Covid-19 : la Gambie assouplit les mesures restrictives

Le gouvernement gambien a assoupli les règles de sécurité sanitaire contre la propagation du coronavirus, déclarant jeudi l’ouverture de lieux publics, notamment des hôtels, des bars, des restaurants, des musées et des gymnases à travers le pays.Cette décision survient au lendemain de la réouverture des écoles pour la première fois depuis leur fermeture en raison de l’éclosion de la pandémie de Covid-19 dans le pays en mars 2020.

En vertu de la nouvelle réglementation assouplie, les lieux publics, y compris les écoles, observeront la distanciation physique, le lavage régulier des mains et le port obligatoire du masque facial.

Tous les élèves doivent se laver les mains avant d’entrer dans le périmètre de l’école et doivent également porter le masque.

On s’attend également à ce que les enseignants et le personnel entrant dans l’enceinte scolaire utilisent des masques, vérifient et enregistrent leur température.

Le ministère de la Santé a conseillé aux acteurs de l’éducation d’afficher dans des endroits, et bien en vue dans les écoles, des panneaux et des messages rappelant et faisant la promotion des mesures de protection contre la Covid-19.

Cependant, les boîtes de nuit et les casinos restent fermés, malgré l’assouplissement des restrictions.

La Gambie rouvre ses écoles mercredi

Les élèves gambiens devraient reprendre le chemin de l’école cette semaine, sept mois après qu’une épidémie de coronavirus a obligé le gouvernement à fermer tous les établissements d’enseignement à travers le pays.Un communiqué paru sur la page Facebook du ministère de l’Enseignement de base et du Secondaire ce week-end a confirmé que les préparatifs allaient bon train avant la reprise des cours pour des milliers d’élèves et d’étudiants.

Selon la ministre de l’Éducation de base et du Secondaire, Claudiana Cole, l’école reprendra pour les élèves de la 7ème à la 12ème année le 14 octobre 2020, tandis que la rentrée pour les écoles maternelles à la 6ème année est prévue pour le 28 octobre 2020.

Mme Cole a souligné que toutes les écoles seraient appelées à observer des réglementations strictes en matière de sécurité sanitaire contre la Covid-19, telles que le lavage régulier des mains et le respect de la distanciation physique, entre autres.

Elle a déclaré qu’à cette fin, le ministère reçoit le soutien d’individus, de philanthropes, d’entreprises, d’associations et de partenaires, dont le dernier est venu de la Gambia Food and Nutrition Association (GAFNA).

L’association a fait don de 120 seaux de lavage des mains et de détergents assortis, accompagnés d’un exercice de fumigation prévu dans six lycées avant la réouverture.

« Ces activités s’inscrivent dans le cadre du soutien du HCR au secteur de l’éducation à travers son projet intitulé Faciliter les écoles secondaires supérieures dans les communautés rurales d’accueil », a déclaré le ministère.

La Gambie compte actuellement 3.632 cas, dont au moins 177 morts du virus depuis sa première apparition dans le pays en mars dernier.

Le mois d’août a été la période de pointe de l’infection avant que la courbe ne commence à s’aplatir à la mi-septembre.

Covid-19: la Gambie impose le couvre-feu

Une vague de cas de coronavirus en Gambie a provoqué l’imposition d’un couvre-feu nocturne, le premier depuis l’entrée en vigueur des restrictions d’urgence, a appris APA vendredi.La restriction des mouvements de personnes entre 22 heures et 5 heures du matin est entrée en vigueur jeudi soir, les rues des zones urbaines semblant désertes deux heures avant son entrée en vigueur. Il durera 21 jours à compter du 6 août.

La circulation était fluide et les mouvements des piétons peu denses, car nombre d’entre eux ont répondu à l’appel de la police à rester à la maison pendant les heures de couvre-feu. Tout le trafic terrestre, maritime et aérien reste également fermé.

Le pays compte actuellement 799 cas, dont 16 décès et 115 guérisons.

La police gambienne a annoncé qu’elle lançait l’opération « Save our Souls (SoS) » conformément à l’application du règlement 2020 sur la protection de la santé publique (maladies dangereuses et infectieuses) dans le cadre d’une campagne nationale visant à freiner la propagation rapide de la Covid-19.

La police a été habilitée à veiller à ce que tous les points de vente non alimentaires sur les marchés de la Gambie restent fermés, à l’exception des banques et des institutions financières, des pharmacies, des supermarchés et des supérettes, des commerçants locaux et des commerçants de produits alimentaires essentiels.

En vertu des nouvelles restrictions, les marchés ouvriront entre 06h00 et 14h00 tous les jours, mais seront fermés le dimanche.

Les rassemblements à l’intérieur des mosquées et des églises sont interdits en vertu des nouvelles restrictions qui rendent également obligatoire le port d’un masque facial dans les lieux publics autorisés à fonctionner.

A cause du taux croissant d’infections observé en Gambie, le vice-président et trois autres ministres du Cabinet ont été testés positifs au virus, tandis que le président Adama Barrow s’est isolé avant qu’il ne soit constaté qu’il n’avait pas contracté la maladie.

Le ministre de la Santé a également été aperçu en train de se faire inscrire dans un centre de test suite à des symptômes de la maladie respiratoire, mais son cas s’est finalement avéré négatif.

Covid-19: le port obligatoire du masque fait débat en Gambie

Un débat féroce fait rage en Gambie sur l’efficacité du port obligatoire du masque facial comme moyen de freiner la propagation du coronavirus.Dans les premiers jours qui ont suivi la première infection du pays en mars dernier, il y a eu une course folle pour les masques faciaux, mais cet engouement s’est très vite éteint, quelques semaines plus tard, lorsque les cas de coronavirus sont devenus rares.

Mais les choses ont changé maintenant, la Gambie comptant actuellement 326 cas de coronavirus, 66 guérisons et huit décès, ce qui a incité les autorités à décider du port obligatoire du masque.

Dans le centre-ville de Serrekunda, Sera Jallow et une autre femme se lancent dans un débat sur les avantages et les inconvénients des masques médicaux faits à base de strapsa, recommandés par l’OMS et de ceux fabriqués à partir de tissus locaux par des tailleurs qui veulent profiter de la demande en hausse.

Le président Adama Barrow a donné aux autorités sanitaires de la Gambie le pouvoir de déclarer l’utilisation de masques faciaux obligatoire car, le pays connaît une hausse des infections.

Samedi dernier, le pays a enregistré 61 nouveaux cas de la maladie respiratoire, le point culminant de plusieurs semaines d’une poussée de Covid-19 qui a alarmé certains citoyens.

« Mais il est difficile de bien respirer en portant le masque facial », a déclaré Sera, qui n’en porte pas moins un, confectionné à partir de morceaux de tissu par des tailleurs ayant un sens aigu des affaires.

Son compagnon anonyme ne s’est pas abonné à cela et lui a fait remarquer que les experts de la santé connaissent mieux ce qu’il faut faire et devraient, pour cette raison, être chargés de la bonne réglementation pour stopper la Covid-19 dans son élan.

« Si les masques faciaux sont nécessaires pour nous maintenir en bonne santé et nous mettre à l’abri du coronavirus, nous ne devrions en aucune façon nous plaindre des conséquences qui découlent de leur non utilisation », a déclaré la femme.

Elle porte également un masque, mais contrairement à Sera, le sien lui couvre complètement la bouche et le nez, un spectacle trop familier puisque leur port est devenu obligatoire avec des amendes allant jusqu’à 500 dalasis (monnaie nationale) pour ceux qui refusent de le porter dans les lieux publics.

Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun rapport de contrevenants arrêtés par la police et condamnés à une amende, mais beaucoup de personnes autour des marchés et des grandes artères ne semblent pas être gênés par les perspectives d’arrestations ou d’amendes ou les deux, s’ils ne respectent pas ce règlement.

Covid-19: le port du masque désormais obligatoire en Gambie

Les autorités en Gambie ont rendu le port du masque obligatoire en public à partir de ce vendredi 24 juillet, alors que le pays connaît une recrudescence des cas de coronavirus.Les cas de coronavirus en Gambie ont grimpé pour atteindre 146 infections depuis que le premier porteur du virus a été signalé en mars dernier. Depuis, le pays compte 5 morts et 57 guérisons.

Le gouvernement, qui a instauré l’état d’urgence plus de trois fois au cours des trois derniers mois, a déclaré que le port du masque est désormais obligatoire pour se protéger et protéger les autres membres du public d’une éventuelle contamination. Les autorités sanitaires ont averti qu’une amende de 500 dalasis sera appliquée aux contrevenants de cette mesure.

Outre les masques chirurgicaux importés, des masques de fabrication artisanale en tissu sont déjà en vente pour 50 dalasis par des particuliers qui profitent de la situation pour faire des affaires.

Au cours des premiers jours qui ont suivi l’annonce du premier cas de Covid-19 en Gambie, il y a eu une ruée folle vers les masques faciaux, mais cet enthousiasme s’est vite dissipé car les cas de coronavirus étaient restés peu nombreux.

Quatre mois plus tard, le taux de contamination du virus s’est accéléré, les travailleurs de la santé et les journalistes étant pris dans les dernières vagues d’infectios, d’où la demande des autorités sanitaires de porter des masques.

Alors que la croisade du gouvernement contre le taux d’infection locale s’intensifie, un avion-cargo Antonov est arrivé avec 10 ambulances bien équipées qui seront utilisées pour les soins intensifs (ICU) et le travail médical vital sur les patients atteints de Covid-19.

Par ailleurs, la Turquie a envoyé un petit avion-ambulance pour évacuer un de ses citoyens gravement malade de la Covid-19.

Décès de Momodou Njie « Biri-Biri », légende du football gambien

La légende du footballeur gambien, Momodou Njie dit « Biri-Biri » est décédé à Dakar, la capitale sénégalaise, à l’âge de 72 ans, a confirmé dimanche son ancien club espagnol, Séville.Selon un communiqué publié sur le site web du club où il a passé cinq ans, « Biri-Biri » est décédé des suites d’une opération chirurgicale dans un hôpital de Dakar.

En signe de respect pour sa mémoire, les joueurs de Séville et de Valence portaient des brassards noirs lors de leur match de La Liga hier dimanche. 

« Biri-Biri » était choyé par les fans de Séville, où il est arrivé en provenance du Danemark en 1973. Ses 14 buts pour le club ont été déterminants pour la promotion du club en première division espagnole deux ans plus tard. Il compte 109 sélections avec le club, inscrivant 34 buts.

« De nombreux joueurs ont un meilleur palmarès dans l’histoire du club, mais peu ont laissé une telle marque pour les supporters. Ces cinq années ont permis à l’international gambien de laisser dans le cœur des fans de Séville un héritage qui ne sera jamais oublié, à la fois comme légende et comme idole. Il recevra l’insigne d’or du club devant un Ramón Sánchez-Pizjuán comble en 2017 », a déclaré le club.

En tant qu’international gambien, « Biri-Biri » a représenté son pays plus de 50 fois avant de prendre sa retraite au milieu des années 1980, mais il a continué à jouer au football de club avec Wallidan. Il a finalement rangé ses crampons en 1987. Plus tard, il deviendra adjoint du maire de Banjul entre 1994 et 2005 et directeur du marché Royal Albert de la ville. En 2000, le président de l’époque, Yahya Jammeh, lui a décerné l’ordre national du mérite en reconnaissance des services rendus au pays. Il fut élu, il y a six ans, « footballeur gambien du millénaire et de tous les temps ».

The Africa Road Builders: le président égyptien remporte le Trophée Babacar N’Diaye 2020

Le président égyptien Abdel Fattah a été désigné vainqueur de l’édition 2020 du Super Prix Grand Bâtisseur-Trophée Babacar N’Diaye, à l’issue d’une réunion annuelle du Comité de sélection des Constructeurs de routes africaines, tenue le 26 juin 2020 à Nairobi, au Kenya, a annoncé, lundi, le Commissariat général de l’événement.Au terme des délibérations, Abdel Fattah al-Sissi, président de la République Arabe d’Egypte, a été désigné à l’unanimité des membres, Super Prix Africain des Constructeurs Routiers – Trophée Babacar Ndiaye 2020.  

Le président égyptien a été retenu pour son leadership personnel et pour la réalisation de plusieurs travaux achevés qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des populations. Le comité s’est félicité du projet de la station de métro Héliopolis au Caire 2.

Le Comité de sélection s’est également félicité du projet de pont suspendu sur le Nil, au Caire, ainsi que le projet d’extension du port de Damiette et de réhabilitation de la ligne ferroviaire Tanta- Mansourah – Damiette.

Tous ces projets, achevés ou en cours de finalisation, ont eu un impact positif sur l’ensemble de plusieurs millions de personnes, facilitant la mobilité des biens et des personnes et créant des opportunités commerciales et d’emplois tangibles.  

Le trophée Babacar N’Diaye devrait être remis le 25 août 2020 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, lors des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), lors de la Conférence Finale avec le président de la BAD, le Dr Akinwumi Adesina, en tant que parrain de l’événement.  

Le prix vise à amener tous les États africains à améliorer la qualité des routes et des transports, et par ailleurs la qualité de vie des populations sur le continent africain.   

La réunion annuelle de nomination du Comité de sélection des Constructeurs de routes africaines – Trophée Babacar Ndiaye s’est tenue le 26 juin 2020 par visioconférence. La réunion a été suivie par des représentants de plusieurs médias de toutes les sous-régions de l’Afrique.   

Le Comité de sélection a travaillé sur la base du rapport fait par le réseau Médias pour les Infrastructures et la Finance en Afrique (MIFA), et pris en compte les récents rapports publics des institutions et organisations internationales en matière de route et de transports en Afrique.

Le thème central des travaux était: « Routes et transports pour améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ». Le comité de sélection encourage tous les États à réaliser en temps utile des projets concrets pour atteindre ces objectifs.  

L’Édition 2019 du Trophée Babacar N’Diaye a été remportée par Adama Barrow, président de la République de Gambie. Il a accepté cette distinction portant le nom du Dr Babacar Ndiaye, ancien président de la BAD, qui a inspiré cet événement.  

Allemagne : Descente de la police chez de présumés tueurs de Jammeh

Des enquêteurs en Allemagne ont arrêté et mis en détention sept hommes qui ont avoué avoir été des hommes de main de l’ancien président gambien Yahya Jammeh, en relation avec des violations flagrantes des droits de l’homme sur une période de 22 ans, a rapporté APA jeudi, citant le site d’investigation allemand Tagesschau.Selon ce site Internet allemand, le Procureur général mène une enquête sur certains des demandeurs d’asile au passé louche en Gambie.

En tant que militaires, les suspects dont les noms sont tenus secrets, auraient été impliqués dans des actes de torture, de mauvais traitements et de meurtre d’opposants à Jammeh qui vit maintenant en exil en Guinée équatoriale.

Le personnel de l’Office fédéral allemand de la police criminelle (BKA) et de l’Office national de la police criminelle (LKA) du Bade-Wurtemberg ont fait une descente au domicile des sept suspects gambiens.

Des détails ont émergé des enquêtes préliminaires suggérant que les demandeurs d’asile avaient déclaré lors d’une audition à l’Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF) qu’ils faisaient partie d’un tristement célèbre escadron au sein de l’armée gambienne qui avait torturé des opposants politiques à l’ancien gouvernement.

Depuis l’année dernière, une Commission vérité en Gambie a entendu plus de 200 témoins qui ont incriminé Jammeh et certains membres de son gouvernement pour des violations des droits de l’homme qui auraient été commises entre 1994 lors de son arrivée au pouvoir lors d’un coup d’État militaire et 2017, date de sa défaite à l’élection présidentielle.

Gambie: démission du ministre de la Justice

Le Procureur général et ministre de la Justice de la Gambie a remis sa démission au président Adama Barrow, a appris APA jeudi à Banjul la capitale.Le président Barrow aurait refusé sa démission, exhortant cet homme de 47 ans à continuer d’exercer ses fonctions de Conseiller juridique en chef du gouvernement gambien

Le gouvernement s’est refusé à tout commentaire, mais selon des sources fiables, Abubakar Ba Tambedou a décidé de démissionner, apparemment pour prendre un poste international.

Cela n’a pas été vérifié de manière indépendante, mais la nouvelle de sa démission intervient près d’un an après la décision antérieure de l’avocat de démissionner.

Il était dans l’œil du cyclone en rapport avec un scandale de passeports diplomatiques dans lequel sa propre mère était mentionnée comme bénéficiaire.

M. Tambadou a travaillé au Tribunal pénal international pour le Rwanda en tant qu’Assistant spécial du Procureur entre 2012 et 2016.

Il a rejoint le gouvernement d’Adama Barrow en février 2017, peu de temps après une alternance politique mouvementée qui a suivi les élections contestées quelques mois plus tôt.

Tambadou a été largement salué dans et hors de son pays comme étant le fer de lance, presque à lui seul, de la campagne juridique internationale de la Gambie contre les crimes présumés du Myanmar contre sa population minoritaire musulmane des Rohingyas.

Gambie: un membre de « l’escadron de la mort » de Jammeh détenu aux USA

Michael Sang Corea, un ancien membre d’un escadron relevant directement du président déchu Yahya Jammeh, est actuellement en détention aux Etats-Unis où il a comparu la semaine dernière devant un juge fédéral, qui l’accuse d’avoir torturé des opposants politiques.Sang Corea a été accusé d’avoir participé à la torture de comploteurs présumés, dont des civils qui avaient prétendument fomenté un coup d’Etat visant à renverser Jammeh en 2006.

Le sort de l’ancien membre des Forces armées gambiennes, âgé de 41 ans, reste incertain, des poursuites pénales contre lui étant déjà en cours aux Etats-Unis pour des accusations d’abus commis en Gambie.

En 2019, le gouvernement avait émis des mandats d’arrêt contre plusieurs anciens tueurs à gages, connus sous le nom de Junglers qui sont toujours en liberté, notamment Michael Sang Corea, Nuha Badjie, Sanna Manjang, le lieutenant Solo Bojang, le lieutenant Momodou Jarju, Borra Colley, Malick Manga, le sergent d’état-major Sulayman Sambou.

Ils sont tous accusés de meurtre et de démembrement des corps de leurs victimes présumées.

Rien n’indique encore que Banjul soit prêt à contacter Washington pour faire une demande d’extradition de Corea. Aucun traité d’extradition n’a été signé entre la Gambie et les Etats-Unis.

Quelques Gambiens basés aux Etats-Unis ont été jugés et emprisonnés pour avoir participé à un coup d’Etat manqué contre Jammeh en décembre 2014.

Un observateur anonyme à Banjul a récemment déclaré à l’Agence de presse africaine qu’étant donné que Michael Corea est en procès aux Etats-Unis, il est peu probable que Washington accède à une demande de Banjul de l’extrader pour qu’il soit jugé en Gambie.

Lors de témoignages devant la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC) de la Gambie, plusieurs anciens Junglers ont déclaré avoir joué un rôle actif dans la torture et le meurtre d’opposants présumés au régime de Jammeh.

Sang Corea a été nommément désignée pour avoir participé à la torture de prétendus comploteurs de coup d’Etat en 2006 et d’autres violations ont été infligées à des détenus politiques pendant une période de 14 ans.

Michael Sang Corea s’était enfui aux Etats-Unis en 2016, peu de temps avant que Jammeh ne perde la dernière élection présidentielle du pays à son successeur Adama Barrow.  

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Covid-19: nouvelle prolongation de l’état d’urgence en Gambie

Le gouvernement gambien a annoncé une nouvelle prolongation de 21 jours de l’état d’urgence pour lutter contre la propagation du coronavirus.Cette mesure entre en vigueur ce mercredi, selon une déclaration du ministère de la Communication et de l’information. Le week-end dernier, la Gambie a enregistré son 28e cas de coronavirus. Depuis le seul décès dû à la Covid-19 en mars dernier, les autorités médicales du pays ont soigné plus de 15 patients. 

Le président Adama Barrow a récemment assoupli certaines des restrictions, notamment celles concernant les lieux de culte et les marchés, en vigueur depuis plus de deux mois pour arrêter la propagation du coronavirus. Il est désormais autorisé l’ouverture des marchés de 6h à 18h tous les jours jusqu’à nouvel ordre. 

Agissant avec prudence, les autorités sanitaires préfèrent une approche progressive pour rétablir la normalité du rythme de vie en Gambie, perturbé depuis la fin mars 2020. 

Vendredi dernier, les fidèles musulmans ont retrouvé le chemin des mosquées qui étaient fermées depuis plus de deux mois afin de décourager les rassemblements sociaux qui, selon les autorités sanitaires, pourraient déclencher une chaîne locale de transmission de la Covid-19. 

Une poignée d’imams ont été arrêtés, poursuivis et condamnés à une amende pour avoir dirigé des prières de groupe dans des mosquées et des maisons. 

Les frontières de la Gambie, enclavées de trois côtés par le Sénégal, restent fermées, tout comme son aéroport et son port maritime.

Covi-d19: prolongation de l’état d’urgence en Gambie

Le président gambien, Adama Barrow a contourné l’Assemblée nationale pour prolonger l’état d’urgence de 21 jours à compter du 19 mai, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Le week-end dernier, les députés ont voté 25 pour et 23 contre la prolongation de l’état d’urgence afin de briser la chaîne de transmission du coronavirus.

Jusqu’à présent, la Gambie a enregistré 24 cas de Covid-19 et un décès depuis le mois de mars.

Dans un discours à la nation, mardi soir, le président Barrow a déclaré qu’il exerce les pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution pour prolonger la période d’état d’urgence compte tenu de la menace du virus pour les Gambiens.

Il a déclaré que la situation entourant la crise de la Covid-19 en Gambie est déjà aggravée par le taux d’infection au Sénégal voisin, où 30 personnes ont perdu la vie à cause du coronavirus.

« C’est le moment où nous devons tous nous rassembler en tant que nation et placer l’intérêt du pays en premier et bien au-dessus des considérations politiques. Il s’agit de nous tous, en tant que peuple lié par un destin commun. C’est le moment de montrer notre maturité politique en tant que société démocratique capable de mettre de côté tous les intérêts étroits au profit de l’intérêt national », a déclaré le président Barrow.

Les députés de tous les partis politiques ont rejeté lundi dernier la motion de prolongation de l’état d’urgence, certains s’inquiétant des suppressions d’emplois et des pertes de revenus pour les entreprises, outre la perturbation des activités sociales et religieuses, y compris le culte des congrégations.

D’autres députés ont remis en question le fondement de la précédente période d’urgence de 21 jours, lorsque les mesures restrictives annoncées par le gouvernement Barrow n’étaient pas strictement appliquées comme dans d’autres pays.

Toutefois, le dirigeant gambien est d’avis que l’Assemblée nationale devrait être suffisamment responsable pour soutenir la tentative de son gouvernement de s’attaquer à la crise sanitaire nationale. Il a regretté que les députés n’aient pas agi sur ses pouvoirs à cette fin et ne lui aient laissé d’autre choix que de recourir à sa propre autorité prévue par la constitution pour prolonger l’état d’urgence qui a pris fin lundi.

« Mon gouvernement et moi-même devons au peuple de ce pays de le protéger contre ce grave danger. Il est de mon devoir d’agir, et cela équivaut à une abdication mortelle de ma responsabilité si je ne prends pas les mesures qui s’imposent face à une menace évidente pour la vie de notre peuple », a-t-il soutenu.

Les Gambiens se sont réveillés mercredi sur un renouvellement de l’état d’urgence que certains ont critiqué pour avoir ostensiblement privé les pauvres de leurs moyens de subsistance quotidiens.

Les défis inhérents à la lenteur de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence aux familles vulnérables à travers le pays restent sans solution, de nombreuses personnes exprimant des réserves sur le régime.

Des dénonciateurs, parmi lesquels le ministre de la Santé du pays, le Dr Ahmadou Lamin Samateh, font état de corruption présumée en relation avec les fonds collectés pour faire face à la pandémie.

Covid-19: la Gambie peine à faire respecter les gestes barrières

Pour certains Gambiens, le respect des précautions sanitaires contre les coronavirus, comme la distanciation sociale, semble ridicule et sans imagination.« Dire aux gens de se tenir à au moins un mètre les uns des autres, ce n’est pas possible, du moins, cela ne vas pas durer longtemps dans notre société », estime Muhammed Janneh, tout en écoutant attentivement la voix féminine à la radio qui diffuse des messages sur les précautions à prendre pour éviter de contracter le Covid-19.

Des directives et règles sanitaires recommandées par l’OMS sont diffusées toutes les heures pour rappeler au public gambien de se laver les mains régulièrement à l’aide de désinfectants, de tousser ou d’éternuer dans le creux du coude, d’éviter de toucher régulièrement les yeux et de respecter la distanciation sociale ou physique.

C’est la dernière de ces mesures de précaution avec laquelle M. Janneh a un problème et il n’est pas le seul à son avis.

Antou Ceesay, un de ses voisins, marque son accord avec l’idée que les responsables de la santé prétendent qu’ils ne savent pas que le fait d’encourager les gens à garder leur distance physique de la personne suivante est un exercice futile. « Les gens, dit Ceesay, vont socialiser de toute façon ».

Janneh et Ceesay, environ la soixantaine, affirment n’avoir jamais assisté récemment à des scènes où il est demandé aux gens de na pas se réunir et de socialiser, comme savent si bien le faire les Africains.

S’exprimant en wolof (langue locale), les deux hommes ont désapprouvé l’idée de dire aux gens de rester à la maison et de s’abstenir d’encourager des amis et d’autres connaissances à leur rendre visite et de compromettre les mesures de sécurité mises en place pour minimiser la propagation de la maladie respiratoire qui est maintenant une pandémie.

« C’est comme si on demandait à un coq d’arrêter de chanter », ironise Ceesay, rappelant son point de vue sur la nature prétendument ridicule d’une telle précaution.

Bien que ces sentiments à l’égard de la distanciation sociale ne soient en aucun cas universels en Gambie, les marchés et les parkings constituent un moyen pour mesurer de manière fiable l’indifférence apparente, sinon le mépris absolu avec lequel les gens lancent des appels à la distanciation sociale.

Les lieux publics sont pleins à craquer alors que les gens continuent à y affluer comme si de rien n’était, dans un pays où les cas de coronavirus sont passés de 10 à 17 en trois jours.

Loin d’abandonner les vieilles habitudes, les gens, notamment les jeunes hommes et femmes non découragés par les avertissements sur les risques et les dangers inhérents à contracter le Covid-19, continuent de fréquenter les grands groupes de discussions et autres événements sociaux, malgré leur interdiction par l’Etat et dont l’application fait défaut.

Les marchés de Serrekunda et des villes périphériques n’ont jamais été aussi bondés de monde qui fait ses achats quotidiens de nourriture et d’autres articles.

La Gambie a enregistré un décès lié au Covid-19, un prêcheur musulman du Bangladesh qui était en mission dans le pays en mars et qui a rendu l’âme quelques heures après avoir été testé positif.

Cela fait longtemps depuis que le pays a enregistré son premier cas de Covid-19, et les autorités sanitaires s’efforcent d’introduire des tests de masse dans la ville de Bakau, à 13 km au sud de la capitale, Banjul, suite à une augmentation du nombre d’infections en mai.

C’est également la première transmission communautaire depuis la première confirmation du virus dans le pays.

Reconnaissant la tâche gigantesque consistant à transformer l’attitude de l’opinion publique pour la convaincre de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter que la maladie ne prenne pied en Gambie, les journalistes de la radio sont dans la guerre de l’information avec les responsables de la santé pour être des porte-voix et reprendre des messages comme « le Covid-19 est réel », ou encore « suivez les directives de santé pour être en sécurité ».

Cependant, cette partie de la campagne contre la maladie ne semble pas convaincre certaines couches de la population qui persistent dans les vieilles habitudes fondées sur des convictions personnelles.

Les sceptiques du Covid-19 ou les Saint Thomas ne manquent pas et ils prêtent une oreille attentive aux théories du complot suggérant que la maladie a été « préparée dans un laboratoire chinois » et est maintenant utilisée comme un moyen pour dépeupler le monde.

D’autres estiment que la décision de fermer les mosquées procède également d’une conspiration contre l’islam. Cette mesure a divisé les leaders d’opinion musulmans en Gambie, avec le commun ne sachant plus à quel saint se vouer.

« C’est inévitable, les foules doivent se rassembler dans les marchés et autres endroits », soutient un homme d’âge moyen, faisant la queue devant une banque pour percevoir son salaire qu’il attend depuis pas mal de temps.

Gambie: nomination de trois nouveaux commandants militaires

Le président gambien, Adama Barrow, a nommé trois commandants supérieurs à différents postes de commandement des forces armées du pays, annonce un communiqué du ministère de la Défense.Selon le texte, le colonel Ousman Gomez a été nommé commandant en chef de l’armée nationale gambienne, le colonel Turo Jawneh commandant de la Garde nationale républicaine et le colonel Sait Njie commandant du Bataillon des gardes d’Etat.

Le ministère a déclaré que ces nominations s’inscrivaient dans le cadre d’un programme de réformes de l’armée que le président Barrow a décidé d’accélérer.

Ces mesures font suite au limogeage de l’ancien chef d’état-major de la Défense, le lieutenant-général Massaneh Kinteh en mars 2020, qui a été remplacé par Yankuba Drammeh.

Le général Kinteh a été redéployé au service extérieur en tant qu’ambassadeur en Chine, mais il n’a toujours pas pris fonction, en raison de la pandémie du Covid-19.

CEDEAO : Buhari désigné chef de file de la lutte contre le Covid-19

Le président nigérian Muhammadu Buhari a été désigné chef de file de la CEDEAO dans la lutte contre la pandémie du coronavirus par les chefs d’Etats et de gouvernements de l’organisation sous-regionale.La nomination du chef d’Etat nigérian est intervenue jeudi lors de la téléconférence extraordinaire du Sommet de la CEDEAO sur le Covid-19 sous la présidence de M. Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger.

 Lors de cette visioconférence, le président  nigérian a appelé ses homologues de la CEDEAO à regarder au-delà des défis posés par la pandémie de Covid-19 et à exploiter les diverses possibilités qu’elle offre pour l’amélioration des conditions de vie dans les États membres, indique un communiqué de l’assistant spécial du président Buhari, Femi Adesina.

 « Dans toute situation difficile comme celle que nous vivons actuellement, il y a aussi des opportunités. Notre région doit donc s’efforcer de tirer parti des possibilités offertes par cette sombre perspective mondiale en s’engageant dans la mise en œuvre de ces politiques essentielles, qui, jusqu’à présent, seront difficiles à accepter », a-t-il déclaré.

 Tout en appelant ses collègues à intensifier leur collaboration afin de sauver la région de « cette pandémie mortelle en partageant nos expériences et nos meilleures pratiques », le président Buhari a présenté certaines mesures prises par son gouvernement en réponse à la pandémie.

 Ces mesures comprennent la réduction des taux d’intérêt sur toutes les interventions de la Banque centrale du Nigeria (CBN) de 9 à 5% et l’introduction d’un moratoire d’un an sur les facilités d’intervention de la CBN.

 Il y a également la mise en place d’un groupe de travail présidentiel chargé de coordonner les efforts nationaux de lutte contre la propagation du virus et assurer l’efficacité et l’efficience conformément au plan d’action nigérian sur la sécurité sanitaire.

 D’autres mesures sont la fourniture de matériel de secours, notamment des fournitures médicales et alimentaires ainsi que des transferts d’argent liquide (sous conditions) de 20.000 nairas pour les ménages pauvres et vulnérables et la création de centres d’isolement et d’installations de test supplémentaires pour contenir la propagation du virus.

 Le dirigeant nigérian a également déclaré que les incertitudes économiques sans précédent, y compris les graves contraintes budgétaires et de change, dans un contexte de ralentissement de la croissance économique mondiale auquel la plupart des nations sont confrontées, ont rendu impératif que « notre sous-région se recentre sur l’accélération de la mise en œuvre de notre vision populaire de la « CEDEAO du peuple » en adoptant des politiques régionales dynamiques visant à apporter des secours à nos citoyens ».

 « Malgré la baisse des revenus, le gouvernement continue de dépenser massivement pour contenir le virus, soigner les personnes infectées et minimiser l’impact de la crise sur les populations pauvres et vulnérables. Cette situation exerce une forte pression sur nos finances en augmentant nos dépenses alors que nos recettes diminuent. Cela a invariablement conduit à une restructuration et à une réduction de notre budget », a-t-il ajouté.

 Le président Buhari a profité de l’occasion pour rallier d’autres dirigeants à l’agriculture, à la technologie et à l’innovation afin d’en sortir plus fort.

 « Il est impératif que tout en relevant les défis à court terme, nous explorions également les possibilités de promouvoir des politiques agricoles fortes et dynamiques qui garantiront la sécurité alimentaire de nos populations, en créant des emplois et en réduisant la pauvreté dans la région. Nous devons innover et utiliser la technologie pour dynamiser l’économie numérique et faire les choses différemment, mais mieux », a-t-il déclaré.

 Le président nigérian a affirmé la solidarité du Nigeria avec les autres États membres dans leur lutte contre le virus :

 « En cette période d’incertitude mondiale comme celle-ci, causée par l’impact dévastateur du Covid-19, permettez-moi de transmettre la solidarité du Nigeria avec tous les États membres alors que nous luttons collectivement pour vaincre la pandémie. Je suis très attristé par la perte de nombreuses vies et j’adresse mes sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu des proches dans toute la région. Je souhaite également aux victimes infectées un rétablissement rapide et complet », a-t-il déclaré.

 Il a réitéré l’engagement du Nigeria en faveur du bien-être et de la sécurité des populations de la sous-région et a réaffirmé son soutien à toute initiative visant à freiner la propagation de la pandémie découlant du sommet.

Covid-19 : la CEDEAO appelle à l’annulation de la dette des pays africains

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont appelé jeudi à l’annulation de la dette des pays africains au regard de la menace du Covid-19 sur les économies du continent, à l’occasion d’un Sommet extraordinaire, auquel ils ont pris part par visioconférence, en raison de la pandémie.A l’issue de ce Sommet qui a permis de faire le point de l’évolution du Covid-19 ainsi que son impact économique, financier et social dans la sous-région, les dirigeants de la CEDEAO, ont recommandé une annulation de la dette des pays africains, rapporte une note de la présidence ivoirienne.

Ils ont en outre décidé de la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un fonds de solidarité de la CEDEAO.

L’organisation a encouragé les Etats membres à accroître, de manière substantielle, les tests de dépistage. Et ce, afin de renforcer le dispositif de lutte contre le Covid-19 dans la sous-région, où l’on compte des milliers de cas confirmés.

Les dirigeants ouest-africains ont recommandé des actions fortes, notamment la nomination d’un chef d’Etat comme « champion » pour superviser la riposte et le processus d’éradication de cette pandémie  au sein de l’espace communautaire.

Ils ont passé en revue les mesures barrières prises par les Etats membres de la CEDEAO dans le cadre des plans nationaux de riposte, notamment la restriction de la circulation des personnes, la fermeture temporaire des écoles et universités, ainsi que des frontières aériennes et terrestres. 

Dans chacun des Etats membres, le confinement est partiel et renforcé par l’adoption de mesures de distanciation sociale. Les gouvernements ont accru les moyens opérationnels du secteur de la santé et augmenté l’achat d’équipements médicaux. 

Les chefs d’Etat se sont félicités des actions engagées, notamment à travers l’organisation d’une réunion des ministres de la santé de la CEDEAO, le 14 février 2020, à Bamako afin de convenir d’une stratégie régionale ainsi que la finalisation du plan de riposte au Covid-19 évalué à 51 millions de dollars US.

Au terme du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont lancé un  appel à la mutualisation des efforts pour venir à bout de cette pandémie. Concernant l’annulation de la dette évoquée, ils devront faire un lobbying auprès des bailleurs de fonds.

L’Afrique Subsaharienne devrait, face à l’impact économique du Covid-19, connaître un recul de la croissance dans « une fourchette entre -2 et -5% en 2020 » contre 2,4% en 2019, selon Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique.

La pandémie de Covid-19 qui plonge l’Afrique subsaharienne dans sa première récession depuis 25 ans, aura aussi un impact sur le bien-être social, a dit M. Zeufack, soulignant que le rapport de la banque montre que « le bien-être des individus en Afrique Subsaharienne pourra baisser de 7% ».

Gambie : Survivre sans eau en milieu rural face au Covid-19 !

Dans la région du Central River, à plus de 140 km de Banjul, la pénurie d’eau s’accommode mal avec les exigences d’hygiène imposées par la pandémie du coronavirus.La consommation d’eau dans le monde est naturellement accentuée par l’observance d’une des règles d’hygiène les plus importantes édictées depuis le début de la lutte contre la pandémie de Covid-19, notamment le lavage des mains pour minimiser voire prévenir les risques d’infection.

 Dans les communautés rurales gambiennes comme celles de Kerr Madi et Jareng Fula Kunda, les populations vivent des moments difficiles à cause de la rareté du liquide précieux dans ce contexte de croisade contre le coronavirus.

 Elles parcourent trois à quatre kilomètres, voire plus encore à la recherche désespérée d’eau pour les besoins les plus élémentaires, notamment la cuisine, la lessive et autres usages quotidiens.

 Selon les statistiques nationales, cette zone est la région la plus pauvre de la Gambie. 

A Kaur, l’une des plus grandes villes de la région, située à environ 149 km à l’est de la capitale, l’eau y est un luxe dont l’accès demeure difficile pour beaucoup de ménages. D’où la difficulté d’observer strictement le lavage régulier des mains pour éviter de contracter le virus.

 « Actuellement, la situation dépasse l’entendement … l’interdiction des marchés hebdomadaires appelés loumas qui sont leurs principales sources de revenus ne permet aux populations de la région de survivre. Et combinée à la pénurie, c’est un cauchemar aux proportions ingérables », explique à APA Kebba Ansu Manneh.

 Selon ce journaliste local rentré récemment d’une tournée dans la région, l’unique puits de Kerr Madi, qui est d’ailleurs tombé en panne, attend d’être réparé.

 En attendant, les villageois parcourent plusieurs kilomètres à pied pour aller puiser de l’eau dans les villages voisins. Surtout en cette période de l’année où les sources d’eau ont tari, les conditions de vie se sont davantage exacerbées pour ces populations qui se soucient également de leur bétail.

Quant aux habitants du district de « Upper Saloum », ils vont jusqu’à celui de Nianija voisin pour abreuver et faire paître leur bétail.

« Le jour même où je me suis rendu là-bas, j’ai vu le député de la région distribuer de l’eau dans un camion-citerne. C’est cette eau que les populations utilisaient, mais je sais qu’il sera difficile de continuer un tel approvisionnement », a fait remarquer Kebba.

Il souligne que ce serait un défi énorme pour lutter contre le virus dans cette région du pays, en raison de la « lutte constante » pour l’eau.

 Même si aucun cas communautaire de Covid-19 n’est jusque-là enregistré dans la localité, de nombreux Gambiens redoutent les effets due la pénurie d’eau sur la propagation de la maladie.

 Selon un député de district rural, Alfusainey Ceesay, les populations de la région remettent en question les recommandations de ces mesures d’hygiène pour éviter le virus, alors que la plupart d’entre elles passent la journée à chercher de l’eau à boire.

 « Lors de mes actions de sensibilisation, un homme âgé m’a interpellé pour me demander s’il est logique de recommander le lavage des mains dans un village comme Damel Berre où il n’y a pas d’eau potable », explique Ceesay.

Ces derniers jours, le nombre de cas confirmés de virus en Gambie est passé de quatre à neuf. En effet, les autorités envisagent le confinement total.

Les commerçants, en particulier les vendeurs de produits alimentaires, seraient affectés par les nouvelles restrictions annoncées si elles sont appliquées. 

Actuellement, le pays est sous confinement partiel, avec de nombreux bureaux fermés ou en service minimum avec un personnel réduit.

Gambie : les populations vulnérables frappées durement par les mesures anti-Covid-19

Les mesures prises par le gouvernement gambien pour contenir la propagation du coronavirus commencent à faire des victimes parmi les personnes les plus défavorisées.Pour faire respecter l’interdiction de toute activité non-essentielle sur les marchés, la police effectue des descentes fréquentes à Old Yundum et dans les autres lieux de rassemblement.

Aujourd’hui, les hommes en uniforme sont tombés sur une vendeuse sur les trottoirs du marché.

Les yeux larmoyants, Aminatta Manneh reste confuse et impuissante quand elle voit la police saisir ses affaires.

La victime semble avouer la faute d’avoir bravé l’interdiction de vendre sur les trottoirs en cette période cruciale de lutte contre la pandémie du Covid-19.

La Gambie fait partie désormais des pays touchés par la pandémie du Covid-19 qui continue de faire des ravages avec plus de 50 000 décès déplorés dans près de 180 pays, depuis son apparition à Wuhan en Chine en décembre dernier.

Cette petite nation d’Afrique de l’Ouest compte à ce jour quatre cas confirmés dont un décès, en l’occurrence un prêcheur bangladais arrivé infecté à Banjul en février.

Actuellement, deux patients sont guéris et un seul est sous traitement. Cette propagation du virus, même si elle semble lente, suscite une psychose chez les Gambiens qui ne doutent pas de la porosité des frontières avec le Sénégal où 207 cas ont été confirmés, dont 66 guéris, en date du 3 avril 2020.

Dans le souci de prévention, le président gambien, Adama Barrow, a déclaré l’état d’urgence assorti d’une interdiction de toute activité commerciale non-essentielle liée à l’économie locale et susceptible de créer des rassemblements.

Ainsi, les marchands ambulants, les tailleurs, les menuisiers, les soudeurs, les mécaniciens, les vendeurs de bois de chauffage et autres commerçants de produits non-alimentaires ont été contraints de fermer et quitter les zones commerciales de la capitale. En attendant que les autorités médicales maitrisent la situation, ils devront rester à la maison et prendre leur mal en patience.

Surprise sur les lieux en compagnie d’autres vendeuses de nourriture, Aminata Manneh voit son ragout de haricots et ses baguettes de pain entre les mains de la police déterminée à faire appliquer les restrictions du gouvernement.

D’habitude, les trottoirs du centre-ville de Banjul sont pris d’assaut par des vendeurs et commerçants de tout genre. Une promiscuité qui ne favorise pas la distanciation sociale recommandée par les autorités sanitaires pour réduire les cas de contamination à travers les contacts interpersonnels.

 Mère de quatre enfants, la jeune dame est l’unique soutien d’une famille de dix membres dont ses deux sœurs et trois autres personnes à charge.

Cette veuve qui frise la quarantaine a perdu son mari il y a déjà trois ans, alors qu’il s’aventurait à rejoindre l’Europe dans l’espoir de meilleures conditions de vie pour sa famille.

Depuis la mort de son conjoint, Aminata s’investit jour et nuit pour le bonheur de sa famille, en vendant du pain accompagné de ragout de haricots à sa clientèle composée en majorité de maçons, chauffeurs, colporteurs et autres travailleurs informels.

“On nous demande de rester à la maison mais pour une pauvre femme comme moi, c’est suicidaire de ne pas travailler pour nourrir sa famille », martèle-t-elle en direction d’un policier qui fixait du regard une autre vendeuse soucieuse de protéger sa marchandise devant le bâtiment abritant le poste de police de Old Yundum, à 27km au sud de la capitale.

D’autres occupantes de lieux sont tentées de braver les forces de l’ordre, l’une d’entre elles s’est littéralement lancée dans une lutte acharnée avec deux policiers en civil qui avaient saisi sa marchandise.

Toutes ces vendeuses sont en majorité des soutiens de famille dont les maris étaient à l’étranger ou sans emploi, d’où leur vulnérabilité à l’impact des mesures de restriction.

« Allez dire (au Président) Barrow de nous donner quelque chose pour vivre si vous nous demandez de rester à la maison. Certains parmi nous ne peuvent pas survivre sans travailler ; sinon nous ne pourrions pas nourrir nos familles », se plaint l’une d’entre elles.

Parmi la foule de curieux, certains hochaient la tête pour approuver l’avis de la dame. Et la police leur demanda de déguerpir, tout en leur rappelant d’éviter les attroupements pour amoindrir les risques d’être infectés par un porteur du virus.

Alors la foule se désintégrait rapidement, le vacarme des vendeuses mécontentes de leurs marchandises saisies et la police déterminée à faire respecter les mesures résonnait dans l’environnement de Old Yundum où la circulation se réduisait à une poignée de véhicules et de piétons.

Si beaucoup de Gambiens touchés par les mesures du gouvernement n’ont pas voulu s’exprimer sur l’impact sur leurs commerces, d’autres travailleurs s’opposent amèrement à ces restrictions qui, selon eux, les réduiraient en nécessiteux en leur privant de leur pain quotidien.

 « Cette maladie de riche affecte les pauvres comme nous et de manière différente », a déclaré ce jeune vendeur de café ambulant depuis plus de trois ans qui pense que l’État aurait dû préparer une trousse d’accompagnement pour ceux qui seraient inévitablement privés de leur gagne-pain quotidien à cause des restrictions.

 Après quelques heures passées au poste de police, Aminata Manneh et d’autres vendeuses de nourriture ont finalement été libérées, mais à condition d’avoir accepté de ne plus retourner aux endroits susceptibles d’attirer des foules.

Suite à de nouvelles restrictions, les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits, tandis que les bars, restaurants, boîtes de nuit, gymnases, cinémas, salles de vidéo et autres centres sociaux ont reçu l’ordre de fermer pour une période de trois mois.

Pour Idrissa Gibba, vendeur de pommades médicinales dans la zone, il est inutile de faire des compromis avec les forces de l’ordre concernant son gagne-pain, surtout lorsque le gouvernement ne le soutient pas financièrement pendant cette période difficile pour prendre en charge sa famille.

D’un air défiant, Gibba soutient qu’il a été impliqué dans une altercation avec la police alors qu’il vendait des produits mentholés non prescrits ; un commerce qu’il pratique depuis plus de 15 ans.

« S’ils me donnent quelque chose pour nourrir ma famille pendant un mois, je leur rendrais dûment service et je resterais chez moi sans broncher », a-t-il confié à APA cet homme de 54 ans.  

 Selon des rumeurs qui circulent en Gambie, la communauté internationale aurait donné des millions de dollars au gouvernement pour aider les couches vulnérables à faire face à ces désagréments.

Il semble que de nombreuses personnes affectées par les nouvelles restrictions s’accrochent de plus en plus à cet espoir d’aide pour réduire l’impact des mesures qui les prive de leurs moyens de subsistance, une semaine après la prise de cette décision par le gouvernement.

« Le fait que ces restrictions soient pour une durée indéterminée rend encore la situation plus difficile », fustige Aminata Manneh désemparée, le regard hagard.

Gambie: le Covid-19 et la ruée vers les masques !

Les Gambiens n’ont pas l’habitude de prendre des kits d’hygiène personnelle, mais la demande de masques faciaux a atteint des niveaux sans précédent, moins de 24 heures après que le pays a confirmé son premier cas de coronavirus.A aucun moment dans la mémoire vivante, la demande de masques pour le visage n’a été un phénomène aussi notable en Gambie.

Mercredi à midi, les Gambiens se sont précipités pour chercher cet article dans une tentative désespérée de se protéger contre la maladie aéroportée qui continue de ravager une grande partie du monde, causant au moins 7.500 décès à travers le monde.

A Bakoteh, une banlieue de Serrekunda, la plus grande ville de Gambie, les banlieusards arborent des masques faciaux en attendant patiemment le transport pour les emmener au travail.

De l’autre côté de la route, une épaisse fumée s’échappe de tas de détritus brûlants sur une grande décharge près de laquelle les résidents avaient vécu pendant des années sans sentir la nécessité d’utiliser des masques pour se protéger.

Mais la confirmation du coronavirus a tout changé, même s’il s’agit de parer à un autre danger pour la santé.

Avec la demande de masques faciaux dépassant l’offre, le prix d’un tel kit de sécurité personnelle qui coûtait moins de 25 dalasis, passe maintenant à 100 dalasis (2 dollars), grimpant littéralement sur les étagères des magasins commerciaux sur certains des marchés les plus fréquentés du pays. .

Cet article recherché ne se trouvait auparavant que dans les principaux établissements de santé de la Gambie, mais depuis que le coronavirus a commencé à se déchaîner en Afrique, il est devenu l’une des choses les plus visibles associées à la protection individuelle, à l’hygiène et à la prévention dans le monde entier.

En Gambie, les chauffeurs, les navetteurs et les piétons se sont joints aux médecins pour les porter dans le cadre des mesures de précaution encouragées par le gouvernement pour minimiser les risques d’infection, en cas d’éternuements par une personne infectée.

L’Agence de presse africaine (APA) a appris que des organisations locales actives dans des programmes de sensibilisation sociale ciblant le public gambien envisageaient d’en acheter le plus possible pour les distribuer gratuitement à ceux qui sont dans la rue et qui n’en ont pas.

Il s’agit en général des vendeurs sur le marché, des équipes mobiles de police de la circulation, des travailleurs de stations-service et des colporteurs qui ne pourront peut-être pas se permettre 100 dalasis pour se procurer des masques.

Malgré la triste réalité sur le virus peu connu mais périlleux qui a perturbé des industries entières dans le monde, certains Gambiens n’ont pas perdu leur sens de l’humour à propos des masques faciaux.

Avec la perspective de tout voir tout le monde les porter bientôt, il serait difficile pour les Gambiens de se reconnaître dans les rues, a plaisanté un banlieusard sur l’un des véhicules empruntant l’autoroute reliant Serekunda et la capitale Banjul.

Mais un masque facial peut-il vraiment protéger les gens contre le virus?

Le Dr William Schaffner, un expert des maladies infectieuses à l’Université Vanderbilt dans le Tennessee, a déclaré à Live Science que les masques chirurgicaux ordinaires ne sont peut-être pas suffisamment protecteurs.

Il a indiqué qu’un masque spécialisé connu sous le nom de respirateur N95, qui est plus épais que le masque facial chirurgical, peut protéger le porteur contre le COVID-19 et d’autres maladies respiratoires, y compris le SRAS.

Alors que le Dr Schaffner a déclaré que cela pourrait mettre leurs porteurs au défi de les enfiler pendant des heures, les Gambiens qui ont recours à eux ont le sentiment qu’ils n’ont pas vraiment le choix dans leur tentative de garder le COVID-19 à distance, pour l’instant.

En attendant, d’autres précautions prises par le gouvernement suspendent les marchés hebdomadaires ouverts localement appelés loumoos, fermant également les écoles et interdisant les réunions et les séminaires.

Des équipes de surveillance ont été déployées à tous les principaux points d’entrée aux frontières, qui restent néanmoins ouverts.

Le ministère de la Santé a déclaré que son personnel était prêt à faire face à d’éventuels cas de virus.

Le principal centre d’isolement de Banjul a été équipé des outils nécessaires pour mettre les patients en quarantaine, tandis que le Medical Research Council, dirigé par des Britanniques, est utilisé pour tester les cas suspects.

Covid-19: Banjul ferme ses marchés hebdomadaires

Le gouvernement gambien a fermé les marchés hebdomadaires locaux appelés « loumas » dans le cadre des mesures visant à contenir la propagation du Covid-19.Cette mesure intervient moins de 24 heures après que le pays a confirmé son premier cas de ce virus mortel. Une dame gambienne, arrivée dimanche à Banjul en provenance de la Grande Bretagne, a été testée positive au coronavirus.

Mercredi matin, les forces de sécurité ont dispersé les acheteurs et les vendeurs au marché hebdomadaire de Keur Pateh, situé le long de la frontière nord du pays avec le Sénégal.

Les véhicules et charrettes venant de différentes localités gambiennes de la région et du Sénégal voisin ont été stoppés en route vers le marché par la police, qui a fait respecter l’interdiction des rassemblements publics.

« La police nous a arrêtés, moi et d’autres personnes, et nous a demandés de rentrer car, le marché est fermé aujourd’hui en raison de l’épidémie de coronavirus », a indiqué Musa Camara, un marchand.

Le président gambien a annoncé mardi une interdiction temporaire des rassemblements publics, y compris dans les écoles et la principale université, afin d’empêcher la propagation du Covid-19.

Des équipes de surveillance ont été déployées à tous les principaux points d’entrée du pays, mais les frontières restent encore ouvertes.

Le ministère de la Santé a déclaré que le pays est prêt à faire face à d’éventuels cas d’infection. Le centre d’isolement principal de Banjul a été équipé d’outils nécessaires pour recevoir les patients.

Banjul enregistre un premier cas de Covid-19

La Gambie a confirmé, mardi soir, son premier cas de coronavirus.Il s’agit d’une jeune femme qui est arrivée dimanche dernier dans le pays par un vol en provenance du Royaume-Uni.

Lors d’un point de presse tenu dans la soirée de mardi, le ministre de la Santé, Ahmadou Samateh, a déclaré que cette femme, une Gambienne d’une vingtaine d’années, s’était mise en auto-quarantaine à son domicile peu après avoir ressenti des symptômes.

Elle a été emmenée au Medical Research Council (MRC), un organisme britannique, où elle a été testée positive au coronavirus, ce qui en fait le premier cas officiel en Gambie.

Selon Dr Samateh, depuis la confirmation du virus en Gambie, son ministère s’active pour retrouver les personnes qui étaient sur le même vol que la patiente.

Plus tôt dans la journée de mardi, deux autres cas suspects sont revenus négatifs du MRC.

La confirmation d’un premier cas de Covid-19 intervient quelques heures après que le président Adama Barrow a ordonné la fermeture de toutes les écoles, y compris la principale université du pays, pendant 21 jours à compter de ce mercredi, alors que les craintes concernant le coronavirus s’intensifient.

M. Barrow a déclaré que tous les rassemblements publics, notamment la foire commerciale internationale prévue en avril ont été reportés en raison de la pandémie.

« Le gouvernement n’est pas complaisant. Il y a des équipes de surveillance à tous les principaux points d’entrée dans le pays […] », a déclaré le président dans une adresse à la nation.

Le ministère de la santé a annoncé la semaine dernière un vaste programme de sensibilisation via les médias et les réseaux sociaux sur l’application des mesures préventives prescrites.

Par ailleurs, les frontières terrestres du pays restent ouvertes aux voyageurs qui entrent et sortent du Sénégal, qui a déjà enregistré une trentaine de cas confirmés de la pandémie qui s’est déclarée en Chine en décembre dernier.

Cinq accords signés : Dakar et Banjul s’engagent à « élever » leur partenariat

Les chefs d’Etat du Sénégal et de la Gambie se sont engagés jeudi à « élever la barre du partenariat bilatéral », après avoir conclu à la clôture du Conseil présidentiel sénégalo-gambien cinq accords dans les domaines de la justice, de la sécurité, du commerce et de l’industrie.Les accords signés portent sur l’entraide judiciaire en matière pénale, l’extradition, le commerce et le transit, la normalisation sur le domaine industriel ainsi qu’entre la Brigade nationale des sapeurs-pompiers du Sénégal et la Gambia Fire and Rescue Service (GFRS).

Dans une salle archi-comble, avec de part et d’autre les officiels des deux pays, le président Barrow a noté que lui et son homologue Macky Sall se sont « engagés à élever la barre du partenariat bilatéral ». L’objectif visé est de se positionner en « modèle dans la sous-région », vu que les deux pays sont « liés par un même destin » au point de vue historique, géographique et culturel.

Qualifiant leur séparation géographique d’« handicap de la colonisation », Macky Sall a appelé son « frère et ami » à le surmonter en poursuivant « notre chemin », et rester « solidaires en toutes circonstances ».

Cependant, Barrow lui a répondu qu’il restait « beaucoup à faire » dans la mise en place des « programmes convenus ».

C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’ils ont demandé à leurs gouvernements respectifs, au cours de ce conseil présidentiel, de « mettre en œuvre les deux feuilles de route adoptées » et assorties de délais d’exécution précis. Elles concerneront « spécifiquement » les domaines de défense, de sécurité, de gestion des frontières et de protection de l’environnement, mais aussi les échanges économiques, la libre circulation des personnes et des biens impliquant l’intégration, le commerce, les douanes, les transports et la pêche.

Le trafic de bois, « une catastrophe »

Pour le président sénégalais, « nos services respectifs ne doivent pas tolérer une entrave à la libre circulation » des personnes et des biens, avant d’appeler la Commission mixte de la délimitation des frontières à « intensifier ses efforts » pour que la frontière commune « reste ouverte 24h/24 ».

En outre, Macky Sall a fustigé le trafic de bois, indiquant que c’est « une catastrophe qu’on ne peut pas laisser perdurer ».

Dans une récente enquête, la BBC a révélé que la Gambie a exporté plus de 300.000 tonnes de bois de rose, provenant en majorité du Sénégal, vers la Chine depuis l’arrivée au pouvoir d’Adama Barrow en 2017. Le média britannique a noté ainsi que les forêts du sud du Sénégal sont « pillées à un rythme alarmant ».

Restant ferme sur ce point, Macky Sall a déclaré qu’on ne laissera « aucun répit aux trafiquants de bois ».

Dans le communiqué final remis à la presse, Barrow s’est montré aussi préoccupé par cette situation. Afin d’y remédier, il a décidé avec son homologue « du renforcement de la collaboration » entre les deux pays à travers un Cadre multisectoriel conjoint impliquant les forces de défense et de sécurité.

La troisième édition du Conseil présidentiel sénégalo-gambien se tiendra en Gambie « à des dates qui seront fixées d’un commun accord, par voie diplomatique », ont décidé les deux chefs d’Etat.

La première édition s’était tenue à Banjul le 13 mars 2018, après que sa mise en place fut décidée lors de la visite du président Adama Barrow au Sénégal, du 2 au 4 mars 2017.

Cette initiative participe d’une volonté commune de Sall et Barrow d’impulser une nouvelle dynamique aux relations entre le Sénégal et la Gambie et d’instaurer un dialogue permanent et confiant au niveau politique.

Gambie : « la réforme du secteur de la sécurité est en cours » (Barrow)

Le chef de l’Etat gambien Adama Barrow a déclaré jeudi à Dakar que la réforme du secteur sécuritaire était « en cours » dans son pays, où il a procédé à quelques réaménagements comme le récent limogeage du chef d’état-major des armées.Après son arrivée mouvementée au pouvoir en janvier 2017 après que Yahya Jammeh a refusé de le lui céder, le président élu Barrow, 55 ans, a bénéficié du soutien militaire de la Cedeao. Le contingent de l’Ecomig composé en bonne partie de soldats sénégalais a permis de répondre à de nombreux défis sécuritaires, même si son mandat doit finir ce mois de mars.

« La présence de l’Ecomig est un facteur de stabilisation », a reconnu Barrow, s’exprimant à la clôture de la deuxième édition du Conseil présidentiel sénégambien, qui était ouverte depuis mardi dans la capitale sénégalaise.

En présence de son homologue sénégalais, il a remercié ce pays voisin « pour son soutien » militaire constant, tout en indiquant que la présence de l’Ecomig « a beaucoup aidé notre gouvernement ».

En même temps, a-t-il indiqué, « la réforme du secteur de la sécurité est en cours » en Gambie. Hier mercredi, un communiqué de la présidence a annoncé le limogeage du chef d’état-major des armées, Masanneh Kinteh, remplacé coup sur coup par le général de division adjoint de Kinteh, Yakuba A. Drammeh.

Sa destitution intervient dans un contexte de spéculation généralisée sur le départ des soldats de l’armée gambienne, apparemment en raison de leur moral bas et de leur mécontentement quant à leurs conditions de travail.

Selon un rapport publié la semaine dernière, des militaires gambiens ont quitté l’armée en masse, bien que cela ait été démenti par la suite par un porte-parole de l’armée.

Le mois dernier, un comité restreint de l’Assemblée nationale a effectué une tournée nationale dans les casernes et les avant-postes de l’armée et de la police.

Une source proche des députés a déclaré à APA que les membres de la commission ont constaté des « cas graves de négligence » des soldats, dont deux d’entre eux ont été privés de mobilité et de primes de risque.

Toutefois, a souligné Adama Barrow, la Gambie qu’il a reprise en main après 20 ans de dictature sous Jammeh, vit aujourd’hui une situation politique « calme ».

Sans compter que la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) « a fait de grands progrès dans l’accomplissement de son mandat », a-t-il salué.

Dakar et Banjul veulent profiter du «tournant décisif de leur histoire»

Les ministres sénégalais et gambien des Affaires étrangères ont appelé, mercredi soir à Dakar, à l’intensification de la coopération entre leur deux pays, qui entretiennent un « climat de confiance » depuis l’arrivée au pouvoir d’Adama Barrow qui a initié avec son homologue Macky Sall le Conseil présidentiel sénégalo-gambien.Selon le Sénégalais Amadou Ba, cette nouvelle dynamique due à la « clairvoyance » des deux chefs d’Etat doit permettre une « coopération intense en matière de renseignement », vu que le contexte régional est marqué par le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière.

Déjà, a-t-il ajouté, « une collaboration plus étroite entre les forces de défense et de sécurité a permis d’anticiper nombre de menaces et d’assurer la sécurité des personnes et des biens, notamment au niveau des frontières » sénégalo-gambiennes.

Amadou Ba s’exprimait lors de la deuxième édition du Conseil présidentiel sénégalo-gambien, ouverte depuis hier à Dakar et qui sera clôturée demain jeudi par les deux chefs d’Etat des pays frontaliers.

Mais en compagnie de son homologue gambien Mamadu Tangara et plusieurs autres ministres des deux pays ce mercredi, M. Ba a souligné l’importance « d’œuvrer ensemble à la mise en œuvre adéquate de l’accord sur les transports routiers ».

« Il faudrait également œuvrer à faciliter le passage des personnes et des biens aux frontières et de créer les conditions d’une parfaite intégration de nos populations dans l’un et l’autre pays », invite le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Le Gambien Mamadu Tangara a abordé cet aspect, notant qu’il « faut qu’on travaille encore plus » pour « lever les barrières » et éradiquer les obstacles qui ne sont pas en faveur de la libre circulation des personnes et des biens. Pour lui, « c’est ainsi qu’on pourra se targuer d’avoir un espace de paix ».

Par ailleurs, le ministre gambien a insisté sur l’intensification de la coopération dans le tourisme, qui est l’un des « secteurs où on peut collaborer pour avoir des succès ».

Au plan des énergies, Amadou Ba a aussi souligné le « partenariat fécond » entre la Senelec et la Nawec, avec la mise en service du point de livraison de Karang pour l’alimentation en électricité de la zone d’Amdalai-Barra après celle de Keur Ayib. Il a aussi cité en exemple la coopération dans le domaine de la pêche, l’agriculture, l’environnement…

Dans cette argumentation, Mamadu Tangara s’est montré optimiste, estimant que « nos deux leaders aspirent à amener le développement à la porte de nos deux pays ». Une relation bilatérale qui pourrait servir selon lui de « modèle pour le continent africain ».

La mise en place du Conseil présidentiel sénégalo-gambien a été décidée lors de la visite du président Adama Barrow au Sénégal, du 2 au 4 mars 2017.

Sa première édition a été tenue à Banjul, le 13 mars 2018. Cette initiative participe d’une volonté commune des deux Chefs d’Etat d’impulser une nouvelle dynamique aux relations entre le Sénégal et la Gambie et d’instaurer un dialogue permanent et confiant au niveau politique.

Gambie: limogeage du chef d’état-major des armées

Le président gambien, Adama Barrow a limogé, mercredi, le chef d’état-major des armées, Masanneh Kinteh, annonce un communiqué de la présidence de la République.« Le président Barrow, dans l’exercice des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution, a relevé Kinteh de ses fonctions de chef d’état-major des armées gambiennes à compter du 5 mars 2020 », informe le communiqué.

Par la même occasion, la présidence a confirmé la nomination du général de division adjoint de Kinteh, Yakuba A. Drammeh, au poste de chef d’état-major des armées.

Kinteh, 51 ans, a été nommé par le président Barrow à la tête de l’armée en février 2017, marquant ainsi son deuxième passage à ce poste.

Sa démission intervient dans un contexte de spéculation généralisée sur le départ des soldats de l’armée gambienne, apparemment en raison de leur moral bas et de leur mécontentement quant à leurs conditions de travail.

Selon un rapport publié la semaine dernière, des militaires gambiens ont quitté l’armée en masse, bien que cela ait été démenti par la suite par un porte-parole de l’armée.

Les réformes du secteur de la sécurité visant à améliorer l’armée et les forces sœurs seraient en bonne voie.

Le mois dernier, un comité restreint de l’Assemblée nationale a effectué une tournée nationale dans les casernes et les avant-postes de l’armée et de la police.

Une source proche des députés a déclaré à APA que les membres de la commission ont constaté des « cas graves de négligence » des soldats, dont deux d’entre eux ont été privés de mobilité et de primes de risque.

Le successeur de Kinteh, Yakuba Drammeh, était général de division sous Jammeh mais a été licencié et arrêté pour son implication présumée à un coup d’Etat avorté. Il a par la suite été innocenté et finalement réintégré en 2009, avant d’être nommé ambassadeur en Turquie un an plus tard. Il a également été consul général de Gambie à New York.

Angoisse en Gambie après l’entrée du coronavirus au Sénégal

Un sentiment d’anxiété règne en Gambie suite à la confirmation, hier lundi, d’un cas de coronavirus au Sénégal voisin.Le Sénégal qui entoure la Gambie rejoint ainsi le Nigeria, le Maroc, l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie qui sont les premiers pays africains ayant des cas confirmés de coronavirus apparu en décembre 2019 dans la province centrale chinoise de Wuhan.

Depuis que la nouvelle du cas de cette maladie à Dakar a fuité jusqu’à Banjul, de nombreux Gambiens redoutent les implications pour leur pays de ce virus grippal très contagieux.

Les Gambiens ont appelé des stations de radio pour exprimer leur inquiétude face au système de santé du pays qu’ils considèrent comme faible et qui pourrait être submergé, si l’épidémie mondiale de la maladie atteignait la Gambie.

Le niveau de préparation de la Gambie à faire face à tout cas de virus sur son territoire suscite une grande angoisse au sein de la population.

Depuis le mois dernier, le seul aéroport de la Gambie a pris des mesures préventives pour empêcher la maladie de pénétrer dans le pays.

Au cours du week-end, le ministère gambien de la Santé a tenu à dissiper des rumeurs d’un cas de coronavirus qui n’a finalement été qu’un canular.

Le cas du coronavirus au Sénégal implique un Français qui est revenu à Dakar en provenance de sa France natale le 26 février et a depuis été mis en quarantaine, alors que des membres de sa famille ont été mis sous étroite surveillance.

L’épidémie a déjà causé plus de 3.000 décès sur les 89.197 cas confirmés à travers le monde.

Jusqu’à présent, il n’existe aucun traitement efficace contre la maladie.

Selon Tedros Adhanom, Directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 20 vaccins sont en cours de développement, alors que des produits thérapeutiques sont en cours d’essais cliniques.

L’Afrique enregistre son deuxième cas de Covid-19 en Algérie

Un ressortissant italien arrivé le 17 février en Algérie a été diagnostiqué positif du coronavirus, ont annoncé mardi soir les autorités de ce pays qui enregistre ainsi le deuxième cas du continent officiellement touché par l’épidémie après l’Egypte, deux semaines plus tôt.Le cas algérien a été suspecté en même temps que son compatriote, tous deux « de nationalité italienne » et « âgés de 55 ans et 61 ans », a précisé le ministre algérien de la Santé à la télévision d’Etat.

Au bout de huit jours de veille sur eux, un seul « cas a été confirmé positif au coronavirus », a-t-il assuré, avant de louer le dispositif de « surveillance et d’alerte mis en place au niveau national (qui) a permis de détecter deux cas ».

Selon la télévision d’Etat, reprise par plusieurs médias, la personne infectée a été placée en isolement à l’institut Pasteur d’Alger, la capitale, même si les circonstances de son infection ne sont pas établies.

Parti en décembre de Chine qui a déjà enregistré 2615 décès sur 78.064 cas, le Covid-19 se propage également dans plusieurs pays comme l’Italie où le bilan s’établit à 10 morts sur 322 personnes infectées.

Par ailleurs, les autorités algériennes assurent de la mise en place d’un « dispositif de surveillance et de veille au niveau de tous les points d’entrée » dans le pays.

Selon RFI, des épidémiologistes ont indiqué, dans un rapport publié dans la revue The Lancet, que l’Algérie, l’Égypte et l’Afrique du Sud constituaient les « trois portes d’entrée les plus importantes de l’épidémie sur le continent ». Quand on sait également que ces deux derniers faisaient partie avec le Kenya, le Maroc et l’Ile Maurice des destinations préférées des Chinois sur le continent. (https://apanews.net/pays/guinee-bissau/news/coronavirus-un-manque-a-gagner-pour-le-tourisme-africain)

Le système de santé africain en alerte ?

Il y a près de deux semaines déjà, le ministère égyptien de la Santé annonçait dans une déclaration conjointe avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le premier cas de coronavirus en Afrique. Un étranger dont la nationalité n’a toutefois pas été précisée, encore moins son état de santé actuel.

En Afrique de l’ouest, les ministres de la Santé des pays membres de la Cedeao, réunis le 14 février à Bamako, au Mali, ont décidé de renforcer au niveau communautaire la coordination, la communication et la collaboration transfrontalière dans le cadre de la préparation à l’épidémie de Covid-19.

Les initiatives ne manquent pas aussi au niveau continental après que l’Union africaine (UA) a convoqué le 22 février à son siège, à Addis-Abeba, les ministres de la Santé pour partager les informations existantes et connaissances actuelles sur le Covid-19, les médicaments en cours de développement et essais cliniques.

Des réunions se tiennent régulièrement aussi à Dakar où l’Institut Pasteur, référence sur le continent, prépare des experts de pays africains face à la maladie.

Déjà hier mardi dans la capitale sénégalaise, il a ouvert un atelier régional de formation sur le diagnostic biologique du coronavirus à l’intention des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et du Tchad.

Les recettes de Wathi pour améliorer les systèmes de santé ouest africains

Au moment où l’épidémie du coronavirus prend des proportions inquiétantes et menaçantes dans le monde, le Think tank Wathi pose le débat pour améliorer des systèmes de santé en Afrique de l’ouest.En  Afrique, particulièrement dans sa région occidentale, l’accès à des  services sociaux de base constitue encore un des défis majeurs à relever  pour certains pays.

En janvier 2019, Wathi a lancé un débat en  ligne sur « les systèmes de santé de la région et les conditions de son  amélioration au service des populations ».

En conclusion, le  rapport Mataki (« mesures » en langue houassa) a consisté à une  sélection des principaux constats et recommandations formulés dans le  cadre du débat, complétée par des pistes d’action élaborées par l’équipe  de Wathi sur la base de consultations supplémentaires avec des  professionnels et experts du secteur.

Même si des indications  sur la situation sanitaire dans les pays d’Afrique de l’ouest montrent  des « progrès incontestables », il reste évident que ces acquis sont  souvent tributaires à des chocs externes inopportuns.

Dans le  document publié ce mardi à Dakar par le directeur exécutif de Wathi,  Gilles Olakounlé Yabi, il est noté des progrès sur le plan sanitaire  souvent freinés par des « contextes de conflits armées, des crises  sanitaires exceptionnelles ».

La plus marquante et récente en  Afrique de l’Ouest, rappelle-t-il, est l’épidémie à virus Ebola qui a  lourdement affecté le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.

Selon  le rapport Makati, les indicateurs de l’état de santé se sont améliorés  en grande partie grâce à l’ampleur des contributions financières  internationales pour « combattre les grandes pandémies, le paludisme, la  tuberculose, et le VIH Sida.

Le Fonds mondial de lutte contre  le Sida, la tuberculose et le paludisme a joué « un rôle central dans  tous les pays de la région et permis d’alléger considérablement la  facture sanitaire des Etats et des populations », souligne M. Yabi.

Cependant,  les objectifs maintes fois visés « n’ont jamais était atteints, le plus  connu de ces objectifs étant l’engagement des Etats à consacrer 15% de  leur budget national au secteur de la santé », conformément à la  Déclaration d’Abuja de 2001.

Pour améliorer les systèmes de  santé en Afrique de l’ouest, Makati recommande dans un premier temps la  mise en place d’une politique préventive de lutte contre les maladies au  cœur du système de santé.

Comme préalable, il faut inclure la  prévention, les soins de santé primaire et les principes de base de la  santé mentale dans le parcours de formation de tous les professionnels  de santé.

Makati suggère aux autorités ouest-africaines  d’assurer la formation de ressources humaines suffisantes dans le  domaine sanitaire, y compris la santé mentale, leur déploiement  équitable sur les territoires nationaux et leur encadrement effectif.

Au-delà  du financement durable des systèmes de santé pour promouvoir  l’accessibilité aux soins et aux médicaments, il faudra également  améliorer le fonctionnement au quotidien de tous les établissements  délivrant des services de santé. Et enfin, le renforcement des systèmes  de santé nationaux par le développement de la recherche, la  mutualisation des ressources au niveau régional et  l’institutionnalisation d’un débat public sur les politiques nationales  de santé.

Okf /Dng/te/APA

Gambie: 100 millions de dollars du FIDA pour stimuler le secteur agricole

Le gouvernement gambien a signé un accord de prêt d’environ 80 millions de dollars avec le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et près de 30 millions de dollars financés conjointement par la Banque islamique de développement (BID) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pour stimuler la production agricole, principalement le riz, aliment de base de la Gambie, et pour créer un accès au marché pour les agriculteurs ruraux.Les documents relatifs au prêt ont été présentés lors d’un conseil des ministres par le ministre des finances et des affaires économiques, Mambury Njai, à Banjul, mercredi, et ont ensuite été approuvés après une discussion approfondie.

Les projets agricoles prévus dans le cadre de ces facilités visent également à encourager une plus grande participation des femmes et des jeunes aux activités agricoles.

Selon les responsables gouvernementaux, quarante groupes de femmes, six nouvelles sociétés coopératives et 240 petites entreprises dirigées par des jeunes seront créés. Les projets prévus comprennent également la formation de femmes entrepreneurs dans les domaines de la production de riz et de légumes et de la tenue de registres.

Cinq régions administratives seront couvertes par les projets, et devraient bénéficier à quelque 40.000 ménages dans 39 districts, principalement dans les zones les plus pauvres.

La Gambie, sous le gouvernement du président Adama Barrow, est sur le point de relancer la production de riz dans les communautés rurales et de développer le secteur pour répondre à la demande de la consommation locale et exporter l’excédent.

Le gouvernement chinois a accepté de soutenir la Gambie dans la mécanisation de la production de riz dans le cadre de la coopération bilatérale entre Banjul et Pékin.