Eco : divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

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Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

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Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Nigeria : la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cet article a été initialement édité le 17 janvier 2020.« Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », ont annoncé les ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue jeudi 16 janvier à Abuja, au Nigeria.

La réunion, à laquelle ont assisté les ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Le président du Ghana, Nana Akufo Addo s’est exprimé sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique ouest africaine, exhortant les membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) à ne pas fixer sa parité avec l’Euro comme annoncé. Cet article a été initialement édité le 3 janvier 2020.Les 8 pays membres de l’UEMOA ont annoncé fin 2019 le passage en juillet 2020 du Franc cfa à la monnaie Eco.

L’annonce de l’introduction de la monnaie unique a suscité de nombreuses réactions dans les cercles politiques et économiques au Ghana, certains estimant que ce serait un gaspillage de l’argent du contribuable si le gouvernement accepte la nouvelle monnaie après avoir imprimé et mis en circulation de nouvelles coupures de 100 et 200 Cedis ghanéens.

Cité par le Ghanaian Times dans sa parution de vendredi, le président Nana Addo a déclaré que « le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour rejoindre les huit pays utilisant l’Eco, mais il ne veut pas que la monnaie soit fixée à l’Eco ».

Il a déclaré que son administration préconise un régime de taux de change flexible pour permettre à la monnaie de fonctionner selon l’offre et la demande.

Par ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas encore déclaré en termes clairs si l’adoption du régime de taux de change flexible sera une condition à remplir avant que le Ghana n’adopte la monnaie.

Le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Guinée, le Liberia, le Cap-Vert et la Sierra Leone sont les seuls pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) non membres de l’Uemoa qui n’utilisent pas actuellement le Franc cfa. Ces pays n’ont pas encore décidé s’ils veulent ou non adhérer à l’Eco qui, à terme, vise à devenir la monnaie unique de la Cedeao.

Mondial 2022 : la Caf tire au sort les groupes des éliminatoires

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, mardi soir au Caire (Egypte), au tirage au sort du second tour des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 où le continent sera représenté par cinq sélections.Quarante équipes nationales, réparties en dix poules, sont en lice pour ce deuxième acte des éliminatoires du Mondial qatari. L’Algérie, championne d’Afrique en titre, est favorite du groupe qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Niger et Djibouti.

De son côté, le Sénégal, vice-champion d’Afrique, affrontera le Congo, la Namibie et le Togo. Justement, les Eperviers d’Emmanuel Adebayor avaient coiffé au poteau les Lions pour s’inviter à la Coupe du monde 2006 abritée par l’Allemagne.

Le Cameroun et la Côte d’Ivoire se livreront un duel à mort dans la poule D. Les Eléphants, profitant d’un faux pas des Lions indomptables en 2006, s’étaient qualifiés au Mondial pour la première fois de leur histoire.

Les dix sélections, qui terminent en tête de leur groupe, disputeront des matchs de barrages en aller et retour. Au final, les cinq équipes nationales qui sortent vainqueures de ces confrontations, se qualifieront pour la Coupe du monde 2022.

Tirage au sort du 2nd tour des Eliminatoires du Mondial Qatar 2022 :

Groupe A : Algérie, Burkina Faso, Niger et Djibouti.

Groupe B : Tunisie, Zambie, Mauritanie et Guinée équatoriale

Groupe C : Nigeria, Cabo Verde, République Centrafricaine et Liberia.

Groupe D : Cameroun, Côte d’Ivoire, Mozambique et Malawi.

Groupe E : Mali, Ouganda, Kenya et Rwanda.

Groupe F : Egypte, Gabon, Libye et Angola.

Groupe G : Ghana, Afrique du Sud, Zimbabwé et Ethiopie.

Groupe H : Sénégal, Congo, Namibie et Togo.

Groupe I : Maroc, Guinée, Guinée Bissau et Soudan.

Groupe J : République Démocratique du Congo, Bénin, Madagascar et Tanzanie.

Londres et Abuja veulent renforcer leurs liens après le Brexit

En vue de sa sortie de l’Union européenne (Brexit), le Royaume-Uni s’est lancé dans une mission de création de ponts à travers le monde, en commençant par le sommet d’investissement avec l’Afrique.Il ne fait aucun doute que le Brexit aura un impact positif ou négatif sur l’Afrique, en particulier sur le Nigeria, le pays le plus peuplé et plus grande économie d’Afrique, d’où la haute délégation du Nigeria conduite par le président Muhammadu Buhari à Londres pour ce sommet.

Le sommet, qui s’est tenu le 20 janvier 2020, a pour but de créer de nouveaux partenariats dans l’éventualité du Brexit.

Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Nigeria en 2018, avec un total d’échanges commerciaux d’environ 5 milliards de dollars.

En 2018, le Nigeria a exporté pour 2,23 milliards de livres sterling de pétrole brut vers le Royaume-Uni, une amélioration par rapport au niveau de 1,1 milliard de livres sterling en 2017. Mais avec l’économie du Royaume-Uni exposée à des risques de baisse, les perspectives des ventes de pétrole du Nigeria semblent moins prometteuses.

Il est essentiel que le Nigeria regagne des parts de marché au Royaume-Uni et en Europe, qui représentent 46% de ses ventes de pétrole brut.

Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, le gouvernement britannique espère relancer ses relations avec les marchés du Commonwealth et a déjà entamé des discussions avec le Nigeria pour améliorer les liens.

M. Femi Adesina, conseiller spécial du président Buhari en communication, a déclaré que le sommet de Londres donnera au Nigeria l’opportunité de se positionner en une destination de premier plan pour les investissements britanniques dans les nouvelles industries.

En outre, le sommet permettra d’approfondir les liens d’investissement entre le Nigeria et le Royaume-Uni post-Brexit, étant donné que l’Afrique ne représente actuellement que 2% de l’activité commerciale britannique, le Nigeria ne représentant que 10% de ce total.

ARM Securities Limited (ARM Securities), membre de la Bourse nigériane (NSE) et réglementée par la Securities and Exchange Commission (SEC), rapporte que pour le Nigeria en tant que pays du Commonwealth, les éventuelles implications de Brexit pourraient se faire sentir.

Il prédit que l’impact du Brexit peut causer l’affaiblissement de la livre sterling par rapport aux autres monnaies. Acheter des livres maintenant pourrait ne pas être une bonne idée. Faire du shopping au Royaume-Uni pourrait être moins cher.

Le chercheur et économiste de FXTM, Lukman Otunuga, a conseillé à la Banque centrale du Nigeria (CBN) de prêter une attention particulière aux développements au Royaume-Uni.

Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement nigérian diversifie ses activités économiques et minimise de manière drastique sa dépendance excessive au pétrole comme source majeure de revenus.

Le haut-commissaire britannique au Nigeria, Paul Arkwright a également déclaré que le Royaume-Uni cherchait naturellement à accroître sa part de marché afin d’encourager davantage d’entreprises à s’implanter au Nigeria.

Quoi que le Brexit signifie pour le Royaume-Uni, il est également clair que le Nigéria traverse une période d’ajustement douloureuse, le gouvernement cherchant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus du pétrole et du gaz, mais plutôt d’autres secteurs.

Londres veut accentuer sa présence en Afrique francophone (ministère)

Dans un contexte d’incertitudes nées du Brexit, la Grande Bretagne cherche à accentuer sa présence dans les pays francophones d’Afrique, a déclaré lundi son ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth.En 2016, la Grande Bretagne a voté en faveur d’une sortie de l’UE, et après des années de négociations sur un « divorce » mutuellement acceptable pour les deux parties, la nation insulaire semble prête à s’émanciper le 31 janvier.

Elle négocie avec l’UE pour quitter le bloc qu’elle a intégré en 1976, après une sérieuse réticence de la France, un poids lourd de l’UE, et une offensive diplomatique tout aussi frénétique de Londres pour courtiser les pays hors d’Europe, y compris l’Afrique.

Le Sommet Grande-Bretagne/Afrique sur le commerce et l’investissement, qui s’est ouvert ce 20 janvier à Londres, en est un bon exemple.

Cette ouverture vers l’Afrique a pris une tournure plus sérieuse il y a neuf mois, lorsque le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt a dirigé cette offensive diplomatique en Afrique francophone, en effectuant une visite au Sénégal, la première d’un haut fonctionnaire britannique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 20 ans.

M. Hunt préconise une nouvelle offensive diplomatique britannique sur le continent, notamment dans les pays francophones où la Grande-Bretagne a traditionnellement joué un rôle plutôt modeste, mais qui, avec l’avènement du Brexit, pourrait être crucial pour assurer à Londres un climat post-Brexit plus favorable.

Au cours de son voyage au Sénégal, Hunt a pu voir comment la Royal Navy a formé les forces spéciales de la marine sénégalaise afin de protéger les nouvelles installations pétrolières et gazières offshore du pays.

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait financer un nouveau programme de promotion de la langue anglaise de 4 millions de livres sterling dans les pays francophones et lusophones d’Afrique.

À Dakar, Jeremy Hunt a lancé le programme « English Connects » à l’Université Virtuelle du Sénégal.

Au cours des deux prochaines années, ce programme soutiendra l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais dans les pays d’Afrique subsaharienne, où l’anglais n’est pas largement parlé.

Afrique/Royaume-Uni:33 milliards de livres sterling d’échanges commerciaux (BAD)

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique en 2018 se chiffrent à 33 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 767,62 f cfa), annonce la Banque africaine de développement (Bad).« L’Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date. En 2018, la valeur des échanges commerciaux s’élevait à plus de 33 milliards de livres sterling », écrit la Bad dans un communiqué posté sur son site à l’occasion du sommet Afrique-Royaume-Uni de ce 20 janvier 2020, ajoutant que près de 2 000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.

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Selon l’institution bancaire, les exportations de l’Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, contre 16,7 milliards en 2015. « Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l’Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte, avec 5 % chacun », poursuit la Bad.

Le sommet Afrique-Royaume-Uni qui réunit à Londres une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat doit permettre  d’explorer les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l’Afrique.

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« Le Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique est une occasion unique pour accroître les possibilités d’investissement et les perspectives d’échanges commerciaux entre les deux parties », conclut la Banque africaine de développement.

Convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce sommet vise à forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. Pour ce faire, il est axé sur le thème : « Partenaires pour la prospérité ».

Espace: la course aux étoiles version africaine

Sécurité, Télécommunications, météorologie, navigation, gestion des ressources et des territoires, climat… Les Africains multiplient les envois de satellites dans l’espace. Pourquoi cette soudaine ambition africaine de puissance spatiale ? Explication.C’est la course aux étoiles version africaine. Depuis le lancement par l’Égypte de son premier satellite en 1988, onze pays du continent lui ont suivi le pas et d’autres se préparent à rejoindre le petit club africain des « puissances » de l’espace. Au total, 41 satellites africaine dont trois issus de la coopération multilatérale et le reste appartenant à l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, le Ghana, le Maroc, le Kenya, Rwanda, l’Angola, le Soudan et l’Ethiopie se trouvent  aujourd’hui en activité, même si aucun de ces engins n’a été lancé à partir des terres africaines.

Mais à quoi servent ces machines aux coûts énormes pour un continent qui abrite les populations les pauvres du monde?

Comme la majorité des autres satellites américains, européens, russes, chinois, indiens ou émirats, la plupart de ces engins africains ont pour objet de fournir des services aux populations. Ils sont par exemple utilisés pour gérer les ressources naturelles et faciliter les secours en cas de crise. Ils servent aussi à recueillir des données qui aident à prendre des décisions, mais aussi à transmettre des informations. Ces satellites ont donc diverses utilités.

Les satellites de télédétection sont utilisés pour contrôler la surface terrestre, les océans et l’atmosphère, et les changements que ceux-ci subissent. Aujourd’hui, ces outils jouent, au quotidien, un rôle essentiel à l’appui des efforts de protection de l’environnement mondial.

Dans les zones isolées, ils sont par exemple utilisés dans le cadre des services de télémédecine qui compensent l’absence de centres de santé publics. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont incité l’Angola, en 2017, à lancer son premier satellite.

Les satellites d’observation sont utiles lors de catastrophes naturelles. En 2013, alors que l’Afrique du Sud était touchée par d’immenses inondations, la South African National Space Agency (l’agence spatiale sud-africaine) a fourni aux autorités des données cruciales qui lui ont permis d’apporter une réponse rapide aux populations.

Au Kenya, le premier satellite, lancé en 2017, fournit au gouvernement, par l’intermédiaire de son agence spatiale, des données météorologiques en continu. Dans sa lutte contre les grandes sécheresses en 2013, le pays les a savamment utilisées et a ainsi découvert un aquifère dans les sols d’une des régions les plus touchées.

Au Nigeria, l’agence spatiale fournit aux forces de sécurité des images satellitaires permettant de traquer les djihadistes de Boko Haram ou les groupes insurrectionnels qui sévissent dans la région pétrolifère du Delta, dans le sud du pays.

Les satellites ont aussi des capacités indispensables pour surveiller et contrôler le territoire. Ils permettent notamment aux forces armées d’opérer avec plus de précision et dans de meilleures conditions de sécurité.

Le Maroc a fait sensation en lançant en novembre 2017 un satellite d’observation baptisé Mohammed VI A. Cet engin est capable de réaliser des clichés d’une résolution de 70 cm. Le satellite a été lancé par Arianespace et construit par Thalès et Airbus. Son usage se veut exclusivement civil, ce qui laisse planer des doutes chez les voisins. Une année après, son binôme, le satellite d’observation de la Terre Mohammed VI B a été lancé depuis Kourou en Guyane française.

Ce dernier servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a indiqué Arianespace. Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite Mohammed VI A.

Les deux satellites Mohammed VI «A» et «B» ont mis à la disposition des ministères et les établissements publics des images satellitaires de haute résolution pendant 2019. Ces images ont couvert une superficie de 250.000 km et ont permis de mettre en place plus de 370 cartes thématiques, indique un rapport officiel.

Les deux engins satellitaires marocains fournissent une base de données de dernière génération aux départements ministériels et aux différents établissements publics. C’est ce qui ressort du premier rapport officiel sur le bilan de ces deux satellites depuis leur mise en orbite.

A ce jour, les deux satellites ont contribué au développement de la cartographie et de plusieurs autres domaines civils. Tout en permettant d’affiner les données et les relevés topographiques, ils ont permis de délimiter avec exactitude les terres agricoles, développer la recherche des sources d’eau et intensifier la lutte contre la désertification.

Sur le plan des infrastructures, les images satellitaires qu’ils ont fournies ont contribué à une meilleure connaissance des périmètres urbains et aident à présent pour lutter contre le rétrécissement des zones agricoles et l’urbanisation anarchique. Dans le domaine de l’environnement, ces données satellitaires permettent une connaissance précise du littoral marocain ainsi qu’une connaissance plus précise des changements de la structure des richesses marines.

Cette ruée vers l’espace pour les Africains paraît aujourd’hui si importante qu’elle est érigée en une ambition continentale. La preuve? En janvier 2019, l’Union africaine (UA) a entériné la création d’une Agence spatiale africaine (ASA), basée au Caire et dont l’objectif est clairement de faire du continent une puissance mondiale de l’espace. Autant dire que: « L’Afrique regarde aussi vers les étoiles et s’arme pour la conquête de l’espace ».

Espace : l’Ethiopie, nouvelle «puissance» spatiale africaine !

En lançant le 20 décembre 2019 son premier satellite, l’Ethiopie entre dans le cercle encore restreint des pays africains à avoir envoyé un engin dans l’espace.Après deux décennies au cours desquelles l’Egypte et l’Afrique du Sud jouaient les pionniers africains de l’espace, avec respectivement NILESAT-101 en 1998 et SUNSAT en 1999, plusieurs pays du continent commencent à postuler au rang de puissance spatiale.

Le dernier en date est l’Ethiopie qui depuis le 20 décembre 2019 est devenue le 11è pays africain à avoir envoyé une machine dans l’espace. Le 41è satellite africain, l’ETRSS-1, lancé depuis la base spatiale chinoise de Taiyuan, dans la Province de Shanxi est un engin multi-spectral de 72 kg. Son centre de commandement et de contrôle est cependant basé à l’Observatoire d’Entoto et au Centre de recherche sur les sciences spatiales (EORC) au nord de la capitale Addis-Abeba.

Cet engin de télédétection sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’Est et fonctionnera depuis l’espace à environ 700 kilomètres au-dessus de la surface de la terre.

L’ETRSS-1 est le huitième satellite lancé en 2019 par un pays africain et le 99è sur le plan mondial. Il est le fruit d’une coopération entre la Chine et l’Ethiopie à travers l’Académie chinoise de technologie spatiale (CAST) et l’Institut éthiopien de science et technologie spatiales (ESSTI).

Cette coopération inclut une clause de transfert de compétence pour renforcer la capacité de l’expertise locale et développer des satellites et d’autres technologies spatiales. Une vingtaine de jeunes éthiopiens ont été formés en Chine pour assurer l’interprétation des données et le maintien de l’appareil.

« Après le lancement de l’ETRSS-1, nous essayerons d’être autonomes, en utilisant notre propre système, peut-être pour le troisième ou le quatrième satellite », avait promis le ministre éthiopien de la Technologie et de l’Innovation, Getahun Mekuria lors du lancement du satellite, devant un parterre d’officiels chinois et éthiopiens, ainsi que d’experts aéronautiques.

Le coût global du projet d’ETRSS-1 est estimé à 8 millions de dollars. Pékin a assuré les 6 millions de dollars pour la conception, la construction et la livraison en orbite du satellite tandis que les autorités éthiopiennes ont supporté les 2 millions de dollars pour les installations de la station au sol de l’Observatoire spatial Entoto.

Ce troisième satellite d’Afrique de l’Est, après 1KUNS-PF du Kenya (2018) et RwaSat-1 du Rwanda (septembre 2019), est destiné à « fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques en faveur de l’agriculture, la foresterie et les activités de préservation des ressources naturelles ».

Le lancement d’ETRSS-1 constituera « une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité », se réjouissait le 20 décembre le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

Avec l’entrée en matière de l’Éthiopie, le continent compte désormais 11 pays à avoir lancé un satellite dans l’espace. Mais avant, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie, le Nigéria, l’Angola, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Soudan avaient déjà commencé à baliser la voie depuis 1998.

« Devant l’intérêt grandissant que suscite ce continent sur le plan international, il est désormais grand temps de mesurer le potentiel africain à l’aune des technologies aéronautiques et spatiales du 21ème siècle », soutient Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics and Space Organization (AASO).

Selon l’auteur du livre « L’Agence spatiale africaine, vecteur de développement » (2015), l’un des défis prioritaires du continent est la mise en œuvre de partenariats en sciences aéronautiques ou spatiales grâce aux compétences locales et celles de la diaspora africaine au profit du continent.

Espace : l’Afrique en 41 satellites !

Depuis 1998, l’Afrique dispose au total de 41 satellites dont 38 envoyés dans l’espace par 11 pays du continent, tandis que trois sont le fruit d’une coopération multilatérale.Algérie 

1. ALSAT 1 (2002)

2. ALSAT 2A (2010)

3. ALSAT 1B (2016)

4. ALSAT 2B (2016)

5. ALSAT 1N (2016)

6. ALCOMSA -1 (2017)

Afrique du Sud

1. SUNSAT (1999)

2. Zacube (2003)

3. Sumbandila (2009)

4. Kondor E (2014)

5. nSight1 (2017)

6. ZaCube-2 (2018)

7. ZaCube-2 (2018)

8. XinaBox ThinSAT (2019)

Angola 

1. AngoSat-1 (2017)

– Ghana

1. GhanaSat-1 (2017)

Egypte 

1. NILESAST 101 (1998)

2. NILESAST 102 (2002)

3. EGYPSAT 1 (2007)

4. NILESAT 201 (2010)

5. EGYPSAT 2 (2014)

6. EGYPSAT-A (2019)

7. NARSSCube-2 (2019)

8. NARSSCube-1 (2019)

9. TIBA-1 (2019)

Ethiopie 

1. ETRSS-1 (2019)

Kenya 

1. 1KUNS-PF (2018)

Maroc

1. Maroc-TUSBAT (2001)

2. MOHAMMED VI-A (2017)

3. MOHAMMED VI-B (2018)

Nigeria 

1. Nigeriast-1 (2003)

2. NIGGOMAST (2007)

3. NigeriaSat-2 (2011)

4. NigeriaSat-X (2011)

5. NIGGOMAST 1R (2011)

6. NigeriaEduSAT-1 (2017)

Rwanda 

1. RwaSat-1 (2019)

Soudan 

1. SRSS-1 (2019)

– Multilatéral

1. RascomStar-QAF-1

2. RascomStar-QAF-1R

3. New Dawn

Joueur Africain de l’Année : le sacre écrit d’avance de Mané

Sadio Mané désigné sans surprise, mardi soir en Egypte, Joueur Africain de l’Année 2019, est le deuxième Sénégalais à graver en lettres d’or son nom au palmarès de ce trophée individuel décerné depuis 1992 par la Confédération africaine de football (Caf).L’ailier de Liverpool (Premier League anglaise), après s’être classé 3e en 2016 et 2017 avant de talonner son compère Mohamed Salah en 2018, monte enfin sur la plus haute marche du podium.

« Mané, Joueur Africain de l’Année. C’était une évidence parce qu’il a performé en club et en sélection. Il a gagné la Ligue européenne des Champions, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs. Sadio a guidé le Sénégal à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Dans toutes ces victoires, il a été très décisif. Il mérite donc cette récompense », a soutenu Arafat Hamrouni, journaliste sportif tunisien.

Sadio Mané était en concurrence avec l’Algérien Riyad Mahrez et l’Egyptien Mohamed Salah. Battu chez lui, lors de la précédente édition des Caf Awards, l’enfant de Bambaly (400 km au Sud de Dakar) a ainsi pris sa revanche sur le numéro 10 des Pharaons à Hurghada, ville située à 550 km du Caire, la capitale égyptienne.

« L’avantage de Mané sur Salah découle (principalement) de leurs résultats à la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Par rapport à Mahrez, Liverpool a gagné plus de trophées que Manchester City », a souligné M. Hamrouni.

En effet, le Sénégal a disputé la finale de la Can (défaite 0-1 contre l’Algérie) là où l’Egypte a été piteusement éliminée par l’Afrique du Sud (0-1) en huitièmes de finale.

De plus, les trois titres des hommes de Jürgen Klopp pèsent plus lourd dans la balance que la Premier League et les deux Coupes domestiques conquises par les Citizens.

Sadio Mané devient le second lauréat sénégalais du trophée majeur de la Caf, dix-huit ans après le dernier couronnement d’El Hadj Ousseynou Diouf (Joueur Africain de l’année en 2001 et 2002).

Durant l’année civile écoulée, l’international sénégalais (27 ans, 1m75 et 69 kg) a inscrit, toutes compétitions confondues, la bagatelle de 35 buts. En détail, l’attaquant au flair aiguisé a planté 31 banderilles avec les Reds (24 en Premier League, 5 en Ligue européenne des Champions puis 2 en Supercoupe d’Europe) et  4 en équipe nationale.

L’ancien pensionnaire de Génération Foot (Sénégal), l’un des chouchous d’Anfield Road, a trôné en tête du classement des buteurs du championnat d’Angleterre avec 22 pions en compagnie de Salah et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon).

« Sadio Mané a changé de personnalité le jour où Mohamed Salah a été élu Joueur Africain de l’Année en janvier 2018 à Dakar, au Sénégal. Le joueur qui a perdu ce trophée est différent de celui qu’on a vu après. En termes d’orgueil, de prise de responsabilité et d’audace, il s’est métamorphosé », a indiqué le psychologue Khalifa Diagne.

Dans la foulée du plébiscite du Pharaon (Salah), le Lion (Mané) a promis, avec fermeté, à ses concitoyens la récompense ultime pour tout joueur du continent. Ce jour-là, sur le plateau de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique), « il a exprimé un moi très fort en affirmant ses capacités à remplir la tâche », s’est souvenu M. Diagne.

Et comme on pouvait s’y attendre, le leader technique des Lions a aimanté des distinctions personnelles : Onze d’Or du magazine français Onze Mondial, Prix Eusebio du site We are new africans (Wana) et Ballon d’Or sénégalais pour la sixième année de suite.

En outre, Mané est le meilleur joueur de l’année selon le média spécialisé So Foot. Au classement du Ballon d’Or France Football, l’ex-messin a fini à la quatrième place en glanant 347 points. Son poursuivant Mo Salah (5e) a accusé un retard de 169 points et l’écart qui sépare Sadio de Mahrez (10e) est conséquent : 314 points.

Ce sont les sélectionneurs, les directeurs techniques nationaux et les capitaines des équipes nationales A des associations membres de la Caf qui élisent le Joueur Africain de l’Année.

Sadio Mané, une antistar dans la cour des grands

Si dans le foot business, les dieux du ballon rond sont constamment sous le feu des projecteurs, Sadio Mané se démarque nettement de nombre de ses pairs par sa discrétion intrigante.Et pourtant, à l’heure actuelle, le Sénégalais figure parmi les stars du sport le plus populaire au monde. L’attaquant a facilement fait son trou dans le légendaire club de Liverpool (Angleterre).

Mané, depuis qu’il a jeté l’ancre sur la Mersey en 2016, se bonifie avec le temps comme le bon vin. La saison précédente, il a martyrisé les défenses adverses en trouvant le chemin des filets à 22 reprises dans un championnat hyper relevé.

Le feu follet flambe de jour en jour au point d’intégrer le top 5 du dernier Ballon d’Or France Football. Malgré un talent incontestable, le Lion préfère se terrer dans sa tanière plutôt que de faire la Une de la presse people, à l’affût de succulentes histoires à raconter.

« En réalité, l’être humain n’est rien d’autre que le produit de sa socialisation. Certainement, Sadio a dû être éduqué dans un milieu traditionnel où il a acquis des valeurs », commente le psychologue Khalifa Diagne.

Poursuivant, M. Diagne en poste au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), note que « ce n’est pas surprenant que Mané n’ait pas de comportements susceptibles d’alimenter la presse people. Car, les valeurs traditionnelles et religieuses dans lesquelles il a été moulées, font qu’il ne cède pas, à aucun moment, à certaines tentations ».

Dans une ère où les Techniques de l’information et de la communication (Tic) occupent une place prépondérante dans l’espace public, la fierté sénégalaise tient, à tout prix, à préserver sa vie privée.

« Pour une star, cela peut être un avantage ou un inconvénient. Dans le quotidien des célébrités, il y a un certain nombre d’éléments communicationnels et de marketing », a relevé ce spécialiste des comportements.

Le compte Instagram (réseau social très prisé des stars) de Cristiano Ronaldo culmine à 192 millions d’abonnés tandis que Lionel Messi en est à 138 millions. Avec 34,6 millions de fans, Mohamed Salah devance, et de loin, Sadio Mané (5,3 millions seulement).

Trop effacé en dehors de la pelouse, son terrain de jeu favori, le joueur âgé de 27 ans poste généralement des photos de match avec Liverpool ou le Sénégal. Contrairement au Portugais Ronaldo, et à tant d’autres, qui n’hésitent point à se mettre en scène.

En définitive, décortique Khalifa Diagne, « les comportements responsables permettent, entre autres, à un footballeur d’avoir une hygiène de vie et de gagner la sympathie de certaines cultures. Mais la médiatisation accroît les gains de sponsoring ».

Atypique, Sadio Mané semble trouver son bonheur dans le soutien qu’il peut apporter principalement aux habitants de Bambaly, son village natal, à 400 km au sud de la capitale Dakar.

« Pourquoi voudrais-je 10 Ferrari, 20 montres et 2 avions ? Je n’ai pas besoin de voitures et de maisons de luxe. J’ai eu faim, j’ai joué au football pieds nus. Aujourd’hui, avec ce que je gagne grâce au football, je peux aider mon peuple », a humblement indiqué le fer de lance des Lions du Sénégal.

Tout compte fait, le digne successeur de Jules François Bocandé (1958-2012) dans le cœur des Sudistes, a érigé dans son terroir une mosquée et un lycée. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, cette icône fournit « des vêtements et de la nourriture à des démunis ». Et de l’aveu du Red, de nombreuses personnes reçoivent mensuellement la somme de 70 euros (46.000 F CFA).

« L’importance que Sadio Mané accorde au social n’est pas ordinaire. C’est important pour lui parce qu’il vient d’un milieu défavorisé. Il a connu la pauvreté et (maintenant) il veut donner une chance qu’il n’avait pas », a expliqué M. Diagne.

UEMOA: les produits alimentaires tirent le taux d’inflation à la baisse

La poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a induit le repli du taux d’inflation qui est ressorti, en glissement annuel, à -0,5% à fin novembre 2019, après une réalisation de -0,9% le mois précédent, a appris lundi APA auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Selon l’institut d’émission, il est relevé en particulier un repli des prix des céréales locales dans les pays sahéliens enclavés, atteignant, pour le mil, 23% au Burkina, 18% au Mali et 3% au Niger et pour le maïs, 17% au Niger, 12% au Burkina et 8% au Mali. « Cette évolution serait en lien avec le bon approvisionnement des marchés induit par la hausse de la production de la campagne agricole précédente », explique la BCEAO.

Les ventes à prix modéré par les organismes publics et les distributions gratuites par les structures humanitaires dans certaines régions du Sahel ont également contribué à accentuer la dynamique baissière. En outre, il est noté une décrue des prix des fruits et légumes au Bénin et au Togo, en rapport notamment avec la baisse de la demande consécutive à la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Nigeria.

Toutefois, il est observé une remonté du prix de l’essence vendue en vrac au Bénin et au Togo induite par la fermeture des frontières terrestres au Nigeria, conjuguée à un renchérissement de l’essence à la pompe relevé au Burkina, au Sénégal et au Togo.

Par ailleurs, il a été enregistré une hausse des prix des services d’entretien et de réparation de logement au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, ainsi qu’une augmentation des prix des combustibles solides au Bénin, au Niger et au Togo.

La Masse Commune Uemoa peut prévenir le blanchiment de capitaux (ministre)

La Masse Commune Uemoa permet de prévenir les risques inhérents au secteur d’activité des jeux tels que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a affirmé, lundi à Dakar, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.« La Masse Commune Uemoa permet de prévenir les risques inhérents au secteur d’activité des jeux qui expose à des déviances comme la concurrence, les jeux illégaux, le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, l’exposition des mineurs et autres couches vulnérables aux jeux excessifs », a dit le ministre Diallo.

Il ouvrait la 21ème réunion annuelle de la Masse Commune Uemoa qui réunit du 6 au 11 janvier à Dakar les sociétés de loteries nationales et de pari mutuel urbain des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa).

La Masse Commune est une occasion pour ces pays, de mettre en jeu une masse à partager à travers un QUINTE SPECIAL qui sera organisée le 9 janvier 2020 dans ces différents pays que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

De l’avis du ministre sénégalais des Finances et du Budget, la Masse Commune Uemoa est d’autant plus important que « notre environnement est dans une phase de mutation accélérée vers une économie ouverte et connectée caractérisée par l’arrivée de nouveaux acteurs tels que les FinTech, les géants de l’Internet et du mobile dont les GAFA. Ces intervenants d’un genre nouveau ont bouleversé l’écosystème financier ainsi que le mode de financement habituel des institutions financières, des pouvoirs publics, des entreprises, et des populations », a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo.

Selon lui, la Masse Commune Uemoa constitue un pas important dans la vie de l’intégration et de la solidarité entre les pays membres de l’Uemoa.

« Sept pays, une seule loterie. C’est un évènement majeur dans la vie de nos loteries. L’intégration économique est une ambition forte de nos autorités depuis les pères fondateurs et c’est un vœu profond de nos peuples. Vous donnez un signal très fort aux entreprises et aux autres secteurs de notre zone économique. Ensemble, nous serons plus forts et nous pourrons compter davantage dans la compétition internationale », a-t-il poursuivi.

Il a souligné que la Masse Commune Uemoa a incité les sociétés de loterie de l’espace Uemoa à faire les efforts nécessaires pour le renforcement de leur structure pour participer à la dynamique d’intégration qui se manifeste dans cet espace et de participer efficacement aux efforts de relance de l’économie des pays membres de l’Uemoa.

Buhari réaffirme son engagement pour la paix en Afrique de l’ouest

Le président nigérian Muhammadu Buhari a réitéré son désir d’assurer la paix, le progrès, la prospérité et la stabilité dans la région ouest-africaine.Recevant dimanche à Abuja le président élu de la Guinée-Bissau, M. Umaro Muhktar Sissoco Embalo, qui est arrivé au Nigéria dans le cadre d’une « visite de remerciement », M. Buhari a déclaré : « Sans stabilité, il ne peut y avoir de développement. Nous ferons tout ce qu’il faudra pour stabiliser la sous-région ».

Buhari a félicité le président sortant, Jose Mario Vaz, qui était candidat aux élections et qui a soutenu Embalo au deuxième tour du scrutin « dans l’intérêt de la paix et de la stabilité ».

Il a déclaré que l’histoire se souviendra du président Mario Vaz comme étant celui qui a mis l’intérêt national au-dessus du sien, soulignant qu’il se souciait de la paix dans la région.

Les médias locaux ont rapporté lundi que le président nigérian a exprimé son souhait que les deux pays travaillent ensemble pour le bien de leurs peuples et réitéré sa vision de la paix, du progrès et de la prospérité en Afrique de l’ouest.

Embalo, homme d’affaires devenu homme politique, a été Premier ministre de la Guinée-Bissau sous le président sortant Jose Mario Vaz entre 2016 et 2018.

Il était membre du Parti africain indépendant pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). Il a quitté cette formation pour fonder le Mouvement pour une alternative démocratique (MADEM-G15), sur la bannière duquel il s’est présenté et remporté l’élection présidentielle.

Embalo a félicité le président Buhari pour son soutien lors de la présidentielle et a exprimé sa gratitude pour la disponibilité chaleureuse et amicale du Nigéria envers lui et le peuple de son pays.

Il a informé le leader nigérian qu’il l’avait choisi pour être l’invité d’honneur lors de sa prestation de serment, prévue le mois prochain et pour lequel il a reçu l’assurance du président Buhari qu’il ferait tout son possible pour être présent à cette cérémonie.

Eco : la Masse Commune Uemoa appelée à s’ouvrir aux autres pays de la Cedeao

Avec le passage du Franc Cfa à l’Eco, la Masse Commune Uemoa doit s’ouvrir aux autres pays de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a indiqué, lundi à Dakar, Amadou Samba Kane, Directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase).« Cette année ci, la Masse Comme Uemoa se tient dans un contexte très particulier, avec le projet de passage de la monnaie Cfa à l’Eco. Par conséquent, notre organisation, pour mieux asseoir sa dynamique d’intégration, doit  s’élargir aux autres sociétés de loterie de la Cedeao. A ce sujet, j’estime que des réflexions devraient être menées dans le cadre de nos travaux pour étudier les voies et moyens permettant leur adhésion à la Masse Commune », a dit M. Kane.

Il s’exprimait à l’ouverture de la 21ème réunion annuelle de la Masse Commune UEMOA qui réunit du 6 au 11 janvier à Dakar les sociétés de loteries nationales et de pari mutuel urbain des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

La Masse Commune est une occasion pour ces pays, de mettre en jeu une masse à partager à travers un QUINTE SPECIAL qui sera organisée le jeudi 09 janvier 2020 dans ces différents pays que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Poursuivant, le Dg de la Lonase a indiqué que la Masse Commune Uemoa traduit « l’esprit de solidarité et d’intégration » des pays membres.

2019, une année de riche moisson pour le sport africain

Au cours de l’année 2019, des sportifs du continent africain ont signé, sur différentes aires de jeux, des prestations de haute volée dont le sacre retentissant de l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby devant les grandes nations de la discipline.La photo de Siya Kolisi, premier noir capitaine des Springboks, brandissant le trophée Webb Ellis, est sans doute l’un des mémorables moments sportifs de l’année. L’Afrique du Sud, pour la troisième fois de son histoire après 1995 et 2007, s’est adjugé la Coupe du monde de rugby organisée par le Japon. Opposée à l’Angleterre en finale, la nation arc-en-ciel s’est littéralement promenée. Score final : 32 à 12.

Dans la prestigieuse National Basketball Association (NBA), le Congolais Serge Ibaka et le Camerounais Pascal Siakam ont remporté la palme sous la tunique des Toronto Raptors. Pour la der, la franchise canadienne a vaincu les double tenants du titre, Golden State Warrios du génie Stephen Curry.

Jusqu’où s’arrêtera Eliud Kipchoge ? Le marathonien kényan a établi, le 12 octobre dernier à Vienne (Autriche), un nouveau record du monde sur 42 kilomètres en franchissant la ligne d’arrivée au bout d’une heure, 58 minutes et 40 secondes. Ce chrono hors du commun fait de lui le tout premier Homme à parcourir cette distance en moins de deux heures. Phénoménal !

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Seul hic, ce record mondial n’a pas été homologué par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) en raison des conditions particulières de cette course. Néanmoins, l’athlète de 35 ans pourra se consoler avec le prix de la personnalité sportive de l’année décernée par la British Broadcasting Corporation (BBC).

Créé il y a plus de 40 ans, le Championnat du monde de basket U19 masculin s’est tenu en Grèce. Peu inspiré en attaque et friable en défense, le Sénégal a essuyé sept défaites de rang face notamment à la Lituanie, la Grèce et la Chine.

Tout le contraire du Mali qui a sorti le grand jeu pour se hisser en finale (défaite contre les Etats-Unis 93 à 79). Les Aiglons ont vaincu, tour à tour, la Lettonie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, Porto-Rico et la France. Ainsi, les jeunes maliens réalisent le meilleur parcours africain dans cette joute.

Sur le plan individuel, le Mali récolte aussi les fruits de son travail titanesque dans la petite catégorie en installant deux joueurs dans le cinq majeur. Il s’agit du pivot Oumar Ballo et du meneur Siriman Kanouté.

Chez les femmes, le Mali s’est aussi distingué à la Coupe du monde de la même catégorie en terminant à la 7e place du classement général. En Thaïlande, les Aiglonnes ont été battues par l’Australie (51-63) en quarts de finale. Jamais une sélection africaine n’avait atteint ce stade de la compétition.

Le Sénégal, organisateur de l’Afrobasket féminin, a été défait par le Nigeria dans une finale disputée, le 18 août dernier, sur le parquet flambant neuf du Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de la capitale). Comme en 2017 au Mali, les D’Tigress ont dominé les Lionnes (55-60).

S’agissant des contre-performances, les équipes africaines ont fait de la figuration au Mondial de basketball. Les équipes du Sénégal, de l’Angola, du Nigeria, de la Tunisie et de la Côte d’Ivoire ne se sont pas qualifié au second tour de la Coupe du Monde accueillie par la Chine. Un tel résultat ne s’était pas produit depuis 1998.

Aux Mondiaux d’athlétisme organisés à Doha (Qatar), le Kenya a encore porté le continent. Ce pays de l’Afrique de l’est, d’où émergent des coureurs de fond et de demi-fond, a épinglé onze médailles (5 en or, 2 en argent et 4 en bronze) à son tableau de chasse.

Globalement, neuf pays seulement ont décroché les 27 médailles, dont 9 d’or pour l’Afrique. C’est son plus faible total depuis les Championnats du monde de Berlin en 2009 (23 médailles).

Au tableau des médailles, on retrouve dans le top 10 dominé par les Etats-Unis (29 médailles) trois représentants du continent : le Kenya, l’Ethiopie (8 médailles dont 2 en or, 5 argent et 1 en bronze) et l’Ouganda (2 médailles d’or).

Disputés depuis 1965, les Jeux africains ont eu lieu cette année au Maroc. Six mille athlètes issus de 29 disciplines sportives ont participé à la 12e édition.

Au classement général, l’Égypte est arrivée en tête avec 273 médailles dont 102 en or, 97 en argent et 73 en bronze. Le Nigeria s’est emparé de la deuxième place avec 127 médailles (46 en or, 33 en argent et 48 en bronze). L’Afrique du Sud occupe la troisième marche du podium avec 87 médailles (36 en or, 26 en argent et 25 en bronze). Le Royaume chérifien, hôte de la compétition, pointe au cinquième rang avec 109 médailles (31 en or, 32 en argent et 46 en bronze).

Aux Championnats du monde de handball féminin qui se sont déroulés au Japon, le Sénégal (1ère participation), la République Démocratique du Congo (3e participation) et l’Angola (15e participation) ont défendu les couleurs de l’Afrique. Comme au basket, ces trois sélections ont plié bagage dès le premier tour.

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L’Angola, avec 2 victoires et 3 défaites, a terminé à la 4e place du groupe A composé de six équipes dont les futurs vainqueurs, les Pays-Bas. Dans la poule C, le Sénégal a enregistré une victoire et quatre revers pour finir à la 5e position. Enfin, la RDC logée dans le groupe D, a partagé avec les Lionnes le même bilan comptable.

L’Afrique n’a pas aussi brillé à la Coupe du monde de volley-ball masculin qui s’est déroulée au Japon. Dans ces championnats, mettant aux prises les douze meilleures teams de la planète, le Brésil a confirmé sa suprématie. L’Egypte et la Tunisie, les deux porte-étendards de l’Afrique ont respectivement fini aux 10e et 12e places du classement général.

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

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Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).

G-Bissau : La stabilité politique, défi majeur du nouveau président (Analyse)

Umaro Sissoco Embalo, le nouveau président élu de la Guinée-Bissau, hérite d’un pays aux institutions politiques profondément minées par les crises. Analyse.Le nouveau président élu mercredi premier janvier en Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo est-il l’homme qui réussira enfin à mettre un terme à l’interminable série de crises politiques qui minent l’ancienne colonie portugaise depuis son indépendance en 1974? 

« Cette élection est une occasion historique d’entamer un dialogue national pour dissiper l’antagonisme profond au sommet de l’Etat particulièrement entre le président et le parlement », estime Paulin Maurice Toupane, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS).

Mais , « elle ne suffira pas à elle seule à installer la Guinée Bissau dans une dynamique de stabilité si les acteurs politiques ne prennent pas conscience de la gravité dans laquelle se trouvait le pays en 2019», avertit-il.

Pour inscrire le pays dans une rupture avec les cycles de turbulence sans fin, le chercheur pense que le nouveau président dont le parti, le Madem G-15, une dissidence du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc), doit mettre en œuvre des réformes institutionnelles et structurelles.

La passation démocratique du pouvoir et le « déroulement satisfaisant » du processus électoral, sont- ils des signes qui annoncent que le pays est probablement entré dans une bonne dynamique pour en finir avec des décennies de guéguerre politique?.

« Ces éléments montrent que les choses commencent à bouger et on espère que le nouveau président ne fera que consolider les institutions et renforcer les règles de démocratie », plaide Pape Ibrahima Kane, Directeur du bureau du plaidoyer de l’Open Society Foundations auprès de l’Union Africaine.

Le blocage institutionnel noté ces dernières années en Guinée Bissau découle du « climat de méfiance » au sommet de l’Etat lié à la nomination du Premier ministre.

Selon la Constitution, le chef du gouvernement doit être issu du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Or le Paigc demeure la première force au sein de l’hémicycle avec ses 47 sièges sur 102 et le Madem G-15 du nouveau président siège dans l’opposition avec ses 27 députés.

« La défaite du Paigc aux élections présidentielles peut amener les dirigeants de ce parti à une attitude plus raisonnable en mettant en avant les intérêts supérieurs du pays », estime Kane.

Selon lui, même s’il est prématuré à l’heure actuelle de parler de crise, le système bissau-guinéen tend vers un présidentialisme et le chef de l’Etat peut manœuvrer pour déstabiliser le parti majoritaire à l’Assemblée nationale.

Une situation que redoute Toupane. Il estime qu’Embalo va s’inscrire dans une dynamique de consensus et accepter de nommer un Premier ministre conformément à la loi fondamentale. Sinon, la Guinée Bissau risque de replonger dans un « nouveau cycle d’instabilité avec un risque majeur de blocage des institutions comme en 2018 et 2019 ».

Quant à l’ingérence de l’armée dans les affaires politiques, le directeur du plaidoyer à l’Open Society Foundations rassure que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) continue de jouer « le rôle d’arbitre » et de dissuasion à travers sa force militaire Ecomog présente dans le pays.

« La Guinée Bissau a accepté beaucoup de règles de la Cedeao qui sont contenues dans le protocole sur la bonne gouvernance où l’armée doit être républicaine c’est-à-dire soumise aux autorités politiques », souligne Kane.

Cet autre défi d’Embalo consiste donc à mettre en œuvre la « réforme du système de sécurité » qui butait depuis 2008 sur des divergences entre l’armée et les acteurs politiques, conseille Toupane.

La relance de l’économie et la lutte contre le trafic de drogue passeront nécessairement par un « gouvernement stable et durable » et la mise en place d’une « armée républicaine » qui sera en dehors du jeu politique, martèle l’expert de l’ISS.

Umaro Embaló ou le Messie en Guinée-Bissau

Umaro Sissoco Embaló, plus jeune président de la Guinée-Bissau, incarne pour ses partisans le « changement », mais il aura la lourde tâche de présider aux destinées de ce pays de l’Afrique de l’ouest à l’histoire politique fort mouvementée.A seulement 47 ans, Umaro Sissoco Embaló a été porté à la tête de la Guinée-Bissau. Le chef de file du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem G15) a été proclamé mercredi 1 janvier 2020 vainqueur du second tour de l’élection présidentielle.

Cet ancien Premier ministre (2016-2018) du président José Mário Vaz a obtenu 53,55 % des suffrages exprimés, contre 46,45% pour Domingos Simoes Pereira, le candidat du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation dominante de la vie politique dans cette ancienne colonie portugaise indépendante en 1974 après une longue guerre de libération nationale.

Général de brigade de réserve, Umaro Embaló est un spécialiste des questions de défense et géostratégiques. Proche de plusieurs dirigeants africains, il dispose d’un vaste réseau de relations sur le continent. Cet ancien proche de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi a occupé par le passé le poste de représentant en Afrique de l’ouest d’un fonds d’investissement appartenant à la Libye.

Le président nouvellement élu est un dissident du PAIGC. Sa formation politique, le Madem G15, a été créée il y a juste un an et demi. Ce polyglotte qui parle parfaitement le portugais et le français devra néanmoins cohabiter avec ses anciens camarades du PAIGC, majoritaires à l’Assemblée nationale.

Selon la Constitution bissau-guinéenne, c’est le parlement qui désigne le Premier ministre. Mais ce choix est susceptible d’être révoqué par le président de la république. Avec 27 sièges, le Madem est la deuxième force politique à l’hémicycle.

La Guinée-Bissau, 1,8 million d’habitants, a connu plusieurs cycles de violences depuis son accession à l’indépendance en 1974. Très impliquée dans la vie politique, l’armée y a exécuté plusieurs coups d’Etat dont le dernier remonte à 2012 et qui ont déstabilisé le pays.

Pour rassurer l’opinion publique, le Général Biague Na Ntam, chef d’état-major de l’Armée a assuré à la veille de cette élection présidentielle que les militaires ne sortiront pas des casernes.

Selon les résultats issus des urnes, Umaro Embaló père de trois enfants, est arrivé en première position dans sept des dix régions que compte la Guinée-Bissau.

« Tout est défis en Guinée-Bissau » (analyste)

L’analyste politique sénégalais, Barka Ba, analyse pour APA la personnalité du nouveau président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo et les défis qui l’attendent.La Guinée Bissau a un nouveau président. Qui est-il ? 

Umaro Sissoco Embalo a un parcours assez atypique et assez intéressant. En gros, c’est un jeune qui a été recruté dans l’armée bissau-guinéenne très tôt où il a gravi différents échelons, jusqu’à atteindre le grade de général de brigade. Son parcours dans l’armée est un des marqueurs de sa trajectoire politique parce qu’il s’en réclame beaucoup pour donner l’image d’un homme de poigne, d’un homme d’ordre. Et surtout l’armée bissau-guinéenne étant une armée à la réputation très sulfureuse et abonnée aux putschs, il estime être capable de diriger le pays parce qu’il en est le produit et qu’il la connait très bien.

L’autre aspect de son parcours, c’est sa longue fréquentation de certains palais africains et de ses locataires comme le défunt Momar Khadafi dont il a été un des agents financiers en Afrique de l’ouest à travers un fond d’investissement. Il a aussi beaucoup côtoyé Blaise Compaoré et aussi le président Sassou N’Guesso. Il est à la fois militaire, un peu agent d’influence de chefs d’Etats et ce carnet d’adresses lui a permis d’entrer en politique, de se battre jusqu’à devenir, avec beaucoup de péripéties, Premier ministre. Ce qui a renforcé sa stature d’homme d’Etat.

Quels sont les défis majeurs qui attendent le président Embalo ? 

Umaro Sissoco Embalo est confronté à d’immenses défis. La Guinée-Bissau est non seulement un des pays les plus pauvres au monde, mais il souffre aussi de sa réputation de pays chroniquement instable avec plusieurs coups d’Etat, une parenthèse sanglante à partir de 1998 avec une guerre civile qui a laissé des séquelles très profondes. Le pays est aussi régulièrement cité dans les rapports comme étant une plaque tournante de la cocaïne, une arrière-cour des cartels colombiens qui profitent de la faiblesse institutionnelle de l’Etat pour s’adonner à un trafic intense de cocaïne. Ne serait-ce que sur ce plan-là, les défis sont immenses.

L’autre défi, au-delà de l’image qui colle négativement à la peau de ce pays, c’est l’armée bissau-guinéenne qui est une armée issue d’une guerre de libération où pendant très longtemps les vétérans, majoritairement analphabètes, ont fait la loi dans le pays. C’est une armée où il était courant de voir des gens qui ne partaient quasiment jamais à la retraite. C’est un des problèmes du pays mais qu’il faudra réformer au pas de charge. Ce qui n’est pas aisé parce que c’est une armée qui a une histoire propre, où il y a des équilibres ethniques à gérer.

Tout est défis en fait en Guinée-Bissau aussi bien sur le plan infrastructurel qu’institutionnel… La Guinée-Bissau, colonisée par les Portugais, a eu une des colonisations les plus violentes. Elle est héritière d’un système extrêmement déglingué par les Portugais qui n’avaient pas voulu, contrairement aux Français, former une élite. La doctrine portugaise de l’époque étant pas d’école, pas d’élite et donc pas de contestation. Le pays souffre de ce handicap qui est très lourd et qui entrave son développement. Et cette guerre de libération, si elle est glorieuse au plan de la fierté nationale, a quand-même laissé des séquelles très profondes parce qu’ayant laissé un pays marqué par l’analphabétisme et la faiblesse du leadership de ses dirigeants depuis la mort d’Amilcar Cabral.

A peine élu, le nouveau président a qualifié le président sénégalais Macky Sall de « frère » et affirmé que le guinéen Alpha Condé ne voulait pas de son élection. Qu’est-ce que cela peut-il augurer en termes de relations avec ses deux principaux voisins? 

Umaro Sissoco Embalo l’a plusieurs fois répété et il ne s’en est pas caché. Il a des relations particulières avec le président Macky Sall qu’il a connu avant qu’il n’accède au pouvoir. Il a même était un des stratèges de l’ombre de l’APR, le parti de Macky Sall quand ce dernier cherchait le pouvoir. Et une fois lancé en politique en Guinée-Bissau, il s’est toujours réclamé de l’amitié de Macky Sall et il compte évidemment poursuivre ce partenariat et surfer sur ses relations très fortes qui les unissent pour utiliser le Sénégal comme une sorte de « grand frère » qui pourrait aider la Guinée-Bissau à renouer avec les partenaires internationaux. De même, le Sénégal a aussi beaucoup besoin de la Guinée-Bissau puisqu’une partie de son territoire a servi de base arrière aux radicaux du front sud du MFDC, la rébellion en Casamance. Maintenant que les choses se sont stabilisées dans cette partie du Sénégal, Macky Sall va évidemment s’appuyer sur Sissoco Embalo pour consolider la dynamique de paix qu’on note depuis quelques temps dans la partie sud. Si les deux dirigeants jouent finement, ça sera un partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays.

Le général Umaro Sissoco et Alpha Condé ont toujours entretenu des relations conflictuelles dans la mesure où quand M. Embalo était le premier ministre du président Vaz, et que le président Condé était médiateur dans la crise bissau-guinéenne, Embalo l’a toujours accusé de parti pris en sa défaveur et leurs relations n’étaient pas des plus cordiales. Ce qu’Alpha Condé lui rendait bien d’une certaine façon et Embalo pense que Condé a beaucoup contribué à aggraver la crise bissau-guinéenne par ses prises de position. Mais les deux hommes se connaissent bien depuis longtemps, bien avant leur arrivée au pouvoir respective. Aujourd’hui, Embalo a dit qu’il tourne cette page conflictuelle et considère Condé comme son homologue mais aussi comme une sorte de père pour lui. Dans l’intérêt mutuel des pays, les deux présidents sont obligés de fumer le calumet de la paix. Il ne peut pas en être autrement car, les deux pays sont liés par l’histoire et la géographie.

Umaru Sissokho Embalo élu président de la Guinée-Bissau

Umaro Sissoco Embalo, 47 ans, est élu président de la Guinée-Bissau à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre, selon les résultats publiés mercredi par la Commission nationale électorale (Cne).M. Embalo, candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM G 15) a obtenu de 53,55% des voix, contre 46,45% pour le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Domingos Simoes Pereira.

Pereira, 56 ans, avait obtenu 40,13% à l’issue du premier tour du 24 novembre, là où Umaro Sissoco Embalo avait obtenu 27,65 %. Le candidat du Madem G15 était soutenu au second tour par les principaux candidats malheureux au premier tour, comme le président sortant José Mario Vaz arrivé quatrième avec 12,41% des voix et Nuno Nabiam crédité de plus de 13,16% des voix.

Présidentielle bissau-guinéenne : les résultats attendus mercredi

Les résultats du second tour de la présidentielle en Guinée-Bissau tenu ce 29 décembre sont attendus mercredi, selon la porte-parole de la commission électorale nationale, Felisberta Vaz Moura.S’exprimant dimanche soir à Bissau pour faire le point sur le déroulement du vote, elle a rejeté les allégations de fraudes annoncées par des leaders politiques du pays et relayées dans les réseaux sociaux.

Alors que les opérations de dépouillement se poursuivent, elle a ainsi invité au calme, en attendant la proclamation des résultats par la Commission électorale qui est seule habilitée à le faire.

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Quelque 760.000 électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour départager deux anciens Premiers ministres. Il s’agit de Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et le général de brigade en réserve Umaro Sissoco Embalo du Madem, une dissidence du PAIGC.

Pereira, 56 ans, avait obtenu 40,13 % à l’issue du premier tour du 24 novembre tandis que son rival Embalo, 47 ans, avait recueilli 27,65 % des suffrages.

 Ce scrutin à l’issue encore incertaine est qualifié de « crucial » puisqu’il devrait permettre à la Guinée-Bissau de sortir de quatre décennies d’impasse et d’instabilité politique.

 

Présidentielle bissau-guinéenne : un second tour pour mettre fin à l’instabilité

Les Bissau-Guinéens élisent ce dimanche 29 décembre leur président lors d’un second tour avec comme enjeu principal, l’espoir de mettre fin à l’instabilité politique qui secoue le pays depuis plus de 40 ans.Les bureaux de vote sont ouverts de 7 heures à 17 heures (GMT) pour les quelque 700.000 électeurs.

Ce scrutin oppose deux anciens Premiers ministres, à savoir Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo, porte-étendard du Madem, une dissidence du Paigc.

Perira, 56 ans, avait obtenu 40,13 pourcent à l’issue du premier tour du 24 novembre tandis que son rival Embalo, 47 ans, avait recueilli 27,65 pourcent des suffrages.

Lors de la campagne électorale de 15 jours sans incident, les deux candidats ont chacun promis de réduire les taux de pauvreté et de corruption afin de relancer une économie morose.

Présidentielle bissau-guinéenne : les défis qui attendent le vainqueur

La Guinée-Bissau vit ce dimanche un tournant dans sa vie de jeune nation avec une élection présidentielle qui, comme le lui souhaitent beaucoup d’observateurs, devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.Le second tour de la présidentielle de dimanche est considérée comme une opportunité de rompre avec une longue série de crises depuis 2015 marquée par des limogeages de premiers ministres et leur gouvernement, contraires aux principes des Accords de Conakry,.

En dépit du climat d’incertitude qui planait sur le premier tour du 24 novembre, les deux anciens Premiers ministres qualifiés pour le second tour, Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo du Madem, une dissidence du Paigc ont bouclé vendredi soir deux semaines de campagne sans incident.

Ainsi, le prochain vainqueur de ce second tour présidentiel connait d’avance la lourde tâche qui l’attend pour relever des défis sécuritaires et économiques d’envergure, entre autres impératifs liés à la précarité de l’état de droit dans le pays.

Selon le think tank Wathi, l’instabilité en Guinée-Bissau a été l’un des obstacles majeurs au développement du pays.

Après plus de quatre décennies d’indépendance, la Guinée-Bissau continue de souffrir de crises politiques récurrentes. Les acteurs politiques n’ont pas su apprécier la gravité de la situation dans laquelle se trouvait le pays en 2015, les ambitions personnelles et partisanes ayant primé sur l’intérêt collectif, fait-t-il remarquer.

La présence de la Mission de la Cédeao en Guinée-Bissau (Ecomib) a, depuis sa création en 2012, contribué à renforcer le dispositif sécuritaire dans le pays. Avec un effectif d’environ 500 policiers et militaires, l’Ecomib en tant que force de dissuasion, devrait se renforcer pendant tout le processus électoral pour parer à tout risque de guerre civile dans le pays.

Trajectoires différentes

Pour Abba Seidik, ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique, la différence de trajectoires s’explique par le fait que « la Guinée-Bissau n’a pas bénéficié d’élites politiques nationalistes, bien formées. Alors qu’au Cap Vert, les gens ont misé sur la formation ».

S’y ajoute, selon lui, que l’armée s’en est mêlée a commettant plus d’une fois des putschs qui ont fait qu’aucun chef d’Etat élu n’a jamais terminé son mandat, à l’exception de Vaz. Ce dernier a terminé le sien depuis juin et il est intérimaire jusqu’après la présidence, grâce à la feuille de route de la CEDEAO, médiatrice dans la crise bissau-guinéenne.

« L’influence de l’armée a longtemps porté préjudice au pays. Même si elle n’a jamais exercé directement son pouvoir, elle a acquis une certaine autonomie en devenant une force politique importante », reconnait Wathi.

L’ethnicisation graduelle de l’armée avec une forte composante de Balantes représentant environ le quart de la population, combinée au clientélisme et le factionnalisme participent à la détérioration d’un tissu social également gangréné par le trafic de drogue.

Défi économique

Ainsi, l’autre défi majeur est sans doute le redressement de la situation économique longtemps difficile et dont « les perspectives sont très incertaines », comme l’a noté la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié en 2019.

Ce présage est imputable, d’après le document, à « l’instabilité politique » de la Guinée-Bissau et aux « fortes variations de prix des noix de cajou, principale source de revenus de plus des deux tiers des ménages » du pays.

En Guinée-Bissau, la croissance du PIB réel, stabilisée à environ 5,3 % en 2018, légèrement en dessous des 5,9 % de 2017, est soutenue par une agriculture (6,3 %) et une industrie de la pêche (8,3 %) « solides », selon la Bad.

Son économie dépend fortement de l’agriculture, notamment le riz et les noix de cajou, qui comptent pour 45,3 % du PIB, près de 85 % de l’emploi, et plus de 90 % des exportations, ajoute la BAD, précisant que la croissance est tirée par les exportations et la consommation des ménages concernant la demande.

Ce tableau est moins reluisant que celui du Cap-Vert, un pays montré aujourd’hui en exemple, après avoir arraché avec la Guinée-Bissau en 1974 son indépendance au Portugal. Les deux pays lusophones ont mené leur guerre de libération via le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui est resté aux avant-postes en Guinée-Bissau.

Narcotrafic et sécurité

Dans tous les cas, le futur président devra, entre autres chantier, lutter contre l’image d’Etat narcotrafiquant qui colle au pays et ne prospère que dans l’insécurité.

« Bien que la Guinée-Bissau soit surtout connue en raison du trafic de cocaïne né au cours des dix dernières années, le pays a souffert des trafics illicites et de leurs effets délétères sur la stabilité avant l’arrivée des cargaisons de drogue », notait dans un rapport daté de 2013 le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, tout en relevant que ce pays n’est pas à l’abri du terrorisme.

Début 2008, deux membres d’AQMI ont été capturés dans un hôtel de catégorie supérieure de Bissau où ils se cachaient à la suite des meurtres de quatre touristes français en Mauritanie en décembre 2007.

Présidentielle bissau-guinéenne : Baciro Dja soutient Simões Pereira

Baciro Dja, le candidat malheureux du Front patriotique du salut national (Frepasna) à l’élection présidentielle a déclaré, jeudi à Bissau, qu’il compte soutenir Domingos Simões Pereira, le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) qualifié au second tour du scrutin prévu le 29 décembre prochain.Pour matérialiser cette entente, Baciro Dja, le chef de file du Frepasna et Adiatu Djaló Nandigna ont signé un accord au siège du Front patriotique du salut national. Crédité de 7226 voix au premier tour, soit 1,28 % des suffrages valablement exprimés, Baciro Dja qui fut Premier ministre, est persuadé que Domingos Simões Pereira est « le mieux préparé » pour diriger le pays.

Avant de se décider, M. Dja affirme qu’il a été démarché par les partis des deux candidats en course. Il s’agit du PAIGC de Domingos Simões Pereira et du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15) d’Úmaro Sissoco.

« Des deux candidats, nous concluons que Domingos Simões Pereira est le plus responsable. Il a montré qu’il est temps d’unir les Bissau-guinéens. Pour les résultats du premier tour, nous constatons que des électeurs de toutes les religions et de tous les groupes ethniques lui ont fait confiance », a assuré Baciro Dja.

Le leader du Frepasna, voulant aider son favori à accéder à la magistrature suprême, a martelé qu’il est en mesure de fournir 4 % de voix, son score aux Législatives du 10 mars dernier, à Domingos Simões Pereira.

A en croire Adiatu Djaló Nandigna, le soutien du Frepasna mettra son candidat à l’aise au second tour, non sans saluer la « clairvoyance » de Baciro Dja pour s’être positionner « du bon côté ».

« Domingos Simões Pereira est un candidat d’envergure nationale qui a le soutien de différents mouvements et citoyens ayant compris que l’intérêt de la Guinée-Bissau est au-dessus de tout », a expliqué Adiatu Djaló Nandigna.

2nd tour présidentielle : L’Église Catholique appelle à un vote utile

Les trois évêques de l’Eglise catholique de Guinée-Bissau ont demandé ce dimanche aux électeurs de porter leur choix, lors du second tour de l’élection présidentielle prévu pour le 29 décembre, sur le candidat susceptible de sauvegarder les intérêts du peuple bissau-guinéen.L’appel des dirigeants de la communauté catholique bissau-guinéenne a été rendu public par l’évêque auxiliaire de Bissau, Mgr José Lampra Cá, lors de l’homélie de la Sainte Messe qui a marqué la fin du pèlerinage (6 et 7 décembre 2019) dans la ville de Cacheu, dans le nord de la Guinée-Bissau.

Devant des milliers de fidèles catholiques, l’Evêque Lampra Cá, accompagné des évêques José Camnaté Na Bissign et Dom Pedro Zili, a également appelé à l’union et au civisme des Bissau-guinéens lors du prochain scrutin « afin que le pays puisse reprendre sa vie normale et suivre la voie du développement comme les autres pays. »

« Pour que cela se produise, le choix doit être fait avec une grande responsabilité par chaque électeur bissau-guinéen » a-t-il déclaré.

Il faut rappeler que le pèlerinage marial au Sanctuaire de Notre-Dame de la Nativité de Cacheu (construit en 1590) a lieu chaque année avec une marche guidée de prières et de chants sur une distance de 7 kilomètres et suivie d’une adoration du Saint-Sacrement.

La tradition du pèlerinage dans cette ville remonte à 1984 sous la direction du premier évêque de Guinée-Bissau, l’archevêque Settimio Arturo Ferrazzetta.

Second tour : La société civile redoute un taux d’abstention élevé

En perspective du second tour de la présidentielle prévu le 29 décembre, le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement (MNSCPD) s’est dit préoccupé par la probabilité de voir le taux d’abstention dépasser les 25% enregistrés lors du premier tour du 24 novembre dernier.S’exprimant dimanche à Bissau lors d’une conférence de presse en réaction aux résultats du premier tour publiés par la Commission nationale électorale, le président du MNSCPD, Fodé Caramba Sanhá tout en regrettant que les abstentions augmentent d’une élection à l’autre.

« Lors des élections de 2014, l’abstention était d’environ 10%, lors des dernières législatures de mars, elle est passée à 15% et au premier tour des élections présidentielles, elle a atteint de 25% », a-t-il fait remarquer.

Face à cette situation, Sanhá appelle les différentes entités et le gouvernement à financer la Commission nationale électorale afin de pouvoir mener des campagnes d’éducation civique de porte-à-porte dans tout le pays afin de réduire le taux d’abstention.

Le MNSCPD encourage les électeurs à accomplir leur devoir civique en participant activement et de manière responsable à l’exercice de la citoyenneté, en préservant et renforçant la démocratie.

Aux autorités judiciaires et en particulier à la police judiciaire, la société civile demande instamment de prendre des mesures pour lutter contre le phénomène de l’achat de cartes et de traduire auprès de la justice des auteurs ainsi que des principaux responsables de cette pratique qui, selon elle, freine l’élan de la jeune démocratie du pays.

Il a appelé les médias à collaborer mutuellement pour sensibiliser les citoyens à leur participation active au scrutin du second tour de l’élection présidentielle prévue le 29 décembre.

GBissau: le président de la CNE porte plainte contre José Mario Vaz

Le président de la Commission nationale électorale (CNE) de la Guinée-Bissau, José Pedro Sambú, a annoncé lundi qu’il avait déposé une plainte contre José Mário Vaz, au motif que le président sortant a accusé cette institution d’avoir joué un rôle dans la programmation de l’affiche du second tour de la présidentielle.S’exprimant devant la presse, M. Sambú a déclaré qu’il a « intenté un procès» contre le président sortant, arrivé 4éme à l’issue de la présidentielle, pour avoir dit « des mensonges et des calomnies ».

Tout en acceptant sa défaite et en se disant prêt à passer le témoin, José Mário Vaz n’a pas moins souligné que la CNE connaissait « parfaitement » les candidats qui seraient présents au deuxième tour du scrutin.

Prévu le 29 décembre, le second tour opposera Aristides Gomes du PAIGC (40,13% des voix) et Umaro Sissaco Embalo du Madem (27,65%).

Présidentielle en GBissau : Carlos Gomes Júnior soutient Umaro Sissoco

Le candidat indépendant Carlos Gomes Júnior a annoncé, samedi soir à Bissau, son soutien à Umaro Sissoco Embaló, candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G 15), au second tour de la présidentielle bissau-guinéenne prévue le 29 décembre 2019.Arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle du 24 novembre dernier avec 27,65 % des voix, Umaro Sissoco Embaló doit affronter au second tour Domingos Simoes Pereira, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), qui a récolté 40,13% des suffrages.

Mais pour Gomes Junior qui a remporté 2,66% des voix à la présidentielle, « avec le soutien de tous, Umaro Sissoco Embaló est en mesure de sauver la Guinée-Bissau du conflit et de la pauvreté », en accédant à la magistrature suprême.

Dans un document officialisant son soutien au candidat du MADEM-G15, Gomes Junior s’engage à battre campagne en faveur d’Umaro Sissoco Embaló. Il s’engage également à initier d’autres activités pouvant mobiliser les électeurs pour Sissoco

«En ce moment, le pays doit se redécouvrir et mettre fin aux divergences, marquées par de profondes divisions politiques, qui menacent la cohésion sociale et familiale », a dit Gomes Junior, par ailleurs ancien Premier ministre et ancien dirigeant du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

«Je n’ai pas besoin de prouver mes liens profonds avec le PAIGC, le parti que j’ai dirigé pendant 12 ans, ni mes liens affectueux avec tous ses militants. Mais tout le monde connaît l’histoire de mes relations avec les dirigeants actuels », a-t-il ajouté, estimant qu’Umaro Sissoco Embaló est celui qui, dans les meilleures circonstances, peut sortir le pays de sa situation difficile.