COVID-19 : Déconfinement de la ville de Kaédi en Mauritanie

La ville mauritanienne de Kaédi (430 kilomètres au sud-est de Nouakchott), sur le fleuve Sénégal, a été déconfinée la nuit dernière après que les autorités sanitaires ont estimé qu’il n’y a plus de cas de coronavirus, a-t-on appris de sources concordantes sur place.La quarantaine avait été imposée à cette ville dès le 28 mars dernier suite à l’apparition d’un cas de COVID-19 sur l’un de ses habitants rentré fraichement du Sénégal.

Celui-ci a été immédiatement mis en isolement avant que son épouse ne soit, elle aussi, testée positive et mise en quarantaine.

Le déconfinement de la ville implique l’ouverture des routes et points de passage avec tous les villages, communes et départements de la région.

Il ne signifie en revanche pas l’ouverture de l’accès avec les autres régions du pays.

La Mauritanie n’a enregistré jusque-là que 7 cas de coronavirus dont 6 sont guéris et le septième décédé.

Toutefois, la quasi-totalité des mesures de restriction décidées dans le cadre de la prévention de cette maladie demeurent en vigueur.

Le seul allègement concédé à l’occasion du mois du Ramadan a été la réduction de la durée du couvre-feu qui commence désormais à partir de 21h au lieu de 18h.

Coronavirus: 130 millions US du FMI à la Mauritanie

Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé un décaissement de 130 millions de dollars américains en faveur de la Mauritanie, a appris APA.Le décaissement en question aidera à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements de la Mauritanie résultant de la crise du Covid-19, a expliqué le FMI dans un communiqué de presse, estimant ces besoins à près de 370 millions de dollars.

Les fonds alloués à la Mauritanie vont lui permettre d’augmenter les dépenses en services de santé et programmes de protection sociale, en plus du fait qu’ils devraient aider à catalyser un soutien supplémentaire des donateurs.

La Mauritanie a jusqu’ici enregistré 7 cas de coronavirus dont 6 sont guéris et un décès. Mais les restrictions mises en place pour prévenir la maladie ont quasiment anéanti les petites activités qui font vivre un grand nombre de ménages.

Ce qui pousse le FMI a dire que l’économie de la Mauritanie devrait se contracter de 2% cette année et que son déficit budgétaire global pourrait atteindre 3,4% du PIB.

L’institution de Bretton Woods a souligné que la pandémie de Covid-19 a un impact humain, économique et social dramatique sur ce pays dont les perspectives économiques à court terme se sont détériorées rapidement et restent soumises à une incertitude considérable.

Un financement concessionnel et sous forme de dons supplémentaires de la communauté internationale sera essentiel pour combler le déficit de financement restant et aider la Mauritanie à répondre efficacement à la crise du Covid-19, a conclu le FMI.

Covid-19: les Émirats arabes unis appuient la Mauritanie

Les Émirats arabes unis ont convoyé 18 tonnes de matériels médicaux et de vivres à la Mauritanie destinés à lutter contre la propagation du coronavirus, a constaté APA lundi à Nouakchott.Ce don permettra d’équiper 10.000 membres des personnels de santé impliqués dans la lutte contre le Covid-19 en Mauritanie.

Le don comprend des respirateurs et des équipements de protection. Il a été réceptionné à l’aéroport international de Nouakchott Oummoutounsi par le ministre de la Santé mauritanien, Mohamed Nedhirou Hamed.

Dans son intervention, M. Hamed a rappelé que son pays a réussi à remporter la première phase de la lutte contre le coronavirus avec le rétablissement de six personnes atteintes du virus du Covid-19 et un seul décès sur les sept cas que comptaient la Mauritanie.   

Il a toutefois mis en garde la population contre tout relâchement, expliquant que le danger demeure présent dès lors que les pays voisins connaissent toujours une situation épidémiologique de plus en plus difficile.

Le ministre a appelé les citoyens à redoubler de vigilance et à respecter les gestes barrières comme la distanciation et l’usage des produits hydro alcooliques et des masques.

Il a, dans le même cadre, exhorté la population à alerter les autorités sur d’éventuelles personnes qui entreraient en territoire mauritanien en provenance des pays voisins alors que les frontières terrestres du pays sont fermées.

Des sources médiatiques font état de quelques d’infiltrés venant du Sénégal ou du Mali avec lesquels la Mauritanie partage une longue frontière fluviale et terrestre.

Covid-19: des artisans mauritaniens se tournent vers la confection des masques

Le département de l’Artisanat en Mauritanie a remis aux autorités une quantité de 10.000 masques de protection contre le coronavirus confectionnés par ses membres, a constaté APA mardi à Nouakchott.Il s’agit d’un premier lot de masques que les artisans continuent de fabriquer localement pour satisfaire une partie des besoins du pays dans ce domaine, a déclaré le directeur de l’Artisanat, Abidine Baba Ahmed, lors de la remise du matériel.

Il a appelé les différentes administrations mauritaniennes à s’orienter vers les artisans pour leurs besoins, affirmant que des quantités suffisantes seront fabriquées prochainement.

De son côté, le secrétaire général du ministère de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement, Ahmedou Ould Khteira, a indiqué que le premier lot reçu sera envoyé aux délégations régionales dans les villes intérieures pour le distribuer sur les différents centres de santé.

Les masques de protection contre le Covid19 -19 font l’objet actuellement d’une demande accrue au niveau mondial.

La Mauritanie a jusqu’ici découvert sept cas confirmés de coronavirus dont deux ont été guéris et un décédé.     

Mauritanie: Lancement d’un vaste programme pastoral d’urgence

Le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El GHazouani, a lancé, lundi à Nouakchott, un vaste programme pastoral d’urgence visant à venir en aide aux éleveurs pendant cette période de soudure après une saison des pluies fortement déficitaire, a constaté APA sur place.D’un coût global de 1,2milliard d’ouguiyas MRU (32 millions de dollars US), ce programme comporte trois composantes : aliment de bétail, forages et santé animale.

La première composante porte sur la distribution de 88.000 tonnes d’aliment de bétail dont la moitié du prix est prise en charge par l’Etat et qui seront acheminées vers toutes les régions du pays.

La deuxième consiste à la mise en place de forages et l’équipement d’un grand nombre de puits artésiens dans plusieurs régions. 

La troisième composante prévoit la fourniture, à titre gratuit, de traitements et de médicaments vétérinaires à près d’un demi-million d’éleveurs à travers le pays.

L’Etat prend en charge, en outre, le transport de l’aliment de bétail et des produits vétérinaires aux chefs-lieux de toutes les communes, urbaines ou rurales.

Covid-19: des kits alimentaires à 20.000 familles de Nouakchott

Au total, 20.000 familles nécessiteuses de Nouakchott vont bénéficier de kits alimentaires dans le cadre d’une vaste opération lancée, hier dimanche, pour alléger la souffrance des populations affectées par les restrictions d’activité à cause du coronavirus.Ces populations ont vu leurs activités génératrices de revenus réduites par les mesures anti Covid-19, comme le couvre-feu nocturne, la fermeture des commerces autres que ceux qui vendent des produits alimentaires et l’arrêt du transport entre les régions du pays.

Les kits distribués comprennent chacun 25 kilogrammes de riz, 10 kilogrammes de pattes alimentaires, la même quantité de sucre, 5 kilogrammes de lait en poudre, 4 litres d’huile de cuisson et 10 savons, en plus de 15 kilogrammes de poissons livrés à raison d’un kilogramme par jour.

Ces distributions font partie du plan d’urgence annoncé récemment par le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour contrer les effets économiques négatifs du Covid-19.

Sur le terrain, l’opération a été confiée à l’armée qui se charge de faire parvenir les kits aux bénéficiaires dans leurs maisons sur la base de statistiques préétablies, et ce, afin d’éviter les attroupements devant les lieux de distribution, interdits pour cause de prévention du coronavirus.

Selon le Délégué général à la solidarité nationale et à la lutte contre l’exclusion, Mohamed Mahmoud Bouassriya, dont l’institution supervise l’opération, la distribution des kits alimentaires sera étendue aux autres régions du pays.

Selon, dans les prochains jours, il y aura le lancement du volet « appui financier » annoncé aussi par le président Ghazouani dans le même plan d’urgence, et qui profitera à une trentaine de milliers de familles pauvres dans toutes les régions du pays.

La Mauritanie compte jusqu’ici sept cas confirmés de Covid-19 dont deux ont été guéris et un décédé.

Sept trafiquants de drogue arrêtés par l’armée mauritanienne à la frontière malienne

Sept trafiquants de drogue ont été arrêtés par l’armée mauritanienne au terme d’une opération dans la zone de la frontière avec le Mali, a indiqué l’armée dans un communiqué rendu public à Nouakchott.Des unités terrestres et de l’aviation militaire ont participé à cette opération qui a aussi permis de détruire des véhicules et de brûler une quantité de stupéfiants estimée à 1.800 kilogrammes, a précisé le communiqué.

Le texte a ajouté que l’armée mauritanienne a saisi une quantité de 700 kilogrammes de drogue, un véhicule tout terrain, un fusil mitrailleur de type kalachnikov et des téléphones cellulaires.

Deux autres véhicules 4X4 utilisés par les trafiquants ont été en outre détruits pendant l’opération, selon le communiqué.

Très vaste et quasiment inhabitée, la frontière mauritanienne à l’extrême nord-est est souvent utilisée par les trafiquants de stupéfiants, d’armes et de produits de contrebande destinés au pays africains en passant par le Mali.

Coronavirus : Ould Bouamatou offre 1 milliard F CFA au Sénégal

Le richissime homme d’affaires mauritanien, Mohamed Ould Bouamatou, veut aider le Sénégal, qu’il considère comme sa seconde patrie, dans la lutte engagée contre le Covid-19.Mohamed Ould Bouamatou allonge la liste des donateurs en mobilisant, à lui seul, un milliard F CFA. Le président de la République Macky Sall a récemment lancé un appel à la mobilisation nationale pour résister au coronavirus. 

Cette invite a eu un écho favorable auprès de la population en général. Toutes les couches de la société, des plus riches aux moins nanties, ont participé financièrement ou matériellement à l’effort de guerre dans le cadre d’un fonds dénommé Force Covid-19.

Dans un élan national, près de 500 bienfaiteurs ont permis à l’Etat du Sénégal de récolter 29,6 milliards F CFA. Le geste du fondateur du groupe Bouamatou SA (BSA) se justifie par son attachement au Sénégal frontalier de sa Mauritanie natale.

Un pays qu’il a dû observer de loin durant un exil de 10 ans provoqué par un différend avec son cousin et ancien chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz. Mais à la faveur de l’élection de Mohamed Ould Ghazouani, il a foulé à nouveau le sol de ses ancêtres. C’était le 10 mars dernier.

 

Covid-19: « Il faut aider les pays africains »

Directeur du think tank, Policy center of the New South (PCNS), l’économiste marocain Karim El Aynaoui et des chercheurs africains et européens lancent un appel pour « soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive » pour combattre les pandémies dont le Covid-19Le Coronavirus va indéniablement transformer la politique mondiale. La vitesse et l’ampleur avec lesquelles le virus se transmet et la gravité de sa portée ne relèvent malheureusement pas de l’infox.

Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis. En guise de rappel : on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants. Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

Membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, nous pensons crucial d’alerter les opinions de nos pays respectifs sur l’impact prévisible du Coronavirus en Afrique. La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique.

C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Karim El Aynaoui, Policy center of the New South, Maroc

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres

Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19 : Ne pas laisser l’Afrique seule face au Coronavirus !

Des chercheurs, membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, ont à travers cette tribune, alerter sur l’impact prévisible de la pandémie en Afrique, qui va indéniablement transformer la politique mondiale.Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique.

Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis.

En guise de rappel, on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants.

Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1.585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique. C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Les membres du groupe de think tankers européens et africains sont : 

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie
Karim El Aynaoui, Policy Center for the New South, Maroc

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres 
Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19: La Mauritanie stocke 20.000 tonnes de poissons pour la consommation locale

Le ministère mauritanien de la Pêche a décidé de constituer un stock de 20.000 tonnes de poissons destiné exclusivement à la consommation locale, a déclaré sa secrétaire générale, El Alya Mint Menkouss.Cette mesure intervient dans une période marquée par le ralentissement de l’activité économique pour cause de la propagation du coronavirus (COVID-19).

Pour ce faire, des commissions techniques ont été installées à Nouadhibou pour la constitution d’un stock alimentaire de 10.000 tonnes de poisson retirées des circuits d’exportation, a précisé Mint Menkouss lors de son dépôt mardi soir à Nouakchottde la contribution financière de son département au Fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le coronavirus, créé récemment.

Les 10.000 autres tonnes seront fournies par les opérateurs privés du secteur et destinées à la Société nationale de distribution de poisson pour alimenter les centres urbains, a-t-elle ajouté.

La secrétaire générale a expliqué que ces actions font suite à l’exonération des impôts et taxes dont bénéficient les pêcheurs artisanaux pour le reste de l’année 2020 dans le cadre du plan annoncé par le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour contrer les effets économiques du COVID-19.

Elle a signalé, à ce sujet, que pour faciliter la tâche des opérateurs du secteur, les embarcations de la pêche artisanale ont été autorisées à débarquer leurs captures dans différents points, soulignant qu’un contrôle efficace est exercé sur les bateaux étrangers pour un strict respect des mesures décidées en prévention du coronavirus.

Mint Menkouss a par ailleurs fait état de l’installation de nouveaux points de vente de poissons à Nouakchott et à Kaédi et de l’augmentation des quantités de poissons mises en vente à des prix réduits dans ces deux villes soumises au confinement.

Afrique : Les droits humains « violés » par conflits armés et répression (Amnesty)

L’ONG Amnesty International a conclu mercredi dans son rapport 2019 que les conflits armés et la répression orchestrée par les autorités en Afrique « favorisent les violations des droits humains ».« Dans toute l’Afrique subsaharienne, des manifestants (es) ont bravé les tirs et les coups pour défendre leurs droits face aux conflits et à la répression qui perdurent », a déclaré Amnesty à l’occasion de la publication de son rapport annuel sur les droits humains dans la région.

Dans le document dont APA a obtenu copie, l’organisation des droits humains dit avoir analysé en Afrique subsaharienne les « principales évolutions » observées depuis l’année précédente, notamment la destitution du président soudanais Omar el Béchir, la réaction du gouvernement zimbabwéen face aux manifestations de grande ampleur et les attaques de plus en plus fréquentes visant des civils au Mozambique et au Mali.

Amnesty « salue le courage et l’attitude de défiance des personnes qui sont descendues dans la rue pour réclamer un changement et montre que leurs espoirs ont été déçus par les États, qui continuent à perpétrer des violations des droits humains dans l’ensemble de la région ».

Mais « en 2019, nous avons vu l’incroyable pouvoir du peuple s’exprimer lors de manifestations de grande ampleur organisées dans toute l’Afrique subsaharienne. Du Soudan au Zimbabwe, de la République démocratique du Congo (RDC) à la Guinée, des personnes ont bravé une répression brutale pour défendre leurs droits », a souligné Deprose Muchena, directeur du bureau Afrique de l’Est et Afrique australe à Amnesty International.

« Dans certains cas, ces manifestations ont abouti à des changements importants : après la chute d’Omar el Béchir, qui dirigeait le Soudan de longue date, le nouveau régime a promis des réformes favorables aux droits humains et, à la suite de manifestations, une série de réformes relatives aux droits humains ont été lancées par l’État éthiopien », a-t-il poursuivi avant de déplorer les autres changements nécessaires « bloqués par des gouvernements répressifs, qui continuent à commettre des violations en toute impunité ».

Victoires notables

Pour l’ONG, des défenseurs des droits humains ont été « persécutés et harcelés » pour s’être opposés ouvertement aux autorités, citant les exemples du Malawi, de la Guinée, du Zimbabwe ou du Burundi.

« Les violations persistantes des droits humains ont contraint des centaines de milliers de personnes de la région à fuir leur domicile en quête de protection. Il y avait 600 000 personnes déplacées en RDC, plus de 222 000 au Tchad et plus d’un demi-million au Burkina Faso », estime Amnesty.

« En dépit du contexte maussade, certaines victoires notables ont été remportées dans le domaine des droits humains l’an dernier », s’est par ailleurs réjoui l’ONG internationale.

Si des manifestations de grande ampleur au Soudan ont mis fin au « régime répressif » d’Omar el Béchir en avril 2019, elle souligne que les autorités de la RDC « ont annoncé la libération de 700 détenus (es), dont plusieurs prisonniers d’opinion ».

Amnesty a constaté aussi des « avancées » en 2019 en Mauritanie où le blogueur Mohamed Mkhaïtir a été libéré et en Somalie où la population a vu pointer « une lueur d’espoir » lorsque le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) a reconnu pour la première fois, en avril 2019, avoir tué des civils lors de frappes aériennes visant Al Shabaab, « ouvrant ainsi la possibilité pour les victimes d’obtenir réparation ».

Par ailleurs, les tribunaux de droit commun de la République centrafricaine ont progressé dans l’examen d’affaires concernant des atteintes aux droits humains commises par des groupes armés, a salué Amnesty International, précisant que la Cour pénale spéciale « a reçu 27 plaintes et commencé ses enquêtes l’an dernier ». 

Mauritanie: des « passages secrets d’infiltration » sur le fleuve Sénégal (Armée)

Dans un contexte de fermeture des frontières à cause de la pandémie du Covid-19, la marine mauritanienne a « découvert des passages secrets d’infiltration sur le fleuve Sénégal », selon le chef d’état-major général des Armées, le général de division Mohamed Cheikh Mohamed Lemine.Nous avons mis la main sur ces passages qui peuvent être utilisés pour s’infiltrer en Mauritanie, a affirmé le général Lemine, lundi lors d’une tournée sur la zone frontalière avec le Sénégal.

Cette tournée a pour but d’inspecter le dispositif de contrôle frontalier mis en place pour empêcher l’infiltration de personnes à partir des pays voisins dans le cadre de la prévention de la propagation du Covid-19.

Pendant son déplacement, le chef d’état-major général des Armées a par ailleurs donné l’ordre de sécuriser trois îles se trouvant dans le tronçon Rosso – N’diago.

Il a également instruit ses services de créer trois nouveaux postes de contrôle et d’organiser des patrouilles mobiles le long de ce tronçon.

La Mauritanie a déjà découvert 5 cas de coronavirus dont l’un est décédé et deux sont guéris.

Elle contient, à la date du dimanche 5 avril courant, un total de 1.377 confinés sur l’ensemble du territoire national dont 685 dans la capitale Nouakchott.

Covid-19: la Chine offre un centre de maladies infectieuses à la Mauritanie

Un centre de maladies infectieuses réalisé par la Chine au profit de la Mauritanie a été réceptionné mardi à Nouakchott, a constaté sur place.Composé de deux étages, ce centre comprend plusieurs pavillons d’une capacité de 50 lits, ainsi que des laboratoires de grande et moyenne dimension et des appareils de radiologie.

Pékin a également pris en charge la réhabilitation de l’hôpital de l’Amitié, situé dans un quartier populaire de Nouakchott, et qui avait été construit par la Chine il y a une dizaine d’années.

Cette réhabilitation a porté sur des bâtiments administratifs, une pharmacie centrale, des salles multifonctionnelles, un service du personnel et des équipements médicaux.

Ces infrastructures ont été officiellement réceptionnées par le ministre mauritanien de la Santé, Mohamed Nedhirou Ould Hamed, en présence de l’ambassadeur de Chine à Nouakchott, Zhang Jianguo.

Elles revêtent une importance particulière pour la Mauritanie, surtout en cette période de lutte contre la pandémie du Covid-19, a déclaré le ministre Hamed, qui y a vu une aide précieuse aux équipes médicales dans leur travail permanent de lutte contre la propagation du Coronavirus.

De son côté, le diplomate chinois a indiqué que l’appui de son pays à la Mauritanie ne se limitera pas à ces infrastructures.

La Mauritanie a découvert jusqu’à présent 5 cas de coronavirus dont deux sont guéris. Mais une sixième personne est décédée lundi à Nouakchott des suites de cette pandémie alors qu’elle n’avait pas été dépistée positive même si elle était confinée par précaution dans un hôtel depuis son retour de France le 16 mars courant.

Covid-19: la Mauritanie enregistre son premier décès

La Mauritanie a enregistré son premier décès d’un malade atteint du virus du Covid-19 ce lundi à Nouakchott, a annoncé le ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed, à la télévision publique.La patiente est une mauritanienne d’origine française arrivée au pays en provenance de France le 16 mars courant et qui se trouvait en confinement par précaution dans l’un des hôtels de Nouakchott, a expliqué le ministre.

Mais à la suite d’un malaise dimanche, la défunte (47 ans) a été transportée aujourd’hui à l’hôpital à bord d’une ambulance où elle a succombé avant de parvenir à destination a précisé le ministre de la Santé.

Le ministre a précisé que les procédures ont été lancées pour déterminer les personnes que la victime a rencontrées à l’aéroport, la désinfection de son lieu de résidence et le traitement funèbre de la dépouille suivant les règles sanitaires en vigueur dans pareil cas.

La Mauritanie avait déjà enregistré jusque-là cinq cas de Covid-19 dont deux sont guéris. Quatre d’entre eux sont des cas importés venus de l’étranger alors que le cinquième est l’épouse de l’un des deux personnes contaminées à Nouakchott.

Covid-19: Arise et ses partenaires offrent des kits médicaux à 4 pays africains hôtes dont la Côte d’Ivoire

Arise, un groupe panafricain de solutions d’infrastructures et de logistique et ses partenaires, offrent dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus (Covid-19) du matériel médical à quatre pays hôtes notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Togo.Partenaire du développement économique et social du continent africain, Arise et ses partenaires APMC, Olam, AFC, Meridiam et STOA, ont face à la pandémie du Covid-19 décidé de fournir du matériel médical critique à leurs pays hôte : le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Togo. 

Ce lot de matériels médicaux est composé de 7 millions de masques, 143 000 tenues de protections, 500 000 paires de gants, 50 ventilateurs médicaux, 230 000 gels désinfectants de 500 ml, 10 000 thermomoflahs et 25  caméras thermiques.

Ce don qui intervient dans le cadre de la lutte mondiale contre le Covid-19, et conformément à sa mission de contribuer au développement économique, social et humain de l’Afrique, Arise s’est engagé à livrer ces fournitures médicales et de l’appui financier à ces quatre pays d’opération en Afrique.  

Le groupe estime que dans le contexte de crise sanitaire actuel marqué par la pénurie mondiale d’équipements médicaux nécessaires à la lutte contre la pandémie, il est de son devoir de mettre toutes ses capacités logistiques et humaines à la disposition des gouvernements de ces pays.

Les fournitures médicales seront intégralement livrées d’ici le 5 avril 2020, annonce le groupe pour qui cette initiative vise à fournir un soutien fort en prévision des besoins médicaux majeurs, en signe de reconnaissance et d’encouragement pour nos communautés et nos gouvernements partenaires.

Au-delà de cet acte, Arise montre son engagement citoyen envers les employés de ces différentes communautés locales, assurant maintenir cet élan en toutes circonstances. Le groupe développe des écosystèmes conçus pour faire prospérer l’Afrique.

Le groupe identifie par ailleurs les opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers le continent et conçoit, finance, construit, puis exploite les infrastructures nécessaires au développement des entreprises et à la réalisation de leur potentiel.

Il développe aussi des écosystèmes industriels aux côtés de ses partenaires locaux et de des gouvernements hôtes, avec le soutien de ses principaux actionnaires Olam, AP Moller Capital, Africa Finance Corporation, Meridiam et STOA.

Arise comprend aujourd’hui trois sociétés distinctes : Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), Arise Ports & Logistics (P&L) et Arise Infrastructure Services (IS).

Covid-19 : confinement de la ville de Kaédi en Mauritanie

La ville mauritanienne de Kaédi (430 kilomètres au sud-est de Nouakchott), sur le fleuve Sénégal, a été placée en confinement total après l’apparition d’un cas de coronavirus a appris APA de source officielle à Nouakchott.

L’un des cinq cas confirmés jusqu’à présent en Mauritanie est un ressortissant de Kaédi qui venait de rentrer du Sénégal. Après l’apparition de symptômes inquiétants, il a été arrêté par les forces de police et remis aux services de santé qui l’ont testé positif.

Son épouse a été par la suite dépistée positive et bon nombre de ceux qui l’ont côtoyé ont été mis en quarantaine, ce qui a provoqué une psychose généralisée parmi les habitants de la ville.

Finalement et suite à des appels de la part des élus et des autorités, Kaédi a été placée la nuit dernière en confinement et personne ne peut désormais y entrer ou en sortir.

C’est le premier confinement imposé à une partie de la Mauritanie depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19.

Covid-19: Nouakchott reçoit une aide sanitaire de la Chine

La Mauritanie a reçu samedi un premier lot d’une aide chinoise accordée par la Chine face au coronavirus (Covid-19), a appris APA de source proche du ministère de la Santé à Nouakchott.Ce premier lot comprend 20.000 kits de dépistage, 100.000 masques et 1.000 combinaisons médicales de protection, a précisé cette source.

Deux autres lots comprenant une quantité d’équipements de protection et de matériels de dépistage du Covid-19 devront arriver dans les jours à venir, selon la même source.

La Mauritanie a déjà découvert 5 cas de coronavirus dont les porteurs sont trois nationaux et deux étrangers.

Le Covid-19 est apparu pour la première fois en Chine en décembre 2019 a fait plus de 27000 morts dans le mondes. La pandémie s’est vite propagée dans le monde et notamment en Afrique où 90 décès ont été comptabilises au soir du samedi 28 mars 2020.

Mauritanie: deux nouveaux cas de Covid-19, transport interurbain interdit

Deux nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés en Mauritanie, a annoncé samedi matin à Nouakchott, le ministre de la Santé, Nedhirou Ould Hamed.Il s’agit de la femme d’un ressortissant mauritanien venu de France et dépisté positif il y a deux jours et d’un Mauritanien rentré du Sénégal par un passage au niveau de Kaédi (430 kilomètres au sud-est de Nouakchott).

Ces deux nouveaux cas portent à cinq le nombre total de personnes portant le virus déjà découvertes en Mauritanie et qui comprennent deux étrangers (un homme et une femme).

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur mauritanien a rendu public, vendredi soir, un communiqué faisant état de l’interdiction de la circulation automobile entre les wilayas (régions) du pays.

Sont exceptés de cette interdiction, les camions de transport de marchandises, a précisé le communiqué, expliquant qu’une telle mesure a pour but de limiter les probabilités de transmission du virus.

Mauritanie: suspension de la prière du vendredi, une mesure inédite dans l’histoire du pays

La Mauritanie a suspendu la prière du vendredi pour éviter les rassemblements afin d’éviter la propagation du coronavirus (Covid-19), a instruit le ministère des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel.Il est porté à la « connaissance de tous les imams de mosquées que la prière du vendredi est suspendue demain (Ndlr: ce vendredi 27 mars 2020) sur l’ensemble du territoire en raison de l’évolution de la situation sanitaire actuelle », a indiqué le ministère dans un communiqué jeudi soir.

Cette mesure est inédite et constitue une première dans cette république Islamique selon diverses témoignages.

La suspension, précise le communiqué, intervient en réponse à la demande de nombreux ulémas et imams qui se sont fondés sur le saint Coran et la Sunna du Prophète (PSL) et sur les différentes autres sources du droit musulman.

La Mauritanie a découvert jeudi, son troisième cas de Covid-19 et le premier concernant un ressortissant mauritanien. Agé de 74 ans, ce dernier était rentré de France le 15 mars courant mais n’avait pas fait l’objet de confinement.

COVID-19 : le président mauritanien annonce un plan d’aide social

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a annoncé un plan d’aide social visant à alléger les effets attendus du coronavirus (COVID-19) sur la population, mercredi soir dans un discours à la nation.La pierre angulaire de ce plan est la création d’un fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le coronavirus, doté d’une contribution de l’Etat de 25 milliards d’ouguiya MRO (66 millions de dollars US) et ouvert devant la participation des acteurs économiques mauritaniens et des partenaires internationaux, selon le discours diffusé par les medias publics.

Jusque là, la Mauritanie a enregistré deux cas de coronavirus sur deux étrangers arrivés récemment au pays.

La mise en œuvre du plan annoncé par M. Ghazouani comprend notamment l’allocation d’un montant de 5 milliards d’ouguiyas MRO (13 millions de dollars US) en appui à quelque 30.000 familles nécessiteuses, ménages pris en charge par des femmes et personnes vulnérables ou handicapées.

Dans le même cadre, l’Etat mauritanien exonérera des taxes et droits de douane des produits comme le blé, l’huile de cuisine, le lait en poudre, les légumes et les fruits pendant les mois restants de l’année en cours.

Ces exonérations contribueront sans doute à faire baisser les prix des produits en question et qui sont les plus consommés par les Mauritaniens.

Aussi, les factures de l’eau et de l’électricité seront prises en charge par le Trésor public pour les familles pauvres pendant 2 mois alors que cette prise en charge concernera l’eau dans tous les villages du pays pendant le restant de l’année.

Le chef de l’Etat mauritanien a tenu à souligner que les ressources mobilisées pour le fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le coronavirus n’affecteront en rien les projets sociaux et de développement programmés pour l’année 2020.

Covid-19: la Banque centrale de Mauritanie baisse son taux directeur

La Banque centrale de Mauritanie (BCM) a annoncé, mercredi, la baisse de son taux directeur de 6,5% à 5% et de celui de la facilité de prêt de 9% à 6,5% dans le cadre de mesures visant à contrer les effets du coronavirus (Covid-19) sur l’économie du pays.Ces baisses ont été décidées lors d’une réunion du Conseil de politique monétaire de la BCM au cours de laquelle celui-ci a passé en revue « les graves conséquences » du Covid-19 sur l’activité économique et financière mondiale, précise la BCM dans un communiqué.

Parmi ces mesures d’assouplissement monétaire, figurent aussi l’augmentation des ressources mises à la disposition des banques primaires pour leur permettre de maintenir et d’accroître le financement de l’économie.

Selon le communiqué, le Conseil de politique monétaire a également décidé d’élargir le champs des mécanismes à la disposition des banques primaires pour accéder au refinancement de la Banque centrale.

Lesdites mesures comprennent en outre la baisse du taux des réserves obligatoires de 7% à 5% et le gel du dépôt en ouguiyas sur les produits de première nécessité, initialement exigé pour les ouvertures de crédit documentaire et ce pour une période de deux mois renouvelables. Elles englobent enfin la mise en place d’un mécanisme de swap devises contre ouguiyas, au taux d’intérêt de 0%.

Selon la BCM, les banques primaires sont autorisées, à travers ce mécanisme, à donner en garantie des devises contre des ouguiyas MRU, pour une période n’excédant pas un mois renouvelable.

Deux cas seulement de Covid-19 ont été jusque là détectés en Mauritanie sur deux ressortissants étrangers (un homme et une femme).

Mauritanie: le Covid-19 freine les activités des dibiteries

En Mauritanie, pays par excellence où la grillade de viande vendue dans les lieux communément appelés dibiteries est très prisée, les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le coronavirus freinent les activités de ce secteur.
Dès l’apparition du second cas de coronavirus (covid-19) en Mauritanie, le 18 mars dernier, les autorités ont renforcé les mesures préventives pour y inclure de nouvelles dispositions touchant directement l’activité quotidienne des populations.

Parmi ces dispositions, figure la fermeture pure et simple de tous les restaurants et cafétérias sur l’ensemble du territoire. Une mesure visant à éviter toute présence concomitante en grand nombre de personnes dans un local fermé.

Mais cette décision n’est pas du tout du goût de Sidi Ould Ramdhane, dibitier de son état au quartier Ksar, l’un des plus anciens de la capitale Nouakchott.

« Figurez-vous que c’est mon unique gagne-pain par lequel je nourris, au quotidien, une nombreuse famille sans autres soutiens », s’est il lamenté, après avoir vu son lieu de travail fermé de force par des policiers en tenue.

Par « lieu de travail », comprenez une chambre unique dans laquelle il reçoit les clients le temps de déguster un morceau de méchoui (viande grillée aux braises de bois).

Devant cette chambre à murs ornés de photos de béliers majestueux, se trouve un petit four artisanal et des  parties d’un mouton dépecé accrochées à l’air libre pour éviter leur pourriture et attirer les passants.

« Ce n’est pas un restaurant, il ne doit pas être inclus dans les restrictions décidées », se défend l’homme qui dit réfléchir déjà à un autre métier pour subvenir aux besoins familiaux.

Selon lui, les dibitiers qui tirent leur unique revenu de ce métier pour lequel ils consacrent la totalité de la journée, sont les plus affectés par ces décisions.

La viande grillée aux braises de bois est un menu très prisé par les Mauritaniens qui gardent ainsi l’un des souvenirs de la campagne où le méchoui est inéluctablement servi sous la tente ou au pied d’un arbre.

C’est pourquoi, les dibiteries sont fréquentes dans les grandes villes comme Nouakchott où elles ravissent, le plus souvent, la vedette aux poulets rôtis dans les plus grands restaurants de la ville.

D’autant plus que les prix des morceaux de viande sont relativement bas la quantité de chair qu’ils contiennent.

Sidi Ould Ramdhane n’en revient pas : « Ceux qui mangent la viande achetée ensemble dans ma chambre sont rares (à peine deux ou trois) et beaucoup de clients s’en vont pour la consommer ailleurs ».

La Mauritanie a enregistré son premier cas de covid-19 le 13 mars 2020 avant de découvrir le second 5 jours plus tard. Les deux malades sont deux ressortissants étrangers arrivés au pays quelques jours avant leur dépistage positif.

Covid-19: fermeture de la frontière mauritano-sénégalaise

La frontière entre la Mauritanie et le Sénégal a été fermée pour la circulation des personnes, a annoncé samedi à Nouakchott le ministère mauritanien de l’Intérieur dans un communiquéCette fermeture motivée par la prévention de la propagation du coronavirus (Covid-19), a été décidée d’un « commun accord » entre le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et son homologue sénégalais Macky Sall, a précisé le ministère dans son communiqué.

Le texte ajoute que la nouvelle mesure qui ne frappe pas les camions de transport des marchandises, entre en vigueur ce samedi.

Les deux pays sont liés par un passage fluvial à travers le fleuve Sénégal où la circulation est opérée au niveau de Rosso par un bac appartenant à la Mauritanie et des pirogues, mais aussi par un passage terrestre au niveau du barrage de Diama.

Du côté de la Mauritanie, l’armée, chargée de mettre en application la décision, s’est déjà déployée le long de la frontière. 

La Mauritanie a déjà découvert deux cas de Covid-19 sur deux étrangers (un homme et une femme) fraichement arrivés au pays.

Covid-19 : fermeture du plus grand marché de portables en Mauritanie

Le plus grand marché de téléphones mobiles et accessoires dit « Noughta Sakhina » (Point Chaud) qui se trouve au cœur de Nouakchott a été fermé par les autorités mauritaniennes, constaté APA sur place vendredi.Cette fermeture intervient dans le cadre des mesures préventives destinées à stopper la propagation du coronavirus (COVID-19) dont deux cas ont déjà été découverts dans le pays.

Ce marché grouille généralement de monde, à toute heure de la journée, acheteurs et vendeurs s’entassent au coude à coude dans un espace exigu, donc hautement propice à la transmission du virus.

Une telle mesure est tombée au lendemain de l’instauration d’un couvre-feu nocturne et de la fermeture de tous les restaurants et cafétérias sur l’ensemble du territoire mauritanien.

Elle a déjà été précédée par d’autres mesures comprenant notamment la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires et universitaires et la suspension de toutes les liaisons aériennes commerciales entre la Mauritanie et tout autre pays.

Cette décision a été prise pour réduire au strict minimum, le nombre de points de passages terrestres frontaliers avec les pays voisins.

Covid-19 : la Mauritanie décrète un couvre-feu nocturne

La Mauritanie a décrété un couvre-feu nocturne dans le cadre des mesures préventives prises face au Covid-19, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.Aucune personne sur toute l’étendue du territoire national n’est autorisée à sortir de chez elle entre 20 heures et 06 heures à l’exception des personnels de la santé et des camions de transport de marchandises, instruit ce communiqué rendu public jeudi à Nouakchott.

Le ministère a aussi fait état de la fermeture de tous les restaurants et cafeterias et de l’interdiction totale de toute sorte d’attroupements et de rassemblements publics.

Deux cas de coronavirus ont déjà été détectés en Mauritanie sur un homme et une femme de nationalités étrangères entrés au pays il y a une dizaine de jours.

Il y a quelques jours, les autorités mauritaniennes avaient fermé toutes les écoles et universités publiques et privées et réduit au strict minimum le nombre de points de passage frontaliers avec les pays voisins.

Elles ont par la suite interdit les vols aériens commerciaux en provenance de l’étranger vers la Mauritanie .

Covid-19: une fatwa rend non obligatoire la prière du vendredi en Mauritanie

L’Union des imams de mosquées de Mauritanie a rendu publique mercredi une fatwa dans laquelle elle affranchit les musulmans de l’obligation de la prière du vendredi à cause du risque de propagation du coronavirus (COVID-19).Elle a justifié sa fatwa par les mesures préventives décidées par le comité ministériel chargé du suivi de la propagation du COVID-19 et présidé par le premier ministre Ismael Bedde Cheikh Sidiya.

Ces mesures comprennent, entre autres, l’interdiction de rassemblements qui peuvent favoriser la transmission du virus à une grande échelle.

L’Union des imams a souligné que les motifs qui autorisent le musulman à s’absenter de la prière dans la mosquée comprennent « la peur » et l’existence « d’épidémie ».

Elle a énoncé « qu’étant donné que l’épidémie du coronavirus très répandue a conduit à la prise de mesures préventives comprenant la mise en garde contre les regroupements, nous demandons à l’ensemble des musulmans d’éviter les rassemblements ».

La Mauritanie contient jusqu’à présent deux cas de Covid-19 confirmés officiellement dont le premier a été annoncé vendredi dernier et le second ce mercredi 18 mars.

Il s’agit de deux ressortissants étrangers qui ont été mis en quarantaine ainsi que les personnes qu’ils ont contactées depuis leur arrivée en Mauritanie il y a quelques jours.

Mauritanie: un second cas confirmé de Covid-19

Un second cas de coronavirus a été découvert en Mauritanie, a annoncé le ministre mauritanien de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed, mercredi à Nouakchott.Il s’agit d’une domestique étrangère travaillant chez une famille étrangère résidant à Nouakchott et qui est venue en Mauritanie il y a dix jours, a précisé le ministre.

Le ministre de la Santé a ajouté que la malade et les membres de la famille pour laquelle elle travaille ont été soumis à la quarantaine conformément aux usages suivis dans pareils cas afin d’empêcher la propagation de ce cas.

Le premier cas de COVID-19 en Mauritanie avait été découvert vendredi dernier sur un ressortissant australien, arrivé quelques jours plus tôt à Nouakchott en provenance d’Europe.

Il a été mis en isolement sanitaire lui aussi au même titre que les personnes qu’il a contactées depuis sa venue au pays.

Coronavirus : la Mauritanie interdit aux navires opérant sur ses eaux le contact avec la terre

Le ministère des Pêches mauritanien a interdit aux navires exerçant dans les eaux mauritaniennes d’éviter tout contact avec la terre ni avec les embarcations ou d’autres navires en guise de prévention contre le coronavirus.« Les gens de mer en provenance des zones infectées par le coronavirus sont invités au respect strict des orientations et directives du comité interministériel chargé du suivi de la pandémie et du ministère de la Santé », a indiqué le ministère dans une circulaire mardi.

Celle-ci a demandé « aux navires de pêche désirant entrer en zone de pêche, et titulaires d’une licence, de n’avoir aucun contact avec la terre ni avec les embarcations ou d’autres navires », soulignant que les formalités se feront par radio et que l’embarquement des marins aura lieu à la fin de la marée ou sur ordre.

La note a ajouté que « les cargos transportant des produits de pêche ne sont autorisés à faire aucun transfert de leurs équipages, et que leurs contacts doivent être réduits au strict minimum ».

Les flottes de pêche étrangères exerçant dans les eaux mauritaniennes comprennent un grand nombre de navires chinois et européens, deux zones fortement infectées par le Covid-19.

Par ailleurs, le ministère mauritanien a exhorté les équipes de garde-côtes nationaux et l’équipage des navires de pêche à observer les mesures de protection, et à garder une distance minimale de deux mètres entre eux.

Il a signalé, au sujet des navires de commerce desservant les ports mauritaniens, que leurs capitaines ont l’obligation de transmettre aux capitaines du port leur « ETA » et leur déclaration maritime de santé au moins 72 h à l’avance.

Et d’exiger que les pilotes et équipages mauritaniens soient équipés de masques, de gants et de bottes et qu’ils maintiennent une distance de deux mètres de l’équipage du navire à inspecter.

La circulaire a enfin souligné que les personnes susceptibles d’être engagées à bord du navire doivent disposer de renseignements exacts et pertinents sur la pandémie du Covid-19 afin de prendre toutes les mesures visant à réduire les risques d’exposition.

Coronavirus : interdiction de tous les vols commerciaux à destination de la Mauritanie

Le gouvernement mauritanien a décidé d’interdire tous les vols aériens commerciaux à destination du pays à partir de mardi prochain dans le but de prévenir toute importation du coronavirus (Covid-19).Un seul cas de cette maladie a jusqu’ici été découvert dans le pays depuis vendredi soir et le porteur du virus, un australien venu d’Europe, a été isolé ainsi que ceux qui l’ont contacté.

La décision d’interdiction des vols a été prise dans le cadre de mesures adoptées dimanche par le comité ministériel chargé du suivi de l’évolution du Covid-19 sous la présidence du Premier ministre Ismael Bedda Cheikh Sidiya.

Ces mesures comprennent aussi l’isolement pendant 14 jours de toutes les personnes qui arrivent dans le pays en provenance de l’étranger.

Elles prévoient en outre l’interdiction de tous les rassemblements non nécessaires et la poursuite conformément à la réglementation en vigueur de tous ceux qui propagent une fausse nouvelle sur l’épidémie dans le pays.

Le comité ministériel avait décidé samedi la fermeture pendant une semaine susceptible de prolongation de tous les établissements scolaires publics et privés et la réduction du nombre de points de passages frontaliers avec les pays voisins.

Ainsi, deux passages ont été maintenus avec le Sénégal au nouveau de Rosso et Boghé alors que deux autres ont été maintenus avec le Mali.

Un seul point de passage reste ouvert avec le Maroc et un autre avec l’Algérie.