Kigali : Des motos-taxis « écologiques » pour réduire la pollution de l’air

La capitale rwandaise est en train d’expérimenter une alternative « plus écologique » en mettant en service des motos-taxis électriques pour réduire l’émission de gaz à effet de serre et renforcer la mobilité des usagers.Le décor des artères de Kigali a commencé à changer de visage depuis mai dernier, avec l’introduction de nouveaux moyens de transport « propres » et l’installation de bornes de recharge.

A l’heure où plusieurs villes africaines sont confrontées à l’impact du changement climatique, la particularité de ces engins est qu’ils émettent moins de carbone et réduisent la pollution sonore. Ils contribuent ainsi à la l’amélioration de la qualité de l’air et donc à la sauvegarde de la santé publique.

Ce projet s’inscrit dans la cadre de l’initiative du gouvernement rwandais visant à promouvoir le transport électronique comme une « alternative plus écologique » de mobilité verte.

Selon des autorités environnementales, les motos électriques sont conçues de façon à réduire de 75% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux ceux qui s’alimentent en essence.

« Ce premier lot de motos électriques propres constitue les nouveaux moyens de transport mis en service au Rwanda pour maintenir la tendance de la mobilité verte dans le pays », a confié à l’Agence de presse africaine, le ministre rwandais des Infrastructures, Claver Gatete.

Avec l’introduction de ces nouveaux motos taxis, les économies de carburant générées par an par le Rwanda devraient atteindre 900 dollars par moto, soit plus du double du revenu du conducteur moyen, ont affirmé les autorités.

Egalement, le Rwanda devrait réduire considérablement sa dépendance aux importations annuelles de pétrole brut, estimées à 400.000 voire 600.000 mètres cubes, selon les statistiques du ministère du Commerce et de l’Industrie.

Développées par Ampsand, concessionnaire de véhicules électriques, les motos-taxis disposent d’un réseau de bornes de recharge visibles à travers les artères de Kigali.

Les motocyclistes louent des batteries à un réseau de bornes de recharge établies en ville qu’ils peuvent réparer en moins de deux minutes.

« Les batteries peuvent assurer une distance de 70 à 80 kilomètres et elles sont rechargeables trois fois par jour », selon Josh Whalethe, PDG d’Ampersand.

« En utilisant un modèle d’échange de batterie, nous rendons moins chers l’achat et le fonctionnement d’une moto électrique qu’une moto à essence. Le passage à l’électrique doublera déjà le revenu d’un conducteur et permettra d’aller vers notre objectif de zéro carbone », a souligné le PDG d’Ampersand.

Cette nouvelle technologie est toujours en phase d’essai, avec seulement vingt motos électriques en circulation pour assurer le transport des passagers et des marchandises à travers Kigali.

Dans le cadre du nouveau partenariat commercial visant à promouvoir la mobilité électrique au Rwanda, le Département pour le développement international (DfID) du Royaume-Uni soutient actuellement Ampersand par le biais de son programme dénommé Frontier Technology Live streaming, conçu pour aider l’organisation à appliquer les technologies de pointe aux défis du développement.

« Avec son moteur électrique robuste et abordable, Ampersand peut surpasser les véhicules à essence actuellement en circulation et avoir un impact réel sur les transports et la consommation d’essence », a déclaré Hanane Hafraoui, la Conseillère économique en climat et énergie au DfID.

Cependant, le premier des principaux obstacles est l’insuffisance de l’infrastructure de recharge de la batterie, mais le gouvernement rwandais projette de mettre bientôt en place des installations de charge électrique à Kigali.

En attendant, les deux-roues électriques ont commencé à sillonner les routes de Kigali, ciblant la micro-mobilité ou les trajets de courte distance de 3 à 5 kilomètres.

Cependant, pour les conducteurs de motos habitués aux longues distances avec le réservoir plein, la peur d’être bloqués à mi-chemin reste angoissante.

L’autre grande équation reste à savoir si le réseau national du Rwanda est prêt à alimenter les batteries des motos électriques pour finalement prendre la route au-delà de la période d’essai.

Ferdinand Bizumuremyi, un chauffeur de moto-taxi qui a acheté une nouvelle moto-électrique, s’est plaint que son système de recharge avait toujours des problèmes de coût et de complexité, car cela prend du temps par rapport aux autres technologies.

« Cette innovation est excellente, mais ses concepteurs doivent savoir que les utilisateurs de ces motos électriques rencontrent toujours des difficultés pour atteindre les quelques installations de recharge établies en ville », a-t-il confié à APA.

Sénégal : vers la valorisation de 25% des déchets solides (experte)

Au Sénégal, 2.789.000 tonnes de déchets sont produits annuellement, cependant on peut « créer de l’économie » autour de cela par le recyclage et la valorisation de « plus 25% des déchets solides », a fait savoir vendredi à Dakar Pod Estelle Ndour, chef de projet à l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG).Ainsi, explique Mme Ndour, chargée de développer les filières de valorisation des déchets solides du Sénégal, l’UCG « espère démarrer » le Programme nationale de gestion des déchets solides (PNGD) « en 2020 » pour le « changement de paradigme », notant qu’ils ont « acquis un lot de matériels » pour ce projet.

Elle s’exprimait ce matin devant les membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese), cette assemblée consultative qui tient depuis mardi sa deuxième session ordinaire de l’année 2019 sur le thème de civisme, participation citoyenne et réforme de l’Administration publique.

L’UCG, qui « traite les ordures ménagères et assimilées », sait que chaque personne produit « 470 grammes » de déchets par jour là où seuls « 14% des ménages disposent de contenants (poubelles) », poursuit Pod Estelle Ndour.

Par ailleurs, précise l’agro-environnementaliste Alpha Diallo, non moins assistant technique au Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged), les taux de collecte de déchets se situent à 47% en milieu urbain et 2% en milieu rural.

Le Promoged vise, pour sa part, à « réhabiliter » la décharge de Mbeubeuss (en banlieue dakaroise) « dans les quatre ans à venir », ajoute Mme Ndour, reconnaissant que la propreté de la capitale Dakar « incombe » à l’UCG même si elle ne vient qu’en « appoint » aux 15 autres régions du pays. Ce projet va mobiliser ainsi près de 200 milliards FCFA et créer près de 3000 emplois, précise Momar Samb, présidant la séance du jour.

Cependant, dans la conduite du programme « zéro déchet » lancé par le président Macky Sall, ajoute Pod Estelle Ndour, l’UCG compte atteindre cet objectif d’ici « 25 ans ». Et cela ne peut se faire sans « civisme » qui implique, selon elle, l’application des lois et la connaissance des citoyens de leurs devoirs.

Plusieurs conseillers du CESE ont salué ces différentes initiatives, même s’ils appellent à appliquer les lois régissant la salubrité publique. « Nous autres Sénégalais, nous sommes très tolérants. Nous ne voulons pas sanctionner », souligne la conseillère Mme Mbacké.

Dans ce sens, son collègue Maguèye Ndiaye appelle à doter les collectivités territoriales de « police municipale » vu que « l’environnement est une compétence transférée ».

Après plus de 3 heures de débat, le conseiller Momar Samb a renvoyé ses collègues au mardi 10 décembre 2019 pour recevoir la ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr.

Sénégal: la vétusté du parc automobile accroît la pollution atmosphérique (expert)

Au Sénégal, où 56 % des véhicules sont âgés de plus de 16 ans, la pollution de l’air est en grande partie due à la circulation automobile surtout à Dakar qui concentre 49,6 % de la population globale sur seulement 0,3 % de la superficie du pays, a indiqué jeudi à Dakar, Cheikh Fofana, le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC).Cheikh Fofana, s’exprimant à la deuxième session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dont le thème est « Civisme et qualité de l’air », a déclaré qu’au Sénégal, la pollution de l’air touche principalement « les grandes agglomérations ».

Le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés a souligné que « les activités industrielles, le brûlage à l’air libre de la biomasse et des déchets, et les poussières désertiques » sont d’autres sources de pollution atmosphérique dans la capitale sénégalaise.

Pour purifier l’environnement des citadins, M. Fofana a demandé à l’Etat de « poursuivre son programme de renouvellement du parc automobile, de renforcer les transports de masse et les transports non motorisés ».

A cet effet, il a dit être convaincu que « le Train express régional (Ter) et le Bus Rapid Transit (BRT) sont des opportunités » pour diminuer drastiquement la pollution issue du trafic automobile à Dakar. Le Sénégal dispose d’un Centre de Gestion de la Qualité de l’Air (CGQA) qui, quotidiennement, « permet de connaître l’indice de la qualité de l’air », a précisé Cheikh Fofana.

Pour mener à bien sa mission, indique le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés, « le CGQA a un réseau de six stations fixes à Dakar : Boulevard de la République, Médina, Bel-Air, Port Autonome de Dakar, HLM, Yoff et Guédiawaye. Il y a aussi un camion-laboratoire permettant de mesurer les concentrations de polluants atmosphériques là où il n’y a pas de stations ».

Concluant son propos, M. Fofana a plaidé pour le renforcement des capacités du Centre de Gestion de la Qualité de l’Air : « Je profite de cette tribune pour demander de nous aider à entretenir ce bijou en le dotant de moyens (suffisants). Nous voulons faire le maillage du territoire national en installant des stations de mesure à l’intérieur du pays. Pour l’heure, nous ne sommes que dans quelques départements de Dakar ».

Pour sa part, Birane Diouf du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) a évoqué « la lutte contre l’incivisme dans le domaine de la pollution ». Cet environnementaliste et géographe, conscient de la responsabilité de l’Homme dans ce péril, a appelé de ses vœux l’avènement « d’un nouveau modèle de citoyen à vision systémique ».

Enfin, Mamadou Fall, Professeur de Toxicologie et par ailleurs président du Centre anti poison, a fait savoir que toutes les parties de l’organisme peuvent subir les conséquences de la pollution atmosphérique.

Partant de là, il a conclu « qu’on peut être sur la même table et manger différemment. Par contre, quand on est dans la même salle, on respire le même air. C’est pourquoi, chacun doit faire quelque chose pour améliorer la qualité de cet air ».

D’après les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution atmosphérique est responsable, annuellement, de la mort de 7 millions de personnes dans le monde. Les résultats de l’enquête de l’OMS, rendue publique en 2018, révèlent que les centrales électriques au charbon, le transport d’essence et de diesel et le combustible domestique sont les principales causes de la pollution de l’air.

Sénégal : le village de Daga Birame à l’heure de l’agriculture intelligente

Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), dans le cadre de ses programmes d’appui aux populations victimes des changements climatiques, expérimente depuis 2012, le concept de village climato-intelligent (VCI) dans divers pays, y compris le Sénégal où cette approche porte ses fruits.De Dakar, il faut parcourir 265 km en quatre tours d’horloge pour se rendre à Daga Birame. Dans cette bourgade du centre du Sénégal, la végétation est moribonde et le climat torride.

« Daga Birame fait partie de ces villages où la vulnérabilité aux changements climatiques est très accrue. C’est un village qui est vraiment dans une situation de pauvreté extrême. D’où son choix pour expérimenter l’approche village climato-intelligent », explique le Coordonnateur du programme de recherche sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire pour la zone Afrique (CCAFS), Robert Zugmoré.

Le VCI prend en charge trois principaux défis : la sécurité alimentaire, l’adaptation et l’atténuation à la variabilité et aux changements climatiques.

En outre, il comporte quatre axes majeurs d’intervention. Il s’agit des pratiques d’agriculture climato-intelligente, des services et informations climatiques en relation avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du développement de pratiques à faibles émissions et des politiques et institutions pour des systèmes alimentaires résilients face au climat.

Ainsi, à Daga Birame où le projet est mis en œuvre depuis 2013, un ensemble d’actions ont été identifiées par la communauté afin d’atteindre les changements souhaités dans la productivité agricole et la sécurité alimentaire.

« Nous avons constaté une nette amélioration de nos productions depuis que nous appliquons le paquet technologique du CCAFS. Par exemple, quand tu récoltes plus de 200 kg dans un périmètre de 25 sur 50 mètres, c’est différent des 20 kg que l’on peut obtenir sur une même superficie qui n’a pas bénéficié du paquet technologique », se réjouit Ousmane Thiall, un jeune producteur de Daga Birame.

Cette approche du CCAFS a également permis aux habitants de la localité de prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement et d’abandonner leurs néfastes pratiques consistant à couper les arbres pour nourrir le bétail.

« Tout est parti d’un voyage que les paysans de Daga Birame ont effectué à Linguère, une région désertique au climat chaud et sec, dans le nord du Sénégal. Là-bas, ils ont vu de leurs propres yeux à quoi ressemblerait leur région dans 30 ans s’ils ne faisaient rien pour économiser les ressources et protéger leur environnement », renseigne Mouhamadou Diop, assistant de recherche à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

A en croire Ousmane Thiall, les paysans se sont dits : « Si on ne change pas, on ne tiendra même pas 30 ans de plus et on risque d’être comme ceux de Linguère ». De cette prise de conscience est né un changement d’attitude. En effet, les cultivateurs s’engagent à ne plus couper les baobabs. Mieux, une croix rouge apposée sur ces arbres, dissuade de les abattre.

En plus, une zone de 128 hectares a été aménagée pour faciliter la régénération du couvert végétal du village. « Avant l’arrivée du projet, le village était pratiquement un désert. Il n’y avait pas de plantes, pas d’arbres fruitiers, mais tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir », se félicite Rokhy Mbengue, responsable des femmes de Daga Birame, drapée dans un grand-boubou violet.

Cerise sur le gâteau, « la poussière qui envahissait les maisons et causait des maladies respiratoires est contenue par la forêt encerclant le village », fait-elle savoir, dans une voix fluette.

Rokhy Mbengue et ses amies ont également bénéficié d’une unité de transformation de produits locaux qui leur a permis de « gagner 180. 000 F CFA » lors de leur première année d’exploitation.

Par ailleurs, un champ de domestication de certaines plantes en voie de disparition a vu le jour pour promouvoir aussi bien des technologies endogènes qu’exogènes issues de la recherche.

Chaque année, une visite commentaire-restitution des résultats est organisée afin de partager les bonnes pratiques avec les habitants des villages voisins, la mise à échelle étant l’un des objectifs principaux de ce projet.

Se réjouissant de l’amélioration de la nutrition du village et des revenus qui seront issus de la surproduction des exploitations, Yapi Atse du bureau FAO à Accra (Ghana) a appelé les promoteurs du projet à élargir leur zone d’intervention.

Changement climatique : l’Afrique à l’écart de la recherche des solutions (Universitaire)

Pendant que se tient à Madrid en Espagne la 25ème conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP 25), l’Afrique, continent le moins émetteur de gaz à effet de serre (GES), continue de souffrir de sa vulnérabilité aux divers impacts du réchauffement planétaire.Les 54 pays d’Afrique qui ne contribuent qu’à hauteur de 4% aux émissions mondiales de GES, selon les statistiques de la Banque Mondiale, sont plus que jamais concernés par le thème de la COP 25 axé sur les océans.

Cependant, « la voix de l’Afrique ne compte pas dans le domaine international parce qu’elle ne peut pas se faire entendre », a fait remarquer le professeur Abdelkader Abderrahim, chercheur à l’institut des Relations Internationales et Stratégiques.

Dans une interview avec APA en marge de la 4è édition de l’Africa Security Forum tenue du 1er au 3 décembre à Rabat (Maroc) sur le thème « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique », le Professeur de Sciences-Po Paris reconnait que la gouvernance mondiale est en train d’émerger dans un contexte de troisième révolution numérique.

« Si l’Afrique ne peut faire entendre sa voix par la parole et le dialogue, alors il faut utiliser d’autres méthodes », martèle-t-il, soulignant la nécessité de coordonner et d’harmoniser les politiques des pays africains en vue de faire face au « chantage » du « cynisme international ».

« Il faut un Etat fort capable de donner des directions et de fixer des priorités de l’Afrique », suggère le Professeur non sans reconnaitre que cet « indispensable » leadership n’est « pas facile » à instaurer.

Avec l’émergence de nouveaux acteurs internationaux comme la Russie et l’Inde qui viennent en Afrique avec des idées nouvelles, le continent est « obligé de tenir compte de toutes ces réalités et s’y adapter ».

Face aux nombreux défis de l’Afrique comme le changement climatique sur le continent, M. Abderrahim souligne l’importance d’instaurer des plateformes de rencontres et d’échanges comme l’Africa Security Forum, pour permettre aux décideurs, acteurs de la société civile et chercheurs africains de réfléchir ensemble sur les problématiques et les enjeux de l’heure.

« La coopération sud-sud est indispensable parce que s’il n’y a pas de coopération entre les pays concernés par la question climatique, alors tout le monde va mourir sans que personne ne parvienne à trouver une solution tout seul », souligne le chercheur à l’Iris.

Par ailleurs, il soutient qu’au-delà du changement climatique, d’autres menaces planent sur l’Afrique, notamment la mauvaise gouvernance, le terrorisme et la sécurité alimentaire.

Sur la question du terrorisme fortement liée aux enjeux du développement et de la gouvernance, l’universitaire plaide pour des solutions africaines aux problèmes du continent.

« Pourquoi l’Afrique n’est pas capable de penser des solutions locales en instaurer par exemple un FBI africain ? », s’interroge-t-il.

La mise en place d’un système africain de renseignements permettrait, selon lui, d’anticiper des réponses au terrorisme dans les zones affectées comme le Sahel.

Co-organisée par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS), la 4ème édition de l’Africa Security Forum qui a pris fin mardi portait sur le thème « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique ».

Plus de 350 experts venus d’une soixantaine de pays dont 35 du continent africain ont planché sur trois axes majeurs du thème central de la rencontre : la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau, l’accroissement démographique et le développement agricole ainsi que l’anticipation des solutions de demain.

ASF 2019 : le changement climatique, un facteur aggravant des conflits en Afrique

La dégradation des moyens de subsistance, les sécheresses et les inondations, entre autres conséquences du changement climatique, constituent des facteurs qui exacerbent les conflits en Afrique, ont reconnu plusieurs experts réunis lundi à Rabat dans le cadre de la 4ème édition de l’Africa Security Forum, placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.« Les conséquences du changement climatique sont particulièrement destructives sur les sociétés qui ne disposent pas de mécanismes ou d’institutions efficaces de gestion de crise », a fait remarquer El Ghasim Wane, haut fonctionnaire de l’Union Africaine.

Le diplomate mauritanien qui estime qu’il n’y a pas de lien direct entre le changement climatique et conflit, souligne toutefois la « nécessité d’approfondir notre connaissance sur la nature du lien entre le changement climatique d’une part et la paix et la sécurité ».

Sans cela, soutient-il, il sera difficile d’apporter des solutions durables aux phénomènes des changements climatiques dans le continent.

Entre autres recommandations, l’ancien Secrétaire général-adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Union Africaine insiste sur la production « de savoir africain sur les problématiques auxquels le continent est confronté » et « l’engagement à long terme des dirigeants africains sur la problématique du changement climatique ».

La dégradation de ressources naturelles en raison de phénomènes climatiques extrêmes constitue également un facteur favorable à l’expansion du terrorisme.

Dans le Sahel par exemple, les chefs d’Etat ont vite établi une relation directe entre la sécurité et le développement.

« Aujourd’hui, la lutte contre l’insécurité alimentaire va de pair avec la lutte contre le terrorisme », a reconnu le Directeur-adjoint du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS) du Niger, Garba Abdoul Aziz.

Il estime que les jeunes africains qui n’ont pas d’emplois sont plus sensibles à certains discours un peu violents et radicaux.

« En créant les conditions d’emploi et de participation des jeunes au développement de nos pays, je pense qu’une grande partie de nos problèmes sera réglée », a souligné l’expert nigérien.

Co-organisée par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS), la 4ème édition de l’Africa Security Forum qui porte sur le thème « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique », prend fin ce mardi.

Plus de 350 experts venus d’une soixantaine de pays dont 35 du continent africain planchent sur trois axes majeurs du thème central de la rencontre : la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau, l’accroissement démographique et le développement agricole ainsi que l’anticipation des solutions de demain.

ASF-2019 : L’Afrique appelée plus que jamais à engager une réflexion sérieuse pour faire face à l’impact du changement climatique

Le changement climatique bouleverse l’équilibre de la planète à un tel degré qu’il est difficile de cerner précisément son impact et l’Afrique, continent le plus vulnérable de la planète aux impacts des changements climatiques en raison des défis politiques, socio-économiques et démographiques, est appelée plus que jamais à engager une réflexion sérieuse pour faire face à ce phénomène destructeur, ont plaidé les participants à l’Africa Security Forum 2019, qui a démarré ses travaux, ce lundi à Rabat.Il est certain que les conséquences du changement climatique sur les écosystèmes, la biodiversité et les sociétés humaines soulèvent dès aujourd’hui de sérieux problèmes en matière de sécurité. Face à ces bouleversements climatiques, l’Afrique se doit d’adopter une feuille de route avec des mécanismes proactifs à même de réduire les impacts multidimensionnels du changement climatique, ont-ils exhorté lors de cet événement Co-organisé par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis, et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS), su le thème «l’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique ».

Le président du Centre de recherches et d’études géostratégiques (Atlantis), Driss Benomar, a, à première vue planté le décor : « il est impératif d’engagé une réflexion sérieuse sur un nouveau modèle de coopération africaine pour faire face aux défis sécuritaires et environnementaux auxquels fait face le continent », a-t-il dit.

Pour lui, le dérèglement climatique est source de plusieurs maux, citant à égard la déstabilisation des  régions vulnérables du continent, l’accentuation des tensions outre les problèmes sécuritaires.

« Le rythme actuel des changements climatiques, notamment en termes de hausse du niveau de la mer due à la fonte des glaciers, d’extrême variabilité des précipitations, et de fréquence d’intensité accrue des tempêtes, provoquent une situation inédite à laquelle nous devons nous préparer », a-t-il relevé.

Ces phénomènes, a-t-il poursuivi, affectent les ressources en eau et les produits agricoles de même qu’ils portent atteinte à la sécurité et à la prospérité du continent africain, ajoutant qu’ils entraînent aussi l’apparition de problèmes de sécurité voire des conflits et la prolifération du phénomène de l’exode.

Lui succédant, le président fondateur de l’association Energie pour l’Afrique Jean Louis Borloo a mis l’accent sur les conséquences des changements climatiques à travers la planète, sur la sécurité alimentaire et sur les océans, relevant que le réchauffement climatique est en phase d’aggravation.

Selon lui, « le dérèglement climatique est catastrophique et se combine malheureusement avec un problème d’énergie sur le continent africain », précisant que 65% de la population n’a pas accès à l’énergie.

L’ancien ministre français a plaidé pour un plan Marshall en Afrique pour sortir de la spirale du dérèglement climatique. Ce plan, qui permettra également de faire face au phénomène de la migration, repose sur trois axes à savoir l’énergie pour tous, la sécurité alimentaire et l’amélioration des infrastructures.

« Le continent africain constitue une chance pour l’Europe », a-t-il estimé, ajoutant que l’avenir de l’Europe passe par la conclusion d’un traité de paix, de croissance et de sécurité avec l’Afrique.

L’Africa Security Forum réunit cette année les représentants de 35 pays africains, ainsi que 400 personnalités et experts issus des quatre coins du globe.

L’un des rendez-vous plus importants de l’année sur le continent, notamment pour les stratèges, décideurs publics, institutionnels, experts dans le domaine, l’ASF se veut un espace de réflexion commune autour de ces problématiques qui, par le passé, ont toujours apporté leur lot de conflits armés et de tragédies humanitaires.

Cette 4-ème édition du Forum est articulée autour de trois axes liés à la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau, à l’accroissement démographique et au développement agricole ainsi qu’à l’anticipation des solutions de demain, notamment en matière de mécanismes d’alerte et de coopération continentale.

Pour rappel, le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation en Afrique est estimé à ce jour à 240 millions. Selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une hausse de température comprise entre 1,2 et 1,9 degré Celsius pourrait faire exploser le nombre d’Africains sous-alimentés, qui augmentera de 25% en Afrique Centrale, de 50% en Afrique de l’Est, de 85% en Afrique Australe et de 95% en Afrique de l’Ouest.

Les répercussions de la malnutrition sur le développement des enfants africains, et donc sur l’avenir du continent, a été évalué entre 2 et 16% du PIB par la Commission Economique de l’ONU pour l’Afrique (UNECA). Un chiffre d’autant plus éloquent quand on sait que la population africaine culminera à 2 milliards d’habitants en 2050. A cet horizon, les trois-quarts des naissances mondiales auront lieu dans le Continent.

Le spectre de la malnutrition est d’autant plus à craindre que les rendements agricoles connaissent une baisse avérée en raison des changements climatiques, avec des cycles agricoles plus courts associés à d’importantes perturbations du régime des précipitations, ce qui viendra aggraver les problèmes et conflits potentiels autour des ressources en eaux.

Ainsi, la baisse des rendements agricoles, conjuguée à une très forte croissance démographique, exerceront une pression sans précèdent sur les ressources et économies africaines. Si le statu quo est maintenu, l’Afrique ne pourra subvenir qu’à 13% des besoins alimentaires de ses habitants en 2050.

La dégradation du niveau de vie des populations ne manquera pas d’engendrer d’importants flux migratoires – principalement à destination des grandes agglomérations. Ces mouvements massifs de populations seront accompagnés de leurs corollaires inévitables : chômage, violence, criminalité,…

Lutte contre le braconnage : le Botswana peut-il sauver ses rhinocéros ?

Le braconnage gagne du terrain au Botswana et, malgré les efforts déployés par les autorités pour lutter contre le fléau, les populations de rhinocéros noirs et blancs qui sont estimés à environ 400, ne cessent de diminuer. Les abattages des pachydermes sont tels que plusieurs défenseurs de l’environnement affichent leur pessimisme en se demandant si le Botswana ne va pas perdre dans un proche avenir ses rhinocéros.Pourtant, jusqu’ici, la lutte menée contre le braconnage par les autorités avait permis de protéger les animaux qui trouvaient au Botswana un havre de paix. En collaborant avec le gouvernement sud-africain et les agences de protection de la nature de ce pays, le Botswana était presque parvenu à réaliser la tolérance zéro contre le braconnage.

Relâchement coupable ou bonne parade des braconniers ? Toujours est-il que ces derniers ont repris récemment du service, se mettant à abattre de plus belle les rhinocéros.

Selon un haut responsable de l’Etat, des braconniers ont en moins d’un mois tué six pachydermes dans la principale concession touristique du pays, située au sud.

Pour sa part, le Coordonnateur du département de la faune sauvage et des parcs nationaux, Mmadi Reuben, a reconnu que le pays avait perdu en quelques mois environ 16 rhinocéros. Dans ce lot, six rhinocéros sont tombés sous les balles des braconniers, entre octobre et novembre 2018.

Reuben lie cet essor du braconnage à la décision prise par les autorités de relocaliser des rhinocéros noirs et blancs en provenance de pays voisins. Vu la sécurité qu’offrait aux pachydermes le Botswana, l’Afrique du Sud, notamment, y avait déplacé ses rhinocéros.

Cela a eu pour conséquence un accroissement des rhinocéros, a fait remarquer Reuben, soulignant toutefois que dès que la sécheresse provoquée par El Nino s’est installée dans le pays un problème de survie s’est posé.

Contraints de fuir les zones sécurisées pour trouver ailleurs de l’eau et de la végétation, certains animaux ont pu se retrouver nez à nez avec des braconniers à la gâchette facile, a expliqué Reuben.

Ironie du sort, a-t-il relevé, beaucoup de ces animaux abattus avaient été rapatriés d’Afrique du Sud par mesure de protection contre les braconniers.

Le Coordonnateur du département de la faune sauvage et des parcs nationaux a également fait état d’une autre cause de la recrudescence du braconnage : la demande croissante de cornes de rhinocéros émanant des pays asiatiques.

Face à la situation, le gouvernement a, d’une part, lancé une campagne de sensibilisation consistant à demander aux populations vivant dans les zones où se trouvent les rhinocéros de signaler aux autorités toute présence d’individus suspects

« On leur a expliqué que dès qu’ils soupçonnaient de tels individus de préparer quelque chose, ils doivent informer les forces de l’ordre qui surveillent le mouvement de ces animaux », a expliqué Reuben.

D’autre part, a-t-il ajouté, le gouvernement a renforcé la surveillance des mouvements des rhinocéros en vue de tuer dans l’œuf toute velléité de braconnage.

Lors de son discours sur l’état de la Nation prononcé le 18 novembre dernier, le Président Mokgweetsi Masisi a fait part de sa préoccupation avant de promettre que son gouvernement allait continuer à renforcer ses capacités en vue de lutter plus efficacement contre le braconnage et la traite des espèces sauvages.

Dans ce combat, il peut compter sur l’organisme « Rhinos sans frontières » qui a annoncé récemment sur son site Web avoir procédé, en collaboration avec le gouvernement du Botswana et certains groupes de défense de la nature, à l’étiquetage des rhinocéros sauvages dans le Delta d’Okavango.

Grâce à cette opération consistant notamment à faire des marques sur les oreilles des rhinocéros et à prélever leur ADN, chaque pachyderme peut faire l’objet d’un suivi.

Lancement à Abidjan d’un concours pour financer les « projets verts» des femmes en Afrique

L’ONG First Company, une structure spécialisée en relationnel d’affaires, a lancé mardi à Abidjan, la première édition de «Africa Green Lady Day», un concours réservé aux femmes africaines porteuses de projets sur le développement durable (projets verts) qui aura lieu en 2020 dans plusieurs pays d’Afrique du Centre et de l’Ouest dont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Sénégal, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce concours dont la grande soirée de récompense est prévue en février 2020 dans chacun des pays concernés, permettra de financer par pays la porteuse du meilleur  »projet vert ».

Dans chacun des pays, la porteuse du meilleur projet de la soirée aura les financements et deviendra  »Africa Green Lady » du pays pour une durée d’un an.

Sa mission sera entre autres, d’impulser des actions en faveur de l’environnement et du développement durable, de mener des actions sociales communautaires rurales et péri-urbaines et implanter  »Africa Green Team » dans les grandes villes du pays, a expliqué dans une conférence de presse, Moni N’Guessan, le président de l’ONG First Company.

Selon lui,  ce concours donne l’occasion aux dames de toutes tendances culturelles, professionnelles en entreprises ou en activités libres de s’impliquer dans la sensibilisation et l’éducation à grande échelle avec des messages appropriés.

« Notre institution, à travers cette activité vient offrir une alternative dans les actions de protection de l’environnement, de promotion sociale et du développement», a-t-il poursuivi indiquant que les projets de la compétition devraient porter sur l’un des trois piliers du développement durable que sont l’environnement, l’économie et le social.

 Les trois meilleurs projets seront primés. Il y’a dix critères pour participer à la compétition. Les candidates peuvent s’inscrire jusqu’au 10 décembre prochain, a précisé M. N’Guessan qui est également le directeur technique adjoint du Port autonome d’Abidjan.

« La soirée Africa Green Lady Day sera l’occasion pour les autorités des différents pays de reconnaître le mérite des braves dames volontaires qui, depuis longtemps se sont personnellement engagées dans la protection de l’environnement et la promotion du développement durable », a conclu le conférencier.

Sénégal : 12,8 milliards de dollars nécessaires pour lutter contre le changement climatique

Les besoins financiers du Sénégal pour lutter contre le changement climatique sont estimés à 12,8 milliards de dollars US, a annoncé, lundi à Dakar, Madeleine Sarr Diouf, chef de la Division changement climatique de la Direction de l’environnement et des établissements classés (DEEC).« Les besoins financiers de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du Sénégal dans le cadre de la lutte contre le changement climatique sont estimés à 12,8 milliards de dollars US, dont 8,5 milliards pour l’atténuation et 4,3 milliards pour l’adaptation », a dit Mme Diouf.

Elle présentait les points clés de la CDN du Sénégal lors d’un atelier de validation technique  de la Contribution déterminée au niveau national et de préparation de la délégation sénégalaise devant participer à la Cop 25 prévue du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid (Espagne).

Selon Madeleine Sarr Diouf, en 2010 au Sénégal, les émissions globales de gaz à effet de de serre (GES) s’établissaient  à 16 247 Gg de CO2, mais elles vont connaître une progression régulière pour atteindre presque 40 000 Gg en 2030.

« Sur cette base, a-t-elle expliqué, la répartition en fonction des secteurs donne : énergie (34% des émissions de GES), agriculture (45%), déchets (11%) et procédés industriels (8%) ».

Partant de ce constat, Mme Diouf a indiqué que le Sénégal s’est engagé à réduire les émissions de GES de 3%, 5%, 6,47% respectivement en 2020, 2025 et 2030 en ce qui concerne l’objectif inconditionnel.

Mais pour l’objectif conditionnel, une réduction des émissions de GES de 9%, 27% et 32,8% est visée en 2025 et 2030.

Présidant l’ouverture de l’atelier, Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable, a soutenu que l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat à la COP21 en 2015, (…) réaffirme la prise de conscience universelle de la nécessité de maintenir le réchauffement climatique à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique, notamment le seuil critique des 2°C, conformément aux recommandations de la science.

« Dans ce contexte, la contribution de tous les pays-parties à la convention, quel que soit leur niveau de développement, est apparue comme la voie du salut. C’est ce qui justifie le choix porté par la communauté internationale sur l’élaboration des Contributions Déterminées au niveau National qui offrent un cadre approprié pour promouvoir un modèle de développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques », a dit le ministre Sall.

Il a rappelé que la volonté politique du gouvernement sénégalais a permis en 2015 de mettre en œuvre un processus inclusif et participatif ayant abouti à la préparation et à la soumission de la Contribution prévue déterminée au niveau National (CPDN), suivant des orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE).

« Ce travail qui a été réactualisé dans le cadre de l’exercice de formulation de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) a permis de prendre en compte les données du secteur de l’exploitation pétrolière et gazière qui, est l’une des sources de gaz à effet de serre les plus importantes », a conclu Abdou Karim Sall.

Agadir accueille la 7ème édition de la conférence internationale sur les énergies renouvelables et durables

La ville marocaine d’Agadir va accueilli du 27 au 30 novembre la 7ème édition de la conférence internationale sur les énergies renouvelables et durables, à l’initiative de l’Espace Méditerranéen de Technologie et d’Innovation (MSTI).Organisée en partenariat avec l’Agence Marocaine pour l’Energie Durable (MASEN – Partenaire Stratégique), l’Université Mohammed V de Rabat (UM5), la GIZ, le CNRST, Hydro Québec, et plusieurs autres organismes nationaux et internationaux, cette conférence va regrouper plus de 400 participants venant d’une quarantaine de pays.

Au menu de cette rencontre figurent plusieurs ateliers et tutoriaux animés par des experts de renommée mondiale. En plus, un grand espace d’exposition est aménagé pour accueillir les industriels nationaux et internationaux.

Ce rende-vous annuel est devenu un espace incontournable d’échange et de transfert de technologie pour les experts, les chercheurs, les industriels et les décideurs aux domaines des énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de développement durable.

Il sera une occasion pour les universitaires et industriels marocains de présenter leurs travaux de recherche devant des experts, et de dénicher les opportunités de collaboration pour monter et financer des projets et attirer des investissements. 

En plus de sa vocation de forum pour présenter les travaux de recherche dans des thématiques  liées aux énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et de développement durable, l’IRSEC’19 s’ouvre sur des thématiques à très forte valeur ajoutée pour le Maroc en général et la région de Souss-Massa en particulier.

Dans ce sens, un atelier sur le dessalement de l’eau de mer et une session spéciale sur la valorisation énergétique des déchets sont programmés.

Plus de 2 millions de sinistrés en Afrique dus aux dernières saisons de pluie (BM)

Les dernières saisons de pluie en Afrique ont fait « plus de 2 millions de sinistrés » dus à des inondations et plus de 500 000 déplacés, a dit mercredi à Abidjan la directrice des opérations de la Banque mondiale (BM) en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Togo, et en Guinée, Coralie Gevers.« Ces dernières semaines, il y a eu de fortes pluies dans la région et rien que pour cette dernière saison des pluies, il y a eu plus de 2 millions de sinistrés en Afrique, on a compté aussi de nombreux morts », a indiqué Mme Coralie Gevers à l’occasion de la Conférence Régionale Understanding Risks Afrique de l’Ouest et Centrale. 

Cette conférence qui se déroule du 20 au 22 novembre 2019 à Abidjan, a été ouverte par Albert Amichia, ministre ivoirien de la Ville, représentant la ministre de l’Assainissement et de la salubrité, Anne Ouloto.  

Forte de plus de 9 000 membres, Understanding risk est une communauté d’experts et d’acteurs du monde entier exerçant dans le domaine de la gestion et de la prévention de risques de catastrophes naturelles. Cette année, ils réfléchissent autour du thème « Capital humain et innovation, moteur de la résilience ».

Ce forum se veut un échange et un partage de solutions pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour mieux prévenir les désastres liés aux catastrophes naturelles qui ont causé d’importants dommages ces dernières décennies dans ces régions. Il vise à diffuser les bonnes pratiques sur les risques des catastrophes naturelles.  

Il devrait permettre, selon Mme Coralie Gevers, d’utiliser les nouvelles technologies pour accélérer les processus de production et de transfert de solutions en matière de risques de catastrophes naturelles, et de faciliter tant la communication que l’interprétation des inventions sur la cartographie.  

Aujourd’hui, 31% de la population ouest-africaine vit sur le littoral qui contribue à « 56% au Produit intérieur brut » de ces pays. Selon des études de la Banque mondiale, « chaque année, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin perdent 3,8 milliards dollars (2 253 milliards Fcfa)».

La Côte d’Ivoire, le pays le plus affecté par les inondations a perdu près de 2 milliards de dollars (1 185 milliards Fcfa) en 2017 à la suite d’inondations. Il y a plusieurs mois, l’érosion côtière a détruit le cimetière de Lahou-Kpanda (sud), où la mer a englouti les tombes.  

Organisée par la Banque mondiale avec l’appui de l’Union européenne en partenariat avec le gouvernement ivoirien, cette plateforme veut comprendre les risques des catastrophes naturelles et des changements climatiques afin de mieux adresser les problématiques et rechercher des solutions efficaces pour renforcer la prévention et la résilience.       

Depuis 1970, l’on compte plus de 2 500 catastrophes naturelles qui ont fait près d’un million de morts en Afrique et des dommages estimés à environ 32 milliards de dollars soit huit années de recettes fiscales du Sénégal, a fait savoir Mme Coralie Gevers. 

Dans cette dynamique, un séminaire sur l’état de la cartographie de l’Afrique se déroule à Grand-Bassam (au Sud-est d’Abidjan) du 22 au 24 novembre 2019. Cette rencontre réunit près de 450 professionnels passionnés de la géographie spatiale de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale.

Plus de 1000 participants venus plus d’une trentaine de pays, prennent part à cet événement qui mettra en vedette plus de 300 innovateurs des technologies de la cartographie qui vont offrir aux autres Etats l’opportunité d’aller au cœur des dernières technologies de la cartographie ouverte et participative de la communauté Open Street Map visant à détecter et prévenir les risques.

Le Botswana irrité par le refus de CITES de lever l’interdiction du commerce de l’ivoire

Le Président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a critiqué la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, sigle anglais) et sa décision de rejeter la proposition de son pays de reprendre le commerce de l’ivoire.Dans son message sur l’Etat de la Nation prononcé devant le parlement lundi soir, Masisi a indiqué que la CITES, lors de la 18ème Conférence des parties (COP 18) organisée à Genève en Suisse en août dernier, avait rejeté une proposition d’autoriser un commerce contrôlé de l’ivoire présentée par le Botswana et ses voisins de l’Afrique australe, la Namibie et le Zimbabwe.

Il a ajouté que la proposition, soumise conjointement par le Botswana et d’autres Etats de l’aire de répartition des éléphants, dont les populations d’animaux sont inscrites à l’Annexe II de la CITES, avait demandé l’autorisation de reprendre le commerce de l’ivoire. La proposition a été rejetée par la COP18.

« Le refus de la communauté internationale de reconnaître que la conservation et la gestion des éléphants ont un impact considérable sur les moyens de subsistance de la communauté et que la protection des éléphants contre le braconnage pourrait saper les efforts exceptionnels de conservation déployés par la région de l’Afrique australe », a déclaré Masisi.

Dans le même ordre d’idées, il a déclaré qu’après la décision de rétablir la chasse en avril 2019, le gouvernement du Botswana s’emploie actuellement à élaborer des lignes directrices pour orienter la chasse.

« La chasse aux citoyens a repris en 2019 et il est prévu que la même chose sera étendue aux zones de confiance et aux concessions communautaires en avril 2020. En prévision de la chasse communautaire, des quotas seront émis d’ici décembre 2019 afin de permettre la commercialisation avant la saison de chasse de 2020 », a déclaré Masisi.

Côte d’Ivoire : la zone côtière produit 90% des recettes douanières (Ministre)

La zone côtière de la Côte d’Ivoire produit 90% des recettes douanières du pays, a révélé lundi à Abidjan, Joseph Séka Séka, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable qui s’exprimait dans un discours d’ouverture de la première édition de l’atelier dénommé«MarketPlace» du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA).Le «MarketPlace» de la plateforme WACA est un marché qui met en relation des initiateurs de projets et des financiers prêts à investir dans des programmes de lutte contre l’érosion côtière.

« C’est un événement d’une importance capitale qui vise à aider les pays de l’Afrique de l’ouest à la prise en charge de la gestion de leur zone côtière. Ces actions tirent leur justification dans le fait qu’en Côte d’Ivoire par exemple, la zone côtière produit à elle seule 90% des recettes douanières. Ce qui montre la place de choix qu’elle occupe dans notre économie», a indiqué M. Séka appelant les bailleurs de fonds à assouplir les conditions de financement des projets liés à la lutte contre l’érosion côtière.

Selon lui,  le  « Marketplace»  du WACA  a pour objectif  de faciliter et simplifier le processus de mise en relation pour les nouveaux projets et les investissements et d’entamer un dialogue entre les pays, les partenaires financiers potentiels et la plateforme WACA.

 « De façon plus simple, je dirai que le Marketplace est un marché qui met en présence d’un côté les initiateurs de projets et de l’autre, des financiers prêts à investir dans des projets pertinents en matière de lutte contre l’érosion côtière et les effets pervers du changement climatique. Au cours de ce premier MarketPlace, les pays du projet WACA présenteront leurs projets aux bailleurs de fonds et aux investisseurs privés », a-t-il précisé.

M. Séka a conclu en réitérant  son appel aux partenaires financiers et au secteur privé « afin qu’ils prennent une part plus active en termes d’appui financier susceptible d’aider les pays à restaurer leurs zones côtières suffisamment altérées ».

 Pour sa part,  Siméon Ehui, le directeur régional pour le développement durable de l’Afrique à la Banque mondiale, a expliqué que ce  « Marketplace» apporte un ensemble de questions au centre des efforts que déploie la Banque mondiale pour transformer les vies, renforcer la résilience climatique, mobiliser le secteur privé, utiliser des financements innovants, mais aussi promouvoir une prospérité partagée.

« Les zones côtières d’Afrique de l’Ouest abritent environ un tiers de la population de la région et génèrent 56% de son PIB.  Ces côtes doivent rester saines et productives pour créer des opportunités économiques, bâtir des communautés résilientes et transformer les moyens de subsistance», a estimé M. Ehui, regrettant que la dégradation de ces côtes pèse sur les biens, la santé et les revenus des populations.

Ce premier « MarketPlace»  de WACA qui s’achèvera mardi,  sera meublé par plusieurs panels  dont celui portant sur le thème, « les perspectives de la WACA : pourquoi l’intégration régionale est-elle importante dans le cadre de la résilience côtière ? ».

Le programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) a été mis sur pieds par la Banque mondiale dans six pays dont la Côte d’Ivoire pour sa première phase.

 Ce programme  a pour objectif de renforcer la résilience des communautés face à l’érosion côtière et à aider ces pays à mieux gérer les risques naturels et les risques causés par l’activité humaine qui touchent les populations côtières.

Les feux de brousse coûtent à la Mauritanie plus de 160 millions de dollars par an (ministre)

Les feux de brousse en Mauritanie ravagent quelque 300.000 hectares de pâturages par an correspondant à des pertes financières chiffrées à 6,3 milliards d’ouguiya MRU (166 millions de dollars), a révélé la ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement rural. Mariem Bekaye qui donnait jeudi soir à Nouakchott un point de presse, a annoncé le lancement d’une campagne nationale de protection des pâturages contre les feux de brousse après la dernière saison des pluies, avec un plan d’action détaillé.

Ce dernier vise à assurer une protection efficace des quantités importantes de pâturages dont regorgent plusieurs régions du pays, notamment les zones de l’est et celles riveraines du fleuve Sénégal, a-t-elle expliqué.

Le plan gouvernemental de protection des pâturages comporte cette année 4 volets dont la réalisation de 300 kilomètres de nouveaux pare-feux et l’amélioration de l’état de 10.450 anciens pare-feux.

Il prévoit aussi la sensibilisation des citoyens autour de la nécessité de préservation du couvert végétal par les moyens appropriés, la coordination, le suivi et le contrôle des activités programmées.

Côte d’Ivoire: Des cacaoculteurs formés à l’usage des biopesticides

Des cacaoculteurs ivoiriens de la localité d’Azaguié dans le sud du pays, premiers bénéficiaires en Côte d’Ivoire d’un projet pilote de formation à l’usage des biopesticides dans les plantations, ont reçu jeudi la visite d’une délégation conjointe du Projet des gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire ( PROGEP-CI) et du ministère ivoirien de l’Environnement et de Développement durable.  Cette visite qui intervient un an après l’utilisation de ces produits vise à évaluer les résultats obtenus par les paysans.

A en croire ces cacaoculteurs qui ont utilisé les bio-pesticides sur les parcelles retenues comme « champs écoles», l’usage des pesticides naturels (en remplacement des pesticides de synthèse) dans leurs plantations a permis notamment d’accroître la productivité et d’œuvrer à la préservation de la santé et de l’environnement pour une agriculture durable.

« Grâce aux pesticides biologiques homologués par le PROGEP-CI et le contrôle de ces produits par les structures universitaires, nous avons obtenu 3 à 4 tonnes d’hectares», s’est réjoui N’Koh Ambroise, le propriétaire de la parcellle visitée.

Selon Mr. N’Koh qui est  également le responsable exécutif du « Programme Agneby» une organisation qui regroupe plus de 1500 paysans et 24 champs écoles, avec les biopesticides, les pertes sont estimées à « seulement 20% » des récoltes. 

« Nous avons 24 champs écoles et à travers ces champs, nous divulguons la formation et l’enseignement aux planteurs sur tout ce qui concerne la toxicité des produits, leur dangerosité et la gestion des emballages », a poursuivi M. N’Koh qui a été consacré « meilleur cacaoculteur au monde» en remportant le « Cocoa Awards» à l’édition 2019 au Salon du chocolat à Paris ( France). 

«  Pour une agriculture durable, il faut faire la promotion des pesticides naturels ou bio-pesticides. Avec les paysans du Programme Agneby, à travers les champs pilotes, on vient d’obtenir des résultats satisfaisants», expliqué auparavant le coordonnateur du projet PROGEP-CI, Pr George Kouadio.

Par ailleurs, il a invité avec insistance les paysans ivoiriens à utiliser les bio-pesticides estimant que les pesticides obsolètes ont un « grand dommage sur notre environnement et notre santé ».

Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, François Kouablan, a soutenu que cette initiative du PROGEP-CI « ne peut qu’améliorer le travail de nos planteurs et protéger la vie des consommateurs ».

 « Il faut faire en sorte que tous les planteurs de Côte d’Ivoire aient ce comportement écologique. C’est important car si nous ne maîtrisons pas tous ces produits chimiques, nous risquons de les retrouver dans nos assiettes», a également fait remarquer M. Kouablan. 

 Le gouvernement  ivoirien, poursuit-il, « est conscient et quand on parle de l’émergence c’est la qualité de vie que nous proposons à la population». 

Le PROGEP-CI, financé par la Banque mondiale et mis en oeuvre en Côte d’Ivoire pour cinq ans, vise à lutter contre l’usage des pesticides frauduleux dans le pays afin de réduire leur impact sur la santé et l’environnement. 

Les pesticides frauduleux font perdre environ 3 milliards FCFA à l’État de Côte d’Ivoire annuellement avec un chiffre d’affaires de la fraude estimé à 12 milliards FCFA chaque année.

Côte d’Ivoire : une société de production de peinture s’engage à promouvoir les ODD

La Société industrielle de produits plastiques et chimiques ( SIPPEC), une unité industrielle de production de peinture et autres produits chimiques connexes sise à la zone industrielle de Yopougon ( Ouest d’Abidjan) qui se veut une entreprise citoyenne, dit s’engager à promouvoir les objectifs de développement de durable (ODD) dans son activité, a annoncé mardi à Abidjan, Abdoulaye Diop, le responsable des relations publiques de cette entreprise.« La SIPPEC se veut une société citoyenne. Nous œuvrons à la satisfaction des populations et sommes engagés dans les objectifs de développement durables ( ODD)»,  a dit M. Diop à la presse.

 Il s’exprimait dans une conférence de presse de présentation de son entreprise en prélude à l’inauguration officielle de cette unité industrielle prévue le 21 novembre prochain en présence du chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly et de plusieurs membres du gouvernement.

 A cette occasion, les responsables de cette entreprise présenteront aux autorités ivoiriennes leur nouveau site de production bâti  «selon les normes de sécurité, de qualité et de respect de l’environnement ». 

« Nous sommes la première entreprise qui produit la peinture en Côte d’Ivoire. Nous nous engageons dans une démarche de responsabilité sociétale», a poursuivi M. Diop soulignant que son entreprise  emploie quelque 600 personnes et a plusieurs projets créateurs d’emplois. 

Pour sa part, M. Christian Ano,  a fait savoir qu’une académie de formation dédiée à la peinture est ouverte au sein de cette société depuis 2018, date à laquelle elle a débuté ses activités. 

Grâce à cette académie, a indiqué M. Ano,  plus de 3000 peintres amateurs ont été formés. La cérémonie d’inauguration de cette unité industrielle se tiendra autour du thème, «les objectifs de développement durable, quels engagements de la SIPPEC à l’horizon 2030».

Plus de 600 milliards Fcfa pour restaurer 20% du couvert forestier ivoirien d’ici à 2030

L’Etat de Côte d’Ivoire, qui envisage de mobiliser plus de 600 milliards Fcfa (plus de 1 milliard dollars US) pour restaurer le couvert forestier à 20% du territoire d’ici à 2030, a initié mardi à Abidjan un atelier sur les chaînes de valeur durables pour les paysages agro-forestiers.L’atelier, ouvert par le directeur de Cabinet adjoint du ministère ivoirien des Eaux et forêts, le colonel Martial Mé Kouamé, a regroupé des personnalités et des participants multi secteurs, venus prendre part à ces échanges d’expériences sur la restauration durable de la forêt ivoirienne.

Durant deux jours, les participants se pencheront sur le phénomène du réchauffement climatique, des catastrophes naturelles, de l’appauvrissement des sols et des migrations des populations, des questions en rapport avec la destruction des ressources forestières.

« Le principal défi de la stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts dont la réalisation des projets devrait mobiliser plus de 600 milliards Fcfa, reste son financement », a indiqué le directeur de Cabinet adjoint du ministère des Eaux et forêts.

« Un milliard de dollars, c’est beaucoup mais c’est peu pour réhabiliter la forêt ivoirienne (…) mais pour la stratégie bâtie, on a besoin de 616 milliards de Fcfa pour réhabiliter la forêt sur les dix prochaines années », a confié à la presse le colonel Martial Mé Kouamé.  

Pour mobiliser ce fonds, le ministère des Eaux et forêts a lancé en octobre une table ronde des bailleurs de fonds qui devrait se tenir le 16 janvier 2020. Selon le colonel Mé Kouamé, la part de l’Etat ivoirien se situe à « environ 35% » car cette réhabilitation devrait permettre de régler des problèmes sociaux.  

L’ONU Environnement, un partenaire clé, accompagne ce projet. Selon son coordonnateur régional, Peter Umunay, l’institution travaille à appuyer la Côte d’Ivoire à mettre en œuvre les activités de REDD+, mécanisme de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation.

Et ce, pour essayer d’éviter les impacts du changement climatique. En outre ONU Environnement accompagne le pays sur le volet social et environnemental afin d’aider la Côte d’Ivoire à avoir un cadre défini pour tout projet, puis l’implication du secteur privé pour réduire la dégradation des forêts.

Cela a permis le « Partenariat 1 pour 20 » visant à encourager le développement de modèles viables de production agricoles durables, à faciliter le dialogue entre les parties prenantes et le renforcement des capacités des partenaires, a-t-il fait savoir.

Piloté depuis Abidjan, le Partenariat 1 pour 20 est une collaboration entre le ministère de l’Environnement et du développement durable, le ministère de l’Economie et des finances, le ministère de l’Agriculture et du développement rural, et le Conseil café-cacao. Il bénéficie e l’appui technique et financier de l’ONU Environnement et de la Facilité REDD de l’Union européenne.

Au rythme actuel de la déforestation, la Côte d’Ivoire est en voie de perdre la totalité de son couvert forestier d’ici à 2034. L’extension des terres agricoles pour les cultures de rente (cacao, hévéa et palmier à huile à est l’un des principaux moteurs de déforestation et de dégradation des sols.

L’Etat envisage un vaste programme d’agroforesterie devant permettre le planting d’au moins 1 million d’hectares (soit 1/3 de l’objectif de réhabilitation des forêts annoncé par la stratégie. Selon le colonel Mé il s’agira d’introduire entre 20 et 30 arbres dans chaque hectare de plantation de cacaoyers régénérés.   

La pratique de l’agriculture extensive, dévoreuse d’espaces, représente la première cause de déforestation en Côte d’Ivoire. Le pays a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de de 12 millions d’hectares à 3,4 millions d’hectares.

Les travaux d’ouverture de l’embouchure de la Comoé lancés pour renouveler les eaux de la lagune Ebrié

Les travaux d’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé, un projet d’envergure qui permettra de renouveler les eaux de la lagune Ebrié, ont été lancés officiellement lundi à Grand-Bassam ( 40 km au Sud-Est d’Abidjan) pour un coût global de plus de 21 milliards FCFA ( Hors taxes) par le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, a constaté APA sur place. Ces travaux d’ouverture de l’embouchure de la Comoé qui s’inscrivent dans le cadre du Projet de sauvegarde et de valorisation de la baie de Cocody et de la lagune Ebrié ( PABC) vise entre autres, à réduire la prolifération des plantes d’eau douce et améliorer l’écosystème de la baie au niveau de la région de Grand-Bassam.

« Avec l’ouverture de l’embouchure, c’est la renaissance de Grand-Bassam et de la région du sud-Comoé. C’est un vaste champ d’opportunités pour le développement des activités halieutiques et touristiques… L’embouchure est un catalyseur important de l’avenir économique et touristique, culturel et humain de Grand-Bassam», a estimé M. Duncan qui était accompagné du premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly et de plusieurs membres du gouvernement.

 Auparavant, il a expliqué que l’objectif de ce projet est d’une part, d’améliorer le renouvellement des eaux de la lagune Ebrié en favorisant l’échange entre la mer et la lagune et d’autres part,  d’évacuer les eaux et les apports du fleuve Comoé vers la mer.

 Par ailleurs, le vice-président ivoirien a annoncé dans la foulée que lors de sa dernière visite en Côte d’Ivoire, le Roi du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI a décidé de faire réaliser un port de pêche à Grand-Bassam.

 Avant lui, Joseph Séka Séka, le ministre ivoirien l’environnement et du développement durable, a souligné à son tour que ces travaux d’ouverture de l’embouchure de la Comoé permettront de reconstituer la biodiversité du fleuve, mais aussi d’améliorer l’environnement contribuant ainsi au développement durable.

« Ces travaux portent aussi des avantages additionnels en aval et en amont du côté d’Alépé et de Grand-Lahou qui verront une atténuation des aléas d’inondation et d’érosion côtière», a ajouté M. Séka.

De son côté, Jean-Louis Moulot, le maire de Grand-Bassam qui a dit la gratitude des siens à l’exécutif ivoirien,  a soutenu que l’ouverture définitive de l’embouchure constituera l’un des leviers importants de l’économie de cette localité.

Co-financés par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds OPEC pour le développement international et l’Etat de Côte d’Ivoire, ces travaux d’ouverture de l’embouchure de la Comoé dureront 22 mois.

Divers sujets au menu de la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce lundi traitent de divers sujets portant sur l’environnement, l’économie, la santé et le sport.« Planter un arbre, c’est lutter contre l’aggravation des phénomènes d’érosions des sols », écrit La Semaine Africaine.

Ce bihebdomadaire ajoute qu’à l’occasion de la journée de l’arbre qui était célébrée le 6 novembre sur le thème « Verdir nos cités pour contre les érosions et les effets climatiques », des milliers d’arbres ont été plantés à travers le pays ».

Il rappelle en outre que « l’objectif de cette journée instituée depuis près de 33 ans est de sensibiliser les citoyens sur les enjeux de l’arbre et son importance dans la lutte contre les changements climatiques. »

La Semaine Africaine commente le devenir de l’accord conclu entre le Fonds Monétaire International et le gouvernement congolais le 11 juillet 2019.

Outre la mise en place d’une commission de suivi de l’exécution de l’accord du Congo, cette publication rapporte les propos du président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba qui lors du début des activités de cette commission demande au gouvernement « rigueur et pugnacité de l’exécution des 48 mesures ou clauses de cet accord. »

La Griffe, un hebdomadaire satirique souligne que « le Congo est dans la boue des critiques dans tous les domaines », insistant sur celui de la bonne gouvernance qui risque de mettre en péril le programme signé avec le FMI. »

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville revient quant à lui sur les conclusions d’une mission d’évaluation du FMI, après un séjour deux semaines au Congo. Selon le journal, le FMI qui exige au Congo plus d’effort en faveur des pauvres.

« L’institution financière internationale qui vient de séjourner au Congo invite le gouvernement a redoublé des efforts afin de renforcer l’efficacité dans la chaîne de dépenses, en privilégiant les couches sociales défavorisées. »

Sur le volet santé le quotidien pro -gouvernemental fait savoir que les Congolais ont participé massivement à la campagne de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus dénommée « Octobre rose » organisée par le ministère de la Santé.

Il en résulte, selon ce quotidien, que « sur mille femmes qui ont été dépisté au long du mois d’octobre, cent cinq d’entre elles ont présenté une anomalie bénigne, quarante-sept cas déclaré suspects contre six cas de cancer avérés. »

Afin La Semaine Africaine parle aussi de Coupe d’Afrique des nations(CAN) 2021 au Cameroun dont les éliminatoires démarrent cette semaine.

A cet effet, pour la première sortie des Diables Rouges, le coach du Congo Valdo Candido, a déclaré au cours d’une conférence de presse avant le départ pour Thiès au Sénégal pour le match avec les Lions de la Téranga qu’« il est optimiste quant à la qualification à la phase finale de cette CAN au Cameroun.

« Nous allons au Sénégal pour la bataille et non pour participer à la fête du Sénégal », a lancé le brésilien Valdo Candido dans les colonnes du bihebdomadaire.

Les travaux d’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé lancés lundi à Bassam pour 38,42 milliards FCFA

Les travaux d’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé à Grand-Bassam ( 40km au Sud-Est d’Abidjan), un ouvrage d’envergure d’un coût global de 38,42 milliards FCFA, seront lancés lundi dans cette localité en présence du vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, annonce une note d’information transmise dimanche à APA par le ministère de l’environnement et du développement durable.Cette ouverture de l’embouchure de la Comoé qui s’inscrit dans le cadre du projet de sauvegarde et de valorisation de la baie de Cocody et de la lagune Ebrié (PABC), a entre autres pour objectif d’améliorer le renouvellement des eaux de la lagune Ebrié en favorisant l’échange entre la mer et la lagune et d’évacuer les eaux et les apports du Comoé vers la mer lors des crues.

« Le projet d’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé vise à augmenter le degré de salinité de l’eau de la baie, réduire la prolifération des plantes d’eau douce, améliorer l’écosystème de la baie au niveau de la région de Grand-Bassam, soutenir l’activité actuelle de la pêche artisanale et développer l’activité de pêche côtière », explique par ailleurs, la note.

 Ces travaux comporteront des terrassements et des dragages, la mise en place de Géotextile pour la protection des talus dans la lagune et pour les épis ainsi que la réalisation des ouvrages de protection de l’embouchure.

Le projet de sauvegarde et de valorisation de la baie de Cocody et de la lagune Ebrié ( PABC), dans lequel s’inscrit l’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé, est une initiative conjointe du gouvernement ivoirien et du royaume du Maroc visant à répondre aux besoins prioritaires de reconstruction des infrastructures du pays.

Initié en 2014, ce projet dont le coût global a été évalué à 282 milliards FCFA,  est financé par l’État de Côte d’Ivoire avec l’appui des bailleurs de fonds arabes.

Quant aux travaux d’ouverture de l’embouchure de la Comoé, ils sont co-financés par l’État de Côte d’Ivoire et des institutions financières arabes à hauteur de 38,42 milliards FCFA pour un  délai de réalisation de 22 mois.

African Risk Capacity décaisse 406 millions FCFA pour l’indemnisation des victimes du déficit pluviométrique en Côte d’Ivoire

La Mutuelle panafricaine de gestion des risques ou African risk capacity (ARC) a décaissé, vendredi, 406 millions de FCFA pour l’indemnisation des victimes du déficit pluviométrique en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce décaissement a fait l’objet d’une cérémonie de remise de chèque aux autorités ivoiriennes. «Suite au déficit pluviométrique constaté par les experts et techniciens de la Côte d’Ivoire en juillet 2019 ayant impacté 406 000 personnes, la Mutuelle de l’ARC a annoncé un décaissement d’un montant de 738 835 dollars américains soit environ 406 millions de F CFA au profit de la Côte d’Ivoire », a rappelé le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, recevant le chèque des mains du  Directeur général de l’ARC, Mohamed Béavogui.

« Ce décaissement rapide de fonds dès la survenance de la catastrophe, a l’avantage de permettre d’assister les populations touchées dans un délai relativement court, les empêchant ainsi de sombrer dans la précarité », a ajouté M. Coulibaly, rassurant que « la Côte d’Ivoire entend prendre toutes les dispositions utiles afin que les fonds reçus soient utilisés pour la cause des populations affectées ».

Selon lui, la Côte d’Ivoire, en ratifiant le traité portant création de l’Institution de la Mutuelle de l’ARC affiche son ambition d’accompagner cette institution dans la lutte contre les risques liés aux changements climatiques.

« Ce décaissement en première année d’assurance  dont nous bénéficions ce jour ne peut que nous conforter à entretenir avec l’ARC une coopération forte et durable », a encore ajouté le ministre de l’Economie et des finances qui avait à ses côtés le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, Jacques Konan Assahoré.

« L’intérêt de la Côte d’Ivoire pour accueillir le siège de l’Institution de l’ARC à Abidjan s’inscrit dans le cadre de cette vision. A cet effet, des dispositions pratiques sont prises par le Gouvernement pour offrir à l’ARC les meilleures conditions de travail », a poursuivi Adama Coulibaly.

L’ARC est fortement impliqué dans la lutte contre les risques climatiques en Afrique avec notamment comme partenaires l’Allemagne, la Suède, la Grande-Bretagne, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA).

Selon le ministre Adama Coulibaly, citant une étude du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), « le changement climatique pourrait faire baisser le Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire de 2 à 4% ce qui représenterait entre 380 et 770 milliards de FCFA de pertes».

« Le secteur agricole qui contribue dans une forte proportion à la croissance économique du pays, reste vulnérable aux aléas climatiques », a-t-il fait observer.

Les problèmes liés au réchauffement climatique sont de plus en plus récurrents, notamment en Afrique en général et en Afrique de l’Ouest en particulier.

Ces problèmes climatiques ont un impact non négligeable sur les économies et sur la sécurité alimentaire du continent et de la sous-région.

La Côte d’Ivoire a signé en 2016, un protocole d’accord avec l’ARC. Cette signature a ouvert la voie à un processus de paramétrage du déficit pluviométrique avec le Groupe de Travail composé de plusieurs techniciens interministériels et pluridisciplinaires.

Pour répondre aux impacts des événements climatiques extrêmes et des catastrophes naturelles, le Gouvernement ivoirien a décidé en février 2019 de souscrire auprès de la Mutuelle de l’ARC, à deux polices d’assurance.

Le 14 octobre 2019, le président Alassane Ouattara a signé le décret  portant ratification du Traité de l’Institution ARC, parachevant ainsi, le processus d’adhésion de la Côte d’Ivoire à l’ARC.

Les pays africains sont parmi les plus vulnérables aux effets de catastrophes naturelles et risquent maintenant et plus encore à l’avenir, de subir des événements météorologiques extrêmes graves et fréquents attribuables aux changements climatiques.

Côte d’Ivoire: 9 magistrats formés en mer pour conduire les poursuites judiciaires sur la criminalité maritime

Quelque neuf magistrats, un policier et un gendarme ivoiriens qui étaient en immersion en mer à bord du navire militaire français « La Somme» en vue de se familiariser avec la procédure de collecte de preuve en milieu marin et avoir une meilleure conduite des poursuites judiciaires liées à la criminalité maritime en Côte d’Ivoire, ont débarqué vendredi à la base navale de la marine nationale ivoirienne après 24h de de formation, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette immersion a notamment permis à ces « agents ivoiriens d’application de la loi» de vivre quelques réalités pratiques des lieux et scènes de crimes maritimes.

« L’objectif de cet exercice est de renforcer les capacités de toute notre chaîne pénale. A long terme, c’est d’arriver à mettre en place des juridictions spécialisées en matière de criminalité maritime », a expliqué Abroulaye Fofana, le secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer (SEPCIM-AEM).

Relevant l’opportunité de cet exercice,  M. Fofana a fait remarquer que l’impact économique de la piraterie maritime qui est entre 600 et 700 milliards de dollars dans le Golfe de Guinée est « très lourd ».  En Côte d’Ivoire, a-t-il rappelé, 90% des échanges avec l’extérieur se font par la mer.

« Mes impressions sont très bonnes. Nous avions déjà fait les cours théoriquement et il fallait nous mettre dans la situation réelle. En tant que magistrat, il fallait que nous sachions les différentes zones de la mer pour voir qu’elles sont les règles de droit qui s’y appliquent. Pour nous, c’est une très belle expérience», s’est satisfait devant la presse, Mamadou Diakité, avocat général au parquet général près la Cour d’appel d’Abidjan.

 « Cet exercice avait pour but de renforcer les capacités des magistrats principalement et ça consistait à les mettre à bord d’un navire français du Ghana jusqu’en Côte d’Ivoire afin qu’ils puissent vivre la réalité des marins», a expliqué à son tour, le Lieutenant-Colonel Kouadio Aké José Nicole du SEPCIM-AEM.

Poursuivant elle a ajouté que ces magistrats ont simulé au cours de cet exercice, une arrestation de pirates et ont été instruits sur les procédures pour appréhender et fouiller un suspect.

Cet exercice qui s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités des agents d’application de la loi, a été co-organisé par le secrétariat permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer ( SEPCIM-AEM) et l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et financé par l’Union européenne.

Des experts ouest africains formés à Dakar sur la résilience des technologies climatiques

Des experts des services techniques sectoriels de l’agriculture et des zones côtières des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont démarré, mercredi à Dakar, un atelier de formation sur la résilience des technologies climatiques, a appris APA auprès des organisateurs.« Les participants à cette session de formation (qui dure deux jours) sont des représentants des services techniques issus des pays membres de la CEDEAO, à savoir le Benin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée Bissau, le Cap Vert, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo et le Burkina Faso. Les services techniques concernés sont principalement ceux en charge de l’agriculture et de la gestion des zones côtières », explique l’ONG Enda Energie, organisatrice de la rencontre en partenariat avec la CEDEAO.

Dans sa note conceptuelle dont APA a obtenu copie, Enda Energie informe que l’atelier vise à renforcer les capacités des experts des services techniques sectoriels précités à mieux appréhender et prendre en charge la résilience des infrastructures dans les secteurs de l’agriculture et celui des zones côtières d’Afrique de l’ouest.

« De façon spécifique, précise notre source, cet atelier de formation vise à alerter les experts et les décideurs politiques sur la nécessité de rendre les infrastructures agricoles et côtières plus résilientes face aux défis du changement climatique. Pour ce faire, les experts seront dotés d’outils d’analyse de la vulnérabilité et de choix d’options pour la résilience des infrastructures agricoles et côtières plus résilientes ».

Le document souligne que les risques climatiques présents et à venir posent des défis majeurs et augmentent les incertitudes sur les flux financiers pour la gestion des infrastructures existantes et pour la construction des infrastructures futures.

« L’incertitude sur le comportement des infrastructures face aux variabilités et changements climatiques constitue une barrière additionnelle pour le flux des investissements en faveur des infrastructures. La levée de cette barrière passe nécessairement par la connaissance des facteurs de vulnérabilité des infrastructures vitales afin de mieux suggérer et mettre en œuvre des options visant à rendre résilientes ces infrastructures », poursuit Enda Energie.

L’ONG révèle que l’érosion touche principalement les infrastructures côtières qui constituent les principaux moyens de subsistance liés au littoral. Il s’agit des infrastructures agricoles, de pêche, du tourisme, de l’agro-industrie et des exploitations pétrolières offshores.

Elle souligne que les principales infrastructures physiques, numériques et organisationnelles du secteur de l’agriculture ouest africaine qui sont indispensables au développement agricole, à la croissance économique, au développement du monde rural et à la réduction de la pauvreté, sont aussi vulnérables aux aléas climatiques.

Les parlementaires mauritaniens se mobilisent en faveur de l’environnement

L’Assemblée nationale mauritanienne, unique chambre au parlement, a créé un groupe de sensibilisation sur l’importance de la protection de l’environnement et les défis auxquels fait face la Mauritanie dans ce domaine, a-t-on appris mardi de source parlementaire mardi à Nouakchott.Ce groupe se fixe comme objectif de veiller sur l’application des mesures pratiques et techniques prises pour protéger l’environnement en partenariat avec les différentes structures et sociétés à activités polluantes.

Lors d’une réunion inaugurale du groupe, lundi soir à Nouakchott, le premier vice-président de l’Assemblée nationale mauritanienne, Hamadi Oud Meïmou, a rappelé le rôle dégradant sur l’environnement de l’activité quotidienne de l’homme.

Il a expliqué que l’action des entreprises et des Etats et leur quête constante du développement constituent une menace lente sur les écosystèmes environnementaux, la diversité biologique et la vie à l’échelle planétaire de manière générale.

Selon Oud Meïmou, la protection de l’environnement et l’éveil écologique sont désormais des composantes fixes dans l’étude des différents projets d’investissement et des activités humaines.

Il a souligné qu’aucune mesure décidée, aussi forte soit-elle, ne pourra produire les résultats escomptés sans l’association des législateurs qui promulguent les lois et contrôlent l’action du gouvernement.

Le vice-président du parlement a néanmoins signalé que les éventuelles actions entreprises dans le cadre de la protection de l’environnement ne doivent en aucun cas porter préjudice aux efforts de développement auxquels aspire la Mauritanie.

Congo : la chasse sportive suspendue pour six mois

Le ministère de l’Economie forestière a suspendu, le 1er novembre 2019, la chasse sportive pour une durée de six mois à compter du 1er novembre 2019, a appris APA samedi de source officielle, qui précise que cette décision est conforme dispositions de l’arrêté n°3772 du 12 août 1972 fixant les périodes d’ouverture et de fermeture de la chasse sportive en République du Congo.Selon le Directeur général de l’Economie forestière, Joseph Moumbouilou, cette fermeture de la chasse sportive sur toute l’étendue du territoire national à compter du 1er novembre ne constitue en rien une disposition qui vise « à priver les citoyens de consommer la viande de brousse».

« Cette disposition, a-t-il justifié, vise à garantir une disponibilité de la ressource faunique à travers une exploitation planifiée et durable au profit des générations présente et future ».

Il a ajouté que la « disparition de cette ressource dans nos massifs forestiers pourrait mettre sérieusement en péril l’équilibre écologique avec pour effets néfastes, le dérèglement climatique et entraîner des conséquences pour la survie de l’homme sur la planète terre ».

Pendant six mois donc, la population des grands centres urbains se contentera de la viande d’élevage et des ressources halieutiques afin de satisfaire leurs besoins alimentaires en protéine animale.

De ce fait, Joseph Moumbouilou a invité la force publique, les communautés locales et la population autochtone (qui vit de la chasse et de la cueillette) à conjuguer leurs efforts pour assurer la bonne conservation des espèces sauvages.

Au Congo, malgré les nombreux appels à la protection de la faune sauvage, cette ressource subit une grande menace à cause du braconnage perpétré par des nationaux et des étrangers.

Cinq milliards f cfa du Fonds d’adaptation au changement climatique pour le Congo

Le projet « Renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques des communautés vulnérables vivant dans le bassin du fleuve Congo » a reçu, le 11 octobre 2019, cinq milliards f cfa du Fonds d’adaptation au changement climatique en vue d’accompagner les populations vulnérables du Congo, a appris APA samedi d’une source médiatique.L’annonce est fait dans par le quotidien national Les dépêches de Brazzaville dans sa parution du jour, citant la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault et le représentant du Programme alimentaire mondial, (Pam), Jean-Martin Bauer.

Ce projet soutiendra l’accompagnement de la population autochtone et des petits exploitants agricoles pour faire face aux changements climatiques dans les départements de la Bouenza, la Likouala et la Sangha. Il s’exécutera dans la période allant de 2020 à 2024. Environ cent soixante-dix-neuf mille personnes basées dans cent vingt-quatre villages en bénéficieront.

Selon les experts du climat, il est probable que le réchauffement au Congo vers la fin du 21ème siècle soit de l’ordre de +1,5-3 degré Celsius pour les scénarii optimistes et de +3,5-6 degrés Celsius pour les scénarii pessimistes.

Au regard de ces indices inquiétants, le projet vise à améliorer les conditions d’adaptation, la sécurité alimentaire et la résilience aux changements climatiques des communautés vulnérables.

«C’est une grande satisfaction de constater que ce long processus a enfin abouti à l’obtention de ce financement pour soulager et accompagner les populations plus vulnérables », s’est réjouie la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Le Congo est le45ème pays au monde le plus vulnérable et le 19ème le moins prêt en termes de préparation à l’urgence d’adaptation aux changements climatiques.

Des villes marocaines seront submergées par les eaux de la mer d’ici 2050 (étude US)

D’ici 2050, plusieurs villes côtières marocaines du littoral méditerranéen et atlantique pourraient complètement disparaître à venir en raison de la montée du niveau de la mer conséquente au réchauffement climatique, selon une étude américaine sur le climat publiée par la revue «Nature Communications».D’après cette étude réalisée par une organisation basée à New Jersey, aux Etats-Unis, et citée par le journal +Al Massae+ dans son numéro à paraitre samedi, la zone située entre Saïdia et Nador (Est), à l’embouchure de l’Oued Moulouya, sera très touchée, se retrouvant en dessous du niveau de la mer.

Les côtes de Oued Laou et Marti, toujours sur la Méditerranée, seront également inondées. Sur l’Atlantique, plusieurs zones seront submergées, à commencer par le littoral allant de Larache jusqu’à Kénitra, en passant par Moulay Bousselham.

Un peu plus au sud, la rive nord de l’Oued Bouregreg sera touchée au même titre que la côte allant de Mohammedia à Casablanca, le port de la ville et la mosquée Hassan II également situés sous le niveau de la mer.

Globalement, la montée du niveau de mer, conséquence directe du phénomène de réchauffement climatique, risque d’engloutir des dizaines de villes à travers le monde, si les émissions de carbone ne sont pas contenues, relève le quotidien se référant à cette étude américaine.

Selon l’évolution des cartes climatiques, ce sont pas moins de 110 millions de personnes qui vivent dans des zones à haut risque à travers le monde.

Autre conséquence, note la publication citant la même étude, les migrations massives des habitants des zones touchées vers des régions ne présentant pas de risque pourraient être à l’origine de conflits régionaux. L’étude, précise le journal, se limite toutefois à l’aspect climatique sans vraiment s’attarder sur l’évolution démographique dans ces zones et les pertes exactes de terres submergées par les eaux.

De toute façon, et pour éviter un scénario catastrophe, l’étude en question incite les pays concernés à prendre au sérieux ce risque et à commencer par s’y préparer en construisant par exemple des digues.

Maroc : La 4ème édition de l’Africa Security Forum dédiée à l’impact du changement climatique en Afrique

La 4ème édition de l’Africa Security Forum, qui se tiendra du 1er au 3 décembre prochain à Rabat, sera consacrée à l’impact du Changement Climatique sur la sécurité en Afrique, ont annoncé les organisateurs lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Casablanca.Par Hicham Alaoui

Evénement d’envergure internationale, qui offrira un espace de réflexion et de convergence des initiatives, afin d’apporter des réponses concrètes et adaptées aux enjeux auxquels le Continent doit y faire face, cette édition verra la participation des représentants de 35 pays africains, ainsi que 400 personnalités et experts issus des quatre coins du globe.

Co-organisé par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis, et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS), l’Africa Security Forum se planchera sur la thématique générale du changement climatique sous plusieurs angles. Il s’agit de la sécurité alimentaire et gestion de l’eau, de l’accroissement démographique et développement agricole et d’anticiper les solutions de demain.

En effet, le changement climatique bouleverse l’équilibre de la planète à un tel degré qu’il est difficile de cerner précisément son impact. Une chose est sûre toutefois : ses conséquences sur les écosystèmes, la biodiversité et les sociétés humaines soulèvent dès aujourd’hui de sérieux problèmes en matière de sécurité.

Particulièrement en Afrique, continent le plus vulnérable de la planète aux impacts des changements climatiques en raison des défis politiques, socio-économiques et démographiques auxquels il doit faire face…

De par le monde, le changement climatique impacte la faune, la flore, et les sociétés humaines. Une réalité encore plus prononcée en Afrique où ces facteurs, conjugués à la raréfaction des ressources et à la pression démographique, offrent un terreau fertile au renforcement des flux migratoires, ainsi qu’aux conflits autour des ressources entre éleveurs et cultivateurs, entre ethnies, voire entre nations…

Plusieurs projections et études laissent augurer, à l’horizon 2030-2050, de contraintes majeures résultant du changement climatique. Des contraintes qui toucheront avec un effet démultiplié les pays africains qui n’auront pas mis en place des mécanismes proactifs de prévention.

De par le monde, le changement climatique impacte la faune, la flore, et les sociétés humaines. Une réalité encore plus prononcée en Afrique où ces facteurs, conjugués à la raréfaction des ressources et à la pression démographique, offrent un terreau fertile au renforcement des flux migratoires, ainsi qu’aux conflits autour des ressources entre éleveurs et cultivateurs, entre ethnies, voire entre nations.

Plusieurs projections et études laissent augurer, à l’horizon 2030-2050, de contraintes majeures résultant du changement climatique. Des contraintes qui toucheront avec un effet démultiplié les pays africains qui n’auront pas mis en place des mécanismes proactifs de prévention.

Selon le GIEC, une hausse de température comprise entre 1,2 et 1,9 degré Celsius pourrait faire exploser le nombre d’Africains sous-alimentés, qui augmentera de 25% en Afrique Centrale, de 50% en Afrique de l’Est, de 85% en Afrique Australe et de 95% en Afrique de l’Ouest.

Les répercussions de la malnutrition sur le développement des enfants africains, et donc sur l’avenir du continent, a été évalué entre 2 et 16% du PIB par la Commission Economique de l’ONU pour l’Afrique (ONUCEA). Un chiffre d’autant plus éloquent quand on sait que la population africaine culminera à 2 milliards d’habitants en 2050. A cet horizon, les trois-quarts des naissances mondiales auront lieu dans le Continent…

Le spectre de la malnutrition est d’autant plus à craindre que les rendements agricoles connaissent une baisse avérée en raison des changements climatiques, avec des cycles agricoles plus courts associés à d’importantes perturbations du régime des précipitations – ce qui viendra aggraver les problèmes et conflits potentiels autour des ressources en eaux.

Ainsi, la baisse des rendements agricoles, conjuguée à une très forte croissance démographique, exerceront une pression sans précèdent sur les ressources et économies africaines. Si le statu quo est maintenu, l’Afrique ne pourra subvenir qu’à 13% des besoins alimentaires de ses habitants en 2050.

La dégradation du niveau de vie des populations ne manquera pas d’engendrer d’importants flux migratoires – principalement à destination des grandes agglomérations. Ces mouvements massifs de populations seront accompagnés de leurs corollaires inévitables : chômage, violence, criminalité,…

L’insécurité qui en résulte représente en outre un terreau propice à l’intolérance, et constitue un terrain de jeu rêvé pour les extrémistes de tous bords – un jeu dangereux qui continuera de faucher de nombreuses vies humaines lors de conflits entre ethnies, régions, voire entre Etats.

Face à ces cataclysmes annoncés, il est plus que jamais nécessaire d’élaborer une « Road Map 2050 », avec des mécanismes proactifs à même de réduire les impacts multidimensionnels du changement climatique. Ce qui nécessite des solutions pensées pour l’Afrique, par des Africains, et non l’importation en l’état de solutions qui, si elles ont fait leurs preuves sous d’autres cieux, peuvent néanmoins être inadaptées aux spécificités du Continent et de ses challenges spécifiques.

C’est dans cette optique que l’Africa Security Forum 2019 propose un espace de réflexion commune autour de ces problématiques qui, par le passé, ont toujours apporté leur lot de conflits armés et de tragédies humanitaires.

Le Rwanda relâche cinq rhinocéros noirs de l’est dans une réserve

Cinq rhinocéros noirs de l’est transférés au Rwanda depuis des zoos européens en juin 2019 ont été relâchés avec succès dans un enclos plus large, dans le cadre d’un processus soigneusement géré visant à les acclimater à leur nouveau domicile dans le parc national d’Akagera, dans l’est du pays, a annoncé mercredi un communiqué officiel dont APA a obtenu copie.Les trois femelles et les deux rhinocéros mâles, âgés de deux à neuf ans, venaient de Flamingo Land dans le Yorkshire, du parc de safari Dvur Kralove de la République tchèque et du safari de Ree Park au Danemark, a indiqué le Rwanda Development Board (RDB).

Selon certaines informations, les animaux lâchés seraient des descendants de rhinocéros qui, il y a plus de 40 ans, ont été enlevés d’Afrique de l’Est et transportés dans des zoos en Europe.

Les rhinocéros noirs de l’est arrivent au Rwanda après une série d’autres rhinocéros importés d’Afrique du Sud en 2017.

Le transfert des rhinocéros est le résultat de ce qui a été décrit comme « une collaboration unique entre l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), le gouvernement du Rwanda et l’ONG de conservation African Park ».

Depuis 2010, le parc national de l’Akagera a connu une renaissance, le braconnage étant pratiquement éradiqué, permettant la réintroduction d’espèces clés, notamment des lions en 2015, qui ont triplé en nombre depuis lors et des rhinocéros en 2017, soit une décennie après qu’ils ont été vus pour la dernière fois au Rwanda.