Maroc : Avortement d’une tentative d’immigration clandestine près d’El Jadida

Les services sécuritaires de la ville d’El Jadida, à 200 km au sud de Rabat, ont interpellé, lundi, deux individus « en flagrant délit d’hébergement de 35 candidats à l’émigration clandestine, dont un mineur âgé de 15 ans, dans une maison située dans le quartier Bir Anzarane à El Jadida », indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Les mis en cause projetaient de mener une opération d’immigration clandestine à partir des côtes de Jorf Lasfar, précise la même source.

Les perquisitions effectuées dans le cadre de cette affaire se sont soldées par la saisie de 12 conteneurs comprenant 600 litres de carburant, cinq téléphones portables et deux appareils de communication sans fil, fait savoir la DGSN.

De même, l’opération de fouille a permis la saisie de quatre gilets de sauvetage, une combinaison de plongée, une bouée de sauvetage et une motocyclette portant des plaques immatriculation enregistrées à l’étranger, ajoute-t-on.

Les deux suspects et les candidats à la migration illégale ont été soumis à une enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent, selon le communiqué.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la marine royale. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats subsahariens qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Pour rappel, une tentative de migration clandestine à partir de la bande côtière de la province de Tarfaya, au sud du Maroc, a été mise en échec lundi dernier, selon les autorités locales, précisant que 40 migrants clandestins, dont 12 femmes, issus de pays subsahariens, ont été arrêtés.

De même, les corps de sept citoyens africains, dont 5 femmes, ont été rejetés par la mer, au niveau de la même zone.

Malawi: la police arrête 60 travailleurs indiens sans papiers

Plus de 60 ressortissants indiens ne disposant pas de papiers appropriés ont été arrêtés pour avoir prétendument travaillé dans l’une des usines de transformation de sucre du Malawi, ont annoncé jeudi des responsables de l’immigration.Le porte-parole du Département de l’immigration, Joseph Chauwa, a déclaré que ces Indiens avaient été arrêtés hier mercredi à l’usine de sucre de Salima où ils travaillaient sans autorisation.

L’usine est une coentreprise entre le gouvernement malawite et Aum Sugar Company of India, qui contrôle 60% des actions. Ces arrestations font suite à la visite effectuée mardi dernier à l’usine par le ministre de la Sécurité intérieure, Richard Banda.

Maroc : Interception de 14 candidats à l’immigration clandestine à Tanger

Les services sécuritaires de la ville de Tanger ont procédé à l’interception de 14 candidats à l’immigration clandestine, indique samedi un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Lors de cette opération, les éléments de la police ont arrêté deux frères pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans la migration illégale et la traite humaine, précise la même source.

Les deux suspects ont été interpellés en flagrant délit d’organisation d’une opération d’émigration clandestine à partir de la ville de Tanger.

L’opération de pointage des deux mis en cause dans la base de données des recherchés par la justice a révélé que l’un d’eux fait l’objet d’un avis de recherche au niveau national pour son implication présumée dans une affaire d’organisation de l’émigration illégale.

Les deux suspects ont été placés en garde à vue, tandis que les candidats à l’émigration clandestine ont été soumis à l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent, conclut le communiqué.

Maroc : Arrestation de 12 subsahariens pour une affaire de meurtre

Les services sécuritaires de la ville de Meknès, au nord du Maroc, ont arrêté 12 ressortissants subsahariens, dont deux femmes, pour leur implication soupçonnée dans une affaire de coups et blessures à l’arme blanche ayant entraîné la mort d’un citoyen africain, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon le communiqué, un différend entre une citoyenne africaine et la victime a tourné en une agression physique à l’aide d’une arme blanche qui a entraîné sa mort à son arrivée aux urgences , notant qu’une opération de sécurité sur le terrain a permis l’arrestation de tous les suspects et la saisie de l’arme blanche utilisée dans ce crime.

Parmi les personnes arrêtées, deux étaient directement impliquées dans la cet acte criminel, tandis que les autres détenus sont soupçonnés d’avoir participé à l’agression et aux violences portées à la victime, selon les premières investigations.

Les suspects ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire ordonnée par le parquet compétent pour jeter la lumière sur les dessous de cette affaire, conclut la même source.

L’UNHCR et l’ordre des médecins au Maroc se joignent pour dispenser les soins de santé aux réfugiés dans le Royaume

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et le Conseil marocain de l’ordre des médecins (CNOM), vient de signer une convention de partenariat en vertu de laquelle les réfugiés et demandeurs d’asile étrangers au Maroc pourront bénéficier des soins de santé nécessaires.Selon le président du CNOM, Mohammadin Boubekri, cette convention va permettre de programmer des consultations au profit des réfugiés et demandeurs d’asile qui se trouvent sur le territoire marocain.

« Au début, on va commencer par une phase pilote concernant les régions de Rabat et Casablanca avant de passer à la généralisation de cette initiative qui revêt un caractère humain », a fait savoir le président du CNOM.

Pour sa part, le représentant de l’UNHCR au Maroc, François Reybet-Degat a précisé que  « les axes de cette convention s’articulent autour de trois points principaux : les dons de médicaments, l’accès aux soins de santé mentale et ceux de santé spécialisée ».

Pour lui, « les soins de santé mentale revêtent une importance primordiale en temps normal, mais plus particulièrement en ces temps de confinement dû au Covid-19 ».

Aux termes de cette convention, la prise en charge médicale des patients sera assurée dans un premier temps dans des structures de santé privées (cliniques et cabinets).

Covid-19: la BM pour la protection sociale des migrants

Face à la pandémie du Covid-19, la Banque mondiale invite à la protection sociale pour les migrants, estimant cela est « un choix juste et économiquement pertinent ».« La pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour lutter contre la transmission du virus ont brusquement interrompu les mouvements de population qui caractérisent notre monde interconnecté. Les conséquences sont très lourdes pour les migrants qui travaillent loin de chez eux pour subvenir à leurs besoins, à ceux de leur famille et de leur communauté », écrit la BM sur son site visité par APA.

Selon l’institution de Bretton Woods, beaucoup de migrants vivent aujourd’hui dans des conditions qui les exposent à un risque accru de contracter la maladie.

« Par ailleurs, poursuit-elle, la pandémie affecte également des secteurs critiques comme l’agriculture, menacée d’une pénurie de main-d’œuvre. Les gouvernements du monde entier ont pris des dispositions pour protéger la vie et les moyens de subsistance des populations. Jusqu’à présent, les difficultés propres aux migrants et à leurs familles n’ont que très rarement été prises en compte ».

Ce faisant, la BM estime que c’est pourtant en veillant à ce que les migrants soient englobés dans les stratégies de riposte qu’ils peuvent être protégés pendant la crise. Et ce d’autant plus que « ce choix est économiquement pertinent » car, préserver les migrants revient à limiter le risque de transmission pour l’ensemble de la population tout en contribuant à conserver un vivier de main-d’œuvre qui sera indispensable pour résorber les conséquences économiques de la pandémie.

Elle souligne que la santé et les moyens de subsistance des migrants sont fortement menacés par le coronavirus. Ce qui fait que les familles et leurs communautés d’origine risquent de subir de graves conséquences économiques.

« Les principales destinations de migration ont fermé leurs frontières aux voyageurs internationaux. Par conséquent, de nombreux migrants employés dans un autre pays ne peuvent ni rejoindre leur lieu de travail, ni rentrer chez eux, ni se déplacer afin de pourvoir des emplois vacants », note la Banque mondiale.

L’Ouganda expulse 340 Rwandais à cause du Covid-19

Au total, 342 ressortissants rwandais sont expulsés d’Ouganda en raison du Covid-19, a confirmé à APA vendredi à Kigali, un haut responsable administratif local de la province du Nord du Rwanda.Le gouverneur de la province du Nord du Rwanda, Jean Marie Vianney Gatabazi, a déclaré que personne parmi les expulsés ne souffrait de Covid-19.

L’expulsion intervient après que l’Ouganda a enregistré quatre nouveaux cas de Covid-19 pour porter le nombre total de cas confirmés dans le pays à 18 ce vendredi.

Au Rwanda, le nombre de cas confirmés de Covid-19 est passé à 50 après que neuf autres patients ont été testés positifs, a déclaré le ministère de la Santé.

Les autorités rwandaises ont annoncé un confinement de 14 jours sur l’ensemble du territoire et ont mis en garde les résidents contre les visites et les déplacements inutiles dans le pays et à l’étranger. Aucun décès n’a encore été enregistré dans les deux pays voisins.

Le Maroc appelle à une structuration d’une gouvernance migratoire à l’échelle du 5+5 (ministre)

Le Maroc a appelé à une structuration d’une gouvernance migratoire à l’échelle du 5+5 qui peut être le précurseur d’un consensus bicontinental, a souligné le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans son allocution à la 8ème conférence ministérielle du Dialogue 5+5 sur la migration et le développement, lundi à Marrakech, le ministre a constaté qu’il « n’y a donc aucune raison pour que le 5+5 reste absent ou timide en matière de gouvernance migratoire ». Pourquoi le serait-il ? Sa pertinence est indéniable et son potentiel est énorme, s’est-il demandé lors de cet événement destiné à asseoir une bonne gouvernance et initier une approche consensuelle en Méditerranée occidentale.

Il s’est dit convaincu qu’à la veille du 25ème anniversaire du Processus de Barcelone, la gouvernance migratoire peut être la question sur laquelle édifier un leadership thématique du 5+5 à l’échelle de la Méditerranée, et au-delà. 

« La Méditerranée ne sera jamais une mer sans vague. Qu’à cela ne tienne …tant qu’elle est animée par le débat, par l’action, par des questionnements, puis par des idées et des solutions », a-t-il dit.

Fort de sa politique nationale, de son leadership continental et de son expérience réussie de coopération régionale, la volonté du Maroc est, désormais, de favoriser un consensus bicontinental en matière de migration.  L’ambition du Maroc est que le 5+5 soit le moteur de cet effort, la locomotive d’une dynamique vertueuse de la migration, a indiqué le ministre.

Pour lui, il faut articuler les débats autour de 5 axes que sont les politiques migratoires, la migration régulière, la migration et le développement, la migration et l’intégration ainsi que la lutte contre l’immigration irrégulière et les réseaux de traite et de trafic des migrants.

Selon M. Bourita il est temps, en effet, de reposer les termes du débat, autour d’objectifs précis et d’actions simples et pragmatiques, telles que le rapprochement des politiques migratoires, en s’inspirant des meilleures pratiques des uns et des autres, la facilitation d’une migration régulière qui réponde aux besoins des pays, notamment des migrations temporaire et circulaire, l’action contre les causes profondes des migrations forcées et la maximisation des contributions des migrants au développement.

Il s’agit aussi de l’intégration paisible et harmonieuse des migrants en situation régulière au bénéfice de tous et dans le respect des lois des pays de destination et la coopération et les échanges d’informations dans le domaine de la lutte contre l’immigration irrégulière, les réseaux de traite et le trafic des migrants.

Pour chacun de ces volets, une série de mesures, à la portée, sont proposées, notamment la mise en réseau des observatoires existants et les centres d’expertise nationaux et régionaux des deux rives, afin de renforcer les capacités des États en matière de collecte de données et la création de réseaux nationaux de compétences dans les pays du 5+5.

Aussi, il est nécessaire d’améliorer l’accès des chercheurs et des étudiants aux programmes de mobilité, de développer des stratégies d’inclusion financière des migrants, en partenariat avec le secteur financier et de procéder à l’élaboration d’une compilation des bonnes pratiques sur l’élimination des discours de haine, de la xénophobie, et du racisme en vue de réhabiliter l’image des migrants.

Pour rappel, ce conclave vise à définir un cadre d’action globale, consensuel et équilibré en Méditerranée occidentale portant sur la question migratoire dans ses différentes dimensions, notamment le lien entre la migration et le développement, la migration régulière et la mobilité, l’intégration des migrants et la préservation de leurs droits, ainsi que la lutte contre le trafic des migrants et la traite des êtres humains, indique dimanche un communiqué du ministère marocain des affaires étrangères.

L’organisation de cette 8è conférence ministérielle est une contribution à la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté en décembre 2018, à Marrakech.

Cette rencontre de haut niveau connaitra la participation des ministres des affaires étrangères des pays de la Méditerranée occidentale ainsi que les représentants des organisations internationales et régionales, telles que l’OIM, l’UA, l’UE, l’UpM, l’UMA, la CEDEAO et l’OCDE, ajoute la même source.

Crée en 1990, le Dialogue 5+5, est un forum sous régional qui constitue une des premières initiatives fructueuses entre des pays méditerranéens. Il regroupe les dix pays de la Méditerranée occidentale, à savoir : le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Mauritanie, la Tunisie, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal.

Cameroun: 10.000 réfugiés centrafricains candidats au retour volontaire (HCR)

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé, mercredi, qu’environ 10.000 candidats au retour volontaire, vivant au Cameroun, pourront regagner la République centrafricaine «au courant de l’année».Les deux pays voisins se sont ainsi, au cours d’une réunion transfrontalière tenue du 17 au 18 février à Bertoua, à l’est du Cameroun, «accordés sur les modalités ce rapatriement facilité», explique le HCR dans un communiqué de presse. Cette année, précise le document, le rapatriement concernera également les réfugiés installés dans les villages et les villes.

Entre le 23 octobre et le 19 décembre 2019, 3309 réfugiés centrafricains avaient été volontairement rapatriés dans leur pays d’origine, s’ajoutant aux 500 d’octobre d’avant sur la base d’un accord signé en fin juin 2019 entre les trois parties.

Selon de récentes statistiques du HCR, le Cameroun accueille plus de 275.000 réfugiés centrafricains, la grande majorité se retrouvant dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord.

31% des réfugiés dans le monde sont d’origine africaine (spécialiste)

Au total, 31% des réfugiés enregistrés dans le monde sont d’origine africaine, soit 6,5 millions de personnes, selon Charlotte Berquin du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).« 31 % des réfugiés dans le monde, soit 6, 5 millions, sont d’origine africaine », a notamment dit Mme Berquin, spécialiste de l’éducation au Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Elle intervenait au cours d’une matinée de réflexion Centre Régional de Leadership de Dakar (YALI, sigle anglais) sur les défis liés à la question des réfugiés et des personnes déplacées en Afrique.

Dans son intervention dont APA a obtenu copie, Charlotte Berquin indique que « des pays qui, auparavant ouvraient généreusement leurs portes aux réfugiés, personnes déplacées et aux migrants en général ont été tentés de les fermer par crainte d’encourager les migrations incontrôlées et la traite d’êtres humains ».

« Et pourtant en 1951, souligne-t-elle, à Genève, ces mêmes pays ont ratifié la Convention sur les réfugiés dont l’objectif est de les protéger, de trouver une solution durable à leurs problèmes et de veiller à l’application de ladite convention ».

Elle a affirmé que l’inclusion sociale des réfugiés passe par l’éducation, leur droit au travail et leur accompagnement. « C’est pourquoi, a-t-elle dit, le HCR mise sur la sensibilisation des autorités des pays d’accueil pour faire respecter les droits des migrants. Mais au Sénégal, nous avons la chance que les réfugiés accèdent au système éducatif national, même s’il faut renforcer cet accès ».

Pour Charles Sanchez, conseiller juridique à la délégation régionale du Comité International de la Croix Rouge (CICR) à Dakar, « il est essentiel de prendre en charge les victimes des conflits armés, notamment les réfugié et les déplacés internes forcés ».

Le 17 Décembre 2018, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) a proclamé le Pacte mondial sur les réfugiés.

UA: Présentation du rapport du Roi Mohammed VI sur le suivi de la mise en place de l’Observatoire africain des migrations au Maroc

Le rapport du Roi Mohammed VI sur le suivi de la mise en place de l’Observatoire africain des migrations au Maroc a été présenté ce lundi par le chef du gouvernement, Saad Eddine Otmani, devant le 33e Sommet Ordinaire de L’Union Africaine (UA), à Addis-Abeba.Ce rapport, qui met en avant la migration comme facteur important de développement, s’articule autour de trois axes fondamentaux. Il s’agit d’un diagnostic de la question de la migration en Afrique, de la  mise en valeur du rôle clé de l’Observatoire africain des migrations dans le cadre de la bonne gouvernance de la migration en Afrique  et de l’impératif de placer l’Afrique au cœur de la mise en œuvre du pacte de Marrakech sur les migrations.

Selon le chef de gouvernement, ce rapport souligne que l’Observatoire africain des migrations en tant que nouveau mécanisme de l’UA en charge de missions techniques et de terrain, contribuera, à la faveur de données fiables et précises sur la migration, à élaborer des politiques claires, efficaces et réalistes.

Selon la même source, l’Observatoire, qui sera basé à Rabat, veillera à la mise en œuvre du pacte de Marrakech sur la migration à travers la collecte de données et la promotion de la coopération continentale et internationale dans le domaine de la migration et le renforcement de la contribution de la migration au développement durable.

Ainsi, l’Observatoire offrira également l’occasion de mettre en valeur les aspects positifs de la migration à travers l’encouragement de la migration régulière, la protection des droits des migrants et la promotion d’un investissement nouveau au service du développement.

Il a, d’autre part, relevé que le Roi a souligné que le Maroc a mis à la disposition de l’organisation des locaux modernes respectant les normes et les standards internationaux pour abriter l’Observatoire, qui sera officiellement inauguré en coordination avec la commission de l’UA après l’adoption du statut de l’Observatoire lors de l’actuel sommet.

Concernant le pacte de Marrakech sur les migrations, le rapport propose une feuille de route fondée sur quatre axes. Il s’agit des politiques nationales africaines claires et efficaces, d’une coordination inter-régionale à travers les communautés économiques régionales, d’une vision continentale permettant de faire de la migration un levier de développement communautaire et d’un partenariat international responsable facilitant une migration et un mouvement pacifique et régulier des personnes.

Maroc: Près de 74.000 tentatives de migration irrégulière mises en échec en 2019

Quelque 73.973 tentatives de migration irrégulière ont été avortées en 2019 par le Maroc et 208 réseaux de trafic démantelés, dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière menée par le Royaume.Dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière, le Maroc a continué, en 2019, à déployer des efforts d’envergure notamment en terme de démantèlement des réseaux de trafic des migrants et d’avortement des tentatives de migration irrégulière, indique une source au ministère de l’Intérieur.

Ces efforts ont également porté sur des actions de prévention et d’assistance des victimes et personnes vulnérables, couronnés par le sauvetage en mer de 19.554 migrants irréguliers.

Ces résultats significatifs, précise-t-on, dénotent le rôle central du royaume et sa contribution majeure en termes de sécurité régionale.

Et de relever que le royaume assume sa pleine responsabilité en matière de gestion migratoire solidaire et œuvre avec ses partenaires pour l’ancrage concret du principe de la responsabilité partagée, relève la même source.

Migration: Retour gagnant d’un ex clandestin gambien

Mamadou Jallow, ancien migrant clandestin en Libye a réussi sa reconversion dans l’agriculture en Gambie, son pays. Rencontre.Même après de nombreuses tentatives infructueuses de quitter la Gambie par des itinéraires illégaux qui ont coûté la vie à des milliers de jeunes, beaucoup d’entre eux ne peuvent toujours pas penser au-delà de l’espoir désespéré de se rendre à tout prix en Europe et de changer le cours de leur vie, du jour au lendemain.

Cependant, un jeune qui a été récemment rapatrié d’Europe a décidé d’aller à contre-courant de cette tendance parmi les jeunes désespérés de la Gambie pour donner une nouvelle orientation à sa vie.

Mamadou Jallow faisait partie de dizaines de volontaires rapatriés de la Libye, avec l’aide  de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Jallow consacre son énergie pour réussir sa vie grâce à l’agriculture dans son village natal de Darsilameh, à 304 km à l’est de Banjul, la capitale gambienne.

« J’ai défriché le terrain et préparé les pépinières pour la transplantation », a-t-il expliqué à l’Agence de presse africaine (APA).

« Si ça se passe bien, je m’attends à pas moins de 70.000 dalasis (environ 1.400 USD) avec la vente de mes légumes, notamment les oignons », a-t-il dit, plus par optimisme que la certitude d’un prophète prédisant l’avenir.

« Je vais arroser le champ pendant quatre mois avant la récolte », a-t-il ajouté, en se penchant à gauche puis à droite sur le siège avant de la voiture de tourisme qui roulait à grande vitesse en direction de l’est du pays où l’agriculture est l’activité dominante des familles rurales.

Jallow a déclaré que les revenus générés par son projet de jardin potager constitueront un tournant pour lui et sa famille dans la recherche de la prospérité sur place, une alternative au rêve non brisé d’une vie meilleure en Europe.

« Mon père est décédé quand j’étais très jeune et j’ai dû abandonner l’école par manque de moyens. L’idée d’aller clandestinement en Europe m’a traversé l’esprit, et en désespoir de cause, je l’ai saisie. Mais je m’étais trompé de décision », a-t-il ajouté.

Jallow qui estime que son aventure loin de la Gambie lui a ouvert les yeux sur les caprices de la migration irrégulière.

S’arrêtant brièvement dans son récit peut-être pour réfléchir aux perspectives de son projet, Jallow baisse instinctivement son chapeau pour protéger son visage du vent qui sifflait à travers la vitre du véhicule.

Le temps de ce soir de janvier est plus froid que d’habitude, mais Jallow n’en a cure en descendant du véhicule qui venait d’arriver à destination quelques minutes après 21 heures.

Au cours de son voyage de quatre heures, Jallow a raconté les rudes péripéties risquées de la poursuite de son rêve européen qui avaient commencé dans la lointaine Libye, où l’instabilité politique a produit un autre défi, en plus des contraintes du voyage.

« Des gangs arabes qui gouvernent des quartiers entiers en Libye torturent et tuent même ces gens qui ont la malchance d’être détenus dans leurs camps », a-t-il expliqué.

Jallow a commencé à partager les histoires de ses escapades sur le sentier de la migration un mercredi soir assez froid dans la ville balnéaire de Barra, située dans un estuaire à 7 km de Banjul.

Le bureau de l’OIM à Banjul, en partenariat avec le gouvernement de la Gambie et d’autres partenaires, facilitent depuis lors, le rapatriement volontaire des migrants gambiens alors bloqués en Libye comme Jallow.

Après le rapatriement, l’Organisation et ses partenaires facilitent également la réintégration sociale des rapatriés, aussi bien sur le plan social qu’économique, compte tenu du stress, des traumatismes et des difficultés financières dans lesquelles la plupart d’entre eux se trouvent.

L’OIM et d’autres parties prenantes ont mené une série d’opérations de sensibilisation dans le pays concernant la menace de la migration illégale depuis l’ouverture de la route de l’Afrique du Nord vers l’Europe, il y a plus de quinze ans.

Jallow était parmi ceux initialement attirés par le syndrome de l’émigration clandestine, mais la campagne de l’OIM visant à décourager la migration irrégulière lui a laissé une certaine impression.

 L’Europe n’est pas la seule réponse à leurs défis économiques, un fait qui conduit à réaliser que beaucoup de ceux qui ont atteint la terre promise seraient des sans-emplois et des sans-papiers pendant de longues périodes, voire des années avant de pouvoir mener une vie normale.

Des milliers de migrants africains n’ont pas eu autant de chance, beaucoup d’entre eux périssant en haute mer et sous des températures désertiques impitoyables dans leur tentative désespérée de vivre mieux ailleurs que sur leur continent d’origine.

La catastrophe maritime de décembre dernier au large des côtes de la Mauritanie nous rappelle que les risques sont réels. Au moins 50 jeunes gambiens ont perdu la vie et plus d’une douzaine de Sénégalais ont péri lorsque leur pirogue a chaviré avec 150 personnes à bord.

L’incident a choqué l’opinion publique en Gambie et incité le gouvernement à prendre des initiatives pour trouver des réponses.

En attendant, Jallow espère qu’à travers son projet horticole, il pourra inspirer d’autres jeunes embourbés dans les mêmes difficultés économiques.

Les responsables gambiens estiment que de telles entreprises pourraient servir de test direct pour expliquer pourquoi les jeunes devraient retourner à la terre avec le même zèle qu’ils font lorsqu’il s’agit de sauter dans des canots pneumatiques pour des voyages risqués vers l’inconnu.

A Conakry, on se souvient encore de Yaguine et Fodé

Il y’a vingt ans, passagers clandestins d’un vol de l’ex compagnie belge Sabena en provenance de Conakry (Guinée), deux adolescents guinéens sont retrouvés morts de froid en 1999 dans le train d’atterrissage de l’appareil à l’aéroport international de Bruxelles. Reportage.« Yaguine et Fodé » ou « Fodé et Yaguine », deux noms, deux adolescents, inséparables et inoubliables dans les mémoires à Conakry. Le 2 août 1999, le monde est secoué par l’aventure tragique, jusqu’à alors inimaginable, des deux jeunes guinéens. Les corps de Yaguine Koïta et Fodé Tounkara (14 et 15 ans) sont découverts dans le « train d’atterrissage » d’un avion de l’ancienne compagnie belge Sabena, à Bruxelles. Vingt ans après, leurs parents se posent toujours la question sur les « vraies circonstances » de la mort de leurs enfants.

Minus d’une lettre dans laquelle, ils attiraient l’attention des dirigeants occidentaux sur la pauvreté et le sous-développement en général dans le continent africain, Fodé et Yaguine, voulaient à tout prix rejoindre l’Europe.

Leur tragique odyssée commence le 29 juillet 1999 sur le tarmac de l’aéroport de Conakry, capitale de la Guinée. Les deux adolescents parviennent à s’embarquer clandestinement dans l’arrière-train d’un avion de la Sabena. Un acte inédit dans les annales du voyage, de l’aviation et des migrations.

Au quartier Yimbaya pharmacie situé en haute banlieue de Conakry, dans la commune de Matoto, on retrouve Liman Koïta, assis avec des amis, dans un bar café auprès de l’autoroute Fidel Castro. Le père de Yaguine Koïta, aborde stupéfait l’actualité concernant l’adolescent ivoirien retrouvé mort dans un avion d’Air France il y a quelques jours. « C’est triste, ça m’a fait très mal au cœur parce que perdre un enfant comme ça, c’est très difficile », murmure Liman Koïta.

Vingt ans et quelques mois après ce drame, le père de Yaguine se souvient de ce fameux jour du 2 août 1999. Avec un visage crispé, il accepte de parler de ce drame juste « par simple contribution contre l’immigration, sinon c’est toujours remuer le couteau dans la plaie, ça me fait très mal de penser à ça », confie-t-il, dans un entretien exclusif à APA.

Son enfant sur qui il avait beaucoup d’espoir, malgré son jeune âge, est parti pour ne plus revenir. « C’était un petit apprécié par ses amis et par nous-mêmes. Parce que depuis que j’ai eu Yaguine jusqu’à son départ, je n’ai jamais eu une plainte de ce garçon. D’abord lui-même ne se plaint pas. Et il était sérieux à l’école, sérieux dans la famille. C’était un garçon irréprochable », témoigne difficilement le père éploré.

« Mes derniers moments avec mon fils, c’était un mercredi. Il m’a demandé la permission pour aller rendre visite à sa grand-mère maternelle, je l’ai laissé partir, parce que je ne soupçonnais rien. Depuis, je ne l’ai plus revu. Une semaine après, j’ai appris son décès dans un avion de la Sabena », raconte Liman qui n’oublie pas comment lui est parvenue la nouvelle.

« Sa maman s’était remariée à un monsieur qui vit en France. C’est ce monsieur qui m’a appelé, le mardi une semaine après le départ de Yaguine, il m’a demandé « et vos enfants », je lui ai dit tout le monde va bien, mais Yaguine je l’ai perdu, depuis une semaine il n’est pas là. Il m’a dit « on a retrouvé le corps de Yaguine à bord d’un avion de la Sabena », raconte Liman, les yeux fermés.

Par la suite, les familles de Yaguine et Fodé, essayeront pendant des mois pour des poursuites en justice contre les responsables présumés de la mort tragique de leurs enfants. En vain. « La police judiciaire à l’époque, avait ouvert une enquête, mais qui n’a jamais été finalisée jusqu’aujourd’hui. Donc, on n’a jamais exactement su qu’est ce qui s’est passé, comment les enfants ont accédé à l’avion?», explique-t-il, tout en réfutant l’information selon laquelle les corps des deux adolescents ont été retrouvés sur le train d’atterrissage.

« Je n’ai jamais accepté le fait de dire que Yaguine et Fodé étaient dans un train d’atterrissage, c’est faux. Ils étaient dans la soute à bagages. C’est là qu’ils ont été embarqués, il y a eu des preuves ici. Ceux qui ont mené les enquêtes sont aujourd’hui morts que Dieu aie pitié de leur âme. Ils nous ont menti pour avoir ce qu’ils voulaient et l’enquête n’a pas continué. On ne peut pas être dans un train d’atterrissage alors que l’avion vole pendant des jours sans que les corps ne se perdent. L’Avion a quitté Conakry et Yaguine et Fodé étaient déjà morts avant qu’il n’arrive à Bruxelles. Deux ou trois jours après, on a retrouvé leur corps. Si c’était dans le train d’atterrissage, ils seraient tombés. Parce que dès que le train s’ouvre le corps inerte qui est là tombe. Ça c’est une évidence. On nous a jamais dit la vérité », clame Liman, déplorant le mutisme des autorités guinéennes et internationales.

« La justice guinéenne ou même internationale pouvait faire quelque chose. Nous, nous pouvons rien. Pendant 3 mois d’enquête, moi j’étais là tous les jours ouvrables à la police judiciaire. On a demandé une enquête rogatoire internationale qui a été constituée ici en comité de policiers et de juges qui se sont rendus chez Sabena à Bruxelles. Ils sont revenus deux semaines après. On n’a plus eu de nouvelles. Qu’est ce qui s’est passé? On ne le sait pas. Et depuis on a aucune vérité, tout ce qu’on nous dit, c’est de la merde je m’excuse du terme », fulmine le père de Yaguine.

Aujourd’hui, la cinquantaine révolue, Liman a perdu tout espoir dans ce dossier. «Il n’y a eu aucune assistance. On s’est battu. On a créé la Fondation Yaguine et Fodé. Par manque d’assistance financière, technique et même humaine, la fondation est en hibernation », confie-t-il.

Mais le père de Yaguine a un message aux jeunes africains : « Ils doivent avoir le courage de travailler chez nous. C’est possible de réussir ici, s’ils acceptent de se battre, s’ils sont sérieux à l’école ».

«Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique»

APA publie l’intégralité de la lettre découverte, le 2 août 1999, sur le corps d’un des deux jeunes guinéens retrouvés morts dans le train d’atterrissage d’un Airbus de la compagnie belge Sabena sur l’aéroport de Bruxelles en provenance de Conakry, en Guinée.« Excellences, Messieurs les membres et responsables d’Europe,

Nous avons l’honorable plaisir et la grande confiance de vous écrire cette lettre pour vous parler de l’objectif de notre voyage et de la souffrance de nous, les enfants et jeunes d’Afrique.

Mais tout d’abord, nous vous présentons les salutations les plus délicieuses, adorables et respectées dans la vie. A cet effet, soyez notre appui et notre aide. Vous êtes pour nous, en Afrique, ceux à qui il faut demander au secours. Nous vous en supplions, pour l’amour de votre continent, pour le sentiment que vous avez envers votre peuple et surtout pour l’affinité et l’amour que vous avez pour vos enfants que vous aimez pour la vie. En plus, pour l’amour et la timidité de notre créateur Dieu le tout-puissant qui vous a donné toutes les bonnes expériences, richesses et pouvoirs de bien construire et bien organiser votre continent à devenir le plus beau et admirable parmi les autres.

Messieurs les membres et responsables d’Europe, c’est de votre solidarité et votre gentillesse que nous vous crions au secours en Afrique. Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique, nous avons des problèmes et quelques manques au niveau des droits de l’enfant.

Au niveau des problèmes, nous avons la guerre, la maladie, le manque de nourriture, etc. Quant aux droits de l’enfant, c’est en Afrique, et surtout en Guinée nous avons trop d’écoles mais un grand manque d’éducation et d’enseignement. Sauf dans les écoles privées où l’on peut avoir une bonne éducation et un bon enseignement, mais il faut une forte somme d’argent. Or, nos parents sont pauvres et il leur faut nous nourrir. Ensuite, nous n’avons pas non plus d’écoles sportives où nous pourrions pratiquer le football, le basket ou le tennis.

C’est pourquoi, nous, les enfants et jeunes Africains, vous demandons de faire une grande organisation efficace pour l’Afrique pour nous permettre de progresser.

Donc, si vous voyez que nous nous sacrifions et exposons notre vie, c’est parce qu’on souffre trop en Afrique et qu’on a besoin de vous pour lutter contre la pauvreté et pour mettre fin à la guerre en Afrique. Néanmoins, nous voulons étudier, et nous vous demandons de nous aider à étudier pour être comme vous en Afrique.

Enfin, nous vous supplions de nous excuser très très fort d’oser vous écrire cette lettre en tant que Vous, les grands personnages à qui nous devons beaucoup de respect. Et n’oubliez pas que c’est à vous que nous devons nous plaindre de la faiblesse de notre force en Afrique.

Ecrit par deux enfants guinéens, Yaguine Koita et Fodé Tounkara»

Près de 200 migrants subsahariens secourus par les gardes côtes espagnoles

Les gardes côtes espagnols ont secouru le jour de Noël quelque 200 migrants subsahariens qui avaient pris la mer à bord d’embarcations de fortune, selon un porte-parole de Service de sauvetage en mer espagnol.« Mardi, tout au long de la journée, trois embarcations de fortune qui transportaient huit, neuf et dix personnes ont été secourues dans la zone (des provinces) de Murcie et Cartagène » (sud-est), a précisé la même source.

Durant la nuit, 11 personnes ont été secourues dans les eaux du Détroit de Gibraltar et sont arrivées dans l’enclave espagnole de Sebta, dans le nord du Maroc, précise-t-on.

Dans les îles Chaffarines, au large des côtes marocaines, « 61 personnes arrivées sur l’île du roi ont été récupérées puis transportées à Melilla »,  autre enclave espagnole au Maroc, a ajouté le porte-parole.

Les sauveteurs ont également pris en charge 61 autres migrants arrivés sur l’îlot d’Alboran, à 57 km des côtes marocaines, et les ont emmenés au port espagnol de Motril, selon la même source.

Enfin, les gardes côtes ont secouru 22 autres personnes qui voulaient gagner l’archipel des Canaries dans l’Atlantique.

Au moins 1.246 migrants sont morts en 2019 en tentant de traverser la Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Lancement d’un projet pour une réponse intégrée à la traite des êtres humains en Côte d’Ivoire

Le projet dénommé «Renforcer les capacités des autorités de la Côte d’Ivoire pour apporter une réponse intégrée à la traite des êtres humains et au trafic illicite de migrants (COCOTIP)» a été lancé, vendredi à Abidjan, en présence des ministres et des diplomates, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Financé par la République fédérale d’Allemagne et exécuté par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce projet s’étendra sur la période du 01 décembre 2019 au 30 novembre 2022, soit une durée de 36 mois.

Il vise à renforcer les capacités opérationnelles et techniques des autorités nationales en matière de profilage, d’enquête et de renvoi des cas de traite des êtres humains ou de trafic illicite de migrants et à améliorer les capacités des acteurs concernés à fournir une assistance et une protection adéquates aux victimes.

Bénéficiaire de ce projet, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Vagondo Diomandé s’est félicité de cette initiative qui permettra notamment la « construction de trois postes-frontières ».

A son tour, la ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, également bénéficiaire du projet, a relevé les enjeux de cette lutte contre la traite des êtres humains. Le gouvernement « ne ménage  aucun effort pour prévenir et lutter contre cette pratique honteuse », a-t-elle indiqué.

 « On est là pour vous écouter et peaufiner les projets pour les adapter aux besoins des populations », a renchéri pour sa part, l’Ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire,  Michael Grau.

La Côte d’Ivoire est un important pays d’origine, de transit et de destination en matière de traite de personnes (nationale et transnationale) et de trafic illicite de migrants. Cette situation s’explique par un profil migratoire multiple, le pays partageant ses frontières avec le Liberia, la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et le Ghana.

Avec une approche intégrée, le projet, contribuera aux efforts du gouvernement ivoirien afin de mieux prévenir la traite des personnes, protéger les victimes de traite et renforcer les cas de poursuites judiciaires.

Dans son intervention, Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire a salué les différents partenaires du projet avant de rassurer sur la disponibilité de son organisation à accompagner sur tous les volets dudit projet.

L’OIM en étroite collaboration avec le gouvernement ivoirien entend renforcer les capacités opérationnelles  et techniques des autorités nationales pour identifier, enquêter et référer les cas de traite de personnes et de trafic illicite de migrants et améliorer les capacités des acteurs concernés à fournir une assistance et une protection adéquate aux victimes de manière coordonnée.

Les bénéficiaires du projet sont les personnes victimes de traite ; les migrants en situation de vulnérabilité ; le ministère de la sécurité et de la protection civile ; le ministère de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté ; le Comité national de lutte contre la traite des personnes et les organisations de la société civile.

A la fin du cycle de vie de ce projet, les capacités techniques et opérationnelles des autorités gouvernementales compétentes pour identifier et enquêter les cas de traite des personnes et de trafic illicite de migrants devront être renforcées.

La collecte de données fiables des cas de traite des personnes et de trafic illicite de migrants est également attendue grâce à un enregistrement systématique des cas.

 Des programmes de formation spécialisés pour les autorités chargée de l’application des lois aux frontières (aéroports, postes frontières etc) concernant toutes les dispositions légales et les procédures opérationnelles relatives à la traite  des personnes et au trafic illicite de migrants, figure également sur la liste des résultats visés.

Ce projet qui prend en compte  la construction de trois postes-frontières adaptés à la prise en charge des potentielles victimes, permettra en outre de faire bénéficier d’une assistance et d’une protection efficace les victimes de la traite des personnes et d’abus liés au trafic illicite de migrants.    

Le Maroc brille par sa politique migratoire et s’impose comme référence en Afrique

La politique migratoire marocaine et ses initiatives prometteuses en faveur des migrants et réfugiés, a permis au Royaume de franchir un palier avancé dans sa gestion de question de la migration, de déconstruire les préjugés et les stéréotypes qui ignorent les besoins légitimes des migrants et partant de s’imposer comme une référence en la matière au niveau africain.Saluée et mise en exergue par des instances internationales comme l’ONU pour sa pertinence et son caractère inclusif et intégré, cette stratégie migratoire marocaine, adoptée en septembre 2013, s’érige en modèle régional de gestion de la problématique migratoire à la fois responsable et solidaire.

Une vision qui puise ses origines dans la mutation fondamentale qu’a connue le Maroc ces dernières années passant ainsi d’une terre d’émigration ou de transit à un territoire d’accueil d’immigrés provenant essentiellement de l’Afrique subsaharienne et dans une moindre mesure du Moyen-Orient, de l’Asie et de l’Europe.

Tenant compte de cette dynamique migratoire, le Maroc a tracé sa propre feuille de route qui s’articule autour d’une approche humaniste, cohérente et globale. La Stratégie marocaine d’immigration et d’asile se caractérise par sa singularité, notamment à travers l’implication des acteurs de la société civile dans sa conception et la mise en œuvre de ses actions phares.

Inscrite en faveur d’une gouvernance mondiale de la migration, la politique migratoire marocaine s’illustre également par une bonne conduite de l’opération exceptionnelle de régularisation de la situation des milliers de migrants irréguliers en vue de leur assurer une meilleure intégration et par conséquent une meilleure gestion des flux migratoires.

Dans la foulée, une grande opération de régularisation d’immigrés illégaux au Maroc a profité, dans une première phase, à 25.000 personnes suivie ultérieurement par une autre opération du même genre et du même nombre. A ce jour, pas moins de 50.000 personnes ont bénéficié de la régularisation avec toutes les implications positives pour les bénéficiaires au niveau de l’accès aux services publics de l’enseignement, de la santé et même de la couverture sociale, sans compter les opportunités d’emplois et d’entreprises dans le secteur privé.

L’un des points forts de la stratégie nationale d’immigration et d’asile est l’ouverture de l’accès des migrants et réfugiés aux services de base, notamment l’éducation, la santé, le logement, la formation professionnelle et l’emploi. Pour consolider le droit d’accès à ces services, des efforts sont à consolider particulièrement en matière d’information, de communication et de mise en place de dispositif d’orientation et de référencement de migrants et des réfugiés vers les structures concernées.

La territorialisation de la stratégie figure parmi les priorités sur lesquelles se penche le Maroc, l’objectif étant de garantir l’opérationnalité de ce dispositif et de maîtriser son impact sur les bénéficiaires.

Sur le plan africain, lors de son 28ème Sommet, tenu en janvier 2017, l’Union Africaine (UA) a confié au Roi Mohammed VI le leadership de la réflexion sur la gestion de la crise migratoire en Afrique et dès le Sommet suivant, tenu au mois de juillet à Addis-Abeba, le Souverain a présenté les premiers jalons de la vision africaine commune sur l’immigration.

Lors du 30ème Sommet de l’UA, le Souverain a proposé la création d’un Observatoire Africain de la Migration et d’un Poste d’Envoyé spécial de l’UA chargé de la migration. Ces deux propositions du Royaume ont été validées par l’organisation panafricaine au terme de son 31ème sommet à Nouakchott.

Sur le plan mondial, l’Agenda africain peut instruire le processus d’élaboration du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et ce, lors d’une conférence qui aura lieu à Marrakech fin 2018. Cet élan stratégique a eu pour effet de doter le Royaume d’une réelle force de proposition et de lui allouer ainsi un rôle proéminent et actif sur la scène régionale et internationale en termes de gestion de la problématique globale de la migration, s’est félicité le diplomate marocain.

Figurant parmi les rares pays à avoir élaboré une stratégie nationale pour traiter la question migratoire, le Maroc est considéré à juste titre comme un modèle à suivre en matière de la gestion de la chose migratoire, un phénomène dont pâtit le continent africain, qui compte une population de plus de 36 millions de migrants.

Mali : Modibo, un rescapé du bombardement d’un camp de migrants en Libye

A l’occasion de la journée internationale des migrants célébrée ce 18 décembre, APA est allé à la rencontre de Modibo Sissoko, un rescapé parmi ces milliers de jeunes maliens qui chaque année tentent d’émigrer clandestinement vers l’Europe.Même s’il n’a pas réussi son « pari » de rejoindre l’Europe, Sissoko se dit chanceux de n’avoir pas été tué dans le bombardement qui a visé son centre de détention en Lybie. « Je n’ai plus rien, j’ai tout perdu. Même mon espoir », confie Modibo.

Depuis son retour au Mali, aidé par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), il travaille sur la conception et la réalisation d’un projet de réintégration en agriculture, en collaboration avec d’autres migrants maliens de retour dans le cadre de l’Initiative Conjointe Union Européenne-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

Comme lui, ils sont de nombreux jeunes maliens qui, chaque année, tentent clandestinement d’émigrer vers l’Europe, mais dont la majorité échoue et se retrouve sans moyens.

gé de 26 ans, Modibo Sissoko est originaire de la région de Kayes considérée comme la plus grande zone de départ de migrants clandestins au Mali. Les exploits et réalisations  des premiers migrants de cette partie du pays font que chaque jeune aspire à tenter sa chance hors du pays, souvent au péril de sa vie dans le désert et dans l’océan.

Rentré au Mali le 22 Août dernier grâce au programme de rapatriement de l’OIM, Modibo a commencé son périple au Sénégal comme puisatier pour économiser de l’argent avant de poursuivre sa route vers la Libye dans l’espoir de rejoindre l’Espagne.

En Libye, il va tenter à plusieurs fois de traverser la Méditerranée sans succès, avant de se faire attraper par la police. Il a été amené au centre de détention de Tajoura à l’est de Tripoli, un lieu qui sera la cible d’une frappe aérienne meurtrière dans la nuit du mardi 03 Juillet 2019 faisant plus de cinquante morts.

«Cette nuit-là, un grand bruit nous a réveillé en plein sommeil. J’ai remarqué qu’une partie de la toiture et du mur de notre bâtiment s’était écroulée. Des gens criaient et sans chercher à comprendre ni prendre mes affaires, j’ai couru pour sortir du centre. En sortant, j’ai vu du sang et des gens au sol. Des hommes armés disaient aux gens de se sauver. J’y ai perdu deux amis maliens », raconte le candidat malheureux à l’émigration.

Abandonnant l’idée de rejoindre l’Europe, Modibo se fait une nouvelle vie dans l’agriculture et espère se relancer économiquement.

Gambie: la ville de Barra sous la hantise de l’émigration clandestine

L’une des pires tragédies migratoires que la Gambie a connues ces derniers années a propulsé la ville de Barra, d’où partent plusieurs migrants clandestins vers l’Europe, au-devant de la scène.La catastrophe s’est peut-être produite dans la ville côtière mauritanienne de Nouadhibou où le naufrage d’une pirogue de migrants partis de la Gambie a fait 62 morts début décembre, mais l’attention s’est rapidement portée sur l’endroit où le malheureux voyage a commencé. La ville de Barra !

Suspendue juste au nord de la capitale Banjul et de l’autre côté d’un estuaire à l’embouchure du fleuve Gambie dans l’océan Atlantique, la ville côtière de Barra, a servi de point de départ de la pirogue de migrants illégaux qui a heurté un rocher et chaviré au large des côtes de Mauritanie.

Les infortunés migrants partaient vers l’Espagne au moment de cette tragédie qui a fait aussi 47 disparus et 85 survivants, selon les derniers chiffres des autorités mauritaniennes.

Outre cette embarcation tragique, deux autres navires remplis de migrants en situation irrégulière qui ont quitté Barra, une ville de près de 10.000 habitants située au carrefour d’une rivière, ont été interceptés par les garde-côtes mauritaniens.

Depuis le naufrage, les réactions des habitants de la ville, où règne une ambiance funèbre dans les rues, ne manquent pas.

Interrogée par l’Agence de presse africaine, Mam Jarra Secka, une habituée du ferry, a déclaré que même si de nombreuses personnes à Barra sont en deuil, certaines semblent se consoler en apprenant que les deux autres bateaux interceptés par les autorités mauritaniennes sont arrivés à bon port même si elles sont loin de leur destination finale en Espagne.

Barra se trouve à la croisée des chemins et assiste quotidiennement au mouvement constant des personnes et des marchandises de l’autre côté de l’estuaire du fleuve, du sud vers le nord, à la lisière du Sénégal voisin. Les mêmes mouvements s’effectuent dans l’autre sens.

A 5 km de la capitale gambienne, la ville du ferry est la capitale de la division de Lower Niumi qui avait depuis longtemps acquis la réputation de lieu de transit pour de nombreux migrants clandestins en quête de meilleures conditions de vie.

Le front de mer de Barra, parfois rempli de pirogues de pêche et de transport, offre une vue pour les pirogues impliquées dans le transport de « migrants clandestins » dont certains sont prêts à casser leurs tirelires pour payer leur passage en Europe.

Cette dernière tragédie survient à un moment où la plupart des Gambiens commençaient à penser que le syndrome du « retour en arrière » s’était peut-être éteint lorsque le gouvernement d’Adama Barrow a dévoilé des programmes visant à rendre les jeunes autonomes et employables.

C’est aussi une période de réprimande pour les soi-disant agents qui facilitent de tels voyages périlleux pour les migrants, en leur faisant payer une fortune pour leurs expéditions.

Alors que le président Barrow et son gouvernement s’engagent à démanteler les réseaux de trafiquants d’êtres humains, de nombreux Gambiens en colère exigent des représailles sévères contre les passeurs.

Réagissant sur Facebook, Tijan Njie a imputé le problème aux passeurs qui possèdent encore le pouvoir d’inciter les migrants crédules à casquer d’énormes sommes d’argent pour de tels voyages risqués.

« Les Gambiens veulent des réponses, il y a des rapports selon lesquels les passeurs sont tous des Gambiens et en fait ils ont collecté des centaines de milliers de dalasis de ces jeunes désespérés », a-t-il écrit.

« Nous demandons leur arrestation immédiate et l’imposition de la réclusion à perpétuité aux personnes qui se livrent au trafic d’êtres humains dans le cadre de ces voyages dangereux. Le gouvernement devrait intervenir et protéger les jeunes contre ces criminels », a-t-il ajouté.

Le président Barrow a observé une minute de silence avant de prendre la parole lors d’une réunion dans la ville côtière de Tanji, à 33 km au sud de Banjul, dans le cadre d’une tournée statutaire destinée à rencontrer la population.

Donald Kaberuka nommé expert de l’ONU pour les déplacements internes

L’Assemblée générale des Nations Unies a nommé, vendredi, le Rwandais Donald Kaberuka, ancien président de la Banque africaine de développement (BAD), membre de son groupe de haut niveau sur les déplacements internes, a appris APA de source officielle.Ce premier groupe d’experts de haut niveau rassemble les compétences des gouvernements, des organisations internationales, de la société civile et du secteur privé. Il comprend également des représentants de pays particulièrement touchés par les déplacements internes.

Des rapports indiquent que l’année dernière, le nombre de personnes déplacées à la suite d’un conflit a atteint le chiffre record de plus de 41 millions.

La même année, 17 millions de personnes supplémentaires ont été déplacées par des catastrophes naturelles.

Le Secrétaire général de l’ONU a chargé ce groupe d’experts de trouver des solutions concrètes à long terme et de sensibiliser davantage les États membres et les Nations Unies aux déplacements internes afin qu’ils améliorent leurs efforts pour aider toutes les personnes touchées, y compris les personnes déplacées et leurs communautés d’accueil.

Le dernier Rapport Afrique 2019 sur les déplacements internes indique que l’Afrique abrite plus d’un tiers de la population mondiale déplacée de force. Il montre qu’au 31 décembre 2018, le continent comptait quelque 17,8 millions de personnes déplacées.

Des millions de personnes sont forcées de fuir leur foyer ou leur lieu de résidence habituel chaque année, notamment dans le contexte de conflits, de violence, de projets de développement, de catastrophes et de changements climatiques, et restent déplacées dans leur pays de résidence, note le rapport.

Appel à unifier les positions des pays africains en matière de migration (ministre)

Une position unifiée des pays africains au niveau international dans le domaine des règles générales en matière de migration s’avère nécessaire pour adopter des politiques communes dans ce domaine, a plaidé, mercredi à Rabat, le ministre marocain du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amkraz.Le ministre, qui intervenait à l’ouverture d’un atelier sous-régional sur le thème « Les données de la migration de travail au Maghreb: État des lieux, amélioration et partage », a souligné que les données et les statistiques sont des « outils indispensables » pour la mise en place de politiques de migration « réelles », fondées sur un suivi scientifique, une analyse objective, et étayées par des faits et des chiffres liés aux problèmes de migration.

Faisant état d’une « insuffisance » de données sur les tendances, les caractéristiques et la complexité de la migration sur le continent africain en général et dans la région du Maghreb en particulier, le ministre a mis l’accent sur la nécessité pour les pays concernés de bénéficier des plates-formes existantes pour consolider la collecte et l’échange d’informations.

Initié par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), en partenariat avec le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle, cet atelier de trois jours a pour ambition de à fournir un espace approprié pour le partage d’expériences sur l’amélioration des données administratives et statistiques sur les migrations pour le travail dans les pays du Maghreb.

Il vise également à échanger des informations sur les meilleures pratiques en matière de collecte et d’analyse de données, et à ouvrir le débat sur les possibilités d’échange d’informations entre les pays participants, notamment au niveau du Grand Maghreb/Afrique du Nord.

Pour sa part, la ministre chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nezha El Ouafi, a indiqué que l’une des problématiques les plus importantes du monde arabe et du continent africain est l’apparition de nouveaux problèmes liés aux mouvements de main-d’œuvre et aux migrations internes sur le continent africain et entre le continent et le monde arabe dans un cadre géopolitique délicat.

Elle s’est également arrêtée sur la transformation qu’a connue la migration maghrébine et africaine, avec plus de 80% des migrants au sein du continent, relevant que cette transformation nécessite une plus grande mobilisation à travers l’adoption de la gouvernance et du financement, ainsi que par le biais d’une approche basée sur une connaissance unifiée du Maghreb à travers une plateforme maghrébine commune de réflexion sur l’information..

Par ailleurs, le Haut-commissaire au Plan, M.Ahmed Lahlimi, a souligné dans un discours lu par le directeur de la statistique, qu’une bonne gouvernance des migrations demeure conditionnée à la mise en place d’un système d’information cohérent, intégré et harmonisé en matière de données migratoires, intégrant des recensements, des enquêtes et des statistiques administratives.

Le rôle des statistiques de la migration est de fournir l’information pour la prise de choix décisifs sur les marchés du travail, aussi bien en termes de placement à l’international vers le Nord de la Méditerranée ou ailleurs dans le monde, qu’en termes d’accueil de travailleurs migrants et de leur intégration dans les marchés du travail d’Afrique du Nord, a-t-il ajouté.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de l’ « Appui à la Migration Équitable pour le Maghreb » (AMEM), un projet de coopération internationale financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement, qui vise principalement à renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux des pays cibles (Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), à mieux gérer la migration de travail et à assurer un continuum de protection des droits des travailleurs migrants.

210 millions d’Africains pauvres vivent dans des bidonvilles urbains – CEA

L’éradication de l’extrême pauvreté et la réduction des inégalités demeurent l’un des plus grands défis de l’Afrique que la Commission économique pour l’Afrique (CEA) tente de relever en aidant les Etats membres à prendre des mesures au moyen de diverses recommandations de politiques et d’actions.En chiffres, plus de 50% des citadins africains vivent de manière informelle, ce qui représente une augmentation de 4,5 millions par an. On estime à 210 millions le nombre de personnes vivant dans la pauvreté dans des bidonvilles urbains, à l’exclusion de l’Afrique du Nord, a affirmé Mme Thokozile Ruzvidzo, Directrice de la Division genre, pauvreté et politique sociale à la CEA.

Mme Ruzvidzo qui s’exprimait ainsi jeudi lors de la troisième session du Comité sur le genre, la pauvreté et la politique sociale, souligne que ce chiffre devrait atteindre 256,4 millions en 2020.

Selon la directrice, dans la moitié des pays africains, moins de 35% de la population a accès à des installations d’assainissement améliorées, moins de 76% a accès à de l’eau potable et le déficit en logements urbains se situe entre 20 et 25 milliards de dollars.

« Ces chiffres supposent que l’extrême pauvreté en Afrique se déplace des zones rurales vers les zones urbaines », a indiqué Mme Ruzvidzo, ajoutant que la situation était tout aussi difficile en termes d’inégalité dans la région.

« L’interaction entre la pauvreté et les inégalités exige une attention urgente pour résoudre le mal-être humain, satisfaire les droits de l’homme de chacun et assurer la paix collective, la prospérité et une démocratie véritable », a-t-elle ajouté.

Pour elle, la pauvreté et les inégalités ne signifient pas seulement la privation humaine, elles conduisent souvent à des troubles sociaux et à des soulèvements, à une radicalisation croissante, à une polarisation croissante au sein des pays et des communautés, à des risques et parfois à des conflits et des guerres.

Par ailleurs, Mme Ruzvidzo a déclaré que la CEA, confrontée à un environnement mondial incertain et instable, à un ralentissement de la croissance dans la région et à une inégalité croissante, devait engager des réformes pour rester en phase et poursuivre les efforts de développement de l’Afrique.

« La principale raison de sa récente réforme était de réaffirmer que la Commission avait été réorientée pour s’acquitter efficacement de son mandat, notamment en soutenant efficacement la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et du programme de l’Union africaine 2063 », a-t-elle poursuivi.

La nouvelle orientation stratégique de la CEA concerne particulièrement à 23 pays africains pour lui permettre d’accroître sa capacité à mener des interventions efficaces et à focaliser son action sur l’avenir.

Indice d’ouverture sur les visas : le Bénin classé 1er en Afrique

Le Bénin occupe la première place ex aequo avec les Seychelles des pays d’Afrique en matière d’ouverture des visas en 2019, selon le Rapport sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique 2019 de la Commission de l’Union Africaine (UA) et de la Banque africaine de développement (BAD).Le Bénin a pu obtenir cette place en raison du lancement, depuis le 23 Avril 2018, de sa plateforme électronique de demande de visa, réduisant le délai à 48 heures.

Ainsi, le Bénin propose trois types de visa électroniques. Il s’agit de l’e-Visa valable 30 jours pour effectuer une simple entrée, l’e-Visa valable 30 jours pour effectuer plusieurs entrées et l’e-Visa valable 90 jours pour effectuer plusieurs entrées.

Dans ledit rapport, il apparaît que 47 pays ont amélioré ou maintenu leur indice d’ouverture des visas en 2019. On note également que 21 pays africains offrent des facilités de voyage grâce aux e-Visas.

Plus de 200 migrants ouest-africains interceptés au large du Cameroun

Une embarcation transportant plus de 200 migrants clandestins, dont 130 mineurs en partance pour le Gabon, a été interceptée vendredi par la marine nationale dans les eaux du camerounaises à proximité de la métropole économique, Douala, a appris APA dimanche de source sécuritaire.Venant du Nigeria voisin, le contingent, qui se compose de Béninois, Nigérians, Sénégalais et Togolais, a été remis au service local de l’émigration qui a annoncé leur expulsion imminente vers leur pays de départ.

Cette route maritime semble de plus en plus prisée par les migrants clandestins ouest-africains désireux de joindre le Gabon. Dans la nuit du 29 au 30 juillet dernier, un navire en détresse, transportant 99 d’entre eux, avait déjà été secouru au large des côtes camerounaises.

Regroupés ensuite dans une église de la localité d’Ebodjè, située à quelque 300 kilomètres au sud de la capitale, Yaoundé, ces naufragés (65 Togolais, 33 Burkinabè, 1 Nigérian et 7 membres d’équipage ghanéens), parmi lesquels plusieurs femmes et des enfants, avaient reçu une assistance alimentaire et médicale du pays hôte, avant d’être rapatriés un mois plus tard vers leurs pays d’origine.

Plus de 130 migrants illégaux expulsés de la Libye

Plus de 130 migrants africains illégaux ont été expulsés de la Libye, a déclaré jeudi le département libyen de contrôle de l’immigration.Ces migrants de nationalités tchadienne ou soudanaise ont été expulsés par voie terrestre via la ville de Koufra, dans le sud de la Libye, a-t-on précisé de même source.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récemment déclaré que la Libye comptait plus de 650.000 migrants clandestins et que 6.000 d’entre eux, dont des femmes et des enfants, étaient dans des centres de détention.

Des milliers de migrants clandestins, principalement des Africains, ont choisi de traverser la Méditerranée en direction de l’Europe depuis la Libye qui, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), n’est pas un port sûr pour le débarquement des migrants, compte tenu de la détérioration des conditions de sécurité dans le pays.

Selon le HCR, plusieurs milliers de migrants se trouvent bloqués en Libye, dans des conditions déplorables. Leur situation est devenue plus critique encore depuis le déclenchement début avril d’un conflit armé au sud de la capitale Tripoli.

Selon l’ONU, ce conflit qui oppose les forces du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, aux forces du maréchal Khalifa Haftar a déjà fait plus de 1.000 morts et 120.000 déplacés.

Lancement à Dakar d’un projet de lutte contre la migration irrégulière

Le ministère sénégalais de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire en collaboration avec l’Ambassade d’Italie au Sénégal et l’Union européenne, a lancé, mardi soir à Dakar, le projet de lutte contre la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (PASPED), a constaté APA.Ce programme, financé par l’Union européenne à hauteur de 27 milliards de FCFA au titre du Fonds fiduciaire d’urgence de l’institution pour l’Afrique, a pour objectif de réduire la migration irrégulière grâce au soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal. Une plateforme fournissant une assistance financière et technique sera créée pour contribuer au développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie.

Quelque 750 entreprises vont ainsi bénéficier d’un renforcement technique et financier afin d’augmenter la demande en emplois qualifiés et cinquante autres expatriés résidant en Italie bénéficieront d’un accompagnement dans leurs projets de réinsertion économique au Sénégal.

Ce projet, d’une durée de trois ans, devrait également permettre la formation pratique, l’orientation et l’insertion professionnelle de 1 200 jeunes auprès des MPME.

A en croire l’Ambassadrice de l’UE au Sénégal, près de 300 000 nouveaux demandeurs d’emplois arrivent chaque année sur le marché du travail, d’où l’importance de ce « programme supplémentaire sous les couleurs du +Tekki fii+ ou +Réussir ici, en langue wolof+ ».

Le PASPED qui s’inscrit en complémentarité de la deuxième phase de la Plateforme d’appui au secteur privé et à la promotion de la diaspora sénégalaise (PLASEPRI) sera mis en œuvre dans les régions de Dakar (ouest), Diourbel (centre), Thiès (ouest), Kaolack (centre), Louga (nord-ouest) et Saint-Louis (nord).

Soixante-onze migrants secourus par les garde-côtes libyens

Un canot plein de migrants de différentes nationalités a été secouru, dimanche matin, par les garde-côtes au large de la ville libyenne de Khoms, a confirmé lundi un porte-parole des forces maritimes du pays.Le porte-parole Ayoub Kasem a déclaré aux médias que l’opération de sauvetage a permis de mettre en sécurité 71 migrants au nord de la ville de Khoms située à 120 km à l’est de Tripoli.

Les migrants secourus sont tous des hommes et viennent de pays africains et arabes, a-t-il précisé. Il s’agit de 27 Soudanais, 15 Egyptiens, 3 Palestinien et 25 Pakistanais.

Par ailleurs, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye a déclaré dimanche dans un communiqué qu’un groupe de 66 réfugiés vulnérables a été évacué de la Libye au Rwanda jeudi dernier à bord d’un avion du HCR. Ils sont les premiers à bénéficier du mécanisme de transit d’urgence récemment approuvé et mis en place par le gouvernement du Rwanda, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et l’Union africaine.

Le groupe comprenait un bébé né en détention en Libye il y a tout juste deux mois, ajoute le communiqué. Au total, 26 des personnes évacuées sont des enfants réfugiés, presque tous non accompagnés par un membre de leur famille ou un parent.

Selon l’UNSMIL, le deuxième vol d’évacuation est prévu dans les prochaines semaines.

Mauritanie : une centaine de migrants clandestins arrêtés à Nouadhibou

Une centaine de migrants ont été arrêtés à Nouadhibou alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe de manière illégale en traversant l’Océan atlantique vers les Îles Canaries espagnoles, a appris APA de source sécuritaire.Ces personnes comprennent des Mauritaniens et des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, notamment du Sénégal et du Mali, a précisé la même source.

Elles ont été interceptées en plusieurs groupes sur les plages de Nouadhibou jeudi et vendredi par des patrouilles de la gendarmerie, de la police et des garde-côtes mauritaniens.

La procédure suivie généralement en Mauritanie envers les étrangers accusés de vouloir quitter le pays illégalement vers l’Espagne consiste à les expulser vers leurs pays d’origine, même s’ils disposent de titres de séjour régulier en Mauritanie.

Nouakchott et Madrid sont liés par des conventions prévoyant que la Mauritanie empêche toute tentative de départ illégale de son territoire vers l’Espagne.

Xénophobie: quand des rapatriés nigérians racontent le calvaire sud-africain!

A l’instar des centaines de Nigérians ayant récemment fui les attaques xénophobes en Afrique du Sud, partagés entre la joie d’avoir échappé à la mort et le désespoir d’avoir tous laissé derrière tous leurs biens, Bisi Aremu n’a que très peu de bons souvenirs de son séjour dans la Nation arc-en-ciel.La jeune femme qui tenait un salon de manucure et de pédicure à Johannesburg depuis près de cinq ans, a préféré sa vie sauve à son commerce suite aux violences qui ont fait plusieurs morts et des milliers de personnes de déplacées dans les pays voisins, notamment en eSwatini, au Lesotho et au Mozambique.

Mère de trois enfants, Aremu se rappelle, non sans amertume, le train de vie qu’elle menait à Johannesburg avant de tout perdre en quelques jours quand les étrangers sont aussitôt devenus la cible d’une furie xénophobe inédite portée par de jeunes Sud-africains pour la plupart sans emploi.

« Je me suis réveillée un matin et je pensais qu’il n’était plus prudent de rester dans ce pays », a-t-elle confié à l’Agence de Presse Africaine, sur un ton plein de colère et de frustration.

 Aremu et les centaines de Nigérians rapatriés volontairement dans leur pays se considèrent comme peu chanceux, pour avoir échappé à la mort.

En racontant le film de leurs derniers jours dans la Nation arc-en-ciel, la plupart des rapatriés estiment que l’Afrique du Sud aurait dû mieux les traiter, au regard de son histoire récente face à l’apartheid qui aurait encore d’autres conséquences si les pays africains n’étaient pas intervenus pour libérer le pays.

Depuis le début des premiers actes de violences xénophobes en Afrique du Sud il y a plus de huit ans, les Nigérians ont souvent subi de nombreux torts. Quelque 118 morts ont été d’ailleurs enregistrés depuis 2016 par les autorités nigérianes.

Outre les pertes en vies humaines, les Nigérians en Afrique du Sud ont subi des préjudices matériels estimés à des dizaines de millions de dollars.

Ces scènes de pillage contre des propriétés de la communauté nigériane sont pour la plupart causés par des gangs locaux, en particulier dans les quartiers de Johannesburg.

Partagés entre désespoir et confusion, ces Nigérians rapatriés ont amèrement fustigé la quasi-impunité face à des attaques xénophobes contre leurs maisons et leurs entreprises.

A l’instar de Chuks Okoma, qui a vécu en Afrique du Sud pendant six ans, les rapatriés disent avoir échappé de justesse à la mort, d’où leur retour volontaire dans leur pays natal.

 « Pendant mon séjour en Afrique du Sud, je n’avais ni travail, ni domicile. J’étais un sans-abri, alors, que faire là-bas quand on a une famille au Nigeria ? », s’interroge-t-il

« Les membres de gangs sud-africains sont impliqués dans le commerce de drogue, en concurrence avec d’autres étrangers. Parfois, ils mènent la vie dure aux étrangers. Et la police est là, atone et muette ne fait que regarder, heureuse de la situation. Pour moi, c’était fini de voir cela », at-il ajouté.

 D’autres rapatriés comme Anoze Uchenbi peinent même à raconter les peines qu’ils ont vécues en Afrique du Sud non sans regretter les scènes de représailles contre les commerces sud-africains au Nigeria, ciblant notamment les centres commerciaux Shoprite.

Pour Uchenbi, la mainmise des étrangers sur plusieurs secteurs d’activités a fini par installer une certaine jalousie au point de susciter ces attaques contre les Nigérians en Afrique du Sud où les autochtones « n’ont aucune autre option idée de faire face à la concurrence que par la violence ».

« Ils (les Sud-Africains) ont fait preuve d’une hostilité absurde », a lancé à APA ce jeune Nigérian qui a dû laissé son fils unique avec sa femme mariée sur place au cours de ses 12 ans de séjour en Afrique du Sud.

Tout comme Uchenbi, Juwon Sadiku, un homme d’affaires revenu récemment d’Afrique du Sud suite aux violences, regrette avoir séjourné dans ce pays.

« Nous l’avons échappé belle. C’était terrible. Ces criminels font des perquisitions de maison en maison à la recherche de Nigérians, sous le regard de la police de Pretoria », a-t-il martelé, ajoutant amèrement que l’apartheid sévit encore dans la Nation arc-en-ciel.

Parmi les Nigérians qui regrettent s’être établis en Afrique du Sud, figure également Rose Uwadiae, originaire de l’État d’Edo.

Après six ans vécu à Pretoria, cette mère de deux enfants issus de son mariage avec un Sud-Africain, s’étonne qu’elle ne soit épargnée.

« Même mes enfants et moi avons été la cible de harcèlements souvent violents », a-t-elle lancé, la colère à la gorge.

« J’ai dû faire une déclaration sous serment pour renier à mes droits de maternité avant de pouvoir quitter cet enfer sud-africain « , a-t-elle ajouté, visiblement sous le choc de cette séparation soudaine avec ses enfants.

Rose dirigeait une entreprise florissante, spécialisée dans la vente de vêtements nigérians «Adire».

« J’étais obligée d’offrir quelques vêtements à des policiers pour les soudoyer sans raison. Mon magasin a été pillé à plusieurs reprises. C’était ma vie qui était en danger, alors je devais partir  », a-t-elle lancé.

Ces attaques xénophobes ne peuvent être plus inopportunes pendant que les chefs d’état africaines murissent le projet d’une zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA).

« J’ai mes doutes sur un marché unique qui permette la libre circulation des personnes et des biens. Comment ce projet fonctionnera-t-il en Afrique du Sud ou encore au Ghana où, dans de nombreux cas, des magasins appartenant à des Nigérians sont saisis sans aucune raison?, se demande Chris Ndibe, consultant sur la zone franche économique,

Selon lui, l’accord de libre-échange semble toujours une mascarade alors qu’il a été conclu le 7 juillet dernier à Niamey, la capitale nigérienne, en marge du Sommet de l’Union Africaine.

« Les attaques xénophobes en Afrique du Sud durent depuis plus de deux semaines et nous ne voyons aucune action concrète de l’Union africaine (UA), principal moteur de l’AfCFTA. C’est le début de l’échec du projet d’unité africaine dont nous parlons si régulièrement  » at-il confié à APA.

Pour rappel, un premier groupe de 188 Nigérians est arrivé à Lagos le 12 septembre dernier en provenance d’Afrique du Sud. Cinq jours plus tard, un autre groupe de 315 a été accueilli à l’aéroport international Murtala Muhammed de Lagos.  D’autres Nigérians attendent encore d’être évacués après avoir volontairement manifesté leur intérêt de retourner au bercail pour fuir les vagues de violence anti-immigrés dans les villes de Pretoria et Johannesburg.