Tchad: deux hauts cadres arrêtés pour détournements de fonds

La police tchadienne a procédé à l’arrestations du ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la présidence de la République, Kalzeubé Pahimi Debeut et du directeur général de l’Office national de promotion de lemploi (ONAPE), Fayçal Hissein Hassan, soupçonnés de détournements de fonds publics, a appris APA, dimanche, de sources judiciaires.Après l’arrestation du directeur de lONAPE, samedi, l’ancien Premier ministre, Kalzeubé Pahimi Debeut, actuel secrétaire général de la présidence, est arrêté ce dimanche, suite à plainte de l’Inspection générale dEtat (IGE), confient nos sources proches du dossier. 

Il est reproché au ministre d’Etat un détournement d’environ un milliard FCFA. Par contre, le directeur général de lONAPE, Fayçal Hissein Hassan aurait détourné environ 800 millions FCFA liés à des surfacturations et autres marchés publics. 

Selon d’autres sources, plusieurs autres personnalités sont visées par des enquêtes liées à des détournements, après le passage des missions de contrôle de l’Inspection générale dEtat. 

Madagascar: la bonne gouvernance, cheval de bataille d’Andry Rajoelina

Pressé d’en finir avec la corruption, le président de Madagascar Andry Rajoelina, a fait de la bonne gouvernance un de ses axes d’actions prioritaires pour les cinq prochaines années. Il a engagé de ce fait des réformes, en cours, pour instaurer un climat d’Affaires favorable aux investissements.Tolérance zéro et exemplarité des sanctions en matière de corruption: voilà la directive envoyée par Andry Rajoelina au gouvernement et à l’ensemble de l’administration, au début de son mandat. De fait, c’est une véritable guerre qu’il entend mener contre ce fléau qui concerne une grande partie de l’administration malgache depuis des décennies. 

« Tous ceux qui, corrupteurs ou corrompus, citoyens lambda ou hommes d’Affaires, proches du pouvoir ou opposants, franchiront la ligne rouge seront impitoyablement sanctionnés », avait-il d’ailleurs prévenu avec fermeté en tout début de mandat.

Dans le cadre de cette offensive, sont ciblés pêle-mêle les marchés fictifs, la corruption au sein des collectivités territoriales décentralisées, des services fonciers, de la justice, de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de l’éducation nationale, de l’environnement, de la douane et des impôts.

A travers un vaste programme, le président de Madagascar Andry Rajoelina, veut assainir l’administration publique afin de la rendre plus compétitive, en réponse aux défis du pays. Ce qui devrait permettre, davantage, d’impulser la dynamique de développement. 

Vers une profonde réforme de la justice

Le gouvernement, qui lui a emboîté le pas, travaille sur de nouvelles mesures à adopter afin de renforcer et d’améliorer le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption avec des gratifications pour les bons fonctionnaires et des sanctions exemplaires pour les récalcitrants.

Début novembre, Andry Rajoelina est allé d’un cran plus loin lors de la réunion des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dont il assure la présidence. À cette occasion, il a émis le souhait de réformer la justice en profondeur. « Un changement est nécessaire et doit être appliqué notamment au niveau de la mentalité et dans la façon de travailler », a-t-il martelé.

Les plaintes pour corruption à l’encontre de la police de l’air et des frontières étant récurrentes, le président s’est déplacé à l’Aéroport international d’Ivato début octobre. M. Andry Rajoelina est resté près d’une heure sur les lieux pour détailler le circuit auquel les passagers devraient se soumettre pour le contrôle et les formalités avant embarquement, appelant une nouvelle fois à la tolérance zéro en matière de corruption.

Arsenal anti-corruption

Le locataire d’Iavoloha en est convaincu: son combat en faveur de la bonne gouvernance permettra de créer un climat d’Affaires favorable aux investissements. Lors de son séjour à Sotchi en octobre lors du Sommet Russie-Afrique, il s’est attaché à souligner que l’Etat malgache met tout en œuvre pour y parvenir.

Cet objectif ainsi que la lutte contre la corruption ont également été au cœur de l’argumentation d’Andry Rajoelina lorsqu’il a reçu des représentants du Medef (Mouvement des entreprises de France) au Palais d’Etat à Iavoloha, début octobre. Il leur a envoyé un signal fort en détaillant les efforts fournis par l’État malgache en matière de sécurisation des investissements et de mise en place de cadres juridiques stables.

Des initiatives concernant la lutte contre la corruption sont entreprises avec la simplification des procédures administratives et la promotion de la transparence. Au vu du feu vert donné par la Banque mondiale début novembre pour la mise en œuvre du plan d’émergence de Madagascar, Andry Rajoelina a visiblement su convaincre.

Des régulateurs africains veulent renforcer les réformes des marchés publics

Le Réseau africain de la commande publique (RACOP) se propose de renforcer et d’harmoniser les réformes des systèmes de la commande publique sur le continent, a déclaré, jeudi à Dakar, son président Saër Niang, soulignant que l’Afrique a plus que jamais besoin de renforcer les pratiques de gouvernance économique qui constituent un des piliers fondamentaux des politiques de développement.« Le RACOP, dans une démarche de synergie, souhaite œuvrer pour conférer aux agences et administrations une dynamique articulée au nouvel environnement dans notre continent », a notamment dit M. Niang, ajoutant qu’« un tel objectif appelle à la célérité des procédures, à la modernisation des systèmes nationaux et à la dématérialisation des opérations ».

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la première Assemblée générale du RACOP, Saër Niang a indiqué que l’institution qu’il dirige « a plus que jamais besoin d’une relation de confiance avec les Etats, le secteur privé et la société civile afin d’optimiser la gestion des acquisitions de l’Etat et rationaliser ainsi les dépenses publiques ».

Il a ainsi réaffirmé la disponibilité du RACOP à jouer la partition à travers le conseil, la maitrise des risques et la démocratie dans la gouvernance des marchés publics sur notre continent, en fondant son offre sur « le constat que dans nos pays, la rareté des ressources renforce l’exigence de conférer efficience et rationalité aux dépenses publiques ».

Présidant l’ouverture de cette rencontre, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dione a, pour sa part, rappelé « l’impératif de l’utilisation efficiente et rationnalisée des ressources publiques, en réalité rares et limitées ».

La Banque mondiale estimait, il y a deux ans, les besoins du continent africain en matière d’infrastructures à 93 milliards de dollars par an, soit environ 15% du PIB continental, a rappelé M. Dione.

« Face à l’importance de tels besoins, il nous faut, a-t-il dit, innover en Afrique dans l’approche et la conduite des politiques publiques en marchés publics pour aller vite et bien dans la voie de l’efficacité et de la performance sans affecter le contrôle ».

De même, a-t-il ajouté, « nos procédures de passation et d’exécution des marchés publics doivent être revisitées pour atteindre une célérité satisfaisante dans la conduite des projets d’infrastructures qui portent le développement et le progrès social des nations dans la transparence ».

Le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République a, en outre, plaidé pour une modernisation de l’intervention des organes du système de la commande publique en les orientant davantage vers la digitalisation des procédures, « source d’efficacité, de diligence, de réduction des coûts et surtout de renforcement de la concurrence et de la transparence ».

Célébration du Maoulid : les imams dénoncent la corruption en Côte d’Ivoire

Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), Cheikh Aïma Boikary Fofana a dénoncé samedi soir à Abidjan la corruption en Côte d’Ivoire, estimant que « tout le monde la dénonce, mais aucun citoyen ne la combat en réalité ».Le dignitaire religieux s’exprimait dans un discours  prononcé à l’occasion de la cérémonie officielle de célébration du Maoulid commémorant l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Ismale, Mouhammad ( Paix et salut sur Lui) qui a eu lieu à la grande mosquée de la Riviera-Golf ( quartier huppé à l’Est d’Abidjan) et qui a enregistré la présence du président ivoirien Alassane Ouattara, du premier ministre Amadou Gon Coulibaly et de plusieurs membres du gouvernement.

« Permettez-moi  ici de lancer un appel des plus pressants à nos concitoyens. L’un des éléments de la moralisation du la vie publique est la lutte contre la corruption. Corruption des mœurs, corruption de l’administration, corruption de la vie économique. Phénomène devenu presque naturel dans notre société, tout le monde la dénonce, mais aucun citoyen ne la combat en réalité à telle enseigne que celui qui veut être correct paraît suspect aux yeux de tout le monde », a dénoncé le guide religieux  réitérant l’engagement du COSIM à s’impliquer dans la sensibilisation des citoyens « à tourner dos à la corruption ».

« Que chacun s’engage à ne plus prendre de raccourci qui est le début de toute corruption. (Car) la corruption retarde le développement de tout pays qui en souffre », a soutenu le Cheikh Fofana, saluant et encourageant cependant le gouvernement pour les mesures prises pour endiguer la corruption.

Avant lui,  dans une communication, le professeur Yahaya Karamoko  a invité les ivoiriens « à ne pas associer aux échéances électorales à venir une catastrophe ». « Nous devons faire attention à ce que disons. Nous devons être positifs. Nos paroles doivent être remplies d’espérance», a conseillé Pr Karamoko dont la conférence avait pour thème, «l’éducation et la moralisation de la vie publique, facteurs d’une paix durable ».

 Pour sa part, le ministre de la décentralisation et l’administration du territoire, Sidiki Diakité qui a livré à cette cérémonie le message du président ivoirien, a demandé au nom de celui-ci aux guides religieux de prier en faveur de la cohésion sociale et de la paix en Côte d’Ivoire.

Arrestation de l’ancienne maire de N’Djaména pour détournement de fonds

L’ancienne maire de la capitale tchadienne, N’Djaména, Mariam Djimet Ibet et trois de ses collaborateurs ont été arrêtés, vendredi, et déférés à la maison d’arrêt d’Amsinéné.Selon des sources judiciaires contactées par APA, les quatre responsables sont mis aux arrêts suite à une plainte de l’Inspection générale d’État (IGE) qui a diligenté une mission de contrôle de la gestion financière de l’équipe de Mme Djimet Ibet. Ainsi, les enquêteurs ont-ils découvert le détournement d’importantes sommes d’argent.

Les personnes mises en cause sont, en plus de la titulaire du poste de maire, de son adjoint Atidjani Nourène, du secrétaire général de la mairie, Abdoulaye Yacouba et de son directeur des affaires administratives et financières, Adoum Abakar.

Même si le montant exact détourné n’a pas été rendu public, l’affaire, après l’ouverture d’une information judiciaire, a été confiée au deuxième cabinet d’instruction. Le juge d’instruction décidera s’il y aura un procès ou classera l’affaire sans suite.

Le forum AfCoP 2019 a célébré les succès en gestion axée sur les résultats (communiqué)

Le forum 2019 de la Communauté africaine de pratiques (AfCoP, sigle anglais) tenu à Dakar les 28 et 29 octobre a célébré les succès en matière de Gestion axée sur les résultats de développement (GRD), indique un communiqué de l’AfCoP reçu vendredi à APA.Selon le texte, « la budgétisation axée sur les résultats de développement est une réforme bien introduite en Afrique car, 80% des pays africains pratiquent la méthode qui a permis d’enregistrer plusieurs améliorations dans le processus budgétaire en termes d’alignement des allocations budgétaires sur les politiques publiques, de lisibilité et d’accessibilité des documents budgétaires ».  

Toutefois, les participants notent que « beaucoup de limites plombent la réforme, parmi lesquelles il y a le manque d’appropriation, de pilotage de haut niveau et d’adaptation de la réforme au contexte africain ».

A propos de la planification axée sur les résultats de développement, le forum de Dakar conclut qu’elle n’a pas été efficace en Afrique, certains pays n’ayant pas amélioré les outils et instruments utilisés pour la planification, au moment où d’autres pays n’ont pas suivi cet exercice.

Ainsi, les participants soutiennent-ils que « des centaines de millions de personnes, principalement des femmes et des jeunes, sont exclues du processus de planification dans la plupart des pays africains ». « Le défi collectif est de mener une croissance inclusive qui sortira des millions de personnes de la pauvreté », dit le communiqué final du forum 2019 de l’AfCoP.

Pour corriger toutes ces failles, les participants recommandent aux pays africains d’adhérer au concept de leadership en matière de résultats qui vise à permettre aux dirigeants à tous les niveaux de communiquer une vision convaincante d’un pays et d’un continent transformé, de mobiliser des ressources, des institutions, des innovations et des innovateurs.

Ils demandent à l’AfCoP de renforcer les capacités des médias, de la société civile et des dirigeants politiques sur l’utilisation des données de performance, et de la Gestion axée sur les résultats de développement (GRD) afin de mener à bien les programmes de développement.

« Les universités et les établissements d’enseignement supérieur doivent élaborer des programmes de formation sur la GRD et les questions connexes afin de soutenir le processus de développement de l’Afrique », conclut l’AfCoP.

Présidentielle algérienne : « aucun » des 5 candidats n’incarne le renouveau (analyste)

A quelques jours du début de la campagne pour l’élection présidentielle du 12 décembre en Algérie, les cinq candidats retenus, sont tous d’anciens proches ou collaborateurs directs du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika sur pression de la rue. Mais leurs profils individuels laissent à croire qu’aucun d’entre eux n’incarne la fin du système exigée par les manifestants du Hirak, selon Kader Abdelrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb et de l’Islamisme interrogé par APA.Samedi dernier, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a finalement retenu sur 22 postulants sélectionnés à partir du système des parrainages des électeurs les noms d’Ali Benflis (75 ans), Abdelmadjid Tebboune (73 ans), Azzedine Mihoubi (60 ans), Abdelkader Bengrina (57 ans) et Abdelaziz Belaïd (56 ans).

Ces personnalités ne sont pas inconnues du bataillon politique algérien, comptables plus ou moins du bilan de près de 20 ans de Bouteflika, parti en avril du pouvoir sur chaise roulante, affaibli depuis quelques années par un AVC.

Son projet de 5è mandat soutenu par ses proches collaborateurs s’est finalement heurté à la résistance du peuple algérien, à travers des manifestations pacifiques hebdomadaires.

Les profils des candidats retenus ne semblent pas répondre aux aspirations des manifestants qui réclament le départ des dignitaires et caciques du défunt régime et le renouvèlement de la classe politique.

« Pas de favori, aucun chouchou »

En effet Benflis et Tebboune sont deux anciens Premier ministres, même si le premier se présente depuis quinze ans comme le principal opposant de Bouteflika. Le second se définit pour sa part comme candidat « indépendant ».

Azzedine Mihoubi fut ministre de la Culture jusqu’en mars mais n’a pas été collègue de gouvernement d’Abdelkader Bengrina lorsque ce dernier assurait le portefeuille du Tourisme (1997-1999). Ce dernier bénéficie dans sa candidature du soutien de la coalition islamiste, dont l’un des députés a été élu en septembre à la présidence de l’Assemblée populaire nationale.

Enfin, Abdelaziz Belaïd n’a pas été certes membre d’un gouvernement de Bouteflika, mais le benjamin des candidats est néanmoins un dirigeant d’un parti peu représentatif- le Front El Moustakbel- qui a eu à soutenir l’action du défunt pouvoir.

Parmi ces cinq, qui incarnerait le renouveau tel qu’exigé par le mouvement de contestation ? 

Kader Abdelrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb et de l’Islamisme est catégorique : « Aucun ! C’est très clair… ».

Cependant « le seul candidat à propos duquel il faudrait peut-être que je nuance ma réponse, c’est Ali Benflis. Il était une fois Premier ministre et deux fois candidat à l’élection présidentielle. Il a carrément rompu avec le président sortant Bouteflika. C’est le seul qui aurait pu éventuellement jouer un rôle par rapport aux manifestations que l’on voit depuis presque neuf mois en Algérie ».

« Mais dès l’instant qu’il s’est porté candidat, et puis il a été chahuté dans la banlieue d’Alger samedi dernier, c’est quand même de très mauvais augure », a poursuivi M. Abdelrahim, auteur du livre « Géopolitique de l’Etat islamique » paru lundi dernier dans les éditions Eyrolles.

Toutefois, souligne-t-il, les candidats partent à chances égales vu le cas de figure qui montre « une compétition à peu près équitable » entre eux. En plus, ils ne « représentent pas un danger pour le régime politique » qui s’accommodera « très bien » avec le prochain chef d’Etat.

Cette situation où l’on assiste à un semblant de divorce entre les politiques et la population n’est pas qu’algérienne ou arabe, selon le chercheur, par ailleurs maître de conférences à SciencesPo de Paris. Elle traverse même le continent africain au regard « des manifestations dans tout le monde arabe (Liban, Yémen,) ».

C’est la conséquence du « rejet profond du personnel politique par des citoyens qui estiment qu’il faut en finir avec la corruption devenue endémique et avec la nature des régimes politiques qui se sont installés depuis les indépendances et qui ont fait la preuve de leur incompétence, de leur inconsistance », analyse Kader Abdelrahim.

Profond remaniement ministériel au Rwanda

Le président rwandais, Paul Kagamé a annoncé lundi soir d’importants changements au sein de son gouvernement, avec la nomination d’un nouveau ministre des Affaires étrangères et de commandants militaires aux différents niveaux des forces de défense et de sécurité, a rapporté APA mardi à Kigali.Le quotidien anglophone New Times a indiqué mardi que le président Kagamé avait nommé M. Vincent Biruta, ancien ministre de l’Environnement, au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

Le Dr Birute remplace le Dr Richard Sezibera, un médecin militaire à la retraite qui a été limogé du gouvernement quelques mois après sa maladie et qui est actuellement en convalescence  en Israël.

Selon le journal, le général Patrick Nyamvumba, naguère chef d’état-major de la Défense des Forces de défense du Rwanda (FDR), sera désormais ministre de la Sécurité intérieure.

Avant cette nomination, le ministère de la Sécurité intérieure relevait du ministère de la Justice.

Le président Kagame a également séparé le ministère des Sports de celui de la Culture et l’a confié à Aurore Mimosa Munyangaju, un nouveau visage dans l’attelage gouvernemental.

Le portefeuille de la Culture a été annexé au ministère de la Jeunesse et placé sous la responsabilité de Rose Mary Mbabazi.

Ignacienne Nyirarukundo, ancien membre de la Chambre Basse du parlement rwandais a été nommée ministre déléguée aux Affaires sociales.

La révision de la Constitution fait la une des médias béninois

Les quotidiens béninois apparus ce lundi ont principalement relayé le débat autour de la révision de la Constitution dont le texte a été voté à l’unanimité des 83 députés ; ce qui constitue une première depuis son adoption en 1990.« 29 ans après le renouveau démocratique, Une constitution pour les défis de modernité », affiche La Nation. À en croire le journal, c’est une révision constitutionnelle porteuse d’avancées afin d’inscrire le Bénin dans l’ère de la modernité, le mettre en phase avec les défis du 21ièmesiècle et les enjeux contemporains de développement. 

L’Assemblée nationale, par un vote massif, a doté le Bénin d’une constitution remaniée dont la promulgation va ouvrir une nouvelle ère qui se veut dynamique, mais non pas une nouvelle république, explique le journal. 

 L’Evénement Précis trouve que « le Bénin a posé un acte historique » car elle présente des innovations qui concernent plusieurs volets et qui la différencient de la Constitution de base. Des innovations relatives entre autres à la dynamisation de la procédure de ratification des accords de prêts, et à certaines directives de l’Uemoa en occurrence la création de la Cour des comptes. 

 « Une révision qui ne touche ni le mandat du chef de l’Etat, ni la limitation d’âge » rassure La Cloche qui met un accent particulier sur les innovations censées booster le développement.

 L’Autre Quotidien, dans le même sens annonce de « grandes innovations ». Selon le journal, les députés ont introduit le financement des partis dans le nouveau texte. Il en est de même de l’alignement des mandats, de l’organisation d’élections générales en 2026, de l’abolition de la peine de mort, des membres de la HAAC, qui seront désignés et des chefferies traditionnelles qui sont reconnues. 

 Mais Matin Libre n’est pas très optimiste. Le journal titre « Pourquoi Talon promulguera pas cette constitution ». D’après  le journal, les experts ayant travaillé sur les conclusions du dialogue politique, avaient estimé que seules la discrimination positive en faveur des femmes et l’organisation des élections générales nécessitaient une modification de la loi fondamentale du Bénin. Mais au finish, plusieurs articles ont été introduits dans le texte. Ce qui pousse le journal à rappeler que le président Patrice Talon avait affirmé le 25 octobre, en recevant les experts à la présidence, qu’il ne voulait pas d’une révision qui ne rassure pas les Béninois.

En effet, le journal qu’il y a de fortes chances que le président  Talon refuse de promulguer ladite constitution. 

 L’Evénement Précis rapporte « les craintes du Parti Communiste du Bénin », qui dénonce une révision aux conséquences incalculables. Le journal relève également « les propos de l’ancien président, Nicéphore Soglo », qui évoque un coup d’Etat institutionnel. 

 

30 collectivités territoriales nommées pour le 2ème prix d’excellence du leadership local

Au total, 30 Collectivités territoriales du Sénégal sont nommées pour la deuxième édition du Prix d’Excellence du Leadership Local (PELL), dont la phase finale de la compétition se tiendra les 21 et 22 novembre 2019 au Grand Théâtre de Dakar, a appris APA auprès des organisateurs.

« Sur les 125 candidatures de Collectivités territoriales, 30 ont été retenues pour la phase finale », a annoncé récemment à Dakar, Bachir Kanouté, Coordonnateur d’Enda Ecopop, au cours d’un point de presse de publication des résultats de la deuxième édition du PELL.

Selon lui, ces candidatures ont porté sur les différentes catégories du Prix d’Excellence du Leadership Local (PELL), à savoir « Efficience budgétaire, Transparence et Reddition des comptes, Inclusion, Egalité et Equité, Territorialisation des politiques et Agendas internationaux de développement, Solidarité et Assistance aux communautés vulnérables, et Participation et Engagement des citoyens et des communautés.

S’agissant des journalistes et communicants, six sont retenus parmi les 16 candidats, alors que trois doctorants sont sommés sur 12 postulants.

« Le prix initié par Enda Ecopop en partenariat avec le ministère des Collectivités territoriales, s’inscrit dans le cadre des recommandations  de la Charte africaine sur les valeurs et principes de la décentralisation, gouvernance local et du développement local, adoptée par les Chefs d’Etat en juin 2014 à Malabo (Guinée Equatoriale) », a rappelé Bachir Kanouté.

La Communauté africaine de pratiques veut s’adapter aux nouvelles exigences de développement (président)

Après 12 ans d’existence, la Communauté africaine de pratiques (AfCoP, sigle anglais), première institution africaine spécialisée sur la Gestion axée sur les résultats de développement (GRD), veut adapter ses actions aux nouvelles exigences de développement africain, en devenant une structure autonome, a affirmé, lundi à Diamniadio (30 kilomètres de Dakar), son président, Mamadou Lamine Ndongo.« L’AfCoP existe depuis une douzaine d’années. Aujourd’hui, nous sommes dans 43 pays africains et disposons de 18 communautés nationales (Cop) et de deux Cop régionales. C’est pourquoi, notre structure veut adapter ses actions en devenant autonome pour mieux guider les politiques de développement», a notamment dit M. Ndongo.

Il s’exprimait au cours d’un point de presse en marge du forum 2019 de l’AfCoP (28 et 29 octobre à Diamniadio) qui vise à « célébrer les réussites et tirer des enseignements pour l’avenir » en matière de Gestion axée sur les résultats de développement (GRD).

Selon son président, Mamadou Lamine Ndongo, pour l’adaptation de l’approche de la GRD aux nouvelles exigences de développement, l’AfCoP a demandé, en juin 2019, un examen de chacun de ses six piliers, à savoir le Leadership, la Planification, la Budgétisation, la Mise en œuvre, le Suivi et évaluation et la Responsabilisation.

« Les experts examinent actuellement les piliers de la GRD afin de s’assurer qu’ils sont dans la droite ligne des nouvelles réalités du développement de l’Afrique et qu’ils soutiennent pleinement les mandats renouvelés de l’AfCoP », a indiqué M. Ndongo.

A travers le forum de Dakar, l’AfCoP qui regroupe des responsables gouvernementaux, des partenaires de développement et des parlementaires, ainsi que des représentants de la société civile, du secteur privé, du milieu universitaire et des médias, entend réfléchir sur ses réalisations et tirer les enseignements de ce qui a bien fonctionné ou de ce qui a posé problème au cours des dix dernières années, afin de relever les défis de la Gestion axée sur les résultats de développement (GRD) en Afrique.

L’accent sera mis sur la recherche d’un consensus sur les principes communs de la GRD dans le contexte spécifique de l’Afrique ; ce qui guidera les actions futures de l’AfCoP pour aider les pays africains à gérer les résultats de développement à mesure qu’ils élaborent des plans et des programmes dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda pour la transformation de l’Afrique (Agenda 2063).

Différentes thématiques, dont « La GDR remaniée en conformité avec les aspirations de l’Afrique et les priorités de développement » et « Des partenariats pour obtenir des résultats de développement en Afrique » vont ponctuer les deux jours de débats.

L’Ivoirien Seriba Koné remporte le Prix du meilleur reportage sur la corruption en Afrique de l’ouest

Le journaliste ivoirien Seriba Koné du site d’informations lepointsur.com a remporté à Accra au Ghana, le Prix du meilleur reportage sur la lutte anti-corruption en Afrique de l’ouest à l’édition 2019 du « West Africa Excellence Awards», un concours récompensant annuellement les meilleurs journalistes ouest-africains, indique une note d’information transmise lundi à APA.M. Koné dont le reportage avait pour titre, «la corruption, un indomptable monstre », a été choisi au détriment de trois autres journalistes.

Organisé par la fondation des médias pour l’Afrique de l’ouest, cette cérémonie de récompense des acteurs des médias, a réuni plus de 300 invités autour du thème, «les médias sociaux, les fausses informations et les élections en Afrique ».

Une conférence, des panels et des discussions, ont meublé ces assises qui ont duré 48 heures. Le grand prix de cette compétition a été remporté par le burkinabè Sama Hugues-Richard désigné «Journaliste de l’année » en Afrique de l’ouest pour la qualité de ses reportages sur la maladie mentale au Burkina Faso.

 Plusieurs autres prix ont été décernés à des journalistes de la sous-région ouest-africaine dans différentes catégories lors de cette cérémonie de récompense.

Tunisie : ouverture des bureaux de vote pour le second tour de la présidentielle

Les Tunisiens ont commencé à voter dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle qui met en lice deux candidats anti-système, Nabil Karoui et Saïd Kaïes arrivés en tête à l’issue du premier tour du 15 septembre dernier.Les bureaux de vote sont ouverts dès 7 heures (8h GMT) sur l’ensemble du territoire national alors qu’à l’étranger, le scrutin avait déjà commencé depuis vendredi. 

Après le premier tour du 15 septembre et les législatives du 6 octobre, c’est la troisième fois en un mois, que les quelque sept millions d’électeurs tunisiens sont appelés aux urnes.

Selon les résultats du premier tour proclamés le 17 septembre par l’instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), l’universitaire Kais Saied avait obtenu 620 711 voix soit 18,4% des suffrages exprimés alors que l’homme d’affaires et président du parti Qalb Tounes (Au cœur de la Tunisie), Nabil Karoui, alors en prison, avait recueilli raflé 5 25 517 voix, avec un pourcentage de 15,58.

 

La Guinée veut se doter d’un nouveau Code des marchés publics

Le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana a ouvert, mercredi à Conakry, les travaux de l’atelier sur la validation du nouveau Code des marchés publics, a constaté APA.Cette rencontre qui se tient sur trois jours a pour objectif de doter la Guinée de nouvelles réformes dans le cadre des marchés publics.

« Vos différentes contributions devraient permettre de répondre aux questions auxquelles sont confrontés à la fois les acheteurs publics, les soumissionnaires aux marchés publics ainsi que d’autres acteurs tant au niveau secondaire qu’au niveau décentralisé », a lancé le Pm aux participants à l’atelier, avant de reconnaitre que la dépense publique en Guinée fait l’objet « de beaucoup de tracasseries » entre les différentes parties prenantes.

« Je rêve d’une commande publique qui, de l’ordinateur au paiement de la commande sur le compte bancaire du fournisseur, totaliserait une semaine de délai », a souhaité Dr Kassory Fofana.

Selon Jonas Mukamba Kadiata Diallo, Directeur de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), la validation de cette politique de nouveau Code des marchés publics est une contribution importante à la politique de bonne gouvernance.

« Notre pays a besoin d’un cadre juridique et institutionnel de réformes, dans le but de réduire raisonnablement les délais de passation de marchés et de mieux absorber les formules des partenaires techniques et financiers, entre autres», a-t-il souligné.

Un rapport décèle beaucoup d’irrégularités dans l’industrie extractive africaine

Malgré son important rôle dans la croissance économique des pays africains, l’industrie extractive africaine est entachée d’irrégularités, selon un rapport du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique (GIABA) parvenu vendredi à APA.« L’industrie extractive de l’Afrique, l’une des plus importantes au monde et clé de la croissance de la croissance économique de région, est indéniablement un secteur entaché d’irrégularités comme l’exploitation minière artisanale illicite, l’évasion fiscale, les contrats frauduleux, la corruption de haut niveau et à la criminalité organisée. Ces éléments contribuent chaque année au blanchiment ou au détournement d’un montant considérable des recettes», note le rapport intitulé : « Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme liés au secteur de l’industrie extractive et minière en Afrique de l’ouest ».

Selon le document, le secteur continue de se heurter à un ensemble complexe d’institutions réglementaires faibles qui peuvent être très sensibles à la corruption du fait de l’absence de garanties d’intégrité. « L’ingérence politique inappropriée et la faible volonté politique de renforcer les cadres juridiques, de fournir des garanties ou d’améliorer la gestion ont perduré malgré les appels croissants en faveur de la bonne gouvernance dans le secteur extractif », poursuit le rapport.

Dans certains pays, il note que la mauvaise gestion du secteur a fait perdurer l’insécurité et même déstabilisé les gouvernements et que le manque des de ressources des services douaniers, la corruption et la porosité des frontières contribuent à l’inefficacité des mesures visant à mettre fin à la contrebande de minéraux précieux.

« Sur la base des informations mises à la disposition du public, notamment celles fournies par les organes internationaux oeuvrant à l’amélioration de la gouvernance et de la transparence dans le secteur, on peut raisonnablement conclure que la corruption constitue une des infractions sous-jacentes les plus graves du secteur extractif, par laquelle d’importantes quantités de produits illicites font l’objet de blanchiment. Compte tenu du nombre de cas documentés de corruption à grande échelle dans le secteur, qui n’auraient pas pu être commis sans la complicité de hauts responsables, il est également raisonnable de conclure que la corruption est probablement l’infraction sous-jacente la plus destructive et qui nuit au développement du secteur, contribuant ainsi aux flux financiers illicites (FFI) à grande échelle », indique le document.

Il conclut que la mise en œuvre des normes du Groupe d’action financière (GAFI) sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) constitue un élément clé de la lutte efficace contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La mise en oeuvre effective de ces normes, soutiennent les auteurs du rapport, peut également améliorer la transparence des transactions et fournir des outils essentiels à la lutter contre la corruption.

Lutte contre le blanchiment d’argent : plaidoyer pour l’encadrement juridique de la monnaie électronique

Le Directeur général du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), le Togolais Kimelabalou Aba et la présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) du Sénégal, Ramatoulaye Gadio Agne ont plaidé, mercredi à Dakar, pour l’encadrement juridique de la monnaie électronique considérée comme une « question émergente » dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (LBC/FT).« La monnaie électronique est un phénomène nouveau, une question émergente dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (LBC/FT). Son encadrement juridique n’est pas encore à jour, mais les Etats doivent vite travailler à l’encadrer juridiquement car, avec cette monnaie, il est trop facile de blanchir des capitaux et de financer le terrorisme », a dit le juge Aba, Dg du Giaba au cours d’une conférence de presse.

Poursuivant, Kimelabalou Aba a indiqué que des études sont en cours pour encadrer juridiquement la monnaie électronique qui, selon Ramatoulaye Gadio Agne, présidente de la Centif-Sénégal, « est un phénomène qui interpelle tous les acteurs de la LBC/FT et tous les Etats ».

« C’est pourquoi, a-t-elle dit, la monnaie électronique doit être étudiée pour être encadrée juridiquement, permettant ainsi de lutter contre les flux financiers illicites ».

Revenant sur les défis du Giaba, son Dg a noté qu’ils sont relatifs au faible niveau de capacité des États membres qui ne leur permet pas d’absorber une partie de l’assistance technique fournie.

« Les engagements en matière de LBC/FT étant à forte intensité de capital, l’insuffisance des ressources financières demeure un défi à la satisfaction de toutes les obligations de l’institution. Le faible niveau de volonté politique chez certaines autorités politiques demeure un défi auquel le GIABA continue d’être confronté », a conclu Kimelabalou Aba.

Burkina: la Douane «service le plus corrompu» en 2018 (Rapport)

La Douane est considérée comme le service le plus corrompu au Burkina Faso en 2018, selon le rapport 2018 du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) parvenu mercredi à APA.Le rapport 2018 du REN-LAC qui vient d’être rendu public renseigne que la Douane est suivie de la Police municipale, classée en deuxième position des services les plus corrompus au Burkina Faso.

Au troisième rang, se situe la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM). La quatrième place est occupée par la gendarmerie nationale et la 5e par la police nationale. La 6e place revient à l’enseignement secondaire et la justice occupe, quant à elle, la 7e place.

Au cours des deux dernières années, c’est la première fois que la Douane a ravi la vedette à la police municipale jadis première en matière de perception de la corruption.

Selon le REN-LAC, ces différents résultats ont été obtenus par le biais d’un sondage qui s’est déroulé du 8 au 20 novembre 2018 dans les 13 chefs-lieux de région du Burkina Faso et dans la ville de Pouytenga (zone de trafics importants).

En guise de recommandation, le Réseau souhaite que l’on vote une loi en vue de protéger les lanceurs d’alerte et les médias qui révèlent les différents cas de corruption.

A l’endroit des services les plus corrompus indexés dans le présent rapport, le REN-LAC demande d’«instituer urgemment des contrôles réguliers au niveau des activités perçues comme étant celles qui offrent le plus d’opportunités aux pratiques corruptrices et veiller à ce qu’il y ait un traitement diligent des cas avérés de corruption dénoncés afin de rétablir la confiance entre les populations et les administrations concernées».

C’est depuis l’année 2000 que le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) publie annuellement son rapport sur l’Etat de la corruption au Burkina Faso.

Tchad: le directeur de la solde et ses collaborateurs suspendus pour trafic de la masse salariale

Le directeur de la solde du ministère des Finances et ses proches collaborateurs ont été suspendus et une plainte déposée contre eux, a-t-on appris, samedi, auprès de l’inspecteur général des Finances.Rencontrant la presse, l’inspecteur général des finances Loukman Hissein Moustapha a fait savoir que le directeur de la solde a été relevé à l’issue d’une mission de contrôle pour « manipulations dans la chaine de traitement des salaires et le mandatement des agents de l’Etat ».

Tout en informant de la suspension du directeur de la solde et ses complices, M. Loukman, constate que « des pratiques anxieuses ont occasionné une augmentation mensuelle de la masse salariale. Il s’agit, entre autres, des rappels des primes injustifiées, des rappels des salaires injustifiés, des réhabilitations injustifiées des agents suspendus par la mission de l’audit des diplômes et des modifications d’indice salarial ».

Des poursuites judiciaires sont entamées afin de situer la responsabilité de chaque agent impliqué dans cette affaire. Les fonctionnaires tchadiens qui attendaient, selon la programmation de la solde, le paiement de leurs salaires ce 26 septembre, n’ont pas vu leur virement passé dans les banques.

Le Kenya déclaré pays africain le plus optimiste

De plus en plus des Kenyans se disent optimistes, comparés aux citoyens d’autres grandes économies africaines, selon une nouvelle étude mondiale sur l’optimisme, publiée mercredi.Le « Global Optimism Outlook Survey » (Etude sur les perspectives d’optimisme dans le monde) a révélé que 70% des Kenyans se considèrent comme des optimistes, un taux supérieur à la moyenne mondiale de 56% et à la moyenne continentale de 64%.

Sur le plan géographique, l’Amérique du Sud compte le plus grand nombre d’optimistes (74%).

Commandée par Expo 2020 Dubaï et menée par YouGov, l’enquête Global Optimism Outlook a porté sur les priorités des personnes pour l’avenir, notamment en matière de durabilité, de croissance économique, de technologie, de voyages, etc.

Plus de 20.000 personnes de 23 pays ont été interrogées par région géographique, sexe, emploi, état matrimonial et revenu.

Malgré l’ampleur de la diversité, il apparaît que la majorité à travers le monde est étroitement alignée sur les principaux problèmes de l’avenir de la planète.

L’optimisme des Kenyans quant à leur avenir est lié, entre autres facteurs, aux nouvelles opportunités créées par un paysage numérique florissant, un système de gouvernement décentralisé et une amélioration continue des conditions socio-économiques dans le pays.

Selon l’enquête, les Kenyans considèrent que la conservation des ressources naturelles, l’énergie alternative et la campagne zéro déchet sont les facteurs les plus importants pour créer un avenir meilleur. Ils estiment, cependant, moins importantes, les évolutions technologiques.

A l’instar d’autres économies africaines, 85% des Kenyans interrogés estiment que la collecte de connaissances, l’apprentissage et l’accès à l’éducation constituent le meilleur moyen de libérer des opportunités à l’horizon 2050.

Parmi les autres tactiques importantes identifiées, figurent l’accès aux ressources (82%) et la collaboration transfrontalière et culturelle (81%).

En outre, 97% pensent également que les progrès technologiques continueront de connecter les gens dans le monde, mais aussi que les individus et les communautés forgeront l’avenir grâce au partage des connaissances, a noté le rapport.

Selon l’enquête, les Kenyans croient que la conservation des ressources naturelles, l’énergie alternative et la campagne zéro déchet sont les éléments les plus importants pour créer un monde meilleur.

Au cours des trois prochaines décennies, les Kenyans aimeraient davantage faire l’expérience du libre-échange (82%), des transports autonomes et produisant de l’énergie (72%), des déplacements sans carbone (68%), du commerce électronique (66%) et le cloud computing, les données volumineuses et l’intelligence artificielle (66%).

Du point de vue de la durabilité, ils aimeraient surtout vivre dans des villes intelligentes (73%), l’architecture et les infrastructures durables (71%) et l’alimentation durable (70%), a conclu le l’étude.

Le Pnud veut soutenir Bissau à lutter contre la corruption

Le représentant adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Guinée-Bissau, José Levy a déclaré, mercredi à Bissau, que son organisation va soutenir le pays dans l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption.S’exprimant lors d’une cérémonie de la remise de deux véhicules et de matériels informatiques à la Cour des comptes de Guinée-Bissau, M. Levy a estimé que la lutte contre la corruption est un élément important du gouvernement bissau-guinéen, amenant le PNUD et les autres agences du système des Nations Unies à s’engager à aider la Cour des comptes et les autres institutions nationales à formuler une stratégie de lutte et à sa mise en œuvre.

« Le niveau de corruption en Afrique et ses effets négatifs sur le développement du continent lui-même sont impressionnants », a déclaré le diplomate onusien.

Une mission du FMI évalue la gouvernance en Guinée-Bissau

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne depuis quelques jours en Guinée-Bissau où elle restera jusqu’en début octobre pour évaluer l’état de la gouvernance du pays, a annoncé le ministre des Finances.Selon Geraldo Martins qui s’exprimait  au cours d’une réunion, tenue mercredi  à Bissau, l’objectif du FMI est d’évaluer les politiques mises en place par la Guinée-Bissau en matière de lutte contre notamment la corruption et le blanchiment d’argent.

Cette mission, jugée « très importante pour la Guinée-Bissau » par Geraldo Martins, va traiter également des questions liées à la transparence dans la gestion des comptes publics, à la macroéconomie et aux réformes structurelles.

A la suite des recommandations qu’elle fera sur la gouvernance et la législation budgétaires, l’institution de Breton Wood va définir une stratégie à moyen terme pour l’octroi d’un «programme potentiellement financé» par elle.

La mission va mettre un accent particulier sur la lutte contre la corruption, notamment en identifiant les principales menaces et faiblesses, les types de corruption et les priorités dans leur lutte.

Tchad : 3365 fonctionnaires sans salaire, après un audit de la Fonction publique

Une liste 3356 fonctionnaires tchadiens de différents ministères qui ne recevront pas leurs salaires du mois d’août a été rendue publique ce mercredi après un audit des diplômes commandité par le gouvernement afin d’assainir le fichier de la solde.Les fonctionnaires visés par cette mesure ne sont pas détenteurs de faux diplômes mais n’ont aucun dossier dans les archives de la Fonction publique tchadienne. Tout de même, ils disposaient d’un numéro de matricule de solde qui leur permettait de percevoir normalement leurs salaires.

Un membre de la Commission d’assainissement du fichier, sous le couvert de l’anonymat, a indiqué que ces fonctionnaires ont reçu plusieurs appels les invitant à compléter ou fournir leurs dossiers, mais en vain.

Venu s’enquérir de sa situation, un enseignant a indiqué qu’il connaît « malheureusement des gens qui figurent sur la liste. Pourtant, ils n’avaient aucun problème lors des précédents contrôles ».

Ces suspensions de salaire font suite à celles de février dernier.

Dans l’univers des redoutables Junglers de Yaya Jammeh

Les Gambiens ont toujours eu une peur bleue des Junglers, mais depuis l’exil Yaya Jammeh suivi des auditions de la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC), ils mesurent avec effroi l’ampleur des crimes commis par la milice de l’ex dictateur.Au fur et à mesure des aveux, les Gambiens en connaissent de plus en plus sur la nature de leurs forfaits et la manière dont Jammeh durant ses 22 ans de règne sur la Gambie recrutait, armait et protégeait les Junglers (littéralement, hommes de la jungle). 

Nés de la fusion d’éléments de la garde présidentielle triés sur le volet et de membres d’une équipe de patrouilleurs spécialisés dans la lutte contre le crime et le terrorisme frontaliers, les Junglers ont commencé à faire parler d’eux lors de la grande purge opérée par Yaya Jammeh, au sortir du coup d’Etat manqué contre son régime en 2006.

Après avoir aidé le dictateur à neutraliser tous ceux qui de prés ou de loin ont trempé dans ce putsch, les Junglers ont continué sur leur lancée en devenant tout court son bras armé. Dés lors tous les ennemis ou supposés comme tels de Jammeh sont traqués, arrêtés et tués : opposants politiques, journalistes, agents du renseignement, étrangers et … chauffeurs de taxi. Qu’importe la position sociale ou les fonctions de l’individu ciblé, il suffit simplement qu’il se dresse sur le chemin du dictateur ou l’empêche de régner en toute tranquillité.

Face à l’ampleur des crimes à commettre, les Junglers augmentaient constamment de nombre. Ils étaient recrutés selon des critères connus des proches de Yaya Jammeh lequel commanditait via des intermédiaires les expéditions punitives à mener. A ce propos, on cite avec insistance  Nuha Badjie, présenté comme le chef des Junglers et qui apparemment a fui la Gambie.

Si ce dernier était plus ou moins connu, les hommes placés sous ses ordres l’étaient moins. Et pour cause, le mode opératoire des Junglers ainsi que leur mode d’existence étaient basé sur la discrétion. Le secret était tellement de mise que beaucoup de Junglers ne se connaissaient pas. Il est vrai qu’à leur recrutement ils devaient jurer sous serment de faire preuve de discrétion et de garder le secret sur les activités de la milice…

C’est sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue que les Junglers, une fois la cible identifiée, entraient en action et n’avait de cesse de la traquer jusqu’à son élimination.   Ainsi en fut-il du propriétaire et rédacteur en chef d’un journal, Deyda Hydara. Une des premières victimes de la milice, il a été abattu en décembre 2004 alors qu’il était au volant de sa voiture.

S’expliquant devant la Commission,  l’ex Jugler, Malick Jatta, a expliqué qu’il y a eu d’abord « quelques opérations de reconnaissance », puis une filature à bord d’un taxi banalisé et ensuite des tirs mortels sur le journaliste. Bénéficiant de la couverture du régime, les assassins tout comme leur taxi ne seront jamais retrouvés, a ajouté Jatta.

A défaut de balles de pistolet, les Jungles avaient d’autres méthodes de mise à mort comme la strangulation ou la suffocation. C’est de cette manière que Baba Jobe, un ancien allié de Jammeh, a été tué, selon l’ex-Jungler, Amadou Badjie.

La torture était également monnaie courant dans les pratiques de la milice, a relevé l’ex-Junguler, Amadou Badjie, soulignant qu’elle permettait d’arracher aux suppliciés des informations ou de les obliger à reconnaître des malversations commises ou qu’on désirait les voir commettre.

Devant la même instance,  Omar A. Jallow, un autre Jungler, a avoué avoir participé au massacre de 48 personnes, pour la plupart des civils. A l’en croire, la milice a toujours compté au moins 30 membres, en dépit de son constant renouvellement.

Tout ce déballage renforce les Gambiens dans la peur que leur suscitait au temps du règne de Jammeh  les défunts Tumbul Tamba, Sanna Manjang et Musa Jammeh. Ce dernier était connu sous le nom de Malyamungu (du nom du bourreau en chef d’Amin Dada).

Cette peur des Gambiens est en train de se muer en une immense angoisse devant les rumeurs de libération de Malick Jatta, Omar A. Jallow et Amadou Badjie, après leur audition par la Commission vérité, réconciliation et réparation.  Pendant ce temps,  d’autres notoires Junglers comme Sanna Manjang, Michael Sang Correa, Muhammed Sambou et Paul Bojang sont introuvables. Ils auraient même, d’après les rumeurs, quitté le pays.

Cameroun : l’ex-DG de la régulation des télécommunications en garde à vue

L’ancien directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun, Jean Louis Beh Mengue, a été placé en garde à vue par le Tribunal criminel spécial (TCS), a appris APA d’une source proche du dossier.Jean Louis Beh Mengue a été placé, lundi soir, en garde à vue. Il a été limogé le 8 juin 2017 après avoir passé 18 ans à la tête de l’Agence de régulation des télécommunications. Cet ex-directeur faisait l’objet de plusieurs enquêtes judiciaires portant sur sa gestion durant la période 2008-2013 au cours de laquelle, plusieurs fautes de gestion lui ont été imputées par le Contrôle supérieur de l’État (Consupe) pour un préjudice estimé à 20,5 milliards F CFA.

Dans son dossier transmis au TCS, il est notamment question de sanctions pécuniaires de 4,1 milliards F CFA et 523,22 millions F CFA infligées respectivement aux opérateurs Orange Cameroun et Mobile Telecommunications Network (MTN) pour des manquements.

Mais, en violation de la réglementation relative au recouvrement des créances de l’État, M. Beh Mengue a demandé à Orange Cameroun de ne payer que 1,25 milliard F CFA et d’investir le reste dans le développement de son réseau téléphonique. MTN a vu son amende totalement effacée par le régulateur qui l’a invité également à investir cette pénalité dans la densification de ses installations.

En juin 2017, Jean Louis Beh Mengue avait fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire émise par Tribunal criminel spécial.

L’arrimage raté du Cameroun à la TNT finit au tribunal

Le dossier de l’arrimage raté du Cameroun à la Télévision numérique terrestre (TNT), sur fond de détournements massifs de deniers publics, fait actuellement l’objet d’enquêtes laborieuses au Tribunal criminel spécial (TCS) et met aux prises plusieurs membres du gouvernement, a appris APA lundi de sources proches du dossier.Les principaux acteurs de l’affaire sont l’ex-ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary aujourd’hui à l’Emploi et à la Formation professionnelle (Minefop), l’ancien secrétaire général des services du Premier ministre, Louis Paul Motaze désormais aux Finances (Minfi) et François Wakata Bolvine, ci-devant conseiller du Premier ministre et jadis coordonnateur de l’unité technique opérationnelle du Cameroon Digital Television (Cam-Dtv). Depuis le 4 janvier 2019, ce dernier est ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées.

Le corps des officiers de police judiciaire du TCS, sur la base d’une dénonciation d’un ancien ingénieur hors-échelle des travaux des télécommunications, Godfroid Ondoa Ella, cherche à comprendre le niveau de responsabilités de ces personnalités, et de bien d’autres, dans l’attribution du marché au chinois StarTime au détriment de son compatriote Huawei.

L’offre financière du premier cité, de l’ordre de 224 milliards FCfa, était de 179 milliards FCfa supérieure à celle de son concurrent. À en croire le dénonciateur, l’État camerounais a finalement déboursé une somme de 110 milliards FCfa dans l’affaire pour la construction et la réhabilitation de centres de diffusion.

Dans les premiers rôles, l’ancien Mincom Issa Tchiroma Bakary et Louis Paul Motaze, alors président du Cam-Dtvavaient, ont, à distance, engagé une bataille épique pour le contrôle du basculement numérique appelé à entrer en vigueur dès le 17 juin 2015 à minuit.

Entre-temps, StarTime avait, à titre de tests, livré quelque 300 décodeurs au Cameroun que se sont partagés quelques privilégiés alors que lesdits accessoires, que le gouvernement annonçait à un prix subventionné, devaient être rapidement mis à la disposition du grand public.

Selon un haut cadre du Mincom interrogé par APA, le basculement au numérique, même s’il n’est pas perceptible par le commun des consommateurs, a bien eu lieu au Cameroun en 2015 à partir de deux centres de diffusion de la télévision publique (CRTV) situés dans la capitale, Yaoundé-Mbankolo et la métropole économique, Douala-Logbessou.

Et de préciser que tout le projet, sous financement chinois, coûte 110 milliards FCfa dont 38 milliards FCfa réservés à diffusion TV et radio, les suites du projet, concernant surtout la mise en place du financement par Eximbank of China, étant en cours de négociation.

Kenya: arrestation du directeur du Trésor pour corruption

Le directeur des poursuites judiciaires du Kenya, Noordin Haji a ordonné lundi l’arrestation du patron du Trésor public, Henry Rotich, à la suite d’un scandale concernant un barrage de plusieurs millions de dollars.Les autorités kenyanes enquêtent sur la perte possible de 17 milliards de shillings (164 millions de dollars) destinés à la construction des deux barrages polyvalents de la vallée de Kerio, notamment les barrages d’Armor et de Kimwarer

Le Secrétaire principal du Trésor, Kamau Thuge et Susan Jemtai Koech, Secrétaire principale du ministère de la Communauté de l’Afrique de l’est, ont également été arrêtés, entre autres hauts fonctionnaires du gouvernement.

Noordin Haji a déclaré que les enquêtes ont révélé que les représentants du gouvernement avaient violé toutes les règles en matière de passation de marchés et manqué leur serment professionnel afin de garantir la poursuite du programme.

Les deux barrages devaient coûter 46 milliards de shillings. Cependant, le Trésor public a emprunté 17 milliards de shillings supplémentaires, portant le coût total du projet à 63 milliards de shillings (609 millions de dollars), sans tenir compte des résultats travaux.

Le scandale est tel que cet argent a été versé au CMC de Ravenne, dont les responsables ne se sont jamais rendus sur le site, pour un projet qui n’a même pas été conçu.

Dix mille agents publics fictifs débusqués au Cameroun

Plus de 10 000 agents publics fictifs ont été débusqués et rayés du fichier de la solde au Cameroun, selon le bilan d’étape publié par le ministère des Finances et que APA a pu consulter vendredi.Rentrant dans le cadre du comptage physique du personnel de l’État (Coppe) lancé en avril 2018, cette exclusion massive des bordereaux de paiement permet au Trésor de réaliser une économie annuelle de l’ordre de 30 milliards FCfa.

En juillet 2018, une opération similaire avait permis de repérer quelque 44 000 fonctionnaires présumés fictifs ou décédés et dont les salaires étaient perçus par des tiers.

Pour 2019, les salaires, primes, pensions et autres avantages du service public devraient constituer une masse salariale de 1058 milliards FCfa, en hausse de 3,32% par rapport à l’année dernière.

Vers des guides simplifiés des rapports ITIE du Sénégal

L’ONG Enda Lead Afrique Francophone travaille, en collaboration avec Oxfam et la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez, sur l’élaboration de guides simplifiés des rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et la divulgation des données obligatoires liées au paiement, a appris APA mercredi à Dakar.« (…) pour assurer une bonne gouvernance des ressources extractives et préserver le climat de paix entre les différentes parties prenantes à travers une meilleure formule de vulgarisation des informations afférentes au secteur extractif tant au niveau local que national, Enda Lead Afrique Francophone entend, dans le cadre de l’initiative portant contribution de la société civile dans la mise en œuvre de l’ITIE au Sénégal, réaliser un guide simplifié des rapports ITIE vue la technicité et le caractère volumineux desdits rapports », informe Moussa Mbaye Guèye, Directeur exécutif d’Enda Lead Afrique Francophone.

Cité par un communiqué de presse parvenu à APA, M. Guèye soutient que la version finale simplifiée et illustrée des rapports ITIE, dont la parution attendue fin juillet-début août 2019, permettra de faciliter non seulement la lecture et la compréhension des publications, mais aussi atteindre un large public surtout les communautés impactées par les exploitations minérales.

« Ce faisant, pour en assurer la vulgarisation, quatre foras locaux ont été organisés à Mboro, à Saint-Louis, à Kédougou et à Bargny. Ces rencontres ont vu la participation de toutes les parties prenantes concernées par la question, à savoir les antennes locales de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez ; les représentants de l’ITIE (à Mboro et à Kédougou);  les autorités administratives ; les services techniques déconcentrés ; les autorités religieuses et coutumières ; les collectivités locales ; et les organisations communautaires de base », poursuit Moussa Mbaye Guèye.

Il souligne que ces foras ont été l’occasion de partager avec les participants les guides simplifiés et de recueillir leurs impressions/recommandations par rapport au fond et à la forme. Ces éléments ont ensuite été pris en compte en vue de bonifier le document final.

Justifiant l’importance des guides simplifiés des rapports ITIE, le Directeur exécutif d’Enda Lead Afrique Francophone a indiqué que malgré les nombreux acquis et réalisations qui ont été enregistrés dans la mise en œuvre de l’ITIE, persistent encore certains défis à relever pour une gouvernance transparente et effective des ressources extractives. Parmi ces challenges, dit-il, figure le défi de l’accès à l’information. Ainsi, il est noté un manque de compréhension et d’appropriation des informations contenues dans les rapports de conciliation de l’ITIE par les citoyens notamment par certaines couches de la population.

« Ceci, conclut-il, conduit à une asymétrie d’information entre les différents acteurs concernés et directement impactés par l’exploitation des ressources minérales. Cette situation impacte négativement sur les relations et le climat de confiance qui lient les différentes parties prenantes ».

RCA : enquête de l’Assemblée nationale sur la corruption de trois députés

Le bureau de l’Assemblée nationale centrafricaine a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur une accusation de corruption de trois députés qui auraient reçu 40 millions de FCFA de plusieurs sociétés chinoises désireuses d’avoir des facilités pour s’implanter dans le pays.Tous membres de la commission « production de ressources naturelles », les mis en cause sont Jean Michel Mandaba, président de ladite commission,  Mathurin Dimbélé Nakoé,  2ème vice-président de l’Assemblée nationale, et Service Tezawa, simple député.

Depuis son installation en 2016, l’actuelle législature est souvent citée dans des scandales financiers. En octobre dernier, les parlementaires avaient, dans le but de démettre Abdou Karim Meckassoua, alors président de l’Assemblée nationale, accusé ce dernier d’avoir détourné plus de 230 millions de FCFA.

Cette nouvelle affaire de corruption éclate au moment où il est question de soumettre à l’Assemblée nationale tous les contrats miniers signés jusqu’ici.

Sénégal : Aliou Sall démissionne de la Caisse des dépôts et consignations

Aliou Sall a, dans une lettre transmise aux média lundi après-midi, annoncé sa démission de son poste de Directeur général de la caisse des dépôts et consignations (Cdc), après les révélations de BBC sur un scandale pétrolier l’impliquant avec Franck Timis.« (…) Fort de la conviction profonde que demain il fera jour, et que la lumière finira d’avoir raison des ténèbres, je prends ici devant vous la décision de donner ma démission de la tête de la Caisse de Dépôts et de Consignations à compter de ce jour », écrit Aliou Sall, par ailleurs maire de Guédiawaye, dans sa lettre.

Il poursuit : « Dans le même temps, je peux vous assurer, mes chers amis, que je prends date pour l’avenir, parce que je reste persuadé que cette épreuve rendra beaucoup de service à mon peuple dans le futur. Elle aura en effet le mérite, j’en suis sûr, de montrer à la face du monde les vrais visages de ceux qui salissent la noblesse de la politique sous des dehors de serviteurs du peuple ».

Depuis l’éclatement du « scandale énergétique de 10 milliards de dollars » après une enquête de la BBC sur la cession au Sénégal des contrats pétro-gaziers entre les sociétés Petro-Tim et British Petroleum (BP), beaucoup d’acteurs de la société et de l’opposition demandent le limogeage d’Aliou Sall, frère-cadet du chef de l’Etat, Macky Sall, de la Caisse des dépôts et consignations et sa mise à disposition à la justice.

Les deux derniers vendredis, la coalition citoyenne « Aar linu book » a organisé des manifestations à Dakar pour exiger la lumière sur les contrats pétroliers et gaziers.

Mais selon M. Sall, « cette affaire autour du pétrole, avant de prendre les contours d’un enjeu national voire international, constitue aussi et d’abord un enjeu personnel, une véritable tragédie qui touche un être en chair et en os, un homme qui éprouve des sentiments, qui a été élevé dans certaines valeurs cardinales, qui vit en société, entouré de sa famille, de ses amis et de ses sympathisants ».

« Cette campagne, écrit-il, présente l’autre (moi en l’occurrence), comme l’ennemi public numéro un, et elle se donne les moyens de faire mouche parce qu’elle finit de prendre le visage de la vérité à force de travestir les faits les uns après les autres.
Elle joue également de manière indécente sur la corde sensible de populations qui se battent au quotidien pour vivre voire pour survivre ; et à ces populations, elle s’emploie à offrir comme provision, des raccourcis cyniques et dangereux ».

« En somme, poursuit-il, c’est une campagne visant à me « déshumaniser » (le mot n’est pas trop fort), parce que c’est de cela qu’il s’agit, une campagne qui présente l’autre (toujours moi) comme le méchant face aux bons, celui qui s’abreuve du sang et de la sueur du peuple sénégalais, le personnage sans foi ni loi qui nargue un peuple exsangue ».