GBissau : Vaz reconnait sa défaite et se dit prêt à passer le témoin

Le président sortant de la Guinée-Bissau, Jose Mario Vaz, a reconnu sa défaite à l’issue du premier tour de la présidentielle, soulignant qu’en dépit «des irrégularités» qu’il a dénoncées lors du scrutin et de l’affiche « programmée » du second tour, il est prêt à passer «fièrement» et avec une «conscience tranquille», le témoin à son futur successeur.« Je reste fidèle aux idéaux de paix, de démocratie et de liberté qui m’ont toujours guidé et j’accepte tous les résultats publiés par l’organe de gestion électorale, la Commission nationale électorale (CNE) », a notamment déclaré José Mário Vaz, dans une adresse à la presse de 15 minutes, jeudi soir à Bissau.

« En transférant l’écharpe présidentielle à mon successeur, un fait sans précédent en Guinée-Bissau, je le ferai avec fierté, car ce sera une étape importante dans la démocratie en Guinée-Bissau. Ma conscience est tranquille, en paix, parce que je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai pas menti, je n’ai pas torturé, je n’ai pas violé les droits et j’ai rempli mon devoir de président de la République », a ajouté M. Vaz, arrivé quatrième à l’issue du premier tour de la présidentielle avec 12,41 % des voix.

Selon les résultats provisoires de la CNE,  il est largement devancé par les deux protagonistes du second tour : Domingos Simões Pereira, le candidat Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), arrivé en tête avec 40,13% des voix, et Umaro Sissoco Embaló, le candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), crédité de 27,65% des suffrages.

Analysant le scrutin, le président sortant a dans un premier temps félicité les 11 autres candidats ayant participé au scrutin de dimanche et souhaité « bonne chance » aux deux qualifiés pour le second tour, prévu pour le 29 décembre 2019.

Toutefois, José Mario Vaz qui s’exprimait depuis son quartier général de campagne a soutenu que « le président de la CNE et son équipe étaient en possession de toutes les données et ils savaient parfaitement qui devrait vraiment participer à ce match de second tour ».

Il a également déploré le fait qu’il n’a pas été écouté quand il a dénoncé certaines « irrégularités » liées notamment au retard dans la publication de la liste électorale, le mauvais fonctionnement de plusieurs bureaux de vote et le bourrage d’urnes.

Lançant enfin « un appel à la communauté internationale » pour lui signifier que par contribution « à la pacification » de la Guinée-Bissau il acceptait les résultats du premier tour de la présidentielle en guise de contribution, Mario Vaz a annoncé qu’il allait s’investir dans le secteur privé en vue de «continuer à servir» son pays et ses compatriotes.

Agé de 62 ans, José Mario Vaz a eu un mandat de cinq ans (mai 2014-juin 2019) à la tête de la Guinée-Bissau. A la fin de ce mandat marqué par plusieurs dissensions politiques avec sa formation politique, le PAIGC –qui a fini par l’exclure de ses rangs– et les tiraillements avec ses Premiers ministres, il avait été maintenu à la tête du pays à titre intérimaire par la CEDEAO, le temps que se tienne l’élection présidentielle.

Présidentielle en GBissau : Domingos S. Pereira et Umaro Sissoco au 2nd tour

Le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) à l’élection présidentielle bissau-guinéenne du 24 novembre 2019, Domingos Simões Pereira qui a remporté 40,13% des suffrages et le candidat de MADEM G 15, Umaro Sissoco Embalo arrivé deuxième avec 27,65% des voix vont s’affronter au second tour prévu le 29 décembre conformément au code électoral.L’annonce a été faite mercredi à Bissau par José Pedro Sambú, président de la Commission Nationale des Elections (CNE) qui proclamait les résultats provisoires de la présidentielle.

Selon ces résultats, Nuno Gomes Nabiam, candidat de l’APU-PDGB et soutenu par le Parti de rénovation sociale (Prs) est arrivé troisième en obtenant 13,16% des voix, contre 12,41% pour le candidat indépendant à sa propre succession, José Mario Vaz.

Les données de la Commission Nationale des Elections montrent que sur les 761 676 électeurs qui étaient appelés à départager les 12 candidats, 566 473 ont pu voter, ce qui correspond à un taux de participation de 74,37%.

Elections en Guinée Bissau : Le président sortant battu dans son propre bureau de vote

Etonnant mais vrai, le président de la Guinée Bissau, lui même candidat à sa propre succession pour les élections présidentielles, a été battu à plate couture dans son propre bureau de vote.
Sur un total de 305 votants, le candidat du parti historique, l’un des favoris du scrutin, a obtenu 204 voix. Il est suivi par l’autre favori de la compétition électorale le candidat du Mouvement pour l’alternative et la démocratie (MADEM) avec 40 suffrages qui lui sont favorables.
Le président truste à la troisième place avec un maigre score de 29 voix. Une tendance qui se dessine dans la ville de Bissau où le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert semble régner sans partage.
Les résultats de l’étranger et surtout ceux des huit autres régions de l’intérieur sont attendus pour se faire une idée claire sur les premières tendances en attendant la publication des résultats provisoires officiels par la Commission nationale électorale (CNE) prévue dans 48 heures.
Au total, 761 676 électeurs sont répartis dans 3 139 bureaux de vote localisés dans 29 circonscriptions électorales situées dans les huit régions de l’intérieur de la Guinée Bissau et la capitale Bissau appelée le secteur autonome.
190 observateurs sont déployés par la communauté internationale pour superviser le vote. La CEDEAO et l’Union africaine principales organisations de supervision des opérations de vote ont déployé chacune 60 observateurs, les Etats Unis d’Amérique 47 et le Comité des pays de langue portugaise (CPLP) 23.
12 candidats prennent part à cette élection présidentielle dont l’issue pourrait être décisive pour la stabilité politico-institutionnelle.
Depuis son indépendance en 1974 la Guinée-Bissau a connu seize tentatives de coups d’Etat, quatre putschs dont le dernier en 2012 en plus d’une longue série de remaniements gouvernementaux débouchant sur une instabilité politique même si c’est pour la première fois qu’un président termine son mandat en Guinée-Bissau.

La Guinée Bissau en quelques dates : 40 ans d’instabilité

Voici quelques dates majeures qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Guinée Bissau, où se déroule dimanche 24 novembre le premier tour d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir de cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest:1963-1974 : Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) déclenche une guerre d’indépendance de ces deux colonies portugaises d’Afrique de l’Ouest.

1973 : Assassinat d’Amilcar Cabral, leader historique du PIAGC dans son quartier général à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, en relation avec des agents portugais.

10 septembre 1974 : La Guinée-Bissau est officiellement indépendante.

14 novembre 1980 : Le président Luis Cabral est renversé par coup d’Etat dirigé par Joao Bernardo Vieira dit « Nino ».

1984 : Adoption d’une nouvelle constitution

1984 : Nino Vieira est élu président du Conseil d’Etat par l’Assemblée.

1985 : tentative de coup d’État contre Nino, le général Batista Tagme Na Waie est accusé

1991 : Adoption du multipartisme

1994 : première élection présidentielle pluraliste : Nino Viera élu par 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Ialá.

Juin 1998 : tentative de coup d’État menant à une courte guerre civile

Novembre 1998 : signature d’un accord de paix en vue d’un gouvernement d’union nationale de transition

7 mai 1999 : Nino Vieira est renversé par un coup d’État mené par le Général Ansumane Mané. Malam Bacaï Sanha est nommé président de transition.

Janvier 2000 : Election de Kumba Yala à la présidence de la république.

Novembre 2000 : Assassinat du Général Ansumane Mané

Novembre 2002 : Dissolution de l’Assemblée nationale par Kumba Ialá

Septembre 2003 : Coup d’État contre Kumba Ialá

Mars 2004 : Victoire du PAIGC aux élections générales

Juillet 2005 : Election présidentielle, Vieira de nouveau président

Décembre 2017 : Loi d’amnistie pour les auteurs des violences politiques entre 1980 et 2004

Novembre 2008 : Elections législatives : victoire du PAIGC au pouvoir. Carlos Gomes Junior est nommé chef du gouvernement

Août 2008 : Dissolution de l’Assemblée nationale par le président Nino Viera

Novembre 2008 : Coup d’état manqué contre Nino Viera

1er mars 2009 : Assassinat du général Batista Tagme Na Waie, dans un attentat à la bombe.

2 mars 2009 : Assassinat du président Nino Vieira par des militaires

26 juillet 2009 : Election au second tour de Malam Bacaï Sanha à la présidence.

1er avril 2010 :  Tentative de coup d’État menée par le Général Antonio Indjai; arrestation éphémère du Premier ministre Carlos Gomes Júnior

9 janvier 2012 : Mort du président Malam Bacaï Sanha à Paris, en France ; Raimundo Pereira devient le président par intérim

18 mars 2012 : premier tour de la présidentielle ; le Premier ministre Carlos Gomes Junior annoncé victorieux face à l’ex-président Kumba Ialá.

12 avril 2012 : Attaque contre le domicile du Premier ministre ; l’armée procède à son arrestation, en compagnie du président par intérim Raimundo Pereira.

17 avril 2012 : l’Union Africaine suspend la Guinée Bissau de l’Union Africaine ; création d’un Conseil national de transition (CNT)

18 avril 2012 :  Manuel Serifo Nhamadjo est choisi comme président de transition.

Octobre 2012 : Coup d’Etat manqué mené par le Capitaine Pansau N’Tchama ; bilan : 7 morts

Mai 2014 : Second tour présidentielle, victoire de José Mario Vaz du PAIGC, avec 61,90 % des suffrages face Nuno Gomes Nabiam soutenu par l’armée.

Juillet 2014 : Nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre

Août 2015: dissolution du gouvernement de Pereira par le président Vaz qui nomme Baciro Dia Premier ministre

Novembre 2016 : Umaro Sissoco Embalo devient le 5è Premier ministre en presque un an

Octobre 2016 : Signature des Accords de Conakry sous l’égide du président guinéen Alpha Condé

Juin 2017 : Départ de Bissau du premier contingent de la mission de la Cédeao en Guinée Bissau (Ecomib)

14 janvier 2018 : Démission du Premier ministre Emballo

30 janvier 2018 :  le président Vaz nomme un nouveau Premier ministre, Augusto Antonio Artur da Silva,

Février 2018 : Sanction de la Cédeao contre 19 personnalités bissau-guinéenes pour non-respect aux Accords de Conakry

Avril 2018 : le président Vaz nomme Aristides Gomes au poste de Premier ministre, le 7è du genre en 4 ans.

Mars 2019 : Elections législatives, victoire du PAIGC

29 août 2019 : Le président Vaz annonce sa participation à la présidentielle du 24 novembre pour un second mandat.

Présidentielle bissau-guinéenne : les défis qui attendent le vainqueur

La Guinée-Bissau s’apprête à vivre demain dimanche un tournant dans sa vie de jeune nation avec une élection présidentielle qui, comme le lui souhaitent beaucoup d’observateurs, devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.Ainsi, le prochain vainqueur de ce scrutin présidentiel, convoité par 12 candidats dont le chef de l’Etat sortant, José Mario Vaz (indépendant), connait d’avance la lourde tâche qui l’attend pour redresser économiquement un pays dont « les perspectives sont très incertaines », selon un rapport de la Banque africaine de développement (Bad) publié en 2019.

Ce présage est imputable, d’après le document, à « l’instabilité politique » de la Guinée-Bissau et aux « fortes variations de prix des noix de cajou, principale source de revenus de plus des deux tiers des ménages » du pays.

En Guinée-Bissau, la croissance du PIB réel, stabilisée à environ 5,3 % en 2018, légèrement en dessous des 5,9 % de 2017, est soutenue par une agriculture (6,3 %) et une industrie de la pêche (8,3 %) «solides», selon la Bad.

Son économie dépend fortement de l’agriculture, notamment le riz et les noix de cajou, qui comptent pour 45,3 % du PIB, près de 85 % de l’emploi, et plus de 90 % des exportations, ajoute la BAD, précisant que la croissance est tirée par les exportations et la consommation des ménages concernant la demande.

Ce tableau est moins reluisant que celui du Cap-Vert, un pays montré aujourd’hui en exemple, après avoir arraché avec la Guinée-Bissau en 1974 son indépendance au Portugal. Les deux pays lusophones ont mené leur guerre de libération via le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui est resté aux avant-postes en Guinée-Bissau.

Trajectoires différentes

Pour Abba Seidik, ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique, la différence de trajectoires s’explique par le fait que « la Guinée-Bissau n’a pas bénéficié d’élites politiques nationalistes, bien formées. Alors qu’au Cap Vert, les gens ont misé sur la formation ».

S’y ajoute, selon lui, que l’armée s’en est mêlée a commettant plus d’une fois des putschs qui ont fait qu’aucun chef d’Etat élu n’a jamais terminé son mandat, à l’exception de Vaz. Ce dernier a terminé le sien depuis juin et il est intérimaire jusqu’après la présidence, grâce à la feuille de route de la CEDEAO, médiatrice dans la crise bissau-guinéenne.

Pour cette présidentielle, la Cedeao assure la sécurité du processus électoral avec des éléments déployés sur place même si cela ne convainc pas le chef d’Etat des armées bissau-guinéennes. Il a récemment déclaré que que son pays pouvait assurer sa propre sécurité.

Par anticipation, quelque 1600 éléments des forces armées bissau-guinéennes ont voté jeudi, 48h avant le scrutin présidentiel du 24 novembre. Et pour Felisberta Moura Vaz, porte-parole Commission nationale électorale (CNE), les militaires bissau-guinéens peuvent maintenant surveiller le vote de dimanche et ainsi « garantir la sécurité du processus électoral » quelque peu perturbé par la querelle de légitimité entre le Premier ministre Aristides Gomes, soutenu par la communauté internationale dont la Cedeao, et le président Vaz.

Manœuvres souterraines

Le président de la Guinée-Bissau est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête, et celui recueillant le plus de suffrage est déclaré élu.

A 24h du vote, signale le correspondant d’APA à Bissau, la situation politique est « apparemment calme » même si elle « pourrait basculer à tout moment ». En effet, souligne-t-il, on note « des manœuvres souterraines dans l’armée qui est elle-même divisée en plusieurs clans ».

Dans tous les cas, le futur président devra, entre autres chantier, lutter contre l’image d’Etat narcotrafiquant qui colle au pays et ne prospère que dans l’insécurité.

« Bien que la Guinée-Bissau soit surtout connue en raison du trafic de cocaïne né au cours des dix dernières années, le pays a souffert des trafics illicites et de leurs effets délétères sur la stabilité avant l’arrivée des cargaisons de drogue », notait dans un rapport daté de 2013 le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, tout en relevant que ce pays n’est pas à l’abri du terrorisme.

Début 2008, deux membres d’AQMI ont été capturés dans un hôtel de catégorie supérieure de Bissau où ils se cachaient à la suite des meurtres de quatre touristes français en Mauritanie en décembre 2007.

GBissau : 761.676 électeurs aux urnes pour un vote annoncé normal (CNE)

Au total 761. 676 électeurs sont appelés demain dimanche à élire parmi 12 candidats le futur président de la Guinée-Bissau, a annoncé le président de la Commission nationale électorale (CNE), José Pedro Sambú, donnant l’assurance que « les conditions logistiques, humaines et techniques » sont partout réunies, dans le pays et au sein de la diaspora, pour que le scrutin se passe normalement.Pedro Sambu qui s’adressait à la presse, vendredi soir à Bissau, a précisé que le nombre des électeurs arrêté provient des listes électorales des législatives du 10 mars dernier et, par conséquent, la CNE les considère comme « les seules listes uniques et valides» pour la présidentielle.

« Afin de donner plus de crédibilité, d’impartialité et de transparence » au vote, la CNE, selon son président, « a invité la communauté internationale par le biais de ses missions d’observation électorale internationales (notamment la CEDEAO, la CPLP, les États-Unis d’Amérique, le Parlement britannique et l’Organisation internationale de la Francophonie) à vérifier, sur le terrain, la régularité des différentes étapes du processus».

Le président de l’organe de gestion des élections, conformément à la loi électorale de la Guinée-Bissau, a en outre appelé tous les électeurs inscrits à conserver leurs cartes, en vue de pouvoir voter dimanche.

S’adressant enfin aux 12 candidats dont le président sortant, José Mario Vaz, il les exhortés à mettre tous les atouts de leur côté et à surveiller le déroulement du scrutin, en se faisant représenter, dans chaque bureau de vote, par un délégué et un suppléant.

Outre M. Vaz qui fait acte de candidature indépendante, les autres candidats sont : Domingos Simões Pereira, soutenu par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Mutaro Intai Djabi (indépendant) Baciro Djá du Front patriotique du salut national (Frepasna), Vicente Fernandes du Parti de la convergence démocratique (PCD), António Afonso Té du Parti Républicain d’indépendance pour le développement (PRID) et Gabriel Fernando Indi du Parti social-démocrate unifié (PUSD)/

Ils sont complétés par Nuno Gomes Nabian de l’Assemblée du peuple Uni – Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), Carlos Gomes Júnior (indépendant), Iaia Djaló du parti de la nouvelle démocratie (PND), Idrissa Djaló du parti de l’unité nationale (PUN) et Umaro Sissoco Embalo du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15).

En cas de besoin, un second tour aura lieu le 29 décembre 2019.

Présidentielle bissau-guinéenne : les militaires ont voté jeudi

Quelque 1600 éléments des forces armées bissau-guinéennes ont voté jeudi, 48h avant le scrutin présidentiel du 24 novembre qui met aux prises 12 candidats dont le président sortant José Mario Vaz.Selon Felisberta Moura Vaz, porte-parole Commission nationale électorale (CNE),  les militaires peuvent maintenant surveiller le vote de dimanche et ainsi « garantir la sécurité du processus électoral » quelque peu perturbé par la querelle de légitimité entre le Premier ministre Aristides Gomes, soutenu par la communauté internationale dont la Cedeao, et le président Vaz.

Le vote anticipé des militaires a eu lieu « à Bissau, la capitale du pays, à la Commission régionale des élections, à l’intérieur du pays et également aux sièges régionaux respectifs de la CNE », a  précisé Moura  Vaz.

Plus de 700.000 Bissau-guinéens doivent choisir dimanche le futur président du pays parmi les 12 candidats qui vont clôturer ce vendredi soir la campagne électorale démarrée il y a de cela 15 jours.

Dans une déclaration à la presse, la porte-parole de la CNE a assuré que la logistique électorale serait garantie pour que des élections transparentes se déroulent dans le pays et au sein de la diaspora. Chaque candidat, a-t-elle assuré, dispose de représentants dans les bureaux de vote.

Durant la campagne électorale, le candidat soutenu par le deuxième parti du Parlement bissau-guinéen, le Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G15), Úmaro Sissoco Embaló, a alerté contre la préparation d’une fraude électorale visant à favoriser l’ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira, le candidat du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), le parti au pouvoir.

Sissoco menace de ne pas accepter les résultats, affirmant que toute irrégularité pourrait conduire le pays à une guerre civile.

Le candidat de l’Assemblée du peuple uni – Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), soutenu par le Parti de rénovation sociale (PRS), Nuno Gomes Nabian, également vice-président du Parlement, a pour sa part appelé la communauté internationale à ne pas « accepter ou fabriquer le président qui n’a pas remporté les élections ».

La porte-parole de la CNE, Felisberta Moura Vaz, a minimisé ces affirmations, assurant que le processus électoral en Guinée-Bissau « sera l’un des plus transparents qui soient » parce qu’il est suivi par les représentants des candidats aux élections.

La présidentielle doit mettre fin à l’«instabilité politique» en Guinée-Bissau (Onu)

Les conditions sont réunies pour la bonne tenue de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, a déclaré Rosine Sori-Coulibaly, la représentante des Nations Unies en Guinée-Bissau, soulignant son espoir de voir ce scrutin prévu dimanche mettre fin définitivement à l’«instabilité politique et institutionnelle» que connait le pays.« Notre espoir est que l’élection présidentielle du 24 novembre mette fin à ce cycle d’instabilité politique et institutionnelle (…) que tout se passe normalement, avant et après le scrutin, a notamment dit Rosine Sori-Coulibaly, lors d’une rencontre avec la presse, lundi à Bissau.

A l’appui de ses souhaits d’un scrutin calme, elle s’est réjouie de ce que les 12 candidats à la présidentielle dont le chef de l’Etat sortant, José Mario Vaz, ont pu faire campagne et s’adresser sans encombre à la population qui, a-t-elle souligné, «est mobilisée».

Partant de là, la représentante des Nations Unies a souligné que la communauté internationale s’attend à un vote  «sans heurts» pour que le vainqueur et son gouvernement «puissent s’atteler à trouver des solutions aux problèmes de la population et que les partenaires puissent apporter leur aide» à la Guinée-Bissau.

Il est bien possible d’arriver à un tel scénario, a-t-elle ajouté, donnant l’exemple des élections législatives de mars dernier dont le bon déroulement a permis la mise en place de l’assemblée nationale.

Rosine Sori-Coulibaly a toutefois averti que si le scrutin de dimanche prenait une tout autre tournure la communauté internationale ne resterait pas les bras croisés. A ce propos, elle a martelé que des sanctions pourraient être prises « si la crise politique se poursuivait dans le pays après l’élection présidentielle ».

Ces menaces ne sont pas nouvelles dans la mesure où le Conseil de sécurité des Nations Unies avait récemment mis en  garde « tous ceux qui détruisent la stabilité » en Guinée-Bissau et appelé les acteurs politiques à «un comportement responsable».

Le pays se remet d’une crise politique née de la révocation du Premier ministre, Aristides Gomes, et de son Gouvernement par le président Vaz. Après quoi, ce dernier s’est doté d’un Premier ministre en la personne de Faustino Imbali, mais ce dernier, devant le désaveu de la communauté internationale, a démissionné, laissant face-à-face Mario Vaz et son ex Premier ministre qui lui tient tête, au motif qu’il n’a pas la légitimité pour le démettre.

C’est dans ce climat que se tient dimanche la présidentielle où sont aux urnes plus de 760 000 électeurs dont le vote sera supervisé par 23 observateurs de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), 60 de l’Union africaine, 60 de la CEDEAO et 47 des États-Unis.

La Guinée-Bissau rejette le déploiement de militaires de la Cedeao

Le chef d’état-major général des forces armées de la Guinée-Bissau (CEMGFA), Biaguê Na Ntan, a rejeté lundi à Bissau la décision de la Cedeao de renforcer sa force militaire d’alerte «ECOMIB» dans le pays afin d’assurer la sécurité de l’élection présidentielle du 24 novembre.S’exprimant lors de la cérémonie marquant le 55e anniversaire de l’établissement des Forces armées bissau-guinéennes, en présence du ministre de la Défense nationale, Luis Melo, le général Biaguê Na Ntan a déclaré que le contingent militaire de l’organisation sous-régionale n’allait pas entrer dans leur pays.

Une mission militaire de la Cedeao qui était à la capitale Bissau cette semaine a rencontré le ministre de la Défense Luis Melo, le secrétaire d’État à l’ordre public, Mario Saiegh, le Premier ministre bissau-guinéen, Aristides Gomes et le chef de l’État sortant, José Mario Vaz pour préparer le déploiement de troupes de l’ECOMIB.

Toutefois, a assuré le général Biaguê Na Ntan, la possibilité de la Guinée-Bissau d’entrer dans les forces de police sous-régionales reste ouverte.

« Ce sont nos collègues militaires et je suis membre du Comité des chefs d’état-major de la Cedeao, et je vous assure que l’armée étrangère ne viendra jamais en Guinée-Bissau, peut-être la police », a-t-il soutenu.

Na Ntan a insisté par ailleurs que les forces armées bissau-guinéennes n’étaient pas intéressées par les affaires politiques ni par un coup d’État, notant que celles-là sont disposées à assurer la sécurité du processus électoral en Guinée-Bissau.

Le ministre de la Défense nationale, Luís Melo, a pour sa part rappelé le rôle des forces armées dans la crise politique actuelle dans le pays, tout en exhortant les forces armées à continuer de s’acquitter de leurs obligations constitutionnelles.

A sa suite, d’autres hommes politiques bissau-guinéens ont critiqué la position de la Cedeao pour renforcer sa force militaire en Guinée-Bissau, affirmant qu’il s’agissait d’une ingérence dans les affaires intérieures du pays.

Le Parti de rénovation sociale (PRS) considère cette décision de la Cedeao comme une « déclaration de guerre » car toute tentative d’augmenter des contingents militaires supplémentaires dans le pays trahirait l’héritage politique d’Amilcar Cabral et de Kumba Ialá.

Les forces d’alerte de l’ECOMIB ont été déployées en Guinée-Bissau depuis 2012 à la suite d’un coup d’État qui a renversé le régime de Carlos Gomes Júnior.

Depuis lors, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé d’envoyer la force ECOMIB dans le pays afin d’assurer la sécurité des institutions et des personnalités politiques bissau-guinéennes.

Éliminatoires CAN 2021 :le Congo atomise la Guinée Bissau (3-0)

Le Congo s’est relancé après sa large victoire sur la Guinée Bissau (3-0) ce dimanche au stade Alphonse Massamba-Débat de Brazzaville en match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires Coupe d’Afrique des Nations (Cameroun 2021).Après sa défaite inaugurale contre le Sénégal 2-0 il y a trois jours à Dakar, le Congo s’est repris en battant le Liberia sur le score sans appel de trois buts à zéro. Le festival des Diables rouge débute à la 10ème minute de jeu avec l’ouverture du score du buteur maison Prince Vinny Ibara. Un but qui va piquer les Djurtus qui réagissent sans pour autant revenir au score. A la pause, les hommes de Valdo virent en tête.

Au retour des vestiaires, l’équipe congolaise sous l’impulsion de son public, va prendre le dessus sur l’équipe bissau- guinéenne à la ramasse et double le score à la 75ème  minute par le numéro Silvère Ganvoula après un excellent travail du Junior Makiéssé.

Passeur sur le second but, Junior Makiéssé clôt le festival des locaux en marquant le troisième but à la 77ème minute de jeu

Grâce à cette brillante victoire, le Congo rejoint la Guinée Bissau à la deuxième place de la poule avec trois points. 

En tête de cette poule, on retrouve Sénégal avec 6 points après sa seconde victoire acquise en déplacement face à l’Eswatini (1-4).

G’Bissau: La CEDEAO reporte sa mission

La visite de la mission de la CEDEAO en Guinée Bissau pour tenter de convaincre le président José Mario Vaz de revenir sur le limogeage de son Premier ministre Aristide Gomes, a été reportée à une date ultérieure, selon un communiqué du gouvernement Bissau-guinéen parvenu à APA.Selon la note envoyée ce samedi a la presse, la visite des présidents de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Conakry, du Niger et du Nigéria, qui devait avoir lieu ce samedi a été finalement reportée. Mais, elle pourrait se tenir selon le communiqué dans une date qui reste à déterminer.

La note du gouvernement  a ajouté  que les six chefs d’Etat de l’organisation attendaient le rapport de la mission des chefs militaires de quatre pays de la CEDEAO (Sénégal, Niger, Nigeria et Togo) en visite depuis mercredi à Bissau pour discuter avec les autorités militaires et gouvernementales bissau-guinéennes. La possibilité de renforcer le contingent de soldats de la CEDEAO en Guinée-Bissau, l’ECOMIB est à l’ordre du jour.

À la lumière du rapport des chefs militaires, les présidents fixeront la date de leur voyage à Bissau, qui pourrait avoir lieu avant les élections présidentielles prévues pour le 24 novembre, a indiqué le même communiqué du gouvernement bissau-guinéen.

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO tenu le 8 novembre au Niger pour analyser exclusivement l’aggravation de la crise politique en Guinée-Bissau, a chargé les six présidents de se rendre à Bissau pour informer leur homologue bissau-guinéen José Mário Vaz des décisions de la réunion. José Mário Vaz n’était pas présent au sommet du Niger, car il est en campagne électorale pour sa réélection.

Arrivée à Bissau d’une mission de chefs militaires de la Cedeao

Une mission de responsables militaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), conduite par le chef d’état-major de la Force en attente de l’organisation régionale, le brigadier général Usman Abdulmumuni Yusuf, est arrivée ce jeudi à Bissau pour un séjour de 48h durant lequel elle sera notamment reçue en audience par le président José Mario Vaz, a appris APA de source officielle.Composée des chefs d’états-majors des Armées du Sénégal,  Cheikh Gueye, du Nigéria, Abayomi Gabriel Olonishakin, du Niger, Ahmed Mohamed, et du Togo Félix Abalo Kadangha, la mission rencontrera également le Premier ministre, Aristides Gomes, ainsi que les ministres de la Défense et de l’Intérieur.

Selon une source gouvernementale bissau-guinéenne, la mission des chefs militaires de la Cedeao rendra compte à ses différents interlocuteurs des décisions issues du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenu le 8 novembre au Niger, sur la situation politique en Guinée-Bissau.

Entre autres mesures, la Cedeao a décidé de renforcer son contingent fort d’environ 600 soldats. Une mesure largement critiquée par les dirigeants politiques bissau-guinéens qui la qualifient  d’ « invasion étrangère ».

Cette visite des chefs militaires sera suivie, samedi, de celle des présidents de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée-Conakry, du Ghana, du Niger et du Nigeria.

Sur place, ils rappelleront à leur homologue bissau-guinéen les décisions du sommet de Niamey qui préconise le respect de la feuille de route axée notamment sur le maintien à son poste du Premier ministre Aristide Gomes jusqu’à l’élection présidentielle du 24 novembre 2019. En cas de refus, la Cedeao n’exclut pas de prendre des sanctions.

José Mário Vaz, en campagne électorale et candidat à sa réélection, n’était pas présent au sommet du Niger.

Présidentielle en GBissau: les conditions techniques et financières sont réunies

Les conditions techniques et financières sont réunies pour la tenue en Guinée-Bissau de la présidentielle du 24 novembre prochain, a déclaré, mercredi à Bissau, le secrétaire exécutif adjoint de la Commission nationale électorale (CNE),Idrissa Djaló s’adressait à la presse, peu après une visite d’information dans l’entrepôt du matériel électoral où sont, notamment, gardés 955 000 bulletins de vote, 6 600 listes électorales et 64000 formulaires de réclamation.

M. Djalo, qui était accompagné de tous les représentants des 12  candidats à l’élection présidentielle, a donné l’assurance que la distribution des bulletins de vote aux commissions régionales électorales, serait bientôt terminée.

Après quoi, a-t-il ajouté, les présidents des bureaux de vote vont entrer en possession de leurs quotas  pour, le jour J et bien avant le vote, procéder aux vérifications d’usage avec le représentant  de chaque candidat.

A en croire Idriça Djalo,  les couacs décelés dans les opérations de vote lors des scrutins précédents devraient être un mauvais souvenir, car étant tous corrigés.

Douze candidats dont le président sortant, José Mario Vaz, vont participer à cette élection présidentielle qui a été reportée à au moins à deux reprises, plongeant ainsi le pays dans une crise politique ravivée par les tiraillements entre le chef de l’Etat et son ex-Premier ministre, Aristides Gomes.

Bien que limogé et remplacé par Faustino Fudut Imbalo qui a fini par démissionner, Gomes a maintenu son gouvernement en place, au motif que le chef de l’Etat sortant dont le mandat est fini depuis juin dernier n’est pas habilité  à le démettre.

Cette position de Gomes est défendue par la communauté internationale, notamment la CEDEAO, médiatrice dans la crise bissau-guinéenne.

 

 

Démission du Premier ministre bissau-guinéen Faustino Fudut Imbali

Le Premier ministre, Faustino Fudut Imbali a présenté, vendredi soir, sa lettre de démission au président de la République, José Mario Vaz.Dans sa lettre de démission adressée à José Mário Vaz, le Pm Imbali, dont la nomination fin octobre a été contestée, a déclaré qu’il a pris sa décision afin de permettre au chef de l’Etat « d’avoir la possibilité de remodeler l’histoire politique de la Guinée-Bissau » et de ne pas permettre aux forces étrangères de « déstabiliser et de se moquer » de la nation bissau-guinéenne.

Ainsi, a-t-il demandé au président Vaz de lui permettre de démissionner de ses fonctions « avec effet immédiat ».

Ne reconnaissant pas le gouvernement de Faustino Fudut Imbali qui avait succédé à celui d’Aristides Gomes, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie, ce vendredi à Niamey (Niger), en sommet extraordinaire sur la situation en Guinée-Bissau.

Les partisans de Faustino Imbali demandent à la CEDEAO de quitter la Guinée-Bissau

Les partis politiques qui soutiennent le gouvernement de Guinée-Bissau nommé récemment par le président José Mário Vaz, ont adressé une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lui demandant le retrait immédiat du pays du représentant de la Commission de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qu’ils accusent de s’ingérer dans la souveraineté du pays et de soutenir le gouvernement d’Aristides Gomes.Dans un communiqué de presse distribué ce mercredi aux organes de communication sociale, le Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G15), le Parti de rénovation sociale (PRS) et le Parti démocratique de l’Assemblée du peuple uni- parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB) se sont dits « surpris par l’ingérence flagrante de la souveraineté » du représentant de la CEDEAO en « intervenant pour les intérêts de l’une des parties ».

La CEDEAO, comme indiqué dans la lettre adressée à António Guterres, « a été invitée à jouer un rôle de médiateur dans la crise politique résultant du blocus et de la fermeture abusive du Parlement de la Guinée-Bissau » en 2012.

Cependant pour ces partis politiques, l’organisation ouest-africaine « n’a pas été invitée à prendre une décision, encore moins pour les bissau-guinéens, en guise de suspendre l’application des lois de la Guinée-Bissau, ingérer ou définir l’organisation d’un État souverain. »

« C’est pour cette raison que les partis politiques représentant la majorité au parlement rejettent cette médiation et demandent le retrait immédiat de la CEDEAO de la médiation en Guinée-Bissau », soulignent ces partis politiques.

Dans la lettre adressée à Guterres, ils ajoutent que la CEDEAO enfreint « les préceptes fondamentaux de bonne médiation » et « le principe de la souveraineté bissau-guinéenne ».

Le gouvernement dirigé par Faustino Imbali est composé de MADEM-G15, qui compte sept ministères et cinq secrétariats, du PRS, avec cinq ministères et de six secrétariats, et de l’APU-PDGB assumant trois portefeuilles ministériels et deux secrétariats.

L’exécutif compte 17 ministères et 14 secrétariats, assumés par 24 hommes et sept femmes.

«La révocation du gouvernement d’Aristides Gomes est irrévocable» (Vaz)

Le président bissau-guinéen, José Mário Vaz, a qualifié d’ « irréversible » son décret portant révocation du gouvernement dirigé par le Premier ministre, Aristides Gomes, martelant que ce dernier a fait preuve de « désobéissance » à son égard et qu’il n’est plus question de faire équipe avec lui«Je peux vous assurer que ma décision de révoquer le gouvernement (celui d’Aristides Gomes) est irréversible. Mon décret ne va pas être piétiné », a notamment déclaré le président Vaz, dimanche lors de son premier meeting de campagne pour la présidentielle du 24 novembre à laquelle il est candidat.

Selon le président sortant qui s’exprimait à Pitche, localité à l’est de la Guinée-Bissau, il a été obligé de se séparer de Gomes car il n’y avait aucune possibilité de cohabitation avec lui. « Il ne venait même plus aux réunions que je convoquais », a-t-il déclaré.

En début de semaine dernière, il avait mis fin au gouvernement de Gomes avant de se doter, quatre jours plus tard, d’un nouveau Premier ministre en la personne de Faustino Fudut Imbali ; un acte suivi de la formation d’un gouvernement de 31 membres.

Pour sa part, Aristides Gomes a rejeté sa révocation et maintenu son équipe gouvernementale, au motif que le président Vaz dont le mandat est fini depuis juin dernier n’a pas la possibilité de le démettre.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), médiatrice dans la crise bissau-guinéenne, penche du côté de Gomes et demande à Vaz de respecter la feuille de route qu’elle lui a tracée et qui préconise de maintenir le gouvernement  en place jusqu’à l’élection présidentielle.     

De même, l’Union africaine, l’Union européenne, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et les Nations Unies ont condamné la décision du président du président José Mário Vaz, soulignant qu’elles continuent de reconnaître le gouvernement dirigé par Aristides Gomes.

Allant plus loin, la CEDEAO dont une mission a séjourné brièvement samedi à Bissau, a dans une allusion à peine voilée menacé d’imposer des sanctions à ceux qui feront obstacle à la tenue de l’élection présidentielle du 24 novembre.

La Cedeao réitère son soutien à Aristide Gomes

La Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest a réitéré dimanche son soutien et sa reconnaissance à Aristides Gomes en tant que Premier ministre de la Guinée-Bissau, tout en menaçant d’imposer des sanctions individuelles aux acteurs politiques qui tenteraient de perturber l’organisation de l’élection présidentielle du 24 novembre.Dans une déclaration publiée à la fin d’une mission ministérielle à Bissau pour briser l’impasse politique dans le pays, l’organisation ouest-africaine a encouragé le Premier ministre, Aristides Gomes, à poursuivre le processus électoral.

« La mission réaffirme son soutien total au Premier ministre, Aristides Gomes, qui a vu son programme gouvernemental approuvé à l’Assemblée nationale populaire le 15 octobre, confirmant ainsi la confiance du Parlement et son soutien au gouvernement », a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Kassi Brou, à la lecture du communiqué final de la mission.

La mission a également réitéré le « caractère illégal » du décret du président bissau-guinéen José Mário Vaz du 29 octobre, qui annonçait le limogeage du gouvernement d’Aristides Gomes et celui du lendemain nommant Faustino Fudutu Imbali au poste de Premier ministre.

L’organisation encourage le gouvernement d’Aristides Gomes à intensifier sa lutte contre le trafic de drogue, qui « continue de menacer la sécurité et la stabilité de la Guinée-Bissau et de toute la sous-région ».

Dans son communiqué, la CEDEAO se félicite du début samedi de la campagne électorale et appelle les 12 candidats à « concourir dans un esprit positif sans violence », confirmant sa décision d’envoyer 70 observateurs électoraux pour contribuer à la « améliorer la transparence et la crédibilité » du processus.

La mission de la CEDEAO a par ailleurs salué le « professionnalisme » de ECOMIB – sa force d’interposition en Guinée-Bissau depuis le coup d’État militaire de 2012 – et la « neutralité » manifestée par les forces armées de la Guinée-Bissau.

La mission de l’organisation ouest-africaine s’est tenue en prélude à un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, prévu le 8 novembre au Niger pour discuter spécifiquement de la crise politique en Guinée-Bissau.

La stabilité en Guinée-Bissau doit passer par un nouveau climat de « confiance »

La Guinée-Bissau vit une nouvelle instabilité politique, suite au limogeage par le président José Mario Vaz du Premier ministre de consensus Aristides Gomes. Mais comme depuis son indépendance du Portugal en 1974, le pays se cherche à tous les niveaux une stabilité qui passerait par l’instauration d’un climat de « confiance » entre les acteurs politiques, selon certains spécialistes interrogés par APA.Avant José Mario Vaz, 61 ans et actuel chef d’Etat élu en 2014, « aucun président n’avait terminé son mandat », fait remarquer Paulin Maurice Toupane, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS), rappelant les « assassinats » de certains prédécesseurs comme João Bernardo Vieira dit Nino Viera (mai 1999) ou encore Kumba Yalà (septembre 2003).

Mais ces « cycles d’instabilité » s’expliquent surtout par les « antagonismes » entre les acteurs politiques qui se mènent une « lutte intense pour le contrôle du pouvoir politique » mais aussi par « l’architecture institutionnelle » dont « les failles laissent la porte ouverte à des interprétations abusives » comme celle ayant mené au limogeage du Premier ministre Aristides Gomes, poursuit l’expert.

Ainsi faisant fi de la feuille de route de la Cedeao qui charge le Premier ministre Aristides Gomes de conduire les affaires courantes jusqu’à la présidentielle prévue le 24 novembre, le président Vaz dont le mandat a officiellement pris fin depuis juin dernier, a démis ce dernier et son gouvernement de leurs fonctions.

Il a justifié son acte par « une grave crise politique qui empêche le fonctionnement normal des institutions de la République ». 

Malgré les injonctions de la Cedeao, le préident Vaz a nommé jeudi dernier un nouveau gouvernement de 31 membres (25 hommes et six femmes) dirigé par Faustino Fudut Imbali. 

Cette mesure est contre l’avis de la communauté internationale qui soutient ouvertement Aristides Gomes et menace de « sanctions » ceux qui entraveraient le processus électoral.

Mais aujourd’hui, « il y a des raisons de douter de la tenue de l’élection présidentielle » même si les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de la Cedeao avaient réussi à poser les jalons du processus électoral lors d’une réunion en juin 2019, en décidant de manière consensuelle que le gouvernement de M. Gomes devait l’organiser.

Par ailleurs, la Cedeao avait réussi à convaincre les acteurs politiques bissau-guinéens que « c’est le fichier électoral utilisé pour les législatives qui sera maintenu ».

Mais malgré cela, rappelle Paulin Maurice Toupane, un « problème de confiance » et des « antagonismes profonds » demeurent entre le président actuel, Domingos Simoes Preira (son ancien Premier ministre) et le PAIGC (le parti traditionnellement au pouvoir) de façon générale mais aussi entre le Madem G15 qui a été créé par les députés exclus du PAIGC ».

Ainsi la situation dans ce pays lusophone laisse présager un « nouveau risque de coup d’Etat » avec la création de « deux gouvernements, pouvant amener les militaires à intervenir », selon Abba Seidik, journaliste, écrivain et spécialiste de l’Afrique.

Désormais, la balle est dans le camp du président Vaz, qui devrait « revenir sur sa décision », pense l’ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique.

Mais même s’il existe « des rumeurs de préparation de coup d’Etat », la « forte présence » de la communauté internationale notamment la Cedeao pourrait jouer « un rôle dissuasif », analyse M. Toupane.

L’organisme sous-régional, ajoute-t-il, assure depuis 2012 la « sécurité des institutions et de certaines personnalités importantes » et travaille par ailleurs « en collaboration » avec les forces armées de la Guinée-Bissau : un pays qui a accédé à l’indépendance en même temps que le Cap-Vert mais se positionne aujourd’hui pour certains comme un Etat narcotrafiquant et peine à se tracer un chemin vers le développement.

Et Abba Seidik ne cherche pas loin pour expliquer cette situation. Selon l’ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique, « la Guinée-Bissau n’a pas bénéficié d’élites politiques nationalistes, bien formées. Alors qu’au Cap Vert, les gens ont misé sur la formation ».

La Guinée-Bissau peut résoudre ses problèmes internes (Pdt Vaz)

Le président José Mario Vaz a demandé au nouveau gouvernement qu’il a mis en place jeudi soir, ainsi qu’à son Premier ministre, Faustino Fudut Imbali, de ne ménager aucun effort pour baliser la voie à la tenue, le 24 novembre prochain, d’une élection présidentielle « crédible et transparente », en vue de montrer à la communauté internationale que la Guinée-Bissau peut résoudre toute seule ses problèmes internes.« La une tâche qui vous incombe est énorme : organiser des élections transparentes et crédibles le 24 novembre prochain et montrer au monde que les bissau-guinéens, sont capables de résoudre ses problèmes, d’organiser et de gérer le processus internes d’une manière juste, libre et pacifique, sans la nécessité d’une ingérence extérieure qui manque de respect et ne respecte pas nos lois et nos institutions », a notamment dit le président Vaz.

S’exprimant jeudi soir, peu après la publication de son nouveau gouvernement, constitué de 31 membres (25 hommes et six femmes), il a demandé à ses derniers de se montrer à la hauteur de la tâche et ainsi de confondre « tous les calomniateurs de notre pays bien-aimé ».

Il appartient aussi aux nouveaux membres du gouvernement (17 ministres et 14 secrétaires d’Etat) de « promouvoir la justice sans haine, sans vengeance, sans rancœur, sans persécution », a ajouté le président Vaz, faisant allusion à la dissidence formée par son ex Premier ministre, Aristides Gomes, qui refuse d’accepter la dissolution depuis lundi, du gouvernement qu’il dirige.

M. Gomes bénéfice du soutien de la CEDEAO qui, dans sa mission de médiateur dans la crise bissau-guinéenne, a rappelé la nécessité de maintenir, conformément à sa feuille de route, le gouvernement qui était en place jusqu’à la tenue, le 24 novembre, de la présidentielle.

Apparemment sourd à cette injonction, Vaz s’est dit persuadé que son nouveau Premier ministre, Fudut Imbali, « est capable d’atteindre les objectifs fixés avec patriotisme, impartialité, justice et sens de l’État, en dialoguant de manière permanente avec tout le monde, sans exception, car chacun doit être égal et mérite un traitement égal ».

Mario Vaz a par ailleurs insisté sur la nécessité pour sa nouvelle équipe gouvernementale de mener une lutte sans relâche contre le trafic international de drogue. Certes, au cours des cinq dernières années la Guinée-Bissau avait réussi à annihiler l’action des narcotrafiquants, mais ils sont de retour et envahissent à nouveau la Guinée-Bissau, a-t-il déploré.

De même, il a fustigé la corruption en cours dans son pays, martelant qu’il appartient au gouvernement de mener une lutte à ce fléau qui a fait que « ces derniers mois, nous avons assisté à l’apparition du chaos et du désordre au nom d’intérêts sombres » en Guinée-Bissau.

Ces défis devraient, toutefois, pouvoir être relevés grâce à la nouvelle majorité parlementaire ayant vu le jour en Guinée-Bissau, a dit le chef de l’Etat, soulignant qu’il ne veut voir « du sang versé » dans le pays et que son principale ambition est de consolider « la paix et la stabilité », gages d’un « développement durable ».

GBissau : le président Vaz se dote d’un nouveau gouvernement

Le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, quatre jours après s’être doté d’un nouveau Premier ministre en la personne de Faustino Fudut Imbali, a nommé jeudi soir par décret les 31 membres de son gouvernement qui, dans la foulée, ont prêté serment en vue d’être opérationnels ce vendredi.Composé de 25 hommes et de six femmes, ce nouveau gouvernement comprend 17 ministres et 14 secrétaires d’Etat.

Il bénéficie du soutien du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G15), du Parti de rénovation sociale (PRS), de l’Assemblée du peuple uni – Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB) et des représentants du Mouvement JOMAV.

Cette équipe gouvernementale cohabite avec celle dirigée par Aristides Gomes qui a refusé d’accepter la dissolution prononcée depuis lundi par le président Mario Vaz du gouvernement qu’il dirige.

Membre du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, majoritaire à l’assemblée nationale), M. Gomes qui entretient des relations conflictuelles avec Vaz lui tient tête sur sa dernière décision, au motif qu’il doit respecter la feuille de route de la CEDEAO qui lui recommande, au vu de la fin de ses fonctions depuis juin dernier, de maintenir le gouvernement en place jusqu’à la présidentielle du 24 novembre prochain.

A ce propos, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui sert de médiateur dans la crise en Guinée-Bissau et dont une nouvelle mission est attendue demain samedi à Bissau, a donné raison à Aristides Gomes.

Partant de là, elle s’est clairement prononcée par le respect par toutes les parties de la feuille de route qu’elle a tracée en vue de tenir, le 24 novembre prochain, une présidentielle calme et transparente.

Faustino Fudut Imbali nommé Premier ministre de la Guinée-Bissau

Faustino Fudut Imbali a été nommé, mardi, au poste de Premier ministre de la Guinée-Bissau par le président de la République, José Mário Vaz, annonce un décret présidentiel dont APA a obtenu copie.Faustino Imbali, est conseiller politique du président du Parti de la Rénovation Sociale (PRS).  Il fut ancien Premier ministre de mars 2001 à décembre 2001 et ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2013.

Le président bissau-guinéen, José Mário Vaz a limogé lundi par décret présidentiel n° 12/2019 le gouvernement dirigé par Aristides Gomes, arguant « une grave crise politique qui met en cause le fonctionnement normal des institutions de la République ».

Le président Vaz dissout le gouvernement bissau-guinéen

Le président André Mario Vaz a dissous le gouvernement bissau-guinéen dirigé par le Premier ministre, Artisdes Gomes, aux termes d’un décret rendu public lundi soir.Dans le décret dont APA a reçu copie, le président Vaz reproche au Premier ministre et à sa formation politique, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) d’avoir refusé de participer à la réunion du Conseil d’état dont l’ordre du jour portait sur l’examen de la situation sociale du pays, notamment la répression policière qui s’exerce sur les populations.

Organe de consultation non contraignant du président de la République, le Conseil d’état est composé des chefs de partis représentés au Parlement, de détenteurs d’organes souverains (président de l’ANP, Premier ministre et président de la Cour suprême), ainsi que de cinq personnalités nommées par le chef de l’Etat.

GBissau : Umaro Sissoco Embalo dément avoir fomenté un coup d’État

Le candidat à la présidentielle bissau-guinéenne du 24 novembre prochain, Umaro Sissoco Embaló, a ferment rejeté les accusations de tentative de coup d’Etat formulées contre lui par le Premier ministre Aristides Gomes, niant toute implication dans un quelconque putsch.« Ils essayent tout pour nuire à ma candidature. Ils ont d’abord éteint ma radio, saisi ensuite un camion contenant du matériel nécessaire à ma campagne électorale. Enfin, ils fomentent cette accusation », a affirmé Umaro Sissoco Embaló, dans une déclaration faite mardi soir à Bissau.

Cet ancien Premier ministre, dont la candidature est notamment soutenue par le Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM G-15), a martelé que l’enregistrement sur lequel on se base pour l’accuser est « un montage, probablement produit par des dirigeants du PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, mouvance présidentielle) ».

Sur sa page Facebook, Aristides Gomes a annoncé, lundi soir, qu’Umaro Sissoco Embalo serait à l’origine d’une tentative de coup d’Etat. A l’appui de ses accusations, il a ajouté que « les preuves matérielles de la préparation de ce crime sont conservées en toute sécurité » et seront rendues publiques au moment opportun.

Présidentielle bissau-guinéenne : la CNE a investi ses membres non permanents

Le président de la Commission nationale des élections (CNE), José Pedro Sambú a appelé, samedi à Bissau, les membres non permanents ou représentants des candidats à la présidentielle à la CNE à une plus grande sérénité.La CNE exige en outre que chaque représentant d’un candidat n’ait pas de motivations politiques ou personnelles afin de préserver la sérénité pour le bon déroulement du processus électoral.

L’appel du président de la CNE intervient après l’investiture, samedi, des représentants des candidats à la présidentielle du 24 novembre 2019.

« (…) la société vous considère comme des représentants dignes des candidats. Votre conduite doit donc être pacifique, tolérante, dialogique. Vous devez accepter le verdict des urnes », a lancé José Pedro Sambú à l’endroit des membres non permanents de la CNE.

Il a affirmé que la loi électorale « est claire à cet égard et devrait être appliquée en toutes circonstances pour une éventuelle consultation ». Cependant, il a prévenu que son interprétation ne doit pas être « abusives » pour éviter « les différends de mauvaise foi », ce qui fausse parfois « la noble mission » des membres non permanents et entraîne le chaos électoral.

Cette cérémonie a également permis le tirage au sort des candidats pour déterminer leur position sur les bulletins. Ainsi, le candidat indépendant Mutaro Intai Djabi occupe la 1ère place, suivi de Domingos Simões Pereira du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), en 3ème position, figure Vicente Fernandes du Parti de la convergence démocratique (PCD) et Afonso Té occupe la 4ème place.

Le candidat du parti l’Assemblée du Peuple uni-Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), Nuno Gomes Na Biam occupe la 5ème position, Baciro Dja de FREPASNA s’est retrouvé à la 6ème place, alors qu’en 7ème position, il y a le candidat indépendant Carlos Gomes Júnior.

Pendant ce temps, Gabriel Fernandes Indi se retrouve en 8ème position, suivi du candidat du Parti de l’unité nationale (PUN) Idriça Djaló.

La 10ème place est occupée par le président sortant, José Mário, candidat à sa propre succession. Soutenu par le Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G15), Umaro Sissoco Embaló est classé à la 11ème place, et Mamadu Iaia Djaló occupe la 12ème et dernière position.

Présidentielle en GBissau : l’ONU pour la tenue à bonne date du scrutin

La représentation onusienne en Guinée-Bissau, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, a appelé les autorités du pays à respecter la date de l’élection présidentielle prévue le 24 novembre prochain, soulignant qu’il est « impératif » que celle-ci se tienne, conformément au calendrier électoral établi.Cet appel fait suite à la déclaration du porte-parole de la Commission nationale électorale, Felisberta Moura Vaz, affirmant que le manque de fonds pourrait compromettre la tenue de l’élection présidentielle qui met en lice 12 candidats dont le président sortant, José Mario Vaz.

Outre les responsables bissau-guinéens, la représentation onusienne appelle la communauté internationale à tenir ses promesses et à fournir le soutien technique et financier nécessaire à l’organisation du scrutin.

La Mission intégrée des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau a par ailleurs invité les acteurs politiques à tout mettre en œuvre pour que cette élection soit « ouverte à tous, crédible, juste et pacifique » avec la participation effective des femmes et des jeunes.

La mission diplomatique, sur un plan général, a appelé les acteurs politiques à veiller au bon fonctionnement et à la stabilité des institutions de l’État et à utiliser « les procédures juridiques et constitutionnelles pour résoudre tout différend électoral qui pourrait survenir ».

Selon le communiqué,  les actes de violence, de haine ou d’agression doivent êtres bannis afin de « garantir la stabilité et la consolidation de la paix » dans le pays.

« Les membres du Conseil de sécurité ont exhorté les forces de défense et de sécurité bissau-guinéennes à maintenir une stricte neutralité pendant et après le processus électoral », souligne le communiqué.

Présidentielle en Guinée-Bissau : 12 candidats sur la ligne de départ

Douze personnalités dont le président sortant, José Mario Vaz, ont été retenues en tant que candidates à l’élection présidentielle en Guinée-Bissau qui aura lieu le 24 novembre prochain, annonce la Cour suprême du pays dans un communiqué rendu public mercredi soir.Outre M. Vaz qui fait acte de candidature indépendante, les autres candidats sont : Domingos Simões Pereira, soutenu par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Mutaro Intai Djabi (indépendant) Baciro Djá du Front patriotique du salut national (Frepasna), Vicente Fernandes du Parti de la convergence démocratique (PCD), António Afonso Té du Parti Républicain d’indépendance pour le développement (PRID) et Gabriel Fernando Indi du Parti social-démocrate unifié (PUSD)/

Ils sont complétés par Nuno Gomes Nabian de l’Assemblée du peuple du Uni – Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), Carlos Gomes Júnior (indépendant), Iaia Djaló du parti de la nouvelle démocratie (PND), Idrissa Djaló du parti de l’unité nationale (PUN) et Umaro Sissoco Embalo du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15).

En cas de besoin, le second tour de la présidentielle aura lieu le 29 décembre 2019.

G’Bissau : l’APU-PDGB accuse le PAIGC de financer illégalement ses activités

L’Assemblée du Peuple Uni-Parti Démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB) a annoncé ce lundi que le Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) a frauduleusement utilisé une enveloppe de 600 millions F CFA destinés à la correction des omissions sur les listes électorales.« Il ne fait aucun doute que cette opération a pour but de légitimer l’utilisation de deniers publics à des fins partisanes », informe un communiqué du Comité permanent de l’APU-PDGB signé par son leader, Nuno Gomes Nabiam.

A en croire ce parti politique, le PAIGC de Domingos Simões Pereira veut obtenir de l’argent pour financer ses activités. Partant de là, le Comité permanent de l’APU-PDGB a demandé à son président Nuno Gomes Nabiam d’enquêter sur « l’implication apparente du gouvernement ».

Tenant à son image et à sa réputation, l’APU-PDGB, représentée dans le gouvernement, est plus que jamais déterminée à tirer cette affaire au clair. En outre, le Comité permanent de l’APU-PDGB a examiné la mise en œuvre de son accord de lobbying parlementaire conclu avec le PAIGC.

La communauté internationale s’engage dans la présidentielle bissau-guinéenne

Une mission de haut niveau, composée d’émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), des Nations Unies, de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), s’est rendue en Guinée Bissau pour échanger avec la classe politique sur l’élection présidentielle prévue le 24 novembre prochain.Arrivés dimanche dernier à Bissau, les émissaires ont eu une réunion, hier lundi, avec Aristides Gomes. Au sortir de cet entretien, le Premier ministre bissau-guinéen a annoncé l’engagement de la communauté internationale à soutenir son pays dans l’organisation de cette joute électorale.

La mission de haut niveau a aussi discuté avec la ministre des Affaires étrangères, les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et les candidats à la présidentielle. Les émissaires ont souligné au cours des discussions « la nécessité » de tenir la présidentielle à date échue.

La Cedeao, en septembre dernier lors de sa précédente mission en Guinée-Bissau, avait soutenu que l’actuel gouvernement doit rester en place jusqu’à l’élection présidentielle conformément aux décisions du dernier Sommet des chefs de l’État et de gouvernement de l’organisation communautaire. En outre, la Cedeao a souhaité qu’on maintienne la liste électorale utilisée lors des législatives de mars dernier.

La présidentielle doit avoir lieu le 24 novembre et un éventuel second tour est prévu le 29 décembre. Au total, 19 candidatures devraient être soumises à l’approbation de la Cour Suprême. Cette juridiction va publier, le 15 octobre prochain, la liste définitive des candidats dans laquelle devraient figurer Umaro Sissoco Embalo, Jose Mario Vaz, Nuno Gomes Nabian et Carlos Gomes Júnior.

Le Pnud veut soutenir Bissau à lutter contre la corruption

Le représentant adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Guinée-Bissau, José Levy a déclaré, mercredi à Bissau, que son organisation va soutenir le pays dans l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption.S’exprimant lors d’une cérémonie de la remise de deux véhicules et de matériels informatiques à la Cour des comptes de Guinée-Bissau, M. Levy a estimé que la lutte contre la corruption est un élément important du gouvernement bissau-guinéen, amenant le PNUD et les autres agences du système des Nations Unies à s’engager à aider la Cour des comptes et les autres institutions nationales à formuler une stratégie de lutte et à sa mise en œuvre.

« Le niveau de corruption en Afrique et ses effets négatifs sur le développement du continent lui-même sont impressionnants », a déclaré le diplomate onusien.

Une mission du FMI évalue la gouvernance en Guinée-Bissau

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne depuis quelques jours en Guinée-Bissau où elle restera jusqu’en début octobre pour évaluer l’état de la gouvernance du pays, a annoncé le ministre des Finances.Selon Geraldo Martins qui s’exprimait  au cours d’une réunion, tenue mercredi  à Bissau, l’objectif du FMI est d’évaluer les politiques mises en place par la Guinée-Bissau en matière de lutte contre notamment la corruption et le blanchiment d’argent.

Cette mission, jugée « très importante pour la Guinée-Bissau » par Geraldo Martins, va traiter également des questions liées à la transparence dans la gestion des comptes publics, à la macroéconomie et aux réformes structurelles.

A la suite des recommandations qu’elle fera sur la gouvernance et la législation budgétaires, l’institution de Breton Wood va définir une stratégie à moyen terme pour l’octroi d’un «programme potentiellement financé» par elle.

La mission va mettre un accent particulier sur la lutte contre la corruption, notamment en identifiant les principales menaces et faiblesses, les types de corruption et les priorités dans leur lutte.