Conflit au Tigré : le patron de l’OMS se désole de la reprise des hostilités

Dr Tedros Ghebreyesus regrette l’apathie de la communauté internationale face à la guerre dans son pays.Originaire du Tigré, Dr Tedros Ghebreyesus n’en peut plus de rester sans nouvelles de certains de ses proches. Dans un entretien avec des journalistes, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a affirmé que ses tentatives d’envoyer de l’argent à des membres de sa famille ont échoué dans une région quasiment coupée du reste du monde.

Addis-Abeba nie avoir saboté les lignes de communication et rejette la faute aux rebelles du Front de libération du peuple de Tigré (TPLF). En tout cas, l’ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères de l’Éthiopie ne sait pas si certains de ses proches sont morts ou toujours vivants depuis l’éclatement du conflit en novembre 2020.

« Malade d’inquiétude », Dr Tedros Ghebreyesus l’est d’autant plus que les combats ont repris de plus belle après une trêve conclue en mars dernier. C’est la raison pour laquelle il ne comprend pas pourquoi la communauté internationale n’agit pas alors que son pays est ravagé.

Pourtant, la guerre en Ukraine bénéficie d’une attention toute particulière. La raison de cette indifférence « est peut-être la couleur de la peau des habitants du Tigré », a déclaré le patron de l’OMS. Dr Tedros Ghebreyesus a été accusé de soutenir les rebelles du TPLF en achetant des armes. Une allégation qu’il continue de nier en bloc.

Ethiopie : le secteur bancaire ouvert aux investisseurs étrangers

L’Ethiopie veut attirer les investissements et stimuler le marché des devises étrangères.La Banque nationale d’Éthiopie (NBE) a déclaré avoir finalisé les préparatifs pour ouvrir le secteur bancaire aux institutions financières étrangères.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réforme du gouvernement qui ouvre les secteurs précédemment contrôlés par l’État aux investisseurs étrangers afin de stimuler l’afflux de capitaux étrangers.

L’autorisation aux institutions financières étrangères à travailler en Éthiopie a été évoqué pour la première fois par le Premier ministre, Abiy Ahmed, en février dernier, qui a demandé aux banques locales de se préparer à la concurrence étrangère.

« Les préparatifs comprennent la révision des systèmes juridiques et réglementaires afin de créer un environnement propice à l’activité des institutions financières étrangères dans le pays », a expliqué le directeur de la supervision de la NBE, Frazer Ayalew.

Selon les responsables de la Banque centrale, cette mesure contribuera à attirer les investissements, à stimuler les devises étrangères, à fournir des crédits suffisants dans tous les secteurs du pays et à rendre le système bancaire plus avancé et plus compétitif.

A ce jour, il existe 30 banques privées et deux banques d’État, avec près de 9000 agences dans le pays. Leur bénéfice net annuel cumulé a bondi de 122 % pour atteindre 1 milliard de dollars au cours de l’exercice financier qui vient de s’achever, comparé à 2019.

Ces institutions bancaires disposent désormais d’un capital total de près de 4 milliards de dollars en 2022, et affichent une croissance annuelle moyenne de 27 %.

Ethiopie : reprise de la guerre au Tigré

Addis-Abeba accuse le TPLF d’avoir lancé de nouvelles attaques contre différentes positions de l’armée régulière.Un vent de guerre souffle à nouveau dans la région du Tigré, en Ethiopie, alors que les troupes fédérales et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se livrent à un massacre, suscitant des appels de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour une désescalade.

Les préoccupations exprimées par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et par le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, au sujet du carnage résultant de la reprise des hostilités, semblent être ignorées par les belligérants qui poursuivent le conflit avec une vigueur renouvelée après une accalmie malaisée et de courte durée.

« Le président appelle fermement à la cessation immédiate des hostilités et exhorte les parties à reprendre les pourparlers pour rechercher une solution pacifique », a déclaré l’UA dans un communiqué publié mercredi soir.

M. Faki a réitéré l’engagement de l’UA à travailler avec les parties pour soutenir un processus politique consensuel dans l’intérêt du pays.

Cependant, les deux parties semblent loin d’écouter et échangent plutôt des accusations de violation de la trêve, qui a vu les hostilités s’arrêter de manière inquiétante.

Le gouvernement éthiopien a accusé les rebelles du TPLF d’avoir repris les hostilités en lançant de nouvelles attaques sur différentes positions du front oriental tôt mercredi, notamment à Bisober, Zobil et Tekulesh.

Il a déclaré que le mouvement rebelle démontre sa position belliqueuse contre toute propension à un processus qui assurerait une paix durable.

Le TPLF, quant à lui, a accusé les forces fédérales de cibler ses troupes, une accusation rejetée par Addis-Abeba qui l’a décrite comme un prétexte des rebelles « pour poursuivre leur comportement belliciste ».

Dans un contexte de détérioration des niveaux de malnutrition, l’Éthiopie connaît actuellement la pire sécheresse depuis 40 ans, et 17 millions de personnes sont visées par l’aide humanitaire, selon le porte-parole de l’Onu.

L’acheminement de l’aide humanitaire vers la région du Tigré n’a repris que récemment, après que le gouvernement fédéral et le TPLF ont convenu d’une cessation conditionnelle des hostilités, qui permettrait d’acheminer sans entrave les secours aux personnes déplacées prises au piège des combats.

Depuis le début des hostilités, l’armée de l’air éthiopienne a affirmé que ses troupes avaient abattu un avion qui était entré dans le pays depuis l’espace aérien soudanais et qui aurait transporté des armes à destination des rebelles.

Le TPLF et Khartoum, avec qui Addis-Abeba entretient des relations difficiles depuis un conflit frontalier l’année dernière, n’ont pas fait de commentaires.

Ethiopie : mise en service de la 2e turbine du grand barrage

L’infrastructure doit permettre au pays d’Afrique de l’Est d’accroître sa production d’électricité.Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a procédé, jeudi 11 août 2022, au lancement de la production d’électricité du méga-barrage controversé sur le Nil bleu à partir de la deuxième turbine, malgré le désaccord persistant de l’Egypte et du Soudan sur le projet.

« Nous produisons de l’électricité pour soutenir notre économie et aider des millions de citoyens à s’éclairer », a déclaré M. Ahmed, précisant que son pays n’a aucunement l’intention de nuire aux pays en aval du Nil, à savoir le Soudan et l’Egypte.

L’unité 10, qui a été inaugurée en février dernier, produit 270 mégawatts d’électricité. Ensemble, les deux turbines vont produire un total de 540 mégawatts.

Le Premier ministre a indiqué que les travaux ont été finalisés pour procéder au troisième remplissage du barrage avec 22 milliards de mètres cubes d’eau.

L’Ethiopie, qui considère cet énorme projet comme un grand coup de pouce à son développement, fait valoir que l’ajout d’eau au réservoir, en particulier pendant la saison des pluies en juillet et août, est une partie naturelle de la construction.

« Nous remplissons le barrage sur une période prolongée pour éviter une diminution du volume d’eau qui s’écoule vers les pays en aval », a rassuré le Premier ministre, tout en appelant à la négociation avec le Soudan et l’Egypte pour parvenir à un consensus.

L’objectif premier du grand barrage est la production d’électricité pour pallier la grave pénurie d’énergie de l’Ethiopie et pour l’exportation d’électricité vers les pays voisins.

L’Uneca et Betacube lancent le programme « tech african women »

Uneca (United Nations Economic Commission for Africa, sigle en anglais), en partenariat avec betacube, lance l’appel à candidatures du programme tech african women (les femmes africaines tournées vers la technologie).Ces cinq dernières années, le nombre de start-up fondées et dirigées par des femmes a sensiblement augmenté en Afrique. Pour les accompagner, les startups de femmes en phase d’idéation d’Ethiopie, du Sénégal, de Tanzanie et de Tunisie sont invitées à soumettre leur candidature pour le programme Tech African women (TAW).

Le programme TAW (Tech African Women) a pour objectif d’accompagner les femmes entrepreneurs dans le développement de leurs compétences afin de créer des startups tech avec un grand potentiel de réussite, d’accélérer la transformation d’idées de projets en business models viables et de développer des opportunités entre différents écosystèmes africains.

TAW s’adresse aux femmes porteuses de projets tech et leur offre l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences entrepreneuriales, d’établir des partenariats avec d’autres entrepreneurs africains, d’accroître la visibilité des entreprises à l’échelle régionale et de faciliter l’accès au financement.

 Le programme propose des solutions qui répondent aux Objectifs de Développement Durable (ODD) en accompagnant les femmes entrepreneurs qui souhaitent jouer un rôle clé dans l’évolution du continent notamment à travers leurs startups à impact.

Il se déroule d’août à décembre 2022 et se compose de trois phases principales. Un bootcamp de trois jours se tiendra en Tunisie, au Sénégal, en Éthiopie et en Tanzanie en partenariat avec des acteurs locaux de l’écosystème. L’équipe gagnante de chaque bootcamp remportera un prix de 2000$ et un programme d’incubation de deux mois, 100% en ligne, accessible aux deux startups gagnantes de chaque pays

La cérémonie officielle se tiendra au Rwanda où les huit startups seront invitées à pitcher pour remporter le prix final du programme : prix de 7000$ pour la meilleure startup.

Pendant toute la durée du programme d’incubation, les équipes auront accès à un réseau de développeurs et de designers qui développeront gratuitement leurs MVP, travailleront en étroite collaboration avec des experts en marketing, en finance et assisteront à des webinaires, sur mesure, animés par des formateurs internationaux.

Les mises en relation avec des investisseurs potentiels et des partenaires commerciaux seront facilitées grâce au réseau local et international de Betacube qui est un venture builder créé en 2019 et qui co-développe des startups tech avec des fondateurs exceptionnels.

Dialogue en Éthiopie : l’ultimatum du TPLF au gouvernement central

Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) menace de reprendre les armes si Addis-Abeba ne réunit pas les conditions préalables aux négociations avant la date butoir qu’il lui a fixée.Le compte à rebours est lancé par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Ces rebelles, actifs dans le Nord de l’Éthiopie, posent leurs conditions pour la poursuite du processus de paix avec le gouvernement central.

Si Addis-Abeba « ne répond pas aux demandes du TPLF et ne respecte pas le délai imparti (non communiqué publiquement), nous recommencerons les combats », a affirmé hier lundi Debretsion Gebremichael, le chef de la rebellion.

Parmi les exigences du TPLF figurent notamment la reprise des services sociaux de base (banques, télécommunications, électricité…) et le retrait des forces de défense éthiopiennes de territoires qu’il considère comme faisant partie intégrante de la région du Tigré.

Ici, allusion est principalement faite à Wolqait que le TPLF a incorporé au Tigré après avoir pris le pouvoir central en mai 1991. Ce district administratif milite désormais pour sa réintégration dans la région Amhara.

De son côté, le gouvernement éthiopien explique que la Constitution lui confère le droit de déployer des forces dans n’importe quelle partie du pays en cas de besoin.

L’Ethiopie prête à négocier avec le TPLF

Des forces armées loyales éthiopiennes et des rebelles tigréens s’affrontent depuis 2020.Le gouvernement éthiopien a annoncé être prêt à négocier avec les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) sans aucune condition préalable.

Addis Abeba avait demandé au TPLF de déposer les armes si des négociations devaient avoir lieu avec le gouvernement.

Lors d’une réunion avec les envoyés spéciaux des Nations unies et les ambassadeurs de l’Union européenne, des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni, Redwan Hussien, conseiller du Premier ministre éthiopien pour les questions de sécurité, a déclaré que le gouvernement était prêt à négocier avec le TPLF à tout moment, en tout lieu et sans conditions préalables.

Dans un post sur Twitter samedi dernier, M. Hussien a indiqué que les diplomates avaient été informés que l’Union africaine dirigerait le processus et qu’elle « pouvait solliciter un soutien logistique de n’importe quelle source ».

« Nous avons également informé l’équipe des efforts déployés pour créer un environnement de collaboration et réduire les écarts avec une commission d’experts de l’Onu qui a annoncé qu’elle était autorisée à faire un voyage aller-retour à Mekele », a-t-il ajouté.

Le TPLF, quant à lui, a annoncé des conditions préalables à la négociation. Il menace d’entrer en guerre si ses conditions préalables ne sont pas satisfaites.

Le retrait des forces éthiopiennes de ce qu’il appelle la région du Tigré (du point de vue du TPLF, il s’agit de la région de Wolkait) et la reprise des services, notamment bancaires et de communication, font partie des conditions préalables.

Le gouvernement américain avait, comme l’indiquent de multiples déclarations du département d’État, demandé au gouvernement éthiopien de retirer ses forces de ce qu’il appelle le « Tigré occidental ».

Le TPLF n’accepte pas non plus, comme il l’a annoncé le mois dernier, que l’Union africaine dirige les négociations. Il estime que l’organisation continentale est proche du gouvernement éthiopien.

L’Ethiopie va vendre de l’électricité au Kenya

Les deux pays voisins d’Afrique de l’Est ont signé un accord d’achat d’électricité.L’accord devrait stimuler les exportations annuelles d’énergie de l’Ethiopie, qui vend actuellement de l’électricité au Soudan et à Djibouti. Ces deux nations voisines ont importé 1.700 GWh d’électricité au cours des douze derniers mois.

De hauts responsables de l’Ethiopian Electric Power (EEP) et de la Kenya Power and Lighting Company Plc ont signé l’accord d’achat d’électricité (PPA) mercredi 27 juillet 2022.

Conformément à l’accord, l’Ethiopie exportera 200 mégawatts d’énergie au Kenya dans une première phase, un volume qui devrait passer à 400 mégawatts prochainement.

L’accord fait suite à l’achèvement du projet d’autoroute de l’électricité Kenya-Ethiopie, d’un montant de 1,26 milliard de dollars, qui prévoit l’installation d’une ligne de transport d’électricité de 1.068 km de long et de deux stations de conversion CA/CC aux deux extrémités.

Le projet garantira l’accès à une énergie fiable et abordable à environ 870.000 à 1,4 million de foyers kenyans, dont 18% sont situés dans des zones rurales, a déclaré le ministère éthiopien des Finances.

« La transmission expérimentale de l’électricité commencera dans quelques semaines », a révélé le ministère, avant le lancement prévu de l’exportation d’électricité à pleine capacité en novembre 2022.

Selon lui, le projet ajouterait également un autre nouveau marché d’exportation pour l’EEP en Afrique qui pourrait « générer un montant important de revenus » pour la société de production d’électricité appartenant au gouvernement.

Au cours de l’exercice budgétaire 2021/22 qui vient de s’achever, les exportations d’électricité vers le Soudan et Djibouti ont rapporté plus de 95,5 millions de dollars, soit 2% des recettes annuelles de l’Ethiopie provenant des exportations.

La sécheresse sévit au-delà de la Corne de l’Afrique (ONG)

Des centaines de milliers de personnes pourraient mourir de faim si l’ampleur de la crise de la sécurité alimentaire en Afrique n’est pas reconnue, a alerté Isak Pretorius, président de l’organisation non gouvernementale autochtone africaine, ForAfrika.« La crise alimentaire (et la malnutrition croissante) qui touche notre continent est réelle et urgente, et je demande instamment aux personnes de conscience de se rallier au peuple africain », a-t-il déclaré dans un communiqué transmis mardi à APA.

Contrairement à ce qui est souvent rapporté, la sécheresse en Afrique s’étend bien au-delà de la Corne de l’Afrique, et des centaines de milliers de personnes en Afrique centrale et australe sont menacées par le manque de nourriture, a souligné Killen Otieno, chef des opérations de ForAfrika.

« Une aide d’urgence est donc nécessaire pour éviter que certaines parties de la Corne de l’Afrique, qui englobe l’Éthiopie, l’Érythrée, la Somalie, le Somaliland et Djibouti, ne sombrent dans la famine », a expliqué M. Otieno.

En outre, la sécheresse et le stress thermique sont perceptibles dans le nord-ouest de la Namibie, le sud-ouest de l’Angola, le nord et le centre du Mozambique, le Malawi et Madagascar.

ForAfrika a aidé plus de 1,2 million de personnes au Soudan du Sud en 2021, et plus de 903.000 en Angola, 50.000 en Ouganda, 400.000 au Mozambique, 166.300 en Afrique du Sud et 500 au Rwanda. Cette aide comprend le travail avec les populations pour améliorer leur capacité à se nourrir.

« Le personnel de ForAfrika est lui-même africain. Nous sommes ici chez nous et nous savons ce dont les Africains ont besoin pour prospérer. Telle est notre vision : que l’Afrique s’épanouisse », a indiqué son PGD, Isak Pretorius.

Il a ajouté que la crise qui, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union africaine (UA), a touché 346 millions de personnes, est le résultat d’un certain nombre de facteurs simultanés. Il s’agit notamment des conflits, de la sécheresse, des inondations, de la pandémie de Covid-19 et de la hausse des prix due à la guerre en Ukraine.

Alors que l’insécurité alimentaire en Afrique est due à l’instabilité environnementale, politique et économique récurrente et à l’effondrement concomitant des systèmes de soutien communautaire, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a exacerbé la situation en perturbant l’approvisionnement mondial en blé et en autres produits de base tels que l’huile de cuisson, ce qui a fait grimper les prix.

Variole du singe : la vigilance est de mise en Afrique

Le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC, sigle anglais) a recommandé aux États du continent de renforcer les efforts de surveillance et de suivi des cas de variole du singe.Il y a deux jours, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que la variole du singe constituait une urgence de santé publique internationale. Suite à cette alerte, le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC, sigle anglais), dans un communiqué de presse diffusé ce lundi, plaide pour la consolidation « des capacités de diagnostic des laboratoires et des capacités de séquençage génomique ».

En Europe, où la plupart des cas de variole du singe sont recensés, des campagnes de vaccination sont en train d’être lancées. C’est pourquoi, Africa CDC appelle également ses membres à constituer des stocks de vaccins et de médicaments. De plus, l’organisme de santé de l’Union Africaine (UA) souhaite que les gouvernants élaborent et diffusent des messages de prévention à l’endroit des populations, notamment les groupes vulnérables.

Selon les derniers chiffres d’Africa CDC, 2031 cas de variole du singe, dont 75 mortels, ont été détectés dans 11 pays africains. Cela représente 12 % des infections dans le monde entier. La variole du singe est une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs. Elle peut également se transmettre d’une personne à une autre. Ses premiers symptômes sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue et une éruption cutanée étendue.

Ethiopie: une soixantaine de jihadistes neutralisés

Les combattants d’al-Shabab tentaient de pénétrer dans deux villages éthiopiens.Les forces spéciales éthiopiennes stationnées dans la région de Somali ont éliminé 63 insurgés jihadistes affiliés au mouvement al-Shabab. Selon le bilan rendu public par Addis-Abeba, plusieurs autres combattants terroristes ont été blessés.

Des sources qui se sont confiées à APA indiquent que les combattants d’al-Shabab ont tué 17 personnes (civils et policiers éthiopiens) la semaine dernière.

Des groupes liés aux insurgés ont attaqué, le 20 juillet dernier, les villages de Yeed et Aato après que leur commandant a été tué par l’armée éthiopienne.

Ce mouvement jihadiste avait tenté, dans le passé, d’attaquer l’Éthiopie par la région de Somali, mais n’avait pas réussi à s’infiltrer dans la zone jusqu’à l’attaque de mercredi dernier.

La date du sommet USA-Afrique connue

La rencontre sera axée sur des questions liées à la santé, à la paix, à la sécurité, à la sécurité alimentaire et au changement climatique.Le président américain, Joe Biden a annoncé son intention d’accueillir les dirigeants africains à Washington pour un sommet USA-Afrique en décembre prochain.

Dans un communiqué publié récemment par l’ambassade des États-Unis à Addis-Abeba, le président Biden a déclaré qu’il organisera ce sommet pour « démontrer l’engagement durable des États-Unis envers l’Afrique ».

Le sommet « soulignera l’importance des relations entre les États-Unis et l’Afrique et une coopération accrue sur les priorités mondiales communes », a ajouté M. Biden.

M. Biden a déclaré que le sommet « s’appuiera sur nos valeurs communes pour mieux favoriser » l’engagement économique et promouvoir la démocratie et les droits de l’Homme.

Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants.L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancée par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le déploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international doté d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars américains vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera étendue à d’autres pays éligibles où la maladie est endémique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays. À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunité de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilité d’administrer à des millions d’enfants supplémentaires en Afrique le vaccin antipaludéen RTS,S qui sauve des vies », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Pendant la pandémie, alors que les services de santé de routine étaient confrontés à d’innombrables défis, les parents et les soignants ont amené leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santé afin qu’ils soient vaccinés contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour à cause du paludisme et désirent protéger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite à la recommandation formulée par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation à grande échelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est de niveau modéré à élevé, un certain nombre de pays endémiques au paludisme ont exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spécifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus répandu sur le continent africain. Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiqué que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est réservée aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuité du programme de vaccination est une priorité. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte à d’autres pays éligibles où le paludisme est endémique, sera clôturée en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intérêt pendant la première phase de financement pour être inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dévasté des communautés en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au départ, l’offre ne répondra pas à la demande, mais nous sommes tout de même impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intégrer ce nouvel outil à nos efforts de lutte contre le paludisme et à assurer sa mise à échelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliqué Thabani Maphosa, Directeur général en charge des programmes pays chez Gavi.

Soudan : levée du blocus de la frontière avec l’Ethiopie

Le Soudan a ouvert le point de passage de Gallabat à l’Ethiopie voisine après des mois de blocus à cause des tensions sur leur frontière commune, a rapporté APA jeudi.La décision du Soudan d’ouvrir la zone frontalière répondrait à la volonté de résoudre la question frontalière avec l’Ethiopie par des moyens pacifiques.

Elle intervient quelques jours après que le gouvernement éthiopien a annoncé qu’il avait convenu avec l’agence des Nations Unies, UNOPS, de reconstruire les infrastructures de la région du Tigré, endommagées par la guerre.

L’Ethiopie n’a pas encore commenté la décision de Khartoum. Les dirigeants des deux pays se sont rencontrés au Kenya au début du mois, en marge d’une réunion de l’IGAD (Agence intergouvernementale pour le développement), et ont discuté des récentes tensions. Ils ont ensuite convenu de former un comité conjoint pour mettre fin au différend.

L’IGAD semble avoir travaillé en coulisses pour convaincre les deux pays d’éviter une guerre frontalière.

Dans un article publié lundi, The East African, citant Workeneh Gebeyehu, le Secrétaire exécutif de l’IGAD, a indiqué que l’IGAD « a amené les parties à s’asseoir à la table, mais il appartiendra entièrement aux deux parties de rédiger un accord pour résoudre les différends frontaliers persistants… ».

Il est également indiqué que les deux pays ont accepté de recourir au dialogue pour résoudre la question de la frontière.

Le Dr Workneh Gebeyehu a déclaré que « les deux parties conviennent de la nécessité du dialogue et ont accueilli favorablement les appels à la non-violence ».

Cependant, il a déclaré que le problème de la frontière, qui a été le théâtre de violences sporadiques pendant des années, nécessitait des discussions dont les termes devront être définis par les dirigeants des deux pays, comme le rapporte l’East African.

La tension entre le Soudan et l’Ethiopie s’est accrue le mois dernier après que Khartoum a affirmé que sept de ses soldats avaient été exécutés par les forces de défense éthiopiennes dans la région d’Al-Fashga.

Les forces de défense éthiopiennes ont démenti cette allégation, imputant les meurtres aux milices locales de la région. En effet, un milicien a été tué lors d’un accrochage avec les troupes éthiopiennes.

Mondiaux d’Athlétisme : l’or du 10.000 mètre pour Gidey

L’athlète éthiopienne Letesenbet Gidey a remporté l’or la finale du 10.000 mètres chez les femmes aux Championnats mondiaux d’athlétisme organisés ce week-end à Eugene (Etats-Unis).La détentrice du record du monde a résisté aux défis des athlètes kényanes Hellen Obiri et Margaret Chelimo Kipkemboi. Elle a également surmonté sa grande rivale, la Néerlandaise Sifan Hassan, lors d’un finish exceptionnel.

Giday s’adjuge l’or avec un temps de 30’9 »94 devançant d’une courte tête Obiri, deuxième avec un temps de 30’10 »02 et Kipkemboi qui complète le podium avec un chrono de 30’10 »07.

La victoire – huit victoires sur les 12 dernières finales mondiales du 10 000 pour l’Ethiopie – a ajouté le premier titre mondial au CV de Gidey à la troisième fois qu’elle l’a demandé, après avoir pris l’argent mondial à Doha en 2019 et le bronze olympique à Tokyo l’année dernière alors que Hassan a sprinté vers les ors.

En juin de l’année dernière, elle est devenue la femme la plus rapide de l’histoire sur 25 tours, oblitérant le record mondial de Hassan, vieux de deux jours, de 29’06 ».82, avec un stupéfiant 29’01 ».03 lors de la course de trial olympique éthiopienne à Hengelo aux Pays-Bas.

« Le rêve est devenu réalité, cette victoire est encore plus importante pour moi qu’un record du monde », a déclaré Giday aux journalistes.

« Je pensais gagner cet or depuis 2019 mais Hassan était toujours là. Je regardais aussi Obiri. Cette fois, je les regardais vraiment et je savais que je devais être très rapide dans les 300 derniers mètres », a ajouté la jeune femme de 24 ans.

Déjà la première femme depuis la Norvégienne Ingrid Kristiansen à détenir les records du monde du 5.000m et du 10.000m, Letesenbet tentera de réaliser un doublé lors des Championnats du monde.

« J’ai un autre rêve maintenant – gagner l’or au 5000m », a-t-elle déclaré. « Avec l’aide de Dieu, je peux obtenir le doublé, je suis très confiante maintenant ». Seules deux femmes ont accompli l’exploit auparavant lors des Championnats du monde.

Il s’agit de l’Ethiopienne Tirunesh Dibaba, à Helsinki en 2005 et à Osaka en 2007, et de la Kenyane Vivian Cheruiyot, à Daegu en 2011.

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’UA

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Ethiopie : le budget arrêté à 15,12 milliards de dollars

Le budget est en hausse de 16,59% par rapport à l’année précédente.L’Ethiopie entame sa nouvelle année fiscale ce 8 juillet 2022. Un jour plus tôt, la Chambre des représentants du peuple, la chambre basse du parlement éthiopien, a approuvé le projet de budget de 15,12 milliards de dollars que lui a présenté le Conseil des ministres il y a un mois.

« Sur le budget, 6,63 milliards de dollars ont été réservés aux dépenses ordinaires, tandis que 4,19 milliards de dollars ont été alloués aux dépenses en capital », a expliqué Desalegn Wedaje, président du parlement.

Selon lui, 4,02 milliards de dollars du budget sont destinés à subventionner les gouvernements régionaux, tandis que 269,12 millions de dollars doivent être utilisés pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).

« Le budget sera utilisé pour mettre en œuvre le plan de développement décennal du pays, soutenir la sécurité nationale, réhabiliter les citoyens déplacés et reconstruire les infrastructures détruites ainsi que le paiement des dettes », a indiqué M. Wedaje.

Pour le Premier ministre, Abiy Ahmed, le budget sera principalement utilisé pour intensifier le développement agricole en cours et achever les projets gouvernementaux.

Éthiopie : l’Onu alarmée par les atrocités contre des civils

L’Organisation des Nations Unies invite le monde à ne pas détourner le regard sur la situation en Éthiopie où les populations sont prises entre deux feux.En Éthiopie, les civils payent un lourd tribut à l’insécurité qui règne dans plusieurs régions du pays. La Commission d’enquête de l’Organisation des nations unies (Onu), dans une note rendue publique ce jeudi, se fait l’écho de violations présumées du droit international des droits de l’Homme, du droit humanitaire et du droit des réfugiés.

« Il y a un peu plus d’une semaine, la Commission a reçu des informations faisant état de la mort de 200 à 500 civils lors d’un massacre présumé dans l’Oromia occidental sur lequel nous enquêtons », a déclaré devant le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu, la présidente de la Commission, Kaari Betty Murungi.

Selon les enquêteurs onusiens, la propagation de la violence est alimentée par des discours de haine ethnique et sexiste qui sont un signe avant-coureur de nouveaux crimes atroces contre des civils innocents, en particulier des femmes et des enfants.

Sur le terrain, notent les Nations Unies, l’extension du conflit aggrave la crise humanitaire en Éthiopie et plus globalement dans la région. La poursuite des violences et les restrictions imposées par les différentes parties ont entraîné une crise humanitaire complexe. Celle-ci, associée à la sécheresse, a exacerbé la misère de millions d’Éthiopiens et poussé des dizaines de milliers d’autres à fuir vers les pays voisins.

« Ces événements et la crise humanitaire prolongée, y compris les blocages de l’aide alimentaire et médicale, des fournitures et des services, font courir un risque grave à la population civile éthiopienne et à la région », a affirmé la présidente de la Commission. Elle a par ailleurs indiqué que les obstructions à l’aide humanitaire « peuvent constituer des crimes graves ».

Enfin, la Commission demande instamment au gouvernement éthiopien de poursuivre les responsables de ces violations en vertu du droit international parce que « les survivants et les victimes réclament justice ».

Corne de l’Afrique : alerte sur la hausse du mariage des enfants

Les familles démunies s’arrangeant pour marier des filles d’à peine douze ans à des hommes cinq fois plus âgés, regrette le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef, sigle en anglais).Dans la Corne de l’Afrique, le changement climatique est une réalité. La sécheresse fragilise la vie des hommes et de leurs bétails. Et la guerre en Ukraine fait exploser les prix des aliments et du carburant. Du coup, de nombreuses familles sont confrontées à des choix difficiles.

D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), de plus en plus de parents obligent leurs filles à se marier. L’enjeu, c’est la dot et une bouche de moins à nourrir. Cette pratique pousse généralement les jeunes filles à abandonner les études.

Andy Brooks, Conseiller régional de l’Unicef pour la protection de l’enfance en Afrique orientale et australe, affirme avoir constaté « des taux alarmants de mariages d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines (MGF) dans toute la Corne de l’Afrique ».

L’organisme onusien, citant des sources éthiopiennes, affirme que les mariages d’enfants ont augmenté en moyenne de 119  % dans les régions les plus touchées par la sécheresse – Somali, Oromia et la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP, sigle anglais) – entre janvier et avril 2021 et la même période en 2022. En outre, les cas de MGF dans la région SNNP ont augmenté de 27 % sur la période considérée.

A en croire l’Unicef, au Kenya, les filles sont également confrontées à des risques accrus de mariage d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines. Quatorze des 23 comtés frappés par la sécheresse ont des taux de prévalence atteignant 98 % en MGF.

Les filles de ces régions risquent désormais d’être excisées à un plus jeune âge car les familles les préparent au mariage, soutient le Fonds des Nations Unies pour l’enfance. L’organisme spécialisé ajoute que des filles vivant dans les régions frontalières sont emmenées dans les pays voisins pour y subir des mutilations ou être mariées à des hommes plus âgés.

Face à cette situation, l’agence onusienne dit s’efforcer d’étendre les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence sexiste afin de répondre aux besoins croissants de protection. Il s’agit notamment de mettre en place des programmes communautaires visant à réduire les risques de violence, d’exploitation, d’abus et de mariage d’enfants et de fournir des services pour aider les femmes et les enfants à se remettre de la violence.

L’Unicef demande aussi que les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence liée au sexe soient étendus de toute urgence par le biais de services permanents et d’équipes mobiles pour atteindre les plus vulnérables.

Éthiopie : vers des pourparlers entre le gouvernement et les rebelles

Le gouvernement éthiopien a annoncé avoir formé une équipe de négociation pour entamer des pourparlers de paix avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Le conflit dans le nord de l’Ethiopie va-t-il connaître une issue ? En tout cas, l’annonce du gouvernement éthiopien pourrait aboutir à une résolution tant attendue par les populations. Ce conflit oppose depuis 18 mois le gouvernement fédéral et la force rebelle au nord du pays.

 Ainsi, le gouvernement fédéral a nommé Demeke Mekonnen, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, pour mener les négociations. Il sera à la tête d’une équipe composée d’éminentes personnalités proches du pouvoir et de diplomates comme Gedion Timotheos, Temesgen Tiruneh, Hassen Abdulkadir, Redwan Hussien et le lieutenant-général Birhanu Bekele ainsi que Getachew Jenber.

 La date et le lieu pour le début des négociations ne sont pas encore fixés. Mais le ministre de la Justice, M. Gedion, a déclaré, plus tôt lundi 27 juin, que tout résultat du processus de paix devrait s’inscrire dans le cadre de trois principes : le respect de l’ordre constitutionnel, le respect des intérêts nationaux fondamentaux et le rôle de l’Union africaine (UA) en tant que facilitateur du processus

 Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a pour sa part salué, début juin, l’engagement des parties impliquées dans la résolution pacifique du conflit du Tigré. Il encourage les deux parties à poursuivre la voie du dialogue politique.

Ethiopie : la guerre en Ukraine exacerbe la crise alimentaire (Pam)

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a averti que les retombées du conflit Russie-Ukraine exacerbent la crise alimentaire en Ethiopie.Dans un document, le Pam a déclaré que l’Éthiopie est un grand importateur de blé à la fois d’Ukraine et de Russie et que l’interruption de l’approvisionnement liée à la crise ukrainienne exacerbe l’insécurité alimentaire dans ce pays d’Afrique de l’Est.

 « La crise en Ukraine a également augmenté le coût du blé et des engrais pour des millions d’agriculteurs éthiopiens, menaçant la récolte de cette année », a déclaré le PAM dans sa mise à jour opérationnelle.

Selon les données officielles, l’Éthiopie a enregistré un taux record d’inflation alimentaire de 43,9 % en mai, la combinaison du conflit et de la sécheresse ayant contribué à la hausse des prix alimentaires dans le pays.

 L’agence des Nations unies a également mis en garde contre la menace d’une crise de malnutrition en Éthiopie en raison d’un grave manque de financement de ses opérations.

 Selon le Pam, entre janvier et avril, il n’a pu fournir un traitement nutritionnel qu’à 40 % des 1,4 million de femmes et d’enfants souffrant de malnutrition aiguë dans le nord de l’Éthiopie, en raison d’un grave manque de financement.

L’agence des Nations unies a pour objectif d’atteindre plus de 11 millions de personnes vulnérables en Éthiopie au cours des six prochains mois, mais elle est confrontée à un déficit de financement de 470 millions de dollars.

Somalie : 143 millions de dollars pour lutter contre la sécheresse

La Banque Mondiale a approuvé ce financement à travers l’Association Internationale de Développement (IDA, sigle en anglais), son entité dédiée à la lutte contre l’extrême pauvreté.Selon les Nations Unies, 7,1 millions de Somaliens, soit près de la moitié de la population, souffrent de la faim et 213.000 se trouvent dans une situation « catastrophique et urgente ».

Récemment, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a appelé la diaspora du pays ainsi que la communauté internationale à venir en aide aux personnes en détresse. C’est dans ce contexte que la Banque Mondiale a annoncé, hier jeudi, le décaissement de 143 millions de dollars en faveur de la Somalie.

Kristina Svensson, la Directrice nationale de l’institution financière en Somalie, a déclaré qu’avec ces fonds, 500.000 ménages vont recevoir des transferts d’argent pour faciliter leurs vies.

Pour la Banque Mondiale, « il s’agit d’une bouée de sauvetage pour les familles affectées de manière disproportionnée par des chocs persistants tels que les sécheresses, les inondations, la Covid-19 et l’invasion de criquets pèlerins ».

Sécurité alimentaire : 2,3 milliards de dollars de la BM pour l’Afrique

La Banque mondiale a déclaré mercredi avoir approuvé un programme de 2,3 milliards de dollars pour aider les pays d’Afrique orientale et australe à lutter contre l’insécurité alimentaire.Selon la Banque mondiale, ces fonds permettront d’accroître la résilience des systèmes alimentaires de la région et sa capacité à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante.

« Assurer la coordination régionale pour relever les défis posés par le changement climatique, la volatilité des marchés et la nécessité de réformer la politique alimentaire constituent des priorités essentielles », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya.

Selon la BM, on estime que 66,4 millions de personnes dans la région devraient subir un stress alimentaire ou une crise alimentaire, une urgence ou une famine d’ici juillet.

Les chocs du système alimentaire provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, des épidémies de ravageurs et de maladies, l’instabilité politique et des marchés, ainsi que les conflits, sont de plus en plus fréquents et graves, ce qui expose davantage de personnes à l’insécurité alimentaire.

Selon l’institution de Bretton Woods, la crise ukrainienne exacerbe encore ces effets en perturbant les marchés mondiaux des aliments, des carburants et des engrais.

M. Ghanem a déclaré qu’il s’agissait de la première opération régionale et multisectorielle visant à réduire le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe en renforçant la résilience des systèmes alimentaires et la préparation à la lutte contre l’insécurité alimentaire croissante.

 Il a déclaré que la première phase du projet visera l’Éthiopie, où 22,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse la plus grave que le pays ait connue, et Madagascar, où 7,8 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en raison de sécheresses historiques dans le sud du pays.

La première phase soutiendra également l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui renforcera le partage d’informations et de données, et le Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles pour l’Afrique australe, qui exploitera ses réseaux existants et ses outils de sensibilisation pour les mécanismes de coordination régionale.

Ethiopie : l’exportation de l’or rapporte plus de 500 millions de dollars

L’Ethiopie a fait 513,9 millions de dollars de recettes grâce à l’exportation d’or au cours des onze derniers mois de l’année fiscale qui s’achève le 8 juillet 2022.Le ministre des Mines, Takele Uma, qui s’adressait aux médias, a déclaré que les 513,9 millions de dollars de recettes ont été obtenus grâce aux exportations d’or réalisées par l’intermédiaire de la Banque centrale éthiopienne au cours des 11 derniers mois.

Ce chiffre fait de l’or le deuxième produit de base le plus générateur de devises étrangères, après les exportations de café, qui a généré 1,2 milliard de dollars au cours de la même période.

Le ministère travaille avec la Banque nationale d’Éthiopie pour stimuler les dépôts et les exportations d’or.

En plus de la promulgation d’une nouvelle politique minière et de la révision de la proclamation, « le gouvernement a créé un environnement favorable pour que les entreprises nationales et étrangères puissent investir dans le pays », a déclaré M. Takele.

Il a ajouté que de nombreuses sociétés minières travaillent actuellement de bonne foi pour se conformer à la loi afin de tirer profit de leurs ressources minérales et de celles de l’Éthiopie. Les autorités se montrent également plus strictes à l’égard des entreprises titulaires d’une licence qui ne respectent pas les termes de leur contrat et la loi du pays.

Le ministère des Mines a récemment révoqué les licences de 972 sociétés engagées dans des activités d’extraction et d’exploration pour non-respect des termes de leurs contrats et autres, ont déclaré ses hauts responsables.

Pour Kiev, l’Afrique est « l’otage » de la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé, lundi 20 juin, aux membres de l’Union africaine (UA) en visioconférence depuis Kiev.Sollicitée par la présidence ukrainienne depuis avril, cette rencontre s’est finalement tenue hier à huis clos devant le bureau élargi de l’UA composé du président en exercice, du président de la commission et des ambassadeurs accrédités. Volodymyr Zelensky cherchait à mobiliser les dirigeants africains derrière son pays dans la guerre avec la Russie, lancée il y a plus de quatre mois. Elle est à l’origine de la crise sur l’approvisionnement normal des produits alimentaires et des engrais dans le monde, particulièrement sur le continent.

Le président en exercice de l’UA, le Sénégalais Macky Sall, s’était notamment rendu le 3 juin à Moscou pour demander une reprise des exportations des céréales russes et ukrainiennes, dont certains pays africains sont dépendants. L’Afrique, qui s’est déclarée neutre dans cette guerre, voulait à travers l’allocution du président Zelensky rééquilibrer une communication jusque-là essentiellement tournée vers Moscou.

Sur la crise alimentaire en cours, M. Zelensky a déclaré que « l’Afrique est l’otage de ceux qui ont commencé la guerre contre notre Etat », en référence à la Russie de son homologue Vladimir Poutine. Le niveau « injuste » des prix alimentaires « provoqué par la guerre russe (…) se fait douloureusement sentir sur tous les continents », a-t-il déploré.

Il s’est aussi lancé dans une offensive de charme. Après avoir rappelé la contribution de l’Ukraine aux missions de maintien de la paix en Afrique et les liens commerciaux qui l’unissent au continent, le président a annoncé la nomination prochaine d’un envoyé spécial pour l’Afrique et proposé l’organisation d’une « grande conférence politique et économique Ukraine-Afrique ».

Toutefois, les dirigeants africains ont maintenu devant le président Zelensky leur position de neutralité dans la guerre qui oppose son pays à la Russie. Comptant pour un quart des votes à l’Assemblée générale de l’ONU, « l’Afrique reste attachée au respect des règles du droit international, à la résolution pacifique des conflits et à la liberté du commerce », a dit Macky Sall. Il y a trois mois, près de la moitié du continent s’est abstenu lors du vote condamnant l’agression russe.

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé à l’Assemblée de l’UA aujourd’hui. Nous avons réitéré la position de l’UA sur la nécessité urgente d’un dialogue pour mettre fin au conflit afin de permettre le retour de la paix dans la région et de rétablir la stabilité mondiale », a noté de son côté le président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Grand barrage de la Renaissance : l’Éthiopie veut continuer à discuter avec ses voisins

L’Égypte et le Soudan sont les autres pays concernés par les pourparlers sous l’égide de l’Union Africaine (UA).Le Grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu est très controversé. Le 20 février dernier, le gouvernement éthiopien a officiellement lancé sa production d’électricité avec deux turbines malgré l’opposition de l’Égypte et du Soudan traversés par le cours d’eau.

Cette semaine, le négociateur en chef de l’Éthiopie, Seleshi Bekele, a affirmé que son pays entend renouer le fil du dialogue pour trouver un accord. Ancien ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Énergie, M. Bekele a fait l’annonce lors d’un entretien avec Mike Hammer, Envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique depuis la fin de l’année dernière.

Le Grand barrage de la Renaissance, d’un coût estimé à 3,7 milliards d’euros, est achevé à plus de 90 %. Addis-Abeba a assuré que la troisième phase de remplissage du réservoir aura lieu cette année. Le barrage contient actuellement plus de 18 milliards de mètres cubes d’eau.

A terme, l’infrastructure devrait générer plus de 6000 mégawatts. Une production censée garantir l’accès à l’électricité à plus de 65 % des 120 millions d’Éthiopiens.

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale coopèrent sur le gaz et les mines

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale ont signé lundi un protocole d’accord de collaboration dans les secteurs minier et pétrolier.L’accord a été conclu après des discussions approfondies entre la délégation équato-guinéenne en visite à Addis-Abeba, dirigée par le ministre des Mines et du pétrole Gabriel Mbaga Obiang, et son homologue éthiopien.

Le protocole prévoit, entre autres, l’échange d’informations sur le secteur minier, le gaz naturel et le pétrole, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux pays avaient entamé des discussions initiales sur l’accord après qu’une délégation éthiopienne de haut niveau, dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed, a participé au sommet extraordinaire de l’UA il y a quelques jours à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.

 A la suite de cette visite réussie, le ministre éthiopien des Mines, Takele Uma, avait déclaré : « Nous sommes heureux d’accueillir à Addis-Abeba le ministre des mines et du Pétrole de la Guinée équatoriale, M. Gabriel Mbaga ».

Selon la Banque mondiale, la Guinée équatoriale a été l’une des économies avec la croissance la plus rapide d’Afrique au cours de la dernière décennie.

Le pays est le troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Angola, et dépend principalement des exportations de pétrole et de gaz pour développer son économie.

Ethiopie: la BM approuve un financement de 210 millions de dollars

Ce financement de la Banque mondiale (BM), permettra d’accompagner des projets de développement de l’eau dans les zones de basses terres, a révélé le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Energie.Les fonds seront utilisés pour soutenir des projets visant à développer les eaux souterraines dans les zones de basses terres où les précipitations sont faibles, a déclaré le ministère dans un communiqué jeudi.

Les projets seront mis en œuvre conjointement par le ministre de l’eau et de l’énergie et par le ministère de l’irrigation et des basses terres pour une période de 5 ans, selon le ministère.

Le responsable du ministère a discuté du financement avec une délégation de la Banque mondiale et a déclaré que les fonds seront utilisés pour mettre en œuvre les projets dès qu’ils auront été approuvés par la Banque mondiale et entérinés par le parlement national.

En avril dernier, la Banque mondiale avait approuvé une subvention de 300 millions de dollars pour aider la nation de la Corne de l’Afrique à réhabiliter les communautés touchées par le conflit dans le nord du pays.

Le projet visait à soutenir les efforts déployés pour répondre aux besoins immédiats des communautés, à réhabiliter/récupérer les infrastructures détruites par le conflit et à accroître la résilience des communautés aux impacts du conflit de manière durable.

Les conflits en cours dans différentes parties du pays ont provoqué le déplacement de millions de personnes à travers le pays et ont exacerbé l’incidence de la violence sexiste, avec des rapports généralisés de violence physique et sexuelle, en particulier contre les femmes et les filles.

UA: La Retraite du Comité des 15 ministres des Finances les 13 et 14 juin au Maroc

La Retraite du Comité des quinze ministres des Finances de l’Union africaine (F15) se tiendra du 13 au 14 juin courant au Maroc, a-t-on annoncé mardi au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.

L’accord du pays hôte relatif à l’organisation de cette Retraite a été signé, mardi, au siège de l’Union africaine par la Vice-Présidente de la Commission de l’UA, Mme Monique Nsanzabaganwa, et l’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

La Retraite du Comité F15 connaitra la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du Commissaire au développement économique, commerce, industrie et Exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

Conflit ukrainien : Vladimir Poutine s’engage auprès de Macky Sall

Le chef de l’Etat russe a promis au président en exercice de l’Union Africaine (UA) de lever les restrictions sur l’exportation des céréales de son pays et de l’Ukraine.Ce vendredi 3 juin, au 100e jour de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), ont discuté avec Vladimir Poutine à Sotchi.

Le président en exercice de l’UA s’est félicité de l’ « entretien convivial », dans cette ville de la mer Noire, ayant débouché sur des annonces majeures : « Le président Poutine nous a exprimé sa disponibilité à faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes. La Russie est prête à assurer l’exportation de son blé et de son engrais ».

Partant de là, le chef de l’Etat sénégalais a appelé « tous les partenaires à lever les sanctions sur le blé et l’engrais » parce que « des pays éloignés du foyer du conflit en subissent encore les conséquences ».

Dans son discours, Macky Sall a souligné que « les sanctions antirusses ont aggravé cette situation et nous n’avons plus accès aux céréales russes, principalement au blé. Et surtout, nous n’avons pas accès aux engrais. La situation était mauvaise et maintenant elle s’est aggravée, créant une menace pour la sécurité alimentaire en Afrique ».

En mars dernier, l’Organisation des nations unies (Onu) a voté une résolution pour exiger de la Russie qu’elle « cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ». Le texte a été approuvé par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Ce jour-là, 17 Etats africains faisaient partie des 35 dans le monde à s’être abstenus. « La position de l’Afrique est très hétérogène. Malgré de fortes pressions, de nombreux pays n’ont toujours pas dénoncé la position de la Russie », a tenu à préciser le président en exercice de l’UA.

Vladimir Poutine, de son côté, s’est dit heureux de voir Macky Sall et Moussa Faki Mahamat en Russie dans ce contexte international tendu.