé des enfants dans l’armée. 

Au niveau de l’application de la loi pénale, le rapport souligne que les services chargés de l’application de la loi ont été renforcés des enquêtes de police ont été réalisées, ce qui a permis la condamnation de 79 trafiquants à des peines d’emprisonnement fermes. 

En Côte d’Ivoire, les autorités ont mis en place des structures de coordination qui sont opérationnelles. Il s’agit du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM) et du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS). 

Un plan d’action national 2019-2021 de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants  a été mis en place, à la suite du Plan d’Action National et la Stratégie nationale 2016-2020 de lutte contre la traite des personnes. 

Des gaps ont été relevés par le rapport qui note qu’en dépit des avancées significatives réalisées, « des enfants sont impliqués dans les pires formes de travail des enfants dans la culture du cacao et du café ». Le rapport conclut que ces enfants sont parfois des victimes de la traite des personnes.

Le rapport souligne en outre que des lacunes subsistent dans certains domaines à savoir en matière  de ressources financières, de personnel et de formation à l’intention des services de répression, ce qui entrave les efforts en matière de répression du travail des enfants.

De surcroît, « l’inspection du travail n’est pas autorisée à imposer des sanctions », fait état le rapport qui recommande le renforcement de l’inspection du Travail en autorisant les Inspecteurs du travail à imposer des sanctions, ce qui devrait permettre de progresser encore plus sur la voie de l’élimination du travail des enfants. 

Le texte suggère qu’ il soit amélioré la coordination en matière de collecte des données au niveau des ministères et au niveau des régions. Et de veiller à ce que toutes les politiques existantes soient mises en œuvre comme prévu. 

Pour le Département du Travail des États-Unis d’Amérique, il faut améliorer l’accès à l’éducation en éliminant tous les frais liés à la scolarités, en améliorant l’accessibilité des écoles, augmenter le nombre d’enseignants, d’installations sanitaires et d’écoles, en particulier dans les zones rurales. 

Le rapport relève qu’ il faut par ailleurs veiller à ce que les victimes des pires formes de travail des enfants aient accès à des services sociaux dans tout le pays.

 Le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) en Côte d’Ivoire est présidé par la Première dame, Dominique Ouattara. A côté de cette structure, il existe le Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM).

  

Les droits de l’enfance s’invitent à Marrakech

La 16ème édition du Congrès national des droits de l’enfant se tiendra du 20 au 23 novembre à Marrakech, à l’initiative de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE).Cette édition, qui sera présidée la Princesse Lalla Meryem, célébrera les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), et sera l’occasion de dresser le bilan de la situation de l’enfance depuis la ratification de la CIDE par le Maroc et de mobiliser les forces vives du Royaume pour mettre l’enfant au centre du nouveau modèle de développement, indique l’ONDE dans un communiqué parvenu mercredi à APA.

Le Congrès national des droits de l’enfant, dans une démarche à la fois rétrospective et prospective, constitue cette année un évènement d’envergure nationale et internationale auquel se joindront plus de 3.000 participants, parmi lesquels les membres de l’Exécutif, des responsables publics, des personnalités onusiennes, des représentants de la société civile et du secteur privé et les enfants eux-mêmes, notamment les enfants parlementaires qui célébreront, dans ce cadre, les 20 ans du Parlement de l’enfant.

De portée internationale, cet événement se veut un plaidoyer en faveur de l’enfant et s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle dynamique insufflée par l’ONDE, pour catalyser les actions futures des hauts responsables et des experts de la question de l’enfance au niveau national et africain, ajoute le texte du communiqué.

L’objectif final sera d’ériger l’enfant en priorité nationale en engageant les parties prenantes à adopter une nouvelle approche qui devra désormais être axée sur les résultats avec pour finalité de faire de l’enfant, première richesse du pays et du continent, un levier de développement.

Les conclusions et engagements qui seront pris à Marrakech constitueront une nouvelle feuille de route intégrée, permettant ainsi au Maroc d’optimiser son potentiel humain, véritable richesse immatérielle qui accompagne la réalisation de ses ambitions économiques, politiques, sociales et culturelles, souligne l’ONDE.

Créé par Feu le Roi Hassan II en 1995, au lendemain de la ratification par le Royaume de la CIDE, en 1993, l’ONDE est une institution indépendante chargée d’assurer le suivi de la mise en œuvre de l’application de la CIDE, notamment par le suivi et la veille de façon continue de la situation de l’enfant, l’ONDE a également pour mission d’initier et de fédérer des actions démonstratives promotionnelles des droits de l’enfant.

Les normes internationales de travail en matière de santé et sécurité expliquées à Abidjan

Les normes internationales du travail en matière de santé et de sécurité au travail ainsi que les ratifications et la mise en œuvre de la composante santé et sécurité au travail du Plan d’actions national 2019-2021 contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire ont été expliquées, mardi à Abidjan, aux mandants nationaux à l’initiative du Bureau Pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT).Cette formation qui vise à renforcer les capacités institutionnelles des organismes responsables de la mise en œuvre du volet santé et sécurité au travail (SST) du Plan d’actions national (PAN) sur le travail des enfants a passé en revue les acquis et les perspectives de la lutte.  

Le directeur de la lutte contre le travail des enfants au ministère ivoirien de l’emploi et de la protection sociale, Dr Martin N’Guettia, a relevé les efforts du gouvernement ivoirien  en matière de lutte contre le travail des enfants avant de soutenir que les problèmes de santé et de sécurité constituent une des composantes majeures de la lutte.

De son côté, le Coordonnateur national du projet  « Accélérer l’action pour l’élimination du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement en Afrique (Accel Africa) » Honoré Sémien Boua Bi a souligné les enjeux de la santé et de la sécurité au travail dans la lutte contre le travail des enfants.

A ce propos, il a estimé que pour lutter contre le travail des enfants, « certaines stratégies doivent pouvoir rejoindre les stratégies qui sont développées dans la promotion de la santé et sécurité au travail ».

L’atelier a réuni 70 participants issus des structures du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM), du Comité national de surveillance de la lutte contre les pires formes du travail des enfants en Côte d’Ivoire (CNS), des organisations des travailleurs, des organisations d’employeurs, de la direction générale de l’emploi et des experts non gouvernementaux.

Le Bureau Pays de l’OIT met en œuvre en Côte d’Ivoire sur la période 2018-2020 le projet «Safeyouth@work » qui  s’inscrit dans la dynamique de la promotion de la sécurité et la santé au travail en Côte d’Ivoire.

Ce projet vise à rendre les lieux de travail des jeunes de 15 à 24 ans plus adéquats pour protéger leur santé et leur sécurité.  L’OIT apporte un appui à la Côte d’Ivoire à réaliser ce processus et contribue à apporter des solutions à ce droit des jeunes travailleurs, notamment dans la production du cacao.

Selon des données de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de Côte d’Ivoire, on enregistre en moyenne 7500 accidents du travail par an, soit 71000 jours d’incapacité de travail. En ce qui concerne les maladies professionnelles, la liste nationale remonte à 1957 et est dépassée compte tenu des conditions de travail actuelles, rapportent les termes de références de l’atelier.

Le Kenya interdit les étrangers d’adopter des enfants

Le gouvernement du Kenya a annoncé, jeudi, l’interdiction immédiate de l’adoption d’enfants par des ressortissants étrangers.Une réunion spéciale tenue à Nairobi et présidée par le président Uhuru Kenyatta a également chargé le ministère du Travail et de la Protection sociale de formuler un nouveau document de politique visant à réglementer l’adoption d’enfants par des étrangers au Kenya.

Par ailleurs, la réunion a chargé le ministère du Travail et de la Protection sociale de rationaliser les activités de la Société de protection de l’enfance du Kenya et celles des foyers pour enfants à travers le pays.

Bien que le gouvernement n’ait pas expliqué la raison cette mesure d’interdiction, on s’inquiétait déjà de la multiplication des affaires de traite d’enfants résultant de l’abus des procédures d’adoption par les étrangers au Kenya.

Les lois kenyanes ne définissent pas la vente d’enfants, le proxénétisme et le commerce d’enfants dans le cadre du trafic d’enfants.

Des études antérieures ont montré que l’adoption entre pays était une activité lucrative au détriment des enfants.

Les adoptions à l’étranger rapportent jusqu’à 7.000 dollars par enfant au titre des honoraires d’avocat, en plus des frais payés par les demandeurs, conformément aux directives du Comité d’adoption.

Les autorités accentuent la lutte contre la traite des enfants en Côte d’Ivoire

La sous-direction de la police nationale ivoirienne chargée de la lutte contre la traite des enfants a réceptionné mercredi à Abidjan des dons de matériels composés de deux véhicules de type 4×4, du matériel informatique et de bureau, au Cabinet de la Première dame, Dominique Ouattara.Ces dons proviennent du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), présidé par la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, et du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM).

Il s’agit notamment d’une initiative de la Première dame destinée à lutter efficacement contre les pires formes de travail des enfants. Mme Patricia Yao, secrétaire exécutive du CNS, représentant la Première dame, a indiqué que ces dons visent surtout à « intensifier » la lutte contre le travail des enfants.

Elle a remercié le ministre de l’Intérieur et de la sécurité qui a bien voulu prêter une oreille attentive au plaidoyer du CNS en offrant un véhicule de type 4×4 pour rendre la sous-direction de la police criminelle, chargée de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance juvénile « plus efficace dans ses interventions ». 

Le Conseil café-cacao, chargé de réguler ces deux spéculations en Côte d’Ivoire, a permis d’obtenir le second véhicule en vue d’éradiquer le travail des enfants dans les plantations de cacao, a-t-elle ajouté. Avec près de 2 millions de tonnes, le pays est le premier producteur mondial de cacao.

Dès leur création en 2011, le CNS et le CIM, sous le leadership et la conduite de la Première dame, Dominique Ouattara, ont élaboré trois plans d’actions nationaux, le premier de 2012 à 2014, le second de 2015 à 2017 et le troisième lancé en juin 2019, partant de 2019 à 2021.

Ces trois plans d’actions nationaux ont permis d’organiser la lutte contre le travail des enfants et des campagnes de sensibilisation sur l’interdiction d’employer les enfants pour exécuter des travaux qui mettent en péril leur santé, leur éducation et leur épanouissement.

Grâce à ces actions, une ligne gratuite d’assistance (116) aux enfants en détresse a permis de « retirer et de prendre en charge de 2012 à ce jour, plus de 8.000 enfants » sur tout le territoire national ivoirien et de les mettre dans des centres d’accueil spécialisés.  

L’ONG Children Of Africa de Mme Dominique Ouattara a dans cet élan construit et offert à l’Etat de Côte d’Ivoire dans la ville de Soubré, une zone cacaoyère dans l’Ouest ivoirien, un centre d’accueil qui est déjà opérationnel depuis 2018 et qui reçoit des dizaines d’enfants en détresse venant de tout le pays.

Deux autres centres d’accueil sont en cours de finalisation et devraient être bientôt livrés, l’un à Bouaké, dans le centre du pays et l’autre à Ferkessedougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire,  a fait savoir Mme Patricia Yao, par ailleurs directrice de cabinet de la Première dame.

Concernant la poursuite et la répression, la secrétaire exécutive du CNS a relevé que cet axe a permis d’adopter des lois spécifiques qui répriment la traite des enfants. Ce qui a permis de condamner à  des peines d’emprisonnement ferme « plus de 200 trafiquants de 2012 à 2017 ».

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, a salué « les résultats palpables » enregistrés, tout en assurant que les engins, les matériels informatiques et de bureau serviront à « booster la lutte contre le travail des enfants » à travers le pays.

Les dons sont composés, entre autres, de deux véhicules doubles cabines de type 4×4 d’une valeur de 30 millions Fcfa chacun, du matériel informatique et pour le bureau (imprimante, meubles, fauteuils, chaises, poste téléviseur, photocopieuse, split, vidéo projecteur…) d’un montant de 20 millions Fcfa.

La vente de pain aux condiments, un job d’été pour l’élève Samuel Sia à Abidjan

Au-delà d’une corvée, Samuel Sia, un élève de 15 ans admis en classe de seconde C (série scientifique), vend à Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, du pain avec des condiments, substituant sa mère durant l’été, derrière son étal, une véritable source de revenu pour la famille.Membre d’une famille modeste de quatre enfants dont trois garçons et une fille, Samuel Sia, aide depuis un an sa mère à faire le commerce de pain et de condiments. Ses réflexes en mathématiques ont milité dans le choix de sa génitrice pour cet appui.

D’une mère ménagère et d’un père technicien de surface, le jeune Samuel Sia, sait pertinemment ne pas être issu d’une famille riche. Il a appris à observer que seul le travail, procure chaque jour, le nécessaire et couvre les besoins financiers de sa famille. 

Moins taquin, il reste concentré sur la vente des baguettes de pains et des condiments comprenant du poisson pilé mixé à de l’huile, du rognon frit, des œufs préparés, du petit poids. Et, selon la mesure, il sert les clients qui ne s’en plaignent pas.

De grandes personnes comme des adolescents visitent son étal sur lequel est dressé des récipients en plastique ou en métal, soigneusement préparés dès l’aube par sa mère, qui le rejoint quasiment tous les jours à 9 heures GMT (heure locale) pour prendre le relais.

« Plus j’aide maman, plus elle est contente de moi », estime Samuel qui rêve devenir professeur de physiques, une discipline dans laquelle il a décroché l’année académique précédente une moyenne cumulée de 14/20. 

Aux encablures du terminus du bus de la ligne 25 de la Société des transports abidjanais (Sotra, publique), son service fait le bonheur des populations riveraines qui raffolent le pain  au petit déjeuner. Ici, il accueille aussi ses amis du quartier.

Naomi Pascale, 14 ans, l’une de ses connaissances, beaucoup volubile, ne manque pas de le tancer,  tout en rigolant. « Je veux un bon pain et non les pains chinois » lance-t-elle, exigeant une baguette bien charnue.

Le service est « bon », juge-t-elle. Sa camarade Blanche Bossou, confie elle aussi avoir vendu de l’alloco, de la friture de banane plantain, pendant ses grandes vacances à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan.   

À l’instar de Samuel Sia, plusieurs jeunes de son âge en Côte d’Ivoire font des jobs de vacances ou aident leurs parents dans des commerces, toute chose qui les prépare à affronter plus tard le monde entrepreneurial et à affûter leurs armes en entreprise.  

Traite des enfants: plus de 220 personnes condamnées à ce jour en Côte d’Ivoire depuis 2016 (Officiel)

Plus de 220 personnes qui se sont rendues coupables de traite des enfants ont été condamnées « à ce jour» en Côte d’Ivoire depuis 2016, a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée par la première dame ivoirienne, Dominique Ouattara qui s’exprimait devant une délégation de parlementaires américains dans un discours de présentation des actions menées par la Côte d’Ivoire depuis 2011 en matière de lutte contre la traite et le travail des enfants dans le pays.

« Il faut savoir qu’autrefois les trafiquants n’étaient pas punis, car aucune loi ne réprimait le travail des enfants. Depuis 2016, ce n’est plus le cas car le travail des enfants est interdit par la constitution ivoirienne… A ce jour, plus de 220 personnes ont été condamnées» a fait savoir Mme Ouattara à la délégation américaine.

« Je voulais vous dire que dès que mon époux a été élu et a pris fonction en 2011, il s’est tout de suite penché sur le travail des enfants dans les plantations de cacao. Il a alors créé deux comités pour lutter contre ce fléau.

D’une part, le comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM) et d’autre part, le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants ( CNS)», a souligné auparavant, l’épouse du président ivoirien passant en revue les actions menées par ces deux comités contre la traite des enfants dans le pays.

« Nous (CNS) intervenons à travers 4 axes stratégiques au plan national et international. Au plan national, ce qu’il faut savoir, c’est que pour lutter contre le travail des enfants, il a fallu d’abord changer les mentalités afin que nos enfants soient effectivement à l’école et non dans les champs…Nous avons réalisé des campagnes de proximité dans les communautés productrices de cacao», a entre autres indiqué Mme Ouattara qui préside le CNS.

Poursuivant, elle a ajouté que « je me suis rendue au Mali, au Burkina Faso et au Ghana qui sont des pays frontaliers de la Côte d’Ivoire afin de signer avec leurs premières dames des accords de coopération pour lutter en amont contre le phénomène ». 

Au niveau international, Mme Ouattara a indiqué avoir mené des plaidoyers en Europe et aux États Unis d’Amérique auprès de hautes personnalités.

 « Pour une meilleure prise en charge des enfants victimes, nous avons construit trois centres d’accueil… Grâce à toutes ces actions, les indicateurs montrent que les résultats de nos efforts sont de plus en plus positifs », a conclu Mme Ouattara qui avait à ses côtés, le secrétaire général de la présidence ivoirienne, Patrick Achi et les ministres Abinan Pascal Kouakou ( Emploi et protection sociale) et Bakayoko Ly-Ramata (Femme, famille et enfant).

Côte d’Ivoire: Gouvernement et société civile invités à «redoubler d’efforts» contre la traite des humains

La ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a invité, dans une déclaration transmise lundi à APA, le gouvernement ivoirien, la société civile et les leaders communautaires et religieux du pays à « redoubler d’efforts» contre la traite des êtres humains en Côte d’Ivoire.Cette déclaration de la ministre intervient en prélude à la  célébration de la journée internationale de la lutte contre la traite des personnes prévue mardi sur le thème : «Traite des êtres humains: appelez votre gouvernement à agir».

« Nous devons œuvrer davantage à protéger la vie de nos concitoyens et de toutes les victimes de cet esclavage des temps modernes. Cela requiert une synergie d’actions, une mutualisation des efforts et une implication de tous : Gouvernement, autorités administratives et politiques, autorités traditionnelles, leaders communautaires, guides religieux, organisations de la société civile, sportifs…», a plaidé Mme Koné appelant l’ensemble des acteurs à «redoubler d’efforts ».

Auparavant, elle a souligné les « mesures vigoureuses» prises par le gouvernement ivoirien pour enrayer ce phénomène dans le pays. Au nombre de ces mesures, elle a énuméré entre autres, l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes assortie d’un plan d’actions quinquennal 2016-2020 et la prise du décret 2017-227 du 13 avril 2017 portant attributions, organisation et fonctionnement du Comité national de lutte contre la traite des personnes présidé par le premier ministre.

«Nos acquis sont certes importants. Mais, nécessitent un renforcement des capacités opérationnelles et techniques des agents de première ligne impliqués aussi bien dans la protection des victimes de la traite des personnes que dans la répression et les poursuites judiciaires des auteurs des faits criminels », a-t-elle estimé.

Depuis 2016, selon des données de l’Union Africaine, l’on estime à trois millions d’adultes et un demi-million d’enfants victimes du travail forcé, du trafic des personnes et de l’esclavage moderne. A en croire l’Office des Nations Unies contre la drogue et  le crime (ONUDC), tous les Etats sont affectés par la traite des êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou soit de destination des victimes.

Selon cette organisation, les «trafiquants du monde entier » continuent de cibler les femmes et les filles. L’ONUDC indique, par ailleurs que la  grande majorité des victimes de la traite sont utilisées à des fins d’exploitation sexuelle et 35% des victimes de travail forcé sont des femmes.

Niger : la musique au service de la lutte contre les mariages précoces

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance utilise la musique et les arts comme un puissant outil de lutte contre le fléau des mariages précoces au Niger.Touché par le sort des jeunes filles forcées à se marier précocement, l’agence onusienne s’est associée au producteur international de musique, Moon Boots et à la chanteuse Black Gatsby pour produire un vidéoclip décrivant l’impact de cette pratique sur les fillettes.

Selon l’UNICEF, le Niger a le taux le plus élevé de mariages précoces au monde. On estime que trois jeunes nigériennes sur quatre sont mariées avant l’âge de 18 ans, contre une sur quatre avant l’âge de 15 ans dans les autres pays de l’Afrique de l’ouest.

Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF au Niger, note que la musique et les arts sont des outils puissants « pour sensibiliser le monde entier au fait qu’il est possible de mettre fin au mariage des enfants ».

« Quand une fille est mariée dès son enfance, ses droits fondamentaux sont violés. Mettre fin au mariage des enfants est au cœur des activités de l’UNICEF au Niger », a déclaré Mme Tchibindat.

Cependant, réalisant que la lutte contre les mariages d’enfants devait être un effort collectif, l’UNICEF a décidé de s’associer à des artistes et d’autres parties prenantes dans sa recherche de « nouvelles alliances pour lutter contre la persistance des mariages d’enfants », selon Tchibindat.

Intitulée « Power », la vidéo met également en exergue les vertus de la scolarisation des filles.

« Nous devons investir dans des alternatives positives au mariage des enfants ; et l’une des meilleures alternatives positives pour les filles est leur éducation », a ajouté Tchibindat.

Comme dans beaucoup d’autres pays africains, le mariage des enfants persiste au Niger, en raison de multiples facteurs, tels que la pauvreté, le faible niveau d’éducation et les normes sociales auxquelles les familles se sentent contraintes de se conformer.

Puisque des normes de genre inégales accordent une valeur beaucoup plus grande aux garçons et aux hommes qu’aux filles et aux femmes, les filles sont parfois considérées comme des passifs de la famille et sont donc mariées.

Le gouvernement nigérien a consenti des efforts considérables ces dernières années pour créer un environnement favorable aux enfants, notamment en élaborant un plan d’action national multisectoriel visant à mettre fin au mariage des enfants et en promulguant un décret visant à protéger les filles scolarisées, afin de garantir aux enfants l’accès à l’éducation.

« En tant qu’artiste, mon espoir est de créer une musique qui puisse avoir un impact et contribuer au changement, de quelle que manière que ce soit, qu’elle soit grande ou petite. Je suis tellement reconnaissant que +Power+ ait inspiré la famille de l’UNICEF à partager ce message important et puissant, nous aidant tous à être plus conscients des problèmes auxquels d’autres sont confrontés dans le monde », a déclaré Black Gatsby.

Le clip a été tourné dans le désert d’Agadez, au Niger, et a été produit en partenariat avec UNICEF Niger, Moon Boots et Black Gatsby et réalisé par Rooftop Productions (Afrique du Sud).

Il sera promu sur les canaux mondiaux de l’UNICEF à travers le monde le 1er juillet 2019.

Côte d’Ivoire: plus de 76 milliards Fcfa pour lutter contre la traite des enfants

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a procédé mardi à Abidjan au lancement d’un Plan d’action national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, d’un coût de plus de 76 milliards Fcfa pour la période 2019-2021.Mme Dominique Ouattara a lancé, dans un discours, « un appel solennel et pressant à toutes les parties prenantes impliquées dans la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire (…) en vue d’éliminer du pays le travail des enfants d’ici à 2025 ». 

Elle a invité tous les acteurs à « encore plus d’engagement car la lutte contre le travail des enfants est un devoir collectif et une responsabilité partagée », tout en assurant rester convaincue que si toutes leurs énergies sont unies, ils « parviendront à éliminer durablement le travail des enfants » du pays.

Le budget prévisionnel indique un coût global de 76,156 milliards Fcfa, soit environ 132 millions de dollars US dont près de 10 milliards Fcfa  pour les partenaires techniques et financiers, 5 milliards Fcfa pour l’industrie du chocolat et du cacao et 25 milliards pour les programmes sociaux du gouvernement.  

Le plan d’action national de lutte contre la traite des enfants est soutenu par le gouvernement ivoirien,  l’industrie du cacao et du chocolat, les partenaires techniques et financiers, les organisations du système des Nations-Unies, les ONG nationales et internationales. 

La Côte d’Ivoire a élaboré son premier Plan national pour la période de 2012-2014. Au terme de la mise en œuvre de ce plan, le bilan a démontré que les activités prévues ont été réalisées à plus de 80%. Au regard du succès de celui-ci, il a été mis en place un second plan pour la période 2015-2017.

Le directeur régional adjoint du Bureau international du travail (BIT), Peter Van Rooij, a assuré que l’UNICEF et son institution, accompagneront le 3è Plan national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants qui s’étend sur la période 2019-2021.  

La stratégie de ce troisième Plan prend en compte les services sociaux de base (éducation, santé,  état civil), la réduction de la vulnérabilité des familles en luttant contre la pauvreté, et le renforcement du cadre institutionnel et juridique, a rapporté Patricia Yao, secrétaire exécutive du Conseil national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants.  

Selon la Première dame de Côte d’Ivoire, présidente de ce Conseil national de surveillance, les actions menées ont permis de porter assistance et secours à plus de 8 000 enfants qui ont été retirés des mains des trafiquants. 

Une enquête effectuée en 2013 en Côte d’Ivoire révèle qu’ « environ 1,4 million enfants sont impliqués dans le travail dans tous les secteurs d’activité et sur ce nombre, 49,1% travaillent dans l’agriculture, plus de 38% dans le secteur des services et plus de 12% dans l’industrie ». 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao était accusée de l’exploitation des enfants dans les champs. En 2010, le cacao ivoirien était menacé d’embargo. À son accession au pouvoir, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris deux décrets contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants.

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Pascal Abinan, a exprimé l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à jouer sa partition afin de consolider les acquis obtenus avec les deux plans précédents en vue de favoriser l’élimination du travail des enfants. 

L’Afrique est le continent le plus touché par ce phénomène. Selon Organisation internationale du travail (OIT), un enfant sur 5 est astreint au travail. La Côte d’Ivoire a réalisé des « progrès appréciables sur la voie de l’élimination des pires formes de travail des enfants » ces dernières années.

CAN: les équipes se battent pour le trophée…les couples luttent la télécommande

La 32è édition de la Coupe d’Afrique des Nations Africaines (CAN) de football bat son plein aux pieds des Pyramides, en Egypte où 24 nations vont se battre pour remporter le trophée quand dans les salons, la bataille pour le contrôle de la télécommande de la télévision fait rage dans les foyers.Entre le père mordu du football, les enfants férus  des dessins animés ou la femme scotchée aux séries brésiliennes ou africaines, la télécommande est au centre de petites « querelles » dans les couples.

C’est dans ce contexte que se déroule la fête du football africain en Egypte avec son lot de retransmissions en direct des matches et autres émissions dérivées de la compétition qu’aucun sportif n’imagine pas de rater.

« Moi, je viens devant l’écran de télévision pour suivre les informations en temps normal », affirme Yéo Mathias, infirmier de son état, « passionné » de football qui n’est pas « prêt à lâcher la télécommande aux heures de diffusion des matches » au profit de son épouse et des enfants.

« On a juste un mois pour le football. Or, leurs séries Novelas ou autres passent chaque jour avec même des rediffusions, alors j’ai dit à madame que ce mois, la télécommande est sous mes ordres », explique-t-il avec un sourire.

En temps de CAN, les télévisions nationales bouleversent leur grille des programmes avec la part belle au football. Avec deux ou trois matches par jour, la télécommande est « confisquée » par monsieur.

Pour éviter cette « guerre de télécommande»,  dans son foyer qu’elle parte avec son épouse et leur garçon de 10 ans, Lambert Loua, cadre commercial, a eu recours aux nouvelles techniques de l’information.

« Avec ma tablette connectée à l’internet, je suis les matches sur l’application  MyCanal ou streaming. Comme ça, je laisse la télécommande à mon épouse pour ses séries », soutient-il. Ce qui n’est pas le cas pour Amani N’dri Hubert, enseignant.

« Je suis le chef de la famille. Je ne sais pas pourquoi on doit me priver de ma passion qu’est le football. Au début de la CAN, j’ai dit à ma maisonnée que leurs films sont en veilleuse le temps de la compétition. Nous nous sommes accordés.», dit M. Amani.

Pour Liliane Gnahoré, la question ne se pose pas dans son foyer. « Aux heures des matches, je demande aux enfants d’aller regarder leurs films dans la chambre. Monsieur et moi étant tous deux des passionnés de football, ils nous laissent la télécommande pour suivre nos matches », souligne-t-elle.

Si le couple Gnahoré sait faire la part des choses, il n’en est pas de même chez les Doumbia Mamadou où selon l’épouse de cet opérateur économique  « la télévision a volé en éclats pendant que mes deux enfants luttaient la télécommande le jour du match Maroc-Namibie ».

« Le plus grand voulant regarder un documentaire, s’est heurté au refus du benjamin et a lancé la télécommande en direction de la télévision dont l’écran s’est brisé», raconte-t-elle.

Pour contenter ses progénitures, Doumbia père « a acheté deux télévisions le lendemain pour installer une dans leur chambre et l’autre au salon ».

Ils ne sont pas nombreux les couples à s’offrir un tel luxe pour départager les membres de la famille qui ne veulent pas voir les habitudes changées devant l’écran de télévision. Or, les habitudes devraient l’être en cette fête du football où bon gré mal gré, le chef de famille impose ses préférences.

Côte d’Ivoire: la BAD déplore le non-enregistrement de 1,7 million d’enfants à l’état civil

Le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) en charge de la gouvernance économique, Célestin Monga, s’est dit vendredi « choqué » du non-enregistrement de 1,7 million d’enfants à l’état civil en Côte d’Ivoire, face à la presse à Abidjan.« J’ai été choqué quand j’ai lu cet article » où  la Première dame  de Côte d’Ivoire Dominique Ouattara parlait « dans des journaux, il y a  deux mois, de 1,7 million d’enfants qui sont nés dans ce pays et qui  n’ont pas été enregistrés » à l’état civil, a dit M. Monga.

M.  Monga, économiste en chef de la BAD, s’exprimait au siège de  l’institution à Abidjan, à l’occasion d’une conférence de presse qui a  porté sur les guichets de financement de la banque et de la 54è  Assemblées annuelles de la BAD prévues du 11 au 14 juin 2019 à Malabo. 

La  Côte d’Ivoire a connu en 2010-2011 une grave crise postélectorale qui a  fait plus de 3.000 morts dans le pays. Ce conflit et la crise  politico-militaire de 2002 ont entraîné des difficultés dans  l’enregistrement des naissances. 

Plusieurs  enfants sur le continent africain vivent en dehors de toutes les  statistiques de leur pays,  toute chose qui rend complexe la fiabilité  des données sur les populations et les projections en termes de  développement des infrastructures. 

« J’ai  essayé de vérifier dans mon pays et j’ai pu voir que c’est la réalité  dans tous les pays, où il y a un grand nombre de personnes qui n’ont pas  d’actes de naissance », a poursuivi l’économiste en chef de la BAD.

Ce  problème, dira-t-il, est consécutif à des contraintes financières et de  capacité. C’est pourquoi la BAD a mis en place « l’autoroute de  l’information africaine », une plateforme permettant de donner des  statistiques dans tous les domaines.

L’Afrique  est confrontée à beaucoup de défis. Et, l’une des missions de la BAD est  de contribuer à la réduction de la pauvreté et impulser le  développement du continent. Au cours des Assemblées annuelles à Malabo,  le Conseil et les gouverneurs examineront de nouvelles stratégies pays.

La Marocaine Najat M’jid nommée Représentante spéciale de l’ONU sur la violence à l’encontre des enfants

La Marocaine Najat Maalla M’jid a été nommée jeudi par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en tant sa Représentante spéciale sur la violence à l’encontre des enfants, avec grade de Secrétaire général adjoint.Médecin pédiatre, Mme Maalla M’jid a « consacré sa vie au cours des trois dernières décennies à la promotion et à la protection des droits des enfants », a souligné le porte-parole de M. Guterres dans un communiqué.

Elle était ainsi chef du département de pédiatrie et directrice de l’hôpital Hay Hassani mère et enfant de Casablanca, et est membre du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et fondatrice de l’association Bayti.

De 2008 à 2014, Mme M’jid a occupé le poste de Rapporteur spécial des Nations-Unies sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. Elle est également expert-conseil pour des projets, stratégies et politiques nationaux et internationaux relatifs à la promotion et à la protection des droits de l’enfant.

Mme Maalla M’jid succède à la Portugaise Marta Santos Pais, à qui le Secrétaire général est « profondément reconnaissant pour son leadership et son dévouement au cours de son mandat de première Représentante spéciale sur la violence à l’encontre des enfants », a indiqué son porte-parole.

Ouverture à Abidjan d’un atelier mondial sur le travail des enfants

Un atelier mondial sur le travail des enfants, le travail forcé, l’esclavage moderne et la traite des êtres humains dans les chaînes d’approvisionnement des matières premières s’est ouvert, mardi à Abidjan, en présence de près de 130 participants représentant les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs d’une vingtaine de pays du monde ainsi que des représentants d’institutions internationales, a constaté APA sur place.Cette réunion inter-régionale de l’Alliance 8.7 (Initiative mondiale contre le travail des enfants) co-organisée avec le Bureau international du travail (BIT) qui durera 48 heures,  a été ouverte officiellement par la première dame ivoirienne Dominique Ouattara.

« L’atelier de réflexion qui nous réunit aujourd’hui, nous permettra d’examiner les progrès réalisés depuis la création de l’Alliance et de consolider les acquis. Il  nous sera ainsi possible de mieux planifier et d’accélérer nos actions futures en faveur de l’éradication du travail forcé, de l’esclavage moderne, de la traite des êtres humains et du travail des enfants », a expliqué Mme Ouattara dans une allocution d’ouverture de ces assises.

« Cette importante rencontre vise à examiner spécifiquement la question du travail des enfants dans les domaines de l’agriculture, des mines et de la pêche», a-t-elle ajouté.

Poursuivant l’épouse du président ivoirien qui est également la présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes de travail des enfants en Côte d’Ivoire, a énuméré une série d’initiatives entreprises par les autorités ivoiriennes en vue d’éliminer ce fléau  dans le pays.

Elle a  cité entre autres, le renforcement du dispositif législatif avec l’adoption en 2016 d’une loi interdisant la traite des êtres humains et qui protège les victimes et les témoins ainsi que la création au plan institutionnel d’un comité national de lutte contre la traite des êtres humains.

La première dame ivoirienne a conclu son adresse en invitant tous les pays membres de l’Alliance 8.7 à « accentuer » les efforts dans la lutte contre le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et le travail des enfants.

Avant elle, Pascal Abinan Kouakou, le ministre ivoirien de l’emploi et de la protection sociale, a dit la volonté de la Côte d’Ivoire à « s’engager comme pays pionnier de l’Alliance 8.7» en vue d’éradiquer le travail des enfants.

Pour sa part, Cynthia Samuel, la directrice Régionale pour l’Afrique du BIT, a déploré un problème d’application des normes internationales du travail dans plusieurs pays africains.

 «72 millions d’enfants africains étaient dans le travail des enfants en 2016… L’horloge tourne et nous ne devons pas continuer de fonctionner comme d’habitude. La cible peut être atteinte, il ne s’agit pas d’une mission impossible », a-t-elle estimé.

« La majorité des 152 millions d’enfants qui exercent un travail forcé sont dans le secteur informel. Notre objectif, c’est de faire l’état des lieux et présenter un nouveau plan d’actions», a indiqué à son tour, Beate Andreess, chef  de service des droits fondamentaux au BIT.

Lancé le 21 septembre 2016 à New-York aux États Unis, l’Alliance 8.7 qui regroupe plus de 200 organisations internationales et pays,  est une initiative mondiale visant à libérer le monde du travail forcé, de l’esclave moderne, de la traite des personnes et du travail des enfants.

Cette initiative entend également contribuer à faire avancer les objectifs de développement durable relatifs à la pauvreté, à l’éducation, au travail décent…

Le Groupe scolaire Nadiani Mory Fadiga décroche le Grand prix d’une émission de la RTI à Touba

Le Groupe scolaire Nadiani Mory Fadiga de Touba dans le Nord-ouest ivoirien, a remporté le premier prix de l’émission « petit-à-petit» de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), un concours éducatif qui a été organisé dans cette localité grâce à la Fondation African Women Initiatives (AWI).Selon une note d’information transmise mardi à APA, au total, six établissements primaires de cette localité ont rivalisé d’ardeur au cours de la phase éliminatoire de cette compétition.

« Mariam Fadiga Fofana, la Présidente-fondatrice de AWI n’a pas lésiné sur les moyens. Toutes les écoles participantes ont emporté chacune, une centaine de tee-shirts, des cartables, des boîtes de craie et des dons en numéraire », souligne la note précisant que le trio de tête  de ce concours est également reparti avec trois ordinaires complets.

Drey Sérapai Lazare, secrétaire général 1 de la direction régionale de l’éducation nationale, de l’enseignement et de la formation professionnelle s’est dit très heureux car selon lui, au-delà du caractère ludique de l’émission, elle contribue à la formation des élèves et permet d’avoir une école de qualité prônée par l’État de Côte d’Ivoire.

Six établissements primaires de Touba ont participé aux  quatre manches éliminatoires de cette compétition. Quant à la grande finale, elle a opposé l’école primaire catholique Saint François d’Assise au Groupe scolaire El Hadj Nadiani Mory Fadiga 1 et 2.

L’ambassadeur marocain Omar Hilale élu président du CA de l’UNICEF

L’ambassadeur Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à New York, a été élu président du conseil d’administration de l’UNICEF pour l’année 2019, rapportent les médias marocains.L’élection de l’ambassadeur marocain fait suite à l’endossement du Groupe des Etats africains au sein des Nations-Unies.

Cette nouvelle responsabilité dévolue au Maroc à la tête du conseil d’administration de l’UNICEF, durant l’année 2019, revêt une importance particulière compte tenu des différentes échéances inscrites à l’ordre du jour de cet organe.

Elle coïncide, également, avec la célébration, cette année, du trentième anniversaire de l’adoption de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, qui sera marquée par l’organisation d’événements de haut niveau lors de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, à partir de septembre prochain.

Le conseil d’administration de l’Unicef est l’organe directeur chargé de superviser toutes les activités de l’agence onusienne.

Il veille, notamment, à ce que les projets opérationnels de l’organisation en faveur de l’enfance répondent aux besoins et aux priorités des pays bénéficiaires et correspondent aux orientations énoncées par l’assemblée générale et le Conseil économique et social de l’ONU, ainsi que les instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant.

Le Conseil café cacao à la conquête d’une pépinière de consommateurs du chocolat ivoirien

Le Conseil du café cacao présent à la 56è édition du Salon international de l’agriculture (SIA) de Paris est à la conquête d’une pépinière de consommateurs du chocolat de Côte d’Ivoire avec comme activité une «classe cacao» pour l’initiation du processus de fabrication du chocolat aux enfants dont l’âge varie entre 4 et 10 ans.Ils étaient des dizaines d’enfants présents, tous enthousiasmés de découvrir pour la première fois une cabosse de cacao et pressés de débuter l’atelier. La première étape de cet atelier a consisté d’abord à voir un film sur le processus de fabrication du chocolat de la plantation au chocolat.

Après la pâte de chocolat renversée dans des semoules, ces enfants dont l’âge varie entre 4 et 10 ans sont en pleine fabrication de bonbon au chocolat, un véritable jeu pour eux.

Pendant plus de 2 heures,  le maître chocolatier et les responsables du Conseil café cacao ont également présenté le circuit de production du cacao à ces enfants venus de plusieurs régions de la France.

Selon Mme Mariam Dagnogo, Directrice de communication du Conseil café cacao, ces ateliers devraient permettre de mettre l’accent sur la promotion au niveau de la petite enfance que « nous considérons comme une pépinière de consommateurs à qui il faut donner des habitudes de consommation du chocolat et surtout du chocolat de Côte d’Ivoire ».

« L’activité de ce matin a été dédiée aux enfants et c’est une activité que le Conseil du café cacao conduit depuis plus de deux ans aux Salons de l’agriculture de Paris une activité dédiée à la petite enfance pour leur apprendre le cheminement du cacao et aussi pour leur permettre d’avoir l’amour de cacao et du chocolat surtout de Côte d’Ivoire », a-t-elle ajouté.

Sur le stand Ivoirien une autre attraction, un tisserand venu de Korhogo (extrême nord ivoirien) en pleine fabrique de pagne tissé du Nord de la Côte d’Ivoire suscite la curiosité des visiteurs.

La 56è édition du Salon international de l’agriculture de Paris 2019 entend mettre en lumière les acteurs du secteur et leur savoir-faire dans la production agroalimentaire à travers le thème « des femmes, des hommes, des talents ». Cette édition devrait attirer plus de 600 000 visiteurs venus du monde.

RCA : retrait de 900 enfants-soldats en 2018 (Unicef)

Plus de 900 enfants, dont 240 filles ont été retirés des groupes armés actifs en Centrafrique en 2018 a déclaré, vendredi à Bangui, la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance en RCA, Christine Muhigana.S’exprimant à l’occasion de la journée internationale de la main rouge qui sensibilise l’opinion publique sur les souffrances subies par les enfants soldats dans le monde, Mme Muhigana a indiqué que de 2014 à 2016, plus de 10 000 enfants ont été retirés des mains des rebelles, signalant toutefois la présence d’au moins 3000 enfants au sein des groupes armées.

« Nous espérons qu’avec la signature de l’accord entre le Gouvernement et les groupes armés, les groupes réaffirmeront leur engagement à cesser de recruter ou à libérer les enfants en leur sein », a dit la Représentante de l’Unicef en RCA.

Mme Christine Muhigana a, par ailleurs, énuméré une série de conditions nécessaires à la réintégration des enfants. Il s’agit, d’après elle, d’environnement de réintégration plus sécurisé, un système éducatif fonctionnel et accessible à tous, des mécanismes de prise en charge spécialisés ainsi que des ressources financières suffisantes.

L’Unicef et ses différents partenaires de la protection des enfants en Centrafrique ont organisé divers activités de sensibilisation à travers le pays pour dissuader les groupes armés à recruter et à utiliser les enfants comme soldats.

L’émancipation de la femme africaine passe par l’école (Chantal Fanny)

L’émancipation de la femme africaine passe par l’école, a estimé lundi à Abidjan la diplomate ivoirienne Chantal Moussokoura Fanny, relevant que le « leadership féminin en Afrique est un phénomène irréversible qui doit être reconnu et développé ».«Le leadership féminin est un phénomène qui est le résultat de l’émancipation des femmes africaines et qui touche tous les secteurs de l’activité humaine. Cette émancipation de la femme africaine passe par l’école. La jeune fille africaine n’a pas vocation à rester la +petite bonne+ de la maison qui n’a aucune autre ambition que de rester femme au foyer», a déclaré Mme Fanny qui s’exprimait à la tribune « Les rendez-vous de la maison de la presse d’Abidjan» sur le thème «Emergence et leadership féminin ».

Selon Mme Fanny qui est également sénatrice et maire de la commune de Kaniasso (extrême-nord-ouest ivoirien), le « leadership féminin en Afrique est un phénomène irréversible qui doit être reconnu et développé afin de permettre aux femmes d’accéder en plus grand nombre à des postes de responsabilité dans les partis politiques, les ministères, le parlement, le milieu judiciaire…».

Poursuivant, elle a soutenu que ce sont les femmes africaines qui travaillent le plus sur le continent.

« En Afrique, le genre est trop souvent un obstacle lors de l’octroi des crédits aux PME alors que le pourcentage des femmes à la tête des PME est très élevé, de l’ordre de 30% selon les pays. Comment peut-on imaginer le progrès de nos sociétés sans un rôle accru des femmes ? », s’est-elle interrogée.

 Dans la foulée, Mme Fanny a entre autres, proposé de poursuivre le travail de sensibilisation en faveur de l’égalité homme-femme pour développer le leadership féminin sur le continent.

« Je ne suis pas  une féministe. Mais, je veux œuvrer de sorte à ce qu’on arrête d’étouffer le leadership féminin », a-t-elle indiqué, appelant les femmes ivoiriennes à se « battre pour l’émergence que nous voulons tous pour notre pays ».

Rabat: un plan d’action pour protéger les enfants des rues

« Rabat: ville sans enfants en situation de rue » a été lancée, à Rabat, une initiative qui traduit une mobilisation et un engagement effectif et opérationnel de la capitale pour la mise en place d’un plan d’action et de mécanismes de protection de l’enfance.Les responsables de la capitale ont, à  et égard, élaboré un plan d’action triennal et une stratégie urbaine pour la protection et la promotion de l’enfance. Ce plan d’action opérationnel devra déterminer les actions et les activités quantifiées, la durée de leur réalisation, les acteurs principaux, les indicateurs de performance, le cadre de suivi et d’évaluation, les moyens de mise en œuvre et les mesures d’accompagnement en matière de communication, de formation et de fonds.

Ainsi, la phase d’opérationnalisation de l’initiative comprend la mise en place d’un guide et d’une boîte à outils, « ville protectrice de ses enfants », adaptable par les autres villes marocaines et africaines, ainsi que la réalisation d’un plan permettant de dresser un état des lieux en matière de protection de l’enfance, en particulier dans le cas des enfants en situation de rue.

Cette phase porte également sur le développement d’une stratégie combinant les dimensions préventive, corrective et prospective afin de définir les orientations et les axes d’intervention, en plus de l’élaboration du plan d’action triennal.

L’initiative s’inscrit dans la campagne panafricaine « Villes sasn enfants en situation de rue »  lancée à l’occasion du 8e sommet Africités. Elle met l’enfance au cœur de la politique urbaine du continent et s’inscrit dans l’agenda universel des ODD.