Guinée : un an à six mois de prison pour plusieurs responsables du FNDC

Le Tribunal de première instance de Dixinn, siégeant mardi à Conakry sur l’affaire des responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) interpellés le 12 octobre dernier à la veille des troubles ayant secoué la Guinée, a prononcé contre les mis en cause des peines d’un an à six mois de prison.C’est ainsi que Abdouramane Sanoh, coordinateur national du FNDC, a écopé d’un an de prison ferme là où Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Bill de Sam et Bailo Diallo, ont été condamnés à six mois de prison ferme.

Quant à Abdoulaye Oumou Sow, Mamadou Bobo Bah et Mamadou Sanoh, ils ont été relaxés.

Les responsables du FNDC dont leurs avocats ont promis de faire appel des peines prononcées étaient poursuivis pour « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles à l’ordre public ».

Après trois jours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Conakry et à l’intérieur du pays, il y a eu au total 10 morts, selon les opposants, contre 9 morts d’après le gouvernement.

Guinée : vers un report des législatives du 28 décembre

L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en compagnie du président de la Commission électorale nationale indépendante guinéenne (CENI), a annoncé ce lundi à Conakry, que les élections législatives initialement prévues le 28 décembre 2019 ne pourront pas se tenir à cette date.Selon Tiéman Coulibaly, ce report est dû à des problèmes d’ordre technologique. « Un nouveau logiciel est en train d’être mise en œuvre par la CENI », a indiqué Tiéman Coulibaly, soulignant que cette avancée technologique nécessite un travail très important. « Des partenaires sont en train de travailler pour que le logiciel soit installé avant d’être déployés sur le terrain pour le début, non seulement, de l’enrôlement, mais aussi du nettoyage du fichier électoral », martèle M. Coulibaly, au cours d’une conférence de presse.

« Nous avons fait des suggestions dont le gouvernement a pris acte. Je suis en mesure de vous dire que la date du 28 décembre qui a été proposée par la CENI pour la tenue des élections législatives est à reconsidérer. Cette date sera difficile à mettre en œuvre » a souligné M. Coulibaly.

Calme plat à Conakry, après trois jours d’échauffourées

Conakry, la capitale guinéenne, baigne ce jeudi matin dans un calme plat, notamment dans les quartiers considérés comme des fiefs de l’opposition, ce après trois jours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont fait au total 10 morts, selon les opposants, contre 9 morts d’après le gouvernement.Il y a eu en trois jours de manifestation « 10 morts, 70 blessés par balle et près de 200 arrestations », indique dans un communiqué le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui, dans la foulée, dénonce « la répression des forces de l’ordre ».

Pour sa part, le gouvernement note dans son communiqué qu’« Il a été enregistré au total, environ neuf (9) cas de décès dont huit (8) dans notre capitale ainsi que de nombreux blessés ».

Tout en annonçant avoir instruit les autorités compétentes de faire « toute la lumière sur les faits pour en tirer toutes les conséquences », le gouvernement, souligne le communiqué, «regrette profondément, et condamne aussi fermement, les incidents survenus parfois, avec des blessés et des victimes, y compris parmi les forces de sécurité ».

En dehors du bilan des affrontements, le FNDC a appelé à une « ville morte » ce jeudi pour protester contre l’action des forces de l’ordre et leur commanditaire, le régime de Condé. Pour le moment, les forces de l’ordre ont pris position dans les endroits névralgiques de la capitale où sur des axes comme la route « Le Prince » la circulation a repris son cours normal.

Toutefois, les magasins, boutiques et écoles situés dans les quartiers logeant « Le Prince » sont fermés.

Les institutions internationales et ambassades en Guinée ont, dans une déclaration commune, fait part de leur préoccupation au sujet de de la crise, avant d’appeler les acteurs politiques à privilégier le dialogue.

« Il est ainsi indispensable, souligne en outre la déclaration, d’organiser dans les délais légaux des élections, législatives et présidentielles, libres, crédibles et transparentes, dans le respect du cadre constitutionnel et dans un environnement apaisé. Une éventuelle libération rapide des personnes détenues de façon préventive serait de nature à aider à l’apaisement ».

Les affrontements avaient éclaté depuis lundi, quand répondant à l’appel du FNDC, plusieurs Guinéens sont sortis dans la rue, à Conakry et à l’intérieur du pays, pour protester contre un éventuel 3e mandat du président Alpha Condé.

Guinée:Amnesty international exige la libération «immédiate» des leaders du FNDC

Amnesty international exige, sur son site visité mercredi à APA, la libération «immédiate» et «sans condition» des responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), arrêtés sous l’accusation d’avoir appelé à des manifestations publiques en Guinée pour s’opposer à un éventuel 3e mandat du président Alpha Condé.Les arrestations ont eu lieu samedi dernier au domicile de Abdourahmane Sanoh, coordonnateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition créée en avril dernier par des partis d’opposition, des syndicats et des membres de la société civile.

Outre M. Sanoh, d’autres responsables du FNDC, tels que Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno et Mamadou Baïlo Barry ont été appréhendés au moment où ils s’apprêtaient à donner une point de presse axé sur les modalités de l’appel à manifester. De même, une dizaine de responsables d’antennes du FNDC dans les différentes communes de la capitale ont été interpellés.  

«Arrêtées arbitrairement», toutes ces personnes doivent être «libérées immédiatement et sans condition», préconise Amnesty avant de demander aux autorités de « prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter les manifestations pacifiques et permettre à la population de s’exprimer pacifiquement sans craindre de représailles».    

A en croire l’organisation humanitaire, l’utilisation généralisée «de gaz lacrymogènes et de munitions réelles» pendant les affrontements de lundi entre des manifestants et les forces de sécurité à Conakry, « a fait au moins quatre morts et plusieurs blessés ».

« Au vu de ce bilan désastreux, il faut que les autorités prennent des mesures immédiates pour briser le cercle vicieux de la violence avant que la situation ne devienne incontrôlable », martèle Amnesty International.

Ce mercredi, des heurts sont encore notés entre manifestants et forces de l’ordre, dans les quartiers de Conakry considérés comme des fiefs de l’opposition.

Dans une déclaration publiée la veille, le FNDC tout en appelant les citoyens à poursuivre les manifestations dans le pays, a fait état d’un bilan de 7 manifestants tués à Conakry et à Mamou (ville située à 245 km au sud de la capitale).

Pour sa part, le gouvernement parle toujours de deux morts dont un gendarme.

La crise en Guinée était « prévisible et évitable » (analyste)

Les manifestations initiées depuis lundi en Guinée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ont causé des morts aussi bien chez les civils que chez les militaires, mais c’est « une crise politique (qui était) parfaitement prévisible et évitable », a expliqué à APAnews le Béninois Gilles Yabi, analyste des conflits politiques.« On est dans une situation qui a été provoquée par l’intention de changer de constitution sans qu’on ne comprenne vraiment les arguments qui pourraient justifier cela, en dehors d’une volonté prêtée au président Alpha Condé de rester au pouvoir » alors que son second mandat termine dans un an, a noté Gilles Yabi, ancien journaliste de l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Hier lundi, l’opposition a fait état de cinq morts là où le gouvernement a déploré deux décès, dont un gendarme, à la suite des manifestations initiées dans le pays par le FNDC contre un éventuel troisième mandat du chef de l’Etat Alpha Condé.

Pour Gilles Yabi, « c’est une situation grave dès lors qu’on a des victimes ».

Alpha Condé doit s’adresser mardi soir à ses compatriotes suite aux manifestations meurtrières de la veille. Mais son discours ne saura faire fléchir les « mobilisations » que s’il renonce à son projet de référendum, a expliqué M. Yabi, fondateur de Wathi, un think tank multidisciplinaire sur les dynamiques ouest-africaines.

« Le contenu du message sera déterminant s’il consiste à une renonciation à ce projet. Mais s’il consiste à prendre acte des manifestations et à rappeler que le gouvernement ne tolérera aucun débordement, ça ne changera pas la donne et les mobilisations vont se poursuivre », a-t-il alerté.

Toutefois, Gilles Yabi ne perd pas espoir au sens de responsabilité d’Alpha Condé, estimant qu’il « faut attendre (le) message (de ce soir). Peut-être qu’il traduira une prise de conscience de la gravité de la situation et qui aura une annonce peut-être inattendue ».

« On a vu beaucoup de situations en Afrique de modification de la Constitution qui se limitait à une volonté pour le président en place de rester au pouvoir. Donc je crois qu’aujourd’hui, en Guinée, tout le monde se rend bien compte que c’est l’hypothèse la plus probable ».

Encore que « la constitution actuelle verrouille un certain nombre d’articles notamment ceux qui concernent le nombre de mandats », a poursuivi le président de Wathi, avant de noter que « beaucoup de mystères et de suspicions » pèsent sur le projet de la nouvelle constitution de la Guinée.

Manifestations en Guinée : un syndicat invite les travailleurs à rester à la maison

L’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a appelé, mardi, tous les travailleurs à rester à la maison jusqu’à nouvel ordre.« L’USTG après une analyse approfondie de la situation (conséquences économiques et sociales) et constatant un risque évident de sécurité, invite les travailleurs du secteur privé, public, mixte et informel à rester à domicile jusqu’à nouvel ordre », note le syndicat dans une déclaration reçue mardi à APA.

Depuis lundi, des manifestations initiées par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé, sont enregistrées dans tout le pays. Ce mardi, plusieurs blessés par balle ont été signalés dans les quartiers considérés comme des fiefs de l’opposition.

Pendant ce temps, les responsables du FNDC arrêtés la semaine dernière ont été transférés au Tribunal de première instance de Dixinn où ils seront jugés ce 16 octobre 2019.

Dénonçant ces arrestations, l’USTG dit être prête à s’impliquer pour mettre fin à cette crise. « L’USTG s’engage, si elle est sollicitée, à assurer la médiation entre les parties afin de trouver des solutions idoines dans l’intérêt supérieur de notre pays », indique-t-elle.

Guinée:les manifestations de l’opposition sont «inopportunes» (société civile)

Le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), Dansa Kourouma, a dans un entretien exclusif avec APA regretté la tournure prise par les manifestations contre un éventuel 3e mandat de Condé, les qualifiant d’« inopportunes » vu le contexte dans lequel se trouve la Guinée.Les opposants auraient dû tout juste « organiser des sit-in », a dit M. Kourouma estimant que cela aurait permis aux élèves qui viennent « de reprendre le chemin de l’école » d’étudier « tranquillement ».

« Les manifestants, a-t-il souligné, doivent éviter de brûler les pneus dans la rue, barricader la route empêchant ceux qui veulent aller travailler. Ils ne doivent pas s’attaquer aux forces de l’ordre. La manifestation est légale, mais il ne faut pas violer le droit des autres ».

Par ailleurs, M. Kourouma a dénoncé le mutisme de l’Etat face aux nombreuses victimes enregistrées ces dernières années dans le cadre des manifestations, notant qu’il lui revient « de situer les responsabilités dans ces bavures ».

Sur l’appel au dialogue d’Alpha Condé, il dit souhaiter que les leaders de l’opposition saisissent la main tendue. « Ce n’est pas par la violence qu’on va trouver la solution, mais plutôt en dialoguant. S’il y avait eu dialogue on allait éviter ces morts d’homme », a-t-il indiqué.

Le bilan des manifestations initiées en Guinée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) contre un éventuel 3e mandat du président Condé, est toujours l’objet controverse car là où l’opposition fait état de cinq morts le gouvernement parle de deux décès, dont un gendarme.

Guinée : controverse sur le bilan des échauffourées

Le bilan des manifestations initiées en Guinée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) contre un éventuel 3e mandat du président Condé, est toujours l’objet controverse car là où l’opposition fait état de cinq morts le gouvernement parle de deux décès, dont un gendarme.Selon le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo et plusieurs familles des victimes, il y a eu du côté des manifestants «quatre morts» au cours des échauffourées survenues hier lundi entre les forces de l’ordre.

Dans un communiqué rendu public, le gouvernement déplore, pour sa part, « deux morts » dont un gendarme tué à Mamou, une ville située à 245 km au sud de Conakry.

Dans cette localité tout comme dans la capitale, les échauffourées ont éclaté dans plusieurs endroits de la Guinée avec plusieurs personnes s’insurgeant contre ce qu’ils appellent une volonté d’Alpha Condé de briguer un troisième mandat en modifiant la constitution via un référendum.

Au moins deux morts dans des manifestations en Guinée

Des échauffourées ont éclaté, lundi à Conakry, ainsi qu’à l’intérieur du pays entre la police et les manifestants, faisant au moins deux morts et plusieurs blessés en marge des protestations menées par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC).Ces jeunes ont été tués à Sonfonia un quartier situé en haute banlieue de Conakry.

Tôt ce matin, la route Le Prince et l’autoroute Fidèle Castro ont été barricadées par des jeunes manifestants, tandis que les Postes armés (PA) installés dans la commune de Ratoma ont été détruits.

A l’intérieur du pays, notamment à Dubréka, Mamou, Pita, Labé, et Dabola, les activités ont tourné  au ralenti. Boutiques et magasins sont restés fermés.

Pour protester contre toute modification constitutionnelle en vue d’un éventuel référendum en faveur d’un troisième mandat du président Alpha Condé, le FNDC a appelé les Guinéens à des manifestations à partir de ce lundi. Ces manifestations interviennent dans un contexte sociopolitique tendu avec l’interpellation de plusieurs membres de l’opposition et de la société civile.

Dimanche dernier, le responsable de la jeunesse de l’Union des Forces Républicaines (Ufr, opposition) dirigé par l’ancien chef du gouvernement,  Sidya Touré a été interpellé dans la soirée.

Par ailleurs, sept membres du FNDC et d’autres acteurs de la société civile guinéenne ont été interpellés samedi dernier pour leur opposition à ce projet d’un troisième mandat.

Manifestations en Guinée : l’opposant Sidya Touré déplore des cas de mort

Depuis le quartier La Minière de Conakry où il est confiné à domicile par les agents de la sécurité, le président de l’Union des forces républicaines (UFR, opposition) et membre du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Sidya Touré a déploré la mort d’hommes enregistrés, lundi, au cours des manifestations dans la capitale contre un 3ème mandat pour le président Alpha Condé.Pour  l’opposant Touré, même si les manifestations ont été « une réussite » dans le pays, il y a lieu de dénoncer « la répression des forces de l’ordre contre les manifestants ». «Il y a au moins un ou deux jeunes gens qui ont été gravement atteints. Nous déplorons ces morts. Il y en a aussi un qui a un pronostic vital très engagé, sans compter d’autres qui sont sous blessures », a déploré l’ancien Premier ministre qui faisait le bilan de la mi-journée des manifestations. 

Depuis lundi matin, les activités ont tourné au ralenti dans plusieurs quartiers de Conakry et à l’intérieur du pays à la suite de l’appel à manifestation du FNDC contre un troisième mandat du président Alpha Condé.

A Conakry notamment, les échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants ont fait deux morts et plusieurs blessés.

Selon Mohamed Lamine Kamissoko, député du Rassemblement du Peuple de Guinée (Rpg, au pouvoir), le FNDC est un regroupement de « hors-la-loi ». « C’est le président Alpha Condé qui a fait que ces gens-là exagèrent. Il leur a laissé trop de liberté d’action. Comment un groupe qui ne représente même pas la moitié de la population peut-il parler au nom de tout un peuple ? Qu’il nous laisse, même si c’est pour deux semaines, avec le FNDC, on verra qui est qui dans ce pays », a-t-il fulminé.

Dimanche soir, dans un communiqué, le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn a qualifié l’appel à manifestation du FNDC « d’une gravité certaine contre la sécurité publique », avant de déclarer qu’une procédure d’enquête de police judiciaire a déjà permis « l’interpellation de plusieurs personnes qui seront, prochainement, déférées à mon parquet ».

Manifestation d’opposants guinéens à Abidjan contre un 3è mandat d’Alpha Condé

Des opposants guinéens de la section Côte d’Ivoire du Front National pour la défense de la constitution ( FNDC) ont manifesté lundi à Cocody dans l’Est d’Abidjan devant la représentation diplomatique de la Guinée pour dire non à un éventuel projet de troisième mandat du président Alpha Condé. Les manifestants ont été empêchés par la police d’accéder à l’ambassade où ils entendaient lire une déclaration.  « Le FNDC section Côte d’Ivoire, répondant à l’appel de la coordination nationale du FNDC dit haut et fort son opposition catégorique à toute idée de 3è mandat pour l’actuel président de la République ou tout autre homme politique », a dit Souleymane Sadio Diallo, le porte-voix du FNDC Côte d’Ivoire dans une déclaration au terme de cette manifestation. 

Dénonçant des « velléités affichées» du président guinéen Alpha Condé et de son gouvernement à changer la constitution pour « s’ouvrir la voie à un pouvoir à vie», M. Diallo a réaffirmé son attachement à la « transmission démocratique du pouvoir entre le président élu et le président sortant dans la paix et la concorde nationale».

« Nous souhaitons que M. Alpha Condé et son gouvernement entendent la voix de la sagesse en renonçant purement à ce projet inacceptable de changement illégal et illégitime de notre constitution afin que l’on  puisse refermer définitivement le chapitre des crises politiques permanentes», a-t-il poursuivi.

 Pour M. Diallo, le « rêve » des guinéens est de voir en Guinée, comme au Ghana, au Bénin ou ailleurs en Afrique, « nos hommes politiques dans une compétition équitable ».

Il a conclu en insistant que « nous ne faiblirons jamais face à ceux qui veulent nous arracher le droit de décider de notre sort ».

Des opposants guinéens réunis au sein du FNDC ont appelé à des manifestations « partout» ce lundi pour s’opposer à des velléités du président Alpha Condé à se présenter en 2020 pour un troisième mandat.

Le Directeur de la police judiciaire guinéenne limogé

Le Directeur de la police judiciaire guinéenne, Abdoul Malick Koné a été limogé, Dimanche, quelques heures après que son jeune frère Badra Koné, membre du Front national pour la défense de la constitution (FNDC, opposition) a échappé à la gendarmerie nationale.Depuis samedi, plusieurs responsables du FNDC ont été arrêtés, dont son coordcoordonnateur,  Abdouramane Sanoh.

A rappeller que ce lundi, le FNDC appelle à des manifestations dans tout le pays ainsi qu’à l’extérieur, contre la tenue d’un éventuel référendum en faveur d’un troisième mandat pour le président Alpha Condé.

Guinée : l’opposition suspend sa participation aux travaux de l’Assemblée nationale

Les opposants au régime du président Alpha Condé ont décidé, vendredi, de suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale, dont la session budgétaire a été ouverte lundi dernier.Dans une déclaration faite à moins de 48 heures de la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), l’opposition justifie sa décision par « la violation systématique de la Constitution » dont son article 51 qui stipule que la Constitution en vigueur ne peut servir de base légale pour initier l’élaboration d’une nouvelle Constitution.

« Les députes des groupes parlementaires issus des partis politiques membres du FNDC décident de suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée Nationale », soulignent les opposants, qui indiquent dans la foulée que les consultations engagées par le Premier ministre « dès lors qu’elles visent l’élaboration d’une nouvelle Constitution sont illégales, inopportunes et contraires à la Constitution en vigueur et aux principes démocratiques et de l’État de droit ».

Il faut noter que parmi les motifs de cette décision de l’opposition, figure la position affichée par le président de l’Assemblée nationale en faveur d’une nouvelle Constitution.

« Le Parlement est une institution qui n’appartient à personne et dont les membres siègent conformément à la loi. La position exprimée par le Président de l’Assemble nationale et certains membres de la majorité parlementaire dans le cadre des consultations engagées par le Premier ministre ne reflète pas celle du Parlement, aucune résolution n’ayant été adoptée en faveur de l’élaboration d’une nouvelle Constitution », note-t-on la déclaration.

Les Guinéens sont attachés à la paix et veulent relever ensemble «les défis» (PM)

Le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, faisant l’économie de deux semaines d’échanges avec les différentes entités du pays, a dit avoir retenu chez ses compatriotes « un attachement à la paix » et une ferme résolution à relever, dans un élan unitaire, « les défis ».« Je suis tout aussi heureux d’observer que tous les participants ont témoigné leur attachement à la paix, à la consolidation du tissu social et à l’unité entre les filles et les fils du pays, pour surmonter ensemble les épreuves d’aujourd’hui et relever les défis de demain », a notamment déclaré M. Fofana, dans une déclaration à la télévision nationale, mercredi soir.

Le Premier ministre avait, peu auparavant, remis au chef de l’Etat, Alpha Condé, le rapport sur les consultations inclusives concernant la tenue d’un referendum en faveur d’une nouvelle constitution.

S’expliquant sur sa méthode durant ces audiences, il a déclaré : « Notre démarche a consisté à écouter tout le monde, sans prendre parti ni ouvrir de débats, pour en rendre fidèlement compte à Monsieur le Président de la République. Il lui revient à présent, dans la sagesse et la clairvoyance que nous lui connaissons, d’en tirer les conséquences pour le bien de notre pays ».

Selon le Premier ministre, les positions des acteurs ayant pris part à ces consultations seront publiées dans le site officiel du gouvernement.

« Il s’agit là, a-t-il souligné, d’une démarche de transparence dans la conduite des affaires publiques, qui permettra à tous les acteurs concernés de vérifier si leurs positions ont été fidèlement restituées, et aux citoyens d’être éclairés sur les choix exprimés ».

La Guinée veut se doter d’un nouveau Code des marchés publics

Le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana a ouvert, mercredi à Conakry, les travaux de l’atelier sur la validation du nouveau Code des marchés publics, a constaté APA.Cette rencontre qui se tient sur trois jours a pour objectif de doter la Guinée de nouvelles réformes dans le cadre des marchés publics.

« Vos différentes contributions devraient permettre de répondre aux questions auxquelles sont confrontés à la fois les acheteurs publics, les soumissionnaires aux marchés publics ainsi que d’autres acteurs tant au niveau secondaire qu’au niveau décentralisé », a lancé le Pm aux participants à l’atelier, avant de reconnaitre que la dépense publique en Guinée fait l’objet « de beaucoup de tracasseries » entre les différentes parties prenantes.

« Je rêve d’une commande publique qui, de l’ordinateur au paiement de la commande sur le compte bancaire du fournisseur, totaliserait une semaine de délai », a souhaité Dr Kassory Fofana.

Selon Jonas Mukamba Kadiata Diallo, Directeur de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), la validation de cette politique de nouveau Code des marchés publics est une contribution importante à la politique de bonne gouvernance.

« Notre pays a besoin d’un cadre juridique et institutionnel de réformes, dans le but de réduire raisonnablement les délais de passation de marchés et de mieux absorber les formules des partenaires techniques et financiers, entre autres», a-t-il souligné.

Seuls 65% des personnes vivant avec le VIH en Guinée connaissent leur statut (Ong)

L’Ong Médecins Sans Frontières (MSF) a indiqué, mardi à Conakry, que seuls 65% des personnes vivant avec le VIH en Guinée connaissent leur statut, s’inquiétant également de la baisse des financements de la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose dans le pays.S’exprimant devant la presse, Dr Christine Bismansha, coordonnatrice du projet VIH de MSF à Conakry, a noté des lacunes dans la réponse au VIH qui sont « malheureusement présentes » à tous les niveaux.

« La chaîne d’approvisionnement en médicaments essentiels est extrêmement faible, entrainant des ruptures parfois sévères dans de nombreux centres de santé du pays. Les tests de charge virale ne sont souvent pas disponibles et les services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant restent un défi majeur », a-t-elle indiqué, insistant qu’en Guinée « seuls 65% des personnes vivant avec le VIH connaissent  leur statut ».

Abondant dans le même sens, Arnaud Badinier, chef de mission de MSF à Conakry a ajouté que la lutte contre le VIH en Guinée accuse « un grand retard » par rapport au reste du continent africain. « Entre 2010 et 2016, le nombre de nouveaux  cas du VIH en Guinée n’a diminué que de 5% alors que la région de l’Afrique de l’ouest et du centre a enregistré une baisse de 12%. Durant cette même période, les décès ont augmenté de 7% en Guinée alors qu’ils ont diminué de 27% dans la région et de 37% dans le reste de l’Afrique », a fait savoir Badinier.

En ce qui concerne la tuberculose, Arnaud Badinier a déclaré que le taux de décès  dû à la tuberculose a augmenté de 4% l’année passée contre une diminution de 5% en Afrique de l’ouest et du centre.

La Guinée attend un taux de croissance de 6% en 2020 (Officiel)

Dans son discours d’ouverture de la session budgétaire pour l’exercice 2020, lundi à Conakry, le président de l’Assemblée nationale, Kory Kondiano a annoncé que la Guinée attend un taux de croissance de 6% cette année.Selon M. Kondiano, les perspectives de croissance à moyen terme de la Guinée restent « positives », malgré un environnement socio-politique tendu, « du fait des très prochaines échéances électorales et d’une conjoncture mondiale un peu moins favorable ».

« Le taux de croissance économique sera en effet élevé par rapport à la sous-région, en se maintenant au niveau de 6% en termes réels en 2020. La production de bauxite ayant doublé ces 3 dernières années conduira le pays en être le premier exportateur mondial dans les 3 prochaines années. Quant à la production agricole en général et celle du riz en particulier, leur augmentation présage de l’atteinte à plus ou moins brève échéance de l’autosuffisance alimentaire », a-t-il indiqué, soulignant dans la foulée que ces « bonnes perspectives » restent fortement dépendantes de la poursuite de l’assainissement des finances publiques, pour réduire le déficit budgétaire à 3%.

« Ces performances dépendent aussi grandement de la poursuite des réformes structurelles, y compris celles relatives au développement du secteur privé guinéen, pour en faire le moteur de la croissance », a-t-il ajouté.

L’Assemblée Nationale a recommandé la coordination des politiques fiscales avec celles qui sont en vigueur dans les pays de la CEDEAO pour conforter la compétitivité des industries locales guinéennes dans le cadre de l’entrée en vigueur du nouveau tarif extérieur commun (TEC) et de la mise en place prochaine de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Guinée : le front national pour la défense de la constitution prévoit de manifester le 14 octobre

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a annoncé, lundi à Conakry, l’organisation de sa première manifestation sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger.Ce mouvement qui regroupe les acteurs politiques et de la société civile compte s’opposer à la modification de la constitution en faveur d’un nouveau mandat pour Alpha Condé.

« Maintenant que M. Alpha CONDE a exprimé publiquement le 23 septembre 2019 sa décision de faire un Coup d’Etat constitutionnel aux conséquences néfastes pour la Guinée et pour la sous-région, le FNDC lance un appel à la mobilisation de tous les Guinéens pour faire barrage à ce macabre projet des ennemis de notre Pays », a déclaré Abdouramane Sanoh, coordonnateur du FNDC.

« C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le FNDC appelle les Guinéens à des manifestations à partir du lundi 14 Octobre 2019, tant sur le territoire national qu’à l’étranger ».

Dans une sortie il y a quelques semaines, le ministre guinéen de la Sécurité avait mis en garde les opposants quant à l’organisation d’une manifestation contre la tenue d’un référendum en Guinée.

« Tous ceux qui veulent troubler l’ordre public trouveront les institutions de la République sur son chemin. L’ordre public sera maintenu », avait martelé Alpha Ibrahima Keira lors d’une assemblée générale du RPG à Conakry, avant de lancer un appel à tout le peuple de Guinée pour qu’il fasse « preuve de retenue ».

Rentrée scolaire en Guinée : les élèves se font désirer à Conakry

L’année scolaire 2019-2020 a débuté ce 03 octobre sur toute l’étendue du territoire guinéen, mais la présence des élèves est restée morose dans des écoles de Conakry visitées par APA.Selon Mamadou Barry, Proviseur d’un lycée privé rencontré à Dar-Es-Salam, un quartier situé en banlieue de Conakry, cette morosité s’explique par la date de la rentrée. « C’est tombé sur un jeudi. Difficilement, les élèves acceptent de reprendre les cours en milieu de la semaine. Mais sûrement, lundi prochain, il y aura une affluence des élèves », a-t-il indiqué.

Cet argument semble partagé par l’élève Boubacar Touré. « Je ne reprends pas les cours un jeudi, après trois mois de vacances. Le gouvernement devait reporter la rentrée au 07 octobre. Sinon je suis prêt. Et souvent, le premier jour il n’y a presque rien dans les salles de classe », a confié Touré.

Contrairement à lui, Binta Barry qui doit affronter le Baccalauréat unique cette année, ne veut pas être prise de court. Au lycée Kipé où elle étudie, sur  67 élèves inscrits, seuls 13 sont présents. « J’étais pressée de reprendre les cours. Je suis venue pour être à jour. Cette année comme il n’y a pas de crise et que je dois préparer un examen, donc, je ne veux rater aucun cours », a-t-elle fait savoir.

Contrairement aux trois dernières années, la rentrée scolaire 2019-2020 n’a connu aucune perturbation par les syndicats d’enseignants. D’ailleurs, le Secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a appelé ses collègues à la reprise des cours.

« J’invite tous les enseignants de Guinée à rejoindre les salles de classe et surtout de travailler efficacement et avec professionnalisme car, les enfants sont l’avenir de cette nation », a réagi Aboubacar Soumah.

Célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée

La Guinée a célébré, ce mercredi 02 octobre, le 61ème anniversaire de son accession à l’indépendance, a constaté APA.A la place des martyrs à Conakry, sous une forte pluie, le président de la République, Alpha Condé a déposé une gerbe de fleurs en hommage à tous les martyrs qui se sont battus pour l’indépendance de la Guinée.

Dans son message traditionnel à la nation, la veille, Alpha Condé a appelé ses compatriotes à cultiver la paix et l’unité nationale comme les combattants pour l’indépendance.

« Dans son histoire, notre pays a surmonté depuis soixante années, de nombreuses épreuves, à commencer par les conditions de notre accession à la souveraineté internationale. Depuis le 2 octobre 1958, notre République a traversé des épreuves parfois difficiles, mais celles-ci sont toujours inhérentes à la construction d’une république souveraine et fière de son histoire », a-t-il indiqué, soulignant qu’aujourd’hui, la nouvelle génération nourrit « avec nous, une autre ambition, celle de consolider notre Etat de droit, dans un pays apaisé et confiant en ses valeurs de progrès et de justice sociale ».

A ses prédécesseurs à la tête de la Guinée, Alpha Condé les rend hommage « pour la pierre » que chacun d’entre eux a apporté à l’édification de la Guinée

« Au nom de cette noble tâche qu’est la construction d’un pays uni et solidaire que nous accomplissons ensemble depuis 61 ans, je voudrais rendre un hommage mérité à nos devanciers. Ceux qui se sont illustrés dans la lutte pour l’indépendance, en inaugurant la longue marche qui a conduit à la fondation de l’Etat guinéen », martèle le chef de l’Etat guinéen.

Guinée : 15 % des recettes minières pour financer les collectivités locales

Le président guinéen Alpha Condé a fait part, dans le cadre d’une nouvelle réforme qu’il compte mener, de sa décision d’allouer 15 % des recettes minières à la satisfaction des besoins sociaux de base des populations dans les collectivités locales.« Nous avons décidé désormais de consacrer 15% des recettes minières au financement des collectivités locales à travers l’Agence nationale de financement des collectivités (Anafic). Ce projet, doté d’un budget de 700 milliards de francs guinéens (45,1 milliards F CFA), est destiné à impulser le développement dans ces régions minières », a déclaré Alpha Condé, mardi soir à Conakry.

Le chef de l’Etat, dans son message à la nation à la veille de la célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée, a ajouté que ce programme sera mis en oeuvre dans « le respect des normes environnementales et de transparence du secteur minier ».

Par ailleurs, Alpha Condé a informé que cette nouvelle politique comprend l’inclusion économique, financière et sociale nécessaire pour lutter contre la pauvreté, avec l’aide notamment des partenaires techniques et financiers comme la Banque Mondiale.

Ainsi, « 104 millions de dollars (62,5 milliards F CFA) ont déjà été mobilisés. Les ressources internes seront également mises à profit par les efforts du gouvernement pour l’amélioration du recouvrement fiscal qui devrait passer de 13 à 15% du Produit intérieur brut (PIB) conformément aux recommandations de la Conférence d’Addis-Abeba (Ethiopie) sur le financement du développement », a indiqué le président de la République.

Guinée: scission dans l’opposition républicaine dirigée par Cellou Dalein Diallo

Des leaders d’une dizaine de partis politiques ont annoncé officiellement, lundi à Conakry, leur départ de l’opposition républicaine dirigée par Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg).Au cours d’une conférence de presse, ces acteurs politiques ont dénoncé une monopolisation du débat au sein de l’opposition républicaine.

« Nous avons demandé des réunions à plusieurs reprises au sein de l’opposition républicaine, mais il n’y a pas eu de réponses. L’opposition républicaine est devenue une structure sans fonction », a souligné Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC).

Pour mieux combattre le régime actuel, les désormais ex-membres de l’opposition républicaine ont mis en place une nouvelle plateforme dénommée « le Cercle des acteurs pour la république (CAR) ».

« Dans l’opposition républicaine, on est en train de perdre notre qualité d’appartenir à une structure politique. C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé de réunir chaque leader qui évolue d’une façon isolée, nos efforts pour être dans un cercle puis continuer à nous battre dans la vie sociopolitique », a ajouté Dr Ibrahima Sory Diallo.

Il a indiqué que la rencontre avec le Premier ministre dans le cadre des consultations nationales ne serait nullement la raison de leur départ de l’opposition républicaine. D’ailleurs, il a réitèré l’appartenance des membres du CAR au Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Tous les auteurs des événements du 28 septembre seront jugés (Pm)

Dans une déclaration diffusée vendredi soir à la télévision nationale, le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana a promis que Tous les auteurs des injustices commises à l’occasion des événements du 28 septembre 2009 seront jugés.En marge de la commémoration des 10 ans de cette tragédie qui a fait officiellement plus de 150 morts au stade de Conakry, sous le régime du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), le Pm Fofana a dit avoir reçu les instructions du chef de l’Etat Alpha Condé pour prendre toutes les mesures nécessaires pour appuyer le Garde des Sceaux et le Comité de pilotage pour la tenue de ce procès.

« Certes, les enquêtes judiciaires ont pris du temps dans un contexte, comme vous le savez, marqué par la réforme de l’institution judiciaire de notre pays, eu égard à l’état de délabrement dans lequel le système judiciaire a fonctionné depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance », a-t-il souligné, ajoutant dans la foulée qu’il appartient désormais au gouvernement de créer les conditions matérielles, logistiques, techniques et sécuritaires pour la tenue effective de ce procès dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry.

« Mon gouvernement, a-t-il dit, réaffirme solennellement que tous les auteurs des injustices commises à l’occasion de ces événements tragiques du stade du 28 septembre seront jugés et les victimes indemnisées à la hauteur des préjudices qui leur ont été causés ».

Par ailleurs, a noté le Premier ministre, la justice guinéenne bénéficie en ce moment même de la coopération technique des Nations Unies visant à procéder à la fouille des charniers, dont l’existence est liée aux tragédies du Camp Boiro, aux événements tout aussi tragiques de juillet 1985 et de janvier 2007, afin de permettre aux parents des victimes de les identifier et permettre à la Nation de leur accorder une sépulture digne.

Pour défier la junte militaire au pouvoir d’alors dirigé par Moussa Dadis Camara, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies le 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Les forces de défense et de sécurité, certains en civil, avaient pris d’assaut le stade, faisant, selon l’ONU, plus 157 morts, environ 1200 blessées et 109 femmes violées.

L’Ordre des avocats boycotte les audiences de la Cour d’appel de Conakry

L’Ordre des avocats de Guinée a décidé, vendredi, au terme d’une assemblée générale extraordinaire, de boycotter toutes les audiences de la Cour d’appel de Conakry pour une période illimitée.Selon Me Zézé Kalivogui, secrétaire général adjoint du Conseil de l’Ordre des avocats de Guinée, les avocats refusent de reconnaitre la prestation de serment des 11 avocats-stagiaires devant la Cour d’appel de Conakry.

« L’assemblée générale extraordinaire a décidé de boycotter toutes les audiences de la Cour d’appel de Conakry pour une période illimitée jusqu’à ce que la révocation du serment prêté par les 11 postulants intervienne », a-t-il souligné, tout en indiquant que le non-respect de cette résolution par n’importe quel avocat exposerait l’intéressé à « des poursuites disciplinaires ».

Il faut rappeler que la semaine dernière, la Cour d’appel de Conakry a acté la prestation de serment de 11 nouveaux avocats, alors que l’Ordre exigeait le rejet de cette prestation pour « violation du droit ».

Guinée : ce qui bloque la tenue du procès du massacre du 28 septembre

A moins de 48 heures de la commémoration des dix ans du massacre du 28 septembre, le ministre guinéen de la Justice par intérim a listé, jeudi à Conakry, les conditions à réunir pour la tenue du procès.S’adressant à la presse, Mohamed Lamine Fofana a indiqué qu’il faut la construction d’une salle d’audience « digne de ce nom » au sein de la Cour d’appel de Conakry et choisir le personnel judicaire (huissiers, magistrats, greffiers et agents de sécurité) qui seront chargés d’animer la procédure.

«Tout ceci devrait faire l’objet de préparation psychotechnique. Nos magistrats sont suffisamment formés. Mais, un tel procès que j’appelle procès national à incidence internationale, doit être préparé surtout au plan psychotechnique. Sur ce, nous avons eu l’accord de nos partenaires pour venir nous accompagner », a souligné M. Fofana, informant que la préparation se fera en Guinée et à l’extérieur du pays. 

Quand ces deux conditions sont réunies, a ajouté le ministre, « rien ne s’opposera à la tenue du procès ».

« Les préparatifs sont minutieux. Il faut protéger les victimes et protéger les témoins qu’il faut entendre. C’est un procès qui ne doit pas manquer de rigueur parce que nous aurons des avocats internationaux et des spectateurs qui seront sur place pour nous observer », a laissé entendre le ministre de la Justice par intérim, Mohamed Lamine Fofana.

Guinée : l’opposition contre l’appel référendaire de Condé sur un 3e mandat

La sortie du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, lundi dernier à New-York en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, appelant ses compatriotes à se préparer « pour un référendum », a suscité la réaction de la classe politique guinéenne, notamment l’opposition qui dénonce une tentative de « coup d’Etat constitutionnel ».Pour Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d’opposition), Alpha Condé « n’a pas besoin de la position du peuple » par rapport à la réforme constitutionnelle.

« Pendant que le Premier ministre est en train de consulter les gens, le président Alpha, lui-même a donné les résultats. Cela veut dire que l’avis du peuple ne l’intéresse pas. Tout ce qui l’intéresse, c’est son avis. Il a voulu juste se donner une certaine légitimité en demandant au Premier ministre de rencontrer les gens », a-t-il indiqué.

« Avec cette sortie, nous pensons que le président de la République a décidé de franchir le Rubicon », souligne Siaka Barry, président du Parti Guinée Debout (PGD), tout en annonçant que le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) va se retrouver pour apporter une réponse idoine à ce qui s’apparente, selon lui, « à une sorte de provocation venant du président de la République à l’endroit du peuple de Guinée ».

« Nous avons dépassé le stade de la méditation et des discours creux. L’heure est à l’action. Parce que nous avons en face des adversaires qui, le plus souvent, ne comprennent que le langage de la force », martèle M. Barry.

Cependant, la mouvance présidentielle estime qu’il n’y a rien d’étonnant quand le président de la République annonce un referendum. « Il suit l’évolution des consultations et voyant l’engouement, il a fait une déclaration. Il y a un engouement autour des consultations nationales. S’il y a une majorité qui se prononce en faveur d’une nouvelle constitution, il y aura forcément un référendum », déclare le député Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale. 

En séjour aux Etats-Unis, le chef de l’Etat guinéen a appelé pour la première les Guinéens à se préparer pour un référendum, alors que dans une adresse à la nation le 04 septembre 2019, il avait instruit son Premier ministre à entamer des consultations nationales sur un changement constitutionnel. Depuis lors, le Pm  Ibrahima Kassory Fofana rencontre acteurs politiques et membres de la société civile.

Guinée: Bah Oury prend officiellement les rênes de l’UDD

Dans une déclaration parvenue, samedi à APA, Bah Oury, fondateur de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d’opposition) anonce avoir rejoint officiellement l’Union pour la démocratie et le Développement (UDD).« C’est un honneur d’annoncer que j’ai accepté la responsabilité d’être Président du parti Union pour la Démocratie et le Développement(UDD) », souligne l’ancien ministre guinéen de la Réconciliation, tout en indiquant qu’une nouvelle page de la longue marche pour rassembler les Guinéens et construire le pays s’ouvre désormais. 

« Les tâches qui nous attendent sont nombreuses, mais nous sommes déterminés et confiants que nous franchirons les obstacles pour faire de la Guinée la locomotive de l’Afrique de l’Ouest », note Bah Oury.

Depuis son retour au pays en 2016, après 5 années d’exil (pour atteinte à la sureté de l’Etat et tentative d’assassinat contre le président de la République), un bras de fer s’était engagé entre lui et Cellou Dalein Diallo pour la gestion de l’UFDG, où il occupait la fonction de 1er vice-président. Exclu dudit parti, la même année pour ‘’violation des statuts et règlement intérieur du parti », Bah Oury sera rétabli trois ans après au sein de l’UFDG par une décision de justice. Mais face au rejet de cette décision par le camp adverse, il mettra en place un mouvement dénommé le ‘’Renouveau ».

« Le Mouvement Renouveau s’intègre dans les structures de l’UDD. Nos remerciements à tous les militants et aux membres du Renouveau qui nous ont accompagnés ces 3 années d’épreuves et de sacrifices», a lancé le nouveau président de l’UDD.

Guinée : quiproquo à la CENI sur la date des législatives

Quelques heures après l’annonce du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce lundi, proposant la tenue des élections législatives le 28 décembre 2019, les sept commissaires issus de l’opposition membres de l’institution rejettent la date.Dans une déclaration à la presse, les sept commissaires ont indiqué qu’un travail « technique objectif » avec la présence de « la quasi-totalité » des commissaires et « plusieurs assistants techniques de la CENI » a été effectué.

« Il est apparu que les élections législatives ne pouvaient être organisées qu’au mois de mars 2020 », écrivent-ils, ajoutant que malgré tout, le président de la CENI soutenu par certains commissaires, compte imposer une date dans l’année 2019, dans le seul objectif de respecter la dernière déclaration du président de la République.

Pour ces acteurs, vouloir organiser les élections législatives d’ici à la fin de l’année 2019, « c’est vouloir biaiser le processus électoral ».

Au sortir d’une réunion dans la journée de ce lundi avec le Premier ministre dans le cadre des concertations instituées par le chef de l’Etat, Alpha Condé, le président de la CENI, Me Salif Kébé a proposé la tenue des législatives le 28 décembre 2019.

« Le 28 décembre est la date que nous avons pu trouver en plénière. Elle est tenable et le Premier ministre a pris acte », a laissé entendre Me Kébé, soulignant que la majorité des 17 commissaires ont approuvé la date.

Guinée : six morts dans l’éboulement d’une mine d’or

Un éboulement de terre a fait six morts dans une mine d’or artisanale, vendredi dans la ville de Kankan, située à 680 Km à l’est de Conakry.Les victimes, toutes des femmes, étaient à la recherche du métal jaune. Dans les décombres, une autre femme blessée a été retrouvée et transportée d’urgence à l’hôpital régional de Kankan.

Les opérations de fouille se poursuivent pour retrouver des personnes portées disparues, dont le nombre n’a pas été précisé.

Modification constitutionnelle : l’opposition refuse le dialogue avec Condé

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui regroupe les acteurs politiques et de la société civile a rejeté, jeudi à Conakry, la consultation proposée la veille par le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, devant porter sur l’adoption d’une nouvelle constitution.Face à la presse, le FNDC a dans sa déclaration qualifié de «ratée » l’adresse à la nation du président de la République relative à la grave crise socio-économique et politique qui agite le pays. Selon les opposants au régime de Condé appuyés par la société civile, cette sortie a renforcé « la confusion, l’angoisse au sein des citoyens et l’incertitude au niveau des investisseurs ».

« L’allocution d’Alpha Condé d’hier dénote un décalage flagrant avec la réalité. La mobilisation populaire contre le Coup d’Etat civil ou 3ème Mandat est plus que jamais un devoir du Peuple que le FNDC incarne avec courage. Le FNDC affirme qu’il n’y aura aucune consultation, encore moins de discussion autour d’un changement de Constitution », ont-ils indiqué, tout en mettant en garde le locataire du palais Sékhoutoureya.

Le FNDC dit être mobilisé pour « empêcher toutes velléités de tripatouillage des élections législatives à l’effet de donner la majorité des deux tiers au parti au pouvoir, permettant ainsi d’aboutir au projet de troisième mandat ». Dans ce cadre, il félicite tous ses démembrements en Guinée et à l’étranger et les exhorte à davantage de vigilance.

S’adressant à la nation mercredi soir, le président de la République a instruit le Premier ministre, chef du gouvernement d’initier des consultations avec les institutions de la République, les partis politiques, les syndicats, les organisations de la société civile pour recueillir les avis des uns et des autres dans un échange ouvert sur les différentes questions pour que le débat porte sur les arguments et les recommandations.

« Tout sujet peut être discuté dans une démocratie. La Guinée n’est plus la même avec l’éveil des consciences et toutes les mutations intervenues dans la société. Il est légitime alors que chacun se demande où on va, comment aborder les enjeux et défis des temps nouveaux. C’est pourquoi, je comprends le débat en cours dans le pays sur tous les sujets de préoccupation, y compris la Constitution. Mais, comme je l’ai indiqué auparavant, il ne m’appartient pas de trancher ou de choisir à la place des Guinéens. Avant toute prise de position personnelle, j’ai le devoir d’écouter tout le monde », a déclaré Alpha Condé.