Covid-19: La CAE au chevet des États partenaires

La Communauté de l’Afrique de l’Est, dans le cadre du projet de laboratoires mobiles, a déployé mercredi neuf laboratoires mobiles et des kits de test pour les coronavirus dans tous les États partenaires afin de détecter et de lutter contre les maladies hautement infectieuses telles que le Covid-19 et Ebola.S’adressant aux médias, Amb Liberat Mfumukeko a déclaré que chaque État partenaire recevrait un véhicule 4×4 équipé de matériel de laboratoire et de TIC, ainsi que tous les consommables nécessaires à un laboratoire pleinement fonctionnel capable de réaliser des tests pour le virus Ebola et le coronavirus en plus d’autres agents pathogènes.

 « Au total, 9 laboratoires mobiles sont déployés dans les États partenaires comme suit : République du Burundi -1, République du Rwanda -1, République du Soudan du Sud -1, République du Kenya – 2, République de l’Ouganda – 2 et République-Unie de Tanzanie – 2 », a déclaré le Secrétaire général.

 Le Secrétariat de la CAE a également fourni aux États partenaires des kits de test Covid-19, d’équipement de protection individuelle (EPI) comprenant des gants, une blouse, un masque, des lunettes de protection et des protège-chaussures, ainsi que d’autres consommables.

 M. Mfumukeko a révélé dans un communiqué que les laboratoires mobiles avaient été équipés d’un matériel moderne et pouvaient diagnostiquer la plupart des agents pathogènes en plus de fournir des résultats sûrs, précis et opportuns aux patients pour les tests Covid-19, Ebola et autres agents pathogènes…

 Il a ajouté que le secrétariat de la CAE a formé au total 18 experts de laboratoire des États partenaires, qui sont des formateurs qualifiés et des opérateurs/utilisateurs compétents et certifiés, au fonctionnement des laboratoires mobiles.

Report du sommet de la CAE sur la pandémie Covid-19

Le 18e sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), initialement prévu ce mercredi pour discuter de la pandémie actuelle du nouveau coronavirus (Covid-19), a été reporté à une date ultérieure, a appris APA.Ce sommet extraordinaire, qui devait se tenir par vidéoconférence, a été convoqué par le président rwandais et président du sommet, Paul Kagame, pour échanger sur la réponse régionale contre le Covid-19, y compris ses conséquences fiscales, économiques et sociales sur la région.

Selon le secrétaire général de la CAE, Liberat Mfumukeko, et le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Vincent Biruta, le sommet a été reporté sur requête de la République du Soudan du Sud.

 M. Biruta, par ailleurs président du Conseil des ministres de la CAE, a déclaré dans un communiqué publié à Nairobi qu’une nouvelle date pour la tenue du sommet extraordinaire serait communiquée ultérieurement.

 A la date du 15 avril 2020, tous les États partenaires ont confirmé des cas de coronavirus. Le Kenya compte 216 cas et 9 décès, le Rwanda 134, l’Ouganda 55, la Tanzanie 53 avec 3 décès, le Burundi 5 et un décès et le Sud-Soudan 4 cas.

 Le Rwanda, le Soudan du Sud et l’Ouganda n’ont enregistré aucun décès à ce jour.

 Une réunion ministérielle de la CAE sur la préparation et la réponse à la pandémie de Covid-19 a notamment décidé de demander à tous les États partenaires de continuer à imposer 14 jours de quarantaine obligatoire à tout voyageur arrivant dans un des pays de la région, et d’éviter les cas importés en appliquant des procédures de dépistage strictes à tous les points de passage frontalier.

Les ministres ont en outre décidé de maintenir la suspension des réunions régionales en salle, recommandant plutôt les organes et institutions de la CAE à recourir au cas échéant aux technologies modernes telles que les vidéoconférences, les webinaires et les appels Skype jusqu’à ce que la situation soit maîtrisée.

 La CAE a demandé à tous les États partenaires de systématiser les contrôles de sortie et d’entrée en appliquant le mécanisme multicouche pour éviter certaines failles, comme les passagers en transit.

 Les ministres ont également décidé de réduire au minimum la circulation transfrontalière des personnes tout en facilitant la libre circulation des biens et des services dans la région de la CAE. Et ce, pour garantir une fluidité des transactions commerciales dans toute la région.

Le Covid-19, une crise sanitaire et économique sans précédent pour l’Afrique (FMI)

L’Afrique subsaharienne est confrontée à une crise sanitaire et économique sans précédent, a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur les perspectives économiques régionales pour le mois d’avril.La crise menace d’inverser les récents progrès en matière de développement dans la région et pourrait peser sur la croissance dans les années à venir.

« Le monde est confronté à un sérieux défi, et l’Afrique subsaharienne ne sera pas épargnée », a déclaré Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI, dans un communiqué publié mercredi à Nairobi.

« La région est confrontée à une croissance mondiale en chute libre, à un resserrement des conditions financières, à une forte baisse des prix des principaux produits d’exportation et à de graves perturbations de l’activité économique dues aux mesures adoptées pour limiter la propagation de cette épidémie virale. En conséquence, nous prévoyons maintenant que l’économie régionale devrait se contracter de 1,6% cette année, le pire résultat jamais enregistré », a-t-il ajouté.

 Dans ce contexte, M. Selassie a appelé à des mesures décisives pour limiter les coûts humains et économiques de la crise.

 Le FMI exhorte maintenant les pays à adopter des politiques qui pourraient inclure des transferts en espèces ou un soutien en nature aux ménages vulnérables, notamment les travailleurs du secteur informel.

Pour les aider à mieux faire face aux chocs exogènes consécutifs à la pandémie, le FMI s’apprête à fournir quelque 11 milliards de dollars US à 32 pays subsahariens qui ont demandé une aide ces dernières semaines. Des versements ont déjà été effectués au Burkina Faso, au Tchad, au Gabon, au Ghana, à Madagascar, au Niger, au Rwanda, au Sénégal et au Togo.

Covid-19 : l’Afrique connecté à la distribution de fournitures médicales

Le premier «vol de solidarité» des Nations Unies devrait quitter mardi la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, avec à son bord des cargaisons médicales vitales vers tous les pays d’Afrique, où des fournitures sont nécessaires pour contenir la propagation du Covid-19.Le fret de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est transporté par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies et comprend des écrans faciaux, des gants, des lunettes, des blouses, des masques, des tabliers médicaux et des thermomètres, ainsi que des ventilateurs.

La cargaison comprend également une grande quantité de fournitures médicales données par le Premier ministre Abiy Ahmed et Jack Ma Foundation Initiative pour vaincre le Covid-19 en Afrique.

L’Union africaine, par le biais des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), fournit un soutien technique et une coordination pour la distribution des fournitures.

«Les vols commerciaux sont cloués au sol et le fret médical est bloqué. Nous pouvons arrêter ce virus sur ses traces, mais nous devons travailler ensemble. Le PAM est déterminé à acheminer des fournitures médicales vitales sur les lignes de front et à protéger les travailleurs médicaux alors qu’ils sauvent des vies », a déclaré David Beasley, Directeur exécutif du PAM.

« Nos ponts aériens doivent être entièrement financés pour ce faire, et nous sommes prêts à transporter des agents de santé et humanitaires en première ligne, ainsi que des marchandises médicales », a-t-il ajouté dans un communiqué publié à Nairobi.

La cargaison cruciale de l’OMS comprend un million de masques faciaux, ainsi que des équipements de protection individuelle, qui seront suffisants pour protéger les agents de santé tout en traitant plus de 30000 patients à travers le continent et des fournitures de laboratoire pour soutenir la surveillance et la détection.

« L’Union africaine apprécie les efforts de nos partenaires – l’Organisation mondiale de la santé, le Programme alimentaire mondial, la Fondation Jack Ma/le Premier ministre Abiy Ahmed – pour soutenir la stratégie continentale africaine de riposte au Covid-19.

Les fournitures médicales sont indispensables en cette période critique où les produits médicaux font défaut dans le monde entier », a déclaré Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine.

« L’Union africaine continuera à fournir la coordination nécessaire ainsi que les ressources pour garantir que nos Etats membres sont en mesure de répondre aux besoins de services de santé pendant cette pandémie », a-t-il ajouté.

Le centre aérien humanitaire d’Addis-Abeba fait partie d’une initiative des Nations Unies visant à intensifier l’achat et la distribution d’équipements de protection et de fournitures médicales pour la réponse face au Covid-19.

Le premier vol de fret est arrivé en Ethiopie le 13 avril en provenance des Emirats arabes unis chargés de tabliers, de masques faciaux, de gants, de lunettes, de blouses, de masques et de thermomètres achetés par l’Organisation mondiale de la santé des Nations Unies (OMS) pour être distribués dans 32 pays africains.

Covid-19: Le PAM fait d’Addis-Abeba sa pour distribuer les fournitures en Afrique

Le gouvernement éthiopien et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont ouvert mardi un nouveau hub à l’aéroport international de Bole à Addis-Abeba à partir duquel les fournitures, le matériel et les travailleurs humanitaires du Covid-19 seront transportés par avion à travers l’Ethiopie et le reste de l’Afrique.Le centre aérien humanitaire d’Addis-Abeba s’inscrit dans le cadre d’une initiative des Nations Unies visant à intensifier l’achat et la distribution d’équipements de protection et de fournitures médicales pour la réponse face au Covid-19. Avec les conseils et le soutien du Gouvernement éthiopien, le PAM a installé la plaque tournante à Addis-Abeba et commencé ses opérations cette semaine.

Le premier vol de fret est arrivé en Ethiopie le 13 avril 2020 en provenance des Emirats arabes unis chargé de tabliers, de masques faciaux, de gants, de lunettes, de blouses, de masques et de thermomètres achetés par l’Organisation mondiale de la santé des Nations Unies (OMS) pour être ventilés dans 32 pays africains.

« Grâce au gouvernement de l’Ethiopie, le PAM a collaboré avec les autorités aéroportuaires et douanières pour établir cette plaque tournante aérienne en quelques jours », a déclaré le directeur de pays et représentant du PAM pour l’Ethiopie, Steven Were Omamo. « L’Ethiopie a prouvé sa volonté et son agilité d’agir en tant que dispensateur de soins régional en cette période de crise ».

 Une équipe de 25 personnes de l’aviation et de la logistique du PAM est basée à l’aéroport international de Bole à Addis-Abeba et gère les opérations 24h/24.

L’équipe organise un espace d’entreposage pour le vrac sec, la cargaison à température contrôlée et le stockage frigorifique et ses vols en avant. Le PAM assure également le suivi du fret, la gestion des entrepôts et le service client dans les pays africains en collaboration avec les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

« Ce partenariat entre le gouvernement éthiopien, le PAM et l’OMS est conforme à la vision des Nations Unies en Ethiopie et met en évidence la valeur de la collaboration pour répondre aux besoins de millions de personnes », a déclaré le Coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Ethiopie. Catherine Sozi.

 Après de nouvelles discussions avec le Gouvernement éthiopien, le PAM prévoit d’organiser et de traiter des vols pour le personnel humanitaire via la plaque tournante d’Addis-Abeba, ainsi que des évacuations médicales.

 Dans le cadre d’un appel mondial à lever deux milliards de dollars pour la réponse contre le Covid-19, lancé par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires le 25 mars, le PAM demande 350 millions de dollars pour soutenir l’aviation commune, les transports maritimes, le stockage et services de transport et d’ingénierie dans les zones touchées par la pandémie.

L’Afrique de l’Est invitée à préparer son économie à l’après-coronavirus

Le Secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’est a appelé mardi les Etats membres à commencer à élaborer des plans nationaux de relance économique après la pandémie mondiale du Covid-19.Les entreprises de tous les secteurs de la région, notamment l’agro-industrie et en particulier le secteur informel, souffrent en raison de la pandémie en cours qui a causé des effets mondiaux dévastateurs.

Les chaînes de valeur ont été perturbées et le tourisme, principale source de revenus dans la région, est au point mort.

« Alors que de nombreuses personnes ont déjà perdu leur emploi et peinent à nourrir leur famille, il existe une fenêtre d’opportunités pour se préparer à l’après-Covid-19 et pour éviter une autre catastrophe », a déclaré Christophe Bazivamo, Secrétaire général adjoint de la CAE, en charge des secteurs productifs et sociaux.

Il a notamment exhorté les pays de la CAE à renforcer leurs systèmes de production alimentaire en permettant aux activités agricoles de se poursuivre, soulignant que les Etats partenaires devraient plus que jamais, promouvoir l’utilisation de technologies et de solutions numériques pour améliorer la production agricole et le commerce des produits agricoles.

Covid-19 : l’Afrique tient ses quatre mandataires pour coordonner l’aide internationale

Le Rwandais Donald Kaberuka, l’Ivoirien Tidjane Thiam, le Sud-Africain Trevor Manuel et la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala vont coordonner l’aide que la communauté internationale a promise à l’Afrique dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Désignés par Cyril Ramaphosa, chef de l’Etat sud-africain et président en exercice de l’Union Africaine (UA), ces économistes de renom, surnommés déjà les « quatre fantastiques », vont mener leur mission sous le titre d’envoyé spécial.

Banquier et homme d’affaires, Tidjane Thiam a dirigé la deuxième banque helvétique, le Crédit Suisse, tandis que le Sud-Africain Trevor Manuel fut à maintes reprises ministre sous les présidents Nelson Mandela, Thabo Mbeki et Jacob Zuma. La Nigériane Ngozi Okonjo Iweala, ancienne directrice de la Banque Mondiale, est quant à elle réputée connaître sur le bout des doigts cette institution où elle avait fait ses premières armes.

Le président de l’UA a déclaré que la nomination de ces envoyés spéciaux, qui bénéficient de relations de longue date au sein de la communauté financière internationale, va accélérer le processus d’obtention d’un soutien économique pour permettre aux pays du continent de répondre rapidement à cette grave urgence de santé publique.

« Nous devons maintenant nous concentrer sur les efforts visant à mobiliser toutes les ressources à notre disposition pour faire en sorte que cette pandémie soit contenue et n’entraîne pas l’effondrement des économies et des systèmes financiers déjà en difficulté sur le continent », a affirmé le président Ramaphosa.

La Banque Mondiale a indiqué, jeudi dernier, dans un rapport que l’Afrique va vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Cependant, la « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Covid-19: « Il faut aider les pays africains »

Directeur du think tank, Policy center of the New South (PCNS), l’économiste marocain Karim El Aynaoui et des chercheurs africains et européens lancent un appel pour « soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive » pour combattre les pandémies dont le Covid-19Le Coronavirus va indéniablement transformer la politique mondiale. La vitesse et l’ampleur avec lesquelles le virus se transmet et la gravité de sa portée ne relèvent malheureusement pas de l’infox.

Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis. En guise de rappel : on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants. Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

Membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, nous pensons crucial d’alerter les opinions de nos pays respectifs sur l’impact prévisible du Coronavirus en Afrique. La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique.

C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Karim El Aynaoui, Policy center of the New South, Maroc

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres

Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19 : l’Afrique subsaharienne vers sa première récession

La croissance économique en Afrique subsaharienne est considérablement affectée par l’épidémie actuelle de coronavirus et devrait chuter brutalement de 2,4% en 2019 à -2,1 à -5,1% en 2020.Cette récession est la première dans la région depuis 25 ans, selon le dernier rapport Africa’s Pulse qui est la mise à jour économique semestrielle de la Banque mondiale pour la région publiée jeudi.

 Les auteurs du Pulse recommandent aux décideurs politiques africains de se concentrer sur le sauvetage des vies et la protection des moyens de subsistance en renforçant les systèmes de santé et en prenant des mesures rapides pour minimiser les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire.

Ils recommandent également de mettre en œuvre des programmes de protection sociale, notamment des transferts d’argent, la distribution de nourriture et des exemptions de taxes, pour soutenir les citoyens, en particulier ceux qui travaillent dans le secteur informel.

 « La pandémie du Covid-19 met à l’épreuve les limites des sociétés et des économies dans le monde entier, et les pays africains risquent d’être particulièrement touchés », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

L’mpact du Covid-19 dans la région permet d’estimer entre 37 et 79 milliards de dollars en pertes de production pour 2020 en raison d’une combinaison d’effets.

Parmi ceux-ci figure la perturbation des échanges commerciaux et de la chaîne de valeur, qui touche les exportateurs de produits de base et les pays ayant une forte participation à la chaîne de valeur.

 La crise devrait également réduire les flux de financement étrangers provenant des envois de fonds, du tourisme, des investissements directs étrangers, de l’aide étrangère, combinée à la fuite des capitaux ; et par le biais d’impacts directs sur les systèmes de santé, et de perturbations causées par les mesures d’endiguement et la réponse publique.

Si la plupart des pays de la région ont été touchés à des degrés divers par la pandémie, la croissance du produit intérieur brut réel devrait chuter fortement, en particulier dans les trois plus grandes économies de la région – le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud – en raison de la faiblesse persistante de la croissance et des investissements.

En général, les pays exportateurs de pétrole seront également durement touchés ; la croissance devrait également s’affaiblir considérablement dans les deux régions qui connaissent la croissance la plus rapide, à savoir l’Union économique et monétaire ouest-africaine et la Communauté d’Afrique de l’Est, en raison de la faiblesse de la demande extérieure, des perturbations des chaînes d’approvisionnement et de la production intérieure. Le secteur du tourisme de la région devrait se contracter fortement en raison de graves perturbations dans le domaine des voyages.

La crise du Covid-19, note le rapport, pourrait également déclencher une crise de la sécurité alimentaire en Afrique, la production agricole pouvant se contracter de 2,6% dans un scénario optimiste et jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux.

Les importations alimentaires diminueraient considérablement (jusqu’à 25 % voire 13%) en raison de la combinaison de coûts de transaction plus élevés et d’une faible demande intérieure.

Les auteurs soulignent la nécessité d’une réponse politique adaptée pour refléter la structure des économies africaines (en particulier l’important secteur informel) et les contraintes particulières auxquelles les décideurs politiques sont actuellement confrontés, notamment la détérioration des positions budgétaires et la vulnérabilité accrue de la dette publique, ainsi que la faible capacité opérationnelle globale de réponse.

Covid-19 : l’Ethiopie déclare l’état d’urgence

Pour contenir la pandémie de Covid-19, l’Ethiopie a déclaré l’état d’urgence.La loi d’urgence intervient alors que le nombre de cas confirmés de Covid-19 a atteint 55 avec deux décès et quatre guérisons. Malgré les différentes mesures prises par le gouvernement, les données montrent une augmentation rapide des infections Covid-19. 

Dans le cadre des efforts visant à contenir la propagation du virus, des écoles et des universités ont été fermées et des travailleurs non essentiels font le télétravail. 

Le ministre de la Santé du pays, Liya Tadesse, a déclaré que trois nouveaux cas de coronavirus (Covid-19) ont été confirmés au cours des dernières 24 heures, ce qui porte à 55 le nombre total de cas en Éthiopie. Les trois cas confirmés sont tous des ressortissants éthiopiens, selon un communiqué publié par le ministère de la Santé.

L’IGAD donne 700.000 $ pour la lutte contre le Covi-19

Des membres du personnel de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont fait don de 700.000 dollars aux Etats membres pour les aider à lutter contre la propagation du Covid-19.´La région de l’IGAD comprend les pays de Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda.

La région compte environ 6.960 km de côtes avec l’océan indien, le golfe d’Aden, le golfe de Toudjoura et la mer rouge.

Chaque Etat membre recevra 100.000 dollars du montant total de la contribution financière, a déclaré mardi le bloc sous-régional dans un communiqué.

Parallèlement, le ministère de la Santé a confirmé huit nouveaux cas de coronavirus (Covid-19) sur les 264 échantillons testés au cours des 24 dernières heures.

Cela porte à 52 le nombre total de cas de cas de Covid-19 en Ethiopie.

Sept des cas confirmés sont des ressortissants éthiopiens.

L’autre est une femme érythréenne de 30 ans.

Parmi les cas confirmés figurent un bébé de neuf mois et sa mère, selon un communiqué publié mardi par le ministère.

L’Ethiopie a jusqu’ici signalé deux décès et quatre cas de guérisons du virus.

Covid-19 : décès de Hudeydi, célèbre figure de la musique somalienne

L’une des figures emblématiques de la musique somalienne de l’ère moderne est décédée des suites du coronavirus à Londres, a annoncé mercredi une organisation dédiée à l’art.Ahmed Ismail Hussein Hudeydi, a succombé à cette maladie respiratoire à l’âge de 92 ans, a déclaré le groupe artistique somalien Kayd.

Hudeydi est vénéré comme l’un des musiciens les plus talentueux de la Somalie moderne avec des œuvres durables remontant à la lutte pour l’indépendance de son pays.

Il est généralement considéré par les Somaliens comme un musicien engagé politiquement, ayant pour mission de combattre le colonialisme avec sa musique dans les années 50 et 60.

Ses chansons ont été presque interdites par les autorités somaliennes qui les considéraient comme une œuvre du diable.

Après avoir déménagé au Royaume-Uni en 1973, Hudeydi a utilisé son instrument appelé oud pour des prestations lors des mariages et d’autres évènements associés à la communauté somalienne.

Kenya: l’argent récupéré de la corruption pour lutter contre le Covid-19

Le président Uhuru Kenyatta a ordonné, mardi, au Trésor national d’utiliser les 18 millions de dollars récupérés de la corruption pour intensifier les interventions contre la pandémie de coronavirus et pour soutenir les populations les plus vulnérables, notamment dans les zones urbaines.Kenyatta a déclaré que 10 milliards de shillings supplémentaires (93 millions de dollars) avaient été débloqués pour aider les personnes âgées, les orphelins et d’autres populations vulnérables par le biais de transferts de fonds effectués par le ministère du Travail et de la Protection sociale afin de les protéger des effets économiques négatifs de l’épidémie.

Il a appelé les Kenyans à se conformer strictement aux protocoles établis par le ministère de la Santé afin d’endiguer la propagation de cette maladie respiratoire dans le pays.

Le dirigeant kenyan a déclaré que les mesures prises jusqu’à présent par le gouvernement visent à garantir la protection des citoyens contre cette maladie infectieuse qui se propage rapidement.

Le président Kenyatta, qui a parlé d’un large éventail de mesures prises par son gouvernement pour s’assurer que les Kenyans vivent aussi normalement que possible, a déclaré qu’un confinement total du pays est la dernière option sur la table, notant que si le public suit les règlements mis en place jusqu’à présent, le Kenya n’aurait pas besoin de prendre cette mesure forte.

« Nous comprenons mieux notre peuple. Nous savons qu’une majorité de Kenyans dépendent des activités quotidiennes pour gagner leur vie, donc nous n’avons pas besoin de confiner le pays tant que nous pouvons respecter strictement les mesures déjà en place », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec une station radio locale.

Concernant les mesures prises hier lundi par le gouvernement pour stopper les mouvements de personnes à l’intérieur et à l’extérieur de la zone métropolitaine de Nairobi, le président a déclaré qu’il était nécessaire de le faire pour éviter la propagation de la maladie dans le reste du pays. 

Il a déclaré que Nairobi, qui compte le plus grand nombre de cas de coronavirus dans le pays, était devenu l’épicentre de l’épidémie au Kenya. Hier lundi, 16 nouveaux cas de coronavirus ont été annoncés au Kenya, ce qui porte le total national à 158.

Covid-19/Malawi : Le président et son gouv’t donnent 10% de leurs salaires

Le chef de l’Etat du Malawi, Peter Mutharika, a ordonné au Trésor public de ponctionner 10% de son salaire et de ceux des ministres et de leurs adjoints pendant trois mois pour lutter contre la pandémie du coronavirus.Cette ponction des salaires fait partie des mesures mises en place par le gouvernement, en sus de l’hygiène de base pour faire face à la maladie qui a déjà tué plus de 60.000 personnes à travers le monde.

« Les ressources tirées de cette mesure serviront à la lutte contre le coronavirus, car le nombre de personnes infectées par le virus a augmenté », a-t-il déclaré le président dans un discours à la nation ce weekend.

Il a ajouté que son gouvernement mettrait en place un fonds de secours à travers lequel les sympathisants, les entreprises et les particuliers peuvent soutenir la lutte contre la maladie dans le pays.

Le président a en outre ordonné à la Malawi Energy Regulatory Authority (MERA) de réduire les prix des carburants afin de baisser le coût du transport de marchandises et de personnes.

D’autres directives portent sur la Malawi Revenue Authority qui est invitée à appliquer des exonérations fiscales sur l’importation de biens pour la gestion des coronavirus, à lever la taxe de séjour sur tous les médecins et le personnel médical étrangers.

 Le ministère de la Santé est également autorisé à recruter quelque 2000 agents de santé.

Il y a des frais et des charges réduits sur toutes les transactions de monnaie électronique afin de promouvoir l’utilisation des de  telles opérations, entre autres.

Le Malawi compte à ce jour quatre cas confirmés de Covid-19.

Covid-19: la BM débloque 50 millions USD pour le Kenya

La Banque mondiale a approuvé un financement immédiat de 50 millions de dollars américains pour soutenir la réponse du Kenya à la pandémie de coronavirus dans le cadre d’une opération appelée Projet de réponse d’urgence Covid-19 au Kenya.Le projet fournira un financement d’urgence pour les services de diagnostic médical, la surveillance et la réponse, le renforcement des capacités, la quarantaine, les centres d’isolement et de traitement, l’élimination des déchets médicaux, la communication des risques et l’engagement communautaire, ainsi que pour le renforcement de la capacité du pays à fournir des services de transfusion sanguine sûrs.
 
« Ce nouveau instrument d’exécution rapide aidera le Kenya dans ses efforts pour prévenir, détecter et répondre à la menace posée par Covid-19 et pour renforcer les systèmes nationaux de préparation à la santé publique », a déclaré vendredi le directeur de la Banque mondiale, Carlos Felipe Jaramillo, dans un communiqué.
 
Le projet sera mis en œuvre dans l’ensemble des 47 comtés du Kenya, les principaux bénéficiaires étant les personnes infectées, les populations à risque, le personnel médical et d’urgence, les installations médicales et de dépistage et les agences nationales de santé.
 
Ce financement est le premier d’une série de soutiens que la Banque mondiale doit apporter au Kenya en réponse au défi sans précédent de Covid-19.
 
En outre, 10 millions de dollars ont été débloqués dans le cadre du volet d’intervention d’urgence du projet de transformation des systèmes de santé pour les soins universels afin de financer le plan d’urgence national contre le Covid-19.
 
Le groupe de la Banque mondiale déploie un programme accéléré de 14 milliards de dollars pour renforcer la réponse au Covid-19 dans les pays en développement et raccourcir le temps de redressement.
 
La réponse immédiate comprend un financement, des conseils politiques et une assistance technique pour aider les pays à faire face aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie.
 
Le secrétaire du Cabinet pour la santé du Kenya, Mutahi Kagwe, a révélé hier jeudi que le nombre de cas de coronavirus dans le pays est passé à 110 après que 29 personnes supplémentaires ont testé positives.

Covid-19: Perte de 4mds $ pour les compagnies aériennes africaines – IATA

L’Association internationale du transport aérien (IATA) a appelé jeudi à une action urgente des gouvernements africains pour apporter une aide financière aux compagnies aériennes, à un moment où la plupart d’entre elles subissent d’énormes pertes en raison de la pandémie de coronavirus.Selon l’IATA, les compagnies aériennes du continent ont subi des pertes de l’ordre de quatre milliards de dollars en raison de la pandémie de Covid-19 en cours, et qui a interrompu le trafic aérien au cours des dernières semaines.

Par exemple, selon l’IATA, le Kenya a accueilli 2,5 millions de passagers de moins, ce qui a entraîné une perte de revenus de 540 millions de dollars, entraînant la perte de 137.965 emplois et une contribution de 1,1 milliard de dollars à l’économie du Kenya.

Les compagnies aériennes sud-africaines ont enregistré 10,7 millions de passagers en moins, ce qui a entraîné une perte de revenus de 2,29 milliards de dollars américains, tandis que la pandémie a entraîné 3,5 millions de passagers en moins pour les compagnies aériennes nigérianes, qui ont subi des pertes d’environ 760 millions de dollars américains, selon l’IATA.

Les compagnies aériennes éthiopiennes ont enregistré 1,6 million de passagers de moins en raison de la peur causée par le coronavirus, entraînant une perte de revenus de 300 millions de dollars US.

“Pour minimiser les énormes dégâts que ces pertes sont sensées avoir causé aux économies d’Afrique et du Moyen-Orient, il est vital que les gouvernements intensifient leurs efforts pour aider l’industrie”, a déclaré Muhammad Al Bakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient.

Il a noté que de nombreux gouvernements de la région dont il est responsable se sont engagés à atténuer les effets de Covid-19.

Un certain nombre de gouvernements africains ont commencé à accorder des allègements fiscaux, tels que le report des paiements de location d’avions par le gouvernement du Cap Vert et des allègements financiers des gouvernements du Rwanda et de l’Angola, a révélé al Bakri.

L’Association a également appelé les régulateurs africains du transport aérien à prendre des mesures pour assurer les opérations de fret aérien, y compris des procédures accélérées pour obtenir des permis de survol et d’atterrissage et pour exempter les membres d’équipage de la quarantaine de 14 jours.

Il a également appelé les gouvernements à accorder un allègement financier aux redevances et taxes d’aéroport et de contrôle du trafic aérien pour les compagnies.

Covid-19 : L’Ethiopie reporte les élections générales

La Commission électorale nationale éthiopienne a annoncé le report des élections générales, qui devaient se tenir en août en raison de l’épidémie de Covid-19.La commission a déclaré mercredi qu’elle avait temporairement cessé ses activités liées aux élections après avoir évalué l’impact du coronavirus sur ses activités préélectorales.

 La commission a déclaré que la pandémie de coronavirus et la série de mesures prises par les gouvernements fédéral et régionaux avaient eu un impact négatif sur le calendrier du conseil pour mener à bien les activités préélectorales.

 Le conseil a déclaré qu’il introduirait de nouveaux plans opérationnels et un calendrier pour les élections après que les défis liés à la propagation du coronavirus auront été relevés. La commission n’a pas donné de dates pour la reprise des activités pour les élections générales.

 Après consultation avec les partis politiques, l’ampleur des problèmes et leur impact sur les élections ont été pris en compte, explique la commission électorale.

 Par ailleurs, trois autres personnes ont été testées positives au coronavirus au cours des dernières 24 heures, ce qui porte à 29 le nombre total de cas confirmés en Éthiopie.

 Selon l’Institut éthiopien de santé publique (EPHI), tous les cas confirmés sont des Éthiopiens.

 Il y a actuellement 25 patients en traitement dans le centre de traitement et deux d’entre eux sont dans un état critique.

La Somalie devient le 182ème membre de la MIGA

La Somalie est, après avoir régularisé ses relations financières avec la Banque mondiale, le 182ème pays à adhérer à l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une structure membre du groupe de la Banque mondiale.Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l’adhésion de la Somalie lui offre de nouvelles opportunités pour attirer des investissements étrangers directs (IDE) et stimuler la croissance économique dans les années à venir.

« Je salue le gouvernement fédéral de la Somalie pour avoir rempli avec succès ses conditions d’adhésion à la MIGA », a déclaré le vice-président exécutif de la MIGA, Hiroshi Matano.

« Face à l’épidémie de coronavirus et à l’incertitude quant à la capacité de réaction de l’Afrique subsaharienne, l’adhésion de la Somalie à la MIGA marque une étape importante vers la réalisation des objectifs à long terme du pays, en matière de croissance économique et de prospérité », a-t-il ajouté dans un communiqué publié mardi à Nairobi.

La MIGA a noté que la Somalie avait un secteur privé dynamique et résilient, avec un fort potentiel d’investissement et de croissance, cependant, elle a également noté que ses défis actuels tournaient autour de la nécessité d’améliorer la réglementation des affaires, d’améliorer la facilitation et la transparence du commerce et de gérer les risques de sécurité.

« Le secteur privé dynamique de la Somalie est essentiel à notre développement national, à notre prospérité économique et à notre progrès social. L’adhésion à la MIGA assurera un soutien à notre secteur privé ainsi qu’aux investisseurs étrangers pour qu’ils se développent, investissent et créent des opportunités pour permettre le développement durable, à un moment crucial pour l’économie mondiale », a déclaré Abdirahman Duale Beileh, le ministre somalien des Finances.

La MIGA a déjà entamé des discussions avec des fonds intéressés à investir en Somalie, notamment dans les secteurs de l’agro-industrie et du financement des petites et moyennes entreprises. A moyen terme, elle explore des opportunités dans les technologies de l’information et de la communication et de l’énergie. La MIGA examinera également les opportunités avec la diaspora somalienne pour identifier les opportunités d’investissements étrangers à fort impact qui devront stimuler le développement économique et la croissance en Somalie.

Covid19 au Kenya: Moody’s salue les baisses d’impôts

L’agence mondiale de notation Moody’s a salué mardi le train de mesures de politique monétaire et budgétaire prises par les autorités kenyanes pour atténuer l’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’économie.L’agence de notation a déclaré qu’elle s’attend à ce que ces mesures atténuent l’impact négatif des perturbations économiques sur la qualité des actifs et la liquidité des banques.

« Des mesures monétaires telles que les réductions du taux de la banque centrale (CBR) et du ratio de réserve de trésorerie (CRR) permettront au crédit de continuer à affluer vers les entreprises et les ménages, et aideront le système bancaire à rester suffisamment liquide », a déclaré Christos Theofilou, analyste bancaire chez Moody’s.

Les mesures monétaires annoncées par la Banque centrale du Kenya la semaine dernière comprennent des réductions de 100 points de base du CBR à 7,25% et du CRR à 4,25%, ainsi qu’une extension de la durée des accords de rachat (repos) à 91 jours, contre 28 jours actuellement.

Les mesures visent à garantir que le crédit continue à circuler vers les entreprises et les ménages et que le système bancaire reste suffisamment liquide.

La réduction du CRR devrait libérer quelque 35,2 milliards de shillings (environ 332 millions de dollars) de liquidités, permettant aux banques d’étendre de nouveaux prêts ou de rééchelonner les facilités existantes aux emprunteurs concernés, condition pour que les banques accèdent à ces fonds.

Ethiopian Airlines suspend plus de 80 destinations internationales

La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a annoncé la suspension de ses vols vers plus de 80 destinations internationales à compter du 29 mars 2020, en raison de la pandémie du coronavirus.Selon un communiqué publié lundi, la compagnie nationale continuera à fournir des services de fret vers toutes les destinations desservies auparavant. 

Malgré une baisse de 50% du marché intérieur, Ethiopian Airlines continue également à exploiter tous ses services intérieurs.

Dans le même temps, le Premier ministre Abiy Ahmad a appelé le public à la collaboration et à faire preuve de discipline pour contenir la propagation du coronavirus (Covid-19) dans le pays.

Dans son allocution de lundi, le Premier ministre a déclaré que le nombre total de cas confirmés est passé à 23, dont deux guérisons et zéro décès.

 Cependant, les populations en ville ne semblent pas se conformer aux consignes d’hygiène et mesures de confinement édictées pour freiner la propagation du virus, a-t-il déploré.

 Le Premier ministre a appelé ses compatriotes à prendre leurs responsabilités en respectant toutes les mesures de prévention recommandées.

Kenya : lancement d’un fonds d’intervention d’urgence contre le Covid-19

Le président Uhuru Kenyatta a ordonné lundi au Trésor national de mettre en place le Fonds d’intervention d’urgence Covid-19.L’objectif principal du Fonds est de mobiliser des ressources pour une réponse d’urgence visant à contenir la propagation, les effets et l’impact de la pandémie de Covid-19.

 Le capital de départ du Fonds sera prélevé sur le Trésor public, notamment les réductions de salaire volontaires effectuées par les hauts fonctionnaires des gouvernements exécutif, judiciaire, législatif et des comtés.

 Les contributions du Trésor sont complétées par des dons de personnes physiques et morales kenyanes, des subventions de nos partenaires de développement et d’institutions multinationales, et par tout autre don, souscription ou contribution que le Fonds peut recevoir de temps à autre.

 « Le gouvernement du Kenya appelle tous les Kenyans, les entreprises nationales et multinationales, ainsi que nos partenaires de développement internationaux à soutenir l’initiative nationale », a déclaré M. Kenyatta.

 « Ce faisant, le Kenya sera mieux à même de contenir avec succès la propagation, les effets et l’impact de la pandémie de Covid-19 sur nos citoyens, et en particulier sur les membres les plus vulnérables de la société », a-t-il ajouté.

 Le Kenya compte à ce jour 50 cas de Covid-19 alors que le ministère de la Santé  a annoncé huit autres cas ce lundi.

Covid-19: l’IGAD prépare une riposte contre la pandémie

Les états membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont convenu lundi d’établir une approche commune pour freiner la propagation du coronavirus dans la région.Les dirigeants du Kenya, de l’Ouganda, de l’Éthiopie, de Djibouti, du Soudan, de la Somalie et du Soudan du Sud ont tenu une téléconférence où ils ont discuté des défis auxquels la région est confrontée dans la gestion de cette pandémie.

 Les dirigeants ont chargé le secrétariat de l’IGAD de formuler d’urgence une réponse régionale au Covid-19 qui adopte une approche pangouvernementale.

 Ils ont également convenu d’intensifier le partage d’informations, notamment le suivi des personnes infectées.

 Les dirigeants régionaux ont en outre convenu de charger leurs organismes compétents de renforcer la coopération en matière de contrôle et de gestion des frontières, en vue d’assurer la sécurité le long des frontières communes et de garantir la circulation des marchandises.

 Ils ont lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte son soutien aux groupes vulnérables, en particulier aux réfugiés dans les pays de l’IGAD, et pour qu’elle soutienne les efforts nationaux visant à garantir que les couloirs humanitaires restent ouverts.

 En outre, les dirigeants ont convenu de poursuivre la mobilisation conjointe des ressources financières des institutions et partenaires internationaux.

 La région a besoin de ressources pour aider à combattre le virus ainsi qu’à atténuer l’impact socio-économique de la maladie, soulignent les dirigeants de l’Autorité intergouvernementale qui ont exhorté le secteur privé à contribuer davantage à la lutte contre cette maladie infectieuse

 Pour atténuer l’impact économique de la pandémie, l’IGAD a chargé les ministres des finances de la région de procéder à une évaluation complète en vue de la création d’un fonds d’urgence.

 Ils ont chargé le secrétariat de l’IGAD de formuler des programmes d’intervention appropriés qui seront examinés par les dirigeants.

 L’évaluation constituera la base d’un engagement conjoint avec des partenaires internationaux tels que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, le Groupe de la Banque africaine de développement et le G20 pour des plans de relance économique.

 Tout en informant ses homologues des mesures prises par le Kenya pour freiner la propagation du virus, le président Uhuru Kenyatta a fait part de la volonté du pays à aider les nations de la région qui pourraient avoir besoin de son soutien, affirmant qu’il est impératif que les pays de l’IGAD forment un front commun contre cette pandémie.

Covid-19 : le Soudan enregistre un deuxième décès

Le Soudan a enregistré son deuxième décès lié à la pandémie de coronavirus après l’annonce d’un sixième cas dimanche dernier.Le ministère de la santé a déclaré que le patient est revenu récemment des Émirats arabes unis et est décédé à l’hôpital de Jabra, dans le sud de Khartoum, où il avait été admis. 

 Le patient est le deuxième à mourir de la maladie dans le pays.

 Selon des sources médicales, le patient avait laissé les médecins perplexes après avoir menti sur son voyage à l’étranger et avait tenté de fuir l’hôpital.

 Ce dernier décès dû au Covid-19 intervient alors que le ministre de l’Information Faisal Mohamed Saleh a annoncé la prolongation du couvre-feu du crépuscule à l’aube imposé dans tout le Soudan afin d’endiguer la propagation du virus qui a jusqu’à présent tué plus de 80.000 personnes dans le monde.

L’Ouganda expulse 340 Rwandais à cause du Covid-19

Au total, 342 ressortissants rwandais sont expulsés d’Ouganda en raison du Covid-19, a confirmé à APA vendredi à Kigali, un haut responsable administratif local de la province du Nord du Rwanda.Le gouverneur de la province du Nord du Rwanda, Jean Marie Vianney Gatabazi, a déclaré que personne parmi les expulsés ne souffrait de Covid-19.

L’expulsion intervient après que l’Ouganda a enregistré quatre nouveaux cas de Covid-19 pour porter le nombre total de cas confirmés dans le pays à 18 ce vendredi.

Au Rwanda, le nombre de cas confirmés de Covid-19 est passé à 50 après que neuf autres patients ont été testés positifs, a déclaré le ministère de la Santé.

Les autorités rwandaises ont annoncé un confinement de 14 jours sur l’ensemble du territoire et ont mis en garde les résidents contre les visites et les déplacements inutiles dans le pays et à l’étranger. Aucun décès n’a encore été enregistré dans les deux pays voisins.

Coronavirus : le Kenya enregistre son premier décès

Le Secrétaire à la Santé du gouvernement kenyan, Mutahi Kagwe, a confirmé jeudi soir le premier décès du au coronavirusLe patient était un citoyen kenyan de 66 ans qui souffrait de diabète et était arrivé dans le pays le 13 mars en provenance d’Afrique du Sud, via le Swaziland.

« L’homme qui souffrait de diabète était arrivé dans le pays le 13 mars 2020 en provenance d’Afrique du Sud via le Swaziland », a déclaré Kagwe dans un communiqué.

Le ministère de la Santé a annoncé jeudi trois autres cas de coronavirus, portant le nombre total à 31 personnes testées positives.

Le Secrétaire administratif du ministère de la Santé, le Dr Mercy Mwangangi, a déclaré que les comtés touchés sont Nairobi, Kwale, Mombasa, Kilifi et Kajiado.

Le président Uhuru Kenyatta a imposé mercredi un couvre-feu à l’échelle nationale à partir de vendredi dans le cadre de mesures visant à freiner la propagation de l’infection qui continue de causer des effets dévastateurs à travers le monde.

Covid-19 : le nombre de cas au Rwanda grimpe à 41

Le nombre de personnes testées positives au nouveau coronavirus au Rwanda passe à 41 alors qu’environ 700 voyageurs et personnes ayant été en contact avec des cas suspects ont été mis sous surveillance, a révélé une source officielle mercredi soir à Kigali.Selon les responsables de la santé rwandais, le nouveau cas confirmé mercredi concerne un voyageur, arrivé de Dubaï, aux Émirats arabes unis.

 Tous les patients restent sous traitement en isolement et sont dans un état stable, a déclaré le ministère, ajoutant qu’aucun patient n’est dans un état critique

 Le ministère de la santé à Kigali a, dans un communiqué, exhorté les gens à rester chez eux et à accepter le couvre-feu imposé par le gouvernement depuis le week-end dernier.

 Pour le troisième jour consécutif du couvre-feu imposé par le gouvernement, plusieurs autoroutes principales – généralement pleines de véhicules – étaient en grande partie vides dans la ville de Kigali, mais la police a signalé que certaines personnes avaient tenté de violer le couvre-feu qui devrait durer 14 jours.

 Pendant la période de confinement qui est entrée en vigueur le dimanche 22 mars, seuls les marchés et les magasins vendant des denrées alimentaires et autres produits d’épicerie de première nécessité resteront ouverts.

 Sont également ouverts les hôpitaux, les pharmacies, les stations-service, entre autres, tandis que les transports publics se limitent à desservir les prestataires de ces services essentiels.

 Toute personne arrivée au Rwanda au cours des deux dernières semaines est tenue de se mettre en isolation pendant 14 jours à compter de la date d’arrivée et de suivre toutes les directives du ministère de la santé.

Kigali et Addis-Abeba veulent combattre ensemble le Covid-19

Le président rwandais Paul Kagame a discuté avec le Premier ministre éthiopien Dr Abiy Ahmed Ali de la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) et des mesures visant à prévenir la pandémie en Afrique, a appris APA jeudi à Kigali d’une source officielle.Au cours d’un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont également évoqué la nécessité d’un effort mondial très important pour enrayer la maladie. 

Les deux hommes ont discuté de l’importance de mesures sanitaires nationales décisives et d’une coopération mondiale pour mettre fin à la pandémie de coronavirus et des mesures spécifiques à prendre à l’avenir pour faire face à ses effets globaux. 

« J’ai eu quelques conversations utiles avec le Premier ministre éthiopien, Dr Abiy Ahmed Ali, au cours des [quatre] derniers jours », a déclaré Kagame sur twitter, avant d’ajouter : « Je l’ai remercié d’avoir utilisé ses ressources et celles de son pays pour le transport de l’équipement essentiel offert par Jack Ma et la Fondation Jack Ma pour la lutte contre le Covid-19». 

Au début de ce mois, le milliardaire chinois Jack Ma a fait don de kits de test Covid-19 à un certain nombre de pays africains, dont le Rwanda, comprenant 20.000 kits de test, 100.000 masques et 1000 équipements de protection. 

Les fournitures médicales offertes par la Fondation Jack Ma et la Fondation Alibaba ont été livrées à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, où le Premier ministre Abiy Ahmed Ali a accepté de la distribution dans d’autres pays africains. 

La fondation a également annoncé son intention de fournir du matériel de formation en ligne pour aider les institutions médicales en Afrique à faire face au  coronavirus.

Covid-19: la croissance économique du Kenya va chuter à 3,4%

La croissance économique du Kenya devrait diminuer de manière significative en 2020, passant d’une estimation de base de 6,2% à 3,4%, en raison de la pandémie de coronavirus.Selon la Banque centrale du Kenya (CBK), la pandémie provoquera en grande partie le marasme économique, dû à la réduction de la demande des principaux partenaires commerciaux du pays, aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et à la production nationale.

« Si l’ampleur des effets néfastes de la pandémie sur l’économie kenyane est encore inconnue, il est déjà évident que l’impact pourrait être sévère. Les préoccupations et les inquiétudes fondamentales portent sur l’impact sanitaire, les pertes d’emplois et la durée de la crise », a déclaré la CBK dans un communiqué.

L’inflation globale devrait rester dans la fourchette cible à court terme, reflétant la baisse des prix des denrées alimentaires avec des conditions météorologiques favorables, une baisse des prix internationaux du pétrole et des pressions de la demande atténuées, note le communiqué.

Le Kenya a confirmé hier lundi son 16e cas de coronavirus.

Covid-19: des laboratoires mobiles pour l’Afrique de l’est

Le Secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a annoncé le déploiement de laboratoires mobiles et des kits de test du coronavirus dans tous les États membres.Chaque pays recevra un véhicule équipé de matériels de laboratoire et de TIC, ainsi que tous les consommables nécessaires à un laboratoire pleinement fonctionnel capable d’effectuer des tests pour le virus Ebola et le coronavirus en plus d’autres agents pathogènes.

Le secrétariat de la CAE a également mis en place un comité de coordination régional (CCR) avec des sous-comités de communication des risques et d’engagement communautaire pour superviser la réponse régionale au Covid-19. 

Le CCR a déjà mis en place un certain nombre d’activités pour sécuriser les organes et institutions de la CAE et soutenir les États dans la lutte contre le virus, a révélé mardi le secrétariat de la CAE dans un communiqué publié à Nairobi. 

Par ailleurs, il convoquera une réunion extraordinaire du Conseil sectoriel des ministres de la santé par vidéoconférence mardi pour ddiscuter de la pandémie Covid-19 et renforcer les stratégies de confinement afin de prévenir et d’arrêter toute nouvelle propagation du virus dans la région. La réunion fait suite à la confirmation de cas coronavirus dans quatre des six États membres de la CAE. Il s’agit du Kenya avec 16 cas confirmés, du Rwanda 17 cas, de la Tanzanie 12 cas et de l’Ouganda 1 cas. 

Le Burundi et le Soudan du Sud n’ont pas encore signalé de cas. Deux pays voisins de la CAE, à savoir la République démocratique du Congo et la Somalie ont chacun confirmé un cas.

Cent millions d’euros de Berlin pour soutenir la réforme économique éthiopienne

L’Allemagne a accordé lundi une subvention de 100 millions d’euros à l’Ethiopie pour soutenir la réforme économique nationale dans ce pays de la Corne de l’Afrique.Admasu Nebebe, ministre d’État éthiopien des finances, et Mme Brita Wagner, ambassadrice d’Allemagne en Éthiopie ont signé l’accord de subvention lors d’une cérémonie virtuelle, conformément aux recommandations de l’OMS en matière de distanciation sociale.

 Cette enveloppe vise à soutenir le programme de réforme économique de l’Éthiopie, axé sur le développement du secteur privé en améliorant les conditions cadres pour les investissements et pour un meilleur accès aux services financiers pour les entreprises privées locales et étrangères.

 Le financement sera également utilisé pour la deuxième phase du programme de croissance et de compétitivité et permettra de supporter les dépenses orientées vers la réforme par le biais de l’aide budgétaire.

 Il faut rappeler que le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé ce week-end un don et un prêt de 500 millions de dollars pour soutenir la réforme économique de l’Éthiopie.

 Sur ce total, 250 millions de dollars sont des dons et les 250 millions de dollars restants sont des prêts, selon un communiqué de presse publié par la banque.

 Le fonds est destiné à financer la deuxième opération de la politique de développement de la croissance et de la compétitivité (OPD) de l’Éthiopie, qui vise à accélérer la croissance économique du pays et à réaliser sa vision de devenir un pays à revenu moyen inférieur.

 Cette opération est la deuxième d’une série d’OPD et fournit un soutien financier et technique aux réformes économiques de l’Éthiopie, indique le communiqué.