L’Afrique enregistre son deuxième cas de Covid-19 en Algérie

Un ressortissant italien arrivé le 17 février en Algérie a été diagnostiqué positif du coronavirus, ont annoncé mardi soir les autorités de ce pays qui enregistre ainsi le deuxième cas du continent officiellement touché par l’épidémie après l’Egypte, deux semaines plus tôt.Le cas algérien a été suspecté en même temps que son compatriote, tous deux « de nationalité italienne » et « âgés de 55 ans et 61 ans », a précisé le ministre algérien de la Santé à la télévision d’Etat.

Au bout de huit jours de veille sur eux, un seul « cas a été confirmé positif au coronavirus », a-t-il assuré, avant de louer le dispositif de « surveillance et d’alerte mis en place au niveau national (qui) a permis de détecter deux cas ».

Selon la télévision d’Etat, reprise par plusieurs médias, la personne infectée a été placée en isolement à l’institut Pasteur d’Alger, la capitale, même si les circonstances de son infection ne sont pas établies.

Parti en décembre de Chine qui a déjà enregistré 2615 décès sur 78.064 cas, le Covid-19 se propage également dans plusieurs pays comme l’Italie où le bilan s’établit à 10 morts sur 322 personnes infectées.

Par ailleurs, les autorités algériennes assurent de la mise en place d’un « dispositif de surveillance et de veille au niveau de tous les points d’entrée » dans le pays.

Selon RFI, des épidémiologistes ont indiqué, dans un rapport publié dans la revue The Lancet, que l’Algérie, l’Égypte et l’Afrique du Sud constituaient les « trois portes d’entrée les plus importantes de l’épidémie sur le continent ». Quand on sait également que ces deux derniers faisaient partie avec le Kenya, le Maroc et l’Ile Maurice des destinations préférées des Chinois sur le continent. (https://apanews.net/pays/guinee-bissau/news/coronavirus-un-manque-a-gagner-pour-le-tourisme-africain)

Le système de santé africain en alerte ?

Il y a près de deux semaines déjà, le ministère égyptien de la Santé annonçait dans une déclaration conjointe avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le premier cas de coronavirus en Afrique. Un étranger dont la nationalité n’a toutefois pas été précisée, encore moins son état de santé actuel.

En Afrique de l’ouest, les ministres de la Santé des pays membres de la Cedeao, réunis le 14 février à Bamako, au Mali, ont décidé de renforcer au niveau communautaire la coordination, la communication et la collaboration transfrontalière dans le cadre de la préparation à l’épidémie de Covid-19.

Les initiatives ne manquent pas aussi au niveau continental après que l’Union africaine (UA) a convoqué le 22 février à son siège, à Addis-Abeba, les ministres de la Santé pour partager les informations existantes et connaissances actuelles sur le Covid-19, les médicaments en cours de développement et essais cliniques.

Des réunions se tiennent régulièrement aussi à Dakar où l’Institut Pasteur, référence sur le continent, prépare des experts de pays africains face à la maladie.

Déjà hier mardi dans la capitale sénégalaise, il a ouvert un atelier régional de formation sur le diagnostic biologique du coronavirus à l’intention des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et du Tchad.

Sahel : « négocier avec les jihadistes peut ramener la paix » (Tiébilé Dramé)

Dans un entretien avec APA, le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, dresse l’état des derniers développements de la crise au Sahel et explique pourquoi le gouvernement de Bamako n’est plus opposé à une discussion avec les jihadistes.Lors du Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, tenu les 9 et 10 février, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé que le Sahel constitue une digue contre la menace jihadiste qu’il faut absolument protéger. A-t-il a été entendu ?

Ce sommet a été un moment important de prise de conscience de la gravité de la situation sécuritaire au Sahel, de la gravité de la menace qu’elle représente pour le continent et pour le reste du monde. En première ligne, les pays du Sahel sont dans la posture de la digue qui ne doit pas céder.

Beaucoup d’intervenants ont déploré le manque de solidarité entre Africains face à la menace jihadiste. Avez-vous ressenti une détermination des Africains à aider les pays du Sahel pour combattre la menace ?

Je vous ai parlé d’une prise de conscience. De toutes les déclarations des leaders, il est apparu que l’Afrique ne veut plus être désormais une spectatrice. Elle veut jouer les premiers rôles. Il reste à passer aux actes. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a donné le ton. Le reste du continent suivra, je l’espère, très bientôt.

Lors du sommet de Pau (France) qui a réuni en janvier dernier, autour du président français Emmanuel Macron, les chefs d’Etat du G5 Sahel, plusieurs mesures ont été annoncées. Avez-vous l’impression qu’il y a une réelle volonté des pays du Sahel de les appliquer ?

Pau a été un lieu d’engagements communs du Sahel et de la France. Un mois après, tout le monde peut voir que nous sommes entrés dans le temps des actes concrets. Le dernier exemple le plus significatif de cette nouvelle étape est l’entrée, le 13 février, des premières unités de la nouvelle armée malienne dans la ville de Kidal. C’est un pas important du processus de réunification  et de stabilisation du Mali.

Qu’est-ce qui empêche, selon vous, les parties signataires à appliquer l’accord de paix d’Alger signé en 2015 ?

Cette question relève du passé maintenant. Le déploiement de nos forces armées reconstituées à Kidal est la preuve de la nouvelle impulsion donnée au processus d’Alger.

Certains pays africains réclament leur entrée dans le G5 Sahel, d’autres souhaitent un cadre plus large. Êtes-vous d’accord ?

La coalition pour le Sahel créée à Pau, le 13 janvier, est ouverte à tous ceux qui veulent apporter leur contribution à la lutte contre le fléau du terrorisme.

Le président Keïta, qui était opposé à toute idée de dialogue avec les jihadistes, a récemment changé d’avis. Pourquoi ?

Explorer les voies du dialogue avec les jihadistes maliens est une recommandation des forces vives du pays réunies en congrès du 14 au 22 décembre 2019.  C’est une recommandation qui s’impose à tous. Le président de la République retiendra les meilleures options pour apaiser le pays et pour y restaurer la concorde.

En résumé, il ne faut négliger aucune piste susceptible de nous conduire vers l’apaisement, la paix et la concorde.

Lutte contre le coronavirus : l’Afrique de l’ouest sur le pied de guerre

Les ministres de la Santé de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se sont récemment réunis à Bamako (Mali) pour mettre en branle des stratégies communes de lutte contre le coronavirus.Selon un communiqué du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale reçu lundi à APA, c’est « l’urgence de la situation actuelle concernant le covid-19 » (nouvelle appellation du coronavirus), qui a justifié la tenue de cette réunion présidée par le Premier ministre malien, Boubou Cissé.

Au terme de leur rencontre, les ministres de la Santé de la Cedeao ont pris une batterie de mesures : renforcer la coordination, la communication et la collaboration entre les États membres dans la préparation à l’épidémie de covid-19, en particulier la collaboration transfrontalière, renforcer les mesures de surveillance aux points d’entrée, aériens, terrestres et maritimes, renforcer la communication pour garantir que le public reçoive des informations exactes, appropriées et en temps opportun concernant l’épidémie et renforcer d’urgence les capacités nationales essentielles pour le diagnostic et la gestion des cas.

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De plus, cet espace communautaire a prévu « d’élaborer un plan stratégique régional de préparation chiffré basé sur les priorités des États membres, de promouvoir les efforts nationaux multisectoriels en utilisant l’approche d’une seule santé pour maximiser l’impact, de mettre en œuvre des mesures robustes pour assurer la disponibilité des fournitures médicales essentielles, y compris le matériel de laboratoire et l’équipement de protection individuelle dans la région ».

Le document indique aussi que « les ministres prennent note, soutiennent et saluent les efforts (de la Chine) pour gérer cette épidémie », non sans promettre de « travailler en étroite collaboration avec les autorités compétentes des gouvernements nationaux et le gouvernement chinois pour surveiller et assurer la situation sanitaire de (leurs) citoyens résidant » dans l’empire du Milieu.

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L’épidémie de coronavirus, dont l’épicentre est la ville de Wuhan (centre de la Chine), a déjà fait 1775 morts. Des 71.810 personnes ayant contracté le virus, seules 11.188 ont pu être totalement guéries.

Le coronavirus, hautement contagieux, a touché tous les continents, soit une trentaine de pays. Pour l’heure, un seul cas a été confirmé en Afrique. Un porteur de la maladie a été détecté en Egypte où il a été admis en quarantaine.

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.

Ouverture à Abidjan de la 6è Convention et exposition mondiale du cajou

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a procédé mercredi à l’ouverture de la 6è Convention et exposition mondiale du cajou, qui se tient du 12 au 14 février 2020 à Abidjan, conjointement avec les Journées nationales des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire.La convention a réuni des producteurs, des organisations de la filière anacarde, des opérateurs économiques et acteurs mondiaux du cajou autour du thème « Bâtir un écosystème durable pour l’industrie mondiale du cajou ». 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial des pays producteurs de noix de cajou abrite cette rencontre de partage d’expériences. Les acteurs mondiaux discuteront au cours de cette session des enjeux pour une filière durable et innovante.

Dans ce contexte, la transformation s’affiche comme un défi majeur. La Côte d’Ivoire,  elle, a un taux de transformation inférieur à 10% de sa production. Ainsi, le pays a mis en œuvre un programme visant à octroyer aux unités industrielles des subventions à la transformation locale du cajou.

Sur la période 2016-2019, l’Etat de Côte d’Ivoire a payé aux industriels du cajou une subvention d’environ 11 millions d’euros soit 7,2 milliards Fcfa. Une mesure d’encouragement à la transformation de la production locale.

En outre, l’Etat ivoirien s’est engagé à investir 200 millions de dollars US pour la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou, en partenariat avec la Banque mondiale jusqu’en 2023, afin de renforcer la productivité et l’implantation des unités de transformation dans les différentes régions du pays.

En juillet 2019, le gouvernement ivoirien a également adopté des mesures additionnelles d’incitations fiscales et non fiscales au bénéfice des industriels du cajou, en vue d’accélérer la transformation de la production locale du cajou, qui demeure une problématique pour le pays. 

La production mondiale du cajou s’est établie en 2018 à près de 3,6 millions tonnes avec une contribution de la Côte d’Ivoire d’environ 24%. Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, le pays arbore une production d’environ 49%, tandis que sur le continent africain il est autour de 59%. 

A la même période (2018), le Vietnam et l’Inde ont atteint un taux de transformation de 90%, alors que sur le continent africain celui-ci demeurait faible. La consommation mondiale, elle, est estimée à près de 700 000 tonnes en 2018 avec 36% pour l’Inde, 25% pour l’Amérique du Nord et 18% pour l’Europe. 

L’enjeu pour les pays Africains est de réussir la transformation de leur économie vers davantage de transformation locale tout en assurant l’approvisionnement en noix brute de leurs partenaires commerciaux historiques.

Harouna Kaboré, ministre burkinabé du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, président en exercice du Conseil international consultatif du cajou (CICC), organisation dont l’objectif est la promotion de la filière cajou au sein des pays membres, était présent à cette session. 

Le CICC est confronté à un défi de mobilisation de financement. M. Harouna a appelé à l’aide des partenaires financiers pour accompagner les pays membres : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Mali, Nigéria, Togo et le Sénégal.  

Le nombre de pays membres du CICC, créé le 17 novembre 2016, est passé de 7 à 11 avec l’entrée du Nigéria à l’occasion de la 3è édition du Conseil des ministres tenu le 20 décembre 2019 à Ouagadougou.  La 5è édition de la convention s’est tenue à Abou Dabi, aux Émirats Arabes unis du 24-26 janvier 2019.  

Le Nigeria et l’Éthiopie signent un accord d’exemption de visa

Le Nigeria et l’Ethiopie ont signé un accord d’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et officiels, ainsi qu’un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine de la défense.Mallam Garba Shehu, le conseiller spécial en communication du président qui a confirmé les accords dans un communiqué reçu mercredi à APA, a déclaré que le président Muhammadu Buhari et le Premier ministre Abiy Ahmed ont assisté à la signature de l’accord à Addis-Abeba.

La signature a été effectuée par les ministres des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, et son homologue éthiopien, Gedu Andargachew, lors de la visite d’État du dirigeant nigérian.

Auparavant, lors de sa rencontre avec le Premier ministre éthiopien, le président Buhari avait discuté de la manière d’explorer de nouveaux domaines de collaboration afin de renforcer et d’étendre la coopération bilatérale entre le Nigeria et l’Éthiopie, dans l’intérêt mutuel des deux pays.

L’accord d’exemption de visa devrait faciliter les déplacements des fonctionnaires et contribuer à renforcer davantage les relations bilatérales.

Le protocole d’accord sur la coopération en matière de défense est important pour les deux pays dans la coordination des efforts de lutte contre le terrorisme et pour garantir la paix et la stabilité dans leur sous-région respective, ainsi que sur le continent africain.

Le protocole d’accord renforcera également la coopération militaire bilatérale dans les domaines de la formation et de l’éducation, de l’assistance technique, de l’échange de visites et du transfert de technologies de défense.

Il prévoit également une coopération sur les questions relatives aux opérations de soutien de la paix dans le cadre des lois respectives des parties et sur une base réciproque.

« Les deux parties ont convenu de conclure rapidement les négociations sur l’accord bilatéral révisé sur les services aériens et le protocole d’accord sur la coopération culturelle. La conclusion de ces deux accords fournira de véritables plateformes pour approfondir les services de transport aérien existants, le tourisme et les échanges culturels entre les deux pays », souligne le communiqué.

Pacification de l’Afrique: les chefs d’Etat à pied d’œuvre à Addis-Abeba

L’Union Africaine (UA), dont le 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement se tient dans la capitale éthiopienne, cherche des solutions pour « faire taire les armes » sur le continent.Le constat est amer : les conflits sont légion en Afrique. Du Sahel à la Corne de l’Afrique en passant par la Centrafrique, ce continent subit de plein fouet les affres de la guerre.

Il y a un mois, les islamistes de Shebab ont lancé un assaut contre une base militaire américaine dans la région de Lamu (est du Kenya), régulièrement visée. Cette attaque, inscrite dans le cadre de leur campagne baptisée « Jérusalem ne sera jamais judaïsée », a été fatale pour eux car quatre assaillants ont été tués et cinq complices présumés auraient été arrêtés.

Malgré ces rudes coups qu’ils reçoivent de la part des armées éthiopiennes et, depuis 2011, kényanes, avec l’appui de l’aviation américaine (effectif en mars dernier), les Shebab ont une réelle capacité de nuisance. Les attentats d’avril 2015 contre l’université de Garissa, avec 142 étudiants non-musulmans exécutés, sont encore frais dans les mémoires.

Il y a un an encore à Nairobi, la capitale kenyane, un commando de cinq hommes armés de kalachnikovs et de grenades a tué 21 personnes dans un complexe hôtelier et de bureaux avant que deux terroristes ne soient tués le lendemain dans une autre attaque. Toutefois, les Shebab confirment qu’ils demeurent la principale menace terroriste dans la Corne de l’Afrique. Comme l’est le groupe Boko Haram au Sahel.

L’initiative G5 Sahel

En proie au terrorisme, cette zone a vu la naissance en 2014 du G5 Sahel. Cette organisation politico-militaire est composée du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie. Son objectif est d’endiguer la menace des groupes terroristes dont la principale force est le représentant de l’Etat Islamique en Afrique de l’ouest : Boko Haram.

En 2019, les quatre premiers pays susmentionnés ont laissé des plumes dans cette guerre asymétrique. Depuis novembre 2017, le G5 Sahel a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

Les nécrologies concernant des éléments des forces armées sont devenues fréquentes au Burkina Faso, sans compter les nombreux civils tués. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 une année noire.

Le Mali n’est pas parvenu à contrôler l’intégralité de son territoire dont une partie est toujours sous le joug des djihadistes en dépit de la présence des forces étrangères (Minusma puis Barkhane). Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri des « menaces djihadistes », auxquelles sont confrontés ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes affiliés à Al-Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, celles-ci auraient fait près de 600 morts.

La crise libyenne en toile de fond

La Libye sera également au cœur des échanges durant ce sommet de l’UA. Ce sera l’occasion pour les chefs d’État africains de faire enfin entendre la voix du continent sur ce dossier.

Après l’effondrement du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, divers groupes armés ont plongé ce pays très riche en hydrocarbures dans une crise sans précédent. Pis, Fayez al-Sarraj (reconnu par la communauté internationale) et le maréchal Khalifa Haftar (chef du gouvernement parallèle) se livrent une bataille sans merci pour le contrôle politique de la Libye.

On est très loin de l’époque où ce pays de l’Afrique du nord était un Etat florissant, apportant son soutien financier à d’autres nations du continent. Aujourd’hui, elle « ne peut même plus s’occuper d’elle-même en tant qu’Etat », regrette Ali, citoyen libyen interrogé par APA en 2019 lors du 8e anniversaire de la révolution libyenne.

Comme nombre de ses compatriotes, c’est l’image du corps ensanglanté de Kadhafi qu’ils gardent encore comme souvenir au milieu d’un Etat et d’une population divisés.

A travers le thème de son 33e sommet : « faire taire les armes », l’UA veut « créer des conditions propices au développement de l’Afrique ». La mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), lancée en juillet dernier à Niamey (Niger), sera ainsi l’un des principaux sujets de discussion.

Le Conseil de paix et de sécurité travaille aussi sur le financement des opérations de soutien à la paix pour appuyer le projet de l’UA visant à amorcer le décollage économique du continent et de mettre fin aux conflits.

Par ailleurs, au cours de ce sommet de deux jours, l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’UA, va passer le témoin à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce dernier présidera aux destinées de l’UA en 2020.

Conflits en Afrique : 55.882 violations commises contre des enfants (étude)

Une étude de Save the children (Sauver les enfants en anglais), publiée ce vendredi, révèle que « plus de 55.882 violations graves » ont été commises entre 2014 et 2018 contre des enfants dans les zones de conflit en Afrique.Cette Organisation Non Gouvernementale, pour être en mesure de fournir ce chiffre effarant, a compulsé les données vérifiées des pays africains figurant dans les cinq plus récents rapports des Nations Unies sur les enfants affectés par les conflits armés. Dans ces rapports, six types de « violations graves » commises contre des enfants sont répertoriés.

L’analyse de Save the Children « a évalué le nombre de violations dans chaque pays africain figurant dans les rapports, par violation, sur cinq ans. Elle révèle qu’en 2014, il y a eu 6620 violations graves, 12.359 en 2015, 11.516 en 2016, 13.613 en 2017 et 11.774 en 2018 ».

La structure fondée en 1919 note que « les enfants (sont) tués, mutilés ou agressés sexuellement, malgré les engagements pris par les dirigeants africains de mettre fin à toutes les guerres sur le continent d’ici 2020 ».

A en croire Save the children, les cinq derniers rapports annuels des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés montrent que « les progrès réalisés en matière de protection des enfants en Afrique sont limités depuis le lancement en 2013 de la campagne phare de l’Union Africaine (UA)  » Faire taire les armes en Afrique  » ».

Cela étant dit, l’ONG est « préoccupée » par la lenteur des progrès enregistrés suite aux mesures prises par les dirigeants africains afin de réduire les attaques violentes contre les enfants.

Selon cette étude, rendue publique à la veille du 33e Sommet de l’Union Africaine (UA), il y a eu une augmentation des incidents dont quatre parmi les six graves violations de l’Onu (Organisation des nations unies) contre les enfants en Afrique en temps de guerre depuis 2014.

En effet, d’après Save the children, le recrutement et l’utilisation d’enfants comme soldats a plus que doublé en Afrique en cinq ans. Depuis 2014 en Afrique, plus de 11.000 enfants ont étés tués ou mutilés dans les conflits, plus de 24.000 enfants ont été recrutés et exploités par des groupes armés, plus de 4600 enfants, pour la plupart des filles, ont été victimes d’agressions sexuelles lors de conflits et plus de 3500 attaques ont visé des écoles et des hôpitaux. Un tableau sombre qui appelle des mesures urgentes.

A 18 ans, Mariam est membre du Conseil consultatif pour les enfants et les jeunes du Mali, un pays durement éprouvé par le djihadisme. Dans un entretien avec Save the children, elle a lancé un cri de détresse : « Au Mali, la situation des enfants est vraiment critique. Nous voyons des enfants tués, violés. Certains d’entre eux ont vu des frères et des parents tués devant eux. Que de champs, d’écoles et d’hôpitaux détruits ».

De son côté, Doris Mpoumou, représentante de Save the Children auprès de l’Union Africaine, a déclaré que « ce sommet de l’UA doit être l’occasion de revoir cette ambition de 2013 et de réfléchir aux raisons pour lesquelles la situation est restée la même. Les États membres de l’UA et toutes les parties au conflit sur le continent doivent trouver des moyens consensuels, significatifs et durables de mettre fin aux guerres et de protéger les enfants contre toutes les formes de violence, d’abus et d’exploitation ».

Par ailleurs, cette ONG a invité les États membres de l’UA à prendre « des mesures plus fermes pour protéger l’éducation contre les attaques et pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, de signer la Déclaration sur la sécurité dans les écoles », non sans mettre l’accent sur « les programmes de prévention, d’intervention et de reconstruction post-conflit ».

« Il faut passer au crible les conflits en Afrique » (expert)

« Pour faire taire les armes en Afrique », il faut au préalable identifier les origines des conflits, a conseillé Venant Mboua, militant camerounais des droits de l’Homme ayant effectué des missions de paix en Centrafrique.Pour ce journaliste et spécialiste des questions électorales sur le continent, les origines des conflits ont pour nom la mauvaise gouvernance, les convoitises extérieures et le terrorisme. Selon Venant Mboua, ce dernier fléau est « une nébuleuse difficile à cerner, mais qui puise beaucoup dans les milieux pauvres ».

Les jeunes désœuvrés et non éduqués des villages sont souvent les soldats du terrorisme et même des rébellions politico-militaires, a-t-il soutenu. Dénonçant ce qu’il appelle « la privatisation des guerres en Afrique », M. Mboua a indiqué que « lorsque les gouvernements en place ne s’entendent pas avec certains partenaires étrangers, ces derniers favorisent ou soutiennent la création de milices armées, le plus souvent en mettant en avant des revendications sociopolitiques. C’est le cas en Centrafrique et en République Démocratique du Congo ».

S’agissant de la mauvaise gouvernance, l’expert a constaté que ce sont les dictatures qui accaparent le jeu politique et démocratique. Elles génèrent toujours des conflits à travers le continent.

En conclusion, il a appelé l’Union africaine (UA) à encourager des réformes véritablement démocratiques afin d’exorciser la malédiction des conflits armés.

Rapatriement de 161 Nigérians de Libye

L’Agence nationale de gestion des situations d’urgence au Nigeria (NEMA) a reçu 161 Nigérians en détresse, rapatriés de Libye à bord d’un Boeing 737 de Al Buraq Air, a appris APA vendredi.Le coordinateur par intérim du bureau territorial de Lagos de la NEMA, Ibrahim Farinloye, qui a reçu les rapatriés vendredi, a déclaré que les Nigérians étaient arrivés dans l’aile cargo de l’aéroport international Murtala Muhammed de Lagos.

Il a déclaré que les Nigérians avaient été amenés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Union européenne dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire (AVR).

Parmi les rapatriés, 48 femmes, quatre petites filles, six nourrissons, 102 hommes et un petit garçon, a indiqué M. Farinloye.

Et d’ajouter que les fonctionnaires du Service d’immigration du Nigeria et de l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes étaient également présents à l’aéroport pour accueillir les rapatriés.

« Ce lot porte le nombre total de rapatriés volontaires de Libye à 14.045 seulement, dont 8.200 hommes et 5.845 femmes », a déclaré M. Farinloye.

Lutte contre l’extrémisme religieux : Nouakchott en première ligne

Des personnalités du monde musulman, sous la houlette de Cheikh Abdallah Ibn Bayyah, se sont récemment réunis à Nouakchott afin d’élaborer une Déclaration de lutte contre l’extrémisme religieux.Le cheikh Ibn Bayyah, décidé à endiguer l’extrémisme religieux qu’il considère comme « le fléau du siècle », a convié dans la capitale mauritanienne environ 500 personnes dont des oulémas, des éducateurs, des penseurs, des ministres, des muftis, des imams et des prédicateurs.

Son objectif est clair : apporter une réponse « intellectuelle et religieuse » à ce phénomène planétaire avec une feuille de route. Dans son préambule, la Déclaration de Nouakchott souligne que l’Afrique « peut proposer un projet spirituel complet pour éteindre les flammes des guerres et lutter contre l’extrémisme ».

Notant que cette idéologie « instrumentalise la pensée religieuse pour réaliser des objectifs destructifs, de déstabilisation et de menace contre la paix nationale et internationale », ce panel d’experts a dès lors conclu que c’est un « devoir du temps » de s’ériger en bouclier.

Les objectifs des participants à cette conférence sont, entre autres, l’élaboration d’un plan complet, opérant, intégré pour faire face à l’extrémisme, la belligérance et la criminalité transfrontalière, le développement de méthodes de pensée et de mécanismes de travail selon des moyens innovants, pacifiques et légitimes pour affronter la violence et l’extrémisme, l’érection davantage de passerelles de coopération entre les religions et les cultures, ou entre les hommes de religion en activité dans les domaines des droits humains.

En outre, ils visent la réhabilitation de la pensée de la tolérance religieuse et de la coexistence pacifique entre les individus et les peuples, en s’inspirant des idéaux humains universels et des valeurs de l’Afrique et la dynamisation de la charte de la Nouvelle Alliance des Vertueux, en mettant en évidence sa spécificité, ses valeurs et les vertus qu’elle prône, les perspectives prometteuses qu’elle ouvre pour la coexistence et l’unité des peuples, sur la base de la compréhension, de la coopération et de la fraternité humaine.

Après avoir planché sur l’extrémisme religieux, les hôtes de Cheikh Abdallah Ibn Bayyah ont proposé un ensemble de moyens de lutte. Il s’agit notamment du renforcement de la présence de l’État, de son appareil et de ses institutions dans des zones éloignées des centres du pouvoir, de l’élaboration de projets de développement locaux décentralisés et économiques régionaux, de la lutte contre la vulnérabilité, la pauvreté, le chômage et de la promotion de la culture de tolérance, en tant qu’impératif religieux et obligation de foi.

De plus, ils ont conseillé les organisations régionales à accorder un intérêt particulier à l’aspect intellectuel et religieux dans les stratégies, surtout l’Union Africaine et le G5-Sahel, la mise en place de centres et universités spécialisés dans l’espace africain pour soutenir la pensée de la paix, de la modération, le respect des valeurs de citoyenneté et des règles de coexistence et la mise en place d’un centre basé à Nouakchott pour la réintégration des personnes affectées par des idées qui mènent à des conflits et des guerres intestines.

Ibn Bayyah, un fer de lance de la lutte contre l’extrémisme religieux

Cheikh Abdallah Ibn Bayyah, souvent opposé au célèbre théologien égyptien Youssef al-Qaradawi, fait figure de personnage clé de la lutte contre l’extrémisme religieux dans le monde musulman.La comparaison avec al-Qaradawi, l’ancien président de l’Union Internationale des Savants Musulmans (UISM) en dit long sur la notoriété d’Ibn Bayyah. Ce Mauritanien, âgé de 85 ans, a occupé la fonction de vice-président de l’UISM.

Mais, à cause de ses divergences fondamentales avec al-Qaradawi sur l’opportunité du djihad, le cheikh (homme respecté pour son âge et surtout ses connaissances), a fini par démissionner de son poste. C’est à cette époque qu’il a entamé son combat intellectuel contre l’extrémisme religieux.

Sans le vouloir, il est devenu un précieux allié des Occidentaux, cibles toutes désignées des extrémistes. D’ailleurs, Ibn Bayyah a été reçu par nombre de dirigeants des plus grandes nations.

Il est issu d’une famille soufie implantée dans l’est de la République islamique de Mauritanie. Naturellement, durant son enfance, les études du Coran et des Sciences islamiques constituent le pilier de son éducation de base.

Ce savant, grâce à son immense savoir dans le domaine religieux, force le respect au-delà des frontières de son pays. Conjuguant le spirituel et le temporel, Cheikh Abdallah Ibn Bayyah a intégré le gouvernement de Moctar Ould Daddah, le tout premier président de la Mauritanie.

En 1978, un coup d’Etat l’a obligé à s’exiler en Arabie Saoudite. Dans ce berceau de l’Islam, il a élargi sa palette de compétences avant d’embrasser le métier d’enseignant. Cheikh Abdallah Ibn Bayyah est actuellement à la tête du Forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes, basé en Arabie Saoudite.

Egalement président du Conseil des Emirats Arabes Unis pour la fatwa, l’érudit mauritanien a reçu de nombreux prix et médailles internationaux. L’Université Georgetown (Etats-Unis) le cite parmi les 50 personnalités musulmanes les plus influentes dans le monde pour la période 2009-2016.

Ibn Bayyah est « une école de morale, de tolérance, de modestie et d’humilité », a souligné Abdellahi Ould Mohamedouna, un collaborateur du cheikh dans la coordination des activités de prêche et de promotion des valeurs de paix dans le monde.

Rencontré à Nouakchott, il a soutenu que son modèle ne cesse de réaffirmer que « la sincérité, la droiture, le bon comportement, le respect des valeurs et la lutte contre la fraude et l’imposture représentent ensemble la bonne morale ».

En Mauritanie, son pays natal, le religieux y organise annuellement un forum international dont la majorité des participants provient de l’Afrique subsaharienne. L’édition de cette année, tenue il y a quelques jours à Nouakchott, a été marquée par un fort plaidoyer pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, deux fléaux qui se répandent dans la zone sahélo-saharienne.

Les intervenants à ce forum ont été unanimes quant au rôle d’Ibn Bayyah dans la diffusion du discours de paix et de concorde entre tous les êtres humains, quelle que soit leur religion, leur couleur, leur langue etc.

De l’avis de l’un d’eux, le théologien mauritanien Derdiri, son compatriote est « un rénovateur porteur du flambeau de la paix ». En plus, il a fait savoir que Cheikh Abdallah Ibn Bayyah « consacre toute sa force au salut de l’humanité afin qu’elle vive en paix et en sécurité ».

« Il faut écouter les arguments religieux des extrémistes » (chercheur)

Les Etats rongés par l’extrémisme doivent prendre en compte les arguments religieux des groupes terroristes pour trouver une solution pérenne à ce fléau, a affirmé le Docteur Khadim Mbacké, ancien chercheur à l’Institut fondamental de l’Afrique noire (Ifan), dans un entretien accordé à APA.

Comment est née la Déclaration de Nouakchott ?

Le colloque de Nouakchott a eu le mérite de réunir de nombreux acteurs du monde musulman pour échanger sur l’extrémisme religieux. Les oulémas ont partagé leurs expériences sur les causes profondes de ce phénomène. On a remarqué que la situation diffère d’un pays à un autre. Dans certaines zones, il y a un dialogue entre les différents protagonistes. Dans d’autres pays, les groupes versant dans la violence aveugle, se sentent marginalisés.

On a aussi constaté que dans la tradition africaine, il y a toujours des possibilités de trouver un terrain d’entente en recherchant l’intérêt commun. On a en déduit qu’il faut exploiter cette richesse culturelle pour discuter avec les groupes extrémistes.

Quels sont les résultats attendus ?

Etant donné que le discours des extrémistes n’est pas basé sur une interprétation exacte des textes, on croit pouvoir les faire changer d’avis s’ils s’imprègnent de la Déclaration de Nouakchott. On pense que les participants au colloque arriveront à expliquer aux autorités étatiques le contenu du texte pour les aider à transformer les recommandations en actes concrets. Ils peuvent aussi être un trait d’union entre les groupes extrémistes et les autorités étatiques.

Les personnes ayant pris part à cette rencontre sont essentiellement des membres de la société civile. Elles ont une autorité, une influence sur la société. Ces gens-là vont utiliser leurs propres canaux de communication pour apporter leur contribution en termes de sensibilisation et d’appel à la paix.

Cette déclaration est une feuille de route à appliquer. Si son contenu réaliste est mis en pratique, on arrivera à des résultats probants. Actuellement, les Etats du Sahel sont en difficulté parce qu’ils ne savent pas comment sortir de cette insécurité. Donc quand des oulémas mettent à leur disposition les résultats de leurs recherches, ils essayeront de les mettre en œuvre pour trouver une solution.

Les Etats du G5-Sahel doivent écouter les groupes terroristes ayant des arguments religieux pour y apporter des réponses concrètes. L’extrémisme a une dimension religieuse. Mais il a aussi d’autres dimensions, notamment économiques et sociales, dont les gouvernants doivent forcément tenir compte.

Qu’en est-il du combat spirituel que comptent mener les oulémas ?

On a beaucoup réfléchi sur les arguments des extrémistes. Les chefs de ces groupes ne comprennent pas très bien les concepts essentiels de l’Islam. Parfois, ils s’appuient sur des interprétations dépassées.

Cheikh Abdallah Ibn Bayyah a fait un effort de révision, de réexplication et de contextualisation des concepts islamiques. Pour lui, si l’on présente aux terroristes la pensée éclairée, ils adopteront une attitude complètement différente. Il arrive que l’on fasse une mauvaise interprétation des textes religieux pour déclencher une action qualifiée de djihad.

Ibn Bayyah a repris tous les textes auxquels se réfèrent les extrémistes pour montrer que si on les comprend correctement, ils ne peuvent pas servir de justificatifs pour recourir à la violence. D’après ce que l’on sait de leur discours, les djihadistes ont une lecture révolue voire erronée des textes sacrés. Ils prennent les armes pour attaquer les musulmans et les non musulmans alors que le vrai djihad doit être annoncé par un imam ou un cheikh reconnu par la communauté et après la réunion de certaines conditions.

Brexit : quid des footballeurs africains ?

La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne (UE) devra bouleverser le sort des sportifs et particulièrement des joueurs africains évoluant en Premier League, l’un des championnats de football les plus cotés au monde.Après un processus de plus de trois ans, Londres et Bruxelles ont officiellement signé, vendredi dernier, leur divorce. Avec le Brexit, le Royaume-Uni quitte, non sans fracas, l’espace Schengen où était garantie la libre circulation des personnes et des biens.

De ce fait, la Premier League, championnat d’élite de foot, serait impactée par cette décision politique aux conséquences également économiques et sociales. Et pour cause, les clubs anglais qui aimantent des talents du monde entier, devront se plier aux nouvelles règles d’immigration.

Avant le Brexit, les joueurs communautaires, c’est-à-dire ceux issus des pays membres de l’UE, ne faisaient face à aucun obstacle pour fouler les pelouses du Royaume de Sa Majesté.

Par contre, les étrangers notamment les Africains, devaient obligatoirement disposer d’un permis de travail et avoir une approbation du Conseil d’administration de la Fédération anglaise de football (FA).

En plus, leur éligibilité était soumise à une série de conditions dont le classement de l’équipe nationale au ranking de la Fédération internationale de football association (Fifa) et le nombre de sélections en équipe nationale.

Dès la fin de la période de transition du Brexit en février 2021, les joueurs des pays de l’UE auront désormais besoin de visas pour exercer leur métier en Angleterre. Des accords bilatéraux entre le Royaume-Uni et les autres nations du vieux continent seront donc nécessaires.

Pour leur part, les footballeurs africains pourraient subir les conséquences d’un éventuel durcissement des conditions d’accès à la Premier League.

Si l’arrêt Bosman a jusque-là permis le transfert illimité de sportifs entre pays membres de l’UE, le Brexit aura un impact sur le nombre d’Africains évoluant dans les compétitions professionnelles au Royaume-Uni.

En vertu de l’article 48 du traité de Rome sur la libre circulation des travailleurs entre les Etats membres de l’UE, cette décision de la Cour de justice des Communautés européennes (Cjce) rendue le 15 décembre 1995 deviendrait nulle quant aux restrictions des quotas de sportifs communautaires ou non-communautaires exerçant dans le Royaume-Uni. Autrement dit, la fin de l’arrêt Bosman pour la Premier League va sonner la fin des restrictions du nombre de sportifs des nationalités concernées dans une compétition professionnelle anglaise.

Par ailleurs, si le vœu de certains spécialistes britanniques est exaucé, le nombre d’étrangers, dans cette compétition hyper médiatisée, sera nettement revu à la baisse.

Pendant longtemps, les pourfendeurs de l’afflux d’étrangers en Premier League ont soutenu que cela est, en grande partie, la cause des mauvais résultats des Three Lions (surnom de l’équipe nationale d’Angleterre). Pour eux, cette ruée plombe l’envol des joueurs locaux, souvent dans l’ombre de stars du ballon rond venues d’horizons divers.

« Nous sommes à l’écoute des conséquences de cette décision qui, il est sûr, va impacter sur le marché international des transferts », a laconiquement affirmé Thierno Seydi, un agent de joueur cité par l’Agence de Presse Sénégalaise (service public).

Le pionnier des joueurs africains en Premier League est zimbabwéen. Il s’agit de l’attaquant Peter Ndlovu qui, sous la tunique de Coventry City (entre 1991 et 1997), a marqué 43 buts en 176 matchs.

Au début des années 2000, l’Ivoirien Didier Drogba, le Ghanéen Michael Essien ou encore le Togolais Emmanuel Adebayor ont fait se lever les foules. Aujourd’hui, le Sénégalais Sadio Mané, l’Egyptien Mohamed Salah et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang portent haut les couleurs de l’Afrique dans ce championnat où l’argent coule à flots.

Coupe CAF/6è journée: FC San-Pedro veut «terminer en beauté» face à Enyimba (coach)

Le coach de l’équipe ivoirienne de football FC San-Pedro, Jani Tarek, assure « terminer en beauté » face au club nigérian Enyimba, lors du match comptant pour la 6è et dernière journée de la Coupe de confédération prévu dimanche à Abidjan.M. Jani Tarek s’exprimait au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF), lors d’une conférence de presse d’avant match à Abidjan, en présence du coach de Enyimba FC du Nigeria, Fatai Osho qui avait à ses côté le capitaine de son équipe. 

« On n’a pas la pression que Enyimba a, et qui doit gagner ce match ou faire un match nul pour se qualifier », a dit l’entraîneur de FC San-Pedro qui assure toutefois « terminer en beauté » cette phase de pool, la 6è journée et la dernière de la Coupe de la confédération.

« Notre objectif, c’est de bien représenter la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, comptant réaliser un bon score qui donnera par ailleurs du moral à ses poulains et les lancera dans les compétitions à venir.

Jouer en territoire étranger, le coach de FC Enyimba, Fatai Osho, considère cela comme une mission à absolument réussir,  surtout que pour jouer ce match, l’équipe a dû annuler une rencontre prévue mercredi pour arracher une victoire. 

Bien que les athlètes de FC San-Pedro aient des qualités individuelles et collectives, Fatai Osho promet prendre les trois points. Pour lui, il s’agit d’afficher un « bon résultat » dans cette compétition qu’il croit déjà ajouté au palmarès de son club.

Nikaise Ngoran, le capitaine de FC San-Pedro assure jouer avec ses co-équipiers « pour la victoire » et surtout gagner ce match pour accroître l’expérience des rencontres internationales. Son adversaire nigérian, lui, sait que « FC San-Pedro est une bonne équipe, mais n’a pas trop de chance » ce dimanche.

La rencontre entre FC San-Pedro et Enyimba FC du Nigeria prévue ce dimanche 2 février 2020,  se déroule à 16H GMT (heure locale) au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, situé aux encablures de la lagune Ebrié, dans la capitale économique du pays.

Le Nigeria et l’Inde vont créer un institut du sucre

Le Nigeria et l’Inde ont convenu de créer un institut du sucre au Nigeria dans le cadre des efforts menés pour mettre en œuvre le Plan directeur national du sucre.Les médias locaux ont rapporté jeudi que le National Sugar Institute (NSI) de l’Inde et le National Sugar Development Council (NSDC) avaient signé mercredi le protocole d’accord (MoU) pour la création de l’Institut.

Les rapports ont ajouté que ce protocole avait été signé par le Secrétaire exécutif du NSDC, le Dr Latif Busari, et le Directeur général de l’INS, M. Narendra Mohan, au Haut-commissariat de l’Inde à Abuja.

Busari a déclaré que la collaboration avec l’INS aiderait à relever les défis rencontrés dans la mise en œuvre du Plan directeur du sucre au Nigeria, qui a été lancé il y a six ans.

Il a expliqué que l’un des défis était le manque de main-d’œuvre nécessaire pour faire fonctionner les sucreries.

« Comme vous le savez tous, le Plan directeur du sucre nigérian a été lancé il y a six à sept ans, et il est devenu clair que nous avons un sérieux défi en termes de personnel technique nécessaire.

« Nous avons vu que si nous devons réussir à implanter les sucreries, les usines manqueront dans les domaines de la gestion des usines et des fermes.

« Ensuite, nous avons vu la nécessité de créer une institution qui développerait rapidement la main-d’œuvre technique nécessaire à l’industrie sucrière au Nigeria.

« Donc, lorsque nous avons décidé que nous avons commencé à chercher où nous pourrions tirer parti des expériences que plusieurs pays ont déjà eues.

« Nous n’avons pas à réinventer la roue et en regardant autour de nous, nous sommes arrivés à deux institutions, dont l’une est le National Sugar Institute de Kanpur, en Inde et ce que vous voyez aujourd’hui est le résultat de l’interaction que nous avons eue au cours des derniers mois », il a dit.

Il a ajouté qu’une fois établie, l’industrie nigériane du sucre bénéficierait de l’énorme marché disponible.

« Comment cela va-t-il entrer dans les industries et l’énergie nigérianes, c’est en voyant le plan directeur du sucre se matérialiser.

« Nous serons en mesure de produire plus de 400 mégawatts d’électricité. Nous produirons plus de 160 millions de litres d’éthanol.

« Ce sera le cas si nous sommes en mesure de mettre complètement en œuvre le plan », a-t-il déclaré.

Dans sa réponse, Mohan a déclaré que l’accord visait essentiellement à créer un institut à Ilorin dans l’Etat de Kwara.

« Nous allons donc donner le premier détail de l’extraction comme le type de salles de classe, les laboratoires, l’équipement, etc.….

« La deuxième partie concerne la formation des formateurs car, en fin de compte, vous ne disposez pas de votre propre faculté actuellement », a-t-il déclaré.

Le Nigeria perd deux places sur l’indice de perception de la corruption 2019 (Rapport)

Le dernier rapport publié par Transparency International (TI) classe le Nigeria 146ème sur 180 pays sur l’indice de perception de la corruption en 2019.Le rapport publié jeudi a montré que le Nigeria a perdu deux places et marqué 26 points sur 100, chutant de 27 points qu’il maintenait depuis 2017.

Dans l’indice 2018, le Nigeria avait augmenté de quatre places, passant de 148 à 144.

Le rapport de Channels Television jeudi selon lequel l’indice classe 180 pays et territoires selon leurs niveaux de corruption dans le secteur public, de l’avis des experts et des hommes d’affaires, sur une échelle de 0 à 100, où zéro signifie «très corrompu» et 100 signifie très propre.

«Notre analyse suggère également que la réduction des grosses sommes d’argent en politique et la promotion d’une prise de décision politique inclusive sont essentielles pour lutter contre la corruption. «De la fraude qui survient aux plus hauts niveaux du gouvernement à la petite corruption qui bloque l’accès aux services publics de base, tels que les soins de santé et l’éducation, les citoyens en ont assez des dirigeants et des institutions corrompus», indique le rapport.

Selon le même rapport, la région de l’Afrique subsaharienne est classée comme la région la moins performante, tandis que l’Europe occidentale était la région la plus performante.

Le Nigeria a été classé quatrième pays le plus corrompu parmi les 19 pays de la région de l’Afrique de l’ouest,

Le rapport a ajouté que la présidente de Transparency International Delia Ferreira Rubio avait exhorté le gouvernement nigérian à remédier en toute urgence à ce qu’elle a décrit comme le rôle de corruption des grosses sommes d’argent dans le financement des partis politiques et l’influence indue qu’elle exerce sur les systèmes politiques.

Eco : divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

A lire aussi: la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

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Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Nigeria : la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cet article a été initialement édité le 17 janvier 2020.« Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », ont annoncé les ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue jeudi 16 janvier à Abuja, au Nigeria.

La réunion, à laquelle ont assisté les ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Le président du Ghana, Nana Akufo Addo s’est exprimé sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique ouest africaine, exhortant les membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) à ne pas fixer sa parité avec l’Euro comme annoncé. Cet article a été initialement édité le 3 janvier 2020.Les 8 pays membres de l’UEMOA ont annoncé fin 2019 le passage en juillet 2020 du Franc cfa à la monnaie Eco.

L’annonce de l’introduction de la monnaie unique a suscité de nombreuses réactions dans les cercles politiques et économiques au Ghana, certains estimant que ce serait un gaspillage de l’argent du contribuable si le gouvernement accepte la nouvelle monnaie après avoir imprimé et mis en circulation de nouvelles coupures de 100 et 200 Cedis ghanéens.

Cité par le Ghanaian Times dans sa parution de vendredi, le président Nana Addo a déclaré que « le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour rejoindre les huit pays utilisant l’Eco, mais il ne veut pas que la monnaie soit fixée à l’Eco ».

Il a déclaré que son administration préconise un régime de taux de change flexible pour permettre à la monnaie de fonctionner selon l’offre et la demande.

Par ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas encore déclaré en termes clairs si l’adoption du régime de taux de change flexible sera une condition à remplir avant que le Ghana n’adopte la monnaie.

Le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Guinée, le Liberia, le Cap-Vert et la Sierra Leone sont les seuls pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) non membres de l’Uemoa qui n’utilisent pas actuellement le Franc cfa. Ces pays n’ont pas encore décidé s’ils veulent ou non adhérer à l’Eco qui, à terme, vise à devenir la monnaie unique de la Cedeao.

Londres et Abuja veulent renforcer leurs liens après le Brexit

En vue de sa sortie de l’Union européenne (Brexit), le Royaume-Uni s’est lancé dans une mission de création de ponts à travers le monde, en commençant par le sommet d’investissement avec l’Afrique.Il ne fait aucun doute que le Brexit aura un impact positif ou négatif sur l’Afrique, en particulier sur le Nigeria, le pays le plus peuplé et plus grande économie d’Afrique, d’où la haute délégation du Nigeria conduite par le président Muhammadu Buhari à Londres pour ce sommet.

Le sommet, qui s’est tenu le 20 janvier 2020, a pour but de créer de nouveaux partenariats dans l’éventualité du Brexit.

Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Nigeria en 2018, avec un total d’échanges commerciaux d’environ 5 milliards de dollars.

En 2018, le Nigeria a exporté pour 2,23 milliards de livres sterling de pétrole brut vers le Royaume-Uni, une amélioration par rapport au niveau de 1,1 milliard de livres sterling en 2017. Mais avec l’économie du Royaume-Uni exposée à des risques de baisse, les perspectives des ventes de pétrole du Nigeria semblent moins prometteuses.

Il est essentiel que le Nigeria regagne des parts de marché au Royaume-Uni et en Europe, qui représentent 46% de ses ventes de pétrole brut.

Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, le gouvernement britannique espère relancer ses relations avec les marchés du Commonwealth et a déjà entamé des discussions avec le Nigeria pour améliorer les liens.

M. Femi Adesina, conseiller spécial du président Buhari en communication, a déclaré que le sommet de Londres donnera au Nigeria l’opportunité de se positionner en une destination de premier plan pour les investissements britanniques dans les nouvelles industries.

En outre, le sommet permettra d’approfondir les liens d’investissement entre le Nigeria et le Royaume-Uni post-Brexit, étant donné que l’Afrique ne représente actuellement que 2% de l’activité commerciale britannique, le Nigeria ne représentant que 10% de ce total.

ARM Securities Limited (ARM Securities), membre de la Bourse nigériane (NSE) et réglementée par la Securities and Exchange Commission (SEC), rapporte que pour le Nigeria en tant que pays du Commonwealth, les éventuelles implications de Brexit pourraient se faire sentir.

Il prédit que l’impact du Brexit peut causer l’affaiblissement de la livre sterling par rapport aux autres monnaies. Acheter des livres maintenant pourrait ne pas être une bonne idée. Faire du shopping au Royaume-Uni pourrait être moins cher.

Le chercheur et économiste de FXTM, Lukman Otunuga, a conseillé à la Banque centrale du Nigeria (CBN) de prêter une attention particulière aux développements au Royaume-Uni.

Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement nigérian diversifie ses activités économiques et minimise de manière drastique sa dépendance excessive au pétrole comme source majeure de revenus.

Le haut-commissaire britannique au Nigeria, Paul Arkwright a également déclaré que le Royaume-Uni cherchait naturellement à accroître sa part de marché afin d’encourager davantage d’entreprises à s’implanter au Nigeria.

Quoi que le Brexit signifie pour le Royaume-Uni, il est également clair que le Nigéria traverse une période d’ajustement douloureuse, le gouvernement cherchant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus du pétrole et du gaz, mais plutôt d’autres secteurs.

Nigeria : La ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO), qui s’est réuni jeudi à Abuja. »Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », a annoncé la réunion dans un communiqué publié à l’issue de la réunion extraordinaire des Ministres des finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone.

La réunion, à laquelle ont assisté les Ministres des finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020″.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Joueur Africain de l’Année : le sacre écrit d’avance de Mané

Sadio Mané désigné sans surprise, mardi soir en Egypte, Joueur Africain de l’Année 2019, est le deuxième Sénégalais à graver en lettres d’or son nom au palmarès de ce trophée individuel décerné depuis 1992 par la Confédération africaine de football (Caf).L’ailier de Liverpool (Premier League anglaise), après s’être classé 3e en 2016 et 2017 avant de talonner son compère Mohamed Salah en 2018, monte enfin sur la plus haute marche du podium.

« Mané, Joueur Africain de l’Année. C’était une évidence parce qu’il a performé en club et en sélection. Il a gagné la Ligue européenne des Champions, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs. Sadio a guidé le Sénégal à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Dans toutes ces victoires, il a été très décisif. Il mérite donc cette récompense », a soutenu Arafat Hamrouni, journaliste sportif tunisien.

Sadio Mané était en concurrence avec l’Algérien Riyad Mahrez et l’Egyptien Mohamed Salah. Battu chez lui, lors de la précédente édition des Caf Awards, l’enfant de Bambaly (400 km au Sud de Dakar) a ainsi pris sa revanche sur le numéro 10 des Pharaons à Hurghada, ville située à 550 km du Caire, la capitale égyptienne.

« L’avantage de Mané sur Salah découle (principalement) de leurs résultats à la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Par rapport à Mahrez, Liverpool a gagné plus de trophées que Manchester City », a souligné M. Hamrouni.

En effet, le Sénégal a disputé la finale de la Can (défaite 0-1 contre l’Algérie) là où l’Egypte a été piteusement éliminée par l’Afrique du Sud (0-1) en huitièmes de finale.

De plus, les trois titres des hommes de Jürgen Klopp pèsent plus lourd dans la balance que la Premier League et les deux Coupes domestiques conquises par les Citizens.

Sadio Mané devient le second lauréat sénégalais du trophée majeur de la Caf, dix-huit ans après le dernier couronnement d’El Hadj Ousseynou Diouf (Joueur Africain de l’année en 2001 et 2002).

Durant l’année civile écoulée, l’international sénégalais (27 ans, 1m75 et 69 kg) a inscrit, toutes compétitions confondues, la bagatelle de 35 buts. En détail, l’attaquant au flair aiguisé a planté 31 banderilles avec les Reds (24 en Premier League, 5 en Ligue européenne des Champions puis 2 en Supercoupe d’Europe) et  4 en équipe nationale.

L’ancien pensionnaire de Génération Foot (Sénégal), l’un des chouchous d’Anfield Road, a trôné en tête du classement des buteurs du championnat d’Angleterre avec 22 pions en compagnie de Salah et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon).

« Sadio Mané a changé de personnalité le jour où Mohamed Salah a été élu Joueur Africain de l’Année en janvier 2018 à Dakar, au Sénégal. Le joueur qui a perdu ce trophée est différent de celui qu’on a vu après. En termes d’orgueil, de prise de responsabilité et d’audace, il s’est métamorphosé », a indiqué le psychologue Khalifa Diagne.

Dans la foulée du plébiscite du Pharaon (Salah), le Lion (Mané) a promis, avec fermeté, à ses concitoyens la récompense ultime pour tout joueur du continent. Ce jour-là, sur le plateau de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique), « il a exprimé un moi très fort en affirmant ses capacités à remplir la tâche », s’est souvenu M. Diagne.

Et comme on pouvait s’y attendre, le leader technique des Lions a aimanté des distinctions personnelles : Onze d’Or du magazine français Onze Mondial, Prix Eusebio du site We are new africans (Wana) et Ballon d’Or sénégalais pour la sixième année de suite.

En outre, Mané est le meilleur joueur de l’année selon le média spécialisé So Foot. Au classement du Ballon d’Or France Football, l’ex-messin a fini à la quatrième place en glanant 347 points. Son poursuivant Mo Salah (5e) a accusé un retard de 169 points et l’écart qui sépare Sadio de Mahrez (10e) est conséquent : 314 points.

Ce sont les sélectionneurs, les directeurs techniques nationaux et les capitaines des équipes nationales A des associations membres de la Caf qui élisent le Joueur Africain de l’Année.

Buhari réaffirme son engagement pour la paix en Afrique de l’ouest

Le président nigérian Muhammadu Buhari a réitéré son désir d’assurer la paix, le progrès, la prospérité et la stabilité dans la région ouest-africaine.Recevant dimanche à Abuja le président élu de la Guinée-Bissau, M. Umaro Muhktar Sissoco Embalo, qui est arrivé au Nigéria dans le cadre d’une « visite de remerciement », M. Buhari a déclaré : « Sans stabilité, il ne peut y avoir de développement. Nous ferons tout ce qu’il faudra pour stabiliser la sous-région ».

Buhari a félicité le président sortant, Jose Mario Vaz, qui était candidat aux élections et qui a soutenu Embalo au deuxième tour du scrutin « dans l’intérêt de la paix et de la stabilité ».

Il a déclaré que l’histoire se souviendra du président Mario Vaz comme étant celui qui a mis l’intérêt national au-dessus du sien, soulignant qu’il se souciait de la paix dans la région.

Les médias locaux ont rapporté lundi que le président nigérian a exprimé son souhait que les deux pays travaillent ensemble pour le bien de leurs peuples et réitéré sa vision de la paix, du progrès et de la prospérité en Afrique de l’ouest.

Embalo, homme d’affaires devenu homme politique, a été Premier ministre de la Guinée-Bissau sous le président sortant Jose Mario Vaz entre 2016 et 2018.

Il était membre du Parti africain indépendant pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). Il a quitté cette formation pour fonder le Mouvement pour une alternative démocratique (MADEM-G15), sur la bannière duquel il s’est présenté et remporté l’élection présidentielle.

Embalo a félicité le président Buhari pour son soutien lors de la présidentielle et a exprimé sa gratitude pour la disponibilité chaleureuse et amicale du Nigéria envers lui et le peuple de son pays.

Il a informé le leader nigérian qu’il l’avait choisi pour être l’invité d’honneur lors de sa prestation de serment, prévue le mois prochain et pour lequel il a reçu l’assurance du président Buhari qu’il ferait tout son possible pour être présent à cette cérémonie.

Retour d’un contingent tchadien de 1200 soldats du Nigéria

Le ministre tchadien de la Défense nationale, Mahamat Abali Salah, a fait état, dimanche, au cours d’une communication à son bureau, du retour au pays d’un contingent de l’armée tchadienne déployée en février 2019 au Nigéria.Le ministre a déclaré que le retour de ces 1200 soldats est « pour des raisons tactiques et stratégiques, ajoutant que le commandement de la Force mixte multinationale (Fmm) a planifié une opération conjointe ponctuelle baptisée ‘ »Yacin Tafki » (Libérer le Lac).

Dans cette perspective, souligne le ministre, plus de la moitié des éléments du secteur 2, constitué des Forces de défense et de sécurité du Tchad ayant le poste de commandement à Baga Sola dans la province du Lac dont le champ d’action est la zone insulaire du Lac tout au long des pays côtiers ont été projetés à Mogonon au Nigéria dans le secteur no 3 ».

Le ministre tchadien de la Défense, le général Abali Sarah, tout en rappelant que l’opération est arrivée à terme depuis quelque temps, s’est dit satisfait de la mission de ces soldats qui avaient fait face une menace de nature asymétrique.

M. Abali Salah de préciser que, la conception de nouvelles stratégies de lutte contre le terrorisme et sa mise en œuvre sont encore nécessaires.

2019, une année de riche moisson pour le sport africain

Au cours de l’année 2019, des sportifs du continent africain ont signé, sur différentes aires de jeux, des prestations de haute volée dont le sacre retentissant de l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby devant les grandes nations de la discipline.La photo de Siya Kolisi, premier noir capitaine des Springboks, brandissant le trophée Webb Ellis, est sans doute l’un des mémorables moments sportifs de l’année. L’Afrique du Sud, pour la troisième fois de son histoire après 1995 et 2007, s’est adjugé la Coupe du monde de rugby organisée par le Japon. Opposée à l’Angleterre en finale, la nation arc-en-ciel s’est littéralement promenée. Score final : 32 à 12.

Dans la prestigieuse National Basketball Association (NBA), le Congolais Serge Ibaka et le Camerounais Pascal Siakam ont remporté la palme sous la tunique des Toronto Raptors. Pour la der, la franchise canadienne a vaincu les double tenants du titre, Golden State Warrios du génie Stephen Curry.

Jusqu’où s’arrêtera Eliud Kipchoge ? Le marathonien kényan a établi, le 12 octobre dernier à Vienne (Autriche), un nouveau record du monde sur 42 kilomètres en franchissant la ligne d’arrivée au bout d’une heure, 58 minutes et 40 secondes. Ce chrono hors du commun fait de lui le tout premier Homme à parcourir cette distance en moins de deux heures. Phénoménal !

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Seul hic, ce record mondial n’a pas été homologué par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) en raison des conditions particulières de cette course. Néanmoins, l’athlète de 35 ans pourra se consoler avec le prix de la personnalité sportive de l’année décernée par la British Broadcasting Corporation (BBC).

Créé il y a plus de 40 ans, le Championnat du monde de basket U19 masculin s’est tenu en Grèce. Peu inspiré en attaque et friable en défense, le Sénégal a essuyé sept défaites de rang face notamment à la Lituanie, la Grèce et la Chine.

Tout le contraire du Mali qui a sorti le grand jeu pour se hisser en finale (défaite contre les Etats-Unis 93 à 79). Les Aiglons ont vaincu, tour à tour, la Lettonie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, Porto-Rico et la France. Ainsi, les jeunes maliens réalisent le meilleur parcours africain dans cette joute.

Sur le plan individuel, le Mali récolte aussi les fruits de son travail titanesque dans la petite catégorie en installant deux joueurs dans le cinq majeur. Il s’agit du pivot Oumar Ballo et du meneur Siriman Kanouté.

Chez les femmes, le Mali s’est aussi distingué à la Coupe du monde de la même catégorie en terminant à la 7e place du classement général. En Thaïlande, les Aiglonnes ont été battues par l’Australie (51-63) en quarts de finale. Jamais une sélection africaine n’avait atteint ce stade de la compétition.

Le Sénégal, organisateur de l’Afrobasket féminin, a été défait par le Nigeria dans une finale disputée, le 18 août dernier, sur le parquet flambant neuf du Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de la capitale). Comme en 2017 au Mali, les D’Tigress ont dominé les Lionnes (55-60).

S’agissant des contre-performances, les équipes africaines ont fait de la figuration au Mondial de basketball. Les équipes du Sénégal, de l’Angola, du Nigeria, de la Tunisie et de la Côte d’Ivoire ne se sont pas qualifié au second tour de la Coupe du Monde accueillie par la Chine. Un tel résultat ne s’était pas produit depuis 1998.

Aux Mondiaux d’athlétisme organisés à Doha (Qatar), le Kenya a encore porté le continent. Ce pays de l’Afrique de l’est, d’où émergent des coureurs de fond et de demi-fond, a épinglé onze médailles (5 en or, 2 en argent et 4 en bronze) à son tableau de chasse.

Globalement, neuf pays seulement ont décroché les 27 médailles, dont 9 d’or pour l’Afrique. C’est son plus faible total depuis les Championnats du monde de Berlin en 2009 (23 médailles).

Au tableau des médailles, on retrouve dans le top 10 dominé par les Etats-Unis (29 médailles) trois représentants du continent : le Kenya, l’Ethiopie (8 médailles dont 2 en or, 5 argent et 1 en bronze) et l’Ouganda (2 médailles d’or).

Disputés depuis 1965, les Jeux africains ont eu lieu cette année au Maroc. Six mille athlètes issus de 29 disciplines sportives ont participé à la 12e édition.

Au classement général, l’Égypte est arrivée en tête avec 273 médailles dont 102 en or, 97 en argent et 73 en bronze. Le Nigeria s’est emparé de la deuxième place avec 127 médailles (46 en or, 33 en argent et 48 en bronze). L’Afrique du Sud occupe la troisième marche du podium avec 87 médailles (36 en or, 26 en argent et 25 en bronze). Le Royaume chérifien, hôte de la compétition, pointe au cinquième rang avec 109 médailles (31 en or, 32 en argent et 46 en bronze).

Aux Championnats du monde de handball féminin qui se sont déroulés au Japon, le Sénégal (1ère participation), la République Démocratique du Congo (3e participation) et l’Angola (15e participation) ont défendu les couleurs de l’Afrique. Comme au basket, ces trois sélections ont plié bagage dès le premier tour.

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L’Angola, avec 2 victoires et 3 défaites, a terminé à la 4e place du groupe A composé de six équipes dont les futurs vainqueurs, les Pays-Bas. Dans la poule C, le Sénégal a enregistré une victoire et quatre revers pour finir à la 5e position. Enfin, la RDC logée dans le groupe D, a partagé avec les Lionnes le même bilan comptable.

L’Afrique n’a pas aussi brillé à la Coupe du monde de volley-ball masculin qui s’est déroulée au Japon. Dans ces championnats, mettant aux prises les douze meilleures teams de la planète, le Brésil a confirmé sa suprématie. L’Egypte et la Tunisie, les deux porte-étendards de l’Afrique ont respectivement fini aux 10e et 12e places du classement général.

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

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Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).

Nigeria/Chine: signature d’un accord sur le pipeline Abuja-Kaduna-Kano

Malam Mele Kyari, le Directeur général de la société nigériane de pétrole (NNPC), a annoncé, jeudi à Abuja, que la société chinoise Petroleum Pipeline Engineering Company Limited (CPPECL) et le consortium Brantex ont conclu un accord pour le lancement des travaux du projet de pipeline Abuja-Kaduna-Kano (AKK).Kyari, qui a annoncé la nouvelle à l’accueil du Président de la CPPECL, Sun Quanjun, et du patron du consortium Brantex au siège de la NNPC à Abuja, a indiqué que la NNPC va soutenir la CPPECL et le consortium Brantex pour que le projet soit mené à bien dans les délais et limites budgétaires impartis.

Un communiqué publié, jeudi à Abuja par la NNPC, indique que Kyari qui a rencontré les responsables chinois mercredi, a déclaré que le projet AKK va  résoudre le problème du déficit d’électricité au Nigeria.

Il a exhorté la China Pipeline Company à utiliser ce projet comme plate-forme pour d’autres opportunités plus importantes dans les projets de pipeline dans l’industrie du pétrole et du gaz.

« Nous pensons que vous pouvez concrétiser le projet AKK. Si vous exécutez le projet AKK, nous aiderons également votre entreprise à développer son empreinte au Nigeria. Je vous assure que ce partenariat sera bénéfique pour nous tous et apportera de la valeur au peuple nigérian », a-t-il ajouté.

Quanjun a auparavant indiqué que son entreprise et le consortium Brantex sont prêts à assurer le succès du projet conçu avec un nouveau système de pipeline permettant de garantir l’intégrité du projet pendant plusieurs décennies.

Vers la signature de plusieurs traités entre le Nigeria et les Pays-Bas

Le président Muhammadu Buhari a tenu, mardi à Abuja, une réunion à huis clos avec le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, en visite dans le pays.Un certain nombre de traités devraient être signés à l’issue de consultations bilatérales entre les responsables nigérians et la délégation néerlandaise.

L’ambassadeur du Nigeria aux Pays-Bas, Oji Ngofa, a déclaré que cette visite du chef du gouvernement des Pays-Bas sera l’occasion d’attirer davantage d’investissements néerlandais au Nigeria, notamment dans les secteurs manufacturier et agricole.

Pour ce faire, il a souligné que M. Rutte est accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires composée de directeurs généraux d’entreprises néerlandaises opérant au Nigeria et d’investisseurs potentiels.

« Cette visite nous offre l’occasion d’évaluer l’état de nos relations bilatérales qui sont, je pense, très cordiales, et d’examiner également tous les domaines dans lesquels nous avons convenu d’établir des partenariats dans l’intérêt mutuel », a indiqué M. Ngofa.

La Côte d’Ivoire, le pôle de recherche des recettes de Nestlé en Afrique

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’impose comme un hub agro-industriel régional. Le pays, qui regorge d’un potentiel agricole énorme, abrite le centre de recherche et développement de Nestlé, centre unique en son genre sur le continent, pour le géant agro-alimentaire.A Abidjan, Nestlé utilise ce centre de recherche, pour développer de nouvelles recettes de produits susceptibles d’être lancés aux quatre coins du monde, grâce notamment à son expertise en céréale. 

Pour Thomas Caso, directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, « l’innovation est au cœur de tout ce que nous faisons ». Présent à l’édition 2019 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), le groupe agro-alimentaire, veut à travers son stand retracer l’historique des produits pour lesquels des recettes ont été développées à partir d’Abidjan.   

Et ce, «pour offrir aux consommateurs des produits  bons et sains, qui apportent de la valeur sur le plan nutritionnel, rapporte Thomas Caso, expliquant aux passants les recettes sous emballages.  

Selon les cultures, le géant agroalimentaire mondial prépare les épices culinaires et ses produits. « On essaie de de répondre aux besoins de nos consommateurs en tenant compte de la tradition culinaire de chaque pays », soutient Patricia Ekaba, directrice de la Communication institutionnelle et des Affaires publiques, expliquant aux passants venus au stand de l’entreprise, découvrir les recettes sous emballages.   

Faire connaître l’histoire de ses produits et toute la chaîne de production, tel est l’exercice des commerciaux. Devant des consommateurs, hommes comme femmes, ceux-ci expliquent la valeur ajoutée apportée aux produits « Made in Côte d’Ivoire » faits à base d’ingrédients naturels.

Avec un approvisionnement local, cette entreprise dont le siège est en Suisse, veut soutenir également l’économie locale. Elle a développé à travers la marque Nescafé un programme dédié pour les planteurs du café ivoirien qui existe depuis 2012. 

 

« Au moins 25 000 planteurs Ivoiriens » de café ont bénéficié de formation aux bonnes pratiques agricoles. En outre, le groupe qui se veut une entité citoyenne, a aussi distribué des plants gratuits et aidé les producteurs à rajeunir leurs vergers.  

 Dans la chaîne de production et de commercialisation, la société agroalimentaire, intègre par ailleurs  les vendeuses des bouillons Maggi, notamment développés avec des ingrédients naturels, tels le curcuma ou la livèche. 

Ici, un réseau de près de 15 000 Mamies, vendeuses des bouillons Maggi, a été installé dans le pays. Des sections sont développées avec elles pour les aider dans leur vie entrepreneuriale. Et, depuis 2017, un  programme lancé avec l’Unesco a permis de former à l’alphabétisation plus de 500 femmes.  

En Côte d’Ivoire, Nestlé compte deux usines, une unité pour le traitement du café et une autre dédiée aux bouillons culinaires. L’entreprise qui s’est inscrite dans la création de valeurs partagées, a mis sur pied des séances d’éducation nutritionnelle pour conseiller les consommateurs.  

Impliquée dans l’agroforesterie, le groupe veut jouer un rôle actif dans la réhabilitation du couvert forestier ivoirien. Elle a offert 10 000 plants au ministère des Eaux et forêts dans le cadre de son projet « 1 million d’arbres » lancé le 15 novembre 2019, à l’occasion de la Journée nationale de la paix.    

Le groupe agroalimentaire compte dans le monde « plus de 3 000 employés chercheurs » qui développent des recettes pour tous les produits du groupe. Les céréales utilisées en Côte d’Ivoire sont entre autres, le maïs, le soja, le mil et le sorgho. Au Nigéria, le maïs, est la céréale la plus utilisée.