Journée mondiale de l’Environnement/Maroc: Lancement d’une campagne de sensibilisation à la biodiversité

Le Maroc a lancé une campagne sur les médias audiovisuels, les sites électroniques et les réseaux sociaux pour informer et sensibiliser à la biodiversité et à l’importance des services écosystémiques, et ce à l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement.Selon le Département gouvernemental en charge de l’environnement, cette journée, célébrée le 5 juin de chaque année, est une occasion pour faire le point sur les avancées réalisées et les défis à relever et aussi pour renforcer l’information et la sensibilisation sur l’importance de la diversité biologique.

Cette année, la Journée mondiale de l’Environnement est célébrée sous le thème « Le temps de la nature », un slogan qui souligne l’importance de la biodiversité et son rôle économique, social et environnemental ainsi que l’impact de sa dégradation sur la santé humaine.

Le Maroc, grâce à sa situation géographique privilégiée, à la diversité de son climat et de ses habitats, et à son histoire paléontologique, dispose d’une grande variété d’écosystèmes et d’espèces animales et végétales, avec une richesse biologique tout à fait remarquable.

Ainsi, le Royaume abrite plus de 24 000 espèces animales et plus de 7 000 espèces végétales avec un taux d’endémisme de 11% pour la faune et de 20% pour les plantes vasculaires, taux presque sans égal au niveau de tout le bassin méditerranéen qui le place au 2ème rang à l’échelle de cette région.

Le Royaume est également classé 12ème exportateur mondial de plantes aromatiques et médicinales. Il compte 400 espèces reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique, et 800 espèces à potentiel aromatique ou médicinal.

Cette diversité biologique est en étroite relation avec la diversité écosystémique avec plus de 36 écosystèmes parmi lesquels l’Arganier, une espèce unique en son genre, et qui a été reconnue comme réserve de la biosphère par l’UNESCO.

Cette reconnaissance fait de cette forêt un patrimoine mondial compte tenu de son importance économique, culturelle et écologique. Trois autres Réserves de Biosphère s’ajoutent à celle de l’Arganeraie. Il s’agit de la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc, la Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée et la Réserve de Biosphère de la Cédraie.

Dans le contexte de crise sanitaire sans précédent que connait le monde actuellement avec la pandémie de Covid19, la préservation de la biodiversité devient une nécessité impérieuse. En effet, plusieurs études à l’échelle internationale ont montré que la perte de la biodiversité et la destruction des habitats naturels favorisent la transmission des maladies entre l’animal et l’Homme.

Afin de préserver sa biodiversité exceptionnelle, le Maroc a opté pour une politique des aires protégées en instaurant 10 parcs nationaux, et 154 Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) et en inscrivant 38 zones humides en tant que zones humides d’importance internationale (Sites Ramsar).

Le Maroc a également développé des programmes de conservation et de restauration des espèces et de leurs habitats. C’est ainsi que la population d’Ibis-Chauve au Maroc a pu trouver son équilibre et devenir la dernière population sauvage reproductrice au monde, occupant la bande littorale atlantique du sud-ouest marocain, au niveau du Parc National Souss-Massa. Elle compte un nombre record de 147 couples nicheurs et a produit 170 juvéniles (la population totale est de 708 oiseaux).

Sur les plans juridique et institutionnel, le cadre législatif a été renforcé par la promulgation de la loi sur les aires protégées,  la loi relative à la conservation de la flore et de la faune sauvage incluant le contrôle de leur commerce,  la loi sur la transhumance pastorale, l’aménagement et la gestion des espaces pastoraux et sylvopastoraux ; et la préparation d’un projet de loi sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages issus de leurs utilisations.

Le Maroc a également mis en place le Centre d’échange d’information de la Biodiversité pour mettre en exergue les efforts consentis pour la conservation de la biodiversité qui a reçu le 3ème Prix lors de la 14ème Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique en novembre 2018.

La quinzaine nationale de l’environnement prévue 03 au 17 juin prochain en Côte d’Ivoire

L’édition 2020 de la quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable, des rencontres dont l’objectif est de sensibiliser les populations sur la protection de l’environnement, se tiendront sur l’ensemble du territoire ivoirien du 03 au 17 juin 2020 autour du thème, : «la nature nous parle».L’information a été mardi à Abidjan par PrJoseph Séka Séka, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable. «La célébration de cette quinzaine en Côte d’Ivoire a pour objectif de mettre l’accent sur une meilleure protection de l’environnement et contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations », a expliqué Pr Séka Séka, soulignant que ces assises s’articulent autour de la célébration de trois journées mondiales. 

Il s’agit notamment de la Journée mondiale de l’environnement (JME), de la Journée mondiale des océans (JMO) et la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et de la sécheresse (JMLDS) prévues respectivement les 05, 08 et 17 juin prochains. 

Par ailleurs, a ajouté M. Séka, une table ronde sera organisée à la télévision autour thème, « nos solutions sont dans la nature ». Compte-tenu de la situation sanitaire actuelle, a poursuivi le ministre, les technologies de l’information et la communication seront utilisées pour atteindre les populations. 

« Cela aurait même l’avantage de nous permettre de joindre une cible plus importante qu’auparavant », a-t-il justifié. M. Séka Séka a conclu en précisant qu’une campagne de sensibilisation sera également organisée en ligne sur la période allant du 29 mai au 30 juin 2020 avec la publication de messages sur différents canaux. 

UA : Le Maroc désigné vice-président du Sous-comité sur les questions environnementales

Le Maroc a été désigné vice-président du Sous-comité de l’Union africaine (UA) sur les questions environnementales, qui a tenu sa première réunion, en visioconférence, consacrée à son plan d’action.Cette structure en charge des questions environnementale aura pour objectif de travailler de concert avec les institutions spécialisées dans le domaine de l’environnement afin de renforcer les initiatives d’adaptation africaine, ainsi que les stratégies du continent face aux défis qui menacent l’environnement.

Selon l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA, la désignation du Maroc traduit l’expertise avérée, l’engagement et les avancées du Royaume en matière des questions liées à l’environnement, notamment les énergies renouvelables et les changements climatiques.

Abordant le plan d’action du sous-comité, le diplomate marocain a mis en exergue les trois commissions climat et l’initiative triple A, créés à l’initiative royale, lesquelles ont recueilli une très large reconnaissance et un soutien très fort, à travers notamment les décisions des chefs d’État, lors du dernier Sommet de l’UA, appelant à leur inclusion dans le programme de travail du Sous-comité afin d’assurer un soutien institutionnel à leur opérationnalisation pleine et effective.

A cet égard, Arrouchi a souligné la nécessité de travailler au sein de ce sous-comité et auprès des partenaires et institutions spécialisés pour mobiliser les financements pour ces initiatives africaines.

Il a également appelé à mettre en œuvre la proposition d’organiser un sommet sur les changements climatiques au niveau des chefs d’État et de gouvernement, à la suite d’une réunion des experts africains, afin de constituer une plateforme d’expertise africaine sur les changements climatiques.

Sénégal: l’itinéraire «symptomatique» des déchets du coronavirus

Au Sénégal, le « problème » de la gestion des déchets biomédicaux interpelle dans le contexte de la pandémie de Covid-19, au moment où des agents de en première ligne de la riposte sont contaminés.La plage du Cap-Manuel, jouxtant le centre-ville de Dakar, a changé de visage. Près de trois mois en arrière, soit avant l’apparition du coronavirus au Sénégal, des volontaires s’étaient levés pour la débarrasser de ses compresses, flacons de sang, aiguilles souillées et autres déchets biomédicaux abandonnés sur le sable. Certains hôpitaux voisins, comme Aristide Le Dantec, étaient indexés. Et celui-ci n’avait pas nié sa responsabilité même s’il justifiait ce précédent par une défaillance de son incinérateur, le dispositif principal pour éliminer les « déchets d’activités de soins » dans les établissements sanitaires.

Si ce problème est « réglé » depuis, selon des autorités sanitaires, les inquiétudes de Riad Kawar, un des initiateurs du nettoiement, ne semblent pas totalement dissipées aujourd’hui. A la date du jeudi 20 mai, le pays compte 1530 cas de Covid-19 à traiter dans ses structures dédiées.

« Il est vrai que ce qui a été constaté sur la plage du Cap Manuel sort de l’imaginable. On espère que l’impact aura permis une prise de conscience collective, et que cela ne se produit plus actuellement nulle part ailleurs ! Car certains déchets sont déjà très dangereux. Non seulement pour la nature, mais aussi pour l’homme », confie-t-il à APA.

Le coronavirus est apparu au Sénégal le 2 mars et a contaminé à ce jour 2812 personnes, dont des agents du personnel de santé et des sapeurs-pompiers. Certains parmi ces cas sont issus de la « transmission communautaire », c’est-à-dire qu’ils ne savent pas comment ils ont été infectés.

De ce fait, le risque de contamination pourrait venir aussi des ordures, comme le relève le quotidien L’Observateur du 20 mai. Dans cette parution, un bactériologue affirme que « c’est un véritable danger » quand des collecteurs déclarent ramasser « des déchets médicaux en dépit des risques d’attraper le virus ».

Augmentation des déchets biomédicaux

Toutefois, les déchets biomédicaux ne représentent que 15% « en temps normal », précise à APA Ndella Konaté, responsable qualité, sécurité et hygiène hospitalières au ministère de la Santé. Au Sénégal, la procédure veut qu’ils soient « stockés et détruits sur place ».

Par ailleurs, « on ne peut pas nier actuellement qu’on a des problèmes pour avoir des équipements de traitement des déchets. Si vous allez à l’hôpital Dalal Jamm (banlieue dakaroise), il y a un banaliseur qui les broie et les stérilise. A Fann, vous avez un incinérateur. Celui de Dantec était en panne, mais il est maintenant fonctionnel », explique-t-elle.

Actuellement, « beaucoup d’incinérateurs sont en panne » dans la capitale Dakar, l’épicentre de la maladie dans le pays. A l’inverse, la vaste région de Tambacounda (est) « par exemple », est parmi les moins loties en termes d’équipement de traitement de déchets.

Mais dans ce cas de figure, « on demande aux structures qui en ont de mutualiser avec les autres qui n’en ont pas » pour éliminer les déchets biomédicaux. Le transport est effectué de manière « sécurisée » et le moyen utilisé est ensuite « décontaminé » par le Service d’hygiène, assure Mme Konaté.

Ancien chef du service d’hygiène et sécurité de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, le lieutenant Moussa Diop du Service national d’hygiène ne porte pas de gants quand il s’agit d’analyser la problématique des ordures biomédicales. « Les conditions ne sont pas réunies pour le changement de paradigme » par rapport à leur gestion, regrette celui qui est maintenant affecté à la Brigade de Saint-Louis (nord).

En l’absence d’incinérateurs, les structures manquent de logistique, comme des camions pour évacuer ces déchets « que les populations ne doivent pas voir ni toucher ». En plus de cela, ajoute le paramilitaire, il y a un autre « problème de gestion » qui touche les étapes de collecte, de conditionnement, de transport et de traitement.

En effet, certaines structures « signent des contrats de performance » avec des collecteurs privés qui remplissent leurs camions de « tous » types de déchets, avant de les « évacuer à (la décharge) de Mbeubeuss ». Située dans la banlieue, elle accueille la quasi-totalité des ordures ménagères de la capitale. Mais il arrive que les contrôleurs « refusent » celles qui sont « dangereuses » et provenant des structures sanitaires. Dans ce cas, les collecteurs se rabattent « clandestinement » sur les espaces marins, témoigne M. Diop.

Quid des déchets liquides ?

Une étude américaine a montré en mars que le virus responsable de la Covid-19, le Sars-CoV-2, pouvait survivre quatre heures sur du cuivre, 24 heures sur du carton et jusqu’à deux ou trois jours sur du plastique ou de l’acier inoxydable.

S’agissant du traitement des matières liquides qui peuvent être en contact également avec les malades, Ndella Konaté a cité le système de « drainage des eaux » prévu dans les structures de santé, bien qu’elles ne soient pas toutes « au norme ».

En revanche, la responsable demeure convaincue qu’il faut mettre le focus sur « les bons côtés » et les « points à améliorer ». Parce que « le ministère est vraiment en train de faire des efforts pour traiter les déchets biomédicaux. Mais avec l’avènement de la Covid, la quantité de déchets a augmenté. Donc forcément, ça va se ressentir sur le traitement ».

L’Etat est « dans l’optique » d’acquérir des banaliseurs à défaut d’équiper chaque structure d’un incinérateur, fait-elle savoir. « Ça ne va pas tarder, d’ici un mois maximum on les aura ».

Mais avant cela, Riad Kawar préconise des mesures indispensables pour éviter tout contact avec le nouveau coronavirus : « Il ne faut pas négliger les gestes barrières. Se laver (aussi) souvent les mains, porter le masque, et surtout ne pas s’approcher à moins d’un mètre de tout autre individu ».

L’UE reconnaît l’importance stratégique du Nil pour l’Éthiopie

L’Union européenne (UE) a déclaré reconnaitre pleinement l’importance stratégique des eaux du Nil et du Grand barrage de la Renaissance pour l’Ethiopie.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont exprimé le soutien de l’Union à l’Éthiopie dans une lettre adressée au Premier ministre du pays, Abiy Ahmed.

Dans cette lettre parcourue par APA, les dirigeants de l’UE ont encouragé toutes les parties à éviter une polarisation accrue et à poursuivre leur engagement en vue de trouver un accord mutuellement bénéfique.

Selon une source du ministère des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat, les dirigeants européens suivent de près les discussions tripartites sur le GERD et regrettent que les questions en suspens n’aient pas encore été résolues.

Ils ont décrit l’Éthiopie et l’Égypte comme des partenaires clés de l’UE et ont ajouté qu’une relation de coopération entre les deux nations sur la base d’une confiance mutuelle est essentielle pour la stabilité de toute la région.

L’UE a également exprimé son engagement à soutenir et à partager son expertise en matière de gestion transfrontalière de l’eau, ainsi qu’à saisir toutes les occasions pour encourager toutes les parties à poursuivre les négociations et à s’appuyer sur les progrès réalisés jusqu’à présent.

L’avancement global du projet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) a maintenant atteint 73% et le pays prévoit de commencer à remplir le barrage en juillet prochain.

Le Rwanda ébranlé par les catastrophes naturelles

Les catastrophes naturelles ont causé de grandes pertes en vies humaines et en biens au Rwanda entre janvier et avril 2020, faisant 140 morts et 225 blessés, selon le ministère de la Gestion des urgences.Selon un rapport publié par ledit ministère, une série de catastrophes a détruit au moins 3 117 hectares de cultures, 124 routes et 64 ponts, perturbant les activités économiques dans tout le pays.

Ces catastrophes, des inondations, des orages, des glissements de terrain, des tempêtes et autres continuent de faire des victimes et ont des effets néfastes sur l’économie.

Plus de 3082 maisons ont été endommagées au cours de cette période, ce qui a provoqué le déplacement de milliers de familles.

Le ministère affirme que 3227 animaux domestiques sont morts à la suite de ces catastrophes, dont 60 vaches.

Au moins 36 salles de classe, un centre de santé, 12 églises, 10 maisons administratives, 13 infrastructures d’approvisionnement en eau qui ont perturbé l’approvisionnement en eau dans certaines régions et un marché ont été endommagés par les catastrophes.

Les événements climatiques extrêmes ont également détruit 61 infrastructures électriques, affectant l’approvisionnement temporaire en énergie dans certaines régions du pays.

Les pertes annuelles pour l’économie rwandaise ont été estimées à 43 millions de dollars en raison des seules inondations et sécheresses combinées, selon le profil de catastrophe du pays.

Les conditions climatiques extrêmes coûtent 10% du budget national du Rwanda.

Ethiopie : Un éboulement fait une dizaine de morts

Au moins douze personnes ont péri dans un glissement de terrain suite à des pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours à Ale, une localité située dans le sud-ouest du pays.L’administrateur d’Ale dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (RNNPS) a indiqué que des recherches étaient en cours pour retrouver les corps de cinq personnes ensevelis dans les décombres.

Le glissement de terrain est survenu ce weekend suite à de fortes pluies qui ont balayé au moins six maisons et déplacé des centaines de familles.

L’absence de précision de la topographie a rendu difficiles les opérations de recherche, a expliqué l’autorité en chef de la Région des nations, Ristu Yirdaw

Il a précisé que le gouvernement régional avait aménagé des sites de recasement pour les sinistrés avec toutes les commodités de base.

Des opérations de secours sont en cours pour extraire d’autres corps qui seraient encore piégés dans la boue.

De fortes pluies se sont abattues sans cesse dans la région ces derniers jours. Une situation qui expose la zone à des éboulements mortels. Le dernier glissement de terrain est survenu en mi-octobre avec une vingtaine de morts.

Côte d’Ivoire: le personnel des eaux et forêts équipé en kits de protection contre le Covid-19

Le ministère ivoirien des Eaux et forêts a équipé, lundi, ses agents en kits de protection contre la maladie à Coronavirus (Covid-19) s’engageant au respect des mesures barrières contre cette pandémie.Ces kits de protection remis par le ministre Alain Richard Donwahi au cours d’une cérémonie à Abidjan sont constitués entre autres de 425 seaux avec robinets, 425 seaux simples, 1700 pots de savon liquide, 1700 gels désinfectants et 8000 masques réutilisables d’une valeur de 25 millions FCFA.

«La meilleure solution pour l’heure est d’adopter les bons comportements et appliquer les mesures barrières qui ont été édictées par le gouvernement (…) Notre ministère s’engage résolument au respect des instructions du président de la République et des mesures barrières préconisées par le gouvernement», a promis M. Donwahi dans un discours.

Il a poursuivi en appelant avec insistance les structures sous sa tutelle à la nécessité du respect des mesures de prévention contre le Covid-19, «contagieux et dévastateur». 

A ce propos, M. Donwahi a cité le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon, le respect de la distanciation sociale d’un mètre, l’utilisation du gel hydro-alcoolique et le port obligatoire du cache-nez.

Recevant le don, le Colonel-major, Elvire Mailly Zouzou, Directeur général des Forêts et de la Faune, Chef de Corps des agents techniques des Eaux et Forêts, a promis un bon usage de ces kits.

La Côte d’Ivoire qui a pris plusieurs mesures pour casser la chaîne de transmission de cette pandémie dans le pays, enregistre à ce cas  847 cas confirmés de maladie à Covid-19 avec 260 guéris et neuf décès.

Côte d’Ivoire: le personnel des eaux et forêts équipé en kits de protection contre le Covid-19

Le ministère ivoirien des Eaux et forêts a équipé, lundi, ses agents en kits de protection contre la maladie à Coronavirus (Covid-19) s’engageant au respect des mesures barrières contre cette pandémie.Ces kits de protection remis par le ministre Alain Richard Donwahi au cours d’une cérémonie à Abidjan sont constitués entre autres de 425 seaux avec robinets, 425 seaux simples, 1700 pots de savon liquide, 1700 gels désinfectants et 8000 masques réutilisables d’une valeur de 25 millions FCFA.

«La meilleure solution pour l’heure est d’adopter les bons comportements et appliquer les mesures barrières qui ont été édictées par le gouvernement (…) Notre ministère s’engage résolument au respect des instructions du président de la République et des mesures barrières préconisées par le gouvernement», a promis M. Donwahi dans un discours.

Il a poursuivi en appelant avec insistance les structures sous sa tutelle à la nécessité du respect des mesures de prévention contre le Covid-19, «contagieux et dévastateur». 

A ce propos, M. Donwahi a cité le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon, le respect de la distanciation sociale d’un mètre, l’utilisation du gel hydro-alcoolique et le port obligatoire du cache-nez.

Recevant le don, le Colonel-major, Elvire Mailly Zouzou, Directeur général des Forêts et de la Faune, Chef de Corps des agents techniques des Eaux et Forêts, a promis un bon usage de ces kits.

La Côte d’Ivoire qui a pris plusieurs mesures pour casser la chaîne de transmission de cette pandémie dans le pays, enregistre à ce cas  847 cas confirmés de maladie à Covid-19 avec 260 guéris et neuf décès.

Le Botswana nie toute dispute avec l’Angola au sujet du fleuve Okavango

Le président Mokgweetsi Masisi a rejeté jeudi les fausses informations selon lesquelles les relations entre le Botswana et l’Angola seraient devenues froides au sujet du partage des eaux du fleuve Okavango.Selon les médias, il y a une « guerre de l’eau » qui se prépare entre le Botswana et l’Angola, car Gaborone ne veut pas que Luanda bloque l’eau du fleuve ou prenne une quelconque mesure de nature à affecter l’a disponibilité de la ressource au Botswana, parce qu’elle en a besoin pour le Delta d’Okavango.

Des informations indiquent que l’Angola et la Namibie veulent utiliser les eaux d’Okavango pour l’irrigation et la production hydroélectrique; ce qui menacerait le Delta d’Okavango – le pilier de l’industrie touristique du Botswana qui représente plus de 2,8 milliards de dollars par an.

Même si la ministre burundaise des Affaires étrangères et la coopération internationale, Mme Unity Dow, a convenu que le président Masisi a dépêché un émissaire à Luanda pour parler de certaines des questions ci-dessus, elle a nié les informations selon lesquelles il y avait eu une dispute diplomatique sur l’utilisation des eaux d’Okavango.

«Le Botswana et l’Angola, aux côtés de la République de Namibie, coopèrent étroitement au projet de bien préserver le patrimoine mondial du Delta de l’Okavango. Entre autres, ce projet contribuera aux efforts visant à assurer une protection et une gestion coordonnées du bassin versant de l’Okavango », a déclaré Mme Dow.

Elle a critiqué certains journaux locaux pour diffusion de fausses informations « pouvant saper les travaux en cours sur le projet de propriété patrimoniale ».

Le fleuve coule de l’Angola à la Namibie, en passant par le Botswana.

L’érosion des écosystèmes est l’une des causes de nouvelles maladies comme le COVID-19 (Ministre)

L’érosion des écosystèmes augmente le risque de nouvelles maladies comme la maladie à Coronavirus (COVID) qui en est une « parfaite illustration », a indiqué lundi Alain Richard-Donwahi, le ministre ivoirien des eaux et forêts dans un message du gouvernement délivré à l’occasion de la Journée internationale des forêts et de la Journée mondiale de l’eau.« En 2005, le rapport de synthèse sur l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire, indique que l’érosion des écosystèmes pourrait entraîner une augmentation des maladies existantes telles que le paludisme et le choléra, ainsi qu’un risque accru de nouvelles maladies. Le COVID 19 en est la parfaite illustration », a fait savoir M. Donwahi, relevant l’impact du changement climatique sur les ressources en eau.

A ce jour la maladie à Coronavirus a infecté plus de 330 000 personnes dans le monde dont 25 en Côte d’Ivoire et en a tué plus de 13 000 personnes dans le monde.

En Côte d’Ivoire,  en termes d’impacts du changement climatique sur les ressources en eau de surface, a-t-il souligné, les prévisions concernant les écoulements moyens annuels des fleuves Sassandra à Soubré, Bandama à Tiassalé et Comoé à Mbasso, pourront diminuer de 5 à 20%, et celui du fleuve Cavally, de 2 à 10%.

 M. Donwahi a ajouté que pour les eaux souterraines, la recharge des nappes à partir d’infiltration baissera de 7,4 à 13,7% à l’horizon 2031-2040 et 49,3% à l’horizon 2091-2100.

Poursuivant,  il a passé en revue les stratégies du gouvernement ivoirien pour réduire les effets du changement climatique. « Le gouvernement a adopté la Politique de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts.  D’autre part, il prévoit de se doter d’un document de Politique Nationale de l’Eau», a précisé M. Donwahi ajoutant que la stratégie des ressources en eau met un accent particulier sur la promotion des outils modernes en matière de gestion durable des ressources en eau et le renforcement du système de prévention hydrologique.

 Le monde entier célèbre chaque année la Journée internationale des forêts le 21 mars et la Journée mondiale de l’eau le 22 mars. Ces deux célébrations donnent l’occasion de rappeler le rôle vital des forêts et l’accès de tous à l’eau. Cette année, ces journées ont respectivement pour thèmes : « Les forêts et la biodiversité » et « L’eau et le changement climatique ».

Côte d’Ivoire: plus de 3 tonnes d’écailles de pangolin saisies incinérées

Plus de 3 tonnes d’écailles de pangolin saisies en Côte d’Ivoire en 2017 et 2018 par l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (UCT), ont été incinérées mardi à Abidjan, à l’occasion de la Journée internationale de la vie sauvage.« Nous détruisons ces saisies, nous avons voulu le faire en toute transparence et nous allons continuer de le faire et ceci va participer de la lutte contre ce trafic et la répression contre ce trafic », a déclaré à la presse le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi. 

Ces écailles, dira-t-il, « partaient pour l’Asie » avec des ivoires qui ont été par ailleurs saisis. Un trafic international qui a été démantelé avec l’aide de partenaires et d’une unité mixte de lutte contre toute sorte de trafics, mise en place pour lutter efficacement contre la criminalité transnationale.

Richard Keth Bell, ambassadeur des Etats-Unis et son homologue de la Grande Bretagne en Côte d’Ivoire, Josephine Gauld, ont « félicité » le gouvernement ivoirien pour ces efforts dans le cadre de la lutte contre les trafics des espèces sauvages, qui menacent notamment de disparition les espèces animales fauniques. 

Le gouvernement américain qui, dans cette lutte, soutient financièrement des ONG, a procédé à la formation d’une trentaine d’agents du ministère ivoirien des Eaux et forêts et des agents de l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale.

Pour le diplomate américain, la vie sauvage, est une  « richesse du patrimoine mondial ». Et grâce à l’appui des Etats-Unis, la Côte d’Ivoire a depuis 2017, « saisi plus de 600 Kg d’ivoires d’éléphants et procédé à l’arrestation d’une trentaine de trafiquants d’espèces sauvages ».

Selon le procureur de la République, Richard Adou, toutes les procédures de cette affaire sont « pendantes devant le tribunal de première instance d’Abidjan». Et déjà « une vingtaine de personnes incarcérées et ce n’est pas fini, (car) le juge d’instruction n’a pas encore achevé sa mission ».  

Plusieurs nationalités sont impliquées dans ces trafics « puisque ça concerne tous les pays de la sous-région », a fait savoir le procureur de la République, ajoutant qu’outre la criminalité transnationale, il s’agit d’une criminalité faunique dans la mesure où ça touche des espèces protégées. 

La Côte d’Ivoire a accru sa lutte en matière de criminalité et de trafics de stupéfiants. A en croire M. Richard Adou, il y a une poignée de semaines « 411 Kg de cocaïne pures » ont été brûlées, et le parquet d’Abidjan est engagé dans la lutte contre les criminalités nationales et transnationales.  

« Ces trafics planent sur toute la sous-région et parfois ce sont des espèces qui ont été tuées en Guinée qui transitent par la Côte d’Ivoire pour aller vers les pays asiatiques », a-t-il poursuivi, indiquant que les trafiquants risquent au moins deux années d’emprisonnement, une sanction « pas assez sévère, en révision ».   

Le dérèglement climatique, point d’orgue du 3ème forum Maroc-Etats Insulaires du Pacifique

Par Hicham Alaoui, envoyé spécial
Le changement climatique et ses innombrables impacts sur les écosystèmes occupent une bonne place dans l’agenda du 3ème forum Maroc-Etats Insulaires du Pacifique, qui a ouvert ses travaux ce jeudi dans la ville de Lâayoune, chef-lieu des provinces du sud du Maroc.« Le premier défi est lié au changement climatique. Bien que cette question soit devenue, plus que jamais, une préoccupation pour tous les pays du monde, les petits États insulaires en développement du Pacifique sont sans aucun doute les plus vulnérables à ses conséquences menaçantes », a d’emblée lancé le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans son discours d’ouverture lu en son nom par le ministre délégué aux affaires étrangères, Mohcine Jazouli.

Selon le ministre, la détérioration des écosystèmes ne se limite pas à l’impact sur l’agriculture et les secteurs économiques clés, mais va jusqu’à menacer l’existence même de certains États insulaires du fait de l’augmentation du niveau de la mer, ajoutant que la gravité de ces défis et les efforts communs déployés pour faire face à leurs effets destructeurs ont incité les petits États insulaires en développement du Pacifique à traduire leur solidarité en plans d’action efficaces.

Pour lui, les pays, qui nourrissent une importance égale pour les zones marines et présentent des similitudes dans de nombreux secteurs économiques – tels que la pêche, l’agriculture et le tourisme, souffrent de manière disproportionnée et injuste des effets du réchauffement climatique, auxquels nous contribuons à peine.

« Cependant, nos pays sont parmi les plus activement impliqués dans la lutte contre le changement climatique et les plus déterminés à réaliser leurs contributions nationales spécifiques pour réussir la transition vers un développement impartial ».

A cet égard, le ministre a mis l’accent sur les efforts déployés par le Maroc pour lutte contre les effets du changement climatique, par le biais de stratégies sectorielles. « Le Maroc s’est engagé, au niveau international, à faire entendre la voix des petits pays en développement d’Afrique et du Pacifique, contribuant ainsi à la réalisation de la justice climatique pour ces pays », a-t-il insisité.

Dans cet esprit, le Maroc a saisi l’occasion d’accueillir la COP22 à Marrakech, afin de mobiliser à nouveau la communauté internationale contre le changement climatique. Il a également lancé la création de mécanismes africains innovants, tels que la Commission du climat pour les États d’Afrique et du Pacifique.

« Notre ambition est de jeter des ponts entre cette Commission et les petits États insulaires en développement du Pacifique, en partageant les expériences et les meilleures pratiques », a-t-il formé le vœu.

Les territoires et États insulaires sont, du fait de leur géographie et de leur isolement, dans des situations de vulnérabilité très importante vis-à-vis des changements climatiques dont les impacts se font ressentir dès à présent.

Augmentation des températures, variabilité des précipitations, cyclones, hausse du niveau de la mer, érosion côtière et salinisation des nappes phréatiques ou encore acidification des océans. C’est un cocktail explosif. Les impacts sont déjà nombreux sur les écosystèmes avec des phénomènes de blanchissement coralliens dans les zones intertropicales qui dévastent des pans entiers de récifs.

Les petits États insulaires ont toujours émis des revendications particulièrement claires lors des COP, demandant notamment  que l’objectif d’augmentation maximale de la température moyenne soit ramené de 2°C à 1,5°C.

En appui à leurs revendications, les pays insulaires mettent régulièrement en avant la question des déplacements de population liés au climat. Les « réfugiés climatiques » sont ainsi devenus depuis quelques années les visages humains du changement climatique.

Placé sous le signe de la consolidation des liens de coopération, de la mise en œuvre des engagements pris, de l’unification des voix et de la promotion de la prospérité partagée, le 3ème Forum Maroc-Etats Insulaires du Pacifique

s’assigne pour objectifs d’exposer les expériences réussies dans les domaines présentant un intérêt stratégique dans les pays de ce groupement et d’identifier les priorités nationales et les axes d’une coopération Maroc-Etats insulaires du Pacifique pour le développement durable.

Cette rencontre de haut niveau sera également l’occasion de développer des feuilles de route pluriannuelles de coopération entre le Maroc et les Etats insulaires du pacifique, selon les priorités nationales des Etats du Pacifique et le potentiel de coopération qu’offre le Maroc, apprend-on auprès du ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette 3ème édition à Laâyoune offre aussi un cadre idoine pour engager une réflexion profonde sur les défis liés au changement climatique, à la promotion des énergies renouvelables et à la concrétisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), qui constituent aussi bien pour le Maroc que pour ces pays des axes majeurs dans la définition de leurs priorités nationales.

Les travaux de ce Forum seront couronnés par l’adoption d’une Déclaration finale. Des accords et mémorandums seront signés à l’issue de cet événement.

Crée le 5 août 1971 à Wellington en Nouvelle-Zélande, le Forum des îles du Pacifique est une organisation politique internationale de coopération régionale. Il réunit les 16 pays indépendants de l’Océanie.

Nestlé en partenariat avec l’ANAGED pour recycler les déchets plastiques en Côte d’Ivoire

Nestlé Côte d’Ivoire, une firme agroalimentaire, a signé le 25 février 2020 à Abidjan une convention de partenariat avec l’Agence nationale de gestion des déchets (ANAGED) en vue d’une meilleure gestion des déchets plastiques et leur recyclage.A travers cet accord de partenariat, la firme agroalimentaire veut avec l’ANAGED, mettre en œuvre un projet dénommé «Tous pour une gestion responsable des plastiques ». Et ce, aux fins de résoudre efficacement le problème des déchets plastiques.

Nestlé s’investit dans l’examen de toutes les options possibles et l’adoption de plusieurs solutions pouvant avoir un impact immédiat. Le groupe s’engage de ce fait à jouer un rôle actif dans le développement de systèmes de collecte, de tri et de recyclage efficaces dans les pays où il opère.

Il s’agit de travailler avec des partenaires de la chaîne de valeur et des associations industrielles pour explorer différentes solutions d’emballage afin de réduire l’utilisation du plastique, faciliter le recyclage et développer de nouvelles approches pour mieux gérer les déchets plastiques.

Ce protocole devrait permettre d’étiqueter adéquatement ses emballages avec des informations qui aideraient les consommateurs à mieux gérer leurs déchets plastiques, augmenter la proportion de plastiques recyclés dans ses emballages afin de promouvoir une économie circulaire.

Le groupe Nestlé au niveau mondial investit pas moins de 2 milliards de francs suisse pour créer un marché plus large pour les plastiques recyclés de qualité alimentaire et accélérer l’innovation de l’industrie de l’emballage.

Le Président directeur général de Nestlé, M. Mark Schneider, a au niveau mondial pris récemment l’engagement de rendre les emballages du groupe « 100% recyclables ou réutilisables d’ici 2025 ».  Leurs experts travaillent pour designer ces emballages du futur.

Le groupe agroalimentaire veut créer un marché plus large pour les plastiques recyclés de qualité alimentaire et accélérer l’innovation de l’industrie de l’emballage. Les initiatives ont commencé avec l’élimination des articles en plastique à usage unique qui ne peuvent pas être recyclés.

Nestlé vise « zéro déchet à la décharge dans nos 3 usines (Yopougon, Zone 4 et Dakar) », a fait savoir le directeur général de la firme agroalimentaire en Côte d’Ivoire, avant d’ajouter que « ces efforts nous ont valu de gagner Prix d’Excellence de l’entreprise éco-citoyenne en 2017 et 2019 ».

« Nous avons déjà lancé plusieurs projets allant dans le sens de la collecte et du recyclage des déchets plastiques, au niveau des marchés de Treichville et Yopougon, avec la commune de Port-Bouet (Sud d’Abidjan), mais aussi avec nos collaborateurs chez eux», a-t-il poursuivi. 

Derrière les marques de produits emballés par la firme avec soin, le groupe se veut un circuit de fabrication conçu pour ne pas compromettre le cadre de vie des populations, et une politique de sensibilisation afin de les impliquer davantage dans la promotion d’un environnement adéquat.

Kigali accueillera le sommet sur le changement climatique Afrique 2020

La capitale du Rwanda, Kigali, accueillera en septembre prochain le sommet sur le changement climatique Afrique 2020, une conférence internationale annuelle majeure qui débat de la manière dont le monde devrait s’attaquer au changement climatiqueCe sommet de trois jours devrait réunir des acteurs non étatiques de tout le continent africain pour discuter et échanger des points de vue sur des questions cruciales en matière d’environnement et de climat, ont confirmé les organisateurs mercredi à Kigali.

 Selon le secrétaire général de l’Association rwandaise des autorités locales (RALGA), Ladislas Ngendahimana, co-organisateur de l’événement, il y aura également des représentants de gouvernements locaux, d’entreprises, de syndicats, d’ONG environnementales et de chercheurs, entre autres.

 « Les discussions mettront en évidence l’engagement des acteurs africains dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré M. Ngendahimana.

 Au cours de ce sommet, différents acteurs clés de l’espace du changement climatique, notamment l’agriculture et les entreprises, devraient discuter du travail à accomplir pour renforcer la mobilisation des gouvernements locaux et des acteurs non étatiques dans la lutte contre le changement climatique en Afrique.

 Le précédent sommet sur le changement climatique, qui s’est tenu à Accra l’année dernière, a rassemblé 1.000 participants de 41 pays, dont 27 pays africains, pour formuler des recommandations spécifiques sur la manière de s’attaquer au problème du changement climatique.  

 Les différents pays africains participants devraient par ailleurs profiter de cette occasion pour parvenir à un consensus sur les principaux thèmes liés au changement climatique afin de pouvoir participer aux conférences internationales sur le changement climatique avec une position commune.

 En Afrique, les manifestations du changement climatique devraient augmenter si rien n’est fait pour modifier la courbe des émissions de gaz à effet de serre, selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

 En Afrique australe et orientale, la sécheresse touche tous les pays, réduisant le débit des grands fleuves utilisés pour la production d’électricité ou l’irrigation, selon ce rapport.

 Le changement climatique se manifeste aussi en particulier par la désertification, dont l’extension du Sahara est le fait le plus significatif. En moins de 100 ans, la superficie de ce désert en Afrique du Nord a augmenté de 10%.

 Les estimations officielles montrent que la famine affecte déjà quotidiennement environ 240 millions d’Africains. 

 D’ici 2050, les experts estiment que même un changement d’environ 1,2 à 1,9 degrés Celsius aura augmenté le nombre de personnes sous-alimentées sur le continent de 25 à 95% (Afrique centrale +25 %, Afrique de l’Est +50 %, Afrique australe +85 % et Afrique de l’Ouest +95 %). 

 La situation sera désastreuse pour les enfants qui ont besoin d’une alimentation adéquate pour réussir leur éducation, selon le rapport.

Environnement: Emilie Blé remporte la 1ère édition de Africa Green Lady Day à Abidjan

La nouvelle admise au concours professionnel pour le grade de capitaine des douanes ivoiriennes, Emilie Blé a remporté dans la nuit de samedi à dimanche la première édition de «Africa Green Lady Day», un concours visant à faire de la femme africaine un acteur essentiel dans toute la stratégie de sensibilisation et de conduite de projets dans le domaine de l’environnement et du développement durable.Au cours de la finale de cette première édition aux allures festives, 13 candidates ont été départagées par le jury selon plusieurs critères de notation. Il s’agit de la pré-soutenance au cours de laquelle chacune des candidates a présenté en 15 mn son projet. Cette note a compté pour 60%.

La motivation et l’engagement de la candidate, la posture oratoire, la pertinence du diagnostic, le caractère innovant du projet, la dimension sociale et le bénéfice pour l’environnement, la communauté et l’économie, et enfin la capacité de mobilisation de la candidate ont été les autres critères d’évaluation.

Avec son projet « arbre fruitier », Emilie Blé a surclassé ses adversaires, suivie de Mme N’guessan Akissi avec son projet pour des enfants éco-citoyens. Mme Nathalie Adou avec son projet sur le recyclage et la revalorisation des pneus usés est arrivée à la 3è place.

Le premier prix est doté d’un montant de 1 million Fcfa, d’une couronne, d’une écharpe et d’un billet d’avion. En Côte d’Ivoire, sur 26 candidates, 16 ont été retenues mais c’est finalement 13 qui ont pris part à cette Nuit du développement durable.

« Dans le développement durable, il faudrait que le projet apporte une valeur écologique, sociale et économique. Avec mon arbre fruitier, nous avons ces trois aspects écologie, social et économie » a expliqué Emilie Blé, relevant le caractère innovant de son projet dont le coût s’élève à 250 millions de FCFA par sous-préfecture pour une durée de quatre ans jusqu’à ce que les arbres fruitiers rentrent en production.

« La différence s’est jouée au niveau du caractère humanitaire et social à grande échelle. Un arbre fruitier se plante partout sur le territoire ivoirien. J’ai pensé au paysan, à tout esprit lambda vivant sur le territoire ivoirien », a-t-elle poursuivi.

Ce projet arrivé en tête du classement sera porté devant les institutions et les partenaires du développement durable pour l’accompagnement dans sa réalisation.

A ce propos, Saran Ouattara, Directrice générale de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANAGED) et représentante de la ministre ivoirienne de l’assainissement et de la salubrité, a exprimé la disponibilité de la tutelle pour appuyer les lauréats dans la mesure de ses possibilités.

« Nous nous inscrivons de plus en plus dans le domaine du développement durable. C’est très intéressant de voir des femmes s’intéresser et s’approprier cette thématique », s’est félicitée Mme Ouattara, indiquant que tous les projets présentés sont des activités qui sont en droite ligne avec les activités du ministère de l’assainissement et de la salubrité.

« Nous allons les accompagner dans la mesure de nos capacités. En tant qu’organe opérationnel du ministère, on va les aider aussi pour les thématiques qui traitent des eaux usées ainsi que celles  qui traitent de la salubrité », a-t-elle conclu.

 Cet événement, selon M. Moni Nguessan, promoteur de ce projet qui devrait s’étendre dans la sous-région, vise à contribuer à la consolidation de la paix sociale autour des problématiques de développement durables.

Il est réservé aux femmes porteuses de projets verts, sensibles aux questions du développement durable et de l’environnement. Les élèves et les étudiantes sont exclues du concours. Les candidates sont appelées à formuler des projets qui portent à la fois sur le social, sur l’environnement et sur l’économie.

Ce concours devrait également se tenir dans d’autres pays de la sous-région à en croire le promoteur M. Moni Nguessan. Car, la problématique des changements environnementaux est une question qui touche tous les pays.

Gustave Aboa, le directeur général de l’environnement, s’est félicité de cette initiative, tout en  assurant que son ministère de tutelle allait accompagner ces femmes du début jusqu’à la fin en vue de la réalisation de leurs projets.

Mme Gro Harlem Brundtland, ancien Premier ministre de la Norvège, et pionnière  du développement durable, est reconnue comme une experte des politiques environnementales. Elle a toujours focalisé son attention sur le rôle clé des femmes comme moteurs du progrès et des changements durables.

L’événement Africa Green Lady Day se veut une contribution à l’avènement d’un continent africain vivable, viable et équitable, des notions qui constitue les trois piliers du développement durable tels qu’adopté lors du Sommet de la Terre à Rio, en 1992.

Lancement à Abidjan d’une plateforme en ligne contre les changements climatiques

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) a lancé jeudi à Abidjan devant une trentaine de jeunes, «Mission 1.5», une plateforme en ligne sous forme de jeu visant à lutter contre les changements climatiques en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette application qui se veut interactive entre les populations et les décideurs, a été lancée, à l’instar d’Abidjan, dans plus de 100 pays dans le monde. Selon Dr Joseph Ezoua, le chef de département de l’unité de développement durable inclusif au bureau du PNUD en Côte d’Ivoire, cette initiative entend renforcer le dialogue et engager davantage toutes les parties prenantes autour de la question qui est le changement climatique.

« Nous avons focalisé l’attention sur les jeunes parce que lorsqu’on parle de changement climatique, on se situe dans l’avenir et nous pensons que les jeunes doivent jouer un rôle et doivent participer davantage au dialogue politique», a expliqué Dr Ezoua à APA, soulignant que cette initiative a été dénommée « Mission 1.5 »  parce que l’ambition est de limiter la hausse de la température à 1.5 degré celsius.

Poursuivant, il a indiqué que cette initiative se traduit par un jeu sur une plateforme en ligne (www.mission 1.5. org) où populations et décideurs proposent et discutent des solutions contre les changements climatiques qui seront transmises par la suite aux gouvernants.

« Aux autorités ivoiriennes, on leur demande de continuer à s’engager parce que depuis quelques temps la Côte d’Ivoire participe à toutes les conférences internationales sur le climat et nous voyons un peu le positionnement stratégique du pays vis-à-vis de la lutte contre le changement climatique. Concernant la jeunesse nous voulons qu’elle soit davantage engagée dans la prise de décision», a souhaité Dr Ezoua. 

L’application Mission 1.5 lancée par le PNUD dans 170 pays dont la Côte d’Ivoire, entend «combler le fossé» qui existe entre  les décideurs, les gouvernants et les acteurs qui subissent les changements climatiques.

Cette initiative mondiale s’assigne notamment quatre objectifs à savoir éduquer les populations sur l’objectif d’aller vers une température qui ne puisse pas dépasser les 1.5 degré celsius, permettre aux uns et autres de choisir des solutions et faire des propositions contre les changements climatiques, aider les décideurs à mieux comprendre les priorités des populations et enfin mettre en relation les décideurs et les populations.

Lancement à Abidjan des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable Joseph Séka Séka, a procédé lundi à Abidjan au lancement de la 3è édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2020), lors d’une cérémonie.Cette 3ème édition des JFAC est prévue dans la Région du Bélier, dans le Centre de la Côte d’Ivoire, du 16 au 21 mars 2020 à Yamoussoukro, afin d’étendre leurs impacts sur le pays profond, a indiqué le ministre l’Environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka. 

« Le temps est venu de dynamiser et d’opérationnaliser l’Accord de Paris dans nos Régions et territoires pour le bien-être de nos populations de plus en plus affectées par les effets néfastes des changements climatiques », a déclaré M. Séka Séka. 

Selon M. Séka Séka, la mise en œuvre effective de cet accord est de l’intérêt de tous, pays développés comme pays en développements, et devrait permettra de limiter la hausse de température à 1,5 degré Celsius comme recommandé par le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Il a soutenu que la place des régions et territoires africains dans le combat climatique est aujourd’hui « incontournable du fait de leur grande vulnérabilité climatique ». Par conséquent, ils devraient être au cœur des réflexions pour trouver des solutions durables.

La transition écologique et énergétique dans laquelle les pays Africains sont fortement engagés « ne sera possible que si toutes les parties prenantes sont bien informées, formées et encadrées dans la mise en œuvre synergique des activités de terrain », a-t-il dit. 

«La déclination de tous les objectifs et la vulgarisation des bonnes pratiques dans nos territoires s’avère nécessaire et urgente pour atténuer significativement les effets néfastes des changements climatiques les populations et le développement local», a-t-il poursuivi.

Les JFAC se veulent une plateforme d’acteurs pertinents qui partagent leurs expériences et leurs expertises en vue de passer à l’échelle dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Elles visent également à vulgariser les bonnes pratiques écologiques. 

En vue d’une résilience des communautés face aux variations climatiques extrêmes, les membres du Réseau des experts africains pour les forêts, l’agriculture, l’énergie et les changements climatiques (Refacc) ont initié en 2017 ces Journées dénommées JFAC.

Pour le directeur exécutif du Refacc, Germain Nzi, il s’agit d’assister activement, de manière durable les communautés affectées par un traumatisme lié aux extrêmes climatiques afin de les amener à se reconstruire d’une façon socialement acceptable.

Le Refacc est une organisation d’experts ouest-africains qui envisage de vulgariser les bonnes pratiques écologiques afin de toucher les couches les plus vulnérables avec des solutions et des alternatives, et accompagner les gouvernements africains à travers les collectivités territoriales dans leur élan de sensibilisation.  

Les activités phares de la 3e édition des JFAC dans la Région du Bélier et le District de Yamoussoukro incluent, entre autres, des formations dans toutes les sous-préfectures et une caravane écologique qui devrait sillonner la Région du Bélier et le District.

Il est en outre prévu des stands d’exposition de technologies écologiques, des panels de discussion, des awards écologiques, une marche sportive suivie d’action de planting dans la forêt de Félix Houphouët-Boigny (en célébration de la Journée internationale des forêts).

L’édition 2019 a enregistré en moyenne 2 000 visiteurs par jour des stands soit environ 8 000 sur la durée des JFAC, 41 exposants dont des start-up, ONG, Centres de recherche, structures étatiques, entreprises privées, centres de formation académique et syndicale. Avec la participation effective de 07 pays (Chine, Guinée, Bénin, Mali, France, Italie, Côte d’Ivoire).

Pour l’édition 2020, le Canada est le pays invité d’honneur. Ce pays regorge de nombreuses technologies en matière écologique. Ce qui devrait permettre aux Etats africains de s’assurer une transition écologiques : l’Afrique, le continent le moins pollueur avec un taux de 4% est très impacté par le changement climatique.   

Les Journées africaines de l’écologie et du changement climatique prévues à Yamoussoukro

Le lancement officiel de la 3è édition des Journées africaines de l’écologie et du changement climatique (JFAC 2020) devant se dérouler du 16 au 21 mars 2020 à Yamoussoukro, est prévu le 10 février 2020, rapporte une note transmise mardi à APA.« Le lancement officiel des Journées africaines de l’écologie et du changement climatique (JFAC 2020) se fera le 10 février 2020 dans un réceptif hôtelier», a annoncé le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, lors d’une réunion à son Cabinet, à Abidjan le 3 février dernier. 

Ces journées, placées sous le thème «Transition écologique dans les territoires et employabilité des jeunes», dira-t-il, visent à « toucher le plus grand nombre de personnes et mettre toutes les populations ivoiriennes de l’intérieur au cœur des problématiques environnementales ».

En vue d’une réussite de l’évènement, le ministre de l’Environnement et du développement durable, a eu une séance de travail avec le Conseil régional du Bélier (centre), représenté par son 2è vice-président, M. Raymond Konan et le directeur de Cabinet, M. Eugène N’Guessan. 

Déroulant les grandes activités de ces JFAC 2020, le président du Comité d’organisation, M. Moïse Aboua Assi, chef de Cabinet du ministère de l’Environnement et du développement durable, a évoqué des actions de formations au profit des jeunes de la Région.

M. Aboua a annoncé une caravane de sensibilisation dans les communes et sous-préfectures du District autonome de Yamoussoukro, de même qu’une action de planting d’arbres pour la journée internationale des forêts et un concert ouvert au grand public. 

Il est en outre prévu des prix et des distinctions en vue de récompenser les innovations écologiques. Un accent devrait être mis sur l’éco-tourisme de la région. Le Vice-président du Comité d’organisation, M. Louis Serge Tio, s’est félicité de la « marche prometteuse et sûre vers la réussite de cette 3è édition des JFAC ».

La 3è édition des Journées africaines de l’écologie et du changement climatique est soutenue par le Sénat, le Conseil régional du Bélier, et des partenaires techniques et financiers qui ont d’ailleurs marqué leur intérêt quant à l’organisation de ces journées dans la région.

Les JFAC se veulent une plateforme africaine de partage d’expériences et de vulgarisation de bonnes pratiques écologiques. Divers partenaires techniques et financiers sont à pied d’œuvre pour offrir cet important événement aux populations du Bélier, région abritant le District de Yamoussoukro.

Préservation du Bassin du Congo : le fonds vert s’engage

Le Directeur du Fonds vert pour le climat, Yannick Glemarec en séjour de travail à Brazzaville, a annoncé l’organisation en 2020 d’un atelier de dialogue en vue d’identifier les projets prioritaires dans la lutte contre le changement climatique dans le bassin du Congo.« Nous avons échangé avec le président Sassou Nguesso sur la préservation de la forêt du bassin du Congo qui est un des grands poumons verts de la terre et, il est important pour cette génération et pour les générations futures de le préserver », a déclaré le Directeur du fonds pour le climat.

Yannick Glemarec s’adressait à la presse au terme d’une audience avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso.

Pour matérialiser l’appui de son organisation, Yannick Glemaric a souligné avoir discuté dans ce sens avec le président Nguesso de plusieurs pistes de coopération, dont l’une est l’organisation d’un atelier de dialogue sectoriel au Congo. Cette rencontre doit réunir tous les pays de la sous-région Afrique centrale en vue d’identifier les projets prioritaires qui pourraient être soumis au Fonds vert pour le climat.

Il a souhaité que le Fonds bleu pour le bassin du Congo, dont le président congolais est l’initiateur et qui défend le même objectif que le Fonds vert pour le climat, s’allie à d’autres fonds dans les activités conjointes pour œuvrer par exemple pour la préservation des tourbières de la forêt du Congo.

Créé en décembre 2010, le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier des Nations Unies rattaché à la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique. Il vise le transfert des fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables pour mettre en place des projets de lutte contre les effets du changement climatique ou d’adaptation.

Aucune partie du parc national du Banco d’Abidjan n’est à céder (DG)

Aucune partie du parc national du Banco d’Abidjan n’est à céder, a annoncé jeudi, le Directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), le Colonel Tondossama Adama.« Aujourd’hui, j’interviens pour dire que nous ne vendons aucune partie du parc national du Banco », a déclaré au cours d’une conférence de presse,  le Colonel  Tondossama Adama, insistant lors d’une visite terrain qu’ «aucune partie du parc national du Banco n’est à céder ».

Cette déclaration fait suite à des rumeurs sur les réseaux sociaux rapportant qu’une partie du parc national du Banco a été vendue. Selon le patron de l’OPIR, cette rumeur est partie du tweet de quelqu’un qui finalement reconnu son tort et a retiré son post.

 Mais, a expliqué le Colonel  Tondossama Adama, « quelqu’un d’autre est revenu  là-dessus en mettant en ligne une pétition pour demander aux gens de signer cette pétition et demander au ministre de l’environnement et du développement durable de ne pas vendre une partie de leur forêt ».

« La superficie exacte du parc national du Banco est de 3348 hectares », a-t-il précisé, ajoutant que « le train urbain est contigu au parc national du Banco au même titre que les rails de la Sitarail ».

En Côte d’Ivoire, les parcs nationaux sont régis par la loi 102 du 11 février 2002. « Un parc national, on le conserve pour les générations futures, pour faire du tourisme. Les parcs nationaux et réserves font partie du domaine de l’Etat. Pour déclasser une partie d’un parc national il faut la loi, il faut aller devant l’Assemblée nationale », a conclu le directeur général de l’OIPR. 

Le réseau des aires protégées de Côte d’Ivoire est constitué de 14 parcs (8 pacs nationaux et 6 réserves naturelles) pour  environ  2 100 000 hectares, soit près de 6% du territoire national ivoirien. 

Ce réseau qui offre l’écosystème de la savane, de la forêt et de la mangrove est administré par l’OIPR, structure sous tutelle du ministère de l’environnement et du développement durable.  L’OIPR est fort de 500 personnes réparties sur l’ensemble du territoire national.

Reboisement: 1 200 000 arbres plantés à Firarazana à Madagascar

Quelques 1 200 000 arbres ont été plantés à Firarazana dans le district d’Ankazobe à Madagascar lors du lancement officiel de la saison 2020 de reboisement dans ce pays en présence du président malgache Andry Rajoelina et de plus de 12 000 personnes issues de la société civile et du secteur privé, indique une note d’information transmise vendredi à APA.L’objectif cette année pour les autorités de ce pays, est de planter  60 millions d’arbres sur une surface de 40 000 hectares partout sur l’île avec pour défi de refaire de Madagascar une île verte.

« Les  arbres que nous plantons aujourd’hui seront les forêts de demain. Forêts sources de vie et qui assureront un meilleur avenir pour nos enfants de par ses richesses naturelles » a expliqué à cette occasion le président malgache Andry Rajoelina dont l’ambition est de faire de son pays le poumon de l’océan indien et être un exemple aux yeux du monde en matière de protection de l’environnement.

Pour atteindre ce résultat M. Rajoelina a adopté des mesures fortes pour initier une grande campagne de reboisement national afin d’agir de façon efficace et concrète face aux problèmes de déforestation qui minent Madagascar.

Il entend également utiliser les nouvelles techniques de reboisement par dissémination par avion et par drones et mobiliser tous les citoyens pour mener une action collective de reforestation. Ainsi, il souhaite que chaque malagasy plante au minimum 10 arbres par an.

Le Botswana veut taxer les substances appauvrissant la couche d’ozone

Le gouvernement du Botswana a annoncé, jeudi, l’introduction de taxes sur les permis accordés à ceux qui souhaitent importer et exporter des substances appauvrissant la couche d’ozone.Le porte-parole du ministère de l’Environnement, de la Conservation des ressources naturelles et du Tourisme, Onalenna Mokgachane a déclaré que ces redevances sont conformes au Règlement sur les substances appauvrissant la couche d’ozone de 2014 et auront un effet immédiat sur l’importation et l’exportation des substances visées par la mesure.

Les taxes vont varier entre 80 dollars US et 240 dollars US, selon le type de substance, a déclaré le Mokgachane.

Les substances appauvrissant la couche d’ozone sont des gaz qui sont principalement utilisés comme réfrigérants, tels que les hydrochloro-fluorocarbones utilisés dans la réfrigération et la climatisation, tandis que d’autres sont utilisés comme propulseurs, désinfectants par fumigation et extincteurs.

« Ces gaz détruisent la couche d’ozone qui protège principalement la terre contre les rayons ultraviolets du soleil qui sont dangereux pour la vie et les biens des personnes », a-t-il indiqué.

La plupart des pays ont adapté le Traité de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, signé en 1985 et le Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone de 1987.

Le Botswana a adhéré au Protocole de Montréal en 1992. En vertu de ce Protocole, le pays est tenu de contrôler, de surveiller, de rédiger des rapports sur la consommation et de promouvoir des alternatives plus conviviales pour garantir son respect.

Côte d’Ivoire: 14 femmes porteuses de projets verts en compétition en février

Quatorze femmes, retenues à Abidjan dans le cadre de la première édition de « Africa Green Lady Day », une nuit du développement durable, devraient être en compétition le « 15 février 2020 » à travers un concours de leurs projets verts.Cet événement, selon M. Moni Nguessan, promoteur de ce projet qui devrait s’étendre dans la sous-région, vise à contribuer à la consolidation de la paix sociale autour des problématiques de développement durables. 

Africa Green Lady vise à faire de la femme africaine un acteur essentiel dans toute la stratégie de sensibilisation et de conduite de projets dans le domaine de l’environnement et du développement durable.

Il est réservé aux femmes porteuses de projets verts, sensibles aux questions du développement durable et de l’environnement, et âgées de moins de 18 ans. Les élèves et les étudiantes sont exclues du concours.

Les candidates sont appelées à formuler des projets qui « portent à la fois sur le social, sur l’environnement et sur l’économie. Comment faire pour vivre sur une planète qui est viable et qui est équitable », a fait savoir M. Moni.

Le concours se déroulera au cours d’une soirée à caractère festif et détendu afin de faciliter le rapprochement, renforcer la paix sociale entre les peuples et participer à la sensibilisation sur les dangers qui menacent l’environnement.

Le premier prix est doté d’un montant de 1 million Fcfa, d’une couronne et une écharpe. En Côte d’Ivoire, sur 26 candidates, 16 ont été retenues mais c’est finalement 14 qui prendront part à cette Nuit du développement durable prévue le  « 15 février 2020 ».

Ce concours devrait également se tenir dans d’autres pays de la sous-région à en croire le promoteur M. Moni Nguessan. Car, la problématique des changements environnementaux est une question qui touche tous les pays.

Gustave Aboa, le directeur général de l’environnement, s’est félicité de cette initiative, tout en  assurant que son ministère de tutelle allait accompagner ces femmes du début jusqu’à la fin en vue de la réalisation de leurs projets.

Mme Gro Harlem Brundtland, ancien Premier ministre de la Norvège, et pionnière  du développement durable, est reconnue comme une experte des politiques environnementales. Elle a toujours focalisé son attention sur le rôle clé des femmes comme moteurs du progrès et des changements durables.

L’événement Africa Green Lady Day se veut une contribution à l’avènement d’un continent africain vivable, viable et équitable, des notions qui constitue les trois piliers du développement durable tels qu’adopté lors du Sommet de la Terre à Rio, en 1992.

Un crocodile en divagation au Plateau capturé par les sapeurs-pompiers militaires

Un crocodile en divagation au Plateau, le centre des affaires de la capitale économique ivoirienne a été capturé, mardi, par le Groupement des sapeurs-pompiers militaire (GSPM) et conduit au zoo d’Abidjan, indique une note d’information transmise à APA.Selon la note, l’animal qui était en divagation au niveau du café de Rome sur le chantier du pont de Cocody (Plateau), a été capturé et maîtrisé au bout de quelques minutes par une équipe d’intervention en milieu périlleux (IMP) du GSPM.

L’étude d’impact environnemental, préalable à tout projet de développement en Mauritanie

Le président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a engagé ses ministres à procéder systématiquement à la réalisation d’études d’impact environnemental préalablement à l’exécution de tous les projets de développement, selon un communiqué du Conseil des ministres reçu à APA.Lors de la réunion du gouvernement, tenue hier jeudi à Nouakchott, le président Ghazouani a insisté « sur la nécessaire collaboration étroite entre tous les départements ministériels en vue de coordonner leurs actions pour assurer une protection efficace de l’environnement et un développement durable du pays ».

Les instructions du chef de l’Etat portent aussi sur le besoin de sensibiliser les populations autour des questions environnementales afin d’éviter tous les comportements nuisibles à l’environnement et de susciter leur adhésion aux orientions et efforts des pouvoirs publics dans ce domaine sensible.

Pour sa part, Mariem Bekaye, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, au cours d’un point de presse, a expliqué que le plan d’actions de son département comporte plusieurs axes avec notamment le renforcement du cadre législatif, les questions de désertification et le suivi de l’impact des sociétés minières sur l’environnement.

Pour elle, il s’agit d’élaborer des études environnementales afin de connaître le volume de l’impact éventuel de l’action de ces entreprises. Mariem Bekaye a aussi annoncé la mise en place prochaine d’un système d’informations environnementales visant à adopter des stratégies durables, non sans souligner l’importance du renforcement du dialogue entre les acteurs clés des secteurs concernés pour préparer un programme de sensibilisation en matière environnementale.

Le Maroc, un acteur clé des énergies renouvelables en Afrique

Le Royaume du Maroc, soucieux de réduire sa dépendance en énergie combustible, s’est lancé depuis quelques années dans un programme d’investissement dans les énergies à l’horizon 2020 estimé à 18,95 milliards de dollars.Le Royaume prévoit que la part de la puissance électrique installée en énergie renouvelable (éolien, solaire, et hydraulique) s’établira à 42% du parc à l’horizon 2020, avant de passer à 52 % en 2030. Ce qui en fera le champion africain dans le domaine.

Les perspectives de développement du secteur des énergies renouvelables au Maroc sont très favorables. Le pays dispose en effet d’un potentiel éolien estimé à 25 000 MW dont près de 6000 MW sont réalisables d’ici 2030,  un potentiel solaire illustré par 3000 heures d’ensoleillement par an et 5 KWh/m2/jour d’irradiation, un potentiel hydraulique significatif pour les microcentrales hydrauliques : plus de 200 sites exploitables, un potentiel biomasse important, des infrastructures énergétiques de transit très développées et un cadre législatif et institutionnel attractif permettant d’accélérer la réalisation des projets de développement des énergies renouvelables.

Ainsi, pour mener à bien cette transition énergétique chapeautée par le roi Mohammed VI en personne, toute la politique de production électrique du pays a été repensée. Le secteur privé est désormais impluqué massivement dans la production  d’électricité du pays.

Grâce à un montage à la fois simple et séduisant, les entreprises investissent et gèrent les exploitations éoliennes ou solaires et l’Etat, à travers l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), leur assure des contrats d’achats de la totalité de la production sur une longue durée (vingt à trente ans), à un prix fixé dès le départ.

Cette stratégie bien réfléchie a ainsi permis de porter, en 2018, à 5 194 MW la puissance installée en énergie renouvelable (solaires, éoliens et hydroélectricité).

Partant de ce constat, l’Agence Marocaine pour l’Energie Solaire (MASEN) assure que l’objectif à l’horizon 2020 sera dépassé. Sa Majesté a donc invité les responsables du MASEN à revoir à la hausse l’objectif de 52% à l’horizon 2030, lors d’une séance de travail consacrée au secteur, tenue le 1er novembre dernier.

Aujourd’hui, les puissances installées en énergie renouvelable sont de :

– 700 MW pour le solaire répartis entre 5 centrales,

– 1.012 MW pour l’éolien répartis entre 10 parcs en exploitation,

– 1.770 MW pour l’hydroélectricité répartis entre 29 barrages et STEP (stations de transfert d’énergie par pompage).

Un projet solaire est en cours de réalisation. Il s’agit de Noor Midelt I composé de 2 centrales hybrides pour une capacité dépassant 800 MW. Le projet a reçu plusieurs financements en 2017 et 2018 et 5 consortiums ont été pré-qualifiés pour sa réalisation. Avec Noor Midelt II, sa taille sera plus importante que celle du complexe Noor Ouarzazate (1.600 MW).

Enfin, un projet solaire sera lancé prochainement : Noor PV II (photovoltaïque), d’une capacité de plus de 800 MW répartie entre plusieurs provinces (Laâyoune, Boujdour, Taroudant…).

Dans l’hydroélectricité, eux projets sont en cours de réalisation. Il s’agit de : la STEP Abdelmoumen à Taroudant (350 MW, mise en service prévue en 2021) et de la STEP Ifahsa à Chefchaouen (300 MW, mise en service prévue en 2025).

L’année 2019 a par ailleurs connu le lancement de trois projets : Le repowering de Koudia Al Baida, dont la capacité sera portée de 50 à 120 MW. La mise en service est prévue en 2020 ; le projet éolien de Taza (90 MW) et le projet éolien de Midelt (180 MW).

Grâce à ses projets et ceux déjà réalisés, le Royaume chérifien est placé sur la liste des principaux marchés mondiaux dans ce domaine prometteur. Sur un financement global de plus de 2,6 milliards de dollars, il figure parmi les grands projets solaires financés durant 2018. Un total dominé par le portefeuille de la centrale solaire Noor Midelt d’une puissance de 800 MW, estimé à 2,4 milliards de dollars.

La part mondiale de l’électricité produite générée par les énergies renouvelables a atteint 12,9% en 2018, contre 11,6% en 2017. Cela a permis d’éviter l’émission de 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone l’année dernière uniquement. Une économie substantielle compte tenu des émissions mondiales qui atteignaient 13,7 milliards de tonnes en 2018.

Énergies renouvelables : la Côte d’Ivoire expérimente la biomasse

La Côte d’Ivoire a lancé un méga projet de construction de la plus grande centrale électrique à biomasse de l’Afrique de l’ouest, pour atteindre un taux de mix énergétique de 42% à l’horizon 2030.Lors de la signature de la convention avec la société Biovea Énergie en début décembre, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé s’est réjoui de ce « projet très important » d’un coût d’environ 129 milliards de Francs CFA (soit 197 millions d’Euros).

« C’est la plus grande centrale à Biomasse d’Afrique de l’Ouest. Donc la Côte d’Ivoire à travers ce projet imprime sa marque et son positionnement en tant qu’acteur majeur de la production d’énergie en Afrique », a expliqué le ministre Cissé après la signature de cette convention.

Situé dans le Sud Comoé, à Aboisso au Sud d’Abidjan, le projet de 46 mégawatts à base de résidu de palmier à huile permettra de créer au moins 500 emplois directs en phase de construction et environ 1000 emplois directs et indirects en phase d’exploitation.

« C’est un projet qui est très important avec environ 129 milliards FCFA qui seront investis. Le prix de l’énergie qui sera produite sera de 61, 99 FCFA le KWh. Il permettra à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs en matière de développement d’énergies renouvelables », a ajouté M. Cissé.

Raphaël Ruat, le directeur général de Biovea Énergie, a pour sa part, indiqué qu’il s’agit d’un projet d’énergie circulaire avec un impact environnemental et social important.

 « La construction de cette centrale électrique à base de biomasse permettra d’alimenter l’équivalent de 315 000 foyers, soit plus de 1 700 000 personnes », a souligné M. Ruat, précisant que c’est 4,5 millions de tonnes de CO² évités en 25 ans d’exploitation.

Poursuivant, il a assuré que cette signature de convention marque avec la Côte d’Ivoire le début d’une « longue coopération ».

La pose de la première pierre de ce projet qui impactera positivement près de 12 000 planteurs aura lieu au troisième trimestre 2020 et les travaux dureront 3 ans.

« Nous allons ensemble procéder à la pose de la première pierre et nous espérons que les délais seront respectés de sorte à ce que nous puissions mettre en service cette centrale en 2023 », a précisé le ministre ivoirien.

« L’Afrique n’a pas eu tout ce qu’elle voulait à la COP 25 » (Seyni Nafo)

Les négociations de la 25e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se sont conclues 48h au-delà de son terme officiel du 13 décembre à Madrid ont laissé un goût amer au groupe Afrique qui n’est pas satisfait de toutes ses attentes de cette COP25, selon le Malien Seyni Alfa Nafo, porte-parole du groupe Afrique.APA : En tant qu’Africain, êtes-vous satisfait de la participation de votre continent à la COP 25 ?

Seyni Nafo : Est-ce que je suis satisfait ? Non. Est-ce qu’on aurait pu faire plus ? Oui ! Est-ce que les résultats auraient pu être pires ? Effectivement ! C’est-à-dire qu’à cette COP, on n’a pas eu tout ce qu’on voulait, mais on a surtout évité ce qu’on ne voulait pas. Il y a une relative déception. Mais est-ce que l’Afrique parle d’une seule voix ? Plus que jamais (il se répète) ! Nous avons un dispositif bien rôdé, c’est-à-dire que la présidence du groupe africain est tournante entre les cinq régions. D’ailleurs, l’Egypte vient de terminer son mandat, c’est le Gabon qui va commencer à partir du 1er janvier. L’Afrique parle d’une seule voix au niveau des experts, au niveau ministériel et au niveau des chefs d‘Etat dont certains ont été mandatés par leurs pairs pour suivre des thématiques très précises. Par exemple les énergies renouvelables, l’adaptation de l’agriculture, les commissions régionales comme le Bassin du Congo ou celle portant sur le climat au Sahel.

Les attentes de l’Afrique à la COP25 étaient au nombre de trois : le marché carbone, le programme de travail du comité sur les pertes et préjudices et la situation spécifique de l’Afrique. (…) En effet l’adaptation est la priorité de l’Afrique, mais son financement est en crise. Nous avons souhaité que dans cette nouvelle négociation, dans la mise en place du nouveau mécanisme sur les marchés financiers, que ce prélèvement soit étendu à l’ensemble des mécanismes qui pourraient exister. La différence avec l’Accord de Paris est que tous les pays ont des obligations de réduction d’émission. Dans le monde avant la COP 21 de Paris, sous le protocole de Kyoto, seuls les pays développés avaient des obligations de réduction d’émission. (…) Sous l’Accord de Paris, vous pouvez avoir des crédits carbones qui sont échangés entre pays en développement. Avant c’était entre Sud-Nord, maintenant vous pouvez avoir Sud-Sud, Nord-Sud, … Potentiellement vous avez un marché dix fois plus important.

APA : Avec la réticence de certains pays et le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris, quels sont les risques d’échecs de ce mécanisme du protocole de Kyoto ?

Seyni Nafo : Les Etats-Unis ne font pas partie du protocole de Kyoto, c’est-à-dire le mécanisme mis en place, ils n’ont jamais abordé le fond pour l’adaptation par exemple. Cependant, il y a trois risques (possibles) pour cet échec. Puisque vous avez maintenant un nombre important de participants, il y a le risque de fuite si les règles ne sont pas robustes. Vous pouvez vous retrouver dans une situation où le pays en développement vend ses réductions d’émission au pays développé et que chacun d’entre eux compte ses réductions d’émission. Au lieu d’avoir des émissions qui baissent, on peut se retrouver dans une situation contraire. Le plus gros risque ainsi est ce qu’on appelle « l’intégrité environnementale », c’est-à-dire avoir des règles qui vous assurent qu’il n’y a pas de double comptage. Le deuxième risque est le risque de désaccord sur l’adaptation en vue d’un prélèvement. Vous avez une baisse potentielle des revenus pour l’adaptation. Le dernier risque est que certains pays fassent des marchés bilatéraux qui n’auraient pas les mêmes degrés de conformité et de rigueur que pourra avoir un marché sous (la supervision des) Nations Unies.

APA : Que peut attendre l’Afrique de la COP 26 qui se tiendra à Glasgow en 2020 ?

Seyni Nafo :  Pour la COP26, on espère d’abord que les négociations qui durent depuis 5 ans arriveront à terme sur les marchés carbone. Ce premier point sera la priorité absolue. En 2009, les pays développés avaient pris l’engagement de mobiliser jusqu’à 100 milliards de dollars par an pour l’objectif 2020. Alors, nous y sommes ! Donc nous attendons un rapport de ces pays. L’Afrique avait demandé à cette COP 25 qu’on puisse anticiper… Nous n’avons pas eu ce mandat, mais nous allons le demander probablement en 2020 pour évaluer cet objectif. L’année prochaine, nous démarrons également les négociations financières qui doivent aboutir à la nouvelle cible de mobilisation. Dernier point : les pays doivent venir en 2020, selon l’Accord de Paris, avec des politiques et programmes sur le climat. Déjà 80 pays se sont engagés à recevoir leur cible de réduction d’émission et en termes de résilience. L’année prochaine sera une grande COP. Le Royaume Uni s’est déjà engagé à faire du financement de l’adaptation une priorité absolue pour les pays les plus vulnérables. Dès le début de l’année, le groupe africain va se rapprocher de ce pays et de l’équipe de la présidence de la COP pour qu’on commence à travailler le plus rapidement possible.

Ce qui avait manqué à Madrid est que le Chili (président de la COP 25) s’est engagé un peu tard à cause de la situation sociopolitique à Santiago ; ce qui ne lui a pas permis de faire un lobbying de haut niveau et d’enclencher une grande manœuvre au niveau de la diplomatie. On a payé l’échec. Il faut le dire, la diplomatie du climat est une diplomatie comme toutes les autres.

Afrique: comment le changement climatique limite les opérations militaires ?

Au-delà des impacts économiques et sociaux, la dégradation de l’environnement dû aux effets du changement climatique pose un problème crucial à l’efficacité des opérations militaires, notamment dans les régions désertiques comme le Sahel.« Le changement climatique rend les opérations militaires très difficiles parce que les effectifs à déployer dans les zones infestées de terroristes sont très importants, en plus de leur équipement », a déclaré à APA, le général de brigade à la retraite, Saleh Bala des forces armées nigérianes, en marge de la 4ème édition de l’Africa Security Forum tenue à Rabat du 1er au 3 décembre.

L’ancien chef d’état-major de l’infanterie de l’armée nigériane estime que la lutte contre le terrorisme dans les régions désertiques est très complexe, car il est difficile de déployer toute la logistique nécessaire à la préparation au combat dans ces zones.

« Ce n’est pas comme lancer une opération militaire dans la forêt où vous êtes couverts », a-t-il dit, soulignant que la dégradation de l’environnement est très préjudiciable à la subsistance des communautés et favorise le déclenchement de conflits internes et transnationaux.

« Plus les ressources s’amenuisent, plus les besoins existentiels des êtres humains sont menacés, tout comme la concurrence pour les ressources rares », a déclaré le Général Bala, reconnaissant du coup, les menaces induites par le changement climatique.

Si aucune mesure urgente n’est prise pour atténuer les impacts du changement climatique, « l’Afrique sera plongée dans des conflits interétatiques et multi-étatiques sur les ressources en eau et en terres, en plus de l’explosion démographique et d’une demande énergétique plus élevée », a-t-il averti.

Parmi les actions à mener, figure, selon lui, l’achèvement de l’Initiative de la Grande Muraille Verte avec un financement de quatre milliards de dollars pour régénérer la végétation comme barrière à l’empiètement du désert et pour bâtir des communautés résiliantes à travers toute la bande sahélienne.

L’autre proposition consiste à recharger la nappe du Bassin du Lac Tchad qui a subi une baisse drastique, pour une valeur de 50 milliards de dollars, car les pays de la région et les bénéficiaires de ses affluents et de ses versants sont actuellement tous enlisés dans les conflits, et subissent différents types de dégradation de l’environnement (RD Congo, Cameroun, Sud Soudan, Tchad, Niger, Nigeria et Libye).

Cependant, le général nigérian, par ailleurs président de l’Institut White Ink pour la stratégie de l’éducation et de la recherche (WISER), a déclaré que la Grande Muraille Verte et le chargement du Lac Tchad ne pouvaient réussir que si les menaces terroristes sont enrayées, et l’environnement assaini et stabilisé.

Les militaires comme solution !

Le général Bala, par ailleurs président directeur général de White Ink Consult, une société privée de conseils en recherche et défense, en communication stratégique et en formation, souligne que même si l’armée soit un instrument de guerre, elle peut toutefois s’adapter à la paix et au développement.

« Les opérations de lutte contre l’insurrection ou le terrorisme doivent aller de pair avec les opérations de stabilisation post-conflit », a-t-il déclaré.

L’implication des militaires dans l’exécution de projets est moins coûteuse et leur réalisation est plus efficiente puisqu’ils constituent en eux-mêmes des garants de sécurité pour l’environnement du projet.

Citant des exemples africains réussis d’utilisation du génie militaire, l’officier supérieur de l’armée a salué les efforts déployés par l’armée sénégalaise pour faire avancer la Grande muraille verte et la perspective du déploiement par la Gambie de ses soldats pour s’impliquer dans l’agriculture.

Néanmoins, les décideurs doivent toujours se rappeler que l’instrument militaire est un couteau à double tranchant applicable à la construction ou à la destruction.

« Les militaires doivent être déployés avec beaucoup de prudence, et en raison du contrôle politique et de la coordination diplomatique, pour éviter que ces derniers n’enveniment la situation, en particulier en cas de pillage de ressources ou de braconnage », a-t-il averti.

 Le commerce illicite, « bailleur » du terrorisme.

Les mauvais systèmes de gouvernance de la sécurité des frontières nationales et régionales contre la réalité de l’extrême pauvreté, l’injustice sociale et économique, la répression violente et la sur-réglementation ont exacerbé les taux de crimes transnationaux.

Face à une telle situation, les groupes d’insurgés au Sahel ou en Afrique centrale profitent de cette fragilité des frontières, à travers des actions criminelles (vol de pétrole, braconnage, exploitation abusive des forêts pour du charbon de bois).

En conséquence, le Vice-président de Philip Morris international pour la prévention du commerce illicite Alvise Giustiniani recommande un meilleur contrôle des frontières transnationales.

« La plupart des groupes terroristes financent leurs opérations par le commerce illégal et la contrebande pour acheter des armes et recruter des jeunes », a-t-il confié à APA en marge de l’Africa Security Forum 2019 de Rabat placé sous le thème : « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique ».

Il a en outre souligné la nécessité d’une meilleure surveillance des flux monétaires et des produits contrefaits, grâce à une étroite collaboration internationale et à la formation.

Selon lui, la cyber-sécurité est une réalité, en particulier lorsque les terroristes utilisent cet instrument pour affiner leurs stratégies en vue d’un commerce illicite transnational plus important.