Côte d’Ivoire: migration vers des villes intenses, essor d’une armature urbaine

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un hub sous régional, veut transformer son écosystème urbain à travers des villes intenses et intelligentes, qui soient pérennes et frugales, avec un paysage répondant aux nouveaux enjeux du développement durable.Dans les principales métropoles du pays, l’on observe des villes « très étalées, ce qui crée des problèmes de mobilité, de consommation d’eau et d’accès à l’énergie », indique Dr Alain Serge Kouadio, directeur de l’économie verte au ministère ivoirien de d’Environnement et du développement durable.

En matière de ville durable, il faut, dit-il, « promouvoir des villes intenses et construire ces villes de façon verticale (en hauteur) et non de façon horizontale ». Dans ce sens, l’Etat encourage les opérateurs immobiliers à faire des immeubles et des bâtiments passifs en énergie (base consommation d’énergie).

De grands réceptifs hôteliers intègrent de plus en plus des systèmes intelligents dans leurs bâtiments. Et ce, en vue de réduire leur consommation énergétique. Ces bâtiments passifs offrent une faible consommation en énergie. Cependant, les systèmes utilisés restent encore onéreux pour nombre de ménages.

La ville durable, selon les experts, doit être ouverte, protéger ses habitants, faciliter la mobilité, offrir le plus grand confort moderne, préserver l’environnement, proposer la diversité, promouvoir les cultures, générer des emplois, favoriser une grande variété de loisirs, innover et respecter son patrimoine.

En outre, elle devrait être un espace de liberté et assurer la sécurité. La circulation ne devrait pas imposer un parcours unique, mais une multitude de circuits construits autour d’une série de grands axes encadrant des quartiers où se trouvent des parcs et des lieux de loisirs.

Urbanisme durable

L’organisation des villes en Côte d’Ivoire affiche encore des fonctions inadaptées aux nouveaux enjeux urbains. L’on peut observer que la propreté, les espaces verts, l’assainissement et le recouvrement des canaux demeurent des préoccupations environnementalistes.

Les autorités veulent, de ce fait, transformer la ville à travers un urbanisme durable. Dans cet élan, un Code de l’urbanisme et du domaine foncier urbain a été requis ainsi qu’un Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan, des villes de Yamoussoukro et de Bouaké (centre).

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, ce dispositif vise à améliorer la qualité des règles d’urbanisme, à renforcer la protection de la propriété foncière en zone urbaine et à sécuriser au mieux les transactions sur les terrains urbains, de façon à réduire le volume des litiges fonciers.

Malgré un arsenal juridique pour encadrer les constructions urbaines et structurer les espaces d’habitation des cités, des procédures administratives souvent complexes amènent des populations à s’installer sur des emprises publiques.

Le décès, début janvier 2020, de l’élève Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, un adolescent ivoirien de 14 ans, retrouvé mort dans le train d’atterrissage d’un avion effectuant la ligne Abidjan-Paris, a conduit les autorités à déguerpir des riverains aux alentours de l’aéroport d’Abidjan.

La ville durable implique plusieurs notions. Aujourd’hui, les dirigeants sont ostensiblement en quête de solutions sur les thématiques de l’habitat, de l’énergie, de la mobilité, de la santé, de l’éducation, du financement, de la sécurité, de l’agriculture, l’accès aux services essentiels et la gestion des populations vulnérables.

Madagascar marque le 33ème Sommet de l’Union Africaine

Madagascar a marqué au cours du 33è Sommet de l’Union africaine (UA) tenu du 9 au 10 février 2020 à Addis-Abeba, les esprits grâce aux avancées notables enregistrées par le pays, notamment en matière de lutte contre la malnutrition, sous l’impulsion de Andry Rajoelina.Le jeune président malgache, Andry Rajoelina, participait à son deuxième Sommet après son accès au pouvoir par les urnes en janvier 2019. Avec force, il a exprimé sa détermination à lutter contre la faim et la malnutrition, dans un pays où 42% des enfants de 0 à 5 ans sont en retard de croissance dû à la malnutrition infantile.  

A Madagascar, la malnutrition chronique qui touche 47,3% des enfants notamment de moins de cinq ans, est un fléau auquel le gouvernement malgache a commencé à s’attaquer afin de relever rapidement le défi de l’autosuffisance alimentaire.

Champion de la lutte contre la malnutrition

De ce fait, l’Etat malgache a établi une politique alimentaire claire et concrète, renforcée par une approche multisectorielle innovante, et détaillée par le président malgache à l’occasion de ce 33ème Sommet de l’Union Africaine.

Madagascar va ainsi créer des structures nationales, régionales et locales pour soutenir les politiques dédiées à l’amélioration de la nutrition et les habitudes alimentaires de la population. L’une des réflexions menées est également de moderniser les pratiques agricoles.

Cela induit la mise en place d’un programme d’investissement agricole et d’une rationalisation du secteur agro-alimentaire, afin d’accroître la production alimentaire locale. Un vaste programme d’implantation d’usines du Nord au Sud du pays déjà annoncé, devrait permettre la transformation de compléments alimentaires riches en protéines, en fer, en oligo-éléments avec le Moringa et la Spiruline.

Parmi les actions à déployer et à mettre en œuvre, annoncées par Andry Rajoelina, le chantier concernant l’accès à l’eau potable est sans doute le plus compliqué. Ainsi, les actions actuelles du gouvernement se concentrent-elles sur la gestion rationnelle des ressources en eau, l’amélioration de l’accessibilité et l’irrigation par des techniques innovantes des zones urbaines et rurales.

Les pays africains ont été invités à reproduire l’exemple malgache en matière de lutte contre la malnutrition. Les bailleurs de fonds, à l’image de la Banque africaine de développement (BAD) ont par ailleurs exprimé leur volonté de soutenir les initiatives malgaches.

Une sacrée réussite pourrait-on dire pour le président malgache qui a fait montre de leadership lors de cette 33è session de l’Union africaine. La BAD a ainsi attribué à Andry Rajoelina le titre du « Champion pour le combat contre la malnutrition ».

Madagascar, une fenêtre sur l’Afrique et le monde

L’assurance et le dynamisme du jeune président malgache ont à ce Sommet marqué ses homologues africains, mais également de hauts dirigeants internationaux présents à Addis-Abeba. De nombreuses hautes personnalités ont ainsi manifesté leurs intérêts pour échanger avec l’homme fort de Madagascar.

Andry Rajoelina a, au regard de la qualité des participants, dû jongler avec son agenda pour planifier plusieurs rencontres bilatérales qui devraient lui permettre de nouer des partenariats internationaux sur différentes thématiques cruciales pour la concrétisation de son plan d’émergence pour Madagascar.

Il s’est notamment entretenu avec le Directeur exécutif du FNUAP pour aborder les sujets de la santé et de la planification familiale. Des priorités du gouvernement actuel qui envisage de faire de Madagascar un pays autosuffisant sur le plan alimentaire.

L’éducation et la diplomatie économique, des points clés du plan « Émergence Madagascar » ont été présentés à des bailleurs de fonds. De vastes chantiers en cours, ont été par ailleurs discutés lors d’un échange amical entre Andry Rajoelina et Matthew Harrington, le sous-secrétaire d’Etats américain, chargé des Affaires africaines.       

Le président malgache n’a pas ménagé ses efforts pour rencontrer les partenaires internationaux qui peuvent aider au développement de la Grande île. Il a en outre eu un entretien avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, actuellement en pleine tournée africaine.

Les deux personnalités ont abordé plusieurs sujets dont l’enseignement supérieur. Un programme d’échanges universitaires est envisagé entre les deux pays pour renforcer les politiques pédagogiques des universités en vue de diversifier les filières enseignées à Madagascar.

Les deux dirigeants ont également échangé sur leurs engagements communs pour la préservation de l’environnement en générale et la reforestation en particulier. Ils ont abordé des questions telles l’énergie renouvelable, un domaine très développé au Canada que Madagascar souhaite implémenter.

La sécurité maritime et la gestion des ressources halieutiques étaient aussi au menu des sujets. A la recherche de partenaires dans ce domaine, le président malgache s’est entretenu avec le Premier ministre norvégien afin de bénéficier de l’expertise de ce pays et lutter contre la pêche illicite. La Norvège est d’ailleurs le leader mondial de l’économie bleue et de l’hydro énergie.  

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.

Andry Rajoelina aux côtés des sinistrés après des inondations à Madagascar

Les fortes pluies en continu d’une semaine qui ont frappé le Nord-ouest de Madagascar en janvier, créant un véritable sinistre national ont mobilisé les secours de l’Etat avec le président Andry Rajoelina qui a eu contact avec des sinistrés de ces intempéries ayant provoqué des inondations dévastatrices dans sept régions du pays.Selon le bilan fourni par le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), l’on dénombre « 35 morts, 10 disparus et 126.238 personnes sinistrées ». Des infrastructures routières ont été également endommagées par ces fortes pluies et des hectares de rizières inondées.  

L’Etat malgache a rapidement déployé des équipements, apportant ainsi une riposte urgente afin de ne pas laisser les populations en détresse. Une prise de responsabilité extrêmement efficace qui a d’ailleurs permis de sauver de nombreuses vies. 

Le président de la République, Andry Rajoelina, a donné l’exemple en menant lui-même les opérations de sauvetage des familles piégées par la montée des eaux dès le 24 janvier 2020, à Mahajamba, Maevatanana et à Mitsinjo.

Un sinistre national déclaré

Le Premier ministre Christian Ntsay, a déclaré le 24 janvier un état de sinistre national, en tant que président national du Comité de gestion des risques et des catastrophes (CGRC). Cette procédure est en phase avec le Plan de contingence national qui indique que le sinistre national est déclaré au-delà de 1 000 sinistrés recensés.

A travers le BNGRC, l’Etat malgache se dote d’un fonds pour la gestion du risque de catastrophes (CAT DDO), notamment alimenté par les partenaires techniques et financiers tels que la Banque mondiale. Ce fonds a été utilisé pour organiser les opérations de secours et offrir des vivres et premiers soins d’urgence aux sinistrés.

L’Etat malgache a en outre mobilisé les aéronefs de l’armée et des milliers d’hommes, pour acheminer des vivres, médicaments, tentes et des produits de première nécessité, ou encore des outils, au niveau des zones enclavées. 

Des unités mobiles de soins ont également été déployées dans les quatre régions les plus touchées notamment à Alaotra Mangoro, Boeny, Sofia et Betsiboka. Et ce, aux fins d’apporter une assistance à toutes les populations affectées par les intempéries.

Travaux d’urgence et aides humanitaires

Suite aux inondations, la circulation a été paralysée sur plusieurs routes nationales, et des ponts ont été endommagés avec des portions de route emportées par les eaux. Mais, le gouvernement a rapidement mobilisé les moyens pour déployer les travaux d’urgence sur les infrastructures routières.

Cette action urgente du gouvernement a été orientée envers les populations les plus touchées pour permettre aux aides humanitaires d’être acheminées dans les meilleurs délais. Des travaux d’urgence, dans des conditions dantesques, ont permis de rétablir la circulation sur la RN6, la RN4, la RN44 et la RN5A en un temps record, grâce à la création de déviations.  

La seconde phase des travaux devrait débuter au mois de mars. Il s’agira cette fois de travaux de réhabilitation de l’ensemble des infrastructures routières touchées afin de permettre aux populations de rallier plus efficacement différents points du pays.

Union nationale

Le président Andry Rajoelina avait lancé un appel à la solidarité et à l’unité nationale afin de faire front commun face à cette catastrophe. Les forces armées se sont mobilisées sous les auspices de la présidence de la République qui a pris part aux actions de coordination des évacuations avec l’ensemble des départements ministériels. 

L’association Fitia, présidée par la Première dame Mialy Rajoelina, a quant à elle distribué des repas chauds aux familles sinistrées, et du Ferozinc aux enfants. Le couple présidentiel était d’ailleurs omniprésent dans les régions les plus touchées, afin d’offrir repas chauds et réconforts aux familles.

L’appel à solidarité a été largement entendu. Plusieurs dons en nature comprenant du riz, du sucre, de la farine ou encore en numéraire, ont été reçus par le BNGRC. Les donateurs sont pour la plupart de simples citoyens, des ONG, des associations, des entreprises, des ministères ou encore des représentations diplomatiques.

La deuxième phase de réponse aux catastrophes a été enclenchée cette semaine. Il s’agit notamment de la distribution de semences et de la réhabilitation des infrastructures endommagées par les intempéries.

Le BNGRC, lui, assure la coordination des différentes actions avec les partenaires tels que les ministères, le PNUD, ou encore la Banque mondiale en vue d’une riposte efficace aux différents besoins des populations affectées.

Lutte contre l’excision en Afrique: un sociologue mise sur «l’éducation»

L’éducation est l’approche la plus efficace pour aboutir à l’abandon de l’excision dans certaines sociétés africaines, a indiqué dans une interview avec APA, le sociologue sénégalais Djiby Diakhaté.Comment expliquez-vous la survivance de l’excision en Afrique ?

L’excision s’est ancrée dans des valeurs culturelles très fortes et des représentations qui déterminent les comportements. Lorsqu’on se réfère à la mythologie dogon, on se rend compte qu’au départ, il n’y avait pas de distinction entre l’homme et la femme. Il y avait un seul individu qui était à la fois le mâle et la femelle.

Après que cet individu a commis un pêché, le dieu Amma l’a éjecté du paradis pour l’amener sur terre. C’est à ce moment-là qu’il s’est séparé en deux. Puisque c’est comme ça, on considère qu’il y a une partie femelle et une partie mâle dans chaque individu. Par la circoncision, on enlève à l’homme sa partie féminine, et par l’excision on enlève à la femme sa partie masculine.

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Pour les exciseuses, tant qu’une fille n’est pas excisée, elle n’en est pas totalement une. Il y a une part de masculinité en elle. Pour les Bambara, un individu de ce genre est incomplet. On l’appelle le bilaporo. Un individu qui a des souillures. Par conséquent, il ne peut pas faire la cuisine, prendre la parole en public ou encore se marier.

On a un certain nombre de représentations culturelles, cosmogoniques qui déterminent la pratique de l’excision. Certains vont dire que c’est pour que la fille soit chaste jusqu’au mariage. Mais on pense que tant que cette opération n’est pas faite, l’individu n’a pas une appartenance sexuelle précise.

Quelle est la bonne approche pour en finir avec l’excision en Afrique ?

L’approche la plus efficace, c’est l’éducation des populations. Il faut nécessairement que des acteurs de la communauté, et non ceux de l’extérieur, puissent les convaincre de la nécessité d’abandonner de telles pratiques.

Ce sont par exemple les religieux, les chefs coutumiers issus de la communauté. Ces derniers peuvent servir de relais auprès de la communauté. Malheureusement, les méthodes jusque-là utilisées par les ONG et les Etats consistent à faire appel à des personnes externes à la communauté pour parler de ce problème. Les gens peuvent écouter mais le message ne passe pas. Pour avoir plus d’impact, il faut que le message soit porté par des personnes ayant une certaine légitimité au niveau local.

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Il faut aussi offrir des alternatives matérielles et immatérielles aux exciseuses qui abandonnent cette activité. L’alternative matérielle, c’est l’insertion socioprofessionnelle. Et pour celle immatérielle, il faut faire comprendre aux populations que leurs représentations ne sont pas fondées.

En outre, il faut opposer cette tradition culturelle à l’Islam parce que la plupart des communautés qui excisent, sont musulmanes. On doit démontrer qu’on peut être une bonne musulmane sans cette mutilation.

Pourquoi la pénalisation de l’excision n’est pas dissuasive ?

Dans plusieurs pays africains, il existe une loi qui pénalise l’excision et les mutilations génitales féminines. Mais il me semble que ces lois ont davantage compliqué la situation. Les gens sont maintenant obligés de faire cette opération dans la clandestinité. C’est-à-dire dans le non-respect des principes cliniques les plus élémentaires. Et cela conduit souvent à des infections.

Au fond, cela veut dire qu’on a légiféré sans travailler, au préalable, sur l’éducation, la sensibilisation et l’accompagnement des populations. De plus, certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont cru que les exciseuses avaient délaissé cette pratique après leurs sensibilisations. Mais le problème ne se situe pas seulement à ce niveau. L’excision est une activité génératrice de revenus pour elles. On leur a fait abandonner leur travail sans leur proposer des alternatives.

Il y a des parents qui pensent que leurs filles doivent se faire exciser y compris en milieu urbain. Il faut comprendre que ce n’est pas seulement une pratique rurale. Des immigrés quittent même des pays occidentaux pour faire exciser leurs enfants.

Les gens doivent comprendre que les personnes favorables à l’excision, l’expliquent par des raisons métaphysiques. Si on ne comprend pas cela, les arguments médicaux ne pourront pas être acceptés.

Ceux qui fument de la cigarette savent qu’elle tue mais ils continuent. Certaines sociétés savent que l’excision présente des dangers mais elles continuent à la pratiquer. C’est parce qu’elles sont convaincues qu’en cessant cette activité, elles mettront en péril leur existence.

Il faut comprendre cela et travailler à mettre en place des supports de communication de masse qui tiennent compte de réalités et convictions des gens sans les heurter, sans les bouleverser.

Mali: persistance de l’excision, malgré les déclarations d’abandon

Malgré plusieurs déclarations publiques d’abandon de l’excision, la pratique persiste au Mali avec un taux de prévalence nationale de 89%, selon la dernière Enquête Démographique et de Santé (EDS-VI, 2018).Au Mali, l’abandon de la pratique de l’excision par 1373 villages et hameaux et la déclaration publique de 2673 leaders communautaires et religieux, n’y peut rien. Le phénomène demeure car, dans le pays, 70 % des femmes et 68 % des hommes de 15-49 ans pensent que l’excision est une nécessité religieuse. De plus, 76 % des femmes et 74 % des hommes de 15-49 ans ont déclaré que la pratique de l’excision doit continuer.

Cette pesanteur religieuse, l’Association Malienne pour le Suivi et l’Orientation des Pratiques Traditionnelles (AMSOPT) en a conscience. «Ce qui bloque chez nous, c’est qu’il y a une forte pression des pesanteurs socioculturelles et aussi le poids de certains leaders religieux sur le Gouvernement », déplore Ballo, membre de l’AMSOPT qui lutte contre l’excision.

De ce fait, environ neuf femmes de 15- 49 ans sur dix (89 %) et 73 % des filles de 0-14 ans sont excisées au Mali. Pour environ trois quart des femmes excisées (76 %), l’excision a eu lieu avant l’âge de 5 ans, y compris dans la petite enfance.

Les excisions sont effectuées principalement par une exciseuse traditionnelle : 94% des filles de 0-14 ans et 89 % des femmes de 15-49 ans ont été excisées par des exciseuses traditionnelles.

Toutefois, des variations sont notées sur la perception de la pratique de l’excision. Ainsi, on constate que c’est à Kidal (47 %), Gao (58 %) et Tombouctou (77 %) que les pourcentages de femmes ayant entendu parler de l’excision sont les plus faibles. Par comparaison, ces pourcentages sont de 92 % à Mopti, 98 % à Sikasso et 99 % à Kayes, Koulikoro, Ségou ou Bamako. On note les mêmes variations régionales chez les hommes.

La forme d’excision la plus pratiquée consiste à couper et à enlever des chairs (41 %).En outre, dans 25 % des cas, les femmes ont subi une simple entaille et dans 8% des cas, c’est une infibulation qui a été pratiquée. Il faut aussi souligner que 26 % des femmes n’ont pas été en mesure de donner une réponse.

Pour mettre fin à l’excision dont les multiples conséquences affectent la santé sexuelle et reproductive de la fille et de la femme, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers le Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE) et en collaboration avec l’ensemble des partenaires, met l’accent sur la communication pour le changement de comportement social et la prise en charge des victimes.

« Ce qui a contribué, explique la Directrice du Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE), Dr Guindo Yacine Gakou, au renforcement du dialogue communautaire, de la synergie d’actions, des engagements individuels et collectifs contre les violences basées sur le genre en général ».

MGF: un imam ivoirien vise la tolérance zéro d’ici à 2030

L’Imam ivoirien Djiguiba Cissé, président du Conseil d’administration de la fondation Djigui, la Grande Espérance plaide pour le renforcement des «dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) d’ici à 2030.Selon ce guide religieux engagé depuis des années dans la lutte contre les MGF, «il est important de renforcer les dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la tolérance zéro aux MGF d’ici à 2030 ».

A son avis, « tous les types de violences basées sur le genre, les mutilations génitales et les mariages précoces demeurent, celles qui ont les conséquences lourdes et irréversibles sur la santé physique, mentale et reproductive des femmes et des filles ».

« Les mutilations constituent une violation des droits des femmes, un problème de santé publique avec de conséquences gynécologiques, obstétricales et de procréation chez certaines femmes », dit-il, estimant que la sensibilisation aux niveaux des exciseuses doit continuer et s’accentuer.

Retraçant les grands axes de sa Fondation dans ce domaine, il a noté, entre autres, « le symposium des leaders religieux africains des 29 pays membres à Abidjan en 2017, le renforcement des capacités des professionnels des médias en 2008, la mise en place de 63 comités locaux de protection dans nos sites d’intervention, la participation au plaidoyer international en vue de l’adoption de la résolution des Nation Unies ».

Selon l’Institut national de la statistique (INS), le taux national de femmes et de filles ayant subies une mutilation génitale est passé de 45% en 1998 à 38% en 2012, pour atteindre 36,7% en 2016 avec 10,9% ayant un âge compris entre 0 et 14 ans.

Reboisement: 1 200 000 arbres plantés à Firarazana à Madagascar

Quelques 1 200 000 arbres ont été plantés à Firarazana dans le district d’Ankazobe à Madagascar lors du lancement officiel de la saison 2020 de reboisement dans ce pays en présence du président malgache Andry Rajoelina et de plus de 12 000 personnes issues de la société civile et du secteur privé, indique une note d’information transmise vendredi à APA.L’objectif cette année pour les autorités de ce pays, est de planter  60 millions d’arbres sur une surface de 40 000 hectares partout sur l’île avec pour défi de refaire de Madagascar une île verte.

« Les  arbres que nous plantons aujourd’hui seront les forêts de demain. Forêts sources de vie et qui assureront un meilleur avenir pour nos enfants de par ses richesses naturelles » a expliqué à cette occasion le président malgache Andry Rajoelina dont l’ambition est de faire de son pays le poumon de l’océan indien et être un exemple aux yeux du monde en matière de protection de l’environnement.

Pour atteindre ce résultat M. Rajoelina a adopté des mesures fortes pour initier une grande campagne de reboisement national afin d’agir de façon efficace et concrète face aux problèmes de déforestation qui minent Madagascar.

Il entend également utiliser les nouvelles techniques de reboisement par dissémination par avion et par drones et mobiliser tous les citoyens pour mener une action collective de reforestation. Ainsi, il souhaite que chaque malagasy plante au minimum 10 arbres par an.

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Mati Diop et Zozibini Tunzi dans les annales culturelles du monde

La cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, vainqueure du Grand Prix du dernier Festival de Cannes 2019 et la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, élue Miss univers 2019 ont inscrit leur nom sur les annales culturelles du monde.Née d’une mère Franco-Sénégalaise et d’un père Sénégalais, Mati Diop est également la nièce du célèbre cinéaste, Djibril Diop Mambéty décédé en 1998.

Tourné en 2018, « Atlantique »,  son premier long métrage a été sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2019, où il a obtenu le Grand Prix. C’est l’acteur américain, Sylvester Stallone qui avait remis le Grand Prix à la réalisatrice sénégalaise lors de la soirée de clôture de la 72ème édition de l’illustre festival qui se tient dans le sud  de la France.

Réagissant à cette distinction, Mati Diop affirmait : « C’est un vrai pari, c’est mon premier long métrage, avec des acteurs qui n’avaient jamais joué, des producteurs inexpérimentés, mais on a gagné, alors que c’était notre première fois à tous. C’était un vrai challenge».

Mati Diop avait joué son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums en 2008. Cette même année, elle présentait 1000 soleils au Festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. Il sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, notamment « Atlantique » qui obtient le Tigre du meilleur court métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.

Mati Diop qui a réalisé sept films au total dont des courts-métrages, des moyens raconte avec « Atlantique » une croisée entre l’histoire d’exil et de fantômes. L’ancienne étudiante en arts plastiques prolonge ainsi un court métrage déjà titré « Atlantique » et tourné à Dakar il y a dix ans. Ce film racontait la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.

Pour son palmarès, Mati Diop s’est vue décerner trois distinctions, à savoir Tigre du meilleur court métrage au Festival de Rotterdam pour « Atlantique » en 2010, nomination au Prix Lumières du meilleur espoir féminin pour 35 rhums la même année, et Grand Prix au Festival de Cannes pour « Atlantique » en 2019.

La même année, la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, 26 ans, s’est distinguée en étant élue Miss Univers, un concours international de beauté féminine réservé aux femmes âgées de 18 à 28 ans qui a été fondé en 1952 par la compagnie américaine de vêtement californien Pacific Mills, mais organisé par WME/IMG depuis 2015. Tunzi succède ainsi à la Philippine Catriona Gray, Miss Univers 2018 et devient la troisième Sud-Africaine de l’histoire à remporter ce titre. C’est deux ans seulement après la victoire de sa compatriote Demi-Leigh Nel-Peters en 2017 et 41 ans après celle d’une autre compatriote, Margaret Gardiner, en 1978.

Agée de 26 ans, la Sud-africaine est devenue la cinquième femme noire à remporter Miss Univers. Elle s’est surtout distinguée lors de cette compétition de beauté par la couleur de sa peau et ses cheveux crépus. Lors de son couronnement, elle prônait le leadership féminin et encourageait « les jeunes filles à avoir confiance en elles ».

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.

Mondial 2022 : la Caf tire au sort les groupes des éliminatoires

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, mardi soir au Caire (Egypte), au tirage au sort du second tour des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 où le continent sera représenté par cinq sélections.Quarante équipes nationales, réparties en dix poules, sont en lice pour ce deuxième acte des éliminatoires du Mondial qatari. L’Algérie, championne d’Afrique en titre, est favorite du groupe qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Niger et Djibouti.

De son côté, le Sénégal, vice-champion d’Afrique, affrontera le Congo, la Namibie et le Togo. Justement, les Eperviers d’Emmanuel Adebayor avaient coiffé au poteau les Lions pour s’inviter à la Coupe du monde 2006 abritée par l’Allemagne.

Le Cameroun et la Côte d’Ivoire se livreront un duel à mort dans la poule D. Les Eléphants, profitant d’un faux pas des Lions indomptables en 2006, s’étaient qualifiés au Mondial pour la première fois de leur histoire.

Les dix sélections, qui terminent en tête de leur groupe, disputeront des matchs de barrages en aller et retour. Au final, les cinq équipes nationales qui sortent vainqueures de ces confrontations, se qualifieront pour la Coupe du monde 2022.

Tirage au sort du 2nd tour des Eliminatoires du Mondial Qatar 2022 :

Groupe A : Algérie, Burkina Faso, Niger et Djibouti.

Groupe B : Tunisie, Zambie, Mauritanie et Guinée équatoriale

Groupe C : Nigeria, Cabo Verde, République Centrafricaine et Liberia.

Groupe D : Cameroun, Côte d’Ivoire, Mozambique et Malawi.

Groupe E : Mali, Ouganda, Kenya et Rwanda.

Groupe F : Egypte, Gabon, Libye et Angola.

Groupe G : Ghana, Afrique du Sud, Zimbabwé et Ethiopie.

Groupe H : Sénégal, Congo, Namibie et Togo.

Groupe I : Maroc, Guinée, Guinée Bissau et Soudan.

Groupe J : République Démocratique du Congo, Bénin, Madagascar et Tanzanie.

Sadio Mané, une antistar dans la cour des grands

Si dans le foot business, les dieux du ballon rond sont constamment sous le feu des projecteurs, Sadio Mané se démarque nettement de nombre de ses pairs par sa discrétion intrigante.Et pourtant, à l’heure actuelle, le Sénégalais figure parmi les stars du sport le plus populaire au monde. L’attaquant a facilement fait son trou dans le légendaire club de Liverpool (Angleterre).

Mané, depuis qu’il a jeté l’ancre sur la Mersey en 2016, se bonifie avec le temps comme le bon vin. La saison précédente, il a martyrisé les défenses adverses en trouvant le chemin des filets à 22 reprises dans un championnat hyper relevé.

Le feu follet flambe de jour en jour au point d’intégrer le top 5 du dernier Ballon d’Or France Football. Malgré un talent incontestable, le Lion préfère se terrer dans sa tanière plutôt que de faire la Une de la presse people, à l’affût de succulentes histoires à raconter.

« En réalité, l’être humain n’est rien d’autre que le produit de sa socialisation. Certainement, Sadio a dû être éduqué dans un milieu traditionnel où il a acquis des valeurs », commente le psychologue Khalifa Diagne.

Poursuivant, M. Diagne en poste au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), note que « ce n’est pas surprenant que Mané n’ait pas de comportements susceptibles d’alimenter la presse people. Car, les valeurs traditionnelles et religieuses dans lesquelles il a été moulées, font qu’il ne cède pas, à aucun moment, à certaines tentations ».

Dans une ère où les Techniques de l’information et de la communication (Tic) occupent une place prépondérante dans l’espace public, la fierté sénégalaise tient, à tout prix, à préserver sa vie privée.

« Pour une star, cela peut être un avantage ou un inconvénient. Dans le quotidien des célébrités, il y a un certain nombre d’éléments communicationnels et de marketing », a relevé ce spécialiste des comportements.

Le compte Instagram (réseau social très prisé des stars) de Cristiano Ronaldo culmine à 192 millions d’abonnés tandis que Lionel Messi en est à 138 millions. Avec 34,6 millions de fans, Mohamed Salah devance, et de loin, Sadio Mané (5,3 millions seulement).

Trop effacé en dehors de la pelouse, son terrain de jeu favori, le joueur âgé de 27 ans poste généralement des photos de match avec Liverpool ou le Sénégal. Contrairement au Portugais Ronaldo, et à tant d’autres, qui n’hésitent point à se mettre en scène.

En définitive, décortique Khalifa Diagne, « les comportements responsables permettent, entre autres, à un footballeur d’avoir une hygiène de vie et de gagner la sympathie de certaines cultures. Mais la médiatisation accroît les gains de sponsoring ».

Atypique, Sadio Mané semble trouver son bonheur dans le soutien qu’il peut apporter principalement aux habitants de Bambaly, son village natal, à 400 km au sud de la capitale Dakar.

« Pourquoi voudrais-je 10 Ferrari, 20 montres et 2 avions ? Je n’ai pas besoin de voitures et de maisons de luxe. J’ai eu faim, j’ai joué au football pieds nus. Aujourd’hui, avec ce que je gagne grâce au football, je peux aider mon peuple », a humblement indiqué le fer de lance des Lions du Sénégal.

Tout compte fait, le digne successeur de Jules François Bocandé (1958-2012) dans le cœur des Sudistes, a érigé dans son terroir une mosquée et un lycée. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, cette icône fournit « des vêtements et de la nourriture à des démunis ». Et de l’aveu du Red, de nombreuses personnes reçoivent mensuellement la somme de 70 euros (46.000 F CFA).

« L’importance que Sadio Mané accorde au social n’est pas ordinaire. C’est important pour lui parce qu’il vient d’un milieu défavorisé. Il a connu la pauvreté et (maintenant) il veut donner une chance qu’il n’avait pas », a expliqué M. Diagne.

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

A lire aussi: CAF : La finale-retour de la Ligue des champions d’Afrique sera rejouée (officiel)

Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).

Sadio Mané, tête de gondole du foot africain en 2019

Le Sénégalais Sadio Mané, pour sa troisième nomination de suite au Ballon d’Or France Football, a fini au pied du podium de ce prestigieux classement au terme d’une saison où il aura affolé les compteurs et en sélection.Vingt-deuxième en 2018, le sociétaire de Liverpool (Premier League anglaise) égale cette année l’Ivoirien Didier Drogba, quatrième du Ballon d’Or France Football en 2007. Au final, c’est l’Argentin Lionel Messi, crédité de 686 points, qui a mis la main sur le 64e Ballon d’Or de l’histoire devant le Néerlandais Virgil Van Dijk (679 points) et le Portugais Cristiano Ronaldo (476 points).

Au Royaume de Sa Majesté, Sadio Mané, Mohamed Salah (5e au B.O) et Pierre-Emerick Aubameyang (20e au B.O) ont été les meilleurs artificiers de la Premier League avec 22 réalisations. Les Reds ont néanmoins perdu sur le fil le championnat avant de truster d’autres trophées : Ligue européenne des Champions, Supercoupe d’Europe et Coupe du monde des clubs.

A lire aussi: « Sadio Mané peut bel et bien prétendre au Ballon d’Or » (juré)

En finale de la Coupe aux grandes oreilles, le but mettant sur l’orbite du succès (2-0 devant Tottenham) les hommes de Jürgen Klopp a été inscrit par le Pharaon (Salah) à la suite d’un pénalty provoqué par le Lion (Mané).

Pour la Supercoupe d’Europe, Liverpool s’est extirpé du piège tendu par Chelsea grâce notamment à un doublé de l’enfant de Bambali (près de 400 km au sud de Dakar). Après s’être neutralisé à l’issue des prolongations, les vainqueurs de la C1 et de la Ligue Europa ont été départagés par la séance fatidique des tirs au but (2-2, Tab 5-4).

Sur sa lancée, Sadio Mané a adressé une offrande à son coéquipier Roberto Firmino pour l’unique but de la finale de la Coupe du monde des clubs face à Flamengo (Brésil). Aux côtés de l’Egyptien et du Sénégalais, Naby Keïta a aussi joué sa partition dans ce triomphe du club de la Mersey. Mo Salah, auteur de deux passes décisives en demi-finale contre Monterrey (Mexique) dont une pour le Guinéen, a été désigné meilleur joueur de la compétition.

Le natif de Bassioun El Gharbia (Egypte) a reçu, aux Caf Awards de Dakar (Sénégal), la distinction du Joueur africain de l’année. Son dauphin n’est autre que son coéquipier Sadio Mané.

Si ces fils du continent ont étalé leur classe durant le Mondial des clubs organisé par la Fédération internationale de football association (Fifa), l’Espérance de Tunis (Tunisie) a été moins en réussite en subissant une défaite d’entrée (face à Al Hilal FC, 1-0). Dans la rencontre pour la 5e place, les Sang et Or ont corrigé Al Sadd Sports Club (2-6) avec un triplé d’Hamdou Elhouni.

L’année 2019 a aussi vu le Camerounais Samuel Eto’o, l’une des icônes du foot africain, mettre un terme à sa carrière à l’âge de 38 ans. L’attaquant de classe mondiale a notamment conquis, avec son pays, les Jeux Olympiques (2000) et deux Coupes d’Afrique des Nations (2000 et 2002).

En club, ce canonnier a décroché trois Ligues européenne des Champions avec le FC Barcelone (2006 et 2009) puis l’Inter Milan (2010). Elu quatre fois Joueur africain de l’année, ce technicien qui s’est révélé avec le maillot de Majorque (Liga espagnole), a disputé quatre Coupes du monde avec les Lions Indomptables (1998, 2002, 2010 et 2014).

Le Togolais Emmanuel Adebayor, auteur de 29 buts en 66 sélections avec les Éperviers et le Burkinabè Jonathan Pitroipa, finaliste malheureux de la Can 2013 en Afrique du Sud ont, quant à eux, arrêté leur carrière internationale après respectivement 16 et 13 ans de bons et loyaux services.

Madagascar: la bonne gouvernance, cheval de bataille d’Andry Rajoelina

Pressé d’en finir avec la corruption, le président de Madagascar Andry Rajoelina, a fait de la bonne gouvernance un de ses axes d’actions prioritaires pour les cinq prochaines années. Il a engagé de ce fait des réformes, en cours, pour instaurer un climat d’Affaires favorable aux investissements.Tolérance zéro et exemplarité des sanctions en matière de corruption: voilà la directive envoyée par Andry Rajoelina au gouvernement et à l’ensemble de l’administration, au début de son mandat. De fait, c’est une véritable guerre qu’il entend mener contre ce fléau qui concerne une grande partie de l’administration malgache depuis des décennies. 

« Tous ceux qui, corrupteurs ou corrompus, citoyens lambda ou hommes d’Affaires, proches du pouvoir ou opposants, franchiront la ligne rouge seront impitoyablement sanctionnés », avait-il d’ailleurs prévenu avec fermeté en tout début de mandat.

Dans le cadre de cette offensive, sont ciblés pêle-mêle les marchés fictifs, la corruption au sein des collectivités territoriales décentralisées, des services fonciers, de la justice, de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de l’éducation nationale, de l’environnement, de la douane et des impôts.

A travers un vaste programme, le président de Madagascar Andry Rajoelina, veut assainir l’administration publique afin de la rendre plus compétitive, en réponse aux défis du pays. Ce qui devrait permettre, davantage, d’impulser la dynamique de développement. 

Vers une profonde réforme de la justice

Le gouvernement, qui lui a emboîté le pas, travaille sur de nouvelles mesures à adopter afin de renforcer et d’améliorer le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption avec des gratifications pour les bons fonctionnaires et des sanctions exemplaires pour les récalcitrants.

Début novembre, Andry Rajoelina est allé d’un cran plus loin lors de la réunion des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dont il assure la présidence. À cette occasion, il a émis le souhait de réformer la justice en profondeur. « Un changement est nécessaire et doit être appliqué notamment au niveau de la mentalité et dans la façon de travailler », a-t-il martelé.

Les plaintes pour corruption à l’encontre de la police de l’air et des frontières étant récurrentes, le président s’est déplacé à l’Aéroport international d’Ivato début octobre. M. Andry Rajoelina est resté près d’une heure sur les lieux pour détailler le circuit auquel les passagers devraient se soumettre pour le contrôle et les formalités avant embarquement, appelant une nouvelle fois à la tolérance zéro en matière de corruption.

Arsenal anti-corruption

Le locataire d’Iavoloha en est convaincu: son combat en faveur de la bonne gouvernance permettra de créer un climat d’Affaires favorable aux investissements. Lors de son séjour à Sotchi en octobre lors du Sommet Russie-Afrique, il s’est attaché à souligner que l’Etat malgache met tout en œuvre pour y parvenir.

Cet objectif ainsi que la lutte contre la corruption ont également été au cœur de l’argumentation d’Andry Rajoelina lorsqu’il a reçu des représentants du Medef (Mouvement des entreprises de France) au Palais d’Etat à Iavoloha, début octobre. Il leur a envoyé un signal fort en détaillant les efforts fournis par l’État malgache en matière de sécurisation des investissements et de mise en place de cadres juridiques stables.

Des initiatives concernant la lutte contre la corruption sont entreprises avec la simplification des procédures administratives et la promotion de la transparence. Au vu du feu vert donné par la Banque mondiale début novembre pour la mise en œuvre du plan d’émergence de Madagascar, Andry Rajoelina a visiblement su convaincre.

CAN 2019/Football: début, mercredi, des 1/4 de finale avec l’utilisation de la VAR

Les quarts de finale de la 32è Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football débutent, ce mercredi, en Egypte avec l’utilisation de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR).Une technologie expérimentée par la Confédération africaine de football (CAF) lors de la Ligue des champions qui n’a malheureusement, pas édifié tout le monde sur son efficacité.

Pour rappel, la finale retour de cette compétition entre le WAC de Casablanca et l’Espérance sportive de Tunis n’est pas allée à son terme, le 1er juin dernier pour défaillance de la VAR.

Les Marocains s’étant vu refuser un but valable, ont décidé de ne pas poursuivre la partie car l’arbitre gambien Bakary Gassama ne pouvait pas visionner l’action de but parce que la technologie ne fonctionnait pas. Ce qui a créé une polémique avant que la CAF ne décide de faire rejouer la rencontre sur un terrain neutre après la CAN.

Mercredi, Sénégal-Bénin sera donc, le premier match à bénéficier de la VAR dans l’histoire de la CAN pour laquelle la CAF a fait appel au Néerlandais Paulinus Van Boekel et au Français Benoit Millot, deux arbitres européens pour former leurs collègues africains à cette technologie.

Programme des 1/4 de finale en temps universel

Mercredi 10 juillet

Sénégal-Bénin à 16h

Nigeria-Afrique du Sud à 19h

Jeudi 11 juillet

Algérie-Côte d’Ivoire à 16h

Madagascar-Tunisie à 19h

Mise sur le marché de l’emploi des premiers actuaires africains formés à l’ENSEA

Les premiers actuaires africains formés pendant deux ans à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée d’Abidjan (ENSEA) ont été officiellement mis sur le marché de l’emploi, vendredi, à l’issue d’une cérémonie de diplomation de la première promotion du Master Actuariat, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette première promotion du Master Actuariat organisé par l’ENSEA en partenariat avec l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPH-HB) de Yamoussoukro  et l’Institut de science financière et d’assurances (ISFA) de Lyon, est forte de 18 étudiants issus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Togo et de Madagascar.

Au cours d’une cérémonie en présence de l’Ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson et du Président directeur général du Groupe NSIA, Jean Kacou Diagou, ces étudiants ont reçu leur diplôme de fin de formation, étoffant ainsi le nombre des actuaires du continent.  

Ce master a pour vocation de former des spécialistes de la statistique et de la finance en évaluation et gestion de risque, et plus généralement des professionnels des assurances, des fonds de pension et instituts de prévoyance, de la banque et de la gestion d’actifs.

« Ce programme unique en son genre en Afrique subsaharienne entre dans le cadre du hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur », a souligné le Directeur de l’ENSEA, Dr Hugues Kouadio, ajoutant que « c’est le fruit d’un partenariat entre l’une des plus anciennes formations d’actuaire françaises et deux des meilleures écoles ivoiriennes dont les diplômés rayonnent dans toute l’Afrique ».

« Il se distingue par sa gouvernance spécifique qui permet une grande proximité, une meilleure réponse aux besoins du monde professionnel », a ajouté  Dr Kouadio, rappelant que « c’est en 2014 » que les structures partenaires ont convenu de « coopérer afin de mettre en place une formation d’actuaire en Côte d’Ivoire ».

Le Programme est piloté par un Comité de pilotage constitué des écoles partenaires, des représentants des banques et des assurances avec notamment Saliou Bakayoko Président de l’Association des assurances de Côte d’Ivoire, Karim Diarrassouba Directeur des assurances de Côte d’Ivoire, et de l’Institut des actuaires de Côte d’Ivoire présidé par Armand Kplé.

Cette initiative vise également à satisfaire les importants besoins en formation continue des cadres des industries financières sur les métiers de la finance, de l’actuariat et de la gestion des risques.

« Ce diplôme consacre à la fois des études menées par les étudiants de l’ENSEA et de l’INP-HB (…) C’est assurément un meilleur exemple du hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur », s’est félicité de son côté le Directeur général de l’INP-HB, Koffi N’guessan.

Dans le même élan, le Directeur de l’ISFA de Lyon, Stéphane Leboisne a relevé que cette initiative du Master Actuariat «répond à l’idée du hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur», quand le Président de l’Institut des actuaires de Côte d’Ivoire, Armand Kplé a exhorté les étudiants au courage avant d’indiquer que «l’actuaire est un architecte social» qui a une « formation pluridisciplinaire».

« Nous avons reçu beaucoup en savoir, en retour nous avons que l’on nous demandera beaucoup », a affirmé le porte-parole des étudiants, Olivier Franck Konan, rassurant que « nous avons le devoir de faire honneur à notre parrain », Jean Kacou Diagou.

« Certes vous avez un très bon diplôme, mais la formation continue vous permet d’avancer » a lancé M. Diagou à ses filleuls, insistant sur la formation personnelle et l’écoute des anciens.

L’Ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, a mis en exergue la bonne santé de la coopération franco-ivoirienne surtout en matière du hub de l’enseignement supérieur.

« Le hub franco-ivoirien de l’enseignement supérieur fonctionne sur la confiance mutuelle», a-t-il fait observer, ajoutant à ce propos  que l’année dernière, 100% des visas demandés par les étudiants de l’INP-HB ont été accordés.

De façon globale, « 75% des visas sollicités en Côte d’Ivoire pour la France sont obtenus », a  conclu le diplomate français.

Sénégal-Madagascar: le rassemblement des Lions a débuté ce jour

Le match qui compte pour la dernière journée des qualifications pour la Can 2019, se dispute le samedi 23 mars.

Les joueurs, Santy Ngom (Nancy), Sada Thioub (Nîmes), Salif Sané (Schalke 04), Lamine Gassama (Goztepe) et Alfred Gomis (Spal) sont en terre sénégalaise. Ceci après leurs prestations dans les différents championnats européens Ils sont arrivés en vue du match Sénégal-Madagascar qui se joue au Stade Lat de Thiès, samedi.

Le match compte pour la dernière journée des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019.