Côte d’Ivoire: 50 000 jeunes filles touchées dans la phase 1 du Projet SWEDD

Quelque 50 000 jeunes filles en Côte d’Ivoire ont été touchées dans la phase 1 du Projet d’Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD), a dit lundi à Abidjan le coordonnateur pays, Dr Clément Kouassi, en marge d’un atelier de réflexion stratégique sur la phase 2 du SWEDD.« La première phase a touché 50 000 jeunes filles en Côte d’Ivoire et les estimations qui ont été faites montrent qu’à peu près 2,1 millions de filles sont vulnérables et doivent bénéficier des activités du projet SWEDD », a indiqué à APA Dr Clément Kouassi. 

« Pour cette deuxième phase, nous allons toucher progressivement les 2,1 millions (au niveau de la cible) mais nous comptons toucher entre 800 000 et 1 million de jeunes filles », a-t-il précisé.

Le SWEDD est un projet régional d’autonomisation des femmes qui leur permet d’avoir accès à des services de santé maternelle et infantile, à la planification familiale, à des activités économiques et au développement de leurs compétences.

La première phase du projet entamé en novembre 2015, s’achève en décembre 2020 et compte tenu des acquis importants, les Etats membres du Projet SWEDD ont décidé avec l’accord de la Banque mondiale, partenaire financier, de faire une deuxième phase de ce projet sur la période 2021 à 2023, a-t-il souligné.

Dans le cadre de la formulation du SWEDD 2 des délégations des pays membres du projet sont réunis à Abidjan pour quatre jours aux fins de réfléchir sur l’orientation à donner à cette deuxième phase en s’appuyant sur les acquis de la première phase qui a été une phase d’expérimentation.

Selon le représentant résident adjoint de l’UNFPA Côte d’Ivoire, Alain Apkadji, des « progrès remarquables » ont été enregistrés lors de la phase test ( SWEDD 1). Au nombre de ces résultats, «100 000 filles dans les pays du projet ont bénéficié d’interventions en matière de scolarisation ».

En outre « 3 420 espaces sûrs ont été mis en place dans les six pays au profit de 102 600 adolescents déscolarisées/non scolarisés, jeunes filles et jeunes femmes ». Trois centres d’excellence pour le master en sciences infirmières et obstétricales ont aussi vu le jour. 

Au cours de la première phase du Projet SWEDD, des laboratoires nationaux de contrôle qualité ont été accompagnés vers la certification ou l’accréditation, a fait savoir M. Apkadji, ajoutant que le Bénin, le Cameroun et la Guinée ont décidé de rejoindre le mouvement au regard des progrès accomplis. 

Ouvrant les travaux, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, présidente du Comité régional de pilotage du SWEDD, a indiqué que les réflexions seront soumises à travers une requête à la Banque mondiale dont le Conseil d’administration devrait examiner le projet SWEDD 2 en juin 2020.

Au deuxième semestre 2020, il est prévu une évaluation d’impact du projet SWEDD 1. Trois sous-projets sont exécutés, l’un pour maintenir la jeune fille à l’école, le second pour lui permettre d’avoir accès à des informations aux services de planification familiale  et le troisième projet pour que ses compétences lui permettent d’avoir accès à des activités génératrices de revenus. 

En Côte d’Ivoire, la première phase du projet a porté sur 15 milliards Fcfa financés par la Banque mondiale. L’Etat ivoirien a apporté une contribution de 1 milliard Fcfa au SWEDD 1, soit un total de 16 milliards de Fcfa.  

Au démarrage du projet SWEDD en 2015, il y avait six pays notamment la Côte d’Ivoire, le Burkina le Mali, la Mauritanie, le Tchad et le Niger. En janvier 2019, le Bénin s’est ajouté et aujourd’hui la Guinée et le Cameroun sont en train d’intégrer l’initiative. 

Le SWEDD intervient dans les zones et territoires avec de multiples fragilités, entre autres, le taux élevé de mariage des enfants, les grossesses précoces, la déscolarisation des filles. Et ce, à travers des programmes visant à améliorer le taux d’alphabétisation, les connaissances en santé sexuelle et reproductive.

 

Mme Noël Anthonie Koffi, une « super-administrateur », fleuron du Trésor ivoirien (PORTRAIT)

Partie d’une enfance en campagne, Mme Noël Emile Née Anthonie Akissi Koffi, administrateur en chef des services financiers s’affiche comme un fleuron du Trésor ivoirien. Première femme à occuper des postes importants au sein de cette régie financière, elle ne cesse de glaner des lauriers.Après sa maîtrise en sciences économiques à l’Université de Cocody à Abidjan, Anthonie Akissi Koffi, fait son entrée au cycle supérieur de l’Ecole normale de l’Administration (ENA) où elle décroche son diplôme d’administrateur des services financiers.Ce sésame lui ouvre les portes du Trésor public ivoirien. Grâce à son dévouement au travail, une culture inculquée par ses parents depuis son adolescence, au village, où elle a commencé l’école, Anthonie Koffi Akissi, est la première femme du Trésor ivoirien à occuper de hauts postes de responsabilité.    Elle a été première femme payeur du District d’Abidjan de 2003 à 2009, première femme trésorier général d’Abidjan Sud de 2009 à 2011, première femme agent comptable de la dette publique de 2011 à 2015.Anthonie Akissi  Koffi est également la première femme agent comptable des créances contentieuses de 2015 à 2016, première femme agent comptable centrale des dépôts. Directrice de la banque des dépôts du Trésor public depuis 2016, elle est la première femme présidente de l’association des comptables supérieurs du Trésor de Côte d’Ivoire.Son parcours exceptionnel conduit le chef de l’Etat Alassane Ouattara à la nommer, en janvier 2020, administrateur en chef des services financiers, au niveau de la Recette générale des finances de la Côte d’Ivoire. Une distinction qui intervient après avoir été élevée au rang d’Officier dans l’ordre du mérite ivoirien.Cette distinction Anthonie Akissi  Koffi la considère comme le résultat d’un travail d’équipe. Sur 99 récipiendaires dont 50 décorés dans l’ordre national (34 officiers et 16 chevaliers) et 49 dans l’ordre du mérite ivoirien (24 officiers et 25 chevaliers), elle affiche une mine pleine d’entrain.    Pour elle cette décoration qu’elle arbore avec fierté, la motive et l’ « encourage à aller toujours plus loin dans le travail ». Toujours atteindre les sommets des défis, tel est le leitmotiv de Mme Noël Anthonie Akissi Koffi. « C’est une grande bénédiction ; je voudrais dire merci au président de la République, au Premier ministre, au ministre de l’Economie et des finances pour la confiance. Et ensuite traduire ma gratitude à mon patron, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Assahoré Konan Jacques pour ses instructions, conseils et encouragements », dit-elle très reconnaissante.  Ses réussites, elle les partage avec ses proches. Elle a décerné des remerciements à son époux Noël Emile, ses enfants et l’ensemble du personnel du Trésor public qui, dit-elle, l’ont toujours soutenue dans ce parcours édifiant.« Pendant mon enfance, mes parents qui vivent en milieu rural m’ont enseigné qu’il faut travailler sans relâche pour obtenir de bons résultats et que le fruit du travail bien fait profite toujours au travailleur lui-même. Car, on travaille pour soi-même et il faut exercer son métier avec passion », dit-elle. « Ce sont ces conseils que j’ai essayé de mettre en pratique dans ma vie professionnelle. Je ne peux pas tout faire seule, je privilégie le travail d’équipe et je reste ouverte à toutes les suggestions de mes collaborateurs qui peuvent faire avancer le travail et améliorer nos performances », confie Mme Noël Anthonie Akissi Koffi.Diplômée du cycle supérieur (option Trésor) en 1992, Anthonie Akissi Koffi intègre le Trésor public en qualité de chef de service comptabilité à la trésorerie départementale d’Abidjan. Elle exerce la fonction de chef de service compte de gestion à la Direction de la Comptabilité Parapublique (DCPP).Enseignante vacataire de comptabilité de l’Etat à l’ENA (CMS), Mme Noël Anthonie Akissi Koffi assure par ailleurs la fonction d’agent comptable du Laboratoire National de la Santé Publique, de Fondé de pouvoirs à l’agence comptable centrale de dépenses publiques, trésorier départemental de Dabou (Sud).Payeur du District d’Abidjan et Trésorier Général d’Abidjan Centre, Trésorier Général d’Abidjan Sud, Agent Comptable de la Dette Publique, Agent Comptable des Créances Contentieuses et Agent Comptable Central des Dépôts, Mme Noël Anthonie Akissi Koffi, enregistre un riche parcours. 

Tuerie au Centre-nord et quota genre, en couverture des quotidiens burkinabè

Les journaux du Burkina Faso font cas, ce jeudi, du vote, la veille, de la loi portant quota genre aux élections législatives et municipales, sans oublier de revenir sur la récente tuerie de populations civiles par des terroristes au Centre-nord du pays.Le quotidien national Sidwaya informe qu’une délégation des autorités régionales du Centre-Nord, conduite par le gouverneur Casimir Séguéda, a présenté, hier mercredi, à Barsalogho, ses condoléances et compassions aux familles victimes de l’attaque terroriste de Nagraogo, survenue le 20 janvier dernier.

A ce sujet, Le Quotidien (privé) mentionne à sa Une : «Attaques de Nagraogo et de Alamou/Barsalogho: le gouverneur du Centre-nord au chez des familles des 38 victimes».

Quant à L’Observateur Paalga, le plus anciens des quotidiens privés burkinabè, il affiche: «Massacre de civils à Barsalogho: 48 heures après l’horreur», tandis que Le Pays titre : «Les 38 victimes ont été inhumées à Barsalogho».

Pour sa part, Aujourd’hui au Faso, dans son éditorial ‘’Radioscopie » mentionne qu’«après l’Est et le Sahel, toujours ces individus à califourchon sur des motos ont fait feu sur des civils à Barsalogho».

Selon l’éditorialiste, «la guerre indiscriminée a déposé ses pénates ténébreuses dans le Sanmatenga (Nom de la province capitale de la région du Centre-nord).

Le même journal privé renseigne que le projet de loi portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidats aux élections législatives et communales au Burkina Faso a été adopté, hier mercredi, par les députés.

A ce propos, L’Observateur Paalga fait observer par ailleurs que «place (est) au positionnement alterné homme/femme», pendant que Le Pays arbore: «Quota genre: Un surplus de financement de 20%, désormais accordé aux partis qui respecteront la loi».

Sidwaya abonde dans le même sens que le journal cité en second lieu, lorsqu’il souligne que «des bonus (sont) garantis aux conformistes».

Côte d’Ivoire: des femmes leaders du milieu rural formées à la prévention des conflits

Des femmes leaders en milieu rural ivoirien ont entamé lundi à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne, une formation en médiation et prévention des conflits, indique une note d’information transmise à APA.Cette session de formation organisée le système des Nations-Unies pour le développement en Côte d’Ivoire en collaboration avec la chaire UNESCO « Eau, femmes et pouvoir de décisions »  qui durera soixante-douze heures,  a pour objectif d’équiper les femmes leaders en milieu rural de compétences requises pour la médiation et la prévention des conflits.

«Nous sommes en 2020, période pré-électorale qui nécessite plus que jamais l’unité dans la diversité et la consolidation de la paix… Saisissons l’opportunité de cette formation pour renforcer nos capacités en technique de négociation et de médiation pour prévenir les conflits et conserver la paix pour nos familles et pour les générations futures», a déclaré  dans un discours d’ouverture, Euphrasie Kouassi Yao, la Conseillère spéciale du président ivoirien chargée du Genre.

En ce qui concerne la contribution à la paix de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions »,  Mme Yao a indiqué que « nous avons mis en place l’instrument CREA-PAIX en vue de donner des stratégies d’actions aux hommes  et aux femmes dans leur légitime quête de paix».

Pour sa part, le gouverneur du district autonome de Yamoussoukro Augustin Thiam a salué le bien-fondé de cet atelier à l’attention des femmes estimant qu’il n’y a pas de paix durable sans elles.

« Les femmes ont un rôle décisif dans la promotion de la tolérance de la non-violence. Elles sont la première école de vie en tant que mère. Elles peuvent ainsi influencer leurs foyers, associer leurs amies, frères et soeurs au mouvement de la paix, organiser des campagnes de sensibilisation et de mobilisation », a soutenu M. Thiam.

Cet atelier organisé en prélude aux échéances électorales prochaines en Côte d’Ivoire, notamment l’élection présidentielle, permettra entre autres, aux femmes de contribuer à un contexte pré-électoral apaisé et de diversifier les mécanismes de résolution de conflits au niveau local.

Côte d’Ivoire: 14 femmes porteuses de projets verts en compétition en février

Quatorze femmes, retenues à Abidjan dans le cadre de la première édition de « Africa Green Lady Day », une nuit du développement durable, devraient être en compétition le « 15 février 2020 » à travers un concours de leurs projets verts.Cet événement, selon M. Moni Nguessan, promoteur de ce projet qui devrait s’étendre dans la sous-région, vise à contribuer à la consolidation de la paix sociale autour des problématiques de développement durables. 

Africa Green Lady vise à faire de la femme africaine un acteur essentiel dans toute la stratégie de sensibilisation et de conduite de projets dans le domaine de l’environnement et du développement durable.

Il est réservé aux femmes porteuses de projets verts, sensibles aux questions du développement durable et de l’environnement, et âgées de moins de 18 ans. Les élèves et les étudiantes sont exclues du concours.

Les candidates sont appelées à formuler des projets qui « portent à la fois sur le social, sur l’environnement et sur l’économie. Comment faire pour vivre sur une planète qui est viable et qui est équitable », a fait savoir M. Moni.

Le concours se déroulera au cours d’une soirée à caractère festif et détendu afin de faciliter le rapprochement, renforcer la paix sociale entre les peuples et participer à la sensibilisation sur les dangers qui menacent l’environnement.

Le premier prix est doté d’un montant de 1 million Fcfa, d’une couronne et une écharpe. En Côte d’Ivoire, sur 26 candidates, 16 ont été retenues mais c’est finalement 14 qui prendront part à cette Nuit du développement durable prévue le  « 15 février 2020 ».

Ce concours devrait également se tenir dans d’autres pays de la sous-région à en croire le promoteur M. Moni Nguessan. Car, la problématique des changements environnementaux est une question qui touche tous les pays.

Gustave Aboa, le directeur général de l’environnement, s’est félicité de cette initiative, tout en  assurant que son ministère de tutelle allait accompagner ces femmes du début jusqu’à la fin en vue de la réalisation de leurs projets.

Mme Gro Harlem Brundtland, ancien Premier ministre de la Norvège, et pionnière  du développement durable, est reconnue comme une experte des politiques environnementales. Elle a toujours focalisé son attention sur le rôle clé des femmes comme moteurs du progrès et des changements durables.

L’événement Africa Green Lady Day se veut une contribution à l’avènement d’un continent africain vivable, viable et équitable, des notions qui constitue les trois piliers du développement durable tels qu’adopté lors du Sommet de la Terre à Rio, en 1992.

La Côte d’Ivoire s’imprègne de l’expérience rwandaise pour promouvoir le Genre

La conseillère du président de la République de Côte d’Ivoire chargée du Genre Euphrasie Yao qui était présente à Kigali au Rwanda en novembre dernier pour le sommet mondial sur le Genre 2019 tenu pour la première fois sur le continent africain, a affirmé avoir bénéficié de l’expérience de ce pays en matière de promotion du Genre au terme de ce conclave.Je suis repartie «avec l’expérience du Rwanda où les femmes constituent la moitié du  gouvernement. En termes de statistiques, la Côte d’Ivoire n’est pas bien classée et les chiffres ne sont pas à notre faveur. Sur les 51 pays africains, la Côte d’Ivoire est à la 47è place dans le classement sur le Genre», a dit Mme Yao dans un entretien avec APA, soulignant que le Rwanda est un modèle en matière de promotion du Genre avec 60% de femmes au parlement et 50% au gouvernement.

Relevant la nécessité d’un climat de paix pour la promotion du Genre en Côte d’Ivoire, Mme Yao a par ailleurs,  indiqué avoir développé un produit dénommé « Créa-Paix» (Communauté régionale pour l’autonomisation et la paix) dont l’objectif est de faire la prévention des conflits.

Selon elle, la contribution de la Côte d’Ivoire à ce conclave a été de parler de la nécessité de la paix. «Je me suis rendue compte que la chose essentielle pour un pays est la paix. Je veux dans la seconde phase marcher avec la notion de ‘’Genre et Paix ». C’est la raison pour laquelle je demande à tous les acteurs politiques, économiques et de la société civile d’œuvrer véritablement pour la paix», a plaidé la conseillère de M. Ouattara.

 Elle a conclu en estimant que si 80% de personnes s’activent pour la paix, « les élections présidentielles de 2020 se passeront bien Côte d’Ivoire et on ne parlera plus de violences ».

Le sommet mondial sur le Genre 2019 s’est tenu du 25 au 27 novembre dernier à Kigali au Rwanda. Ce conclave qui est un évènement biennal, s’est déroulé ainsi pour la première fois en Afrique. Il a pour objectif de partager les meilleures pratiques entre les pays en matière de promotion du Genre.

Brigitte Macron « émerveillée » par l’hôpital mère-enfant de Bingerville

La première dame de la France, Brigitte Macron a été « émerveillée », samedi, par l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) à l’issue d’une visite dans les locaux de cet établissement sanitaire, a constaté APA sur place.Aux côtés de son époux, Emmanuel Macron pour une visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire, Brigitte Macron a visité les différents services de l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville en compagnie de la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara dont l’hôpital porte le nom.

« Je suis très émerveillée. D’abord on n’a pas l’impression d’être dans un hôpital. Ce n’est pas un endroit anxiogène. C’est un endroit lumineux. C’est un endroit où tout est fait autour de la maman et de l’enfant », a déclaré Brigitte Macron, remerciant « Mme Ouattara d’avoir initié un tel projet ».

« Je suis assez émerveillée de ce que j’ai vu. J’avais mis en concurrence avec un hôpital que j’avais visité en Ferland, mais ici, c’est aussi bien et magnifique », a-t-elle poursuivi, relevant que « je suis beaucoup dans les hôpitaux en France et je me rends compte du travail accompli ici et à quel point tout est fait autour de la maman avec son enfant ».

A son tour, la première dame de Côte d’Ivoire a salué Mme Macron qui connaît très bien le milieu des hôpitaux. « Je suis très heureuse de recevoir non seulement la première dame de France, mais également mon amie Brigitte puisque nous sommes également très proches. Je suis heureuse d’avoir son avis », a dit Dominique Ouattara, précisant que Mme Brigitte Macron est  « présidente des hôpitaux de France ».

« Donc savoir qu’elle apprécie mon hôpital, c’est quelque chose qui me touche beaucoup », s’est félicitée Mme Ouattara.

Ouvert au public depuis le 16 mars 2018, l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (HME), ambitionne de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et juvénile en améliorant l’offre de soins et la qualité des services de santé avec un personnel qualifié et un plateau technique de dernière génération.

Burkina: la lutte contre les inégalités au cœur de la stratégie nationale genre 2020-2024

Le ministère burkinabè de la Femme et ses partenaires ont validé le nouveau projet de la Politique nationale genre (PNG) 2020-2024, dont l’objectif principal, selon les acteurs, est de lutter contre les inégalités, a constaté APA samedi à Ouagadougou.«La question de la prise en compte du genre dans le processus du développement demeure une priorité pressante dans le Plan national de développement économique et social (PNDES, référentiel de développement)», a affirmé la représentante de la ministre en charge de la Femme, Congo Hariguietta, par ailleurs chargée de missions dudit département.

Mme Congo s’exprimait à Ouagadougou, à l’occasion de l’atelier national de validation du projet de la stratégie nationale genre 2020-2024.

Selon elle, la PNG se fonde sur des engagements internationaux, régionaux et nationaux pris par le Burkina Faso qui vise à terme, la construction d’une  «société débarrassée de toutes les formes d’inégalités et d’iniquités de genre et qui assure à l’ensemble de ses citoyens et concitoyennes, les sécurités essentielles pour leur épanouissement social, culturel, politique et économique».

La chargée de mission a rappelé que le  lancement du processus d’élaboration de la nouvelle Stratégie nationale genre (SNG) s’est déroulé le 3 décembre dernier et que ses grands axes et  orientations  ont été formulés pour la promotion du genre dans les cinq prochaines années.

Hariguietta Congo a affirmé que les résultats attendus de la rencontre  constituent un enjeu stratégique et un tournant décisif pour la promotion du genre  et a invité les participants à un examen sans complaisance du document soumis à leur appréciation.

La représentante de la ministre en charge de la Femme a rappelé que  les prochaines étapes à l’issue de l’atelier de validation, sont  entre autres, la  prise d’un arrêté pour l’adoption du document de la SNG, l’élaboration  d’une stratégie de communication  et d’un plan d’action triennal 2020 -2022, la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du projet.

Le Burkina Faso a élaboré en juillet 2009 la Politique nationale genre (PNG) pour lutter contre les inégalités et les iniquités entre les hommes et les femmes dans le pays.

Sénégal : fécondité élevée chez les adolescentes âgées 19 ans (enquête)

La fécondité des adolescentes sénégalaises âgées de 19 ans est élevée, selon l’enquête intitulée « Violences basées sur le genre et pouvoirs d’action des femmes- 2019 » réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en partenariat avec ONU-Femmes.« Pour celles qui ont déjà une naissance vivante au moment de l’enquête, les adolescentes âgées de 19 ans constituent la proportion la plus élevée avec 28% et celles âgées de 15 ans la plus faible avec 1,1% », révèle l’ANSD. Cette structure constate par ailleurs que la fécondité connait une évolution ascendante avec l’âge.

Les adolescentes qui sont enceintes de leur premier enfant représentent 6,2% chez les jeunes femmes âgées de 19 ans et 4,6%, 4,3%, 3,4% et 0,7% respectivement chez celles âgées de 18, 17, 16 et 15 ans.

Pour le groupe d’âge 15-17 ans, l’ANSD révèle que 5,1% ont une naissance vivante au moment de son enquête, 2,8% sont enceintes de leur premier enfant et 8% ont déjà commencé leur vie procréative.

Les auteurs de l’enquête estiment par ailleurs que l’entrée dans la vie procréative est deux fois plus élevée chez les adolescentes du milieu rural. « En effet, avancent-ils, quelle que soit la modalité considérée, les adolescentes du milieu rural sont toujours surreprésentées par rapport à leurs homologues du milieu urbain ».

Au moment de l’enquête chez les adolescentes âgées de 15-19 ans, celles résidant dans le milieu urbain qui ont une naissance vivante représentent 7,8% contre 17,2% pour celles résidant dans le milieu rural. Les jeunes filles qui sont enceintes de leur premier enfant représentent 2,6% chez les adolescentes du milieu urbain et 5% chez leurs homologues résidant dans le milieu rural.

En considérant les adolescentes qui ont déjà une naissance vivante, l’ANSD note que celles qui résident dans les régions de Kédougou (Sud Est), Tambacounda (Est), Kolda (Sud), Kaffrine (Centre) et Sédhiou (Sud) occupent en termes de pourcentage les niveaux les plus élevés avec respectivement 33,6%, 25,5%, 22,5%, 20,2% et 19,8%. Les régions de Dakar, Saint Louis (Nord) et Thiès (70 km au Sud de Dakar) ont les pourcentages les plus faibles avec dans l’ordre 6,7%, 8,3% et 8,4%.

Chez les adolescentes qui sont enceintes de leur premier enfant, celles qui habitent dans les régions de Kolda, Matam (Nord) et Kaffrine ont les pourcentages les plus élevés avec 7,3%, 6,6% et 5,9%.

L’ANSD constaté que les adolescentes des régions de Ziguinchor (Sud), Dakar, Thiès et Louga représentent les proportions les plus faibles parmi celles qui sont déjà enceintes de leur premier enfant.

Pour les adolescentes qui ont déjà commencé leur vie procréative, celles qui résident dans les régions de Kédougou, de Tambacounda, de Kolda, de Kaffrine, de Matam et de Kaolack (Centre) dépassent de loin leurs homologues des autres régions avec respectivement 38,5%, 30,1%, 29,8%, 26,1%, 22,4% et 19,5%.

Le niveau d’instruction a aussi un lien avec la fécondité. Ainsi, l’enquête révèle que les femmes qui n’ont aucun niveau d’instruction occupent les niveaux de fécondité les plus élevés dans les trois catégories. Parmi les femmes qui ont donné une naissance vivante, 23, 9% d’entre-elles n’ont aucun niveau, viennent ensuite celles qui ont atteint le niveau primaire avec 12,3%. Celles qui ont atteint le niveau moyen/secondaire ou plus, en représentent 7%.

Sur les femmes qui ont commencé leur vie procréative, celles qui n’ont aucun niveau d’instruction représentent 30,1% et les autres respectivement 16,3% et 9,5% (respectivement des niveaux primaires et moyen/secondaire ou plus).

Autonomisation des femmes: le projet SWEDD Côte d’Ivoire vise un million de bénéficiaires entre 2021 et 2023

Le projet SWEDD Côte d’Ivoire, initiative régionale visant l’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel, vise entre huit cent mille et un million de bénéficiaires directs à partir de 2021, a annoncé, mardi à Abidjan, le Coordonnateur de ce projet en Côte d’Ivoire, Dr Clément Kouassi au cours d’une conférence de presse-bilan.Ce projet dont le financement initial est estimé à 15 milliards Fcfa couvre la période 2015-2019. Au regard des « résultats encourageants enregistrés », la Banque Mondiale a approuvé son extension jusqu’en fin décembre 2020 et la seconde phase devrait couvrir la période 2021-2023 pour un montant de 30 milliards de FCFA, a expliqué Dr Kouassi.

Les prochaines étapes consisteront à mobiliser des ressources additionnelles pour la poursuite du projet jusqu’en 2020 et d’étendre le projet SWEDD à de nouvelles régions pour un passage à échelle dans le cadre de la phase II du SWEDD en vue de toucher au moins entre huit cent mille et un million de bénéficiaires directs, a-t-il souligné, évaluant la cible globale  à deux millions de personnes.

L’initiative SWEDD, projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel, cible principalement les femmes et les adolescentes, et secondairement les enfants, les hommes, les travailleurs du système de santé et les communautés.

En Côte d’Ivoire, le projet SWEDD est sous la tutelle du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. La ministre, en charge de ce portefeuille, le professeur Mariatou Koné, assure la présidence du Comité régional de pilotage depuis mars 2019.

Le projet SWEDD Côte d’Ivoire est rentré dans sa phase active depuis l’année 2018 en menant des actions directes à l’endroit des populations cibles au niveau de ses zones d’intervention. Au niveau de la composante 1, trois sous projets sont mis en œuvre en faveur des populations cibles.

Ces sous projets se font sous la supervision des ministères de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique qui travaillent avec des ONG.

Selon Clément Kouassi, le sous projet genre et développement des compétences de vie qui se fait dans 10 régions du pays a permis, la formation de 982 mentors féminins pour l’encadrement des jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées en milieu communautaire.

Il a également permis l’ouverture de 1 067 espaces ouverts sur 1 131 prévus, soit un taux de réalisation de 94, 3% avec 15 681 filles participantes aux activités des espaces sûrs dans le cadre de l’autonomisation de la femme pour la quête du dividende démographique.  

Les bénéficiaires ont désormais de bonnes connaissances en matière de la santé de la reproduction et des compétences de vie. Le sous projet genre a permis la formation de 290 mentors masculins pour l’encadrement de 5 800 jeunes et adolescents à travers les clubs de maris ou de futurs maris.

En outre, 1 181 filles ont été formées en notions entrepreneuriales, selon le coordonnateur SWEDD Côte d’Ivoire,  qui mentionne qu’il s’agira à terme de former 5 292 bénéficiaires en vue de les installer dans des activités génératrices de revenus dans l’optique de favoriser leur intégration socio-économique et professionnelle, notamment en milieu rural.

Grâce au projet SWEDD, l’on note en Côte d’Ivoire une réduction de cas de VBG (violences basées sur le genre) dans les zones d’intervention grâce aux activités de sensibilisation dans la communauté avec l’implication des leaders religieux et communautaire à travers l’appui institutionnel et financier et à l’Alliance des religieux pour la santé intégrale et la promotion de la personne humaine en Côte d’Ivoire (ARSIP).

Quant au sous projet éducation, il vise à toucher 28 000 filles scolarisées vulnérables (de la 6ème à la 3ème) dans les espaces sûrs issus de 12 directions régionales du ministère de l’éducation nationale (DREN) dans 120 collèges.

Dans cette optique,  l’animation des espaces sûrs en milieu scolaire a démarré en début de cette année scolaire 2019-2020. Il a permis à ce jour la formation de 468 mentors féminins pour l’encadrement des jeunes filles en milieu scolaire dans 12 directions régionales de l’éducation nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.

Pour assurer la réussite du volet éducation du projet, 415 espaces sûrs sur 934 ont été ouverts soit 44% avec 10 306 filles participantes aux animations dans les collèges concernés. L’on note par ailleurs qu’un appui alimentaire a été fait au profit de 2 270 jeunes filles vulnérables (6ème – 3ème) dans 10 collèges de Bondoukou (Nord-Est) et Korhogo (Extrême Nord).

L’objectif est de maintenir ces jeunes filles à l’école au premier cycle de l’enseignement secondaire et améliorer leur résultat scolaire. Il ressort que 82% des filles bénéficiaires scolarisées ont amélioré leurs performances et 85% ont une moyenne supérieure à 10 en 2018 et en 2019, 88% des bénéficiaires ont été admises en classe supérieure.   

Le sous projet santé, lui, est mis en œuvre dans cinq districts sanitaires (Bouaflé, Zuenoula, Sinfra, Issia , Vavoua). Ce sont 396 agents de Santé Communautaires qui ont été identifiés par les communautés, formés et équipés pour offrir le service de Planification Familiale en milieu rural, péri urbain et urbain.

Leurs activités consistent en des visites à domicile, des animations de groupe, à la distribution des produits contraceptifs et à la référence des clientes vers les centres de santé. Leurs actions ont permis de sensibiliser 36 2471 personnes et de mettre 7 429 jeunes et adolescentes sous les méthodes de contraceptions modernes. 

Au niveau de la composante 2, des actions ont été menées pour le renforcement du cadre institutionnel et légal du secteur pharmaceutique avec la validation de la liste nationale des médicaments essentiels (LNME) par le ministre de la Santé et de l’hygiène publique de Côte d’Ivoire.

Le projet SWEDD a permis l’acquisition du matériel et équipement bio médical pour le laboratoire nationale de santé publique en vue de renforcer ses capacités en matière de contrôle qualité des médicaments « SRMNIN » ainsi que l’accroissement des ressources humaines en santé à travers la formation de 300 tuteurs de stage pour améliorer l’encadrement des stagiaires.

Au niveau de la composante 3, le projet contribue à la mise en place d’un Observatoire National du Dividende Démographique. On note pour cette composante la formation des 15 acteurs nationaux sur le NTA (comptes nationaux de transfert), la formation de 36 cadres nationaux sur la mise en place de l’Observatoire, ainsi que l’élaboration du Profil (2015) pays du Dividende Démographique.

Il faut noter également que sous l’impulsion du SWEDD, un Master en sciences infirmières et obstétricales a été initié dans 3 écoles supérieures d’agents de santé. Il s’agit de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS) de Côte d’Ivoire et des écoles de santé de Bamako et de Niamey. Ce sont au total 37 étudiants qui sont pris en charge par le SWEDD.

Côte d’Ivoire: la question de viol « doit être jugée devant le tribunal criminel » (ministre)

Le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire, Sansan Kambilé, a déclaré lundi à Abidjan que la question de viol « doit être jugée devant le tribunal criminel », au regard de la réforme du Code pénal, montrant la ferme volonté du gouvernement de lutter contre ce phénomène.M. Sansan Kambilé s’exprimait notamment sur l’«effectivité» de l’égalité homme-femme dans les récents textes de loi votés à l’Assemblée, devant plusieurs femmes du Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme (GOFEHF), réunies dans la salle Houphouët-Boigny du District d’Abidjan.

Pour ce qui concerne les questions de viols, toutes ces préoccupations sont prises en charge, a-t-il dit, évoquant la réforme des procédures pénales qui instituent le tribunal criminel dont la session du tribunal criminel d’Abidjan s’est ouverte le 11 décembre dernier et est en cours.

Le ministre ivoirien de la Justice a indiqué être intervenu contre les requalifications des faits en matière de viol, insinuant faire « en sorte qu’il n’y ait plus de requalification, (car) un viol, c’est un viol et la question doit être jugée devant le tribunal criminel ».  

Il a assuré que « les dossiers de viols seront traités » et qu’il est « très très à cheval sur ces questions », indiquant que le dossier d’une jeune fille, récemment victime, est « en cours de traitement », toutefois les gens doivent comprendre qu’une accusation n’est pas forcément la vérité.

Le prévenu bénéficie d’une présomption d’innocence et il revient au juge d’instruction de mener les enquêtes et de définir les charges. Et dès lors que les faits sont établis, la personne peut être condamnée au regard des dispositions de la loi, a-t-il souligné.  

Pour sa part, la présidente du GOFEHF, Rachel Gogoua, a souhaité que « les mécanismes juridiques de protection des victimes et des témoins soient renforcés », donnant pour exemple des menaces à l’encontre de la famille d’une victime qui avait décidé de porter plainte. 

Le gouvernement doit « poser un acte d’éclat » qui va interpeller les gens afin que ce phénomène soit éradiqué, a-t-elle estimé tout en invitant les autorités à mettre en place des tribunaux spéciaux pour les violeurs comme en Sierra Léone, car ces actes sont « sadiques, criminels ».  

Concernant les droits successoraux du conjoint survivant, le ministre a fait observer que la loi de 1964 ne prenait pas en compte les réalités actuelles, car le conjoint survivant ne pouvait venir à la succession qu’à défaut d’enfants ou de descendants d’eux, et de frères et sœurs du défunt.

Aujourd’hui, son rang successoral est amélioré. Il vient désormais en concours avec les enfants du défunt pour le quart des biens successoraux. De plus, à défaut d’enfants, il recueille la moitié de la succession en présence soit des père et mère, soit des frères et sœurs.

« On n’est pas aux Etats-Unis, ici c’est l’Etat qui prend les décisions (…) Ne croyez pas que vous allez faire un testament où vous déshéritez tout le monde, on ne peut pas donner en Côte d’Ivoire tous ses biens à son chat ou à une œuvre de charité », a-t-il fait remarquer.

Soutenant les dispositifs législatifs qui prennent en compte un intérêt prononcé pour les femmes, M. Sansan Kambilé a soutenu qu’il fallait donner plus de force au conjoint survivant et particulièrement aux femmes, qui souvent rejetées par la belle-famille, rentrent dans une déchéance morale.

« Il ne faut pas permettre à ceux qui n’ont pas contribué à la richesse apparaître comme des rapaces et tout emporter », a-t-il insisté, notant que l’Etat veille aux intérêts des femmes dans les lois afin de permettre la parité entre l’homme et la femme.

Côte d’Ivoire: sortie de la 2è promotion des experts en Ingénierie du Genre de la Chaire Unesco

Une collation de grades de la deuxième promotion des experts et expertes en Ingénierie du Genre et développement de la Chaire Unesco internationale «Eau, femmes et pouvoirs de décisions», a eu lieu samedi à Abidjan sous le parrainage du directeur général de l’Institution de prévoyance sociale – Caisse générale des retraités et agents de l’Etat (IPS-CGRAE), Abdrahamane Berté.M. Abdrahamane Berté a salué la qualité de la formation en Ingénierie du Genre, conçue par la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoirs de décisions », dont les objectifs cadrent avec les actuelles préoccupations de l’Etat ivoirien, à savoir la valorisation, la promotion, l’autonomisation et l’égalité des Genres. 

Selon lui, la question du Genre est et demeure d’une importance capitale dans le cadre d’une approche durable de développement. Car, l’autonomie de la jeunesse et celle de la femme,  en particulier, constituent un des fondements de la politique sociale du gouvernement.

Il faut, dira-t-il, « un réel éveil de la conscience de la femme pour lui dire que ce que l’homme peut,  elle peut aussi et peut-être mieux. Et, la femme a le pouvoir de changer la donne ».  

A l’endroit de ses filleuls, vêtus de toges bleues, M. Abdrahamane Berté  a déclaré : « Je vous exhorte à être des ambassadeurs modèles de la Chaire Unesco, à être des acteurs du développement humain et social de notre pays, et à être des artisans à l’accès à la source vitale qu’est l’eau au profit des communautés ».   

Mme Euphrasie Kouassi Yao, conseillère du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en charge du Genre, a félicité la Promotion Abdrahamane Berté, la deuxième depuis l’existence du programme de formation en Ingénierie du Genre.

Elle a souligné que le bilan des deux années d’existence de la formation en Ingénierie du Genre ressort que 80% des auditeurs et auditrices ont « soit changé de position (sociale), soit créé leur propre entreprise ».

Cette cérémonie coïncide avec « la célébration de mes 30 ans d’engagement au service du Genre, de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, de la justice sociale et de la paix », a fait remarquer la conseillère du président ivoirien, Euphrasie Yao.

Elle a par ailleurs annoncé que dans quelques mois, il sera célébré les 20 ans de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur les femmes, la paix et la sécurité dont la Côte d’Ivoire est le premier pays Africain à avoir élaboré un plan d’action.

La rentrée pour la troisième promotion en Ingénierie du Genre de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoirs de décisions » est prévue en janvier 2020. 

Rabat acceuille un séminaire international sur l’autonomisation des femmes en Afrique

« Egalité genre et autonomisation des femmes et des filles pour la mise en œuvre de l’ODD5 et de la vision africaine en matière des droits des femmes », est le thème de la conférence qui sera organisée, du 9 au 13 décembre à Rabat, par les Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-A).Initiée en partenariat avec l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) à travers le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique-Chapitre Maroc (REFELA-Maroc) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCL) du Maroc, cette rencontre permettra de sensibiliser  sur les progrès réalisés en matière de mise en œuvre de l’ODD 5  et de la vision africaine sur les droits des femmes, apprend-on auprès des organisateurs.

Il faut rappeler que la cible 5.c de l’ODD 5 est pertinente pour les Gouvernements Locaux : «Adopter des politiques bien conçues et des dispositions législatives applicables en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles à tous les niveaux et renforcer celles qui existent ».

Le séminaire servira également de cadre pour mettre en lumière l’engagement de CGLU-Afrique pour l’égalité genre et pour l’autonomisation des femmes et des filles au niveau des collectivités territoriales africaines, notamment à travers le Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) qui est en même temps la Commission permanente genre de cette Organisation.

Sur la base d’une approche active et participative, ce séminaire international alternera les phases d’apports théoriques avec des exercices pratiques, les travaux de groupes, un apprentissage par les paires, des jeux de rôle, du coaching, des visites de terrain et des visites culturelles dont l’animation sera assurée par des experts et des personnes ressources de renom.

Sénégal : la seconde vie d’une séropositive

Diagnostiquée séropositive en 2005, l’aide-infirmière Soukeyna Ndiaye, 46 ans, incarne le combat contre la « stigmatisation » et la « victimisation ».Depuis 14 ans déjà, elle participe à plusieurs activités pour le compte du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH (RMP+) dans le but de redonner le sourire aux séropositifs du Sénégal.

Joyeuse, sociable et endurante, Soukeyna Ndiaye est sollicitée de partout.

Emmitouflée dans un boubou taille basse « Wax », foulard bien nouée à la tête comme une bonne Sénégalaise, la présidente de RMP+ termine son panel avant d’aller au bar prendre un café pour se réchauffer le ventre.

Sur place, la retrouve Dr Mamadou Sakho, conseiller régional de l’ONU-Sida, qui lui donne une tape amicale dans le dos avant de saluer « une dame courageuse ».

« J’ai été dépistée positive du Sida en 2005 quand j’ai accouché mon septième enfant. Je l’ai su après 18 jours », a confié à APA la veuve dont le mari a été emporté par cette pathologie.

Mais ses enfants ont été tous « sauvés » après avoir effectué le test : « Cela montre que les médicaments et le traitement sont efficaces ».

Servant au district de Guinguinéo, un département dans le centre du pays, l’aide-infirmière a accueilli son état de sidéenne « avec philosophie », aidée surtout par ses « notions » d’agent sanitaire.

« C’est une maladie qui peut atteindre n’importe quelle personne. Je l’ai prise de manière positive, en décidant de ne pas verser dans l’autopunition ou la victimisation. Parce que c’est Dieu qui en a décidé ainsi », a déclaré Soukeyna Ndiaye, se réfugiant derrière un sourire qui laisse découvrir ses dents nacrées par la fluorose.

Engagement et communication

Comme beaucoup de sidéens, Mme Ndiaye a aussi vécu la « discrimination » même si elle ne touche qu’à la personne qui « y prête attention ». Pour sa part, elle a pris le choix de « vivre » en décidant de se « soigner ».

D’emblée, elle sait que « pour vivre positivement avec cette maladie, vous devez communiquer avec les gens autour de vous. S’ils sont sensibilisés, ils ne vous rejetteront pas ».

Motivée par la volonté d’éduquer ses enfants, elle décide de s’engager par ailleurs dans le mouvement associatif en présidant le RMP+, un réseau basé en banlieue dakaroise et regroupant, en dehors des personnes vivant avec la maladie, « des personnes ressources qui nous aident dans le travail ».

« L’idée de la création de RMP+ est venue de personnes très engagées dans l’accompagnement et l’appui psycho-social des malades. Elles se sont dit à un certain moment pourquoi ne pas s’impliquer davantage dans la lutte contre la contamination et la prolifération du Sida au Sénégal », a-t-elle expliqué.

Le taux de prévalence du Sida au Sénégal est de 0,5%. Et les initiatives pour son élimination, en passant par des communautés comme RMP+, sont nombreuses.

Mais ces initiatives doivent se faire aussi par plus de « communication », avec « l’aide des journalistes dans la lutte contre la discrimination et pour l’humanisation du VIH Sida », a préconisé Soukeyna Ndiaye, sous le regard avisé de Dr Mamadou Sakho.

« Les personnes qui vivent l’épidémie ont besoin de protection sociale et de soutien parce que les modes de transmission du VIH font que personne n’a choisi d’être infecté », a rappelé ce dernier.

Côte d’Ivoire: 21 cas de viols sur mineurs recensés en 2019 (ONG)

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité Hommes-Femmes (GOFEHF), une ONG, a dénoncé vendredi à Abidjan la récurrence des violences sexuelles en Côte d’Ivoire révélant que près de vingt-et-un cas de viols sur mineurs ont été recensés dans le pays en 2019.« Chaque année, au moins un cas  de viol sur un enfant est signalé dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Au cours de cette année 2019, de nombreux cas de viols sur mineurs ont été enregistrés dans différentes localités du pays. Les statistiques montrent clairement que le phénomène de viols des enfants ces derniers temps prend une proportion inquiétante. Ainsi, 21 cas de viols ont été recensés çà et là dans le pays », a dit Rachel Gogoua, la présidente du GOFEHF dans une conférence de presse.

Cet échange avec la presse  s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale dénommée « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes» (Une campagne internationale pour lutter contre les violences basées sur le Genre  ou VBG) dont le thème national cette année est: « Violences sexuelles exercées sur les enfants, mobilisons-nous pour la tolérance Zéro ».

«  Nous voulons constater avec tous et toutes que le viol sur les mineurs est aujourd’hui une problématique dont on devrait s’inquiéter dans notre pays. Les cas de viols récurrents sur l’ensemble du territoire national appellent à une attention toute particulière de la part des autorités, des partenaires au développement, des familles, de la communauté des OSC et de toute la société », a fait remarquer Mme Gogoua dénonçant des « discriminations sexistes » qui favorisent la violence à l’égard des femmes.

Poursuivant, la conférencière a formulé des recommandations à l’égard du gouvernement ivoirien, des leaders communautaires et de la société toute entière.

Aux autorités ivoiriennes, Mme Gogoua a recommandé entre autres, la vulgarisation du nouveau code pénal, le renforcement des mécanismes et des stratégies de lutte contre les violences basées sur le Genre, la prise en charge gratuite des survivants de violences sexuelles , la mise en place de l’école des parents, la construction des lieux de détention spécifiques destinés aux violeurs et l’affichage public de l’identité des auteurs de viols.

Par ailleurs, dans son plaidoyer, Mme Gogoua a invité les leaders communautaires à  éviter les règlements à l’amiable des cas de viols dans les communautés. Estimant que l’impunité dont jouissent les auteurs de viols aggrave ce phénomène, la conférencière a conclu en  appelant à la synergie d’action de tous les acteurs pour protéger les femmes et les enfants contre les VBG.

Plus de 22 milliards FCFA de l’AFD pour soutenir les PME africaines via un accord avec l’African Guarantee Fund

L’Agence française de développement (AFD) a signé le 28 novembre 2019 à Paris, avec l’African Guarantee Fund, un accord de sous-participation de 30 millions de dollars USD, soit plus de 22 milliards Fcfa, visant à améliorer l’accès au crédit des Petites et moyennes entreprises (PME) africaines.Cet accord de sous-participation de 30 millions de dollars USD a été paraphé pour le compte de l’Agence française de développement (AFD) par son directeur général M. Rémy Rioux et pour la partie de l’African Guarantee Fund (AGF), par le directeur général du Groupe, M. Félix Bikpo.  

Il vise notamment à améliorer l’accès au crédit des Petites et moyennes entreprises (PME) sur l’ensemble du continent africain. La convention de sous-participation signée entre l’AFD et l’AGF vient renforcer le partenariat entre ces deux entités.

Selon le protocole, cette convention apporte à l’AGF une contre-garantie de 30 millions de dollars, grâce au mécanisme de partage des risques ARIZ : Accompagnement du risque de financement de l’investissement privé en zone d’intervention.

Il s’agit d’une garantie en perte finale proposée par l’AFD aux institutions financières pour couvrir 50% à 75 % d’un prêt individuel ou un portefeuille de prêts aux Petites et moyennes entreprises (PME) et aux institutions de microfinance (IMF), indique un document sur cet accord.

Grâce à son effet de levier, cette contre-garantie permettra à AGF d’accorder des garanties de 60 millions de dollars aux institutions financières locales, permettant ainsi à ces dernières de prêter un total de 120 millions de dollars aux PME africaines.

Ce volume financier, devrait en termes de prêts profiter à 1 800 Petites et moyennes entreprises et soutenir 5 400 emplois sur le continent, où l’accès au crédit demeure une problématique pour les micro entreprises et les startups. 

A l’issue de la cérémonie de signature, MM. Rioux et Bikpo ont discuté d’autres possibilités de collaboration dans un avenir proche. Un accent particulier a été mis sur l’amélioration de l’accès des femmes africaines au financement par le biais de l’Action de financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA) qui devrait être mise en œuvre par AGF. 

L’AFAWA a été officiellement lancée plus tôt cette semaine lors du Sommet mondial pour l’égalité femme-homme à Kigali, après avoir reçu l’engagement du Gouvernement français lors du Sommet de Biarritz en août 2019. L’AFD et AGF explorent actuellement différentes modalités d’appui à cette initiative.

Un accord de sous-participation consiste pour une banque à céder à un autre établissement créancier ses droits sur la dette d’une entreprise en difficulté avec un certain niveau de décote par rapport au montant facial. Cependant, le prêteur initial demeure juridiquement propriétaire de la créance à l’égard de son débiteur. Le créancier acheteur devient de ce fait le prêteur caché.

African Guarantee Fund est une institution financière panafricaine à caractère non bancaire dont le triple objectif est la promotion du développement économique, la lutte contre le chômage et la réduction de la pauvreté en Afrique par la mise à disposition de garantie et le renfoncement des capacités aux institutions financières dans l’optique de soutenir les PME en Afrique. AGF a obtenu la notation AA- par Fitch Ratings.

La prévalence des mutilations génitales féminines est de 30,8% en milieu urbain en Côte d’Ivoire (Enquête)

Le taux de prévalence des mutilations génitales féminines ( MGF) en Côte d’Ivoire est de 73,0% en milieu rural contre 30,8% en milieu urbain dont 24,6% à Abidjan, a appris APA jeudi sur place dans la capitale économique ivoirienne. Selon un tableau des prévalences des MGF en Côte d’Ivoire  issu de l’enquête par grappe à indicateurs multiples ( MICS) de 2016, présenté à la presse par la juriste Brigitte Bécho épouse Yassi lors d’un atelier de formation, cette prévalence est  de 75,2% ( Nord-ouest ivoirien), 73,0% ( milieu rural ivoirien), 42,0% ( Centre-Nord),  39,1% ( Sud-ouest), 34,8% (Centre-ouest), 30,8% (milieu urbain), 26,1% (Sud du pays sans la ville d’Abidjan), 25,0% ( Nord-est), 24,6% ( Ville d’Abidjan), 23,71% ( Centre-Est) et 18,1% ( Centre).

Cet atelier de formation initié par La Fondation Djigui La Grande espérance, a l’endroit des acteurs des médias avait notamment pour objectif de renforcer les capacités de ceux-ci sur l’ampleur et le cadre juridique des MGF en Côte d’Ivoire.

Dans cette même enquête ( MICS 2016), a poursuivi Mme Yassi qui est également membre de l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire, la prévalence des MGF par religion en Côte d’Ivoire est de 61,5% chez les musulmans, 48,5% chez les animistes et sans religion, 11,8% chez les chrétiens et 12,9% chez les religions autre que l’islam et le christianisme.

Avant elle, l’imam Cissé Djiguiba, le Président du Conseil d’administration (PCA) de La Fondation Djigui La grande espérances  a appelé à la tolérance zéro à l’égard des exciseuses en Côte d’Ivoire, estimant qu’elles portent atteinte à la dignité de la femme.

 « Il faut désarmer et démobiliser les exciseuses et les aider à s’insérer dans d’autres activités. (Car) les MGF constituent un frein à la promotion de la femme », a soutenu l’imam Cissé pour qui la pratique des MGF n’a aucun fondement religieux.

Auparavant, il a souhaité une synergie d’actions de tous les acteurs pour faire en sorte que les MGF deviennent un «  souvenir lointain ».

 « Il faut qu’on se donne la main pour faire reculer des frontières toutes les violences que les femmes subissent», a encouragé le guide religieux musulman.

Créée en 2001, La Fondation Djigui La Grande espérance est une ONG qui vise à contribuer à l’amélioration du bien-être des populations. Elle s’est engagée également dans la lutte contre les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire, une pratique aux conséquences négatives multiples pour les victimes.

Selon l’Organisation mondiale de la santé ( OMS), chaque année plus de 3 millions de filles sont excisées dans le monde.

Les journalistes invités à communiquer de «façon responsable» sur les violences sexuelles en Côte d’Ivoire

Des journalistes et blogueurs ivoiriens ont été invités, mercredi à Abidjan, lors d’un atelier, à communiquer de « façon responsable » sur les Violences basées sur le Genre ( VBG), notamment sur les cas de violences sexuelles exercées sur les femmes et les enfants dans le pays.« La presse a un rôle préventif dans la lutte contre les viols et autres violences basées sur le Genre. Vous devez communiquer de façon responsable en préservant l’identité des victimes », a conseillé dans une présentation,  Grâce Elleingand, la directrice exécutive de l’ONG « Overcome Women» à des journalistes, blogueurs et animateurs de réseaux sociaux ivoiriens.

C’était à la faveur  d’un atelier de sensibilisation des acteurs des médias organisé par le ministère ivoirien de la femme, de la famille et de l’enfant sur la communication sur les cas de violences sexuelles.

Cette session de sensibilisation vise notamment  à améliorer la qualité des publications des journalistes et blogueurs sur les violences sexuelles exercées sur les enfants. De son côté,  Socrate Koffi du ministère ivoirien de la femme, de la famille et de l’enfant a fait savoir qu’il y a six principaux types de violences basées sur le Genre.

Il s’agit notamment du viol, de l’agression sexuelle, de l’agression physique, du mariage forcé, du déni de ressources d’opportunités ou de services et de la maltraitance psychologique et émotionnelle.

 Dans une autre communication sur la prise en charge juridique et judiciaire des VBG en Côte d’Ivoire, Aminata Koulibali du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) a insisté sur le principe de sécurité qui est « essentielle» sur la communication des VGB. 

Cet atelier de sensibilisation des acteurs des médias s’inscrit dans le cadre  de la campagne des 16 jours d’activisme sur les violences faites aux femmes et aux filles  qui a lieu chaque année du 25 novembre au 10 décembre.

Lancée en 1991, la campagne des 16 jours d’activisme sur les violences faites aux femmes et aux filles est une action internationale visant à mobiliser toutes les franges de la population à lutter contre l’impunité, le silence et la stigmatisation qui emmènent à la violence contre les femmes.

Genre: signature à Kigali de 5 conventions pour réduire les risques liés aux prêts

En marge du Sommet mondial sur le Genre ou Global Gender Summit 2019 » qui se tient depuis lundi à Kigali, cinq conventions ont été signées, mardi, entre plusieurs institutions financières qui se sont engagées à garantir l’accès au financement aux femmes africaines pour la réalisation de leurs projets.Ce sont au total cinq conventions visant à réduire les risques liés aux prêts qui ont été signées l’une après l’autre entre UBA Bank, Attijariwafa Bank, le Fonds africain de garantie (AGF), The Bank of Industry Ecobank et la BAD en appui au programme AFAWA (Affirmative finance cction for women in Africa) initié par la Banque africaine de développement (BAD).

Ces accords de partenariat avec la BAD, découlent de l’une des trois dimensions qui fait l’objet des travaux de l’édition 2019 du sommet sur le Genre: l’intensification des financements innovants.

Selon le président de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, c’est une décision transformationnelle pour les femmes qui pourront recevoir une assistance technique. « Nous renforcerons notre capacité et nous y arriverons. La décision que nous prenons aujourd’hui est hautement transformationnelle. Cela transformera en permanence l’Afrique », a-t-il souligné.

Le gouvernement rwandais  a offert un million de dollars à AFAWA, ce qui en fait le premier pays africain à contribuer à ce Programme.

Le directeur général du Fonds africain de garantie, Jules Ngankam, a remercié les donateurs pour leur engagement. « Nous venons de réduire l’écart entre les femmes et les institutions financières. Nous avons maintenant la capacité de couvrir 75% des risques », s’est-il félicité.

Le Sommet mondial sur le Genre, qui se tient pour la première fois en Afrique, et précisément au Rwanda, pays pilote sur le continent en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, est Co-organisé par le gouvernement du Rwanda et la BAD. Il vise à partager les meilleures pratiques et stimuler l’innovation afin d’accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes.

Lancement à Abidjan d’un concours pour financer les « projets verts» des femmes en Afrique

L’ONG First Company, une structure spécialisée en relationnel d’affaires, a lancé mardi à Abidjan, la première édition de «Africa Green Lady Day», un concours réservé aux femmes africaines porteuses de projets sur le développement durable (projets verts) qui aura lieu en 2020 dans plusieurs pays d’Afrique du Centre et de l’Ouest dont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Sénégal, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce concours dont la grande soirée de récompense est prévue en février 2020 dans chacun des pays concernés, permettra de financer par pays la porteuse du meilleur  »projet vert ».

Dans chacun des pays, la porteuse du meilleur projet de la soirée aura les financements et deviendra  »Africa Green Lady » du pays pour une durée d’un an.

Sa mission sera entre autres, d’impulser des actions en faveur de l’environnement et du développement durable, de mener des actions sociales communautaires rurales et péri-urbaines et implanter  »Africa Green Team » dans les grandes villes du pays, a expliqué dans une conférence de presse, Moni N’Guessan, le président de l’ONG First Company.

Selon lui,  ce concours donne l’occasion aux dames de toutes tendances culturelles, professionnelles en entreprises ou en activités libres de s’impliquer dans la sensibilisation et l’éducation à grande échelle avec des messages appropriés.

« Notre institution, à travers cette activité vient offrir une alternative dans les actions de protection de l’environnement, de promotion sociale et du développement», a-t-il poursuivi indiquant que les projets de la compétition devraient porter sur l’un des trois piliers du développement durable que sont l’environnement, l’économie et le social.

 Les trois meilleurs projets seront primés. Il y’a dix critères pour participer à la compétition. Les candidates peuvent s’inscrire jusqu’au 10 décembre prochain, a précisé M. N’Guessan qui est également le directeur technique adjoint du Port autonome d’Abidjan.

« La soirée Africa Green Lady Day sera l’occasion pour les autorités des différents pays de reconnaître le mérite des braves dames volontaires qui, depuis longtemps se sont personnellement engagées dans la protection de l’environnement et la promotion du développement durable », a conclu le conférencier.

Adesina invite à une modification de l’écosystème bancaire pour faciliter l’accès des femmes aux crédits

Le président de la Banque africaine de développement (BAD) Dr Akinwumi Adesina a plaidé, lundi à Kigali, auprès des établissements bancaires pour faciliter l’accès des femmes aux crédits, invitant à une modification de l’écosystème financier en leur faveur.Selon le patron de la BAD, son institution portera un traitement particulier aux établissements qui appliqueront cette mesure. Les femmes qui représentent la majorité des exploitants agricoles en Afrique font face à un déficit de financement de près de 16 milliards de dollars. Pour Dr Akinwumi Adesina, les femmes ont souffert dans les rangs des victimes de la soustraction.

«Elles ont été soustraites de l’éducation, soustraites de l’accès aux droits légaux à la terre et à la propriété, soustraites de l’accès au financement, soustraites des postes de direction dans les Conseils d’administration, soustraites des processus politiques. Pour changer le monde, il suffit de revenir à l’essentiel, à l’arithmétique de l’école primaire et d’ajouter un à un pour en faire deux », a-t-il expliqué.

« L’écosystème doit être modifié pour faire faveur à la femme. Si une banque vient demander un appui à la BAD je lui demanderai la liste de son programme sur les femmes …  Je suis très fier d’affirmer que j’ai toujours été un ardent défenseur des femmes et des problématiques féminines ! » a poursuivi Dr Akinwumi Adesina.

Selon lui, les femmes donnent la vie. Alors priver les femmes des possibilités d’exceller, c’est manquer de  « bon sens ».

« La chose élémentaire de base que l’on enseigne à un enfant est que 1 + 1 = 2. De toute évidence, les additions donnent des valeurs plus élevées. Et la soustraction diminue la valeur. Ainsi 2 – 1 = 1. On pourrait donc supposer que le monde serait assez intelligent pour comprendre que les choses iront mieux avec l’addition, et non avec la soustraction », a encore ajouté le président de la BAD.

Convaincu que les femmes sont une proportion écrasante de 90 % en termes de remboursement des prêts à l’échelle mondiale, Dr Akinwumi Adesina  pense que « c’est le lieu et l’occasion de réfléchir sur la manière d’accroître les possibilités économiques, sociales et politiques pour les femmes et les filles ».

« Un monde plus intelligent doit investir dans les femmes et les filles. Soyons intelligents et sages : les femmes sont les meilleurs investissements que peut réaliser une société », a-t-il insisté, révélant qu’il « existe un déficit de financement de près de 1 500 milliards de dollars dont souffrent les petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes ».

En Afrique, 70 % des femmes sont victimes d’exclusion financière. Il existe un déficit de financement de 42 milliards de dollars entre les hommes et les femmes sur le continent.

Le Sommet mondial du Genre est un événement biennal organisé par les banques multilatérales de développement qui réunit des responsables de gouvernements, d’institutions de développement, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire.

Le premier Sommet mondial du Genre s’est tenu en 2012 à Istanbul, le deuxième a eu lieu 2014 à Manilles, et le troisième s’est déroulé en 2016 à Washington DC. L’Afrique accueille pour la première fois ce sommet.

Ouattara remet 54 machines agricoles à des coopératives sur le site du SARA à Abidjan

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a procédé lundi à la remise de 54 machines agricoles à des représentants de coopératives, lors d’une visite du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2019).M. Ouattara a félicité les membres du gouvernement, tous, impliqués dans l’organisation de ce salon qui a connu un « franc succès » et notamment le ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et celui des Ressources animales et halieutiques, Moussa Dosso.  

Ce rayonnement qu’affiche le Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA), qui a comme pays invité d’honneur, la France, illustre pour le chef de l’Etat ivoirien, le « bond exceptionnel réalisé par la Côte d’Ivoire au cours de ces dernières années ».   

Le ministre ivoirien de l’Agriculture  et du développement rural, M. Adjoumani, a salué ce geste, au plus haut sommet de l’Etat, en faveur de « l’amélioration des conditions de vie et de travail des producteurs agricoles ».  

Pour lui, la remise de machines agricoles aux paysans par le chef de l’Etat est une « réponse immédiate et efficiente à la problématique de la pénibilité au travail dans le secteur agricole et au défi de l’accroissement de la productivité en milieu rural ».   

Le président ivoirien, Alassane Ouattara a réitéré, dans un bref discours, sa détermination à œuvrer pour la compétitivité du secteur agricole, et pour une transformation accrue des matières premières en produits manufacturés.

Le Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA) ouvert le 22 novembre 2019, se referme le 1er décembre 2019. Il se veut un espace de partages d’expériences, de rencontres d’Affaires entre les acteurs du secteur agricole et des investisseurs.

Ouverture à Kigali du 1er Sommet mondial sur le Genre en Afrique

Le premier Sommet mondial du Genre en Afrique s’est ouvert, lundi, à Kigali où le président rwandais, Paul Kagamé a invité ses homologues africains à travailler de concert pour que l’égalité des sexes puisse s’installer confortablement sur le continent.Ce sommet mondial sur le Genre «symbole d’égalité des sexes » s’est ouvert en présence du président Paul Kagamé et de la présidente de l’Etat fédérale de l’Ethiopie, Sahle – Work Zewbe.

« Nous devons travailler de concert pour que l’égalité des sexes puisse s’installer confortablement. (…) Il y a beaucoup de leçon à tirer,  il faudrait faire les choses et apprendre à faire changer pour qu’on puisse évaluer et voir le chemin à parcourir dans l’avenir. (…) Aujourd’hui nous avons ce sommet sur le Genre pour la première en Afrique. Il faut donner un sens », a expliqué M. Kagamé.

C’est élan politique encourageant, selon le président de la Banque africaine de développement (BAD) Dr Akinwumi Adesina  pour qui il aura un impact positif.

«Alors que nous sommes réunis ce jour à l’occasion du sommet mondial sur le Genre, nous devons réfléchir sur la manière d’accroître les possibilités économiques, sociales et politiques pour les femmes et les filles. Un monde plus intelligent doit investir dans les femmes et les filles », a souligné  M. Adesina.

« Soyons intelligents et sages : les femmes sont les meilleurs investissements que peut réaliser une société. Lorsque les femmes gagnent leur vie, elles consacrent 90 % de leurs revenus à leur ménage, y compris à leur mari », a relevé le patron de la BAD.

Quand à la seule femme présidente en l’Afrique, Sahle-Work Zewbe, présidente de l’Etat fédérale d’Ethiopie qui a félicité son pays d’avoir compris l’innovation Genre, elle a qualifié cet état d’esprit de «miracle de la volonté politique ».

« L’Ethiopie s’inscrit dans une initiative dynamique depuis  un an et demi, et cela est le résultat d’une transformation des mentalités. (…)  2018 a été une année déterminante en Ethiopie, ça été le résultat d’une transformation globale de mon pays », a-t-elle expliqué.

« Ce qui s’est passé en Ethiopie a été un miracle de la volonté politique. (…) le défis pour nous, il faudrait se forcer à changer totalement les mentalités. (…) Il faut passer de la théorie à l’action, le temps vous appartient les femmes, ensemble nous constituons une force », a insisté Sahle-Work Zewbe.

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine a pour son part souhaité que la décennie 2021-2031 soit placée sous le signe de l’intégration financière de la femme, soutenant que « ça sera de normaliser une situation qui était de nature anormale ». Poursuivant, il a rappelé que l’égalité du Genre est inscrite en lettre d’or dans les textes de l’Union africaine.

« Ne pas prendre en compte la question du Genre dans le développement économique est socialement injustifiable, ne pas en tenir compte est un gâchis sachant que les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Les femmes représentent 40% au sein de l’administration de l’Union Africaine. Les chefs d’Etats ont décidé que d’ici 2025 l’Union africaine atteigne 50%. »

Pendant 72 heures des leaders de la révolution du Genre réfléchiront à cette 4ème édition sur «éliminer les obstacles à l’égalité des sexes ».

« Nous nous focaliserons sur trois aspects clés pour instaurer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes : l’expansion des financements innovants, la promotion d’un environnement (juridique, réglementaire et institutionnel) favorable,  et la garantie de la participation et de la représentation des femmes » a-t-il conclu.

Le sommet mondial du Genre est un événement biennal organisé par les banques multilatérales de développement qui réunit des responsables de gouvernements, d’institutions de développement, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire. Le premier sommet mondial du Genre s’est tenu en 2012 à Istanbul, le deuxième a eu lieu 2014 à Manilles et le troisième s’est déroulé en 2016 à Washington DC .

15ème sommet mondial sur le Genre: plus de 200 délégations à Kigali pour stimuler l’égalité des sexes

La quinzième édition du sommet mondial sur le Genre se tient du 25 au 27 novembre à Kigali avec plus de 200 délégations attendues dans la capitale rwandaise pour stimuler l’égalité des sexes autour du thème, «éliminer les obstacles à l’égalité des sexes».Le sommet mondial sur le genre est un événement qui vise à partager les meilleures pratiques et stimuler l’innovation afin d’accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes. C’est la première fois que l’Afrique accueille ce sommet.

Le Rwanda se présente comme un pays modèle en matière d’égalité entre les sexes. En effet,  les femmes comptent pour plus de la moitié de la population rwandaise et occupent 40% des portefeuilles ministériels, et représentent plus de 60% des parlementaires.

La Banque africaine de développement (BAD) a pris les devants du combat depuis plusieurs années pour promouvoir l’égalité des sexes.  L’institution a lancé ou soutenu de nombreuses initiatives pour combler le déficit de financement qui affecte les femmes en Afrique, à l’instar de l’initiative panafricaine de grande ampleur (AFAWA, Affirmative finance action for women in Africa).

Des experts plaident à Abidjan pour l’accès des femmes à la propriété foncière en Afrique

Des experts de la Coalition internationale pour l’accès à la terre ou en anglais « International Land Coalition » ( ILC), une plateforme multi-acteurs qui accompagne les politiques publiques sur le foncier, ont plaidé vendredi à Abidjan pour des législations foncières plus favorables à l’accès des femmes à la terre en Afrique. « La situation des femmes par rapport au foncier, c’est un défi pour nos communautés en Afrique. Et il y a beaucoup de solutions que nous avons proposées. Il faut faciliter l’accès des femmes au crédit et il faut surtout qu’on ait des législations foncières plus favorables aux femmes surtout en milieu rural », a indiqué Ramata Thioune, une spécialiste  de programme au Centre de recherches pour le développement international du Canada.

 Elle s’exprimait dans une conférence de presse en marge d’une réunion internationale de l’ILC dénommée  « Forum foncier et l’Assemblée régionale de l’ILC» qui s’est ouverte depuis jeudi dans la capitale économique ivoirienne.

 Ce conclave est organisé autour du thème, « renforcement du secteur foncier en Afrique : comment la transparence de la gouvernance foncière peut soutenir les efforts de développement ».

 Ce forum vise entre autres, à soutenir la construction de plateformes des droits fonciers des femmes et identifier les innovations susceptibles de renforcer leurs droits et offrir un cadre d’échanges pour discuter des questions pertinentes du continent africain.

« En Afrique, moins de 10% des propriétés foncières appartiennent à des femmes. La situation est encore plus dramatique si on  va sur les terres communautaires », a regretté pour sa part, le juriste Martin Romuald Otongo soulignant que ce sont pourtant les femmes qui contribuent le plus à la sécurité alimentaire en Afrique.

 « Les enjeux de ces assises d’Abidjan,  c’est de réunir un grand nombre d’acteurs qui travaillent sur le foncier en Afrique pour discuter de nos stratégies annuelles pour faire avancer l’agenda foncier dans les pays d’Afrique», a expliqué de son côté, Ward Anseeuw, un spécialiste sénior de l’ILC.

Selon lui, l’accès de la femme au foncier est « un problème prépondérant» estimant que la femme «est le moteur de l’économie rurale en Afrique ».

Ce forum qui réunit dans la capitale économique ivoirienne plus de 200 acteurs des questions foncières en provenance de 26 pays, s’achèvera dimanche.

Marrakech : Début de la 3ème édition de la conférence des femmes africaines

La 3ème édition de la conférence des femmes africaines (AWC), a démarré ses travaux jeudi à Marrakech avec comme objectif la construction d’une coalition mettant fin à l’inégalité des sexes en Afrique.Initiée par la Fondation Helpline for the Needy Abuja (Nigeria) en partenariat avec le Centre International de Diplomatie (Maroc) et en collaboration avec Echoes Africa Initiatives (New York), cette conférence, qui se veut l’un des plus éminents rassemblements annuels d’experts, d’institutions, d’organisations non gouvernementales et d’entreprises, a pour but de définir des agendas et des options viables, à travers lesquels les acteurs de la politique africaine peuvent canaliser les diverses ressources dont disposent les femmes africaines vers le développement durable du Continent.

Cette rencontre rassemble des femmes africaines pour échanger et favoriser de nouvelles idées susceptibles d’accroître leur influence et leur productivité dans leurs différents domaines d’activités, et pour offrir aux entreprises, philanthropes et investisseurs étrangers axés sur l’Afrique une plateforme leur permettant de rencontrer et de forger des alliances avec des femmes africaines entrepreneures, décideuses, influenceuses et professionnelles pour développer leurs projets.

S’exprimant à cette occasion, la ministre de la solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille, Jamila El Moussali a appelé au renforcement de la coopération et de la coordination entre les différents acteurs et intervenants africains pour promouvoir les droits des femmes, valoriser leurs capacités, renforcer leurs compétences et faciliter leur inclusion dans les sphères de décision économique et politique.

L’amélioration de la situation de la femme africaine est tributaire de l’engagement de tous, en fédérant l’ensemble des actions et initiatives pour une meilleure performance et efficacité dans le domaine de l’égalité et la consolidation de la participation politique et économique des femmes, a indiqué Mme El Moussali dans une allocution lue en son nom par la représentante du ministère, Mme Hanane Nadir.

De son côté, la présidente du Centre International de Diplomatie à Rabat et partenaire de la Conférence, Karima Rhanem, a indiqué que cette manifestation continentale d’envergure vise la construction d’une coalition pour mettre fin aux inégalités des sexes en Afrique, faisant observer qu’aujourd’hui, les pays africains sont appelés, plus que jamais, à conjuguer les efforts et à travailler en réseau pour développer des campagnes de plaidoyer plus efficaces afin de promouvoir l’égalité des sexes, les droits des femmes et la lutte contre tout genre de discrimination et de violence à l’égard des femmes.

« Ce rendez-vous important connaît une mobilisation non seulement de la part des femmes leaders du Continent, mais aussi des hommes qui ont vu la nécessité de se joindre à nous pour lancer une campagne continentale visant à promouvoir les questions d’égalité et de genre en Afrique », a-t-elle soutenu.

Pour sa part, l’ambassadeur du Nigeria au Maroc, Baba Garba, a salué cette initiative louable visant la construction d’une coalition en faveur de la promotion des droits de la femme africaine, estimant que l’égalité des sexes est placée aujourd’hui au cœur du développement des Nations.

La question du genre doit être désormais intégrée dans les politiques publiques africaines pour faire participer la femme au développement socio-économique et politique, a-t-il insisté, appelant à s’investir davantage dans l’éducation des filles et l’autonomisation de la femme rurale.

Quant à la présidente de la Fondation Helpline, Jumai Ahmadu, elle a souligné que les femmes africaines disposent de potentialités importantes et sont devenues un réel facteur et acteur de développement.

Lors de ce conclave, qui se poursuivra jusqu’au 23 novembre, plusieurs hauts dignitaires et d’autres personnalités du Nigeria, du Liberia, du Ghana, du Sénégal, de la Gambie, de la Namibie, du Kenya, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Maroc et d’autres pays africains, dont des ministres fédéraux, épouses de gouverneurs d’Etat, propriétaires d’entreprises et des représentants d’organisations de la société civile, sont attendus.

Cette troisième édition connaît la participation d’une délégation de haut niveau du Nigeria, ainsi que des chefs d’entreprises intéressés par l’économie africaine de toute l’Afrique et de la diaspora, des hauts fonctionnaires, des femmes innovantes, des femmes parlementaires et des épouses de chefs de gouvernement.

La conférence des femmes africaines a été fondée par la Fondation Helpline for the Needy Abuja, une ONG dotée du statut consultatif auprès des Nations Unies, en collaboration avec Echoes Africa Initiatives New York. Elle se veut un rassemblement annuel des femmes africaines opérant dans les secteurs formels et non formels de l’économie africaine.

Une cinquantaine de femmes entrepreneures formées à Abidjan sur la gestion des coûts de revient

Une cinquantaine de femmes entrepreneures ivoiriennes ont été instruites mardi à Abidjan lors d’une formation sur la gestion des coûts de revient en vue de leur permettre d’avoir des rudiments nécessaires à une gestion optimale de leurs business, a constaté APA sur place.Cette session de formation initiée par l’Agence Côte d’Ivoire PME, l’institution chargée d’accompagner les PME du pays, est ainsi destinée aux femmes entrepreneures ayant bénéficié du « fonds BACI» qui est un accompagnement financier  que l’État de Côte d’Ivoire a mis à la disposition  des « femmes battantes » du pays. 

« La mission de l’Agence Côte d’Ivoire PME s’inscrit dans la continuité des actions de l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces femmes ont reçu des financement dans le cadre de la politique d’accompagnement des PME aux financements et aux marchés. Il était important qu’elles reçoivent les leviers qui leur permettront de bien gérer le financement qu’elle ont eu afin de pouvoir non seulement rembourser, mais également de pouvoir davantage améliorer leurs entreprises et contribuer à la création d’emplois », a expliqué à APA  Kla Wedeu Jules, le directeur de l’administration et du capital humain de l’Agence Côte d’Ivoire PME. 

Selon lui, la gestion des coûts de revient est très importante car elle permettra à ces femmes de minimiser les dépenses et d’accroître leur productivité. Quant à Yao Yao Georges du cabinet « Grant Thornon», expert-comptable et formateur pour la circonstance, il a souligné, « c’est de présenter ce qu’on appelle coût de revient et par la suite décliner des concepts un peu plus évolués comme le calcul du seuil de rentabilité de sorte à leur permettre de présenter un compte de résultat différentiel en vue de mieux optimiser les coûts et de dégager des bénéfices».  

Poursuivant, M. Yao a ajouté qu’il s’agit de faire en sorte que les femmes entrepreneures soient mieux outillées dans la gestion de leurs entreprises. Se réjouissant pour sa part cette de formation, Mme Schaub-Vincent Sophia, promotrice d’une PME spécialisée dans la fabrication de poupées et autres jouets pour enfants, a soutenu qu’avant cette formation, « on gérait nos entreprises comme nos ménages ». 

«  Avant on gérait nos entreprises  comme nos ménages. Et avec cette formation on se rend compte qu’il y a une manière de gérer qui est tout à fait différente de ce qu’on avait l’habitude de faire. On sait maintenant comment avoir une bonne gestion», a indiqué Mme Schaub. Environ 3,62 milliards FCFA ont été distribués sous forme de prêts dans le cadre de ce fonds dénommé BACI à 210 femmes entrepreneures  ivoiriennes sur la période de août 2017 à août 2018.  

L’Agence Côte d’Ivoire PME a pour mission de faire la promotion des PME ivoiriennes et de contribuer à la mise en oeuvre opérationnelle de la stratégie de développement de ces entités. Cette institution vise notamment le renforcement de la compétitivité des PME et la création d’emplois durables, en particulier en faveur des jeunes et des femmes.

La Côte d’Ivoire veut combattre les « stéréotypes » liés à l’entrepreneuriat féminin

Le gouvernement ivoirien veut combattre les « stéréotypes » liés à l’entrepreneuriat féminin, un frein qui continue d’entraver le potentiel des femmes, a indiqué lundi à Abidjan le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré.« Aujourd’hui, aussi diplômées et inventives que les hommes, je crois que ce qui continue d’entraver le potentiel de ces femmes, ce sont les freins socio-culturels, les stéréotypes, il faut donc les combattre », a estimé M. Mamadou Touré, à l’occasion de la Journée de l’entrepreneuriat féminin.  

Face à plusieurs jeunes filles venues prendre part à cette journée de l’entrepreneuriat féminin, M. Mamadou Touré a déclaré que « ce combat contre les stéréotypes qui s’imposent aux femmes, le gouvernement avec à sa tête Amadou Gon Coulibaly a décidé donc de les combattre ».

Présente à la cérémonie, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant chargée de l’autonomisation des femmes, Myss Belmonde Dogo, a relevé qu’il faut infléchir cet écart afin de transformer le potentiel féminin en richesse au profit du Produit intérieur brut (PIB).

Citant un rapport de la Banque mondiale (BM), elle a fait observer que « les femmes ne reçoivent pas les mêmes outils que les hommes, n’ont pas les mêmes accès aux ressources et au capital ainsi qu’à la formation». 

L’étude met en garde les Etats Africains sur le fait que l’écart entre les sexes a un coût et un manque à gagner pour l’économie. Elle montre que l’Afrique est la région du monde où les femmes ont plus tendance à être entrepreneurs que les hommes, cependant elles gagnent 1/3 de moins que les hommes.

Quarante (40%) de la main d’œuvre en Afrique est composée de femmes, selon cette étude de la Banque mondiale qui souligne que les rendements des exportations des femmes sont un tiers moins que ceux des hommes.

M. Mamadou Touré a par ailleurs fait savoir que d’après une étude publiée par le Cabinet Rolland Berger pour Women in Africa, près de 24% des Africaines en âge d’exercer un emploi sont impliquées dans la création d’entreprises contre 11% en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.

Grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, a mis en place de nombreux projets dans le domaine de l’entrepreneuriat dont le Projet AGIR au profit de 19.500 jeunes pour 2019 qui devrait passer à 112.000 jeunes en 2020.

Le gouvernement ivoirien prévoit au total environ 131.000 jeunes et futurs entrepreneurs à accompagner pour la période 2019-2020. Les femmes bénéficiaires des projets estimées à environ 40%, selon M. Mamadou Touré, devrait passer à 50%.     

Le gouvernement ivoirien a adopté en 2012 une politique nationale pour l’emploi fondée sur trois piliers, à savoir le développement des entreprises, la formation pour accroître la productivité et la gouvernance efficiente des instruments en faveur de l’emploi.

L’emploi des jeunes est une priorité de cette politique gouvernementale qui vise à accroître sensiblement le nombre de bénéficiaires par des mesures d’accompagnement vers l’emploi et l’entrepreneuriat à travers plusieurs activités.

Plusieurs projets ont dans cet élan vu le jour notamment le Projet emploi jeunes et développement des compétences (PEJEDEC), financé avec l’appui de la Banque mondiale et le projet C2D Emploi des jeunes financé avec l’appui du gouvernement français à travers l’Agence française de développement (AFD).

A ce jour, ce sont environ 89.398 jeunes de tout niveau de qualification, âgés de 18 à 40 ans en situation de sans emploi ou sous-emploi qui ont bénéficié sur toute l’étendue du territoire national, des interventions de ces projets à travers divers programmes.

Malgré le succès de ces projets avec un taux d’insertion de 71%, le nombre de jeunes de filles bénéficiaires des projets reste en dessous de 50% plus précisément de 43%. En vue d’accroître le nombre de jeunes filles bénéficiaires, l’Etat veut susciter chez elles un intérêt pour l’entrepreneuriat.

La journée du 18 novembre dédiée à l’entrepreneuriat féminin qui se veut une rencontre d’échange est organisée pour partager les expériences et les acquis dans ce domaine. Le jeudi dernier la Côte d’Ivoire a célébré la femme rurale.

Ghana : trois femmes nommées juges à la Cour suprême

Le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a nommé trois femmes juges à la Cour d’appel de la Cour suprême du pays, une nomination qui doit être approuvées par le Parlement.Il s’agit des juges Mariama Owusu, Gertrude Torkornoo et Avril Lovelace Johnson.

Le président du Parlement, le professeur Aaron Mike Oquaye, qui a annoncé la nouvelle à la Chambre du Parlement a noté que les juges nommées devaient remplacer trois juges femmes du tribunal, qui ont pris leur retraite cette année.

Il s’agit de la Juge en chef Sophia Akuffo, qui devrait prendre sa retraite le 20 décembre 2019 et des Juges Vida Akoto-Bamfo et Sophia Adinyira, qui ont déjà pris leur retraite.

La nomination devrait équilibrer le statut des tribunaux en vue de maintenir la représentation des sexes.

Marrakech accueille la 3ème conférence des Femmes africaines du 21 au 23 novembre

La ville de Marrakech abrite du 21 au 23 novembre la 3ème édition de la conférence des Femmes Africaines (AWC), sous le thème « Construire une coalition pour mettre fin à l’inégalité des sexes en Afrique ».Initiée par la Fondation Helpline for the Needy Abuja (Nigeria) en partenariat avec le Centre International de Diplomatie (Maroc) et en collaboration avec Echoes Africa Initiatives (New York), cette conférence, qui se veut l’un des plus éminents rassemblements annuels d’experts, d’institutions, d’organisations non gouvernementales et d’entreprises, a pour but de définir des agendas et des options viables, à travers lesquels les acteurs de la politique africaine peuvent canaliser les diverses ressources dont disposent les femmes africaines vers le développement durable du Continent, indique un communiqué des organisateurs.

Le Maroc a été choisi pour accueillir cet événement en raison de son capital social, son positionnement géographique stratégique, sa croissance économique florissante ainsi que de ses diverses initiatives et investissements dans le continent africain visant à renforcer la coopération sud-sud, souligne le communiqué.

Cette rencontre rassemblera des femmes africaines pour échanger et favoriser de nouvelles idées susceptibles d’accroître leur influence et leur productivité dans leurs différents domaines d’activité, et pour offrir aux entreprises, philanthropes et investisseurs étrangers axés sur l’Afrique une plateforme leur permettant de rencontrer et de forger des alliances avec des femmes africaines entrepreneures, décideuses, influenceuses et professionnelles pour développer leur projets, relève la même source.

Plusieurs hauts dignitaires et d’autres personnalités du Nigeria, du Liberia, du Ghana, du Sénégal, de la Gambie, de la Namibie, du Kenya, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Maroc et d’autres pays africains, dont des ministres fédéraux, épouses de gouverneurs d’Etat, propriétaires d’entreprises et des représentants d’organisations de la société civile, sont attendus à cette édition.

Ce conclave verra ainsi la participation d’une délégation de haut niveau du Nigeria, ainsi que des chefs d’entreprises intéressés par l’économie africaine de toute l’Afrique et de la diaspora, des hauts fonctionnaires, des femmes innovantes, des femmes parlementaires et des épouses de chefs de gouvernement.

La Conférence des Femmes Africaines a été fondée par la Fondation Helpline for the Needy Abuja, une ONG dotée du statut consultatif auprès des Nations Unies, en collaboration avec Echoes Africa Initiatives New York. Elle se veut un rassemblement annuel des femmes africaines opérant dans les secteurs formels et non formels de l’économie africaine.