Tenue à Bouznika du CA de l’Observatoire du Sahara et du Sahel

L’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), a tenu jeudi la 24-ème session de son Conseil d’Administration à Bouznika (région de Rabat).Cette 24ème session se tient à un moment charnière marqué par l’initiation du processus d’évaluation de la stratégie 2020 de l’OSS et l’élaboration de celle de 2030. 

 Elle se penchera principalement sur l’examen du bilan des réalisations enregistrées en 2018, l’adoption du programme de travail et du budget pour 2019 et l’amendement des textes réglementaires régissant le Conseil d’Administration, l’Assemblée Générale et le Comité d’Orientation Stratégique, indique un communiqué de l’OSS, dont le Haut-Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification du Maroc, Abdeladim Lhafi, occupe le poste du Président pour la période 2016-2020.

 La mobilisation de nouveaux partenaires de développement demeure une priorité pour le CA, qui est appelé à soutenir les acquis de l’OSS, à consolider son action en matière de coopération Nord-Sud-Sud, afin qu’il continue à apparaître et à agir dans la région comme un catalyseur des efforts visant la gestion durable des ressources naturelles. 

Cette 24ème session aura également pour objectif l’examen des modalités administratives et techniques en vue du recrutement, en 2020, d’un nouveau Secrétaire Exécutif de l’OSS.

Il est à rappeler que la Stratégie 2020 de l’OSS a été élaborée sur la base des acquis de l’organisation, des besoins exprimés par ses membres et du rôle qu’elle doit remplir dans un contexte régional et international en pleine mutation. 

Elle prend en compte les grands objectifs universels, notamment les Objectifs du Développement Durable à l’horizon 2030, l’Accord de Paris sur le Changement Climatique adopté en 2015 lors de la COP21 et les initiatives lancées lors de la COP22 tenue à Marrakech en 2016, en particulier la feuille de route du Sommet des Chefs d’Etats et des Gouvernement Africains et les initiatives retenues (Soutenabilité, Stabilité, et Sécurité (3S), l’Initiative Africaine pour l’Adaptation (AAI) ainsi que celles relatives à la Grande Muraille Verte et au Lac Tchad).

Depuis son élection en 2016, la présidence marocaine de l’OSS a soutenu considérablement la mise en œuvre des programmes pilotés par l’OSS et son rayonnement sur la scène internationale.

L’OSS a pour mission d’appuyer ses pays membres africains dans la gestion durable de leurs ressources naturelles dans un contexte de changement climatique particulièrement critique. Pour cela, il s’investit dans la mise en œuvre des Accords multilatéraux sur la désertification, la biodiversité et le changement climatique et la promotion des initiatives régionales et internationales liées aux défis environnementaux de l’Afrique. 

BMCE Bank of Africa, première banque marocaine à soutenir les « Responsible Banking Principles » de l’UNEP FI

BMCE Bank of Africa est la première Banque au Maroc à soutenir les « Responsible Banking Principles » de l’Initiative Financière du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP FI), au même titre qu’elle fut le premier signataire africain de la Déclaration de UNEP FI en 2000.Les Responsible Banking Principles seront lancés officiellement conjointement avec le Secrétaire Général des Nations Unies en septembre 2019 en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York.

En tant que première Banque marocaine à soutenir les Principes de UNEP FI, BMCE Bank of Africa illustre, ainsi, à nouveau son leadership en matière de Développement Durable et se joint ainsi à 52 Banques Leaders.

BMCE Bank of Africa est engagée depuis sa privatisation en 1995 à promouvoir la Finance Durable à impact positif, capitalisant sur des engagements internationaux phares tels que l’initiative financière des Nations Unies – UNEP FI – qu’elle a signé en 2000, la mise en place d’un Système de gestion des risques sociaux et environnementaux en partenariat avec IFC en 2009, les Principes de l’Equateur en 2010, l’Initiative Mainstreaming Climate Action et Global Compact des Nations Unies en 2016, et enfin des Principes à Impact Positif de UNEP FI en 2017.

L’Initiative Financière du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP FI) est un partenariat mondial établi entre le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le secteur financier.

Sous le slogan «Changer le financement, financer le changement», UNEP FI vise à promouvoir un financement durable à impact positif et compte plus de 200 institutions engagées à travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs de développement durable.

Vers « une grande stratégie» de développement des forêts marocaines (officiel)

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts du Maroc, Hammou Ouhelli, a confié à APA que son gouvernement était en train de travailler sur «une grande stratégie » pour booster davantage le développement des forêts du royaume afin qu’elles ne soient pas « simplement un milieu de cueillette ».Cette mesure va permettre en effet à ces forêts d’être « un milieu productif sur le plan économique, sur le plan des produits dérivés qui sont utilisés par les riverains et les coopératives », a indiqué M. Ouhelli, interrogé en marge du Salon international de l’agriculture au Maroc (Siam), qui se déroule du 16 au 21 avril à Meknès (nord).

Au Maroc, pays où les eaux et forêts « sont gestionnaires de neuf millions d’hectares », « la forêt a un rôle économique bien sûr, mais un rôle aussi social comme partout en Afrique », a ajouté Hammou Ouhelli.

Sur les 13 millions de ruraux marocains, 7 millions vivent soit autour de la forêt soit dans la forêt, a-t-il souligné. Il a également signalé que ces ressources naturelles subissent « les mêmes pressions que dans les autres pays africains : parce que nous sommes des sociétés pastorales principalement ».

Mais « la nouveauté est que nous associons les habitants à la préservation des forêts », a-t-il indiqué, ajoutant ainsi qu’il « y a tout un tas de mécanismes qui nous permettent de travailler ensemble, sinon l’Etat tout seul ne peut pas préserver une forêt sur laquelle il y a des pressions importantes ».

Par ailleurs, les forêts marocaines « ont une très grande biodiversité » que le gouvernement « fait tout pour préserver », a fait savoir M. Ouhelli.

« On a des aires protégées qui sont spécialisées dans certaines diversités faunistiques ou floristiques. Et on a des parcs nationaux aussi qui préservent certaines espèces, surtout celles en voie de disparition. Et dans toutes les lois de finance, il y a des rubriques qui sont dédiées à la préservation de cette biodiversité », a expliqué le secrétaire d’Etat marocain, rappelant en même temps qu’il y a « plusieurs collaborations et conventions », sur son domaine, signées par le Maroc avec les autres pays africains.

« Le Maroc, a-t-il souligné, est très orienté vers l’économie de son continent et c’est une opportunité unique qui nous permet de renforcer ces relations ».

Côte d’Ivoire: tolérance zéro pour un agent des eaux et forêts impliqué dans un racket de 10 millions FCFA

Le ministre ivoirien des eaux et forêts, Alain Richard Donwahi a annoncé, mercredi à Abidjan, la « tolérance zéro » dans la gouvernance des eaux et forêts dans le pays après l’implication d’un agent des eaux et forêts dans une affaire de racket portant sur 10 millions de FCFA à un corridor de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne.« Nous avons pu constater ici en Côte d’Ivoire que notre forêt a été détruite à 80%. Nous ne pouvons plus tolérer d’écart en ce qui concerne la gouvernance dans la forêt »,  a déclaré M. Donwahi qui ambitionne d’ «inverser la tendance» pour «préserver notre patrimoine» forestier avec la collaboration de la population appelée à faire partie des agents de reboisement en Côte d’Ivoire.

Le ministre des eaux et forêts s’exprimait lors d’une cérémonie de remise de matériels roulants (10 véhicules et 400 motos) à la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention (BSSI) et aux postes forestiers.

« Je voudrais dire à nos collaborateurs que vous avez le devoir de faire en sorte que cette corporation soit respectée. Il m’a été donné de constater il y a quelques jours des écarts graves commis par un de nos membres au corridor de Yamoussoukro qui s’est livré à un racket inimaginable, incompréhensible parce qu’il ne s’agissait même pas de bois », a déclaré Alain Richard Donwahi, soulignant que « ceci est impardonnable ».

« J’ai dit au Directeur de cabinet et au Directeur  adjoint de cabinet qu’il y aura une tolérance zéro à tout manquement. Je ne peux pas accepter et permettre d’écart de ce genre parce qu’il s’agissant d’une somme de 10 millions de FCFA.  Parce que le permettre serait salir votre corporation, ce serait salir notre institution », a-t-il prévenu.

M. Donwahi a exhorté ses collaborateurs à faire en sorte que « notre corporation, notre ministère soit respecté, que les eaux et forêts soient respectés ».  Poursuivant, il a noté que « de mauvaises habitudes ont été prises, pas seulement aux eaux et forêts », mais « il faut que cela change ».

« Nous devrons changer de comportement. L’Ivoirien nouveau, ce n’est pas dans la bouche seulement. C’est dans le comportement. Le gain facile n’a aucun avenir chez nous », a insisté le ministre des eaux et forêts, rappelant que «nous avons une mission à remplir».  

M. Donwahi, veut constater en ce qui le concerne en sortant de ce ministère, « avoir fait un pas de plus, d’avoir contribué à la reforestation en Côte d’Ivoire, d’avoir contribué à faire en sorte qu’un esprit nouveau soit une réalité dans cette corporation des eaux et forêts ».

Dans le même élan, il a relevé l’importance du travail effectué par ses hommes sur le terrain. « Ce ministère est en train de revenir à la lumière, c’est parce que le travail des eaux et forêts est primordial pour la survie de notre planète », a-t-il indiqué, soulignant que le travail des eaux et forêts est respecté ailleurs dans le monde.

« Faisons en sorte qu’ici aussi ce travail soit respecté par nos concitoyens. Vous êtes tous les ambassadeurs des eaux et forêts. Faisons en sorte que ces genres d’écart soient très rares.  Je le répète tolérance zéro. Je ne veux pas d’intervention. Même s’il s’agit de mon parent, il n’y aura aucune intervention. Nous devrons bannir ce genre de pratiques », a conclu le ministre. 

Pour le renforcement de la capacité opérationnelle et assurer la préservation du couvert forestier, le gouvernement ivoirien a adopté le 18 mai 2018, la Politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts.

Un montant de 4 milliards de FCFA a été mis à la disposition du ministère des eaux et forêts pour l’équipement en moyens de mobilité et en moyens techniques des services déconcentrés, de la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention et dans une certaine mesure des services au niveau central afin d’améliorer les conditions de travail.

Selon une étude, la couverture forestière ivoirienne est passée de 16 millions d’hectares dans les années 1960 à 3,4 millions d’hectares en 2015.

Côte d’Ivoire: signature d’un accord entre le Trésor public et l’INHP pour réaliser un audit d’hygiène

La direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) et l’Institut national d’hygiène publique ( INHP) ont conclu mardi à Abidjan un protocole d’accord portant sur la formation des agents et la réalisation d’un audit d’hygiène au Trésor public, rapporte une note d’information de cette régie financière transmise jeudi à APA.« Le présent protocole d’accord a pour objet d’accompagner le comité d’hygiène de la DGTCP à travers la formation des agents du Trésor public et la réalisation d’un audit du dispositif actuel d’hygiène… En retour, le Trésor public s’engage à mettre à la disposition de l’INHP, la liste de ces services en vue d’en engager un échantillon représentatif devant faire l’objet d’audit», explique la note.

Selon Arthur Ahoussi, le directeur général adjoint du Trésor public,  « la problématique de l’hygiène dans nos services constitue un chantier capital dans le cadre de la certification globale de notre institution ».

Poursuivant, il a soutenu que l’amélioration de  l’environnement et du  cadre de travail constitue l’un des projets majeurs inscrit dans le plan  stratégique de développement (PSD) 2016-2020 du Trésor public.

Pour sa part, le professeur Benié Bi Vroh Joseph, le directeur général adjoint de l’INHP « s’est réjoui de ce protocole d’accord qui constitue selon lui, un cas pratique entre deux services publics, déterminés à garantir un environnement hygiénique et sécuritaire aux travailleurs ».

Le Comité d’hygiène du Trésor public, rappelle-t-on, a été installé le 25 octobre 2018 avec deux grandes actions prioritaires sur sa feuille de route. Notamment, l’élaboration d’une politique d’hygiène et la signature du présent protocole d’accord avec l’INHP.

Côte d’Ivoire: Inauguration d’un centre africain de formation sur le changement climatique et l’agriculture

La directrice générale du Groupe de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, a inauguré mercredi un Centre d’excellence africain dédié à la formation sur le changement climatique, la biodiversité et l’agriculture durable d’un coût de 37,73 milliards Fcfa, à Bingerville, à l’Est d’Abidjan.Elle avait à ses côtés le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Toikeusse Mabri, qui a salué le groupe de la Banque mondiale pour la réalisation de ce centre d’excellence, le troisième, qui devrait permettre de soutenir la transformation et la conservation des produits agricoles. 

La Côte d’Ivoire, une puissance agricole régionale, veut anticiper sur les bouleversements climatiques. Le pays, premier producteur mondial de cacao et de noix de cajou, envisage d’optimiser la recherche  afin d’avoir un impact sur le rendement de ses productions agricoles.  

Mme Kristalina Georgieva, s’est dite « très impressionnée du dynamisme entrepreneurial des femmes ivoiriennes, lors d’une visite d’un stand présentant des produits innovants bruts ou transformés, ainsi que  l’énergie autour de l’autonomisation des femmes.

Elle est par ailleurs présente en Côte d’Ivoire dans le cadre du premier Sommet régional de l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs (We-Fi) en Afrique de l’Ouest, qui a enregistré la participation de Ivanka Trump, la fille de Donald Trump.

La Banque mondiale, dira-t-elle, est prête à investir davantage pour appuyer le capital humain en Côte d’Ivoire notamment l’éducation, la santé et l’agriculture. Aujourd’hui, la banque a « un portefeuille de 2,2 milliards de dollars américains en Côte d’Ivoire».

Le Centre d’excellence africain sur les changements climatiques, la biodiversité et l’agriculture durable (CEA-CCBAD) a deux axes majeurs, notamment la biodiversité et les services écosystémiques puis l’agriculture durable. Il forme en Master et en PHD.

Il a été construit sur le site du Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville. 

Début de la destruction de 18 000 tonnes de riz avarié déchargé au port d’Abidjan

L’opération de destruction de la cargaison de 18 000 tonnes de riz avarié déchargée mi-mars au port autonome d’Abidjan, a démarré mardi au Centre de valorisation et d’enfouissement technique de Kossihouen (Banlieue ouest d’Abidjan) en présence des ministres Souleymane Diarrassouba (Commerce) et Anne Ouloto (Assainissement et salubrité), a constaté APA sur place.Ce processus de destruction se fera quotidiennement sur une période d’un mois jusqu’à l’épuisement de ce stock de riz « non-conforme».

« Ce riz est impropre à la consommation, comportant donc des risques pour la santé humaine… Aujourd’hui, nous commençons un processus de destruction qui va prendre quelques jours. Il y aura des opérations quotidiennes de destruction de 500 à 1000 tonnes et nous pensons que sur un mois cette opération devrait s’achever », a dit à la presse Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du commerce, de l’industrie et de la promotion des PME après l’enfouissement d’une première quantité de ce riz.

Selon M. Diarrassouba, la destruction de ce riz impropre à la consommation,  démontre que le président de la République est « soucieux de la santé et de la protection» des ivoiriens et des consommateurs.

« C’est pourquoi, il ( le président de la République),  a mis en place des dispositifs afin que tous les produits qui rentrent en Côte d’Ivoire puissent respecter des normes », a-t-il soutenu.

 « A compter de ce jour, le centre de valorisation et d’enfouissement de Kossihouen est capable de réceptionner ces 18 000 tonnes de riz avarié. Nous avons étalé cette destruction sur un mois afin de nous permettre de continuer d’assurer le service quotidien de collecte et d’enfouissement des déchets au niveau du district d’Abidjan», a expliqué pour sa part, Anne Désirée Ouloto, la ministre ivoirienne de l’assainissement et de la salubrité.

Poursuivant, elle assuré qu’au terme d’un mois, ce stock de riz avarié sera entièrement enfoui.  Les sacs contenant ce riz avarié seront également incinérés, a également promis la ministre Ouloto. « Je voudrais rassurer nos populations en leur disant que ce riz sera totalement enfoui», a-t-elle conclu.

Du 11 au 18 mars dernier, une cargaison de 18 000 tonnes de riz de qualité douteuse d’origine birmane,  a été déchargée au port autonome d’Abidjan.

Le 30 mars dernier, le ministère ivoirien du commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, a procédé à la saisie réelle et à la mise sous scellé de cette cargaison en vue d’une analyse dont les résultats ont révélé que ce riz est impropre à la consommation.

C’est ainsi que les autorités ivoiriennes ont décidé d’enclencher une opération de destruction de ce stock de riz afin qu’il ne soit pas commercialisé sur le marché.

Côte d’Ivoire : le gouvernement annonce «une nouvelle politique de l’eau»

L’Etat de Côte d’Ivoire « va définir une nouvelle politique de l’eau » en vue de la préservation et une gestion plus optimale de cette ressource, a annoncé lundi à Abidjan le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, lors d‘un atelier.M. Donwahi  s’exprimait notamment à l’ouverture d’un atelier national sur la  Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau  transfrontières et des lacs internationaux : opportunités et  perspectives pour la Côte d’Ivoire.  

«  Compte tenu de l’importance de la question, je voudrais saisir cette  opportunité pour vous annoncer que le ministère des Eaux et forêts va  définir une nouvelle politique de l’eau en vue de la préservation et une  gestion plus optimale de cette ressource », a déclaré M. Donwahi dans  un discours.  

Cette  nouvelle politique, dira-t-il, vise à faire face à « l’accroissement  des besoins des ménages, du développement économique et de la nécessité  de conserver les milieux naturels et la biodiversité » dont la Côte  d’Ivoire s’est résolue à promouvoir.

Il  s’agit  d’une gestion intégrée et durable des ressources en eau de  surface et des eaux souterraines à travers les autorités de bassin dont  l’Etat ivoirien est membre, a-t-il souligné. L’atelier devrait permettre  d’apprécier la capacité du pays à apporter des réponses aux défis de  gestion des ressources en eau. 

La  Côte d’Ivoire qui participe depuis 2014 aux réunions et aux activités  organisées dans le cadre de la Convention sur l’eau, a exprimé à  plusieurs reprises on intérêt à adhérer à la Convention. En juillet  2018, le ministère des Eaux et forêts a exprimé officiellement  l’intention de la Côte d’Ivoire à suivre le processus d’adhésion à cet  organisme.   

L’adhésion  à la Convention sur l’eau est ouverte à tous les États membres des  Nations-Unies depuis le 1er mars 2016. En 2018, le Tchad et le Sénégal  ont été les premiers pays africains à adhérer à cette convention. 

Une  vingtaine d’autres pays dont la Côte d’Ivoire ont manifesté leur  intérêt à adhérer lors de la huitième session de la réunion des parties,  l’organe décisionnel suprême de la Convention, tenue à Astana, la  capitale du Kazakhstan, du 10 au 12 octobre 2018.   

«  La Convention sur l’eau est un outil concret et efficace pour soutenir  et faire progresser la coopération et la gestion durable des eaux  partagées », a indiqué la secrétaire de la Convention sur l’eau, Mme  Francesca Bernadini, dans une allocution. 

Les  ressources en eau en Côte d’Ivoire sont importantes. Les bassins  transfrontières représentent « 60% de la surface de la région ». Le  pays, selon le secrétariat sur la Convention sur l’eau, « prélève 5  millions de mètres cubes d’eau par an pour son agriculture ».  

La  Côte d’Ivoire est membre de l’Autorité du Bassin de la Volta avec six  pays membres, l’Autorité du Bassin du Niger avec neuf pays membres et  l’Autorité du Bassin Comoé, Bia, Tanoé, en constitution avec quatre pays  membres.  

Luc  Grégoire, représentant résident du PNUD en Côte d’Ivoire, a réitéré la  volonté de son institution à accompagner le gouvernement ivoirien en vue  de l’adhésion du pays à la Convention sur l’eau. Pour sa part,  l’ambassadeur de la France, Gilles Huberson, a assuré que Paris va  soutenir Abidjan dans cet élan. 

Saison des pluies : les populations ivoiriennes invitées à quitter les zones à risques

Les populations en Côte d’Ivoire demeurant encore dans les zones à risques en dépit des campagnes de sensibilisation relatives à la saison des pluies sont invitées à quitter ces lieux dangereux, indique un communiqué du ministère de l’Assainissement et de la salubrité.« Il nous est donné de constater que, malgré les différentes  campagnes de sensibilisation relatives à la saison des pluies (…) des  ménages vivant dans des zones à risques résistent encore et refusent de  quitter ces lieux dangereux », souligne le communiqué. 

Dans  ce communiqué, signé de la ministre de l’Assainissement et de la  salubrité,  Anne Désirée Ouloro, le ministère rappelle aux populations  vivant dans les zones à risques, notamment les talwegs, bassins d’orage,  cuvettes, flancs de collines, qu’elles doivent « impérativement quitter  ces sites ».

Ces sites, mentionne le texte,  s’avèrent extrêmement dangereux en raison de la saison des pluies. Par  conséquent, ces ménages sont priés de libérer ces espaces pour éviter  des pertes de biens et de vies humaines.

Le  ministère de l’Assainissement et de la salubrité annonce par ailleurs la  poursuite des « opérations de déguerpissement » dans les zones à  risques. Pour l’année en cours, la météorologie prévoit de fortes  averses. L’année précédente, celles-ci ont fait une vingtaine de morts  dans le pays suite à des inondations et à des glissements de terrains.    

Le Maroc et l’UNESCO s’engagent à faire des réserves biosphère un observatoire du changement climatique

Le Haut-Commissaire marocain aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, Abdeladim Lhafi s’est entretenu mardi avec la représentante de l’UNESCO au Maghreb, Mme Golda El Khoury, de la mise en œuvre de l’Initiative des Réserves de Biosphère Arabes et Africaines (AABRI).Cette rencontre a pour objet la définition des modalités de mise en œuvre du plan d’action prioritaire 2019-2020 de l’initiative AABRI  et les possibilités de partenariat qui consolideront davantage la coopération entre le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et l’UNESCO, indique un communiqué du Haut Commissariat parvenu mercredi à APA.

Au terme de cette réunion, les deux parties ont montré leur engagement total pour faire des réserves de biosphère dans les régions arabes et africaines, un observatoire du changement climatique et un laboratoire de développement de solutions durables.

 Il est à signaler que l’Initiative Arabo-Africaine pour les biosphères (AABRI) a été lancée lors de la COP 23 à Bonn lors d’un side-event, organisé par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) et l’UNESCO afin de promouvoir les réserves de biosphère en tant qu’observatoire du changement climatique et laboratoire de développement durable dans la région arabe et africaine en se focalisant sur l’eau comme élément central.

A l’issue de la 1ére réunion du comité de pilotage de l’initiative qui a été tenue à Dakar, en novembredernier, un plan d’action prioritaire 2019-2020 a été élaboré. Il définit, entre autres, les engagements du HCEFLCD, en tant que secrétariat AABRI, pour les cinq premières années.

Pour rappel, la « Réserve de Biosphère » est un concept, mis au point par le programme (l’Homme et la Biosphère), créé par l’UNESCO au début des années 1970, qui définit un espace pour la conservation des ressources naturelles et le développement durable visant à améliorer les relations entre l’Homme et l’environnement naturel.

Le Maroc capitalise déjà quatre grandes réserves de biosphère déclarées, à savoir la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie, d’une superficie d’environ 2 millions d’hectares, déclarée en 1998, la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc, déclarée en 2000, sur une superficie d’environ 7 200 000 ha et la Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée (RBIM), déclarée en 2006, sur 1 million d’hectares réparti également entre le Nord-Ouest Marocain et le Sud de l’Espagne incluant la zone maritime du détroit de Gibraltar. 

La Réserve de Biosphère de la cédraie, d’une superficie d’environ 1.4000.000 ha, déclarée en 2015, figure également parmi ces quatre grandes réserves de biosphère.

Le statut de Reserve de Biosphère imprime une nouvelle dynamique aux approches, à la surveillance et au suivi des écosystèmes qui ont fait toujours l’objet de programme soutenu dans le cadre des plans décennaux du HCEFLCD 2005-2014 et 2015-2024. 

Trafic bois de vêne: Deux containers représentant 200 arbres saisis dans le centre ivoirien

Deux containers de bois de vêne représentant l’équivalent de 200 arbres ont été saisis à Anougblé-Kouadiokro (centre ivoirien), à 45 Km de Didievi, indique le site officiel du ministère ivoirien des Eaux et forêts.Il s’agit de deux containers de 20 pieds pleins de bois de véne  arraisonnés, le dimanche 7 avril 2019, par la Brigarde spéciale de  surveillance et d’intervention du ministère des Eaux et forêts, précise  cette publication. 

Cette saisie, représentant  l’équivalent de 200 arbres abattus, a été faite en collaboration avec la  direction de la production et de l’industrie forestière, souligne le  texte qui annonce qu’une enquête est en cours pour situer les  responsabilités et appréhender les contrevenants. 

La  Côte d’Ivoire regorge de plusieurs essences de bois prisées par les  firmes internationales pour l’ébénisterie de luxe et la fabrication de  garnitures. Le pays, ces dernières années, a accentué la lutte contre le  trafic de bois dans les aires protégées.    

Congo : vers le reboisement de dix mille hectares de forêts

Le gouvernement congolais, en partenariat avec la Société des plantations forestières Batékés Brazzaville (SPF2B), projette de reboiser plus de dix mille hectares à travers le pays durant les dix prochaines années en vue de lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts naturelles, a appris APA.L’acte conventionnel constituant la mise en œuvre de ce projet a été paraphé jeudi soir à Brazzaville par la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, et le directeur général de la Société des plantations forestières Batéké Brazzaville (SPF2B), Bernard Cassagne, sous la supervision du Premier ministre Clément Mouamba.

Les sites de mise en œuvre du projet sont situés à près de 95 km au nord de Brazzaville dans les localités d’Inga, avec une superficie de 1842 hectares, d’Oka, 5331 hectares et d’Ibina 3309 hectares, précise le document.

A travers ce projet, la SPF2B, spécialisée dans les plantations forestières et agro-forestières sur les plateaux Batéké, au nord de la capitale congolaise, compte également, d’après son directeur, se substituer au charbon de bois issu de la déforestation des forêts naturelles pour approvisionner le marché.

« La forêt plantée produit vingt à quarante fois plus de bois qu’une forêt naturelle tropicale. Elle occupe moins de surface, est facile à gérer et les coûts d’exploitation sont moindres », a-t-il dit.

« Ce projet illustre parfaitement l’engagement du Congo au plus haut niveau de l’Etat, en matière de gestion durable des forêts et constitue une des réponses à la dégradation des forêts et à la déforestation », a déclaré, de son côté, le Premier ministre, Clément Mouamba, réaffirmant l’accompagnement du gouvernement dans la mise en œuvre de ce projet à travers le Programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar).

Le financement nécessaire pour la mise en œuvre de ce projet qui va générer environ cinq cents emplois directs, sera recherché par la SPF2B, le gouvernement devant faciliter l’accès aux matériels végétaux améliorés disponibles dans le pays, indique la convention.

Les deux Congo signent un accord de lutte anti-braconnage

Kinshasa et Brazzaville ont signé, vendredi dans la capitale de la RD Congo, un protocole d’accord de lutte anti-braconnage dans le paysage binational lac Télé-Lac Tumba (BILTLT), zone frontalière entre la République démocratique du Congo et la République du Congo, dans le cadre du projet « Catalysation de la gestion durable des forêts sur le site des zones humides et transfrontalières des lac Télé et Tumba » également appelé « Projet Lac Télé-Lac Tumba ».Ce protocole d’accord a été signé, côté Kinshasa, par le ministre de l’Environnement et du développement durable, Samy Ambatobe, et par son homologue de l’Economie forestière de la République du Congo, Rosalie Matondo, en présence notamment du directeur général de l’Institut congolais (RD Congo) pour la conservation de la nature (ICCN), Cosmas Wilungula, et du coordonnateur de ce projet Fréderic Lambert Paco Bockanoza.

Dans son mot de circonstance, le représentant ad intérim du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en RD Congo, Laurent Rudasingwa a indiqué que « ce Projet Lac Télé-Lac Tumba est d’abord un instrument de renforcement de la coopération sous régionale, notamment au niveau de la Commission des ministres responsables des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), mais aussi un puissant moyen par lequel les deux pays, avec l’appui du PNUD, pourraient contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) ».

Il a rappelé que le paysage binational lac Télé-Lac Tumba prend de plus en plus de l’importance avec l’existence du gisement des tourbières, l’un des plus importants au monde qui amplifie l’intérêt de la communauté internationale pour cette zone écologique très particulière.

La bonne conclusion du projet lac Télé-lac Tumba sera un signal fort envoyé aux bailleurs dans l’optique des financements futurs de projets environnementaux et de lutte contre les changements climatiques dans la sous-région, a encore estimé le représentant du PNUD.

Auparavant, la ministre Rosalie Matondo de l’Economie forestière de la République du Congo avait souligné le caractère historique de cet accord, avant d’estimer que la signature du protocole d’accord de lutte anti-braconnage par les deux pays va susciter un intérêt considérable auprès de leurs partenaires techniques et financiers respectifs.

L’enjeu de la mise en œuvre de cet accord réside cependant dans la capacité des gouvernements de deux pays à mettre en place un plan stratégique de lutte anti-braconnage, en réponse à des menaces diverses, notamment la destruction de l’habitat naturel de la faune à la suite de l’exploitation forestière, des activités de subsistance non durables, de la chasse et de la pêche qui prennent des proportions inquiétantes du fait de leur connotation commerciale.

A cet effet, ce protocole d’accord est appelé à faciliter les efforts de conservation transfrontalière, a-t-elle encore déclaré.

On rappelle que les gouvernements de deux Congo ont mis en place depuis 2015 le projet « Lac Télé Lac Tumba » visant à assurer la conservation de la zone hydro forestière transfrontalière du Lac Télé en RC et du Lac Tumba en RDC.

La zone frontalière « Télé-Tumba » est située dans les districts d’Epéna en République du Congo et Mbandaka en République Démocratique du Congo.

Le paysage Lac Télé/Lac Tumba est la plus grande forêt humide et la deuxième zone humide du monde. Il couvre 126.440 km², à cheval sur la République du Congo (RC, 54.001 km²) et la République Démocratique du Congo (RDC, 72.439 km²). Environ 70% de la zone est composée de forêts et d’herbages humides, inondés de manière saisonnière, le reste étant de la terre ferme et de la savane.

Ce paysage joue un rôle essentiel dans le climat et l’hydrologie du bassin du Congo, ainsi que dans la gestion des points d’eau aussi bien en Afrique que dans le monde. Ce paysage est d’autant plus exceptionnel qu’il abrite de grandes densités des trois grands primates d’Afrique (gorilles, chimpanzés et bonobos).

Les autres espèces présentes dans ce paysage sont les éléphants de forêt, les hippopotames, 16 espèces de singes diurnes et 7 espèces de duikers. Plus de 350 espèces d’oiseaux ont été observées, notamment des populations importantes d’oiseaux aquatiques. On y trouve également des crocodiles du Nil, des crocodiles à nuque cuirassée et des crocodiles à front large.

 La diversité halieutique est impressionnante avec plus de 80 espèces répertoriées dans la partie située en RDC et 50 en RC. La diversité faunique halieutique est non seulement un indicateur de la biodiversité, mais la base des moyens de subsistance de la plupart des communautés.

Erosion côtière ouest-africaine: mise en place d’un Comité consultatif WACA du secteur privé

Un Comité consultatif pour le Programme de Gestion du littoral ouest-africain (WACA) en vue de la lutte contre l’érosion côtière, a été mis en place jeudi à l’occasion du premier dialogue régional avec le secteur privé qui s’est achevé à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.Ce Comité est présidé par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien).

« Nous avons mis en place un Comité Consultatif du secteur privé et la Côte d’Ivoire va donc porter la présidence à travers la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire », a dit Delphin Ochou, coordinateur du Programme WACA Côte d’Ivoire, à la clôture d’une réunion à Abidjan.

Le Patronat ivoirien devra, dira-t-il, commencer à mener des réflexions et des consultations pour amener les États, les bailleurs de fonds et le secteur privé  à « travailler en synergie pour ne pas que le secteur privé travaille en vase clos ou que l’Etat travaillent en vase clos ».

Le premier dialogue régional avec le secteur privé, a regroupé du 27 au 28 février des représentants du secteur privé représentant les ports, les mines, l’agriculture, le pétrole et Gaz, le transport, l’hôtellerie, et la pêche des pays de la zone côtière ouest-africaine. 

Les participants ont formé un comité composé de dix membres désignés par les différents secteurs présidé par la Côte d’Ivoire jusqu’à la tenue du forum WACA en novembre 2019 au Bénin. Ce comité est engagé à créer un « Comité intérimaire consultatif WACA pour le secteur privé » avec des représentants des secteurs publics.

Ce comité intérimaire devrait être opérationnel jusqu’à la tenue du WACA Forum en novembre 2019 au Bénin, en vue d’établir un plan d’actions pour faciliter l’implication accrue du secteur privé dans la gestion du littoral, en synergie avec le programme WACA et l’ensemble des parties prenantes.

Pour le secteur portuaire, un « groupe de travail port » a été établi et comprend le secteur privé, le secteur public, la communauté portuaire, et la société civile, assistée par la Banque mondiale, pour explorer le développement d’un mécanisme (un fonds) qui fera partie de la Plateforme WACA.

Et ce, pour mettre à disposition des ressources pour des actions d’urgence pour gérer les points chauds du littoral, poursuivre le développement d’une stratégie pour le développement des ports d’Afrique de l’ouest, mener des réflexions pour la mise en place d’une « charte portuaire » régionale qui s’inspirera de l’initiative de l’Association de la Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), et similaire, qui intègre le secteur privé,  indique le communiqué final.

L’appui financier spécifique accordé par l’administration de la  Banque mondiale pour le projet WACA est estimé à 225 millions de dollars  (129,65 milliards Fcfa) pour six pays et pour l’intégration régionale.  Une enveloppe entre 30 et 40 millions (17,28  milliards Fcfa à 23,04 milliards Fcfa) devrait être allouée à chacun de  ces six pays pour des interventions spécifiques.

Les six pays bénéficiaires du premier projet régional WACA sont la  Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et Sao  Tomé.  Pour chacun de ces pays il est prévu des aspects transfrontaliers  à  adresser. En outre, le Nigeria et la Gambie devront être ajoutés à  ce  projet.

Concernant la Côte d’Ivoire, la zone du projet de Grand-Lahou fait partie des projets urgents. Le projet WACA compte favoriser la mise en place de certains outils tels que le réseau des maires de la zone côtière et aider à la mise en place effective de l’Agence Nationale de Gestion Intégrée du Littoral (ANGIL).

L’ANGIL, créée par la loi du 2 juin 2017 relative à la protection, à l’aménagement et à la gestion intégrée du littoral constitue un outil de prise en charge des problèmes spécifiques de cette zone. La date prévue pour rendre opérationnelle cette agence est le 20 mars 2019.

Convergence de vue entre la France et la Côte d’Ivoire pour lutter contre la déforestation

Le ministre français de l’Agriculture et de l’alimentation, Guillaume Didier s’est dit, jeudi, satisfait de la convergence de point de vue entre son pays et la Côte d’Ivoire dans le cadre de la lutte contre la déforestation et la préservation des ressources naturelles.Il s’exprimait à la  conférence des ministres lors de la journée ivoirienne à la 56ème édition du Salon international de l’agriculture de Paris (SIA).

« La France s’est dotée d’une stratégie nationale de lutte contre la déforestation pour stopper d’ici 2030, l’impact des importations françaises sur la dégradation des forêts tropicales. Dans cette optique, nous comptons collaborer avec la Côte d’Ivoire, dans son engagement vers une agriculture zéro déforestation. Et plus particulièrement pour un cacao zéro déforestation »,  a dit M. Didier.

Selon lui, les exportations des produits agricoles françaises (céréales, produits laitiers) à destination de la Côte d’Ivoire s’élèvent à 312 millions d’Euros (environ 204 milliards FCFA).

« Les importations en provenance du pays ont représenté dans le même temps, 749 millions d’Euros (environ 313 milliards FCFA », a poursuivi le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation de France.

Le thème de cette conférence ministériel portait sur  « la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire en matière agricole : quelles perspectives pour une agriculture durable ? ».

« Je me félicite de la vitalité de nos échanges. Ce n’est pas tout. Dans le cadre du C2D (Contrat de désendettement et de développement), notre institution a investi 104 millions d’Euros (environ 68 milliards FCFA) pour la relance des filières vivrières, dans la gestion durable des ressources naturelles. Ces chiffres témoignent des bonnes relations économiques entre nos deux pays » a-t-il ajouté.

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly a fondé beaucoup d’espoir en cette coopération qui  viendra selon lui transformer et structurer l’économie ivoirienne.

« Nous fondons beaucoup d’espoir dans cette coopération pour nous permettre d’amorcer la phase 2 du PNIA (Programme national d’investissement agricole) qui vise la transformation structurelle de l’économie ivoirienne », a expliqué M. Coulibaly.

 La France est le pays à l’honneur à la 5è édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) 2019 qui se tiendra du 22 novembre au 1er décembre à Abidjan.

Vers un nouveau Code forestier au Congo

Le gouvernement congolais a adopté un nouveau Code forestier afin de l’arrimer au contexte international et améliorer la gouvernance dans ce secteur, annonce le communiqué du dernier Conseil des ministres.Selon cette réunion gouvernementale tenue samedi à Brazzaville, ce Code remplace celui de l’année 2000 devenu caduque au regard du contexte international marqué par la lutte contre les changements climatiques, suite à l’adhésion du Congo aux nombreux traités, accords et instruments juridiques de ce secteur.

D’après le gouvernement ce texte apporte plusieurs innovations, dont l’amélioration de l’apport du secteur forestier au PIB (Produit intérieur brut), l’institution de nouvelles taxes, le renforcement de la gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources forestières, l’institution d’un permis réservé exclusivement aux congolais pour l’exploitation du bois, la transformation intégrale des grumes sur le territoire national couplé à l’alimentation du marché intérieur en grumes.

Le gouvernement à travers ce nouveau Code forestier permettra l’appropriation plus rationnelle des ressources générées par le secteur forestier au Congo à travers la fixation d’un régime efficace de redevances afin d’améliorer la performance fiscale du secteur forestier.

L’adoption de ce texte qui va être transmis au parlement vise aussi la prise en compte de la réalité du terrain, après les études appropriées pour en étudier l’impact.

Ouverture à Abidjan du 1er dialogue avec le secteur privé sur la résilience du littoral ouest-africain face aux changements climatiques

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka, a procédé mercredi à l’ouverture du premier dialogue régional avec le privé en vue de l’implication de ce secteur dans la mise en œuvre d’actions pour le renforcement de la résilience du littoral ouest-africain face aux changements climatiques, lors d’une cérémonie à Abidjan.Ce dialogue régional avec le secteur privé, qui se déroule du 27 au 28 février 2019, s’inscrit dans le cadre du Programme WACA (West africa coastal areas management program). Il vise à aider les pays du littoral ouest-africain à gérer d’une manière durable la zone côtière.

Selon Peter Kristensen, chargé de la gestion des programmes sur l’environnement et les ressources naturelles à la Banque mondiale, à Washington, ce projet comprend un volet concernant le financement de projets des pays et l’intégration régionale. 

« Ce n’est pas seulement la Banque mondiale qui a le fonds, il y a d’autres bailleurs de fonds et le secteur privé » et à travers cet atelier « il s’agit de voir comment le secteur privé peut jouer un rôle durable dans la préservation de la zone côtière », a indiqué M. Kristensen, responsable du programme WACA à la Banque mondiale. 

Le littoral ouest-africain est notamment affecté par l’érosion côtière et l’utilisation du sable qui favorise l’avancée de la mer. Par ailleurs, la fragilisation des côtes par la pression anthropique avec l’élévation du niveau de la mer, provoque un recul moyen de un à trois mètres par an.

« Une telle situation menace fortement les infrastructures économiques de premier plan de notre pays comme la société ivoirienne de raffinage, l’aéroport d’Abidjan, les ports autonomes d’Abidjan et de San-Pedro ainsi que les installations à usage d’habitation », a dit M. Séka Séka.

Il a fait savoir qu’un phénomène exceptionnel marin est survenu dans le village de Lahou-Kpanda, dans le Sud ivoirien, en janvier, où une soixantaine de tombes ont été arrachées et englouties dans la mer, une illustration de cette « forte menace » qui pèse sur les populations côtières.

L’appui financier spécifique accordé par l’administration de la Banque mondiale pour le projet WACA est estimé à 225 millions de dollars (129,65 milliards Fcfa) pour six pays et pour l’intégration régionale. Selon M. Kritisensen,  une enveloppe entre 30 et 40 millions (17,28 milliards Fcfa à 23,04 milliards Fcfa) devrait être allouée à chacun de ces six pays pour des interventions spécifiques.

Les six pays bénéficiaires du premier projet régional WACA sont la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et Sao Tomé. Pour chacun de ces pays il est prévu des aspects transfrontaliers à adresser. En outre, le Nigeria et la Gambie devront être ajoutés à ce projet.

« Au Ghana, l’Université de Cap Coast a été (récemment) sélectionnée pour le programme WACA et va engager des programmes de formation qui devraient permettre de former des jeunes, de futurs ingénieurs et autres administrateurs dans la sous-région », a poursuivi M. Kritisensen.     

Le littoral ouest-africain s’étend de la Mauritanie au Gabon et comprend 17 pays. Il abrite près d’un tiers de la population de ces États. Le programme WACA devrait permettre la résilience des zones côtières de ces pays à travers des actions d’aménagement et de gestion intégrée du littoral.  

Première réunion à Niamey de la Région du Sahel sur le climat

Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré est attendu ce lundi à Niamey, où il prendra part, le même jour, à la première Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission climat pour la Région du Sahel (CCRS), rapporte un communiqué de la présidence du Faso reçu à APA.Selon un communiqué signé de la Direction de la communication de la présidence du Faso reçu à APA, il s’agit de.

Créée en marge de la COP 22 tenue en 2016 à Marrakech au Maroc, cette commission compte 17 États de la région du Sahel, dont le Burkina Faso.

La capitale nigérienne, Niamey, a abrité samedi la troisième réunion ministérielle de la Commission climat pour la région du Sahel, en prélude à la tenue, ce lundi, de la première conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

La rencontre au sommet sera suivie, demain mardi, de la table ronde sur le financement du programme prioritaire d’investissements climatiques du Sahel.

Le Niger assure la présidence de la Commission climat pour la région du Sahel depuis sa nomination par le sommet mondial sur le climat de Rabat au Maroc en 2017.

Plus de 250 arbres plantés dans un lycée à Abidjan pour lutter contre la déforestation

Plus de 250 arbres ont été plantés dans la cour du lycée des jeunes filles de Yopougon dans l’ouest d’Abidjan à l’initiative du mécanisme international dénommé Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+) et de l’ONG « Global Garden» pour impliquer les jeunes dans la lutte contre la déforestation en Côte d’Ivoire.« Cette journée placée sous le parrainage de l’ambassadeur du Libéria en Côte d’Ivoire a permis de réaliser un planting de plus de 250 arbres dans la cour de l’école. Cette activité éducative avait pour objectif de montrer aux élèves l’importance de l’arbre et le rôle de la forêt afin d’impliquer la jeunesse dans la lutte contre la déforestation», rapporte une note d’information transmise jeudi à APA.

 « En faisant passer des messages sur la préservation de la forêt de manière ludique et didactique, Mme Kadjo Alloua, chargée de la mobilisation des parties prenantes au Secrétariat exécutif du REDD+ et Mme Dja Marina, présidente de l’ONG « Global Garden» ont su stimuler l’intérêt des élèves pour maintenir un environnement équilibré et susciter auprès des jeunes filles de cet établissement scolaire l’envie de s’intéresser à la préservation de la forêt », souligne la note.

De son côté, Tiémoko Albertine, le proviseur de cet établissement scolaire a assuré de son engagement à faire de cette école « un lycée vert».  « La séance a été meublée par des communications sur les changements climatiques, l’importance de la forêt, le mécanisme REDD+ et des jeux de questions-réponses, des poèmes sur la forêt,  des danses et des sketchs», conclut le texte.

 Le mécanisme international REDD+, né en 2005, est une approche d’atténuation des changements climatiques. La Côte d’Ivoire a adhéré à ce mécanisme international depuis 2011 en vue de contribuer aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques et pour restaurer son couvert forestier qui est passé de 16 millions d’hectares en 1960 à 3,4 millions d’hectares en 2015.

Un opérateur de téléphonie lance à Abidjan une opération de collecte et de recyclage des déchets

La deuxième grande opération de collecte et de recyclage des déchets issus des équipements électriques et électroniques du district d’Abidjan (D3E) a été lancée, mercredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne par un opérateur de téléphonie mobile et ses partenaires.« Notre devoir n’est pas seulement de fournir à nos clients un accès de qualité à nos services, mais aussi de contribuer à rendre leur vie plus radieuse grâce à un environnement sain », rapporte un communiqué de presse de MTN Côte d’Ivoire, citant le Secrétaire général de cette entreprise,   Jocelyn Adjoby.

« Nous sommes une entreprise citoyenne, et nous sommes toujours prêts pour la sauvegarde de l’environnement », a vanté  M. Adjoby.

Sur cette deuxième phase, le Secrétaire général  a relevé qu’à partir « d’aujourd’hui (13 février), et ce pour une période d’une année pilote, grâce à l’implication active de nos partenaires, nous mettons à la disposition des populations vivant dans le district d’Abidjan, neufs points de collecte dans les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Cocody ».

« La collecte des déchets issus des équipements électriques et électroniques est une véritable opportunité pour sensibiliser les clients et les populations autour de la nécessité de faire un recyclage responsable, et protéger ainsi la santé des populations », a ajouté Jocelyn Adjoby.

La collecte des D3E s’étend sur une période d’un an sur les sites d’accueil de la collecte.

Lancée pour la première fois en 2016, cette opération a permis de collecter plus de 72 tonnes de D3E qui ont été traités et recyclés conformément aux normes internationales.

Entreprise socialement responsable, MTN Côte d’Ivoire a créé sa fondation et lui consacre chaque année 1% de son bénéfice après impôts. Cette fondation contribue au bien-être des communautés en œuvrant dans les domaines de l’éducation, la santé, du développement communautaire et de l’environnement avec des résultats significatifs.

La gouvernance environnementale et sociale des exploitations minières au cœur d’un atelier à Abidjan

Un atelier de formation sur la gouvernance environnementale et sociale du secteur minier ivoirien s’est ouvert, mercredi à Abidjan, en vue de renforcer les capacités techniques des structures nationales chargées de l’évaluation de l’environnement.L’objectif de cet atelier est de comprendre les enjeux environnementaux afin de veiller à la bonne application de la notion de bonne gouvernance environnementale et sociale et s’imprégner des mécanismes de mise en œuvre de politiques publiques et de responsabilité sociétale des entreprises afin d’aboutir à un impact positif des exploitations minières.

« La Côte d’Ivoire dispose d’importantes ressources minérales. Cependant, de nombreux défis se posent malgré la forte croissance et l’important développement dudit secteur puisqu’il est négativement impacté par plusieurs activités illicites d’exploitation », a fait remarquer dans un discours, Joseph Séka Séka, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable qui a ouvert ces assises.

« A l’issue de cette formation, les bénéficiaires devraient être à mesure de comprendre la notion de gouvernance environnementale et sociale au niveau mondial, régional, national et local», a expliqué M. Séka, rappelant le rôle capital de l’environnement et du développement durable dans les «, temps actuels ».

 Par ailleurs, le ministre Joseph Séka Séka s’est félicité de l’initiative de ce séminaire, estimant qu’avec  «l’évolution rapide des questions environnementales de nos jours, il convient de disposer d’un capital humain qualifié». Les travaux s’achèvent vendredi.

Finance climat : le Sénégal pour la préservation des intérêts des pays sous-développés

Madeleine Sarr, chef de la Division changements climatiques à la Division à la Direction de l’environnement et des établissements classés (DEEC) a invité, vendredi à Dakar, les Etats à faire de sorte que les intérêts des pays sous-développés soient préservés dans le nouveau marché de la finance climat qui s’ouvrira avec l’Accord de Paris.« Avec l’Accord de Paris dont la mise en œuvre est prévue en 2020, le marché financier des changements climatiques sera ouvert. Il y a le secteur privé et les collectivités territoriales qui vont être impliqués. Ce marché financier ne concernera plus seulement les pays sous-développés, mais tous les pays du monde. Donc il faut un dispositif pour que les opportunités et les intérêts des pays sous-développés soient préservés », a dit Madeleine Sarr.

Il s’adressait à la presse en marge d’un atelier national de restitution des résultats de la 24ème session de la Conférence des Parties (COP24) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, tenue à Katowice (Pologne) du 2 au 15 décembre 2018.

En Pologne, a révèle Mme Sarr, des discussions ont été engagées pour la préservation des intérêts des pays sous-développés dans le nouveau marché financier des changements climatiques avec l’Accord de Paris.

« Nous avons également discuté du prélèvement d’un certain fonds de ce marché pour financer l’adaptation aux changements climatiques. Mais cette question a été reportée à l’année prochaine », a poursuivi Madeleine Sarr, chef de la Division changements climatiques de la DEEC, soulignant que le Sénégal a eu une participation de qualité et diversifiée à la Cop 24, avec des représentants des ministères sectoriels, du secteur privé, des parlementaires, des élus locaux, de la société civile et des ONG.

«Les changements climatiques quoi qu’on dise, c’est beaucoup d’opportunités financières, c’est beaucoup de transactions à travers ce qu’on appelle le fonds carbone. Il faut que nous veillons à ce qu’avec l’Accord de Paris nos intérêts soient préservés », a-t-il indiqué.

Toutes choses qui font dire à Cheikh Dieng, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) que l’adoption de l’Accord de Paris en 2015 a posé les prémices d’une nouvelle forme de coopération internationale et de justice climatique, dont l’objectif ultime est de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.

A son avis, pour achever cette ambition, les 197 Parties à la Convention ont fixé la date de 2018, à l’occasion de la COP24, pour finaliser et adopter un ensemble de décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris.

« Cependant, les dernières sessions de négociations précédent cette rencontre cruciale furent ressortir des clivages entre les pays du nord et ceux du sud, quant à la façon d’opérationnaliser certaines dispositions de l’Accord. En outre, les résultats alarmants du récent rapport spécial du GIEC sur le scénario d’un réchauffement de 1,5°C, ont mis une pression supplémentaire aux Parties, qui ont dès lors l’obligation morale de conduire un dialogue de facilitation pour finaliser et adopter un paquet de mesures, dont les règles d’application de l’Accord de Paris et un dispositif robuste et flexible permettant d’assurer la transparence de l’action et du soutien », a dit M. Dieng.

Lutte contre le braconnage : Le Royaume-Uni organise une formation pour les responsables angolais

Le Royaume-Uni a organisé une formation de deux jours à l’intention des officiels angolais en charge de la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages, a-t-on appris dans un communiqué mardi.Les deux pays signé un accord de partenariat le 15 janvier par le biais de la ministre angolaise de l’Environnement, Paula Coelho et le chargé d’affaires de l’ambassade d’Angleterre à Luanda, Primrose Lovett.

Le projet de formation est mis en œuvre par l’ONG britannique Stop Ivory, specialisé dans la lutte contre le braconnage.

Des cadres du ministere de l’Environnement et des procureurs de parquet des provinces d’Uige, du Zaïre, de Cwanza Norte, de Bié, de Malange, de Moxico, de Cuando Cubango, de Cabinda et de Cunene ont pris part à la formation.

Le projet vise à augmenter le nombre d’entités ayant le pouvoir d’identifier et de poursuivre les crimes commis contre la faune sauvage à travers le développement et le renforcement des systèmes de justice, de protection de la nature et de surveillance.

La population d’éléphants en Angola a été considérablement réduite au cours des dernières années. On estime que 20.000 éléphants sont tués chaque année, en raison de la forte demande mondiale en ivoire.

Lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Primrose Lovett a déclaré que « si nous permettons à ce type de pratique de continuer, nous serons les témoins de l’extinction des éléphants d’Afrique. Il est de notre responsabilité de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider à garantir la survie de cette espèce emblématique et soutenir les communautés vivant avec des éléphants. »

400 millions de FCFA de Camrail pour l’environnement au Cameroun

La Cameroon railways (Camrail), entité du groupe français Bolloré, a annoncé mercredi un investissement de 400 millions de francs CFA pour la préservation de l’environnement le long du Transcamerounais.Cette annonce a été faite au cours du lancement de la campagne du désherbage qui entre dans le cadre du programme Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (QHSE).

De la ville de Ngaoundéré, dans la partie septentrionale du pays, en passant par Yaoundé la capitale, Douala la métropole économique jusqu’à la ville de Kumba dans le sud-ouest, 163 localités ont bénéficié des appuis communautaires, selon Camrail.

Le directeur général de cette société, Jean-Pierre Morel, a déclaré que « cette campagne, (qui a lieu) deux fois par an, se déroule sur l’ensemble du réseau et implique les riverains. En plus des œuvres sociales, nous apportons un appui pour la promotion des activités génératrices de revenus ».

Les secteurs prioritaires, pour lui, sont l’assainissement, l’éducation, l’eau et la santé et ils vont s’effectuer, pour leur matérialisation, à travers la construction, la réhabilitation et l’équipement des écoles, des hôpitaux et des forages.

S’exprimant au nom des communautés, Joseph Atemengué, chef du quartier Mvolyé, à Yaoundé, a remercié « la société Camrail pour cette sollicitude envers les riverains, une politique de proximité où les populations riveraines se sentent impliquées. (Ce) qui fait en sorte que les jeunes par exemple contribuent à la sécurisation des installations ».

Par ailleurs, le directeur général de Camrail s’est félicité des efforts réalisés pour diminuer les cas d’incidents. « Nous avons pu grâce à la mise en place de cette politique, réduire de manière significative le nombre d’incidents. Comparé à 2017, cette baisse est de 33% », s’est réjoui Jean-Pierre Morel, ajoutant en même temps que « 38% des anomalies liées au matériel ont été réduites ».

En effet la « préservation de l’environnement est une affaire de tous », a poursuivi M. Morel, qui assure que des moyens supplémentaires seront débloqués pour la pérennisation du programme QHSE.

En plus d’un accompagnement financier pour des projets sociaux des riverains du chemin de fer, l’entreprise apporte un appui matériel aux communautés de même qu’elle offre des formations pour un meilleur suivi des projets.

Par ailleurs, le directeur général de Camrail s’est félicité des efforts réalisés pour diminuer les cas d’incidents. « Nous avons pu grâce à la mise en place de cette politique, réduire de manière significative le nombre d’incidents. Comparé à 2017, cette baisse est de 33% », s’est réjoui Jean-Pierre Morel, ajoutant en même temps que « 38% des anomalies liées au matériel ont été réduites ».

En effet la « préservation de l’environnement est une affaire de tous », a poursuivi M. Morel, qui assure que des moyens supplémentaires seront débloqués pour la pérennisation du programme QHSE.

Sénégal : « la centrale à charbon de Bargny n’est pas pertinente » (experte)

La décision de l’Etat du Sénégal de construire une centrale à charbon à Bargny n’est pas pertinente, a soutenu Aïssatou Diouf, la responsable des politiques internationales sur le climat et du plaidoyer climat-énergie de l’ONG Enda Energie.« Aujourd’hui, tout le monde est d’accord sur le fait que le coût des énergies renouvelables devient de plus en plus accessible au niveau international avec plusieurs cobénéfices », a indiqué Aïssatou Diouf qui était l’invitée du Grand Oral d’APA.

Mais pour combler le déficit énergétique du Sénégal, une centrale à charbon, dont on sait qu’elle est une source considérable de pollution, sera érigée à Bargny, une ville côtière située à 32 km de Dakar.

Selon Mme Diouf, il ne fait pas de doute que cette infrastructure aura un impact sur la population de Bargny déjà exposée à la pollution de la Société de commercialisation de ciment (Sococim) présente dans la ville voisine de Rufisque.

Et pourtant, fait-elle noter, le Sénégal a pris des engagements, dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, consistant à augmenter la part du renouvelable.

Poursuivant, Aïssatou Diouf a regretté l’installation de la centrale à charbon de Bargny à seulement « 300 m des lieux d’habitations », ce qui est contraire aux dispositions du Code de l’environnement sénégalais.

En outre, elle a affirmé que « les pays qui investissaient dans les centrales à charbon, sont en train de booster les énergies renouvelables car ils savent que c’est plus intelligent ».

 A en croire la responsable des politiques internationales sur le climat et du plaidoyer climat-énergie de l’ONG Enda Energie, « l’investissement dans le renouvelable permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de créer des emplois pour les jeunes ».

Aïssatou Diouf a tout de même salué les efforts du gouvernement du Sénégal en matière d’énergies renouvelables.

« La part du renouvelable dans le mix énergétique est en train d’augmenter. On est actuellement aux alentours de 20 %. Ce n’est pas négligeable mais il faut qu’on sensibilise davantage le secteur privé national et international sur les opportunités des énergies renouvelables », a-t-elle conseillé.

Côte d’Ivoire: la forêt classée de Cavally, «n’est pas menacée de disparition », (DG SODEFOR)

La forêt classée de Cavally, dans l’extrême ouest ivoirien, « n’est pas menacée de disparition» a rassuré, jeudi, le colonel Mamadou Sangaré, Directeur général de la Société de développement des forêts (SODEFOR), lors d’un atelier de restitution du projet satellitaire de surveillance des forêts.« J’entends des gens dire que la forêt classée de Cavally est menacée. Non, la forêt classée de Cavally n’est pas menacée de disparition. Elle est bien préservée», a indiqué le colonel Sangaré Mamadou, présentant les résultats d’une surveillance satellitaire de la zone.

Selon lui, cette surveillance a été co-réalisée avec le Comité national du mécanisme de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts  REDD +, en collaboration avec l’ONG The Forest trust (TFT) et Airbus defence and space sur la période de décembre 2017 à juillet 2018.

« Aujourd’hui, nous avons 58% des 67 541,34 ha de cette forêt qui sont intacts, 33% dégradés à ciel ouvert et 7% dégradés sous la canopée», a révélé  M. Sangaré, se réjouissant de cette technologie qui a abouti à «l’élaboration d’une carte de référence fiable avec une précision presque chirurgicale qui permet à la SODEFOR d’agir, promptement, en cas d’alerte».

Poursuivant, il a indiqué qu’au cours de l’année 2018, quelque 200 clandestins qui s’adonnent aux pillages et aux déforestations sauvages de cette forêt classée ont été interpellés dont 150 condamnés qui purgent, actuellement, des peines allant d’un à six ans.

Depuis plus d’un demi-siècle, la Côte d’Ivoire est impactée par la déforestation réduisant son couvert forestier national qui est passé de 16 millions d’hectares en 1900 à 7,8 millions d’hectares 1990 et 3,4 millions d’hectares en 2015.

La SODEFOR estime, aujourd’hui, à plus de 200 000 hectares la surface de forêt détruite chaque année, principalement, sous l’effet de l’agriculture itinérante sur brûlis et de l’exploitation forestière non contrôlée.

Sénégal : l’expertise locale préconisée contre l’avancée de la mer à Saint-Louis

Le changement climatique dans la région de Saint-Louis (nord) du Sénégal se manifeste notamment par l’avancée de la mer sur les habitations et nécessite par ailleurs une implication des « ingénieurs sénégalais » pour proposer des « solutions techniques adaptées » à cette localité, a déclaré l’environnementaliste sénégalaise Aïssatou Diouf.« Ce qu’il faut également est de travailler avec des ingénieurs sénégalais, car on a l’expertise locale, pour étudier les sols qui sont là-bas, pour étudier les spécificités de cette zone, pour que les solutions techniques qui seront mises en place puissent durer. Puisque ce seront des solutions techniques qui seront adaptées à la localité », a dit la responsable des politiques internationales sur le climat et du plaidoyer climat-énergie de l’ONG Enda Energie, invitée du troisième numéro du Grand Oral d’APA (GoAPA).

« Depuis quelques années, Saint-Louis est au-devant de l’actualité. Premièrement, parce que Saint-Louis est patrimoine historique de l’Unesco. Et quand on va sur place, on voit des dégâts causés par l’avancée de la mer. Effectivement, l’ouverture de la brèche combinée au changement climatique a accentué cela », a expliqué Mme Diouf.

« On a eu l’occasion de partir pour voir des maisons qui sont complètement détruites, des gens qui ont essayé de reconstruire et, en moins de deux ans, la mer a avancé pour encore détruire ce qui a été refait », a-t-elle souligné, notant que ce phénomène est appelé dans leur jargon « les pertes et dommages qui sont irréversibles ».

Pour Aïssatou Diouf en effet, l’une des solutions « les plus conséquentes aujourd’hui » pour ces populations de Saint-Louis impactées par l’avancée de la mer « est de les déplacer » vu que celle-ci « va continuer à avancer ».

Certes « depuis 2015, l’Etat est en train de mettre des solutions sur place. On a vu parfois des digues de protection, des sacs avec plus d’une tonne de sable tout au long de la Langue de Barbarie pour limiter… Mais on se rend compte quand il y a de fortes houles, la mer avale tout », a-t-elle constaté.

Par ailleurs, Mme Diouf a souligné que les impacts du changement climatique sont également visibles au Sénégal à travers la rareté des pluies, les fortes pluies qui peuvent causer des dégâts (inondations), les fortes périodes de sécheresse, …

En revanche, « on se bat au niveau international pour dire : au nom de la justice climatique, les pays qui sont historiquement responsables du réchauffement climatique qui, en principe de la convention (Fonds climat), doivent financer l’adaptation au changement climatique des pays en développement », a indiqué l’experte sénégalaise de l’ONG Enda.

Plaidoyer pour les riverains des industries chimiques du Sénégal

Les populations vivant au voisinage des Industries chimiques du Sénégal (ICS) ont bien raison de s’inquiéter de l’impact que peut avoir sur leur santé la pollution dégagée par cette société minière, a soutenu la Responsable des politiques internationales sur le climat et du plaidoyer climat énergie à Enda Energie, Aïssatou Diouf.« Je pense que c’est très normal que les populations se préoccupent de leur environnement immédiat donc tout ce qui est lié à la pollution est importante (…) il faut que les gens disent quels en sont les incidents sur notre santé et celle de nos enfants. Je trouve que c’est très légitime », a indiqué Mme Diouf, invitée du Grand oral d’APA (GoAPA).

Les citoyens ont « le droit de vivre dans un environnement sain et de réclamer des comptes à ces entreprises qui polluent l’environnement », a-t-elle ajouté, avant de souligner la nécessité pour l’Etat tout comme des entreprises telles que les Industries chimiques du Sénégal (ICS) de voir comment faire pour que les populations soient les moins impactées affectées par la pollution.

Mieux, Aïssatou Diouf suggère que des études soient menées pour voir si les ICS peuvent rester là où elles sont ou bien s’il faut les « déplacer ».

Dans le cadre de la responsabilité sociétale et environnementale, « il est important » de se pencher sur la meilleure d’atténuer la pollution des usines et également d’évaluer « l’impact de la pollution des ICS sur les populations », a-t-elle souligné.

Insistant sur cette opération, elle a martelé : « Il ne faut pas juste dire qu’on est impacté, il faudra évaluer comment et par quoi ces communautés sont impactées pour pouvoir prendre des mesures».

Située à 91 km au sud de Dakar, la commune de Mboro qui abrite les Industries chimiques du Sénégal (ICS) vit essentiellement de la pêche, du maraîchage mais aussi de l’extraction et de la transformation des phosphates.

Lancement à Abidjan des 2èmes Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques

Les deuxièmes Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC) prévues à Abidjan du 18 au 22 mars 2019 autour du thème, « comment réussir les transitions énergétique et écologique dans les pays d’Afrique ? », ont été lancées, vendredi, dans la capitale économique ivoirienne par le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Pr Joseph Séka Séka.Selon M. Séka, ces Journées de l’écologie africaine s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle politique du développement durable axée sur la transition écologique avec l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde,  l’élimination de la faim tout en assurant la sécurité alimentaire, l’amélioration de la nutrition et la promotion d’une agriculture durable prenant en compte la lutte contre les changements climatiques et leurs effets.

Ces Journées organisées par le Réseau des experts africains pour l’écologie et les changements climatiques (REFACC) ambitionnent d’offrir à l’ensemble des acteurs de l’écologie africaine et au grand public une « excellente plateforme africaine» de rencontres et de partages d’expériences en vue d’une prise de conscience et de l’accroissement des actions citoyennes de vulgarisation des bonnes pratiques et technologies écologiques. 

 « Cette brillante initiative africaine, j’en suis sûr, va apporter un peu d’oxygène à la lutte contre le changement climatique en Afrique », s’est félicité le ministre Joseph Séka Séka qui avait à ses côtés sa collègue du Plan et du développement, Nialé Kaba.

« Concernant la transition énergétique tant souhaitée, elle ne sera possible que si toutes les parties prenantes sont bien informées, formées et encadrées dans la mise en œuvre synergique des activités de terrain » a-t-il soutenu.

Le gouvernement ivoirien à travers le Plan national de développement (PND) 2016-2020, et Côte d’Ivoire Perspectives 2040, a affiché ses ambitions en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable au niveau national à travers l’amélioration de sa gouvernance climatique et environnementale.

A ce propos, M. Séka a cité l’enclenchement du processus de création d’un fonds national climat, l’adoption d’un Plan national d’adaptation au changement climatique ainsi que la mise en place d’un système de qualité des données et des indicateurs de prise en compte de l’environnement dans les futurs PND.

 « Je vous invite à faire passer le message du REFACC et à vous inscrire résolument dans cette volonté qui marque un nouveau départ vers une véritable transition écologique et énergétique en Afrique et en particulier en Côte d’Ivoire », a conclu le ministre de l’Environnement et du développement durable.

Auparavant, sa collègue du Plan et du développement Nialé Kaba et l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani ont tour à tour relevé la pertinence du thème de cette édition. « Le thème traduit une problématique à laquelle tous les pays du monde doivent faire face (…) », a souligné la ministre Nialé Kaba.

Dans une présentation de l’activité, le Commissaire général de ces Journées, Marcel Yao a indiqué que des panels, des conférences et des ateliers sont au menu de ces Journées qui attendent plus de 6000 participants.

Le premier panel traitera de la trajectoire écologique en Afrique: défis, opportunités et perspectives, quand le deuxième sera consacré à comment réussir la transition énergétique en Afrique. Dans les ateliers, il sera notamment question de la transition énergétique en Afrique : rôle des collectivités territoriales et du secteur privé.

Le développement des villes durables en Afrique : enjeux, défis et opportunités de financement  ainsi que l’impact des changements climatiques sur les femmes du milieu rural : état de vulnérabilité et esquisse de solutions, sont également des thèmes à débattre au cours de ces assises.

Sénégal : le déclassement d’une partie de la bande de filaos obéit à des intérêts publics (ministre)

Le déclassement d’une partie de la bande de filaos plantée depuis 1948 sur un linéaire de 450 km allant de Saint-Louis (nord) à Dakar (Ouest), obéit à une logique d’intérêts publics, selon le professeur Mame Thierno Dieng, ministre de l’Environnement et du Développement durable.S’exprimant jeudi lors de la cérémonie de présentation de vœux aux journalistes et aux principaux acteurs de son département ministériel, Mame Thierno Dieng a justifié le déclassement de cette partie de la bande de filaos à Guédiawaye (banlieue dakaroise) par le boom démographique de Dakar, avec l’urgence de construction d’édifices publics.

« Une partie de la bande de filaos a été déclassée pour des intérêts publics, notamment l’érection à Guédiawaye de cimetières musulman et chrétien. Le déclassement a été fait en parfaite conformité avec la loi et les exigences du Code forestier. Aucun promoteur privé ne dispose d’un centimètre carré déclassé en sa faveur. Si aujourd’hui on se mettait à déclasser toutes les demandes des promoteurs privés, la bande de filaos aurait disparu », a expliqué le professeur Mame Thierno Dieng.

Le ministre de l’Environnement a souligné que cette bande de filaos était plantée pour fixer les dunes de sable et protéger la cuvette maraîchère, et non contre l’érosion côtière.

Depuis quelques semaines, les populations de Guédiawaye et une partie de la société civile sénégalaise protestent contre l’occupation de la bande des filaos par des promoteurs immobiliers.