Des observateurs de la CPLP pour la présidentielle bissau-guinéenne

Le chef de la diplomatie cap-verdienne, Luís Filipe Tavares a annoncé, samedi à Bissau, l’envoi d’observateurs électoraux par la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) pour l’élection présidentielle en Guinée-Bissau prévue pour le 24 novembre 2019.Le ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, qui préside la CPLP, a déclaré à l’issue d’une réunion avec le président sortant José Mário Vaz (candidat à sa propre succession), que sur l’invitation du gouvernement de la Guinée-Bissau, cette organisation va envoyer une importante délégation d’observateurs électoraux, sans préciser le nombre.

Luís Filipe Tavares qui a terminé samedi une visite deux jours à Bissau, a été accompagné du Secrétaire exécutif de la CPLP, l’ambassadeur du Portugal, Francisco Ribeiro Telles.

Selon lui, cette visite constitue également un signe de solidarité avec le peuple de Guinée-Bissau puisqu’il qui s’apprête à élire un nouveau président.

De son côté, le Secrétaire exécutif de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), Francisco Ribeiro Teles a assuré que la CPLP soutient le processus électoral en Guinée-Bissau.

Saisie record de 1869 kg de cocaïne en Guinée-Bissau

L’unité antidrogue de la police judiciaire bissau-guinéenne a procédé dans la journée de lundi à une saisie record de 1869 kg de cocaïne, une opération effectuée en deux temps et dans la même ville de Canchungo, au nord du pays : 264 kg de drogue saisie durant l’après-midi et 1605 kg, le soir.Trois Colombiens, un Malien et quatre Bissau-guinéens ont été interpellés au cours de l’opération, intitulée « NAVARRA ».

La drogue se trouvait dans le faux mur de la résidence privée d’un Bissau-Guinéen qui aurait échappé à la police. Toutefois,  la police judiciaire s’est lancée aux trousses du trafiquant qui aurait fait pénétrer la drogue en Guinée-Bissau depuis deux semaines par la mer.

Cinq variétés de drogue sont retrouvées dans la saisie dont TOP, LV, OK et TBE. Selon la police, chaque kilogramme peut coûter 17.500 euros sur le marché, soit plus de 11 millions FCFA.

Guinée-Bissau : un ex-conseiller du président Vaz candidat à la présidentielle

L’ancien conseiller spécial du président bissau-guinéen et leader du Parti de la nouvelle démocratie (PND), Iaia Djaló, a été investi comme candidat à l’élection présidentielle de la Guinée-Bissau du 24 novembre, a appris APA lundi.Lors de la désignation du candidat du parti, 131 membres sur 151 du Conseil national ont voté pour Iaia Djaló et 11 ont pour Braima Cassama tandis que les neuf électeurs se sont abstenus, annonce le communiqué du PND.

Se réjouissait de la confiance que lui a accordée la direction du parti, Iaia Djaló a promis de garantir la stabilité gouvernementale et parlementaire si le peuple bissau-guinéen le désigne à son tour comme le successeur de José Mario Vaz, lui-même candidat à sa réélection.

« Nous pensons que nous servirons d’éléments pour assurer solidement l’harmonie nécessaire et la coexistence démocratique. C’est notre responsabilité et cela nous a motivés à nous représenter pour les élections présidentielles du pays », a déclaré Djaló dans le communiqué du PND.

Membre de l’actuel gouvernement du Premier ministre Aristides Gomes comme ministre du Commerce et de l’Artisanat, M. Djaló participe depuis 2005, comme candidat, à toutes les élections présidentielles de la Guinée-Bissau. 

Notant qu’il est très difficile pour le peuple bissau-guinéen de prendre une décision à l’urne, Djaló a toutefois souligné l’essentielle nécessité pour ce peuple de penser à une alternative plus crédible pour le pays. Celle-ci, ajoute le président du PND, demande une réflexion approfondie des citoyens bissau-guinéens avant de voter pour une personne qui dirigera le pays dans les cinq prochaines années.

 

Le pays a besoin en effet d’un chef d’État qui a une stabilité émotionnelle sans être mêlé dans les compromis ni dans les petits jeux parmi les différents contextes politiques, a-t-il indiqué.

Pour sa part, son camarade et challenger pour le candidat du PND, Braima Cassama, a déclaré qu’il était prêt à soutenir le développement de la démocratie interne et travailler aux côtés de Iaia Djaló pour assurer sa victoire à la présidentielle.

La présidentielle bissau-guinéenne va coûter 3,8 milliards FCFA (ministre)

La présidentielle bissau-guinéenne du 24 novembre prochain coûtera 5,9 millions d’euros, soit plus de 3,8 milliards FCFA, a annoncé lundi Odete Semedo, ministre de l’Administration territoriale et de la Gestion des élections.Ce calcul a été effectué après un processus de compression décidé par le ministère des Finances alors que le budget initial était d’environ 8,7 millions d’euros, soit 5,7 milliards de FCFA, a assuré la ministre au sortir d’une rencontre avec les partis politiques.

Le montant officiel inclut les dépenses et les dettes présentées par diverses entités participant au processus, notamment le ministère public, le ministère de la Justice, la Commission nationale électorale (CNE), les forces de défense et de sécurité, le Bureau d’appui technique au processus électoral (GTAPE) et le ministère de l’Administration territoriale et de la Gestion électorale lui-même.

La ministre Odete Semedo a toutefois souligné que les partenaires internationaux qui devaient financer une partie du budget électoral « ont déclaré catégoriquement » qu’ils ne vont plus s’endetter et que « le gouvernement doit s’engager à les rembourser promptement et de manière responsable ».

Les dettes avec les fournisseurs sont actuellement estimées à environ 900 millions de FCFA, qui ne seront payées qu’après audit, a précisé Mme Semedo.

Sur le montant global prévu pour la présidentielle, le gouvernement bissau-guinéen « finance déjà les principales dépenses » et le Portugal a déjà proposé de fournir du matériel électoral qui devrait être comptabilisé dans le budget, a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, a ajouté Odete Semedo, « tout est sur la bonne voie et nous espérons que le 24 novembre ne doit pas échouer ».

Présidentielle bissau-guinéenne : José Mário Vaz candidat à un second mandat

Le chef de l’Etat bissau-guinéen, José Mário Vaz, a fait part de sa décision de briguer un second mandat à la tête du pays, assurant qu’en cas de victoire il allait maintenir « la paix sociale et la tranquillité » qu’il a su instaurer durant son premier magistère.Mario Vaz qui s’adressait à ses militants lors d’un méga meeting organisé, vendredi à Bissau, a légalement terminé son premier mandat de cinq ans depuis le 23 juin dernier. Toutefois, une dérogation lui permet de rester en fonction jusqu’à l’élection d’un nouveau président de la République prévue dans un peu plus de deux mois.

Le premier tour de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau aura lieu le 24 novembre. Si aucun candidat n’obtient pas plus de 50%, un second tour sera organisé le 5 janvier 2020.

Plusieurs candidats se sont manifestés, dont trois anciens Premiers ministres : Carlos Gomes Júnior (indépendant), Domingos Simões Pereira (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo, (Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM G-15).

De même, le leader du Parti de l’unité nationale (PUN), Idrissa Djaló, est candidat.

Crise sociale : la Guinée-Bissau signe un protocole d’entente avec les principaux syndicats

Le ministère bissau-guinéen de l’Administration publique et de la Modernisation de l’État a signé jeudi un accord qui va permettre la paix sociale avec les deux plus grandes centrales syndicales du pays, à savoir le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de la Guinée (UNTG) et la Confédération générale des syndicats indépendants (CGSI-GB).Fatumata Djau Baldé, chef de ce département ministériel, a déclaré que le gouvernement ferait tout ce qui est en son pouvoir pour donner suite aux engagements pris. 

Ainsi, a-t-elle assuré, l’Exécutif va entamer en septembre le paiement entre autres de ses dettes dans les secteurs de l’éducation et de la santé. 

S’exprimant sur le salaire minimum de 100.000 FCFA exigé par les syndicats, la ministre a déclaré que pour satisfaire cette exigence, un travail de base entre le gouvernement et les syndicats allait être effectué pour définir conjointement un nouveau salaire minimum national.

« Parce que dans le pays, nous avons certaines institutions qui génèrent des revenus financiers considérables mais appliquent un salaire très bas à leurs employés, ce qui est très mauvais», a déploré la ministre Fatumata Djau Baldé, notant que « l’État ne peut pas permettre cela » en faisant référence aux hôtels, restaurants, … 

Par ailleurs, elle a souligné que son institution a mis un arrêt définitif sur les mises en «parachute» comme cela se faisait au cours des dernières années, avec notamment plusieurs soi-disant stagiaires qui ne maitrisaient pas les conditions de leur entrée dans la fonction publique.

Pour sa part, Julio Mendonça, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Guinée (UNTG), s’est dit satisfait de l’accord conclu, notant que dès le départ c’était la raison de leur lutte même si beaucoup d’autres centrales syndicales ne l’ont pas comprise. 

Tablant sur 48 points de revendication au départ, les syndicalistes ont demandé maintenant à ce que le gouvernement s’acquitte de ses obligations au même titre que les travailleurs.

 

G’Bissau: La Guinée-Bissau ne fera pas un nouveau recensement électoral (Gouvernement).

Le ministre et porte-parole du gouvernement et des affaires parlementaires du gouvernement, Armando Mango, a déclaré ce vendredi lors de la présentation du plan opérationnel de consolidation des inscriptions électorales (POCRE) pour les élections présidentielles que la Guinée-Bissau ne disposait pas, à l’heure actuelle, des conditions financières lui permettant d’effectuer un nouveau recensement pour les élections présidentielles du 24 novembre 2019. »Peu importe la légalité ou l’illégalité de procéder à un recensement à partir de zéro, cela coûte beaucoup d’argent pour faire un nouveau recensement et la Guinée-Bissau n’est pas dans une situation financière pour le faire », a insisté Mango, rappelant aux partis politiques qu’il était déraisonnable et acceptable pour la communauté internationale d’aider à nouveau le pays à procéder à de nouveau recensement sur les listes électorales. 

Malgré les critiques constantes des partis politiques concernant la décision de l’exécutif bissau-guinéen de corriger les omissions figurant sur les listes électorales, le responsable révèle que l’exécutif est disponible et disposé à écouter des contributions valables à intégrer au processus.

S’adressant directement aux partis politiques présents à la réunion, Armando Mango que les citoyens déjà inscrits aux élections législatives pourront voter aux élections présidentielles de novembre.

Dans son bref discours, Mango a déclaré que le pouvoir exécutif dirigé par Aristides Gomes est ouvert au dialogue et espère que la contribution de tous les acteurs politiques pourrait contribuer à un processus libre, transparent et démocratique.

« Nous voulons dire aux partis politiques que le dialogue a commencé et va se poursuivre, et nous voulons que nos différences nous aident à faire en sorte que ce processus se déroule comme nous le souhaitons tous : libre, transparent et démocratique », a déclaré Mango.

À cette occasion, la ministre de l’Administration territoriale et de la Gestion électorale, Odette Semedo, a révélé que le pouvoir exécutif va faire de son mieux pour que le processus puisse couvrir tous les citoyens qui avaient été omis, afin d’être inclus dans la liste électorale.

Lors de son discours, Odette Semedo a annoncé que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) va appuyer lew autorités de la Guinée-Bissau dans le processus des élections présidentielles.

Selon les indications du ministre, le travail de correction des omissions doit débuter le 20 août et se terminer le 18 septembre de l’année en cours sur l’ensemble du territoire national.

Il convient de rappeler que les citoyens concernés n’ont pas voté lors des dernières élections de mars 2019 en raison de défaillances techniques à la suite du remplissage du formulaire d’inscription.

Le processus d’inscription des électeurs pour les élections législatives du 10 mars a été assez controversé, plusieurs partis politiques, dont Madem-G15, accusant le gouvernement d’être irrégulier.

 

G’Bissau : Le gouvernement espère de « bonnes nouvelles » dans la prospection pétrolière

Le Ministre de l’Energie et des Ressources naturelles de la Guinée Bissau Issufo Baldé a profité de l’investiture du nouveau directeur de Petroguin (société nationale de recherche et d’exploration pétrolière) pour révéler que le gouvernement espérait bientôt de «bonnes nouvelles» dans la prospection pétrolière avec l’arrivée des Chinois.M. Issufo Baldé a fait savoir que la Guinée Bissau aurait une « bonne nouvelle » dans le domaine de l’exploration pétrolière, avec l’entrée dans le processus d’un groupe chinois.

Le ministre de l’Energie a effectué cette sortie porteuse d’espoir lors de la prise de fonction du nouveau PDG de Petroguin, Seco Cassamá, auparavant Secrétaire d’État à l’environnement et remplaçant ce poste le DG sortant Augusto Manjur. 

Balde a saisi cette occasion pour rappeler que le gouvernement avait récemment approuvé, en conseil de ministres, un accord visant à céder partiellement les droits représentant la société suédoise Svenska Petroleum Exploration, de trois blocs de prospection à la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) West Africa Petroleum E & P. 

Le ministre estime que l’entrée du groupe chinois dans les travaux de prospection de blocs détenus par la société chinoise, va apporter « une très bonne nouvelle » dans quelques mois.

La société suédoise Svenska qui est titulaire de trois licences sur les 14 blocs situées dans la zone offshore de la Guinée-Bissau, où des prospections pétrolières sont en cours, va partager maintenant ces droits d’exploration avec le groupe chinois.

Outre Svenska, Black Star Petroleum (Royaume-Uni), Supernova (Pays-Bas), Lime Petroleum (Norvège), SHA (Angola) et Larsen Oil and Gas (Dubaï) mènent des activités de prospection pétrolière en Guinée-Bissau qui se font avec la collaboration avec Petroguin.

Selon des prévisions du gouvernement bissau-guinéen basées sur des études d’organisations spécialisées dans ce domaine, le pays pourrait produire à terme entre 30 000 à 60 000 barils par jour.

Depuis plus de deux décennies, la prospection pétrolière a eu lieu au large des côtes de la Guinée-Bissau, mais à ce jour, elle n’a pas été trouvée dans des proportions commercialement intéressantes.

 

Présidentielle bissau-guinéenne : le dépôt des candidatures démarre jeudi

Le dépôts des candidatures pour l’élection présidentielle en Guinée Bissau, prévue le 24 novembre 2019, débute demain, jeudi, pour s’achever le 25 septembre prochain, annonce la Cour suprême (STJ) dans une note dont APA a obtenu copie.Le dossier de candidature doit être accompagné d’une déclaration du demandeur signée par le notaire. Le candidat doit expressément indiquer qu’il accepte la demande présentée par l’entité proposante, qu’il ne fait l’objet d’aucune inéligibilité et qu’il ne représente aucun autre parti politique, coalition de partis ou groupes de circonscription.

D’après la note de la Cour Suprême, les candidats indépendants doivent être des électeurs dont les noms figurent sur la liste électorale publiée le 10 mars dernier. En outre, leurs dossiers de candidature doivent être signés par un minimum de 5000 électeurs domiciliés dans au moins cinq des neuf régions du pays.

Un décret publié le 18 juin dernier a fixé la date de la présidentielle au 24 novembre 2019. Mais il y a eu en amont des concertations entre le président José Mário Vaz, les 49 partis politiques légalement constitués, le gouvernement et la Commission nationale des élections (CNE).

Rosine Sori-Coulibaly, nouvelle représentante du SG de l’Onu à Bissau

Rosine Sori-Coulibaly a été nommée Représentante spéciale de l’Organisation des Nations Unies (Onu) pour la Guinée Bissau et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée Bissau (UNIOGBIS), rapport un communiqué de ladite organisation reçu mardi à APA.Rosine Sori-Coulibaly succède à José Viegas Filho (Brésil) qui a achevé ses fonctions le 18 mai 2019. Cette Burkinabè a occupé divers postes de haut rang dans le système onusien depuis 20 ans : Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour le Burundi, Coordonnatrice résidente, Coordonnatrice humanitaire et Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Militante des droits de l’Homme et de l’égalité des genres, elle a été ministre de l’Économie, des Finances et du Développement du Burkina Faso de 2016 à 2019. Agée de 61 ans, Rosine Sori-Coulibaly est titulaire d’une Maîtrise en Economie du développement à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) et d’un diplôme de troisième cycle en planification et macroéconomie à l’Institut africain des Nations Unies pour le développement et la planification économique.

Ouattara sollicité pour «aider à la stabilisation» politique en Guinée-Bissau

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été sollicité mardi à Abidjan pour « aider à la stabilisation» politique de la Guinée-Bissau qui a été secouée par une crise pendant plusieurs mois, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Nous sommes venus encore une fois, pour non seulement remercier le président Alassane Ouattara, mais aussi pour lui demander de poursuivre le travail qu’il est en train de faire pour aider à la stabilisation de la Guinée-Bissau», a déclaré  Aristide Gomes, le premier ministre Bissau-guinéen à l’issue d’une audience au palais présidentiel d’Abidjan avec le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.

« On va réaliser au mois de novembre les élections présidentielles qui devront en principe fermer le cycle de la crise politique. Encore une fois, le président Ouattara est là pour nous servir de personnage qui va pouvoir influencer les cours des choses au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de la communauté internationale d’une manière générale », a indiqué M. Gomes .

 «Nous comptons beaucoup sur le président Ouattara», a-t-il insisté, soutenant que le numéro un ivoirien « tient beaucoup à la stabilisation de la Guinée-Bissau et de la sous-région d’une manière générale ».

Ouattara persuadé des élections apaisées dans les pays de l’UEMOA en 2020

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est dit vendredi à Abidjan «persuadé» que les élections prévues en 2020 dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se tiendront dans un climat apaisé.« Je suis persuadé que les échéances électorales prévues en 2020 dans notre espace se tiendront dans un climat apaisé », a dit M. Ouattara dans une allocution d’ouverture de la 21è session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA dont il est le président en exercice.

Ces assises se sont ouvertes en présence de sept chefs d’État sur huit que compte cette organisation. Se félicitant des bonnes performances économiques enregistrées par l’Union, M. Ouattara a appelé les États membres de la sous-région à respecter « les critères de convergence ».

« La croissance économique de l’Union s’est établit à 6,6% en 2018 comme l’an dernier », s’est par ailleurs,  satisfait le président ivoirien, assurant que les perspectives sont bonnes pour les années à venir.

«Des avancées notables sont à relever dans la mise en œuvre des réformes communautaires», a poursuivi M. Ouattara appelant à «un accroissement de la coopération sécuritaire» entre les États de l’UEMOA.

Auparavant, Romuald Badagni, le président du Conseil des ministres statutaires de l’UEMOA, s’est félicité pour sa part,  du dynamisme de l’activité économique au sein de l’Union, indiquant que le «défi majeur demeure la convergence de notre économie».

Cette 21è conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA s’est ouverte en présence des présidents Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Macky Sall (Sénégal), Roch Christian Kaboré (Burkina Faso), Ibrahim Boubacar Kéïta (Mali), Faure Gnassingbé (Togo),  Patrice Talon (Bénin), Mahamadou Issoufou (Niger) et du premier ministre Bissau-guinéenn Aristide Gomes.

Formation d’un nouveau Gouvernement en Guinée-Bissau

Le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, a rendu public un décret portant nomination d’un Gouvernement de 31 membres, composé de 16 ministres et de 15 secrétaires d’Etat.Selon le décret dont APA a reçu copie ce jeudi, huit femmes occupent des postes ministériels et trois autres sont secrétaires d’Etat dans ce nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre, Aristides Gomes.

Le Gouvernement enregistre l’arrivée de sept nouveaux ministres dont Luís Melo, qui quitte la mairie de Bissau pour diriger le ministère de la Défense et des Combattants de la liberté de la nation, Juliano Augusto Fernandes, ministre de l’Intérieur, et Suzi Barbosa, ministre des Affaires étrangères et des Collectivités.

Voici la composition du nouveau Gouvernement de la Guinée-Bissau que dirige le Premier ministre, Aristides Gomes :

Les ministres :

M. Armando Mango : ministre de la présidence du Conseil des ministres et du porte-parole du Gouvernement et des Affaires parlementaires

Mme Odete Costa Semedo : ministre de l’Administration territoriale et de la Gestion des élections

Mme Adiatu Djaló Nandinga : ministre de la Pêche

Mme Suzi Barbosa : ministre des Affaires étrangères et des Communautés

M. Luis Melo : ministre de la Défense nationale et des Combattants de la liberté de la nation

M. Juliano Augusto Fernandes : ministre de l’Intérieur

M. Geraldo João Martins : ministre de l’Economie et des Finances

M. Iaia Djaló : ministre du Commerce et de l’Industrie

 M. Dautarin Monteiro Costa : ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur

Mme Fatumata Djau Baldé : ministre de l’Administration publique et de la Modernisation de l’État

Mme Rute Monteiro : ministre de la Justice et des Droits de l’homme

Mme Magda Nely Robalo Silva : ministre de la Santé publique

Mme Cadi Seidi : ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection sociale

Mme Nelvina Barreto : ministre de l’Agriculture et des Forêts

M. Issufo Baldé : ministre des Ressources naturelles et de l’Energie

M. Osvaldo Abreu : ministre de l’Infrastructure, du Logement et du Développement urbain

Les secrétaires d’Etat :

Mme Quité Djaló : secrétaire d’État à l’Environnement et à la Biodiversité

M. Samuel Dinis Manuel : secrétaire d’État aux Transports et aux Communications

M. Malam Bacai Júnior : secrétaire d’État aux Communautés

M. Dionísio do Reino Pereira : secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports

M. José Djô : secrétaire d’État au Budget

M. Suleimane Seidi : secrétaire d’État au Trésor

M. Anaximandro Zylene Casimiro Menut : secrétaire d’État à la Gestion hospitalière

M. Garcia Bifa Bideta : secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche scientifique

Mme Catarina Taborda : secrétaire d’État au Tourisme et à l’Artisanat

M. Júlio Cesar Nosolini : secrétaire d’État à la Gestion des élections

M. Mario Saiegh : secrétaire d’État à la Sécurité et à l’Ordre public;

Mme Tomásia Manjuba : secrétaire d’État à l’Intégration régionale et à la Planification

M. Antônio Quirino Bubacar Spencer Embaló : secrétaire d’État à la Culture

M. João Mário Baticã Ferreira : secrétaire d’État à la Communication sociale

M. Armindo João Handem : secrétaire d’État aux Combattants de la liberté du pays

                          

GBissau : le mandat des forces de la Cedeao prolongé jusqu’en mars 2020

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a prolongé la mission de sa force d’interposition en Guinée-Bissau jusqu’en mars 2020, annonce la résolution finale du sommet des chefs d’État de l’organisation rendue publique mercredi par la représentation de l’organisation régionale à Bissau.« La conférence a finalement décidé de prolonger son mandat de l’ECOMIB pour une période de six mois à compter du 1er octobre 2019 », lit-on dans la résolution finale du 55ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté tenu au Nigéria.

En ce qui concerne la situation politique de ce pays lusophone, la Cedeao souligne dans sa résolution le vœu des chefs d’Etat et de Gouvernement membres de voir le nouveau gouvernement bissau-guinéen prendre fonction ce mercredi.

Le président restera en place jusqu’à la prochaine élection « et la gestion du gouvernement sera entièrement assurée par le gouvernement constitué conformément à la Constitution de la Guinée-Bissau », précise le communiqué du bureau de la Cedeao à Bissau.

Le communiqué ajoute que « sur la base du consensus atteint par les acteurs politiques bissau-guinéens, la résolution de la Cedeao prévoit également la nomination d’un nouveau procureur général d’ici mercredi ».

Suite aux résolutions de la Cedeao, le chef d’Etat bissau-guinéen a rencontré mardi le procureur général de la République Bacari Biai et le Premier ministre Aristides Gomes.

La crise politique avait commencé en Guinée-Bissau en 2015 après que le président José Mário Vaz a limogé le Premier ministre Domingos Simoes Pereira de la tête du parti au pouvoir, le PAIGC, vainqueur des législatives en 2014. Vaz l’accusait de corruption et de népotisme.

La crise a conduit à la fermeture du parlement et, malgré la médiation de la Cedeao, le chef de l’Etat a nommé sept premiers ministres, dont un à deux reprises.

Avec la tenue des élections législatives du 10 mars dernier, la tension politique s’est accrue puisque José Mário Vaz a pris plus de trois mois pour nommer un nouveau Premier ministre et la formation conséquente du gouvernement. Cela était dû pour lui par l’impasse pour l’élection du bureau du Parlement, après les législatives de mars dernier remportées sans majorité absolue par le PAIGC.

Après une nouvelle intervention de la Cedeao, le président a finalement nommé Aristides Gomes comme Premier ministre sans pour autant avaliser le gouvernement proposé par ce dernier.

Suivant une autorisation de la Cedeao datée du 26 avril 2012, les forces d’ECOMIB sont depuis lors en Guinée-Bissau.

Elles ont pour mission d’assurer la sécurité et la protection des détenteurs des organes souverains bissau-guinéens.

Vers 15 jours de grève des syndicalistes bissau-guinéens

Le Syndicat national des travailleurs (UNTG) et la Confédération des syndicats indépendants (CGSI-GB), deux fédérations syndicales de la fonction publique en Guinée-Bissau, ont déposé mardi un préavis de grève de 15 jours couvrant la période du 8 au 26 juillet.Les deux centrales syndicales exigent, entre autres, le paiement des salaires des employés sous contrat et l’augmentation du salaire minimum national de 50.000 à 100.000 francs CFA.

Ces syndicalistes avaient déjà décrété huit grèves de trois jours par semaine et se préparent pour une neuvième étape de 15 jours de grève.

Face à la presse, le secrétaire général de l’UNTG, Julio Mendonça, a affirmé que les deux centrales syndicales vont lancer durant toute cette semaine une campagne de sensibilisation des travailleurs sur les nouvelles stratégies pour consolider les objectifs de la lutte syndicale en cours.

Dans le préavis de grève, l’UNTG et la CGSI-GB ont appelé les fonctionnaires et les travailleurs en général à maintenir leurs structures syndicales fermes et déterminées, car c’est le seul moyen de parvenir à la dignité et au respect du partenaire en défense de leurs intérêts légitimes.

Aristides Gomes reconduit Premier ministre de la Guinée-Bissau

Le président bissau-guinéen, José Mário Vaz a reconduit au poste de Premier ministre, Aristides Gomes, proposé par le Parti africain de l’indépendance de la Guinée et Cap Vert (PAIGC) qui a remporté les législatives du 10 mars 2019.« Le Président de la République, José Mário Vaz a nommé, ce samedi 22 juin 2019, par décret présidentiel n° 06/2019, Aristides Gomes au poste de Premier ministre, sous la désignation du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et Cap Vert (PAIGC) », rapporte la présidence de la République dans un communiqué de presse.

M. Gomes avait fait le consensus en 2018 entre les partis politiques qui siégeaient au parlement pour diriger un gouvernement d’inclusion et veiller à la tenue des élections législatives.

Le PAIGC quia remporté les législatives du 10 mars dernier avec 47 sièges, a conclu un accord avec d’autres formations politiques pour se retrouver avec 54 députés lui permettant d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale populaire.

La semaine dernière, ce parti avait proposé la nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre, une proposition rejetée  par le chef de l’Etat Vaz.

« Conformément à la Constitution, le président de la République a procédé à l’audition des partis politiques siégeant au parlement. Le résultat de cette audition indique la nomination d’un candidat du PAIGC, intervenue le 21 juin 2019, en la personne de M. Aristides Gomes, membre du Comité central de ce parti », précise le décret qui nomme Aristides Gomes à la tête du gouvernement des Libérateurs pour les prochaines quatre années.

Dans sa brève déclaration aux journalistes, le Premier ministre Aristides Gomes a assuré qu’il continuera à œuvrer pour le bien-être de la Guinée-Bissau, et les membres du gouvernement seront connus dans les prochaines heures.

PM en G’Bissau : le président Vaz récuse Domingos Simões Pereira

Le président de la Guinée Bissau, José Mário Vaz a refusé de nommer au poste de Premier ministre, Domingos Simões Pereira proposé par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), vainqueur des législatives du 10 mars 2019.« Je refuse la proposition de votre parti (PAIGC) portant sur la nomination du Premier ministre. Par conséquent, étant donné que votre parti détient la majorité à l’Assemblée nationale populaire, je vous demande de proposer une autre personne pour le poste de Premier ministre », a dit José Mário Vaz dans une lettre datée du 18 juin et adressée au PAIGC.

Dans cette correspondance dont APA a obtenu une copie mercredi, le chef de l’Etat a rejeté le nom de Domingos Simões Pereira, sans toutefois justifier sa décision. Étonnés, les dirigeants du PAIGC ont dare-dare convoqué une réunion du Comité permanent afin d’analyser la situation.

La dixième législature de l’Assemblée nationale populaire a été installée le 18 avril 2019. Les députés ont été investis et l’élection du bureau a eu lieu. Les postes de président et de premier vice-président sont revenus à deux membres du PAIGC.

Pour l’heure, des émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dirigé par Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, et de l’Union Africaine (UA) sont actuellement en Guinée Bissau pour soutenir ce pays dans la résolution de sa crise politique.

Guinée-Bissau : la présidentielle fixée au 24 novembre prochain (décret)

Le chef de l’Etat bissau-guinéen, José Mário Vaz, dans un décret publié mardi soir, a fixé, la date de l’élection présidentielle au 24 novembre prochain, soit un décalage de 24h par rapport à la date retenue auparavant par la Commission nationale électorale.La Commission nationale électorale, dans son calendrier remis au président de la République, avait en effet prévu l’organisation de l’élection présidentielle le 3 novembre et le deuxième tour, en cas de besoin, le 8 décembre.

La Guinée-Bissau traverse depuis plusieurs mois une crise politique du fait de la non désignation d’un Premier ministre à l’issue des élections législatives. Aucun parti n’a obtenu la majorité absolue pour hériter du poste de Premier ministre et les formations politiques n’arrivent pas à nouer les alliances nécessaires pour former un gouvernement.

Une mission de l’Union africaine (UA) est à Bissau pour examiner avec les autorités politiques bissau-guinéennes et la société civile les moyens de surmonter cette impasse.

Une mission interministérielle de la CEDEAO, dirigée par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, arrive également ce mercredi à Bissau. Elle devrait rencontrer les partis politiques et les députés en vue de résoudre le différend concernant la formation du bureau du Parlement et la nomination du premier ministre.

Guinée-Bissau : l’UA inquiète de la fin du mandat de l’ECOMIB

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a exprimé sa préoccupation quant à la à la fin du mandat de la force d’interposition de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) en Guinée-Bissau (ECOMIB) et a appelé à un soutien la communauté internationale.Dans un communiqué dont APA a obtenu une copie, cette instance de l’UA « note avec inquiétude la fin du mandat de l’ECOMIB le 30 septembre (prochain) et l’intention des pays de la CEDEAO à retirer leurs troupes, ce qui pourrait nuire à la sécurité dans le pays ».

Partant de cette inquiétude, l’Union africaine appelle la communauté internationale à continuer à soutenir financièrement la présence de l’ECOMIB jusqu’à ce que les forces de défense et de sécurité bissau-guinéennes soient en mesure de s’acquitter de toutes leurs responsabilités en matière de sécurité.

La force de l’ECOMIB a été autorisée le 26 avril 2012 par la CEDEAO à la suite du coup d’État survenu le 12 avril 2012. Composée d’environ 500 effectifs provenant de Côte d’Ivoire, du Nigéria, du Sénégal et du Togo, elle a pour principales tâches d’aider à la sécurisation du processus de transition politique et de contribuer au processus de RSS. L’effectif autorisé de l’ECOMIB est actuellement de 677 policiers, militaires et personnel d’appui logistique.

GBissau : l’arrivée de la mission de la Cedeao reportée à une date ultérieure

La mission interministérielle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui était attendue ce samedi à Bissau pour servir de médiation dans la crise à l’Assemblée nationale, a été reportée à une date ultérieure, annonce la représentation de l’organisation sous-régionale dans un communiqué reçu à APA.L’Assemblée nationale bissau-guinéenne qui a entamé sa 10-ème législature le 18 avril dernier, peine depuis lors à mettre en place son bureau. Si le président et le premier vice-président ont été élus, il en est autrement du 2e vice-président.

En effet, le député Braima Camara, chef de file du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), a vu sa candidature à ce poste rejetée, d’où l’impasse que vit l’Assemblée nationale.   

Attendue ce samedi pour aider à dénouer cette crise, la mission de la Cedeao qui n’a donné aucune raison à son faux bond a tout de même promis de donner une nouvelle date pour sa venue à Bissau.  

Outre le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, chef de délégation, la mission de la Cedeao devait comprendre Nabi Youssouf Kiridi Bangoura, représentant d’Alpha Condé, médiateur de la Cedeao en Guinée-Bissau, et  Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cedeao.  

Dans son agenda, la mission devait rencontrer le chef de l’Etat et les acteurs politiques, notamment les dirigeants des six partis qui siègent à l’Assemblée nationale. Avec pour objectif de se renseigner sur le retard pris dans la composition du bureau et d’aider à apporter la solution apte à surmonter  l’impasse dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale.

Le président José Mario Vaz qui a reçu hier vendredi les représentants des partis siégeant à l’Assemblée nationale, en vue lui aussi d’apporter sa solution, affirme qu’il ne nommera pas un Premier ministre tant que le bureau de l’Assemblée nationale n’aura pas été formé.

GBissau : le président Vaz consulte les députés pour la nomination d’un PM

Le président de la République José Mário Vaz s’entretient, ce vendredi, avec les leaders des partis politiques présents à l’Assemblée nationale pour avoir leur soutien quant à sa décision de nommer un Premier ministre, trois mois après les élections législatives remportées par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC).D’après la présidence de la République, José Mário Vaz recevra tour à tour les dirigeants du PAIGC, du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), du Parti de la Rénovation Sociale (PRS), de l’Assemblée du Peuple Uni-Parti démocratique de la Guinée-Bissau (APU-PDGB), de l’Union pour le changement (UM) et enfin du Parti de la Nouvelle Démocratie (PND).

Aussitôt après, renseigne une source proche du président bissau-guinéen, José Mário Vaz va échanger avec les membres du Conseil d’Etat sur toujours la nomination d’un Premier ministre, poste qu’il compte confier à Domingos Simões Pereira (PAIGC). Ce dernier devrait prêter serment au plus tard le 22 juin prochain.

Toutefois, José Mário Vaz a soutenu qu’il ne nommerait pas un Premier ministre tant que le bureau de l’Assemblée nationale n’aura pas été formé.

A cet effet, un groupe d’émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dirigé par Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères est attendu, demain samedi en Guinée-Bissau, pour aider à résoudre le différend en cours à l’Assemblée nationale.

Installée le 18 avril dernier, la 10e législature a vu l’investiture de ses députés et l’élection  du président et du premier vice-président du bureau de l’Assemblée, deux postes remportés par des membres du PAIGC élus avec plus de 90 voix.

Par contre, le vice-président n’a pas été choisi puisque la candidature de Braima Camará, chef de file du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), a été rejetée.

Guinée-Bissau : suspension de la 1ère session du parlement à cause de menaces

Le président de l’Assemblée nationale populaire (ANP), Cipriano Cassama, a ordonné la suspension de la première session ordinaire de la dixième législature, ouverte ce mercredi, en raison des menaces d’envahissement de la table du bureau du parlement proférées par des députés alliés au Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM G15) et au Parti de la Rénovation sociale (PRS).Les divergences ont commencé peu après l’annonce de l’ordre du jour par la deuxième secrétaire de l’Assemblée nationale populaire, Gabriela Fernandes.

 Entre autres, cet ordre du jour concernait le vote du projet de loi sur les officiers judiciaires, la loi organique sur les secrétaires judiciaires et les secrétaires privés du parquet, le statut rémunérateur de la police judiciaire, l’élection du 2e vice-président de l’Assemblée nationale populaire et la proposition de renouvellement du mandat du comité d’organisation de la Conférence nationale. 

 Mais de l’avis des députés de MADEM G15 et du PRS, les points inscrits là-dessus ne devraient pas être examinés à cette session.

 Ils ont déclaré que seuls les points relatifs à l’élection du deuxième vice-président de l’ANP et du premier secrétaire du bureau de l’ANP, non élus à la session précédente, devaient être programmés, sauf si les députés des deux formations politiques quittaient la salle de réunion.

 C’est ainsi que Sola Nanquilin, député du PRS, a demandé à ses camarades de parti et ceux du MADEM G15 d’envahir la table de l’ANP. Suffisant pour que le président du Parlement, Cipriano Cassama, ordonne la suspension de la session devant une confusion totale entre les députés.

 Cette première session ordinaire de la Xe législature, débutée aujourd’hui, devrait se poursuivre jusqu’au 22 juillet avec comme objectif de traiter tous les points cités plus ci-avant.

 Par ailleurs, le deuxième siège de vice-président revient au Madem G-15, deuxième force politique lors des élections législatives du 10 mars 2019, mais le parti avait de refuser de faire une autre proposition autre que son coordonnateur, Braima Camara, comme on le lui avait suggéré.

 Pour sa part, le PRS revendique le poste de premier secrétaire attribué au PAIGC du fait de l’application de la méthode Hont pour la répartition des sièges à la table.

 

 

Guinée Bissau : Baciro Candé dévoile les 23 Djurtus pour la CAN

Le sélectionneur de la Guinée-Bissau Baciro Candé, a dévoilé la liste des 23 Djurtus retenus pour la CAN 2019 en Egypte (21juin-19 juillet) après le match de préparation perdu ce samedi devant l’Angola (2-0).La nouveauté sur la liste est la présence du jeune attaquant Mama Baldé qui évolue au club du Sport des Oiseaux au Portugal et du gardien de but Edimar Vieira Cá qui joue dans le championnat national (UDIB) dans le club sport Aves. D’autres surprises sont notées dans cette liste avec les présences de Carlos Apna Embaló qui joue dans Cosenza Calcio en Italie et João Mário de Académica Viseu, ainsi que les défenseurs Bacari Baldé (FC Gadzasae Kanpan Yereraw d’Arménie) et Edgerson de Almeida (Henan Jiany. 

Les « Djurtus » font partie du groupe F avec le Ghana, le Cameroun vainqueur en 2017 et du Bénin. La Guinée-Bissau disputera son premier match dans cette CAN 2019 face aux Lions Indomptables du Cameroun le 25 juin. 

Gardiens de but : Jonas Mendes (Académie de Viseu – Portugal), Rui Dabó (Portrait de Fabril – Portugal), Edimar Vieira Cá (UDIB – Guiné-Bissau). 

Défense: Rudinilson Silva (FK Kaunas Zalgiris – Lituanie), Marcelo Djaló Fulham – Angleterre), Juary Soares (Mafra Fé – Portugal), Mamadú Candé (Santa Clara – Portugal), Tomas Dabó (FC Riete – Italie), Nanú (Marítimo – Portugal) et Nadjack (Rio Ave – Portugal).

Milieu de terrain : Sori Mané (Cova da Piedade – Portugal), Pelé (AS Monaco – France), Zezinho (FK Senica – Slovaquie), Bura (Sport des oiseaux – Portugal), João Jaquité (Tondela – Portugal) et Moreto Cassamá Reims – France).

Attaquants : Jorginho Intima (CSKA Sofia – Bulgarie), Piqueti Djassi (Al Shoulla FC – Arabie Saoudite), Toni Silva (Al Ittihad Al Sakandary – Égypte), Mama Baldé (Sport des oiseaux – Portugal), Romário Baldé (Académie de Coimbra) – Portugal), Frédéric Mendy (Vitória de Setúbal – Portugal), Joseph Mendes (Ajaccio – France).

 

G’Bissau : la société civile invite l’armée à bannir la violence

Le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement de la Guinée-Bissau invite les forces de défense et de sécurité à éviter les interventions « violentes» dans le règlement des litiges politiques.«L’ingérence des forces armées dans les questions politiques remet en cause leur mission non partisane et républicaine », mentionne un communiqué signé par le président dudit mouvement, Fodé Caramba Sanhã.

Ce dernier fait allusion aux déclarations publiques faites samedi dernier par les leaders de la majorité parlementaire pour demander « aux forces armées de prendre d’assaut le palais présidentiel ».

L’organisation de la société civile a également exhorté les acteurs politiques à se départir des discours incendiaires qui pourraient compromettre la paix et la tranquillité du pays.

Grève de trois jours des fonctionnaires bissau-guinéens

Le Syndicat des travailleurs bissau-guinéens a entamé, mardi, une grève de 72 heures pour amener le gouvernement aux négociations, paralysant ainsi l’administration publique du pays, a constaté APA.S’adressant à la presse, le Secrétaire général dudit syndicat, Julio António Mendonça a dit la détermination des grévistes  à poursuivre ce 4ème mot d’ordre jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

« Les revendications portent essentiellement sur la revalorisation des salaires et le paiement des arriérés de salaires », a expliqué M. Mendonça.

Les travailleurs de la fonction publique bissau-guinéenne exigent également une augmentation du salaire minimum à 100.000 f cfa, le retrait des fonctionnaires fictifs introduits par le chef du gouvernement, Aristides Gomes.

G’Bissau : le groupe P5 exige la nomination d’un nouveau Premier ministre

Le groupe P5, regroupant l’Union Africaine, la CPLP (Communauté des pays de langue portugaise), la CEDEAO, l’Union Européenne et les Nations Unies a, dans une déclaration rendue publique ce lundi, appelé à la nomination urgente d’un nouveau Premier ministre et à la formation d’un nouveau gouvernement.« Nous exprimons notre préoccupation collective face au fait que plus de 60 jours après les élections législatives, un nouveau Premier ministre n’a pas encore été nommé », se désolent les organisations diplomatiques, avant d’exhorter « tous les acteurs politiques à renoncer à leurs intérêts privés ou partisans et à travailler ensemble et de manière constructive pour le bien du pays ».

Considérant que les élections législatives du 10 mars dernier ont été jugées crédibles et transparentes, le P5 estime que tous les partis et acteurs politiques devraient respecter la volonté souveraine du peuple bissau-guinéen et engager un dialogue constructif afin de finaliser la constitution de l’Assemblée nationale populaire.

L’Union africaine, la CPLP, la CEDEAO, l’Union européenne et les Nations Unies ont par ailleurs réaffirmé leur volonté de continuer à accompagner les dirigeants politiques de la Guinée-Bissau dans la résolution de l’impasse actuelle.

« Nous réaffirmons également notre détermination collective à continuer d’appuyer et d’aider le nouveau gouvernement dans ses efforts visant à consolider la démocratie naissante afin de promouvoir la paix et la prospérité », conclut le P5.

PM en GBissau : Domingos Simões Pereira serait en pole-position

Le président José Mario Vaz envisagerait de nommer Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre de la Guinée-Bissau, a déclaré jeudi à Bissau, la présidente du Conseil des femmes facilitatrices du dialogue national.Francisca Vaz qui sortait d’une audience avec le chef de l’Etat, Francisca Vaz a souligné que ce dernier lui a donné des assurances dans ce sens, même si aucune date n’a été fixée pour la nommination de Domingos Simões Pereira.

Ce dernier est le président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) qui a remporté les élections législatives du 10 mars dernier.

Francisca Vaz a souligné avoir profité de son tête-à-tête avec le chef de l’Etat pour lui faire part de son inquiétude née du retard mis dans la nomination du Premier ministre.

« A ce jour, nous n’avons pas de gouvernement. Nous sommes précisément venus demander, de nouveau, au Président de prendre une décision. En tant que premier magistrat de ce pays, il doit nommer un Premier ministre dans les meilleurs délais », a indiqué la présidente du Conseil des femmes facilitatrices du dialogue national.

Pour leur part, les jeunes du PAIGC, du Parti démocratique de la Guinée-Bissau (APU-PDGB), de l’Union pour le changement (UM) et du Parti de la nouvelle démocratie (PND) ont organisé, hier mercredi à Bissau, une manifestation afin d’exiger la nomination immédiate du Premier ministre qui doit être issu des rangs du vainqueur des dernières élections législatives.

Fustigeant « l’attitude irresponsable du président de la République », les partisans et sympathisants de ces quatre formations politiques ont affirmé que si José Mario Vaz manque à ses obligations constitutionnelles, ils poursuivront leurs manifestations.

G’Bissau : Le leader de l’APU-PDGB prêt à se représenter à la présidentielle

Vaincu par José Mário Vaz lors du second tour de la présidentielle de 2014, le chef de l’APU-PDGB, Nuno Nabiam s’est dit prêt à nouveau à se représenter à la prochaine élection présidentielle qui doit se tenir en principe en novembre 2019, puisque le mandat de José Mario Vaz prend fin le 23 juin.Le mandat de José Mário Vaz prend fin le 23 juin prochain. Pour l’instant, la date de la prochaine présidentielle n’est pas encore connue. Alors qu’un nouveau gouvernement tarde à se mettre en place après les législatives, Nuno Nabiam, chef du Parti du peuple uni-Parti démocratique pour la Guinée-Bissau (APU-PDGB), a affirmé ce samedi lors d’un point de presse, qu’il pourrait à la prochaine élection présidentielle prévue à la fin de l’année évoquant un soutien possible du PAIGC.  

« Naturellement, je peux être candidat, je suis prêt à participer aux élections, mais j’attends que le parti se prononce sur le sujet », a déclaré Nabiam au public. « Mon parti analyse la question et se prononcera au bon moment », a-t-il ajouté.

Selon le candidat malheureux au deuxième tour de l’élection présidentielle bissau-guinéenne de 2014, son parti ne soulève aucune objection à ce que l’élection présidentielle ait lieu à la date suggérée par la Commission nationale électorale. « Nous ne nous opposons pas à la date du 3 novembre, nous souhaitons simplement que la date soit officiellement annoncée afin que chacun puisse commencer à faire notre travail de base », a-t-il déclaré. 

Evoquant la prorogation du mandat de José Mário Vaz jusqu’en novembre, Nabiam n’y voit pas trop d’inconvenients: « Cela ne gênera pas le nouveau gouvernement et cela ne nous pose pas de problème ».

L’APU-PDGB s’est classée quatrième lors des élections législatives du 10 mars avec cinq députés, acceptant de rejoindre le PAIGC, qui a remporté les élections sans avoir obtenu la majorité absolue (47 députés sur 102), afin de gouverner dans la stabilité. 

Le parti de Nabiam aura des postes ministériels dans le nouvel exécutif de Domingos Simões Pereira, comme l’a confirmé son chef: « L’APU a signé un accord avec le PAIGC, cet accord prévoit de faire partie du gouvernement ». Cependant, ce n’est que lorsque le président nommera le Premier ministre que « nous discuterons avec le PAIGC des portefeuilles et des places dans le gouvernement ».

De cet accord de gouvernance, l’appui du PAIGC peut également venir à ma candidature, bien que, comme l’a dit le chef de l’APU au public, rien n’ait encore été convenu : « Si nous participons aux élections présidentielles, nous pouvons négocier avec le PAIGC, mais c’est quelque chose à discuter ».

 

« La situation budgétaire de la Guinée-Bissau est sous tension » (Fmi)

La situation budgétaire de la Guinée-Bissau reste sous tension en raison des dépenses plus élevées que prévu, selon les conclusions de la mission du Fonds monétaire international (Fmi) rendues publiques ce week-end.« La situation budgétaire de la Guinée-Bissau est sous tension en raison de dépenses plus élevées que prévu et par conséquent, le déficit budgétaire de l’année en cours a largement dépassé les prévisions », rapporte le Fmi.

Cette mission qui a séjournée dans le pays la semaine dernière a évalué l’état des finances publiques, discuté de l’évolution du secteur financier et évalué l’intérêt des autorités pour un nouvel accord avec le FMI.

Dans son rapport, Tubias Rasmussen, le chef de la mission a déclaré que le déficit budgétaire est également nettement supérieur à celui de la même période de 2018 car, l’année dernière, il était de 5,1% par rapport au produit intérieur brut.

Cité par le rapport, le Premier ministre bissau-guinéen, Aristides Gomes a expliqué qu’en termes de développement économique, le pays subissait encore les effets du bas prix de la campagne de l’anacarde de l’an dernier, un produit qui domine les exportations bissau-guinéennes et qui est capable « de stimuler l’économie nationale ».

« Cette situation et d’autres facteurs, dont les dépenses liées aux élections, ont augmenté les dépenses publiques », a expliqué le Pm Gomes.

Le FMI en mission d’évaluation en Guinée-Bissau

Une mission technique du Fonds monétaire international (FMI) a entamé depuis lundi dernier une évaluation de l’exécution du budget de la Guinée-Bissau et des perspectives de développement en 2019, a annoncé mercredi en conférence de presse le chef de l’équipe, Tobias Rasmussen.Faisant le bilan à mi-parcours, M. Rasmussen a indiqué que l’équipe du FMI doit rester à Bissau pendant une semaine, après avoir tenu lundi la première réunion de plusieurs consultations avec les autorités économiques et politiques du secteur public et privé dont le Premier ministre Aristides Gomes, également titulaire du portefeuille de l’Economie et des Finances.

Dans une brève allocution, Tobias Rasmussen a souligné que son équipe allait « examiner de près » les perspectives budgétaires pour 2019, en mettant l’accent sur ce qui a été fait jusqu’à présent dans ce chapitre et « rechercher un accord avec le gouvernement » concernant le développement de l’économie bissau-guinéenne.

Rasmunssen a réaffirmé la conviction du FMI que depuis la dernière évaluation en janvier, il avait prévu une croissance de l’économie bissau-guinéenne de 5% cette année.

Dans son évaluation de janvier, le FMI a conclu sur une baisse du développement économique de la Guinée-Bissau en 2018, imputable à la baisse de la production et à la baisse des prix de la noix de cajou sur le marché international.

Les exportations de noix de cajou, principal produit agricole et d’exportation du pays, ont chuté d’environ 25%. Cela s’est traduit par une croissance du PIB réel de 3% entre 2015 et 2017, mais était d’environ 3% en 2018, a rappelé Tobias Rasmunssen.

D’ici 2019, le FMI signale des améliorations du développement économique, fondées sur les propositions figurant dans le budget préparé par le gouvernement, à savoir: la consolidation des mesures visant à renforcer l’administration fiscale, l’entrée en vigueur de deux nouvelles lois fiscales, la perception du droit de timbre sur les transports et l’ajustement de certains taux d’imposition.

Toutefois, l’institution financière internationale a mis en garde sur la nécessité de préserver « un environnement favorable » pour l’activité du secteur privé et de mettre en place « des mesures transparentes et compétitives » pour la campagne de commercialisation de la noix de cajou, afin que la reprise de la croissance économique puisse être une réalité en 2019.