Ouverture à Nouakchott de la conférence des bailleurs de fonds du G5 Sahel

La conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 Sahel pour le financement du Programme d’investissement prioritaire (PIP) s’est ouverte jeudi à Nouakchott en présence de centaines de délégués.La conférence vise à résorber le gap financier pour la mise en œuvre de la première phase du PIP triennal (2019-2021) composé d’un portefeuille de 40 projets. Les pays du G5 Sahel se sont engagés à prendre en charge 13 pourcent du budget du PIP estimé à 1,9 milliard d’euros, le reste sera complété par les partenaires et bailleurs de fonds.

Le PIP entre dans le cadre de la stratégie pour le développement et la sécurité du G5 Sahel, adoptée en 2016 par les cinq chefs d’état des pays membres, en vue de mutualiser leurs moyens pour assurer la sécurité mais aussi le développement dans cet espace régional.

Cette stratégie repose sur ces axes principaux : défense et sécurité, gouvernance, infrastructures, résilience et développement humain.

Le G5 Sahel regroupe cinq pays : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.

Nouakchott inaugure son premier vaste réseau d’assainissement

La capitale mauritanienne, Nouakchott dispose désormais de son premier vaste réseau d’assainissement inauguré vendredi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, a-t-on constaté.Ce réseau réalisé par la société chinoise CTE vise à aspirer les eaux de pluie dans une zone couvrant plus de la moitié de la ville. Il a coûté 280 millions de Yuan chinois (40,3 millions de dollars US) offerte par la République populaire de Chine.

Le projet comprend un réseau de collecte des eaux stagnantes dans les basses terres et les principaux axes couvrant une superficie de plus de 15 km², avec des canaux de béton armé d’une longueur de 31 km.

Il porte également sur un montage de quelque 11 km de tuyaux sous pression en fibre de verre et dont le diamètre est compris entre 1100 et 1500 mm la réalisation de 4 stations de pompage dans différents quartiers de Nouakchott.

Le réseau permettra le pompage de 225.000 m3 par jour, ce qui signifie l’absorption de précipitations pluviométriques de 50 mm en moins de 5 heures.

Dans un mot à la cérémonie d’inauguration, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement mauritanien, Isselmou Ould Sidi El Moctar a rappelé « la situation catastrophique » que connaissait la ville de Nouakchott chaque fois qu’il y a de fortes pluies ou des inondations.

La seule solution qui était disponible consistait alors en des mesures urgentes prises pour permettre le remplissage des étangs et l’aspiration de l’eau par des citernes et des tuyaux, a-t-il ajouté.

Luanda s’engage à garantir la sécurité de la communauté mauritanienne

Les autorités angolaises se sont engagées à prendre toutes les mesures susceptibles de garantir la sécurité de la communauté mauritanienne dans leur pays, a déclaré le ministère mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, dans un communiqué reçu samedi à APA.Cet engagement a été exprimé lors d’une conversation téléphonique, vendredi soir, entre le chef de la diplomatie mauritanienne, Ismail Ould Cheikh Ahmed, et son homologue angolais, Manuel Domingos Augusto, précise le communiqué.

L’Angola a récemment expulsé des centaines de milliers de ressortissants africains accusés de séjourner dans le pays de manière illégale.

Selon le communiqué, Ould Cheikh Ahmed a évoqué avec son interlocuteur « la situation des citoyens mauritaniens » en Angola « à la lumière des récents développements, en espérant que cette communauté retiendra l’attention des autorités angolaises, ce qui reflète les relations solides qui unissent les deux pays frères ».

Et d’ajouter que M. Augusto a répondu en louant « la pacifique communauté mauritanienne » qui, selon lui, « n’a jamais été la cible d’aucune des mesures requises pour lutter contre le crime organisé dans les zones d’exploration de diamants, qui ont touché des résidents illégaux ».

Le chef de la diplomatie angolaise a par ailleurs exprimé « l’estime et le respect du Président et du peuple angolais envers la communauté mauritanienne et a loué son rôle économique en Angola », souligne le communiqué.

Maroc : l’urbanisation doit être au centre des politiques publiques (ministre)

Le Maroc, comme la plupart des pays africains, est confronté à une urbanisation accélérée et c’est pourquoi, la question urbaine doit être placée au centre des politiques publiques afin qu’on puisse relever le défi de l’équité et de l’intégration urbaine, a déclaré, vendredi à Marrakech, le ministre marocain de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Abdelahad Fassi Fihri.« Pour corriger un certain nombre d’effets négatifs de cette urbanisation non maîtrisée, il faut aujourd’hui qu’on s’inscrive dans des démarches plus anticipatives et qu’on ne soit pas uniquement dans une logique de réaction, de correction et de réparation. Et cela suppose que la question urbaine redevienne véritablement une priorité nationale  placée au centre des politiques publiques », a notamment dit M. Fihri.

Il s’exprimait à l’occasion d’un panel ayant pour thème : « Planification urbaine et développement territorial : enjeux et opportunités pour les villes d’Afrique » organisé en marge du sommet Africités 2018 (20-24 novembre).

Dans cette même logique, le ministre marocain de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville a appelé les cités africaines à faire en sorte que leur territoire et leurs établissements urbains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.

« Les villes doivent être ouvertes à tous et nous devons travailler à réduire la fracture urbaine notamment par l’inclusion économique et sociale de tout le monde et en particulier les plus vulnérables (les femmes, les jeunes, les personnes avec un handicap…), a encore dit Abdelahad Fassi Fihri.

De même, a-t-il, ajouté, il faut éviter de faire en sorte que les villes africaines deviennent  des terreaux sur lesquels prolifèrent les phénomènes d’extrémisme et de radicalisation. Et pour ce faire, il mise sur la justice sociale et l’équité.

Abdelahad Fassi Fihri a profité de la même occasion pour réitérer l’engagement du Maroc à accompagner les pays africains dans leurs efforts d’urbanisation en mettant à leur disposition les acquis dont dispose le Royaume chérifien dans ce domaine.

Plusieurs conventions ont ainsi été signées, au cours de cette rencontre, entre des villes marocaines et plusieurs collectivités locales d’Afrique au sud du Sahara.

Produits pétroliers : une entreprise libyenne annonce 3 milliards FCFA d’investissement en Côte d’Ivoire

Le distributeur panafricain de produits pétroliers « Ola Energy », anciennement connu sous la marque « Groupe Oilybia» prévoit un investissement minimum de 3 à 5 milliards FCFA pour les deux prochaines années en Côte d’Ivoire où il possède quatre-vingt-huit stations-service, a appris APA de source officielle.« En Côte d’Ivoire, on aura au minimum entre 3 et 5 milliards FCFA d’investissement pour les deux prochaines années. Cet investissement, c’est pour la remise en l’état et l’ouverture de nouvelles stations-service selon les normes», a annoncé jeudi à Abidjan, Elyes Chérif, le directeur général de cette société à la faveur d’une cérémonie de présentation de la nouvelle marque et de la nouvelle identité visuelle de son institution.

« Le nom de la société change en passant de Oilybia à Ola Energy avec un nouveau logo et une nouvelle identité visuelle », a fait savoir M. Elyes  expliquant que ce changement répond au besoin  de « changer l’image » de la société et de « mettre l’accent davantage sur l’excellence du service client, tout en offrant de nouvelles gammes de produits et services».

Selon lui, il ne s’agira pas seulement de peindre et de changer les couleurs de sa société, mais, de mettre en place des installations plus modernes. « Notre objectif, c’est d’être les premiers. Nous avons des plans de développement très ambitieux qui sont sur une période de cinq ans», a-t-il souligné.

 Le groupe « Ola Energy», ex-Oilybia, a un réseau de distribution panafricain de carburant constitué de 1100 stations-service à travers 17 pays africains dont la Côte d’Ivoire où il dispose de 88 stations-service. 

La nouvelle marque verra le jour d’abord dans plusieurs stations-service pilotes à travers huit pays du réseau dont la Côte d’Ivoire avant de se déployer progressivement sur l’ensemble du réseau de la société.

La ville de Niamey accueille 4250 réfugiés (maire)

Les villes constituent aujourd’hui des lieux où on rencontre beaucoup de réfugiés et la ville de Niamey qui accueille actuellement quelque 4250 réfugiés venus des pays limitrophes ne fait pas l’exception, a déclaré, jeudi à Marrakech, le président de la délégation spéciale de la capitale nigérienne, Mamoudou Mouctar.Ces réfugiés sont surtout situés dans les périphéries de la ville de Niamey, a informé M. Mouctar pour qui, ces personnes qui fuient souvent des exactions dans leurs pays d’origine doivent être accueillies les bras ouverts et bénéficier aussi de toute la dignité qu’elles méritent.

Il s’exprimait à l’occasion d’un panel ayant pour thème : « Explorer les opportunités et atténuer les défis de l’accueil des réfugiés en milieu urbain et rural » organisé dans le cadre du sommet Africités 2018 (20-24 novembre).

Poursuivant, il a indiqué qu’une ligne verte est mise à la disposition des réfugiés résidant à Niamey pour que leurs préoccupations soient prises en charge le plus tôt possible.

De même, a-t-il souligné, l’ensemble des structures et organisations œuvrant pour le bien-être de ces réfugiés sont regroupées dans un guichet unique afin de faciliter l’accueil et l’orientation.

S’exprimant lors de cette rencontre, le secrétaire général de l’Union des collectivités et gouvernements locaux d’Afrique (UCGL), Jean Pierre Léon Mbassi a magnifié le travail qu’abattent les autorités du Niger pour faciliter l’intégration de ces migrants dans la société nigérienne.

Il a profité de cette même occasion pour fustiger le mutisme des autorités africaines suite à l’expulsion de milliers de réfugiés congolais du territoire angolais.

« Nous versons les larmes de crocodile quand c’est l’Europe qui le fait, mais nous sommes étonnement silencieux quand ce sont nos propre pays qui le font », a-t-il pesté, précisant qu’il ne devrait y avoir aucune tolérance par rapport à l’indignité humaine.

Les villes africaines offrent peu de cadres d’épanouissement aux jeunes (édile)

La majorité des villes africaines ne sont pas suffisamment préparées pour permettre l’épanouissement de leurs jeunes habitants qui ne demandent qu’à être dans les conditions minimales pour valoriser leur potentiel, a déclaré, jeudi à Marrakech, la maire adjointe de Sfax (Tunisie) Dhoha Bouzid.« En plus de l’instabilité politique, les crises économiques et sociales qui touchent quelques États, le manque d’infrastructure de transport, de formation et de communication ne permet pas de satisfaire la forte demande d’une population de plus en plus jeune et de plus en plus consciente de ses droits » a notamment dit l’édile de Sfax.

Elle s’exprimait à l’occasion du Forum Afrique-Europe des jeunes élus organisé dans le cadre des Africités 2018 qui se tient au Maroc depuis mardi.

Dhoha Bouzid a en outre déploré l’insuffisance voire l’absence de politiques publiques nationales ou locales favorables aux jeunes et de politique de la ville tenant compte de leur présence.

Une telle situation est de nature à pousser les jeunes à chercher de meilleures perspectives ailleurs que dans leur pays ou continent.

« L’essor que connaît les villes africaines doit pourvoir permettre la réduction des inégalités, l’intégration des jeunes et l’expression de leur créativité », a-t-elle encore dit.

Partant de là, elle a appelé à une « révolution dans les mentalités » afin que la place et le rôle des jeunes soient définitivement considérés dans la recherche des solutions au niveau des agendas globaux.

Par ailleurs, Dhoha Bouzid a évoqué la double responsabilité des jeunes élus qui consiste, entre autres, à redonner confiance aux jeunes dans les institutions locales et nationales et à faire de la prospective de leurs territoires afin de proposer des alternatives pour la gestion des ressources (humaines et naturelles), la gestion des crises (politiques, sociales, économiques, humanitaires…) et la capacitation des villes pour être plus résilients et durables.

Pour assumer pleinement cette double responsabilité, l’adjointe au maire de Sfax mise sur les canaux offerts par la coopération décentralisée et qui ne demandent, selon elle, que de la volonté politique et de l’audace pour donner forme aux premiers engagements qu’eux, jeunes élus, peuvent prendre dès aujourd’hui, des engagements qui portent essentiellement sur 3 domaines prioritaires : l’éducation, la culture et l’entrepreneuriat.

Africités : les élus locaux invités à s’impliquer dans les négociations internationales

Le secrétaire général de l’Union des collectivités et gouvernements locaux d’Afrique (UCGL), Jean Pierre Elong Mbassi, a plaidé, mercredi à Marrakech, pour une plus grande implication des autorités locales dans les négociations internationales car, « aucun objectif de développement durable ne peut être mis en place sans les collectivités territoriales ».« Comment se fait-il que quand il faut négocier pour ces mêmes objectifs, les collectivités territoriales ne soient pas autour de la table ? », s’est intderrogé M. Mbassi qui s’exprimait lors d’une conférence de presse portant sur la migration.

Cette rencontre avec les médias entre dans le cadre des travaux de la huitième édition du sommet Africités qui se tient à Marrakech (Maroc) du 20 au 24 novembre 2018.

Poursuivant, il a appelé les Nations Unies à appliquer cette affirmation marquée dans leur fanton « Nous les peuples du monde et non pas nous les Etats nationaux du monde » pour permettre aux collectivités locales de jouer pleinement leur partition dans la gouvernance mondiale.

« Nous voulons une place autour de la table. Tant que nous ne l’avons pas, nous allons la réclamer et si jamais nous ne sommes pas écoutés, nous créerons notre propre instance pour être les Nations Unies des villes », a-t-il ajouté.

Revenant sur l’objet de la conférence de presse, le secrétaire général de l’UCGL a qualifié de « tragique » la mort par noyade de milliers de jeunes dans la mer de la Méditerranée qui est devenue au fil du temps « un cimetière » pour de nombreux migrants.

Par ailleurs, il a indiqué que les autorités locales sont en première ligne en ce qui concerne la gestion de la question migratoire mais, le problème est qu’elles ne sont pas associées dans les négociations pour la résolution de ce problème.

« Nous avons une perspective humaniste pour ce phénomène migratoire alors que les autorités nationales parlent plutôt de statistiques et c’est pourquoi elles insistent sur la sécurité là où nous, nous insistons sur la dimension humaine du phénomène et son côté développemental », a-t-il encore dit.

Il a en outre pointé du doigt les différents préjugés et stéréotypes liés au continent africain et qui poussent certains jeunes à tenter de rejoindre par tous les moyens le mirage européen. Et c’est pourquoi, il a appelé à une déconstruction des idées reçues sur le continent et à faire comprendre aux jeunes d’Afrique qu’ils peuvent réussir dans leurs pays respectifs.

L’Europe est responsable des flux migratoires qu’elle reçoit (élu local)

L’Europe est responsable des flux migratoires qui se déversent sur son sol car, après avoir bâti la majeure partie de sa richesse à partir des pays d’origine de ces migrants, elle n’a pas fait montre de reconnaissance en empêchant les jeunes africains d’entrer légalement chez elle, a déclaré, mercredi à Marrakech, le maire adjoint de la ville de Nanterre (France), Hassan Hmani.« Les pays européens excellent aujourd’hui dans l’élaboration de lois et de mesures qui vont dans le sens de rendre ces pays hermétiques et qui attisent, sous la pression des mouvements populistes et d’extrême droite, la haine et la peur de l’autre », a déploré M. Hmani qui s’exprimait lors d’un panel ayant pour thème : « Mobilité humaines et Migrations : défis et opportunités pour les collectivités territoriales d’Afrique ».

Le panel entre dans le cadre des travaux de la huitième édition du sommet Africités qui se tient à Marrakech (Maroc) depuis mardi.

Le maire adjoint de Nanterre a en outre dénoncé l’utilisation de l’immigration comme « monnaie d’échange électorale » dans les pays européens alors que l’apport de cette immigration est, d’après lui, indispensable pour l’avenir de l’Europe et le renouvellement de sa population très vieillissante.

Ainsi, il a plaidé pour plus de volonté politique de la part des dirigeants du monde et un retour aux valeurs fondamentales telles que la solidarité et le partage pour pouvoir considérer toutes les personnes comme étant des citoyens du monde.

Par ailleurs, il a souligné l’importance des villes et en particulier celles des banlieues qui jouent un rôle important dans l’accueil et l’assistance des millions de migrants un peu partout dans le monde.

Africités : vers une campagne pour le retrait des enfants de la rue

Une trentaine de femmes maires et présidentes de conseils régionaux du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) se sont engagées, mardi soir à Marrakech, à œuvrer pour une baisse d’au moins 25% du nombre d’enfants de la rue dans les villes africaines d’ici 2030, a constaté APA.Cet engagement devrait se matérialiser grâce notamment aux différentes actions qui vont être menées au cours de la « Campagne des Villes Africaines sans enfants de la rue » qui sera officiellement lancée le samedi 24 novembre 2018. Cette campagne cible, de façon générale, plusieurs catégories d’enfants tels que les enfants de la rue, les enfants en situation difficile, isolés et sans aucune protection et qui sont à réinsérer dans leurs familles proches et élargies.

Au cours de cette campagne, les élues du REFELA comptent attirer l’attention de tous sur la situation « moralement inacceptable » d’enfants qui vivent de plus en plus dans la rue et qui sont exposés à tous les dangers, alors qu’ils devraient être dans leurs foyers familiaux et dans les écoles.

Elles vont, par ailleurs, inviter tous les acteurs concernés par la problématique des enfants de la rue à se mobiliser afin de donner une seconde chance à ces enfants en situation de précarité et de vulnérabilité.

En fin, la campagne va apporter un soutien concret aux villes et territoires engagés dans la campagne à travers la mise à leur disposition d’un modèle d’intervention pour leur permettre de faire efficacement face et à terme, à venir au bout du phénomène des enfants de la rue.

Africités pour une Afrique respectueuse des équilibres de la nature (Responsable)

Les gouvernements locaux et régionaux veulent une Afrique qui tourne le dos au comportement écologiquement irresponsable et socialement injuste au profit d’une Afrique respectueuse des équilibres de la nature, a déclaré la présidente du Comité politique d’Africités, la maire de Dakar, Soham Wardini.S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du huitième sommet d’Africités, l’édile de la ville de Dakar a réaffirmé l’engagement de ses homologues africains pour la réalisation de l’unité et de l’intégration du continent « à partir de ses territoires et dans le respect de ses diversités ».

« Nous sommes déterminés à travailler à l’émergence d’une Afrique réconciliée avec son humanité, puisant dans son immense réservoir culturel pour reconstruire des sociétés respectueuses des droits de tous et de chacun comme les droits des générations futures », a ajouté Mme Wardini.

Poursuivant, elle a souligné la nécessité d’accorder du temps à la réflexion en particulier pour les élus locaux et régionaux confrontés, qu’ils sont, au quotidien à des urgences.

De même, a-t-elle indiqué, il faut prendre le temps d’échanger afin de se mettre à niveau par rapport aux enjeux et défis dont plusieurs sont communs aux villes africaines.

Et à ce propos, elle prône des solutions issues de la communauté des collectivités africaines car, selon la maire de Dakar,  les problèmes de l’Afrique doivent trouver leurs solutions d’abord et avant tout en Afrique.

Ouverte ce matin, la huitième édition du sommet Africités va se poursuivre jusqu’au 24 novembre prochain et abordera divers sujets, dont la transition démographique et l’urbanisation, la transition écologique, la transition démocratique et politique, la transition économique et sociale et la transition culturelle et communicationnelle.

Maroc : ouverture à Marrakech du huitième sommet Africités

Le huitième sommet Africités qui a pour thème « La transition vers des villes et des territoires durables : le rôle des collectivités territoriales d’Afrique » s’est ouvert, mardi à Marrakech (Maroc), a constaté APA.Pour cette première journée de travail, il est prévu l’inauguration du Salon Africités 2018 qui aura lieu juste après la cérémonie officielle d’ouverture du sommet.

Suivront plusieurs autres sessions qui vont porter, entre autres, sur la « Mobilisation pour la campagne : Villes africaines sans enfants dans la rue », « Les enjeux du Design pour la Gouvernance locale », « Systèmes alimentaires durables : un enjeu pour les villes et territoires africains ».

Africités est l’événement phare panafricain organisé par Cités et gouvernements locaux de l’Afrique (Cglua), qui se tient tous les trois ans dans l’une des cinq régions d’Afrique. Il a pour objectif de traiter des questions majeures fondées sur la construction de la Vision 2063 pour l’Afrique avec un débat proposé par la Commission de l’Union africaine.

Le Sommet Africités poursuit, par ailleurs, deux objectifs majeurs : définir des stratégies appropriées pour améliorer les conditions de vie des personnes au niveau local et contribuer à l’intégration, à la paix et à l’unité de l’Afrique à partir de la base.

La Banque Atlantique s’engage dans le financement d’un programme d’électrification solaire au Mali

La Banque Atlantique, filiale du groupe Banque Centrale Populaire du Maroc a annoncé, lundi, la signature d’une convention portant sur le financement d’un programme de fourniture et d’installation de systèmes solaires photovoltaïques en zone rurale avec l’Agence des Energies Renouvelables du Mali (AER), partenaire technique de l’opération.Une note d’information transmise à APA précise que l’accord a été signé le mardi 12 novembre dernier, par MM. Habib Blédou et Souleymane Berthé, respectivement Directeur général de Banque Atlantique et Directeur général de l’Agence des Energies Renouvelables du Mali (AER).

A travers ce partenariat, cette banque marocaine s’investit dans le financement d’une série de projets au Mali, en vue de relier les populations aux infrastructures sociales de base notamment, en matière d’eau potable ainsi que d’énergie fiable, durable et respectueuse de l’environnement, facilitant par la même occasion l’accès au système de santé et d’éducation.

La sélection des projets, conjointement réalisée par les deux partenaires a permis d’identifier Keniébougou, un village d’environ 1 000 âmes, situé à 35 Km de la ville de Ségou comme première localité bénéficiaire.

Le principe du programme étant de couvrir les besoins de base des populations de chacune des localités retenues, tels que l’électrification de centre de santé et d’écoles élémentaires, l’installation de lampadaires solaires pour l’éclairage public, la fourniture de séchoirs et enfin l’installation de systèmes d’adduction d’eau potable.

L’Agence des Energies Renouvelables du Mali (AER) en tant que partenaire technique s’engage à organiser les missions d’identifications et de sensibilisation des populations des localités ciblées, suivies de propositions techniques et financières dans le cadre de la réalisation des travaux, de la mise en œuvre des activités de formation des utilisateurs et des techniciens locaux.

Le commerce ambulant, principale activité des Sénégalais de Marrakech

Jemaa el-Fna (place des trépassés), 11h. Le soleil a fini de darder ses rayons sur la célèbre place publique de la médina de Marrakech (Maroc) où officient des charmeurs de serpents et des tatoueuses, sous le regard blasé des conducteurs de calèches, attendant patiemment l’arrivée de touristes désireux de faire un tour de ville.Une forte odeur d’urine et de crottins de cheval que des femmes s’activent à nettoyer, flotte dans l’air. Sans déranger outre mesure les nombreux commerçants et clients qui s’interpellent à longueur de journée dans cette médina à l’activité commerciale établie.

Parmi ces commerçants dont les clients sont, pour beaucoup, des Occidentaux et des Asiatiques, on compte des Africains, notamment des Sénégalais. L’un d’eux,  Ousseynou Ndiaye, s’active dans la vente d’habits traditionnels à base de wax.

La trentaine révolue, casquette noir vissée sur la tête et un sac sur le dos, ce natif de Mbacké (ville du centre-ouest du Sénégal) se « débrouille » pas mal, depuis un peu plus d’un an qu’il exerce son négoce à Marrakech.

« Dieu nous donne de quoi subvenir à nos besoins et à ceux de nos parents. On remercie vraiment Dieu pour ça », souligne-t-il, le visage serein.

T-shirts et pantalons sur le bras gauche, il parcourt les différentes ruelles de la médina à la quête de potentiels clients. Depuis qu’il séjourne dans la ville ocre, Ousseynou Ndiaye dit n’avoir pas eu de problème particulier avec les Marocains. Ni racisme ni brutalité policière à son endroit.

« Il suffit juste de savoir comment traiter avec les gens, parce que s’il arrive même qu’on me provoque, je ne réponds pas », confie Ousseynou.

S’agissant du comportement des forces de l’ordre, il affirme  avoir entendu certains émigrés s’en plaindre, plus que lui-même en a été victime. Toutefois, il reconnait qu’on lui a une fois confisqué sa marcchandise avant de la lui rendre « quelques instants après ».

Un peu plus loin, officie Khalifa Sow. Assis sur les escaliers du bâtiment abritant La Poste, il est en plein marchandage avec un journaliste nigérien intéressé par l’une des ses montres. Comme Ousseynou Ndiaye, Khalifa, natif de Guédiawaye (banlieue dakaroise), apprécie son séjour à Marrakech.

« Les affaires marchent plutôt bien. Je ne quémande pas pour manger, je paie mon loyer à temps et j’arrive à épargner un peu d’argent que j’envoie au pays pour aider mes parents », souligne-t-il, dans un français approximatif débité d’une voix rauque.

Voisin de Khalifa, Abdourahmane Thiam, est un bijoutier reconverti dans la vente de lunettes. Il a quitté Casablanca, après la faillite de sa bijouterie, pour venir grossir la colonie des commerçants sénégalais  de la place Jemaa el-Fna.

Ses paires de lunettes made in China bien en évidence sur un carton qui sert de support d’exposition, Abdou, comme l’appelle ses amis, estime que quelle que soit la situation vécue au Maroc, y travailler est meilleur que de rester au Sénégal.

« Si tu avais un métier au Sénégal qui marchait bien et qu’un beau jour tout s’arrête d’un coup. (…) Tu pars par la suite en aventure et tu gagnes de quoi régler tes affaires et envoyer un peu d’argent aux parents qui arrivent à travailler grâce à ça, c’est vraiment une grâce divine ça », soutient Abdou, le visage fendu d’un large sourire.

Des jeunes sénégalais comme Ousseynou, Khalifa ou Abdourahmane, le Maroc en compte beaucoup. Et en dehors du commerce de rue, ils s’activent dans la restauration, la coiffure, les centres d’appels, etc.

Appréciant leurs conditions de séjour et de travail dans le royaume chérifien, la quasi-totalité des Sénégalais rencontrés confient ne pas être prêts à rentrer au bercail de sitôt.

Affaire Ould Dah : la Mauritanie rejette l’ingérence du Canada

Le porte-parole du gouvernement mauritanien, Sidi Mohamed Ould Maham, a rejeté, lors d’un point de presse jeudi à Nouakchott, toute ingérence du Canada dans le dossier du président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA, antiesclavagiste), Biram Ould Dah, en détention préventive depuis le 14 août dernier.« L’Etat est souverain et ne permettra jamais qu’une partie, quelle que soit la relation avec elle, intervienne dans les affaires internes », a déclaré Ould Maham, faisant allusion à des informations prêtant à un responsable officiel canadien l’intention de travailler en faveur de la libération de Ould Dah, récemment élu député à l’Assemblée nationale.

Cette affaire se trouve entre les mains de la justice et le gouvernement n’interfère pas dans les dossiers soumis à celle-ci, a ajouté le porte-parole, par ailleurs ministre de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement.

La Mauritanie est en mesure de protéger sa justice contre les interventions d’autrui, a-t-il souligné, non sans rappeler que le gouvernement mauritanien n’est pas partie prenante dans l’affaire de Biram et que la partie civile qui a déposé la plainte est un journaliste.

Ce dernier a accusé le chef d’IRA d’inciter à la haine contre lui dans des enregistrements propagés sur Facebook et WhatsApp.

 

Près de 400 millions de dollars pour l’extension du port de Nouakchott

Le port de Nouakchott sera doté d’une extension financée et réalisée par la société indienne privée Olam pour une enveloppe de 390 millions de dollars, a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances mauritanien.Selon Moctar Ould Diay qui donnait jeudi à Nouakchott une conférence de presse les travaux prévus et qui devraient durer 24 mois prévoient la construction de deux quais : un pour les conteneurs dont la profondeur des eaux atteindra 16,5 mètres et un pour le déchargement des hydrocarbures.

Ce dernier permettra d’accueillir des bateaux ayant jusqu’à 50.000 mètres cubes de contenance afin de résoudre le problème résultant du déchargement des hydrocarbures à Nouadhibou et leur acheminement sur Nouakchott avec des coûts additifs.

Selon Ould Diay, le chantier offrira 750 emplois pendant la période des travaux et 500 emplois permanents pendant la période de gestion.

Chaque conteneur de 20 pieds de longueur déposé au quai versera 50 dollars au trésor public, un chiffre qui passe à 75 dollars pour les conteneurs de 40 pieds, a ajouté le ministre.

Quant aux hydrocarbures, chaque mètre cube déchargé dans le quai versera deux dollars au trésor public, a-t-il indiqué, soulignant que ces recettes seront obtenues nonobstant les autres taxes imposées au port.

Le ministre a en outre signalé que la Mauritanie récupèrera le port au bout de 30 ans et si l’investisseur se rétracte, le pays aura bénéficié d’infrastructures précieuses et ne perdra rien.

Marrakech : la conférence sur le salafisme couronnée de succès (Responsable)

Les travaux de la première conférence scientifique internationale intitulée : « Phénomène salafiste : Indications et Conséquences » sont couronnés de succès grâce notamment aux contributions riches et diversifiées des Oulémas et Halimates africains, a déclaré, jeudi soir à Marrakech, le secrétaire général du Conseil Supérieur des Oulémas à Rabat, Dr Mohammed Yessef.Président la cérémonie de clôture de cette conférence, Dr Yessef a invité les dignitaires religieux subsahariens à largement diffuser les riches enseignements qu’ils ont recueillis au cours de cette rencontre « afin de mieux lutter contre l’extrémisme et le terrorisme et prôner les valeurs de paix, de solidarité, de fraternité…».

Le secrétaire général du Conseil Supérieur des Oulémas à Rabat a tenu, par ailleurs, à souligner que cette conférence dont le thème portait sur le « Salafisme » +courant conservateur de l’Islam+ « n’a pas été organisée pour parler en mal contre personne ou parler des défauts ou erreurs des autres, encore moins pour déclarer notre antagonisme vis-à-vis de ces personnes ».

Cette conférence, dit-il, a été organisée pour démontrer ce qui doit l’être par rapport à cette thématique et qui mérite d’être partagé par les Oulémas et Halimates africains dans leur pays respectif.

La Conférence scientifique internationale portant sur le « Salafisme » a été organisée les 07 et 08 novembre 2018 par la fondation Mohammed VI des Oulémas africains afin d’élucider le concept du « Salafisme » dans toutes ses dimensions intellectuelles et doctrinales.

Et selon le secrétaire général de la fondation, Sidi Mohammed Rifki, d’autres conférences suivront et traiteront de divers sujets tels que la paix, la sécurité…

Trois Mauritaniens emprisonnés pour la production d’un film pornographique

Trois Mauritaniens, un garçon et deux filles, ont été condamnés mercredi par la cour pénale de Kiffa (600 kilomètres au sud de Nouakchott) à des peines de prison et des amendes financières pour leur rôle dans la production et la diffusion d’un film pornographique, a-t-on appris de source judicaire dans cette ville.Le jeune homme a écopé de 7 ans dont 4 ans ferme alors que l’une des deux filles, majeure, a été condamnée à 2 ans dont 6 mois ferme. La seconde fille, une mineure, a eu 6 mois de prison avec sursis, a indiqué la même source.

Les amendes ont été d’un million d’ouguiya (2.756 dollars) pour le garçon et 300.000 ouguiya (827 dollars) pour chacune des filles.

Diffusé il y a quelques mois, le film incriminé a fortement choqué l’opinion publique mauritanienne et provoqué un tollé d’indignations sur la toile.

Jusqu’ici, les Mauritaniens, musulmans conservateurs, pensaient que la production des contenus pornographiques était l’apanage d’étrangers.

C’est la première fois que des Mauritaniens sont jugés publiquement dans le pays pour de tels actes.

Ouverture à Marrakech d’une conférence sur le salafisme

Une conférence portant sur le salafisme (courant conservateur de la religion musulmane) s’est ouverte, mercredi matin à Marrakech, afin de permettre aux Oulémas et Halimates africains de la Fondation Mohammed VI de mieux cerner ce concept controversé et très usité dans le monde musulman, a constaté APA.Pour cette première journée, les Oulémas et Halimates africains de la Fondation Mohammed VI vont s’entretenir du thème : « Le terme salafisme : sens et représentations ».

D’éminents professeurs des universités marocaines vont animer ces deux séances pour aider les Oulémas et Halimates à mieux comprendre ce qu’est le salafisme, un terme souvent affilié à l’extrémisme et au radicalisme qui sont des concepts prohibés par la religion musulmane.

Ainsi, le professeur Abdul Qader Batar, spécialiste de la doctrine et de la logique à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’université de Oujda, va entretenir les guides religieux subsahariens sur le « Concept et (la) Teneur » du mot « salafisme ».

M. Saïd Bihi, président du Conseil Local des Oulémas de la préfecture Hay Al Hassani à Casablanca abordera la « Transformation sémantique et son rapport avec le référentiel intellectuel ». S’ensuivra l’intervention de M. Hassan Siding Kizing, membre de la section de la fondation en Tanzanie qui va porter sur l’« Ecart terminologique et son rapport avec le référentiel historique ».

Le speech de Mme Mimouna Somahoro, enseignante à l’Institut Spécialisé des Imams de Côte d’Ivoire portant sur l’ « Approche basée sur (le) Al-Ijtihad et son lien avec les dispositions de la charia » mettra fin aux présentations.

Il est prévu, par ailleurs, une séance de clôture consacrée à la « présentation des conclusions de la conférence » et la « lecture de la déclaration finale » pour clore les activités de la première journée.

La deuxième journée portant sur le « Phénomène du salafisme : dimensions et retombées » abordera plusieurs thématiques dont les « Questions du credo religieux et écoles d’interprétations théologiques ».

Mausolée Cheikh Ahmed Tijani de Fès, le haut lieu de Ziarra des tijaan

Fès, ville du nord-est marocain considérée comme la capitale culturelle du royaume chérifien, est certes réputée pour sa médina fortifiée de Fès El Bali, mais elle est également célèbre pour le mausolée de Cheikh Ahmed Tijani Cherif (1737 ou 1738-1815), le fondateur de la Tijanyya, une des principales confréries islamiques au Sénégal.« Fi sabilillah, Fi sabilillah ! », « Pièces, pièces ! », lancent aux passants des mendiants et mendiantes installés au tout début d’une longue ruelle. A cause de l’exiguïté du passage, il faut de temps en temps se coller aux murs pour ne pas se faire heurter par les conducteurs de pousse-pousse tirant au pas de charge leurs engins. C’est au terme d’une enfilade de ruelles étroites et sinueuses où l’activité commerciale est partout présente qu’on tombe sur le mausolée Cheikh Ahmed Tijani. Fait rare, le lieu où repose le saint homme est également une Zawiya (lieu de prières et de déclamations de chants religieux) pour les millions d’adeptes de la Tijanyya dont Mouhamed Mbengue.

Ingénieur électronique dans le secteur de l’automobile, ce jeune sénégalais vivant en France a effectué spécialement le voyage de Paris à Fès pour « faire la ziara (rendre visite) à Seydina Cheikh, se ressourcer et se +reconcentrer+ ».

Confortablement assis dans un coin de la mosquée, il se présente comme un habitué des lieux qui, dès que le temps le lui permet, vient passer « 3 à 4 jours » dans la capitale de la Tijanyya.

« On sort d’ici en ayant l’impression qu’on a rechargé nos batteries spirituelles pour, après, retourner à la vie active, avec toutes ses difficultés », confie-t-il dans un large sourire.

Pour sa part, Mamadou Ndiaye, qui effectue son premier pèlerinage à Fez (168 km de Rabat), est surtout « fasciné » par la grandeur de la mosquée abritant la Zawiya. Venu au Maroc pour, surtout, faire connaissance avec sa belle-famille, l’ingénieur en génie civil a senti comme une « une obligation » de passer rendre visite au premier guide spirituel des tijaan.

« C’est une fierté et une joie immense », s’exclame le natif des Parcelles Assainies (commune de la banlieue dakaroise) que de se retrouver dans le berceau de sa tariqa (confrérie) et celle de ses poches. Un déplacement ayant pour lui valeur de «pèlerinage».

Le soleil a décliné depuis quelques minutes à Fez, moment où la prière d’al-Maghrib (crépuscule) vient tout juste de s’achever. Les fidèles tijaan se préparent ainsi pour la « Xadratu“, une séance de psalmodie spirituelle faite en groupe pour rendre grâce à Dieu et prier sur le Prophète (Paix et salut sur lui, PSL). A l’intérieur de la Zawiya, il faut emprunter un corridor baignant dans une lumière ocre, dépasser la mosquée avant d’accéder au mausolée du guide religieux. Parmi les adeptes en recueillement, il y a Malick Sine.

Vêtu d’un sabador violet (tenue traditionnelle africaine) recouvert par une jaquette à cause du froid ambiant (13 degrés), ce Sénégalais vivant en Italie s’offre chaque année, «depuis 2012 », un week-end à Fès pour sa Ziarra.

Les personnalités politiques sénégalaises font également le voyage de Fès, à l’image de la députée du département de Kaolack (centre), Soxna Awa Guèye. Ayant profité d’un séjour à Fez pour accomplir la Ziarra, elle dit avoir l’impression d’être « purifiée et propulsée à un certain niveau de satisfaction».  

Toutefois, de l’avis de Serigne Abdoul Aziz Samb, prédicateur religieux dans le département de Mbour (centre du Sénégal), les habitants marocains de Fès ne visitent pas beaucoup le mausolée de Cheikh Ahmed Tijani Cherif.

« Quand vous venez ici, vous voyez beaucoup plus d’étrangers venus surtout de l’Afrique au sud du Sahara et un peu partout dans le monde. Mais les gens de Fès ne fréquentent pas ici », dit-il à voix basse, histoire de ne pas troubler la quiétude de ses voisins profondément recueillis.

Retrait de la Mauritanie de l’AGOA : une mesure «vide de sens», selon Nouakchott

La mesure prise par l’administration américaine d’enlever la Mauritanie de la liste des pays bénéficiaires des avantages commerciaux accordés dans le cadre de l’AGOA, est « légère et vide sens », écrit le porte-parole officiel du gouvernement mauritanien, Sidi Mohamed Ould Maham, dans un tweet parcouru lundi à APA.Le bureau du représentant commercial américain avait fait part, samedi, de la volonté du président Donald Trump d’annuler des avantage commerciaux accordés à la Mauritanie à partir du 1er janvier prochain.

M. Trump, avait expliqué l’officiel américain, considère que Nouakchott n’a pas enregistré des progrès suffisants en matière de lutte contre l’esclavage.

Dans sa lettre de motivation adressée au Congrès, le président américain montre du doigt particulièrement l’esclavage héréditaire dans ce pays. Réfutant cette accusation, Ould Maham a répliqué en affirmant que la Mauritanie a bien lutté contre l’esclavage par « ses propres efforts et sans aucune aide américaine ».

La Mauritanie est devenue éligible à l’AGOA en 2007, soit 7 ans après sa création. Cet accord commercial lui permettait d’exporter ses produits, notamment énergétiques, à des prix avantageux vers les Etats-Unis.

Le président Trump n’a cependant pas manqué de souligner que la Mauritanie pourrait réintégrer l’AGOA ultérieurement, en cas de progrès tangibles sur le dossier de la lutte contre l’esclavage.

Neuf projets adoptés par l’Assemblée du Conseil Supérieur de la Fondation Mohammed VI

L’Assemblée du Conseil Supérieur de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains a adopté, dimanche soir à Fès, lors de sa 2ème session ordinaire tenue les 3 et 4 novembre 2018, neuf projets à exécuter au cours de l’année 2019 dont notamment la formation des imams subsahariens, a constaté APA.Le premier projet adopté par les Oulémas et Halimates de la Fondation Mohammed VI est relatif à la formation des imams au niveau des sections locales. Discutée et débattue au niveau de la commission des études de la charia (jurisprudence islamique), elle vise, d’après le président du conseil local des Oulémas de Fès, Hassane Azouzi, chargé de la lecture du rapport final des travaux « à accompagner les imams, membres de la fondation dans la consolidation des constances religieuses partagées par les pays africains ».

Selon M. Azouzi, ce programme de formation prendra en compte, les particularités culturelles et spirituelles de chaque pays afin de garder « l’équilibre » au sein de la fondation et lutter ainsi efficacement contre l’extrémisme.

Le deuxième projet a trait à l’enseignement religieux traditionnel au niveau des sections afin de permettre à ces dernières de s’inspirer de l’enseignement traditionnel marocain caractérisé par un enseignement du Coran et des Hadiths du prophète (PSL) basé sur les textes de référence.

Il permettra ainsi aux Oulémas subsahariens d’acquérir des connaissances et des compétences conformes aux idéaux de paix, de solidarité et de partage que prônent la fondation Mohammed VI.

Le troisième projet concerne un programme d’alphabétisation au niveau des sections. Il vise à réaliser plusieurs outils pédagogiques afin de construire une méthodologie africaine d’alphabétisation basée essentiellement sur les réalités socio-culturelles de chaque pays.

Il est également prévu la publication d’une revue périodique semestrielle dénommée « Revue des Oulémas africains » qui sera composée de plusieurs rubriques. Elle devrait permettre, selon Hassane Azouzi, d’unifier les efforts des Oulémas africains, de faire connaître les valeurs nobles de tolérance de l’Islam et d’identifier en même temps les courants dangereux et fanatiques.

Les Oulémas et Halimates ont aussi exprimé la nécessité de mettre en place un site web dédié aux activités de la Fondation. Il devrait constituer une plateforme d’interaction et de communication entre les différents membres des sections locales ainsi que pour les autres Oulémas présents au Maroc. Ce site devrait voir le jour au début de l’année 2019.

Un autre projet adopté par les dignitaires religieux concerne l’organisation d’une compétition de récitation coranique annuelle qui sera organisée par la fondation. Ce projet compte œuvrer en faveur de l’apprentissage, de la récitation et surtout de la maîtrise de la diction du Coran. Toutes les sections organiseront des compétitions locales et sortirons deux lauréats qui vont se mesurer à leurs camarades issus des autres sections lors des éliminatoires prévues au mois de ramadan au Maroc. Trois prix seront décernés aux futurs vainqueurs.

Le septième projet retenu porte sur l’organisation d’une activité annuelle de soutien aux femmes africaines Halimates afin de leur redonner la place importante qu’elles occupaient dans la société.

« L’organisation d’un forum international au profit de la femme Halimate africaine est un encouragement pour les bénéficiaires et constitue en même temps un moyen de lutter contre les rumeurs et les préjugés qui visent cette femme et mettent en cause sa capacité à encadrer ses semblables et d’occuper des postes de responsabilités », a commenté le président du conseil local des Oulémas de Fès.

Comme huitième projet, les membres de la fondation de sa Majesté, le roi Mohammed VI, se sont donné comme objectif de faire renaître le patrimoine islamique africain en s’intéressant notamment aux Oulémas et Halimates qui ont participé à la civilisation islamique africaine. Un soutien particulier sera accordé, dans le cadre de ce projet aux ouvrages écrits, aux manuscrits ainsi qu’aux monuments historiques, symboles de la diversité culturelle africaine.

Le neuvième et dernier projet porte sur la distribution du Moshaf Mohhamdi (Coran écrit en warch) ainsi que sa traduction dans plusieurs langues africaines pour permettre aux musulmans de mieux comprendre le message du livre sacré.

A côté de ces neuf propositions de projets « toutes adoptées par l’Assemblée Supérieure de la fondation », il a été ajouté la mise en place d’un règlement intérieur de la fondation qui devrait fixer les instances constitutives de la fondation, son organigramme, son mode de financement et son administration.

La prise en charge du genre, une réalité à la fondation Mohammed VI

Longtemps confinées à la maison pour s’occuper des tâches ménagères, les femmes sont de plus en plus présentes au sein des instances de prise de décisions pour apporter leurs contributions à la bonne marche de la société et la Fondation Mohammed VI pour les Oulémas africains n’échappe à cette vague de changement car, comptant en son sein plusieurs Halimates venues d’un peu partout du continent.Parmi elles figure, Mme Mairama, épouse Doubla Avaly originaire du Cameroun. Vêtue d’un grand-boubou rouge assortie d’un foulard gris noué au coup. En cet après-midi de dimanche 04 novembre consacré à l’approbation des projets et activités pour l’année 2019 de la Fondation Mohammed VI pour les Oulémas africains, la cinquantenaire affiche bonne mine.

Lunettes bien ajustées, c’est toute souriante qu’elle a accepté de répondre à nos questions portant sur « La place de la femme au sein de la fondation Mohammed VI ». Et son constat est sans appel.

« C’est une aubaine pour nous les femmes d’être représentées au sein de cette fondation pour véritablement implémenter les activités qui concernent la femme. Et ce que je constate, c’est à chaque fois qu’il y a débat, la priorité est donnée aux femmes pour donner leurs points de vue et ils (les Oulémas) retiennent véritablement nos recommandations et suggestions », explique-t-elle.

Se disant « honorée » d’être membre de la fondation de sa Majesté, Mme Mairama, épouse Doubla Avaly, dit espérer voir le nombre de femmes augmenté dans les années à venir grâce notamment aux efforts entrepris par les hauts responsables de la fondation qui demandent aux sections locales de tous les pays d’intégrer davantage les femmes dans leur structure.

Pour Mme Owangal, épouse Lofohoro Laylat, membre de la section gabonaise de la fondation Mohammed VI, cette dernière « met en exergue la femme dans sa haute dimension comme l’a fait exactement l’Islam » parce que, d’après elle, la dernière religion monothéiste accorde une place de choix à la femme en veillant à sa protection et en la confiant le rôle d’éduquer les enfants.

Mme Awa Thiobiano venue du Burkina Faso trouve quant à elle que l’intégration des femmes au sein de la Fondation reste encore « insuffisante » car, informe-t-elle, il n’y a qu’une seule section parmi les trente-deux délégations présentes à Fez qui est dirigée par une femme.

Contrairement au constat qu’elle vient de dresser, la retraitée de l’administration burkinabé estime qu’il faut davantage intégrer les femmes surtout au niveau des sections locales de la fondation parce que, souligne-t-elle, « pour que ce genre de structure marche, il faut qu’on intègre les deux (hommes et femmes) et qu’on tienne compte du genre ».

Pas au bout de sa logique, elle ajoute, le visage serein, que les femmes, par leur capacité « de voir les choses en détail » apportent beaucoup de choses dans le fonctionnement des institutions.

Une présence appréciée par les Oulémas

Les dignitaires religieux que nous avons rencontrés au cours de notre balade ont un regard très positif sur l’approche genre adoptée par la fondation de sa Majesté, le roi Mohammed VI, estimant que « c’est une bonne chose » car les femmes ont, elles aussi, leur mot à dire sur les questions religieuses.

Selon le professeur Amadou Sanogo du Burkina Faso, les femmes constituent une force pour la fondation parce qu’il y a des questions spécifiques concernant les femmes, il faudrait qu’elles même se prononcent là-dessus car, signale-t-il, l’avis des hommes à ce niveau ne serait pas intéressant.

Et Ibrahim Boune du Gabon de renchérir que « c’est fondamental » pour la fondation Mohammed VI d’intégrer les femmes en son sein vu leur importance au sein des communautés, précisant que les Halimates apportent beaucoup d’initiatives qui contribuent au perfectionnement de cette jeune fondation.

Créée par un décret royal (dahir) le 25 juin 2015, la Fondation Mohammed VI des oulémas africains se démarque ainsi des autres associations islamiques « trop masculines » en mettant les femmes au centre de ses occupations. Elles ont été une centaine à effectuer le déplacement pour assister à la 2ème session ordinaire de l’Assemblée du Conseil Supérieur des Oulémas africains et ce nombre devrait grossir au fil du temps.

Les Oulémas subsahariens, une richesse pour leurs frères marocains (Respnsable)

Les Ouléma subsahariens constituent une richesse pour les Ouléma et Halimates du Royaume du Maroc, a déclaré, samedi à Fez, le secrétaire général du Conseil Supérieur des Oulemas à Rabat, Dr Mohammed Yessef.« Que nous soyons dans la région subsaharienne ou-bien au nord du Sahara, Dieu nous a enrichi en nous permettant d’occuper cette grande demeure qui nous abrite toutes et tous. Partout où nous irons dans ce continent africain là, nous avons notre demeure, notre patrie, nos gens… », a notamment dit le dignitaire religieux.

Il s’exprimait à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée du Conseil Supérieur de la Fondation Mouhamed VI des Oulémas  africains qui se tient à Fez du 03 au 04 novembre 2018.

Réagissant à cette déclaration, le khalife général des tidjânes de la Côte d’Ivoire, Cheikh Moustapha Sonta a souligné que cette rencontre constitue « un enrichissement donnant-donnant » dans la mesure où, les oulemas subsahariens apportent leur culture qu’ils partagent avec leurs homologues marocains et qu’en même temps, eux aussi bénéficient d’une formation dispensée par la Fondation Mouhamed VI.

Selon lui, ce sont ces connaissances acquises à la fondation qu’ils vont partager avec leurs frères restés au pays. « Quand deux groupes se retrouvent, chacun à sa culture, sa façon de comprendre les choses. Et ce sont ces échanges fructueux qu’on va avoir et je pense qu’avec ça, on peut atteindre notre objectif qui n’est autre que le rayonnement d’un islam modéré », a-t-il encore dit.

Emboitant à M. Sonta, le Mufti de la République Démocratique du Congo, Imam Cheikh Abdallah Mangala Luaba a magnifié « l’initiative magistrale de sa Majesté, le roi Mouhamed VI » et indiqué que les oulémas africains venus du sud du Sahara peuvent s’enrichir de la bonne cohabitation religieuse qui existe au Maroc et l’enseigner dans leurs pays d’origines confrontés, pour certains, à des conflits d’ordre religieux.

Plus de 250 oulemas et une centaine d’Halimates venus de trente-deux pays africains et du Maroc participent à cette rencontre qui a pour objectif de discuter de « l’Islam modérée » et de son enseignement à travers le continent.

Maroc : « l’Islam de l’extrémisme n’existe pas » (Religieux)

L’Islam de l’extrémisme n’existe pas et l’Islam de la violence n’existe pas non plus parce que « tout Islam qui est lié à la violence et l’extrémisme fait partie de quelque chose qui vient de nous mais ça ne vient pas de Dieu », a déclaré samedi à Fez, le Khalife général des tidjanes (confrérie soufie) de la Côte d’Ivoire, Cheikh Moustapha Sonta.« L’Islam que le prophète Mouhamad (PSL) a laissé, c’est l’Islam de la sagesse, l’Islam modéré, l’Islam du juste milieu », a notamment dit le dignitaire religieux, précisant que c’est « à travers sa sagesse, sa modération et son caractère du juste milieu » que le prophète des musulmans a pu convaincre ses farouches opposants à devenir musulmans.

Insistant sur cette pensée, le guide religieux ivoirien a ajouté que « s’il (le prophète) était violent ou extrémiste au départ, tout le monde allait fuir ». Cheikh Moustapha Sonta s’exprimait en marge de la cérémonie d’ouverture de la 2ème session de l’Assemblée du Conseil Supérieur de la Fondation Mouhamed VI des Oulema africains.

Poursuivant sur cette lancée, Cheikh Moustapha Sonta a indiqué que c’est cet « Islam du juste milieu » que l’Afrique était en train de perdre mais, « Dieu a éclairé Sa Majesté, le roi Mouhamed VI pour éveiller les consciences et pour leur dire que l’Islam de leurs ancêtres n’est pas ce que nous constatons aujourd’hui, mais plutôt  celui laissé par le prophète (PSL) ».

La Fondation du roi Mouhamed VI est « une grâce » pour tous les savants africains qui, d’après M. Sonta, attendaient ce genre d’initiative depuis très longtemps pour promouvoir les valeurs universelles qu’enseigne la religion musulmane.

Mohammed VI lance un projet de protection de l’authenticité des écritures islamiques

Le roi du Maroc, Mohammed VI a lancé un plan ambitieux projet visant à protéger les écritures religieuses islamiques des fausses interprétions, de la falsification ou de la corruption.Le cercle royal a annoncé dans un communiqué que le roi a lancé vendredi à Rabat la « Alnnohadithia Addorous », une initiative royale en sa qualité de commandant des fidèles, dans le but de préserver et de diffuser les paroles et les enseignements authentiques du prophète Mohammad à grande échelle.

Le projet s’efforce d’approfondir l’identité religieuse du royaume marocain en ae protégeant des tentatives de falsification ou d’altération de la tradition et des paroles du prophète Mohammad (PSL), indique le communiqué.

Le programme prévoit des conférences d’exégète sur le Saint Coran par Radio Mohammed VI et des « Hadith Ash-Shari » en conformité avec les instructions du roi Mohammad VI visant à éclairer les gens sur la base des versions authentifiées de la tradition et des paroles du Prophète (PSL), ainsi que de leur protection en tant que deuxième source fiable de connaissances islamiques.

Selon le communiqué, le roi marocain a également approuvé l’enregistrement et la diffusion de la conférence inaugurale du Professeur Mohamed Yssef, secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas.

Le conseil et l’université Al-Quarwiyine (Dar Al-Hadith Al-Hassaniya) sont chargés de la mise en œuvre du programme.

La chaîne de télévision Mohammed VI spécialisée sur le Saint Coran « Assadissa » et Radio Mohammed VI seront impliquées dans la diffusion et fourniront une expertise technique à cette fin.

«Les conférences seront soit guidées par un expert en hadith, soit interactives avec un expert similaire accompagné d’un animateur de télévision ou de radio pour répondre aux questions du public sur le degré d’authenticité des hadiths. Ces conférences seront diffusées simultanément sur la chaîne de télévision Assadissa, Radio Mohammed VI du Saint Coran, sur internet et les réseaux sociaux », conclut le communiqué.

Trois millions de dollars du Japon pour la sécurité alimentaire en Mauritanie

Le Japon a accordé une subvention de 350 millions de yens (3,08 millions de dollars) pour la sécurité alimentaire en Mauritanie, aux termes d’un échange de notes signé à Nouakchott par le ministre de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay, et l’ambassadeur nippon, Hisatsugu Shimizu.Paraphée mercredi, cette subvention s’inscrit dans le cadre du programme japonais
d’assistance alimentaire pour l’exercice 2018 et sera utilisée pour appuyer la stratégie nationale de sécurité alimentaire dans ce pays et qui est axée sur la promotion des solutions durables.

La stratégie mauritanienne met un accent particulier sur le renforcement des capacités d’intervention d’urgence et la reconstitution du stock stratégique du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA).

L’appui nippon permettra aussi de contribuer à l’approvisionnement en denrées de base et à la stabilisation de leurs prix, ce qui garantira la protection du pouvoir d’achat des couches vulnérables de la population mauritanienne.

En signant la convention de subvention, le diplomate nippon a expliqué que la sécurité alimentaire constitue l’un des domaines les plus anciens et les plus privilégiés de la coopération mauritano-japonaise et qui remonte à l’année 1980.

Selon M. Shimizu, son pays continuera de soutenir les programmes de développement contribuant à la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations en Mauritanie.

Quatre-vingt-douze occidentaux ouvrent la saison touristique en Mauritanie

Quatre-vingt-douze touristes occidentaux dont 91 français sont arrivés lundi à Atar, dans le nord mauritanien, marquant ainsi l’ouverture en Mauritanie de la saison touristique 2018 – 2019, a-t-on appris de sources locales.Les touristes occidentaux sont arrivés à bord d’un vol charter direct Paris – Atar de la Mauritania Airlines.

Le nord mauritanien est la principale destination des touristes occidentaux qui aiment particulièrement de ses vestiges historiques, ses villes anciennes et ses randonnées méharistes à travers les interminables dunes de sable.

La Mauritanie avait été boycottée par les occidentaux après le meurtre épouvantable de 4 ressortissants français par des membres d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) en décembre 2007 près d’Aleg (258 kilomètres au sud de Nouakchott).
Suite à cet assassinat qui a par ailleurs conduit les organisateurs du célèbre rallye Paris – Dakar à supprimer l’étape mauritanienne, le Quai d’Orsay avait placé le nord mauritanien dans une liste rouge.

En clair, les tours operateurs français n’étaient plus autorisés à se rendre dans le nord mauritanien. Restriction qui a été partiellement levée en mars 2017, notamment pour les deux ksour de Chinguetti et Ouadane.

Pour la ministre mauritanienne du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Khadijetou Mint M’braeck Vall, ce renouement avec la destination mauritanienne est le fruit de « l’approche sécuritaire diplomatique suivie par la Mauritanie ».

« Nous espérons entre 4.000 et 6.000 touristes pendant la présente phase qui dure 6 mois », a ajouté Mint M’braeck Vall qui a accueilli le charter à son arrivée à Atar.

Disparition d’un journaliste saoudien à Istanbul : la Mauritanie rejette les « présomptions tendancieuses »

La Mauritanie, dans un communiqué officiel publié lundi à Nouakchott, a exprimé son rejet des présomptions tendancieuses relatives à la disparition d’un journaliste saoudien à Istanbul en Turquie.« Nous rejetons cette campagne de présomptions tendancieuses qui ne servent ni la transparence de l’enquête en cours ni sa crédibilité», indique le communiqué émanant du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

Entré le 2 octobre courant dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi est supposé n’en être jamais sorti, selon les autorités turques, une version démentie par Riad.

Beaucoup de medias occidentaux ont dit croire savoir qu’il a été assassiné à l’intérieur du consulat pour le punir contre ses positions hostiles aux rois d’Arabie.

Mais pour le ministère mauritanien, il y a lieu de faire preuve de « prudence plutôt que de se précipiter, émettre des jugements et adopter les rumeurs ».

Il a appelé à « donner toutes les chances au professionnalisme et à la transparence de l’enquête conjointe en cours et à accorder tout le temps nécessaire pour établir la vérité ».

Le communiqué a par ailleurs rappelé que Nouakchott est « lié » à Riad « direction et peuple, par des relations fraternelles solides ».

La Mauritanie fait partie de la coalition constituée par l’Arabie saoudite pour combattre la milice houthiste qui occupe une grande partie du Yémen.

Trois millions de dollars pour réhabiliter 5.000 ha dans trois pays africains

Le ministre mauritanien de l’Environnement et du Développement durable, Amedi Camara, et le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), représentant par intérim de la FAO à Nouakchott, Mario Samaja, ont signé, jeudi à Nouakchott, une convention de 3 millions de dollars pour la réhabilitation de 5.000 ha en Mauritanie, au Soudan et en Erythrée, a constaté APA.Ce projet, financé par la Turquie et exécuté par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur une durée de trois ans, devrait permettre de réhabiliter 2.000 ha en Mauritanie et au Soudan et 1.000 ha en Erythrée.

En Mauritanie, le financement turc sera utilisé, entre autres, pour la réalisation de pépinières pour la production d’arbustes à planter sur le parcours de l’Agence nationale de la muraille verte, en plus de la création d’activités génératrices de revenus au profit des communautés précaires vivant dans ces zones, a indiqué Amedi Camara.

Il a, par ailleurs, rappelé que son pays et la Turquie sont liés par un accord de coopération signé en avril 2016 à Nouakchott entre les deux ministères en charge de l’Environnement.

Cet accord, a précisé le ministre mauritanien, porte notamment sur la lutte contre la désertification et la surveillance des terres menacées de dégradation et d’érosion ainsi que le reboisement et la réhabilitation des systèmes environnementaux.