Zambie : le président œuvre pour la réduction du train de vie de l’Etat

Hakainde Hichilema, élu le mois dernier, a décidé de changer les habitudes en organisant son premier voyage officiel avec une petite délégation.Le septième président de la Zambie est accompagné de deux ministres pour son premier déplacement à New York, aux Etats-Unis, dans le cadre de la 76e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Il s’agit du ministre des Affaires étrangères, Stanley Kakubo, et son collègue des Finances, Dr Situmbeko Musokotwane.

Hakainde Hichilema a été félicité pour ce geste car ses prédécesseurs voyageaient avec de grandes délégations aux frais du contribuable zambien. L’autre fait remarquable dans ce voyage est que le nouveau président zambien l’a effectué à bord d’un vol commercial d’une compagnie étrangère.

Mais selon M. Hichilema, cette décision n’a rien d’extraordinaire parce qu’elle matérialise simplement une promesse de campagne : « Comme nous l’avons promis avant d’entrer en fonction, nous allons assurer une gestion prudente des ressources publiques », s’était-il engagé.

Afrique du Sud : Jacob Zuma saisit la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples

L’ex-chef de l’Etat sud-africain demande désormais l’arbitrage de la juridiction africaine basée à Banjul, en Gambie, pour obtenir l’annulation de sa peine d’emprisonnement ferme.Jacob Zuma, condamné à quinze mois de prison, a épuisé toutes les voies de recours au plan national, a déclaré ce week-end sa fondation. En effet, la Cour constitutionnelle sud-africaine a rejeté, vendredi dernier, le recours en annulation de la condamnation de Zuma. Les conseils de l’ancien président avaient dénoncé l’arrêt de la Cour suprême pris en l’absence de leur client.

L’ex-président de la nation arc-en-ciel a écopé d’une peine de prison ferme suite à ses refus répétés de comparaître devant la Commission  Zondo, chargée d’enquêter sur les soupçons de corruption.

Jacob Zuma a donc été emprisonnée pour « outrage à la justice » en juin 2021. Son incarcération a alors déclenché les plus violentes émeutes depuis la fin de l’apartheid. Pour le moment, l’ancienne figure de la lutte anti-apartheid bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Élu président en mai 2009, Jacob Zuma a été contraint à la démission en février 2018. Il est accusé d’avoir détourné les deniers publics durant ses neuf années passées au pouvoir.

Armée ivoirienne: plus de 60 dossiers de rackets bientôt jugés (procureur militaire)

Plus d’une soixantaine de dossiers de rackets impliquant des policiers et des gendarmes, à travers le territoire national ivoirien, seront jugés lors de la prochaine rentrée judiciaire, a annoncé vendredi à Abidjan, le procureur militaire, Ange Kessi.

Le contre-amiral Ange Kessi, commissaire du gouvernement ivoirien, s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse initiée par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Ballo.

La sensibilisation « est terminée, nous sommes rentrés dans la phase de répression. Dès la rentrée judiciaire, le tribunal militaire a déjà programmé 43 dossiers à laquelle vont s’ajouter une quinzaine qui devraient être jugés l’année passée », a indiqué le procureur militaire. 

« Donc, c’est au moins une soixantaine de dossiers que nous allons juger », a fait savoir le commissaire du gouvernement,  ajoutant que « la  Côte d’Ivoire doit figurer parmi les pays qui sont les moins corrompus dans le monde ».

S’appuyant sur la collaboration et les renseignements recueillis auprès de certains partenaires dont l’ONG Égalité & Justice pour tous, plusieurs procédures de poursuites judiciaires ont été initiées.

« C’est alors que pour le compte de l’année judiciaire écoulée (2020-2021), sur 77 cas dénoncés par l’ONG, le Parquet militaire a initié 43 procédures de poursuites contre les agents des forces de défense et de sécurité pour extorsion de fonds sur les usagers de la route », a-t-dit.

Les 34 autres cas feront l’objet d’enquête pour défaut de preuves matérielles, a relevé le procureur militaire. Sur ces 43 agents visés, l’on a pour le District d’Abidjan deux policiers issus de la commune d’Abobo et trois  de la cité d’Anyama.

Selon le ministre chargé de la Bonne gouvernance, Epiphane Zoro Ballo, des vidéos de lanceurs d’alertes attestent des actes de rackets impliquant certains agents des forces de défense et de sécurité.

« Ces enregistrements nous indiquent clairement l’implication des unités de la gendarmerie  (17 personnes) et de la police (22 personnes), soit 39 agents des forces de défense et de sécurité dont 24 ont fait effectivement l’objet de poursuites », a-t-il souligné.

M. Epiphane Zoro Ballo a annoncé une plateforme web de signalement et un numéro vert de sorte que les cas de corruption soient dénoncés, et un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alertes, ce qui devrait permettre une collaboration avec les populations dans ce projet.

Mardi, le ministre Epiphane Zoro a annoncé une opération de lutte contre la corruption dénommée opération « coup de poing », tout en prévenant qu’aucun département se sera épargné dans le cadre d’investigations en cours.

Le procureur militaire a fait remarquer que le racket est puni de 5 ans de prison. Depuis 2011, soit en l’espace de 10 ans, quelque 326 dossiers pour faits contre le racket ont été enregistrés, soit 32 dossiers par an. Sur ces 326 dossiers, 200 actes soutenus par des preuves ont été jugés.

Par ailleurs, le commissaire du gouvernement, Ange Kessi a révélé que les plaintes pour arnaque aux concours, 2.600 ont été notifiées depuis janvier 2021 et en un seul jour, le Parquet peut recevoir 12 dossiers.

Putsch en Guinée : Nana Akufo-Addo et Alassane Ouattara à Conakry

Les présidents ghanéen et ivoirien, au nom de la Cédéao, vont s’entretenir avec la junte sur la transition politique suite au renversement du président Alpha Condé.Pas de temps à perdre. Au lendemain de la Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, la mission de haut niveau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est arrivée ce vendredi en Guinée.

Dans la délégation conduite par Nana Akufo-Addo, le président en exercice de l’organisation régionale, figure son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Cette visite en Guinée est l’une des mesures de la réunion de jeudi tenue à Accra, au Ghana.

Les émissaires de la Cédéao doivent notifier au Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) toutes les mesures prises la veille. Parmi elles, il y a l’exigence de « la libération immédiate et sans condition » d’Alpha Condé.

Le président déchu est toujours entre les mains des hommes du colonel Mamady Doumbouya. Le Groupement des Forces Spéciales (GFS), dirigé par cet ancien légionnaire de l’armée française, a signé le coup d’Etat du 5 septembre dernier.

Mali : la Cédéao sans concession sur le calendrier de la transition

L’organisation régionale brandit la menace de sanctions contre « tous ceux dont les actions impactent négativement » sur la restauration de l’ordre constitutionnel.La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est très préoccupée par « la lenteur dans la préparation des élections » présidentielle et législatives prévues en fin février 2022 au Mali.

Hier jeudi, lors de la Session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement, tenue à Accra (Ghana), la Cédéao a déclaré que ce délai est « non négociable ». A cet effet, elle a demandé aux autorités de la transition « de soumettre, au plus tard en fin octobre 2021, le chronogramme devant conduire aux étapes essentielles » pour ces joutes électorales.

Selon l’organisation régionale, « seules les réformes nécessaires pour la tenue des élections à la date indiquée devraient être mises en œuvre ». La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a donc décidé de sanctionner toutes les personnes qui saperont le processus.

Les sanctions porteraient notamment sur « l’interdiction de voyage pour ces personnes et leur famille ainsi que le gel de leurs avoirs financiers ». Le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, est chargé de compiler et soumettre la liste des individus et groupes d’individus concernés.

Nana Akufo-Addo, le chef de l’Etat ghanéen, par ailleurs président en exercice de la Cédéao, doit se rendre prochainement à Bamako pour notifier en personne les décisions de la Conférence.

En outre, les dirigeants ouest-africains ont fermement condamné « les arrestations continues ainsi que l’incarcération de leaders politiques et d’anciens dignitaires ». Ils ont exigé « leur traitement judiciaire conformément à l’état de droit et au respect des droits de l’Homme ».

Au plan sécuritaire, la Cédéao a désapprouvé « la volonté des autorités de la transition d’engager des compagnies de sécurité privées », considérant que cet acte aurait des « conséquences certaines sur la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région ».

Putsch en Guinée : la Cédéao corse les sanctions contre la junte

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement est allée au-delà du maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de l’organisation régionale.Juste six mois, c’est le délai donné aux militaires au pouvoir en Guinée pour la restauration de l’ordre constitutionnel. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) veut absolument que les élections présidentielle et législatives se tiennent au bout de cette période.

Face à « la résurgence des coups d’Etat après ceux du Mali en 2020 et 2021 », l’organisation régionale s’est montrée ferme à l’égard  des putschistes en Guinée réunis au sein du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD).

En Session extraordinaire, hier jeudi à Accra (Ghana), les chefs d’Etat et de gouvernement ont prononcé, conformément aux protocoles de la Cédéao, leur « interdiction de voyage » ainsi que « le gel de leurs avoirs financiers ». Des mesures qui s’appliquent également aux « membres de leur famille ».

De plus, aucun militaire n’est autorisé à être candidat au scrutin présidentiel censé avoir lieu en mars 2022. Pour contraindre les tombeurs d’Alpha Condé à respecter toutes ces décisions, la Cédéao a sollicité « l’appui de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), des Nations Unies et des partenaires multilatéraux et bilatéraux ».

Tout au début de cette réunion, faisant suite à celle tenue le 8 septembre  par visioconférence, les dirigeants ouest-africains ont pris note du Rapport de la Mission de haut niveau dépêchée en Guinée le 10 septembre et conduite par Goodluck Jonathan, le médiateur en chef.

Alpha Condé est toujours détenu par les hommes du colonel Mamady Doumbouya, auteurs du coup d’Etat du 5 septembre dernier. De ce fait, la Cédéao a réaffirmé « son exigence pour la libération immédiate et sans condition » du président déchu.

L’organisation régionale a rappelé qu’ « elle tient les membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) pour responsables individuellement et collectivement de l’intégrité physique » de l’ancien homme fort de Conakry.

Après avoir noté « l’apparent engagement » du CNRD à œuvrer pour un retour rapide de l’ordre constitutionnel, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao a demandé au président en exercice de visiter, dès que possible, la Guinée afin de notifier en personne ses décisions.

Les présidents Nana Addo Akufo-Addo du Ghana, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau, Georges Weah du Libéria, Mohamed Bazoum du Niger, Macky Sall du Sénégal, Julius Maada Bio de la Sierra Leone, Faure Gnassingbé du Togo et Yemi Osinbajo, vice-président du Nigéria, ont notamment assisté à cette rencontre.

Sénégal : Simon et Kilifeu, des activistes dans de beaux draps

Ces membres fondateurs du mouvement citoyen Y’en a marre sont placés sous mandat de dépôt depuis mercredi après leur inculpation dans une affaire de trafic de passeports.Les activistes sénégalais traversent une zone de turbulence. Avant cette affaire, Guy Marius Sagna a été arrêté dimanche pour la énième fois après avoir participé à une marche non autorisée contre la cherté de la vie.

Assane Diouf, souvent qualifié d’« insulteur public numéro un », est également alpagué dans la même semaine pour destruction de biens appartenant à autrui.

Mais l’affaire qui défraie la chronique ces temps-ci est bien le trafic de passeports et de visas dans laquelle deux membres fondateurs de Y’en a marre sont mis en cause. Ce mouvement s’est fait remarquer depuis sa création en janvier 2011 dans ses combats citoyens contre la corruption, la mauvaise gouvernance et pour un « Nouveau Type de Sénégalais ».

Suffisant pour que plusieurs observateurs disent que Simon Kouka et Landing Mbessane Seck, à l’état civil, ont prêté le flanc au vu de toutes les valeurs qu’ils défendaient. Les deux rappeurs ont en effet été inculpés pour trafic de migrants, faux et usage de faux et association de malfaiteurs, entre autres.

Après les avoir écoutés, le juge d’instruction du deuxième cabinet a décidé de leur sort dans l’après-midi du mercredi. Il a également prononcé le mandat de dépôt pour Thierno Amadou Diallo, l’« ami de longue date » qui aurait filmé Kilifeu en train de recevoir une somme d’argent pour lui faciliter l’obtention de visas. Il purge déjà une peine de deux mois pour vol, selon le quotidien sénégalais EnQuête.

Par ailleurs, deux députés de la majorité présidentielle sont aussi cités dans ce dossier de trafic de documents de voyage. Le journal Libération rapportait mardi que « Mamadou Sall, Boubacar Biaye et Sadio Dansokho ont +épousé+ 14 clientes de Kondé », présenté comme le cerveau de cette affaire, en vue de leur permettre avec leurs statuts de parlementaires de bénéficier facilement de passeports diplomatiques ou de visas.

« Ils étaient informés et percevaient leurs pourcentages », a confessé Kondé dans un Procès-Verbal exploité par le journal qui note qu’« ils sont mouillés jusqu’à la moelle ».

Pour sa part, L’Observateur s’indigne ce jeudi de la « série d’affaires à retentissement » qui salit « l’image » de l’Assemblée nationale. Ce journal rappelle l’histoire du trafic de faux billets de banque qui avait coûté la prison, pour quelques temps, à Seydina Fall Bougazelli, un député de la majorité parlementaire.

Dénonçant dans ce nouveau dossier « le silence intrigant du président de l’institution », Moustapha Niasse, L’Observateur soutient de toute façon que cette treizième législature est « un mandat qui fait tâche ».

Kenya : la hausse du prix du carburant passe mal

A compter de ce mercredi, le prix du litre est fixé à un peu plus d’un dollar par l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA, sigle en anglais).L’instabilité des prix sur le marché mondial est invoquée Pour justifier cette hausse. Des facteurs endogènes comme l’augmentation de la taxation des produits pétroliers et des tarifs de transport, surtout autour de la capitale Nairobi, sont aussi convoqués.

Pourtant, le gouvernement a accordé une subvention aux revendeurs agréés de carburant afin de stabiliser les prix. Globalement, le coût de la vie qui a explosé est mal vécu par une bonne frange de la population kenyane.

Les consommateurs entendent agir pour pousser les autorités à diminuer les prix du carburant. Sur les médias sociaux, un citoyen opte pour le blocage des routes là où un autre réclame tout simplement la démission du président Uhuru Kenyatta.

Côte d’Ivoire: une opération « coup de poing » lancée contre la corruption

Le ministre ivoirien de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Ballo, a lancé mardi l’opération de vérification dénommées « Coup de poing » visant les structures délivrant des services publics à fort soupçon de corruption.

L’opération « coup de poing » qui consiste à mener des « investigations dans des structures délivrant des services publics permettra de soulager le quotidien des Ivoiriens en freinant les formes de corruption les plus pernicieuses dans ces structures visitées », a dit M. Epiphane Zoro face à la presse.  

Elle s’inscrit dans le cadre des résultats 1 et 3 de la feuille de route 2021 du ministère, qui visent à « dissuader les acteurs de la corruption et renforcer la relation de confiance entre l’État et les citoyens », a-t-il ajouté. 

La démarche comprend trois volets, à savoir la phase de préparation des opérations, la phase de mise en œuvre des opérations et la phase de la mise en place de dispositif anti-corruption dans les structures concernées.

Il a précisé que la phase de préparation a consisté à identifier une liste des structures à fort soupçon, d’identifier les formes de corruption à fort impact sur les populations et de mettre en place les équipes d’investigation.

Concernant la phase de mise en œuvre, il a fait savoir qu’ elle a permis à son département de conduire les opérations, de recueillir les preuves sur les actes de corruption ciblées et de détecter des actes flagrants de corruption. 

La phase de mise en place de dispositif de prévention, elle, consistera à mettre en place des outils de mise en conformité afin de réduire le risque de survenance d’actes de corruption et un dispositif d’alerte pour les usagers et le personnel interne à la structure.

Les secteurs du transport, de la santé, de l’éducation, de la construction, de la justice et de la fonction publique, sont dans le viseur du ministère en charge de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.  

La collecte d’informations émanant d’organisation diverses, notamment de Transparency, des données de l’INS (Institut national de la statistique) et Afrobaremeter ont, en croire le ministre, permis d’identifier des secteurs prioritaires et les formes de corruption les plus pernicieuses pour les populations. 

Les services publics concernés sont le transport avec l’opération de vérification de faits de corruption signalés au niveau de la SICTA (Société Ivoirienne de Contrôles Techniques Automobiles et Industriels).

Il a été recueilli des preuves montrant des individus, non-agents de la SICTA « facilitateurs », recevant des pots de vin des mains d’usagers afin d’éviter les files d’attente à ceux-ci ; d’éluder les pénalités de retard et de leur assurer un passage avec succès lors du contrôle technique, a-t-il relevé. 

« Une autre opération de vérification d’allégations d’extorsion de fonds par des agents de sécurité (police et gendarmerie) lors de contrôles routiers nous a permis de recueillir des vidéos montrant des agents de police et de gendarmerie recevant des sommes d’argent des mains d’usagers », a-t-il poursuivi.   

Poursuivant, il a noté qu’il a été constaté des tracasseries routières en lien avec le convoyage de produits vivriers. Sur l’axe Hiré-Abidjan, par exemple, le commerçant doit s’acquitter de 20.000 FCFA au total repartis entre les différents barrages pour espérer voir sa marchandise arriver à destination. 

« C’est aussi le cas  sur l’axe Bandjahi-Abidjan où l’opérateur doit débourser la somme de 42.000 FCFA. Même cas de figure entre Bouaflé et Abidjan où la moyenne à payer est de 17.000 FCFA par camion », a-t-il renchéri.  

M. Epiphane Zoro a noté que « des soupçons de forte corruption pèsent dans certains services publics dans lesquels des vérifications aussi se feront afin de démanteler les réseaux. Ainsi, dans le secteur de l’éducation, il est fait état de pression ou le paiement de pot de vin pour l’orientation d’élèves lors des affectations dans les écoles d’enseignement privé ».  

« A cela, s’ajoute l’affectation d’élèves fictifs dans les grandes écoles privées permettant ainsi de détourner les fonds ainsi libérés. Sans oublier le paiement de pots-de-vin aux surveillants lors des examens à grand tirage », a-t-il fait observer. 

Au niveau de la santé, le ministre a indiqué qu’il est dénoncé « le paiement de pots-de-vin pour accélérer la procédure ou obtenir l’accord d’enregistrement d’un médicament, outrepasser le contrôle qualité ou obtenir la certification de bonnes pratiques de fabrication ».  

En outre, il est fait cas de « la facturation des soins réputés gratuits dans les hôpitaux publics » et au niveau de la justice, des cas de soupçons de paiement de pots-de-vin aux démarcheurs pour accélérer le traitement des dossiers lors de l’établissement d’actes de justice, voire le paiement de pots-de-vin moyennant abandon de poursuites ou prononciation de peines plus légères.

Dans le secteur de la construction, il a évoqué des soupçons de paiement de pots-de-vin afin d’acquérir le permis de construire ou modifier la propriété d’une ACD, et le paiement de pots-de-vin au responsable ou élu de collectivités afin d’acquérir les parcelles sans passer par la procédure formelle. 

« Les résultats de ces investigations ont été transmis aux autorités compétentes », a-t-il annoncé, affirmant qu’en ce qui concerne les forces de défense et de sécurité, le Commissaire du gouvernement a été saisi. 

« D’ailleurs, j’animerai une conférence de presse conjointe à cet effet avec M. Ange Kessy Kouamé, le vendredi 17 septembre prochain afin de vous communiquer les poursuites engagées, a-t-il conclu. 

La corruption constitue un défi important pour la bonne gouvernance, la croissance économique durable, la paix et le développement des pays africains. La Banque Africaine de Développement estime que chaque année, 148 milliards de dollars sont perdus en Afrique du fait de la corruption.

La pauvreté gagne du terrain au Sénégal

Entre 2011 et 2018, l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a recensé plus de 200.000 nouveaux pauvres.Les conditions de vie sont davantage précaires pour certains ménages au Sénégal. Les résultats d’une enquête harmonisée de l’ANSD, publiée ce lundi, montrent en effet que « le nombre de pauvres a augmenté » dans le pays. Ces personnes estimées à 5.832.008 en 2011 ont atteint 6.032.379 en 2018.

Déjà « en considérant la perception des ménages sur leur propre niveau de pauvreté, 50,9 % des Sénégalais se considèrent comme pauvres (soit 42,9 % pauvres et 8,0 % très pauvres) », rapporte le service officiel des statistiques du Sénégal.

Poursuivant, l’ANSD indique que le taux de pauvreté monétaire est estimé à 37,8 % en 2018-2019, soit une baisse du niveau de pauvreté de cinq points par rapport à 2011 (42,8 %) à l’issue des travaux de raccordement.

Si le taux d’extrême pauvreté est passé de 12,2 à 6,8 % sur la même période, la pauvreté par rapport au milieu de résidence est de son côté « plus accentuée en milieu rural » avec un taux de 53,6 % contre 19,8 % en milieu urbain.

Il ressort de l’enquête que les régions de Sédhiou (65,7 %), Kédougou (61,9 %), Tambacounda (61,9 %), Kolda (56,6 %), Kaffrine (53,0 %) et Ziguinchor (51,1 %) « sont les plus touchées ».

Le rapport note également « des disparités » sur l’accès aux services associés au logement (électricité, internet, eau, assainissement, énergie de cuisson) suivant le milieu de résidence du ménage et la situation de pauvreté. Ainsi, les populations de la zone rurale et les ménages à faible revenu « ont un accès plus limité à ces services ».

Par ailleurs, les ménages en milieu rural sont « généralement propriétaires de leur logement sans titre de propriété » tandis que les ménages locataires « se retrouvent majoritairement dans le milieu urbain. En moyenne, le nombre de personnes par pièce est plus important chez les pauvres que chez les non pauvres », poursuit l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM).

En outre, les données illustrent « l’insécurité alimentaire (qui) reste toujours une réalité au Sénégal ». Elle affecte plus le milieu rural, les pauvres et les régions de Kolda, Sédhiou (Sud), Kédougou, Tambacounda (Est) et Matam (Nord).

Initiée par la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et financée par la Banque mondiale (BM), l’EHCVM du Sénégal a porté sur un échantillon de 7156 ménages. Elle a mobilisé « d’importantes ressources financières et matérielles », d’après l’ANSD.

La collecte s’est tenue en deux vagues ayant duré chacune trois mois. La première s’est déroulée de septembre à décembre 2018 et la seconde d’avril à juillet 2019. Deux questionnaires ont été élaborés. L’un est administré aux ménages et l’autre conçu pour collecter des informations sur les localités de ces familles.

Le rapport de l’ANSD est publié au moment où la cherté de la vie irrite les Sénégalais. Macky Sall, lors du dernier Conseil des ministres, a instruit le gouvernement de veiller « à l’application intégrale des mesures de stabilisation des prix des produits de consommation courante sur l’ensemble du territoire ».

Le chef de l’Etat a aussi engagé ses ministres à « poursuivre la dynamique de préservation du pouvoir d’achat des ménages » en luttant « contre toute spéculation, rétention de stock ou augmentation indue des prix des produits et services essentiels notamment le loyer dont le système de régulation doit être évalué et amélioré de façon concertée ».

Allemagne : qui pour succéder à Angela Merkel au poste de chancelier ?

Dans moins d’un mois, une page va se tourner pour l’Allemagne. En effet, Angela Merkel va céder sa place après quatre mandats et seize ans au pouvoir. Pourtant, la chef de l’Etat allemand fait toujours l’unanimité mais elle ne peut pas se représenter pour un cinquième mandat. La chancelière vit donc ses derniers moments à la tête de l’état allemand !Le 26 septembre prochain, les Allemands ont rendez-vous avec les urnes. En effet, le peuple est appelé à élire ses députés pour diriger le pays. Cette élection est d’autant plus importante que la majorité au Bundestag désignera, ensuite, l’identité du chancelier ou de la chancelière qui dirigera l’Allemagne pendant 4 ans. Toutefois, la crise économique et sanitaire liée au coronavirus apporte quelques nuages dans le paysage radieux d’Angela Merkel, la chancelière sortante. En effet, cette dernière va se retirer au moment où son parti, le CDU, traverse une petite période de turbulence. La gestion de la crise du covid et un scandale autour des masques anti-covid ont coûté des voix et des défaites aux conservateurs dans deux gros Länder de l’ouest de l’Allemagne : la Rhénanie-Palatinat et le Bade-Wurtemberg.

Le CDU a toutefois décidé de miser sur Armin Laschet pour prendre la succession d’Angela Merkel. Le parti chrétien-démocrate (centre-droit) a ainsi sélectionné le président de la Rhénanie du Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d’Allemagne. Toutefois, la victoire est loin de lui être promise puisque Laschet n’est pas vraiment populaire. gé de 60 ans et père de trois enfants, l’Allemand veut s’inscrire dans la continuité de la chancelière mais il va devoir se montrer persuasif pour convaincre son pays de l’élire à la tête du gouvernement. Il reste toutefois le favori du site de paris sportifs en ligne Bwin.

La surprise pourrait se situer chez les écolos, qui sont actuellement deuxièmes dans les sondages (20 à 23 % des intentions de vote). Les Verts ont décidé de miser sur une femme, Annalena Baerbock (40 ans), pour obtenir le premier poste de chancelier de leur histoire. À noter que cette dernière n’a aucune expérience de ministre à son actif, ni même au niveau de la politique régionale. Inscrite au parti depuis 2005, elle a une formation de juriste spécialiste du droit internationale et est députée au parlement fédéral depuis huit ans !

Enfin, l’autre gros parti de ces élections est assurément le SPD. Contrairement aux deux autres grands partis allemands, le SPD (centre gauche) a choisi son candidat depuis plus d’un an, en août 2020. Olaf Scholz, 62 ans, est un homme expérimenté en politique et est l’actuel ministre des Finances et vice-chancelier. Vieux roublard de la politique, il est membre du SPD depuis 1975. Toutefois, sauf revirement de situation inattendue, Scholz ne devrait pas accéder au pouvoir la faute au retard de son parti dans les suffrages. En effet, le SPD stagne et comptabilise seulement entre 15 et 17% des intentions de votes ! Dans un mois maintenant, on connaîtra le nouveau visage de l’Allemagne après 16 années d’amitié entre les Allemands et les Français. Et ce sera forcément compliqué de prendre la succession d’Angela Merkel !

Soudan du Sud : le sort des diplomates, priorité du nouveau ministre des Affaires étrangères

Selon Mayiik Ayii Deng, les diplomates sud-soudanais sont devenus « moins performants » parce qu’ils n’ont pas été payés depuis deux ans.Le Soudan du Sud, dernier Etat africain indépendant, ne traite pas bien les employés de ses représentations diplomatiques à l’étranger. Lors de sa prise de fonction en remplacement de Béatrice Khamis, Mayiik Ayii Deng a promis de tout mettre en œuvre pour le paiement des arriérés de salaire.

Poursuivant, M. Deng a déploré « le non-paiement des cotisations et obligations du Soudan du Sud dans presque toutes les institutions multilatérales et les mauvaises conditions de travail au ministère des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale ».

Devant le président Salva Kiir, le chef de la diplomatie sud-soudanaise a plaidé pour des « réformes » visant à rendre efficient « un ministère stratégique ». Le chef de l’Etat sud-soudanais a, pour sa part, promis de respecter les obligations financières du gouvernement envers ses travailleurs basés à l’étranger et d’autres organismes internationaux et régionaux.

Enfin, Mayiik Ayii Deng s’est engagé à améliorer les relations tendues avec la communauté internationale à cause de la lenteur de l’accord de paix revitalisé.

Putsch en Guinée : la délégation de la Cédéao à Conakry

Cinq jours après le coup d’Etat contre Alpha Condé, les émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doivent rencontrer la junte militaire et le président déchu.Attendus jeudi dans la capitale guinéenne, les membres de la mission diplomatique de l’organisation régionale sont arrivés ce vendredi à bord d’un avion du Ghana. Sur le tarmac de l’Aéroport international de Conakry-Gbessia, la délégation conduite par le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, a été accueillie par des éléments du Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD) à la tête du pays.

Réunis mercredi dernier en sommet extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao ont suspendu la Guinée de toutes leurs instances avant d’exiger la libération d’Alpha Condé et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Les discussions avec le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, patron du Groupement des Forces Spéciales (GFS), l’unité d’élite de l’armée guinéenne ayant commis le coup de force, pousseront la Cédéao à prononcer ou non des sanctions notamment économiques à l’encontre de la Guinée.

Maroc : Le libéral Akhannouch à la tête du prochain gouvernement?

Selon la constitution marocaine de 2011, le chef du gouvernement doit être issu des rangs du parti arrivé en tête des législatives, ce qui place le ministre sortant de l’agriculture en bonne position.Au Maroc, le réveil a sans doute été douloureux, ce jeudi 9 septembre, pour Saâd-Eddine El Othmani et ses partisans. Le premier ministre sortant et son Parti pour la justice et le développement (PJD), au pouvoir depuis onze ans, sont les grands perdants des élections générales organisées la veille dans le royaume. Perdant son siège de député à Rabat, la capitale, le chef de file des islamistes modéré voit son parti subir une grosse défaite, passant de 125 députés sur 395 à seulement 12. Autant dire, une claque. 

En raison de signes manifestes d’usure du pouvoir, de de résultats peu reluisants sur le plan du pouvoir d’achat et de l’emploi, mais aussi du nouveau système de répartition des sièges (basé sur le nombre total des électeurs inscrits dans la circonscription, et non pas sur celui des suffrages exprimés), il n’y avait pas grand monde qui misait sur une répétition des jolis scores auxquels la branche marocaine du courant des Frères Musulmans a habitué les Marocains depuis une dizaine d’année. Mais personne ne prévoyait non plus une si violente dégringolade d’un PJD dont le bilan général des dernières années au pouvoir n’est pas exempt de bonne choses, comme l’exemplaire gestion de l’épidémie de Covid19 par l’équipe du Premier ministre sortant Saâd-Eddine El Othmani.  

Selon les résultats provisoires publiés dans la nuit de mercredi à jeudi par le ministère de l’Intérieur, la défaite des islamistes modérés profite surtout à au Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti libéral et son leader Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture sortant qui depuis longtemps nourrit le rêve de prendre la tête du gouvernement. Pas loin de doubler ses 60 sièges de la législature sortante, le RNI obtient 102 sièges, selon les résultats provisoires. Se revendiquant également du courant libéral, le Parti authenticité et modernité (PAM) et farouche adversaire des islamistes arrivé, selon les mêmes résultats, en deuxième position avec 87 sièges. Il est suivi du Parti de l’Istiqlal Parti de l’indépendance, en français), la plus ancienne formation politique du pays, qui obtient 81 sièges). Arrivent ensuite  les sociaux démocrates de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) qui gagnent 34 sièges, laissant une dizaine d’autres partis se partager ce qui reste des 395 que compte la Chambre des représentants dont l’élection des futures membres coïncidait, cette fois, avec celle des conseils régionaux et communaux. 

La constitution adoptée en 2011, et qui avait à l’époque épargné au Maroc les effets des fameux « Printemps Arabes » qui ont déstabilisé ou emporté nombre de régimes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, prévoit que le Roi désigne le chef du gouvernement parmi les rangs du parti arrivé en tête des législatives. Ce qui, selon toute vraisemblance, place le patron du RNI dans la position du futur numéro un du gouvernement marocain. 

Cet homme réputé être une des plus grosses fortunes du Royaume chérifien est à la tête du Ministère de l’Agriculture, depuis quatorze ans. C’est-à-dire bien avant l’arrivée initiale au gouvernement d’un Premier ministre issu des rangs du PJD, victorieux des deux dernières  législatives de 2011 et 2016. 

Père du fameux plan « Maroc vert », Akhannouch est à l’origine des résultats très performants de l’agriculture marocaine ces dernières années, avec une hausse régulière de la production et des exportations du pays. 

Si après la confirmation définitive des résultats de ces élections où le taux de participation a largement dépassé celui de 2016 avec plus de  50% contre seulement 43%, le chef du RNI est désigné par le roi Mohamed VI à la tête du gouvernement, le richissime homme d’affaires sait à quoi il devra s’attendre. Sa mission principale sera de sortir le pays de la crise sanitaire et des difficultés économiques résultants de l’épidémie du nouveau coronavirus et de mettre en œuvre les réformes structurelles suggérée par un rapport récent qui vise à faire du royaume africain« un pays émergent à l’horizon 2030 ». Une lourde tâche. 

La Côte d’Ivoire peaufine sa stratégie de lutte contre la corruption

Le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, N’Golo Coulibaly, a procédé jeudi à Abidjan à l’ouverture d’un atelier de validation du rapport diagnostique sur la corruption et les infractions assimilées en Côte d’Ivoire.

Cette stratégie nationale de lutte contre la corruption permettra de bâtir non seulement une politique générale mais aussi des politiques sectorielles, a indiqué M. N’Golo Coulibaly, à l’ouverture des travaux qui se déroulent du 9 au 10 septembre 2021.

« Quand on entend ce qui se dit et se raconte à propos de la corruption, on a l’impression que tous les responsables de ce pays sont corrompus, ce qui n’est pas le cas », a déclaré le président de la Haute autorité de la bonne gouvernance.

Ce fléau, admettra-t-il, semble prendre une proportion « significative », faisant que les ressources destinées à des projets au profit de la communauté sont détournées. L’atelier vise à renforcer et rendre le dispositif de lutte contre la corruption plus efficace.

« Aucune société d’État, institution publique et institution parapublique ne sera épargnée par le principe de redevabilité », a assuré le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo.

Poursuivant, M. Zoro Bi Ballo a révélé qu’il y a plusieurs formes d’audits qui sont actuellement initiées, entre autres, des audits de gestion financière et comptable qui sont des audits classiques, mais également des audits de conformité pour développer au sein des entités une culture d’intégrité.

Cette stratégie de lutte contre la corruption vise en outre à mettre en place des outils et des mécanismes d’alerte, et « c’est toute cette démarche que nous sommes en train de mettre en place en accord avec des dirigeants de ces entreprises publiques », a-t-il ajouté.

Il a insisté qu’ « aucune entreprise publique, aucune société d’Etat et entité administrative ne sera épargnée par cette vague d’audits  initiés sous l’impulsion du Premier ministre et sous l’autorité du président de la République ».

Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a pour sa part souligné que la corruption est le principal obstacle au développement économique et social dans le monde, et chaque année, 1 000 milliards de dollars sont versés en pots-de-vin, tandis que 2 600 milliards de dollars sont détournés, soit plus de 5 % du PIB mondial.  

Il a aussi fait observer que la corruption ne se limite pas au détournement de fonds, mais elle est également la cause d’une insuffisance de contrôle qui peut, à son tour, encourager les réseaux criminels organisés et favoriser des infractions.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement estime que, dans les pays en développement, le montant des fonds soustraits de leur destination par la corruption est 10 fois plus élevé que celui de l’aide publique au développement (APD).

La Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) a initié cette étude sur la corruption, dans le cadre du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), financé par la Banque africaine de développement (BAD) d’un montant de 13,45 milliards Fcfa.   

Le Pagef vise à optimiser les ressources budgétaires et renforcer le cadre de gestion de la dépense publique. Le projet a également pour objectif d’améliorer la gouvernance économique et financière des structures publiques ainsi que la qualité de leurs prestations.

Rayonnements Non Ionisants : le Sénégal anticipe sur les effets sanitaires

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal assure avoir pris les devants pour lutter contre tout risque sanitaire lié aux Rayonnements Non Ionisants (RNI).Apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener. Voilà à quoi se résument les actions menées par l’ARTP face aux problèmes sanitaires qui pourraient émaner des Rayonnements Non Ionisants encore appelés ondes électromagnétiques.

Pour mener à bien cette mission, l’Autorité de régulation renforce ses moyens techniques. Après l’implantation, en 2016, d’une station d’homologation de tous les outils susceptibles d’émettre des RNI, « d’autres outils très innovants, qui sont à la pointe de la technologie, sont en cours d’acquisition et seront en service cette année », a déclaré, mardi à Saly (80 kilomètres à l’Est de Dakar), le Directeur Général de l’ARTP, Abdou Ly.

Ces nouveaux dispositifs permettront à l’ARTP « de savoir si les RNI se propagent dans des proportions admises et supportables par le corps humain », a précisé M. Ly. Il s’exprimait à l’occasion du 5e forum d’échange et de partage sur les secteurs régulés avec les journalistes spécialisés dans les Technologies de l’information et de la communication (Tic).

Parmi ces technologies figure une chaîne de mesures aménagée dans un véhicule équipé pour l’évaluation de l’exposition aux champs électromagnétiques et aux rayonnements ionisants. C’est une solution RNI de la société Wavecontrol.

Elle va comprendre un mesureur portable de champs électromagnétiques, une sonde de mesure continue des champs électromagnétiques conforme à la recommandation en la matière de l’Union Internationale des Télécommunications (ITU, sigle anglais) et une cartographie des électromagnétiques pour des grandes zones telles que des villes (solution à installer sur toits de bâtiments ou toits de véhicules).

Par ailleurs, le régulateur envisage de multiplier ses Centres de Contrôle des Fréquences (CCF). Ainsi, après Dakar, il est prévu d’installer un CFC à Matam (Nord), Kolda (Sud) et au Centre du pays.

A travers ces Centres Régionaux de Contrôle des Fréquences (CRCF), l’ARTP veut décentraliser les activités de gestion et de contrôle, la vérification du respect des règles nationales en vigueur et le contrôle des émissions comme auxiliaire de la politique de gestion du spectre. 

En outre, le régulateur compte déployer un réseau fixe de sondes dans les zones à forte concentration radioélectriques ou places publiques. La mise en place d’un centre de contrôle RNI avec la création d’un site web où le public pourra visualiser en temps réel les niveaux d’exposition et la création d’un Observatoire national des RNI sont prévues.

Une campagne de communication autour du projet sera aussi déroulée pour lutter contre les fausses informations liées à l’exposition aux rayons électromagnétiques. Plusieurs rumeurs établissent en effet un lien entre la multiplication des cas de cancer et l’exposition aux RNI. Alors que les études sont, à ce jour, insuffisantes pour confirmer le caractère cancérigène ou non des champs électromagnétiques de basses ou hautes fréquences.

Elections au Mali : « l’insuffisance d’actions concrètes » préoccupe la Cedeao

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exprimé mardi, au terme d’une nouvelle mission effectuée au Mali, son inquiétude sur la tenue à date échue des élections présidentielle et législatives.Si les émissaires de la Cedeao ont « apprécié » l’expression renouvelée des autorités de la transition malienne à respecter la période transitoire arrêtée, ils se sont néanmoins montrés pessimistes. Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, « la Mission reste préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ».

La délégation conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan fait référence notamment au double scrutin qui doit en principe se tenir le 27 février 2022, soit dans un peu plus de cinq mois. Ces élections sont censées marquer la fin d’une période de transition de dix-huit mois au Mali et un retour à l’ordre constitutionnel.

Mais plusieurs observateurs doutent de la possibilité de leur tenue à la date indiquée. Ce qui a fini d’installer un débat sur une possible prolongation de la transition dirigée par le colonel Assimi Goïta. Au pouvoir depuis plus d’un an, les militaires marchent en effet à leur rythme pour la conduire.

Après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta et le coup de force du 24 mai dernier contre le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane, la junte continue d’asseoir son emprise sur le pouvoir.

Un référendum est prévu le 31 octobre de même que des élections régionales et locales le 26 décembre prochain. Mais aucun projet de Constitution n’a encore été soumis au Conseil National de Transition (CNT), l’organe législatif.

La révision et l’audition des listes électorales annoncées au mois de juillet sont aussi renvoyées aux calendes grecques. Dans ce cas de figure, le décret convoquant le corps électoral, attendu dans deux semaines, le 15 septembre plus exactement, sera difficile à respecter.

Selon le calendrier électoral, rendu public en avril dernier, toutes ces étapes devaient être franchies depuis juillet. Un retard qui risque de chambouler ce calendrier dont le parachèvement est l’organisation des législatives et la présidentielle du 27 février prochain.

L’autre écueil majeur pour les militaires est le défi sécuritaire. Ils doivent organiser cinq élections dans un pays où ils ne contrôlent plus les deux tiers du territoire. Devant ces impairs, la classe politique malienne et certains observateurs ne se font plus guère d’illusions sur le respect de la transition.

En revanche, la Mission de la Cedeao « a rappelé l’importance du respect de la date des élections annoncée, afin de montrer la crédibilité du processus de transition. Elle a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il urge d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielle et législatives ».

« Il s’agit notamment du consensus sur le cadre légal devant servir aux élections, la préparation de la liste électorale et le choix de l’organe ou des organes devant conduire les élections », a-t-elle ajouté avant d’inviter les acteurs sociopolitiques à « travailler ensemble dans cette période de transition afin de garantir la réussite du processus ».

Afrique du Sud : les partisans de Jacob Zuma soulagés

Le ministère des Services correctionnels, pour des raisons médicales, a libéré sous condition l’ancien président sud-africain qui a passé près de deux mois en prison.C’est « un énorme soulagement » pour les inconditionnels de Jacob Zuma. L’incarcération de l’ancien chef de l’Etat « n’était pas nécessaire » selon eux. Malgré tout, pour Mzwanele Manyi, porte-parole de la Fondation Jacob Zuma, la mise en liberté sous condition montre qu’ « il y a de l’humanité dans le système » judiciaire.

Le Congrès national africain (ANC, sigle en anglais) a également salué la libération de son ancien président. Pule Mabe, le porte-parole du parti, a indiqué que les soucis de santé de Zuma justifient sa libération conditionnelle.

Pour sa part, Nhlakanipho Ntombela, le porte-parole de l’ANC dans la province du KwaZulu-Natal, a annoncé que des discussions étaient en cours pour l’élargissement définitif de l’ancien président.

« Et, espérons-le, tous les habitants du KwaZulu Natal salueront la décision prise pour Zuma. (Il) mérite (de) se reposer car il est assez âgé », a affirmé M. Ntombela.

Zuma purgeait une peine de quinze mois de prison ferme pour outrage à la justice. Son tort : avoir ignoré une directive de la Cour constitutionnelle l’obligeant à se présenter devant la Commission d’enquête sur la « capture de l’Etat ».

Quelques jours après son arrestation, de violentes manifestations ont éclaté dans les provinces du KwaZulu Natal et du Gauteng avec des pillages et des incendies de commerces. Ancien porte-parole de l’Association des vétérans militaires, Carl Niehaus a invité la Cour constitutionnelle à éviter de « se laisser abuser à des fins politiques partisanes ».

Guinée: Qui est le chef des putschistes de Conakry?

Ancien légionnaire français, le meneur du putsch qui a renversé, dimanche, le président Alpha Condé était un homme-clé du dispositif sécuritaire censé protéger le pouvoir de celui-ci. Portrait.Au lendemain de son renversement en août 2005 par une junte composée essentiellement de ses plus proches collaborateurs militaires, l’ancien président mauritanien Maaouiya Ould Taya n’avait pas trouvé meilleure réaction que ces quelques mots qui auraient été prononcés plus de 2200 ans auparavant par un roi de Macédoine, Antigone II: « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis ! Quant à mes ennemis, je m’en charge ! ». 

Seize ans après le Mauritanien avec lequel le liait d’ailleurs une vieille relation personnelle, Alpha Condé, 83 ans, renversé dimanche 5 septembre par une partie de son armée, s’est sans doute remémoré l’antique phrase, aujourd’hui culte. 

Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, chef des putschistes qui l’ont destitué, n’est autre qu’un des principaux chefs militaires auxquels Il avait confié la sécurité de son régime. 

Dans un pays où la vie politique et celle des institutions publiques se confondent en grande partie avec la réalité ethniques, les deux hommes étaient, avant tout, liés par leur appartenance commune à la même communauté des Malinkés.

Ancien caporal-chef de la Légion étrangère de l’armée française, l’officier putschiste avait rejoint l’armée guinéenne dans la foulée de l’élection initiale à la tête du pays, en 2010, du président désormais déchu. 

Nommé lieutenant après un bref passage dans une école militaire de la ville  de Thiès, au Sénégal, l’ancien militaire français s’est vu octroyer plusieurs stages à l’étranger, Israël et France notamment, lui ouvrant la voie à une rapide ascension vers le grade de lieutenant-colonel et le commandement du Groupement des forces spéciales (GFS). 

C’est grâce à cette unité d’élite, de loin la mieux équipée et’entraînée de l’armée guinéenne et qu’il a lui-même mise sur pied à la demande personnelle d’Alpha Condé, selon les mots d’un ancien conseiller du président déchu et familier de l’officier putschiste, que l’ex militaire français a d’ailleurs pris le pouvoir dimanche dans son pays d’origine.  

Neutralisant rapidement la garde présidentielle dont des éléments ont, à un moment, tenté de s’opposer aux putschistes, les hommes du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya ne semblent pas avoir eu de grandes difficultés à procéder à l’arrestation du chef de l’Etat. Dans une vidéo qu’ils ont diffusé sur les réseaux sociaux, on voit ce dernier, vêtu d’un  blue-jean et d’une chemise déboutonnée, entouré d’hommes en armes lui demandant s’il est bien traité sans qu’il leur réponde. Selon des sources généralement crédibles contactées par Apa News, le président Condé aurait été conduit par les putschistes au camp Makombo où il serait désormais gardé. 

Une rumeur, dont la véracité était difficile à vérifier jusqu’à tard dans la soirée de dimanche, soutenait que son ministre de la Défense, Mohamed Diané, aurait, lui, trouvé la mort après avoir été touché au crâne par une balle. 

Selon une source familière des gens du pouvoir à Conakry, l’hostilité du ministre à l’égard de la volonté du chef du GFS de rendre son unité autonome par rapport à son département serait d’ailleurs à l’origine du coup de force de l’ancien légionnaire français. 

Dans une déclaration lue à la télévision nationale à la mi-journée, béret rouge sur le crâne et lunette noirs sur les yeux, celui qui arbore déjà le costume du nouvel homme fort de la Guinée a annoncé la dissolution de la constitution et des institutions comme le gouvernement, la mise sur pied d’un « Comité national du rassemblement et du développement » (CRND) et
justifié son coup de force par la « situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens ». Des arguments qui rappellent exactement une grande partie des griefs que l’opposition adressaient jusqu’ici au chef de l’Etat renversé. 

Aux première heures suivant l’annonce du coup de force du chef des forces spéciales, les partisans de la principale figure de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, éternel rival malheureux devant les urnes d’Alpha Condé depuis sa première élection à la tête du pays en 2010, se sont d’ailleurs précipités pour célébrer le renversement du vieux président. 

Dans plusieurs quartiers de Conakry, la capitale et sa banlieue, comme Bambéto majoritairement habité par la communauté peule dont est issu Dalein Diallo, des manifestations de joie et de soutien au putsch ont  été  improvisées. 

L’officier putschistes dont le coup de force a été, selon les usages diplomatiques, unanimement condamné par les principaux partenaires du pays, dont l’Union africaine, l’ONU et la France, n’a jusqu’ici donné aucune indication sur ce qu’il entend faire pour un retour à l’ordre constitutionnel dormais rompu en Guinée. 

L’ancien légionnaire, père de trois enfants et dont l’épouse est une gendarme française toujours en activité, sera-t-il à son tour, comme nombre de ses frères d’armes en Afrique, tenté par le garder le pouvoir ou s’empressera-t-il à organiser une transition censée ramener un nouveau civil au pouvoir? 

Afrique du Sud : l’état de catastrophe nationale prolongé

Décrété en mars 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19, l’état de catastrophe nationale sera prolongé jusqu’en octobre 2021 par le gouvernement.Le Cabinet sud-africain a approuvé la prolongation de l’état de catastrophe au moment où le pays a franchi jeudi la barre des 13 millions de personnes vaccinées contre le coronavirus.

Le ministre de la Présidence Mondli Gungubele a déclaré jeudi que le pays resterait au niveau 3 du confinement dans le cadre de la réponse nationale à la pandémie de Covid-19 jusqu’au 15 octobre. Depuis la fin du mois de juillet, l’Afrique du Sud est sous le coup d’un confinement de niveau 3 ajusté, en vertu duquel toutes les activités économiques sont autorisées, à quelques exceptions.

Pendant cette période, l’alcool est vendu pour la consommation domestique et uniquement à des jours spécifiques, tandis que la vente de produits du tabac reste interdite.

L’Afrique du Sud a administré 250.843 doses jeudi, ce qui porte le nombre de personnes vaccinées à 13.112.268, selon le ministère de la Santé. Les autorités sanitaires ont ajouté que le nombre d’adultes entièrement vaccinés s’élevait désormais à 6.301.758 personnes. Selon l’Institut national des maladies transmissibles (NICD), le nombre total de cas s’élève à 2.796.405 en comptant les 9.203 nouvelles infections du jeudi.

Le NICD a déclaré que la province du KwaZulu-Natal continue d’être le moteur des nouvelles infections avec 2.691 contaminations. Elle est suivie par les provinces du Cap occidental et oriental avec respectivement 1.796 cas et 1.652, a indiqué le NICD, ajoutant qu’il y a eu « une augmentation de 437 admissions à l’hôpital au cours des dernières 24 heures ».

Le bilan des victimes continue de s’alourdir. 418 personnes sont décédées de la Covid-19 jeudi, portant le bilan total dans le pays à 82.914 décès depuis l’apparition de la pandémie en mars 2020, a expliqué le NICD.

Mali : et si la transition ne faisait que commencer ?

Le débat sur une possible prolongation de la transition au Mali prend de plus en plus de l’ampleur.Au Mali, les militaires, au pouvoir depuis plus d’un an, marchent à leur rythme pour conduire la transition. Après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre l’ancien président de la République Ibrahima Boubacar Keïta et le coup de force du 24 mai dernier contre le Président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Mocar Ouane, ils assoient davantage leur emprise sur le pouvoir.

Autant dire que le chemin qui mène vers une transition politique réussie est encore lointain. Le pays s’achemine en principe vers un référendum prévu le 31 octobre et des élections régionales et locales pour le 26 décembre prochain. Mais aucun projet de Constitution n’a encore été soumis au Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif censé voter les lois.

La révision et l’audition des listes électorales annoncées au mois de juillet sont renvoyées aux calendes grecques. Dans ce cas de figure, le décret convoquant le corps électoral attendu dans deux semaines, le 15 septembre plus exactement, sera difficile à respecter.

Selon le calendrier électoral rendu public en avril dernier, toutes ces étapes devaient être franchies depuis le mois de juillet. Un retard qui risque de chambouler le calendrier électoral dont le parachèvement est l’organisation des législatives et la présidentielle du 27 février 2022.

L’autre écueil majeur pour les militaires est le défi sécuritaire. La junte doit organiser cinq élections dans un pays où elle ne contrôle plus les deux tiers du territoire. Devant ces impairs, la classe politique malienne ne se fait plus guère d’illusions sur le respect de la transition.

Pour l’ancien Premier ministre Moussa Mara, il est encore possible de sauver la présidentielle si l’on décide de reporter les élections « secondaires » pour plus tard. Pour cela, la junte devra trouver un consensus avec les acteurs politiques de tous bords sur un nouveau calendrier électoral, « clair, précis et réaliste », selon Ibrahim Sangho, leader de plusieurs plateformes d’observation électorale au Mali.

En attendant la tenue des Assises nationales de refondation (ANR) dans les semaines à venir, la classe politique malienne cherche la bonne formule pour imposer le respect du calendrier électoral aux militaires

Toutefois, ces derniers semblent se prévaloir du soutien populaire d’une partie de la population pour légitimer une éventuelle prolongation. Récemment, les militaires ont entamé une politique de réédition des comptes qui a conduit à l’arrestation le 26 août dernier de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, dans une affaire de fraude présumée.

Dans une sortie à la radio Mikado, le 11 août dernier, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale a émis le doute sur les intentions de la junte à respecter la durée de la transition. « Il ne faudrait pas voir ce calendrier comme étant une loi. Un calendrier, c’est des estimations, des prévisions », a-t-il indiqué.

Une sortie qui a fait réagir le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) qui demande à la junte de respecter ses « engagements de rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois ».

Malawi : la banque centrale veut améliorer la disponibilité des devises étrangères

La Reserve Bank of Malawi (RBM) a réintroduit une mesure obligeant les entreprises à lui céder une partie de leurs recettes d’exportation.En 1994, la banque centrale malawite avait lancé un programme d’incitation à l’exportation. Objectif, permettre aux sociétés de conserver l’ensemble des recettes d’exportation dans leurs comptes libellés en devises étrangères (FCDA, sigle en anglais).

Cette politique a, par la suite, fait l’objet d’ajustements avant d’être supprimée en mars 2015. Toutefois, la Reserve Bank of Malawi (RBM) a récemment constaté, d’après son Gouverneur Wilson Banda, « un resserrement du marché des changes ». De ce fait, l’institution financière a décidé de restaurer la vente obligatoire des produits d’exportation.

Avec cette mesure « à effet immédiat », tous les exportateurs doivent désormais vendre « au minimum 30% de leurs recettes d’exportation » à l’entité offrant le meilleur taux de change, a précisé ce lundi M. Banda.

Macky Sall à Berlin pour la Conférence « Compact avec l’Afrique »

Le président sénégalais, invité par la chancelière allemande Angela Merkel, quitte Dakar ce 26 août.Lancée en 2017 sous la présidence allemande du G20, la Conférence « Compact avec l’Afrique » du 27 août est une initiative visant à « stimuler l’investissement en Afrique par différents mécanismes de soutien, y compris les réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires ».

Le Sénégal et onze autres pays africains sont « bénéficiaires » de ce programme. En marge de la Conférence, indique le Pôle communication de la Présidence de la République du Sénégal, le chef de l’Etat « aura plusieurs entretiens les 27 et 28 août avec des officiels et représentants du secteur privé ». Le retour de Macky Sall au Sénégal est prévu le 29 août.

Sénégal-Mali : la reprise du trafic routier en bonne voie

Les deux Etats œuvrent pour un retour à la normale du trafic sur le corridor Dakar-Bamako interrompu suite à un accident de la circulation ayant fait quatre morts le 15 août dernier à Kaolack, au Centre du Sénégal.Le Sénégal et le Mali, deux pays liés par l’histoire et la géographie. Ensemble, ils formaient la Fédération du Mali. Ce passé commun justifie, selon un communiqué conjoint, « les excellentes relations bilatérales » entre le Sénégal et son voisin malien.

Les délégations ministérielles des deux pays ont tenu, mardi 24 août à Diamniadio (périphérie de Dakar), une réunion pour poser les jalons d’une reprise immédiate du trafic routier de part et d’autre.

Cette rencontre a été coprésidée par Mansour Faye, ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et son homologue malienne, Madina Sissoko Dembélé.

A l’issue des discussions, les autorités ont appelé les acteurs du transport et les populations « à travailler » à la reprise du trafic routier inter-Etats. Pour y arriver, les deux parties se sont engagées « à faire respecter l’ordre public » afin de garantir la libre circulation des personnes, biens et services.

En outre, les deux ministres ont demandé aux acteurs du secteur « de faire preuve de plus de responsabilité dans l’exercice de leurs activités » en veillant notamment au strict respect du Code de la route.

Pour une meilleure gouvernance de l’axe routier Dakar-Bamako, les deux délégations ministérielles ont recommandé « la construction et la mise en service des aires de repos et de stationnement, l’amélioration de la fluidité du trafic en veillant au respect des normes de sécurité routière et du dispositif communautaire en matière de limitation de postes de contrôle pour lutter contre les tracasseries ».

L’accident de Kaolack, à environ 200 kilomètres de la capitale Dakar, est la cause de l’arrêt du ballet des voitures entre les deux frontières. Un camion immatriculé au Mali a fini sa course sur un taxi local tuant sur le coup quatre personnes à son bord.

La violence du choc a irrité des habitants de cette localité. Ils ont alors exercé des représailles sur des chauffeurs maliens. De l’autre côté de la frontière, des transporteurs sénégalais ont également subi des violences.

SADC : nouveau revers diplomatique pour Tshisekedi

Le botswanais Elias Mpedi Magosi, a été élu mercredi nouveau secrétaire exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), devant le candidat de la République démocratique du Congo (RDC).L’élection du nouveau secrétaire exécutif a été actée lors du sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation ouvert à Lilongwe au Malawi, le mardi 17 août. Magosi succède à la tanzanienne Stergomena Lawrence Tax, première femme à occuper le poste, dont le mandat arrive à terme à la fin du mois d’août. 

Jusqu’à son élection à ce poste hautement stratégique, il occupait la fonction de secrétaire permanent à la présidence au Botswana. Ce diplomate chevronné, a précédemment occupé le poste de directeur des ressources humaines et de l’administration au secrétariat de la SADC entre mars 2017 et avril 2018. La nomination de ce proche du président botswanais Mokgweetsi Masisi pour un mandat de 4 ans, atteste des ambitions de Gaborone au sein de la SADC fondée en 1980.

Troisième revers diplomatique

En revanche, elle constitue un troisième revers diplomatique majeur pour Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, lequel avait porté la candidature de son compatriote, l’économiste Faustin Luanga.

Après avoir perdu devant le Gabon le poste de membre non permanent du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), la RDC a été battue par l’Afrique du Sud au poste de secrétaire général de la Zone de libre-échange de l’Afrique (Zlecaf).

Ce troisième revers du pays le plus peuplé de l’Afrique francophone (105 millions d’habitants) et deuxième nation la plus vaste du continent (2.344.858 Km2) devant le Botswana (2,5 millions d’habitants), constitue un véritable camouflet pour le président congolais.

L’élection du secrétaire exécutif de la SADC qui compte 16 pays membres, constituait un enjeu géopolitique pour le successeur de Joseph Kabila, élu en janvier 2019, dont l’ambition est de repositionner son pays sur la scène africaine.

Malgré la bataille diplomatique et le poids de la RDC en sa qualité de Présidente en exercice de l’Union africaine (UA), Tshisekedi devra se contenter du poste de vice-président de la SADC derrière le Malawi qui assure la présidence.

Les chefs d’Etat et de gouvernements ont profité de cette session pour féliciter le secrétaire exécutif sortant de la SADC, le Dr Stergomena Lawrence Tax, pour avoir servi l’organisation de manière professionnelle, diligente et avec un haut niveau de compétence.

Tchad : un registre du cancer bientôt mis en place

Au Tchad, les statistiques sur les cancers sont « parcellaires et limitées » à cause notamment du faible accès au diagnostic des personnes atteintes.Avec l’appui technique et financier de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Tchad disposera d’un registre du cancer « essentiel pour la surveillance, l’enregistrement, la recherche et le contrôle ». Ce document permet également, selon un communiqué reçu lundi à APA, de connaître l’ampleur du problème pour prendre des dispositions idoines.

D’après le ministère tchadien de la Santé publique et de la Solidarité nationale, le registre du cancer constitue « un outil robuste (pour) un recueil continu et exhaustif de données nominatives et cliniques sur les personnes atteintes de cancer dans une population géographiquement définie ».

La semaine dernière, « des points focaux venus des 23 provinces sanitaires du pays et de N’Djaména » ont bénéficié d’un renforcement de capacités. « Pour une meilleure surveillance du cancer, il est impératif de disposer des données fiables d’où l’importance de former des experts en matière de collecte, d’analyse et de gestion de données », indique la source.

En 2020, poursuit-elle, l’Unité d’anatomie et cytologie pathologiques du Centre hospitalier universitaire de référence nationale a montré que sur 367 cas de diagnostics histopathologiques, 108 étaient des cancers, tout organe et tout âge confondus, soit une proportion de 29,42 %.

Les autorités tchadiennes estiment que « c’est la partie visible de l’iceberg » parce que « les capacités de diagnostic sont très faibles sur l’ensemble du territoire tchadien en l’absence d’un plateau technique destiné à la prise en charge des malades du cancer ».

Dr Ismaël Barh Bachar, Directeur Général du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, a promis lors de la session de formation des points focaux que le registre du cancer sera opérationnel en 2022 en vue d’avoir « un système de prévention précoce (et) efficace ».

Sénégal : projet de modernisation de l’Hôpital de Tivaouane

Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé, Amadou Hott, son homologue de l’Economie et Pape Demba Diallo, Directeur Général du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) ont signé, vendredi à Dakar, un protocole d’accord pour transformer l’hôpital de la cité religieuse en établissement public de santé de niveau 2.Tivaouane, la capitale de la Tidjaniyya (confrérie soufie) au Sénégal, devrait bientôt être dotée d’un hôpital à l’ « architecture innovante » proposant « des services de pointe » qui répondront aux besoins de sa population et des localités environnantes.

C’est l’engagement pris par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Se sachant très attendu sur la célérité des travaux, il a exhorté les équipes « à redoubler d’efforts » afin que le délai de livraison de l’infrastructure d’une capacité de « 170 lits » soit respecté.

Pour sa part, Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, a souligné que le protocole fixant le cadre d’exécution dudit projet est « le fruit d’une coopération dynamique » entre les deux départements ministériels et le Fonsis.

Dans son discours, l’argentier de l’Etat a soutenu que le gouvernement travaille à l’ « amélioration des conditions de vie des populations » notamment autour de Tivaouane qui « constitue un jalon important dans la conception et la réalisation du plan quinquennal d’investissement du secteur de la santé ».

En outre, M. Hott a déclaré que le mode de financement de la rénovation de l’Hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane est « innovant ». Ce qui permet, selon lui, de préserver la capacité d’endettement de l’Etat, tout en faisant intervenir un véhicule public d’investissement privilégié.

Par conséquent, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a plaidé en faveur de « ces schémas d’investissement pour réussir le pari du relèvement de notre plateau médical qui est, par ailleurs, un élément d’attractivité de notre pays ».

Foot : Issa Hayatou épinglé dans l’affaire Lagardère Sports

La chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante de la Fédération internationale de football association (Fifa) a déclaré, ce mardi, que l’ancien président de la Confédération africaine de football (Caf) « a manqué à son devoir de loyauté » dans le cadre de cette fonction.Discret depuis son éviction de la présidence de l’instance faîtière du foot africain, Issa Hayatou est « reconnu coupable d’infraction à l’article 15 (Devoir de loyauté) de la dernière édition
du Code d’éthique de la Fifa ».

La chambre de jugement du tribunal interne de la Fifa a indiqué dans sa décision que le Camerounais a signé, au nom de la Caf, « un contrat contraire aux principes concurrentiels avec Lagardère Sports ».

Toujours selon cette juridiction basée à Zurich (Suisse), l’acte juridique « a eu des répercussions désastreuses pour la Caf, à la fois d’un point de vue financier (10,7 millions d’euros) et de son image ».

La chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante, se fondant sur les informations fournies par la chambre d’instruction, a ainsi infligé à l’ex-président de la Caf « une suspension d’un an de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international ». Une sanction assortie d’une amende de 27.897 euros.

Issa Hayatou a fait l’objet d’une enquête sur « (ces) agissements en tant que président de la Caf, notamment son implication dans les négociations, la finalisation et la signature du protocole d’accord et du contrat concernant la commercialisation par la société Lagardère Sports des droits médias et marketing des compétitions organisées par la Caf entre 2014 et 2017 ».

Covid en Guinée : douze mesures pour contenir la 3e vague

Le président Alpha Condé, compte tenu de la circulation des variants du coronavirus dans la sous-région ouest-africaine, a réadapté ce mardi les mesures sanitaires dans son pays.En Guinée, les indicateurs montrent une recrudescence de la Covid-19. D’abord, le taux de positivité des tests est passé de moins de 2 à 11% durant ces derniers jours. Ensuite, 1035 malades ont été isolés ces trois dernières semaines contre 100 auparavant. Enfin, si 20 patients étaient admis dans les services de réanimation en juin, il y en a eu 146 en juillet. Sur la même période, les décès ont été multipliés par six.

Ces chiffres ont conduit le chef de l’Etat, Alpha Condé, à amender son protocole de contrôle sanitaire. Le port des bavettes (masques) devient « obligatoire » tandis que le respect de la distanciation sociale et le lavage des mains sont fortement recommandés.

Dans les lieux de culte, les fidèles doivent rigoureusement observer les mesures barrières. Actuellement, 4 % de la population cible ont pris au moins une dose d’un vaccin. L’Etat incite donc les citoyens « à se faire vacciner massivement » pour atteindre l’immunité collective.

En outre, le couvre-feu est ramené de 22 heures à 4 heures. À l’entrée et la sortie des différentes préfectures, les voyageurs interurbains sont tenus de présenter un certificat de négativité (TDR ou PCR) ou une preuve de vaccination. De même, le contrôle sanitaire sera renforcé dans les points d’entrée des préfectures minières.

Pour freiner la propagation du virus, les cérémonies (mariages, baptêmes, funérailles…) regroupant plus de 50 personnes sont interdites. Idem pour le transfert de corps testé positif à la Covid-19.

D’après le gouvernement, les structures privées, proposant des tests de diagnostic, ne peuvent les effectuer qu’avec la collaboration de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS).

Les dispositions sanitaires qui s’appliquaient jusque-là aux lieux de loisirs (hôtels, restaurants, bars…) sont maintenues. A en croire Alpha Condé, « le non-respect des présentes mesures expose le contrevenant aux (sanctions) prévues à cet effet ».

Mali : le CNT examine le plan d’actions gouvernementales

Les membres du Conseil National de Transition (CNT) attendent ce lundi des précisions du Premier ministre Choguel Maïga avant de valider la feuille de route de son gouvernement.C’est parti donc pour les débats autour du Plan d’actions du gouvernement présenté vendredi dernier par le Premier ministre de transition devant le Conseil National de Transition (CNT).

Choguel Maïga repasse aujourd’hui devant les membres de cet organe législatif pour clarifier « de nombreux points d’interrogation » dans ce « vaste et ambitieux » programme.

Doté d’un budget de plus de 2050 milliards F CFA, le plan d’actions gouvernementales vise le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la mise en place de réformes politiques et institutionnelles, explique M. Maïga. En bref, il repose sur trois piliers : sécurité, politique et social.

A propos du premier axe, le gouvernement s’engage à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité ». Il a donné également des assurances quant à la « mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle » de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Par ailleurs, RFI souligne que de nombreux observateurs veulent savoir combien de temps faut-il pour l’application des différentes mesures annoncées. À commencer par l’installation de l’organe unique de gestion des élections.

Mais selon Choguel Maïga, le plan tient compte du temps restant de la Transition. Malgré tout, des doutes semblent persister sur les objectifs qui sont réalisables à court ou long terme.

Le Premier ministre a promis en outre de « s’atteler à l’organisation des Assises nationales de la refondation (ANR) ». De même, a-t-il assuré, ce « cadre de dialogue s’appuiera sur les résolutions et recommandations des différents fora tenus ces dernières années ».

Il a également évoqué la négociation d’un pacte social avec les syndicats, le retour des réfugiés et déplacés, la réinstallation des services sociaux de base dans le Centre et dans le Nord.