« Les terroristes ne doivent pas pallier la défaillance des Etats » (analyste)

Les Etats du Sahel, confrontés au péril djihadiste, doivent davantage travailler pour éviter que le terrorisme ne soit une alternative pour des populations désespérées, a soutenu, dans un entretien avec APA, Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po de Paris (France).Comment mettre fin à la spirale de violence dans le Sahel ?

Il faut un projet politique et social en apportant des réponses au mal-être des populations. C’est le meilleur moyen pour que les terroristes, qui ont parfois de l’argent grâce aux réseaux criminels, ne soient pas ceux qui viennent pallier la défaillance des Etats. Les gouvernants doivent jouer pleinement leur rôle. C’est fondamental.

Il doit aussi y avoir une convergence entre les intérêts des Etats du Sahel et ceux de la France. Ils doivent se mettre d’accord sur les objectifs militaires. Si cela n’est pas fait, on ne parviendra pas à lutter contre le terrorisme. On l’a vu au Proche-Orient et au Moyen-Orient. On le constate en Lybie et également au Sahel.

La criminalité est présente dans le Sahel. Le terrorisme et la criminalité ont visiblement fait convergence. Les pays concernés doivent se battre contre cette double gangrène qui menace les pays.

Que pensez-vous de la réponse militaire ?

La lutte armée contre le terrorisme est essentielle pour tous les pays. C’est une priorité absolue pour le Mali car, l’Etat menace de s’effondrer. Tout de même, on peut se demander si la stratégie de l’opération Serval (puis Barkhane) est la bonne. Il semble que non ! Cela fait maintenant sept ans, mais ils ne sont pas parvenus à endiguer le terrorisme. Au contraire, il a visiblement pris l’ascendant.

Peut-on espérer une accalmie dans le Sahel sans la résolution du conflit libyen ?

Lorsqu’on évoque la situation sécuritaire au Sahel, on ne peut pas occulter la crise libyenne. Ce pays avait un immense arsenal militaire. Des groupes de divers pays qui avaient besoin de s’armer, y compris des Islamistes, sont venus se servir. La Lybie était un supermarché pour eux. Le conflit libyen a conduit à la déstabilisation du Sahel. La Lybie ne parvient toujours pas à sortir du chaos dans lequel la guerre de 2011 l’a plongée. On aurait dû aborder cette question lors du Sommet de Pau pour mettre la France devant ses responsabilités.

Justement, quel bilan tirez-vous de ce sommet ?

Cette rencontre a permis d’avancer sur des questions un peu sensibles. Maintenant, il faut voir comment cela va être perçu par l’opinion publique malienne, nigérienne, burkinabè, mauritanienne…

La France voulait clarifier les choses. Il semble qu’il y a eu des discussions en privé, mais on n’en connaît pas encore la teneur puisqu’elles n’ont pas été rapportées publiquement. Pour tenter d’enrayer la progression du terrorisme au Sahel, Emmanuel Macron a dit qu’il va envoyer 220 soldats supplémentaires. C’est très peu.

Les Etats du Sahel ne veulent pas le retrait des troupes françaises. Si cela doit arriver, on doit le faire en coordination avec la France pour éviter que, tout d’un coup, les pays du Sahel ne se retrouvent dans la situation de 2013.

Mauritanie: démission d’une diplomate après l’apologie de l’expulsion d’un activiste des droits de l’Homme français

La directrice du département Amérique, Asie et Pacifique au ministère mauritanien des Affaires étrangères, Mariem Mint Awfa, a annoncé sa démission de son poste après les vives critiques dont a fait l’objet son tweet apologisant l’expulsion de l’activiste français des droits de l’Homme, Jean-Marie Pelenc, de l’aéroport de Nouakchott.Dans son tweet, Mint Awfa a soutenu cette expulsion, arguant que M. Pelenc est un juif travaillant pour le compte du journal français Charlie Hebdo qui « s’en prend à l’Islam et à son prophète ».

Ce tweet a été aussitôt largement critiqué dans les réseaux sociaux, notamment par l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA) dont le dirigeant n’est autre que le leader antiesclavagiste mauritanien Biram Dah Abeid, par ailleurs député à l’Assemblée nationale.

IRA s’est par la suite félicitée de la démission de Mint Awfa qu’elle a qualifiée de « courageuse », louant aussi le gouvernement mauritanien.

De son côté, le Commissariat aux droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la société civile de Mauritanie a rendu publique une déclaration dans laquelle il a souligné que l’expulsion de l’activiste français est un « acte isolé ».

Cette expulsion « ne s’inscrit pas dans la logique et l’esprit du dialogue et d’ouverture suivi depuis l’alternance démocratique consécutive à la présidentielle de juillet 2019 », a-t-il ajouté, précisant qu’elle est due à la persistance de dysfonctionnements administratifs.

Jean-Marie Pelenc, président de la branche française de la principale organisation antiesclavagiste mauritanienne, avait été interpellé le 10 janvier dernier à sa sortie de l’aéroport de Nouakchott, et renvoyé en France.

Sahel: « Le sommet de Pau n’a rien de réjouissant » (Moussa Tchangari)

Journaliste, activiste civil influent et observateur attentif de l’actualité au Sahel, A.T. Moussa Tchangari, Secrétaire général de l’association nigérienne Alternative, livre en exclusivité pour APA une analyse critique du sommet de Pau (France) qui a réuni, lundi 13 janvier, le président français et ses homologues sahéliens.Le sommet organisé lundi 13 janvier à Pau, en France, entre les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel et le président français, Emmanuel Macron, était-il justifié ?

Ce sommet n’est justifié que du point de vue du président français, Emmanuel Macron, qui l’a convoqué. Et comme tout le monde le sait, Macron a tenu à faire ce sommet pour une seule raison : obtenir une déclaration des Chefs d’Etat sahéliens disant qu’ils sont demandeurs d’une présence militaire française dans leur pays. Après la mort des treize (13) militaires français en décembre dernier au Mali, le président français avait besoin de cette déclaration pour court-circuiter d’éventuels appels au retrait des troupes venant de l’opinion française, qui pourrait questionner le maintien d’une mission militaire qui n’a pas démontré son efficacité, qui est financièrement coûteuse pour le pays, et qui est, en plus, fortement décriée au sein de l’opinion sahélienne. 

Quel bilan faites-vous de ce sommet ?

A Pau, le président français a obtenu ce qu’il voulait. Lundi, autour de la table, il était visiblement le seul à afficher un sourire, même s’il s’est montré particulièrement agacé par la question d’un journaliste malien. Les autres chefs d’Etat avaient plutôt mauvaise mine. Et tout le monde a compris qu’ils se sentaient eux-mêmes ridiculisés et humiliés. 

Le bilan de ce sommet n’a rien de réjouissant. Les quelques mesures annoncées suscitent parfois des interrogations. D’abord, la France n’est disposée qu’à envoyer 220 militaires supplémentaires, ce qui ne changera rien fondamentalement, même combiné avec la mise en route d’une unité de forces spéciales européennes dénommée Takoubà (la santé en tamashek, la langue touarègue). 

Ensuite, on annonce la mise en place d’un commandement commun, qui suggère que c’est l’armée française qui va prendre le leadership de la guerre et que les forces sahéliennes seraient dans une position de forces supplétives dans leurs propres pays. Enfin, la France elle-même est dans la position de chercher le soutien d’autres pays, notamment des Européens pour fournir des éléments des forces spéciales, des Américains pour continuer à apporter une certaine assistance à son opération au Sahel, Barkhane, d’autres pays à travers le monde pour débourser l’argent nécessaire à l’achat des équipements militaires et à des projets divers.

L’intérêt de ce sommet c’est qu’il est venu confirmer tout ce que les observateurs avertis disaient depuis longtemps, à savoir que la France est en situation d’échec au Sahel et qu’elle cherche, dans l’impossibilité pour elle de partir, le soutien d’autres pays pour poursuivre une mission dont les chances de succès sont particulièrement faibles. 

La déclaration finale du sommet est une sorte d’aveu par rapport aux critiques formulées par la société civile sahélienne, les chercheurs et même parfois des militaires : Macron et ses amis sahéliens sont d’accord que Barkhane n’avait pas un cadre politique et légal clair ; ils sont d’accord qu’il n’y avait pas une bonne coordination entre les différentes forces ; ils sont d’accord que la présence française fait l’objet d’une forte contestation au sein de l’opinion, même s’ils attribuent cela à d’autres puissances rivales qui financeraient les manifestations dites anti-françaises ; ils sont d’accord que rien n’a été fait pour assurer le redéploiement des États dans certaines zones affectées par le conflit, notamment Kidal dont le statut a été évoqué implicitement.  

En déclarant les jihadistes présents dans la zone dite des « trois frontières » comme nouvelles cibles prioritaires, la France et le G5 Sahel font-ils le bon choix ?

La zone des « trois frontières » est devenue l’épicentre du conflit armé, puisque c’est bien là que l’on dénombre le plus grand nombre d’attaques contre les forces armées et les populations. Bien entendu, tout le monde comprend que tout a été mis en œuvre pour déplacer l’épicentre du conflit du Nord vers le centre du Mali, et en particulier vers cette zone des trois frontières. Ce déplacement du centre de gravité permet de dire qu’il n’y a plus rien à faire dans la partie Nord du Mali, à part mettre en œuvre l’accord de paix d’Alger contre lequel s’exprime une certaine défiance au sein de l’opinion et de la classe politique maliennes, et une réticence manifeste de la part du président Malien Ibrahim Boubacar Keita et de son gouvernement. 

Comme tout le monde le sait, la France considère que les indépendantistes du Nord du Mali ne représentent pas une menace ; ils sont pour la France une force politique avec laquelle on peut et on doit négocier. Ce sont en fait ses protégés ; et c’est pour cela que récemment encore le vice-président de la commission de défense de l’Assemblée nationale française parlait de réforme de la structuration des États comme un des éléments clés de la réponse à la crise au Mali. Structuration s’entendant bien sûr comme un abandon du principe de l’État unitaire. 

Ce qui est frappant c’est que la France a réussi à convaincre (c’est un euphémisme) les dirigeants sahéliens qu’il n’y a qu’un seul ennemi contre lequel il faut agir, à savoir l’État islamique au grand Sahara. Tous les autres acteurs de la violence non étatique sont considérés comme des gens acceptables avec lesquels on peut envisager des négociations, en dehors certainement de Boko Haram qui n’est pas d’ailleurs perçu, pour des raisons qu’il faut élucider, comme un sujet de préoccupation pour la France. On peut dire que tout ça est flou et mérite interrogation.

Qu’est ce qui explique, selon vous, l’extension de la violence jihadiste un peu partout dans le Sahel ?

La première chose qui vient à l’esprit, c’est que les États sahéliens n’ont rien fait de substantiel pour que cela ne se produise pas. Les causes profondes de l’émergence de la violence jihadiste, et pas seulement elle, sont bien connues de tous. Elles se résument aux frustrations engendrées par la crise de la démocratie, les injustices quotidiennes, l’absence de perspectives d’une vie meilleure, l’effritement des mécanismes traditionnels de régulation des conflits, etc. La violence jihadiste s’est installée dans des zones où la violence étatique a toujours été forte, des zones où l’Etat n’a pas songé à offrir aux populations des services publics de base, des zones où des conflits locaux sont restés sans réponse, des zones où la lutte pour l’accès et le contrôle des ressources naturelles est devenue de plus en plus âpre. Bien sûr, on peut allonger encore la liste des raisons qui ont entraîné l’extension de la violence jihadiste dans l’ensemble du Sahel ; mais, on peut se passer de cet exercice, en disant que la violence s’est propagée parce que les États n’ont jamais eux-mêmes envisagé sérieusement une autre réponse à la violence jihadiste que la traditionnelle violence étatique.  

Comment, à votre avis, en finir avec la violence jihadiste au Sahel ?

Si on veut en finir avec la violence jihadiste et toutes les autres formes de violence qui s’expriment aujourd’hui dans le contexte du Sahel, il va falloir (re)définir un nouveau contrat social entre les États et les citoyens. Il faudra placer la réalisation des droits humains, en particulier des droits économiques, sociaux et culturels, au cœur de l’action publique. Le Sahel ne connaîtra jamais la paix et la stabilité tant que des millions de personnes vont continuer à être confrontées à la faim, tant que des millions de jeunes n’auront pas de perspectives d’une vie meilleure. Le Sahel ne connaîtra pas la paix tant que les citoyens auront le sentiment de vivre dans des pays où il n’y a pas de justice, où l’accès au biens matériels et symboliques dépend des positions de pouvoir, où les agents publics sont corrompus et peuvent monnayer tout service jusqu’à l’obtention d’un papier d’état civil. Ces questions-là, le sommet de Pau ne les a même évoquées ; simplement parce que les chefs d’Etat sahéliens, tout comme leur mentor français, ne se préoccupent que du maintien d’un système qui a atteint ses limites et qui n’est pas décrié seulement par les jihadistes.

Ghazouani invité au sommet de Brazzaville sur la crise libyenne

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, est invité au sommet des pays membres du Comité de haut niveau sur la crise en Libye, a déclaré dimanche à Nouakchott, Jean Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères.Ce sommet devra se tenir le 25 janvier à Brazzaville, a précisé M. Gakosso qui venait de remettre au premier ministre mauritanien une invitation adressée au président Ghazouani de son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, président du Comité de haut niveau.

M. Nguesso invite ses pairs du Comité à se retrouver pour formuler des propositions de sortie de crise allant dans le sens d’une réconciliation des forces libyennes, des frères libyens, a expliqué le chef de la diplomatie congolaise.

Ce dernier a souligné qu’il ne saurait être envisagé d’aller à des élections générales tant qu’il n’y a pas l’apaisement, tant qu’il n’y a pas un minimum de réconciliation entre les Libyens.

Il a ajouté que la situation en Libye « est entrée dans un tournant très inquiétant », évoquant un très gros risque d’internationalisation du conflit dans ce pays.

« Le peuple libyen a déjà assez souffert, et l’Afrique doit parler d’une seule et même voix et se faire entendre dans le concert des Nations puisqu’il y a déjà un processus piloté par les Nations Unies représentées par M. Ghassam Salamé », a aussi plaidé l’émissaire congolais à Nouakchott.

M. Gakosso a rappelé le sommet prochain en Allemagne, considérant que l’Afrique, concernée au premier chef dès lors que la Libye est un pays africain et membre fondateur de l’Union Africaine, ne peut pas rester les bras croisés.

Espace: la course aux étoiles version africaine

Sécurité, Télécommunications, météorologie, navigation, gestion des ressources et des territoires, climat… Les Africains multiplient les envois de satellites dans l’espace. Pourquoi cette soudaine ambition africaine de puissance spatiale ? Explication.C’est la course aux étoiles version africaine. Depuis le lancement par l’Égypte de son premier satellite en 1988, onze pays du continent lui ont suivi le pas et d’autres se préparent à rejoindre le petit club africain des « puissances » de l’espace. Au total, 41 satellites africaine dont trois issus de la coopération multilatérale et le reste appartenant à l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, le Ghana, le Maroc, le Kenya, Rwanda, l’Angola, le Soudan et l’Ethiopie se trouvent  aujourd’hui en activité, même si aucun de ces engins n’a été lancé à partir des terres africaines.

Mais à quoi servent ces machines aux coûts énormes pour un continent qui abrite les populations les pauvres du monde?

Comme la majorité des autres satellites américains, européens, russes, chinois, indiens ou émirats, la plupart de ces engins africains ont pour objet de fournir des services aux populations. Ils sont par exemple utilisés pour gérer les ressources naturelles et faciliter les secours en cas de crise. Ils servent aussi à recueillir des données qui aident à prendre des décisions, mais aussi à transmettre des informations. Ces satellites ont donc diverses utilités.

Les satellites de télédétection sont utilisés pour contrôler la surface terrestre, les océans et l’atmosphère, et les changements que ceux-ci subissent. Aujourd’hui, ces outils jouent, au quotidien, un rôle essentiel à l’appui des efforts de protection de l’environnement mondial.

Dans les zones isolées, ils sont par exemple utilisés dans le cadre des services de télémédecine qui compensent l’absence de centres de santé publics. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont incité l’Angola, en 2017, à lancer son premier satellite.

Les satellites d’observation sont utiles lors de catastrophes naturelles. En 2013, alors que l’Afrique du Sud était touchée par d’immenses inondations, la South African National Space Agency (l’agence spatiale sud-africaine) a fourni aux autorités des données cruciales qui lui ont permis d’apporter une réponse rapide aux populations.

Au Kenya, le premier satellite, lancé en 2017, fournit au gouvernement, par l’intermédiaire de son agence spatiale, des données météorologiques en continu. Dans sa lutte contre les grandes sécheresses en 2013, le pays les a savamment utilisées et a ainsi découvert un aquifère dans les sols d’une des régions les plus touchées.

Au Nigeria, l’agence spatiale fournit aux forces de sécurité des images satellitaires permettant de traquer les djihadistes de Boko Haram ou les groupes insurrectionnels qui sévissent dans la région pétrolifère du Delta, dans le sud du pays.

Les satellites ont aussi des capacités indispensables pour surveiller et contrôler le territoire. Ils permettent notamment aux forces armées d’opérer avec plus de précision et dans de meilleures conditions de sécurité.

Le Maroc a fait sensation en lançant en novembre 2017 un satellite d’observation baptisé Mohammed VI A. Cet engin est capable de réaliser des clichés d’une résolution de 70 cm. Le satellite a été lancé par Arianespace et construit par Thalès et Airbus. Son usage se veut exclusivement civil, ce qui laisse planer des doutes chez les voisins. Une année après, son binôme, le satellite d’observation de la Terre Mohammed VI B a été lancé depuis Kourou en Guyane française.

Ce dernier servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a indiqué Arianespace. Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite Mohammed VI A.

Les deux satellites Mohammed VI «A» et «B» ont mis à la disposition des ministères et les établissements publics des images satellitaires de haute résolution pendant 2019. Ces images ont couvert une superficie de 250.000 km et ont permis de mettre en place plus de 370 cartes thématiques, indique un rapport officiel.

Les deux engins satellitaires marocains fournissent une base de données de dernière génération aux départements ministériels et aux différents établissements publics. C’est ce qui ressort du premier rapport officiel sur le bilan de ces deux satellites depuis leur mise en orbite.

A ce jour, les deux satellites ont contribué au développement de la cartographie et de plusieurs autres domaines civils. Tout en permettant d’affiner les données et les relevés topographiques, ils ont permis de délimiter avec exactitude les terres agricoles, développer la recherche des sources d’eau et intensifier la lutte contre la désertification.

Sur le plan des infrastructures, les images satellitaires qu’ils ont fournies ont contribué à une meilleure connaissance des périmètres urbains et aident à présent pour lutter contre le rétrécissement des zones agricoles et l’urbanisation anarchique. Dans le domaine de l’environnement, ces données satellitaires permettent une connaissance précise du littoral marocain ainsi qu’une connaissance plus précise des changements de la structure des richesses marines.

Cette ruée vers l’espace pour les Africains paraît aujourd’hui si importante qu’elle est érigée en une ambition continentale. La preuve? En janvier 2019, l’Union africaine (UA) a entériné la création d’une Agence spatiale africaine (ASA), basée au Caire et dont l’objectif est clairement de faire du continent une puissance mondiale de l’espace. Autant dire que: « L’Afrique regarde aussi vers les étoiles et s’arme pour la conquête de l’espace ».

Espace : l’Ethiopie, nouvelle «puissance» spatiale africaine !

En lançant le 20 décembre 2019 son premier satellite, l’Ethiopie entre dans le cercle encore restreint des pays africains à avoir envoyé un engin dans l’espace.Après deux décennies au cours desquelles l’Egypte et l’Afrique du Sud jouaient les pionniers africains de l’espace, avec respectivement NILESAT-101 en 1998 et SUNSAT en 1999, plusieurs pays du continent commencent à postuler au rang de puissance spatiale.

Le dernier en date est l’Ethiopie qui depuis le 20 décembre 2019 est devenue le 11è pays africain à avoir envoyé une machine dans l’espace. Le 41è satellite africain, l’ETRSS-1, lancé depuis la base spatiale chinoise de Taiyuan, dans la Province de Shanxi est un engin multi-spectral de 72 kg. Son centre de commandement et de contrôle est cependant basé à l’Observatoire d’Entoto et au Centre de recherche sur les sciences spatiales (EORC) au nord de la capitale Addis-Abeba.

Cet engin de télédétection sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’Est et fonctionnera depuis l’espace à environ 700 kilomètres au-dessus de la surface de la terre.

L’ETRSS-1 est le huitième satellite lancé en 2019 par un pays africain et le 99è sur le plan mondial. Il est le fruit d’une coopération entre la Chine et l’Ethiopie à travers l’Académie chinoise de technologie spatiale (CAST) et l’Institut éthiopien de science et technologie spatiales (ESSTI).

Cette coopération inclut une clause de transfert de compétence pour renforcer la capacité de l’expertise locale et développer des satellites et d’autres technologies spatiales. Une vingtaine de jeunes éthiopiens ont été formés en Chine pour assurer l’interprétation des données et le maintien de l’appareil.

« Après le lancement de l’ETRSS-1, nous essayerons d’être autonomes, en utilisant notre propre système, peut-être pour le troisième ou le quatrième satellite », avait promis le ministre éthiopien de la Technologie et de l’Innovation, Getahun Mekuria lors du lancement du satellite, devant un parterre d’officiels chinois et éthiopiens, ainsi que d’experts aéronautiques.

Le coût global du projet d’ETRSS-1 est estimé à 8 millions de dollars. Pékin a assuré les 6 millions de dollars pour la conception, la construction et la livraison en orbite du satellite tandis que les autorités éthiopiennes ont supporté les 2 millions de dollars pour les installations de la station au sol de l’Observatoire spatial Entoto.

Ce troisième satellite d’Afrique de l’Est, après 1KUNS-PF du Kenya (2018) et RwaSat-1 du Rwanda (septembre 2019), est destiné à « fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques en faveur de l’agriculture, la foresterie et les activités de préservation des ressources naturelles ».

Le lancement d’ETRSS-1 constituera « une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité », se réjouissait le 20 décembre le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

Avec l’entrée en matière de l’Éthiopie, le continent compte désormais 11 pays à avoir lancé un satellite dans l’espace. Mais avant, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie, le Nigéria, l’Angola, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Soudan avaient déjà commencé à baliser la voie depuis 1998.

« Devant l’intérêt grandissant que suscite ce continent sur le plan international, il est désormais grand temps de mesurer le potentiel africain à l’aune des technologies aéronautiques et spatiales du 21ème siècle », soutient Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics and Space Organization (AASO).

Selon l’auteur du livre « L’Agence spatiale africaine, vecteur de développement » (2015), l’un des défis prioritaires du continent est la mise en œuvre de partenariats en sciences aéronautiques ou spatiales grâce aux compétences locales et celles de la diaspora africaine au profit du continent.

Espace : l’Afrique en 41 satellites !

Depuis 1998, l’Afrique dispose au total de 41 satellites dont 38 envoyés dans l’espace par 11 pays du continent, tandis que trois sont le fruit d’une coopération multilatérale.Algérie 

1. ALSAT 1 (2002)

2. ALSAT 2A (2010)

3. ALSAT 1B (2016)

4. ALSAT 2B (2016)

5. ALSAT 1N (2016)

6. ALCOMSA -1 (2017)

Afrique du Sud

1. SUNSAT (1999)

2. Zacube (2003)

3. Sumbandila (2009)

4. Kondor E (2014)

5. nSight1 (2017)

6. ZaCube-2 (2018)

7. ZaCube-2 (2018)

8. XinaBox ThinSAT (2019)

Angola 

1. AngoSat-1 (2017)

– Ghana

1. GhanaSat-1 (2017)

Egypte 

1. NILESAST 101 (1998)

2. NILESAST 102 (2002)

3. EGYPSAT 1 (2007)

4. NILESAT 201 (2010)

5. EGYPSAT 2 (2014)

6. EGYPSAT-A (2019)

7. NARSSCube-2 (2019)

8. NARSSCube-1 (2019)

9. TIBA-1 (2019)

Ethiopie 

1. ETRSS-1 (2019)

Kenya 

1. 1KUNS-PF (2018)

Maroc

1. Maroc-TUSBAT (2001)

2. MOHAMMED VI-A (2017)

3. MOHAMMED VI-B (2018)

Nigeria 

1. Nigeriast-1 (2003)

2. NIGGOMAST (2007)

3. NigeriaSat-2 (2011)

4. NigeriaSat-X (2011)

5. NIGGOMAST 1R (2011)

6. NigeriaEduSAT-1 (2017)

Rwanda 

1. RwaSat-1 (2019)

Soudan 

1. SRSS-1 (2019)

– Multilatéral

1. RascomStar-QAF-1

2. RascomStar-QAF-1R

3. New Dawn

Cinq enfants d’une même famille meurent dans un incendie à Nouakchott

Cinq enfants d’une même famille ont trouvé la mort, mercredi matin à Nouakchott, dans un incendie qui a ravagé la baraque dans laquelle ils se trouvaient.Selon des voisins de la famille rencontrés par APA, les cinq enfants dormaient ensemble dans la baraque située dans un quartier populaire au nord de Nouakchott lorsque l’incendie s’est déclaré.

Ces témoins ont expliqué que les victimes se sont réveillées tardivement alors que les flammes les encerclaient et les empêchaient de gagner la porte de la baraque déjà en feu.

Aucun moyen de secours de la protection civile n’est intervenu après le déclenchement de l’incendie survenu aux dernières heures de la nuit.

Les voisins de la baraque dévastée ont estimé que les causes du drame seraient un court-circuit électrique, très fréquent dans cette zone où les ménages sont connectés souvent par des câbles enfouis dans le sol et parfois même trainant à la surface.

Une forte onde de choc s’est propagée rapidement parmi les habitants du quartier qui ont accouru pour constater, impuissants, l’ampleur de cette catastrophe humaine qui a l’air de déjà-vu.

Joueur Africain de l’Année : le sacre écrit d’avance de Mané

Sadio Mané désigné sans surprise, mardi soir en Egypte, Joueur Africain de l’Année 2019, est le deuxième Sénégalais à graver en lettres d’or son nom au palmarès de ce trophée individuel décerné depuis 1992 par la Confédération africaine de football (Caf).L’ailier de Liverpool (Premier League anglaise), après s’être classé 3e en 2016 et 2017 avant de talonner son compère Mohamed Salah en 2018, monte enfin sur la plus haute marche du podium.

« Mané, Joueur Africain de l’Année. C’était une évidence parce qu’il a performé en club et en sélection. Il a gagné la Ligue européenne des Champions, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs. Sadio a guidé le Sénégal à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Dans toutes ces victoires, il a été très décisif. Il mérite donc cette récompense », a soutenu Arafat Hamrouni, journaliste sportif tunisien.

Sadio Mané était en concurrence avec l’Algérien Riyad Mahrez et l’Egyptien Mohamed Salah. Battu chez lui, lors de la précédente édition des Caf Awards, l’enfant de Bambaly (400 km au Sud de Dakar) a ainsi pris sa revanche sur le numéro 10 des Pharaons à Hurghada, ville située à 550 km du Caire, la capitale égyptienne.

« L’avantage de Mané sur Salah découle (principalement) de leurs résultats à la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Par rapport à Mahrez, Liverpool a gagné plus de trophées que Manchester City », a souligné M. Hamrouni.

En effet, le Sénégal a disputé la finale de la Can (défaite 0-1 contre l’Algérie) là où l’Egypte a été piteusement éliminée par l’Afrique du Sud (0-1) en huitièmes de finale.

De plus, les trois titres des hommes de Jürgen Klopp pèsent plus lourd dans la balance que la Premier League et les deux Coupes domestiques conquises par les Citizens.

Sadio Mané devient le second lauréat sénégalais du trophée majeur de la Caf, dix-huit ans après le dernier couronnement d’El Hadj Ousseynou Diouf (Joueur Africain de l’année en 2001 et 2002).

Durant l’année civile écoulée, l’international sénégalais (27 ans, 1m75 et 69 kg) a inscrit, toutes compétitions confondues, la bagatelle de 35 buts. En détail, l’attaquant au flair aiguisé a planté 31 banderilles avec les Reds (24 en Premier League, 5 en Ligue européenne des Champions puis 2 en Supercoupe d’Europe) et  4 en équipe nationale.

L’ancien pensionnaire de Génération Foot (Sénégal), l’un des chouchous d’Anfield Road, a trôné en tête du classement des buteurs du championnat d’Angleterre avec 22 pions en compagnie de Salah et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon).

« Sadio Mané a changé de personnalité le jour où Mohamed Salah a été élu Joueur Africain de l’Année en janvier 2018 à Dakar, au Sénégal. Le joueur qui a perdu ce trophée est différent de celui qu’on a vu après. En termes d’orgueil, de prise de responsabilité et d’audace, il s’est métamorphosé », a indiqué le psychologue Khalifa Diagne.

Dans la foulée du plébiscite du Pharaon (Salah), le Lion (Mané) a promis, avec fermeté, à ses concitoyens la récompense ultime pour tout joueur du continent. Ce jour-là, sur le plateau de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique), « il a exprimé un moi très fort en affirmant ses capacités à remplir la tâche », s’est souvenu M. Diagne.

Et comme on pouvait s’y attendre, le leader technique des Lions a aimanté des distinctions personnelles : Onze d’Or du magazine français Onze Mondial, Prix Eusebio du site We are new africans (Wana) et Ballon d’Or sénégalais pour la sixième année de suite.

En outre, Mané est le meilleur joueur de l’année selon le média spécialisé So Foot. Au classement du Ballon d’Or France Football, l’ex-messin a fini à la quatrième place en glanant 347 points. Son poursuivant Mo Salah (5e) a accusé un retard de 169 points et l’écart qui sépare Sadio de Mahrez (10e) est conséquent : 314 points.

Ce sont les sélectionneurs, les directeurs techniques nationaux et les capitaines des équipes nationales A des associations membres de la Caf qui élisent le Joueur Africain de l’Année.

Gratuité des évacuations sanitaires en Mauritanie

Le ministère de la Santé mauritanien a décidé que toutes les évacuations de malades à l’intérieur du pays sont désormais gratuites et leurs frais pris en charge par le département, selon une note circulaire interne consultée lundi à Nouakchott par APA.Dans cette note, le ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed a précisé que toutes les charges des évacuations internes, y compris le carburant du véhicule d’ambulance et les frais de mission du personnel, seront supportées par l’institution sanitaire qui a pris la décision d’évacuer vers une autre.

Les structures sanitaires dans les villes intérieures mauritaniennes se dérobent souvent aux évacuations de malades vers les hôpitaux de Nouakchott sous prétexte de manque de véhicules d’ambulance, de carburant ou de chauffeur.

« Tout malade arrivé à l’hôpital dans un état d’urgence doit bénéficier de la priorité et de toute l’attention requise », a aussi instruit le ministre Hamed qui affiche, depuis son arrivé au département, en août dernier, une ferme volonté de réformer.

En cas de manque de matériels nécessaires ou de lieux d’hospitalisation, a-t-il ajouté, « il faut immédiatement procéder aux formalités d’évacuation du malade ».

La note circulaire a également préconisé la coordination avec l’établissement sanitaire d’accueil en cas d’évacuation de malade.

« Il ne faut procéder au transport du malade qu’après l’accord de l’hôpital d’accueil », a aussi enjoint le ministre, interdisant en outre le transport à bord d’un moyen autre qu’un véhicule d’ambulance.

Mauritanie: baisse des exportations de la pêche en 2019

Les ses exportations de la pêche en 2019 ont enregistré une baisse par rapport à l’année précédente, selon les statistiques de la Société mauritanienne de commercialisation du poisson (SMCP).Selon les chiffres de la SMPC, les exportations des produits halieutiques ont totalisé durant l’année écoulée un peu plus de 248.000 tonnes générant des recettes d’une valeur de 638 millions de dollars US.

Les statistiques de la SMCP ont fait état, en 2018, d’un volume d’exportations de 287.500 tonnes, ce qui a correspondu à 706 millions de dollars.

Selon l’Office national de la statistique (ONS), la Mauritanie exporte des produits de pêche principalement en Europe (surtout l’Espagne), en Russie, en Côte d’Ivoire et au Japon.

Les côtes mauritaniennes qui s’étalent sur 700 kilomètres sur l’Océan atlantique sont réputées parmi les plus poissonneuses au monde.

Quelque 40.000 personnes travaillent dans le secteur de la pêche qui contribue d’environ 20% au budget de l’Etat.

Le pays a dernièrement mis en œuvre une nouvelle stratégie de pêche prévoyant notamment le débarquement des captures avant leur exportation, l’exigence de quotas de personnels mauritaniens à bord des bateaux et le monopole de la capture du poulpe par les pêcheurs artisanaux mauritaniens.

2019, une année de riche moisson pour le sport africain

Au cours de l’année 2019, des sportifs du continent africain ont signé, sur différentes aires de jeux, des prestations de haute volée dont le sacre retentissant de l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby devant les grandes nations de la discipline.La photo de Siya Kolisi, premier noir capitaine des Springboks, brandissant le trophée Webb Ellis, est sans doute l’un des mémorables moments sportifs de l’année. L’Afrique du Sud, pour la troisième fois de son histoire après 1995 et 2007, s’est adjugé la Coupe du monde de rugby organisée par le Japon. Opposée à l’Angleterre en finale, la nation arc-en-ciel s’est littéralement promenée. Score final : 32 à 12.

Dans la prestigieuse National Basketball Association (NBA), le Congolais Serge Ibaka et le Camerounais Pascal Siakam ont remporté la palme sous la tunique des Toronto Raptors. Pour la der, la franchise canadienne a vaincu les double tenants du titre, Golden State Warrios du génie Stephen Curry.

Jusqu’où s’arrêtera Eliud Kipchoge ? Le marathonien kényan a établi, le 12 octobre dernier à Vienne (Autriche), un nouveau record du monde sur 42 kilomètres en franchissant la ligne d’arrivée au bout d’une heure, 58 minutes et 40 secondes. Ce chrono hors du commun fait de lui le tout premier Homme à parcourir cette distance en moins de deux heures. Phénoménal !

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Seul hic, ce record mondial n’a pas été homologué par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) en raison des conditions particulières de cette course. Néanmoins, l’athlète de 35 ans pourra se consoler avec le prix de la personnalité sportive de l’année décernée par la British Broadcasting Corporation (BBC).

Créé il y a plus de 40 ans, le Championnat du monde de basket U19 masculin s’est tenu en Grèce. Peu inspiré en attaque et friable en défense, le Sénégal a essuyé sept défaites de rang face notamment à la Lituanie, la Grèce et la Chine.

Tout le contraire du Mali qui a sorti le grand jeu pour se hisser en finale (défaite contre les Etats-Unis 93 à 79). Les Aiglons ont vaincu, tour à tour, la Lettonie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, Porto-Rico et la France. Ainsi, les jeunes maliens réalisent le meilleur parcours africain dans cette joute.

Sur le plan individuel, le Mali récolte aussi les fruits de son travail titanesque dans la petite catégorie en installant deux joueurs dans le cinq majeur. Il s’agit du pivot Oumar Ballo et du meneur Siriman Kanouté.

Chez les femmes, le Mali s’est aussi distingué à la Coupe du monde de la même catégorie en terminant à la 7e place du classement général. En Thaïlande, les Aiglonnes ont été battues par l’Australie (51-63) en quarts de finale. Jamais une sélection africaine n’avait atteint ce stade de la compétition.

Le Sénégal, organisateur de l’Afrobasket féminin, a été défait par le Nigeria dans une finale disputée, le 18 août dernier, sur le parquet flambant neuf du Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de la capitale). Comme en 2017 au Mali, les D’Tigress ont dominé les Lionnes (55-60).

S’agissant des contre-performances, les équipes africaines ont fait de la figuration au Mondial de basketball. Les équipes du Sénégal, de l’Angola, du Nigeria, de la Tunisie et de la Côte d’Ivoire ne se sont pas qualifié au second tour de la Coupe du Monde accueillie par la Chine. Un tel résultat ne s’était pas produit depuis 1998.

Aux Mondiaux d’athlétisme organisés à Doha (Qatar), le Kenya a encore porté le continent. Ce pays de l’Afrique de l’est, d’où émergent des coureurs de fond et de demi-fond, a épinglé onze médailles (5 en or, 2 en argent et 4 en bronze) à son tableau de chasse.

Globalement, neuf pays seulement ont décroché les 27 médailles, dont 9 d’or pour l’Afrique. C’est son plus faible total depuis les Championnats du monde de Berlin en 2009 (23 médailles).

Au tableau des médailles, on retrouve dans le top 10 dominé par les Etats-Unis (29 médailles) trois représentants du continent : le Kenya, l’Ethiopie (8 médailles dont 2 en or, 5 argent et 1 en bronze) et l’Ouganda (2 médailles d’or).

Disputés depuis 1965, les Jeux africains ont eu lieu cette année au Maroc. Six mille athlètes issus de 29 disciplines sportives ont participé à la 12e édition.

Au classement général, l’Égypte est arrivée en tête avec 273 médailles dont 102 en or, 97 en argent et 73 en bronze. Le Nigeria s’est emparé de la deuxième place avec 127 médailles (46 en or, 33 en argent et 48 en bronze). L’Afrique du Sud occupe la troisième marche du podium avec 87 médailles (36 en or, 26 en argent et 25 en bronze). Le Royaume chérifien, hôte de la compétition, pointe au cinquième rang avec 109 médailles (31 en or, 32 en argent et 46 en bronze).

Aux Championnats du monde de handball féminin qui se sont déroulés au Japon, le Sénégal (1ère participation), la République Démocratique du Congo (3e participation) et l’Angola (15e participation) ont défendu les couleurs de l’Afrique. Comme au basket, ces trois sélections ont plié bagage dès le premier tour.

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L’Angola, avec 2 victoires et 3 défaites, a terminé à la 4e place du groupe A composé de six équipes dont les futurs vainqueurs, les Pays-Bas. Dans la poule C, le Sénégal a enregistré une victoire et quatre revers pour finir à la 5e position. Enfin, la RDC logée dans le groupe D, a partagé avec les Lionnes le même bilan comptable.

L’Afrique n’a pas aussi brillé à la Coupe du monde de volley-ball masculin qui s’est déroulée au Japon. Dans ces championnats, mettant aux prises les douze meilleures teams de la planète, le Brésil a confirmé sa suprématie. L’Egypte et la Tunisie, les deux porte-étendards de l’Afrique ont respectivement fini aux 10e et 12e places du classement général.

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

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Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).

Mauritanie : 3,6 millions de dollars d’amendes infligées aux opérateurs de téléphonie mobile

L’Autorité de régulation des télécommunications en Mauritanie (ARE) a infligé de lourdes amendes financières aux trois opérateurs de téléphonie mobile dans le pays en guise de sanctions pour leurs manquements à leurs obligations, a appris APA dans un communiqué.Le plus grand des trois opérateurs, Mauritel, fruit d’un partenariat mauritano-marocain, a écopé d’une amende 86 millions d’ouguiya MRU (2,2 millions de dollars US), a précisé le communiqué rendu public jeudi à Nouakchott.

Un montant de 33 millions d’ouguiya MRU (862.000 dollars US) a été imposé à l’opérateur Chinguitel, filiale du soudanais Sudatel avec une joint-venture mauritanienne, a ajouté l’ARE.

Quant à l’opérateur mauritano-tunisien Mattel, il s’est vu infliger une mande 24 millions d’ouguiya MRU (627.000 dollars US).

L’autorité de régulation a souligné qu’elle a invité les trois sociétés à communiquer leurs éventuelles remarques et observations par rapport à son intention de leur appliquer les sanctions pécuniaires prévues par les dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Elle a ajouté que les motifs invoqués dans les lettres-réponses desdits opérateurs ne sont pas pertinents pour justifier les manquements à leurs obligations contractuelles.

Les services de téléphonie mobile rendus par les trois opérateurs partageant le marché mauritanien sont couramment décriés par les usagers, notamment dans les zones intérieures du pays.

Maghreb: les présidentielles, événement marquant de 2019

En Mauritanie, comme en Tunisie ou encore en Algérie, les élections présidentielles ont constitué incontestablement l’événement phare de cette année 2019.L’année qui tire sa révérence a été marquée par les élections présidentielles dans la région du Maghreb. La Mauritanie a ouvert le bal d’un scrutin présidentiel où six candidats se sont présentés pour la succession du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats.

Ce scrutin a marqué la première passation de pouvoir entre deux présidents élus dans ce pays secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008, date du putsch de Mohamed Ould Abdel Aziz.

C’est ainsi que le candidat du parti de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir), Mohamed Cheikh El-Ghazouani a été proclamé vainqueur au premier tour, avec 52% des suffrages devant les indépendants Biram Ould Dah Ould Abeid (18,59%), Sidi Mohamed Ould Boubacar (17,87%) et Baba Hamidou Kane de la Coalition Vivre Ensemble (8,7%).

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Les cinq rivaux de M. Ghazouani ont dénoncé des irrégularités et l’expulsion de leurs représentants de certains bureaux de vote. Mais la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a affirmé n’avoir relevé aucun incident significatif.

Trois des quatre candidats de l’opposition ont déposé un recours en annulation devant le conseil constitutionnel, appelant la Ceni à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote.

Coupant court à toute contestation, le Conseil constitutionnel a confirmé le 1er juillet 2019 les résultats, rejeté les recours pour « insuffisance de preuves » et proclamé Ghazouani vainqueur. La prestation de serment a eu lieu le 1er août.

La France par la voix de la porte-parole du quai d’Orsay a « salué le bon déroulement de l’élection présidentielle » qualifiée de « moment démocratique historique » et « félicité » le nouvel élu.

Premier chantier du président Ouled Ghazouani est de rétablir la confiance d’une partie de la population qui accuse l’ancien pouvoir d’avoir géré le pays de manière clientéliste.

Dans sa première prise de parole en qualité de chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani s’est voulu rassembleur et au service de tous les Mauritaniens. « Je serai le président de tous les Mauritaniens, quelles que soient leurs divergences d’opinion politique ou leur choix électoral », avait-t-il promis.

Il avait ajouté : « Je mesure l’importance des charges de la plus haute fonction de la République que le peuple mauritanien vient de me confier pour gérer ses affaires durant les années à venir. Ceci est un immense honneur pour moi. Ce choix me conforte dans ma détermination à œuvrer sans relâche pour bâtir un État fort, émancipé et solidaire. Un État où s’épanouiront les citoyens, sans distinction, dans la paix et la dignité. Un État prospère, dont les richesses sont équitablement reparties ».

En tant que chef d’état-major des armées pendant dix ans, c’est lui qui a été l’artisan de la stratégie de défense de Mohamed Ould Abdel Aziz. Et cette stratégie a payé car, dans un Sahel miné par le terrorisme, aucun incident n’a été déploré en Mauritanie depuis 2011.

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Cependant, les attentes sont énormes. Dans de nombreuses parties du pays, les besoins sont flagrants pour certaines franges de la population qui n’ont pas accès à l’eau, aux services publics de base, comme la santé ou l’éducation, et qui se sentent exclues.

Dans ce sillage, le président Mohamed Ould Ghazouani a promis de créer une Agence d’inclusion sociale, directement rattachée à la présidence de la République et dotée d’un budget de 500 millions d’euros sur cinq ans.

En Tunisie, un nouveau président vient d’être largement élu, en l’occurrence Kaïs Saïed. Cet universitaire, un néophyte en politique, est le deuxième chef de l’État élu depuis la révolution de 2011.

L’élection de Kaïs Saïed intervient après le décès en juillet du président Béji Caid Essebsin, premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie.

Quasi inconnu sur la scène politique, sans parti politique ni moyens financiers, Kaïs Saïed, 61 ans, a été élu nouveau président de la Tunisie avec 72,71 % des voix, devançant très largement l’homme d’affaires controversé Nabil Karoui, emprisonné le 23 août pour « blanchiment d’argent » et « évasion fiscale » et libéré le 9 octobre, à la veille du second tour du scrutin présidentiel.

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Saluée par toute la communauté internationale, cette élection présidentielle a une nouvelle fois démontré que la jeune démocratie tunisienne constitue un modèle dans le monde arabe.

Il va sans dire que la Tunisie traîne encore ses séquelles économiques de 2011, et avec l’élection du nouveau président de nombreux défis s’annoncent.

Le premier défi est le chômage, puisque 15,33% de la population active est au chômage en Tunisie, dont la grande majorité sont jeunes et diplômés. Pour ce faire, la machine économique du pays doit être graissée et relancée. En effet, l’économie du pays a réellement souffert de l’instabilité politique suivant la Révolution du Jasmin et le printemps arabe, et de l’insécurité générée par la multiplication d’actes terroristes qui ont en majorité ciblé des touristes. Malgré ces événements, le tourisme en Tunisie reprend doucement mais sûrement.

Autre défi, l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen et des services sociaux. L’inflation a dévoré les portefeuilles des citoyens, et la dépréciation du dinar face aux grandes devises n’a rien ajouté de bon au lot. En plus de cela, les services sociaux comme la santé et l’éducation se sont dégradés à vue d’œil et le citoyen lambda en a largement souffert.

Troisième défi, le déficit budgétaire accentué par la masse salariale étatique. Sur un budget global de 47 milliards de dinars au titre de 2019, la masse salariale engrange à elle seule 19 milliards de dinars, soit 40,42% du budget, qui représente lui 40% du PIB.

De même, la dette extérieure s’est aggravée ces dernières années de plus de 70% depuis fin 2016. Et le taux d’endettement du pays dépasse les 90%.

Ce n’est pas tout, la liste est encore longue et elle comprend les décisions définitives relatives à l’Accord de libre-échange complet et approfondi entre la Tunisie et l’Union européenne, l’agriculture tunisienne et plusieurs autres réformes.

Le gouvernement tunisien est appelé à prendre en charge ces chantiers pour sortir le pays de cette crise économique dont il pâtit.

En Algérie, tout a commencé avec l’annonce de candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un 5ème mandat. Cette annonce a déclenché un mouvement de contestation sans précédent dans ce pays de 1,5 million de martyres. Ainsi, le 22 février des centaines de milliers de personnes défilent dans les rues de tout le pays, envoyant valser pacifiquement des années de résignation. Depuis, le torrent humain ne s’arrête plus de couler et les manifestations s’enchaînent, chaque mardi (pour les étudiants) et chaque vendredi (pour tout le monde), emportant tout sur son passage : Bouteflika lui-même, poussé à la démission le 2 avril, l’élection deux fois reportée et de nombreux piliers du «système», jetés en prison.

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Mais l’institution militaire menée par l’homme fort du pays, le Général Gaïd Salah entend rester maîtresse de la transition. Elle a réussi à imposer un scrutin présidentiel le 12 décembre, malgré son rejet massif par la rue.

Cinq candidats, tous issus du clan Bouteflika, étaient en lice pour succéder à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en avril, après vingt années au pouvoir.

Et c’est enfin Abdelmadjid Tebboune (74 ans), qui a été élu au premier tour de la présidentielle avec plus de 58 % des suffrages. Il a devancé largement ses concurrents, respectivement Abdelkader Bengrina (17,38 %), Ali Benflis (10,55 %), Azzedine Mihoubi (7,26 %) et Abdelaziz Belaïd avec 6,66 %.Le scrutin a enregistré un très faible taux de participation (39,83 %).

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Pur produit du « système », Abdelmadjid Tebboune démarre sa carrière politique en 1991 par un poste de ministre délégué aux Collectivités locales sous la présidence (1979-1992) du colonel Chadli Bendjedid, après une grande expérience dans l’administration préfectorale.

Abdelaziz Bouteflika élu président en 1999, lui confie plusieurs portefeuilles, dont celui de la Communication et celui du Commerce, avant de le nommer Premier ministre en mai 2017. Mais il sera limogé au bout de trois mois, après s’être attaqué, à travers un programme de lutte contre la corruption, aux oligarques gravitant dans l’entourage du chef de l’État.

Le nouveau chef de l’État algérien a du pain sur la planche et doit faire face à la contestation populaire qui réclame la chute de tout « le système ».

Mauritanie : le parti au pouvoir tourne la page de l’ex-président Aziz

Le congrès de l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie, a pris fin sur la mise en place d’un nouveau directoire confié aux proches du chef de l’Etat Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, une démarche qui met fin aux ambitions de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz.Malgré son départ à la tête du pouvoir, ce dernier ne cessait de se présenter comme le  fondateur de l’UPR et, partant de là, à en réclamer la présidence.

En prenant fin, dimanche soir, le congrès de l’UPF en a décidé autrement.  En effet, c’est à l’unanimité des voix que les centaines de délégués ont décidé du renouvellement de l’ensemble des instances dirigeantes, allant de son président et ses adjoints à son comité exécutif en passant par son conseil national et son secrétaire général.

Ainsi, la présidence du parti est revenue à l’ancien ministre et diplomate Sidi Mohamed Ould Taleb Amar alors que le poste de secrétaire général a été confié à l’expert et haut cadre à la retraite, Fall N’guissali.

Ils sont tous des hommes de l’actuel président de la République, Ghazouani.

Avec cette nouvelle configuration de l’UPR, les ambitions de Ould Abdel Aziz de garder une mainmise sur cette formation politique sont réduites à néant.

Pourtant, l’ex-président avait tenté par tous les moyens de maintenir ses inconditionnels à la tête du parti afin de conserver l’influence sur la vie politique du pays, après avoir perdu le contrôle de l’exécutif.

Mais ces tentatives se sont heurtées à un refus catégorique de Ghazouani qui a fait convoquer le congrès du parti pour placer son équipe, ce qu’il a obtenu avec les décisions du congrès.

Mieux encore, de nombreuses petites formations politiques évoluant jusque là dans l’opposition ont fusionné avec l’UPR version Ghazouani, montrant ainsi leur satisfaction de son style d’ouverture sur la classe politique tous azimuts.

L’étude d’impact environnemental, préalable à tout projet de développement en Mauritanie

Le président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a engagé ses ministres à procéder systématiquement à la réalisation d’études d’impact environnemental préalablement à l’exécution de tous les projets de développement, selon un communiqué du Conseil des ministres reçu à APA.Lors de la réunion du gouvernement, tenue hier jeudi à Nouakchott, le président Ghazouani a insisté « sur la nécessaire collaboration étroite entre tous les départements ministériels en vue de coordonner leurs actions pour assurer une protection efficace de l’environnement et un développement durable du pays ».

Les instructions du chef de l’Etat portent aussi sur le besoin de sensibiliser les populations autour des questions environnementales afin d’éviter tous les comportements nuisibles à l’environnement et de susciter leur adhésion aux orientions et efforts des pouvoirs publics dans ce domaine sensible.

Pour sa part, Mariem Bekaye, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, au cours d’un point de presse, a expliqué que le plan d’actions de son département comporte plusieurs axes avec notamment le renforcement du cadre législatif, les questions de désertification et le suivi de l’impact des sociétés minières sur l’environnement.

Pour elle, il s’agit d’élaborer des études environnementales afin de connaître le volume de l’impact éventuel de l’action de ces entreprises. Mariem Bekaye a aussi annoncé la mise en place prochaine d’un système d’informations environnementales visant à adopter des stratégies durables, non sans souligner l’importance du renforcement du dialogue entre les acteurs clés des secteurs concernés pour préparer un programme de sensibilisation en matière environnementale.

Le G5 Sahel toujours en proie au terrorisme

L’année 2019 a été très meurtrière au Sahel et dans les régions du Lac Tchad en raison de la multiplication des actes des groupes terroristes.L’endiguement de la menace terroriste restera un défi en 2020 pour les cinq pays du G5 Sahel dont la Mauritanie. Après une année 2019 macabre au Burkina Faso et au Mali, le Niger et le Tchad semblent clôturer ce cycle annuel pour avoir enregistré 14 et 70 morts entre le 11 et le 17 décembre.

La dernière attaque au Niger illustre bien la situation chaotique dans ces pays de la bande sahélienne regroupés dans le cadre d’un G5 Sahel fondé en 2014 pour lutter contre les mouvements terroristes. Ces derniers continuent de lancer leurs assauts autour du Lac Tchad, que partagent le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad, au grand désarroi des soldats et des populations riveraines.

Pour le Tchad et le Niger, l’ennemi est sans équivoque Boko Haram. Chaque mois, si ce n’est le Tchad qui est visé, c’est l’armée nigérienne qui subit une attaque de cette secte. Les assauts « des illuminés » de Boko Haram sont toujours suivis de lourdes conséquences, soit la perte de soldats soit des populations massacrées.

Malgré le déploiement de soldats le long des frontières autour des eaux de ce lac, le Tchad n’a pas encore éradiqué cette menace. En mars, 23 soldats tchadiens ont été tués dans l’attaque de leur base située sur l’une des rives du Lac Tchad. D’autres militaires mourront le mois suivant à la suite d’une autre attaque.

Au sein du G5 Sahel, le même constat semble prévaloir, avec des attaques récurrentes ayant touché les armées et la population du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri de « menaces djihadistes », comme le vivent actuellement ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes djihadistes affiliés à Al Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, les attaques terroristes auraient fait près de 600 morts.

Malgré la situation difficile, les pays du G5 Sahel semblent bien s’organiser dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Depuis novembre 2017, l’organisation a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

L’insécurité est plus palpable cette année au Mali où plusieurs groupes sont à la base d’attaques meurtrières en dépit de la présence des forces étrangères qui contribuent à la lutte contre le terrorisme. Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Le Burkina Faso aussi n’a pas été épargné par les attaques terroristes en 2019. En novembre, on a recensé la mort de 38 personnes membres d’un convoi minier, sans compter les assauts meurtriers qui se sont poursuivis jusqu’en décembre. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 l’année la plus meurtrière à cause du terrorisme.

Si certains spécialistes qualifient le Burkina de « maillon faible » du G5 Sahel, le président Roch Marc Christian Kaboré rassure. Pour lui, le défi de l’Etat burkinabè est de faire en sorte que l’armée puisse être partout : « Et de ce point de vue, le Burkina Faso doit travailler à assurer ses propres responsabilités qui sont celles de pouvoir défendre les frontières ».

Le président du Faso ajoute que « nous devons travailler ensemble, chacun dans son pays et également aux abords de nos frontières, pour réduire les distances de circulation des terroristes ».

Une douzaine de morts dans un accident de la route en Mauritanie

Quelque 12 personnes ont trouvé la mort mercredi matin dans un accident de la route à quelque 340 kilomètres au nord de Nouakchott, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales dans la capitale mauritanienne.Au moins 3 autres personnes ont été sérieusement blessées dans l’accident causé par la collision entre un bus de transport venant de Nouadhibou et un camion stationné au bord de la route.

La violence du choc a été telle que le bus est entré sous le camion, compliquant ainsi le retrait des passagers.

Selon les mêmes sources, une partie des victimes n’ont pas été tuées sur le coup mais ont succombé à leurs blessures parce qu’elles n’ont reçu aucun soin primaire dans une zone ne contenant aucune structure sanitaire.

Le nouveau ministre de la Santé mauritanien a annoncé récemment une décision consistant à placer des véhicules d’ambulance dans de nombreux points des axes routiers interurbains dans le but de venir en secours aux accidentés.

Son collègue de l’Intérieur a lancé une campagne de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route pour limiter les excès de vitesse et faire respecter le code de la route.

La Mauritanie connait depuis quelques années un nombre croissant d’accidents de la route mortels dus à l’état des routes selon les usagers et aux comportements de ceux-ci selon les autorités.

Un diplomate explique l’objectif des sociétés chinoises opérant en Mauritanie

Les sociétés chinoises travaillant en Mauritanie ont pour objectif d’impulser le développement dans ce pays et de lui transférer la technologie, selon l’ambassadeur de Chine, Zhang Jianguo.Ces sociétés sont soucieuses du respect de la législation mauritanienne et de leurs cahiers charges conclus avec le gouvernement, a ajouté M. Jianguo dans un point de presse, lundi soir à Nouakchott.

Le diplomate chinois a souligné dans ce cadre que la société de pêche chinoise Hong Dong a investi en Mauritanie 200 millions de dollars, offert 1.700 opportunités d’emploi et versé au trésor public plus de 960.000 dollars.

Il a également rappelé que Pékin a fourni dernièrement à Nouakchott un appui financier de 43 millions de dollars et compte reprogrammer, de concert avec le gouvernement mauritanien, la coopération économique bilatérale en fonction des priorités et exigences de développement.

Sur un autre plan, M. Jianguo a annoncé une future aide militaire de sept millions dollars destinée à soutenir les efforts de Nouakchott dans la lutte contre le terrorisme, en plus d’un lot de projets de développement et d’infrastructures dans les secteurs prioritaires.

Le diplomate a considéré que les relations sino-mauritaniennes restent au-dessus de la campagne médiatique instrumentée, selon lui, par certaines puissances mondiales dans le but de contourner le train du développement et du progrès de la Chine.

Il s’agit là d’une allusion on ne peut plus claire aux critiques répétées adressées par les Occidentaux aux investissements chinois dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique.

Biram Dah Abeid pour une enquête onusienne sur l’esclavage en Mauritanie

Le président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme en Mauritanie (IRA), Biram Dah Abeid, a appelé à l’ouverture d’une enquête onusienne sur l’esclavage dans son pays, au motif que ses compatriotes juges ne font rien pour combattre cette pratique.Les juges mauritaniens continuent de fermer les yeux sur les agissements des esclavagistes alors même que leurs agissements se font de plus en nombreux, a dénoncé Dah Abeid, au cours d’une conférence de presse, lundi à Nouakchott.

Pour le chef d’IRA, la complaisance des autorités mauritaniennes à l’égard des esclavagistes ne sert ni l’intérêt de la société ni celui de la justice mauritanienne. Face à cette situation, l’élite du pays doit contribuer au combat contre l’esclavage, a-t-il martelé.

Officiellement aboli en Mauritanie en 1980, l’esclavage a été incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être qualifié « crime contre l’humanité » et jugé «imprescriptible » par une nouvelle législation en 2015.

Député à l’Assemblée nationale et deuxième à l’élection présidentielle de juin dernier, Biram Dah Abeid n’est pas moins familier des prisons mauritaniennes où il a séjourné pendant plusieurs périodes pour avoir participé à des activités jugées illégales.

Il est aussi lauréat de nombreux prix, notamment celui des héros contre l’esclavage et la traite des personnes décerné par le Congrès américain et celui de l’ONU des droits de l’Homme pour son « combat non violent contre l’esclavage en Mauritanie ».

Mauritanie : l’ex président Aziz avertit contre la tentation du Parti-Etat

L’ancien président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a mis en garde contre la tentation pour l’Union Pour la République (UPR, au pouvoir) de s’ériger en Parti-Etat, estimant qu’une telle démarche serait une menace pour la démocratie mauritanienne.« Le président de la République ne peut pas être le président d’un parti », a soutenu Mohamed Ould Abdel Aziz lors d’un point de presse tenu jeudi soir dans son domicile, à Nouakchott.

L’ancien chef de l’Etat, visiblement en froid avec son successeur, a indiqué que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.

En tout cas, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Ghazouani semblent se disputer le contrôle de l’UPR. En effet, de retour d’un long voyage après la présidentielle, l’ancien président a convoqué une réunion du Comité de gestion de l’Union Pour la République afin de se proclamer chef du parti.

Cette initiative a aussitôt provoqué de vives protestations de la part de nombreux élus du parti au pouvoir qui, à travers des communiqués et des réunions, ont fait savoir qu’Ould Ghazouani est la seule « référence » de l’UPR.

Dans son propos, Mohamed Ould Abdel Aziz a signalé avoir subi de multiples tracasseries dans l’organisation de son point de presse que des hôtels ont refusé d’abriter, sans compter que les télévisions locales n’ont pas voulu le retransmettre en direct.

La BID alloue 600 millions de dollars US à la Mauritanie

La Mauritanie a bénéficié d’une enveloppe globale de 600 millions de dollars US de la part de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) relevant de la Banque islamique de développement (BID), a appris APA jeudi soir à Nouakchott de source médiatique.Cette enveloppe sera débloquée sur une période de 5 ans à partir de 2020, à raison d’une moyenne de 120 millions de dollars US par an, explique l’agence mauritanienne d’information (AMI, publique).

Elle sera consacrée à 3 types d’activités, en l’occurrence l’importation des produits énergétiques de base comme le pétrole brut et les produits pétroliers, l’octroi de lignes de crédit aux banques locales afin de soutenir le secteur privé et l’élaboration d’un programme de renforcement de capacités permettant l’amélioration de l’agriculture.

Une convention portant sur ce financement a été signée jeudi à Djeddah (Arabie saoudite) par le ministre mauritanien de l’Economie et de l’Industrie, Cheikh El Kebir Moulay Taher, et le directeur exécutif de l’ITFC, Hani Soumbul.

Notre source signale que la Mauritanie a été par ailleurs invitée par l’ITFC à adhérer au programme de ponts commerciaux arabo-africains, compte-tenu de sa position géographique stratégique.

Le patronat mauritanien s’engage à créer 6000 emplois en 2020

L’Union nationale du patronat mauritanien s’est engagée à créer 6000 emplois pour les jeunes d’ici à la fin du premier semestre de 2020.Pour ce faire, un accord a été signé mardi soir par le président du patronat, Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed et le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports, Taleb Ould Sid’Ahmed.

Les nouvelles recrues seront insérées dans les différentes fédérations du patronat, à savoir celles de l’agriculture, des pêches, du bâtiment, de l’industrie, des transports, des services et professions libérales, du tourisme et des boulangeries et pâtisseries.

« Cet effort consenti par le patronat va contribuer à la concrétisation des plans visant l’emploi du plan grand nombre de jeunes chômeurs par la création d’opportunités dans divers domaines », a souligné le ministre Sid’Ahmed.

Il a ajouté que l’emploi massif des jeunes ne peut se faire qu’à travers l’exécution d’un grand nombre de projets à même de transformer les ambitions et aspirations des citoyens en une réalité palpable.

Pour sa part, le président du patronat a expliqué que cet effort n’aurait été possible n’eût été la disponibilité affichée par les hommes d’affaires mauritaniens à accompagner les engagements pris dans le cadre du programme électoral du président de la République.

Ould Cheikh Ahmed a par ailleurs annoncé la création d’un centre de formation et de perfectionnement qui sera ouvert très prochainement à Rosso (200 kilomètres au sud de Nouakchott).

Démarrage à Nouakchott de la Semaine du Maroc

La Semaine du Maroc qui comprend une exposition du patrimoine matériel et immatériel du Royaume chérifien, des soirées culturelles, artistiques et poétiques et des échanges institutionnels a démarré, lundi au Complexe olympique de Nouakchott, a constaté APA.Cette semaine qui se poursuit jusqu’au 22 décembre permettra au public mauritanien de découvrir la diversité du patrimoine marocain et son intersection dans plusieurs domaines, avec l’héritage culturel mauritanien.

Son coup d’envoi a été donné par le ministre mauritanien du Commerce et du Tourisme, Sid’ahmed Ould Ahmed et son homologue de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement, Sidi Mohamed Ould Ghaber, en présence de l’ambassadeur du Maroc à Nouakchott, Hamid Chbar.

Il sera notamment question d’exposer la tenue vestimentaire marocaine et les produits alimentaires du Royaume chérifien comme l’huile d’Argan, en plus de cosmétiques naturels, de produits d’artisanat et de décors marocains.

Les acteurs et professionnels des deux pays dans les domaines des affaires et de la finance auront également des rencontres destinées à booster les échanges bilatéraux.

« L’organisation de la Semaine du Maroc à Nouakchott traduit éloquemment le niveau des relations économiques distinguées entre les deux pays et la volonté solide partagée de les renforcer davantage », a souligné Sid’ahmed Ould Ahmed dans son discours d’ouverture.

« L’évènement ne manquera pas de développer les opportunités de coopération entre les secteurs privés de part et d’autre et de permettre de passer en revue les voies de partenariat entre les deux pays dans les domaines commercial et économique », a déclaré de son côté, le président du patronat mauritanien, Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed.

Il a ajouté que les matériaux de construction, d’électricité, de transport, de logistique, d’énergie, d’informations, de communication et de métiers occupent une place de choix dans la participation des entreprises marocaines à cette semaine.

Pour sa part, l’ambassadeur Chbar a rappelé que l’organisation de la présente semaine intervient un mois après la participation distinguée du Royaume en tant qu’invité d’honneur au Festival des villes anciennes à Chinguetti en Mauritanie.

10,4 millions d’euros de la France pour la décentralisation en Mauritanie

La France a accordé à la Mauritanie deux subventions de financement destinées à des projets sur la décentralisation dans l’est du pays, a appris APA, samedi à Nouakchott, de source médiatique.D’un montant de 10 millions d’euros, la première subvention permettra aux communes mauritaniennes dans les régions ciblées de mettre en œuvre des stratégies de développement pertinentes cohérentes au niveau local et régional, explique l’AMI (publique).

De telles stratégies doivent impérativement être inclusives et concertées avec les acteurs locaux et viser la réduction de la vulnérabilité économique et sociale des ménages ruraux.  

Quant à la seconde, d’un peu plus de 400.000 euros, elle a pour objectif global d’appuyer la cellule du partenariat public-privé (PPP), d’accompagner, de former et d’assister la nouvelle équipe aux outils PPP dans la mise en place de leur offre de services en vue de favoriser le développement de projets transparents, durables et soutenables en Mauritanie.  

Les accords relatifs aux deux subventions ont été signés par le ministre mauritanien de l’Economie et de l’Industrie, Cheikh El-Kébir Moulay Taher, et l’ambassadeur de France à Nouakchott, Robert Moulié.

Les projets planifiés s’inscrivent dans les axes prioritaires de l’Alliance Sahel et le Programme d’investissement public du G5-Sahel, a expliqué M. Taher, soulignant qu’ils bénéficieront à environ 700.000 personnes réparties dans 58 municipalités.

Le responsable mauritanien a ajouté que les zones bénéficiaires verront la mise en place d’importants projets d’infrastructures comprenant des routes et des installations d’énergie, d’eau et de santé.

De son côté, le diplomate français a rappelé qu’entre 2005 et 2016, l’Agence Française de Développement a financé les phases 1 et 2 du Programme VAINCRE pour un montant d’environ 17 millions d’euros dans plusieurs régions mauritaniennes.

Mauritanie : dix ans de prison pour le violeur d’une fillette de sept ans

Un quinquagénaire a été condamné par la Cour criminelle de Nouadhibou à dix ans de prison et à une amende 100.000 ouguiyas (2.632 dollars) pour viol d’une fillette de sept ans.Prononcé jeudi, ce verdict apaise en partie les parents de la victime et les organisations de défense des droits de l’homme qui ont organisé plusieurs marches de protestation pour que se tienne au plus vite le procès.  

Enlevée sur le chemin de l’école, la fillette avait ensuite été violée par son kidnappeur, provoquant une onde de choc au sein de la société mauritanienne.

Lors de la lecture de la sentence, la police a dû évacuer la salle du tribunal et le public, nullement découragé, s’est rassemblé devant la juridiction pour suivre le verdict que beaucoup de personnes ont qualifié de complaisant.

Le FMI octroie 22,8 millions de dollars à la Mauritanie

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué, avoir accordé à la Mauritanie une enveloppe de 22,8 millions de dollars dans le cadre de l’accord sur la facilité de crédit élargie.

Cette décision est intervenue après l’achèvement par le Conseil d’administration du FMI de la quatrième revue de l’accord entre le Fonds et la Mauritanie dans le cadre de cette facilité, précise le communiqué reçu jeudi à APA.

Dans son communiqué, le FMI fait savoir que la performance de la Mauritanie dans le cadre de cet accord reste solide et il se félicite, par ailleurs, de la mise en œuvre par les autorités mauritaniennes des politiques prudentes et de leur progression dans les réformes en dépit de quelques retards.

L’institution de Bretton Woods a noté que la croissance économique du pays devrait s’accélérer cette année, tirée par une activité soutenue dans les secteurs extractifs et non extractifs et des termes de l’échange favorables.

Toutefois, les risques à la baisse restent élevés même si les perspectives économiques sont positives. Cela s’explique par le ralentissement mondial, la volatilité des prix des matières premières et les menaces sécuritaires au Sahel, a reconnu le FMI.

Ainsi, il préconise la poursuite de la discipline politique, la mise en œuvre des réformes structurelles et l’augmentation des dépenses sociales et infrastructures prioritaires.

De telles mesures seront importantes pour parvenir à une croissance plus inclusive et réduire la pauvreté et les inégalités, tout en renforçant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette, a ajouté le FMI.

Baisse de 25,1% des échanges commerciaux extérieurs de la Mauritanie

Les échanges commerciaux de la Mauritanie avec le reste du monde sont en baisse de 25,1% au terme du troisième trimestre 2019 par rapport au trimestre précédent, a révélé mardi le dernier rapport de l’Office national de la statistique (ONS).Ces échanges sont évalués au cours du troisième trimestre 2019 à 54,9 milliards MRU (1,4 milliard de dollars US), a précisé l’ONS, organe officiel de référence dans ce domaine

La baisse trimestrielle constatée est due au volume des importations qui a régressé de 19,7% et de celui des exportations qui a reculé de 29,1% entre les deux trimestres considérés.

Cependant, ces échanges se situent à un niveau de 26,4% supérieur à leur valeur sur le même trimestre de 2018, a noté le rapport.

Il a souligné que les pays européens demeurent les principaux fournisseurs et clients extérieurs de la Mauritanie, avec 50,7% des importations et 47,2% des exportations.

En revanche, le continent africain ne représente que 5,7% et 9,6% des importations et des exportations respectivement au troisième trimestre 2019.

Parmi les pays européens qui sont les plus gros partenaires de la Mauritanie, il y a la Suisse (18,3%), l’Espagne (17,1%), la Russie (15,8%), la Belgique (8,6%) et la France (6,8%).

Les produits exportés sont essentiellement le poisson et les minerais de fer, de l’or et du cuivre.

Quant aux importations, elles concernent principalement les produits pétroliers, les biens d’équipements, les produits alimentaires et les matériaux de construction.

Deux orpailleurs mauritaniens tués dans une course poursuite par le Polisario

Deux orpailleurs mauritaniens ont trouvé la mort, dimanche soir, après le renversement de leur véhicule pourchassé par des éléments du Polisario, a appris APA lundi de source sécuritaire à Zouerate, dans le nord mauritanien.Les victimes faisaient partie d’un groupe de Mauritaniens qui pratiquait l’exploitation artisanale de l’or dans une zone contrôlée par le Polisario, à quelque 200 kilomètres au nord de Zouerate, a précisé notre source.

Les combattants du Polisario sont arrivés subitement sur les lieux, obligeant les orpailleurs à prendre la fuite à des vitesses vertigineuses à bord de leurs véhicules 4X4.

Il s’en est suivi une course poursuite qui a causé le renversement de l’un des véhicules du fait de l’excès de vitesse.

Une troisième personne a été blessée dans l’accident et évacuée à l’hôpital de Zouerate.

Par ailleurs les éléments du Polisario ont saisi une bonne douzaine de véhicules appartenant aux orpailleurs mauritaniens et exigé le paiement d’amendes.

L’exploitation artisanale de l’or superficiel est apparue depuis quelques années dans le nord de la Mauritanie et attire de nombreuses personnes, malgré les dangers qui l’accompagnent.