GBissau : les élections législatives fixées au 10 mars 2019 (officiel)

Les élections législatives auront lieu en Guinée-Bissau le 10 mars prochain, annonce le chef de l’Etat, José Mário Vaz, dans un décret dont APA a eu copie vendredi.Cette décision, souligne le décret, a été prise suite à une rencontre le président de la République et l’ensemble des acteurs de la vie politique bissau-guinéenne.

Les élections législatives avaient été fixées pour le 18 novembre 2018 mais pour des « raisons liées aux contraintes politiques et institutionnelles », elles avaient été repoussées à une date ultérieure afin notamment de permettre à tous les citoyens désirant s’inscrire sur les listes électorales de le faire.

Guinée-Bissau : +30% des enfants victimes de malnutrition chronique (ministre)

Le ministre de la Présidence du Conseil des ministres et des Affaires parlementaires de la Guinée-Bissau, Agnelo Augusto Regala, a déclaré mercredi que la balance des consultations gratuites révélait une « prévalence nationale de la malnutrition chronique supérieure à 30% chez les enfants âgés de 6 à 13 ans ».S’exprimant lors de la deuxième édition de la Journée nationale de la nutrition, placée sous le thème « Engagement à améliorer la nutrition pour tous », M. Regala a indiqué que la région d’Oio comptait 44% d’enfants dans cette situation.

Bafatá est à 40%, Screen 38%, Gabú 37%, tandis que Tombali est à un taux de 33% de malnutrition chronique touchant les enfants, a ajouté le ministre.

Par ailleurs, Agnelo Augusto Regala a souligné la volonté politique et l’engagement du gouvernement bissau-guinéen dans le but d’éradiquer la malnutrition chronique et d’améliorer le système nutritionnel. Cela est matérialisé, selon lui, par le choix du 18 décembre, approuvé le 6 septembre dernier, comme la Journée nationale de la nutrition.

Agnelo Regala a également demandé aux médias de son pays de s’engager dans une campagne de sensibilisation et de diffusion sur l’importance d’une alimentation saine et adéquate, ainsi que sur la promotion d’un patrimoine alimentaire riche avec un potentiel énorme.

Pour sa part, le président du Parlement des enfants, Junior Sebastião Tambá, a fait état de ses craintes sur le « manque d’appréciation des produits nationaux », causé par la situation nutritionnelle du pays.

M. Tamba s’est indigné ainsi face à ce qu’il considère comme une « mauvaise inspection » des produits alimentaires marqués par l’absence d’une conservation adéquate.

En revanche, le directeur du Service national de nutrition, Ivone Menezes, a déploré les difficultés rencontrées par son service qui « dépend des partenaires, mais malheureusement, à ce jour, beaucoup ont fermé leurs portes ».

« Le pays dispose d’une politique et d’un plan stratégique pour la nutrition et la survie de l’enfant qui n’ont pas encore été approuvés », a-t-il souligné.

Par ailleurs, il a noté que la non application de la loi sur l’allaitement maternel aggrave la situation nutritionnelle des enfants en Guinée-Bissau où « de nombreuses mères donnent des laits en conserve à leurs bébés qui leur causent la diarrhée ».

 

GBissau : les enseignants rerfusent de signer la fin de la grève

L’Union démocratique des enseignants (Sindeprof), le Syndicat national des enseignants (Sinaprof) et le Syndicat des enseignants et du personnel de l’école supérieure d’éducation (Ese) ont boycotté, mardi à Bissau, la cérémonie de signature avec le gouvernement d’un mémorandum devant mettre fin à la grève qu’observent les écoles publiques depuis l’ouverture des classes en octobre.Malgré l’intervention du président de la République, José Mário Vaz, et de Julio Mendonça, le Secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs (UNTG), les négociations entre le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Aristides Gomes, et les trois syndicats débouchent sur une impasse.

Pourtant, rappelle Camilo Simões Pereira, le ministre de l’Education nationale, les deux parties s’était entendues jeudi dernier pour signer le mémorandum le lendemain.

Selon M. Pereira, les représentants des trois syndicats n’ont donnée aucune justification à leur faux bond. Face à cela, il a indiqué que le chef de l’Etat a convoqué une nouvelle réunion à la présidence de la République.

De son côté, Guery Gomes Lopes, le président du Réseau national des associations de jeunes (Renaj) a regretté cette situation, non sans appeler les deux parties à faire montre de patriotisme pour surmonter la crise. « Nous sommes tous partis déçus de cette réunion. Soit le pays reste immobile à jamais, soit les écoles publiques rouvrent leurs portes le plus rapidement possible », a déclaré Guery Lopes.

Depuis l’ouverture officielle des écoles publiques en octobre dernier, les trois syndicats, dont la principale revendication porte sur le statut de l’enseignant, ont décrété une grève illimitée.

GBissau : le recensement des électeurs s’achève mercredi (officiel)

Le processus de recensement des électeurs sur l’ensemble du territoire national mais aussi ceux de la diaspora, qui avait débuté le 21 août dernier, prend fin demain mercredi, annonce le communiqué du Conseil des ministres dont APA a reçu copie.Le Conseil des ministres a tenu, hier lundi à Bissau, une session extraordinaire, présidée par le Premier ministre Aristides Gomes. L’objectif de la session extraordinaire était d’informer les membres du gouvernement de la réunion tripartite entre le président de la République José Mário Vaz, les partis politiques et les représentants de la communauté internationale.

Selon le communiqué, cette réunion a également permis de présenter trois propositions de programme d’activités portant sur les prochaines législatives et qui seront soumises pour examen au président de la République José Mário Vaz.

Enfin, dans le document, le gouvernement a invité tous les agents de recensement à redoubler d’efforts pour que les citoyens qui, pour diverses raisons, ne se sont pas inscrits sur les listes, puissent le faire.

Selon des données publiées par le gouvernement, plus de 95 % des électeurs ont déjà été recensés.

GBissau : une mission onusienne sensibilise sur le développement durable

Une mission de suivi de la Campagne pour l’action en faveur du développement durable (ODS) des Nations Unies séjourne depuis lundi à Bissau, avec l’objectif de promouvoir l’implication des citoyens bissau-guinéens en faveur des ODS, rapporte un communiqué du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) reçu mardi à APA.Deuxième du genre à Bissau, cette visite qui se poursuivra jusqu’à jeudi, permettra aux membres de la mission de rencontrer les autorités bissau-guinéennes ainsi que la société civile afin d’évaluer leur engagement sur la première phase de la campagne, renseigne le communiqué.

Selon le communiqué, la rencontre avec les différents acteurs vise à planifier le lancement de l’enquête « MY World 2030 » en Guinée Bissau, en 2019, et d’analyser les moyens d’associer davantage l’Assemblée nationale, le secteur privé et la société civile à la mise en œuvre de la Convention ODS dans le pays.

La Campagne des Nations Unies pour l’action de l’ODS est une initiative spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et est administrée par le PNUD.

La Guinée-Bissau a adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030, en septembre 2015. Il constitue un ensemble d’engagements transformateurs, visant à éliminer notamment la pauvreté sous toutes ses formes et dimensions et à protéger la population et la planète via le partenariat.

Le PNUD, rappelle le communiqué, a aidé le gouvernement bissau-guinéen à mettre en œuvre cet agenda par le biais d’une approche d’intégration, d’accélération et d’appui aux politiques (MAPS).

La dernière mission pré-MAPS a eu lieu e Guinée-Bissau en octobre dernier.

GBissau : le Gouvernement reste pour organiser les législatives (Vaz)

Le Gouvernement bissau-guinéen dirigé par le Premier ministre Aristides Gomes, sera en place en vue d’organiser les futures élections législatives même si la date de celles-ci n’a pas encore été fixée, a assuré le président de la République, José Mario Vaz »Rien ne justifie en ce moment crucial de renverser ce Gouvernement, ce n’est pas possible! Ce gouvernement est celui qui va organiser les élections. Ce que nous appelons, ce n’est que l’accord entre le gouvernement et tous les partis politiques, de sorte que nous puissions avoir un recensement crédible et transparent, ainsi que des élections libres, justes et transparentes « , a déclaré José Mario Vaz, samedi soir, en marge dune rencontre avec les chefs traditionnels du pays.

Interrogé sur une probable tenue en 2018 des législatives, le chef de l’Etat a répondu que la décision ne dépendait pas seulement de lui mais également négociations entre le Premier ministre et les partis politiques.

« Notre préoccupation pour le moment est de ne pas précipiter ce processus. Nous devons y aller doucement pour que nous puissions vraiment avoir un bon recensement des électeurs et pour que notre pays ne soit plus plongé dans l’instabilité « , a-t-il affirmé.

En ce qui concerne le poste encore vacant du ministre de l’Intérieur, José Mario Vaz a assuré qu’il allait lui trouver sous peu un occupant.

Profitant de leur rencontre avec le chef de l’Etat, à Bula, région de Cacheu, au nord de la Guinée-Bissau, les chefs traditionnels ont demandé au président José Mário Vaz de promulguer la loi foncière adoptée par l’Assemblée nationale, mais aussi de leur procurer des véhicules.

GBissau : les législatives se feront après un «recensement transparent» (Vaz)

Le chef de l’Etat bissau-guinéen, José Mario Vaz, a écarté toute idée de fixer une nouvelle date pour la tenue des élections législatives, « tant » qu’il n’y a pas eu auparavant «un recensement transparent ».Le recensement électoral a été prolongé jusqu’au mardi 20 novembre afin de se conformer au délai de 60 jours prévus par la loi électorale, ce qui entraine de facto un report des législatives, initialement prévues le 158 novembre.

Cette sortie du président de la République, faite jeudi soir au retour d’un séjour à Abuja, a été diversement accueillie par la classe politique.

« Le président de la République doit comprendre qu’un État n’est considéré comme normal que s’il se conforme à ses dispositions constitutionnelles », a affirmé le président du PAIGC, Domingos Simões Pereira, pour qui, la non organisation des élections en cette année 2018, « pourrait mettre en péril la souveraineté du pays ».

Pour sa part, le vice-président du Parti de la rénovation sociale (PRS), Certório Biote, a indiqué que son parti serait disposé à souscrire à l’opinion de la majorité. Il s’est par ailleurs, félicité, de l’initiative du président d’écouter les partis politiques avant la réunion avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest CEDEAO.

50 milliards f cfa de la Boad pour des routes en Guinée-Bissau

La Banque ouest africaine de développement (Boad) va allouer 50 milliards f cfa à la Guinée-Bissau pour la construction de routes, a annoncé mardi soir à Bissau, le chef du gouvernement Aristides Gomes.S’exprimant à son retour de Lomé (Togo) où il a soumis ce projet au Conseil d’administration de la Boad, M. Gomes a souligné que la réhabilitation des voies routières reliant la capitale, Bissau à l’intérieur du pays, sera prise en compte dans cette enveloppe de la Boad qui sera disponible en mars 2019.

Avant le décaissement de l’argent, la BOAD va lancer un processus de maintien des voies publiques du de la Guinée-Bissau.

Une manifestation d’étudiants fortement réprimée en Guinée-Bissau

La police nationale bissau-guinéenne a admis, jeudi soir, n’avoir pas donné d’ordre à ses éléments d’utiliser la force pour disperser la manifestation des étudiants organisée le même jour et pour laquelle cependant le ministère de l’Intérieur n’avait pas été « avertie », selon le commissaire Celso de Carvalho, chargé de l’ordre public de son pays.La marche « interdite » des étudiants, prévue jeudi matin, a été « violemment » dispersée à coups de grenades lacrymogènes par la police.

Ces manifestants  exigent l’ouverture des écoles publiques, paralysées depuis plus d’un mois par une grève de trois syndicats d’enseignants qui réclament, entre autres, la mise en œuvre de la carrière d’enseignant et le paiement des arriérés de salaire.

Huit étudiants auraient été blessés lors de leur manifestation dont un qui se trouve dans un état grave, d’après la Fédération des Étudiants des Écoles Publiques et Privées de la Guinée-Bissau.

Toutefois, le commissaire Celso de Carvalho a indiqué jeudi soir, lors d’un point de presse, qu’aucun ordre n’a été donné pour mater les étudiants, même si ces derniers n’avaient pas averti le ministère de l’Intérieur de  leur mouvement, contrairement à ce qu’ils ont avancé.

Réagissant à cette situation, l’avocat bissau-guinéen, Me Edmar Nhaga, a déploré ces obstacles successifs des forces de sécurité à l’exercice de certains droits relatifs à la liberté d’expression, notamment la marche, et qui constituent un affront à la constitution de la République de Guinée-Bissau.

Face à cette entrave, Me Nhaga a indiqué que les étudiants peuvent déposer une plainte pénale contre l’État bissau-guinéen.

Par ailleurs, les syndicats accusent le gouvernement d’Aristides Gomes de refuser le dialogue et se disent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que le gouvernement satisfasse leurs doléances.

Le groupe BCP poursuit le déploiement de son identité visuelle en Guinée-Bissau et au Sénégal

La Banque centrale populaire (BCP) du Maroc poursuit le déploiement de sa nouvelle identité visuelle en Guinée-Bissau et au Sénégal à travers sa marque Banque Atlantique, rapporte un communiqué transmis à APA, jeudi.Cette identité caractérisée par une nouvelle charte graphique, s’inscrit dans le cadre du projet de déploiement de l’identité visuelle du groupe BCP au sein de sa holding africaine Atlantic Business International (ABI) et ses 16 filiales réparties dans 10 pays de la sous-région.

La nouvelle identité visuelle a été présentée officiellement le vendredi 19 octobre dernier en Guinée Bissau et le mardi 23 octobre dernier au Sénégal.

Ces deux filiales du groupe BCP implémentent ainsi l’emblème du « cheval » en Guinée-Bissau et au Sénégal, après les filiales de Côte d’Ivoire, du Mali, du Bénin et du Burkina Faso.

Ce changement exprime un tournant stratégique cohérent avec les ambitions et les engagements du groupe BCP en Afrique Subsaharienne, souligne le communiqué.

Guinée : A l’enterrement d’un manifestant, l’opposition durcit le ton

Le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo a appelé, vendredi après-midi, ses militants à poursuivre le combat contre le président Alpha Condé et son régime.« Nous sommes dans un régime impitoyable qui tue ses citoyens. Il faut qu’on continue à lutter pour faire partir Alpha Condé, parce qu’il n’est pas digne de la fonction présidentielle », a appelé M. Diallo, lors de l’inhumation cimetière de Bambéto du jeune El hadj Ibrahima Bah, militant de l’UFDG tué mardi dernier lors d’une manifestation de l’opposition dans le cadre de ses journées ville morte.

Ibrahima Bah est la 96ème victime des manifestations politiques de l’opposition à Conakry sous l’ère Alpha Condé, a décompté Cellou Dalein Diallo. Tout en priant pour le repos de l’âme des victimes, il a déclaré: « Nous voulons un président de tous les Guinéens qui assure la sécurité et la fraternité du peuple de Guinée ».

Juste après l’enterrement de Bah, des accrochages ont été enregistrés entre militants de l’opposition et forces de sécurité à Bambéto.

Quelques heures avant l’inhumation, l’opposition s’était réunie en plénière, au cours de laquelle elle a appelé ses militants à une marche pacifique le mardi 23 octobre 2018 sur l’autoroute Fidel Castro pour dénoncer « l’opacité » dans l’installation des conseillers communaux.

Suspension de la grève des transporteurs bissau-guinéens

Le gouvernement bissau-guinéen et la Fédération nationale des associations de conducteurs du pays ont signé, mercredi soir, un accord qui a conduit à la suspension du mot d’ordre de grève entamé la veille.Le mémorandum d’accord comprend 19 points, dont la création d’un calendrier national d’opérations communes STOP entre la direction générale des transports routiers et terrestres puis entre la police de transit et la garde nationale. Cela est réalisable une fois par mois, de 06h00 à 14h00 en première instance et de 16h00 à 21h00 en seconde instance.

Dans un délai de 60 jours également, le gouvernement a garanti la présentation d’une dépêche conjointe du ministère des Transports et de la Communication, du ministère de l’Intérieur et du ministère des Travaux publics, définissant ainsi les compétences et les domaines d’intervention des entités de contrôle (DGVTT, PT et GN).

Sur la réduction des points de contrôle dans les deux mois et pendant cette période de mise en œuvre de cet accord, il n’y aura aussi pas d’arrêt des opérations, a garanti le gouvernement à la fédération des transporteurs.

Les termes de la négociation recommandent également au gouvernement de soutenir financièrement la construction du nouvel espace terminal à Bissau.

Cette grève, malgré sa courte durée, avait considérablement freiné les activités de la population du pays.

Par ailleurs, le directeur général des transports routiers et terrestres, Bamba Banjai a déploré les embarras causés par la grève et présenté ses excuses à la population bissau-guinéenne, là où le secrétaire général de la fédération des transporteurs, Mamadu Conté a assuré les populations de la suspension de la grève.

GBissau : le recensement électoral prolongé de 30 jours

Le processus de recensement des électeurs, qui devait se terminer le 20 octobre prochain, a été encore prolongé de 30 jours suite à une décision du gouvernement bissau-guinéen au sortir d’une session extraordinaire.Cette mesure aura infailliblement pour conséquence le report de la tenue des élections législatives fixée par le Chef de l’État à la date du 18 novembre.

Pour l’heure, selon le Bureau technique d’appui au processus électoral (GTAPE), plus de 220 000 électeurs ont été enregistrés, soit 25 % des électeurs potentiels. De l’avis d’Ester Fernandes, ministre de l’Administration territoriale, avec la prolongation des recensements, de nombreux citoyens auront la possibilité de se faire enrôler.

Pour sa part, Domingos Simões Pereira, le dirigeant du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, parti au pouvoir) estime qu’il y a « une nécessité de trouver un consensus dans le processus électoral en cours », d’où il déplore « l’attitude de certains acteurs politiques qui, à son avis, bloquent le processus d’inscription des électeurs ».

Le Parti de la rénovation sociale, à travers la voix de Jorge Malu, l’un de ses vice-présidents, a marqué son accord pour la prolongation de la période d’inscription électorale mais met en garde contre un possible report des élections législatives prévues en novembre prochain.

En tout cas, les Bissau-guinéens restent suspendus à la décision du Président de la République Jose Mario Vaz qui devrait donner une nouvelle date pour les législatives.

Grève de trois jours des transporteurs bissau-guinéens

La Fédération nationale des associations de conducteurs et de transporteurs de la Guinée-Bissau a décrété ce mardi une grève de trois jours qui a totalement paralysé le trafic routier habituellement effectué par les « taxis » et les cars urbains « toca-toca » dans la capitale bissau-guinéenne, a constaté APA.La paralysie susmentionnée « est une réalité », avec les services publics et le secteur privé qui fonctionnent à un rythme ralenti à cause du déficit de moyens de transport en commun, déclare Mamoudou Diallo, professeur dans une école de Bissau, interrogé par APA.

Pour lui, cette grève des transporteurs a une incidence importante sur l’accès aux principaux sites abritant les services publics du pays, à savoir le marché « Bandim » et le centre-ville « Praça » ainsi que le « Palais du Gouvernement » d’où sont logés la plupart des ministères et secrétaires d’État.

Ces édifices se trouvent, en effet, à une dizaine de kilomètres des habitations de certains fonctionnaires, dont les plus chanceux possèdent une voiture qui leur permet de rallier sans encombre leur lieu de travail.

La grève de la « Fédération des associations de conducteurs et de transporteurs de Guinée-Bissau » vise à contraindre le gouvernement à réduire les opérations STOP et les taxes qui sont imposées à leurs membres dans les rues, sans compter la demande de réhabilitation des routes du pays.

Selon nos sources contactées au niveau de toutes les régions du pays, les transporteurs ont suivi le mot d’ordre de la Fédération nationale des associations de conducteurs et de transporteurs de la Guinée-Bissau, vu qu’aucune voiture n’est sortie de la gare routière.

Parallèlement, ce ralentissement du réseau routier bissau-guinéen a impacté sur les flux vers la sous-région, vers le Sénégal notamment, la Gambie ou la Guinée-Conakry.

Par ailleurs, cette fédération des transporteurs bissau-guinéens a promis de soumettre dès vendredi prochain un nouveau préavis de grève de cinq jours au cas où le gouvernement ne satisfait pas ses revendications.

Législatives en Guinée-Bissau : l’UA pour un Code de conduite des politiciens

L’Union africaine a invité les responsables politiques de la Guinée-Bissau à signer un Code de conduite et à accepter les résultats des élections législatives du 18 novembre 2018, en ayant recours aux tribunaux en cas de doute.L’appel de l’UA est rapporté par le communiqué de presse sanctionnant la fin de la 800ème session du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, tenue le 10 octobre dernier à Addis-Abeba (Ethiopie) dédiée à la Guinée-Bissau, dont APA a obtenu copie dimanche.

« L’Union africaine encourage le gouvernement et les acteurs politiques de la Guinée-Bissau à élaborer et à adopter un code de conduite garantissant la tenue des élections conformément aux valeurs et aux instruments pertinents », indique le communiqué, soulignant « qu’il est important que les partis politiques acceptent les résultats de ces élections ».

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA appelle également les partis politiques bissau-guinéens à « éviter tout recours à la violence pour résoudre les irrégularités et les plaintes électorales », en recommandant de résoudre tout litige devant les tribunaux.

Dans le document, l’Union africaine souligne la nécessité d’une « réforme constitutionnelle » pour préciser les « pouvoirs des organes souverains de l’État » et renforcer « l’état de droit, la séparation des pouvoirs et l’équilibre des pouvoirs dans le cadre politique national ».

« Le Conseil souligne également l’urgence de réformer les forces de sécurité et de défense nationales afin de leur donner un statut républicain », poursuit le texte.

L’Union africaine note avec satisfaction l’amélioration de la situation politique en Guinée-Bissau, notamment la nomination d’un Premier ministre par consensus et la tenue d’élections législatives le 18 novembre.

Ce faisant, elle appelle tous les partis politiques et toutes les autres parties concernées à honorer leurs engagements vis-à-vis du processus de paix en cours, en mettant leurs intérêts personnels au service du pays, en réglant les différends politiques et en veillant à ce que les prochaines élections soient justes, libres et équitables.

L’organisation a également souligné le soutien de l’Union européenne aux opérations de la Force de stabilisation en Guinée-Bissau (ECOMIB) de septembre 2018 à août 2019, déployée par la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

GBissau : les partis politiques invités à avoir confiance au processus électoral

Le Premier ministre bissau-guinéen, Aristides Gomes, a demandé aux partis politiques d’avoir confiance au système de recensement des électeurs et au processus d’organisation des législatives du 18 novembre prochain qui, a-t-il soutenu, sont les meilleurs de la sous-région.«Aucune structure ne peut bloquer la participation des partis politiques à tout ce processus. Au contraire, il est possible de respecter la législation en vigueur et de permettre à tous les partis politiques de participer », a notamment déclaré M. Gomes lors d’une conférence de presse donnée mardi au ministère des Finances.

Il rejette ainsi les critiques de la société civile et des partis politiques sans siège au Parlement, qui ont appelé à un report des élections. Jusqu’à présent, souligne-t-il, aucun parti politique n’a la preuve d’avoir subi un préjudice lors de ce processus de recensement. Et si cela avait été le cas, ils auraient eu recours à la procédure judiciaire pour faire respecter les droits.

Le Premier ministre a, par ailleurs, exhorté les jeunes à faire preuve de vigilance et à ne pas participer à des actions qui perturberaient le processus démocratique et la consolidation des progrès politiques réalisés.

Des retards dans l’arrivée de l’équipement pour l’enregistrement biométrique avaient provoqué une suspension du recensement électoral qui n’a pas eu lieu entre le 23 août et le 23 septembre.

Ce dernier, prévu jusqu’au 20 octobre, devrait reprendre très prochainement avec la livraison des 200 kits promis par le Nigéria.

Plus de 70 migrants clandestins font naufrage au large de Bissau

Une pirogue transportant plus de 70 migrants clandestins a fait naufrage au large de la Guinée-Bissau, ont annoncé lundi à la presse les autorités maritimes du pays, sans toutefois donner un bilan de ce drame.Le naufrage a eu lieu au nord de la Guinée-Bissau mais, pour l’heure, on ignore les nationalités des migrants qui étaient à bord de l’embarcation, ont fait savoir les autorités maritimes.

Siga Batista, le capitaine du Port de Bissau, a en outre clamé son impuissance face à ce drame, soulignant qu’il n’a « pas de carburant et aucun patrouilleur » pour venir en aide aux naufragés.

Profitant de l’occasion, M. Batista a demandé « au gouvernement d’octroyer des moyens matériels aux autorités maritimes » pour qu’elles puissent faire correctement leur travail.

Le capitaine du Port de Bissau a indiqué avoir été obligé, il y a trois semaines de cela, « de recourir à des pirogues privées pour effectuer des opérations de recherche d’une fille disparue au large de l’île de Reus ».

Guinée-Bissau : la foudre tue trois personnes

Au total, trois personnes sont tuées par la foudre qui a également fait cinq blessés dans le secteur de Sonaco, région de Gabu, à l’est de la Guinée-Bissau.L’information a été transmise mercredi à la presse par le directeur régional de l’Hôpital de Gabu, Vlavio da Silva Nhaga.

D’après ce responsable, parmi les cinq blessés, un seul est dans un état très grave.

La foudre s’est abattue précisément au moment où plusieurs personnes sont venues suivre et supporter leur équipe lors d’un match des phases régionales pré-éliminatoires des Navétanes auxquelles plusieurs équipes de la région de Gabu participent.

Guinée-Bissau : vers un vote de confiance pour lever les sanctions contre des officiers

Le président bissau-guinéen, José Mário Vaz a demandé, lundi à Bissau, à l’occasion de la célébration du 45ème anniversaire de l’accession de son pays à l’indépendance, un vote de confiance pour lever les sanctions imposées à certains officiers, estimant que ces derniers «ne constituent plus une menace pour notre peuple ou pour la paix ».« Nos militaires méritent cette attention particulière car, ils ont réussi à faire taire les armes dans la patrie d’Amilcar Cabral et ont permis à la législature d’arriver, pour la première fois dans l’histoire de la démocratie guinéenne, à arriver à son terme malgré la crise politico-parlementaire », a notamment dit le chef de l’Etat.

Il a invité ainsi la communauté internationale à analyser attentivement le comportement des forces de défenses et de sécurité « qui assument désormais leur rôle de républicain ».

José Mário Vaz a par ailleurs rendu hommage aux forces armées et à leur chef, le général Biague Na Tam, chef d’état-major général des forces armées qui, d’après lui, n’a jamais hésité à défendre son pays et son peuple « malgré de fortes pressions », respectant ainsi la constitution et les lois de la république.

Arrivée à Bissau d’une mission du FMI

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est arrivée, mercredi à Bissau, pour une visite de travail dans le cadre de la sixième évaluation du programme de crédit élargi, a appris APA de source gouvernementale.Selon un communiqué du gouvernement bissau-guinéen, lors de son séjour à Bissau qui va prendre fin le 02 Octobre, la mission du FMI se réunira avec les autorités nationales dans divers secteurs, notamment avec la Banque centrale des Etats de l’Afrique occidentale BCEAO, la Cour des comptes, les institutions bancaire, de l’Union européenne, de la société civile et de plusieurs autres sociétés opérant dans le pays.

Dans le cadre de la sixième évaluation du programme de crédit élargi, le FMI rencontrera également des responsables gouvernementaux pour analyser « les plans d’investissement dans le secteur de l’énergie, l’indemnisation des produits de la pêche, les recettes liées » a la production et l’exportation de la noix de cajou.

En juin dernier, le conseil d’administration du FMI a approuvé la cinquième tranche du programme de prêts élargis à la Guinée-Bissau, lancée en 2015, pour un montant de 4,3 millions de dollars (environ 3,6 millions d’euros), totalisant ainsi 24,2 millions de dollars (20,6 millions d’euros) de prêt.

Le FMI a également approuvé la demande des autorités bissau-guinéennes de prolonger le programme pour une autre année, soit mi-2019.

Selon le FMI, l’augmentation du programme contribuera à la stabilité macroéconomique pendant la période électorale et contribuera à répondre aux besoins en matière de balance des paiements.

Avec l’extension du programme, la Guinée-Bissau bénéficiera d’un prêt total de 32,2 millions de dollars (27,4 millions d’euros).

GBissau : une mission de la CEDEAO évalue la situation politique

Une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), dirigée par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, effectue depuis mardi une visite en Guinée-Bissau pour évaluer l’application des accords de Lomé et de Conakry, a appris APA de sources gouvernementales.Selon les mêmes sources, la mission de la CEDEAO se penchera sur les mesures en vue d’organiser les élections législatives prévues le 18 novembre en Guinée-Bissau.

Au cours de ce séjour, le chef de la diplomatie nigériane va rencontrer les autorités bissau-guinéennes, notamment le président de la République, le Premier ministre, la Commission nationale des élections (CNE), le groupe p5, puis les partis politiques et les signataires de l’Accord de Conakry et des représentants des organisations internationales qui opèrent dans le pays.

En avril dernier, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO s’étaient réunis en sommet extraordinaire à Lomé, au Togo, pour résoudre l’impasse politique qui dure depuis environ trois ans en Guinée-Bissau.

Le sommet avait décidé la nomination de Aristides Gomes au poste de Premier ministre, l’ouverture du Parlement national et la tenue d’élections législatives le 18 Novembre.

Avec les retards dans la livraison des kits électoraux (livrés finalement lundi) et le début du recensement des électeurs, le doute porte aujourd’hui sur la tenue du scrutin législatif à la date fixée par les autorités nationales.

Législatives en GBissau : le recensement des électeurs démarre cette semaine

Le recensement des électeurs potentiels pour les élections législatives du 18 novembre prochain en Guinée-Bissau va débuter cette semaine, a annoncé, mardi à Bissau, le Directeur général du Bureau technique d’appui au processus électoral (GTAPE).Selon Alain Sanca qui s’exprimait lors d’une formation à la gestion de nouveaux kits pour les 60 superviseurs techniques nationaux et de la diaspora, les officiers de la brigade de recensement seront formés dés mercredi afin de garantir le démarrage du recensement des électeurs.

« Cette formation fait suite à la celle théorique sur les manuels. Cette semaine, nous mettrons les agents sur le terrain pour le début de l’inscription des électeurs », a indiqué M. Sanca. La Guinée-Bissau a besoin de 300 kits pour le bon déroulement du processus électoral. Mais pour le moment, seule la moitié venue du Nigeria ce week-end, est disponible.

Selon le Directeur général du Bureau technique d’appui au processus électoral (GTAPE), l’institution qu’il dirige a réussi à récupérer « 60 ordinateurs portables » utilisés lors du dernier recensement électoral et qui seront également utilisés dans ce processus.

Ce système « D » permettra de totaliser 210 kits pour commencer l’inscription des électeurs.

Aristides Gomes, le chef du gouvernement a informé la semaine dernière les partis politiques représentés au parlement que « le retard dans l’inscription des électeurs est dû à des problèmes bureaucratiques ».

De son côté, la Commission électorale nationale (CNE) a averti, dans un communiqué de presse publié il y a deux semaines, qu’un « nouveau calendrier électoral est nécessaire en raison de la loi sur l’inaltérabilité des listes électorales ».

Pour aider la Guinée-Bissau dans l’organisation des élections législatives, les États-Unis, par le biais du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ont promis une contribution de 200 000 dollars, soit 113 384 000 F CFA.

« La crédibilité et la transparence sont essentielles au succès de ces élections et à l’avenir de la Guinée-Bissau. Cette contribution financière aidera à atteindre ces objectifs », a déclaré mardi Martina Boustani, chargée d’affaires à l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar (Sénégal).

« Ces élections constituent une étape importante dans la construction d’un avenir stable, prospère et démocratique pour le peuple bissau-guinéen », a ajouté la diplomate.

La chute d’un fromager fait cinq morts et dix blessés en Guinée-Bissau

Au total, cinq personnes sont tuées et dix autres blessées par la chute d’un grand fromager provoquée par une pluie torrentielle qui s’est abattue samedi dans un des villages des îles de Caravela, situé dans le secteur de Boubaque, où se déroulait un jumelage qui a rassemblé dans le village de Caravela plus de 800 jeunes venus des différentes iles du pays.L’information a été transmise à la presse, dimanche, par  Aliu Balde, président du comité d’organisation du jumelage, précisant que les victimes sont des jeunes.

 

D’après le président du comité d’organisateur, vu le nombre de jeunes qui étaient sur les lieux, il y a des craintes que « certaines personnes soient sous le fromager », avant d’appeller l’aide de Bissau, puisqu’il n’y a pas de service de Sapeur Pompiers pour prendre en charge ce genre de sinistre dans les îles.

 

Toujours selon Balde, des dix blessés graves, cinq ont besoin de soins médicaux d’urgence. 

Caravela est une île située à l’extrême Sud-est de la Guinée-Bissau, au bord de l’océan Atlantique.

 

Cependant, l’infirmière qui avait assisté les victimes a informé que le ministre de la Sante publique a dépêché une équipé pour évacuer  à Bissau tous les blessés.

 

La Guinée-Bissau a récemment souffert de fortes pluies, des vents violents et des inondations qui ont déjà provoqué une mort d’hommes, des chutes de maisons et d’arbres et des centaines de personnes déplacées.

 

Guinée-Bissau : don de 1.000 tonnes de riz de l’Inde

L’ambassadeur indien en Guinée-Bissau, Rajeer Kumak a remis, mercredi à Bissau, au président José Mário Vaz un don de 1.000 tonnes de riz de son pays.Dans une déclaration aux journalistes dans le jardin de la présidence de la République, le diplomate indien a affirmé que le Premier ministre indien Narenda Modi a consenti cette offre pour le peuple de Guinée-Bissau.

Ce don du gouvernement indien vise à renforcer la coopération avec le pays ouest-africain lusophone, précise Rajeer Kumak.

Le don a pour but également de prévenir les conséquences en pénurie de riz, aliment de base des Bissau-guinéens, en raison des dommages causés par les inondations et la sécheresse.

Selon le ministère de l’Agriculture, chaque bissau-guinéen consomme environ 130 kilogrammes de riz par an, soit une consommation annuelle totale de 200.000 tonnes à travers toute la population.

Par ailleurs, la Guinée-Bissau ne produit que 100 000 tonnes de riz environ.

L’ONU appuie cinq projets de consolidation de paix en Guinée-Bissau

Le Fonds pour la consolidation des Nations Unies (PBC) va soutenir cinq nouveaux projets de développement en Guinée-Bissau, et qui seront mis à profit pour les dirigeants des communautés afin d’œuvrer pour la stabilité, les médias et la justice entre autres, a annoncé mercredi la coordinatrice de ce Fonds onusien, Janette Murdock.« Beaucoup de gens considèrent le développement et la paix comme synonymes. S’il n’y a pas de paix, cela signifie qu’il n’y a pas de développement et vice-versa », a soutenu Mme Murdock, soulignant que les nouveaux projets vont renforcer les structures humaines déjà présentes sur le terrain.

Dans le cadre sécuritaire, explique-t-elle, l’objectif du projet est d’assurer la stabilité politique et institutionnelle et de promouvoir le changement.

Le projet va également soutenir les autorités bissau-guinéennes dans les travaux de la Conférence nationale sur la réconciliation pour aboutir à un modèle de réconciliation, a ajouté Janette Murdock.

Par ailleurs, elle a souligné que la première phase du projet a coûté beaucoup d’argent, sans que les investissements pour la construction de casernes militaires, par exemple, n’aient apporté de résultat.

Sur les médias, le Fonds veut aboutir à un système pouvant assurer leur plus grande indépendance pour éviter les conflits et leur permettre de participer à la consolidation de la paix.

Mme Murdock a souligné que le projet visait aussi à apprendre à plus de femmes et de jeunes à participer aux prises de décisions dans leurs communautés.

« Il y aura une formation des ailes jeunesse des partis politiques avant les élections prévues pour novembre. L’objectif est de fournir un espace de réflexion sur ce que veulent vraiment les jeunes pour ce pays et de contribuer à la communauté, quelles que soient les couleurs du parti ou qui va gagner les élections », a indiqué la coordinatrice du PBC.

GBissau : un parti d’opposition contre le report des élections législatives

Juliano Fernandes, Secrétaire national de l’Assemblée du peuple uni (APU-PDGB, opposition) a demandé, mercredi à Bissau, au gouvernement de présenter un cahier électoral confirmant la tenue des élections législatives le 18 novembre prochain.« Tout semble indiquer que les élections législatives ne pourront pas se tenir dans les délais en raison du retard accusé dans le processus de recensement des électeurs. Par conséquent, il est nécessaire que le gouvernement annonce la date finalement retenue s’il doit y avoir un changement », a déclaré Juliano Fernandes, au cours d’une conférence de presse donnée à Bissau.

M. Fernandes, exprimant son mécontentement face au retard noté dans le processus d’inscription des électeurs qui devait commencer le 23 août dernier, dit craindre que « de nombreuses personnes ne puissent exercer leurs droits civiques ».

En outre, le secrétaire national de l’APU-PDGB, notant « la non transparence du processus électoral », a défendu la nécessité de mettre en place un espace de dialogue sociopolitique dans lequel toutes les forces politiques et sociales s’efforceront d’éviter des situations « inattendues ».

Pour Juliano Fernandes, la non organisation des Législatives à temps serait pour le gouvernement un manquement grave à ses obligations. Si un tel scénario se réalise, le leader politique prône le remplacement du gouvernement actuel par une équipe de transition qui va « gérer les affaires et organiser les élections de manière juste et transparente »

Guinée-Bissau : les autorités en proie à de fortes revendications sociales

Les populations de plusieurs localités en Guinée-Bissau menacent de boycotter les élections législatives de novembre si le gouvernement ne satisfait pas une série de leurs revendications, comprenant notamment la construction de routes et l’arrêt des coupes d’arbres dans les forêts.Mobilisés par les jeunes, les habitants du quartier de Cuntum Madina, dans la banlieue de Bissau, se sont réunis ce mardi autour de la plateforme « Cuntum Madina Vote Zéro» pour exiger que la route de leur quartier, traversée notamment par un marché, un terrain de football et un centre de santé, soit pavée avant les élections.

Junísio Moreira, habitant du quartier, a déclaré qu’il « y a longtemps » que les habitants de Cuntum Madina ont commencé à réclamer le bitumage de cette piste reliant la zone au reste de Bissau, la capitale du pays.

Il soutient qu’ils sont éreintés par son état défectueux à chaque fois que les véhicules qui les transportent doivent y passer.

Ils promettent ainsi de ne pas aller s’inscrire sur les listes électorales en vue d’accomplir leur devoir citoyen, le 18 novembre prochain, dans le cadre des législatives.

Poursuivant, M. Moreira a souligné que les voitures de transport public interurbain ont cessé même de passer par Cuntum Madina « pour éviter (l’embouteillage causé par) les pannes fréquentes des voitures ».

En cette période de saison des pluies, la route de cette localité est devenue impraticable et est parsemée, sur divers endroits, par des creux de plus de cinq mètres de profondeur.

Quant à Bissorã, dans le nord de la Guinée-Bissau, le mouvement citoyen « Bissorã Vers le changement » exige du gouvernement, comme condition pour participer aux élections, de proclamer la fin de l’exploitation forestière par les sociétés engagées à cette fin dans leur région.

Porte-parole du mouvement, Umaro Camara menace d’ailleurs de mobiliser « toute la population » de la zone afin d’assister également à l’inauguration de la centrale photovoltaïque construite dans la ville il y a neuf mois, mais que des raisons bureaucratiques retardent le fonctionnement.

Comme dans presque tous les villes et villages de l’intérieur de la Guinée-Bissau, Bissorã n’est pas également alimenté par le réseau public d’électricité depuis plusieurs années.

Umaro Camara a estimé, en outre, que le mouvement ne veut pas que le gouvernement transfère le tribunal régional de Bissorã à Mansoa, comme le souhaite le ministre de la Justice et des droits de l’homme, Iaia Djalo, qui a déjà émis un ordre dans ce sens.

Camara a précisé que l’ordre « n’est probablement pas encore effectif en raison de la forte pression du mouvement ».

Et d’après le porte-parole de « Bissorã Vers le changement », le déplacement de ce tribunal impacterait négativement la population de la localité, qui serait dès lors contrainte à parcourir de longues distances pour régler ses affaires judiciaires et administratives, en sachant déjà que la juridiction couvre les régions de Oio et Cacheu.

Guinée-Bissau : le Vietnam va acheter le reste de la production de noix de cajou

Le reste de la production de la noix de cajou sera acheté par des Vietnamiens, a annoncé vendredi soir, le ministre bissau-guinéen du Commerce, du Tourisme et de l’Artisanat, Vicente Fernandes.S’exprimant lors d’un point de presse, Me Fernandes a indiqué qu’un groupe d’entrepreneurs vietnamiens est attendu la semaine prochaine à Bissau pour mettre en œuvre cette initiative.

Le ministre du Commerce, du Tourisme et de l’Artisanat a déclaré par ailleurs que les entrepreneurs vietnamiens vont acheter le reste des noix de cajou encore détenu par les agriculteurs à hauteur de 1 250 francs CFA le kilogramme à partir du port de Bissau.

Se félicitant du prix du kilogramme, Vicente Fernandes a indiqué que les intermédiaires ne peuvent pas acheter les noix d’anacarde à moins de 500 francs CFA aux producteurs.

La Guinée-Bissau a déjà exporté 119 477 tonnes de noix de cajou sur les 134 343 tonnes collectées cette année.

La Chine consolide sa 1ère place de partenaire commercial de l »Afrique (officiel)

La Chine se présente comme le premier partenaire commercial de l’Afrique « grâce aux divers accords de coopération » et cela pour la neuvième année consécutive, a estimé vendredi dans un entretien avec APA le secrétaire d’Etat bissau-guinéen, Alberto Djata.Depuis 2015, l’investissement direct annuel moyen de la Chine sur le continent est de 3 milliards de dollars, mettant ainsi en évidence de nouvelles industries telles que l’industrie manufacturière, la finance, le tourisme et l’aviation, a indiqué l’économiste.

Selon ce responsable, le vice-ministre chinois du Commerce, Qian Keming, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’entre janvier et juin 2018, le commerce bilatéral a augmenté de 16% en glissement annuel pour atteindre 98,8 milliards de dollars (84,6 milliards d’euros).

En 2015, Beijing a signé dix accords de coopération avec le continent, dans le domaine économique et commercial, lors du Forum de coopération Chine-Afrique (FOFAC), qui s’est tenu à Johannesburg.

Se basant sur des déclarations de Qian, Djata rappelle que les accords ont tous été mis en œuvre et que certains « ont produit de très bons résultats ».

Les prévisions montrent également que la coopération avec Beijing portera sur le continent 30.000 kilomètres d’autoroutes, une capacité portuaire annuelle de 85 millions de tonnes et une capacité de production électrique de 20.000 mégawatts, selon le responsable bissau-guinéen.

La prochaine édition du FOFAC se tiendra à Beijing du 3 au 4 septembre 2018 et rassemblera une dizaine de chefs d’Etats africains, dont le président de la Guinée-Bissau, José Mario Vaz, a souligné Alberto Djata.

Sommet Chine-Afrique : le président bissau-guinéen s’est envolé vers Pékin

Le président José Mário Vaz a quitté la Guinée-Bissau tôt ce mercredi pour se rendre à Pékin où il va participer au sommet « Chine-Afrique » prévu dans la capitale chinoise du 3 au 4 septembre prochain, a constaté APA.« Nous allons assister au sommet Chine-Afrique où nous aurons l’occasion de passer en revue les relations entre notre continent et la Chine, et nous verrons éventuellement que la Chine est prête à suivre le continent en ce qui concerne le financement d’une série de projets », a-t-il déclaré à la presse, peu avant de s’envoler vers la Chine.

S’exprimant à l’aéroport international Osvaldo Vieira, le chef de l’Etat a précisé que les accords qu’il compte signer avec Pékin porteront notamment sur l’agriculture, le tourisme, la pêche et les infrastructures.

Le président Vaz indique s’est dit convaincu que gouvernement chinois acceptera de financer et de participer à la réalisation des projets que lui soumettra la Guinée-Bissau.

Au cours de son séjour en Chine, José Mário Vaz prévoit en outre de faire des visites et de rencontrer des partenaires privés.