Mauritanie: une dette de 527 millions US laissée par l’ex régime (Pm)

Le Premier ministre mauritanien, Ismael Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya, a déclaré que le régime de l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz a laissé une dette de 200 milliards d’ouguiyas (527 millions de dollars US) dont 300 millions de dollars doivent être remboursés en 2020.Ould Cheikh Sidiya qui s’exprimait devant le parlement, la nuit dernière à Nouakchott, a ajouté que l’ex régime qui a transmis le pouvoir le 1er août 2019 a laissé au trésor public environ 26,4 milliards d’ouguiyas dont 18 milliards disponibilisés par la Banque mondiale à titre d’appui au budget.

Cela veut dire, a-t-il souligné, que cette trésorerie ne résulte pas d’un effort interne du gouvernement sortant et ne dénote pas d’une bonne performance.

Le Pm mauritanien a précisé que le reste du montant contenait des parts des bénéfices de l’Etat sur les établissements publics industriels ou commerciaux.

Il a révélé que le trésor public dispose actuellement de plus de 37 milliards d’ouguiya et que la Banque centrale contient 1,1 milliard de dollars.

Pour lui, il ressort de cette situation que la liquidité a augmenté de 100 millions de dollars au cours des 6 derniers mois.

Mauritanie : vers une enquête sur la gestion de l’ancien président Ould Abdel Aziz

Le vice-président de l’Assemblée Nationale mauritanienne, Hamadi Ould Meimou, a annoncé la création d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur la gestion de l’Etat par l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz (2009 – 2019).L’annonce a été faite, lors d’une séance plénière de l’Assemblée, la nuit dernière à Nouakchott. A la fin des travaux de ladite commission, celle-ci présentera son rapport devant le parlement qui, en cas de faits avérés, lancera la procédure de formation d’une haute cours de justice.

Cette dernière est la seule habilitée à poursuivre les présidents de la République s’ils sont accusés de haute trahison.

Les dossiers concernés par cette enquête comprennent notamment la société chinoise de pêche Poly Hong Dong, accusée de pillage de ressources halieutiques nationales, la vente des biens fonciers de l’Etat à Nouakchott et la gestion de la fondation SNIM, une caisse caritative financée par la Société nationale industrielle et minière qui exploite les minerais de fer en Mauritanie.

Ils englobent aussi le « Fonds national des revenus pétroliers » qui contient les entrées provenant du puits pétrolier Chinguitt, dont la production avait commencé en 2005, ainsi que le marché d’éclairage solaire public, le quai des containers du port de Nouakchott et la liquidation de la Société nationale d’import-export.

Volontaires dans l’armée burkinabé: Gare aux guerres par procuration! (chercheur)

Suite à l’adoption à l’unanimité le 21 janvier dernier par l’Assemblée nationale burkinabé d’une loi autorisant l’enrôlement de civils dans l’armée, la question de la pertinence de cette initiative reste très critique.Le président du réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel (2r3s), Jérôme Pigné explique que cette loi est le symbole d’une situation qui se dégrade et d’un pouvoir politique qui n’a pas « trouvé d’alternatives pour panser ses blessures ».

« L’adoption d’une telle loi montre bien qu’au Burkina Faso, on est à court d’idées, qu’on n’a pas de solutions à court terme. En somme, qu’on n’a pas trouvé de solutions pour éradiquer le fléau du terrorisme, de l’instabilité…», a notamment déclaré le chercheur.

Dans un entretien accordé à APA, M. Pigné redoute, à terme, « des guerres par procuration à travers des milices armées ».

Tout en s’interrogeant sur l’efficacité de cette mobilisation populaire face à des groupes de mieux en mieux organisés, il souligne que le Burkina Faso dispose d’un « tissu social déjà fragilisé » et l’implication du citoyen lambda dans cette guerre asymétrique ne ferait qu’aggraver la situation.

Partant de là, il estime qu’« on est donc en train d’ouvrir un nouveau champ de batailles où l’on met les populations civiles au cœur de la problématique. Et ça, c’est véritablement dangereux parce qu’on est bien incapable aujourd’hui de peser le pour et le contre des conséquences potentielles de l’implication des civils » dans ce combat contre les groupes armés.

Le chercheur associé à l’Institut Thomas More se demande, par ailleurs, dans quelle mesure les autorités burkinabè, « incapables » de s’assurer que les forces de sécurité ne commettent pas d’exactions, vont réussir à régir l’action des civils « dont le travail est tout sauf de garantir la sécurité » des populations.

« Il y a véritablement un risque de dégradation des relations sociales, du tissu social au Burkina Faso », a-t-il alerté.

Le 21 janvier dernier, alors que 36 civils périssaient dans une attaque terroriste dans la province de Sanmatenga (centre-nord), le Burkina Faso a adopté le projet de loi pour le recrutement de volontaires dans l’armée.

Officiellement, les civils enrôlés pour la défense de la patrie vont recevoir une formation militaire initiale de quatorze jours. Ils seront formés par des spécialistes sur l’armement, les tactiques de base, notamment les embuscades, la gestion d’un poste d’observation, l’éducation civique et morale, les règles de discipline, les principes d’usage des armes et le respect des droits de l’homme.

Pour éviter que ce volontariat n’alimente les réseaux terroristes, souligne le projet de loi, le recrutement sera suivi d’une enquête de moralité et sera encadré jusqu’au niveau de la région militaire. Et ces volontaires seront responsables devant les juridictions des actes répréhensibles commis au cours de leurs missions.

Cela devrait permettre, selon le ministre de la Défense, Chérif Sy, « d’éviter que ces volontaires (ne constituent) des milices ».

Terrorisme au Burkina: focus sur le recrutement des volontaires

L’Assemblée nationale du Burkina Faso a adopté, le 21 janvier 2020, le projet de loi portant institution de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) avec pour objectif de faire face aux multiples attaques terroristes auxquelles le pays est confronté depuis 2016.L’article 2 de la loi relatif aux dispositions générales définit le VDP comme «une personne de nationalité burkinabè, auxiliaire des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le Volontaire et l’Etat».

La loi précise que la mission du VDP est de contribuer au besoin, par la force des Armées, à la défense des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence.

Selon l’article 3 et autres, la tâche du futur auxiliaire des FDS exige en toute circonstance «patriotisme, loyauté, discipline, disponibilité, neutralité, intégrité et esprit de sacrifice pouvant aller au sacrifice suprême».

Quant à l’article 5 dudit projet de loi, il stipule que «le recrutement des VDP se fait au niveau du village ou de son secteur de résidence sur la base de volontariat, subordonné à l’approbation des populations locales, en Assemblée générale».

Le même texte renseigne que les VDP bénéficieront d’une couverture sanitaire, en cas de blessure dans l’exécution de leurs missions, mais également d’une prime forfaitaire unique en cas d’invalidité permanente selon l’article 8 du projet.

A cela, il faut ajouter le fait que le VDP recevra une formation de 14 jours axée sur la manipulation des armes, la discipline et d’un équipement spécifique.

Par contre, il ne bénéficiera pas de droits à la retraite mais une prime de démobilisation lui sera versée à l’échéance du contrat (article 8).

«En cas de décès, le volontaire sera inhumé par l’Etat et ses ayants droits bénéficient d’une assistance financière de la part de l’Etat. Le volontaire demeure responsable devant les juridictions compétences des actes répressibles commis dans l’exécution de ses missions», souligne la loi.

Et de mentionner que l’auxiliaire des FDS ou VDP peut perdre sa qualité de volontaire, sur la base de la démission, de la résiliation du contrat, de l’absence prolongée de plus de 30 jours et du non renouvellement du contrat ou de décès.

Il ressort du texte que les volontaires ne seront pas dotés d’uniformes et que leur opérationnalisation interviendra avec l’entrée en vigueur de la loi au Burkina Faso.

Le président du Faso, Roch Kaboré, lors de son discours à la Nation du 7 novembre 2019, au lendemain de l’attaque terroriste contre un convoi d’une société minière ayant fait une quarantaine de morts à l’est du pays, avait lancé un appel pour recruter des volontaires afin de défendre la patrie en proie au terrorisme.

Après le vote du projet de loi, la signature d’un décret est nécessaire pour l’opérationnalisation de la mesure.

«Le terrorisme intérieur, un aveu d’échec pour le Sahel» (analyste)

Les Etats du Sahel sont victimes du terrorisme intérieur à cause de l’inefficacité des politiques de développement, a laissé entendre Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes.Le Burkina fait-il face à un terrorisme intérieur ?

Au Burkina Faso, au Mali, au Niger…, il est facile de dire que le djihadisme est externe ou étranger. Mais quand on étudie la situation, on se rend compte que ces groupes recrutent des locaux. De nombreux djihadistes présents au Burkina Faso sont originaires de ce pays. Itou pour le Mali, le Niger… Un mouvement djihadiste, tel qu’il soit, doit forcément recruter parmi les locaux.

Ces Etats ont du mal à l’admettre parce que c’est une sorte d’aveu de faiblesse ou d’échec. La riposte militaire, à elle seule, ne suffit pas. Les réponses doivent être économiques, sociales et militaires. Il faut clairement un changement de rapports entre le citoyen et l’administration. 

Qu’est-ce qui explique la vulnérabilité du Burkina Faso face au terrorisme ?

Les raisons sont multiples. La situation économique n’est pas des meilleures. L’Armée est sous-équipée. Elle n’est pas à même de sécuriser les zones frontalières. Par contre, les groupes djihadistes sont plus aguerris. Ils s’améliorent au fil des années de lutte, recrutent en nombre et attaquent violemment.

La pauvreté est un facteur important pour expliquer le développement du terrorisme. L’Etat est un peu absent dans ces zones-là. Il est souvent répressif, n’instaure pas un système démocratique et ne met pas en œuvre des politiques de développement et de protection des citoyens. Les mouvements djihadistes en profitent donc.

Un projet de loi prévoit l’enrôlement de bénévoles dans l’armée burkinabè. Est-ce une mesure salutaire ?

Les initiatives similaires n’ont pas été concluantes dans d’autres pays. Cette mesure peut aggraver les frictions entre l’Etat central et les populations des zones où les mouvements djihadistes opèrent.

Cela peut déboucher sur la création de milices. Ces dernières se caractérisent par l’absence de discipline et la fréquence des bavures. L’enrôlement de bénévoles peut compliquer la donne pour l’armée et les populations. En soi, l’ambition de mobiliser la population est bonne mais elle peut être contre-productive.

Vers le renforcement des capacités des ONG mauritaniennes dans le domaine du PCI

Le ministère de la Culture mauritanien a annoncé avoir lancé un programme de renforcement des capacités des ONG actives dans le domaine du patrimoine culturel immatériel (PCI), et ce en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).Le nouveau programme vise à renforcer les capacités des acteurs culturels évoluant dans ce domaine, a expliqué le ministère dans un communiqué, mercredi à Nouakchott.

Selon le texte, l’objectif escompté sera atteint à travers plusieurs axes dont notamment la publication de guides simplifiés dans toutes les langues nationales (arabe, puular, soninké, wolof).

Les activités planifiées dans ce cadre comprennent également la mise à disposition des matériels nécessaires à la réalisation des inventaires et à la conservation du PCI et la mise en place d’un réseau d’ONG et associations actives dans le domaine.

Il sera aussi question d’organisation d’ateliers de formation et de conférences ainsi que de création d’un site web dédié au programme.

Pour le ministère, le PCI est une composante essentielle du patrimoine culturel national alors que les principaux acteurs de sa protection et de sa mise en valeur sont les ONG et les associations actives dans le domaine.

Le communiqué a appelé les ONG, les associations intéressées et les communautés détentrices d’éléments du PCI à participer activement aux activités dudit programme.

Transport maritime en Afrique: A.P. Møller Capital nouvel actionnaire d’Arise P&L

A.P. Møller Capital (APMC), capital investisseur danois expert en matière de transport maritime et de logistique, devient actionnaire d’Arise Ports & Logistics (Arise P&L), holding pilotant les opérations portuaires et logistiques d’Arise en Afrique, avec une prise de participation à hauteur de 43%, selon une note transmise mercredi à APA.« A.P. Møller Capital, nouvel actionnaire d’Arise P&L Arise a le plaisir d’annoncer la prise de participation d’A.P. Møller Capital P/S (APMC) dans Arise Ports & Logistics (Arise P&L), à hauteur de 43 % de son capital », indique le communiqué, précisant que « le reste sera détenu par Olam International Limited (31%) et Africa Finance Corporation (26%) ».

Arise P&L qui est la holding chapeautant les opérations portuaires et logistiques d’Arise en Afrique, opère sur les plateformes du Port international New Owendo (NOIP) et le port minéralier D’Owendo (OMP) au Gabon, le terminal industriel polyvalent de San-Pedro dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire (TIPSP) et le terminal à conteneurs de Nouakchott (TCN) en Mauritanie.

Cette transaction, dont la clôture devrait intervenir dans les prochains mois, confirme l’ambition d’Arise d’être un catalyseur de l’industrialisation en Afrique en attirant les investissements directs étrangers (IDE) dans les industries à valeur ajoutée du continent, poursuit le texte.   

L’arrivée d’APMC, capital investisseur danois expert en matière de transport maritime et de logistique, autour de la table d’Arise P&L en tant qu’actionnaire stratégique devrait renforcer sa capacité à développer et étendre ses réseaux d’écosystèmes industriels à fort impact sur le développement en Afrique.

« Nous sommes ravis qu’APMC ait choisi d’investir dans Arise P&L, qui bénéficiera sans aucun doute de sa grande expertise financière dans les secteurs maritime et logistique. En plus de consacrer l’importance de nos ports et de nos opérations logistiques, ce partenariat permettra à Arise d’investir davantage dans ses activités à travers le continent », a déclaré Gagan Gupta, PDG d’Arise.

Arise est une structure panafricaine de solutions d’infrastructures et de logistique qui développe des écosystèmes conçus pour faire prospérer l’Afrique. Elle identifie les opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers le continent, conçois, finance, construit et exploite les infrastructures nécessaires au développement des entreprises et à la réalisation de leur potentiel.

Arise comprend aujourd’hui trois sociétés distinctes : Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), Arise Ports & Logistics (P&L) et Arise Infrastructure Services (IS).

Mauritanie : dispositions préventives après l’apparition du coronavirus

Le ministère de la Santé mauritanien a mobilisé ses services après l’apparition de l’épidémie du coronavirus en Chine et dans plusieurs autres pays à travers le monde, a appris d’une source au sein de ce département. Cette mobilisation est strictement préventive, a souligné la même source, précisant qu’aucun cas de ladite maladie n’a été signalé dans le pays.Les mesures prises dans ce cadre comprennent la mise sur pied d’une cellule de veille sanitaire visant à suivre l’évolution du coronavirus dans le monde et prendre les dispositions nécessaires pour protéger le pays contre tout risque de contamination.

Un dispositif de contrôle et de surveillance de toutes les entrées de personnes suspectes dans le territoire mauritanien a été également mis en place. La cellule en question assure une permanence de jour comme de nuit et établit des rapports circonstanciés sur la situation sanitaire et sur le contrôle effectué au niveau des frontières.

Elle partage en outre les informations avec tous les organismes internationaux de santé. Des caméras thermiques ont été aussi installées pour détecter la température des passagers au niveau des aéroports des deux plus grandes villes mauritaniennes, Nouakchott et Nouadhibou, et de la route reliant ces dernières.

Une autre caméra thermique sera installée au niveau du Bac de Rosso (200 kilomètres au sud de Nouakchott), sur le fleuve Sénégal. En plus de cela, un réseau de communication reliera quotidiennement toutes les structures de santé mauritaniennes pour faciliter l’échange des informations et des données relatives à la situation sanitaire.

Le coronavirus provoque des complications respiratoires pouvant devenir bénignes ou même, dans certains cas, très sévères voire mortelles.

La Mauritanie sur le point d’appliquer l’accord de libre-échange avec la Cedeao (Ghazouani)

La Mauritanie va bientôt appliquer l’accord de libre-échange avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao ), a déclaré le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouan.Le chef de l’Etat qui n’a pas fixé de date a fait cette annonce lundi à Rosso (200 kilomètres au sud de Nouakchott) au cours d’une réunion avec des agriculteurs au terme d’une visite d’une journée dans la région qui lui a permis de lancer un important programme agricole.

L’accord avec la Cedeao  est important pour les travailleurs persévérants et soucieux de la qualité de leur production mais il ne sert pas, en revanche, les paresseux, a-t-il mis en garde.

Le chef de l’Etat mauritanien a appelé ses concitoyens à se préparer à entrer dans ce marché pour exporter l’excédent de production en matière d’agriculture, d’élevage, de pêche etc….

Il faut trouver un débouché pour les denrées produites localement, a-t-il incité, soulignant que le manque de vigilance et de compétitivité ne sert pas les règles du marché libre.

On ne peut tirer profit de ces règles que si on développe la qualité de notre production, a insisté M. Ghazouani.

La Mauritanie lance un programme de barrages et de projets irrigués

Un programme de construction de barrages et de réalisation de projets irrigués a été lancé, lundi dans la région de Rosso, située à plus de 200 kilomètres au sud de Nouakchott, a appris APA auprès du ministère du Développement rural.Le coup d’envoi de ce « Programme national d’aménagement, de construction et de réhabilitation des barrages » a été donné par le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.

Son premier axe porte sur la mise en œuvre de 74 projets irrigués couvrant une superficie de 5.726 hectares et profite à quelque 11.000 familles, avec un coût estimatif de 6 milliards d’ouguiyas (158 millions de dollars US).

Ce financement est assuré par l’Etat mauritanien, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

S’agissant du second axe, il concerne la construction et la réhabilitation de 74 barrages dans la plupart des régions du pays.

Ce programme d’ouvrages couvre une superficie d’environ 6.000 hectares et profite à une douzaine de milliers de familles.

Quant à son coût, il s’élève à 9 milliards d’ouguiyas (237 millions de dollars US) sur financement de l’Etat mauritanien, de la Banque mondiale, de la Banque islamique de développement, de la Banque africaine de développement et de l’Union européenne.

Coronavirus : le Botswana inquiet pour ses étudiants en Chine

Le Botswana a exprimé, lundi, sa vive préoccupation du fait qu’il n’est pas en mesure de prendre contact avec certains de ses ressortissants envoyés en formation en Chine, un pays en proie à une épidémie de coronavirus.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères du Botswana a déclaré que sur 33 étudiants inscrits actuellement dans divers établissements universitaires de la ville de Wuhan, 21 ont été dénombrés. D’autres auraient quitté la zone touchée avant le verrouillage officiel.

« Au regard de ce qui précède, le ministère informe en outre que l’ambassade du Botswana en Chine est en contact permanent avec les étudiants de la ville de Wuhan via une plateforme dénommée WeChat et un numéro d’appel d’urgence », a écrit le ministère.

Il a ajouté que l’ambassade du Botswana en Chine travaille en étroite collaboration avec les autorités chinoises compétentes pour assurer la fourniture de nourriture, d’eau, de masques faciaux et d’autres fournitures essentielles aux étudiants concernés.

Il a précisé qu’aucun des Botswanais vivant en Chine n’a jusqu’à présent été infecté par le virus.

Les rapports indiquent que plus de 80 personnes ont été tuées par le coronavirus en Chine, avec environ 3.000 cas confirmés.

Le Tchad prend des dispositions préventives contre le coronavirus

Le ministre tchadien de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé, lundi à N’Djaména, des mesures de prévention contre le coronavirus qui sévit depuis quelques semaines en Chine.Parmi les mesures préventives prises par le Tchad, le ministère de la Santé a fait état des contrôles réguliers et stricts au niveau de l’aéroport international Hassan Djamous de la capitale tchadienne, N’Djaména.

« Des mesures concrètes sont déjà mises en place à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména, en collaboration avec l’Autorité de l’aviation civile (ADAC). Il s’agit, entre autres, du port de masques et de gants pour tout le personnel travaillant à l’aéroport, à l’arrivée d’un vol d’avion en provenance des pays affectés, la prise de température frontale systématique de tous les passagers », a expliqué le ministre Mahamoud Khayal.

Cette maladie, hautement contagieuse et dangereuse, a poursuivi le ministre, est à prendre au sérieux, insistant que « l’infection par ce virus provoque des maladies respiratoires graves. Certains patients sont décédés des suites de l’infection. Il s’agit d’une maladie hautement contagieuse et mortelle.»

Le ministre tchadien de la Santé a dit que ses services ont reçu des informations nécessaires sur les symptômes de la maladie, citant, entre autres, « des symptômes respiratoires et une fièvre brusque, une toux, un essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume. D’autres signes sont le mal de gorge, l’écoulement nasal, une fatigue, des maux de tête, une douleur musculaire ».

A toute fin utile, le ministère de la Santé publique a mis un numéro vert pour que les services de santé soient contactés.

Une épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus a été détectée à Wuhan, en Chine, en décembre dernier. Selon les premières informations, cette maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Mauritanie: Près de 600 millions de dollars de recettes douanières en 2019

Les douanes mauritaniennes ont réalisé environ 22,5 milliards d’ouguiyas MRU (592 millions de dollars US) de recettes en 2019, a révélé le ministre des Finances du pays, Mohamed Lemine Ould DhehbiCette performance depasse les prévisions, a indiqué le ministre dans un discours à l’ouverture d’une cérémonie commémorative de la Journée internationale des douanes, célébrée dimanche à Nouakchott sous le thème : « la durabilité au cœur de l’action douanière pour les personnes, la prospérité et la planète».

Ould Dhehbi a expliqué que les défis liés au développement durable et aux changements climatiques constituent un souci réel pour tous les pays et un facteur déterminant des orientations de développement du monde en général et de chaque Etat en particulier.

En plus de leurs missions fiscales traditionnelles comme le recouvrement de la plus grande partie des entrées annuelles de l’Etat, les douanes jouent également un rôle économique, social, sanitaire et environnemental en veillant sur l’application des lois du commerce international, facilitant les échanges, surveillant la qualité des marchandises, luttant contre l’évasion fiscale et protégeant la production nationale, a-t-il ajouté.

Le ministre a annoncé que, dans ce cadre, la direction générale des douanes met les dernières retouches sur un programme de services et un pack d’activités de nature à construire la confiance avec les contribuables.

Il s’agit non seulement de créer un guichet unique mais de permettre aux citoyens, dans un proche avenir, d’accomplir toutes leurs formalités à distance tout en suivant la situation de leurs dossiers, a-t-il souligné.

Selon lui, la douane mène, sur un autre plan, une guerre sans merci contre les médicaments et produits alimentaires en contrebande ou périmés dans le cadre d’efforts globaux de lutte contre la fraude.

Indice perception de la Corruption: la Mauritnanie gagne sept places (Rapport)

La Mauritanie a gagné sept points dans le nouveau classement de l’indice de perception de la corruption rendu public par l’ONG Transparency International.En 2019, le pays a occupé la 137e place sur un total de 180 Etats contre la 144e place en 2018, peut on déduire de ce rapport. Le rang de la Mauritanie était 143eme en 2017.

En Afrique de l’Ouest, le Sénégal occupe la 66e place alors que le Nigéria et la Cote d’Ivoire sont classés respectivement 76e et 106e.

L’ONG a souligné que l’une des principales causes de la corruption serait la relation entre la politique et l’argent.

Elle a fait dans ce cadre, un constat sans détour sur le continent africain où l’argent permet, selon elle, de gagner des élections, de consolider le pouvoir et de favoriser des intérêts personnels.

« Les pays dans lesquels les élections et le financement des partis politiques sont perméables à une influence indue de la part des intérêts particuliers sont moins en mesure de lutter contre la corruption », a conclu Transparency International.

La Mauritanie remporte un prix à une foire internationale de tourisme Madrid

La Mauritanie a remporté un prix à la foire internationale de tourisme (Fitur) de Madrid, en Espagne, a-t-on appris de source proche de l’Office national de tourisme (ONT), samedi à Nouakchott.Le pavillon mauritanien dans cette foire, l’une des plus importantes dans ce domaine à travers le monde, s’est ainsi vu attribuer le prix du « Pavillon d’origine » pour son excellente contribution à la diversité du tourisme dans le pays.

Il a été primé en guise de reconnaissance de la valorisation de la richesse des potentialités touristiques en Mauritanie, que ce soit au niveau des paysages que de la diversité culturelle.

Le prix a été réceptionné vendredi à Madrid par le ministre mauritanien du Commerce et de Tourisme, Sid’ahmed Ould Mohamed. Selon la même source, le pavillon mauritanien a connu un grand afflux de la part des visiteurs, aussi bien des professionnels du tourisme que des medias internationaux ou des citoyens ordinaires.

Ainsi, plus de 150.000 personnes issues de 165 pays ont visité le pavillon caractérisé par une grande présence de l’artisanat mauritanien.

Vers le financement d’un demi-millier de projets pour les jeunes mauritaniens

Quelque 500 projets seront financés au profit des jeunes mauritaniens, a annoncé le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports de Mauritanie, Taleb Ould Sid Ahmed.Selon le ministre qui s’exprimait lors d’une conférence de presse vendredi à Nouakchott, il est désormais possible pour les organisations, les réseaux, les associations et les jeunes, pris individuellement, d’accéder au financement de projets grâce à des prêts concessionnels.

Les montants nécessaires à cela seront mobilisés dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative « Moustaqbali » (mon avenir), a-t-il ajouté.

Selon lui, les jeunes doivent saisir cette occasion pour étudier, préparer et soumettre des projets qui soient susceptibles de contribuer au développement durable de la Mauritanie.

Concernant la source des financements, Ould Sid Ahmed a précisé que son département a obtenu des promesses dans ce sens de la part de ses partenaires au développement.

Cette perspective prometteuse, a-t-il expliqué, requiert toutefois de lever les obstacles qui empêchent les jeunes de réussir dans leurs projets, que ce soit sur le plan des difficultés d’obtention des fonds ou d’erreurs de gestion vu le manque d’expérience ou de formation.

En préalable à l’éligibilité des projets aux financements en question, un concours transparent sera organisé pour sélectionner les jeunes bénéficiaires qui seront répartis entre toutes les régions du pays en fonction de la densité de la population.

A elle seule, la capitale Nouakchott aura 150 projets, a dit le ministre.

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Mati Diop et Zozibini Tunzi dans les annales culturelles du monde

La cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, vainqueure du Grand Prix du dernier Festival de Cannes 2019 et la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, élue Miss univers 2019 ont inscrit leur nom sur les annales culturelles du monde.Née d’une mère Franco-Sénégalaise et d’un père Sénégalais, Mati Diop est également la nièce du célèbre cinéaste, Djibril Diop Mambéty décédé en 1998.

Tourné en 2018, « Atlantique »,  son premier long métrage a été sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2019, où il a obtenu le Grand Prix. C’est l’acteur américain, Sylvester Stallone qui avait remis le Grand Prix à la réalisatrice sénégalaise lors de la soirée de clôture de la 72ème édition de l’illustre festival qui se tient dans le sud  de la France.

Réagissant à cette distinction, Mati Diop affirmait : « C’est un vrai pari, c’est mon premier long métrage, avec des acteurs qui n’avaient jamais joué, des producteurs inexpérimentés, mais on a gagné, alors que c’était notre première fois à tous. C’était un vrai challenge».

Mati Diop avait joué son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums en 2008. Cette même année, elle présentait 1000 soleils au Festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. Il sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, notamment « Atlantique » qui obtient le Tigre du meilleur court métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.

Mati Diop qui a réalisé sept films au total dont des courts-métrages, des moyens raconte avec « Atlantique » une croisée entre l’histoire d’exil et de fantômes. L’ancienne étudiante en arts plastiques prolonge ainsi un court métrage déjà titré « Atlantique » et tourné à Dakar il y a dix ans. Ce film racontait la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.

Pour son palmarès, Mati Diop s’est vue décerner trois distinctions, à savoir Tigre du meilleur court métrage au Festival de Rotterdam pour « Atlantique » en 2010, nomination au Prix Lumières du meilleur espoir féminin pour 35 rhums la même année, et Grand Prix au Festival de Cannes pour « Atlantique » en 2019.

La même année, la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, 26 ans, s’est distinguée en étant élue Miss Univers, un concours international de beauté féminine réservé aux femmes âgées de 18 à 28 ans qui a été fondé en 1952 par la compagnie américaine de vêtement californien Pacific Mills, mais organisé par WME/IMG depuis 2015. Tunzi succède ainsi à la Philippine Catriona Gray, Miss Univers 2018 et devient la troisième Sud-Africaine de l’histoire à remporter ce titre. C’est deux ans seulement après la victoire de sa compatriote Demi-Leigh Nel-Peters en 2017 et 41 ans après celle d’une autre compatriote, Margaret Gardiner, en 1978.

Agée de 26 ans, la Sud-africaine est devenue la cinquième femme noire à remporter Miss Univers. Elle s’est surtout distinguée lors de cette compétition de beauté par la couleur de sa peau et ses cheveux crépus. Lors de son couronnement, elle prônait le leadership féminin et encourageait « les jeunes filles à avoir confiance en elles ».

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.

Le trafic de médicaments, mamelle du terrorisme en Afrique ?

Des groupes terroristes actifs en Afrique, flairant le bon filon, ont tiré profit du trafic de médicaments sur le continent pour en faire l’une de leurs principales sources de financement.« Nous savons aujourd’hui que le terrorisme menace gravement la sécurité de l’Afrique. Le trafic de médicaments participe au financement de la criminalité transnationale organisée notamment le terrorisme », soulignait lors du Sommet sur les faux médicaments tenu les 17 et 18 janvier à Lomé (Togo), le président sénégalais.

A cette l’occasion, Macky Sall, ses homologues togolais et ougandais, mais aussi les ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana ont signé une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments.

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L’Afrique est devenue, au fil du temps, l’un des bastions du terrorisme international. De la Corne de l’Afrique au Sahel, moult groupes terroristes, dont les plus en vue sont Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Boko Haram, Al-Shebab, Al-Mourabitoune et Ansar al-Charia, font crépiter les armes, plongeant des nations dans une spirale de violence sans précédent.

Pour décupler leurs forces de frappe, plusieurs groupes terroristes ont prêté allégeance à Al-Qaïda ou encore à l’Etat Islamique (EI), prompts à accorder des financements. Mais la disparition d’Oussama Ben Laden et le démantèlement du vaste califat autoproclamé d’Abou Bakr al-Baghdadi en Irak et en Syrie ont porté un sacré coup à la collecte de fonds, indispensables pour la matérialisation des plans d’attaques meurtrières.

Du coup, les djihadistes essaimant en Afrique, ont jeté leur dévolu sur différentes formes de trafic notamment des médicaments. « Dans le Sahel, bien que ça ne soit pas totalement documenté, le terrorisme se finance en grande partie par le trafic de médicaments. La contrefaçon des produits médicaux représente à peu près 60 % des sources de financement du terrorisme », a indiqué Jean-Louis Bruiguière, juge antiterroriste français.

A titre illustratif, a renseigné ce membre du Comité de pilotage sur le trafic de médicaments mis sur pied par la Fondation Brazzaville, « 80 % des attentats ou des opérations menées sur le sol français ou en Europe viennent des trafics ».

En visite au Burkina Faso, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron, président de la France, soutenait que « l’Afrique subsaharienne concentre toutes les vulnérabilités qui vont favoriser les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés : la faiblesse de la gouvernance des systèmes de santé, une offre de soins et un maillage des pharmacies sur le territoire insuffisants, l’existence d’un marché parallèle quasiment toléré et la pauvreté des populations ».

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Il urge donc pour les Etats africains d’engager un combat sans répit contre le commerce des faux médicaments. « Il y a urgence car ce trafic international, dirigé par des organisations criminelles, se développe de façon exponentielle. De 75 milliards de dollars en 2010, le chiffre d’affaires du trafic des produits médicaux falsifiés est évalué aujourd’hui à 200 milliards de dollars. Les bénéfices tirés de ce trafic sont supérieurs à ceux de la drogue ou des armes », a regretté Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais.

De l’avis de Cécilia Attias, la présidente et fondatrice d’une fondation éponyme, l’initiative de Lomé « annonce la fin de l’impunité pour les faussaires qui ont, trop longtemps, profité d’un trafic beaucoup trop rémunérateur. Celle-ci pénalisera gravement les actions des organisations criminelles qui se financent allègrement sur la misère des populations ».

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Selon cette ancienne Première Dame de France, ce terrible constat exige « une réaction ferme de la communauté internationale ». Et pour ne pas prêter le flanc au terrorisme, Macky Sall a proposé à ses pairs du continent de « déployer une synergie d’efforts dans la surveillance, le contrôle transfrontalier, l’échange d’expériences et l’harmonisation des législations pour une action plus efficace à impact global et durable ».

Afrique : le trafic de médicaments, bientôt un crime

Les pays africains veulent criminaliser le trafic de médicaments qui cause chaque année le décès de 122.000 enfants de moins de cinq ans sur ce continent.C’est un fait : en Afrique, l’absence d’arsenal juridique répressif ne dissuade pas les faussaires de médicaments. « Ce trafic n’est pas toujours considéré comme un crime mais plutôt une violation de droits de propriété intellectuelle. Quant aux condamnations, elles sont bien souvent dérisoires voire inexistantes », analysait Faure Gnassingbé, le président du Togo lors du Sommet sur les faux médicaments.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.

Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef) est persuadé que la « clémence » dans la répression du trafic de médicaments est « une aberration » au moment où « le commerce des stupéfiants et des armes est hautement risqué et lourdement réprimé ».

Pour sa part, l’ancien juge français spécialisé dans la lutte antiterroriste, Jean-Louis Bruiguière a noté que « dans les pays africains, les peines encourues par les contrefacteurs de médicaments sont très basses. Ces derniers peuvent simplement être condamnés à des amendes ou à des peines de prison ridicules ».

Co-auteur de l’ouvrage « Les 100 mots du terrorisme », M. Bruiguière a estimé que les Etats-parties à l’initiative de Lomé doivent « criminaliser ce trafic avec des peines lourdes, c’est-à-dire au moins 15 ans de prison ».

Les six Etats signataires de la Déclaration politique de Lomé, souhaitant être rejoints par les autres pays du continent, ont enclenché une lutte contre des professionnels de la commercialisation de faux médicaments.

« Les produits médicaux falsifiés empruntent les mêmes circuits d’approvisionnement que ceux authentiques et toutes les techniques, y compris les plus sophistiquées utilisées par les laboratoires pour sécuriser leur conditionnement, ont été déjouées tant la capacité financière des réseaux criminels est considérable », a révélé Faure Gnassingbé.

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a fait observer que « la vente de ces produits n’est pas seulement l’apanage des officines clandestines ou des fameuses pharmacies par terre ayant pignon sur rue ».

D’après le président du Sénégal, « ce n’est que la portion congrue d’un trafic beaucoup plus vaste par Internet selon les méthodes de la criminalité organisée et de la cybercriminalité qui envahissent même les structures légales comme les dépôts pharmaceutiques, les hôpitaux, les dispensaires etc ».

En Afrique où le taux de médicaments contrefaits s’élèverait jusqu’à 60 % dans certaines régions, la lutte est portée par la Fondation Brazzaville présidée par Jean-Yves Ollivier.

Membre fondateur de cette structure, Michel Roussin, ancien ministre français de la Coopération a informé que « la Fondation Brazzaville a pris conscience du fléau lors d’une réunion ayant eu lieu il y a quatre ans. Ce jour-là, deux membres de la fondation (un médecin et un membre de la société civile) ont évoqué ce sujet. Et on a donc décidé d’y travailler ».

Mauritanie: le gouvernement à fond sur la réglementation de la vente des médicaments

Le nouveau régime mauritanien a fait de la régulation de la vente des médicaments son cheval de bataille.A Nouakchott, le décor habituel autour des centres médicaux est méconnaissable : occupés il y a seulement quelques jours par les plus grandes pharmacies de la ville, grouillant de patients, les alentours des hôpitaux et dispensaires sont désormais déserts. Les pharmacies qui y pullulaient il y a peu de temps, sont fermées, une grande croix rouge sur leurs portes, signe qu’elles y ont été contraintes par l’administration. Ce sont les mesures engagées par le nouveau ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed et qui interdisent aux officines d’être à moins de 200 mètres de distance des centres de santé.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une réforme plus globale annoncée par le ministre dans la foulée de l’arrivée au pouvoir du nouveau président début août dernier. La réforme porte sur plusieurs volets, mais pour M. Hamed, le traitement du casse-tête des médicaments est le plus urgent.

En Mauritanie, la mauvaise qualité des médicaments en vente dans les pharmacies du pays est notoire. Le constat est quasi général : ces médicaments ne guérissent pas les maladies pour lesquelles ils sont prescrits et leur effet, s’il y’en a, n’apparait qu’après une longue période de consommation, entrainant souvent des effets secondaires négatifs.

Plus que cela, les patients mauritaniens qui se font soigner à l’étranger, surtout au Sénégal et en Tunisie, se voient diagnostiquer les mêmes maladies et prescrire les mêmes ordonnances que dans leur pays. Cependant, à l’étranger, Ils guérissent après avoir pris les mêmes médicaments qu’ils avaient expérimentés, sans résultat, en Mauritanie. La conclusion est sans appel : les produits pharmaceutiques vendus dans les officines du pays sont falsifiés.

Toutefois, le nouveau ministre ne compte pas aller dans la précipitation pour traiter le problème des médicaments. Après son arrivée à ce département, ses services ont procédé à l’inspection des pharmacies pour s’assurer de leur conformité à la réglementation en vigueur, à savoir notamment l’existence d’une autorisation d’ouverture et d’un pharmacien de formation, en plus de frigos pour la conservation des produits…

Suite aux inspections, beaucoup d’officines ont déclaré, volontairement pour quelques-unes, des quantités de produits périmés qui ont été détruites par les soins du ministère.

Mais pour M. Hamed, ce sont là des mesures relativement simples à mettre en application contrairement au problème essentiel qui est celui des médicaments falsifiés.

« Lorsque nous aurons à notre disposition un laboratoire permettant de vérifier la composition des médicaments, nous nous attaquerons sérieusement à cette question », a-t-il dit dans une émission télévisée il y a quelques jours.

Le ministre a même précisé que les sanctions à infliger aux vendeurs de produits pharmaceutiques falsifiés ne se limiteront pas à la fermeture d’officines mais peuvent aller jusqu’à des poursuites judiciaires.

Il a expliqué, dans ce sens, que vendre des médicaments falsifiés équivaut à distribuer des poisons pouvant provoquer la mort ou l’infirmité.

La fermeté affichée par M. Hamed et les mesures déjà prises à l’encontre des pharmacies ont été largement saluées par les Mauritaniens, surtout à travers les réseaux sociaux. A tel point qu’un hashtag disant en hassaniya (arabe local) : « Nedhirou, ne recules pas » a été lancé.

« Nous sommes derrière lui pour qu’il aille de l’avant dans sa réforme et ne cède pas aux pressions des puissants lobbies des importateurs de médicaments », a confié à APA Djibril Mohamed Lemine, rencontré dans une officine.

« Pourvu que cela ne conduise pas à la raréfaction et à la cherté des produits », a tempéré une cliente qui cherchait un médicament introuvable.

« En tout cas, c’est la première démarche sérieuse à laquelle nous assistons pour organiser ce secteur », commente le pharmacien en service dans l’officine, visiblement ravi d’avoir été épargné par les fermetures.

D’autres clients ont critiqué le déplacement des pharmacies loin des hôpitaux et la fermeture de certaines d’entre elles. « Nous sommes désormais contraints de marcher sur une longue distance avant de trouver une officine et quand on la trouve, elle est souvent en rupture de stock du produit recherché », s’est plaint Sidi Ethmane, octogénaire s’appuyant sur une béquille.

Entre les deux points de vue, le médecin généraliste Mohamed Vall considère que l’initiative du ministre de la Santé est louable, même s’il doit, selon lui, y aller doucement pour atteindre son objectif dans un pays où les pressions deviendront de plus en plus fortes et peuvent venir de tout bord, y compris de l’Etat lui-même.

La question qui se pose est : « le ministre tiendra-t-il ? Et pour combien de temps ? », s’est-il interrogé.

Mauritanie : le ministre de l’Economie revient à la Banque centrale comme gouverneur

Le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a nommé, mardi, Cheikh El Kebir Moulaye Taher comme gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, rapporte l’agence de presse officielle AMI.Ministre de l’Economie et de l’Industrie depuis le 2 août 2019, Cheikh El Kebir Moulay Taher cède son poste à Abdel Aziz Ould Dahi qu’il vient remplacer à la tête de la BCM.

M. Dahi aurait passé la totalité du mandat légal comme gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (BCM).

Le nouveau patron de la BCM, 56 ans, n’est pas un novice à cette institution au sein de laquelle il a escaladé les échelons pendant de longues années.

Ainsi, il y fut successivement chef de service des études et visas, directeur adjoint des études économiques, directeur chargé de la balance des paiements et de la dette, conseiller chargé de mission du gouverneur et directeur général des marchés et de la gestion de la liquidité.

Il devait par la suite émigrer vers le Secrétariat d’Etat auprès du premier ministre chargé des nouvelles technologies, département fraichement créé, où il a occupé les postes de directeur de la programmation et de la coopération, de coordonnateur du Projet Centre de Formation et d’Echange à Distance (CFED, IDA, Banque Mondiale) et de directeur des Projets Microsoft.

Affable mais ferme, technocrate loin des tiraillements politiques, M. Taher a également expérimenté la direction générale des Caisses populaires d’épargne et de crédit.

Il a en outre été désigné cumulativement dans de prestigieuses fonctions internationales comme celles de directeur exécutif (conseil d’administration du Fond Monétaire Arabe – FMA), de gouverneur suppléant à la Banque Islamique de Développement (BID), de gouverneur suppléant pour la Mauritanie au Groupe de la BAD et de président de la Communauté SWIFT Mauritanie, Swift Chairperson.

Mais la première réelle montée en puissance de l’homme est intervenue en 2007 lorsqu’il a été nommé ministre de l’Emploi, de l’Insertion et de la Formation professionnelle, poste qu’il a occupé jusqu’en 2008, date du putsch mené par l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Incontournable dans le domaine de la finance, M. Taher revient en 2014 à son institution mère mais comme gouverneur adjoint et y restera jusqu’à son rappel au ministère de l’Economie et de l’Industrie il y a quelques mois.

Le destin de l’homme est apparemment lié à la BCM.

Arrestation d’un blogueur mauritanien accusé d’infractions cybernétiques

La police mauritanienne a arrêté le blogueur Mohamed Ali Abdel Aziz suspecté d’être l’auteur d’enregistrements audiovisuels diffusés dans les medias sociaux au cours des derniers jours, a-t-on appris de source sécuritaire à Nouakchott.Sans citer son nom, le ministère de l’Intérieur mauritanien a rendu public mercredi un communiqué dans lequel il évoque l’arrestation d’un citoyen ayant « commis des actes pouvant être qualifiés d’infractions cybernétiques ».

« L’intéressé est accusé d’avoir utilisé un programme informatique pour produire et diffuser (publier) des enregistrements comportant des insultes et des appels au racisme et à la haine », a reproché le ministère dans son communiqué.

Les enregistrements incriminés critiquent violemment le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et glorifient, par contre, son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz.

Ils sont qualifiés par le ministère d’être « en contradiction évidente avec nos valeurs sociales, les enseignements de notre sainte religion et les lois en vigueur dans le pays ».

Le texte a précisé que les autorités sécuritaires poursuivent leurs investigations sous la conduite du Parquet général, soulignant que tout cela se déroule dans le « strict respect du code de procédure pénale ».

Mondial 2022 : la Caf tire au sort les groupes des éliminatoires

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, mardi soir au Caire (Egypte), au tirage au sort du second tour des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 où le continent sera représenté par cinq sélections.Quarante équipes nationales, réparties en dix poules, sont en lice pour ce deuxième acte des éliminatoires du Mondial qatari. L’Algérie, championne d’Afrique en titre, est favorite du groupe qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Niger et Djibouti.

De son côté, le Sénégal, vice-champion d’Afrique, affrontera le Congo, la Namibie et le Togo. Justement, les Eperviers d’Emmanuel Adebayor avaient coiffé au poteau les Lions pour s’inviter à la Coupe du monde 2006 abritée par l’Allemagne.

Le Cameroun et la Côte d’Ivoire se livreront un duel à mort dans la poule D. Les Eléphants, profitant d’un faux pas des Lions indomptables en 2006, s’étaient qualifiés au Mondial pour la première fois de leur histoire.

Les dix sélections, qui terminent en tête de leur groupe, disputeront des matchs de barrages en aller et retour. Au final, les cinq équipes nationales qui sortent vainqueures de ces confrontations, se qualifieront pour la Coupe du monde 2022.

Tirage au sort du 2nd tour des Eliminatoires du Mondial Qatar 2022 :

Groupe A : Algérie, Burkina Faso, Niger et Djibouti.

Groupe B : Tunisie, Zambie, Mauritanie et Guinée équatoriale

Groupe C : Nigeria, Cabo Verde, République Centrafricaine et Liberia.

Groupe D : Cameroun, Côte d’Ivoire, Mozambique et Malawi.

Groupe E : Mali, Ouganda, Kenya et Rwanda.

Groupe F : Egypte, Gabon, Libye et Angola.

Groupe G : Ghana, Afrique du Sud, Zimbabwé et Ethiopie.

Groupe H : Sénégal, Congo, Namibie et Togo.

Groupe I : Maroc, Guinée, Guinée Bissau et Soudan.

Groupe J : République Démocratique du Congo, Bénin, Madagascar et Tanzanie.

Mauritanie: Les oulémas africains face à l’extrémisme

A Nouakchott, des religieux africains veulent enraciner et propager le « vrai islam » modéré.Des dizaines d’oulémas africains prennent part à une conférence, ouverte mardi à Nouakchott, sur l’importance de la tolérance et de la modération dans le comportement des musulmans. Cette rencontre, la première du genre, est initiée par le Forum international pour le renforcement de la paix dans les sociétés musulmanes, dirigé par le célèbre érudit mauritanien Cheikh Aballah Ben Beya sous le thème : « rôle de l’islam en Afrique : la tolérance et la modération face aux luttes intestines ».

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La réunion vise à trouver les voies susceptibles d’instaurer une coopération entre les plus grands oulémas musulmans en Afrique et à harmoniser la position de ceux-ci par rapport au défi qu’est l’extrémisme qui menace l’unité et les intérêts de la oumma islamique, la communauté des croyants musulmans.

« La responsabilité dans l’ancrage de la culture de tolérance et de modération est énorme et extrêmement importante et se trouve aujourd’hui sur les épaules des oulémas », a déclaré le président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaouani, dans son discours d’ouverture.

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Il s’est dit « convaincu que les résultats de la conférence auront un impact positif dans l’enracinement et la propagation des nobles valeurs de l’Islam, dont essentiellement l’acceptation de l’autre et le rejet de l’extrémisme ».

Le conclave connait une large participation de religieux africains dont les confréries musulmanes du Sénégal, notamment les tijanis de Medina Baye de Kaolack, environ 200 km à l’est de Dakar, la capitale.

Londres et Abuja veulent renforcer leurs liens après le Brexit

En vue de sa sortie de l’Union européenne (Brexit), le Royaume-Uni s’est lancé dans une mission de création de ponts à travers le monde, en commençant par le sommet d’investissement avec l’Afrique.Il ne fait aucun doute que le Brexit aura un impact positif ou négatif sur l’Afrique, en particulier sur le Nigeria, le pays le plus peuplé et plus grande économie d’Afrique, d’où la haute délégation du Nigeria conduite par le président Muhammadu Buhari à Londres pour ce sommet.

Le sommet, qui s’est tenu le 20 janvier 2020, a pour but de créer de nouveaux partenariats dans l’éventualité du Brexit.

Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Nigeria en 2018, avec un total d’échanges commerciaux d’environ 5 milliards de dollars.

En 2018, le Nigeria a exporté pour 2,23 milliards de livres sterling de pétrole brut vers le Royaume-Uni, une amélioration par rapport au niveau de 1,1 milliard de livres sterling en 2017. Mais avec l’économie du Royaume-Uni exposée à des risques de baisse, les perspectives des ventes de pétrole du Nigeria semblent moins prometteuses.

Il est essentiel que le Nigeria regagne des parts de marché au Royaume-Uni et en Europe, qui représentent 46% de ses ventes de pétrole brut.

Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, le gouvernement britannique espère relancer ses relations avec les marchés du Commonwealth et a déjà entamé des discussions avec le Nigeria pour améliorer les liens.

M. Femi Adesina, conseiller spécial du président Buhari en communication, a déclaré que le sommet de Londres donnera au Nigeria l’opportunité de se positionner en une destination de premier plan pour les investissements britanniques dans les nouvelles industries.

En outre, le sommet permettra d’approfondir les liens d’investissement entre le Nigeria et le Royaume-Uni post-Brexit, étant donné que l’Afrique ne représente actuellement que 2% de l’activité commerciale britannique, le Nigeria ne représentant que 10% de ce total.

ARM Securities Limited (ARM Securities), membre de la Bourse nigériane (NSE) et réglementée par la Securities and Exchange Commission (SEC), rapporte que pour le Nigeria en tant que pays du Commonwealth, les éventuelles implications de Brexit pourraient se faire sentir.

Il prédit que l’impact du Brexit peut causer l’affaiblissement de la livre sterling par rapport aux autres monnaies. Acheter des livres maintenant pourrait ne pas être une bonne idée. Faire du shopping au Royaume-Uni pourrait être moins cher.

Le chercheur et économiste de FXTM, Lukman Otunuga, a conseillé à la Banque centrale du Nigeria (CBN) de prêter une attention particulière aux développements au Royaume-Uni.

Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement nigérian diversifie ses activités économiques et minimise de manière drastique sa dépendance excessive au pétrole comme source majeure de revenus.

Le haut-commissaire britannique au Nigeria, Paul Arkwright a également déclaré que le Royaume-Uni cherchait naturellement à accroître sa part de marché afin d’encourager davantage d’entreprises à s’implanter au Nigeria.

Quoi que le Brexit signifie pour le Royaume-Uni, il est également clair que le Nigéria traverse une période d’ajustement douloureuse, le gouvernement cherchant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus du pétrole et du gaz, mais plutôt d’autres secteurs.

Londres veut accentuer sa présence en Afrique francophone (ministère)

Dans un contexte d’incertitudes nées du Brexit, la Grande Bretagne cherche à accentuer sa présence dans les pays francophones d’Afrique, a déclaré lundi son ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth.En 2016, la Grande Bretagne a voté en faveur d’une sortie de l’UE, et après des années de négociations sur un « divorce » mutuellement acceptable pour les deux parties, la nation insulaire semble prête à s’émanciper le 31 janvier.

Elle négocie avec l’UE pour quitter le bloc qu’elle a intégré en 1976, après une sérieuse réticence de la France, un poids lourd de l’UE, et une offensive diplomatique tout aussi frénétique de Londres pour courtiser les pays hors d’Europe, y compris l’Afrique.

Le Sommet Grande-Bretagne/Afrique sur le commerce et l’investissement, qui s’est ouvert ce 20 janvier à Londres, en est un bon exemple.

Cette ouverture vers l’Afrique a pris une tournure plus sérieuse il y a neuf mois, lorsque le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt a dirigé cette offensive diplomatique en Afrique francophone, en effectuant une visite au Sénégal, la première d’un haut fonctionnaire britannique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 20 ans.

M. Hunt préconise une nouvelle offensive diplomatique britannique sur le continent, notamment dans les pays francophones où la Grande-Bretagne a traditionnellement joué un rôle plutôt modeste, mais qui, avec l’avènement du Brexit, pourrait être crucial pour assurer à Londres un climat post-Brexit plus favorable.

Au cours de son voyage au Sénégal, Hunt a pu voir comment la Royal Navy a formé les forces spéciales de la marine sénégalaise afin de protéger les nouvelles installations pétrolières et gazières offshore du pays.

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait financer un nouveau programme de promotion de la langue anglaise de 4 millions de livres sterling dans les pays francophones et lusophones d’Afrique.

À Dakar, Jeremy Hunt a lancé le programme « English Connects » à l’Université Virtuelle du Sénégal.

Au cours des deux prochaines années, ce programme soutiendra l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais dans les pays d’Afrique subsaharienne, où l’anglais n’est pas largement parlé.

Afrique/Royaume-Uni:33 milliards de livres sterling d’échanges commerciaux (BAD)

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique en 2018 se chiffrent à 33 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 767,62 f cfa), annonce la Banque africaine de développement (Bad).« L’Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date. En 2018, la valeur des échanges commerciaux s’élevait à plus de 33 milliards de livres sterling », écrit la Bad dans un communiqué posté sur son site à l’occasion du sommet Afrique-Royaume-Uni de ce 20 janvier 2020, ajoutant que près de 2 000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.

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Selon l’institution bancaire, les exportations de l’Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, contre 16,7 milliards en 2015. « Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l’Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte, avec 5 % chacun », poursuit la Bad.

Le sommet Afrique-Royaume-Uni qui réunit à Londres une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat doit permettre  d’explorer les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l’Afrique.

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« Le Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique est une occasion unique pour accroître les possibilités d’investissement et les perspectives d’échanges commerciaux entre les deux parties », conclut la Banque africaine de développement.

Convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce sommet vise à forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. Pour ce faire, il est axé sur le thème : « Partenaires pour la prospérité ».

Un millier de Mauritaniens évacués chaque mois pour des soins en Tunisie (parlementaire)

Le député à l’Assemblée nationale mauritanienne, El Ghotob Ould Lemmatt a affirmé, la nuit dernière à Nouadhibou (470 kilomètres au nord de Nouakchott), qu’un millier de malades quittent le pays chaque mois pour recevoir des soins médicaux en Tunisie.Ces évacuations occasionnent un coût global de près d’un milliard d’ouguiyas (26 millions de dollars), a ajouté le député qui intervenait au cours d’une réunion entre le ministre de la Santé mauritanien, Mohamed Nedhirou Hamed, et les autorités administratives.

Le parlementaire Lemmatt a exigé que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour améliorer le système de santé local afin de limiter le nombre de malades évacués à l’extérieur.

De telles mesures sont d’autant plus urgentes que beaucoup de malades n’ont pas les moyens de couvrir les charges d’un voyage et d’une hospitalisation à l’étranger, a souligné le parlementaire.

Dans le même cadre, le maire de Nouadhibou, El Ghassem Ould Bellali, a décrié les performances de l’hôpital des spécialités médicales dans la ville, communément connu sous le nom « hôpital de Cuba », le qualifiant de « catastrophe » pour les citoyens, préconisant au passage le développement de l’hôpital régional de Nouadhibou.

Dès sa désignation parmi le premier gouvernement du nouveau président Mohamed Ould Ghazouani, le ministre de la Santé mauritanien a engagé une vaste réforme visant à rehausser le niveau des prestations sanitaires dans le pays.