Burkina : Un capitaine soupçonné d’avoir détourné l’argent destiné aux VDP

L’armée a dit enquêter sur les allégations de malversations financières et de détournements de deniers publics après des révélations du journal d’investigation L’Evenement.Un officier de l’armée Burkinabè, un capitaine, est soupçonné d’avoir détourné 400 millions FCFA destinés à des supplétifs civils, qu’il disait avoir mobilisés pour participer à l’opération « Laabingol 2 ».

Selon nos informations, il s’agit des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) du Centre-nord. Mais ces derniers n’ont rien reçu et s’en sont plaints aux moments des faits, sous la présidence du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Le bimensuel d’enquêtes s’est fait l’écho des malversations financières des fonds destinés aux VDP. Ainsi, il a fait cas des familles des supplétifs tombés au front qui n’ont pas reçu de prime pour l’inhumation des victimes alors que le décret de juin 2020 fixe ce soutien étatique à 1 000 000 de francs CFA en un versement unique.

L’autre avantage financier accordé aux VDP qui l’objet de rapace des militaires, c’est la prime forfaitaire d’invalidité, prévue à l’article 05 du décret. Elle s’élève à 25 000 francs CFA et doit être versée chaque mois pendant cinq ans à l’invalide. Parmi une dizaine de supplétifs civils blessés contactés par APA, aucun n’a reçu un kopeck. Ils ont affirmé n’avoir pas connaissance de ladite prime.

même pas ur les avantages financiers et en nature accordés aux VDP, n’a pas encore été versée à chaque Volontaire blessé dans le cadre d’une opération.

Le journal a révélé une autre niche d’enregistrement des officiers de l’armée Burkinabè. Il s’agit des volontaires fictifs. La pratique consiste à augmenter faussement le nombre de VDP sous sa responsabilité afin d’en percevoir les primes. Elle a « permis à des officiers de gagner en moyenne par mois au moins une dizaine de millions de francs CFA », a commenté le journaliste Serge Ata Oulon, auteur de l’article.

Entre 2020 et 2021, les supplétifs civils de l’armée ont coûté au budget de l’Etat, plus de 1 milliard 350 millions de FCFA, a relevé le bimensuel d’enquêtes. Les frais de fonctionnement de l’ensemble des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) s’élevaient à 893 525 086 francs CFA en 2020. En 2021, ce montant était de 462 880 000 francs CFA.

« La gestion de ce pactole est aujourd’hui entachée par des odeurs de malversations et de détournement des frais de formation et d’alimentation, de fonctionnement mensuel des groupes de VDP, de la prime forfaitaire mensuelle d’invalidité, des frais d’inhumation, du soutien financier aux ayants droits des VDP décédés en opération, de VDP fictifs », a expliqué le M. Oulon.

Les volontaires occupent une place de choix dans la stratégie de lutte contre le terrorisme du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en fin septembre 2022 par un putsch. En octobre, il a lancé le recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée qui a recueilli plus de 90 000 candidatures.

Mi-décembre, le gouvernement a annoncé la création d’un Fonds de soutien à l’effort de guerre, à hauteur de 100 milliards FCFA, destiné à la prise en charge et à l’équipement des VDP.

Côte d’Ivoire : renforcement du dialogue public privé en région

Le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/Secteur privé (SE-CCESP) échange avec les opérateurs économiques du 19 au 22 décembre 2022 à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays.Cette rencontre a lieu dans le cadre de l’animation de la Plateforme de dialogue public privé de San-Pedro. Elle sera l’occasion d’assurer le suivi du plan d’actions du Comité local de Concertation Etat Secteur Privé (CLCESP) de San-Pedro, et sera meublée par une série d’activités.

Ce moment sera l’occasion pour le SE-CCESP d’apprécier la qualité des relations entre les milieux d’affaires et les autorités de la ville, mais également de s’imprégner des chantiers en perspective d’intérêt pour le secteur privé de San-Pedro.

La délégation aura une séance de travail avec les autorités administratives de la ville, à savoir le préfet de région, le maire, le président du Conseil régional et les directeurs régionaux de structures déconcentrées de l’administration afin de recueillir les préoccupations sur le terrain.

Ces visites seront également étendues à certains acteurs de l’activité économique, notamment les fabricants locaux d’équipements de transformation des produits agricoles, dans le cadre du soutien à la transformation des matières premières agricoles encouragée par les plus hautes autorités du pays.

Il s’agira en outre de renforcer les capacités des opérateurs économiques et des jeunes entrepreneurs sur l’environnement de la dépense publique et sur les dispositifs d’assistance publique et privée aux PME et entrepreneurs.

Le temps fort de ces activités sera la deuxième réunion statutaire du Comité local de Concertation Etat secteur privé (CLCESP) de San-Pedro, qui se tiendra sous la présidence du préfet de Région.

Elle vise à informer les acteurs locaux sur les dernières réformes et mesures en faveur du secteur privé, à examiner les préoccupations des acteurs de la filière pêche de cette cité balnéaire, à faire le bilan des activités annuelles et à définir l’agenda 2023 dudit Comité local.

Initiée en 2019, la mise en place des Comités locaux de Concertation État/Secteur privé (CLCESP) est effective depuis le 21 décembre 2019 à San-Pedro et le 15 décembre 2021 à Bouaké, la métropole du centre ivoirien.

Cette dynamisation des plateformes se traduit par des concertations autour des préoccupations urgentes du secteur privé dans ces localités au travers des réunions des CLCESP, des plaidoyers auprès des collectivités et de certaines administrations publiques.

Des activités des groupes de travail, des ateliers thématiques sur certaines problématiques et l’organisation de focus groupes sectoriels ont été par ailleurs initiés dans le cadre de la mise en route de programmes de renforcement de capacités et d’informations.

Le secteur privé ivoirien apparaît comme le principal moteur de la croissance. L’Etat de Côte d’Ivoire est engagé à accélérer la dynamique de développement régional à travers la prise en compte des spécificités des entreprises établies dans les pôles économiques.

Ces efforts consentis par l’État de Côte d’Ivoire ont pour but d’améliorer de façon substantielle le climat des affaires et de relever les nombreux défis et les freins à la compétitivité des entreprises et à l’attractivité des investissements dans ces localités.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

Sénégal : Amadou Ba et la gestion des fonds Covid-19 en question

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA évoquent principalement les temps forts de déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Amadou Ba et les scandales découverts par la Cour des comptes dans la gestion des fonds alloués pour la lutte contre la pandémie de Covid-19.Le Soleil indique que le Premier ministre « Amadou Ba maintient le cap sur le social » lors de sa déclaration de politique générale (DPG) effectuée lundi 12 décembre à l’Assemblée nationale. Pour lui, la priorité des priorités reste « l’allègement du coût de la vie, le soutien à l’emploi des jeunes, la lutte contre les inondations et le loyer cher », entre autres. « Il est de notre responsabilité de mettre une vision qui transcende nos personnes », soutient le chef du gouvernement sénégalais.

Le Témoin revient sur « les temps forts d’une DPG » à l’Assemblée nationale, estimant que ce grand oral est « réussi » par Amadou Ba qui évoque en même temps « un gouvernement de consolidation à l’écoute des populations ».

Dans Vox Populi, il explique que les « combats du gouvernement » s’accentuent désormais sur « la cherté de la vie, les injustices sociales et les inégalités, les inondations, le chômage, la faim et l’insécurité ». Ils visent aussi à assurer « la souveraineté alimentaire, la croissance, la satisfaction des besoins des populations », estime Amadou Ba face à « l’opposition (parlementaire qui) agite la censure ».

Toutefois, note Sud Quotidien, le Premier ministre « esquive le vote de confiance des députés prévu par l’article 55 de la Constitution » alors que les groupes parlementaires des coalitions de l’opposition, Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), « déposent leur motion de censure, ce jour ».

Les Echos précisent que « la motion de censure est déposée (depuis) hier » par Biram Soulèye Diop, président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi. Le journal souligne que le Bureau de l’Assemblée et la Conférence des présidents sont « convoqués aujourd’hui » au même titre que les députés Massata Samb et Mamadou Niang, « auditionnés ce matin », de leur côté, à la Division des investigations criminelles (Dic) de la police, près de deux semaines après avoir agressé physiquement leur collègue Amy Ndiaye de la mouvance présidentielle.

Interpellé sur la question de la troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle 2024 par son ancienne camarade et prédécesseur à la primature, Aminata Touré, Amadou Ba a indiqué que « la question relève de la responsabilité personnelle du président » de la République. Walf Quotidien note dans ce sens une « troisième candidature en procès » à l’Assemblée nationale alors que M. Ba « appelle à transcender les clivages crypto-personnels ».

Après sa DPG, L’Observateur analyse « Amadou de… Ba en haut » avant de s’arrêter longuement sur « les détails du rapport explosif de la Cour des comptes sur la gestion des fonds du Covid ». « Les dépenses non justifiées, les +comptes bancaires secrets+ des ministères, les surfacturations sur le riz, le gel hydro-alcoolique » sont parmi les nombreuses fautes de gestion épinglées par la Cour qui « demande l’ouverture d’informations judiciaires ».

Libération précise que le rapport de la Cour des comptes se fonde sur les fonds de la Covid-19 pour les années 2020 et 2021. Les scandales supposés trouvés dans leur gestion ont poussé cette cour à demander « l’ouverture de 12 informations judicaires », explique le quotidien.

Cacao ivoirien : la SFI accompagne la transformation des coopératives

Des produits de crédit commercial spécifiques ont été développés avec les institutions bancaires et financières en faveur des coopératives et des producteurs.Pour transformer les coopératives du secteur cacao en des champions nationaux, la Société financière internationale (SFI), branche de la Banque mondiale chargée du secteur privé, et le Groupe Cargill, opérant dans le négoce de cacao, ont mis en place le programme « Coop Academy ».

L’Initiative « Coop Academy » permet notamment aux dirigeants de coopératives d’acquérir des compétences avancées en matière de gestion afin d’améliorer les opérations quotidiennes de leur organisation, les laissant ainsi mieux équipés pour faire face aux défis du monde actuel.

En vue de célébrer le succès continu de ce programme, lancé depuis 2013, la firme et la SFI ont organisé ce lundi 12 décembre 2022, à Abidjan, une cérémonie de remise de diplômes à la dernière promotion de dirigeants de coopératives avant participé à la Coop Academy.

Quelque 700 dirigeants représentant 70 coopératives de cacao, répartis sur l’ensemble des zones de production du pays ont déjà participé à la Coop Academy. Sept cent (700) autres dirigeants de coopératives supplémentaires devraient être outillés dans les mois à venir.

Ce sont, au total, 1.400 dirigeants qui termineront le programme d’ici à fin 2023. Selon la représentante de la SFI à cet évènement, Mme Fanja Ravoavy, l’institution a, « sur le volet paiement digital, intégré 120 coopératives jusqu’à la date d’aujourd’hui, soit à peu près 25.000 producteurs au niveau de la plateforme » dédiée au projet. 

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, Adjoumani Kouassi Kobenan, a salué ce partenariat qui a permis de « réconcilier les coopératives et le secteur bancaire, jadis méfiant vis-à-vis de ces derniers ».

Le programme de formation a permis aux coopératives de la filière cacao d’accéder à plus de 15 milliards de Fcfa de financement commercial, dont 8 milliards de Fcfa pour des véhicules de collectes, s’est félicité le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi.

Neuf coopératives bénéficiaires du programme Coop Academy sont aujourd’hui exportatrices de cacao, a-t-il mentionné. Le projet contribue également à la résilience des ménages agricoles à travers la diversification des revenus et à l’autonomisation des femmes.

Il a, par ailleurs, permis l’éclosion de modèles de leadership féminin dans les coopératives de cacao. L’Initiative, soutenue par la plateforme de financement du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) a été renouvelée en 2019.

Le projet met davantage l’accent sur la gouvernance, la numérisation de la filière et la traçabilité, ainsi que le genre et le développement durable, tout en soutenant la capacité des agriculteurs à répondre aux exigences réglementaires changeantes dans un environnement externe complexe.

Le projet Coop Academy met un accent sur la digitalisation de la filière, qui s’inscrit d’ailleurs dans les actions du Conseil café cacao, organe de régulation, qui a entrepris un ambitieux projet de distribution de cartes du planteur et la mise en œuvre d’un système de traçabilité du cacao. 

Cette démarche de traçabilité a pour but de répondre aux nouvelles exigences des marchés de consommation européens et américains. Le projet Coop Academy a pour vocation de soutenir et développer le capital humain des coopératives et à préparer le secteur du cacao de demain grâce à une filière responsable.

« Je voudrais inviter toutes nos coopératives agricoles évoluant dans la filière cacao à s’approprier ce programme qui leur permettra d’être plus compétitives sur le marché national et international », a-t-il lancé le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kobenan. 

Sur la question de traçabilité, M. Adjoumani Kouassi a insisté que le cacao est produit en Côte d’Ivoire « de façon régulière » même s’il « est vrai qu’il peut avoir quelques difficultés à contrôler des gens qui arrivent d’autres pays et qui n’ont aucune destination que d’aller dans les forêts classées ».

« Nous sommes à environ 1 million de planteurs recensés avec leurs plantations géolocalisées comme pour dire que désormais avec la carte dont les producteurs sont détenteurs nous devons pouvoir suivre les produits depuis leur lieu où ils sont produits jusqu’à la fin du processus, c’est-à-dire la transformation de notre cacao », a-t-il poursuivi.

Sur la question de la rémunération des paysans, il a martelé que « quand par exemple on donne 900 Fcfa/Kg de cacao, alors que quand on transforme le kilogramme de cacao, c’est entre 25 et 30.000 Fcfa qu’on a lorsqu’on a du chocolat, ça aussi ça s’appelle l’exploitation de l’homme par l’homme ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent plus de 60% de l’offre mondiale de cacao, appellent l’industrie du cacao et les chocolatiers à payer le Différentiel de revenu décent (DRD, 400 dollars par tonne) en vue d’une meilleure rémunération des producteurs. Mais, jusqu’à ce jour les discours sont toujours en cours.

Bénéficiaire du programme Coop Academy, Mme Awa Bamba, directrice générale d’une coopérative de cacao, a témoigné que grâce à ce projet, elle est désormais « une femme accomplie sur le plan professionnel » et social.

Elle a indiqué que la formation qu’elle a suivi à travers ce programme a relevé son niveau de gouvernance et de management au point d’amener la coopérative qu’elle dirige à l’exportation. De 5 milliards de FCFA, auparavant, la coopérative a atteint un chiffre d’affaires de 11 milliards de FCFA aujourd’hui.

Le directeur général Afrique de Cargill, Lionel Soulard, a fait savoir que sa structure travaille avec 140 coopératives partenaires qui livrent la totalité des 300.000 tonnes de cacao achetées en Côte d’Ivoire. La firme mobilise cette masse de cacao auprès de 150.000 producteurs locaux. 

Avec l’outil de benchmarking ScopeBasic, 71% des coopératives participantes à la Coop Academy sont aujourd’hui classées comme professionnelles, contre seulement 18% avant leur participation. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes.

Guinée : Dadis Camara accuse Alpha Condé et Sékouba Konaté

Pour sa deuxième comparution devant le tribunal en charge de juger les crimes de sang viols et massacres survenus le 28 septembre 2009, Moussa Dadis Camara a livré une partie de sa version des faits.Moussa Dadis Camara devait comparaitre lundi 5 décembre, mais son audition a été reportée d’une semaine pour des raisons de santé. De retour devant le prétoire lundi 12 décembre, l’ex-président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) était d’attaque. Il a vertement accusé Alpha Condé et Sékouba Konaté, tous anciens présidents de la Guinée d’avoir orchestré les massacres au stade en servant de son aide de Camp Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba.

Pour Dadis Camara, le 28 septembre est un complot qui ne visait qu’à le faire partir du pouvoir. Il est convaincu que l’ancien chef de l’Etat, Alpha Condé (2010-2021) savait qu’il allait organiser des élections libres et transparentes et passerait la main au « vrai vainqueur ».

Selon l’ancien président de la junte guinéenne (2008-2009), un premier complot consistait à l’affaiblir en le déposant dès les premières heures de son coup d’Etat. « Mais ça n’a pas marché », déclare-t-il, refusant catégoriquement de faire amende honorable devant le peuple guinéen. « Quel pardon vais-je demander au peuple de Guinée ? C’est Toumba et Sékouba qui doivent venir ici demander pardon à tout le peuple de Guinée. Le 28 septembre a été savamment orchestré, préparé de toutes pièces par M. le Président Alpha Condé, Sékouba et leur exécutant Toumba Diakité» , a insisté Dadis Camara.

A son arrivée au pouvoir en 2008, le capitaine Moussa Dadis Camara a entamé un audit de la gestion du régime du général Lansana Conté (1984-2008). Plusieurs anciens dirigeants d’alors avaient été soumis à un interrogatoire télévisé pour justifier leur gestion des biens publics. Et c’est dans cet exercice, selon l’ex président du CNDD qu’il a pris connaissance de la stratégie de l’ex-opposant historique, Alpha Condé.

« Dadis, un adepte des théories du complot ? » 

Dans une tenue traditionnelle, l’ancien président a soutenu que la seule préoccupation de Alpha Condé était de salir Cellou Dalein Diallo et d’empêcher que les élections qui devaient sanctionner la fin de la transition soient organisées dans la transparence. « C’est là où j’ai commencé à avoir tous les faux problèmes », se convainc-t-il. Sauf que pour le camp de Toumba Diakité, le président Moussa Dadis est un adepte des « théories du complot ». 

« Les événements du 28 septembre sont la conséquence logique de la volonté de Dadis d’ôter la tenue pour se présenter comme candidat. C’est ce qui est à l’origine de cela. (…) Il n’a rien dit. Il se lance dans une rhétorique politique plutôt que de se défendre par rapport aux faits qui lui sont reprochés », a déclaré Me Lansiné Sylla, avocat de Toumba. Le président du tribunal, Ibrahima Sory II Tounkara, a renvoyé l’audience au 13 décembre pour la suite des débats.

Action gouvernementale : Amadou Bâ s’inscrit dans la continuité

Le premier ministre du Sénégal s’est engagé, lundi à l’occasion de sa déclaration de politique générale, à poursuivre l’œuvre du précédent gouvernement, à la conforter et à l’approfondir.Amadou Bâ, Premier ministre du Sénégal depuis le 17 septembre dernier a sacrifié, lundi 12 décembre, à la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG) qui doit guider les actions du gouvernement qu’il a la charge de diriger. Durant presque trois tours d’horloge, il a ainsi décliné sa feuille de route qui consistera essentiellement à répondre aux exigences immédiates de ses concitoyens et à préparer leur avenir.

« La tâche du présent Gouvernement sera de continuer l’œuvre du précédent, de la conforter et de l’approfondir. Nous voudrions bien adresser toutes les priorités, tout de suite. Mais le réalisme nous exige de procéder avec organisation et méthode ; les objectifs ne pouvant être atteints que graduellement. Conformément aux directives du Président de la République, les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer restent la priorité des priorités », a soutenu M. Bâ.

Pour y arriver, l’ancien ministre des Affaires étrangères a fait part de trois orientations primordiales qui fondent, d’après lui, la cohérence des politiques, des stratégies, des réformes, des programmes et projets qu’ils vont élaborer et mettre en œuvre avec toutes les parties prenantes pour le bien du Sénégal.

« Notre Gouvernement sera nécessairement un gouvernement de consolidation, en résonance avec les réalisations majeures déjà enregistrées ; notre Gouvernement sera aussi un gouvernement en synergie avec les populations, à l’écoute de leurs besoins ; il sera enfin un gouvernement résolument engagé, qui trace un sillon vers l’émergence », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a annoncé l’élaboration et la finalisation, dans le courant du premier semestre 2023, d’une nouvelle version du Plan Sénégal Emergent (PSE), le référentiel des politiques du gouvernement sénégalais. « Il est primordial d’actualiser le PSE, de l’adapter aux circonstances nouvelles et de le réorienter, pour qu’il continue d’être cette boussole qui nous permet de naviguer, d’avancer et surtout, de tenir le cap », a-t-il souligné.

Comme pour la version de base, l’ensemble des acteurs–administrations, universités, société civile, patronat, syndicats, partis politiques, ainsi que les partenaires au développement, seront impliqués, a-t-il assuré, ajoutant que l’objectif de cet exercice est de prendre en compte l’ensemble des changements majeurs, mais aussi procéder à une évaluation d’étape.

A en croire Amadou Bâ, ce projet sera présenté à l’Assemblée nationale et les ressources nécessaires à son financement seront intégralement mobilisées. 

Un « grand oral » au Sénégal et une grande première pour le Maroc

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA évoquent principalement la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Amadou Ba, la fusillade en plein jour de Mbour et la qualification historique du Maroc en demi-finale de la Coupe du monde de football, une première pour une équipe africaine.Sud Quotidien indique que le Premier ministre Amadou Ba, nommé le 17 septembre dernier, sera mis ce lundi « au défi de l’Assemblée » nationale, dans la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG) effectuée dans les cent jours suivant la nomination d’un chef de gouvernement au Sénégal. Vox Populi estime que ce sera un « grand oral » pour Amadou Ba « face à une Assemblée difficile contrairement à tous ses devanciers depuis 1960 ».

La quatorzième législature se caractérise en effet par un équilibre des forces entre l’opposition qui compte 83 députés là où le pouvoir en compte 82 depuis le départ d’Aminata Touré, ex-Premier ministre et pourtant tête de liste de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) aux élections législatives de juillet dernier.

Le journal s’attend à une « très longue et éreintante journée » même si le chef du gouvernement sénégalais peut compter sur « les atouts techniques et humains (du) grand commis de l’Etat » qu’il est, ayant été formé notamment à l’École nationale d’administration (Ena) en tant qu’inspecteur des impôts et occupé plusieurs postes de direction et ministériels.

Bés Bi analyse la DPG d’Amadou Ba sous l’angle du « texte et (du) contexte ». Le Premier ministre doit en effet « vaincre les adversaires et convaincre le chef », le président Macky Sall. En revanche, l’opposant « Abdourahmane Diouf invite l’opposition à déposer une motion de censure ».

« Désavantagé (par le) contexte politique », Amadou Ba dispose toutefois de « 300 minutes pour convaincre » dans « la bataille de l’Hémicycle », estime L’Observateur qui fait en même temps des « révélations sur la fusillade mortelle » de Mbour, à près de 80 kilomètres de Dakar.

Le journal explique que deux personnes y ont été tuées samedi dernier après avoir été la cible de tirs de pistolet, à la suite d’« une histoire de faux billets ». L’auteur des tirs s’appelle « Aly Kouyaté, un repris de justice rattrapé par une affaire de vol », d’après L’Observateur qui livre également les « secrets de vie de Ndiaga Ndiaye et Ngagne Cissé froidement abattus ». L’assaillant a blessé en même temps « quatre autres » personnes avec son arme à feu, ajoute Le Quotidien, précisant que « le tireur a été exfiltré à Thiès (à 70 km de Dakar) pour lui éviter un lynchage » de la population.

Libération revient sur « l’itinéraire sanglant du tueur de Mbour ». « Après avoir fait des repérages il y a 15 jours, le ressortissant guinéen Aly Kouyaté, âgé de 37 ans », armé d’un pistolet dissimulé « dans sa veste », a tenté de « braquer » dans la matinée du samedi 10 décembre « un bureau de change ». « Dans sa fuite, il a vidé un des chargeurs (de son pistolet) avant de se cacher sous les escaliers du Service des Pêches où il a été arrêté » par la police alors qu’il venait d’abattre deux hommes dont l’un tentait « de venir en aide à son collègue », raconte le journal.

Sur la Coupe du monde de football en cours au Qatar, Stades note que « le Maroc écrit l’histoire » en devenant la première sélection africaine à se qualifier en demi-finale de cette compétition que la France veut gagner une troisième fois en conservant son titre de 2018 dans le but de « réécrire » l’histoire. Le Maroc et la France, qui ont battu samedi en quarts de finale le Portugal (1-0) et l’Angleterre (2-1) respectivement, s’affrontent mercredi prochain pour une place en finale.

Après l’exploit de son pays, le gardien marocain Yassine Bounou estime que « le Maroc peut faire des miracles » et compte notamment sur son attaquant Youssef En-Nesyri, l’unique buteur face au Portugal de Cristiano Ronaldo et « héros de l’Afrique ».

Toutefois, la France n’a pas dit son dernier mot, remarque le quotidien sportif sénégalais. « On espère aller au bout », y déclare notamment Olivier Giroud, qui a marqué le but qualificatif des Bleus face aux Three Lions.

Sénégal : plaidoyer pour un renouvellement du contrat de Dakarnave

La concession liant cette entreprise chargée de la gestion du chantier de réparations navales du port autonome de Dakar et l’Etat du Sénégal expire en 2024.De par sa position géographique, le Sénégal dispose d’un avantage comparatif lui permettant de jouer un rôle central dans les échanges commerciaux. Pour consolider cet atout, Dakar s’est doté du Projet Phare « Hub Logistique Intégré » dont l’objectif est de renforcer la position du pays comme point d’entrée privilégié pour le transit vers la sous-région, d’accompagner l’essor de l’industrie, d’assurer la fluidité des circuits logistiques internes et le désenclavement territorial. Elle a pour vocation de mettre en place un système intégré de développement des infrastructures par la densification et la modernisation des réseaux routier et ferroviaire, ainsi que l’accroissement des capacités portuaires.

C’est dans ce cadre que le président Macky Sall a lancé, lundi 3 janvier 2022, la construction du futur port multifonctionnel de Ndayane, situé à 70 kilomètres au sud de la capitale, sur la Petite-Côte. Il est destiné à décongestionner le port autonome de Dakar, le seul fonctionnel aujourd’hui, datant du XIXe siècle et situé en plein centre-ville. Il capte 95 % des échanges commerciaux du Sénégal, mais aussi 80 % des hydrocarbures et 65 % des autres trafics du Mali enclavé.

Une fois mis en service, le port de Ndayane, construit en eau profonde, sera capable d’accueillir les plus grands navires de commerce. En prélude à l’affluence de navires attendue, le Syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals (SATNAV) a organisé,  samedi 10 décembre, une journée d’échanges autour du thème : « Enjeux et perspectives de la réparation navale à l’aune de la construction du port du futur ».

Les travailleurs de Dakarnave ont profité de l’occasion pour demander au chef de l’État de renouveler le contrat de concession de leur entreprise qui expire en 2024.

« Un port ne peut être franc sans la réparation navale. Dakar est un point stratégique dans la réparation navale. Si on pense à un port du futur à Ndayanne, nous allons accueillir des navires de plus en plus grands. Il serait aussi intéressant d’avoir un chantier naval digne de son nom. Nous invitons le président Macky Sall à reconduire le contrat de Dakarnave qui est là depuis 25 ans et dont l’expertise est indiscutable », a déclaré le Secrétaire Général de SATNAV, Abasse Fall.

Selon M. Fall, les infrastructures du chantier naval de Dakar ne sont plus aux normes et une reconduction du contrat de Dakarnave permettrait de se projeter dans l’avenir et engager les investissements nécessaires à la remise à niveau des équipements.

Au-delà de la nécessité de disposer d’un chantier naval fonctionnel dans ce domaine très concurrentiel, un nouveau contrat devrait permettre de sauver les milliers d’emplois dont dispose Dakarnave et ses sous-traitants.

« Nous avons ici ce qu’on appelle l’exception Dakarnav. Je travaille ici depuis 17 ans et je n’ai jamais vu un climat social aussi apaisé, allant du bon traitement des sous-traitants, de la prise en charge des doléances… Par conséquent, nous ne pouvons que demander le renouvellement du contrat de concession », a plaidé Pape Aly Faye, représentant du Collectif des syndicats des sous-traitants de Dakarnave.

Le capitaine Traoré veut « l’indépendance totale » du Burkina

Le président Ibrahim Traoré a, dans un bref discours diffusé samedi soir, affiché son optimisme quant à la victoire contre les jihadistes.Pour la 2e année consécutive, il n’y a pas eu de commémoration faste du 11-Décembre, marquant l’accession du Burkina Faso à l’indépendance. « L’heure n’est pas à la fête. Notre indépendance n’est pas acquise, parce que nos terres sont occupées. Notre économie est balbutiante et nos mains sont liées », a justifié le capitaine Ibrahim Traoré.

Au pouvoir depuis le 30 septembre 2022, il a estimé que le destin du pays a changé ce jour-là. « Le combat pour l’indépendance totale a commencé », a affirmé le président de la Transition. Il a indiqué que «ce combat passe par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements, le redressement de notre économie ».

Au sujet de la lutte armée contre « contre l’ennemi qui occupe nos terres », le capitaine Traoré a soutenu qu’elle est à son préambule. Il a exprimé sa reconnaissance aux unités engagées contre les jihadistes, qui « tiennent encore bon sur le terrain » depuis des mois.

Quant à la relance économique, le président de la Transition a souligné qu’elle passe forcément par la lutte contre la corruption. « Cette lutte également est enclenchée », a-t-il assuré.

« Afin que cette lutte soit menée par les Burkinabè pour libérer les terres du Burkina », le capitaine Traoré a demandé à la population de consentir plus de sacrifices et à rester « confiants, soudés et mobilisés » derrière les forces combattantes contre le terrorisme.

Le chef de l’Etat a appelé à un changement de comportement et a salué l’élan de solidarité naissant « des Burkinabè qui ont accepté de nous donner leurs camions pour aller ravitailler des Burkinabè » dans plusieurs localités sous blocus des groupes jihadistes. 

De même pour l’encadrement et la formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le capitaine Traoré a indiqué que l’armée a reçu des dons de toutes natures allant des vivres aux équipements et aux travaux d’infrastructures.

Pour lui, « l’espoir est permis ». « Notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina Faso mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays », a conclu le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. 

La crise sécuritaire que traverse le Burkina depuis 2015 a provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes et fait des milliers de victimes civiles et militaires.

Gbagbo plaide pour le retour de Guillaume Soro

L’ancien président ivoirien a effectué une visite dans la Région de la Mé, notamment dans la ville d’Adzopé à 102 Km au Nord d’Abidjan.« Il faut donc que Soro Guillaume (l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, actuellement en exil) rentre. Quand il va rentrer, il n’y aura plus de problème de son côté, en tout cas », a dit ce samedi 10 décembre 2022 M. Laurent Gbagbo, au stade d’Adzopé devant ses partisans. 

M. Gbagbo a indiqué avoir « appris une bonne nouvelle « que Charles Blé Goudé qui était avec lui à la Cour pénale internationale (CPI) est rentré. Pour lui, « c’est une très bonne chose » et au moment où il parle, il doit être à Guibéroua (Ouest), dans sa région natale.

Il s’est félicité de ce que l’affaire de retour de l’ex-chef des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, « est un chapitre clos », ajoutant que « maintenant, il reste Soro Guillaume », en exil depuis environ trois ans. M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (Cojep, opposition), est rentré au pays le 26 novembre 2022. 

« Lui (Guillaume Soro), il fait quoi là-bas ? Il faut lui dire de rentrer », a lancé M. Gbagbo, insistant que « Soro rentre dans son pays, parce que souvent on dit oui, c’est un enfant qui est impoli, il prépare tel coup, mais moi il ne préparait pas un coup, il a fait un coup contre moi ».

« Il a fait une guerre civile qui est partie de Ouagadougou avec la complicité du Burkina et d’autres pays. Quand je l’ai rencontré, je l’ai appelé, je dis viens on va parler, on a discuté et je lui ai dit pour que tu aies confiance, allons chez ton parrain, le président du Burkina Faso. Et, là on a signé l’accord de Ouagadougou », a rappelé M. Gbagbo.

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a fait savoir qu’il l’a toutefois « nommé Premier ministre (et) il a été étonné. Donc, il y a plusieurs manières de tuer les conflits politiques ».

 

Côte d’Ivoire : un projet social au profit de 4.000 bénéficiaires

Ce projet qui s’inscrit dans la phase 2 du Plan social du gouvernement (PS Gouv 2), vise la réduction de la pauvreté et l’insertion professionnelle dans le Nord et le Centre-ouest du pays.Le Plan social du gouvernement qui est sa phase 2 connaît son déploiement à travers tout le territoire national. En ce qui concerne le volet emploi et protection sociale, ce sont près de 4.000 personnes impactées par les projets présentés par le ministère de tutelle, ce 3 décembre 2022 à Odienné (Nord-ouest).

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, et des cadres de la région ont pris part au lancement des projets de Promotion de l’emploi décent (PPED) et d’Insertion des personnes vulnérables (PIPV).

Le directeur général de l’Emploi, Franck Dogo, qui a expliqué les enjeux des projets initiés par l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère de l’Emploi et de la protection sociale, a indiqué qu’ils visent la lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord.

Ces projets visent également la promotion de l’emploi décent et l’amélioration de l’autonomisation et de l’employabilité des promoteurs. Ce sont 2.228 personnes impactées dans le cadre du PPED qui couvre 5 régions, à savoir le Gbêkè, San Pedro, le Tchologo, le Bounkani et le Kabadougou.

Quant au PPIV, il concerne trois régions que sont le Tchologo, le Bounkani et le Kabadougou et touche 1.200 bénéficiaires. Pour le directeur général de l’Emploi, les objectifs ont été largement dépassés vu que ces projets ont suscité une adhésion massive des populations.

« Ces deux importants projets d’insertion visent la création d’opportunités d’emplois décents et durables au profit du plus grand nombre de personnes en âge de travailler et partant l’épanouissement du plus grand nombre de personnes », a relevé M. Franck Dogo.

Le PPED devrait permettre notamment aux bénéficiaires regroupés en association ou groupement, de recevoir des financements sous forme de prêts, pour développer leurs projets collectifs existants, dans les secteurs de l’Agro-industrie, de l’Agro-pastoral, de l’Environnement et des TIC.

Cela vise à leur permettre de se structurer en de micros ou de très petites entreprises. S’agissant du PPIV, les personnes vulnérables devront recevoir des subventions pour développer des activités génératrices de revenus dans les domaines de la restauration, du commerce et de l’artisanat.

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, s’est dit satisfait de ces projets qui, soutient-il, viennent renforcer la vision de la Côte d’Ivoire solidaire prônée par le président de la République, Alassane Ouattara.

« Les projets collectifs lancés dans les secteurs de l’agro-industrie, de l’agro-pastoral, de l’environnement et des TIC, ainsi que les activités génératrices de revenus dans les domaines de la restauration, du commerce et de l’artisanat constituent, à n’en point douter, un levier important pour redynamiser le développement économique de nos régions, et assurer ainsi l’inclusion financière de ses populations, notamment les jeunes et les populations défavorisées », a déclaré le ministre de l’Emploi.

Et d’ajouter que « la mise en œuvre de ces projets, qui sont certes à vocation socio-économique, s’accompagnent d’un volet protection sociale, en ce sens que tous les bénéficiaires, sont déjà enrôlés à la CMU (Couverture maladie universelle), et certains engagés dans un processus de formalisation par l’immatriculation à la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale ».

Les cadres de la région, dont le ministre-gouverneur du District autonome du Denguélé, Gaoussou Touré, se sont félicités de ces différentes actions des autorités ivoiriennes qui dénotent de l’intérêt porté à la satisfaction des besoins des populations.

La Côte d’Ivoire se dote d’un plan des droits de l’Homme

L’édition 2022 de la Journée internationale des droits de l’Homme a été célébrée à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan.Le directeur de Cabinet du ministre de la Justice et des droits de l’homme, N’Duibuisi Maho Florentine, a fait savoir cela à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme tenue à Yopougon ce samedi 10 décembre, à la Place Ficgayo.

« Très profondément attaché au respect de la dignité humaine, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un plan national des droits de l’Homme à même de lui permettre de relever le défi des recommandations faites à notre pays par les organes des traités et par les titulaires des mandats des droits de l’Homme », a-t-elle dit.

Elle fera savoir, par la suite, que ce plan comporte plus de 350 activités regroupées en huit chapitres principaux couvrant l’éventail des préoccupations en matière des droits de l’Homme. Ces activités visent à assurer la protection et le respect des droits civils, politiques, économiques, sociaux et l’égalité de genre.

Celles-ci visent également l’élimination des violences basées sur le Genre, la protection des enfants, les droits des groupes vulnérables, la justice transitionnelle et la transition démocratique, ainsi que le renforcement des institutions en matière de bonne gouvernance.

Pour elle, l’adoption de ce plan « confirme la volonté sans cesse réitérée de l’Etat de Côte d’Ivoire d’œuvrer pour une amélioration progressive de la situation des droits de l’Homme sur l’ensemble de son territoire ».

Elle a invité les acteurs à s’approprier ce plan qui, dit-elle, par sa mise en œuvre rime avec les valeurs et principes édictés par la déclaration universelle des droits de l’Homme.

Le directeur de cabinet du ministre de la Justice et des droits de l’Homme n’a pas manqué de rappeler que la Côte d’Ivoire s’est dotée de la loi N°2021- 894 du 21 décembre 2021 relative aux mesures de protection des victimes de violence domestique, de viol et de violences sexuelles.

Ce texte constitue est avancée, car la réception de la plainte, l’ouverture de l’enquête et la mise en mouvement de l’action publique ne sont plus désormais subordonnées à la production d’un certificat médical par la victime.

Mme Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (Cndh) a rappelé les objectifs de la commémoration de la déclaration universelle des droits de l’homme et a invité chacun à faire sien les recommandations.

« L’objectif de cette rencontre est de contribuer au renforcement de l’Etat de droit afin que chacun d’entre nous devienne un défenseur des droits de l’Homme », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter que personne n’a le droit d’opprimer autrui qui a une opinion différente et de discriminer la personne en situation de handicap.

La présidente du Cndh a insisté que « les citoyens, enfants comme adultes, doivent protéger le bien public, respecter la loi et les valeurs de la République comme la liberté, l’égalité, l’union, la discipline et le travail ».

« C’est en respectant ces droits et devoirs de citoyens qu’on peut toutes et tous vivre ensemble en paix », a-t-elle poursuivi. Le Cndh a reçu le soutien du système des Nations unies qui se dit prêt à soutenir les actions de l’institution.

La représentante de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Francesca Di Maura, a de son côté indiqué que son institution a apporté un appui de 340 millions de Fcfa au Cndh pour ses activités. Cette année, le thème retenu pour la commémoration de la Journée internationale des droits de l’Homme est « Dignité, liberté et justice pour tous ».

 

Foncier ivoirien : une plateforme de contrôle des constructions

Ce dispositif a pour but d’améliorer le cadre urbain en luttant notamment contre les effondrements d’immeubles.Dans l’optique d’améliorer le climat des affaires et de contribuer à l’optimisation de la gestion foncière et la planification urbaine en Côte d’Ivoire, un atelier a été organisé ce 8 décembre 2022 dans les locaux de la Primature au Plateau, à l’attention des acteurs du secteur public et privé.

L’atelier qui a réuni une centaine de personnes, a permis d’instruire les participants sur le plan d’actions de l’opérationnalisation de l’Identifiant unique du foncier de Côte d’Ivoire (IDUFCI) et de la Plateforme collaborative de contrôle des constructions (PCCC).

La plateforme IDUFCI intervient dans le cadre du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) en sa composante 3 dénommée « Réformes politiques et renforcement institutionnel ».

Le coordonnateur du PCCET, M. Arthur Coulibaly a expliqué l’importance de la généralisation de l’Identifiant unique du foncier de Côte d’Ivoire, notant que l’Etat veut faire « un développement équilibré » afin que toutes les activités économiques ne soient pas concentrées seulement à Abidjan ou dans le Grand Abidjan.

« Nous voulons transformer nos produits. Mais la meilleure transformation possible, c’est sur site, c’est-à-dire, le plus près possible de la zone de production et ces zones de production sont partout dans le pays », a-t-il indiqué.

M. Arthur Coulibaly a par ailleurs précisé que « cette réforme est portée par le ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, en lien avec les acteurs nationaux intervenant dans la gestion foncière et la planification urbaine ».

De son côté, Solange Amichia, la directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) a relevé que cette réforme permettra « d’aligner les opérateurs économiques qui sont à l’intérieur du pays à un identifiant unique au même niveau que ceux d’Abidjan ».

Cela devrait permettre également aux opérateurs immobiliers d’interagir avec l’administration. Lors de cet atelier, M. Samba Diaou, le chef de projet, a livré des détails sur les actions déjà menées en matière de contrôle des constructions.

« De la période d’octobre à novembre 2022, nous avons organisé 2800 visites de chantiers et observé 325 chantiers dont la présence des bureaux de contrôle ; 2 400 convocations ont été distribuées et 11 démolitions effectuées avec six évacuations menées », a-t-il fait savoir.

L’optimisation de la gestion foncière et la planification urbaine en Côte d’Ivoire constitue un enjeu majeur des politiques sectorielles. Elle s’inscrit dans la dynamique nationale de bonne gouvernance et de la modernisation de l’administration publique prônée par le gouvernement.

Burkina : l’armée reprend une ville à la veille de l’indépendance

Les Forces armées nationales du Burkina Faso ont lancé plusieurs opérations de reconquête du territoire national, selon des sources sécuritaires.« La ville de Solenzo est désormais entre nos mains. Nous avons sécurisé tous les secteurs. Il nous reste quelques voies d’accès », a affirmé à APA, ce samedi en début de soirée, un officier de l’armée Burkinabè.

Il confirmait ainsi, des images diffusées par l’Agence d’informations du Burkina (AIB) faisant cas de la libération des mains des djihadistes, de la ville de Solenzo, chef-lieu de la province des Banwa, dans la Boucle du Mouhoun.

« Le drapeau national flotte à nouveau à Solenzo, à la veille de commémoration d’indépendance (11 décembre 1960). Les soldats de « l’opération Solenzo » poursuivent leurs actions contre les terroristes qui avaient pris le contrôle total de la ville depuis plusieurs mois », a expliqué le rédacteur en chef de l’AIB, Apollinaire Tilado Abga.

Début septembre 2022, des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) terroristes avaient installé leur quartier général dans la résidence du Haut-commissaire des Banwa, à Solenzo, selon des images largement partagées sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, l’armée avait informé que des dispositions seraient prises pour rétablir la sécurité et la quiétude dans la province,

Plusieurs sources ont indiqué que le drapeau national rouge jaune vert flotte à nouveau au Haut-commissariat de Solenzo. Elles ont ajouté que cette prouesse de l’armée a été réalisée après une dizaine de jours de combats menées par des forces spéciales. Au cours des affrontements, près d’une « soixantaine de djihadistes ont été neutralisés, des plots logistiques détruits et du matériel de guerre récupéré ».

Plusieurs opérations de reconquête du territoire national sont en cours, selon des sources sécuritaires. Depuis plus de sept ans, cet État Sahel est confronté à une crise sécuritaire menée par plusieurs groupes jihadistes

Côte d’Ivoire : sortie de 58 experts en ingénierie du Genre

Parmi ces nouveaux auditeurs, figure la ministre ivoirienne de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, qui a reçu son parchemin lors d’une cérémonie de graduation.La sortie officielle de la 5e promotion, comprenant 58 nouveaux experts et expertes en ingénierie du Genre, a été organisée ce samedi 22 décembre 2022 par la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions », à l’Institut français d’Abidjan-Plateau.

Le Genre est « une question structurelle pour aider le développement » et apporter des réponses à certaines problématiques, a indiqué Mme Euphrasie Yao, titulaire de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions », par ailleurs conseillère spéciale du chef de l’Etat Alassane Ouattara, chargée du Genre. 

Les outils de cette formation, dira-t-elles, donnent l’opportunité aux auditeurs d’être des experts de haut niveau, capables de construire, de planifier et de trouver des moyens d’agir de façon équitable et inclusive, et surtout à fort impact individuel et collectifs, a dit Mme Euphrasie Yao.

« Vous avez appris à faire du Genre un outil d’analyse, de diagnostic et d’orientation pour bâtir un autre monde qui se distingue par la mobilisation de toutes les forces », a lancé Mme Euphrasie Yao à l’endroit des impétrants, les appelant à afficher de l’audace face aux défis.

Mme Belmonde Dogo qui a choisi la thématique du Genre et du changement climatique, a fait remarquer que « le changement climatique a un effet néfaste sur la vie des populations et surtout des femmes en milieu rural » qui ont connu une année difficile en raison de la montée des eaux.

Si dans d’autres pays, le changement climatique fait référence à la sécheresse, en Côte d’Ivoire, il se manifeste par des crues et des inondations ; et il y a des femmes à l’intérieur du pays ont perdu de petits champs, de tomate, de riz et d’igname parce qu’il a plu toute l’année, a-t-elle fait observer.

M. Omar Diop, le représentant et le chef de Bureau de l’Unesco à Abidjan a déclaré que « c’est maintenant qu’il faut prendre la mesure de la situation des femmes et des hommes, de jeter le regard sur l’égalité du Genre afin d’agir plus efficacement » par le biais d’initiatives au plan local et international.

Il a appelé à « faire face aux inégalités devant le numérique, les inégalités géographiques, entre le sexes, l’inégalité des rapports de force, la violence sexiste, l’isolement social et l’inaccessibilité aux ressources, l’inégalité face à l’accès à l’information et face à la scolarisation ».

Dr Titi Palé, représentant le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, parrain de la cérémonie de graduation, a déclaré que « les inégalités et les discriminations basées sur le Genre que vous vous engagez à éliminer, sont une manière de promouvoir non seulement l’épanouissement des femmes, mais aussi des hommes et des communautés ».

« Valorisez votre expertise et formez un réseau solide et solidaire », a conseillé Dr Titi Palé, directrice marketing et communication du port d’Abidjan, faisant savoir qu’avec de l’imagination et de la créativité, ils pourront capitaliser leur expertise pour leur propre accomplissement professionnel et la croissance économique et sociale du pays.

Portée par la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions », la formation en ingénierie du Genre est dispensée sur une durée de neuf mois sanctionnés par une cérémonie de remise de diplôme. Ce programme est dispensé à 80% en ligne et s’adresse à ceux détenteurs d’une licence.

A l’issue de neuf mois, ces experts sont capables de planifier et de mettre en œuvre des interventions publiques et privées cohérentes, inclusives et à fort impact collectif.

La Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions » a vu le jour le 11 janvier 2006. Un accord est signé entre le secrétariat général de l’Unesco et le Centre ivoirien de Recherches économiques et sociales (CIRES), l’institution hôte.

Le programme, labellisé par l’Unesco, la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions », a été lancé officiellement le 25 mai 2008 à l’ENSEA en Côte d’Ivoire. La ministre Euphrasie Kouassi Yao, conseillère spéciale du chef de l’Etat Alassane Ouattara en matière de Genre, est la titulaire de cette Chaire dont l’un des axes de développement est la formation.

Près de 1.500 personnes attendues à une veillée catholique à Abidjan

Ce grand temps de prière, qui en est à sa première édition, a lieu deux jours avant la célébration du premier anniversaire du sanctuaire marial de la Paroisse Notre Dame d’Afrique de Biétry, dans le Sud d’Abidjan.« Nous attendons environ 1.000 à 1.500 personnes pour ce grand temps de prière », dont le thème est « La délivrance des âmes », un moment où les chaînes du mal seront brisées d’autant plus que nous sommes en fin d’année, a dit ce week-end l’Abbé Jean Victoire Kablan. 

Cette veillée se tiendra « le vendredi 16 décembre 2022, à partir de 19h jusqu’à 6h (GMT, heure locale) et il y aura une effusion de grâces et de bénédictions à la Paroisse Notre Dame d’Afrique de Biétry, précisément au sanctuaire marial Notre Dame d’Afrique de Biétry », a-t-il déclaré.   

Vicaire à la Paroisse Notre Dame d’Afrique de Biétry, l’Abbé Jean Victoire a relevé que cette grande nuit de prière est dénommée « Les 1.000 Avé », insistant qu’« au cours de cette nuit, nous allons nous confier à la Vierge Marie et réciter le chapelet 1.000 fois Je vous salue Marie ».

Il a expliqué que « 1.000 est un chiffre d’accomplissement » et ce nombre correspond à cinq récitations du rosaire, un rosaire comprenant 200 Avé. Cette grande veillée se veut aussi un temps de spiritualité, de rencontre extraordinaire avec Dieu, « d’élévation, de restauration et d’avancement ».

L’Abbé Jean Victoire a fait savoir que cette veillée de prière n’est pas exclusivement réservée à ceux qui croient en Christ et aux catholiques. Ce temps de dévotion rentre dans le cadre du premier anniversaire de la dédicace du sanctuaire marial Notre Dame d’Afrique.

C’est le sanctuaire marial du secteur Abidjan Sud, a-t-il renseigné, insinuant que son premier anniversaire sera célébré ce dimanche 18 décembre 2022. Cette grotte mariale, baptisée sanctuaire Notre Dame d’Afrique de Biétry, a été dédicacée par le Nonce apostolique d’alors Paolo Borgia.  

Chacun, dira-t-il, pourra venir prier avec la Vierge Marie, confier ses intentions et être sûr de bénéficier des grâces liées à son attachement et à sa foi au Seigneur, par la force de son intercession et la puissance de son action.

« L’objectif n’est pas seulement de toucher les chrétiens catholiques, mais de toucher tous ceux et celles qui veulent entrer dans l’intimité de Dieu, qu’ils soient catholiques, protestants, évangéliques, méthodistes, musulmans et animistes », a-t-il poursuivi.

L’Abbé Jean Victoire a mentionné qu’il s’agira de se rapprocher du transcendant en ayant pour appui la Vierge Marie, la mère de Jésus. A travers cet instant de grâce et de bénédiction, l’église catholique veut montrer également « l’unité » du corps de Christ.  

La veillée se termine par une grande messe d’actions de grâces et de bénédictions à la Paroisse Notre Dame d’Afrique, l’une des paroisses les plus hétéroclites du pays avec des nationalités européennes, africaines, asiatiques et de tous les continents, a-t-il fait observer.

Au cours de cette veillée, interviendront des prédicateurs de renom dans le milieu de la foi chrétienne en Côte d’Ivoire, notamment le Père Raoul Mambo, le Berger Samuel Marie Diby, le Berger Epherlin de Lucrèce (communauté Cénacle) et le Curé de la paroisse, le Père Charles Koffi.

Sahel : libération d’un otage allemand enlevé depuis 2018

Jörg Lange, un humanitaire allemand de 63 ans détenu depuis 2018 au Sahel, va retrouver les siens.Jörg Lange arrive au bout de sa traversée du désert. Ce samedi 10 décembre, la directrice générale de l’ONG Help a fait état de la libération de son collaborateur allemand, détenu depuis plus de quatre années au Sahel, une région comprenant les territoires bordant le Sahara et dans laquelle opèrent plusieurs groupes jihadistes.

« Nous sommes très soulagés et reconnaissants que notre collègue Jörg Lange, après plus de quatre ans et demi, puisse retourner auprès de sa famille », estime la directrice générale de Help, Bianca Kaltschmitt, dans un communiqué.

Elle remercie « vivement toutes les personnes qui ont contribué à cette libération ou qui l’ont soutenue, en particulier la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères, la police criminelle, ainsi que les autorités et des amis au Mali, au Niger et dans les pays voisins ».

Jörg Lange avait été enlevé le 11 avril 2018 dans l’ouest du Niger par des hommes armés à moto près d’Ayorou, dans une région frontalière du Mali en proie à des attaques jihadistes récurrentes. Son chauffeur nigérien avait été libéré peu de temps après, selon certaines sources.

Au moins quatre otages occidentaux sont encore détenus au Sahel, selon un décompte ne recouvrant que les cas rendus publics par leur entourage ou leur gouvernement : le Français Olivier Dubois, enlevé le 5 mai 2021, l’Américain Jeffery Woodke (14 octobre 2016), l’Australien Arthur Kenneth Elliott (15 janvier 2016) et le Roumain Iulian Ghergut (4 avril 2015).

Un autre Allemand, le père Hans-Joachim Lohre, dont on est sans nouvelles depuis fin novembre, est largement considéré comme ayant été enlevé, bien qu’aucune revendication n’ait été rapportée, selon l’Agence France-Presse (AFP).

L’Afrique veut atteindre l’objectif « Faim Zéro » d’ici 2030

L’objectif du Sommet africain de l’alimentation, prévu en fin janvier 2023 à Dakar, est de mobiliser le soutien politique pour la transformation structurelle de l’agriculture du continent.Les effets du changement climatique et la guerre en Ukraine ont des conséquences dramatiques sur l’approvisionnement en produits alimentaires du monde, particulièrement en Afrique. La famine est devenue une menace existentielle dans plusieurs de ses régions, comme en Somalie. Cependant, des experts et responsables d’organisations internationales en rapport avec l’agriculture estiment que l’éradication de la faim sur ce continent est une perspective réalisable dans une période de moins de sept ans.

« Il est impardonnable qu’un continent disposant de 65 % des terres arables les plus fertiles au monde et d’abondantes ressources en eau, souffre encore d’insécurité alimentaire. Ce sommet constitue un effort mondial essentiel pour aider l’Afrique, de manière systématique et proactive, à atteindre l’objectif Zéro Faim », a indiqué le président de la Banque africaine de développement (Bad), le Nigérian Akinwumi Adesina, prenant part le 9 décembre à Rome, en Italie, à une rencontre organisée en amont du Sommet africain de l’alimentation (Dakar 2), prévu du 25 au 27 janvier 2023 dans la capitale sénégalaise.

« Nous disposons des technologies, des plateformes et des ressources nécessaires pour faire évoluer le statu quo en dynamisant le secteur privé, en augmentant la production alimentaire pour des millions d’agriculteurs africains, en débloquant des financements pour les agriculteurs et les PME agricoles et en transformant les chaînes de valeur agricoles et alimentaires », a poursuivi M. Adesina devant le président du Fonds international de développement agricole (Fida), l’Espagnol Alvaro Lario, et le directeur-général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Chinois Qu Dongyu.

« Nous devons collaborer sur l’ensemble de la chaîne de valeur agricole de la production alimentaire, de la transformation alimentaire et de la commercialisation des denrées alimentaires, et ce de manière complémentaire, pragmatique et orientée résultats. Assurer la sécurité alimentaire est l’objectif ultime », a clamé ce dernier.

Selon les organisateurs, des pactes fondés sur les performances avec les gouvernements africains, les partenaires au développement et le secteur privé, répondant à des objectifs clairs d’autosuffisance alimentaire, seront au cœur du Sommet africain de l’alimentation de Dakar 2.

Ce rendez-vous de janvier 2023 sera également axé sur l’élargissement de l’accès aux technologies et aux financements pour les petites et moyennes entreprises (PME) agricoles et les petits exploitants, sur l’accroissement de la productivité et sur le développement des semences, du stockage, de l’électricité, de la logistique et des infrastructures de transport.

Burkina : Plus de 100 milliards de FCFA pour la prise en charge des VDP

Le gouvernement a annoncé la création d’un Fonds de soutien à l’effort de guerre contre les groupes jihadistes.L’annonce de la mise en place d’un Fonds d’appui à l’effort de guerre a été faite lors d’une rencontre entre le capitaine Ibrahim Traoré et les partenaires sociaux, tenue ce vendredi 9 décembre 2022, à Ouagadougou, a rapporté la Présidence du Faso.

« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ces VDP seront payés à 60 000 FCFA par mois et par personne; ce qui doit mobiliser 36 milliards FCFA par an pour leur prise en charge », a justifié le ministre de l’Economie, Aboubacar Nacanabo.

Il a également expliqué que les VDP doivent être équipé en armes, en tenues de guerre, en engins et en carburant pour le déplacement. « Tout cela est évalué à 106 milliards FCFA », a ajouté Dr Nacanabo.

Pour alimenter ce Fonds, le gouvernement a proposé plusieurs sources de financement endogènes. Il s’agit entre autres, de la contribution volontaire de chaque Burkinabè, du prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public, du privé, des députés, des taxes sur certains produits de grandes consommations, exceptés les produits de première nécessité. « Les produits concernés sont, entre autres, la boisson, le tabac, la connexion Internet, les produits de cosmétique et la parfumerie », a précisé la Présidence.

La contribution de certaines sociétés d’État comme l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Loterie nationale du Burkina (LONAB), le fonds minier de développement local, sera également sollicitée.

A ce niveau, « nos estimations nous amènent à 80 milliards FCFA, mais nous pourrons faire des efforts au niveau du budget de l’Etat pour le complément », a ajouté le ministre Nacanabo.

Pour garantir une gestion transparente du Fonds de soutien à l’effort de guerre, le gouvernement envisage de créer un site Web pour publier toutes les informations de façon continue sur la collecte des fonds et les dépenses, et de mettre en place un comité de gestion.

« Ce comité sera composé de personnes de bonne moralité, des organisations syndicales, du REN-LAC, de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) », a assuré le ministre.

En mi-novembre, le capitaine Ibrahim Traoré, avait mis en place un « comité de collecte des contributions de toutes les bonnes volontés pour accompagner l’effort national » dans la lutte contre le jihadisme.

A Abidjan, seulement 5% des déchets plastiques sont recyclés

Plus de 280 tonnes de déchets plastiques sont produits chaque jour à Abidjan, soit plus de 100.000 tonnes annuellement.La pollution plastique constitue l’un des plus graves problèmes environnementaux auxquels l’humanité est confrontée. Elle dégrade non seulement l’environnement, mais menace la santé publique et l’économie.

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, a à l’occasion d’une demi-journée dénommée « Clean Up Day » organisé ce vendredi 9 décembre 2022 une session de nettoyage aux alentours de sa fabrique de Marcory Zone 4 (Sud Abidjan), une unité produisant du café moulu.

A l’ouverture du Clean Up Day 2022, qui a regroupé des dizaines d’agents des usines de Yopougon et de Marcory Zone 4, Mme Mame Pane Sakho, la représentante du directeur général de la filiale, M. Mohamad Itani, a dit que cette journée de nettoyage se tient aux côtés de la commune, des voisins et des partenaires.

« Selon l’UNICEF, plus de 280 tonnes de déchets plastiques sont produits chaque jour à Abidjan, et seulement 5% de ces déchets sont recyclés », a dit Mme Mame Pane Sakho, citant l’organisation onusienne.

« Nous adoptons un mode de production responsable dans nos usines afin que nos produits, en plus de contribuer au bien-être des consommateurs, soient confectionnés et utilisés en prenant en compte les questions environnementales », a-t-elle fait savoir.

Pour preuve, dira-t-elle, la fabrique Nescafé qui a accueilli l’édition 2022 du Clean Up Day 2022 a obtenu pour la seconde fois le Prix d’excellence de la meilleure entreprise écocitoyenne de Côte d’Ivoire.

Cette fabrique qui a 60 ans aujourd’hui, transforme du café de Côte d’Ivoire ; de façon responsable, tout au long de la chaîne de fabrication, des matières premières jusqu’au produit fini en respectant les aspects du développement durable.

« Notre ambition est que 95% de nos emballages soient conçus pour être recyclables à l’horizon 2025, et restons déterminés à atteindre 100%. Ainsi en Côte d’Ivoire, depuis 2019, nous explorons différentes approches afin de jouer un rôle actif dans le processus de collecte, de tri, et de recyclage des déchets plastiques », a-t-elle poursuivi.

Louis Gaudin, le directeur de l’usine Nescafé Marcory Zone 4, a fait savoir que le groupe est engagé dans la protection de l’environnement et développe des initiatives pour réduire les émissions de CO2 et le plastique vierge, dont la fabrique ambitionne de réduire autour de 60 tonnes cette année.

Fleuron de l’industrie agroalimentaire en Côte d’Ivoire, cette fabrique est l’une des premières usines qui transformait les matières premières agricoles ivoiriennes en produit fini. Ses produits sont dispatchés dans toute l’Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, elle est face à un défi, car « il n’est pas toujours facile d’avoir du café au détriment d’autres productions agricoles qui prennent de plus en plus d’ampleur », a relevé M. Louis Gaudin, qui a annoncé des innovations au niveau de la partie « design for recycling » dans l’optique du recyclage.

Pendant l’opération de nettoyage, les agents ont encouragé les riverains à toujours garder leur environnement propre. Salomé Brou Api, une vendeuse installée en bordure de voie, non loin de la fabrique, salue l’acte et s’engage à maintenir son espace sain et viable.

Lauréate du Prix national d’Excellence 2022 de la meilleure entreprise éco-écocitoyenne, la filiale agroalimentaire suisse, très engagée dans la protection de l’environnement, se veut avant-gardiste. A travers des projets de revalorisation des déchets plastiques, elle a créé des emplois verts.

La Côte d’Ivoire suspend ses exportations d’huile de palme

Le Conseil hévéa-palmier à huile qui annonce des nouvelles dispositions d’exportation, note que cette mesure temporaire est à titre conservatoire et vise à garantir l’approvisionnement du marché local.Selon un communiqué de la direction générale du Conseil hévéa-palmier à huile, l’organe de régulation, cette suspension concerne l’huile de palme brute et raffinée. Elle assure que cela est « à titre conservatoire et vise à garantir l’approvisionnement du marché local ».

L’organe de régulation invite en outre les entreprises opérant dans l’exportation à « prendre sans délai attache avec ses services pour les formalités administratives d’usage ». Et ce, aux fins d’obtenir l’agrément d’exportation du produit concerné.

« Passé le délai de lundi 12 décembre 2022, tous les contrevenants seront soumis à la rigueur de la loi en vigueur dans le secteur » du palmier à huile, souligne la direction générale du Conseil hévéa-palmier à huile.

Le marché ivoirien consomme 45% de la production nationale d’oléagineux, tandis que les 55% restants sont destinés à l’exportation, principalement dans les espaces de l’Uemoa et de la Cedeao, des taux qui « restent encore largement déficitaires ».  

Guinée : Alpha Condé sanctionné par le Trésor américain

L’ex-chef de l’Etat guinéen est accusé d’être impliqué dans « de graves violations des droits de l’Homme ».Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain affirme avoir pris les sanctions contre Alpha Condé au terme « d’une enquête et d’une procédure approfondies et pluriannuelles ».

« Ni cette décision ni le moment de son annonce ne sont liés à la transition en cours vers la démocratie de la Guinée. La promotion du respect des droits de l’Homme est au cœur de la politique étrangère des États-Unis, et cette décision souligne notre engagement à soutenir les droits de l’Homme dans le monde », explique la structure dans un communiqué reçu vendredi 9 décembre 2022 à APA.

Selon le document, les forces de sécurité guinéennes se sont livrées à des violences contre les partisans de l’opposition avant le référendum constitutionnel de mars 2020 et pendant et après l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Il note également qu’au début de l’année 2020, le président Condé qui a dirigé la Guinée de 2010 à 2021 avant d’être déposé par des militaires dirigés par le colonel Mamadi Doumbouya, avait ordonné aux ministres de créer une unité de police chargée de répondre aux manifestants contre son régime, en recourant à la violence si nécessaire.

Dans la foulée de l’élection présidentielle de 2020, le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain révèle que les forces de sécurité ont utilisé une force excessive pour disperser les partisans de l’opposition. Entre autres incidents, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des foules qui manifestaient.

Il ajoute qu’après l’élection présidentielle, les forces de sécurité ont tué une douzaine de personnes, certaines d’entre elles à bout portant, alors qu’elles ne représentaient aucun danger immédiat pour les forces de sécurité.

« Alpha Condé est donc désigné en vertu du décret présidentiel (E.O.) 13818 comme étant une personne étrangère qui est ou a été un dirigeant ou un responsable d’une entité, y compris toute entité gouvernementale, qui s’est livrée, ou dont les membres se sont livrés, à de graves violations des droits de l’Homme en rapport avec son mandat », conclut le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département du Trésor des Etats-Unis.

Burkina : des hommes armés incendient des camions-citernes

Les véhicules avaient quitté un convoi escorté par l’armée burkinabè.De retour d’une mission de ravitaillement de la mine d’or d’Essakane dans le Sahel, des camions citernes ont été attaqués par des hommes armés, jeudi 8 décembre 2022 en fin d’après-midi. Plusieurs sources concordantes ont précisé à APA que l’incident s’est produit entre Ouanobian et Naré, dans la région du Centre-nord, notamment sur l’axe Dori-Kaya.

Le bilan fait état de plusieurs camions-citernes incendiés, plus d’une soixantaine précisément selon des passagers qui ont emprunté l’axe suite à l’incident. Des chauffeurs ont été blessés, d’autres portés disparus. « De nombreux conducteurs ont rejoint Tougouri à pied, plusieurs autres sont injoignables pour l’instant », ont indiqué nos sources.

« Les camions (ciblés) sont incendiés hors convoi. Après le départ de l’escorte, une cinquantaine de citernes ont quitté Essakane pour Dori (dans le Sahel). Arrivés à Dori, ils ont trouvé que l’escorte était déjà partie mais ils ont continué sans les militaires en espérant les rattraper. C’est après l’explosion d’un engin explosif qui a coûté la vie à un soldat que l’information est parvenue à l’escorte dont une partie a fait demi-tour pour gérer la situation », a expliqué Wendpouire Charles Sawadogo, observateur des mouvements djihadistes au Burkina.

L’axe Dori-Kaya est régulièrement le théâtre d’incidents liés aux groupes armés non étatiques.

Nouvelle hausse des taux directeurs de la Bcéao

Cette nouvelle mesure vise la poursuite de la normalisation monétaire visant à baisser l’inflation dans l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).Depuis le début de l’année 2022, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a procédé à trois relèvements de ses taux directeurs. Le dernier a été décidé vendredi 9 décembre 2022 à Dakar au cours de la réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de l’institution.

Cette instance chargée de la définition de la politique monétaire au sein de l’Union monétaire Ouest-africaine (Umoa) a ainsi pris la décision de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Bcéao à compter du 16 décembre 2022.

« Ainsi, le principal taux directeur auquel la Banque centrale prête ses ressources aux banques passe de 2,50% à 2,75%. Cette hausse, la troisième de cette année, s’inscrit dans le cadre de la normalisation graduelle de la politique monétaire entamée depuis juin 2022. Elle devrait contribuer à ramener progressivement l’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1% à 3%) sur le moyen terme », rapporte le communiqué final de la session du CPM lu au terme des travaux, en présence de son président, Jean-Claude Kassi Brou, également gouverneur de la Bcéao.

S’adressant à la presse après la lecture du texte, M. Brou a expliqué que la nouvelle hausse des taux directeurs de la Banque matérialise la poursuite de la normalisation monétaire afin de baisser l’inflation dans l’Umoa.

A l’en croire, la dynamique haussière de l’inflation s’est poursuivie dans l’Union au cours du troisième trimestre 2022, portant le taux d’inflation à son niveau le plus élevé depuis 2008, avec des disparités d’un pays à l’autre. « L’évolution des comptes extérieurs s’est également dégradée liée en partie à une faible mobilisation des ressources extérieures par les Etats », a révélé Jean-Claude Kassi Brou.

Rassurant que la liquidité bancaire dans l’Umoa reste adéquate et que les crédits octroyés à l’économie par le secteur bancaire ont augmenté de 16,5% à la fin du mois d’octobre 2022, le gouverneur de la Bcéao a précisé que le taux d’inflation dans l’Union, en hausse depuis plusieurs mois, a atteint 8,4% en octobre 2022.

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a souligné que cette évolution est due essentiellement au renchérissement des produits alimentaires de grande consommation et du transport, avec l’ajustement des prix à la pompe des produits pétroliers par les pays de l’Union suite à l’envolée des cours du pétrole sur les marchés internationaux.

Il a indiqué que l’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie, s’est également maintenue à un niveau élevé de 5,4% en octobre 2022.

« Au cours des mois à venir, le Comité de Politique Monétaire de la Bcéao prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire », conclut le communiqué.

Séminaire intergouvernemental: belle moisson du Sénégal en France

Paris va accorder à Dakar près de 100 milliards F cfa d’aide publique au développement sur la période 2019-2023.La France tient son rang de premier partenaire bilatérale du Sénégal. A l’issue du cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais tenu jeudi 8 décembre à Paris, l’ancienne puissance coloniale a décidé de débloquer plus 100 milliards CFA en faveur de Dakar.

« Au total, une enveloppe de 1,5 milliard d’euros d’aide publique au développement (période 2019-2023) de la France est positionnée pour le Sénégal faisant de la partie française le premier bailleur bilatéral du Sénégal », rapporte un communiqué du Bureau d’information gouvernemental (BIG) du Sénégal parvenu à APA.

Les financements de la partie française vont contribuer à mettre en œuvre les projets du Plan Sénégal Emergent (PSE) et des priorités du gouvernement sénégalais, dont la deuxième phase du Train express Régional (TER), souligne la note.

La souveraineté pharmaceutique avec un soutien à la production locale de vaccins, notamment ARNm et contre la fièvre jaune, est également concernée.

Par ailleurs, le BIG annonce qu’un soutien de 100 millions d’euros au secteur agricole dans le cadre de l’initiative FARM est également prévu pour le renforcement de la sécurité et de la souveraineté alimentaires par le biais de projets de formation professionnelle agricole.

La France et le Sénégal ont aussi signé deux accords intergouvernementaux relatifs à la mise en place de classes préparatoires aux grandes écoles ainsi qu’à la création et l’organisation de la future école franco-sénégalaise.

Cette 5e édition du Séminaire intergouvernemental était placée sous le sceau du dynamisme et de la densité des relations entre la France et le Sénégal, fondées sur l’amitié, la confiance et une ambition commune pour le partenariat Europe – Afrique.

Durant les échanges, les deux parties ont abordé plusieurs thématiques comme la prise en charge des questions de jeunesse, les défis sécuritaires, les enjeux de développement, la santé, l’agriculture ou encore la mobilité et la migration.

Le BIG souligne que dans ce contexte de ralentissement économique engendré par la pandémie de Covid-19 et aggravé par les conséquences de la guerre menée par la Russie en Ukraine sur le plan énergétique et de la sécurité alimentaire, les deux pays poursuivront leur coopération pour le soutien des conditions de la résilience économique et du rebond de sa croissance.

Une lettre d’entente visant à renforcer leur appui aux filières créatrices d’emplois, en particulier dans les secteurs de l’innovation et de la recherche, du numérique, de la culture et de l’agriculture a ainsi été signée.

En perspective des Jeux Olympiques (JO) de Paris en 2024 et des jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar en 2026, les deux Premiers ministres, Amadou Bâ et Elisabeth Borne ont signé un accord bilatéral de coopération sportive rassemblant l’ensemble des acteurs institutionnels, sportifs, économiques et de la société civile.

Les deux pays ont également réaffirmé leur souhait de favoriser la mobilité légale, dans le respect de leur souveraineté, et de coopérer avec détermination pour combattre les migrations irrégulières.

Mondial 2022 : le Maroc fait cap sur les demi-finales

Les Lions de l’Atlas sont allés, mardi dernier, au bout d’eux-mêmes pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde.L’équipe nationale du Maroc, arrivée au Qatar sur la pointe des pieds, vit actuellement un rêve éveillé. À Doha, la capitale de cet émirat du golfe Persique, le rugissement des Lions de l’Atlas s’entend désormais à des kilomètres à la ronde.

Ils ne sont toujours pas rassasiés. Pourtant, leurs différentes proies composent à n’en pas douter un festin. La dernière en date, l’Espagne, a cru pouvoir échapper aux crocs acérés avant de voir le piège se refermer sur elle.

À l’Education City Stadium, surnommé « le diamant du désert » en raison de sa façade scintillante, le Maroc a vaincu la Roja dans un match dantesque. Comme à leur habitude depuis le début de la compétition, les Lions de l’Atlas ont laissé le ballon à leurs vis-à-vis, seulement 23 % de possession, pour foncer droit devant dès la récupération du cuir.

Face à une formation espagnole rodée au tiki-taka, le jeu de possession inventé par le génie néerlandais Johan Cruyff lorsqu’il dirigeait le FC Barcelone entre 1988 et 1996, le Maroc a fait montre d’une résilience à toute épreuve. En souffrant beaucoup ensemble sans jamais rompre.

En fait, l’équipe façonnée par le sélectionneur Walid Regragui est une forteresse quasi imprenable. Dans ce Mondial, seul le Canada a fait trembler les filets marocains. « Et encore, c’est un but contre son camp du défenseur central Nayef Aguerd », souligne Jamal Waalam, journaliste à 2M (télévision publique).

Les Espagnols eux n’ont pas eu cette chance. Sous les huées d’un stade acquis à la cause marocaine, les hommes de Luis Enrique ont monopolisé la balle et multiplié les passes (967 réussies) dans toutes les parties de la pelouse afin de déstabiliser les lignes de défense.

Mais durant 120 minutes, la Roja a rarement été en position idéale (13 tirs pour 1 cadré). La faute, glisse Sahelinko Cissokho, journaliste à MEDI 1 TV (privée), à des adversaires habités « par la grâce divine et portés par un vent d’épopée » qui jouaient le match de leurs vies.

De l’infranchissable gardien Yassine Bounou au besogneux avant-centre Youssef En-Nesyri en passant par le roc Romain Saïss, le couteau suisse Sofiane Amrabat, l’imprévisible Hakim Ziyech et le dribbleur fou Sofiane Boufal, le plan de jeu de l’ancien coach du Wydad Athletic Club a été exécuté presque à la perfection. N’eut été la maladresse déconcertante de Walid Cheddira, lancé en cours de match, le Maroc aurait même plié la partie avant la séance des tirs au but, fatidique pour l’Espagne.

Vainqueur du Trophée Zamora, décerné par le célèbre quotidien sportif espagnol Marca, à l’issue de la saison 2021-2022, « Bono », le dernier rempart marocain portant les couleurs du FC Séville en club, est entré dans la tête des héritiers des champions du monde 2010 pour y semer le doute.

Résultat, Pablo Sarabia, Carlos Soler et Sergio Busquets, désignés par leur entraîneur, ont manqué leurs tentatives. Le premier nommé a vu son tir croisé mourir sur le poteau tandis que les frappes des deux autres ont rencontré la main ferme de Yassine Bounou.

Côté marocain, excepté Badr Benoun, Abdelhamid Sabiri, Hakim Ziyech et Achraf Hakimi n’ont pas tremblé. Le piston du Paris Saint-Germain, d’un sang-froid remarquable, s’est même offert une panenka pour la balle de match. L’Espagne est à terre, le Maroc au septième ciel.

Après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002), le Ghana (2010), l’Afrique place à nouveau l’un de ses représentants en quarts de finale de la Coupe du monde. En six phases finales, 1970, 1986, 1994, 1998 et 2018, le Maroc n’était sorti des poules qu’au Mexique.

« Le peuple attendait depuis longtemps une qualification au second tour. C’est incroyable. Cette victoire a été célébrée jusque tard dans la nuit. C’était une véritable fête », raconte M. Waalam.

 « C’est un exploit retentissant. On ne réalise pas à quel point Walid Regragui, nommé à la tête de cette équipe à un peu plus de trois mois de ce Mondial, est en train d’écrire l’histoire. Je n’ai jamais vu les Marocains aussi fiers. Ils sont tous ivres de bonheur », constate aussi M. Cissokho.

Briser le plafond de verre

Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, est rentré dès le premier match à élimination directe. Le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu intégrer le tableau final du tournoi. Le Maroc est alors l’unique sélection africaine toujours présente au Qatar. Les Lions de l’Atlas, ayant auparavant tenu tête à la Croatie (0-0), surpris la Belgique (2-0) et dominé le Canada (2-1), veulent prolonger la chasse.

Samedi, à 15 heures Temps Universel, ils essaieront d’épingler le Portugal à leur tableau de chasse. « Ce quart de finale s’annonce très difficile. La Seleção, qui a battu la Suisse sur le score de six buts à un en huitièmes de finale, est en pleine forme. Elle a une grande confiance en son potentiel offensif. Ça va être une véritable opposition de styles », analyse le journaliste de la 2M.

Pour ce qui est censé être la toute dernière Coupe du monde de la superstar Cristiano Ronaldo, le Portugal de l’entraîneur Fernando Santos est une belle équipe. Si dans l’arrière-garde, Pepe (39 ans) fait encore de la résistance, les jeunes ont par la force des choses pris le pouvoir en attaque. C’est depuis le banc de touche que « CR7 » a assisté au récital offensif de Bruno Fernandes, Bernardo Silva, João Félix, Gonçalo Ramos, auteur d’un triplé, face aux Suisses.

« Le Portugal est d’un autre calibre, mais c’est faisable. C’est aussi un pays voisin du Maroc comme l’Espagne. Il n’y a pas de complexe à nourrir. Les Lions de l’Atlas n’ont rien à perdre. L’espoir est permis car c’est onze contre onze », soutient le journaliste de MEDI 1 TV.

Cependant, les exigences du chauve Regragui, latéral droit, quand il lui restait des cheveux, du Maroc battu (2-1) en finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2004 par la Tunisie, demande des efforts physiques continus. Le hic est que les corps de ses soldats commencent à être éprouvés. Le capitaine Saïss, touché à une cuisse en prolongations, a serré les dents jusqu’au coup de sifflet final du duel contre l’Espagne.

« Amrabat a joué sous infiltration. Ziyech était fatigué. Idem pour Noussair Mazraoui. Aguerd a également eu un pépin », a ajouté Jamal Waalam, avant de déduire que « la condition physique sera un aspect important face au Portugal ».

Il va donc falloir surveiller l’infirmerie des Lions de l’Atlas. À défaut de pouvoir compter sur ses hommes de base, le premier sélectionneur africain en quarts de finale d’un Mondial aura recours à d’autres ressources dans « un groupe homogène », se persuade Sahelinko Cissokho pour qui « l’équipe marocaine dégage une sérénité » inébranlable.

À ce stade de la grand-messe du foot, le Maroc est l’une des quatre formations encore invaincues. « On s’autorise donc à rêver d’aller plus loin, d’être la première équipe du continent noir à dépasser les quarts de finale. On croit en notre destin », martèle M. Waalam. Les étoiles sont à portée de main. Dès lors, il ne faut surtout pas qu’elles filent entre nos doigts, doivent certainement se dire les Marocains dans le Royaume chérifien et dans la diaspora.

Libre-échange : la ZLECA lancée dans huit pays

Huit pays africains ont accepté de mettre en œuvre la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) lors d’une cérémonie qui s’est déroulée la semaine dernière à Accra, la capitale du Ghana.La ZLECA est l’un des projets du continent visant à stimuler le commerce intra-africain afin de favoriser le développement social et la croissance économique d’ici 2026. La création d’une zone de libre-échange intra-africaine fait l’objet de discussions depuis plusieurs décennies.

L’accord conclu entre le Ghana, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Egypte, l’Ile Maurice, le Cameroun et la Tunisie pour commencer à commercer dans le cadre de la ZLECA est un rêve devenu réalité pour de nombreux Africains. Ces pays représentent environ 20% de la population du continent, soit 300 millions d’habitants.

S’exprimant lors du lancement de l’accord, le secrétaire général de la ZLECA, Wamkele Mene, a déclaré : « C’est le moment que les mères et les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) ont tant attendu ».

Selon les accords, les commerçants peuvent librement importer et exporter 96 produits, notamment des produits horticoles, des produits pharmaceutiques, du caoutchouc, des ustensiles de cuisine en aluminium, du sucre, de l’acier et des produits en bois. Selon Wamkele Mene, le nombre de produits va tripler d’ici l’année prochaine. Les négociants bénéficieront d’une exemption de droits de douane et de quotas dans les pays partenaires.

Selon de nombreux experts économiques, le projet pourrait permettre de sortir des millions de personnes de la pauvreté, notamment dans les pays partenaires, où les revenus et le niveau de vie devraient augmenter de manière significative.

De nombreux pays africains introduisent des réformes radicales visant à rejoindre la ZLECA, à stimuler leur économie et à réduire la pauvreté. Ce projet a donné aux pays africains l’occasion de bâtir leurs économies afin de minimiser le coût et l’impact de chocs, telles que la pandémie de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.

Cependant, certains avertissent que le continent doit surmonter d’énormes problèmes, notamment des problèmes de fonctionnement, d’institution, de droit et de politique commerciale, avant de commencer à bénéficier du libre-échange intra-africain, surtout lorsque les pays partenaires doivent renoncer à des recettes fiscales dont ils ont désespérément besoin.

Burkina : Une vingtaine de civils tués dans le Centre-nord

La commune rurale de Baola dans la région du Centre-nord s’est vidée après une attaque jihadiste.Des jihadistes ont mené, mercredi, une incursion « violente » dans la localité de Baola, tuant au moins 21 personnes dont plus d’une douzaine de supplétifs civils de l’armée, a appris APA auprès de sources locales et sécuritaires. Plusieurs civils ont aussi été blessés.

Selon des témoins joints sur place, les assaillants sont arrivés en grand nombre, en début de soirée, et ont attaqué les positions des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui protègent les populations et les déplacés internes.

« C’était le jour du marché de Baola, donc il y avait beaucoup de monde. Quand les combats ont commencé, c’était la débandade. Ils ont été violents et ont duré près de 3 heures de temps », a indiqué un VDP qui a pris part aux affrontements.  

Il a affirmé que dès l’entame des combats, les supplétifs ont demandé un appui aérien de l’armée, en vain.

Toutefois, les VDP ont neutralisé dans la riposte « une vingtaine de jihadistes », a soutenu une source sécuritaire.

Une source proche du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a reconnu les traces des militants du groupe proche d’Al Qaida qui a dit avoir tué plus d’une dizaine de civils et récupéré des motos, des armes et des munitions à Baola. Elle n’a fait pas cas de perte dans ses rangs.

C’est la quatrième fois que la localité de Baola est la cible des groupes jihadistes en six mois, après les incursions du 18 juillet, du 2 et 4 septembre 2022.

La BM octroie près de 250 milliards Fcfa à la Côte d’Ivoire

Cet appui vise à soutenir l’objectif ambitieux de l’Etat de Côte d’Ivoire de doubler le revenu par habitant et ramener le taux de pauvreté de 39,5% actuellement à 20% d’ici à 2030.La Banque mondiale (BM) a approuvé ce vendredi 9 décembre 2022 un soutien financier pour des réformes visant à renforcer les investissements publics et privés, le capital humain, et l’utilisation durable des ressources naturelles, rapporte une note de l’institution. 

D’un montant de 400 millions de dollars, soit 248,5 milliards Fcfa, ce premier financement de la politique de développement des investissements pour la croissance est une opération d’appui budgétaire pour soutenir la croissance de la Côte d’Ivoire.

Ce financement a pour but d’aider le gouvernement ivoirien à mettre en œuvre des politiques visant à créer les bases d’une croissance durable et inclusive tirée par les investissements. Il vient donner un coup d’accélérateur au Programme national de développement (PND, 2021-2025).  

Il s’agit notamment de renforcer la concurrence dans les secteurs porteurs et la mobilisation des recettes intérieures, d’élargir l’accès aux services de santé et d’éducation, et de promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles.

« Pour maintenir une croissance élevée à moyen terme, la Côte d’Ivoire doit s’attaquer aux principaux obstacles à la transformation structurelle de son économie. L’investissement dans un capital humain de qualité sera crucial pour donner à la population ivoirienne jeune et en forte croissance, les moyens d’occuper des emplois productifs », a déclaré Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.

Selon directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, « le pays a un potentiel énorme et de nombreuses opportunités pour accroître l’investissement privé et faire du secteur privé un moteur de croissance et de création d’emplois ».

« Il faut maintenant créer les conditions pour le développement de ce secteur clé et favoriser le fonctionnement de marchés concurrentiels », a dit Mme Coralie Gevers, ajoutant qu’ « il est tout aussi important de soutenir une production agricole plus durable, une plus grande résilience côtière et lutter contre la déforestation pour une croissance plus inclusive et durable ».

Cela implique la nécessité de protéger les ressources naturelles et de modifier les pratiques actuelles, pour renforcer la résilience aux risques climatiques de plus en plus fréquents, a fait observer Mme Gevers.

Cette opération d’appui budgétaire est alignée sur les priorités identifiées par le Groupe de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, dont l’amélioration de la productivité agricole et des revenus ruraux, la création d’emplois par une croissance tirée par le secteur privé ; ainsi que le développement du capital humain par l’amélioration des prestations de services et des dépenses sociales.

Dans ce contexte, les principales réformes soutenues dans le cadre des investissements publics et privés devraient pouvoir améliorer la politique de concurrence sectorielle et le cadre réglementaire, notamment dans les secteurs de réseaux tels que les transports, la finance et les télécommunications.

Ces réformes devraient également mettre le focus sur la mobilisation des ressources internes pour assurer la viabilité de la dette et de maximiser l’afflux d’investissements privés, aider à renforcer la qualité de l’éducation de base, atténuer l’inadéquation formation-emploi grâce à des systèmes de compétences professionnelles plus efficaces, et promouvoir une assurance maladie plus solide, inclusive et durable afin de garantir un accès équitable aux soins de santé, surtout pour les populations les plus vulnérables.

Des mesures envisagées devraient par ailleurs permettre de soutenir une production de cacao traçable et durable, d’assurer un accès continu au marché de l’Union européenne et garantir les moyens de subsistance des populations rurales, ainsi que le renforcement du cadre réglementaire environnemental à l’échelle de l’économie, en accordant une attention particulière aux zones côtières vulnérables au climat.