Le Lesotho veut récupérer des parties de son territoire en Afrique du Sud

Le parlement du Lesotho discutera au cours des deux prochaines semaines d’une motion visant à annexer des parties de l’Afrique du Sud qui, selon le royaume, étaient autrefois son territoire, selon des médias locaux.Enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud, le Lesotho veut reprendre son « dû ». Un avis publié dans la presse cette semaine, indique que Maseru souhaiterait récupérer son ancien territoire qui se trouverait dans cinq des neuf provinces d’Afrique du Sud.

« L’honorable Chambre décide, conformément à la section 1(2) de la Constitution, de déclarer que l’ensemble de l’État libre, certaines parties du Cap Nord, certaines parties du Cap Est, certaines parties de Mpumalanga et certaines parties de KwaZulu-Natal font partie du territoire du Royaume du Lesotho », détaille l’avis.

Portée par l’opposant Tsepo Lipholo, chef du mouvement Lesotho Covenant, la motion est conforme à la résolution 1817 (XVII) des Nations unies, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1962,  déclarant que certaines parties de l’Afrique du Sud appartenaient au Lesotho.

Historiquement, les Basotho se trouvaient dans l’État libre, le Cap oriental, le Cap du Nord, le Mpumalanga et certaines parties du KwaZulu-Natal. Mais, en raison de migrations forcées pendant les guerres, ils ont été contraints de se déplacer vers le nord, dans l’actuel Lesotho.

Burkina : Un officier de gendarmerie tué par inadvertance par des VDP

L’incident s’est produit alors que les supplétifs civils avaient reçu plusieurs alertes de présence de jihadistes.Le Commandant de brigade de gendarmerie de Comin-Yanga, province du Koulpelogo, dans le Centre-Est, a été tué, ce jeudi, par mégarde par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), a appris APA de sources concordantes.

L’officier était en binôme sur une moto et faisait la ronde avec un de ses éléments qui a été blessé gravement, toujours selon nos sources, indiquant que l’incident s’est produit alors que les supplétifs civils de l’armée avaient reçu plusieurs alertes de présence de jihadistes dans la localité.

« En raison des multiples alertes de la journée, les VDP étaient aux aguets. Ils ont ouvert le feu quand ils ont vu deux hommes armés qui venaient sur une moto à hauteur de Bissiga », a affirmé un supplétif joint au téléphone.

La localité est régulièrement la cible des exactions des groupes jihadistes. En juin 2018, les postes de gendarmerie et de police de Comin-Yanga avaient été attaqués par des hommes armés.

«Présence» de Wagner au Burkina: Ouagadougou demande des explications à Accra

Le président Ghanéen Nana Akufo-Addo a affirmé que les mercenaires de Wagner ont été déployés dans le pays en échange d’une mine.L’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso Boniface Gambila Adagbila a été convoqué à une « audience urgente » ce vendredi matin, au ministère des Affaires étrangères, suite aux propos du président ghanéen Nana Akufo-Addo qui a assuré que le Burkina Faso a passé un accord avec le groupe russe de sécurité privée Wagner, a rapporté l’Agence d’informations du Burkina (Aib).

Elle a ajouté que Ouagadougou a également rappelé son diplomate à Accra, le Général Pingrenoma Zagré pour « consultation ».

Mardi 14 décembre, en marge du sommet États-Unis-Afrique, le président ghanéen Nana Akufo-Addo qui rencontrait le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est inquiété de la présence des forces du groupe russe de sécurité privée Wagner au sud du Burkina Faso, à la frontière de son pays.

« Aujourd’hui les mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un arrangement avec le Mali pour que les forces Wagner présentes dans ce pays puissent intervenir au Burkina », a déclaré Akufo-Addo.

La possibilité de faire appel à Wagner pour aider le Burkina Faso en proie à des attaques jihadistes depuis sept ans, anime depuis plusieurs mois les débats et a valu des mises en garde des partenaires occidentaux.

Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré jeudi que le gouvernement burkinabè était pleinement conscient des risques de travailler avec des mercenaires du groupe russe Wagner après la sortie du président Ghanéen.

« En ce qui concerne Wagner, notre message est bien connu, Wagner s’est distingué en Afrique par une politique de prédation, une politique de pillage, qui porte atteinte à la souveraineté des États… La milice Wagner s’est particulièrement distinguée au Mozambique, en République centrafricaine et au Mali ; cela est évidemment connu des autorités burkinabè », a indiqué porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre.

De retour d’un déplacement au Sahel, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, avait pourtant déclaré en fin octobre dernier que le président burkinabè, Ibrahim Traoré, n’avait pas l’intention de faire appel au groupe paramilitaire russe Wagner.

Jusque-là, il y a aucune information officielle concernant un accord entre le groupe et le Burkina Faso, même si le Premier ministre Apollinaire Kyelem a récemment séjourné en Russie.

Sénégal : échec de la motion de censure contre le gouvernement

Les journaux sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent essentiellement de l’échec de la motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Bâ.« Yewwi se prend les pieds dans le tapis », titre EnQuête, soulignant que la motion de censure a été rejetée avec 55 voix sur 165 députés. Avec 55 voix seulement, le principal groupe parlementaire de l’opposition n’a pas pu renverser le gouvernement Amadou Bâ, écrit le Témoin, précisant que le soutien de « Wallu », l’autre groupe parlementaire d’opposition, lui a fait défaut.

Cela pousse Sud Quotidien à arborer ce titre : « Yewwi rate son coup ». Dans ses colonnes, le journal donne la parole à Mamadou Lamine Thiam, président du groupe « Liberté, démocratie et changement » qui affirme : « Nous avons décidé de nous abstenir au vote de cette motion parce que nous n’avons pas été impliqués… »

Avec cette abstention, « Wallu censure Yewwi », barre à sa Une Walf Quotidien. Pour Le Quotidien qui estime que « l’inter-coalition (a) volé en éclats », cette tentative de renverser le gouvernement est tout simplement « la motion de césure » entre les deux principaux groupes d’opposition à l’Assemblée nationale.

La Tribune s’intéresse à cette même actualité et affirme : « Wallu bloque la motion de Yewwi ». Ce quotidien qui s’interroge sur l’avenir de l’inter-coalition relate « comment Wade (l’ex-président de la République) a sauvé Amadou Bâ ».

« Wallu se démarque, Yaw à la peine », constate Le Soleil, avant de donner la parole à Mamadou Lamine Thiam qui justifie en ces termes l’abstention de ses collègues : « Avisés le jour du dépôt, nous n’avons pas trouvé le geste de Yaw élégant ». La cohésion de l’opposition a été vendangée, conclut Kritik’.

Après cet échec de Yewwi, Vox Populi décrit « un Amadou Bâ très politique » qui a rendu tous les coups lancés par les députés de l’opposition. « Vous, rédacteurs de cette motion et vos partisans, avez pris l’engagement de rendre le pays ingouvernable. Vous cherchez, comme vous le dites vous-mêmes, à bloquer la démocratie », a lancé le Premier ministre.

Selon Source A, Yaw a reçu une fessée du PM après l’échec de la motion de censure. Ce qui pousse L’AS à titrer : « Amadou Bâ toutes griffes dehors ». « Yewwi lance Amadou », titre Bés bi qui prêterait des intentions politiques plus grandes à l’actuel chef du gouvernement.

Guinée : l’ancien président de la Cour Constitutionnelle envoyé en prison

L’ancien président de la Cour Constitutionnelle, juridiction qui a validé le troisième mandat pour Alpha Condé a été envoyé en prison.Jeudi 15 décembre, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura a été inculpé par la Cour de Répression des infractions économiques et financières pour des faits « présumés de corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, parjure, détournement de deniers publics et complicité » et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Conakry.

L’ex-président de la Cour Constitutionnelle qui, avec sept (7) autres conseillers avaient évincé Kelefa Sall, à l’époque président de ladite institution, est dans le collimateur du ministère de la justice depuis plusieurs mois.

En juillet dernier, le ministre de la justice Alphonse Charles Wright révélait que le vendredi 28 septembre 2018, M. Bangoura jusque-là vice-président de la Cour Constitutionnelle a été élu à la tête de ladite institution avec un budget annuel de plus de 20 milliards de francs guinéens.

Il a été constaté qu’en dépit de son salaire mensuel de 145 millions de francs guinéens, M. Bangoura, sans cause justifiant une mission de service public de la Cour, possède un immeuble R+4 objet du titre foncier N°1647/NGA du lot 4 Dakar pour un montant de 404 millions de francs CFA. Toujours, selon le garde des sceaux guinéen, cette vente a été rendue possible par l’intervention de deux cabinets de notaires à savoir: l’étude de Maître Kane Anta Diallo, notaire du cédant et l’étude de Maître Tabara DIOP, notaire de l’acheteur au nom de ses enfants vivant à l’étranger au moment des faits.

L’ancien président de la Cour constitutionnelle aurait aussi acquis une résidence à Nongo dans la Commune de Ratoma d’une valeur de 5 milliards de francs guinéens et des domaines à Wonkifong, dans la préfecture de Coyah. M. Bangoura doit s’expliquer sur d’autres faits présumés de prédation des deniers publics.

Plusieurs dignitaires de l’ancien régime soupçonnés d’avoir détourné des deniers publics ont été envoyés en prison depuis l’arrivée au pouvoir de la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya.

Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo dénonce des actes du Rhdp

Le porte-parole du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Katinan Koné, a animé ce jeudi 15 décembre 2022 à Abidjan une conférence dans le cadre du 2e numéro de la « Tribune du PPA-CI ».A l’entame de ses propos, il a réagi sur la visite de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo dans la Région de la Mé (Sud) du 09 au 10 décembre 2022. Selon lui, cette « visite a tenu toute ses promesses en termes de mobilisation et de communion des populations de la Mé Nord avec leur hôte du jour ».

Il a dénoncé des violences verbales et physiques dans le cadre de cette visite qui a eu lieu à Adzopé, affirmant qu’elle « trouble manifestement la tranquillité de certains esprits gagnés par l’ivresse d’un pouvoir sans opposition ». M. Katinan Koné est revenu sur certains propos tenus dans le cadre de la visite, les jugeant « inacceptables dans une démocratie et dans la République ».

Le porte-parole du PPA-CI a évoqué le discours tenu par le ministre d’Etat Adjoumani Kobenan, porte-parole du RHDP (pouvoir), devant certains « chefs coutumiers de la région la Mé, le jour-même où la quasi-totalité des chefs de cette région recevaient, dans un enthousiasme des grands jours M. Gbagbo ».

« Devant ses invités du jour, le porte-parole du Rhdp s’est félicité de ce que les chefs de la région de la Mé aient refusé de participer à l’accueil du président (du PPA-CI) Laurent Gbagbo dans l’unique but de soutenir le Premier ministre Patrick Achi, leur fils », a dit M. Katinan.

Il s’est insurgé de ce que « cela est peu de chose pour le Rhdp qui a transformé la République en un patrimoine dont l’usufruit ne doit profiter qu’aux seuls membres du clan, ou alors à ceux qui auraient fait amende honorable auprès de l’administrateur du patrimoine afin de bénéficier de sa magnanimité ».

Le second discours, dira-t-il, « tout aussi menaçant et discourtois à l’endroit de l’ex-président Laurent Gbagbo, est venu du ministre Cissé Bacongo. Pour la circonstance, il a soigneusement choisi les mots pour étayer la conception que son régime a de la République et de la démocratie ».

« Pour être admis dans les cercles des citoyens suivant l’échelle des valeurs du RHDP (le parti au pouvoir), l’ex-président Laurent Gbagbo doit domestiquer et apprivoiser son discours. Sinon, il s’expose à une répétition de ce qui lui est arrivé », a-t-il poursuivi.

Selon Katinan, M. « Cissé Bacongo demande à M. Laurent Gbagbo de se rappeler comment il a perdu le pouvoir et comment il est parti hors du pays et comment il y est revenu. Or, il est constant que l’ex-président Laurent Gbagbo a gagné les élections en octobre 2010 ».

« Y-a-t’il meilleur témoignage que de distinguer les citoyens entre eux par une terminologie qui oppose les civilisés et les sauvages qui ont besoin d’être domestiqués ou apprivoisés », a-t-il ajouté, martelant que « c’est plutôt le RHDP qui n’a pas encore domestiqué sa conception du pouvoir pour la mettre en conformité avec les normes des valeurs républicaines qui ne trouvent la plénitude de leur sens que dans la démocratie ».

Côte d’Ivoire : Joseph Ebagnerin réélu SG de l’UGTCI

Seul candidat en lice, le secrétaire général sortant de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), a été réélu par acclamation, à l’issue du 9e Congrès ordinaire de la centrale syndicale.Ce 9e Congrès ordinaire de l’UGTCI se déroule du 14 au 16 décembre 2022, à la Bourse du travail de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, autour du thème « Syndicalisme de participation responsable, réalités et perspectives ».

Reconduit pour un mandat de cinq ans ce jeudi 15 décembre 2022, Joseph-Léon Ebagnerin a remercié les délégués syndicaux de lui avoir renouvelé leur confiance. Il a réitéré ses engagements à porter plus haut l’UGTCI et à mieux faire les choses pour le bien-être des travailleurs.

L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire est l’une des plus anciennes centrales syndicales du pays. Ce congrès électif vient stabiliser l’organisation qui avait connu une crise de leadership au niveau des dirigeants, il y a quelques années. La clôture des travaux est prévue ce vendredi 16 décembre 2022.    

 

Pêche artisanale ivoirienne : vers un plan de gestion participatif

Un rapport sur ce projet a fait l’objet d’une session de restitution à l’intention de plus de 60 acteurs et actrices de la pêche artisanale à Sassandra, une cité balnéaire dans le Sud-ouest du pays.Ce rapport d’étude, présenté ce mercredi 07 décembre 2022, devrait servir de document de base à l’élaboration d’un « Plan local de gestion de la pêcherie aux sardinelles à Sassandra ». Ce plan se veut un outil précieux pour une gestion durable des ressources halieutiques.

La ville côtière de Sassandra a abrité du 06 au 10 décembre 2022, une mission de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Au menu de cette visite sur le terrain, s’est tenue la restitution d’un rapport sur une étude diagnostique de la pêcherie aux sardinelles.

Les participants ont également partagé les résultats des activités de recherche participative sur cette espèce. La pêche artisanale est un secteur dynamique et pourvoyeur de nombreux emplois à Sassandra, où les sardinelles constituent l’essentiel des prises de poissons.  

A Sassandra, il a été constaté que la sardinelle est à un niveau de capture incontrôlé et si cette situation perdure, le renouvellement du stock pourrait être impacté négativement et entraîner une baisse des captures.

Pour pallier cette situation, la FAO à travers son projet Initiative Pêches Côtières en Afrique de l’Ouest (IPC-AO) a élaboré un plan local de gestion participatif basé sur une étude diagnostique de l’état de la pêcherie, menée en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes du 30 septembre au 8 octobre 2022.

M. Mamadou Thiam, expert en économie et aménagement des pêches, et auteur du rapport recommande entre autres, le renforcement des capacités des acteurs sur la gestion durable des ressources halieutiques et la mise en place d’un organe de cogestion locale, dont l’organisation et le fonctionnement seront légalisés par un acte administratif.

Dans cet élan, M. Bruno Yao Kouassi, le préfet de la région du Gbôklé, dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire, a promis son soutien institutionnel pour l’élaboration et la mise en œuvre du plan de gestion participatif.

M. Thiam suggère également la surveillance et le contrôle des bateaux de pêche industrielle qui font souvent des incursions dans la zone réservée à la pêche artisanale et qui causent des dommages importants aux pêcheurs artisans.

Il a également préconisé l’accélération de la mise à disposition des textes d’application sur les tailles minimales de capture et sur le maillage des filets afin de disposer d’un cadre légal pour les contrôles.

Dans la même dynamique, les experts du Centre de recherches océanologiques ont assuré une formation pratique sur l’importance des tailles et de la relation taille/poids des sardinelles. Ils ont fait observer que plus il y a de poissons de grande taille dans les captures, plus la ressource est en phase d’être préservée durablement et les acteurs en tirent un bénéfice économique significatif.

En revanche, la capture de nombreux poissons de petite taille n’ayant pas atteint la taille de première maturité entraine la baisse des stocks sur le long terme.

M. Raymond Taha, le directeur régional du ministère des Ressources animales et halieutiques a souligné l’importance des sardinelles, qui selon lui forment plus de 80% des débarquements et font travailler des centaines de personnes à Sassandra.

Transformatrice, Florence Rabbé Atté qui exerce ce métier depuis plusieurs années, s’est félicitée de ces différentes formations ; et promet de sensibiliser sa communauté contre la surpêche de la sardinelle.

 

Burkina: Libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana

L’officier était en détention depuis janvier 2022 pour « tentative de déstabilisation ».Le tribunal militaire a accepté, ce jeudi 15 décembre 2022, la demande de liberté provisoire du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. « La chambre d’instruction du tribunal militaire a ordonné la mise en liberté provisoire de Lieutenant-colonel Zoungrana », a confirmé à APA, son avocat, Me Paul Kéré joint au téléphone.

Il a précisé que son client « a comparu seul » devant la juridiction militaire.

C’est la 3e demande de liberté provisoire de cet officier de l’armée burkinabè accusé de « tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat, de détournement de biens publics, de faux et usage de faux, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux ».

Le tribunal militaire avait, le 12 octobre dernier, refusé en première instance, sa demande de mise en liberté provisoire. En appel, devant la Cour de cassation de la chambre criminelle du tribunal militaire, le 27 octobre dernier, une nouvelle demande de liberté provisoire avait été rejetée.

Me Paul Kéré a expliqué avoir introduit une nouvelle requête de mise en liberté provisoire devant la chambre d’instruction qui a ordonné la mise en liberté d’Emmanuel Zoungrana.

« Il n’y a aucun élément à charge qui prouve que le lieutenant-colonel Zoungrana a détourné un seul centime », a insisté Me Kéré.

Ex-chef de corps du 12e Régiment d’infanterie commando (RIC), le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait été arrêté le 10 janvier 2022. A l’époque, il était le commandant du secteur ouest du groupement des forces armées du Nord, une zone éprouvée par le terrorisme.

Burkina : les Français invités à quitter la ville de Koudougou

L’ambassadeur de France à Ouagadougou, Luc Hallade a exhorté ses compatriotes à quitter dans l’urgence la ville de Koudougou (Centre-Ouest) à cause de la pression terroriste.Dans une note signée le 12 décembre dernier, le diplomate a appelé les ressortissants français à se « relocaliser à Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso » et à éviter Koudougou, au regard de la pression des groupes djihadistes sur la 3e plus grande ville du Faso.

« Rester à Koudougou représente un risque important pour vous-mêmes mais aussi pour ceux qui pourraient devoir vous porter secours en cas de menace immédiate », a-t-il souligné, rappelant aux Français leur « sécurité prime sur toute autre considération ».

L’ambassadeur de France a justifié sa requête par les événements intervenus récemment à proximité (moins de 30km) de Koudougou qui montrent, selon lui, que la pression terroriste se fait de plus en plus forte et surtout proche.

Il fait référence aux alertes de regroupement de djihadistes dans la forêt de Tiogo, une commune rurale située à l’Ouest de la ville.

Luc Hallade a invité les ressortissants français « avec insistance » à rester à Bobo-Dioulasso ou Ouagadougou, surtout pendant cette période des fêtes de fin d’année. La note concerne « d’ailleurs le reste du pays (sauf Ouaga et Bobo), passé en zone Rouge (formellement déconseillée) depuis le coup d’Etat du 30 septembre dernier ».

« Si la situation devait évoluer favorablement, nous pourrons ensemble réexaminer cette demande de relocalisation. Mais dans l’immédiat, elle me paraît urgente et incontournable », a conclu le diplomate français.

Millennium Challenge Corporation : l’Afrique a de nouveaux compacts

Washington a sélectionné la Gambie, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo pour développer de nouveaux programmes de subventions.Le Millennium Challenge Corporation (MCC) élargit son champ d’action sur le continent africain. Au cours de sa réunion annuelle de « sélection » qui s’est tenue la semaine dernière, son conseil d’administration présidé par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, a sélectionné la Gambie et le Togo comme étant éligibles pour développer des compacts. Il s’agit d’un programme de subventions de cinq ans qui se concentre sur les investissements d’infrastructure à grande échelle et les réformes politiques et institutionnelles.

Le conseil d’administration du MCC a également choisi le Sénégal pour développer un compact régional concurrent ainsi que la Mauritanie pour un programme de seuil. Les programmes de seuil sont des subventions plus modestes du MCC, conçus pour soutenir les réformes politiques et institutionnelles qui s’attaquent aux facteurs limitant la croissance économique des pays qui ne répondent pas encore aux critères stricts d’éligibilité des compacts.

Les premiers compacts pour la Gambie et le Togo visent à stimuler le développement économique. Celui dédié au Sénégal a pour objectif de renforcer les connexions régionales. Le programme de seuil de la Mauritanie devra aider à renforcer la gouvernance démocratique et poursuivre la réforme des politiques pour libérer la croissance économique.

Le Millennium Challenge Corporation a signé son premier accord régional de transport avec les gouvernements du Bénin et du Niger.

« Ces investissements du MCC s’inscrivent dans le cadre du travail que nous réalisons dans le monde entier par le biais du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux », a déclaré le président américain, Joe Biden.

Côte d’Ivoire: Affi n’exclut pas une alliance avec le parti de Simone Gbagbo

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a reçu au siège de son parti l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des générations capables (MGC).« Mme Simone Ehivet Gbagbo est venue pour nous remercier de notre présence à l’occasion de l’Assemblée générale extraordinaire qui a porté sur les fonts baptismaux le MGC », son parti politique, a indiqué ce jeudi 15 décembre 2022 à la presse M. Affi N’Guessan.  

Le leader du FPI (opposition) a relevé qu’ils ont également échangé sur la situation nationale et sur les perspectives politiques, ajoutant qu’en tant que partis de la même mouvance idéologique ils ont évoqué ce qu’ils pouvaient « faire ensemble pour aider la Côte d’Ivoire à avancer ».  

Interrogé de savoir si pour les élections municipales et régionales de 2023 des alliances sont possibles entre le FPI et le MGC, il a répondu que « c’est une première rencontre, donc nous n’avons pas été aussi loin dans les échanges, mais ce sont des questions qui ne sont pas exclues ».

Mme Simone Gbagbo a expliqué être « dans une tournée de remerciement de tous ceux qui se sont déplacés et qui sont venus nous soutenir pendant la tenue de notre Assemblée générale extraordinaire » qui a consacré la naissance du MGC en août 2022.

« Nous avons été très touchés par le déplacement (du FPI), il a été très impressionnant et il était bon que nous venions les remercier. Nous sommes des partis politiques, il y a des échéances électorales qui s’annoncent, donc il est bon que les partis puissent discuter », a-t-elle laissé entendre.

Aujourd’hui, étant « la toute première visite, on n’est pas entré dans tous ces détails », a fait savoir Mme Gbagbo, faisant observer que leur « obédience politique étant la même, en tant que des partis de gauche, issus de la sociale démocratie, à ce niveau-là il est possible de bâtir quelque chose ensemble ».

Elle a insisté qu’ils ne sont pas encore arrivés au niveau d’un front uni, admettant que « les alliances politiques font partie des actes que les partis opposés et différents qui peuvent à un moment donné converger, posent mais c’est toujours le résultat d’une réflexion et d’une analyse ».

« Donnez-nous le temps de nous asseoir pour peser le pour et le contre afin d’arrêter quelque chose », a-t-elle poursuivi, rappelant avoir d’ailleurs contribué à la création du FPI « et donc si on est des partis ennemis, ça serait vraiment dommage ».

Pour elle, aujourd’hui, chacun devrait examiner pour voir s’il y a un chemin à emprunter ensemble ou s’il n’y a pas du tout de chemin à faire ensemble. Cette rencontre intervient à un moment où le FPI discute sur une possible alliance avec le Rhdp, le parti au pouvoir.

A Washington, Addo s’inquiète de la « présence de Wagner » au Burkina

Après le Mali, la compagnie militaire privée russe Wagner, offrirait ses services au Burkina Faso.À Washington où il participe au sommet États-Unis – Afrique qui s’est ouvert le mardi 13 décembre, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a affirmé que le Burkina Faso a fait appel aux services de la compagnie militaire privée russe, Wagner pour lutter contre les groupes jihadistes. 

« Aujourd’hui, les mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un arrangement avec le Mali pour que les forces Wagner présentes dans ce pays puissent intervenir au Burkina.», a déclaré Nana Akufo Addo alors qu’il rencontrait mercredi 14 décembre le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.

Selon le président sortant de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), « une mine dans le sud du Burkina » a été attribuée au groupe Wagner « en guise de paiement » de ses services.

Pour le chef de l’Etat ghanéen, « voir opérer » les mercenaires de Wagner « à notre frontière est particulièrement pénible pour le Ghana », soulignant la position ferme de son pays sur la guerre russo-ukrainienne.

« Outre le fait que nous n’acceptons pas l’idée que les grandes puissances fassent à nouveau de l’Afrique leur théâtre d’opération, nous avons une position particulière, que vous connaissez, sur la guerre en Ukraine, où nous avons été très clairs dans notre condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Par conséquent, la présence de ce groupe à nos frontières est un sujet d’inquiétude et de préoccupation considérable pour nous », a-t-il indiqué, espérant « avoir une occasion privilégiée de parler de ses implications » avec les autorités américaines.

Le gouvernement burkinabé n’a pas encore réagi aux déclarations du président ghanéen. Le Burkina Faso comme le Mali, la Guinée et le Soudan n’ont pas été invités au sommet Etats-Unis-Afrique en raison de leur instabilité institutionnelle. Ces quatre pays ont la particularité d’être dirigés actuellement par des juntes militaires.

Sénégal: l’Assemblée examine une motion de censure de l’opposition

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA évoquent principalement le nouveau scandale de trafic de passeports et l’examen de la motion de censure déposée par des députés de l’opposition.Le Quotidien se fait l’écho du démantèlement d’un réseau de faussaires impliqués dans un « scandale » de « passeports de service ». Plusieurs personnes ont été « arrêtées » dans cette « nouvelle affaire de faux passeports » d’après Bés Bi, soulignant que le « Trafric se poursuit ».

Le journal précise que douze personnes sont impliquées dont sept femmes. Pendant ce temps, le ministère des Affaires étrangères, qui a déployé un « important dispositif » pour démasquer les trafiquants, « annule les passeports délivrés entre le 1er janvier 2021 et le 13 décembre 2022 ».

Vox Populi estime que le démantèlement de ce réseau de faussaires fait suite au « scandale des passeports diplomatiques » ces derniers mois, ayant mis en cause d’anciens députés de la coalition du pouvoir. Concernant ce nouveau cas, la ministre « Aissata Tall Sall annonce l’arrestation des principaux faussaires et l’annulation de tous les passeports de service délivrés entre le 1er janvier 2021 et le 13 décembre 2022 ».

L’Observateur note que la Division des investigations criminelles (Dic) de la police nationale « frappe au cœur de la mafia » en arrêtant sept personnes dont un cadre d’une agence gouvernementale chargée des exportations. Le journal ajoute que « des autorités sont dans le collimateur des enquêteurs ».

Le vote de la motion de censure déposée par le groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) sera examiné ce jeudi à l’Assemblée nationale, selon Vox Populi. Toutefois Yewwi n’est « pas assuré (du soutien) des autres députés de l’opposition » pour renverser le gouvernement du Premier ministre Amadou Ba, qui a pourtant effectué sa déclaration de politique générale lundi dernier.

Sud Quotidien estime que Yewwi est « en mode combat ». En effet, les leaders de la principale formation de l’opposition, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, « fustigent l’arrestation des députés Massata Samb et Mamadou Niang, un stratagème du pouvoir pour priver l’opposition de la majorité des 83 voix requises pour l’adoption de la motion de censure ».

Quoi qu’il en soit, L’AS note que le Premier ministre Amadou Ba est « face à l’histoire ». Un de ses prédécesseurs, Abdoul Mbaye, avait survécu à une motion de censure du groupe parlementaire de la formation de l’ex-président Abdoulaye Wade, au début du premier mandat du président Macky Sall. Il avait notamment « subi les assauts des libéraux qui ont voulu rendre la voie difficile à la gouvernance Macky Sall », rappelle le quotidien.

Mais aujourd’hui, estime EnQuête, c’est « l’unité de l’opposition (qui est) en jeu ». « A travers cette motion de censure, Yewwi Askan Wi maintient la pression sur le régime » de Macky Sall alors que Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), la deuxième grande coalition de l’opposition, « se plaint d’avoir été mis devant le fait accompli ».

En football, le Maroc ne sera pas l’adversaire de l’Argentine en finale de la Coupe du monde, dimanche prochain, au Qatar. Les Lions de l’Atlas ont perdu (2-0) hier leur demi-finale face aux Bleus, les champions du monde en titre qui « ramènent leur étoile jusqu’en finale », souligne Stades.

Après la défaite face à la France, Bés Bi a constaté une « ambiance de deuil au Maroc » quoique les Marocains soient fiers de « leurs héros ». Toutefois, le sélectionneur marocain, Walid Regragui, note dans Stades que ses joueurs ont « donné le maximum » face à une équipe de France « intraitable ».

Selon Le Soleil, les partenaires du prodige Kylian Mbappé sont prêts pour « l’apothéose » face à l’Argentine de Lionel Messi, le meilleur joueur du monde qui espère lui-aussi inscrire le seul trophée qui manque à son immense palmarès.

Côte d’Ivoire : début du contrôle de l’affichage des prix

L’opération d’affichage des prix plafonnés de certains produits de grande consommation, lancée à quelques jours des fêtes de fin d’année, vise notamment les boutiques et les supérettes.Elle a été officiellement lancée ce mercredi 14 décembre 2022 par la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC, publique), Dr Ranie-Didice Bah-Koné, à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan.

Les prix des denrées alimentaires connaissent une flambée en raison de la crise russo-ukrainienne. Pour contenir cette pression inflationniste, le gouvernement ivoirien a plafonné les prix de certains produits sur la période du 16 novembre 2022 au 15 février 2023.

Le plafonnement des prix concerne notamment l’huile de table raffinée, la viande de bœuf, la tomate concentrée, le riz, le sucre, le lait en poudre et les pâtes alimentaires. Les boutiques et les supérettes sont ciblées parce que la majorité d’entre elles n’affichent pas de prix.

L’Etat ivoirien se prononce sur les différends dans la filière hévéa

Le gouvernement ivoirien réagit à la suite des demandes d’adhésion de l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI au sein de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa.Dans un courrier dont APA a reçu copie, ce mercredi 14 décembre 2022, le Commissaire du gouvernement auprès de l’APROMAC annonce les mesures prises par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, « après examen des différentes revendications » des parties.

Selon la note du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable « la demande d’adhésion de l’ANAPHA-CI doit faire l’objet d’un examen diligent et d’une décision finale dans un délai maximum de trois mois ».

La note mentionne que « les Assemblées générales électives et extraordinaires prévues le vendredi 16 décembre 2022 sont maintenues ». Toutefois, la clause d’ancienneté préalable à toute nouvelle adhésion devrait être « retirée le temps pour l’administration de réglementer la question par des textes appropriés ».

« Le Collège des producteurs devra convoquer dans les meilleurs délais une Assemblée générale pour acter la réintégration de l’APROCANCI conformément au protocole d’accord établi entre les parties concernées lors de la mise en place dudit Collège », poursuit le texte.

A la demande expresse du directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, une réunion s’est tenue ce mardi 13 décembre 2022 avec les différentes parties de la filière hévéa.

Dans sa requête, l’ANAPHA-CI se dit « fondée à revendiquer son adhésion à l’APROMAC au regard des dispositions de l’ordonnance relative aux Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), soutenant que les textes n’enferment pas la procédure d’adhésion dans un délai.

De son côté, l’APROCANCI a déclaré avoir été exclue de la gouvernance du Collège des planteurs dont elle était membre, mais aussi n’avoir reçu aucun financement pour ses activités. Les deux organisations s’étaient élevées contre la tenue le 16 décembre 2022 de l’Assemblée générale élective devant renouveler les instances de l’APROMAC.

Elles dénoncent notamment la clause modificative instaurant une ancienneté d’existence de trois ans à toute association sollicitant son adhésion au sein du Collège des producteurs. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022, Issouf Camara, le secrétaire général de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) avait soutenu l’ancienneté de trois ans.

La FPHCI récuse l’entrée dans le processus électoral en cours de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales. Pour M. Camara, cela pourrait « fausser les calculs ». 

L’ANAPHA-CI a été « créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, cette association a déposé son dossier de reconnaissance déjà à l’APROMAC », indiqué Issouf Camara, ajoutant que de la date de création à celle du dépôt du dossier, « en 47 jours, cette association a fait adhérer 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, donc éligible à l’OIA APROMAC ».

La filière hévéa, à l’instar de plusieurs autres filières, s’est dotée d’une Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA). Depuis l’année 2020, l’APROMAC a été officiellement reconnue comme étant l’OIA de la filière hévéa en Côte d’Ivoire.

L’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels).

Hévéa ivoirien : tension dans la filière à l’orée d’une AG élective

Les dirigeants sortants de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière, sont accusés d’avoir créé une association, dont la candidature pourrait « fausser les calculs » lors de l’Assemblée générale élective prévue ce 16 décembre 2022.La Fédération des OPA des producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) récuse notamment l’entrée dans le processus électoral de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales.

L’ANAPHA-CI a été « créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, cette association a déposé son dossier de reconnaissance déjà à l’APROMAC », a dit M. Issouf Camara, secrétaire général de la FPHCI, ajoutant que de la date de création à celle du dépôt du dossier, « en 47 jours, cette association a fait adhérer 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, donc éligible à l’OIA APROMAC ».

« Même le ministère de l’Agriculture, au temps du ministre Mamadou Sangafowa, malgré les campagnes sur le terrain, nous n’avons pas dépassé les 11.000 producteurs (en termes de recensement) », a fait remarquer M. Issouf Camara, estimant que cela pose un « problème d’éthique ».

M. Issouf Camara, le secrétaire général de la FPHCI, a ensuite fait observer que le mandat en cours des dirigeants actuels devrait s’achever le 26 juin 2022, mais déjà le 23 juin 2022 l’ANAPHA-CI a déposé son dossier de reconnaissance et « demande à être membre à part entière de l’APROMAC ».

Suite au dépôt, un accusé de réception a été remis à l’ANAPHA-CI le 11 juillet 2022 en vue d‘être membre de l’APROMAC. Pour M. Camara, on ne peut pas empêcher des personnes de mettre en place une association, toutefois leurs desseins ne doivent pas ignorer les problèmes de la filière hévéicole.  

« Ce sont les Techniciens du développement hévéicoles (TDH), agents de l’APROMAC sous la responsabilité de M. Konan Albert qui sont le relais de cette nouvelle association », a affirmé M. Camara, faisant savoir que « ce sont les TDH qui ont commencé à faire les enrôlements des planteurs ».

M. François Nogbou, le président du Syndicat national des planteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (SYNAPHECI), a soutenu que c’est M. Eugène Kremien, le président sortant de l’APPROMAC qui a « monté l’ANAPHA-CI de toute pièce ». Le président sortant a laissé entendre qu’il ne compte pas rempiler.  

M. Issouf Camara a révélé que ce mardi, à la veille de cette conférence de presse, le président sortant M. Eugène Kremien a demandé au ministère de tutelle, lors d’une rencontre que « l’autorité de régulation prenne le contrôle de l’APROMAC ». 

Pour le secrétaire général de la FPHCI, Issouf Camara, « la filière hévéa toute entière vient d’échapper à un attentat perpétré par Kremien et son (organisation) ANAPHACI et nous pensons que l’Etat de Côte d’Ivoire ne va pas suivre » cette démarche.

La filière hévéa, à l’instar de plusieurs autres filières, s’est dotée d’une Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA). Depuis l’année 2020, l’APROMAC a été officiellement reconnue comme étant l’OIA de la filière hévéa en Côte d’Ivoire, premier producteur africain. 

L’APROMAC regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels). M. Camara a assuré que « l’Assemblée générale va se tenir dans les normes » selon la décision de deux collèges.

L’ANAPH.A-CI a cinq membres fondateurs qui forment le Bureau Exécutif de l’Association. L’organisation est présidée, selon une note explicative de l’objet, par M. Léonce Obrou Aka, avec un vice-président M. Alexis Mossou Kadjo. L’objectif de la nouvelle association est de veiller au bien être des planteurs d’hévéa. 

Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté en 2021 environ 850 milliards de Fcfa, Le pays qui envisage de rester leader africain de la production d’hévéa vise le 3e rang mondial, avec une production en passant de 1,100 million de tonnes par an à 1,5 million de tonnes par an.

Lutte contre le terrorisme au Bénin : une loi punit les militaires déserteurs

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a désormais la possibilité de juger les militaires déserteurs ou refusant d’aller au front contre le terrorisme.Le Bénin veut s’assurer de la loyauté de ses soldats dans la lutte contre le terrorisme. Pour ce faire, les parlementaires béninois ont adopté à l’unanimité, le jeudi 08 décembre 2022, la loi n°2022 complétant la loi n°2018-16 du 28 décembre 2018 portant Code pénal en République du Bénin. Celle-ci prévoit la poursuite judiciaire des militaires qui refusent ou fuient les rangs de l’armée béninoise engagée dans le combat contre les jihadistes.

Cette loi modifiée comporte toutes les nouvelles dispositions insérées dans le texte, notamment celles relatives aux infractions spécifiques aux membres des Forces armées ou de sécurité publiques et assimilées.

En son article 2, elle donne compétence à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) de juger les infractions propres aux membres des forces armées ou de sécurité publique et assimilées.

« Il convient d’introduire dans le droit positif des dispositions visant à sanctionner toute personne coupable de désertion ou autres infractions connexes ou similaires : qui pourraient être commises par un membre des Forces de sécurité ou de défense régulièrement incorporé qui, sans droit, rompt le lien qui l’attache à son corps », souligne le rapport de la commission des Lois.

L’adoption de cette nouvelle disposition vise à renforcer la défense et la sécurité du Bénin en la dotant d’un arsenal juridique de définition et de répression des infractions spécifiques aux membres des Forces de défense et de sécurité.

Depuis novembre 2021, le Bénin a enregistré des attaques terroristes dans sa partie Nord. L’armée béninoise et les hommes de la police républicaine ont été déployés dans ces zones pour parer à la menace terroriste. 

Burkina : Le Président du Parlement de la transition à Bamako

Pour son premier voyage à l’étranger, Ousmane Bougouma a choisi le Mali où il va rencontrer le Chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta et participer à la clôture de la session du Conseil national de la Transition malien.Le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougma, accompagné d’une délégation de députés, est arrivé ce mercredi 14 décembre à Bamako, pour une visite de 72h, a rapporté le Parlement.

Il a été accueilli à l’aéroport par son homologue, le président du Conseil national de la transition, le Colonel Malick Diaw.

« Pour sa première sortie officielle, le Dr Ousmane Bougma a fait le choix du Mali, pour selon lui, renforcer les liens d’amitié entre ces deux peuples qui partagent une histoire et une géographie commune », a expliqué le Direction de la communication de l’ALT, précisant que le Dr Bougouma va rencontrer le président du Mali le colonel Assimi Goïta avant d’échanger avec la diaspora Burkinabè. Il participera aussi à la clôture de la session parlementaire du Conseil national de la Transition (CNT).

Ce voyage du président de l’ALT à Bamako alimente encore les débats sur les velléités de rapprochement entre Ouagadougou et Moscou.

Le capitaine Ibrahim Traoré avait également effectué sa première visite à l’étranger à Bamako où il avait parlé de lutte contre le terrorisme avec le colonel Assimi Goïta et de coopération avec la Russie, selon des sources concordantes.

Mondial 2022 : l’armada française face au verrou marocain

Les Bleus et les Lions de l’Atlas se disputent, ce mercredi à Al Bayt Stadium de Doha, une place en finale de la Coupe du monde.« Il y a juste un mois, si vous demandiez à un Marocain si on peut remporter le Mondial, il vous aurait ri au nez », souligne Bassam Nejjar, journaliste sportif à MEDI 1 TV (télévision privée). Mais contre vents et marées, les Lions de l’Atlas sont sortis premiers de leur poule au premier tour devant la Croatie, la Belgique et le Canada. Dans la phase à élimination directe, ils ont fait mordre la poussière à l’Espagne et au Portugal pour se donner le droit de défier ce soir la France, tenante du titre.

« Sur le plan footballistique, c’est un affrontement entre David et Goliath, entre les champions du monde en titre et des Marocains qui n’étaient pas du tout attendus à ce stade de la compétition », estime M. Nejjar pour qui néanmoins « tout est possible » tant ses compatriotes ont renversé des montagnes au Qatar.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc est à deux matchs seulement du sacre. Le premier face aux Bleus s’annonce « très compliqué », prédit Amine El Amri. En mission à Doha, ce journaliste sportif du quotidien Le Matin fait remarquer que l’équipe menée par Walid Regragui est « prête à aller de l’avant » en toutes circonstances avec un mental hors du commun. « C’est la plus grande valeur qu’a transmise le sélectionneur aux joueurs », indique-t-il.

En conférence de presse d’avant-match, l’ancien coach du Wydad Athletic Club a affiché ses ambitions en balayant d’un revers de main la pensée ambiante selon laquelle le Maroc a déjà réussi quoi qu’il advienne : « On a faim et on n’est pas fatigués. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde. Ce ne sont pas des paroles en l’air ».

Son pair français Didier Deschamps prend en tout cas très au sérieux cette demi-finale inédite qui sera arbitrée par le Mexicain César Ramos. « Le Maroc mérite respect et reconnaissance. C’est tout sauf une surprise (d’être dans le dernier carré) quand on a encaissé un but en cinq matchs », affirme le champion du monde comme joueur en 1998 et entraîneur en 2018.

Jusque-là, la France et le Maroc se sont affrontés à cinq reprises en match amical. Le bilan est de 3 victoires pour les Tricolores et de 2 nuls. Le dernier duel entre les deux pays remonte au 16 novembre 2007. Ce jour-là, au Stade de France, un score de parité (2-2) a sanctionné la partie avec des buts de Sidney Govou (15′) et Samir Nasri (76′) contre des réalisations de Tarik Sektioui (8′) et Youssef Mokhtari (85′). Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Le vainqueur rejoindra en finale de la Coupe du monde l’Argentine, qualifiée la veille aux dépens de la Croatie (3-0).

Le physique, la clé du match ?

Après cinq rencontres dans le tournoi, les corps sont éprouvés surtout ceux des Marocains dont le style de jeu impose de considérables efforts physiques tout au long des matchs. « La fraîcheur physique est un vrai casse-tête pour Regragui dans ce second tour. Ce débat se posait déjà face à l’Espagne, puis contre le Portugal, mais les joueurs ont tenu bon. Contrairement à la France qui a fait tourner son effectif contre la Tunisie (défaite un à zéro), le Maroc a une composition stable depuis le début du Mondial. Cependant, avec la motivation et l’adrénaline, les souffrances physiques sont oubliées », se persuade Bassam Nejjar. Le journaliste sportif à MEDI 1 TV en veut pour preuve le rayonnement au milieu de terrain de Sofiane Amrabat, véritable rampe de lancement, qui n’a manqué aucune minute au Qatar malgré des douleurs au dos ayant nécessité une infiltration. « On ressent les douleurs, mais on va se préparer. Pas le choix », promet le sociétaire de la Fiorentina, en Serie A italienne.

En défense, « le retour de Nayef Aguerd semble improbable. Romain Saïss et Noussair Mazraoui ont été bichonnés par le staff médical pour qu’ils soient opérationnels.  Quoi qu’il en soit, l’effectif compte 26 joueurs et on a vu face au Portugal qu’il y eu des changements dans le onze sans que cela impacte le résultat final », rappelle Amine El Amri du quotidien Le Matin, convaincu que tout se passe actuellement dans la tête et « les Lions de l’Atlas ont ce qu’il faut » au plan psychologique pour puiser dans leurs ressources.

« Avec la blessure d’Aguerd contre l’Espagne, beaucoup redoutaient que l’aventure se termine pour le Maroc au tour suivant. Mais la prestation de Jawad El Yamiq face au Portugal a donné de la confiance à l’équipe. Et même à la sortie sur blessure de Romain Saïss lors du quart de finale, Badr Benoun s’est montré efficace. Pour Mazraoui, sa doublure Yahya Attiat Allah est une belle surprise dans ce Mondial. Cette défense a donc fait le job », conclut M. Nejjar.

Côté français, des doutes subsistent sur l’état de santé du défenseur central Dayot Upamecano et du milieu relayeur Adrien Rabiot. La malédiction du champion du monde en titre brisée, les Bleus partent avec la faveur des pronostics. Sur la pelouse d’Al Bayt Stadium, ce sera une autre paire de manches face à une formation qui crève l’écran à sa manière et qui gagnera à coup sûr la bataille des gradins. Grâce à un pont aérien établi par la Royal Air Maroc, avec une dizaine de vols spéciaux à partir de Casablanca, d’autres inconditionnels des Lions de l’Atlas ont rejoint dans la capitale qatarie une marée humaine acquise à la cause du Royaume chérifien.

« L’Afrique a peu contribué au changement climatique » (Blinken)

L’administration Biden propose de « travailler ensemble » avec l’Afrique pour relever les défis liés au changement climatique.Ce mardi 13 décembre, au premier jour du forum Etats-Unis – Afrique, à Washington, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré quelques dirigeants du continent noir pour discuter de « la conservation, l’adaptation au climat et la transition énergétique ».

Face aux présidents de la République démocratie que Congo (RDC), des Seychelles, de la Zambie, du Nigeria et du Gabon, le chef de la diplomatie américaine s’est exprimé sur « l’attention qui doit être portée sur l’Afrique » en raison de « l’urgence croissante de la crise climatique ». « Comme nous le savons, 17 des 20 pays les plus vulnérables au climat dans le monde se trouvent sur le continent africain », a-t-il rappelé, soulignant que « 18 millions de personnes ont été confrontées à la faim pendant quatre années consécutives dans la corne de l’Afrique ».

Selon le secrétaire d’État américain, « la communauté de tout le continent ressentent l’impact du changement climatique », ajoutant que « de violentes tempêtes se sont abattues sur l’Afrique australe », alors que « la hausse des températures attise les incendies de forêt en Afrique du nord ». À cela s’ajoute « la montée des eaux » qui « menace les vies et les moyens de subsistance des nations insulaires, tandis que les phénomènes météorologiques extrêmes en Afrique centrale aggravent les crises alimentaires déjà existantes et alimentent les tensions qui nourrissent et alimentent les conflits violents ».

« Agir ensemble »

M. Blinken reconnaît que « les nations africaines ont relativement peu contribué à cette crise, mais qu’elles en subissent les conséquences de manière disproportionnée ». À ce titre, il juge « injuste et irréaliste de leur demander de tourner le dos au développement et aux opportunités économiques au nom d’une transition énergétique propre, de leur demander en fait de renoncer à ce que beaucoup d’entre nous ont fait dans le passé pour développer nos pays et nos économies ».

« C’est pourquoi, propose-t-il, nous pensons que le meilleur moyen de faire face à la crise climatique est de travailler ensemble ». La première piste de solution consiste à s’associer « pour préserver les écosystèmes ».

Dans ce sens, M. Blinken rappelle que « pour soutenir la gestion durable de la forêt tropicale du bassin du Congo, nous avons investi plus de 600 millions de dollars dans le Programme pour l’environnement en Afrique centrale, qui réunit le gouvernement américain et des ONG africaines et américaines ». Estimant que les « océans sont également un élément clé de cette lutte », il explique que c’est pour cette raison que les Etats-Unis ont lancé un programme « pour encourager les pays à s’engager à protéger au moins 30% de leurs eaux océaniques d’ici 2030 ».

« Deuxièmes, poursuit-il, nous nous associons pour rendre les engagements et les communautés plus résilientes face au changement climatique ». Concrètement, « le plan d’urgence du président pour l’adaptation et la résilience travaille avec les gouvernements nationaux à gérer les impacts du changement climatique ». À l’en croire, « cette initiative et d’autres visant à soutenir une agriculture résiliente au changement climatique sont de plus en plus cruciales », craignant une aggravation de la sécurité alimentaire par « l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».

Enfin, en troisième ressort, le secrétaire d’Etat américain indique « nous nous associons pour faire avancer une transition juste vers une économie propre qui préserve notre planète et favorise les opportunités économiques inclusives ».

Après une pause de sept ans, le Forum Etats-Unis – Afrique se tient du 13 au 15 décembre. Quarante-neuf gouvernements africains sont invités à prendre part à cette rencontre visant à raffermir les relations entre les États Unis et le continent africain.

Bénin: Bolloré Transport & Logistics veut renforcer sa collaboration avec les forces armées

Bolloré Transport & Logistics Bénin est un acteur de référence de la logistique au Bénin et au Niger.Bolloré Transport & Logistics Bénin a organisé les 15 et 16 novembre 2022 une réunion d’échanges avec les Forces Armées Béninoises (FAB) pour évoquer les différentes questions liées à la sécurité et la sureté des activités logistiques s’inscrivant dans le cadre du projet fuseau-ouest le long du corridor Cotonou-Niamey.

Cette rencontre a été animée par Johanne LAMOTTE, Responsable régional sûreté de Bolloré Transport & Logistics, avec le support des équipes QHSE locales et la participation d’une délégation de l’État-major des FAB. Basée sur le partage d’expériences, elle a également été l’occasion de réfléchir ensemble sur les axes d’amélioration en vue de renforcer leur collaboration.

« Nous sommes ravis et honorés de coopérer avec les Forces Armées Béninoises et de déployer tout notre savoir-faire en matière de transport et de logistique pour remplir au mieux notre mission de prestataire logistique. Nous ressortons satisfaits de cette réunion d’échanges qui représente un bel exemple d’initiative civilo-militaire et qui nous a permis d’avancer efficacement sur différents sujets. » a déclaré Pierre NGON, Directeur général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Fort de son expertise dans les domaines du transport multimodal et de la logistique sur mesure, Bolloré Transport & Logistics Bénin a été missionné pour organiser et gérer ces opérations depuis le Niger jusqu’au port de Cotonou. La mission comprend deux volets : l’acheminement par voie terrestre des cargaisons via les terre-pleins sécurisés de l’entreprise au Niger et au Benin et la mise en FOB sur des navires affrétés.

À propos de Bolloré Transport & Logistics Bénin

Bolloré Transport & Logistics Bénin est un acteur de référence de la logistique au Bénin et au Niger. Spécialiste de la logistique de « bout en bout », Bolloré Transport & Logistics Bénin assure le transport, le stockage, l’entreposage et la livraison des marchandises à partir du Port de Cotonou. Spécialiste de la consignation maritime, commissionnaire agréé en douane, l’entreprise offre à ses clients des solutions maritime et aérienne import/export ainsi que des solutions logistiques sur mesure. Certifié ISO 9001- 2015, Bolloré Transport & Logistics au Bénin et au Niger emploie aujourd’hui près de 350 personnes et mène des actions en faveur des populations locales en partenariat avec des ONG.

Contacts presse :

Francis Vikou, Responsable Communication – Bolloré Transport & Logistics au Bénin

T +229 96 39 53 52 / +229 21 36 83 03 – francis.vikou@bollore.com

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com

Sénégal : les fonds Covid « malmenés », Macky Sall garde le suspense

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA évoquent principalement le traitement des cas de malversations des fonds publics sous le magistère de Macky Sall, le président sénégalais qui refuse toujours de fournir une réponse claire sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2024.L’Observateur s’indigne face au « vol en plein régime », notant une « culture d’impunité face aux malversations persistantes » dans la gestion des fonds publics sous l’ère du président Macky Sall. Le journal fait allusion aux différents rapports des organes de contrôle de l’Etat dont le dernier en date est celui de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ces rapports font régulièrement état de cas de détournement de deniers publics sans qu’il n’y ait une suite judiciaire, dénonce-t-il.

« Je compte proposer une loi de révision des missions de l’Inspection générale d’Etat (IGE) », promet l’ex-Premier ministre Aminata Touré, qui s’est rangée maintenant dans le camp de l’opposition après sa brouille avec le régime de Macky Sall sur la question du troisième mandat et sa non désignation pour être la candidate du pouvoir pour diriger l’Assemblée nationale après avoir dirigé la liste de la coalition présidentielle aux élections législatives de juillet dernier.

Bés Bi constate aussi que « des ministres (sont) mouillés » après avoir lu le rapport de la Cour des comptes consacré à la gestion des fonds Covid-19 pour les années 2020 et 2021. Interpellé pour expliquer comment la subvention de plus de 400 millions a été utilisée, le directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère des Sports, Mamadou Ngom Niang, « admet la violation, sollicite la tolérance et cite le ministre Matar Ba », l’ancien chef de ce département, note le journal qui relève que « plus de 313 millions (ont été) indûment payés à des non membres du Comité de gestion des épidémies ».

Sous un autre angle, Walf Quotidien estime que « les Dage paient pour tout le monde » dans ces détournements découverts dans les ministères par la Cour des comptes. Le journal se demande ainsi s’ils ne sont pas les « agneaux du sacrifice ». « Ce sont ces fonctionnaires qui iront au casse-pipe, au nom du principe de l’irresponsabilité comptable et pénale de leurs ministres. Des ministres que la loi protège et qui ne répondent – politiquement – que du président de la République qui peut, si ça lui chante, ne pas renouveler leur +contrat+ dans le prochain remaniement », déplore le journal, appelant dès lors à la révision de cette « législation inique ».

L’écho suscité par cette série de malversations de fonds publics rappelle à Sud Quotidien la « gouvernance sobre et vertueuse » prônée par le président Macky Sall au début de son premier mandat, en 2012. A un peu plus d’un an de la fin de son deuxième mandat, le chef de l’Etat sénégalais a « manqué » ce « rendez-vous » de la sobriété dans la gestion des deniers publics, critique le journal.

Alors qu’il est appelé à donner une réponse claire sur son éventuelle candidature pour l’élection présidentielle de 2024, Macky Sall souligne dans Le Soleil : « Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais ». La Constitution sénégalaise indique depuis le référendum de 2016 que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », mais ses partisans et certains juristes estiment que le président Sall va terminer en 2024 son premier mandat quinquennal. En revanche, ses adversaires et d’autres acteurs de la société civile soulignent qu’il n’a pas le droit de se représenter pour multiples raisons, dont celle morale.

« Il est normal que je sois critiqué dans mon action politique, pas seulement dans mon travail de président », tente de répondre Macky Sall à ses détracteurs dans Vox Populi. « Il est clair qu’aujourd’hui il n’y a pas de débat juridique. Que je sois candidat ou non, c’est ma décision. Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais », a-t-il ajouté.

L’armée nigériane a massacré des enfants dans sa guerre contre Boko Haram (média)

Des enquêtes menées par l’agence Reuters sur des opérations militaires contre le groupe jihadiste révèlent que des milliers d’adolescents ont été délibérément tués par des soldats.Cinq jours après avoir révélé le secret programme d’avortement forcé mené par l’armée nigériane contre des femmes et filles ayant eu des relations avec des membres de Boko Haram, l’agence Reuters charge à nouveau les forces de défense et de sécurité du pays. Dans une enquête publiée lundi 12 décembre, l’agence d’information anglaise, citant des témoins, affirme que « l’armée nigériane a massacré des enfants dans sa guerre contre les insurgés islamistes ».

« Plus de 40 soldats et civils ont déclaré à Reuters avoir vu l’armée nigériane tuer des enfants ou vu des cadavres d’enfants après une opération militaire. Les estimations s’élèveraient à des milliers », écrit l’agence.

Nos confrères soutiennent que des soldats et des gardes armés employés par le gouvernement leur ont déclaré que les commandants de l’armée leur avaient ordonné, à plusieurs reprises, de « supprimer » des enfants supposés collaborer avec des militants de Boko Haram ou de sa branche de l’État islamique, ou avoir hérité du sang contaminé de pères insurgés.

Des meurtres intentionnels de milliers d’enfants se sont ainsi produits avec une fréquence floue dans la région pendant la guerre, selon les témoins interrogés par Reuters. Cette dernière signale qu’elle n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante chacune de ces estimations. Mais, précise-t-elle, les journalistes ont enquêté sur six incidents spécifiques et ont découvert, sur la base de témoignages oculaires, qu’au moins 60 enfants au total avaient été tués dans ces épisodes, le plus récent en février 2021.

Selon Reuters, la plupart des enfants des six actions menées par l’armée ont été abattus, certains dans le dos alors qu’ils fuyaient. Mais les soldats ont utilisé une gamme de méthodes pour tuer. Des témoins ont détaillé des cas spécifiques dans lesquels des soldats nigérians ont également empoisonné et étouffé des enfants.

« Les soldats ont dit qu’ils ont tué ces enfants parce qu’ils sont des enfants de Boko Haram », témoigne une mère de bébés jumeaux citée par l’agence anglaise.

Certains parents ont déclaré à Reuters qu’ils avaient été laissés à l’agonie parce que leurs enfants avaient été emmenés par l’armée et ne sont jamais revenus. Ils ne pouvaient pas être sûrs, ont-ils dit, si leurs enfants disparus depuis longtemps étaient morts ou vivants.

Ce travail est basé sur des entretiens avec 44 témoins civils ayant eu connaissance de meurtres et de disparitions d’enfants. Reuters a également interrogé 15 membres des forces de sécurité, des soldats, des miliciens locaux et des gardes armés, qui ont déclaré avoir participé ou observé des assassinats ciblés d’enfants.

Mondial 2022 : le Maroc va « décomplexer le foot africain »

Premier pays africain à se hisser en demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc fera des émules dans le continent noir, assure, dans un entretien avec APA, le journaliste Mamadou Koumé, ancien président de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).Le Maroc a fait sauter le plafond de verre des sélections africaines au Mondial. Sur le continent noir, quelles peuvent être les conséquences de cet exploit ?

Ce résultat va décomplexer le football africain. Les autres nations vont se dire que c’est désormais possible pour elles aussi. Car quand on interroge le palmarès du Maroc sur le continent noir, il n’y a qu’un seul trophée : la Coupe d’Afrique des nations (Can) remportée en 1976. Si les Lions de l’Atlas sont parvenus à créer la sensation au Qatar, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Sénégal, le Ghana… voudront également rééditer cette performance. Le Maroc va alors être la référence. Il sera copié. Les autres pays vont essayer de savoir ce qui explique cette performance pour s’en inspirer.

Le Maroc a plusieurs fois échoué à obtenir l’organisation du Mondial. Avec l’épopée qatarie, est-ce qu’il y a des raisons d’espérer pour le Royaume chérifien ?

Le Maroc s’est porté candidat à cinq reprises pour organiser la Coupe du monde de football, notamment celle de 2010 finalement attribuée à l’Afrique du Sud. Maintenant, je crois que ce pays dispose d’une référence sportive avec cette demi-finale contre la France. En outre, le Maroc possède énormément d’infrastructures et d’équipements. Tous les pays africains qui, faute de stades aux normes, ne pouvaient pas jouer chez eux, étaient accueillis par le Maroc pour y disputer leurs matchs. De plus, le Maroc est proche de l’Europe. C’est un carrefour de cultures et de civilisations. Ces Lions de l’Atlas ont fait la publicité du Maroc, du foot marocain et africain. Le Royaume chérifien a donc des atouts s’il se porte candidat pour abriter la Coupe du monde 2030. Celle de 2026 étant déjà attribuée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Dans un avenir proche, le Maroc pourrait bien être le second pays africain à organiser la compétition.

Comment voyez-vous la demi-finale entre le Maroc et la France ?

L’affiche est inédite en Coupe du monde. Pour moi, c’est du 50-50. Le Maroc a agréablement surpris dans ce tournoi. C’est l’une des équipes, avec les Pays-Bas et l’Angleterre, ayant bouclé le premier tour avec le plus grand nombre de points (7). Défensivement, lesLions de l’Atlas sont très solides (1 seul but encaissé en 5 matchs). Ils vont rencontrer la France, championne du monde en titre. Les Bleusont également fait forte impression. Et la formation de Didier Deschamps a beaucoup de chance. Tout compte fait, ce sera un match équilibré. Les joueurs des deux sélections jouent dans les mêmes championnats. Toutefois, la plupart des Français évoluent dans de grands clubs contrairement aux Marocains. Mais le football reste un sport collectif. De ce fait, on va vers une partie âprement disputée. La seule appréhension qu’on peut avoir pour le Maroc, ce sont les joueurs blessés. On ne sait pas si certains effectueront leur retour à la compétition lors de cette demi-finale.

Sur le plan symbolique, que représente ce duel pour les deux nations ?

Ce match a beaucoup de significations. Le Maroc a été un protectorat français de 1912 à 1956, pendant près d’un demi-siècle. Il y a beaucoup de Franco-Marocains établis dans l’Hexagone depuis très longtemps. Ils y ont fondé des familles. Les Marocains d’origine sont aussi présents en Belgique ou encore en Espagne. Géographiquement, le Royaume chérifien est proche de ces pays européens. Dans l’équipe du Maroc, il y a deux joueurs (Romain Saïss et Sofiane Boufal) qui sont nés en France et y ont été formés. Le sélectionneur Walid Regragui, ayant également vu le jour en France, y a été formé avant de jouer entre autres à Toulouse, Ajaccio et Grenoble. Cette rencontre sera donc particulière à bien des égards.

Côte d’Ivoire : évaluation du système alimentaire

Un atelier, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a permis d’identifier les principales contraintes du système agro-alimentaire et de mettre en lumière les points d’accès pour des politiques novatrices.Cet atelier de consultation sur les systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire qui a réuni le 11 mars 2022 environ une centaine d’acteurs et parties prenantes, vise des investissements clés en vue de la transformation durable du système alimentaire du pays.

Sollicité par le gouvernement ivoirien, l’atelier a bénéficié de l’appui financier de l’Union européenne (UE), de l’assistance technique du Centre français de recherche agronomique et de coopération internationale (CIRAD), et de l’expertise de la Cellule d’analyse de politique économique du CIRES (CAPEC).

Les équipes-pays, dirigées par le gouvernement et appuyées par les délégations de l’UE, les représentants de la FAO et du CIRAD ont piloté l’ensemble de ce processus. Ouvrant les travaux, Mme Viviane Gossan Coulibaly, qui représentait le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Abdourahmane Cissé, s’est félicitée de l’organisation de cette consultation.

Pour elle, « cet atelier devra permettre de développer une compréhension commune des défis prioritaires pour une transformation des systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire ». La Côte d’Ivoire a conduit le plaidoyer pour inscrire la nutrition comme thème de l’année 2022 de l’Union africaine.

Les défis du système alimentaire 

Selon M. Samy Gaiji, le Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire à cette époque, de nombreux défis demeurent pour assurer une durabilité du système alimentaire tant au niveau social, économique et environnemental, en dépit des avantages agro-pastoraux et halieutiques dont le pays regorge.

M. Stéphane Brossard de l’Union européenne (UE) a quant à lui, soutenu la nécessité de faire un diagnostic du système alimentaire en Côte d’Ivoire afin de susciter de bonnes décisions en vue de sa durabilité. Le système alimentaire est un ensemble de processus concernant la nutrition, l’alimentation, la santé, le développement communautaire et l’agriculture.

« A l’heure où de nouvelles perturbations arrivent dans le système alimentaire, après la crise du Covid-19 maintenant celle de l’énergie et des céréales, il est indispensable d’avoir une connaissance fine des systèmes alimentaires ivoiriens, de connaître leurs points de faiblesse mais aussi leurs forces, afin de pouvoir prendre les bonnes décisions. » a-t-il ajouté.

Les systèmes agro-alimentaires dans les pays en développement et particulièrement en Côte d’Ivoire, tels qu’ils fonctionnent, ne parviennent pas à nourrir sainement les populations et à garantir un mode de vie convenable pour l’ensemble des acteurs tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles.

Ils sont confrontés à plusieurs défis sur les plans alimentaire, nutritionnel, démographique, foncier mais aussi sur les plans de de l’autosuffisance, de l’innovation technologique, de la préservation de la biodiversité et du dérèglement climatique.

Un système plus inclusif et résilient 

 

Le processus de l’analyse du système alimentaire qui s’est déroulé en Côte d’Ivoire s’est articulé en deux étapes. En premier lieu, la définition du cadre général du système alimentaire a été établie. Ensuite, les données-clés relatives à ce système ont été identifiées.

La troisième étape consiste à organiser une consultation générale permettant à tous les acteurs du système alimentaire en Côte d’ivoire d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés et de trouver les solutions appropriées. Toutes les informations recueillies devraient être analysées et consignées dans un rapport final.

Les résultats de la consultation devront contribuer à enrichir la feuille de route de la Côte d’Ivoire qui a été présentée dans le cadre du Sommet mondial des systèmes alimentaires initié par le Secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, en septembre 2021 à New York.

Au niveau national, l’évaluation du système alimentaire, réalisée par les experts nationaux de la CAPEC contribuera à la création d’un système alimentaire plus inclusif, résilient et respectueux de l’environnement “ from farm to fork”.

Les conclusions de l’évaluation seront résumées dans un profil du système alimentaire du pays qui pourraient alimenter les futures politiques, dialogues et investissements en matière de systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire.

Guinée : Dadis Camara à nouveau malade, son procès renvoyé

La deuxième journée de l’interrogatoire de l’ex-président Moussa Dadis Camara n’est pas allée à son terme.Lundi 12 décembre, Moussâ Dadis Camara a  comparu devant le tribunal de Dixinn, à Conakry pour livrer sa part de  vérité dans le massacre du 28 septembre 2009. L’ancien président qui n’a  pas manqué de mordant a tenté de continuer sur la même lancée.

Répondant aux questions du juge Ibrahima Sory II Tounkara, il a affirmé avoir été  empêché de se rendre au stade du 28 septembre par son ancien « aide de  camp » et « homme de confiance », Toumba Diakité qu’il accusait pourtant  hier d’avoir été la main armée d’un complot orchestré contre lui par  l’ancien président de Guinée, Alpha Condé. L’ancien chef de l’État guinéen a indiqué que le Colonel Moussa Tiégboro Camara qui l’a précédé  au prétoire, était également au stade du 28 septembre le jour des faits.

Sa  déposition n’a pas laissé de marbre la partie civile. Pour Me Amadou DS  Bah, l’un des avocats des plaignants, l’accusé ne répond pas aux  questions. « Nous avons en face de nous, un accusé qui croit toujours  être le président de la République. Il sourit tout le temps, il ne  répond pas aux questions posées. Il donne des détails inutiles. Beaucoup  de questions lui ont été posées, mais il n’est pas convaincant dans ses  réponses. Il fait des déclarations qui n’ont rien à voir avec les  questions posées. En tout cas, il nous fait perdre assez de temps », a  réagi Me Alpha Amadou DS Bah.

Un avis  que ne partagent pas les avocats de la défense. « Nous pensons que les  choses se passent normalement comme prévu. Nous sommes satisfaits des  réponses données par notre client. Le président Dadis n’était pas au  stade et n’a donné l’ordre à personne », a soutenu Me Almamy Traoré, un  des conseils de l’ex président de Guinée. 

Cependant,  l’interrogatoire n’a pas pu se poursuivre en raison d’une dysphonie contractée par Moussa Dadis Camara. Il était à peine audible, entraînant  sur sa demande le renvoi de l’audience. Les débats reprendront le 19  décembre. Une décision à laquelle les parties au procès ne se sont pas  opposées.

Chef de la junte guinéenne (2008- 2009), Moussa Dadis Camara est placé en détention depuis son retour en Guinée, à la veille de l’ouverture du procès du 28-Septembre.

Il est poursuivi avec ses dix coaccusés pour « meurtres, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agents de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en danger, violence sexuelle, attentat à la pudeur, détention illégale de matériel de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions » dans le cadre du massacre qui s’est déroulé le 28 septembre 2009 au stade de Conakry, à la suite d’un rassemblement de l’opposition interdit par les autorités militaires d’alors.

Covid-19 : don de 2 millions de doses de Pfizer à la Côte d’Ivoire

Ce nouveau don des Etats-Unis porte le total des dons de vaccins Covid-19 du gouvernement américain à 12,1 millions de doses, soit 47% de tous les vaccins Covid-19 acquis par l’Etat ivoirien.Ces dons démontrent l’engagement du gouvernement américain à travailler avec le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour atteindre son objectif de vaccination contre la COVID-19, a déclaré Mme Joann Lockark, chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire.

« Je salue l’engagement et le travail acharné des médecins, des infirmières, des sage-femmes, des agents de santé communautaires et de tous ceux qui participent au quotidien à la vaccination contre la Covid- 19 », a dit Mme Joann Lockark.

Elle a affirmé que les Etats-Unis sont « fiers » d’être un partenaire de premier plan de la Côte d’Ivoire pour la vaccination contre la Covid-19 et ses efforts de riposte. Les Etats-Unis soutiennent également le pays pour la distribution de ces vaccins en toute sécurité et la formation des agents de santé.

Sous le leadership du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, la Côte d’Ivoire a récemment atteint une étape importante en vaccinant 52% de la population cible, l’un des taux de vaccination les plus élevés de la région ouest-africaine.

Ce dernier don de vaccins devrait accélérer les progrès vers l’objectif de vaccination complète des personnes âgées de 12 ans et plus (19 971 080 personnes), soit 70 % de la population ivoirienne.

GlobalVax, l’initiative du gouvernement américain dirigée par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), a accordé 22,7 millions de dollars, soit 14 milliards Fcfa pour accélérer et soutenir les efforts de vaccination.

En 2023, le gouvernement américain prévoit 16 millions de dollars supplémentaires pour soutenir les efforts du pays afin d’étendre et intégrer la vaccination Covid-19 à la vaccination de routine et aux soins de santé primaires.

« J’encourage toutes les personnes qui sont éligibles à se faire vacciner. Ce vaccin sûr permet de vous protéger ainsi que votre communauté », a lancé Mme Joann Lockark, la chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement américain s’est engagé à être le leader mondial dans le soutien à la vaccination contre la Covid-19 dans le monde et « nous nous engageons à poursuivre notre partenariat avec le gouvernement ivoirien pour lutter contre la pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire », a-t-elle poursuivi.

À ce jour, les États-Unis ont livré plus de 670 millions de doses de vaccin à plus de 115 pays. L’engagement à fournir des vaccins Covid-19 dans le monde entier confirme la promesse du président Biden selon laquelle les États-Unis seront « un arsenal » dans la lutte mondiale contre la pandémie.

Guinée : un mandat d’arrêt annoncé contre Alpha Condé

Les nouvelles autorités guinéennes annoncent un mandat d’arrêt international contre l’ex-président.Visé par des sanctions du département du trésor américain pour « des violations des droits de l’Homme », l’ex président de la Guinée, Alpha Condé va être confronté à de nouveaux ennuis judiciaires. Le garde des Sceaux, ministre de la Justice a annoncé qu’un mandat d’arrêt sera lancé contre Alpha Condé.

 « Il n’est pas hors-la-loi »

« Je reste formel là-dessus. Au nom de l’application cohérente de la politique générale du gouvernement, un mandat d’arrêt sera décerné contre M. Alpha Condé parce qu’il n’est pas hors-la-loi », a déclaré lundi 12 décembre, Alphonse Charles Wright, ministre guinéen de la Justice.

Alpha Condé a présidé les destinées de la Guinée de 2010 à 2021 avant d’être renversé par un coup d’état militaire le 05 septembre par les éléments des Forces Spéciales dirigés par le Colonel Mamadi Doumbouya. 

L’ex président avait changé la Constitution en 2019 pour s’octroyer un troisième mandat malgré la contestation qui a occasionné une répression qui a fait 99 morts dans les rangs des opposants, selon le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Cette entité regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques avait porté plainte contre Alpha Condé et certains de ses proches par l’intermédiaire de leurs avocats. 

Le 04 mai 2022, l’actuel ministre de la Justice, à l’époque Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry avait annoncé des poursuites judiciaires contre l’ex président Condé et 26 autres responsables de son régime pour des crimes de sang commis sous son magistère.

En Turquie depuis mai

Cette procédure judiciaire est restée jusque-là sans suite. De retour d’une tournée à l’étranger,  hier lundi décembre 2022, le ministre de la Justice a réitéré sa volonté de poursuivre la lutte contre les crimes de sang en Guinée. D’où le mandat d’arrêt émis contre l’ex-dirigeant guinéen.     

«  Comme je l’ai toujours dit, il faut que nous soyions en cohérence avec ce que nous disons. On ne peut pas engager des poursuites pour des crimes de sang jusqu’à date les parquets ne bougent pas », a affirmé Alphonse Charles Wright, contre Alpha Condé, 84 ans, qui a quitté la Guinée au mois de mai 2022 pour la Turquie pour des «raisons humanitaires ».

Assassinat de Norbert Zongo : la société civile pour un procès

Les Burkinabè réclament toujours justice pour Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune.Des organisations de défense des droits de l’Homme et de journalistes ont plaidé, mardi 13 décembre 2022, pour un jugement du dossier Norbert Zongo, du nom du journaliste d’investigation assassiné le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy, ville située à l’Ouest de Ouagadougou. 

Camarades, amis, familles et connaissances des victimes, membres du gouvernement, journalistes, militants et sympathisants des droits de l’Homme…leur ont rendu hommage au cimetière Gounghin. Ils y ont marqué une minute de silence et déposé des gerbes de fleurs. 

« Après 24 ans de mobilisation et de lutte, le peuple du pays réel est encore debout et te renouvelle son engagement à poursuivre le combat afin que vérité et justice soient rendues », a adressé Guézouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), au cours de la cérémonie commémorative de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons.

« Nous avons bon espoir que le dossier soit jugé dans le courant de l’année 2023. Nous ne désespérons pas que ce procès puisse avoir lieu », a affirmé Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP). 

Le 13 décembre 1998, un véhicule enflammé était retrouvé sur la route nationale n°06, près de Sapouy, dans le Sud du pays. A l’intérieur, trois corps sans vie, partiellement calcinés y étaient découverts. Il s’agit de Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Yembi Zongo. Un 4ème corps était ensuite découvert tout près du véhicule. C’était celui de Norbert Zongo.

L’autopsie faite des corps dans le cadre des enquêtes sur ce drame avait confirmé la thèse de l’assassinat alors que le journaliste enquêtait sur le décès de David Ouédraogo, ex-chauffeur personnel de François Compaoré, frère cadet du président Blaise Compaoré d’alors, suite à son incarcération arbitraire au Conseil de l’entente, une caserne militaire.

Suspecté d’être le commanditaire du meurtre, François Compaoré a été interpelé à Paris, en France, en octobre 2017 en vertu d’un mandat d’arrêt émis par le juge d’instruction. Depuis, Llancien conseiller spécial du président Blaise Compaoré se livre à une bataille pour faire échouer son extradition à Ouagadougou, malgré la signature du Décret d’extradition par les autorités françaises. Il a attaqué cette décision devant la Cour européenne des droits de l’homme. 

« Nous avons adressé une correspondance en date du 2 mai 2022 au ministre de la justice de l’époque qui était Me Barthélemy Kéré qui nous a assuré que la réponse avait été donnée à la Cour européenne, au sujet des garanties d’une bonne administration de la justice pour accueillir le présumé coupable des assassinats du 13 décembre, en la personne de François Compaoré. Nous attendons donc que la Cour européenne nous dise ce qui sera fait quant à l’évolution de ce dossier », a insisté M. Zougmore.