Hajj 2019 : décès de neuf pèlerins guinéens

Au total, neuf pèlerins guinéens ont perdu la vie durant le pèlerinage 2019 à la Mecque.Selon Dr Fodé Ibrahima Camara de la mission médicale du hajj, revenu ce mardi avec le dernier convoi, par rapport à l’année dernière, les choses se sont beaucoup améliorées.

« Sur les 8000 candidats, neuf sont décédés. Il y a eu effectivement des cas de maladie », a indiqué Dr Camara, soulignant qu’un malade a été laissé sur les lieux à l’hôpital King Aziz.

« L’agence privée qui l’a convoyé de concert avec les autorités consulaires et diplomatiques ont pris toutes les dispositions pour le bon suivi de ce malade », a-t-il confié.

Guinée : des journalistes remontés en sit-in devant la HAC

Les journalistes guinéens ont tenu ce lundi, un sit-in devant la Haute autorité de la communication (HAC) pour exiger le respect de la loi L002 portant liberté de la presse. Sous une forte pluie, les journalistes ont entonné des slogans pour réclamer leurs droits : « nous réclamons notre liberté, journalistes interpellés, journaliste emprisonnés, magistrats zéro, justice corrompue, vive la loi L002 pour que vive la presse en Guinée » disent ces hommes de médias devant le siège de la HAC. Les journalistes guinéens ont dans une déclaration luminaire tenu à exprimer leur mécontentement  face à l’interpellation de certains de leurs confrères.

« Certains magistrats mettent de côté la loi L002 et s’appuient à celle parlant de cyber-sécurité pour traiter des dossiers de journalistes mis en cause dans l’exercice de leur profession », indique Mohamad Barry, porte-parole des organisations professionnelles des journalistes.

La Guinée qui est classée 107ème au rang mondial par Reporter sans frontières sur la liberté de la presse,  traverse une période  assez tendue pour les journalistes. Plus de quinze (15) journalistes sont devant les barreaux depuis le début d’année 2019 pour avoir révélé des cas de corruption, de détournements  de fonds publics ou pour avoir donné la parole aux opposants du régime.

« Le placement sous contrôle judiciaire des deux journalistes de Lynx FM, vient compléter le tableau de ceux qui veulent voir mourir la presse guinéenne. En tant qu’organisations professionnelles des médias, nous refusons de tels dérapages aussi flagrants qui, non seulement, portent atteinte à la liberté de la presse, mais projettent aussi à la face du monde, une image dégradante de notre justice qu’on croirait composée de magistrats de nivaux douteux », ajoute Mohamed Barry, tout en soulignant que les organisateurs demande à la HAC « de rappeler à qui de droit en Guinée, que la loi L002 portant liberté de la presse, reste et demeure jusqu’à preuve du contraire la loi devant servir de référence lorsqu’un journaliste est poursuivi dans le cadre de l’exercice de son métier », laisse entendre le journaliste.

 

Deux journalistes placés sous contrôle judiciaire

Le directeur général de la radio Lynx Fm, également animateur de l’émission œil de lynx, Abou Bakr a été placé à son tour, sous contrôle judiciaire ce mercredi par le Tribunal de première instance de Kaloum.Poursuivis pour « complicité de production, diffusion de données de nature à troubler la sécurité publique et à porter atteinte à l’honneur et à dignité humaine », le journaliste est interdit d’animer son émission et contraint de se présenter trois fois par semaine au tribunal de Kaloum.

Il faut rappeler que lundi dernier, le patron du Groupe Lynx, (Lynx FM et le journal satirique Le lynx), premier hebdomadaire privé en Guinée crée en 1992, Diallo Souleymane a aussi été placé sous contrôle judiciaire.

Dans une déclaration rendue publique mardi, l’Union des radios et télévisions libres de Guinée (URTELGUI), parle « d’un véritable recul » de la démocratie en Guinée. « Le Bureau exécutif de l’Urtelgui considère que tous ces évènements ne permettent pas à une presse privée responsable de s’épanouir et de faire dignement son travail pour le bénéfice exclusif des populations.

 Un tel acharnement au 21ème siècle de surcroit, contre une entité aussi importante que la presse, est une offense contre toutes nos valeurs. Il faut que ça cesse ! », indiquent les hommes de l’audiovisuel guinéen, avant d’appeler en outre à « une mobilisation unanime de taille pour exiger le respect strict des droits de la presse en toutes procédures et matière ».

Selon le site d’information Guineedirect, les ennuis des journalistes de Lynx font suite au passage dans Œil de Lynx de Mme Sanoh Doussou Condé, activiste guinéenne aux Etats-Unis et ex-militante du RPG devenue opposante au régime d’Alpha Condé.

Pour Me Mohamed Traoré avocat des deux journalistes, la situation n’est pas aussi simple qu’on le pense. « Aujourd’hui, on est en train de constater l’abandon pure et simple de la loi sur la liberté de la presse en ce qui concerne les délits commis par voie de presse. Aujourd’hui, monsieur Diallo est poursuivi non pas sur la base de la loi sur la liberté de la presse mais, sur la base de la loi sur la cyber-sécurité. Et, comme vous le savez, c’est un texte qui est très répressif qui comporte non seulement des amendes très élevées, mais aussi des peines d’emprisonnement. Donc, la situation est grave », martèle l’avocat.

 

Contre-attaque des avocats du 1er vice-président de la Fédération guinéenne de football

Les avocats du 1er vice-président de la Fédération guinéenne de football (Féguifoot), ont qualifié «d’infondée», la décision consistant à interdire à leur client, Amadou Diaby, d’exercer au plan national une activité liée au football pendant sept ans, plus une amende de 25.000 euros.Selon Me Adama Barry, Amadou Diaby a été « abasourdi » en apprenant par voie de presse cette mesure prononcée par la commission d’éthique de la Féguifoot.

« Cette décision que nous considérons comme une cabale est infondée. Il n’y a aucune preuve, sonore ou quoi que ce soit. Amadou Diaby n’a pas été entendu avant sa première suspension. Il n’y a aucune preuve concrète contre notre client. Cette décision provisoire publiée par Guineenews, dont la primeur a été réservée au directeur de publication qui est le président de la commission d’éthique, est de nul effet », a martelé la défense de M. Diaby, lors d’une rencontre avec la presse, samedi à Conakry.

À l’issue d’une réunion tenue la veille par la commission d’éthique de la fédération, suite à un enquête menée depuis la fin de la 32e CAN disputée en Egypte, le 1er vice-président de la Féguifoot a été reconnu « coupable de corruption ».

 « Il a été prononcé à l’encontre de Monsieur Amadou Diaby, une interdiction de 7 ans dont cinq ans ferme pour les premières années, d’exercer toutes activités sportives relatives au football (administratives, sportives ou autres) au niveau national. Il devra, en outre, s’acquitter d’une amende d’un montant de 25.000 Euros »,  a annoncé l commission d’éthique. 

Sur sa lancée, elle a prononcé à l’encontre de Paul Put, l’ex-sélectionneur du Syli nationale, « une interdiction à vie de toute activité relative au football (administrative, sportive ou autres) au niveau national. Il devra, en outre, s’acquitter d’une amende d’un montant de 100.000 Euros ».

Rejetant ce verdict, les avocats d’Amadou Diaby indiquent avoir «demandé la récusation pure et simple du président de la commission d’éthique, qui gère un site internet, et qui s’acharne contre » leur client. 

Tout en promettant de saisir les instances supranationales, la défense promet qu’elle qu’«ne se laissera pas faire. On espère que la CAF et la FIFA vont annuler cette décision cabale, condamnant à tort, sans fondement, Amadou Diaby ».

Le 1er vice-président de la Féguifoot et l’ancien sélectionneur du Sily, Paul Put, sont accusés « d’avoir soutiré de l’argent à des joueurs » de l’équipe nationale. 

La bravoure des soldats africains saluée à l’an 75 du débarquement de Provence en France

Le président français Emmanuel Macron a salué jeudi, le «courage et la bravoure » des milliers de soldats africains qui ont combattu aux côtés de la France lors du débarquement de Provence, une opération militaire menée en 1944 lors de la seconde guerre mondiale. Le président français s’exprimait dans une allocution faite à la commémoration du 75è anniversaire du débarquement de Provence à la Nécropole nationale de Boulouris en France en compagnie de ses homologues ivoirien Alassane Ouattara et guinéen Alpha Condé.

Selon une note d’information de la présidence ivoirienne transmise jeudi à APA, M. Macron a salué à cette occasion,  la contribution des troupes, notamment africaines lors de cette bataille pour la libération de son pays. « Il (M. Macron) a salué le courage et la bravoure des milliers de soldats africains qui se sont sacrifiés pour défendre une terre lointaine, une terre souvent inconnue, une terre jusqu’alors jamais foulée. Une terre à laquelle, ils ont, à jamais, mêlé leur sang », indique la note.

Pour le chef de l’État français, son pays « doit être fière et ne jamais oublier les noms, les visages et les vies de ses héros d’Afrique car sans eux, la République française ne serait pas».

Il a par ailleurs, exhorté les maires de France pour « qu’ils fassent vivre par les noms des rues et des places, les monuments et cérémonies, la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l’Afrique ».

Dans la même veine, le président ivoirien Alassane Ouattara, s’est réjoui de cette commémoration qui est selon lui, un moment important pour se souvenir de la contribution des troupes africaines à la libération de la France et louer leur courage et leur engagement lors de la seconde guerre mondiale.

M. Ouattara s’est en outre, satisfait des excellentes relations de coopération que la Côte d’Ivoire et le continent africain, en général, entretiennent avec la France.

De son côté, le président Guinéen, Alpha Condé, a estimé au nom des chefs d’États invités à cette commémoration que « le débarquement de Provence fait partie de la mémoire collective partagée entre les peuples français et africains ».

Le débarquement de Provence est une opération militaire menée  le 15 août 1944 pendant la seconde guerre mondiale par les troupes alliées dans le Sud-Est de la France. Des milliers de soldats africains ont soutenu l’ancienne puissance coloniale lors de cette bataille.

Guinée : la Tabaski en préparation malgré une conjoncture difficile

A quelques jours de la fête de Tabaski en Guinée, les foirails de moutons et autres ateliers de couture ne désemplissent pas de clients, même si certains parmi ceux-ci sont obligés de revoir quelquefois leur position à cause de la conjoncture difficile qui inquiète également les éleveurs ainsi que les couturiers.Arrivé à Conakry il y a une semaine, Thierno Mamadou Bah expose ses moutons et vaches au foirail de Liberté, à quelques mètres du grand marché de Madina. 

Ayant acheté le bétail à la préfecture de Dalaba, à 363 km de la capitale guinéenne, il l’a convoyé dans un camion en compagnie de deux autres commerçants. Et pour bien s’en sortir alors, surtout en cette période jugée propice, il vend le mouton entre « 1 200 000 GNF et 2 000 000 GNF », soit entre 75.000 et 130.000 FCFA.

Parmi le bétail aussi, souligne Mamadou Bah, il y a « des moutons que nous avons fait venir du Mali qui sont vendus entre 3 000 000 à 4 000 000 GNF. Les vaches c’est à partir de 4 500 000 à 7 000 000 GNF ».

Ainsi d’une année à une autre, les prix du bétail connaissent une hausse en Guinée. 

Pour Thierno Mamadou Bah, cette situation s’explique par la conjecture économique. « La hausse du prix ce n’est pas nous aussi, ça dépend de la conjecture économique, tout est cher en Guinée. Mais vous savez le prix du bétail n’est pas règlementé. Chaque vendeur a ses prix », s’est-il défendu.

Venu acheter son mouton de Tabaski, Elhadj Ibrahima Kourouma est arrivé à convaincre Thierno Mamadou Bah après un long marchandage. Ce dernier a fini par accepter les 1 600 000 GNF du client contre les 2 200 000 GNF sur lesquels il campait.

« Avant de venir ici, je suis passé par Cosa, là-bas c’était plus cher qu’ici. Même ici c’est cher, mais comme l’immolation est un acte religieux très récompensé par Dieu, donc je suis obligé d’en payer au moins un », soutient Elhadj Kourouma, fier d’avoir acquis son bélier.

Evoluant depuis plus de 15 ans dans ce milieu, Thierno Mamadou Bah, réussit à écouler sa marchandise contre vents et marées. Même si le constat est que les clients viennent de moins en moins ces dernières années, il a une astuce toute particulière pour écouler ses bêtes.

« Vous savez moi, j’ai fait une liste de mes clients, que je contacte avant d’aller acheter ma marchandise. Là j’ai une idée sur la commande que je dois faire. Ce qui me permet d’écouler souvent ma marchandise », a-t-il confié.

Par ailleurs en Guinée, aucune statistique n’est disponible sur le nombre de bêtes immolées annuellement. 

Mais en dehors des foirails, l’ambiance est aussi tendue dans les ateliers de couture. 

« Il y a moins de clients par rapport à la fête du Ramadan », confie à APA Oumou Barry, responsable d’un atelier de couture au quartier Taouyah. 

Constatant une réelle baisse sur son chiffre d’affaires, elle confie avoir reçu plus de 30 commandes lors de la dernière Tabaski, ce qui n’est pas le cas pour cette année.

« Maintenant où je vous parle là je n’ai reçu que 19 complets à coudre dont 12 sont déjà terminés », a noté Mme Barry, soulignant toutefois que le tissu « Léppi » est le plus prisé. 

« Cette fois-ci, j’ai reçu beaucoup plus du tissu Léppi que les +Macky Sall+ ou les +Bazins Bamako+ », a fait savoir la couturière.

Guinée : 24,38% de taux réussite au baccalauréat 2019

Le ministère guinéen de l’Education nationale Mort Sangaré a affirmé ce lundi que le taux de réussite du Bac 2019 était de 24,38%Le ministère guinéen de l’Education nationale  a rendu lundi soir les résultats du baccalauréat unique session 2019. Selon Mory Sangaré sur les 96 677 candidats qui ont été reçus, dont 35 895 filles, seuls 21 959 dont 6 849 filles, ont décroché leur examen cette année soit 24,38%.

Un taux de réussite un peu en deçà des résultats obtenus en 2018, où le taux de réussite au baccalauréat était de 26,04%.

 

 

Trois accords de coopération signés entre Conakry et New-Delhi

La République de Guinée et l’Inde ont signé trois accords de coopération portant sur la médecine et l’homéopathie, les énergies renouvelables et les télécommunications, a appris APA au terme de la visite d’Etat de deux jours que vient d’effectuer à Conakry le président indien Ram Nath Kovind.Selon le ministre guinéen des Affaires étrangères, Mamady Touré, qui s’adressait qui s’adressait vendredi soir à la presse, peu après le départ du chef de l’Etat indien, le premier des accords est un mémorandum d’entente entre New-Delhi et Conakry et porte sur la coopération dans le domaine du système de médecine traditionnelle et de l’homéopathie.

« Le second accord, est un mémorandum d’entente entre le gouvernement de la République de Guinée et celui de la République de l’Inde dans le domaine des énergies renouvelables », a souligné Mamady Touré, avant d’ajouter que le troisième accord renvoie à un mémorandum d’entente entre le gouvernement de la République de Guinée et Télécommunications Consultants India Limited (TCIL) pour la participation au projet de réseau VBAB.

Par ailleurs, cette visite, la première du genre en Guinée de la part d’un président indien,  « a été très fructueuse », selon le ministre qui a affirmé que Ram Nath Kovind « a annoncé une deuxième ligne de crédit de 170 millions de dollars pour l’approvisionnement en eau ».

 L’inde a en outre « accepté le financement de deux nouveaux hôpitaux régionaux en Guinée » qui viendront s’ajouter à deux hôpitaux régionaux en cours de construction, a relevé M. Touré.

La Guinée était la troisième étape d’une mini-tournée ouest-africaine du président indien, Ram Nath Kovind, entamée le 28 juillet par le Bénin et la Gambie.

Guinée : hausse du prix du carburant

Le prix du litre de carburant en Guinée est vendu, depuis ce jeudi 1er août, à 10 000 GNF (643 FCFA) à la pompe, soit une augmentation de 500 GNF, une mesure que le ministre des Hydrocarbures Zakaria Koulibaly explique par l’augmentation du prix du baril à l’international.« Vous savez, le produit pétrolier est importé. Donc à chaque fois que le coût augmente à l’international, naturellement cela se répercute en Guinée. Les raisons sont les crises que vous connaissez : la crise iranienne, libyenne et vénézuélienne », a expliqué M. Koulibaly.

« Normalement », a-t-il souligné, le gouvernement guinéen aurait pu appliquer l’augmentation depuis le mois de mai à l’image des pays voisins « comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal ».

« Mais en Guinée on s’est trouvé chaque fois un juste milieu entre le social et l’économie. Parce que il s’est trouvé qu’au mois de mai c’était le Ramadan et juste après, c’était les examens nationaux », a argué le ministre guinéen des Hydrocarbures.

Cependant, pour l’économiste Aliou Bah, par ailleurs président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), membre de l’opposition, cette décision du gouvernement est problématique dans son « principe » et « ses effets ».

« Il se trouve que la situation précaire des emplois et le niveau élevé de pauvreté font que le volume des consommateurs réels dans notre économie est non seulement très faible. Mais aussi les quelques rares travailleurs ont un pouvoir d’achat limité », a-t-il relevé.

Toutefois, en janvier le prix du carburant avait connu une baisse, commercialisé à l’époque à 9 500 GNF.

Le 1er vice-président de la Feguifoot suspendu pour corruption

La Commission d’éthique de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot) a décidé, lundi, de suspendre son premier vice-président, Amadou Diaby pour fait de corruption.Au terme d’une réunion tenue le même jour, la commission éthique a indiqué que l’ex-sélectionneur du Sily national, Paul Put, limogé pour « insuffisance de résultat », lui a confirmé « que la personne à qui il verse 10% de son salaire est le premier vice-président de la fédération guinéenne de football ». Par conséquent, la commission a suspendu Amadou Diaby jusqu’à la fin de l’enquête ouverte, il y a une semaine.

Avant son limogeage, Paul Put avait été accusé par le capitaine du Sily national, Ibrahima Traoré, « d’avoir demandé de l’argent » à des joueurs pour être sélectionnés à la CAN 2019.

Guinée : la pêche industrielle a généré 66 milliards GNF en 2018

Le ministre guinéen de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie maritime, Frédéric Loua a déclaré, lundi à Conakry, que les redevances de la pêche industrielle sont passées de 10 milliards avant 2010 à plus de 66 milliards francs guinéens (GNF) en 2018.Présentant les acquis de la gouvernance du président Alpha Condé, ainsi que les perspectives dans le secteur de la pêche, le ministre Loua a indiqué que plusieurs reformes ont permis d’arriver à cette performance.

Il a cité la séparation des fonctions de surveillance des pêches et d’émission des licences, entièrement transférée à la direction nationale de la pêche maritime ; la sécurisation des licences de pêche ; la sécurisation de l’encaissement des redevances de pêche qui sont systématiquement versées sur les comptes du trésor public.

Guinée : le bonnet « Cabral », symbole du rejet d’un 3e mandat pour Alpha Condé

Si au Sénégal, depuis le magistère de Abdoulaye Wade (2000-2012), on a l’habitude de manifester son mécontentement avec des brassards rouges, en République de Guinée les protestataires, eux, étalent leurs humeurs en se coiffant d’un bonnet « Cabral ». C’est ce que font notamment les opposants et les membres des organisations de la société, en vue de signifier leur rejet total d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé.Aux termes de la Constitution, ce dernier au pouvoir depuis le 21 décembre 2010 est à un an de la fin de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays.

Soupçonnant Alpha Condé de vouloir modifier la Loi fondamentale du pays pour rester au pouvoir, l’opposition guinéenne, regroupée au sein  du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a, dans un premier temps, organisé des manifestions publiques, mais devant l’interdiction de celles-ci, elle a choisi le port du bonnet « Cabral ». Pour donner plus de poids à cette coiffure, elle l’a affublée du nom de « A moulanfé » (ça n’aura pas lieu, en soussou une des langues nationales).

Selon le président du mouvement Sékoutouréisme et membre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Oumar Sylla, dit « Foniké Menguè », l’un des instigateurs du port du bonnet « Cabral », ce couvre-chef symbolise la lutte contre l’injustice dans toutes ses formes. « Le bonnet du grand Amilcal Cabral est un symbole de la révolution, de lutte contre toute forme d’injustice et de confiscation des libertés », a-t-il insisté.

Fondateur du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), feu Amilcar Cabral est le héros de l’indépendance dans ces deux pays qui était sous domination portugaise. Avant son assassinat commandité par le colon en janvier 1973, il a mené une partie de la lutte pour l’indépendance, depuis la Guinée où l’avait accueilli le président Sékou Touré.

Surfant sur l’image de ce héros, affublé sur presque toutes ses photos d’un bonnet, les Guinéens se sont saisis de ce couvre-chef baptisé « Cabral » pour en faire le symbole de leur protestation. Son port « montre que les gens se réunissent autour d’une chose qui est celle de la lutte contre un nouveau mandat de l’actuel président de la République », explique Ibrahima Barry, un militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), rencontré au quartier « Cosa », en plein cœur de Conakry.

 « Ce qui est important, insiste ce militant du principal parti de l’opposition guinéenne, c’est de le (bonnet) porter pour montrer son opposition à une modification de la Constitution en vue d’offrir un nouveau mandat à M. Alpha Condé ».

Pour le porter comme le préconise Barry, il faut tout de même l’acheter et pour ce faire il faut casquer environ 10 000 francs guinéens (700 à 800 FCFA), en se rendant notamment dans les marchés de Conakry comme celui de Madina.

Mamadou Sow y dispose comme beaucoup d’autres commerçants  d’une échoppe où on peut trouver des bonnets « Cabral » de toutes les couleurs.  Toutefois, le samedi, journée traditionnellement réservée aux assemblées générales des partis politiques, Mamadou ferme boutique et va trouver sur place les militants pour leur proposer les bonnets du refus.

Ce samedi, le reporter de APA est tombé pile-poil sur le commerçant en train de  se rendre aux réunions de l’UFDG, à l’UFR et du Pades où, dit-il avec  beaucoup d’optimisme « je vais épuiser ma marchandise ». Coiffé lui-même d’un bonnet « Cabral », il a à chaque main un sac rempli de couvre-chefs.

Dans les quartiers considérés comme les fiefs du pouvoir, les habitants voient certes d’un mauvais œil ce florilège de bonnets Cabral, mais ils ont pris le parti d’en rire.  « Parfois, quand vous passez à la SIG Madina, avec ce bonnet, vous entendez des propos du genre +A lan-manè+ (ça aura lieu en Soussou) », raconte le marchand Sow.

Pourvu qu’on s’en arrête à ces sarcasmes et qu’on ne verse plus dans la violence. Avant que l’opposition ne change de fusil d’épaule en adoptant les bonnets «Cabral »,  ses manifestations contre un troisième mandat pour Condé s’étaient soldées à l’intérieur du pays par deux morts et plusieurs blessés.

Meurtre de Mamoudou Barry en France : la Guinée suit le dossier (officiel)

Le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé a déclaré, dans un communiqué parvenu à APA, suivre de près le dossier sur le meurtre de son compatriote Dr Mamoudou Bolaro Barry en France, lors de la finale de la CAN opposant vendredi le Sénégal à l’Algérie.« Très touché » par ce meurtre, Alpha Condé a d’abord présenté ses condoléances à la famille éplorée et au peuple de Guinée.

Le communiqué souligne que « le Gouvernement Guinéen suit de très près l’évolution des enquêtes diligentées par les autorités françaises » et assure par ailleurs que le Président Alpha Condé s’entretiendra avec l’Ambassadeur de France en Guinée pour la suite à donner à cette affaire.

En France, une enquête a déjà été ouverte par le procureur de la République.

« Tout sera mis en œuvre pour que justice soit faite », écrit Jean Marc Grosgurin, ambassadeur de la France en Guinée sur son compte Twitter.

Il faut rappeler que le docteur Mamoudou Barry, Enseignant-chercheur en Guinée et en France et docteur en Droit de l’Université de Rouen en Normandie, a été agressé par des supporters avant le match Algérie-Sénégal le 19 juillet 2019. Il perdra la vie le lendemain des suites de ses blessures.

« L’homme les a traités de sales noirs, il leur a dit : on va vous niquer ce soir », a déclaré Kalil Keita proche de la victime à France Bleu Normandie.

Guinée : aucun candidat au Bac dans la Préfecture de Lélouma

Pour la première fois, la préfecture de Lélouma, située au centre de la Guinée à 185 km de la capitale Conakry avec une population estimée à 161.000 habitants, a vu ses candidats à l’examen du baccalauréat être transférés par leurs parents dans d’autres villes, en réponse aux échecs répétés de leurs enfants.Sur les 32 candidats présentés en 2018, dont 25 en Sciences Expérimentales et 7 en Sciences Sociales, seuls six élèves ont été admis.

Prenant les devants pour le baccalauréat de cette année, les parents d’élèves ont inscrit leurs enfants dans des centres d’examen loin de Lélouma, comme le constate d’ailleurs Ibrahima Diallo, député de la localité.

« Depuis 4 ou 5 ans, nous sommes dans l’ordre de 13% d’admission. C’est vraiment faible par rapport au niveau national, déplore l’élu de Lélouma ».

Cette situation est due, d’après M. Diallo, par « le manque d’enseignant » dans cette localité qui a connu par le passé « de très bons résultats » au baccalauréat.

« La plupart des matières ne sont pas dispensées. Puisqu’il s’agit d’une question d’encadrement. Depuis que ce régime est en place, il y a ce problème criard d’enseignants, a constaté le député. Ce qui fait que cette année, à Diountou, il y a 8 personnes qui devaient faire la terminale. En majorité, ils voulaient faire les Sciences Mathématiques. Mais, il n’y avait pas un professeur de Maths ».

Toujours à Lélouma, rapporte encore Ibrahima Diallo, « celui qui tenait la (classe de) 11ème ne pouvait pas prendre la terminale. Il n’y avait pas aussi de professeur de Biologie. Le professeur de français était malade hospitalisé ».

Mais « normalement cette année, on devait avoir 38 candidats. En raison des échecs répétés, les enfants ont préféré quitter pour aller ailleurs. Ce qui a fait qu’on ne pouvait pas avoir une terminale », a-t-il expliqué.

Contrairement à lui, le directeur préfectoral de l’éducation de Lélouma, Souleymane Kaba, ne justifie pas cette situation par l’insuffisance du personnel enseignant.

« Je m’inscris en faux contre ceux qui disent qu’il n’y a pas d’enseignants à Lélouma. J’ai fait un effort pour que l’Etat continue à nous envoyer des enseignants », souligne M. Kaba, n’endossant ainsi aucune responsabilité sur l’échec des élèves à Lélouma.

« Les natifs d’ici sortent leurs enfants pour les envoyer ailleurs dès qu’ils obtiennent le BEPC. Ils ont envoyé tous les enfants qui étaient les plus intelligents. S’ils font transférer les enfants, en quoi je suis responsable dans cette démarche ? », s’est-il interrogé, comme pour couper court aux nombreuses accusations dont il fait l’objet.

Guinée: limogeage de Paul Put, sélectionneur du Syli national

Le sélectionneur du Syli national de Guinée a été limogé, lundi soir, par la Fédération guinéenne de football pour « insuffisance de résultats ».Cette décision a été prise lors d’une réunion extraordinaire de la Fédération guinéenne de football tenue à son siège.

Depuis l’élimination du Syli national de la CAN en huitièmes de final par l’Algérie (0-3), une guéguerre s’est installée dans le monde du football guinéen.

Accusé par le président de la FEGUIFOOT, Antonio Souaré et le capitaine du Syli national, Ibrahima Traoré d’avoir « racketté » de l’argent a des joueurs pour leurs sélections (en équipe nationale) et des membres de (son) staff », Paul Put a, dans un communiqué publié ce lundi, réfuté ces accusations.

 « Je démens formellement ce mensonge. C’est la diffamation pure et simple. Et je mets quiconque au défi d’apporter une preuve », a-t-il écrit, avant d’ajouter que « c’est un coup monté » contre sa personne.

Le président Alpha Condé tance les gardes forestiers guinéens

Le président guinéen, Alpha Condé a dénoncé, samedi, la complicité des gardes forestiers dans le déboisement qui dégrade l’environnement guinéen.Selon Alpha Condé qui présidait le lancement de la campagne nationale de reboisement, il y a « beaucoup de brebis galeuses » qui contribuent à aider les clandestins à couper le bois. « Aux gardes forestiers, nous devons dire que nous ne sommes pas toujours satisfaits», a-t-il déclaré, rappelant qu’un décret extrêmement rigoureux a été pris pour mettre fin à ce fléau.

« Tout personnel de la garde forestière qui sera pris en train d’aider (à couper le bois), sera non seulement exclu de l’armée, mais sera emprisonné », a prévenu Alpha Condé.

Il veut que les gardes forestiers soient capables « de nous rendre fiers en se mettant à la tâche non seulement en surveillant, mais en participant eux-mêmes au reboisement car, chaque garde forestier doit planter au moins un arbre ».

Cette année, le thème de la campagne nationale de reboisement choisi est : « Ensemble, luttons contre le changement climatique au moyen de la restauration des forêts naturelles dégradées ».

Selon le ministre de l’Environnement, Oyé Guillavogui 1 660 hectares seront reboisés en Guinée, donnant ainsi l’emploi à 16 000 jeunes.

Des acteurs de la pêche manifestent à Conakry contre le repos biologique

Des acteurs évoluant dans la pêche artisanale guinéenne, composés majoritairement de femmes, ont manifesté lundi à Conakry, devant le ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie pour protester contre le repos biologique décrété par le gouvernement.Selon M’Hawa Bangoura, vendeuse de poissons, ce repos biologique levé il y à peine deux mois fait souffrir les vendeuses. « Cette décision ne nous arrange pas. On sort de ce repos il n’y a même pas deux mois. Donc, le gouvernement veut nous faire souffrir », confie Mme Bangoura, le ton sec.

Il faut rappeler que dans un communiqué rendu public fin juin 2019, le ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie a décidé de fermer du 1er juillet au 31 août 2019 à minuit, toutes les activités de pêche industrielle et de pêche artisanale avancée chalutière, de la zone maritime sous juridiction de la République de Guinée qui s’étend jusqu’à la limite de 60 milles marins, calculée à partir de la ligne de base.

Il justifie cette décision par la reconstitution des ressources halieutiques afin d’en assurer l’exploitation durable. « Pendant cette période, la surveillance sera renforcée avec la synergie de toutes les structures de contrôle et de surveillance de l’Etat qui vont mutualiser leurs moyens et équipements », souligne le communiqué.

Pour M’Hawa Bangoura, le gouvernement devrait penser aux familles qui vivent de cette activité qui permet de « de nourrir nos enfants ». « Donc, nous demandons à l’Etat à revenir sur sa décision », a-t-elle lancé.

Cafetier ambulant à Abidjan, Mohamed prend en charge sa famille à Conakry

Mohamed Diallo, un jeune Guinéen qui s’est installé en Côte d’Ivoire, il y a cinq ans, prend en charge «décemment» sa famille restée à Conakry grâce à son activité de cafetier ambulant qu’il exerce depuis deux ans à Abobo, l’une des communes les plus peuplées de Côte d’Ivoire située dans le Nord d’Abidjan.C’est au rond-point de la mythique gare de cette commune que Mohamed rencontre la majorité de ses clients tôt la matinée (entre 6h et 8h) à qui il sert, soit un petit pot de café ou de thé à 100 FCFA avant de pousser sa charette vers d’autres endroits chauds de ce quartier  populaire à la recherche d’éventuels clients. Une activité qu’il exerce quasiment tous les jours entre 6h et 17h.

 « J’exerce ce travail de marchand ambulant de café et de thé il y a presque deux ans et c’est à la gare ici que je rencontre le plus d’acheteurs tous les matins. Au départ, je pouvais gagner quotidiennement entre 10 000 FCFA et 15 000 FCFA, mais maintenant, à cause du nombre croissant de jeunes qui exercent ce commerce, je gagne entre 4000 FCFA et 5000 FCFA par jour. Mais j’arrive tout de même à m’occuper décemment de mon épouse, ma fille et ma mère qui sont à Conakry »,  explique le jeune marchand de café dans un entretien avec APA.

 « J’ai quitté la Guinée en 2014 pour la Côte d’Ivoire. Je suis d’abord aller à San-Pedro ( Sud-ouest ivoirien) où je vendais dans une boutique avant de venir m’installer à Abidjan il y a deux ans. A mon arrivée, j’avais le choix de faire un autre métier, mais j’ai opté pour la vente ambulante de café car mon insertion était plus facile à cause de mes compatriotes qui exerçaient déjà le même travail »,  ajoute Mohamed, soulignant que le secteur de la vente ambulante de café dans les charrettes à Abidjan est dominée à plus de 50% par des jeunes guinéens.

 Malgré cette relative indépendance financière qui lui permet de s’occuper des siens au pays, le jeune guinéen, la trentaine révolue, envisage dans un avenir proche, de se lancer dans un autre business plus rentable dans la capitale économique ivoirienne, déplorant de nombreuses entraves à la vente ambulante de café.

 « Je paye une patente qui coûte 23 500 FCFA et valable pour six mois. Malgré cela, nous sommes souvent traqués par des agents municipaux qui nous empêchent d’exercer correctement notre activité. Pire, des syndicats du transport nous imposent eux-aussi une taxe quotidienne de 300 FCFA», a-t-il regretté.

« Sans tous ces obstacles, c’est un investissement qui est rentable. Mon revenu mensuel avoisine les 150 000 FCFA sinon plus grâce à cette activité», s’est félicité le jeune marchand ambulant.

Selon un rapport du Fonds monétaire international ( FMI) publié en juillet 2017, l’économie informelle en Côte d’Ivoire oscille entre 30 et 40% du Produit intérieur brut (PIB). A en croire les résultats de l’enquête nationale sur la situation de l’emploi et le secteur informel de 2016, l’emploi en Côte d’Ivoire est presque exclusivement informel (93,6%) quelle que soit la caractéristique socio-démographique.

Guinée : une loi sur l’usage des armes par la gendarmerie fait polémique

Le projet de loi relatif à l’usage des armes par la Gendarmerie nationale, adopté par l’Assemblée nationale guinéenne, le 25 juin 2019, suscite des réactions au sein de la classe politique et des organisations de défense des droits de l’Homme.Selon Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG (principal parti d’opposition) également président du groupe parlementaire « Libéral-Démocrate », ce projet est « dangereux ».

« Il y a 103 jeunes enterrés au cimetière de Bambeto depuis l’arrivé d’Alpha Condé au pouvoir. Ces jeunes ont été tués pendant les manifestations, alors qu’une loi, n’autorisait pas l’usage de ces armes. Donc, on ne peut pas arriver là, on a aucune certitude pour autoriser les gendarmes à porter les armes », a-t-il déclaré.

Contrairement à lui, les députés de la mouvance présidentielle, ont adhéré à l’unanimité au projet de loi.

« Avec la montée du banditisme, des braquages, les vols à mains armées, aujourd’hui, nous vivons l’insécurité. Il y a des civils qui sont armés. Il y a l’évolution du terrorisme qui tue au quotidien, avec des djihadistes. Il est important que nous ayons une gendarmerie nationale bien équipée et bien armée au sein des populations, pour pouvoir les défendre », soutient Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle.

Cette nouvelle loi, il faut le noter, inquiète l’organisation guinéenne pour la défense des droits l’homme (OGDH). Son secrétaire général, Me Hamidou Barry, également avocat des victimes du massacre du 28 septembre 2009, ne manque pas de mot pour justifier cette position.

« Cette loi est très dangereuse dans la mesure où, pendant les manifestations, avant son adoption, on enregistrait des morts. Je crois qu’on a trop versé le sang en Guinée, il y a eu trop de violation grave des droits de l’Homme en Guinée, que l’OGDH  condamne fermement », a-t-il indiqué, tout en promettant de se battre pour que les droits l’Homme soient respectés. Ceci en saisissant, « les juridictions internationales », confie Me Barry.

Selon le ministre guinéen de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané, qui a présenté ce projet de loi devant les députés, cette loi va permettre aux gendarmes d’être juridiquement plus assurés lorsqu’ils ont à faire usage de leurs armes et de les protéger, à l’occasion des procédures pénales, contre ceux qui voudraient se venger de l’autorité publique en s’en prenant aux personnes physiques qui l’incarnent.

« Les dispositions du présent projet de loi renforcent les moyens d’action de ceux qui œuvrent quotidiennement à la sécurité de tous et précisent la nature des situations effectives dans lesquelles les militaires de la Gendarmerie sont amenés à devoir faire usage de leurs armes. Elles traduisent également la volonté d’apporter des règles d’usage correspondant à chacune des situations auxquelles les militaires de la Gendarmerie sont souvent confrontés. L’encadrement de l’usage des armes par les militaires de la Gendarmerie est l’objectif principal visé par cette loi. Ainsi, la légitime défense n’est plus la seule contrainte qui pèse sur les gendarmes lorsqu’ils ont à faire usage de leurs armes », a rassuré Dr Mohamed Diané.

« Pouto », le bonnet guinéen aux origines aristocratiques

Patrimoine vestimentaire de la communauté peuhle, une des ethnies majoritaires de la Moyenne Guinée (ex Foutah théocratique ou Foutah Djallon), le bonnet « Pouto » ou « Poutoorou» est de nos jours porté par presque tous les Guinéens, avec le secret espoir de jouir de la respectabilité que conférait jadis ce couvre-chef.Avant l’ère coloniale, le port du « Pouto » était au Foutah Djallon réservé exclusivement aux privilégiés tels les rois, les érudits, les notables et, à la limite, les nantis. Porté lors des grandes cérémonies religieuses, festives ou sociales, le « Pouto » procurait à son propriétaire respect, admiration et considération.

« Au temps de mon père, il était rare de voir un porteur de +Pouto+, en dehors des grandes cérémonies », témoigne Souleymande Bodié Bah. A en croire ce peuhl originaire de Dalaba, ville de la Moyenne Guinée, ses parents étaient venus s’installer à Dinguiraye depuis les années 1800.

Pendant les fêtes, notamment religieuses, l’imam, outre son « Pouto », arborait un boubou traditionnel  agrémenté par des babouches aux pieds. Une canne ou un sabre complétait l’habillement de l’érudit. « Le choix de cet accoutrement n’est pas fortuit. Au contraire, il s’agissait, pour l’intéressé, d’affirmer son identité peuhle mais aussi de montrer son rang social », explique Souleymane.

Au fil du temps, le « Pouto » a été quelque peu désacralisé pour, entre autres vocations, devenir un cadeau offert aux hôtes de marque. « Dès que le présent (Ndlr, « Pouto ») est offert à l’hôte, la tradition voudrait qu’il le porte sur place, sous les acclamations de l’assistance. C’est la preuve qu’il a fait la Guinée », affirme Souleymande Bodié Bah, imam de la Mosquée de La Fontaine.

Outre ce symbole d’hospitalité, le « Pouto », surfant sur sa réputation première, permet aux Guinéens d’aujourd’hui d’acquérir une certaine respectabilité auprès de leurs vis-à-vis. En politique, les leaders originaires de la Moyenne Guinée ont pris l’habitude de le porter pendant leurs sorties publiques, leurs apparitions à la télévision ou leurs séances photos.

Ainsi, pendant l’élection présidentielle de 2010, trois des 24 candidats en lice, étaient identifiables sur leurs bulletins de vote grâce au « Pouto » : les opposants Cellou Dalein Diallo (originaire de Labé) et Mamadou Baadiko Bah (natif de Dalaba) ainsi que l’actuel ministre conseiller à la présidence de la République, Bah Ousmane (ressortissant de Pita).

Des politiques, le « Pouto » et devenu le couvre-chef de tous les Guinéens, donnant des idées aux futés artisans locaux qui ont ouvert des ateliers de fabrication du bonnet dans les huit villes de la région de la Moyenne Guinée, particulièrement à Mamou, la ville carrefour.

                                                                                                   

« Le Pouto est fabriqué partout en Moyenne Guinée. Mais la ville qui produit le plus grand lot, c’est Mamou comme à Timbo, Bhouriah », renseigne Elhadj Mamadou Diallo, coiffé d’un « Pouto » acheté 25 000 FCFA.

Il s’est offert un « Pouto » de classe, car on peut acquérir un couvre-chef quatre fois moins cher, soit 6000 FCFA. Le prix du bonnet varie suivant la qualité du tissu ou des éléments utilisés dans sa fabrication.

Le «Pouto» est également conçu sous différentes couleurs, tailles et formes, d’où, indique Aliou Diallo, artisan basé à Lélouma, il peut être rond ou carré.

Guinée : les footballeurs du Sily national lancent la mode «Léppi»

Depuis que les joueurs du Sily national, en partance pour la Can égyptienne, ont posté sur Facebook une photo où on les voit arborer une chemise en « Léppi », ce tissu traditionnel en cotonnade fait un tabac chez les Guinéens qui se l’arrachent pour le porter fièrement.L’engouement est tel que le « Léppi » a vu le prix de son mètre passer de 30.000 francs guinéens à 60.000 francs guinéens. Une augmentation à 100 pour cent presque hors de portée de certaines bourses modestes mais qui est loin de décourager les Guinéens. Beaucoup d’entre eux projettent de tailler dans ce tissu traditionnel dont ils viennent de découvrir le charme via le football leur boubou de la prochaine fête de Tabaski.

En attendant l’Aïd-el-Kebir prévue dans deux mois, les louanges sont quasi-unanimes pour le « Léppi ».

« C’est un beau tissu et surtout l’habillement des joueurs du Sily national nous a beaucoup attirés », s’extasie Ibrahima Camara, rencontré à Hamdallaye en haute banlieue de Conakry. En fan du « Léppi », il raconte avec force gestes la manière dont il est parvenu à décrocher son tissu de rêve : « Je suis allé hier au marché Madina, je voulais payer 6 mètres pour ma femme et moi, en prélude de la fête de Tabaski mais je ne pouvais pas. J’ai trouvé que le prix est inabordable. Finalement, j’en ai acheté pour moi seul puisque ça me plait beaucoup ce tissu ».

Assurément des clients comme Ibrahima font l’affaire des vendeurs de « Léppi » dont certains comme Amadou Bah se frottent les mains. Trouvé assis à l’intérieur de sa boutique en plein centre du marché Madina, il bénit le ciel pour avoir réussi à épuiser son stock de tissu traditionnel « en moins d’une semaine ».

Interrogé sur les raisons de la forte hausse du prix du mètre du « Léppi » que d’aucuns ont tendance à mettre sur le dos des vendeurs, soupçonnés de faire dans la spéculation, Amadou récuse cette explication et soutient fermement que l’augmentation est indépendante de la volonté de ses collègues.

Selon lui, les vendeurs n’ont fait que répercuter leurs prix de vente sur le renchérissement du « Léppi » décidé par les artisans qui les confectionnent. « Depuis que le Sily a porté cet habillement, il y a une forte demande, une affluence des clients. Ainsi, les artisans ont augmenté leur prix. Donc, nous aussi, nous sommes obligés » de faire la même chose, a-t-il expliqué.

Face à cette situation, le commerçant ne voit qu’une solution : augmenter fortement la fabrication du « Léppi » à travers un soutien du gouvernement aux artisans.

« Aujourd’hui, déplore-t-il, ce secteur est laissé pour compte. Je crois que si le +Léppi+ était beaucoup produit et que le Sily fasse sa promotion, le prix n’allait pas augmenter comme ça ».

Témoin de l’entretien, Souleymane Diallo, un client habillé en « Léppi », va plus loin en plaidant pour que le gouvernement guinéen saisisse l’occasion pour promouvoir le consommer local, voire africain, en matière d’habillement.

« Je crois que le gouvernement a tout à gagner en valorisant nos tissus traditionnels. Vous avez remarqué ces derniers temps, le président de la République porte toujours des chemises africaines. Je crois qu’à un moment, il faut montrer au monde que l’Afrique a des belles choses », a-t-il affirmé.

Sonorité locale, le Podha fait fureur en Guinée

Le « Podha » est un genre musical local qui fait sensation en Guinée depuis fin 2009. Inspirée du folklore du Foutah Djallon, une des quatre régions de la Guinée, la rythmique est basée sur l’accordéon, d’où l’appellation de Podha (du peulh, instrument à tirer).Patrimoine musical du Foutah Djallon où, au temps colonial, il était joué pour les adultes et les mariés, le Podha berce aujourd’hui tous les Guinéens. Surtout les jeunes, lassés d’écouter les sonorités étrangères.

A Conakry, le Podha est apprécié dans les boîtes de nuit de la banlieue comme dans celles des quartiers périphériques de la capitale : « Kaporo » derrière l’Ambassade des USA, « Chez les intimes » à Lambanyi ou « Ex-Aldo », « Marifaala », « Nongo-Taady », « First, Albanie », « La Cigale », etc.

Cependant, les boîtes de nuit n’ont pas l’exclusivité de la danse qui fait fureur en Guinée. Ses adeptes n’hésitent pas quand ils ont les fourmis dans les jambes d’aménager un espace en plein air pour danser sans retenue, de 16 heures jusqu’à minuit. Les modérés, se trémoussent tous les week-ends là où les accros se défoncent tous les jours, du lundi au dimanche.

                                                                                              

Le comédien Mamadou Thug, organisateur du célèbre Festival des arts et du rire (FAR) et animateur du Podha dans deux cabarets très fréquentés de Conakry, affirme : « +Le Podha+ monte en force. En ce qui me concerne, j’anime dans deux cabarets. A +Kaporo+ depuis un an, c’est le +Rire non-stop+. Là, nous faisons rire le public en caricaturant des thèmes de l’actualité. L’autre, c’est +Chez Aldo+ depuis deux ans».

A chaque fois, l’animateur fait salle comble en drainant des inconditionnels dont Mamadou Sadio Baldé. Pour rien au monde, ce dernier trouvé en train de siroter un jus d’orange, ne rate une soirée de Podha. Et pour cause, dit-il, l’ambiance et les sonorités lui rappellent son enfance au village. Même si tout n’y était pas rose.

A en croire Mamadou, quatre catégories de Guinéens sont des inconditionnels du Podha.Il y a, d’abord, les femmes divorcées, celles dont les époux sont à l’étranger ou en voyage et celles en proie à des difficultés au sein de leur ménage.

Hadja Bobo, une mère de deux enfants, domiciliée à Coza et vendeuse de tissu basin, confie : « Comme mon mari est un chauffeur qui fait de longs voyages, je profite d’une de ses absences pour aller au Podha, avec sa permission bien entendu. J’adore le Podha parce qu’il y a l’ambiance. En plus, je comprends les chansons ».

Les jeunes de la diaspora qui rentrent au pays, après des années de dur labeur à l’étranger, raffolent également du Podha. Rentré récemment de Madrid où, dit-t-il, il travaillait comme « un robot», Telly Diallo n’a qu’une seule envie : se trémousser au son de la danse qui lui rappelle son village natal.

                                                              

Jeune comme Telly, El Hadj Diallo, banquier de profession, est un fan du Podha pour d’autres raisons. « Tous les jours, dans les boites de nuit de Conakry, il y a une nouveauté musicale étrangère. On a tendance à oublier la musique du terroir. Au Podha, tu vis des moments forts avec ton artiste préféré », explique-t-il.

Pour jouir du Podha, les tickets d’entrée vont de 5000 FCFA  à 30.000 FCFA par couple, si le concert se passe dans une boîte de nuit huppée.  

Une fois à l’intérieur de la boîte de nuit, on se laisse bercer par la musique, en sirotant une boisson payée sur commande ou en se joignant aux  danseurs qui se trémoussent sur la piste. Les spectateurs fortunés peuvent, moyennant quelques billets, demander aux artistes de leur dédier une chanson.

Aliou Diallo, un jeune guinéen résidant en Hollande, a eu les honneurs d’une chanson. Venu passer la soirée avec ses amis à ‘’Chez First » à Lambanyi, il a eu la surprise d’entendre le DJ clamer son nom, donnant ainsi au chanteur l’opportunité de le citer dans ses envolées.

Un ami qui l’avait reconnu à son arrivée avait donné discrètement son nom au DJ et le tour était joué. Grand seigneur, Aliou s’est rendu sur la scène pour couvrir de billets de banque les musiciens… 

Comme Aliou, il est difficile de résister aux belles voix du Podha assurées généralement par de grands noms de la musique pastorale peuhle : Lamah Sidibé, Binta Laly Sow, Léga Bah, Alphadio Dara et Mamadou Thug.

                                                                                 

Du côté des DJ aussi, ces chanteurs font un tabac comme le confirme Oury Diallo, animateur dans un cabaret de Conakry.

« Si nous, explique-t-il, voulons amasser de l’argent, nous invitons un artiste de renom comme Lama Sidibé, l’idole des femmes. Ensuite, nous dédions chaque morceau joué à une ville. Et les ressortissants de cette ville se lèvent pour danser et distribuer de l’argent. Si une ville ne se présente faute de ressortissants, elle est huée. Celle qui déboursera assez d’argent sera applaudie ». 

Tout ceci se passe dans une ambiance festive, rehaussée par l’habillement décent des spectateurs et artistes. Loin des casquettes à l’envers, des grosses chaussures et chaînes ainsi que des pantalons débrayés qu’arborent dans d’autres endroits quelques jeunes adeptes du look étranger.  

Guinée : 38 000 entreprises créées en 5 ans (ministre)

Quelque 38.000 entreprises, ayant généré 114.000 emplois, ont vu le jour en Guinée durant ces dernières années, a déclaré le ministre en charge des Investissements et des Partenariats publics-privés, Gabriel Curtis, interprétant ces chiffres comme une «bonne santé économique du pays».Pour obtenir autant d’entreprises, il a fallu procéder à plusieurs réformes, a ajouté le ministre qui s’exprimait, lundi à Conakry,  lors d’une conférence de presse axée sur le bilan de son département.

S’expliquant sur la réduction des délais de création d’entreprises, il a déclaré que son pays «est passé de 2 mois à 72 heures et que pour 80% des cas, depuis cette année (…), vous pouvez créer votre entreprise en 24 heures avec SYNERGUI qui est une plateforme électronique qui permet de créer l’entreprise en ligne ». 

Concernant l’opérationnalisation de ces entreprises sur le terrain, le ministre  a fait savoir qu’il ne pouvait être précis à ce sujet. Il a toutefois ajouté : « maintenant, avec l’informatisation qui est effective, nous pensons que ce problème sera réglé ».

Concernant le secteur des mines, Gabriel Curtis a fait état d’un volume d’investissements de l’ordre de 10 milliards de dollars entre 2011 et 2018 contre 5 milliards de dollars, de 1958 à 2010. 

1800 milliards GNF investis dans le secteur de l’hôtellerie à Conakry (ministre)

Le ministre guinéen en charge des investissements et des partenariats publics-privés, Gabriel Curtis, a indiqué ce lundi à Conakry que 1800 milliards GNF ont investis dans le secteur de l’hôtellerie. « En 2010, on était à 500 lits, aujourd’hui on est à peu près de 2800 lits. Soit une multiplication de 5,5 du nombre de lits disponibles. S’agissant de toute l’étendue du territoire, le pays compte, 6 mille 795 chambres d’hôtels contre 4 mille 495 en 2010, soit une hausse de 55% », a-t-il fait savoir au cours d’une conférence de presse sur le bilan de son département.

 Parlant des chambres d’hôtel, le ministre indique que c’est que 6700 chambres d’hôtel sont désormais disponible contre 4500 en 2010.

« Une nette augmentation qui permet à la Guinée d’organiser des foras d’investissements et accueillir des conférences internationales », a-t-il souligné.

Dans la foulée, Gabriel Curtis, s’est attaqué aux questions de tourisme en Guinée. Selon lui, il y a eu 3 fois plus de touristes aujourd’hui qu’en 2010.  « 150 mille touristes sont enregistrés annuellement en moyenne aujourd’hui contre seulement 46 mille avant 2010 », a-t-il dit.

Guinée : Apaisement dans le conflit opposant éleveurs maliens et autochtones (autorité)

Le président du conseil des maliens de Guinée et vice-président du Haut conseil des maliens de l’étranger, Mohamed Sidibé a confié à APA ce samedi à Conakry, qu’une solution sera bientôt trouvée dans le conflit qui oppose des éleveurs maliens aux populations autochtones à Kankan.Selon M. Sidibé, une délégation se rendra dans les prochains jours à Kankan pour rencontrer les autorités en vue de trouver une solution à l’amiable. « Le Mali et la Guinée sont liés par l’histoire et la géographie. Ils sont liés par un accord d’établissement qui donne les mêmes droits et avantages aux Maliens qu’aux Guinéens vice versa », a-t-il souligné, indiquant aussi l’arrivée d’une délégation malienne à Conakry pour apaiser la situation. 

 « Il y a aussi un accord en matière d’élevage qui est signé entre le Mali et la Guinée. Dans ce sens, le ministre de l’Elevage du Mali effectuera un déplacement en vue d’harmoniser toutes les positions pour que ces conflits ne puissent plus dégénérer ou bien ne puissent pas affecter les bonnes relations entre le Mali et la Guinée », martèle M. Sidibé.

Il faut noter qu’il y a une semaine, des éleveurs maliens ont été chassés de Kankan, une région située au Nord-Est de la Guinée, par les populations et autorités autochtones.

« A cause des facteurs climatiques du Mali et de l’insécurité, beaucoup d’éleveurs pensent être en sécurité en Guinée. Malheureusement l’espèce qu’ils ont les Zébus (bœufs bossus du Sahel) ne sont pas tolérés de la part de certains élus locaux », déplore M. Sidibé.

En 2018 dans un communiqué, le ministre guinéen de l’élevage avait interdit la présence des zébus.« Suite aux impacts négatifs de la présence des zébus sur le plan social, économique, sanitaire et environnemental, toute entrée de troupeaux de zébus est interdite sur l’étendue du territoire national guinéen jusqu’à nouvel ordre », indiquait le communiqué.

 

Le Premier ministre remet le drapeau au Sily national

Le Premier ministre et chef du gouvernement guinéen, Ibrahima Kassory Fofana a remis, vendredi à Conakry, le drapeau au Sily national de Guinée qui doit prendre part à la CAN 2019 prévue en Egypte en juin prochain.Dans son discours de circonstance, M. Fofana a, après avoir rendu un hommage à l’équipe, au ministère des Sports et  à la Fédération guinéenne de football pour avoir permis à la Guinée d’aller en Égypte, exhorté les joueurs à honorer le tricolore guinéen lors de cette compétition.

« Ramener la coupe à la maison, vous en êtes capables. Au nom du président de la République, du peuple de Guinée, nous vous souhaitons bonne chance », a-t-il lancé.

De son côté, le capitaine du Sily national, Ibrahima Traoré qui a reçu le drapeau des mains du Premier ministre, s’est engagé au nom de ses coéquipiers à représenter la Guinée. « On fera tout pour faire la meilleure CAN et on va tout faire pour satisfaire les Guinéens », a-t-il promis.

Le Pm Kassory annonce la fin des subventions à Electricité de Guinée

Le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana a annoncé, mercredi à Conakry, que son gouvernement va mettre fin aux subventions à la société Electricité de Guinée (EDG).Selon Ibrahima Kassory Fofana, cette année « 2600 milliards GNF » ont été accordés à EDG, une subvention volumineuse pour le Fond Monétaire International (Fmi) qui veut sa diminution.

« Mais ça (la subvention) ne peut pas continuer. Il faut y mettre fin », a déclaré Kassory Fofana au cours d’une conférence de presse pour faire le bilan de l’an 1 de son gouvernement.

Guinée : démission du ministre de la Justice

Après plus de cinq ans passés à la tête du ministère de Justice, Cheick Sako a annoncé, lundi, sa démission.Dans sa lettre de démission adressée au chef de l’Etat datant du 20 mai dernier, Me Sako justifie son départ du gouvernement par la rédaction d’une nouvelle constitution.

« Tirant les conséquences de votre silence depuis le 4 avril 2019, jour de notre entretien et de la remise du courrier vous demandant de me remplacer dans mes fonctions de ministre de la Justice et garde des sceaux, je vous présente ma démission du gouvernement », écrit Me Sako.

Il déplore le fait qu’il n’ait pas été « associé » à la rédaction de la nouvelle Constitution en sa qualité de Garde des sceaux et compte tenu de sa position personnelle contre toute modification ou changement de la Constitution en vigueur.

« Vous comprendrez que je ne puisse plus continuer à exercer la fonction de ministre de la Justice et Garde des sceaux », a conclu le ci-devant ministre de la Justice

Guinée : Des mouvements panafricanistes commémorent le 56ème anniversaire de l’UA

Le collectif des mouvements panafricains de Guinée a organisé une caravane ce samedi à Conakry, pour commémorer le 56èmeanniversaire de l’Union africaine.Cette caravane dénommée « marche pour l’unité africaine » a débuté au rond-point de Hamdallaye jusqu’au palais du peuple où Aminata Touré, maire de Kaloum et fille de Sékou Touré s’est adressée aux organisateurs, tout en appelant à l’unité des pays africains. 

« L’Afrique ne peut pas se développer, si elle n’est pas unie. Il faut que toutes les nations d’Afrique soient unies. C’est pourquoi en tant que fille de feu Ahmed Sékou Touré père de notre indépendance nationale et maire de Kaloum, nous vous félicitons pour cette initiative. Vous avez tout notre soutien, car cela a été la vision des pères fondateurs de l’indépendance de l’Afrique. Aujourd’hui, il faut que la nouvelle génération s’inspire de ce modèle pour l’unité et l’émergence de l’Afrique », a-t-elle lancé.

Abondant dans le même sens, la porte-parole du collectif, réaffirme la volonté de ses compagnons à se battre pour les « Etats-Unis d’Afrique ». 

« La meilleure manière de célébrer la liberté des peuples d’Afrique, c’est d’accélérer la migration des organisations sous-régionales vers les Etats-Unis d’Afrique.  Ce qui, sans nul doute, nécessite l’engagement religieux de nos gouvernants qui doivent traduire par les actes la construction d’une Afrique unie. Seul on peut faire des choses, mais ensemble nous pouvons réussir de grandes chose. Chaque Etat, chaque  individu, doit apporter  sa pierre pour la construction d’une Afrique unie et prospère. C’est pourquoi à l’occasion de cette journée de 25 mai, nous, jeunes de la Guinée et d’ailleurs, avons initié ce carnaval dans le cadre de la célébration de l’anniversaire de l’Organisation de l’Unité Africaine, afin de réaffirmer notre volonté à assumer et à valoriser notre désir ardent de voir un jour les Etats-Unis d’Afrique ce, avec toutes les composantes des nations africaines », a déclaré Mariama Sylla.

 

Can 2019: publication de la liste des joueurs guinéens présélectionnés

Le sélectionneur du Sily national de la Guinée, Paul Put a publié, samedi à Conakry, la liste des joueurs présélectionnés pour la CAN 2019 prévue au mois de juin en Egypte.Voici la liste :

Gardiens : Ibrahima Koné (Pau, France), Naby Yattara (Excelsior, Îles de la Réunion), Aly Keita (Östersund, Suède), Moussa Camara (Horoya, Guinée).

Défenseurs : Ousmane Sidibé (Béziers, France), Mikael Dyrestam (AO Xanthi, Grèce), Ernest Séka (Nancy, France), Simon Falette (Francfort, Allemagne), Fodé Camara (Gaz.Ajaccio, France), Issiaga Sylla (Toulouse, France), Baissama Sankoh (SM Caen, France), Janvier Julian (Brentaford, Angleterre).

Milieux : Naby Keita (Liverpool, Angleterre), Ibrahima Cissé (Fulham, Angleterre), Mohamed Mady Camara (Olympiakos, Grèce), Boubacar Fofana (Metan Media, Roumanie), Amadou Diawara (Naples, Italie), Abdoulaye Paye Camara (Horoya, Guinée).

Attaquants : José Martinez Kanté (Gymnastic, Espagne), Fodé Bangali Koita (Kasimpasa,Turquie), François Kamano (Bordeaux, France), Sory Kaba (Dijon, France), Idrissa Sylla (ZulteWaregem, Belgique), Ibrahima Traoré (M’Gladbach, Allemagne) Mohamed Yattara (Auxerre, France).

Liste d’attente : Kanté Ousmane (Paris FC, France), Sékou Condé (Châteauroux, France), Sadio Diallo (Hatayspor, Turquie), Guy Michel Landel (Giresunspor, Turquie), Kamso Mario (Liberec, Tchèque), Hadji Barry (Swope, États-Unis).