Côte d’Ivoire: plus de 10 000 enfants ont bénéficié du soutien de l’UNICEF en 2018

Plus de 10 000 enfants subissant des violences ou de l’exploitation ont reçu le soutien des services sociaux et de justice grâce au soutien du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) en 2018, a appris APA, lundi, auprès de cette institution onusienne.Pour le Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire,  Dr Aboubacar Kampo qui dressait le bilan de l’année 2018,  « tant qu’il aura des enfants qui n’ont pas d’extraits de naissance, tant qu’il aura des violences faites au niveau des enfants, nous ne pourrions pas être satisfaits».

« Nous avons contribué à soulager des peines d’un certain nombre d’enfants », a-t-il soutenu ajoutant que  « plus de 10 000 enfants subissant des violences ou de l’exploitation ont reçu le soutien des services sociaux et de justice grâce au soutien de  l’UNICEF ».

Le bilan 2018 indique également que « plus de 560 enfants vulnérables ont été pris en charge  dans l’un des 10 centres de formation et de réinsertion, en partenariat avec la Direction de la protection de l’enfance et la Fondation Amigo ».

 Dans le domaine de la santé, « l’UNICEF  a soutenu le gouvernement  ivoirien pour vacciner plus de 13 millions d’enfants de 9 mois à 14 ans contre la rougeole  et la rubéole, contribué au programme élargi de vaccination de routine (PEV) ».

 L’éducation n’est pas restée en marge des actions de l’institution onusienne dédiée à l’enfance.

 « A l’UNCEF, nous croyons que l’innovation est cruciale pour relever les défis modernes comme les déchets de plastique qui polluent nos océans, nos villes(…) », a expliqué Dr Kampo d’où la construction de salles de classes avec des briques faites de plastiques recyclés.

 Comme perspectives pour l’année 2019, « l’UNICEF continuera d’appuyer le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour renforcer les services de bas et de proximité, réunir plus de partenaires techniques et financiers pour augmenter les budgets en faveur des enfants ».

 Le représentant a par ailleurs annoncé « un nouveau plan de lutte contre le travail des enfants en collaboration avec le cabinet de la première Dame ».

Guinée-Bissau : +30% des enfants victimes de malnutrition chronique (ministre)

Le ministre de la Présidence du Conseil des ministres et des Affaires parlementaires de la Guinée-Bissau, Agnelo Augusto Regala, a déclaré mercredi que la balance des consultations gratuites révélait une « prévalence nationale de la malnutrition chronique supérieure à 30% chez les enfants âgés de 6 à 13 ans ».S’exprimant lors de la deuxième édition de la Journée nationale de la nutrition, placée sous le thème « Engagement à améliorer la nutrition pour tous », M. Regala a indiqué que la région d’Oio comptait 44% d’enfants dans cette situation.

Bafatá est à 40%, Screen 38%, Gabú 37%, tandis que Tombali est à un taux de 33% de malnutrition chronique touchant les enfants, a ajouté le ministre.

Par ailleurs, Agnelo Augusto Regala a souligné la volonté politique et l’engagement du gouvernement bissau-guinéen dans le but d’éradiquer la malnutrition chronique et d’améliorer le système nutritionnel. Cela est matérialisé, selon lui, par le choix du 18 décembre, approuvé le 6 septembre dernier, comme la Journée nationale de la nutrition.

Agnelo Regala a également demandé aux médias de son pays de s’engager dans une campagne de sensibilisation et de diffusion sur l’importance d’une alimentation saine et adéquate, ainsi que sur la promotion d’un patrimoine alimentaire riche avec un potentiel énorme.

Pour sa part, le président du Parlement des enfants, Junior Sebastião Tambá, a fait état de ses craintes sur le « manque d’appréciation des produits nationaux », causé par la situation nutritionnelle du pays.

M. Tamba s’est indigné ainsi face à ce qu’il considère comme une « mauvaise inspection » des produits alimentaires marqués par l’absence d’une conservation adéquate.

En revanche, le directeur du Service national de nutrition, Ivone Menezes, a déploré les difficultés rencontrées par son service qui « dépend des partenaires, mais malheureusement, à ce jour, beaucoup ont fermé leurs portes ».

« Le pays dispose d’une politique et d’un plan stratégique pour la nutrition et la survie de l’enfant qui n’ont pas encore été approuvés », a-t-il souligné.

Par ailleurs, il a noté que la non application de la loi sur l’allaitement maternel aggrave la situation nutritionnelle des enfants en Guinée-Bissau où « de nombreuses mères donnent des laits en conserve à leurs bébés qui leur causent la diarrhée ».

 

Une banque marocaine finance l’intervention chirurgicale d’enfants malades au Togo

Une banque marocaine a annoncé, lundi, la signature d’une convention avec l’Association Noha portant sur le financement de la prise en charge chirurgicale complète de soixante enfants souffrant de malformations congénitales.La cérémonie de signature s’est déroulée a eu lieu, vendredi, entre MM. Daniel Abdou Galadima et Jean Pierre Gnassingbé, respectivement Directeur Général adjoint de la Banque Atlantique, filiale du groupe Banque Centrale Populaire du Maroc et Président de l’association Noha.

A travers ce partenariat, la banque apporte son soutien à un projet de soins d’enfants malades issus de familles défavorisées.  « Les soixante enfants concernés, atteint de pathologies graves et dont les familles manquent de moyens financiers, bénéficieront d’opérations coûteuses, impossibles à réaliser au Togo », explique une note d’information transmise à APA.

La location d’un bloc opératoire entièrement équipé, sous le contrôle de médecins chirurgiens spécialisés et d’anesthésistes venus de France, ainsi que l’ensemble des médicaments post-opératoires seront pris en charge par la banque.

Cet accompagnement permet d’une part d’amoindrir le lourd fardeau que représente cette charge financière, matérielle et psychologique pour les familles ayant des enfants handicapés et d’autre part le transfert de compétences aux équipes chirurgicales locales qui pourront à l’avenir réaliser ces interventions.

L’Association Noha a été créée en novembre 2016 pour faire bénéficier aux enfants dans le besoin, d’interventions chirurgicales pédiatriques lors de missions ponctuelles. Elle s’appuie sur la compétence de médecins Français et l’aide de donateurs pour organiser la prise en charge d’interventions chirurgicales pédiatriques d’enfants vivant avec un handicap congénital sélectionnés par ses soins.

Le Maroc lance la campagne panafricaine « Pour des villes africaines sans enfants en situations de rue »

La Princesse Lalla Meryem, présidente de l’Observatoire marocain des Droits de l’Enfant (ONDE), a présidé, samedi à Marrakech, le lancement officiel de la campagne panafricaine « Pour des villes africaines sans enfants en situations de rue », en marge du 8ème sommet Africités qui se tient à Marrakech. « Sur les 120 millions d’enfants des rues dans le monde, il en est plus de 30 millions qui survivent dans Notre continent. Un enfant des rues sur 4 est donc Africain », a rappelé la Princesse Lalla Meryem qui a donné lecture du message de SM le Roi Mohammed VI adressé à cette occasion, affirmant que « ce chiffre n’est pas seulement accablant, il est aussi en contradiction avec les valeurs ancestrales de nos sociétés africaines, fondées sur la solidarité et la primauté de la famille ».

« Comme les autres pays d’Afrique et du monde, le Maroc n’échappe malheureusement pas au défi que représente le problème des enfants sans abri », a dit le Souverain, assurant qu’à travers cette campagne, « notre ambition est de mobiliser le plus grand nombre de cités et de territoires africains, pour que soient entreprises des actions tangibles, et enclenchée une dynamique nationale et continentale concrète ».

Dans ce message, le Souverain a également salué la mise en place de la « Campagne des Villes Africaines sans Enfants en Situations de Rue » et, en particulier, l’initiative qui en est la déclinaison pilote au Maroc : « Rabat ville sans enfants dans les rues ».

Par la suite, il a été procédé à la projection d’une vidéo sur les enfants africains en situations de rue.

S’exprimant à cette occasion, le représentant de l’UNICEF, chargé de l’Afrique du Nord, Geert Capelaere, a salué l’engagement exceptionnel de la Princesse Lalla Meryem en faveur des droits des enfants, notant que grâce à cet engagement, une nouvelle initiative pour les enfants en situation vulnérable a pu voir le jour, avec le lancement de la campagne panafricaine « Villes sans enfants en situation de rue ».

De son côté, la présidente du Réseau des Femmes élues locales d’Afrique (REFELA), Célestine Ketcha Courtes a souligné que plus de 30 millions d’enfants dans la rue en Afrique est un chiffre très inquiétant pour un continent reconnu pour sa solidarité légendaire. « Tous les enfants sont nos enfants ils ne sont pas invisibles ».

Pour sa part, la directrice exécutive de l’ONDE, Lamia Bazir a souligné que l’observatoire s’engage auprès du REFELA et des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU) afin de mobiliser les villes africaines et de les accompagner par l’appui, l’expertise, le renforcement de capacités et le suivi en vue de mettre l’enfance au cœur de la politique urbaine et de réduire voir éradiquer le nombre d’enfants en situation de rue.

L’ONDE s’engage aussi avec l’appui de l’UNICEF à promouvoir la dynamique au niveau du Maroc, en commençant par Rabat à l’instar de ses villes sœurs africaines, relevant qu’en optant pour la ville et les territoires comme porte d’entrée de la question de l’enfance, cette collaboration entre l’ONDE, le CGLU A et REFELA renforcera la proximité des responsables vis-à-vis des enfants, et contribuera aux partages des bonnes pratiques entre villes africaines, a-t-elle relevé.

La Princesse Lalla Meryem a ensuite présidé la cérémonie de signature de trois conventions. Il s’agit d’un accord de partenariat paraphé par la directrice exécutive de l’ONDE, Lamia Bazir et le secrétaire général des Cités et Gouvernements Locaux-Unis (CGLU), Jean Pierre Elong Mbassi et d’une convention cadre de coopération signée entre Mme Bazir et la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Giovanna Barberis.

Elle a participé ensuite à une action symbolique avec les enfants au stand de l’ONDE, à savoir la signature symbolique d’engagement sur tablette.

Africités : vers une campagne pour le retrait des enfants de la rue

Une trentaine de femmes maires et présidentes de conseils régionaux du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) se sont engagées, mardi soir à Marrakech, à œuvrer pour une baisse d’au moins 25% du nombre d’enfants de la rue dans les villes africaines d’ici 2030, a constaté APA.Cet engagement devrait se matérialiser grâce notamment aux différentes actions qui vont être menées au cours de la « Campagne des Villes Africaines sans enfants de la rue » qui sera officiellement lancée le samedi 24 novembre 2018. Cette campagne cible, de façon générale, plusieurs catégories d’enfants tels que les enfants de la rue, les enfants en situation difficile, isolés et sans aucune protection et qui sont à réinsérer dans leurs familles proches et élargies.

Au cours de cette campagne, les élues du REFELA comptent attirer l’attention de tous sur la situation « moralement inacceptable » d’enfants qui vivent de plus en plus dans la rue et qui sont exposés à tous les dangers, alors qu’ils devraient être dans leurs foyers familiaux et dans les écoles.

Elles vont, par ailleurs, inviter tous les acteurs concernés par la problématique des enfants de la rue à se mobiliser afin de donner une seconde chance à ces enfants en situation de précarité et de vulnérabilité.

En fin, la campagne va apporter un soutien concret aux villes et territoires engagés dans la campagne à travers la mise à leur disposition d’un modèle d’intervention pour leur permettre de faire efficacement face et à terme, à venir au bout du phénomène des enfants de la rue.

La CEA va lancer une campagne contre la violence faite aux enfants

La Division des politiques de développement social (SDPD) de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) va co-organiser le lancement d’une campagne mondiale pour le « Bon traitement des filles, garçons et adolescents handicapés dans le monde ».Le lancement, qui aura lieu au Centre de conférences des Nations Unies le 29 novembre, est organisé conjointement avec l’envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le handicap et l’accessibilité, Maria Soledad Cisternas Reyes et l’ambassade du Chili en Ethiopie.

William Muhwava, chef de la Section de la population et de la jeunesse du SDPD a déclaré que cette campagne encouragera les pays africains à accélérer leurs efforts pour promouvoir les droits des enfants et des adolescents handicapés et éliminer la violence à leur encontre.

Selon le « Rapport sur la situation des enfants dans le monde » de l’UNICEF publié en 2013, les enfants handicapés sont excessivement vulnérables à la violence, à l’abandon et aux mauvais traitements. Ils sont trois à quatre fois plus exposés à la violence physique, sexuelle ou psychologique que les enfants non handicapés.

A cet égard, la campagne, parrainée par l’envoyé spécial du Secrétaire général pour les personnes handicapées, vise à sensibiliser l’opinion à l’élimination des peines ou traitements dégradants, de l’exploitation, de la violence et des mauvais traitements infligés aux filles, garçons et adolescents handicapés.

Un médecin ivoirien présente les signes d’alerte du diabète chez les enfants

Le diabète chez les enfants est de plus en plus constaté en Côte d’Ivoire, selon le médecin capitaine ivoirien, Micondo Kouamé Hervé, qui présente les signes d’alerte de la maladie, dans un entretien à APA, à l’occasion de la Journée mondiale du diabète 2018.Intrinsèquement, le diabète est une maladie liée à une perturbation d’une hormone appelée insuline, qui aura pour conséquence une augmentation du taux de sucre (taux de glycémie) dans le sang, explique le médecin Hervé Micondo, chef du service pédiatrie à l’Hôpital militaire d’Abidjan.

Ce taux de glycémie qui va rester constamment élevé (hyperglycémie chronique) dans le sang, va perdurer, dira-t-il, en rapport avec des facteurs génétiques et environnementaux, et créer des perturbations dans l’organisme, ce qui sera à l’origine de tous les signes du diabète.  

« Chez l’enfant, le diabète le plus courant, c’est le diabète de type 1 (de causes inconnues). Ici, quand l’insuline manque, le glucose n’est plus transporté au niveau de la cellule qui va la transformer en énergie », alors il est amaigri car ses cellules n’ont pas de « carburant (glucose)», rapporte Dr Micondo.

Le  taux de sucre qui s’élève, va ensuite dépasser le seuil du rein et le sucre va sortir par les urines, en même temps que l’eau, relève le médecin militaire, qui note que l’enfant fait subitement pipi au lit, alors les parents devraient lui faire un examen de sa glycémie. 

L’enfant atteint de diabète devient déshydraté parce que l’eau sort par les urines en même temps que le sucre. Son organisme va beaucoup réclamer de nourritures et d’eau pour alimenter ses cellules,  qui par manque d’insuline ne reçoivent plus d’énergie (glucose) issue du sucre, poursuit-il.   

Il y a des éléments, cependant, qui ne font pas penser à un diabète mais qui s’avèrent importants à signaler, entre autres,  l’enfant qui fait des infections à répétition soit de carie ou des maladies de peau, ou une jeune fille en âge pre-puberté qui a des pertes à répétition, il faut faire une consultation, conseille-t-il.

« La plupart des cas de diabète qu’on a eu chez les enfants, sont des enfants qui viennent déjà dans un tableau de complication, ils viennent pour d’autres choses que le diabète et généralement on réalise des tests, et ça revient en faveur du diabète », souligne-t-il. 

Le diabète infantile est difficile à diagnostiquer et « peut ressembler à un paludisme grave, une méningite ou déclenché par une infection des poumons », mentionne Dr Micondo Kouamé Hervé, à propos des formes cliniques de cette maladie métabolique.

En Côte d’Ivoire, « plus de 2,3% de la population est touché par le diabète ». L’on enregistre « plus de 4.552 décès » liés à cette maladie chaque année. Dans le monde, ce sont 425 millions de personnes qui sont concernées par la maladie selon la Fédération internationale du diabète.

La Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre en visite en Côte d’Ivoire

La Directrice régionale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Marie-Pierre Poirier, est en visite en Côte d’Ivoire cette semaine, rapporte un communiqué transmis, jeudi, à APA.Mme Poirier qui  a salué les progrès importants réalisés en Côte d’Ivoire, souhaitant les voir passer à l’échelle pour que les droits de chaque enfant soient respectés s’est entretenue avec la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, des membres du gouvernement ainsi qu’avec les chefs d’agence des Nations Unies.

 Au cours de ces différents échanges, elle a rappelé que chaque enfant a le droit à une identité, de naître et grandir dans un environnement sain, protégé contre la violence, d’avoir accès à de l’eau, à une nourriture et une éducation de qualité, où qu’il soit et d’où qu’il vienne.

Durant son séjour, elle s’est rendue en périphérie d’Abidjan pour visiter des programmes soutenus par l’UNICEF et elle est allée à la rencontre des enfants et des communautés.

A Gonzagueville, dans le Sud d’Abidjan, Mme Poirier a notamment visité une école préscolaire et primaire où l’UNICEF a construit une salle de classe avec des briques en plastique recyclé, dans le cadre d’un projet novateur.

A Abidjan seulement, 288 tonnes de plastique sont produites chaque jour et une infime partie seulement est recyclée. Bien que l’école soit obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans, plus de deux millions d’enfants ne vont toujours pas à l’école, entre autres parce qu’il n’y a pas assez de salles de classe. L’UNICEF construira près de 30 nouvelles salles de classes similaires au cours de la prochaine année.

« Un des plus grands défis de la Côte d’Ivoire reste le nombre important d’enfants hors du système scolaire. En innovant dans les approches de construction, à travers le recyclage des déchets plastiques qui polluent le pays, l’UNICEF pourra appuyer le gouvernement pour construire des écoles de qualité dans un délai très court et à un coût très intéressant», a expliqué Mme Poirier.

Selon elle, la Côte d’Ivoire pourra ainsi servir d’exemple dans la région sur les solutions innovantes afin améliorer l’accès à l’école et la protection de l’environnement.

La patronne de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre  a également relevé ce qui se fait à l’hôpital général de Port-Bouët (Sud d’Abidjan) où  son institution travaille avec le Ministère de la Santé et de la Justice pour que l’enregistrement des naissances soit fait directement au centre de santé et ainsi éviter que les enfants grandissent sans identité.

Près d’un million d’enfants n’ont pas d’extrait de naissance en Côte d’Ivoire. « L’UNICEF appui le Ministère de la Santé pour la phase pilote de ce projet, et les résultats sont prometteurs. Si l’expérience de Port-Bouët est concluante, il reviendra au gouvernement de la généraliser et d’en faire bénéficier tous les enfants de la Côte d’Ivoire » a expliqué la Directrice régionale de l’UNICEF.

Mme Poirier poursuit sa visite dans la région de Korhogo (extrême nord ivoirien) où elle visitera un centre de santé où les sages-femmes utilisent un ballonnet à tamponnement intra-utérin, un dispositif qui permet de prévenir les hémorragies post-natales.

En Côte d’Ivoire, bien que le taux de mortalité des enfants en général soit en baisse, le nombre d’enfants qui meurent au cours de leur premier mois de vie est encore élevé, soit de 33/1000 naissances vivantes.

L’accès aux services de santé de proximité de qualité là où les gens vivent et le renforcement des compétences du personnel sont les principaux défis.

Mme Poirier rencontrera aussi des travailleurs sociaux qui donnent une seconde chance aux jeunes en difficulté ainsi que des jeunes U-Reporters qui s’impliquent pour un changement positif dans leur communauté.

Lors de sa visite, Mme Poirier a souligné l’importance de miser sur la jeunesse, de rechercher des solutions pour et avec elle, afin que chaque jeune soit scolarisé ou ait un emploi d’ici 2030.

«La plus grande richesse de l’Afrique, c’est sa jeunesse. Plus de la moitié de la population de Côte d’Ivoire a moins de 19 ans et cela va s’accentuer avec la croissance démographique. Il est important d’investir dans cette jeunesse, dès maintenant et de lui donner des opportunités de contribuer à la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui et de demain», conclut-elle.

Le Kenya abrite une conférence panafricaine sur la petite enfance

Le président kényan, Uhuru Kenyatta a présidé, mercredi à Nairobi, l’ouverture de la première conférence panafricaine sur le développement de la petite enfance qui réunit 500 délégués en provenance des autres pays de l’Afrique.Cette rencontre de quatre jours a vu la participation des délégations de haut niveau provenant plus de 30 pays, principalement de l’Afrique subsaharienne, en vue de renforcer le développement social et économique en Afrique à travers un investissement important sur la petite enfance.

Le chef de l’Etat kenyan a déclaré que son pays est en passe d’atteindre l’objectif de développement durable des Nations Unies visant à garantir à tous les garçons et à toutes les filles l’accès à une éducation de qualité et à un enseignement maternel d’ici 2030.

il a souligné que le gouvernement kenyan collabore étroitement avec les gouvernements des comtés pour soutenir l’accès à l’enseignement maternel à tous les enfants du pays.

Selon ses organisateurs, la conférence entend offrir aux experts de la petite enfance une occasion unique de partager leurs connaissances et leurs expériences avec des décideurs politiques sur l’état de développement de la petite enfance dans leurs pays respectifs.

D’après un rapport du Réseau africain pour la petite enfance, 60% des enfants en Afrique sont en risque d’avoir une enfance peu propice à leur épanouissement intellectuel et social.

L’Unicef pour un allaitement maternel exclusif pendant six mois

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a plaidé, dans un communiqué parvenu Mercredi à APA, à un allaitement maternel des nourrissons « pendant les six premiers mois » suivant leur naissance, afin de leur permettre d’avoir tous les nutriments dont ils ont besoin et ainsi de leur éviter de sombrer dans la malnutrition.« Il est démontré que l’initiation précoce à l’allaitement maternel donne aux nourrissons le meilleur départ possible dans la vie. Les mères doivent mettre leur nouveau-né au lait maternel au cours de la première heure qui suit la naissance », a soutenu le communiqué, peu après la fin de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel (du 1er au 7 août) dont l’objectif était de « sensibiliser sur l’importance de l’allaitement qui est le fondement de la vie ».

L’Unicef estime, en effet, que ce premier lait maternel – appelé colostrum – est riche en nutriments et en anticorps et demeure le premier vaccin du bébé. « Il offre une protection essentielle contre les maladies à l’effet de vaccin chez le nourrisson, il le protège contre les éventuelles maladies et lui donne tous les éléments nutritifs dont il a besoin pour survivre et s’épanouir », a poursuivi l’organisme onusien, ajoutant que l’allaitement maternel est « l’un des investissements les plus efficaces et les plus rentables » qu’un pays puisse faire pour la santé des enfants et en faveur du développement économique.

Les résultats de la dernière enquête nutritionnelle conduite en août 2017 révélaient que seules 18,9% des femmes pratiquent l’initiation précoce à l’allaitement maternel, et seulement 7,3% d’entre elles pratiquent l’allaitement exclusif soit environ 79,000 femmes parmi une population de plus d’un million de mères allaitantes, selon le communiqué.

Cette situation s’explique entre autres « par des pratiques socio-culturelles et familiales inappropriées » telles que les tabous alimentaires, l’ablation de la luette et surtout par un faible taux d’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie, a indiqué le texte.

Par ailleurs, le 31 juillet dernier, l’Unicef et l’OMS ont publié conjointement un nouveau rapport sur l’initiation précoce de l’allaitement maternel. Ce rapport présente la situation des débuts précoces de l’allaitement et décrit les tendances des dix dernières années pour plus de 70 pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi que plusieurs pays à revenu élevé, précise le document.

S’appuyant sur une analyse des taux d’initiation précoce chez les bébés accouchés par des accoucheuses qualifiées, le rapport décrit les principales conclusions et examine les facteurs qui aident et entravent le début précoce de l’allaitement maternel.

Le rapport présente également les principaux enseignements tirés des pays où les taux d’initiation précoce se sont améliorés ou se sont détériorés et se termine par des recommandations d’action politique et programmatique.

Une plateforme RSE pour la protection des enfants lancée à Dakar

Sous l’égide de Coalition nationale des associations et ONG en faveur de l’enfant (CONAFE), des entreprises privées opérant au Sénégal ont lancé, jeudi à Dakar, la plateforme Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour la protection et la promotion des droits de l’enfant (PPPDE).« La plateforme Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour la protection et la promotion des droits de l’enfant (PPPDE) est lancée et adoptée par une vingtaine de partenaires, dont des entreprises privées », a indiqué François Raul Latouffe, président de la Coalition nationale des associations et ONG en faveur de l’enfant (CONAFE).

Il s’adressait à la presse d’une session de finalisation des documents de références de la plateforme RSE (PPPDE), organisée par la CONAFE en partenariat avec Save the children, UNICEF, Enda Lead et World Vision.

Revenant sur la présente session, M. Latouffe a expliqué qu’elle vise à « renforcer le cadre de dialogue et échanger plus amplement sur la stratégie de collaboration gagnant-gagnant à développer pour assoir un partenariat efficace et durable en faveur des enfants ».

 Selon François Raul Latouffe, « la motivation première c’est d’avoir la fiche d’adhésion acceptée par les entreprises, signée par les chefs d’entreprises et la deuxième chose c’est d’avoir le cadre référentiel adopté et signé par les entreprises, tout en validant la feuille de route qui permettra définitivement de commencer les travaux ».

Sénégal : des éducateurs vantent l’importance du jeu pour l’enfant

Le jeu est essentiel pour les enfants car, il stimule leur pouvoir d’imagination, ont déclaré, jeudi soir à Dakar, la fondatrice de l’ONG ImagiNation Afrika, Karima Grant et Issa Mboup, spécialiste de l’éducation à l’Unicef.S’exprimant à l’occasion du lancement de la campagne de sensibilisation sur l’importance du jeu dans la vie des enfants, Karima Grant a plaidé pour que le jeu soit mis au cœur de l’éducation des enfants parce que, selon elle, cela va favoriser leur formation à la citoyenneté.

« Le jeu n’est pas un passe-temps pour l’enfant. C’est l’activité par laquelle il entre en contact avec le monde. Et c’est par le jeu que l’enfant développe ses capacités socio-émotionnelles », a déclaré pour sa part, le spécialiste de l’éducation à l’UNICEF, Issa Mboup.

Il a exhorté les parents à jouer avec leurs enfants ou au moins les regarder jouer et les encourager.

S’agissant des objets à remettre aux enfants, le coordonnateur du Réseau national pour la petite enfance a milité en faveur de ceux qui poussent à l’imagination au détriment des objets connectés « où l’enfant ne fait glisser son doigt pour faire défiler des pages ».

Six bus ont été mobilisés pour mener cette campagne de sensibilisation qui vise à atteindre deux millions de personnes et former une soixante de parents dans l’accompagnement des tout petits au cours de leur processus d’évolution.

Côte d’Ivoire: des enseignants disponibles pour la prise en charge des élèves avec handicaps

La ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle Kandia Camara a rassuré, lundi, sur la disponibilité d’enseignants pour la prise en charge des enfants vivant avec un handicap, invitant les parents à les scolariser.Selon Mme Camara qui a visité le centre d’examen du baccalauréat  du collège moderne du Plateau avec en son sein 59 candidats avec  un handicap  (malvoyants, sourds…), « la Côte d’Ivoire s’est engagée pour l’école  pour  tous avec une loi votée en  2015 qui fait  obligation à  tous les parents de  scolariser   leurs  enfants même ceux vivant avec  un handicap ».

« Nous avons  aujourd’hui   les enseignants   pour  les prendre  en  charge  de  même   que  le   personnel  d’encadrement. Nous prenons des  dispositions   pour  faciliter  leur présence dans nos écoles », a rassuré Kandia Camara pour qui «aucune  différence ne  doit être  faite entre   les  enfants».

La ministre  a également révélé que les écoles qui sont en train d’être construites « tiennent compte du handicap de nos enfants même  dans  les infrastructures ».

Travail des enfants: l’activité d’«apprenti Gbaka » interdite en Côte d’Ivoire avant 18 ans

L’activité d’«apprenti Gbaka », impliquant des jeunes dans le transport routier urbain, est interdite en Côte d’Ivoire avant 18 ans, a indiqué mercredi à Abidjan, Dr Joseph N’Guessan, médecin de travail, à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants.« Au niveau des dispositions légales, l’arrêté de 2017 dit clairement que le travail des apprentis Gbaka (mini-car de transport en commun) est interdit et c’est un travail à abolir. Avant l’âge de 18 ans, l’enfant ne doit pas être apprenti Gbaka, c’est interdit absolument », a dit Dr Joseph N’Guessan.

La législation en Côte d’Ivoire stipule que dès l’âge de 14 ans, l’enfant peut être autorisé à faire des travaux légers et peut entrer en apprentissage, toutefois il y a des restrictions de même qu’à partir de 16 ans, a fait savoir M. N’Guessan en marge d’un atelier sur la santé et la sécurité des enfants au travail.

« En médecine, un individu jusqu’à 25 ans, est encore enfant et en pleine croissance au plan physique et mental. Donc, après 18 ans, il demeure un enfant au plan physiologique, mais on le considère comme adulte dans le milieu du travail. D’où, il doit bénéficier d’une protection spécifique », a-t-il expliqué.

Les enfants qui entrent en apprentissage dans l’intervalle d’âge de 16 à 18 ans sont protégés par la loi. Dans une étude en cours de réalisation portant sur l’offre de travail faite aux enfants, M. N’Guessan a suggéré un répertoire regroupant l’ensemble des instruments de protection de l’enfant dans le milieu du travail.

L’une des dernières enquêtes réalisées par l’Institut national des statistiques (INS) pour apprécier la situation du travail des enfants en Côte d’Ivoire a montré que le secteur agricole employait le plus d’enfants dans ce secteur, où ils sont plus impliqués dans les travaux dangereux. Le secteur des services, lui, intervient à hauteur de 35%.

Depuis 2011, le gouvernement ivoirien a érigé la lutte contre le travail des enfants en priorité nationale. Le pays a développé une stratégie pour pouvoir éradiquer ce phénomène, a fait savoir le Directeur de la lutte contre le travail des enfants au ministère de l’Emploi et de la protection sociale, Martin N’Guettia.

L’étude sur l’offre de travail faite aux enfants a été commanditée par l’Organisation internationale du travail. La Première dame dirige un Comité de lutte contre la traite des enfants, ce qui montre que l’Etat ivoirien est engagé à son plus haut niveau dans la lutte contre la traite des enfants.  

Lancement au Sénégal d’un dialogue de haut niveau sur l’enfance

Le ministre du Budget, Birima Mangara a lancé, mercredi à Dakar, un dialogue de haut niveau sur la prise en charge des enfants, des adolescents et des jeunes dans la phase 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE), a constaté APA.Ce « dialogue de haut niveau » permet d’évaluer ce qui a été fait dans la phase 1 et de lancer la réflexion autour de la place de l’enfant et de l’adolescent dans la phase 2 du PSE.

« Dans sa phase 1, le PSE a pu mettre en œuvre des programmes axés sur la santé, l’éducation, l’emploi et surtout de l’employabilité des jeunes. Ces projets ont amélioré les conditions de vie des familles et des enfants », a expliqué le ministre du Budget, Birima Mangara.

Selon Laylee Moshiri Gilani, représentante de l’Unicef au Sénégal, son organisation soutient ce dialogue. « Investir dans les jeunes et les adolescents équivaut à donner une deuxième chance et construire un futur meilleur pour les jeunes eux mêmes et leur société et le monde entier. Sans un investissement conséquent », a dit Laylee Moshiri Gilani.